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JOURNAL DES ROSES
qu’il conviendrait d’essayer quelques-uns
des R, sempervirens qui sont 'presque tou
jours en végétation.
Quand on a conseillé de greffer sur le
Rosa Canina, on a oublié de dire que cette
espèce n’était pas une entité mais seule
ment un être de raison composé d’un très
grand nombre de formes, souvent très dif
férentes entre elles. Déseglise en a men
tionné plus de cent dans son catalogue rai
sonné des espèces du genre rosier.
Ces espèces de canines ont été nommées
par des auteurs dont quelques-uns ont étu
dié le genre rosa d’uue manière spéciale.
Los Rosa tomenlosa sont un peu moins
nombreux, mais néanmoins plus de cin
quante formes ont été décrites. Chacune
des autres sections est à peu près dans le
même cas.
Le rosiériste n’apas à s’occuper dans ses
recherches si les fruits sont ronds ou ova
les, hispides ou glabres, les feuilles den
tées, bidentées, glabres ou velues, etc.
Toutefois, il donnera la préférence aux
espèces très fertiles si olles remplissent les
conditions désirées.
Ce que le rosiériste devra chercher, c’est
d’abord une variété robuste, très vigoureuse,
qui ne présentera pas de drageons; ensuite,
une variété robuste d’une vigueur modérée
qui ne drageon liera pas non plus, et enfin
une troisième sorte de plus petite taille
ayant également la qualité de ne pas dra-
geonner.
Cette recherche, faite dans un pays ou
les rosiers sauvages sout communs, n’offrira
aucune difficulté. Admettons que l’expé
rience porte sur une trentaine d’individus,
il faudrait jouer de malheur pour ne pas
trouver les sujets demandés. Le semis devra
être fait séparément en juillet, en pleine
terre. Dès le printemps, l’expérience com
mencera à donner ses résultats.
Ceux des églantiers qui seront choisis
définitivement seront plantés pour donner
des graines. On les élèvera en colonne sans
jamais les tailler Les rosiers sauvages se
reproduisent de graines sans varier.
Lyon-horticole, février 1885.
RHODOS.
J|0SE §JeR VEILLE DE §£yON
Parmi les plus belles roses mises au com
merce depuis les cinq dernières années, la
variété Merveille de Lyon, dont nous don
nons aujourd’hui la gravure à nos lecteurs,
doit-être placée au premier rang.
Cette belle rose obtenue en 1879 par
M. Pernet père, habile rosiériste lyonnais,
fut vendue par lui, à l’automne 1882, après
avoir été primée dans trois expositions
différentes, à Morges (Suisse), à Chalon-
sur-Saône et à Dijon, où elle a remporté
partout des prix de première classe.
L’éloge de cette splendide variété n’est
plus à faire, il nous suffira, pour prouver
combien elle a été appréciée dès sa pre
mière floraison, de dire que vendue par
souscription, son obtenteur qui en possé
dait 8,000 pieds u’a pu remplir, l’an der
nier, la moitié des commandes qui lui eu
ont été faites.
Tous les journaux d’horticulture, fran
çais et étrangers, ont donné leur apprécia
tion sur cette rose, et tous ont été una
nimes à la déclarer de premier mérite. *
Bien que le Journal des Roses ait déjà
fait plusieurs fois mention de la rose Mer
veille de Lyon (1), nous allons de nouveau
en donner la description complète afin d’é
viter des recherches.
La rose Merveille de Lyon variété is
sue do Baronne A. de Rolltschifd, dont elle
ne diffère que par la fleur, appartient
comme cette dernière à la série des hy
brides remontants. Elle forme un arbuste
vigoureux, à bois gros portant des aiguil
lons nombreux et droits ; le feuillage est
vert clair très rapproché. Los fleurs tou-
(1) Voir Journal des Roses, pages: 149, 1882; 161,
1883 ; 35, 1884.
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