Titre : Paris-soir
Éditeur : s.n. (Paris)
Date d'édition : 1932-06-29
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34519208g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 29 juin 1932 29 juin 1932
Description : 1932/06/29 (A10,N3189,ED4). 1932/06/29 (A10,N3189,ED4).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG31 Collection numérique : BIPFPIG31
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG13 Collection numérique : BIPFPIG13
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7638270h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-235
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/02/2015
Paris- soir
GRAND QUOTIDIEN D'INFORMATIONS ILLUSTRÉES
DERNIERE MINUTE
*
Londres, 28 Juin.
* Sir Herbert Samuel, ministre de l'Intérieur, a quitté
Londres par la gare de Victoria, cet après-midi, à 14 h.,
pour Lausanne.
MERCREDI
29
JUIN
1932
lOmo ANNEE
N° 3189
REDACTION
ET ADMINISTRATION
PARIS. — S. RITE LAMARTINE
Tél.: Trudalne 88-07, 62-78, C2-79
Adr. Télég.: PARIS-SOIR
Compte chèques postaux 1647-61
PUBLICITE :
PARIS
15, rue Royale
Téléphones :
Anjou 03-80
03-81 03-85
4me
EDITION
25 cent,
M. Paul-Boncour précise la portée
des économies prévues
sur le budget du ministère de la Guerre
■En -attendant les grandes réformes organiques.
(Photo et, cliché Paris-soir.)
) M. Paul-Boncour répondant aux journalistes qu'il a reçus ce matin
Dans chaque département ministériel,
lçs services compétents travaillent,
rious l'avons dit, à mettre au point le
programme de compressions budgétaires
préconisé par le gouvernement. Les éco-
riomies, on le sait, sont envisagées selon
un mot de M. Herriot lui-même, « sous
tputes leurs formes ».
: Aucune précision officielle n'ayant été
encore fournie sur la nature de ces éco-
nomies, certaines informations erronées
oht été publiées. Cependant, il est exact
que des compressions sensibles sont pré-
vues sur les budgets de la défense na-
tionale.
Et, dans le but de préciser ublique-
ment l'esprit qui préside aux travaux
des services du ministère de la Guerre,
M. Paul-Boncour a fait, ce matin, à la
presse d'importantes déclarations.
Il n'est pas douteux que le ministre
de la Guerre ait depuis son arrivée
rue Saint-Dominique, deux principales
préoccupations : d'une part, élaborer les
compressions budgétaires commandées
par la circonstances. D'autre part, me-
ner à bien les négociations de Genève.
Ces deux préoccupations sont d'ailleurs
liées l'une à l'autre.
Les compressions budgétaires
En ce qui concerne les compressions
budgétaires, il convient tout d'abord de
préciser que celles dont M. Paul-Boncour
a eu à s'ocupper concernent surtout le
budget général du ministère de la Guer-
re pour 1933. Quelques-unes seulement
auront leur répercussion sur l'exercice
1932.
Mais le ministre de la Guerre précise :
« Les compressions sont indépendantes
des grandes réformes organiques envi-
sagées, réformes qui constitueront une
œuvre méthodique et réfléchie.
« Par ailleurs, ajoute M. Paul-Bon-
cour, ces réformes organiques permet-
tront des économies pouvant remplacer
les compressions immédiates. Tout cela,
bien entendu, sans toucher aux œuvres
vives de l'armée. »
Jacques La Brède.
(Lire la suite en cinquième page)
Il a été tiré 415.266 exemplaires de
Paris-soir, datés du 28 juin 1932, dont
412.607 ont été remis aux Messageries
Hachette.
Tout lecteur est autorisé à demander
confirmation de ces chiffres aux Mes-
sageries Hachette.
me Léouzon Le Duc est réélu
bâtonnier de l'Ordre des avocats
(Photo -et ciiene Par.lb-"Ol
Me Millerand, à la Bibliothèque des avocats, fait sa correspondance
Ainsi qu'il était prévu, Me Léouzon Le
Duc, l'éminent bâtonnier en exercice, a
été réélu pour l'année judiciaire 1932-33.
Dès midi, les couloirs du Palais aux
alentours de la bibliothèque des avocats,
où avaient lieu les opérations de scru-
tin, s'agitèrent d'une animation particu-
lière.
On vit défiler, selon l'habitude, des
ministres, d'anciens ministres, môme M.
Millerand, ancien président de la Répu-
blique, de jeunes et de vieilles gloires du
barreau et la foule des anonymes.
A 14 h. 15. on proclamait les résul-
tats. Il y avait .829 votants, 796 suffra-
ges exprimés. Me Léouzon Le Duc était
élu avec 541 voix. Chacun applaudit le
résultat.
Dans le silence d'Evreux, le pédestrian Rochard
se prépare pour les Jeux Olympiques
(Photo, et cllch& Paris-sotr)
Bochard, avant de partir pour Los Angeles, continue de travailler,
dans^on garage.
: (Liré rarticle en-clnquièïne jpgeX i
MM. MacDonald et Chamberlain s'efforcent
de trouver un compromis entre les thèses
française et allemande sur les réparations
Au cas où l'accord serait impossible, la Conférence
de Lausanne serait ajournée jusqu'en décembre
(De notre envoyé spécial)
Lausanne, 28 juin.
(Par téléphone.)
Hier après-midi, après les visites con-
sécutives de M. Herriot et de M. von
Papen, M. MacDonald a eu une conver-
sation avec le chancelier de l'Echiquier,
M. Nevil Chamberlain, et 'le ministre du
Commerce, M. Runciman, qui s'est
prolongée jusqu'à minuit.
Ce matin, à 10 heures, M. von Neu-
hart est allé voir M. Chamberlain.
A midi, au Beau-Rivage, sur l'invita-
tion des Anglais, a commencé une con-
versation entre les chefs des trois dé-
légations française, allemande et anglai-
se, à laquelle ont pris part MM. Mac-
Donald et Chamberlain pour la déléga-
tion anglaise, MM. Herriot et Germain -
Martin pour la délégation française, et
MM. von Papen et Neuhart pour la dé-
légation allemande.
La délégation anglaise s'efforcera de
raccommoder les choses et de trouver
un compromis entre les thèses fran-
çaise et allemande. Comment va-t-elle
s'y prendre pour arriver à rapprocher
les points de vue diamétralement oppo-
sés, français et allemands ? C'est un
secret qu'il ne faut point essayer de
définir.
Notons qu'on prête aux Anglais l'idée
de suggérer aux Allemands l'accepta-
tion en principe du maintien des ré-
parations, mais en ajournant les paie-
ments dans un avenir très lointain. Ce
qui équivaudrait à une annulation ca-
mouflée.
En tout cas, la délégation anglaise
ferait les plus grands efforts pour évi-
ter la rupture.
Si on ne trouve pas de compromis
acceptable pour la délégation française
et la délégation allemande, on cherche-
ra une formule qui donnera la possi-
bilité d'ajourner la conférence jusqu'au
mois de 'décembre. On formera proba-
blement une ou deux commissions et on
se séparera.
Le moratoire restera, de cette façon,
en vigueur car, ce qu'on veut éviter à
tout prix, c'est la proclamation, par
l'Allemagne, d'un - moratoire général, ce
qui provoquerait un gâchis financier très
dangereux.
(Lire la suite en cinquième page)
Les discussions entre la France, la Grande-Bretagne
et les Etats-Unis sur le désarmement reprendront demain ou jeudi
Genève, 28 Juin.
Dans les milieux qui touchent de près
à la Conférence du Désarmement on en-
visage somme suit l'avenir prochain de
cette conférence : on prévoit que M.
Paul-Boncour et sir John Simon devant
réintégrer Genève dans la journée de
demain, les conversations tripartites
(France, Grande-Bretagne, Etats-Unis)
pourront reprendre au plus tard dans la
journée de jeudi. Ces conversations seront
vraisemblablement poursuivies jusqu'à
samedi ou lundi prochain.
Le bureau de la Conférence, qui com-
prend cumme on sait, les chefs des prin-
cipales délégations, se réunirait mardi
prochain. Deux jours après, c'est-à-dire
le 7 juillet, se réunirait la commission
générale de la Conférence, devant la-
quelle s'instituerait une discussion de ca.
ractère politique sur les résultats des
conversations tripartites, sur les rapports
des commissions techniques et plus spé-
cialement encore sur la proposition du
Président Hoover. Un effort sera fait
pour que, dans le courant de juillet, cer-
taines décisions de principe soient acqui-
ses devant la commission générale.
Dans ces conditions, la Conférence du
Désarmement se séparerait vers le 22-25
juillet jusqu'au milieu d'octobre, date à
laquelle les gouvernements, ayant longue-
ment réfléchi sur les résultats ou les dif-
ficultés rencontrées à Genève, seraient
en mesure de prendre, espère-t-on, posi-
tion.
M. EdÓuard Herriot réunira demain, -à
Genève, tous les membres de 'la délégation
française à la Conférence du Désarme-
ment : MM. Paul-Boncour Georges Ley-
gues, Painlevé, Albert Sarraut, de Jouve-
nel, ainsi que les délégués adjoints.
Le Président du Conseil veut examiner
avec les représentants de la France l'état
des négociations en cours et leur dévelop-
pement éventuel.
(Lire la suite en cinquième page)
Le Reich promulgue ce soir le décret-loi
rétablissant dans tout l'Empire les légions racistes
Il serait rédigé de telle façon que les Etats du Sud
T~OXNM~~ ';~p rîtenir iieu
Les troupes de Hitler, reconstituées, défilent triomphalement à Berlin pour fêter Frédéric le Grand.
Berlin, 28 Juin.
C'est vraisemblablement ce soir que le
Reich promulguera le décret-loi réta-
blissant d'une façon uniforme les lé-
gions hitlériennes dans tout l'Empire.
C'était ce décret que réclamait Hitler
afin que les Etats du Sud soient con-
traints à lever leur interdiction.
Le chef raciste n'aurait cependant pas
lieu d'être satisfait. Le décret-loi res-
pecterait en effet les prérogatives de po-
lice des Etats en leur laissant la latitude
d'interdire les manifestations en unifor-
me chaque fois qu'elles seront suscepti-
bles de troubler l'ordre public.
C'est à la fermeté des Etats du Sud
auxquels s'est joint finalement le gou-
vernement prussien qu'est due cette de-
mi-capitulation du Reich.
Il convient à ce sujet de mentionner
tout particulièrement la réunion qui a
groupé hier les délégués de la Bavière,
dé Bade, de Wurtemberg et de Hesse
avec ceux du gouvernement socialiste
prussien.
AVANT LE TRANSFERT DES CENDRES D'ARISTIDE BRIAND
C'est dimanche prochain que les restes d'Aristide Briand seront transfér és à Cocherel, où le grand homme
d'Etat reposera définitivement dans la grande paix du coin qu'il affectionnait. Voici le petit cimetière de
Cocherel gu& l'ob v- ient d'agrandir en empiétant sur la propriétè du Président, où,.paissent Zes punitons
--- g^i appaïtenaient f ux-mêTne^ «griajwZ, V
Pris dans un tourbillon, en plein orage.
un avion militaire
s'écrase sur le sol, près de Sentis
LE PILOTE. EST TUÉ
,
L'OBSERVATEUR GRIÈVEMENT BLESSE
i ruoio et cliçne Parts-s °ss:
Apres l'accident d'aviation de Senlis, ce qui reste de 'l'appareil -
(De notre envoyé svécial )
Senlis, 28 Juin.
Hier soir, plusieurs avions militaires
avaient quitté.Le Bourget pour procéder
à des exercices de nuit. La soirée était
calme et, jusqu'à minuit, les avions sil-
lonnèrents les nues, jetant sur la région
un bourdonnement monotone.
Puis les premiers éclairs d'un orage en-
core lointain incitèrent les aviateurs à
réintégrer leur base. Un à un les appa-
reils regagnèrent Le Bourget ; un seul,
qui, sans doute, s'était trop éloigné, n'eut
pas le temps de rejoindre Le Bourget^ ■
Pris dans la tempête
C'était un avion de la première esca-
drille que montaient le lieutenant Mi-
chel, l'adjudant Burce et le sergent-chef
Giraud. Rapidement l'orage se déchaîna
sur toute la région.
L'appareil se trouvait à 1.200 mètres
d'altitude. Pris dans un tourbillon, après
de vaines tentatives pour contourner
l'prage, il ne tarda pas à piquer du nez
pour venir s'écraser sur le sol, tout près
de La Chapelle-en-Serval.
Des trois occupants, seul l'adjudant
Burce put se dégager sans trop de mal.
Immédiatement il se porta au secours de
ses camarades: Tout de suite il constata
l'affreuse position dans laquelle se trou-
vait le sergent-chef CHraud,-gui,-4n«nt»-
me, gisait souples débrfS de l'appareil.
Le malheureux avait été tué sur le coup.
Un peu à l'écart le lieutenant Michel
appelait au secours. L'observateur avait
une jgimbë et un bras brisés et souffrait
de contusions multiples.
L'adjudant Burce se mit aussitroute pour aller chercher du secour&.
Il était une heure du matin. Pas mie
âme sur la route. L'adjudant se lt
à pied jusqu'à Senlis où il alla prévenir
la gendarmerie. Mais dès qu'il voulvrf ra-
mener les renforts sur les lieux l'ac-
cident, il s'aperçut qu'il avait perau' ie
sens de la direction, et jusffuau jïetit
jour on chercha vainement l'appareil
brisé.
Questionné sur les causes de la catas-
trophe, l'adjudant expliqua les raisorts
qui empêchèrent le pilote d'atterrir boiî- ,
malement :
— Nous avons été surpris par L'orale.
Rien d'extraordinaire à cela. : En pareil
cas, nous réussissons presque toujours à
contourner la tempête. Mais, cette fois,
l'orage sévissait avec un tel acharne-
ment qu'il recouvrait toute la régjpn.
Le sergent-chef Giraud, qui vient .de
trouver la mort de façon si trafique,
était un des meilleurs pilotes. ,
Il avait dernièrement accompli le "tour
d'Afrique en compagnie du colonel Welss:
II avait déjà une fois échappé à la mort,
lors d'un circuit au Maroc, qu'il fit avec
le général Hergauld, directeur des For-
ces aériennes. Le malheureux pilote était
très aimé de ses camarades. -
Il était marié depuis deux mois.
- -gfcn- tpar-fFon>m >ilc aoaw
parle de son camarade avec une cer-
taine résignation, qui rappelle étrange-
ment celle des marins, on deviné chez
luit une grande émotion et une vague
rancune contre la fatalité. - Robert
Lorettt.
L'indélicat comptable de l'Assistance Publique ;
a dilapidé au jeu le million qu'il détourna 1
M. Blancan, l'indélicat comptable de
l'Assistance Publique qui vient d'être ar-
rêté, 13.,vait été, avant de détourner un
million, le plus ponctuel, le plus hon-
nête fonctionnaire vingt-trois années
durant.
M. Blancan occupait à l'Assistance
Publique, depuis qu'on l'avait créée, le
poste de régisseur-comptable. Il avait
principalement à. s'occuper du recouvre-
ment des loyers des immeubles et ap-
partements que loue l'Assistance.
M. Mourier nous dit.
Ce matint. nous avons - pu rencontrer
M Mourier, directeur général de l'As-
sistance Publique, qui a bien voulu nous
donner quelques précisions :
— Le nombre des locataires de l'As-
sistance est de 7.000, nous dit-il. Les
sommes ainsi recueillies atteignent plus
de 10.000 millions par an. Chaque tri-
mestre, donc, Blancan voyait affluer vers
ses caisses 2.500,000 francs environ. Ce-
pendant, en raison de la crise,,'rAssis-
tance Publique ne se montre pas un
propriétaire trop sévère et accorde as-
sez facilement des délais à ceux qui peu-
vent prouver leur impossibilité de payer.
« Ces locataires sont assez nombreux
d'ailleurs, et leurs dossiers sont classés
parmi-les « arriérés x-, ,'.
Le démon du jeu
Dans les bureaux de l'Assistance Pu-
blique, Blancan était connu et estimé;
ses chefs ne comprennent pas les rai-
sons qui ont poussé cet honnête travail- •
leur à l'escroquerie. On suppose :
Blancan a dû soudain être saisi par le
démon du jeu. *
Dans le quartier, les commerçants et :
les voisins nous assurent que le compta- ■>
ble menait une existence normale : *
— Nous croyions seulement, disent-ils, -
qu'il occupait une situation beaucoup
plus importante que celle qu'il avait réel- ••
lement. car il dépensait largement. Pour
ne donner qu'un exemple, il ne prenant*
jamais ni métro ni autobus et ne ,se..
déplaçait qu'en taxi. — A.-G. L.
LIRE DANS PARIS-SOIR 100 0/0
ELEGANCES.
par Louis LEON-MARTIN
MIMI BROADWAY
par Maurice DEKOBRA.
Illustrations de PAVÏL
TOURNANTS BRUSQUES
par Marcel BERGER
LE REFERENDUM
SUR LE GRAND CONCOURS
DE CONTES ET NOUVELLES
Lire en sixième page :
LA CRITIQUE DES FILMS
par Pierre WOLFF.
MISS COLOMBIE VIENT A PARIS POUR S'Y MARIER
(Photo et cliché -Paris-soir.),
Mlle Gutierrez-Miss Colombie 1932 -, qui se rend au concours inter-v
national de beauté à Spa, vient d'arriver à Paris, où elle restera juste le
temps nécessaire pour y épouser un Français, M. Lefèvre. Miss Colombie
a été acclamée ce matin par la colonie colombienne à son arrivée à la
gare-Saint-Lazare. On la voit ici en compagnie
ministre de Colombie à Paris. «
GRAND QUOTIDIEN D'INFORMATIONS ILLUSTRÉES
DERNIERE MINUTE
*
Londres, 28 Juin.
* Sir Herbert Samuel, ministre de l'Intérieur, a quitté
Londres par la gare de Victoria, cet après-midi, à 14 h.,
pour Lausanne.
MERCREDI
29
JUIN
1932
lOmo ANNEE
N° 3189
REDACTION
ET ADMINISTRATION
PARIS. — S. RITE LAMARTINE
Tél.: Trudalne 88-07, 62-78, C2-79
Adr. Télég.: PARIS-SOIR
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PUBLICITE :
PARIS
15, rue Royale
Téléphones :
Anjou 03-80
03-81 03-85
4me
EDITION
25 cent,
M. Paul-Boncour précise la portée
des économies prévues
sur le budget du ministère de la Guerre
■En -attendant les grandes réformes organiques.
(Photo et, cliché Paris-soir.)
) M. Paul-Boncour répondant aux journalistes qu'il a reçus ce matin
Dans chaque département ministériel,
lçs services compétents travaillent,
rious l'avons dit, à mettre au point le
programme de compressions budgétaires
préconisé par le gouvernement. Les éco-
riomies, on le sait, sont envisagées selon
un mot de M. Herriot lui-même, « sous
tputes leurs formes ».
: Aucune précision officielle n'ayant été
encore fournie sur la nature de ces éco-
nomies, certaines informations erronées
oht été publiées. Cependant, il est exact
que des compressions sensibles sont pré-
vues sur les budgets de la défense na-
tionale.
Et, dans le but de préciser ublique-
ment l'esprit qui préside aux travaux
des services du ministère de la Guerre,
M. Paul-Boncour a fait, ce matin, à la
presse d'importantes déclarations.
Il n'est pas douteux que le ministre
de la Guerre ait depuis son arrivée
rue Saint-Dominique, deux principales
préoccupations : d'une part, élaborer les
compressions budgétaires commandées
par la circonstances. D'autre part, me-
ner à bien les négociations de Genève.
Ces deux préoccupations sont d'ailleurs
liées l'une à l'autre.
Les compressions budgétaires
En ce qui concerne les compressions
budgétaires, il convient tout d'abord de
préciser que celles dont M. Paul-Boncour
a eu à s'ocupper concernent surtout le
budget général du ministère de la Guer-
re pour 1933. Quelques-unes seulement
auront leur répercussion sur l'exercice
1932.
Mais le ministre de la Guerre précise :
« Les compressions sont indépendantes
des grandes réformes organiques envi-
sagées, réformes qui constitueront une
œuvre méthodique et réfléchie.
« Par ailleurs, ajoute M. Paul-Bon-
cour, ces réformes organiques permet-
tront des économies pouvant remplacer
les compressions immédiates. Tout cela,
bien entendu, sans toucher aux œuvres
vives de l'armée. »
Jacques La Brède.
(Lire la suite en cinquième page)
Il a été tiré 415.266 exemplaires de
Paris-soir, datés du 28 juin 1932, dont
412.607 ont été remis aux Messageries
Hachette.
Tout lecteur est autorisé à demander
confirmation de ces chiffres aux Mes-
sageries Hachette.
me Léouzon Le Duc est réélu
bâtonnier de l'Ordre des avocats
(Photo -et ciiene Par.lb-"Ol
Me Millerand, à la Bibliothèque des avocats, fait sa correspondance
Ainsi qu'il était prévu, Me Léouzon Le
Duc, l'éminent bâtonnier en exercice, a
été réélu pour l'année judiciaire 1932-33.
Dès midi, les couloirs du Palais aux
alentours de la bibliothèque des avocats,
où avaient lieu les opérations de scru-
tin, s'agitèrent d'une animation particu-
lière.
On vit défiler, selon l'habitude, des
ministres, d'anciens ministres, môme M.
Millerand, ancien président de la Répu-
blique, de jeunes et de vieilles gloires du
barreau et la foule des anonymes.
A 14 h. 15. on proclamait les résul-
tats. Il y avait .829 votants, 796 suffra-
ges exprimés. Me Léouzon Le Duc était
élu avec 541 voix. Chacun applaudit le
résultat.
Dans le silence d'Evreux, le pédestrian Rochard
se prépare pour les Jeux Olympiques
(Photo, et cllch& Paris-sotr)
Bochard, avant de partir pour Los Angeles, continue de travailler,
dans^on garage.
: (Liré rarticle en-clnquièïne jpgeX i
MM. MacDonald et Chamberlain s'efforcent
de trouver un compromis entre les thèses
française et allemande sur les réparations
Au cas où l'accord serait impossible, la Conférence
de Lausanne serait ajournée jusqu'en décembre
(De notre envoyé spécial)
Lausanne, 28 juin.
(Par téléphone.)
Hier après-midi, après les visites con-
sécutives de M. Herriot et de M. von
Papen, M. MacDonald a eu une conver-
sation avec le chancelier de l'Echiquier,
M. Nevil Chamberlain, et 'le ministre du
Commerce, M. Runciman, qui s'est
prolongée jusqu'à minuit.
Ce matin, à 10 heures, M. von Neu-
hart est allé voir M. Chamberlain.
A midi, au Beau-Rivage, sur l'invita-
tion des Anglais, a commencé une con-
versation entre les chefs des trois dé-
légations française, allemande et anglai-
se, à laquelle ont pris part MM. Mac-
Donald et Chamberlain pour la déléga-
tion anglaise, MM. Herriot et Germain -
Martin pour la délégation française, et
MM. von Papen et Neuhart pour la dé-
légation allemande.
La délégation anglaise s'efforcera de
raccommoder les choses et de trouver
un compromis entre les thèses fran-
çaise et allemande. Comment va-t-elle
s'y prendre pour arriver à rapprocher
les points de vue diamétralement oppo-
sés, français et allemands ? C'est un
secret qu'il ne faut point essayer de
définir.
Notons qu'on prête aux Anglais l'idée
de suggérer aux Allemands l'accepta-
tion en principe du maintien des ré-
parations, mais en ajournant les paie-
ments dans un avenir très lointain. Ce
qui équivaudrait à une annulation ca-
mouflée.
En tout cas, la délégation anglaise
ferait les plus grands efforts pour évi-
ter la rupture.
Si on ne trouve pas de compromis
acceptable pour la délégation française
et la délégation allemande, on cherche-
ra une formule qui donnera la possi-
bilité d'ajourner la conférence jusqu'au
mois de 'décembre. On formera proba-
blement une ou deux commissions et on
se séparera.
Le moratoire restera, de cette façon,
en vigueur car, ce qu'on veut éviter à
tout prix, c'est la proclamation, par
l'Allemagne, d'un - moratoire général, ce
qui provoquerait un gâchis financier très
dangereux.
(Lire la suite en cinquième page)
Les discussions entre la France, la Grande-Bretagne
et les Etats-Unis sur le désarmement reprendront demain ou jeudi
Genève, 28 Juin.
Dans les milieux qui touchent de près
à la Conférence du Désarmement on en-
visage somme suit l'avenir prochain de
cette conférence : on prévoit que M.
Paul-Boncour et sir John Simon devant
réintégrer Genève dans la journée de
demain, les conversations tripartites
(France, Grande-Bretagne, Etats-Unis)
pourront reprendre au plus tard dans la
journée de jeudi. Ces conversations seront
vraisemblablement poursuivies jusqu'à
samedi ou lundi prochain.
Le bureau de la Conférence, qui com-
prend cumme on sait, les chefs des prin-
cipales délégations, se réunirait mardi
prochain. Deux jours après, c'est-à-dire
le 7 juillet, se réunirait la commission
générale de la Conférence, devant la-
quelle s'instituerait une discussion de ca.
ractère politique sur les résultats des
conversations tripartites, sur les rapports
des commissions techniques et plus spé-
cialement encore sur la proposition du
Président Hoover. Un effort sera fait
pour que, dans le courant de juillet, cer-
taines décisions de principe soient acqui-
ses devant la commission générale.
Dans ces conditions, la Conférence du
Désarmement se séparerait vers le 22-25
juillet jusqu'au milieu d'octobre, date à
laquelle les gouvernements, ayant longue-
ment réfléchi sur les résultats ou les dif-
ficultés rencontrées à Genève, seraient
en mesure de prendre, espère-t-on, posi-
tion.
M. EdÓuard Herriot réunira demain, -à
Genève, tous les membres de 'la délégation
française à la Conférence du Désarme-
ment : MM. Paul-Boncour Georges Ley-
gues, Painlevé, Albert Sarraut, de Jouve-
nel, ainsi que les délégués adjoints.
Le Président du Conseil veut examiner
avec les représentants de la France l'état
des négociations en cours et leur dévelop-
pement éventuel.
(Lire la suite en cinquième page)
Le Reich promulgue ce soir le décret-loi
rétablissant dans tout l'Empire les légions racistes
Il serait rédigé de telle façon que les Etats du Sud
T~OXNM~~ ';~p rîtenir iieu
Les troupes de Hitler, reconstituées, défilent triomphalement à Berlin pour fêter Frédéric le Grand.
Berlin, 28 Juin.
C'est vraisemblablement ce soir que le
Reich promulguera le décret-loi réta-
blissant d'une façon uniforme les lé-
gions hitlériennes dans tout l'Empire.
C'était ce décret que réclamait Hitler
afin que les Etats du Sud soient con-
traints à lever leur interdiction.
Le chef raciste n'aurait cependant pas
lieu d'être satisfait. Le décret-loi res-
pecterait en effet les prérogatives de po-
lice des Etats en leur laissant la latitude
d'interdire les manifestations en unifor-
me chaque fois qu'elles seront suscepti-
bles de troubler l'ordre public.
C'est à la fermeté des Etats du Sud
auxquels s'est joint finalement le gou-
vernement prussien qu'est due cette de-
mi-capitulation du Reich.
Il convient à ce sujet de mentionner
tout particulièrement la réunion qui a
groupé hier les délégués de la Bavière,
dé Bade, de Wurtemberg et de Hesse
avec ceux du gouvernement socialiste
prussien.
AVANT LE TRANSFERT DES CENDRES D'ARISTIDE BRIAND
C'est dimanche prochain que les restes d'Aristide Briand seront transfér és à Cocherel, où le grand homme
d'Etat reposera définitivement dans la grande paix du coin qu'il affectionnait. Voici le petit cimetière de
Cocherel gu& l'ob v- ient d'agrandir en empiétant sur la propriétè du Président, où,.paissent Zes punitons
--- g^i appaïtenaient f ux-mêTne^ «griajwZ, V
Pris dans un tourbillon, en plein orage.
un avion militaire
s'écrase sur le sol, près de Sentis
LE PILOTE. EST TUÉ
,
L'OBSERVATEUR GRIÈVEMENT BLESSE
i ruoio et cliçne Parts-s °ss:
Apres l'accident d'aviation de Senlis, ce qui reste de 'l'appareil -
(De notre envoyé svécial )
Senlis, 28 Juin.
Hier soir, plusieurs avions militaires
avaient quitté.Le Bourget pour procéder
à des exercices de nuit. La soirée était
calme et, jusqu'à minuit, les avions sil-
lonnèrents les nues, jetant sur la région
un bourdonnement monotone.
Puis les premiers éclairs d'un orage en-
core lointain incitèrent les aviateurs à
réintégrer leur base. Un à un les appa-
reils regagnèrent Le Bourget ; un seul,
qui, sans doute, s'était trop éloigné, n'eut
pas le temps de rejoindre Le Bourget^ ■
Pris dans la tempête
C'était un avion de la première esca-
drille que montaient le lieutenant Mi-
chel, l'adjudant Burce et le sergent-chef
Giraud. Rapidement l'orage se déchaîna
sur toute la région.
L'appareil se trouvait à 1.200 mètres
d'altitude. Pris dans un tourbillon, après
de vaines tentatives pour contourner
l'prage, il ne tarda pas à piquer du nez
pour venir s'écraser sur le sol, tout près
de La Chapelle-en-Serval.
Des trois occupants, seul l'adjudant
Burce put se dégager sans trop de mal.
Immédiatement il se porta au secours de
ses camarades: Tout de suite il constata
l'affreuse position dans laquelle se trou-
vait le sergent-chef CHraud,-gui,-4n«nt»-
me, gisait souples débrfS de l'appareil.
Le malheureux avait été tué sur le coup.
Un peu à l'écart le lieutenant Michel
appelait au secours. L'observateur avait
une jgimbë et un bras brisés et souffrait
de contusions multiples.
L'adjudant Burce se mit aussit
Il était une heure du matin. Pas mie
âme sur la route. L'adjudant se lt
à pied jusqu'à Senlis où il alla prévenir
la gendarmerie. Mais dès qu'il voulvrf ra-
mener les renforts sur les lieux l'ac-
cident, il s'aperçut qu'il avait perau' ie
sens de la direction, et jusffuau jïetit
jour on chercha vainement l'appareil
brisé.
Questionné sur les causes de la catas-
trophe, l'adjudant expliqua les raisorts
qui empêchèrent le pilote d'atterrir boiî- ,
malement :
— Nous avons été surpris par L'orale.
Rien d'extraordinaire à cela. : En pareil
cas, nous réussissons presque toujours à
contourner la tempête. Mais, cette fois,
l'orage sévissait avec un tel acharne-
ment qu'il recouvrait toute la régjpn.
Le sergent-chef Giraud, qui vient .de
trouver la mort de façon si trafique,
était un des meilleurs pilotes. ,
Il avait dernièrement accompli le "tour
d'Afrique en compagnie du colonel Welss:
II avait déjà une fois échappé à la mort,
lors d'un circuit au Maroc, qu'il fit avec
le général Hergauld, directeur des For-
ces aériennes. Le malheureux pilote était
très aimé de ses camarades. -
Il était marié depuis deux mois.
- -gfcn- tpar-fFon>m >ilc aoaw
parle de son camarade avec une cer-
taine résignation, qui rappelle étrange-
ment celle des marins, on deviné chez
luit une grande émotion et une vague
rancune contre la fatalité. - Robert
Lorettt.
L'indélicat comptable de l'Assistance Publique ;
a dilapidé au jeu le million qu'il détourna 1
M. Blancan, l'indélicat comptable de
l'Assistance Publique qui vient d'être ar-
rêté, 13.,vait été, avant de détourner un
million, le plus ponctuel, le plus hon-
nête fonctionnaire vingt-trois années
durant.
M. Blancan occupait à l'Assistance
Publique, depuis qu'on l'avait créée, le
poste de régisseur-comptable. Il avait
principalement à. s'occuper du recouvre-
ment des loyers des immeubles et ap-
partements que loue l'Assistance.
M. Mourier nous dit.
Ce matint. nous avons - pu rencontrer
M Mourier, directeur général de l'As-
sistance Publique, qui a bien voulu nous
donner quelques précisions :
— Le nombre des locataires de l'As-
sistance est de 7.000, nous dit-il. Les
sommes ainsi recueillies atteignent plus
de 10.000 millions par an. Chaque tri-
mestre, donc, Blancan voyait affluer vers
ses caisses 2.500,000 francs environ. Ce-
pendant, en raison de la crise,,'rAssis-
tance Publique ne se montre pas un
propriétaire trop sévère et accorde as-
sez facilement des délais à ceux qui peu-
vent prouver leur impossibilité de payer.
« Ces locataires sont assez nombreux
d'ailleurs, et leurs dossiers sont classés
parmi-les « arriérés x-, ,'.
Le démon du jeu
Dans les bureaux de l'Assistance Pu-
blique, Blancan était connu et estimé;
ses chefs ne comprennent pas les rai-
sons qui ont poussé cet honnête travail- •
leur à l'escroquerie. On suppose :
Blancan a dû soudain être saisi par le
démon du jeu. *
Dans le quartier, les commerçants et :
les voisins nous assurent que le compta- ■>
ble menait une existence normale : *
— Nous croyions seulement, disent-ils, -
qu'il occupait une situation beaucoup
plus importante que celle qu'il avait réel- ••
lement. car il dépensait largement. Pour
ne donner qu'un exemple, il ne prenant*
jamais ni métro ni autobus et ne ,se..
déplaçait qu'en taxi. — A.-G. L.
LIRE DANS PARIS-SOIR 100 0/0
ELEGANCES.
par Louis LEON-MARTIN
MIMI BROADWAY
par Maurice DEKOBRA.
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TOURNANTS BRUSQUES
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LE REFERENDUM
SUR LE GRAND CONCOURS
DE CONTES ET NOUVELLES
Lire en sixième page :
LA CRITIQUE DES FILMS
par Pierre WOLFF.
MISS COLOMBIE VIENT A PARIS POUR S'Y MARIER
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a été acclamée ce matin par la colonie colombienne à son arrivée à la
gare-Saint-Lazare. On la voit ici en compagnie
ministre de Colombie à Paris. «
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