Titre : Libertés / directeur général : G. Delangre
Éditeur : [s.n.]
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1942-11-15
Contributeur : Delangre, G.. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328069092
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 54 Nombre total de vues : 54
Description : 15 novembre 1942 15 novembre 1942
Description : 1942/11/15 (NSPECIAL). 1942/11/15 (NSPECIAL).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k874518b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Réserve des livres rares, RES-G-1470 (221)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/09/2011
Numéro tpécio!
15 Novembre 1942
LIBERTÉS
Les Evénements dans l'Afrique du Nord
Tous les regards sont tournés vers 1 Afrique
du Nord, où se joue une phase décisivé de la
guerre.
En Egypte, les troupes britanniques, parmi
lesquelles figurent deux brigades françaises, ont
infligé aux germano-italiens une lourde défaite.
Les deux armées, qui se sont trouvées en pré
sence, à El-Alamcin, étaient sensiblement éga
les en effectifs et en matériel, avec cependant
une supériorité aérienne du côté des alliés.
Cependant, les Anglais ont enfoncé des posi
tions considérées comme imprenables. Puis,
utilisant la tactique qui av«it si bien réussi à
Rommel, ils ont lancé dans la brèche de puis
santes unités motorisées, qui ont poussé vers
l'ouest à toute vitesse. Le résultat de cette
manoeuvre a été de couper en deux les trou
pes de l’Axe, d’isoler les trois divisions ita
liennes qui étaient disposées face au sud, du
gros des forces de Rommel et de contraindre
l’Africa-Korps allemand à une retraite précipi
tée en direction de la frontière égyptienne.
L’Etat-Major anglais de la 8* Armée s est
empressé d’exploiter au maximum ce premier
succès. Appuyé par une aviation parfaite, il
s’est lancé à la poursuite des troupes de Rom
mel, les empêchant de se ressaisir et de faire
front, bousculant impitoyablement leurs arriè
res-gardes. Les Anglais ont franchi la frontière
lybicnne sur les talons des Allemands, qui ont
été incapables de les arrêter sur les positions
fortifiées de Solum et d’Alpaya. En quelques
jours, 1rs Anglais se sont rendus maîtres de la
Cyréralque. Ils sont maintenant aux portes de
la Tripolitaine S’y laisseront-ils arrêter encore
une fois ? C’est peu probable, car il est dou
teux que Romirel, en pleine débâcle, ait pu
recevoir des renforts suffisants.
Quoiqu’il en soit, l’armée allemande com
mandée par son meilleur chef, a été battue par
les Alliés, à l’heure et au lieu choisis par eux.
Les Germano-italiens ont perdu — selon les
chiffres anglais — 35.000 hommes tués ou dis
parus et 75.000 prisonniers. Les Anglais te^
sont emparés de 600 chars et d’un matériel de
guerre formidable. La défaite de 1 ôbrouck est
non seulement rachetée, mais encore la 8 r
Armée a asséné à 1* Africa-Korpafun coup pro
bablement décisif.
Mais surtout cette brillante victoire a permis
aux Alliés de réaliser une opération stratégi
que de portée incalculable : l’occupation de
l'Afrique du Nord française.
Certes, le débarquement des Américains à
Casablanca, à Oran et à Alger avait été pré
paré depuis de longs mois. Sans doute a-t-il
été grandement facilité par la population algé
rienne qui a vu, avec raison, dans les soldats
américains, des libérateurs et non des conqué
rants. Mais l'initiative des Américains et sur
tout la facilité avec laquelle ils se sont installés
à Alger, ont pris les Allemands de court.
Sur le terrain politique comme sur le terrain
militaire, l’initiative des opérations passe aux
mains des Alliés. L'Afrique du Nord française
entre leurs mains, représente une position stra
tégique de première importance et de sa pos
session peut dépendre toute la guerre. Il est
bien certain qu*Hitler avait projeté de s'y ins
taller, mais manquant d'eflectifs, bloqué sur le
front russe et ayant besoin d'assurer 1a défense
des côtes de l'Atlantique Nord, absorbé par la
dure bataille de Lybie, Hitler ne pouvait dis
traire du front européen, les divisions néces
saires pour réaliser l'occupation militaire de
l’Afrique du Noid. Il remettait l'opéiation à
demain, faute de pouvoir l'exécuter aujour
d'hui. Il pensait aussi qu’au cas d'une tentative
de débarquement des Américains, prévue à
Dakar et au Maroc, les troupes de Vichv ré
sisteraient quelques semaines; du moins, en
avait-il reçu l'assurance de Laval. Aussi croyait-
il avoir tojt le temps nécessaire en cas de be
soin, pour expédier des troupes du maténe!
en Algérie et au Maroc. L'opération aurait
également eu pour conséquence d'obliger le
gouvernement de Vichy à faire appel à Hitler,
pour défendre • Notre Empire • et d'integr* r
la France définitivement, malgré la volonté de
résistance des Français, dans l'Europe Hitlé
rienne.
Mais Hitler a été pris de vitesse.. Persuadé
sans doute de l'exactitude des chiffres du ton
nage anglo-américaia, coulé par la propag.«nd<'
de Çoebbels, il a considéré sans grand* m
portance, le rassemblement de troupes améri
caine* à Sierra I eono et à Gibraltar. Ses agrnt«
d’Afrique du Nord, dans leurs hypothèses les
15 Novembre 1942
LIBERTÉS
Les Evénements dans l'Afrique du Nord
Tous les regards sont tournés vers 1 Afrique
du Nord, où se joue une phase décisivé de la
guerre.
En Egypte, les troupes britanniques, parmi
lesquelles figurent deux brigades françaises, ont
infligé aux germano-italiens une lourde défaite.
Les deux armées, qui se sont trouvées en pré
sence, à El-Alamcin, étaient sensiblement éga
les en effectifs et en matériel, avec cependant
une supériorité aérienne du côté des alliés.
Cependant, les Anglais ont enfoncé des posi
tions considérées comme imprenables. Puis,
utilisant la tactique qui av«it si bien réussi à
Rommel, ils ont lancé dans la brèche de puis
santes unités motorisées, qui ont poussé vers
l'ouest à toute vitesse. Le résultat de cette
manoeuvre a été de couper en deux les trou
pes de l’Axe, d’isoler les trois divisions ita
liennes qui étaient disposées face au sud, du
gros des forces de Rommel et de contraindre
l’Africa-Korps allemand à une retraite précipi
tée en direction de la frontière égyptienne.
L’Etat-Major anglais de la 8* Armée s est
empressé d’exploiter au maximum ce premier
succès. Appuyé par une aviation parfaite, il
s’est lancé à la poursuite des troupes de Rom
mel, les empêchant de se ressaisir et de faire
front, bousculant impitoyablement leurs arriè
res-gardes. Les Anglais ont franchi la frontière
lybicnne sur les talons des Allemands, qui ont
été incapables de les arrêter sur les positions
fortifiées de Solum et d’Alpaya. En quelques
jours, 1rs Anglais se sont rendus maîtres de la
Cyréralque. Ils sont maintenant aux portes de
la Tripolitaine S’y laisseront-ils arrêter encore
une fois ? C’est peu probable, car il est dou
teux que Romirel, en pleine débâcle, ait pu
recevoir des renforts suffisants.
Quoiqu’il en soit, l’armée allemande com
mandée par son meilleur chef, a été battue par
les Alliés, à l’heure et au lieu choisis par eux.
Les Germano-italiens ont perdu — selon les
chiffres anglais — 35.000 hommes tués ou dis
parus et 75.000 prisonniers. Les Anglais te^
sont emparés de 600 chars et d’un matériel de
guerre formidable. La défaite de 1 ôbrouck est
non seulement rachetée, mais encore la 8 r
Armée a asséné à 1* Africa-Korpafun coup pro
bablement décisif.
Mais surtout cette brillante victoire a permis
aux Alliés de réaliser une opération stratégi
que de portée incalculable : l’occupation de
l'Afrique du Nord française.
Certes, le débarquement des Américains à
Casablanca, à Oran et à Alger avait été pré
paré depuis de longs mois. Sans doute a-t-il
été grandement facilité par la population algé
rienne qui a vu, avec raison, dans les soldats
américains, des libérateurs et non des conqué
rants. Mais l'initiative des Américains et sur
tout la facilité avec laquelle ils se sont installés
à Alger, ont pris les Allemands de court.
Sur le terrain politique comme sur le terrain
militaire, l’initiative des opérations passe aux
mains des Alliés. L'Afrique du Nord française
entre leurs mains, représente une position stra
tégique de première importance et de sa pos
session peut dépendre toute la guerre. Il est
bien certain qu*Hitler avait projeté de s'y ins
taller, mais manquant d'eflectifs, bloqué sur le
front russe et ayant besoin d'assurer 1a défense
des côtes de l'Atlantique Nord, absorbé par la
dure bataille de Lybie, Hitler ne pouvait dis
traire du front européen, les divisions néces
saires pour réaliser l'occupation militaire de
l’Afrique du Noid. Il remettait l'opéiation à
demain, faute de pouvoir l'exécuter aujour
d'hui. Il pensait aussi qu’au cas d'une tentative
de débarquement des Américains, prévue à
Dakar et au Maroc, les troupes de Vichv ré
sisteraient quelques semaines; du moins, en
avait-il reçu l'assurance de Laval. Aussi croyait-
il avoir tojt le temps nécessaire en cas de be
soin, pour expédier des troupes du maténe!
en Algérie et au Maroc. L'opération aurait
également eu pour conséquence d'obliger le
gouvernement de Vichy à faire appel à Hitler,
pour défendre • Notre Empire • et d'integr* r
la France définitivement, malgré la volonté de
résistance des Français, dans l'Europe Hitlé
rienne.
Mais Hitler a été pris de vitesse.. Persuadé
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portance, le rassemblement de troupes améri
caine* à Sierra I eono et à Gibraltar. Ses agrnt«
d’Afrique du Nord, dans leurs hypothèses les
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