Titre : La Voix du peuple : journal républicain, littéraire, commercial, industriel et d'annonces judiciaires, paraissant tous les dimanches
Éditeur : au bureau du journal, chez Brusset, imprimeur (Alais)
Date d'édition : 1848-04-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32891621r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 52 Nombre total de vues : 52
Description : 30 avril 1848 30 avril 1848
Description : 1848/04/30 (N6). 1848/04/30 (N6).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG30 Collection numérique : BIPFPIG30
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Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Languedoc-Roussillon
Description : Collection numérique : Collections de Montpellier... Collection numérique : Collections de Montpellier Méditerranée Métropole
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k936781h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-1055
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 31/07/2013
LIBERTE , EGALITE, FRATERNITE.
Diîiuinclie 30 Avril 1§48.
Il
l r " AniM'i*.—lü“ il.
VOIX DU PEUPLE
Journal
et d'Annor
çain , Littéraire, Commercial ; Industriel,
mires, — Paraissant tous les Dimanches.
VOX POPULl , VOV DEI.
Prix de PAbon5 f. 50 c., 6 inoidp f., le N" 15 c. par la poste I f. 50 c. de plus
On s’il bon ne à Mais, au bureau du journal, chez liais-ski , imprimeur, Maison veuve Rédarès, rue du Temple.
Prix d'Annonces et Avis divers : *20 c. la ligne , Réclame : 50 centimes.— I.es lettres et paquets doivent être affranchis.
La Voix du Peuple, qui s’imprime à
1,200 exemplaires , se charge de l’inser
tion des Annonces Judiciaires et autres.
A LAIS.
Au moment où nous écrivons ces lignes, lu na
tion a exprimé sa volonté; le peuple souverain a
choisi ses représenta ns. Les amours propres froissés ,
les ambitions déçues, les partis maltraités, doivent
se taire, et tout bon citoyen doit faire des veeux
pour les élus de la France.
Que leur mission difficile ne soit pas entravée par
la rancune et la résistance des partis vaincus; que
te peuple respecte les mandats qu’il n lui-méme dé
cernés, et l’avenir de la République est assuré.
Fidèles li leurs principes, les républicains doivent
accepter, sans murmurer, toutes les conséquences
du suffrage direct et universel. Ils seraient de mau
vaise foi s’ils venaient protester contre certains choix
qu’ils n’auraient pas fait eux-mêmes s’ils eussent été
les plus forts.
Peut-être n’est-ce point un mal que toutes les
opinions, que tons les anciens partis se trouvent
représentés dans l’Assemblée nationale, pourvu que
les représentons do ces opinions et de ces partis soient
des hommes de cœur bien résolus à faire tous leurs
efforts pour consolider la République, et qu’il ne se
trouve parmi eux aucun traître pour conspirer dans
l’ombre en faveur de la royauté Du choc des opi
nions jaillira In lumière.
Les idées républicaines ne craignent pas la discus
sion au grand jour, comme elles se fondent sur la
justice et la raison, ce n’est pas par la violence et
par la force qu’elles prétendent s’imposer. La Répu
blique du 24 février, proclamée sur les barricades,
au miljjpi de l’enthousiasme, du triomphe et des
chants de victoire, doit être consentie par les délé
gués de la nation toute entière, il est bon que sa
constitution soit discutée sagement, librement par
les organes de toutes les idées, de toutes les opi
nions, de tous les partis.
Pour notre compte, nous ne dissimulons pas nos
regrets, nous aurions désiré , sans doute, que les
¥
électeurs de ce département eussent fait une meil
leure parta nos amis; mais quoique vaincus dans
la lutte électorale qu’il n’a pas dépendu de nous de
prévenir , nous saurons comprendre pos devoirs.
Nous dirons à ceux qui ont pour eux le nombre
et la force : — Vous êtes ncs frères, la France est
notre mère commune, nos droits et nos devoirs sont
les mômes; —• Réunissons nos efforts pour faire le
bonheur de notre patrie.—Nous n’avions pas placé
exclusivement en vous toute notre confiance, mais
nous ne vous avions pas prosvrit ; à votre tour, ne
proscrivez personne. — Nous croyons h la Républi
que, à ses bienfaisants résultats comme l’on croit
en Dieu; peut-être n’acceptez-vous les institutions
républicaines que comme une fâcheuse nécessité?
— Prenons le pays tout entier pour arbitre de nos
dissentimens, que la volonté nationale termine nos
querelles; quand la France aura prononcé sur la
forme de gouvernement qu’elle désire, acceptons ses
décrets.
Ue n’est point le résultat du scrutin qui nour ins
pire ce langage ; nous avions prêché la fusion des
partis, nous levions appelée de tous nos vœux;
pourquoi faut-il que les préjugés de notre malheu
reux pays l'aient rendue impossible?
Ce que nous avons fait nous le ferons toujours,
sans que notre patience se lasse, sans que l’inutilité
de nos efforts abatte notre courage. Nous ne cesse
rons de répéter à nos concitoyens : Vos préventions
sont injustes, vos divisions sont coupables, vous
faites des idéos religieuses un usage criminel ; la
France serait la dernière des nations si tous ses en
fants partagaient vos idées d’exclusion et d’intolé
rance,
Et qui ne voit pas que dans les temps difficiles
que nous traversons la France a besoin du concours
de tous 'es bons citoyens ? que d’exigeances à satis
faire ! que de difficultés à surmonter ! Combien l’a
venir ne verra-t-il pas de naufrages si l'amour de
la patrie, réunissant tous les cœurs , ne nous rend
assez forts pour conjurer la tempête, et pour faire
traverser au vaisseau de l’État les écueils contre
lesquels le moindre vent contraire peut le faire
échouer !
Diîiuinclie 30 Avril 1§48.
Il
l r " AniM'i*.—lü“ il.
VOIX DU PEUPLE
Journal
et d'Annor
çain , Littéraire, Commercial ; Industriel,
mires, — Paraissant tous les Dimanches.
VOX POPULl , VOV DEI.
Prix de PAbon5 f. 50 c., 6 inoidp f., le N" 15 c. par la poste I f. 50 c. de plus
On s’il bon ne à Mais, au bureau du journal, chez liais-ski , imprimeur, Maison veuve Rédarès, rue du Temple.
Prix d'Annonces et Avis divers : *20 c. la ligne , Réclame : 50 centimes.— I.es lettres et paquets doivent être affranchis.
La Voix du Peuple, qui s’imprime à
1,200 exemplaires , se charge de l’inser
tion des Annonces Judiciaires et autres.
A LAIS.
Au moment où nous écrivons ces lignes, lu na
tion a exprimé sa volonté; le peuple souverain a
choisi ses représenta ns. Les amours propres froissés ,
les ambitions déçues, les partis maltraités, doivent
se taire, et tout bon citoyen doit faire des veeux
pour les élus de la France.
Que leur mission difficile ne soit pas entravée par
la rancune et la résistance des partis vaincus; que
te peuple respecte les mandats qu’il n lui-méme dé
cernés, et l’avenir de la République est assuré.
Fidèles li leurs principes, les républicains doivent
accepter, sans murmurer, toutes les conséquences
du suffrage direct et universel. Ils seraient de mau
vaise foi s’ils venaient protester contre certains choix
qu’ils n’auraient pas fait eux-mêmes s’ils eussent été
les plus forts.
Peut-être n’est-ce point un mal que toutes les
opinions, que tons les anciens partis se trouvent
représentés dans l’Assemblée nationale, pourvu que
les représentons do ces opinions et de ces partis soient
des hommes de cœur bien résolus à faire tous leurs
efforts pour consolider la République, et qu’il ne se
trouve parmi eux aucun traître pour conspirer dans
l’ombre en faveur de la royauté Du choc des opi
nions jaillira In lumière.
Les idées républicaines ne craignent pas la discus
sion au grand jour, comme elles se fondent sur la
justice et la raison, ce n’est pas par la violence et
par la force qu’elles prétendent s’imposer. La Répu
blique du 24 février, proclamée sur les barricades,
au miljjpi de l’enthousiasme, du triomphe et des
chants de victoire, doit être consentie par les délé
gués de la nation toute entière, il est bon que sa
constitution soit discutée sagement, librement par
les organes de toutes les idées, de toutes les opi
nions, de tous les partis.
Pour notre compte, nous ne dissimulons pas nos
regrets, nous aurions désiré , sans doute, que les
¥
électeurs de ce département eussent fait une meil
leure parta nos amis; mais quoique vaincus dans
la lutte électorale qu’il n’a pas dépendu de nous de
prévenir , nous saurons comprendre pos devoirs.
Nous dirons à ceux qui ont pour eux le nombre
et la force : — Vous êtes ncs frères, la France est
notre mère commune, nos droits et nos devoirs sont
les mômes; —• Réunissons nos efforts pour faire le
bonheur de notre patrie.—Nous n’avions pas placé
exclusivement en vous toute notre confiance, mais
nous ne vous avions pas prosvrit ; à votre tour, ne
proscrivez personne. — Nous croyons h la Républi
que, à ses bienfaisants résultats comme l’on croit
en Dieu; peut-être n’acceptez-vous les institutions
républicaines que comme une fâcheuse nécessité?
— Prenons le pays tout entier pour arbitre de nos
dissentimens, que la volonté nationale termine nos
querelles; quand la France aura prononcé sur la
forme de gouvernement qu’elle désire, acceptons ses
décrets.
Ue n’est point le résultat du scrutin qui nour ins
pire ce langage ; nous avions prêché la fusion des
partis, nous levions appelée de tous nos vœux;
pourquoi faut-il que les préjugés de notre malheu
reux pays l'aient rendue impossible?
Ce que nous avons fait nous le ferons toujours,
sans que notre patience se lasse, sans que l’inutilité
de nos efforts abatte notre courage. Nous ne cesse
rons de répéter à nos concitoyens : Vos préventions
sont injustes, vos divisions sont coupables, vous
faites des idéos religieuses un usage criminel ; la
France serait la dernière des nations si tous ses en
fants partagaient vos idées d’exclusion et d’intolé
rance,
Et qui ne voit pas que dans les temps difficiles
que nous traversons la France a besoin du concours
de tous 'es bons citoyens ? que d’exigeances à satis
faire ! que de difficultés à surmonter ! Combien l’a
venir ne verra-t-il pas de naufrages si l'amour de
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