Titre : Documents : Résistance polonaise / édités par le Comité central de la lutte pour l'indépendance de la Pologne
Auteur : Comité central de la lutte pour l'indépendance de la Pologne. Auteur du texte
Éditeur : (Paris)
Date d'édition : 1945-02-25
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327582429
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 87 Nombre total de vues : 87
Description : 25 février 1945 25 février 1945
Description : 1945/02/25 (N6). 1945/02/25 (N6).
Description : Collection numérique : France-Pologne Collection numérique : France-Pologne
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k8846588
Source : Bibliothèque nationale de France, département Réserve des livres rares, RES-G-1472 (POL,3)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/08/2012
Numéro 6
25 Février 1945
RÉSISTANCE POLONAISE
DOCUMENT
XcÙtifuA & GmÂg/ cù A Xultk fwtA fw^tmclcutct c&é k/cyw
L'ARMÉE POLONAISE
DE L'INTÉRIEUR
j tn message du Présidenl de la RJépu-
1/ blique polonaise nous apprend la
dissolution de l’armée polonaise
de l’intérieur, qui portait officiellement
le nom « d’Armée du Pays ». C’était, en
oiitre, la première armée polonaise, la
seconde ayant été formée en Ecosse et
la troisième en Moyen-Orient.
Des éléments de la deuxième armée
— la brigade du général Maczek notam
ment — ont combattu en France et en
Belgique et luttent actuellement en Hol
lande, tandis qu’un corps de la troisiè
me armée se bat en Italie.
La raison invoquée pour la dissolu
tion de la première armée, c’est l’expul
sion de l’envahisseur allemand par
l’armée rouge et l’arrêt, de ce fait, des
opérations militaires sur le sol polonais.
Ceci appelle quelques explications. Le
fait que les Allemands ont été chassés
de Pologne aurait été, à coup sûr, un
motif insuffisant pour amener la pre
mière armée à déposer les armes. Tout
porte à croire, au contraire, que ces
vaillants soldats étaient tous animés du
désir de porter la guerre en territoire
ennemi. D’ailleurs, certains secteurs
polonais sont encore tenus par les Alle
mands et, d’autre part, des unités polo
naises, engagées à l’arrière des lignes
ennemies, n’ont ni voulu, ni pu cesser
le feu.
Lire en page 3 :
La Pologne
sous le joug allemand
Les pertes
économiques
Ce n’est donc pas à des raisons mili
taires, mais à des mobiles de haute sa
gesse politique, qu’il faut attribuer la
liquidation d’une armée, qui compte à„
son actif d’innombrables exploits, dont
l’armée rouge a bénéficié d’une maniè
re directe ou indirecte. Le geste du gou
vernement polonais de Londres prouve
que, tout en s’élevant contre la procé
dure adoptée par les « Trois », il cher
che, même au prix de douloureux sacri
fices, à éliminer tout prétexte à des inci
dents, qui risqueraient d’envenimer
irrémédiablement ses relations avec sa
voisine de l’Est. Or, dans l’état actuel
des choses, la présence d’une armée
authentiquement polonaise à Varsovie
aurait pu entraîner de- pénibles consé
quences. Et cependant quels services
n’a-t-elle pas rendus, cette armée, aux
Alliés et, plus particulièrement, à la
Russie !
Car si l’Armée du Pays a commencé
à se former dès le mois d’octobre 1939,
son action n’atteignit son plein dévelop
pement qu’après l’agression de l’Alle
magne contre la Russie. Ceci pour deux
raisons. La première, c’est que tous les
transports allemands vers le front Est
passaient en territoire polonais. La se
conde, c’est que la foudroyante avance
allemande étendit, dès les premiers
jours, l’occupation ennemie à l’ensem
ble des territoires polonais aux grandes
forêts du Nord-Est, aux marais du Cen
tre, au massif montagneux du Sud-Est,
toutes les régions particulièrement pro
pices à des opérations de guérilla.
Ce fut pour l’Allemagne le revers de
son « blitz » car, avant d’atteindre les
plaines d’Ukraine, elle avait commen
cé par se mettre sur le dos un immense
maquis. Bientôt la cadence de sa pro
gression s’en ressentit. L’ennemi dut-
accomplir un très sérieux effort pour
tenter d’assurer la sécurité de ses arriè
res. La présence de l’Armée du Pays
obligea les Allemands à maintenir en
permanence en Pologne 19 divisions
ainsi que 350 mille hommes apparte
nant à la police spéciale et. à des forma
tions de S.S.,En plus, il lui fallut faire
appel à une masse énorm# d’ouvriers
pour maintenir en état les voies et le
matériel, soumis à un sabotage ininter
rompu.
De son côté l’Armée du Pays, qui pos
sédait désormais un champ d’action
deux fois plus vaste, procéda à son
entière réorganisation. Elle se consti
tua en 17 groupes, correspondant aux
19 voyévodies polonaises, que ne sépa
rait plus aucune ligne de démarcation.
Les groupes se subdivisaient en unités,
forcément dispersées, mais dont même
les plus petites étaient régulièrement
encadrées et dotées d’appareils émet
teurs de radio. Ainsi, d’un bout à l’au
tre du territoire national, les liaisons
étaient-elles parfaitement assurées. Cet
important matériel radiophonique lui
était parvenu par la voie des airs. En
effet, certains secteurs étaient si solide
ment tenus par l’armée intérieure que
les Allemands n’osaient même pas s’y
aventurer, tandis que les avions, venus
de Londres, pouvaient y atterrir et en
repartir en pleine sécurité.
Il convient de noter que cette armée
jouissait partout d’un appui total de la
population, qui s’exposait, en toute
connaissance de cause, aux féroces re
présailles de l’occupant. C’est, ainsi,
qu’en dépit des réquisitions massives
de l’ennemi, les forces polonaises ont
pu se procurer des milliers de chevaux
Lire en page 6 :
Après
la conférence de Yalta
Le mémorandum polonais
aux gouvernements
britannique et américain
25 Février 1945
RÉSISTANCE POLONAISE
DOCUMENT
XcÙtifuA & GmÂg/ cù A Xultk fwtA fw^tmclcutct c&é k/cyw
L'ARMÉE POLONAISE
DE L'INTÉRIEUR
j tn message du Présidenl de la RJépu-
1/ blique polonaise nous apprend la
dissolution de l’armée polonaise
de l’intérieur, qui portait officiellement
le nom « d’Armée du Pays ». C’était, en
oiitre, la première armée polonaise, la
seconde ayant été formée en Ecosse et
la troisième en Moyen-Orient.
Des éléments de la deuxième armée
— la brigade du général Maczek notam
ment — ont combattu en France et en
Belgique et luttent actuellement en Hol
lande, tandis qu’un corps de la troisiè
me armée se bat en Italie.
La raison invoquée pour la dissolu
tion de la première armée, c’est l’expul
sion de l’envahisseur allemand par
l’armée rouge et l’arrêt, de ce fait, des
opérations militaires sur le sol polonais.
Ceci appelle quelques explications. Le
fait que les Allemands ont été chassés
de Pologne aurait été, à coup sûr, un
motif insuffisant pour amener la pre
mière armée à déposer les armes. Tout
porte à croire, au contraire, que ces
vaillants soldats étaient tous animés du
désir de porter la guerre en territoire
ennemi. D’ailleurs, certains secteurs
polonais sont encore tenus par les Alle
mands et, d’autre part, des unités polo
naises, engagées à l’arrière des lignes
ennemies, n’ont ni voulu, ni pu cesser
le feu.
Lire en page 3 :
La Pologne
sous le joug allemand
Les pertes
économiques
Ce n’est donc pas à des raisons mili
taires, mais à des mobiles de haute sa
gesse politique, qu’il faut attribuer la
liquidation d’une armée, qui compte à„
son actif d’innombrables exploits, dont
l’armée rouge a bénéficié d’une maniè
re directe ou indirecte. Le geste du gou
vernement polonais de Londres prouve
que, tout en s’élevant contre la procé
dure adoptée par les « Trois », il cher
che, même au prix de douloureux sacri
fices, à éliminer tout prétexte à des inci
dents, qui risqueraient d’envenimer
irrémédiablement ses relations avec sa
voisine de l’Est. Or, dans l’état actuel
des choses, la présence d’une armée
authentiquement polonaise à Varsovie
aurait pu entraîner de- pénibles consé
quences. Et cependant quels services
n’a-t-elle pas rendus, cette armée, aux
Alliés et, plus particulièrement, à la
Russie !
Car si l’Armée du Pays a commencé
à se former dès le mois d’octobre 1939,
son action n’atteignit son plein dévelop
pement qu’après l’agression de l’Alle
magne contre la Russie. Ceci pour deux
raisons. La première, c’est que tous les
transports allemands vers le front Est
passaient en territoire polonais. La se
conde, c’est que la foudroyante avance
allemande étendit, dès les premiers
jours, l’occupation ennemie à l’ensem
ble des territoires polonais aux grandes
forêts du Nord-Est, aux marais du Cen
tre, au massif montagneux du Sud-Est,
toutes les régions particulièrement pro
pices à des opérations de guérilla.
Ce fut pour l’Allemagne le revers de
son « blitz » car, avant d’atteindre les
plaines d’Ukraine, elle avait commen
cé par se mettre sur le dos un immense
maquis. Bientôt la cadence de sa pro
gression s’en ressentit. L’ennemi dut-
accomplir un très sérieux effort pour
tenter d’assurer la sécurité de ses arriè
res. La présence de l’Armée du Pays
obligea les Allemands à maintenir en
permanence en Pologne 19 divisions
ainsi que 350 mille hommes apparte
nant à la police spéciale et. à des forma
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appel à une masse énorm# d’ouvriers
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De son côté l’Armée du Pays, qui pos
sédait désormais un champ d’action
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entière réorganisation. Elle se consti
tua en 17 groupes, correspondant aux
19 voyévodies polonaises, que ne sépa
rait plus aucune ligne de démarcation.
Les groupes se subdivisaient en unités,
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Il convient de noter que cette armée
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présailles de l’occupant. C’est, ainsi,
qu’en dépit des réquisitions massives
de l’ennemi, les forces polonaises ont
pu se procurer des milliers de chevaux
Lire en page 6 :
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la conférence de Yalta
Le mémorandum polonais
aux gouvernements
britannique et américain
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