Titre : La Nouvelle République : Patriam recuperare
Auteur : Patriam recuperare. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.]
Date d'édition : 1943-11-22
Contributeur : Weiss, Louise (1893-1983). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328262086
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 88 Nombre total de vues : 88
Description : 22 novembre 1943 22 novembre 1943
Description : 1943/11/22. 1943/11/22.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k877627f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Réserve des livres rares, RES-G-1470 (262)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 29/10/2012
LA NOUVELLE REPUBLIQUE
Patriam Recuperare
22 NOVEMBRE 1943 !" FRIMAIRE de l'AN 152
La Nouvelle République
Ce journal, nui entend continuer
l’action ardente, menée par nos bulle
tins pendant les années terribles,
nous l’avons appelé La Nouvelle Ré
publique.
Pour parer d’avance à toute équi
voque, qu’on nous permette de préci
ser, dès aujourd’hui, les raisons de
ce titre.
Ce n’est ixis que nous tenions pour
morte ta Troisième République. Le ré-
(jime de Vichy n’a jamais été qu’une
dictature, délibérément contemptrice
de ta loi et des droits du peuple.
Aussi méprisable et aussi fragile que.
les autres régimes d : e violence qui
l’ont précédé, le gouvernement Pétain
ne s’eti est distingué que par des vues
encore beaucoup plus bornées et,
surtout, par ce qu’il n’a cessé d’être,
en pleine guerre, une succursale de
l’ennemi.
Et tous, dans cette maison, nous
nous sommes ralliés, le premier jour,
au Mouvcmnt Gaulliste, qui a pu ras
sembler, avec tes énergies viriles du
pays, le respect des institutions léga
les et le souci passionné de l’intérêt
national.
A nos yeux donc, ainsi sans doute
qu’aux yeux de la quasi-ynanimité des
Français, la République continue.
Et nous sommes aussi fiers des réa
lisations obtenues par Gambetta, par
Combes, par Bourgeois, par Cailloux,
par Painlevé, par Herriol, par Bluni,
entre 1870 et 1940, que nous pouvons
être fiers de l’action, en 1793, des
Danton et des Robespierre, ou de cel
le, en 1848, des Ledru-Roltin et des
Lamartine. La Troisième République
est digne, de ses deux devancières.
Elle s’esl penchée sans arrêt sur le
sort affligeant des moins favorisés ;
- elle a rcconstiué un empire colo
nial plus étendu et plus cohérent que
celui perdu par la monarchie incapa
ble et indifférente ; — elle a parache
vé l’unité nationale; — et si, en
soixante-dix ans, elle a dû tirer deux
fois l’épée, ce fut toujours sans avoir
aucun reproche à se faire et, l’une
comme l’autre fois, pour soutenir un
peuple faible indignement attaqué par
un plus fort.
R n’en reste pas moins que, sur le
territoire métropolitain tout au moins,
l'idée républicaine a été, plus de trois
ans de suite, bafouée et diffamée
avec une continuité rare dans la mau
vaise foi.
Il sied donc, ne fut-ce que pour les
jeunes générations, de relever le
flambeau. C’est noire lâche. Et ainsi
avons-nous conçu l’ambition très
haute d’ailcr plus loin encore que
ceux dont nous nous réclamons, dans
la voie du progrès. C’est cet effort,
noble entre tous et auquel nous con
vions tous les Français, que nous en
tendons concréler par ce mot : La
Nouvelle République.
Pour entrer dans la Nouvelle Ré
publique, il nous importe peu de quel
point de l’horizon politique, confes
sionnel on philosophique, viendront
nos amis. La seule condition que nous
poserons est de n’avoir pas avalisé,
de près vu de loin, le coup d’Etat de
Vichy et de s’être tenu avec hor
reur à l’écart de toute collaboration
avec un Etat et un régime qui vou
laient faire de la France une colonie
sans pensée et sans droits.
Nous sommes de ceux qui estiment
nécessaire, dans an Elut civilisé, la
lutte des partis. Mais cette lutte, pour
nous, ne saurait jamais être qu’un
choc utile entre les idées, et non une
basse rivalité des personi.es. Et celle
lutte doit être menée, non pas dans
l’esprit d’une compétition haineuse,
mais bien ainsi qu’une émulation fé
conde. Nous entendons, par avance,
poser deux bornes A-noire action ; le
respect de la loi' républicaine et le
souci toujours vivant des intérêts per
manents de hj patrie. Pour nous, d’ail
leurs, patrie èf république ne s« sépa
rent pas. Nos, aînés en ont -fait la
preuve de Vdlniy à la Marne,
Pour atteindre dès buts aussi élevés,
peut être sera-t-il nécessaire de procé
der à une révision des anciens partis.
Sans infirmer telle thèse doctrinale,
la mouvance de la vie, et en particu
lier les tragiques événements de ces
dernières années, ont permis de dé
passer certains points de vue, légiti
mes hier, aujourd’hui périmés. Nous
envisagerions donc un large regrou
pement des démocrates de. toute
nuance, où, attachés avant tout aux
réalisations fécondes, les républi
calns, par leur union, pourraient ob
tenir des résultats supérieurs encore
à ceux d’hier. »
Le fascisme, qui est bien souvent lu
caricature de la démocratie, a main
tes fois parlé de primauté du travuil,
d’ordre intérieur, de finances saines,
de véritable liberté, de paix, de pros
périté économique. En regard de ces
belles promesses, le monde sait les
résultats.
Mais, si vous venez à nous, nom
breux et ardents, alors ce qu’on a si
longtemps promis en vain au ppupte
pourra devenir promptement réalité
substantielle.
Voilà quel doit être le but primor
dial de la Nouvelle République. '
Le ravitaillement de la
France après la libération
La conférence du Ravitaillement de
Atlantic-Lity, qui se tient pendant
quatre semaines, le president de la
délégation française, qui est accom
pagné de plusieurs experts, insiste
pour qu’aussitôt après la guerre, la
distribution des secours dans la
France libérée, soit assurée par les
autorités nationales. « Nous devons
prévoir avant tout, dit-il, tout ce qui
sera nécessaire pour les six mois cri
tiques qui suivront la libération. »
Faites circuler
La Nouvelle République
Patriam Recuperare
22 NOVEMBRE 1943 !" FRIMAIRE de l'AN 152
La Nouvelle République
Ce journal, nui entend continuer
l’action ardente, menée par nos bulle
tins pendant les années terribles,
nous l’avons appelé La Nouvelle Ré
publique.
Pour parer d’avance à toute équi
voque, qu’on nous permette de préci
ser, dès aujourd’hui, les raisons de
ce titre.
Ce n’est ixis que nous tenions pour
morte ta Troisième République. Le ré-
(jime de Vichy n’a jamais été qu’une
dictature, délibérément contemptrice
de ta loi et des droits du peuple.
Aussi méprisable et aussi fragile que.
les autres régimes d : e violence qui
l’ont précédé, le gouvernement Pétain
ne s’eti est distingué que par des vues
encore beaucoup plus bornées et,
surtout, par ce qu’il n’a cessé d’être,
en pleine guerre, une succursale de
l’ennemi.
Et tous, dans cette maison, nous
nous sommes ralliés, le premier jour,
au Mouvcmnt Gaulliste, qui a pu ras
sembler, avec tes énergies viriles du
pays, le respect des institutions léga
les et le souci passionné de l’intérêt
national.
A nos yeux donc, ainsi sans doute
qu’aux yeux de la quasi-ynanimité des
Français, la République continue.
Et nous sommes aussi fiers des réa
lisations obtenues par Gambetta, par
Combes, par Bourgeois, par Cailloux,
par Painlevé, par Herriol, par Bluni,
entre 1870 et 1940, que nous pouvons
être fiers de l’action, en 1793, des
Danton et des Robespierre, ou de cel
le, en 1848, des Ledru-Roltin et des
Lamartine. La Troisième République
est digne, de ses deux devancières.
Elle s’esl penchée sans arrêt sur le
sort affligeant des moins favorisés ;
- elle a rcconstiué un empire colo
nial plus étendu et plus cohérent que
celui perdu par la monarchie incapa
ble et indifférente ; — elle a parache
vé l’unité nationale; — et si, en
soixante-dix ans, elle a dû tirer deux
fois l’épée, ce fut toujours sans avoir
aucun reproche à se faire et, l’une
comme l’autre fois, pour soutenir un
peuple faible indignement attaqué par
un plus fort.
R n’en reste pas moins que, sur le
territoire métropolitain tout au moins,
l'idée républicaine a été, plus de trois
ans de suite, bafouée et diffamée
avec une continuité rare dans la mau
vaise foi.
Il sied donc, ne fut-ce que pour les
jeunes générations, de relever le
flambeau. C’est noire lâche. Et ainsi
avons-nous conçu l’ambition très
haute d’ailcr plus loin encore que
ceux dont nous nous réclamons, dans
la voie du progrès. C’est cet effort,
noble entre tous et auquel nous con
vions tous les Français, que nous en
tendons concréler par ce mot : La
Nouvelle République.
Pour entrer dans la Nouvelle Ré
publique, il nous importe peu de quel
point de l’horizon politique, confes
sionnel on philosophique, viendront
nos amis. La seule condition que nous
poserons est de n’avoir pas avalisé,
de près vu de loin, le coup d’Etat de
Vichy et de s’être tenu avec hor
reur à l’écart de toute collaboration
avec un Etat et un régime qui vou
laient faire de la France une colonie
sans pensée et sans droits.
Nous sommes de ceux qui estiment
nécessaire, dans an Elut civilisé, la
lutte des partis. Mais cette lutte, pour
nous, ne saurait jamais être qu’un
choc utile entre les idées, et non une
basse rivalité des personi.es. Et celle
lutte doit être menée, non pas dans
l’esprit d’une compétition haineuse,
mais bien ainsi qu’une émulation fé
conde. Nous entendons, par avance,
poser deux bornes A-noire action ; le
respect de la loi' républicaine et le
souci toujours vivant des intérêts per
manents de hj patrie. Pour nous, d’ail
leurs, patrie èf république ne s« sépa
rent pas. Nos, aînés en ont -fait la
preuve de Vdlniy à la Marne,
Pour atteindre dès buts aussi élevés,
peut être sera-t-il nécessaire de procé
der à une révision des anciens partis.
Sans infirmer telle thèse doctrinale,
la mouvance de la vie, et en particu
lier les tragiques événements de ces
dernières années, ont permis de dé
passer certains points de vue, légiti
mes hier, aujourd’hui périmés. Nous
envisagerions donc un large regrou
pement des démocrates de. toute
nuance, où, attachés avant tout aux
réalisations fécondes, les républi
calns, par leur union, pourraient ob
tenir des résultats supérieurs encore
à ceux d’hier. »
Le fascisme, qui est bien souvent lu
caricature de la démocratie, a main
tes fois parlé de primauté du travuil,
d’ordre intérieur, de finances saines,
de véritable liberté, de paix, de pros
périté économique. En regard de ces
belles promesses, le monde sait les
résultats.
Mais, si vous venez à nous, nom
breux et ardents, alors ce qu’on a si
longtemps promis en vain au ppupte
pourra devenir promptement réalité
substantielle.
Voilà quel doit être le but primor
dial de la Nouvelle République. '
Le ravitaillement de la
France après la libération
La conférence du Ravitaillement de
Atlantic-Lity, qui se tient pendant
quatre semaines, le president de la
délégation française, qui est accom
pagné de plusieurs experts, insiste
pour qu’aussitôt après la guerre, la
distribution des secours dans la
France libérée, soit assurée par les
autorités nationales. « Nous devons
prévoir avant tout, dit-il, tout ce qui
sera nécessaire pour les six mois cri
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