Titre : Le Paysan patriote : organe des comités paysans du Midi et du Sud-Ouest
Éditeur : (France)
Date d'édition : 1943-08-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32834611x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4 Nombre total de vues : 4
Description : 30 août 1943 30 août 1943
Description : 1943/08/30 (N6). 1943/08/30 (N6).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k8777805
Source : Bibliothèque nationale de France, département Réserve des livres rares, RES-G-1470 (290)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 29/10/2012
Le Paysan Patriote
Organe des comités paysans du Midi et du Sud-Ouest
N- 6 \ 30 Août 1943
2/
-j Rédigé par des Paysans, pour des Paysans j.
TROIS VICTOIRES :
L’Armée Russe a pris O-
rel, Bielgorod, Karkhov
Les Alliés ont prit Cuta
né et la Sicile, en at
tendant l’Italie;
Nos Paysans ont soustrait
aux boches et dissimu
lé plus des deux tiers
de leur blé.
Pour que vive la France t
Noire pain quotidien
La moissbn est terminée dans nos dé
partements du Midi. Elle est finie, celle
période si pénible que nous avons dû
subir, celte année, dans des conditions
particulièrement difficiles. L’alimentation
était insuffisante et les services du Ra
vitaillement auraient pu faire un effort
pour mieux approvisionner les épice
ries des villages pendant le temps des
gros travaux de I été. Il n’en a rien
été. De même, le Préfet régional aurait
pu supprimer la garde des voies ferrées
et ne pas imposer aux paysans riverains
du chemin de fer, cette corvée supplé
mentaire qui nous rappelle les tristes
nuits du Moyen-Age. Nous avons tous
appris à l’école que les seigneurs obli
geaient les vilains, nos ancêtres, à chas
ser les grenouilles des fossés qu’entou
raient leur château et qui troublaient
leur sommeil.
Aujourd’hui, nos nouveaux seigneurs
portent l’uniforme vert et nous devons
travailler pour eux. la nuit pour proté
ger leurs trains contre les patriotes,
nos frères, le jour pour nourrir les
hordes de pillards qui ravagent notre
territoire. Mais cette année, les paysans
ont compris. Ils ont entendu les appels
répétés de notre journal, des organisa
tions patriotiques, communistes, gaullis
tes. républicaines et ouvrières. Et nous
sommes fiers de penser que nous avons
remporté une grande victoire.
LA BATAILLE DU BLÉ
En réalité, nous avons seulement ga
gné la première bataille, la bataille des
battages Nous citons à l’Ordre de la
Nation les paysans qui. dans certains vil
lages ont dissimulé plus des deux' tiers de-
leur récolle en faisant de fausses décla
rations aux contrôleurs de Vichy. C’est
autant de quintaux de blé qui n’iront pas
à l'armée boche. Au moment oh nos
alliés russes, qui encerclent Karkhov,
sont entrain de reconquérir les riches
terres à blé de l’Ukraine, nos paysans
ont compris qu’il fallait priver les bo
ches du beau blé qui couvre les co
teaux et les plaines du Languedoc, du
Lauragais. du Razès, du Comminges, du
Gers et de l’Agenais. Mieux vaudrait in
cendier les gerbiers que d’apporter une
aide, si petite soit elle, â la machine
de guerre nazie. D’ailleurs, votre cou
rageuse attitude, amis paysans, a mon
tré que vous étiez insensibles aux argu
ments trompeurs des Préfets qu’on a en
voyés. ici et lfi, dans les battages et
(pic vous compreniez enfin que livrer
<) Vichy c’est livrer aux boches 1...
LE CHANTAGE VA COMMENCER
C’est maintenant que le grand chan
tage au patriotisme va commencer, vous
le connaissez déjà, on vous a fait le
coup l’année dernière. « Paysans, il faut
« donner votre blé ; les enfants des villes
« ont faim. Ne soyez pas des égoïstes.
« Vous vouliez 550 grammes de pain.
« Nous faisons un effort : nous vous en
« donnons 400, mais, à votre tour, ai-
« dez-nous à nourrir les Français. Li-
« vrez votre blé. » Vous connaissez cette
musique ! Si vous persistez à le cacher,
ils seront obligés de se débrouiller pour
faire vivre les Français et ils feront
toujours la soudure.
Si vous aviez la faiblesse de le li
vrer. soyez assuré que la totalité de
vos livraisons en blé passeraient aux
boches.
Est-ce cela que vous voulez ?
Vous feriez un marché de dupes, car
le maigre cadeau de quelques grammes
qui vous a été octroyé serait, comme
les 500 grammes l’an passé, supprimé
dès que votre blé serait livré.
On vous a trompés l’an passé. Vous
avez compris. ^ i I —»
. , , ■op'tO
Mais vous n avez gagné que la pre
mière bataille. Ce blé que vous avez
sauvé des boches, il s’agit de • le dé
fendre. Les traitres de Vichy iront jus
qu’aux perquisitions et aux visites domi
ciliaires. Il faut vous organiser pour
y répondre.
PAYSANS ! UNISSEZ-VOUS
Groupez-vous dans vos c.omités pa
triotiques. Formez vos groupes de dé
fense avec les plus jeunes. Procurez-
vous des armes. D’ailleurs voire union
est la plus forte des armes. Un villa
ge unanime, avec des fusils de chasse
et des fourches, peut résister même aux
boches qui ne sont forts que de notre
division.
Vigilance. Action. Union.
Les paysans auront travaillé pour la
France !
Vers la Victoire
Dans un sursaut magnifique, le peu
ple italien vient de renverser le régime
odieux qui l’opprimait depuis 20 ans.
Mussolini est chassé du pouvoir qu’il
avait usurpé et les travailleurs de J’I-
talie du nord ont donné le signal de
cette révolution qui n’en est encore qu’à
sa première phase. Idle se continuera
nous en sommes certains, par la con
clusion de la paix et le retour de. l’I
talie à un régime démocratique et po
pulaire.
Nous saluons les lutteurs antifascis
tes qui depuis 20 ans sont morts pour la
liberté de leur pays : Matteotti. Gramci,
les frères Roselli seront bientôt ven
gés et nous verrons les ouvriers et les
paysans italiens, fraternellement unis,
prendre en mains leur propre destin vers
une vie libre et une Italie indépendan
te.
Au « Paysan Patriote ». nous avons
donné notre appui au général de Gaul
le et au Comité Français de Londres,
puis au Comité de la Libération d’Al
ger. Avec eux nous pensons que dans
chaque pays opprimé par l’Allemagne.
l’Italie comprise. « la libération nationale
est inséparable de finsurrection natio
nale.» C’est dans cet esprit, que nous
saluons la constitution, à Moscou, d’un
Comité de l’Italie libre, ébauche d’un
gouvernement populaire qui fera de no
ire sœur latine un pays libre, fort et
heureux.
Un ami des paysans
à l’honneur
Le sinistre vieillard dont « les men
songes nous ont fait tant de mal >-. a
voulu mettre les paysans à l’honneur
et, depuis 40 il ira cessé de les flat
ter pour obtenir d’eux de toujours nou
veaux efforts, de toujours nouveaux sa
crifices. En fait, il les a surtout mis
au travail pénible et sans joie, au ser
vice du boche. Mais, pour les récom
penser il a nommé un « ami des pay
sans » d’abord au Conseil National de
l’Etat Viehyssois. puis à la présidence
du Conseil départemental de la Haute-
Garonne. Tous nos lecteurs ont reconnu
Maître Esquirol, notaire, maire du Fons-
seret. (A ne pas confondre avec un
autre Esquirol. notaire, son cousin, em
prisonné en 1941 pour trafic d’un lin
got d’or.) Notre conseiller national, qui
devient ainsi un des grands hommes de
ce régime provisoire installé chez nous
par Hitler. Esquinol puisqu’il faut l’ap
peler par son nom. est un grand philan
thrope. Il se plaît à aider le paysan
gêné. Il lui prête volontiers de l’ar
gent. A 17 o/o. Car Esquirol aime les
paysans, mais saignés à blanc. Cet u-
surier est un sensible et un tendre.
Qu'il trouve ici nos félicitations et
nos vœux! : nous sommes sûrs que les
paysans de Gascogne trouveront auprès
de lui un défenseur ardent, toujours prêt
à les aider... à 17 o/o.
Nous avons vivement regretté, en par
courant la liste des nouveaux Conseil
lers généraux de n’y pas trouver notre
cher Abbé Sorel. Le vénérable Abbé
n’avail-il pas donné assez de gages à
ses maîtres ? Pourtant nous l’avons vu
présider, il y a trois mois, une réu
nion dp la Légion des Volontaires fran
çais (sic) contre le Bolchevisme. Cela
ne suffirait-il pas ? L’abbé est désolé, il
parle de s’engager sur le front de
l’Est à la place de Doriot qui vient de
revenir et de mettre à l’abri dans la
naphtaline son Uniforme de lieutenant
de la Wehrmacht. L’abbé Sorel ne sait
où donner de la tête. L’immense ma
jorité du clergé méridional farouche
ment patriote, le vomit comme une hon
te. Le Préfet régional Chenaux von Ley-
ritz refuse de le recevoir en raison d’u
ne escroquerie de 1 million et demi,
commis par l’abbé, et dont le « Pay
san Patriote » a déjà parlé. Que lui res
te-t-il ?
(Suite à la 2“ page)
A Samatan
SUR LE CHAMP DE FOIRE
Amis paysans, à chaque foire, dans
le Midi ou le Sud-Ouest, un de nos col
laborateurs se trouve mêlé à vous, il
écoute vos doléances et c’est ainsi que
nous connaissons votre situation, vos as
pirations. vos difficultés et vos espé
rances.
A la dernière foire de Samatan notre
ami a entendu la conversation suivante
entre quelques paysans :
— Chez moi, quand le contrôleur
des battages est venu, il s’est saoulé
comme un cochon et j’ai camouflé les
trois quarts de ma récolte.
— Chez moi, c’.est bien mieux. Je
lui ai mis dans l’auto deux cinquièmes
de blé, un poulet et une bonbonne de
vin et il a fermé lès yeux...
— Chez mol... \
C'est très bien, aniljj paysans. Nous i
l :M •H'-'-'. k/F*! fl* { ,
' rèfL-Æ v
Xvd!. i
savons que les fonctionnaires de Vichy
sont des incapables cl des corrompus.
Nous savons que les paysans de Fran
ce sont nés matins et qu’ils sauront tou
jours trouver le moyen de cacher leur
blé et de tromper lès agents de Hitler.
Mais il serait dangereux de compter
seulement sur la vénalité des fonction
naires Viehyssois ou sur. la ruse des
paysans. Les boches battus à Cutané,
à Orel et ailleurs ne reculeront devant
aucun moyen.
Paysans I il faut vous unir pour dé
fendre. par les armes s’il le faut, vos
récoltes et d’abord votre blé.
Il vaut mieux le vendre, au détail,
aux ouvriers de la ville pour alimenter
mieux leurs enfants, que de donner un
grain de blé aux ennemis de la Fran
ce.
A
Ao fl
Organe des comités paysans du Midi et du Sud-Ouest
N- 6 \ 30 Août 1943
2/
-j Rédigé par des Paysans, pour des Paysans j.
TROIS VICTOIRES :
L’Armée Russe a pris O-
rel, Bielgorod, Karkhov
Les Alliés ont prit Cuta
né et la Sicile, en at
tendant l’Italie;
Nos Paysans ont soustrait
aux boches et dissimu
lé plus des deux tiers
de leur blé.
Pour que vive la France t
Noire pain quotidien
La moissbn est terminée dans nos dé
partements du Midi. Elle est finie, celle
période si pénible que nous avons dû
subir, celte année, dans des conditions
particulièrement difficiles. L’alimentation
était insuffisante et les services du Ra
vitaillement auraient pu faire un effort
pour mieux approvisionner les épice
ries des villages pendant le temps des
gros travaux de I été. Il n’en a rien
été. De même, le Préfet régional aurait
pu supprimer la garde des voies ferrées
et ne pas imposer aux paysans riverains
du chemin de fer, cette corvée supplé
mentaire qui nous rappelle les tristes
nuits du Moyen-Age. Nous avons tous
appris à l’école que les seigneurs obli
geaient les vilains, nos ancêtres, à chas
ser les grenouilles des fossés qu’entou
raient leur château et qui troublaient
leur sommeil.
Aujourd’hui, nos nouveaux seigneurs
portent l’uniforme vert et nous devons
travailler pour eux. la nuit pour proté
ger leurs trains contre les patriotes,
nos frères, le jour pour nourrir les
hordes de pillards qui ravagent notre
territoire. Mais cette année, les paysans
ont compris. Ils ont entendu les appels
répétés de notre journal, des organisa
tions patriotiques, communistes, gaullis
tes. républicaines et ouvrières. Et nous
sommes fiers de penser que nous avons
remporté une grande victoire.
LA BATAILLE DU BLÉ
En réalité, nous avons seulement ga
gné la première bataille, la bataille des
battages Nous citons à l’Ordre de la
Nation les paysans qui. dans certains vil
lages ont dissimulé plus des deux' tiers de-
leur récolle en faisant de fausses décla
rations aux contrôleurs de Vichy. C’est
autant de quintaux de blé qui n’iront pas
à l'armée boche. Au moment oh nos
alliés russes, qui encerclent Karkhov,
sont entrain de reconquérir les riches
terres à blé de l’Ukraine, nos paysans
ont compris qu’il fallait priver les bo
ches du beau blé qui couvre les co
teaux et les plaines du Languedoc, du
Lauragais. du Razès, du Comminges, du
Gers et de l’Agenais. Mieux vaudrait in
cendier les gerbiers que d’apporter une
aide, si petite soit elle, â la machine
de guerre nazie. D’ailleurs, votre cou
rageuse attitude, amis paysans, a mon
tré que vous étiez insensibles aux argu
ments trompeurs des Préfets qu’on a en
voyés. ici et lfi, dans les battages et
(pic vous compreniez enfin que livrer
<) Vichy c’est livrer aux boches 1...
LE CHANTAGE VA COMMENCER
C’est maintenant que le grand chan
tage au patriotisme va commencer, vous
le connaissez déjà, on vous a fait le
coup l’année dernière. « Paysans, il faut
« donner votre blé ; les enfants des villes
« ont faim. Ne soyez pas des égoïstes.
« Vous vouliez 550 grammes de pain.
« Nous faisons un effort : nous vous en
« donnons 400, mais, à votre tour, ai-
« dez-nous à nourrir les Français. Li-
« vrez votre blé. » Vous connaissez cette
musique ! Si vous persistez à le cacher,
ils seront obligés de se débrouiller pour
faire vivre les Français et ils feront
toujours la soudure.
Si vous aviez la faiblesse de le li
vrer. soyez assuré que la totalité de
vos livraisons en blé passeraient aux
boches.
Est-ce cela que vous voulez ?
Vous feriez un marché de dupes, car
le maigre cadeau de quelques grammes
qui vous a été octroyé serait, comme
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vous des armes. D’ailleurs voire union
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boches qui ne sont forts que de notre
division.
Vigilance. Action. Union.
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France !
Vers la Victoire
Dans un sursaut magnifique, le peu
ple italien vient de renverser le régime
odieux qui l’opprimait depuis 20 ans.
Mussolini est chassé du pouvoir qu’il
avait usurpé et les travailleurs de J’I-
talie du nord ont donné le signal de
cette révolution qui n’en est encore qu’à
sa première phase. Idle se continuera
nous en sommes certains, par la con
clusion de la paix et le retour de. l’I
talie à un régime démocratique et po
pulaire.
Nous saluons les lutteurs antifascis
tes qui depuis 20 ans sont morts pour la
liberté de leur pays : Matteotti. Gramci,
les frères Roselli seront bientôt ven
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paysans italiens, fraternellement unis,
prendre en mains leur propre destin vers
une vie libre et une Italie indépendan
te.
Au « Paysan Patriote ». nous avons
donné notre appui au général de Gaul
le et au Comité Français de Londres,
puis au Comité de la Libération d’Al
ger. Avec eux nous pensons que dans
chaque pays opprimé par l’Allemagne.
l’Italie comprise. « la libération nationale
est inséparable de finsurrection natio
nale.» C’est dans cet esprit, que nous
saluons la constitution, à Moscou, d’un
Comité de l’Italie libre, ébauche d’un
gouvernement populaire qui fera de no
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Un ami des paysans
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Le sinistre vieillard dont « les men
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et, depuis 40 il ira cessé de les flat
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veaux efforts, de toujours nouveaux sa
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au travail pénible et sans joie, au ser
vice du boche. Mais, pour les récom
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sans » d’abord au Conseil National de
l’Etat Viehyssois. puis à la présidence
du Conseil départemental de la Haute-
Garonne. Tous nos lecteurs ont reconnu
Maître Esquirol, notaire, maire du Fons-
seret. (A ne pas confondre avec un
autre Esquirol. notaire, son cousin, em
prisonné en 1941 pour trafic d’un lin
got d’or.) Notre conseiller national, qui
devient ainsi un des grands hommes de
ce régime provisoire installé chez nous
par Hitler. Esquinol puisqu’il faut l’ap
peler par son nom. est un grand philan
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paysans, mais saignés à blanc. Cet u-
surier est un sensible et un tendre.
Qu'il trouve ici nos félicitations et
nos vœux! : nous sommes sûrs que les
paysans de Gascogne trouveront auprès
de lui un défenseur ardent, toujours prêt
à les aider... à 17 o/o.
Nous avons vivement regretté, en par
courant la liste des nouveaux Conseil
lers généraux de n’y pas trouver notre
cher Abbé Sorel. Le vénérable Abbé
n’avail-il pas donné assez de gages à
ses maîtres ? Pourtant nous l’avons vu
présider, il y a trois mois, une réu
nion dp la Légion des Volontaires fran
çais (sic) contre le Bolchevisme. Cela
ne suffirait-il pas ? L’abbé est désolé, il
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l’Est à la place de Doriot qui vient de
revenir et de mettre à l’abri dans la
naphtaline son Uniforme de lieutenant
de la Wehrmacht. L’abbé Sorel ne sait
où donner de la tête. L’immense ma
jorité du clergé méridional farouche
ment patriote, le vomit comme une hon
te. Le Préfet régional Chenaux von Ley-
ritz refuse de le recevoir en raison d’u
ne escroquerie de 1 million et demi,
commis par l’abbé, et dont le « Pay
san Patriote » a déjà parlé. Que lui res
te-t-il ?
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A Samatan
SUR LE CHAMP DE FOIRE
Amis paysans, à chaque foire, dans
le Midi ou le Sud-Ouest, un de nos col
laborateurs se trouve mêlé à vous, il
écoute vos doléances et c’est ainsi que
nous connaissons votre situation, vos as
pirations. vos difficultés et vos espé
rances.
A la dernière foire de Samatan notre
ami a entendu la conversation suivante
entre quelques paysans :
— Chez moi, quand le contrôleur
des battages est venu, il s’est saoulé
comme un cochon et j’ai camouflé les
trois quarts de ma récolte.
— Chez moi, c’.est bien mieux. Je
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C'est très bien, aniljj paysans. Nous i
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savons que les fonctionnaires de Vichy
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Nous savons que les paysans de Fran
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jours trouver le moyen de cacher leur
blé et de tromper lès agents de Hitler.
Mais il serait dangereux de compter
seulement sur la vénalité des fonction
naires Viehyssois ou sur. la ruse des
paysans. Les boches battus à Cutané,
à Orel et ailleurs ne reculeront devant
aucun moyen.
Paysans I il faut vous unir pour dé
fendre. par les armes s’il le faut, vos
récoltes et d’abord votre blé.
Il vaut mieux le vendre, au détail,
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