Titre : Ce soir : grand quotidien d'information indépendant / directeur Louis Aragon ; directeur Jean Richard Bloch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1939-05-14
Contributeur : Aragon, Louis (1897-1982). Directeur de publication
Contributeur : Bloch, Jean-Richard (1884-1947). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32738400h
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 14 mai 1939 14 mai 1939
Description : 1939/05/14 (ED6,A3,N802). 1939/05/14 (ED6,A3,N802).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7636100w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-109
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/01/2015
GRAND QUOTIDIEN 'D'INFORMATION. INDEPENDANII
Ge
édition
c
a a m
TROISIEME ANNEE
6e
1 édition
*
1 NUMERO 802
! Opé. 99-34, 15-60 (15 lig. groupées) 50 cent. Dimanche 14 mai 1939 50 cent. 31, rue du 4-Septembre, Paris (2e)
Les terroristes germano- irlandais continuent.
Un dépit (Texplosifs
[teMmt à Manchestef
( (Lire nos informations dans la cinquième page)
LE GRAND FOURNISSEUR
D'ARMES DU C. S 8 A. R 8
est arrêléà nouveau
J;' Il
1 1
Après une habile filature Félix Fuscc
I est capturé au ,','
moment où il livrait
à un « client » du
matériel de cruerre
Fusco, en 1937, était glabre. Il vendait ce qu'il, pouvait
il découvrit le commerce des armes. En 1938, il portait
les moustaches et vendait toujours des armes, mais en
grand, et il fit connaissance avec Fresnes. Depuis.
On aurait pu croire, devant la mansuétude manifestée
par la justice, que les Cagoulards et leurs armes étaient défi-
nitivement rentrés dans l'ombre. Contrairement aux voeux de
certains, il n'en est rien. A nouveau, ils se manifestent à
l'attention publique :
- Un des plus gros trafiquants d'armes, celui peut-être qui
a traité les plus importantes affaires avec le C. S. A. R., a été
arrêté.
Félix Fusco, qui venait à peine de quitter la Santé, où il
a.purgé une peine de dix mois de prison (pour trafic d'armes,
naturellement), a été de nouveau pris sur le fait hier, à
13 h. 30, rue Ampère.
Les circonstances mêmes dans lesquelles il est tombé
entre les mains de la police laissent entrevoir que, malgré les
apparences, le « complot contre la sûreté de l'Etat» continue.
« Je voudrais des armes
pour les Cagronlards »
Tout le mérite de cette opération revient au commissaire
Pigeon, de la Sûreté nationale, qui, avec son collaborateur,
l'inspecteur Lorée, a réussi à prendre le trafiquant en fla-
grant délit.
On sait, en effet, que, tout comme pour la drogue, le code
ne prévoit l'inculpation d'un trafiquant que s'il est trouvé
en possession d'armes.
, Or, depuis un mois, par l'intermédiaire de plusieurs per-
sonnes, le commissaire Pigeon était entré en relations avec
Félix Fusco.
Cheval de retour, prudent et re-
tors, le trafiquant ne découvrit pas
immédiatement ses batteries..
Plusieurs rencontres eurent lieu
dans des bars divers. Le commis-
saire Pigeon, lui aussi, se décou-
vrait peu à peu.
Il appartenait à un parti de
droite, disait-il.
Un jour il glissa un tuyau - à
Fusco.
— Les Cagoulards se réarment,
chuchota-t-il.
Un éclair de joie traversa les
yeux de Fusco. Il se frotta les
mains.
« Allons, le bon temps va re-
_
risquerait plus rien ! Les pourpar-
lers, dès lors, allèrent plus avant.
— Je voudrais acheter des ar-
mes, expliqua enfin le policier.
— Avez-vous beaucoup d'argent?
demanda Fusco, intéressé.
L'acheteur éventuel montra-un
chèque de 50.000 dollars.
Aussitôt l'affaire fut mise - en
route.
- J'ai à Marseille, dit Fusco,
une assez grosse commande qui
vient de m'être livrée. Je pourrai
vous en céder pour 250.000 francs.
Le restant est déjà placé.
René DUNAN..
111.. la suite dan< la 3e naee^ 1
Lorsque
le commissaire
Pijeon procédait
a son arrestation
un complice tira
sur les policiers
Deux hommes de sa
bande sont également
appréhendés
Félix Fusco, né le 24 fé-
vrier 1897, à Marseille. Ita-
lien d'origine, a opté pour
la nationalité française. De-
puis six ans, figure dans
les plus gros trafiquants
d'armes d'Europe.
En 1936, a été en rela-
tions avec Jean Batiste à
Anvers (fabrique Armât)
et avec Augustin Juif en
Italie (fabrique Berreta).
En septembre 1937, il
échappe à la police, mais
ses trois complices : Mar-
chai, Minguet et Nayrac,
sont arrêtés.
En mai 1938, il fut mêle
à l'affaire des 23.000 mi-
traillettes de la légation
d'Irak.
Le 5 décembre 1938, à
Paris, sa voiture entre en
collision rue de la Pépi-
nière.
Le 10 juin 1938, il est ar-
rêté dans un bar de la
porte de Saint-Cloud.
LE DRAME
DE L'IMPASSE
DE GÊNES
Le concierge assassin
se serait-il suicidé ?
On recherche toujours Vogès, le
concierge meurtrier de l'impasse
de Gêne
Depuis le drame, Vogès n'a re-
paru ni dans le quartier, ni chez
sa mère, qui habite à Arnouville-
les-Gonesse, ni chez aucun de ceux
qu'il fréquentait d'ordinaire.
Les inspecteurs Peyre et Brousse
et le commissaire Masson ont en-
quêté toute la nuit et ont pu éta-
blir que Vogès, qui avait prémé-
dité son acte, l'a accompli avec un
étonnant sang-froid.
Après avoir abattu M. Sellier
dans la salle à manger et Mme
Vacard dans la chambre à coucher,
il s'en alla tranquillement. Comme
il descendait l'escalier de bois. il
entendit la malheureuse appeler :
« Maman ! » et remonta l'achever.
Comme il n'a aucune somme
l'argent sur lui, les enquêteurs
pensent que les recherches ne se-
ront plus très longues, et l'on se
demande même s'il ne se serait
pas fait justice, à la pensée du
châtiment qui l'attend avec les an-
técédents qu'il a.
Le corps de Mme Vacard a été
enlevé ce matin. Quant à M. Sel-
lier, son état semble moins grave
Après avoir tué
i
son amie
un sous-officier
dé méharistes
voulut mourir
Il a depuis perdu la
mémoire et sa mère
est devenue folle.
IL COMPARAIT
AUJOURD'HUI
DEVANT LES ASSISES
DES ALPES-MARITIMES
Lire dans la troisième page
i C'est par un journaliste anglais qui lui demandait une interview
que Mlle Sonia Bessis apprit qu'elle était en droit de garder son
titre de Miss Paris 1939. On' sait que le Comité des fêtes de France
voulait l'en faire déchoir pour « -indocilité, ». Au studio de la
Paramount, à Joinville, où nous avons trouvé ce matin Miss Paris
1939, Mlle Sonia Bessis ne nous a pas caché sa joie. La charmante
ballerine de'l'Opéra-Comique était-en train de tourner une scène
du film Le Monde tremblera. Gageons que ce ne sera certes pas
en voyant le ravissant sourire de Miss Paris 1939. Mais peut-être
qu'un certain comité n'est pas de cet avis.
"IL VA FALLOIR A NOUVEAU APPRENDRE A VIVRE LIBRE
Après quatorze mois de détention
le baron Louis de Rothschild Qui a été
libéré par
la Gestapo
a fait cette
déclaration
Il est arrivé
te matin à Paris
Il était 7 h. 15Jorsque, sui-
vant son horaire avec une
précision rigoureuse, l' * Arl-
berg Express » est entré ce
matin sous le hall bruyant de
la gare de l'Est.
Peu de gens, parmi ceux qui
attendaient à la sortie, auront
remarqué ce petit groupe qui
s'achemina très rapidemeni
vers la place et qu'une auto
mobile puissante emporta
aussitôt à vive allure à travers
Paris.
L'un de ces voyageurs do-
minait ses compagnons. Sim-
plement vêtu, une petite valise
à la main, on aurait, à la fa-
veur d'un examen rapide,
remarqué les traces de fatigue
qui creusaient son visage. Ses
cheveux blancs passaient légè.
rement sous son chapeau.
André BRIERE.
(Lire la suite dans la 5e oasel
_- Le baron Louis de Rothschild (au centre), accueilli par des amis à son arrivée à Paris.
DEMAIN POUR LA Be FOIS
LA COUPE
de France
SERA DISPUTÉE
A COLOMBES
EN PRÉSENCE DE
M. Albert Lebrun
Deux clubs : le Racing de. Paris
et l'Olympique de Lille
- se partagent la recette :
qui dépassera 800.000 francs
Quelques joueurs de Lille photographiés un peu avant midi au stade de Colombes où
ils étaient allés, malgré la pluie, s'exercer et reconnaître l'état du terrain.
Demain, au stade de Colombes, pour la huitième fois. ce qui constitue
le record, M. Albert Lebrun, président de la République, assistera à la
finale de la Coupe dè France de football-association qui mettra en présence
l'Olympique Lillois, connu des sportifs sous le nom de « Dogues » lillois
et le Racing Club de Paris, alias les « Pingouins ». i
C'est la deuxième fois depuis la création de la Coupe de France,
laquelle a atteint, cette année, sa majorité, que le Nord se trouve être
représenté dans l'ultime ronde de la plus populaire des épreuves sportives
de notre pays. '-
A la veille de la rencontre, plus de 760.000 francs de location sont
rentrés dans les caisses de la Fédération, recette qui sera partagée entre
les deux finalistes.
Le record de la recette sera sans doute battu.
Lors de France-Italie, comptant pour les quarts de finale de la Coupe
du Monde, celle-ci atteignait plus de,800.000 francs. Il est intéressant de
noter que pour un match d'intérêt national le. record, établi, lors d'une
rencontre internationale, sera presque certainement dépassé.
Ceci prouve le succès toujours
croissant du football en France.
Succès d'affluence et succès auprès
de toutes les classes sociales 4ui
s'intéressent au sport de la balle
ronde.
C'est ainsi que quatre trains, spé-
ciaux et 60 autocars quittent cet
après-midi Lille pour amener à Co-
lombes plus de 12.000 supporters
septentrionaux qui viendront en-
I courager de la voix et du geste leurs
représentants.
En 1919, lors de la création de
la Coupe de France, 40 équipes
s'étaient inscrites pour se lancer à
la conquête du trophée fédéral. En
1938, le nombre des partants était
de 727.
Cette progression astronomique
est le critère le plus certain de la
popularité du football.
Vous pouvez interroger dans ta
rue le petit télégraphiste 'à casquet-
te bleue ou le capitaine d'industrie
et lui parler des Diagne, des Jî i-
den, des Vandooren, des Veinante,
tous les connaissent.'
Parlons un peu des équipes en
présence. Les « Dogues » lillois
forment un « onze » athlétique et
puissant.
Ce sont, suivant l'expression
sportive, des « armoires à glace »
ou, si vous préférez, « .norman-
des ».
Le capitaine de l'Olympique Lil-
lois, Jules Vàndooren, douze fois
international, est le grand cama-
rade d'Etienne Mailler, capitaine
de l'équipe de France. Les deux
hommes ont échangé, comme des
diplomates, des vœux de succès.
Ces deux hommes se souviennent
qu'a Naples ils surent tenir en res-
pect les gagnants de la Coupe du
Monde, soulevés par une foule hos-
tile à notre « onze » tricolore. Ils
ont l'un et l'autre gardé un sou-
veni. r impérissable de la résistance
qu'ils opposèrent à leurs adver-
sures.
Le» « onze » du Racing Club de
Paris comprend quatre joueurs
internationaux : Diagne, Jordan
Heisserer et Veinante. C'est la pe-
tite équipe de France qui rencon-
trera. demain, les « dogues » aux
crocs acérés, dont toute l'ambition'
es. de ramener dans le Nord la
Coupe de France oui nV fit mi',,,,..-*—
timide apparition -en 1933.
Le choc sera rude. Choisisse*
gagnant si vous voulez denT
Si vftin - ,1 -1
Ge
édition
c
a a m
TROISIEME ANNEE
6e
1 édition
*
1 NUMERO 802
! Opé. 99-34, 15-60 (15 lig. groupées) 50 cent. Dimanche 14 mai 1939 50 cent. 31, rue du 4-Septembre, Paris (2e)
Les terroristes germano- irlandais continuent.
Un dépit (Texplosifs
[teMmt à Manchestef
( (Lire nos informations dans la cinquième page)
LE GRAND FOURNISSEUR
D'ARMES DU C. S 8 A. R 8
est arrêléà nouveau
J;' Il
1 1
Après une habile filature Félix Fuscc
I est capturé au ,','
moment où il livrait
à un « client » du
matériel de cruerre
Fusco, en 1937, était glabre. Il vendait ce qu'il, pouvait
il découvrit le commerce des armes. En 1938, il portait
les moustaches et vendait toujours des armes, mais en
grand, et il fit connaissance avec Fresnes. Depuis.
On aurait pu croire, devant la mansuétude manifestée
par la justice, que les Cagoulards et leurs armes étaient défi-
nitivement rentrés dans l'ombre. Contrairement aux voeux de
certains, il n'en est rien. A nouveau, ils se manifestent à
l'attention publique :
- Un des plus gros trafiquants d'armes, celui peut-être qui
a traité les plus importantes affaires avec le C. S. A. R., a été
arrêté.
Félix Fusco, qui venait à peine de quitter la Santé, où il
a.purgé une peine de dix mois de prison (pour trafic d'armes,
naturellement), a été de nouveau pris sur le fait hier, à
13 h. 30, rue Ampère.
Les circonstances mêmes dans lesquelles il est tombé
entre les mains de la police laissent entrevoir que, malgré les
apparences, le « complot contre la sûreté de l'Etat» continue.
« Je voudrais des armes
pour les Cagronlards »
Tout le mérite de cette opération revient au commissaire
Pigeon, de la Sûreté nationale, qui, avec son collaborateur,
l'inspecteur Lorée, a réussi à prendre le trafiquant en fla-
grant délit.
On sait, en effet, que, tout comme pour la drogue, le code
ne prévoit l'inculpation d'un trafiquant que s'il est trouvé
en possession d'armes.
, Or, depuis un mois, par l'intermédiaire de plusieurs per-
sonnes, le commissaire Pigeon était entré en relations avec
Félix Fusco.
Cheval de retour, prudent et re-
tors, le trafiquant ne découvrit pas
immédiatement ses batteries..
Plusieurs rencontres eurent lieu
dans des bars divers. Le commis-
saire Pigeon, lui aussi, se décou-
vrait peu à peu.
Il appartenait à un parti de
droite, disait-il.
Un jour il glissa un tuyau - à
Fusco.
— Les Cagoulards se réarment,
chuchota-t-il.
Un éclair de joie traversa les
yeux de Fusco. Il se frotta les
mains.
« Allons, le bon temps va re-
_
risquerait plus rien ! Les pourpar-
lers, dès lors, allèrent plus avant.
— Je voudrais acheter des ar-
mes, expliqua enfin le policier.
— Avez-vous beaucoup d'argent?
demanda Fusco, intéressé.
L'acheteur éventuel montra-un
chèque de 50.000 dollars.
Aussitôt l'affaire fut mise - en
route.
- J'ai à Marseille, dit Fusco,
une assez grosse commande qui
vient de m'être livrée. Je pourrai
vous en céder pour 250.000 francs.
Le restant est déjà placé.
René DUNAN..
111.. la suite dan< la 3e naee^ 1
Lorsque
le commissaire
Pijeon procédait
a son arrestation
un complice tira
sur les policiers
Deux hommes de sa
bande sont également
appréhendés
Félix Fusco, né le 24 fé-
vrier 1897, à Marseille. Ita-
lien d'origine, a opté pour
la nationalité française. De-
puis six ans, figure dans
les plus gros trafiquants
d'armes d'Europe.
En 1936, a été en rela-
tions avec Jean Batiste à
Anvers (fabrique Armât)
et avec Augustin Juif en
Italie (fabrique Berreta).
En septembre 1937, il
échappe à la police, mais
ses trois complices : Mar-
chai, Minguet et Nayrac,
sont arrêtés.
En mai 1938, il fut mêle
à l'affaire des 23.000 mi-
traillettes de la légation
d'Irak.
Le 5 décembre 1938, à
Paris, sa voiture entre en
collision rue de la Pépi-
nière.
Le 10 juin 1938, il est ar-
rêté dans un bar de la
porte de Saint-Cloud.
LE DRAME
DE L'IMPASSE
DE GÊNES
Le concierge assassin
se serait-il suicidé ?
On recherche toujours Vogès, le
concierge meurtrier de l'impasse
de Gêne
Depuis le drame, Vogès n'a re-
paru ni dans le quartier, ni chez
sa mère, qui habite à Arnouville-
les-Gonesse, ni chez aucun de ceux
qu'il fréquentait d'ordinaire.
Les inspecteurs Peyre et Brousse
et le commissaire Masson ont en-
quêté toute la nuit et ont pu éta-
blir que Vogès, qui avait prémé-
dité son acte, l'a accompli avec un
étonnant sang-froid.
Après avoir abattu M. Sellier
dans la salle à manger et Mme
Vacard dans la chambre à coucher,
il s'en alla tranquillement. Comme
il descendait l'escalier de bois. il
entendit la malheureuse appeler :
« Maman ! » et remonta l'achever.
Comme il n'a aucune somme
l'argent sur lui, les enquêteurs
pensent que les recherches ne se-
ront plus très longues, et l'on se
demande même s'il ne se serait
pas fait justice, à la pensée du
châtiment qui l'attend avec les an-
técédents qu'il a.
Le corps de Mme Vacard a été
enlevé ce matin. Quant à M. Sel-
lier, son état semble moins grave
Après avoir tué
i
son amie
un sous-officier
dé méharistes
voulut mourir
Il a depuis perdu la
mémoire et sa mère
est devenue folle.
IL COMPARAIT
AUJOURD'HUI
DEVANT LES ASSISES
DES ALPES-MARITIMES
Lire dans la troisième page
i C'est par un journaliste anglais qui lui demandait une interview
que Mlle Sonia Bessis apprit qu'elle était en droit de garder son
titre de Miss Paris 1939. On' sait que le Comité des fêtes de France
voulait l'en faire déchoir pour « -indocilité, ». Au studio de la
Paramount, à Joinville, où nous avons trouvé ce matin Miss Paris
1939, Mlle Sonia Bessis ne nous a pas caché sa joie. La charmante
ballerine de'l'Opéra-Comique était-en train de tourner une scène
du film Le Monde tremblera. Gageons que ce ne sera certes pas
en voyant le ravissant sourire de Miss Paris 1939. Mais peut-être
qu'un certain comité n'est pas de cet avis.
"IL VA FALLOIR A NOUVEAU APPRENDRE A VIVRE LIBRE
Après quatorze mois de détention
le baron Louis de Rothschild Qui a été
libéré par
la Gestapo
a fait cette
déclaration
Il est arrivé
te matin à Paris
Il était 7 h. 15Jorsque, sui-
vant son horaire avec une
précision rigoureuse, l' * Arl-
berg Express » est entré ce
matin sous le hall bruyant de
la gare de l'Est.
Peu de gens, parmi ceux qui
attendaient à la sortie, auront
remarqué ce petit groupe qui
s'achemina très rapidemeni
vers la place et qu'une auto
mobile puissante emporta
aussitôt à vive allure à travers
Paris.
L'un de ces voyageurs do-
minait ses compagnons. Sim-
plement vêtu, une petite valise
à la main, on aurait, à la fa-
veur d'un examen rapide,
remarqué les traces de fatigue
qui creusaient son visage. Ses
cheveux blancs passaient légè.
rement sous son chapeau.
André BRIERE.
(Lire la suite dans la 5e oasel
_- Le baron Louis de Rothschild (au centre), accueilli par des amis à son arrivée à Paris.
DEMAIN POUR LA Be FOIS
LA COUPE
de France
SERA DISPUTÉE
A COLOMBES
EN PRÉSENCE DE
M. Albert Lebrun
Deux clubs : le Racing de. Paris
et l'Olympique de Lille
- se partagent la recette :
qui dépassera 800.000 francs
Quelques joueurs de Lille photographiés un peu avant midi au stade de Colombes où
ils étaient allés, malgré la pluie, s'exercer et reconnaître l'état du terrain.
Demain, au stade de Colombes, pour la huitième fois. ce qui constitue
le record, M. Albert Lebrun, président de la République, assistera à la
finale de la Coupe dè France de football-association qui mettra en présence
l'Olympique Lillois, connu des sportifs sous le nom de « Dogues » lillois
et le Racing Club de Paris, alias les « Pingouins ». i
C'est la deuxième fois depuis la création de la Coupe de France,
laquelle a atteint, cette année, sa majorité, que le Nord se trouve être
représenté dans l'ultime ronde de la plus populaire des épreuves sportives
de notre pays. '-
A la veille de la rencontre, plus de 760.000 francs de location sont
rentrés dans les caisses de la Fédération, recette qui sera partagée entre
les deux finalistes.
Le record de la recette sera sans doute battu.
Lors de France-Italie, comptant pour les quarts de finale de la Coupe
du Monde, celle-ci atteignait plus de,800.000 francs. Il est intéressant de
noter que pour un match d'intérêt national le. record, établi, lors d'une
rencontre internationale, sera presque certainement dépassé.
Ceci prouve le succès toujours
croissant du football en France.
Succès d'affluence et succès auprès
de toutes les classes sociales 4ui
s'intéressent au sport de la balle
ronde.
C'est ainsi que quatre trains, spé-
ciaux et 60 autocars quittent cet
après-midi Lille pour amener à Co-
lombes plus de 12.000 supporters
septentrionaux qui viendront en-
I courager de la voix et du geste leurs
représentants.
En 1919, lors de la création de
la Coupe de France, 40 équipes
s'étaient inscrites pour se lancer à
la conquête du trophée fédéral. En
1938, le nombre des partants était
de 727.
Cette progression astronomique
est le critère le plus certain de la
popularité du football.
Vous pouvez interroger dans ta
rue le petit télégraphiste 'à casquet-
te bleue ou le capitaine d'industrie
et lui parler des Diagne, des Jî i-
den, des Vandooren, des Veinante,
tous les connaissent.'
Parlons un peu des équipes en
présence. Les « Dogues » lillois
forment un « onze » athlétique et
puissant.
Ce sont, suivant l'expression
sportive, des « armoires à glace »
ou, si vous préférez, « .norman-
des ».
Le capitaine de l'Olympique Lil-
lois, Jules Vàndooren, douze fois
international, est le grand cama-
rade d'Etienne Mailler, capitaine
de l'équipe de France. Les deux
hommes ont échangé, comme des
diplomates, des vœux de succès.
Ces deux hommes se souviennent
qu'a Naples ils surent tenir en res-
pect les gagnants de la Coupe du
Monde, soulevés par une foule hos-
tile à notre « onze » tricolore. Ils
ont l'un et l'autre gardé un sou-
veni. r impérissable de la résistance
qu'ils opposèrent à leurs adver-
sures.
Le» « onze » du Racing Club de
Paris comprend quatre joueurs
internationaux : Diagne, Jordan
Heisserer et Veinante. C'est la pe-
tite équipe de France qui rencon-
trera. demain, les « dogues » aux
crocs acérés, dont toute l'ambition'
es. de ramener dans le Nord la
Coupe de France oui nV fit mi',,,,..-*—
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