Titre : Les Petites ailes : journal hebdomadaire : tirage de zone libre
Auteur : Mouvement de libération nationale (France ; 1940-1941). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (France zone sud)
Date d'édition : 1941-07-23
Contributeur : Frenay, Henri (1905-1988). Fondateur de la publication
Contributeur : Albrecht, Berty (1893-1943). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328384925
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 106 Nombre total de vues : 106
Description : 23 juillet 1941 23 juillet 1941
Description : 1941/07/23. 1941/07/23.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k877795d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Réserve des livres rares, RES-G-1470 (295)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 29/10/2012
f
JOURNAL HEBDOMADAIRE
23 JUILLET 1941
Tirage de zone libre
LES PETITES AILES
A lire attentivement.
A faire circuler prudemment.
«Vivre dans la défaite c’est mourir tous les jours*»
1er
COMMENTAIRES & CITATIONS
Au sujet de la guerre germano-russe
Nos lccteus savent que la Presse suisse en langue fran
çaise autorisée à e ntrer en France est une édition spéciale
soigneusement expurgée de tout ce qui pourrait porter
ombrage aux susceptibilités allemandes. Lest donc dans
la Presse suisse de langue allemande qu’on peut trouver
les opinions les plus impartiales sur les évènements en
Nous reproduisons cî-dcssous un article paru le 27 Juin
dans “Die Wcltwochc” et dont nous adoptons intégrale
ment les conclusions.
Hitler lui-même, dans sa proclamation au peuple alle
mand du 22 Juin a indiqué le lourd sacrifice auquel il a-
vait consenti pour éviter cette guerre, toutes les injustices
russes qu’il avait dû taire afin de maintenir, ri possible, la
paix en Orient. On comprend cette longanimité et cette
réserve du Führer, car, ainsi qu’il l a lui-même marqué,
une nouvelle extension de la guerre en Orient signifie tout
autre chose pour l’Allemagne qu’un pur avantage.
Jusqu’ici, la guerre a toujours valu aux Allemands de
nouvelles victoires en Pologne, Norvège, Hollande, Belgi
que, France, Yougoslavie et Grèce mais jamais la paix dé
sirée. Chaque fois derrière l’ennemi abattu s’en est trouve
un nouveau. Jamais il n’a été possible d atteindre de ma
nière décisive, l’ennemi essentiel, celui qui se tient derriè-
e tout, l’Angleterre. A deux reprises une tentative-
directe a été faite : la première fois l’automne dernier au
moyen d'attaques de l’aviation contre les lies Britanniques,
puis ce printemps par une lutte dans 1 Atlantique contre
les lignes de communication anglaises. Aucune de ces
grandes batailles n'a entraîné de décision, aucune n’a pu
i ncorc rompre 1: cercle dans lequel le blocus britannique
a malgré tout enfermé l'Europe. L’Ail cmagne pour lo
ompre a entrepris des actions contre la Norvège, la Fran
ce et en dernier lieu en Méditerranée. Les dernières ac
tions ont amené les troupes allemandes victorieuses jus
qu’en Crète et à Tobrouk et Solium sur la frontière egyp-
to-libycnne. Mais elles n'ont pas été plus loin, peut-être
parce que ça n’était pas possible, peut-être aussi parce que
les sacrifices qu’il eût fallu faire sont apparus trop impor
tants aux dirigeants du Troisième Reich.
C’est précisément parce que les poussées faites jusqu’ici
n'ont abouti qu’à un élargissement du cercle formé autour
de l’Allemagne et non à sa rupture que le III e Reich doit
aujourd’hui s’engager contre la Russie.
Nous ne prétendons pas, prévoir comment cette nou
velle entreprise se terminera. il est bien possible que 1rs
armées, jusqu'ici invincibles du Reich réussissent assez
rapidement à en finir avec les armées russes. Du côté an
glais, on dit que l’on compte en Allemagne, atteindre en
pieu de semaines Leningrad, Moscou et Bakou et qu’après
l’occupation de ccs trois centres importants, le Reich en
visagerait d établir à Moscou un gouvernement russe
blanc. Dans les milieux journalistes étrangèrs à Berlin, il
était dit, il y a quelque temps qu'une fabrique berlinoise
de drapeaux bien connue avait reçu une commande de
plusieurs milliers de drapeaux russes aux emblèmes tsaris-
tes. Nous ne voulons pas nous perdre ici en suppositions
dont 1 exactitude ou la fausseté sera révélée sans doute dans
un avenir prochain. Ce qui nous apparaît aujourd’hui
beaucoup plus important, c’est la question de savoir quels
résultats cette campagne peut avoir pour l’Allemagne. En
cas d occupation de la Russie, les richesses en matières
premières de ce pays compteront comme actif pour l’Alle
magne Toutefois, il s’agira plutôt de richesses potentiel
les * t exploitables que de richesses déjà acquises- Jus
qu’ici la Russie a placé à la disposition du Troisième
Reich la plus grande partie de ce dont elle pouvait se pas
ser. Pour que la Russie exporte davantage, veis l’Allema
gne sans que la Russie elle-même souffre d’un très lourd
déficit qui lui ferait perdre une grande partie de sa capa
cité de production, il faudrait que la production russe fut
tugmentée par de nouveaux apports allemands. Mais, à
cet egard la Russie ne saurait être dans un avenir assez
rcpproché un facteur actif d’une valeur décisive.
“Du coté passif la campagne de Russie entraînera pour
l’Allemagne, en mettant les choses au mieux, une-très for
te usure de sa machine de guerre. Cela est peut-être
moins important pour l’armée de terre, l'Allemagne pos
sédant un important surplus en effectifs instruits et en
matériels, que pour l’aviation, alors que l’Angleterre, grâ
ce à l’aide américaine, approche toujours davantage de la
pinté. Même dans l’hypothèse la plus défavorable, selon
les calculs humains, la guerre germano-russe vaudra à
l’Angleterre, qui a été depuis la grande attaque sur Lon
dres il y a un mois et demi à l’abri de grosses attaques al
lemandes, une nouvelle période de repos de quelques se
maines, sinon de quelques mois. Cela permettra à la
Grande-Bretagne non seulement de maintenir sa position
dans l’air mais encore de l’améliorer ”. "L’Allemagne, qui
avait en fait cnti\ pris cette guerre comme guerre contre la
Pologne, sc voit aujourd’hui, d’une manière paradoxale,
après avoir vaincu la Norvège, la Hollande, la Belgique, la
France, la Yougoslavie et la Grèce, en présence d’ennemis
plus fo:ts qu aucun de ceux qu'elle a eu à combattre jus
qu’ici. Ça n'est plus, depuis que le continent européen se
trouve pratiquement sous contrôle allemand, des Puissan
ces avant tout européen:! :s qui s’opposent au Troisième
JOURNAL HEBDOMADAIRE
23 JUILLET 1941
Tirage de zone libre
LES PETITES AILES
A lire attentivement.
A faire circuler prudemment.
«Vivre dans la défaite c’est mourir tous les jours*»
1er
COMMENTAIRES & CITATIONS
Au sujet de la guerre germano-russe
Nos lccteus savent que la Presse suisse en langue fran
çaise autorisée à e ntrer en France est une édition spéciale
soigneusement expurgée de tout ce qui pourrait porter
ombrage aux susceptibilités allemandes. Lest donc dans
la Presse suisse de langue allemande qu’on peut trouver
les opinions les plus impartiales sur les évènements en
Nous reproduisons cî-dcssous un article paru le 27 Juin
dans “Die Wcltwochc” et dont nous adoptons intégrale
ment les conclusions.
Hitler lui-même, dans sa proclamation au peuple alle
mand du 22 Juin a indiqué le lourd sacrifice auquel il a-
vait consenti pour éviter cette guerre, toutes les injustices
russes qu’il avait dû taire afin de maintenir, ri possible, la
paix en Orient. On comprend cette longanimité et cette
réserve du Führer, car, ainsi qu’il l a lui-même marqué,
une nouvelle extension de la guerre en Orient signifie tout
autre chose pour l’Allemagne qu’un pur avantage.
Jusqu’ici, la guerre a toujours valu aux Allemands de
nouvelles victoires en Pologne, Norvège, Hollande, Belgi
que, France, Yougoslavie et Grèce mais jamais la paix dé
sirée. Chaque fois derrière l’ennemi abattu s’en est trouve
un nouveau. Jamais il n’a été possible d atteindre de ma
nière décisive, l’ennemi essentiel, celui qui se tient derriè-
e tout, l’Angleterre. A deux reprises une tentative-
directe a été faite : la première fois l’automne dernier au
moyen d'attaques de l’aviation contre les lies Britanniques,
puis ce printemps par une lutte dans 1 Atlantique contre
les lignes de communication anglaises. Aucune de ces
grandes batailles n'a entraîné de décision, aucune n’a pu
i ncorc rompre 1: cercle dans lequel le blocus britannique
a malgré tout enfermé l'Europe. L’Ail cmagne pour lo
ompre a entrepris des actions contre la Norvège, la Fran
ce et en dernier lieu en Méditerranée. Les dernières ac
tions ont amené les troupes allemandes victorieuses jus
qu’en Crète et à Tobrouk et Solium sur la frontière egyp-
to-libycnne. Mais elles n'ont pas été plus loin, peut-être
parce que ça n’était pas possible, peut-être aussi parce que
les sacrifices qu’il eût fallu faire sont apparus trop impor
tants aux dirigeants du Troisième Reich.
C’est précisément parce que les poussées faites jusqu’ici
n'ont abouti qu’à un élargissement du cercle formé autour
de l’Allemagne et non à sa rupture que le III e Reich doit
aujourd’hui s’engager contre la Russie.
Nous ne prétendons pas, prévoir comment cette nou
velle entreprise se terminera. il est bien possible que 1rs
armées, jusqu'ici invincibles du Reich réussissent assez
rapidement à en finir avec les armées russes. Du côté an
glais, on dit que l’on compte en Allemagne, atteindre en
pieu de semaines Leningrad, Moscou et Bakou et qu’après
l’occupation de ccs trois centres importants, le Reich en
visagerait d établir à Moscou un gouvernement russe
blanc. Dans les milieux journalistes étrangèrs à Berlin, il
était dit, il y a quelque temps qu'une fabrique berlinoise
de drapeaux bien connue avait reçu une commande de
plusieurs milliers de drapeaux russes aux emblèmes tsaris-
tes. Nous ne voulons pas nous perdre ici en suppositions
dont 1 exactitude ou la fausseté sera révélée sans doute dans
un avenir prochain. Ce qui nous apparaît aujourd’hui
beaucoup plus important, c’est la question de savoir quels
résultats cette campagne peut avoir pour l’Allemagne. En
cas d occupation de la Russie, les richesses en matières
premières de ce pays compteront comme actif pour l’Alle
magne Toutefois, il s’agira plutôt de richesses potentiel
les * t exploitables que de richesses déjà acquises- Jus
qu’ici la Russie a placé à la disposition du Troisième
Reich la plus grande partie de ce dont elle pouvait se pas
ser. Pour que la Russie exporte davantage, veis l’Allema
gne sans que la Russie elle-même souffre d’un très lourd
déficit qui lui ferait perdre une grande partie de sa capa
cité de production, il faudrait que la production russe fut
tugmentée par de nouveaux apports allemands. Mais, à
cet egard la Russie ne saurait être dans un avenir assez
rcpproché un facteur actif d’une valeur décisive.
“Du coté passif la campagne de Russie entraînera pour
l’Allemagne, en mettant les choses au mieux, une-très for
te usure de sa machine de guerre. Cela est peut-être
moins important pour l’armée de terre, l'Allemagne pos
sédant un important surplus en effectifs instruits et en
matériels, que pour l’aviation, alors que l’Angleterre, grâ
ce à l’aide américaine, approche toujours davantage de la
pinté. Même dans l’hypothèse la plus défavorable, selon
les calculs humains, la guerre germano-russe vaudra à
l’Angleterre, qui a été depuis la grande attaque sur Lon
dres il y a un mois et demi à l’abri de grosses attaques al
lemandes, une nouvelle période de repos de quelques se
maines, sinon de quelques mois. Cela permettra à la
Grande-Bretagne non seulement de maintenir sa position
dans l’air mais encore de l’améliorer ”. "L’Allemagne, qui
avait en fait cnti\ pris cette guerre comme guerre contre la
Pologne, sc voit aujourd’hui, d’une manière paradoxale,
après avoir vaincu la Norvège, la Hollande, la Belgique, la
France, la Yougoslavie et la Grèce, en présence d’ennemis
plus fo:ts qu aucun de ceux qu'elle a eu à combattre jus
qu’ici. Ça n'est plus, depuis que le continent européen se
trouve pratiquement sous contrôle allemand, des Puissan
ces avant tout européen:! :s qui s’opposent au Troisième
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