Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 4-YF-250
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
i re Année.
N° 3.
Le Numéro : 50 Centimes.
(iDMINISTRATION et RÉDACTION : 5, Rue Blanche, 5 PARIS
Vie ARTISTIQUE & nOHDflmE Revue Illustrée de l’Art au Théâtre PARAISSANT LE 1 O ET LE 25 DE CHAQUE MOIS Rédacteur en chef : Henri de LUZENAY Secrétaire de la Rédaction : Robert de CHEVREUSE Les manuscrits et documents non insérés ne sont pas rendus
z5 Mars 1906.
ABONNEMENTS Paris — Départements 16 francs. Étranger : 22 francs.
SOMMAIRE : Nouvelle-Comédie. — H. de Luqenciy. M 110 Van Gelder, de TOpéra-Comique. De ci, de là. — Y van V Indiscret. Petite Correspondance. Mondanités. — Jean le Furet. “ La Piste ”, programme illustré. Spectacles.
M"° Ventura (dans Glatigny). “ Glatigny ”. — H. M. “ Glatigny ” Fragment. — Catulle Mendès. “ Sous l’Epaulette ”. — Robert de Ckevreuse. L’attentat ”. — E. de Brannay. “ Sacha ”. — Albert Lozère. “ Les Rapaces ”, — Albert Lozère. “ Pécheresse ”. — R. C.
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GLRTIGnY Drame funambulesque en cinq actes et six tableaux de M. Catulle Mendès
L’œuvre de M. Catulle Mendès a été ac cueillie avec un enthousiasme inconnu à ce jour; c’est un grand et spontané succès, qui a salué cette pièce, empreinte de mé lancolie et de gaîté, qu’accompagne une mise en scène des plus ingénieuses. L’Au teur, joint à sa science merveilleuse, un don de variété si extraordinaire, si rare, que c’est de l’admiration, qu’inspire ce si grand et si noble génie. Glatigny, presque oublié aujourd’hui, vrai type de bohème, qui fut tantôt homme de lettres, tantôt acteur, mourut en 1873, épuisé, mais toujours rêveur ! Glatigny s’est épris, en dépit de la sur veillance de son père gendarme, de ia belle
Lizane, premier sujet de la troupe Canu- che, dont le directeur voudrait bien démé nager, sans que puisse s’en douter l’hôtelier, auquel il doit la forte note de vingt-neuj francs. Fiancé d’Emma, receveuse des postes, à laquelle il emprunte la somme nécessaire à la libération de la troupe, Glatigny paie et, tout à ses rêves, part avec Lizane, son idéal du moment. Au second acte, Glatigny a pû s’intro duire, on ne sait comment, auprès du grand journaliste Emile de Girardin, qui sur le point d’être peut-ctre ministre, ne serait pas éloigné de le prendre comme se crétaire, sur les instances d’une princesse exotique, avec laquelle, pendant une heure, notre poète, en loques, flirte, et fume des cigarettes. Lizane est dans la chambre voi sine, lasse d’attendre ; elle apparaît et déclare à Glatigny, que fatiguée de la mi sère, elle le quitte, elle part vers les bi joux, les fêtes, sinon la richesse. Notre poète, a simulé la résignation, alors qu’il
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