Titre : La Vérité : organe bolchevick-léniniste
Auteur : Internationale (04). Auteur du texte
Auteur : Parti ouvrier internationaliste (France). Auteur du texte
Auteur : Parti communiste internationaliste (France). Auteur du texte
Auteur : Parti communiste internationaliste-Courant Lambert (France). Auteur du texte
Auteur : Organisation communiste internationaliste (France). Auteur du texte
Auteur : Parti des travailleurs (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1942-04-10
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34371440g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 204 Nombre total de vues : 204
Description : 10 avril 1942 10 avril 1942
Description : 1942/04/10 (N30). 1942/04/10 (N30).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k879059x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Réserve des livres rares, RES-G-1470 (402)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/09/2012
M L'UNION DES TRAVAILLEURS FERA LA VAIX DU MONDE "
\: ii .:îlc série — N" 30
10 AVRIL 1942
/
LA VERITE
Organe Central des Comités François de la II'* Internationale
Grève des Métallos à Fives - Lille
Les 23 et 24 Mars, les métallos de Fives-Lillc sont entrés en grève pour Vaugmentation des
salaires et des rations alimentaires. La grève était dirigée contre le “ gouvernement ” de Vichy, qui
est de % plus en plus impopulaire dans la population ouvrière du Nord.
PAS DE TERRORISME INDIVIDUEL ! PAS D’ACTIONS ISOLEES !
SI Sauf préparer l’actioïi «3e> posai» Sa ctéîonîs*o *8 pour Sa libération socialistes «le l’Europe et «Isa ]%ïou«Ie !
Sur le front Eut, U campagne d’hiver est pratiquement ter
minée. De tardives vannes de fro'd gênent encore les opérations
militaires dans le secteur nord du front, mais partout ailleurs le
dégel se poursuit Les deux camps préparent leurs forces : du
côté allemand, on s’apprête À l’offensive qui doit " rejeter le
bolchevisme au-delà de l’Oural " : du côté soviétique on s’ap
prête à une nouvelle résistance aussi atharnée que le fut celle de
1941.
Au seuil de la campagne de printemps il importe de faire un
“bilan” des opérations militaires de cet hiver. Et surtout de ti
rer les leçons qu'elles comportent pour le mouvement ouvrier*
Malgré l’hiver I«‘n nazla n’ont (ireM^ue
rien perdu «tu point «le vue territorial.
Les offensives soviétiques ont permis essentiellement d’arrêter
l’avance allemande sur le iront de Léningrad-Cronstadt (où ce
pendant les troupes de i’iuipériAlibmc nazi occupent toujours les
faubourgs du “berceau de L révolution”, en particulier hchlus-
k(-lbourg). Entre l.éningr«d et iV.oscou, les Allemands occupent
toujours Tver (K»linin) et la 16'' «rince allemande tient tou
jours Staraja-Roussa . 'Armée Rouge a repris devent Moscou
les villes de Mojafsk et Kalouga, elle a déonssc, sans les occu
per, les villes de Briunsk et Viasma et elle est parvenue à
9 i km. de Smolensk. i es allemands sont toujours à Cj>.sk.
oui est A moins de 2-JÛ km. de Moscou.
D*ns le secteur du Donetz, les Allemands sont toujours
maîtres de Khvrkov et de Stalino. D«ns le secteur sud, ils n’ont
perdu ni I agnnrog, ni Marioupol. !• n C rimée, l'Armée Rouge
a repris Kertch niais elle a reperdu Féodosia et tupatorhs-
En résumé, « il fallait conclure le bilan de la campagne d'hi
ver soviétique sur ce seul point de vue des geins territoriaux, il
Apparaîtrait que les Allemands ont maintenu leur front: c'est,
en définitive, cc qu’ils désiraient avant tout.
AH'ilM If'H nUntjuea InceaMaufeN «1 a» 1' truiéo
«1 (Ica I*nrlânmixm ant fatigué et
air*if»ll l’nruiée nllemanée.
C’est U surtout le résultat positif de cette campagne, résultat
qui aura, qui a déjà de profond- s répercussions sur le» opéra
tions militaires à venir et sur la politique nazie. Les premiers
craquements de l’appareil nazi se sont fait sentir : le 21 décem
bre 1941, Hitler “ débarquait " Von Brauchitsch et prenait la
direction de l'état-major allemand. En même temps, plusieurs
généraux étaient remplacés (.en particulier von Bock par von
l.ist, sur le front de I éningr-id)- La presse allemande devenait
soudain beaucoup moins optimiste et la B<üsseler Zvitung allait
jusqu*.i admettre l'éventualité de défaites, “même de très lourdes
déLites".
Les Soviets ont empêché Hitler de préparer l’offensive de
printemps en toute quiétude: c’est un résultat très important-
En apportant à l’U-H -S-S en danger une aide, chaque jour
plus efficace, le proléteriat américain et anglais et celui de tous
les pays occupés en t urope feront que cette “campagne de prin
temps" de l'impérialisme nazi sera un nouvel et décisif échec
pour les ennemis de la dusse ouvrière. Le prolétariat soviétique,
aussi héroïque qu’en 1917-20, a une fois de plus montré l'exem
ple au prolétariat mondial-
ICncorc foi* : comment nidur rtnion
Soviétique ?
L’impérialisme nazi est en proie à une grave crise de main-
d’cr.uvre spécialisée- Un nombre croissant d'ouvriers allemands
sont en effet mobilisé» sur le front de combat. U va donc fal
loir faire appel à la main-d’œuvre étrangère et In c.mpagne pour
le recrutement de cette main-d’œuvre s’est intensifiée. En France,
les Allemands interdisent l’augmentation des salaires et vont
même jusqu’à les diminuer : ainsi l'ordonnance de U komnion-
dantur de St-Germain qui diminuait les salaires dans tous les
chantiers travaillant pour les Allemands. Après cola on inscrit
sur des affiches : « Si tu veux gagne cLvant ige *» |. .
I e bombardement de Boulogne-Billancourt a été le prétexte
r ourles nazis de créer une uermmence de recrutement de main-
d’œuvre à Boulogne même- t omme quoi une bonne occasion
n’est jamais perdue-
En même temps le pillage de la France et de 1 Eurppe se
poursuit : après cela, en Allemagne, on dit aux ouvriers étran
gers : « Vous voyez, ici on vous donne plus de pain, nous sommes
plus généreux que vos V étain & C" ” •
C'est le devoir du prolétariat français d'exiger un relèvement
des salaires au niveau du coilt de la Vie.
C est le deootr du prolétariat français de refuser net le dé
part en Allemagne e.t d’exiger dès maintenant ta remise enroule
de l'industrie française pour une production de paix (transports,
mécanisation de l'agriculture, électrification du pays).
C'est le devoir du prolétariat fronçais d'exiger la suppression
du secret commercial et te contrôle ouvrier sur la production,
Oui lui permettra de démasquer 1rs odieuses combinaisons qui
enrichissent /-» trusts.
C'est le devoir du prolétariat français d'exiger l'augmentation
des rations de pain, de viande et de vtn, d'exiger ia suppression
du contrôle policier sur le ravitaillement, dur au marché noir
des pauvres mais vénal cl corrompu quand il s'agit de lutter
contre le marché noir des riches. Il faut exiger le contrôle popu
laire sur le ravitaillement qui, seul, permettra de dépister les
grands fraudeurs et surtout qui mettra <2 nu le scandale des ré
quisitions nazies.
C'est le devoir du prolétariat français de s'organiser pour
qu'eboutiss^nt scs revendications vitales, de s'organiser part eut :
à l'usiné, sur le chantier, dans les habitations et les quait’rrs.
dt s'organiser dans les syndicats, dans des groupes ouvrier»
d'action qui permettront d'engager l'action dans une période
favorable, avec le maximum de sécurité.
Ont Phonroesf à In prépnrntlon Je Fncilon.
Illlp n’eai i»»h encore l’heure «le l’nctlon.
L’impérialisme nazi est affaibli- Il semble bien que l’année
1942, pas plus que l’année 1941, ne verra la victoire du nazisme
sur le front Est- L'impérialisme allemand reste cependant'assez
fort pour réprimer dans le sang toute tentative partielle de ré
volte qui se ferait jour en Europe orcuoée. Nous nous adressons
à nos camarades stalin'stes pour qu’ils tirent les leçons de 1941
A quoi ont abouti les manifestations isolées de juillet-août 1941 ?
A quoi nous a mené toute cette agit t on dans le vide, qui-s’est
faite sous le mot d’ordre “A l’action I A l’action ! " ? A l’em
prisonnement de milliers des meilleurs militants ouvriers ; à un
L’état de sïé^e
sV Saint-Nazaire
Aprca la tentative de débarquement des
Anglais, l'état de siège a été proclamé
dans la région de Saint-Nazaire pour per
mettre aux nazis de réduire des révoltes
armées d'une petite partie de la population.
C'est, du moins, ce qui ressort de nus
informations. L'état de siège est certain.
Pourquoi a-t-il été proclamé ? Là, nos in-
f filiations sont insuffisantes.
nouvel arrêt de fa combativité du prolétariat, stupéfait de U
répression sans précédent qui s’est abattue sur le mouvement ou
vrier- Allons-nous ossister à de nouvelles et folles aventures du
même genre ? Les derniers textes stalin «tes nous font prévoir
pire. Le bulletin du Parti Communiste intitulé “la politique
communiste ” (Numéro de Décembre 1941; contenait cette
phrase (p. 28) : * En réponse aux nouvelles trthisons de la
« clique de Vichy, la lutte des patriotes français doit s’inten-
* sifier et ainsi nous rapprocherons l’heure de L délivrance, car
» l’action de sabotage généralisée, le camouflage des récoltes
« pour les soustraire à l’envahisseur gênent terriblement l’eu-
“ nemi et sont le préludé de l ’action des francs-tirem ■■ ( I) qui,
* inévitablement surgiront du sol de France pour chasser l’en-
« vahisseur». Que nous prépare-t-on? Des actions de groupes
armés oui seront massacrés » ussitôt formés ? Des actions
putschistes” qui provoqueront de la part des nazis et de Vi
chy un surcroît de répression, qui n’aboutiront qu’à entraver ia
marche de la classe ouvrière sur la route de sa libération sociale ?
Des actions qui, en définitive, profiteront uniquement à l’impé
rialisme anglo-saxon et non à l’Etat ouvrier qui n’a nul besoin
de ces actions aventurâtes mais de l'organisation lente et pa
tiente de la lutte finale du prolétariat contre tous les impéria
lismes ? Si c’est de cela qu’il s’agit, alors nous n’hésitons pas à
dire que ces actions seront criminelles, qu’elles feront couler inu
tilement le sang ouvrier.
Camarades stallnisles l Travailleurs sans parti I
Défendre l'Etat ouvrier, abattre l'impérialisme nazi, telles
sont les lâches du prolétariat français et de toute l'Europe oc
cupée.
Mais défendre l'U .R-S ■ S ■ n'a jamais signifié défendre les
capitaux de la City et ceux de V/ull-Street. Défendre l’Union
Soviétique c’est organiser partout la lutte pour les revendications
vitales et pour la prise du pouvoir par de véntobies comités ou
vriers et paysans. Dr même nous n'abattrons pas le nazisme en
sacrifiant les meilleurs d’entre nous dans des combats stériles
et holés. En URS.S-, l’action . les ouvriers pour la levée en
masse a sauvé Moscou, Léningrad et Rostoo, ce que le génie
des maréchaux staliniens n'avcll pu réaliser.
En France, en Europe occupée. les ouvriers sauront s'unir
el s'organiser pour porter, au moment favorable, le coup fatal
à l'Impérialisme nazi
En U .R-S. S •. en France, en Europe occupée, les ouvriers
sauront tendre la main à leurs frères a lemands, trompés et me
nés à la boucherie comme le» ouvriers d'Angleterre et J.-s U.S. A.
Partout la classe ouvrière préparera, en construisant la IV''
Internationale, la victoire orolétarlcnne el les Etats.Unis So
cialistes d'Europe et du Monde.
(1 1 Souligné par nous.
Tl® anriivefsafpe cl«*> Iîè Commune
Il y a. 71 ans, les ouvriers do Paris étaient au pouvoir. .
La situation présentait quelque analogie avec celle d’aujourd’hui: la défaite, l’in
vasion du territoire et les privations consécutives au siège avaient précipité Jes évé
nements. La Commune pouvait vaincre. Mais Bismarck laissa Thiers réorganiser une
armée contre les insurgés parisiens. Devant la révolution prolétarienne, les nuemis
d’hier sentirent leur intérêt commun: écraser le pouvoir ouvrier.
La Commune commit de lourdes fautes: elle ne sut même pas confisquer l’or do Ja
Banque de France, organiser l’attaque contre Versailles, se tenir en liaison avec le
prolétariat des autres pays, ni même aveo celui de province. Elle resta un mouve
ment localisé, peu conscient des nécessités do l’heure, encore imprégné d’idées nat io
nalistes et blanquistes. Néanmoins, elle était pour la bourgeoisie un danger mortel.
Aujourd’hui, dans la France envahie, le mécontentement gronde. La possibilité
d’une nouvelle Commune, qui, cette fois, ne serait pas localisée à Paris, constitue le
plus grand sujet d’inquiétude do Hitler comme de Pétain. De même que Bismarck
permit à Thiers d’écraser les ouvriers parisiens, do même que Fooh et Clemenceau
laissèrent auv Ebert, Noske et Sçkeidemann les moyens de massacrer les Spartakiste
allemands, de même Hitler laisse à la bourgeoisie française vaincue une force armée
suffisante — du moins il le croit — pour venir h bout de toute tentative révolution
nairo. Et la guillotine française s’unit aux fusils allemands pour la répression anti
communiste.
Mais le prolétariat dç> 1942 a derrière lui une expérience incomparablement plus
grande que celui de 1871. Et aucune répression, aucune union de Hitler et do Pétain
dans le sang des ouvriers, 11e sauront empêcher le'triomphe do la Commun» de demain.
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10 AVRIL 1942
/
LA VERITE
Organe Central des Comités François de la II'* Internationale
Grève des Métallos à Fives - Lille
Les 23 et 24 Mars, les métallos de Fives-Lillc sont entrés en grève pour Vaugmentation des
salaires et des rations alimentaires. La grève était dirigée contre le “ gouvernement ” de Vichy, qui
est de % plus en plus impopulaire dans la population ouvrière du Nord.
PAS DE TERRORISME INDIVIDUEL ! PAS D’ACTIONS ISOLEES !
SI Sauf préparer l’actioïi «3e> posai» Sa ctéîonîs*o *8
Sur le front Eut, U campagne d’hiver est pratiquement ter
minée. De tardives vannes de fro'd gênent encore les opérations
militaires dans le secteur nord du front, mais partout ailleurs le
dégel se poursuit Les deux camps préparent leurs forces : du
côté allemand, on s’apprête À l’offensive qui doit " rejeter le
bolchevisme au-delà de l’Oural " : du côté soviétique on s’ap
prête à une nouvelle résistance aussi atharnée que le fut celle de
1941.
Au seuil de la campagne de printemps il importe de faire un
“bilan” des opérations militaires de cet hiver. Et surtout de ti
rer les leçons qu'elles comportent pour le mouvement ouvrier*
Malgré l’hiver I«‘n nazla n’ont (ireM^ue
rien perdu «tu point «le vue territorial.
Les offensives soviétiques ont permis essentiellement d’arrêter
l’avance allemande sur le iront de Léningrad-Cronstadt (où ce
pendant les troupes de i’iuipériAlibmc nazi occupent toujours les
faubourgs du “berceau de L révolution”, en particulier hchlus-
k(-lbourg). Entre l.éningr«d et iV.oscou, les Allemands occupent
toujours Tver (K»linin) et la 16'' «rince allemande tient tou
jours Staraja-Roussa . 'Armée Rouge a repris devent Moscou
les villes de Mojafsk et Kalouga, elle a déonssc, sans les occu
per, les villes de Briunsk et Viasma et elle est parvenue à
9 i km. de Smolensk. i es allemands sont toujours à Cj>.sk.
oui est A moins de 2-JÛ km. de Moscou.
D*ns le secteur du Donetz, les Allemands sont toujours
maîtres de Khvrkov et de Stalino. D«ns le secteur sud, ils n’ont
perdu ni I agnnrog, ni Marioupol. !• n C rimée, l'Armée Rouge
a repris Kertch niais elle a reperdu Féodosia et tupatorhs-
En résumé, « il fallait conclure le bilan de la campagne d'hi
ver soviétique sur ce seul point de vue des geins territoriaux, il
Apparaîtrait que les Allemands ont maintenu leur front: c'est,
en définitive, cc qu’ils désiraient avant tout.
AH'ilM If'H nUntjuea InceaMaufeN «1 a» 1' truiéo
«1 (Ica I*nrlânmixm ant fatigué et
air*if»ll l’nruiée nllemanée.
C’est U surtout le résultat positif de cette campagne, résultat
qui aura, qui a déjà de profond- s répercussions sur le» opéra
tions militaires à venir et sur la politique nazie. Les premiers
craquements de l’appareil nazi se sont fait sentir : le 21 décem
bre 1941, Hitler “ débarquait " Von Brauchitsch et prenait la
direction de l'état-major allemand. En même temps, plusieurs
généraux étaient remplacés (.en particulier von Bock par von
l.ist, sur le front de I éningr-id)- La presse allemande devenait
soudain beaucoup moins optimiste et la B<üsseler Zvitung allait
jusqu*.i admettre l'éventualité de défaites, “même de très lourdes
déLites".
Les Soviets ont empêché Hitler de préparer l’offensive de
printemps en toute quiétude: c’est un résultat très important-
En apportant à l’U-H -S-S en danger une aide, chaque jour
plus efficace, le proléteriat américain et anglais et celui de tous
les pays occupés en t urope feront que cette “campagne de prin
temps" de l'impérialisme nazi sera un nouvel et décisif échec
pour les ennemis de la dusse ouvrière. Le prolétariat soviétique,
aussi héroïque qu’en 1917-20, a une fois de plus montré l'exem
ple au prolétariat mondial-
ICncorc foi* : comment nidur rtnion
Soviétique ?
L’impérialisme nazi est en proie à une grave crise de main-
d’cr.uvre spécialisée- Un nombre croissant d'ouvriers allemands
sont en effet mobilisé» sur le front de combat. U va donc fal
loir faire appel à la main-d’œuvre étrangère et In c.mpagne pour
le recrutement de cette main-d’œuvre s’est intensifiée. En France,
les Allemands interdisent l’augmentation des salaires et vont
même jusqu’à les diminuer : ainsi l'ordonnance de U komnion-
dantur de St-Germain qui diminuait les salaires dans tous les
chantiers travaillant pour les Allemands. Après cola on inscrit
sur des affiches : « Si tu veux gagne cLvant ige *» |. .
I e bombardement de Boulogne-Billancourt a été le prétexte
r ourles nazis de créer une uermmence de recrutement de main-
d’œuvre à Boulogne même- t omme quoi une bonne occasion
n’est jamais perdue-
En même temps le pillage de la France et de 1 Eurppe se
poursuit : après cela, en Allemagne, on dit aux ouvriers étran
gers : « Vous voyez, ici on vous donne plus de pain, nous sommes
plus généreux que vos V étain & C" ” •
C'est le devoir du prolétariat français d'exiger un relèvement
des salaires au niveau du coilt de la Vie.
C est le deootr du prolétariat français de refuser net le dé
part en Allemagne e.t d’exiger dès maintenant ta remise enroule
de l'industrie française pour une production de paix (transports,
mécanisation de l'agriculture, électrification du pays).
C'est le devoir du prolétariat fronçais d'exiger la suppression
du secret commercial et te contrôle ouvrier sur la production,
Oui lui permettra de démasquer 1rs odieuses combinaisons qui
enrichissent /-» trusts.
C'est le devoir du prolétariat français d'exiger l'augmentation
des rations de pain, de viande et de vtn, d'exiger ia suppression
du contrôle policier sur le ravitaillement, dur au marché noir
des pauvres mais vénal cl corrompu quand il s'agit de lutter
contre le marché noir des riches. Il faut exiger le contrôle popu
laire sur le ravitaillement qui, seul, permettra de dépister les
grands fraudeurs et surtout qui mettra <2 nu le scandale des ré
quisitions nazies.
C'est le devoir du prolétariat français de s'organiser pour
qu'eboutiss^nt scs revendications vitales, de s'organiser part eut :
à l'usiné, sur le chantier, dans les habitations et les quait’rrs.
dt s'organiser dans les syndicats, dans des groupes ouvrier»
d'action qui permettront d'engager l'action dans une période
favorable, avec le maximum de sécurité.
Ont Phonroesf à In prépnrntlon Je Fncilon.
Illlp n’eai i»»h encore l’heure «le l’nctlon.
L’impérialisme nazi est affaibli- Il semble bien que l’année
1942, pas plus que l’année 1941, ne verra la victoire du nazisme
sur le front Est- L'impérialisme allemand reste cependant'assez
fort pour réprimer dans le sang toute tentative partielle de ré
volte qui se ferait jour en Europe orcuoée. Nous nous adressons
à nos camarades stalin'stes pour qu’ils tirent les leçons de 1941
A quoi ont abouti les manifestations isolées de juillet-août 1941 ?
A quoi nous a mené toute cette agit t on dans le vide, qui-s’est
faite sous le mot d’ordre “A l’action I A l’action ! " ? A l’em
prisonnement de milliers des meilleurs militants ouvriers ; à un
L’état de sïé^e
sV Saint-Nazaire
Aprca la tentative de débarquement des
Anglais, l'état de siège a été proclamé
dans la région de Saint-Nazaire pour per
mettre aux nazis de réduire des révoltes
armées d'une petite partie de la population.
C'est, du moins, ce qui ressort de nus
informations. L'état de siège est certain.
Pourquoi a-t-il été proclamé ? Là, nos in-
f filiations sont insuffisantes.
nouvel arrêt de fa combativité du prolétariat, stupéfait de U
répression sans précédent qui s’est abattue sur le mouvement ou
vrier- Allons-nous ossister à de nouvelles et folles aventures du
même genre ? Les derniers textes stalin «tes nous font prévoir
pire. Le bulletin du Parti Communiste intitulé “la politique
communiste ” (Numéro de Décembre 1941; contenait cette
phrase (p. 28) : * En réponse aux nouvelles trthisons de la
« clique de Vichy, la lutte des patriotes français doit s’inten-
* sifier et ainsi nous rapprocherons l’heure de L délivrance, car
» l’action de sabotage généralisée, le camouflage des récoltes
« pour les soustraire à l’envahisseur gênent terriblement l’eu-
“ nemi et sont le préludé de l ’action des francs-tirem ■■ ( I) qui,
* inévitablement surgiront du sol de France pour chasser l’en-
« vahisseur». Que nous prépare-t-on? Des actions de groupes
armés oui seront massacrés » ussitôt formés ? Des actions
putschistes” qui provoqueront de la part des nazis et de Vi
chy un surcroît de répression, qui n’aboutiront qu’à entraver ia
marche de la classe ouvrière sur la route de sa libération sociale ?
Des actions qui, en définitive, profiteront uniquement à l’impé
rialisme anglo-saxon et non à l’Etat ouvrier qui n’a nul besoin
de ces actions aventurâtes mais de l'organisation lente et pa
tiente de la lutte finale du prolétariat contre tous les impéria
lismes ? Si c’est de cela qu’il s’agit, alors nous n’hésitons pas à
dire que ces actions seront criminelles, qu’elles feront couler inu
tilement le sang ouvrier.
Camarades stallnisles l Travailleurs sans parti I
Défendre l'Etat ouvrier, abattre l'impérialisme nazi, telles
sont les lâches du prolétariat français et de toute l'Europe oc
cupée.
Mais défendre l'U .R-S ■ S ■ n'a jamais signifié défendre les
capitaux de la City et ceux de V/ull-Street. Défendre l’Union
Soviétique c’est organiser partout la lutte pour les revendications
vitales et pour la prise du pouvoir par de véntobies comités ou
vriers et paysans. Dr même nous n'abattrons pas le nazisme en
sacrifiant les meilleurs d’entre nous dans des combats stériles
et holés. En URS.S-, l’action . les ouvriers pour la levée en
masse a sauvé Moscou, Léningrad et Rostoo, ce que le génie
des maréchaux staliniens n'avcll pu réaliser.
En France, en Europe occupée. les ouvriers sauront s'unir
el s'organiser pour porter, au moment favorable, le coup fatal
à l'Impérialisme nazi
En U .R-S. S •. en France, en Europe occupée, les ouvriers
sauront tendre la main à leurs frères a lemands, trompés et me
nés à la boucherie comme le» ouvriers d'Angleterre et J.-s U.S. A.
Partout la classe ouvrière préparera, en construisant la IV''
Internationale, la victoire orolétarlcnne el les Etats.Unis So
cialistes d'Europe et du Monde.
(1 1 Souligné par nous.
Tl® anriivefsafpe cl«*> Iîè Commune
Il y a. 71 ans, les ouvriers do Paris étaient au pouvoir. .
La situation présentait quelque analogie avec celle d’aujourd’hui: la défaite, l’in
vasion du territoire et les privations consécutives au siège avaient précipité Jes évé
nements. La Commune pouvait vaincre. Mais Bismarck laissa Thiers réorganiser une
armée contre les insurgés parisiens. Devant la révolution prolétarienne, les nuemis
d’hier sentirent leur intérêt commun: écraser le pouvoir ouvrier.
La Commune commit de lourdes fautes: elle ne sut même pas confisquer l’or do Ja
Banque de France, organiser l’attaque contre Versailles, se tenir en liaison avec le
prolétariat des autres pays, ni même aveo celui de province. Elle resta un mouve
ment localisé, peu conscient des nécessités do l’heure, encore imprégné d’idées nat io
nalistes et blanquistes. Néanmoins, elle était pour la bourgeoisie un danger mortel.
Aujourd’hui, dans la France envahie, le mécontentement gronde. La possibilité
d’une nouvelle Commune, qui, cette fois, ne serait pas localisée à Paris, constitue le
plus grand sujet d’inquiétude do Hitler comme de Pétain. De même que Bismarck
permit à Thiers d’écraser les ouvriers parisiens, do même que Fooh et Clemenceau
laissèrent auv Ebert, Noske et Sçkeidemann les moyens de massacrer les Spartakiste
allemands, de même Hitler laisse à la bourgeoisie française vaincue une force armée
suffisante — du moins il le croit — pour venir h bout de toute tentative révolution
nairo. Et la guillotine française s’unit aux fusils allemands pour la répression anti
communiste.
Mais le prolétariat dç> 1942 a derrière lui une expérience incomparablement plus
grande que celui de 1871. Et aucune répression, aucune union de Hitler et do Pétain
dans le sang des ouvriers, 11e sauront empêcher le'triomphe do la Commun» de demain.
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