Titre : Le Journal
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-01-02
Contributeur : Xau, Fernand (1852-1899). Directeur de publication
Contributeur : Letellier, Henri (1867-1960). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34473289x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 02 janvier 1904 02 janvier 1904
Description : 1904/01/02 (A13,N4111). 1904/01/02 (A13,N4111).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG87 Collection numérique : BIPFPIG87
Description : Collection numérique : BIPFPIG13 Collection numérique : BIPFPIG13
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7628244r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-220
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/11/2014
LE JOURNAL
NOUVELLES DIVERSES
PARIS
« En automobile ! »
M. Lebat, marchand de bicyclettes, établi
au numéro 15 de la rue de Clignancourt, a
payé cher la fantaisie qui lui prit., hier, de
vouloir éprouver la sensation de chauffeur
d'automobile-
En compagnie de plusieurs personnes, qui
avaient fêté avec lui le dernier jour de l'an-
cée, il prit place dans une voiture qu'on lui
avait donnée à réparer. Il s'assit à la direc-
tion, èt commença ses nouvelles fonctions.
Tout alla biçn pour remonter une partie de
la rue de Clignanéourt. Mais comme M. Le-
bat est très Expérimenté en la matière, il
se trompa de manette, à un moment donné,
et l'automobile se mit à descendre la rue Ra-
mev à une allure vertigineuse. En face du nu-
méro 63, sous l'action d'un serrage de freina
intempestif, la voiture fit un brusque tour
BUT elle-même. Une des personnes qui se
trouvaient dans le véhicule, fut précipitée sur
la chaussée et blessée très grièvement ; c'est
une dame Léonie Charly, âgée de vingt-qua-
tre ans, couturière, qui a dû être conduite à
l'hôpital Lariboisière.
De plus, la voiture continua sa mute et dé-
fonça la devanture d'un marchand épièier-
fruitier..
Après constatations, la voitureïut recon-
duite au garage.
M. Carpin, commissaire de police, a ouvert
une enquête.
L'entôlage
Au cours de ses pérégrinations à tracera
les innombrables bars des quartiers excen-
triques, M. Curol, mécanicien, faisait la ren-
contre, la nuit dernière, de deux jeunes fem-
mes, auxquelles généreusement il offrit à
Bouper.
Le trio se rendit ensuite dans un hôtel de
la rue Blomet, où la fête eonWnUa de plus
belle. Puis, las -enfin, l'imprudent mécani-
rien s'-endormit dans les bras de ses amies
d'une heura.
Mal lui en prit, car, à son réveil, il cons-
tata, en même temps que la disparition de
ses deux compagnes, celle de son portefeuille,
contenant deux beaux billets de mille francs.
Il n'a eu que la ressource d'aller porter
plainte contre tas « entôleuses », qui sont ac-
tivement recherchées.
Immense choix d'étrennes, aux Grands Ma-
gasins Dufayel, vendfus à des prix extraordi.
naires de bon marché. Tous les jours, visite
de la basilique Saint-Pierre de Rome, ciné-
matographe et Concert dans lé jardin d'hiver.
Buffet-gl acier. N
Accidenta de tramways
ne violente collision s'est produite, hier,
vers trois heures de l'après-midi, à proximité
du pont de Neuilly et de la rue de la Défense,
entre deux tramways de la ligne Saint-Cloud-
Pierrefitte.
", PluaLeurs voyageurs, légèrement contusion'
nés, ont été reconduits à leur domicile res-
pectif, après avoir reçu les premiers soins
que nécessitait leur état; dans les pharma-
cies du voisinage.
M. Hocquet, cotamiesaire de police, a ou-
vert une enquête pour établir les causes de
cet accident, qui, sans la présence d'esprit
d'un des wattmen, aurait pu avoir les plus
gmves conséquences.
— En voulant descendre d'un tramway de
la ligne Mont-rouget-Gare de l'Est, sans en
vouloir attendis farrêt complet, M. Tierce-
lin, 40, rue Lecourbe, s'est grièvement blessé
sur diverses partie» du corps.
Transporte à l'hôpital Necker, il j a été
admis d urgence.
L'énergie virile rendue aux faibles
L'impuissanôe virile étant aussi variée dans
ses causes que dans, ses conséquences, mé-
rite un diagnostic sêrietix par un médecin ex-
périmenté. Docteur Orhiny, 20, rue Richer,
Paris, envoie gratis, sa notice explicative.
- Acte de probité
Mlle Martin, corsetière, âgée de vingt-huit
ans, demeurant 14, paseage fourrais, a trou-
vé, rue du Théâtre, hier soir, vers sept heur
res, une enveloppe contenant deux billets de
cinquante francs. Elle s'est empressée de por-
ter sa trouvaille à M. Suas et, commissaire de
police du quartier de Grenelle, qui l'a vive-
ment félicitée pour cet acte de probité. ,
Les meilleurs desserts se trouvent chez
Guillout, 84, rué Rambuteau. Bonbons de
chocolat et fantaisies du jour de l'An.
Aux incurables d'Ivry
tJn vieillard de soixante-quatorze ans,
flammé Nouvel, qui était hospitalisé à la Mai-
son des incurables, à Ivry, s est suicidé, hier
matin, en se précipitant du haut d'une fenê-
tre située au troisième étage.
La mort a été instantanée.
Demander dans toutes pharmacies, la Né-
vralgéine Coutant.Voir Journal 26 décembre.
Par la fenêtre
Dans un accès de flèvrit chaude, Mme Eu-
génie Ranignote, quarante-deux ans, rentiè-
re, demeurant rue du Faubourg-Saint-Denis^
numéro 74, s'est précipitée dans la rue, d'une
hauteur de cinq étages. La mort a été ins-
tantanée.
Le coup du facteur
Depuis quelques jour», un individu, revête
Je l'uniforme des facteurs die l'administration
des postes, se présente chez les commerçants
iu dix-neuvième arrondissement, auxquels il
remet, eh échange de la traditionnelle grati-
fication, une série de six cartes postales illus-
b'ées, représentant diverses vuas de Paris.
De nombreuses plaintes ont été déposées
contre cet adroit filou, qui est activement re-
cherché par la police.
Mes par jour 1TA RTI NES
F5."0a0a0 a TARTINES
5.000 FLAMANDES
le plus exquis des desserts de famille
création de la iISCvIT£RIE BRUXELLOISE
68, ChaUSSée-ti'Anttn( 10b c. - la
46. rue d" p, ece
Télé plione
LE FROID
Les mouettes, présage du froid. — Sur
la glace.— Accidents et congestions.
Le relèvement de la température s'est accentué,
hier. Cependant-, la nuit dernière, le thermomètre
indiquait encore — 50 à Montre tout eL — Se au
Bois de Boulogne.
-Le Journal signalait, à la fin de l'hiver dernier,
l'apparition d'un vol de mouettes au-dessus de la
Seine.
Ces gracieux volafcires, chassés ,des bords de la
Manche par une violente tempête, étaient venus
chercher quelque repos dans des régions plus hos-
pitalières.
Hier, les passants qui traversaient le pont de la
Concorda ont pu voir voleter au-dessus du fleuve
une demi-douzaine de ces curieux oiseaux.
lis se tenaient à la surface de l'eau, quand l'arri-
vée inopinée d'un vapeur leur fit prendre leur
volée.
Si l'on en croit une légende, la présence de ces
mouettes à une telle distance de la côte est pré-
sage de mauvais augure : elles annoncent un
hiver rigoureux.
- De nombreux patineurs ont profité, hier, de
Cie que la glace avait acquis l'épaisseur réglemen-
taire sur les lacs Daumesnàl et de Vinceniies, et
se sont livrés à des exercices variés qui ont été la
cause, pour plusieurs, de chutes assez graves.
-,- Un enfant de dix ans. Pierre Philippon, qui
s'amusait à glisse* dans les fossés des fortifica-
tions, près de la porte de Sèvres, s'est fait, là
glacé s'étant rompue, des blessures assez graves
pour nécessiter son transport à l'hôpital Bduci-
caut.
— M. Jean Cremef, âgé de 70 ans, a été trouvé
mort de froid, route d'Orléans, à Montrouge.
LUT
Il
Apér
Mil AI fil Savon pour le linge, les lai-
ili NUL nés,les flanelles et leménage
SNTIA E SUIE
itif tonique. Méd. d'or. Paris 1900
Théâtres et Concerts
Aujourd'hui, en matinée :
Comédie-Française, 1 h. 1/2, Les Altaire. sont
les Allaires.
Opéra-Comique, 1 h., Lakmé. La Fille du Régi-
ment.
Odéon, 1 h. 1 2, L'Absent.
Théâtre lyrique de la Gaité, 1 h. 1/2, Hérodiade.
Théâtafe Sarah-Berrihardt, 2 h., La Sorcière.
Athénée, 2 h., Par Vertu, le t rince Consort.
Théâtre Antoine, 1 h. 1/2, la Matérielle, Ma-
ternité, la Pave chez soi.
Porte-Saint-Martin. 1 h. 1/2, GilBlas de Sait-
tillaHe.
Châtetei, 1 h. 3/4, l'Oncle d'Amérique.
Ambigu, 1 h. 1/2, la Citoyenne Cotillon.
Folies-Dramatiques 1 h; 1/2, le Jumeau.
Gluny. 2 h., Monsieur La Pudeur.
Déjazet, 1 h. 1/2, Corignan contre Corignan.
Comédie-Mondaine. 2 h.. Le Sursis.
Folies-Bergère, Casino de Paris, Olympia., Scala,
Pàrisiena, Eldorado, Fantaisies-Parisiennes, Ci-
gale, Concert-Européen, Cirque d'Hiver, Cirque
Médrareo, spectacles divers.
.:.- Au théâtre Victor-Hugo, à cinq heures, qua-
trième matinée populaire de poésie et de musi-
que. Programme :
1. A. Le Grand testament (Villon) ; s. Ballade
(Marot) ; Sonnet (L. Labé), Mme Irina Perrot. —
2. Barrabas (Victor Hugo) : M. Ramey. - 3. A.
l'Aveugle ; B. La Jeune Pille (Th. Gautier] : Mlle
Stella Viàrny, du Vaudeville. — 4. A. Nuageries
(Jean Richepin) ; à- Temps de nèigê (A.-L. Het-
tisch) ; c. Cloche filée (Baudelaire) ; Deux Mélo-
dies (A. Caselia) : Mme Mayrand, accompagnée
par l'auteur. — 5. Le Beau Navire (Baudelaire) :
Mme Barbier. — 6. Le Baisïïr (Georges Pioch) :
M. H. Krauss. 7. Les Lieds de France (Catulle
Mendès et Xavier Leroux) : Mme Héglon, de l'O-
péra. accompagnée par l'auteur, -f 8. A. Adieu
Suzçn ; B. Mimi Pinson (Musset) : Mme Suzanne
Devoyod, du théâtre Antoine. — 9. Hérode (Louis
Payen) : Mme Claude Bitter. — 10. Andante et
Scherzo dé la Cantate en la mineur (Henry Fé-
vrier) : MM. Georges Enesco et Casella. — 11.
Hypathïe et Cyrille (Leconte de l'Isle), poème en
un acte : Hvpathie, Mme Gina Barbieri ; la Nour-
rice, Mme Carmen Acézat ; Cyrille, M. Boumy ;
l'Acolyte, M. Hermann.
De brèves notices seront lues par M. Armand
Bour.
Prix des places : 0 fr. 50 et 1 franc. On peut
retenir ses places à l'avajaoe, sans augmentation
de nrix.
ce soir.
A rOpéra, Tannhaûser. pour les représentations
de M. Alvarez et de Mme Alno Ackté.
Au théâtre lyrique de la Gaîté, Messaline, avec
MM. Renaud. Due. Ferval, Vinelle.
Au théâtre Victor-Hugo (ancien Trianon), l'Ecole
du déshonneur, drame en trois actes, de M. Ro-
vetta.
Aux Mathurins, à 9 heureà. Comme on fait son
lit : Pour se lancer ; Bal nôir (Mlle Cheirei,, M.
H- Krauss) ; T'en as un grain J. (Mlle G. Sergy,
M. C.-A. Carpentier, le nain Delphin).
A l'Opéra municipal de la Gaîté :
Aujourd'hui, samedi : matinée, 44* d'IJérodiade
(Mlles BloL, Hiriberry, MM. Zocchi, Wéber. La
font ; le soir : 6' dè Messaline (Mltes Calvé, Mar-
val. MM. Renaud, Duc, Gh-isiie-Vinche
Demain dimanche : matinée, 47ie d i/érodiadl>.
Le soi-r. 21° de La Juive Mlles Paca-ry, Rupct
MM. Dutrey. Aurnonier. Cazeneuve).
Au vaudeville :
M. Porel a décidé de faire relâche le lundi 4 jan-
vier, pour donner tout à son aise la. dernière répé-
tition de Frère Jacques devant le personnel habi-
tuel, décorateurs, couturiers, photôigraplies.
La répétition générale de la comédie de MM.
Ilemy Bernstein et Pierre Véber aura lieu, oom-
me il a été annoncé, le mardi 5 janvier, à 8 h. 1/2
du soir.
Mercredi '6, première représentation.
Au Gymnase :
Mme Andrée Mégard devant partir prochaine-
ment pour Saint-Pétersbourg, où elle est engagée
au théâtre Michel, le rôle qu'elle a créé.dans Le
Retour de Jérusalem sera repris par Mlle Nelly
Cctrmon, qui se fit déjà remarquer dans L'Epave.
Au théâtre lyrique de la. Gaîté, Messaline sera
chantée par Mlle Calvé, MM. Renaud et Duc, mer-
credi at vendredi de la semaine prochaine, et ex-
ceptionnellement en matinée dimanche prochain.
10 janvier.
Voici la. distribution complété de Maison dé
Poupée, que « l'Œuvre a doit reprendre au Nou-
veau-Théâtre les 11, 12 et 13 janvier prochain :
Torvald Helmer, MM. Lugnô-Poe ; Krogstadt,
Chautard ; le docteur Rank, G. Saillard ; Un corn
missionnaire, Louis Ghéron ; Nora, Mme Suzanne
Desprès ; Mime Linde, Mlles Henriette Roggers ;
Anne-Marie, Luxeuil; Hélène, Dauphin ; Les en-
fants, Petite Collot et petit Pouilain. -
Rappelons que ces trois soirées aèrent précé-
dées trune conférence de Mme Jeanne Brémon-
tiftf, sur Maison de Poupée.
.Voici le programme de la troisième Matinée-
banbé, qui aura lieu mercredi nrochain. à quatre
heures et demie précises, au théâtre de l'Ambigu,
avec le concours de : MM. Théodore Dubois, Louis
Diémer, Mlle Jeanne Leclerc, MM. Soulacroix et
G. de Lausnay :
12* Quatuor (Mendelssohn). MM. Soudant, de
Bruyne, Migard et J. Bediatti. — Air de Louise
(Char-pentier). Mlle J. Leclerc. — Andante Canta.
bile, pour alto (Théodore Dubois), M. Migard et
l'auteur. — Air du Déserteur (Monsigny). M. Sou-
lacroix). — Scherzo du Duo, op. 8 ois (C. Saint*
Saëns). - Grande valse de Concert (Diémer),
transcrite pour deux pianos, par G. de Lausnay,
MM. Diémer et G. de Lausnay. — Rêverie (Schu-
mann). — Les Ailes (Diémer), Mlle Leclerc et
l'auteur. — Duo de Xavière « la Grive » (Th. Du".
bois), Mlle J. Leclerc, M. Soulacroix et l'auteur.
— Grand Trio (Th. Dubois), MM. Diémer, Sou-
dant et Bedetti.
Prix des places ; 2 fr., 1 fr. et 50 centimes.
t*, Une. e Françoise. ccmedie en un acte,
de M. Georges de Porto-Riche, que devait jouer
la Comédie-Française, vient d'être retirée par son
auteur et donnée à M. Berny. directeur des Ma-
thurins, où elle est entrée immédiatement en ré-
pétition.
Le principal rôle serai interprété par Mlle
Marge!.
L' « Elan » donnera, les 14 et lo janvier, au
Nouveau-Théàtré. la répétition générale et! la
première représentation de : la Philippine, comé-
die en un acte, de M. Abçl Hermant ; les Petits
Pieds, pièce en un acte, de M. H. de Saussine ; le
Message, pièce en trois actes, de M. Edmond
Fleg.
La soirée donnée par l'Automobile Club de
France a été l'objet d'un nouveau succès pour Mlle
IMMœlle Bordo, la jolie pensionnaire des Nou-
veautés. Elle est apparue dans un genre tout
différent de celui qu'elle joue habituellement, et
toutes les notabilités parisiennes qui assistaient
à cette fête ont applaudi l'excellente comédienne
ebans Rupture, une amusante pièce de Jean Séry.
Le poète haïtien Massjllon Coicou nous avisé,
en (réponse à la lettre de M. Claude Rolland, coti-
cernant un drame en collaboration avec notre
confrère Serge Basset pour le théâtre Saraft-
Bernhardt et intitulé Liberté ! que sa pièce du
tnême titre a été jouée à 'Port..au-P:rince en août
1804 et que quatre recueils de l'époque en font lui.
Dont acte ! L.
M. Charles Velrey, prenant à compter d'aujour-
d'hui la direction du théâtre Moderne, se voit
dans l'obligation de fermer son théâtre une hui-
taine de jours, la préfecture de police lui enjoi-
gnant d'exécuter des travau-x pour la. sécurité des
spectateurs.
Le drame, en un acte, de M. Edmond Duesberg,
crue représente le Théùt,re.1.oderne. est intitulé.
la Gert/aise, et non Geroaise, comme te croit M.
Jules Botes, qui, d'ailleurs, revendique à tort
la priorité de ce titre. Le catalogue général de
la Société des auteurs et compositeurs drama-
tiques fait mention d'une opérette en un acte
de MM. Bouvier, Barbier et tje'eovre. représen-
tée le 17 juin 1867, sous le titre de Gervaise, au
Théâtre International.
Nous savons signalé le brillant début de M. Léon
David, dans Werther, au théâtre khédmal du
Caire. L'excellent ténor a obtenu le même triom-
Lhe dans Faust, notamment avec la cavatine, que
le public enthousiasmé lui a (redemandée. M. Da-
vid est maintenant le grand favori du public cai-
rote.
L'impresario G. Damien vient de partir pour
une grande tournée en France, qui ne com-
porte pas moins de 80 villes. Il emporte avec
lui l'Ecole des Amants, la jolie comédie en trois
actes, de MM. Claude Roland et Pierre Morgànd,
et l'Aiguilleur, le célèbre drame du Grand-Gui-
gnol.
— Aujourd'hui samedi et demain dimanche,
nous auix>ns, au Casino de Paris, deux matinées
de cette revue Cherchez la Femme! un des gios
succès du moment.
Le ballon Le Jaune, une fois de plus, va faire
sensation : ce dirigeable allant chercher en plein
Siihara, auprès de Jacques Ier, la délicieuse com-
mère qu'est Mile Lanthenay, et Colas, le <"len-
lueux compère. Le Jaune évolue dans le hall du
Casino avec la même aisance que s'il était monté
par Santos-Duroont.
- A 1& Scala, soixante-cinq représentations
n'ont pas épuisé la grande vogue de La Revue à
Poivre, et chaque soir, ce sont des salles très bril-
lantes qui applaudissent l'originale Cassive, ! a-
musant- Germain, la piquante commère Dielerle;
sa compagne Suzanne DervaJ et la jolie Marion
Winchester, qui composent une affiche de ver
dettes comme on n'en peut rencontrer ailleurs.
— Gros succès de scène, à la Comédie-Mondai-
ne, avec l'inoubliable pièee militaire, Le Sursis.
Tout le monde s'esclaffe, en présence des mal-
heurs vraiment trop drolatiques de Lestambou-
dois, le notaire ; aux avatars -de son domestique
Manillon qui finit, malgré son dévouement. et
ses déshabillés successifs, à ne rien avoir des
choses mirifiques qui lui étaient promises.
— Devant le grand succès fait, au théâtre du
Peuple, à La Fille Elisa et à Boxtbouroche, mati-
née à 2 heures, aujourd'hui et demain.
— Gros succès pour les soirées artistiques de
Ceylon Tea Pavillon, 4, rue Caumartin, où l'on
refuse déjà du monde tous les soirs.
On est d'ailleurs si à l'aise dans ces salons élé-
gants et corrects, que c'est plaisir d'entendre, en
face d'une excellente tasse de thé, sans la con-
trainte d'une place de théâtre ou de concert, d'û-
musants artistes tels que Paul Marinier, Lucien
Boyer, Ernest PlnUnpon. jeam i n mumi
arvad, kf Hnita.teur Léon Bêrtûn, une
très brillants nevuette de paravent signée Domi-
nique Bonnaud et J. Battaille, la joyeuse et f ne
diseuse Marion Davenay, la toute gracieuse uty
Dereymon, etc.
D'ailleurs le programme, composa par le ,pr
rituel chansonnîsr Jean Battaille. qui y brille au
premier rang, varie chaque soir. Aujourd'hui,
figurera, pour la première fois, M. Gugliehni, un
{ÚI\)Le qui joue de la contrebasse comme Paga-
nini jouait du violon.
— Ce n'est pas sans peine qu'Yvette Uuilb-irt
a obtenu le visa de là Censure pour ses nouvelles
chansons.
Enfin, tout est arrangé, et la célèbre dmllt
pourra débuter demain aux Folies-Bergère.
— Aujourd'hui, il deux heures et demie, chez
Bostock : Hugo, le plus grand géant du monde;
fauves dressés, ours et chiens savants désopilants
de drôleries.
Matinée demain dimanche, à 2 h. 1/2.
— Au Cabaret des Arts, 36, boulevard de (jj-
chy la revue déjà fameuse de Jacques Ferny et
Tourtal, La Belle'du Sahara, est sans cesse re-
nouvelée, comme le programme des chansons
d'ailleurs, non seulement par la joyeuse imipi-
visation des auteurs et de leurs camarades, Bal.
tha, Burthey, Dangry, etc., mais par la substita-
tion progressive de scènes d'actualité tf celles fle
la première version. Avec la nouvelle série 1*c
chansons grandiloquentes de Marcel Legav et des
gracieuses mélodies de Symiane. le ( àbaret des
Arts est vraiment prodigue de nouveautés et d im-
prévu. 1
— Paris-Phono Gramophone, 6, boulév rrd des
Italiens, attire, tous les jours, un public enthou-
sioste. qui vient applaudir les plus grnn.is ar-
tistes du mon«Je entier : Tamagno, Ca.Ï"U 3() , He-
nmid Plançon. Affre. Rousselière, Noté. Coq ny-
lin Kubelik, Mmes Calvé, Litvinne. Ackté. Sarah
Bernhflrdt. la Chapelle Sixtine de Rome, la On -de
Républicaine etc./s- :!èv*en! radmiration du-ru-
blic. DèS : nions de vente sont annexés; à la K't'le
du concert. Les pr'am.'K.hones pessfectinnn^s sont
exposés et !ivrf-S après essais. — Téléphone 123-55.
- De lyondses :
VAooHH-Théslt:e vieriî die donner, avec un
Succès énorme, tme opérefie. encore inédite en
France, de M. Maurice Ordonneau, musique du
Compositeur viennois Ilu
Madame Sherry (tel est le titre dü nouvel OUh
vragje), adaptée à la, scène anglaise par M. Hauds.
est combina d'édoges par toute la presse anglaise
et fournira certainement une longue, très longue
eaivière, à l'Apollo-Théâtre.
La pièce est montée par M. G. Edwards avec
un luxe, — modiam style — éblouissant.
Crispin.
SECCOTINE COLLE et RÉPARE. TOUT
ESPRIT FORT Dessin de gAtÉ
— Des fétiches ?. Moi, je n'en mets jamais SUT moi. d'abord, je
ne suis pas Superstitieuse. ensuite, cela porte malheur-.
LA JOURNÉE SPORTIVE
CYCLISME
Cet =-midi., au Vélodrome d*lliver..- L'ac-
tive direction du nouveau Vélodrome ne s'en-
dort pas sur ses lauriers. Après les trois bril-
lantes réunions qu'elle nous a déjà données,
voici qu'elle nous invite. aujourd'hui, à assister
à une nouvelle séance qui ne le cédera en rien
comme intérêt aux précédentes.
Voici le programme de ta réunion d'aujourd'hui
au Vélodrome d'hiver :
• i° Une course scratch. réservée aux coureurs
n'ayant. pas encore gagné 50 francs au Vélo-
drome d'Hiver.
2° Un handicap de tôrtdems. avec les équipes
Mayer-Reiter (scratèh), Doertlinger-Jue, Inuau-
Piard, Bourotte-H. Fossier, etc. ; •
3° La première série de la course de 90 kilomè-
tres avec entraineurs. Partants : Tom Lin ton,
Kaeser et Gougoltz :
40 Enfin, la traditionnelle course de motocy-
clettes, qui a réuni les engagements de Cissac,
H Fossier, Devilly, Danglard et Moreau.
Rappelons que la course de 90 kilomètres avec
ëntraineurs est la première série d'une epreuve
dans lequelle figureront tous les st:àyett de pre-
mière catégorie aujourd'hui à l'entraînement.
Les deux autres séries se disputeront le di-
manche 3 janvier (après-midi) et le jeudi 7 jan-
vier (soirée*. La finale, qui mettra en présence
les vainqueurs des séries, sera courue le diman-
che 10 janvier (après-midi), toujours sur Vo ki-
lomètres..
ÂUÎÔMOBILISMË
L'épreuve éliminatoire française dé ta Coupe
Gordon-Bennétt. — La liste des envasements pour
l'éliminatoire française a été définitivement
close, le 31 décembre, sur un total tÏi" dix mai-
sens représentées par vingt-neuf véhicules.
Voici donc la liste des engagés :
De Diétrich et Cie (3 voitures), Panhard et Lee
vassor (3 voitures), Bayard-Clément (3 voiture»),
Darracq et Cie (3 voitures), Mors (3 voitures), G.
Richard-Brasier (3 voitures), Société des Auto-
mobiles Gobron (3 voitures), Hotchkiss et Cie
(3 voitures), Turcat Méry et Cie (2 voitures),
Gardnef-Serpollet (3 voitures).
Les droits d'engagements s'élèvent h 5,000 fr.
par voiture. C'est une somme de 145.000 francs
que l'Automobile Club de France aura à sa dis-
position pour organiser cette épreuve, somme
suffisante pour assurer le service d'ordre • ! les
installations accessoires rendus nécessaires par
les vitesses des engins engagés.
A remarquer que la maison Renault, sur lô1
quelle on fondait quelques espérances, s'est, par
un sentiment que tout le monde comprendra,
abstenue.
CANOTS AUTOMOBILES
Vexposition et les courses de Monaco. — Nous
n'exagérions pas, hier, en affirmant qu'un suc
cès énorme couronnerait l'œuvre entreprise par
le comité organisateur de l'Exposition et de3
courses de Monaco.
Dans la journée de clôture des engagements
à droits simples, une avalanche de retarda-
taires s'est abattue sur l'A. C. F. 29 engagements
seulement avaient été réunis jusque-la. Cela
constituait pourtant déjà un nombre suffisant
pour assurer un bon succès. A cette phalange
sont venus s'en ajouter 37 autres, ce qui en
porte le total Il, 66. parmi lesquels 35 racers,
spécialement construits pour la course.
Si nous remarquons que ce nombre représente
seulement les engagements à droits simples re-
çus à Paris, alors que d'autres, à droits dou-
bles, admis jusqu'au 15 janvier, ou reçus pré-
cédemment a Monaco, où une liste est égale-
ment ouverte, il n'est pas téméraire d'affirmer
que le meeting de Monaco sera le vrai Cham-
pionnat du monde des canots automobiles.
Voici, par catégories, la liste des engagés :
RACERS
1° De moins de 8 mètres
1. Monte-Carlo; 2. Peugeot I; 3. X., à M.
Pierre de Crnwhez ; 4. Sabot ; 5. Titan I ; 6. Ti-
tan II ; 7. Riri II ; 8. La Râpée II ; 9. La Râ-
pée III; 10. Ader VII: 11. XXX., à M. de la
Fresnave ; 12. XX., à MM. de la Brosse et Fou-
nhA 1 Marsouin II.
T» TSE ti tr FG-FTTÉTGGG-
1. Hotchkiss ;?2. Mercédès ; 3. Mercédès II; 4
Napier-Minor ; 5. Trèfle-à-Quatre ; 6. Usona II ;
7. Poupoule.
30 De 8 à 12 mètres
1 Bavard ; 2. N a pi or, à M. Henry Deutsch de
la Meurthe ; 3. Marie : 4. X., à M. Taroni : 5.
piouitt IV ; 6. Le Dubonnet : 7. Lutèce ; 8. Amé-
lie-An eel ; 9. Cyclone I ; 10. Cyclone II ; 11.
Cêœ-d'Azur, à M. le comte de Méry.
40 A vapeur
1. Gardner-Serpollet (12 mètres); 2. XXX., à
MM, de la Brosse et Fouché (12 mètres) ; 3.
XXX.V-, à MM. de la Rrosse et Fouché (8 mè-
tres) ;■ 4. XA.VAX., à MM. de la Brosse et Fou-
ché (18 mètres).
CRUISERS
1° De moins de 6 m. 50
1. Pierce ; 2. Columhia ; 3. Ader 1; 4. Ader IV ;
5. Ader V ; 6. Ader VI ; 7. Bayard III : 8. Mar-
guerite; 9. Dalifol II.
20 De moins de 8 mètres -
1. Peugeot II ; 2. Peugeot III ; 3. Le Nogentais;'
4. Arion II ; 5. Titan III, à M. Desmarais : 5. 01.
rondin, à M. Paul Qiauchard ; 7. Ader III ; 8.
Hérand.
2° De-8 à 12 mètres
1. Suzy, à M. Meyan; 2. Giulia, à M. Carlo
Enrietti; 3. Vas-Y, à M. Jean; 4. Kettv, à M.
Chancerel ; 5. Poupoule, à M. le comte de Méry.
40 De 12 4 18 mètres
1. Côte-d'Azur, à M. le comte de Méry.
CANOTS DE BOSSOIR
1. Peugpot IV; 2. Bayard II: 3. Sans-Atout,
à M. Henri Vincent ; 4. Ader II; 5. Ader VIII;
6. Dalifol III.
CANOTS DE PECHE
1.Canot à moteur engagé par le «Yacht» ; 2.
Dalifol I.
ATHLÉTISME
COURSE A PIED
L'entraînement au Stade Fonçais. — Comme
dimanche dernier, le Stade Français invite ses
adhérents à se rendre, demain, à Saint-Cloud,
pour y prendre part à une séance d'entraîne-
ment sur 13 liloni,.res.
Rendez-vous, à neuf heures du matin, sur le
terrain de la Faisanderie.
Prévôt recordman de l'heure. — Sé-gers n'aura
pas été longtemps en possession de son titre de
recordman ae l'heure.
Le jeune Prévôt, tenté par ce titre, et aussi
par le prix de i5d francs alloua pai : :-,
frère l'A u.lo au coureu r bajjant le ,-'
l'heure et en étant détenteur ,au let ..,' ,.
s'est mis en piste jeudi dernier, à (
réussi à dép issor de 5? mètres h
très 650 accomplis précédemment J':
Tous les records français profe; - r. 1- c
été battus PÓ}' Prévôt à partir du c .:.
mètre.
Le jeune coureur ne compte ( •■ ":
s'arrêter en si bonne voie. et il t
manclie 14 janvier, de sappropr : :.
le record de la demi-heure,..déten : ■
pion depuis io97t avec 9 kiiomètr^ n
FOOTBALL ASS( C'A/i ,
Le match Bastbourne Footpdll Ci 1'"
ring \C/¡¡/) de France. — Peu de ré) : l
lieu hier: Aussf les amateurs de r- ..v
pas rembarras du choix, s'étale •
nombreux a BuffaK», «t c'sstdcv: ;, ,c:
tance d'environ 1,500 personnes que .,'. :J.
le match qui mettait en prôseno 1 i
club eL l'excellente Société anglais- 'i;'-
F. C.
Contrairement à ce qu'on avait p.• ;
d'abord ,la victoire des Anglais ; a , < ■
aussi complète que leurs ptirUsar i y
Le Hacing a opposé une superbe r ;. ",> t :
adversaire dont personne ne cont - iu c.
riorité, et c'est par 5 buts à &:■:> ; 1 tv
boume a été vainqueur.
<-ATrc4~',
On à patiné, hier. — Malgré un '.: ";' .c..-::.'
de dégel, en a pu patiner. hier, pa « »•••-• ..j<>
Boijî rie Boulogne,(Aien entend :"
était loin d'avoir 1 épaisseur vc n .l
Combat Naval, ù la Porte des- .i ! hj
patineurs ont pn s'en donner â ; • ,r'i.. v-
courir aucun risque, l'eau rép =; o .i :v
vaste cuvette de ciment arme Io" • .l i
che glacée de quelques eritirnè r,:.
mais purfauement unie èt sur le - ;,',¡
vait s'aventurer sans aucun dari r ;.':
familles entières s'y étaient-elles c' - ": :.
vous, et on pouvait remarquer u" ; ,;:. .• 1-
sidérable d'enfants.
Il n'y a pas eu de match de -,. *#
course, les quinze cents mètres lu -
n'ayant pu être inondés complèt ~r:: via.
n'est que partie remise 6 cet apI"
Demain dimanche, si le ffeid '!'!,
grande fête de patinage, avec v. ; ; ,;.1
qui comprendra des épreuves j. '-
dailles en argent et en bronze .,:,. r, ■
frère le Vélo. Mais voilà, il sut i à,. wnje
un meeting sur la glace pour qu
survienne le dégel. Aurons-uou«..xlt ,
core, une déconvenue?
Rfrcîfnmac.
CARABAIIA PURaA riVE
ANTISEPTIQUE, mispm'ABI e
OONBULTER SON KïBOBCZW
CHRONIQUE HiRITilB
Rétablissement des communie .r* p
— L'échange des courriers poste »> '"K : .J-
ment assure par des moyens exe ; i.'iv..:.'
Sfax iet Gabès d'une part et Soa «, t'.I1j¡o: ,à',;,!
d'autre part. La circulation par ci. :u ,'¡ <.ic '-:.:' ';'-'
tant pas rétablie entra Sfax et Cc'::. i~ -
riers Originaires ou à destination •'.* U J
Djérid empruntent une voie déti ..li v
La loi Berenger dans la marine. - ar aa -
cret récent, M. le ministre de L -fi.o aiï* î. j" f
quait la lui Bérenger à la marine ¡¡"d,) v"1 i
na pas d'eriet rétroactif et c'est 1~ r->r
Prenons, en effet, deux individus ~y.. t ("", ,:.
la n'Même punition. après la m :;.<: ¡L'.;, ',';:;
avant, l'autre apl'ès la promuig;.u,.. ; • u
le premier se verra toujours rep ucr > ;:; ;
quand il passera un examen, ta i:b ;j",,,,
bénéficiera de i oubli et passera 2J !" ;,";; ("Ile-
gue, d'où injustice criante. 11 tje: s. ■ ,Jj.1t s.Motê
de remédier a cet inconvénient c, \1'>":'<,:1:. fi t,
la loi Bérenger a un effet rétros :
Aussi, nous espérons que M. 1. -. -c 1a
rétablir un juste équilibre par p'",:,ett.J, dé-
cret.
Goitrriers à poster, à Paris, le cii;nan::he i }io.v
Vièr 1904 :
S&ild; -I :■ J Co.ic.
— Pour Rio-de-Jan*" ghiid-- C~r.-:,
Talcahuano, VaJparaiso, le Chili r. r-j i. ";il t.
steamer Inca (Pae. St. Nav. Ce .L h." re,
le 4.
- Pour Madère, Para., Maragi r Y
lesteàmer Jérôme^(Booêh Line!. ■>■.
— Pour New-York, Etats-Cn ; M- '-.T.-
nada, Amérique du Nord, par le >•; ;i; r- t'nnieIrène (Nordd 1.1.), vià Gênes, le
— Pour mêmes pays que ci-dt.. pir ■ riea.-
mer Prins-Adalbert (Ham. Am i. & ,.,1:1.1;'$0,
le 5.
- Pour Làs Palmas. Dakar, -.r,», - v' x-r
via PeUt-Be-reby, Grnhd-Lahore. - -
Bassam, Cotonou,. par le steamer 1 — v
Sinet et Cie), via Marseille, leo !i
-- Pour Corfou, Le Pirée. les F :• ; (\ i>
taIltlnople, Odessa, Alexandrettv. r - k- -
Elektra (LI. Autr), viii. Brindisi.
— Pour Port-Saïd. Suez, Ad:, C- ,!r)v. r>
nang. Singapore, Hongkong. St : ,'v ^ï. Y W
ma, Kobé, par le steamer Sile, :i \-1. vi5
Triôstô *
— Pour la Grèce et te Grète, 1':' k ri sn'U*
la Nav. Gén. Ital.. via Catane.
Pour Ajaccio, par le steamer rr: i si-
net et Ciel. via Marséil^- ie 4.
— Pour Oran. Arzew. Mostasrar ; -îa-
inér SoUdan (Nav. Mixte), viâ Ma1 l 4
--Pour Tunis, tripoli de Bar: \!u.< jar-
le steamer Marôchal-Bugeaud (G i; s ;>î *
teille, le 4.
— Pour Alger (rapide), par '■ -.tut »•>. r
d'Alger (C. G. T.), viâ Marseille; <■
Jean cb I - zer,
KALODOXT
Crème Dent i ix j o s *
f ~-" ,.l. \#1
- -- h
WïABÏHËntSiï!
Ji 11 "-'- ,.
12, Bout. SirlÊicA,»;f *
1 Ti:Li!PHOKE. 275- ,' - ;
smrot DU ciTuostm nxtii * VÏU ",'
W!NS5~!~~
Br irjw MBÊÉM Bygiéniquapar
mSBBÊm M ÊMÊM WW JpTXIf
sygideque par ,,,
FEUILLETON DU 2 JANVIER
-70 -
1 d GÉe iiiii)'
4
Grand Roman Inédit
QUATRIÈME PARTIE
LA TOMBE VIOLÉE
XVIII
germaine :
- suiia —
Le jeune homme sentit le reproche timide,
ôous la moquerie gaie de cette remarque. Il
en souffrit, mais ne le fit pas voir et répondit
sur le même ton, que ses occupations ne se-
raient sans doute que momentanées et qu'il
ferait tous ses efforts pour qu'à l'avienir on
fût content de lui.
Alors, la jeune fille l'obligea à se mêler à
nrie partie de paume. Elle fut charmante, sé-
dUisallte, si bien que Maurice, en la quittant,
sentit plus âprement encore la douleur du sa-
crifice qu'il lui fallait faire.
— EtpcHM-tant, murmurait-il, c'était le bon-
tieur ! Et il faut le laisser échapper I
XIX
RAPPEL
Ce jour-là, Maurice reçut de Paris un cour-
tier important. -'
Il y avait quatre ou cinq lettres. Il jeta un
coup d'œil rapide sur les suscriptions, et .re-
connut la longue écriture fine do Mme Roo-
bayrolles.
Valentine lui avait écrit deuk ou trois fois
depuis son départ de Paris, et toujours, ses
lettreis avaient une. insignifiance qui écœu-
rait Maurice. Par un singulier pressentiment,
il eut line appréhension. L'écriture était hâ-
tive, comme effra-vée.
— Allons, se dit-il, il doit y avoir quelque
chose.
Une colère montait en lui. Ne pourrait-il
donc oublier un moment cette famine, et fal-
luit-il quelle le poursuivit toujours? Quel
bon Moiinent elle choisissait ! N'était-il pas
assez accablé par les souvenirs, pour qu'elle
lui rappelât sans ceese qu elle vivait, qu'elle
était là, le guettant connue une proie qu'il
lui fallait, après tant d'autres 1
Il s'enferma dans sa chambre, jeta la let-
tre de Valentine sur la table, lut les autres,
puis revint à cette lettre. Il se décida brusque-
ment à l'ouvrir.
— Hé ! dit-il, si c'est un malheur, à quoi
bon tarder à l'apprendre. Ne suis-je pas des-
tiné à en voir de toutes sortes, s'abattre sur
moi, désormais !
Il déchira l'enveloppe.
C'était un simpLe billet, mais quelle nou-
velle grossd de terribles conséquences il ap-
portait I
— Mon ami, disait Mme RoiibayrolLets,
accourez. Nous sommes perdus!
Ce soir, j'ai revu mon mari.
Nulld hésitation n'était possible et le billet
de Valentine ne donnant aucune explication,
il fallait que Maurice partît immédiatement.
- C'est la fatalité, dit-il.
Il mit en ordre ses papiers, prit ceux qui
pouvaient lui être utiies et descendit à la
salle à manger directement, car le second
coup de la cloche venait de sonner. Une ren-
contre imprévue l'y attendait. Georges Rou-
bayrolles était venu passer la journée. Ils se
saluèrent, sans échanger d'autres paroles
qu'un banal bonjour.
Avant de prendre place, Maurice s'appro-
cha de sa mère et lui dit en quelques mots à
voix basse son départ inopiné. Mme du Mor-
tillet regarda son fils, ses traits montraient
le souci, l'inquiétude. Elle ne put que lui ré-
pondre de se hâter et de lui revenir bien vite.
La plus grande cordialité régnait dans ces
repas de Cnartrelles et Maurice en sentit 1*
charrriid plus vivement encore ce jour-là. Il
pliait abandonner tout cela pour aller vers
l'inconnu. retrouverait-il même jamais
cette paix heureuse, wtte joie simple et cal-
me qui animait les convives de Mme duMor-
tillet.
Après, le déjeuner, Maurice annonça son
départ pour Paris. Il vit une ombre passer
sur le visage de Germaine, mais il détourna
ses yeux qui rencontrèrent ceux de Georges
Roubayrolles.
11 sembla à Maurice qu'une lueur y bril-
lait..
— Vous retourner à PariA, mon cher ami,
dit le nawab ? J'y serai avant peu, je voua y
retrouverai sans doute.
— Mais je compte bien que mon fils va re-
venir bien vite, lit Mme du Mortilletj, et je
compte aussi, monsieur Roubayrolles, que
vous voudrez bien prolonger votre séjour
ici.
- Je le voudrais aussi, madame, répondit
Georges en s'inclinant, mais j'ai peur de re-
cevoir une nouvelle qui m'oblige à vous
quitter. bien 'à regret, je vous le jure.
Voyez Mauiriod, continua-t-il, imaginez-
vous qu'il soit très satisfait d'abandonner la
charmante société de ces demoiselles ?
— Certes^! dit le jeune homme, qui n'osa
pas regarder le nawab.
— La vie est ainsi faite d'obligations et de
déplaisirs qui nous forcent à quitter ce que
nous aimons. dit encore Georges. Allons,
mon cher ami, à bientôt, et tâchez de nous
revenir débarrassé de vos soucis. car vous
paraissez horriblement soucieux.
Ces dermers mots avaient été dits pour
que Maurice seul les entendit. Il serra la
main du nawab sans répondre ôt prit congé
de tout le monde.
Germaine lui serra la main avec force ; il
eut un sourire navré et sortit.
Ge n'était plus fait pour lui, le bonheur !
Du reste, la faute en était à lui, à lui seul ;
il le sentait bien ! Le jour où la griffe mau-
vaise die Valentine s'était enfoncée dans son
cœur, la fatalité avait agi, mais quelque dou,
leur qu'il ait pu souffrir, il lui fallait s'arra-
cher à l'étreinte quand elle l'avait traîné au
bord du gouffre.
Maintenant il était trop tard 1 Il y reniait
xx
, LE VOISIN
Mme Roubayrolles avait reçu un coup ter-
rible et bien fait pour apporter l'effroi dans
son âme.
La veille du jour où le comte du Mortillet
avait reçu d'elle l'ordre de revenir en toute
hâte, un événement s'était produit qui avait
bouleversé tous ses projets.
Le- matin de ce joui néfaste," elle avait VU
entrer sa femrtie de chambre qui lui présenta
une Qui-te sur un plateau en disant :
— Ce monsieur- dés-ire parier à Madame
pour une affaire urgente. Il se dit Te voisin
de Madame.
MIme de Roubayrolles prit la carte et lut :
Louis PERRIER
- Je ne connais pas ce monsieur.
- Il dit qu'il est propriétaire de l'hôtel ou
plutôt du pavillon qui est contigu à celui de
Madame.
— Que peut-il vouloir, se demanda Mme
Roubayrolles. Il n'a rien dit à oe sujet ?
— Non, Madame. J'ai répété à Madame
les propres paroles de ce monsieur.
— Ah ! il est bien ennuyeux.
— Madame veut-elle le recevoir t
- Je ne sais trop.
Elle réfléchit un instant.
— Bas te 1 se dit-elle, je l'expédierai très
vite.
— Faites-le entrer à côté, dans mon petit
salon.
,. - Bien, madame.
La femme de chambre se retira, puis re-
vint auprès de sa maîtresse et l'avertit que
le visiteur l'attendait.
Valentine jeta un coup d'oeil à sa glace,
puis entra dans la pièce où l'on avait intro-
duit M. Perrier.
Il se leva en entendant entrer Mme Rou-
bayrolles qui d'un rapide coup d'œil analysa
son costume.
M. Perrier s'avança d'un pas vers elle.
C'était un homme à la démarche un peu
cassée, portant toute sa barbe, et de longs
cheveux presque complètement blancs. Ses
yeux étaient cachés par de larges lunettes
noires.
Il avait les allures d'un vieux garçon ori-
ginal et maniaque.
Il s'excusa d'une voix chevrottante du dé-
rangement qu'ill donnait à sa belle voisine.
-Mme Roubayrolles remarqua l'étrange ac-
cent du visiteur. C'était l'accent d'un Anglais
à peine habitué à la prononciation française.
Il COnnaissait pourtant fort bien la langue et
s'exprimait d'une façon absolument correcte.
— Je seraiç très heureuse de vous être
utile, monsieur, si cela m'est possible, dit
Mme Roubayrolles.
Alors M. Perrier exposa l'objet de sa vi-
site.
- Je me suis installé, il y a quelque temps
dans le petit hôtel qui est voisin du vôtre,
madame. Je suis veuf depuis longtemps;
j'ai l'habitude d'avoir chez moi une personne
qui soccupe absolument de mon train de
maison.
J'avais une gouvernante anglaise. de
mon pays. elle est morte il y a quatre
mois.
Elle m'était très dévouée ; je l'ai regrettée
beaucoup, car on ne rencontre pas tous les
jours Le dévouement.
Alors, j'ai cherché quelqu'un d'autre qui
puisse la remplacer, J'ai essayé deux outros
personnes depuis quatre mois, mais ce n'est
pas cela du tout qu'il me faut, pas du tout.
Je ne sais même pas si je ne serai pas
obligé d'aller chercher quelqu'un à Londres,
car les femmes françaises, vraiment, n-J sont
pas toujours assez sérieuses pour tenir des
maisons de vieux garçon comme je suis.
- t- Bref. monsieur ? demandai Mme Rou-
bayrolles que cette conversation commen-
çait à impatienter.
— Bref, madame, voilà la chose qui m'a-
mène aujourd'hui auprès de vous,, et je vous
en demande vraiment panion,. car je vois
que j
— Mais nullement, monsieur.
— Si, si, je vous dérange beaucoup, je le
sais.
— yuei est aonc ca vieux îuu, se deman-
da Mme Roubayrolles, qui regrettait déjà
d'avoir reçu ce singulier voisin.
Elle allait se décIder à sonner pour qu'on
le reconduisit au plus vite, quand tout à
coup la conversation prit un tour singulier
et des plus intéressants pour end.
Et elle devint aussitôt attentive, suspendue
aux lèvres du vieillard 1
— Voici donc ce que c'est, disait oelui-ci.
Avant de m'en aller définitivement en An-
gleterre pour chercher la personne qu'il me
faut, j'ai voulu faire une dernière tentative
et j'ai pensé essayer une personne que le
bureau de placement auquel je me -sais
adressé m'a envoyée, hier. et cela pour une
raison bien simple, c'est que je crois que
vous connaissez cette personne.
- Je connais. ?
- Oui, madame, vous la connaissez. ou
du moins cette twi-sonne se recommanda de
Voua. et alors, comme nou: ■iv;
voisins tous les deux, je me L- ,,;; c-* Jt
pourrais savoir très vite Cet qut ..] - "u*
peut valoir et je suis venu vous .,
Vous excuserez ma hardiesse, je vous p: **
- Parfaitement, monsieur, mu's pourrai
je savoir quelle est cette persoi?
- Elle a été à votre service u eu :<,!~~r~
à ce qu'elle-assure.
- A mon servie® ? ,
— Oui.
— En quelle qualité? ,
- Mais, femme de.djâ.mbi, , j;- croii.
- J'ai eu beaucoup de fée ~'-j <1$ ci\oro*
bre, monsieur, et je vous sei f oK-ige^
- Ah 1 vous allez retrouve, wut '':,;J suite
qui je veux dire, madame, dv nio*;:' ;,j tca»
est que cette personne ne roV Í'P.:'(ut d>$a
allégations fausses. r
Elle assure avoir été fero: s (-"ô ciH'-rgt?
aussi chez vous pendant de Iv. y-~ aîméea
Malgré ses efforts pour pt ~tr-? unpas-
sible, Aime Roubayrolj^s fit t mouvement
en entendant ces mg et eJle1,::dit SQil¿ ia
poudra dont son' ge était , , uvert.
Elle demandai
— Le no cette femme î
Alors i e produisit dans ce :XJ{JD '3.M
scène extraordinaire.
Le vréiUard se leva du fc ,
il étçft assis, mais ce n'était phiç i i. ~Ta
dd tout à l'heure, à la dé»»arche ;
et cassée ; sa taille s'étgj redressée, et rat
force que son allure indiquait, ^ontrr.sio:! de
la façon la plus singulière avec; sa bail-o et
ses cheveux blamimt
Mme Roubayrolles sentit sa cha'V - Z'H-
cer à l'aspect de cet homme subite a - i.-
tamorphosé.
Elle se dressa à son tour. vooji la cheminée, sonner pour Caire v '.ir ", a mestiques. ,
Mais le vieillard ne lui en dr i 1ï
temps.
Il la saisit par tes deux poig -• <1 te-
nant dans ses mains vigoure-^ .- m-'î •
— Vous voulez savoir le ne
femme, madame?.,. Eh! bien. - c !:-x,..
me Blanche Brancourt ! N'est-il
qu'elle a été à votre service ? et voi;.- ! ;o:t-
naissez très bien, n'est-ce p^s ?
i Mme Roubayrolles resta .sot ■:-
vant cette effrayante révélation.
(A suivre.) RobiiHT tyt U'" i. A':..
NOUVELLES DIVERSES
PARIS
« En automobile ! »
M. Lebat, marchand de bicyclettes, établi
au numéro 15 de la rue de Clignancourt, a
payé cher la fantaisie qui lui prit., hier, de
vouloir éprouver la sensation de chauffeur
d'automobile-
En compagnie de plusieurs personnes, qui
avaient fêté avec lui le dernier jour de l'an-
cée, il prit place dans une voiture qu'on lui
avait donnée à réparer. Il s'assit à la direc-
tion, èt commença ses nouvelles fonctions.
Tout alla biçn pour remonter une partie de
la rue de Clignanéourt. Mais comme M. Le-
bat est très Expérimenté en la matière, il
se trompa de manette, à un moment donné,
et l'automobile se mit à descendre la rue Ra-
mev à une allure vertigineuse. En face du nu-
méro 63, sous l'action d'un serrage de freina
intempestif, la voiture fit un brusque tour
BUT elle-même. Une des personnes qui se
trouvaient dans le véhicule, fut précipitée sur
la chaussée et blessée très grièvement ; c'est
une dame Léonie Charly, âgée de vingt-qua-
tre ans, couturière, qui a dû être conduite à
l'hôpital Lariboisière.
De plus, la voiture continua sa mute et dé-
fonça la devanture d'un marchand épièier-
fruitier..
Après constatations, la voitureïut recon-
duite au garage.
M. Carpin, commissaire de police, a ouvert
une enquête.
L'entôlage
Au cours de ses pérégrinations à tracera
les innombrables bars des quartiers excen-
triques, M. Curol, mécanicien, faisait la ren-
contre, la nuit dernière, de deux jeunes fem-
mes, auxquelles généreusement il offrit à
Bouper.
Le trio se rendit ensuite dans un hôtel de
la rue Blomet, où la fête eonWnUa de plus
belle. Puis, las -enfin, l'imprudent mécani-
rien s'-endormit dans les bras de ses amies
d'une heura.
Mal lui en prit, car, à son réveil, il cons-
tata, en même temps que la disparition de
ses deux compagnes, celle de son portefeuille,
contenant deux beaux billets de mille francs.
Il n'a eu que la ressource d'aller porter
plainte contre tas « entôleuses », qui sont ac-
tivement recherchées.
Immense choix d'étrennes, aux Grands Ma-
gasins Dufayel, vendfus à des prix extraordi.
naires de bon marché. Tous les jours, visite
de la basilique Saint-Pierre de Rome, ciné-
matographe et Concert dans lé jardin d'hiver.
Buffet-gl acier. N
Accidenta de tramways
ne violente collision s'est produite, hier,
vers trois heures de l'après-midi, à proximité
du pont de Neuilly et de la rue de la Défense,
entre deux tramways de la ligne Saint-Cloud-
Pierrefitte.
", PluaLeurs voyageurs, légèrement contusion'
nés, ont été reconduits à leur domicile res-
pectif, après avoir reçu les premiers soins
que nécessitait leur état; dans les pharma-
cies du voisinage.
M. Hocquet, cotamiesaire de police, a ou-
vert une enquête pour établir les causes de
cet accident, qui, sans la présence d'esprit
d'un des wattmen, aurait pu avoir les plus
gmves conséquences.
— En voulant descendre d'un tramway de
la ligne Mont-rouget-Gare de l'Est, sans en
vouloir attendis farrêt complet, M. Tierce-
lin, 40, rue Lecourbe, s'est grièvement blessé
sur diverses partie» du corps.
Transporte à l'hôpital Necker, il j a été
admis d urgence.
L'énergie virile rendue aux faibles
L'impuissanôe virile étant aussi variée dans
ses causes que dans, ses conséquences, mé-
rite un diagnostic sêrietix par un médecin ex-
périmenté. Docteur Orhiny, 20, rue Richer,
Paris, envoie gratis, sa notice explicative.
- Acte de probité
Mlle Martin, corsetière, âgée de vingt-huit
ans, demeurant 14, paseage fourrais, a trou-
vé, rue du Théâtre, hier soir, vers sept heur
res, une enveloppe contenant deux billets de
cinquante francs. Elle s'est empressée de por-
ter sa trouvaille à M. Suas et, commissaire de
police du quartier de Grenelle, qui l'a vive-
ment félicitée pour cet acte de probité. ,
Les meilleurs desserts se trouvent chez
Guillout, 84, rué Rambuteau. Bonbons de
chocolat et fantaisies du jour de l'An.
Aux incurables d'Ivry
tJn vieillard de soixante-quatorze ans,
flammé Nouvel, qui était hospitalisé à la Mai-
son des incurables, à Ivry, s est suicidé, hier
matin, en se précipitant du haut d'une fenê-
tre située au troisième étage.
La mort a été instantanée.
Demander dans toutes pharmacies, la Né-
vralgéine Coutant.Voir Journal 26 décembre.
Par la fenêtre
Dans un accès de flèvrit chaude, Mme Eu-
génie Ranignote, quarante-deux ans, rentiè-
re, demeurant rue du Faubourg-Saint-Denis^
numéro 74, s'est précipitée dans la rue, d'une
hauteur de cinq étages. La mort a été ins-
tantanée.
Le coup du facteur
Depuis quelques jour», un individu, revête
Je l'uniforme des facteurs die l'administration
des postes, se présente chez les commerçants
iu dix-neuvième arrondissement, auxquels il
remet, eh échange de la traditionnelle grati-
fication, une série de six cartes postales illus-
b'ées, représentant diverses vuas de Paris.
De nombreuses plaintes ont été déposées
contre cet adroit filou, qui est activement re-
cherché par la police.
Mes par jour 1TA RTI NES
F5."0a0a0 a TARTINES
5.000 FLAMANDES
le plus exquis des desserts de famille
création de la iISCvIT£RIE BRUXELLOISE
68, ChaUSSée-ti'Anttn( 10b c. - la
46. rue d" p, ece
Télé plione
LE FROID
Les mouettes, présage du froid. — Sur
la glace.— Accidents et congestions.
Le relèvement de la température s'est accentué,
hier. Cependant-, la nuit dernière, le thermomètre
indiquait encore — 50 à Montre tout eL — Se au
Bois de Boulogne.
-Le Journal signalait, à la fin de l'hiver dernier,
l'apparition d'un vol de mouettes au-dessus de la
Seine.
Ces gracieux volafcires, chassés ,des bords de la
Manche par une violente tempête, étaient venus
chercher quelque repos dans des régions plus hos-
pitalières.
Hier, les passants qui traversaient le pont de la
Concorda ont pu voir voleter au-dessus du fleuve
une demi-douzaine de ces curieux oiseaux.
lis se tenaient à la surface de l'eau, quand l'arri-
vée inopinée d'un vapeur leur fit prendre leur
volée.
Si l'on en croit une légende, la présence de ces
mouettes à une telle distance de la côte est pré-
sage de mauvais augure : elles annoncent un
hiver rigoureux.
- De nombreux patineurs ont profité, hier, de
Cie que la glace avait acquis l'épaisseur réglemen-
taire sur les lacs Daumesnàl et de Vinceniies, et
se sont livrés à des exercices variés qui ont été la
cause, pour plusieurs, de chutes assez graves.
-,- Un enfant de dix ans. Pierre Philippon, qui
s'amusait à glisse* dans les fossés des fortifica-
tions, près de la porte de Sèvres, s'est fait, là
glacé s'étant rompue, des blessures assez graves
pour nécessiter son transport à l'hôpital Bduci-
caut.
— M. Jean Cremef, âgé de 70 ans, a été trouvé
mort de froid, route d'Orléans, à Montrouge.
LUT
Il
Apér
Mil AI fil Savon pour le linge, les lai-
ili NUL nés,les flanelles et leménage
SNTIA E SUIE
itif tonique. Méd. d'or. Paris 1900
Théâtres et Concerts
Aujourd'hui, en matinée :
Comédie-Française, 1 h. 1/2, Les Altaire. sont
les Allaires.
Opéra-Comique, 1 h., Lakmé. La Fille du Régi-
ment.
Odéon, 1 h. 1 2, L'Absent.
Théâtre lyrique de la Gaité, 1 h. 1/2, Hérodiade.
Théâtafe Sarah-Berrihardt, 2 h., La Sorcière.
Athénée, 2 h., Par Vertu, le t rince Consort.
Théâtre Antoine, 1 h. 1/2, la Matérielle, Ma-
ternité, la Pave chez soi.
Porte-Saint-Martin. 1 h. 1/2, GilBlas de Sait-
tillaHe.
Châtetei, 1 h. 3/4, l'Oncle d'Amérique.
Ambigu, 1 h. 1/2, la Citoyenne Cotillon.
Folies-Dramatiques 1 h; 1/2, le Jumeau.
Gluny. 2 h., Monsieur La Pudeur.
Déjazet, 1 h. 1/2, Corignan contre Corignan.
Comédie-Mondaine. 2 h.. Le Sursis.
Folies-Bergère, Casino de Paris, Olympia., Scala,
Pàrisiena, Eldorado, Fantaisies-Parisiennes, Ci-
gale, Concert-Européen, Cirque d'Hiver, Cirque
Médrareo, spectacles divers.
.:.- Au théâtre Victor-Hugo, à cinq heures, qua-
trième matinée populaire de poésie et de musi-
que. Programme :
1. A. Le Grand testament (Villon) ; s. Ballade
(Marot) ; Sonnet (L. Labé), Mme Irina Perrot. —
2. Barrabas (Victor Hugo) : M. Ramey. - 3. A.
l'Aveugle ; B. La Jeune Pille (Th. Gautier] : Mlle
Stella Viàrny, du Vaudeville. — 4. A. Nuageries
(Jean Richepin) ; à- Temps de nèigê (A.-L. Het-
tisch) ; c. Cloche filée (Baudelaire) ; Deux Mélo-
dies (A. Caselia) : Mme Mayrand, accompagnée
par l'auteur. — 5. Le Beau Navire (Baudelaire) :
Mme Barbier. — 6. Le Baisïïr (Georges Pioch) :
M. H. Krauss. 7. Les Lieds de France (Catulle
Mendès et Xavier Leroux) : Mme Héglon, de l'O-
péra. accompagnée par l'auteur, -f 8. A. Adieu
Suzçn ; B. Mimi Pinson (Musset) : Mme Suzanne
Devoyod, du théâtre Antoine. — 9. Hérode (Louis
Payen) : Mme Claude Bitter. — 10. Andante et
Scherzo dé la Cantate en la mineur (Henry Fé-
vrier) : MM. Georges Enesco et Casella. — 11.
Hypathïe et Cyrille (Leconte de l'Isle), poème en
un acte : Hvpathie, Mme Gina Barbieri ; la Nour-
rice, Mme Carmen Acézat ; Cyrille, M. Boumy ;
l'Acolyte, M. Hermann.
De brèves notices seront lues par M. Armand
Bour.
Prix des places : 0 fr. 50 et 1 franc. On peut
retenir ses places à l'avajaoe, sans augmentation
de nrix.
ce soir.
A rOpéra, Tannhaûser. pour les représentations
de M. Alvarez et de Mme Alno Ackté.
Au théâtre lyrique de la Gaîté, Messaline, avec
MM. Renaud. Due. Ferval, Vinelle.
Au théâtre Victor-Hugo (ancien Trianon), l'Ecole
du déshonneur, drame en trois actes, de M. Ro-
vetta.
Aux Mathurins, à 9 heureà. Comme on fait son
lit : Pour se lancer ; Bal nôir (Mlle Cheirei,, M.
H- Krauss) ; T'en as un grain J. (Mlle G. Sergy,
M. C.-A. Carpentier, le nain Delphin).
A l'Opéra municipal de la Gaîté :
Aujourd'hui, samedi : matinée, 44* d'IJérodiade
(Mlles BloL, Hiriberry, MM. Zocchi, Wéber. La
font ; le soir : 6' dè Messaline (Mltes Calvé, Mar-
val. MM. Renaud, Duc, Gh-isiie-Vinche
Demain dimanche : matinée, 47ie d i/érodiadl>.
Le soi-r. 21° de La Juive Mlles Paca-ry, Rupct
MM. Dutrey. Aurnonier. Cazeneuve).
Au vaudeville :
M. Porel a décidé de faire relâche le lundi 4 jan-
vier, pour donner tout à son aise la. dernière répé-
tition de Frère Jacques devant le personnel habi-
tuel, décorateurs, couturiers, photôigraplies.
La répétition générale de la comédie de MM.
Ilemy Bernstein et Pierre Véber aura lieu, oom-
me il a été annoncé, le mardi 5 janvier, à 8 h. 1/2
du soir.
Mercredi '6, première représentation.
Au Gymnase :
Mme Andrée Mégard devant partir prochaine-
ment pour Saint-Pétersbourg, où elle est engagée
au théâtre Michel, le rôle qu'elle a créé.dans Le
Retour de Jérusalem sera repris par Mlle Nelly
Cctrmon, qui se fit déjà remarquer dans L'Epave.
Au théâtre lyrique de la. Gaîté, Messaline sera
chantée par Mlle Calvé, MM. Renaud et Duc, mer-
credi at vendredi de la semaine prochaine, et ex-
ceptionnellement en matinée dimanche prochain.
10 janvier.
Voici la. distribution complété de Maison dé
Poupée, que « l'Œuvre a doit reprendre au Nou-
veau-Théâtre les 11, 12 et 13 janvier prochain :
Torvald Helmer, MM. Lugnô-Poe ; Krogstadt,
Chautard ; le docteur Rank, G. Saillard ; Un corn
missionnaire, Louis Ghéron ; Nora, Mme Suzanne
Desprès ; Mime Linde, Mlles Henriette Roggers ;
Anne-Marie, Luxeuil; Hélène, Dauphin ; Les en-
fants, Petite Collot et petit Pouilain. -
Rappelons que ces trois soirées aèrent précé-
dées trune conférence de Mme Jeanne Brémon-
tiftf, sur Maison de Poupée.
.Voici le programme de la troisième Matinée-
banbé, qui aura lieu mercredi nrochain. à quatre
heures et demie précises, au théâtre de l'Ambigu,
avec le concours de : MM. Théodore Dubois, Louis
Diémer, Mlle Jeanne Leclerc, MM. Soulacroix et
G. de Lausnay :
12* Quatuor (Mendelssohn). MM. Soudant, de
Bruyne, Migard et J. Bediatti. — Air de Louise
(Char-pentier). Mlle J. Leclerc. — Andante Canta.
bile, pour alto (Théodore Dubois), M. Migard et
l'auteur. — Air du Déserteur (Monsigny). M. Sou-
lacroix). — Scherzo du Duo, op. 8 ois (C. Saint*
Saëns). - Grande valse de Concert (Diémer),
transcrite pour deux pianos, par G. de Lausnay,
MM. Diémer et G. de Lausnay. — Rêverie (Schu-
mann). — Les Ailes (Diémer), Mlle Leclerc et
l'auteur. — Duo de Xavière « la Grive » (Th. Du".
bois), Mlle J. Leclerc, M. Soulacroix et l'auteur.
— Grand Trio (Th. Dubois), MM. Diémer, Sou-
dant et Bedetti.
Prix des places ; 2 fr., 1 fr. et 50 centimes.
t*, Une. e Françoise. ccmedie en un acte,
de M. Georges de Porto-Riche, que devait jouer
la Comédie-Française, vient d'être retirée par son
auteur et donnée à M. Berny. directeur des Ma-
thurins, où elle est entrée immédiatement en ré-
pétition.
Le principal rôle serai interprété par Mlle
Marge!.
L' « Elan » donnera, les 14 et lo janvier, au
Nouveau-Théàtré. la répétition générale et! la
première représentation de : la Philippine, comé-
die en un acte, de M. Abçl Hermant ; les Petits
Pieds, pièce en un acte, de M. H. de Saussine ; le
Message, pièce en trois actes, de M. Edmond
Fleg.
La soirée donnée par l'Automobile Club de
France a été l'objet d'un nouveau succès pour Mlle
IMMœlle Bordo, la jolie pensionnaire des Nou-
veautés. Elle est apparue dans un genre tout
différent de celui qu'elle joue habituellement, et
toutes les notabilités parisiennes qui assistaient
à cette fête ont applaudi l'excellente comédienne
ebans Rupture, une amusante pièce de Jean Séry.
Le poète haïtien Massjllon Coicou nous avisé,
en (réponse à la lettre de M. Claude Rolland, coti-
cernant un drame en collaboration avec notre
confrère Serge Basset pour le théâtre Saraft-
Bernhardt et intitulé Liberté ! que sa pièce du
tnême titre a été jouée à 'Port..au-P:rince en août
1804 et que quatre recueils de l'époque en font lui.
Dont acte ! L.
M. Charles Velrey, prenant à compter d'aujour-
d'hui la direction du théâtre Moderne, se voit
dans l'obligation de fermer son théâtre une hui-
taine de jours, la préfecture de police lui enjoi-
gnant d'exécuter des travau-x pour la. sécurité des
spectateurs.
Le drame, en un acte, de M. Edmond Duesberg,
crue représente le Théùt,re.1.oderne. est intitulé.
la Gert/aise, et non Geroaise, comme te croit M.
Jules Botes, qui, d'ailleurs, revendique à tort
la priorité de ce titre. Le catalogue général de
la Société des auteurs et compositeurs drama-
tiques fait mention d'une opérette en un acte
de MM. Bouvier, Barbier et tje'eovre. représen-
tée le 17 juin 1867, sous le titre de Gervaise, au
Théâtre International.
Nous savons signalé le brillant début de M. Léon
David, dans Werther, au théâtre khédmal du
Caire. L'excellent ténor a obtenu le même triom-
Lhe dans Faust, notamment avec la cavatine, que
le public enthousiasmé lui a (redemandée. M. Da-
vid est maintenant le grand favori du public cai-
rote.
L'impresario G. Damien vient de partir pour
une grande tournée en France, qui ne com-
porte pas moins de 80 villes. Il emporte avec
lui l'Ecole des Amants, la jolie comédie en trois
actes, de MM. Claude Roland et Pierre Morgànd,
et l'Aiguilleur, le célèbre drame du Grand-Gui-
gnol.
— Aujourd'hui samedi et demain dimanche,
nous auix>ns, au Casino de Paris, deux matinées
de cette revue Cherchez la Femme! un des gios
succès du moment.
Le ballon Le Jaune, une fois de plus, va faire
sensation : ce dirigeable allant chercher en plein
Siihara, auprès de Jacques Ier, la délicieuse com-
mère qu'est Mile Lanthenay, et Colas, le <"len-
lueux compère. Le Jaune évolue dans le hall du
Casino avec la même aisance que s'il était monté
par Santos-Duroont.
- A 1& Scala, soixante-cinq représentations
n'ont pas épuisé la grande vogue de La Revue à
Poivre, et chaque soir, ce sont des salles très bril-
lantes qui applaudissent l'originale Cassive, ! a-
musant- Germain, la piquante commère Dielerle;
sa compagne Suzanne DervaJ et la jolie Marion
Winchester, qui composent une affiche de ver
dettes comme on n'en peut rencontrer ailleurs.
— Gros succès de scène, à la Comédie-Mondai-
ne, avec l'inoubliable pièee militaire, Le Sursis.
Tout le monde s'esclaffe, en présence des mal-
heurs vraiment trop drolatiques de Lestambou-
dois, le notaire ; aux avatars -de son domestique
Manillon qui finit, malgré son dévouement. et
ses déshabillés successifs, à ne rien avoir des
choses mirifiques qui lui étaient promises.
— Devant le grand succès fait, au théâtre du
Peuple, à La Fille Elisa et à Boxtbouroche, mati-
née à 2 heures, aujourd'hui et demain.
— Gros succès pour les soirées artistiques de
Ceylon Tea Pavillon, 4, rue Caumartin, où l'on
refuse déjà du monde tous les soirs.
On est d'ailleurs si à l'aise dans ces salons élé-
gants et corrects, que c'est plaisir d'entendre, en
face d'une excellente tasse de thé, sans la con-
trainte d'une place de théâtre ou de concert, d'û-
musants artistes tels que Paul Marinier, Lucien
Boyer, Ernest PlnUnpon. jeam i n mumi
arvad, kf Hnita.teur Léon Bêrtûn, une
très brillants nevuette de paravent signée Domi-
nique Bonnaud et J. Battaille, la joyeuse et f ne
diseuse Marion Davenay, la toute gracieuse uty
Dereymon, etc.
D'ailleurs le programme, composa par le ,pr
rituel chansonnîsr Jean Battaille. qui y brille au
premier rang, varie chaque soir. Aujourd'hui,
figurera, pour la première fois, M. Gugliehni, un
{ÚI\)Le qui joue de la contrebasse comme Paga-
nini jouait du violon.
— Ce n'est pas sans peine qu'Yvette Uuilb-irt
a obtenu le visa de là Censure pour ses nouvelles
chansons.
Enfin, tout est arrangé, et la célèbre dmllt
pourra débuter demain aux Folies-Bergère.
— Aujourd'hui, il deux heures et demie, chez
Bostock : Hugo, le plus grand géant du monde;
fauves dressés, ours et chiens savants désopilants
de drôleries.
Matinée demain dimanche, à 2 h. 1/2.
— Au Cabaret des Arts, 36, boulevard de (jj-
chy la revue déjà fameuse de Jacques Ferny et
Tourtal, La Belle'du Sahara, est sans cesse re-
nouvelée, comme le programme des chansons
d'ailleurs, non seulement par la joyeuse imipi-
visation des auteurs et de leurs camarades, Bal.
tha, Burthey, Dangry, etc., mais par la substita-
tion progressive de scènes d'actualité tf celles fle
la première version. Avec la nouvelle série 1*c
chansons grandiloquentes de Marcel Legav et des
gracieuses mélodies de Symiane. le ( àbaret des
Arts est vraiment prodigue de nouveautés et d im-
prévu. 1
— Paris-Phono Gramophone, 6, boulév rrd des
Italiens, attire, tous les jours, un public enthou-
sioste. qui vient applaudir les plus grnn.is ar-
tistes du mon«Je entier : Tamagno, Ca.Ï"U 3() , He-
nmid Plançon. Affre. Rousselière, Noté. Coq ny-
lin Kubelik, Mmes Calvé, Litvinne. Ackté. Sarah
Bernhflrdt. la Chapelle Sixtine de Rome, la On -de
Républicaine etc./s- :!èv*en! radmiration du-ru-
blic. DèS : nions de vente sont annexés; à la K't'le
du concert. Les pr'am.'K.hones pessfectinnn^s sont
exposés et !ivrf-S après essais. — Téléphone 123-55.
- De lyondses :
VAooHH-Théslt:e vieriî die donner, avec un
Succès énorme, tme opérefie. encore inédite en
France, de M. Maurice Ordonneau, musique du
Compositeur viennois Ilu
Madame Sherry (tel est le titre dü nouvel OUh
vragje), adaptée à la, scène anglaise par M. Hauds.
est combina d'édoges par toute la presse anglaise
et fournira certainement une longue, très longue
eaivière, à l'Apollo-Théâtre.
La pièce est montée par M. G. Edwards avec
un luxe, — modiam style — éblouissant.
Crispin.
SECCOTINE COLLE et RÉPARE. TOUT
ESPRIT FORT Dessin de gAtÉ
— Des fétiches ?. Moi, je n'en mets jamais SUT moi. d'abord, je
ne suis pas Superstitieuse. ensuite, cela porte malheur-.
LA JOURNÉE SPORTIVE
CYCLISME
Cet =-midi., au Vélodrome d*lliver..- L'ac-
tive direction du nouveau Vélodrome ne s'en-
dort pas sur ses lauriers. Après les trois bril-
lantes réunions qu'elle nous a déjà données,
voici qu'elle nous invite. aujourd'hui, à assister
à une nouvelle séance qui ne le cédera en rien
comme intérêt aux précédentes.
Voici le programme de ta réunion d'aujourd'hui
au Vélodrome d'hiver :
• i° Une course scratch. réservée aux coureurs
n'ayant. pas encore gagné 50 francs au Vélo-
drome d'Hiver.
2° Un handicap de tôrtdems. avec les équipes
Mayer-Reiter (scratèh), Doertlinger-Jue, Inuau-
Piard, Bourotte-H. Fossier, etc. ; •
3° La première série de la course de 90 kilomè-
tres avec entraineurs. Partants : Tom Lin ton,
Kaeser et Gougoltz :
40 Enfin, la traditionnelle course de motocy-
clettes, qui a réuni les engagements de Cissac,
H Fossier, Devilly, Danglard et Moreau.
Rappelons que la course de 90 kilomètres avec
ëntraineurs est la première série d'une epreuve
dans lequelle figureront tous les st:àyett de pre-
mière catégorie aujourd'hui à l'entraînement.
Les deux autres séries se disputeront le di-
manche 3 janvier (après-midi) et le jeudi 7 jan-
vier (soirée*. La finale, qui mettra en présence
les vainqueurs des séries, sera courue le diman-
che 10 janvier (après-midi), toujours sur Vo ki-
lomètres..
ÂUÎÔMOBILISMË
L'épreuve éliminatoire française dé ta Coupe
Gordon-Bennétt. — La liste des envasements pour
l'éliminatoire française a été définitivement
close, le 31 décembre, sur un total tÏi" dix mai-
sens représentées par vingt-neuf véhicules.
Voici donc la liste des engagés :
De Diétrich et Cie (3 voitures), Panhard et Lee
vassor (3 voitures), Bayard-Clément (3 voiture»),
Darracq et Cie (3 voitures), Mors (3 voitures), G.
Richard-Brasier (3 voitures), Société des Auto-
mobiles Gobron (3 voitures), Hotchkiss et Cie
(3 voitures), Turcat Méry et Cie (2 voitures),
Gardnef-Serpollet (3 voitures).
Les droits d'engagements s'élèvent h 5,000 fr.
par voiture. C'est une somme de 145.000 francs
que l'Automobile Club de France aura à sa dis-
position pour organiser cette épreuve, somme
suffisante pour assurer le service d'ordre • ! les
installations accessoires rendus nécessaires par
les vitesses des engins engagés.
A remarquer que la maison Renault, sur lô1
quelle on fondait quelques espérances, s'est, par
un sentiment que tout le monde comprendra,
abstenue.
CANOTS AUTOMOBILES
Vexposition et les courses de Monaco. — Nous
n'exagérions pas, hier, en affirmant qu'un suc
cès énorme couronnerait l'œuvre entreprise par
le comité organisateur de l'Exposition et de3
courses de Monaco.
Dans la journée de clôture des engagements
à droits simples, une avalanche de retarda-
taires s'est abattue sur l'A. C. F. 29 engagements
seulement avaient été réunis jusque-la. Cela
constituait pourtant déjà un nombre suffisant
pour assurer un bon succès. A cette phalange
sont venus s'en ajouter 37 autres, ce qui en
porte le total Il, 66. parmi lesquels 35 racers,
spécialement construits pour la course.
Si nous remarquons que ce nombre représente
seulement les engagements à droits simples re-
çus à Paris, alors que d'autres, à droits dou-
bles, admis jusqu'au 15 janvier, ou reçus pré-
cédemment a Monaco, où une liste est égale-
ment ouverte, il n'est pas téméraire d'affirmer
que le meeting de Monaco sera le vrai Cham-
pionnat du monde des canots automobiles.
Voici, par catégories, la liste des engagés :
RACERS
1° De moins de 8 mètres
1. Monte-Carlo; 2. Peugeot I; 3. X., à M.
Pierre de Crnwhez ; 4. Sabot ; 5. Titan I ; 6. Ti-
tan II ; 7. Riri II ; 8. La Râpée II ; 9. La Râ-
pée III; 10. Ader VII: 11. XXX., à M. de la
Fresnave ; 12. XX., à MM. de la Brosse et Fou-
nhA 1 Marsouin II.
T» TSE ti tr FG-FTTÉTGGG-
1. Hotchkiss ;?2. Mercédès ; 3. Mercédès II; 4
Napier-Minor ; 5. Trèfle-à-Quatre ; 6. Usona II ;
7. Poupoule.
30 De 8 à 12 mètres
1 Bavard ; 2. N a pi or, à M. Henry Deutsch de
la Meurthe ; 3. Marie : 4. X., à M. Taroni : 5.
piouitt IV ; 6. Le Dubonnet : 7. Lutèce ; 8. Amé-
lie-An eel ; 9. Cyclone I ; 10. Cyclone II ; 11.
Cêœ-d'Azur, à M. le comte de Méry.
40 A vapeur
1. Gardner-Serpollet (12 mètres); 2. XXX., à
MM, de la Brosse et Fouché (12 mètres) ; 3.
XXX.V-, à MM. de la Rrosse et Fouché (8 mè-
tres) ;■ 4. XA.VAX., à MM. de la Brosse et Fou-
ché (18 mètres).
CRUISERS
1° De moins de 6 m. 50
1. Pierce ; 2. Columhia ; 3. Ader 1; 4. Ader IV ;
5. Ader V ; 6. Ader VI ; 7. Bayard III : 8. Mar-
guerite; 9. Dalifol II.
20 De moins de 8 mètres -
1. Peugeot II ; 2. Peugeot III ; 3. Le Nogentais;'
4. Arion II ; 5. Titan III, à M. Desmarais : 5. 01.
rondin, à M. Paul Qiauchard ; 7. Ader III ; 8.
Hérand.
2° De-8 à 12 mètres
1. Suzy, à M. Meyan; 2. Giulia, à M. Carlo
Enrietti; 3. Vas-Y, à M. Jean; 4. Kettv, à M.
Chancerel ; 5. Poupoule, à M. le comte de Méry.
40 De 12 4 18 mètres
1. Côte-d'Azur, à M. le comte de Méry.
CANOTS DE BOSSOIR
1. Peugpot IV; 2. Bayard II: 3. Sans-Atout,
à M. Henri Vincent ; 4. Ader II; 5. Ader VIII;
6. Dalifol III.
CANOTS DE PECHE
1.Canot à moteur engagé par le «Yacht» ; 2.
Dalifol I.
ATHLÉTISME
COURSE A PIED
L'entraînement au Stade Fonçais. — Comme
dimanche dernier, le Stade Français invite ses
adhérents à se rendre, demain, à Saint-Cloud,
pour y prendre part à une séance d'entraîne-
ment sur 13 liloni,.res.
Rendez-vous, à neuf heures du matin, sur le
terrain de la Faisanderie.
Prévôt recordman de l'heure. — Sé-gers n'aura
pas été longtemps en possession de son titre de
recordman ae l'heure.
Le jeune Prévôt, tenté par ce titre, et aussi
par le prix de i5d francs alloua pai : :-,
frère l'A u.lo au coureu r bajjant le ,-'
l'heure et en étant détenteur ,au let ..,' ,.
s'est mis en piste jeudi dernier, à (
réussi à dép issor de 5? mètres h
très 650 accomplis précédemment J':
Tous les records français profe; - r. 1- c
été battus PÓ}' Prévôt à partir du c .:.
mètre.
Le jeune coureur ne compte ( •■ ":
s'arrêter en si bonne voie. et il t
manclie 14 janvier, de sappropr : :.
le record de la demi-heure,..déten : ■
pion depuis io97t avec 9 kiiomètr^ n
FOOTBALL ASS( C'A/i ,
Le match Bastbourne Footpdll Ci 1'"
ring \C/¡¡/) de France. — Peu de ré) : l
lieu hier: Aussf les amateurs de r- ..v
pas rembarras du choix, s'étale •
nombreux a BuffaK», «t c'sstdcv: ;, ,c:
tance d'environ 1,500 personnes que .,'. :J.
le match qui mettait en prôseno 1 i
club eL l'excellente Société anglais- 'i;'-
F. C.
Contrairement à ce qu'on avait p.• ;
d'abord ,la victoire des Anglais ; a , < ■
aussi complète que leurs ptirUsar i y
Le Hacing a opposé une superbe r ;. ",> t :
adversaire dont personne ne cont - iu c.
riorité, et c'est par 5 buts à &:■:> ; 1 tv
boume a été vainqueur.
<-ATrc4~',
On à patiné, hier. — Malgré un '.: ";' .c..-::.'
de dégel, en a pu patiner. hier, pa « »•••-• ..j<>
Boijî rie Boulogne,(Aien entend :"
était loin d'avoir 1 épaisseur vc n .l
Combat Naval, ù la Porte des- .i ! hj
patineurs ont pn s'en donner â ; • ,r'i.. v-
courir aucun risque, l'eau rép =; o .i :v
vaste cuvette de ciment arme Io" • .l i
che glacée de quelques eritirnè r,:.
mais purfauement unie èt sur le - ;,',¡
vait s'aventurer sans aucun dari r ;.':
familles entières s'y étaient-elles c' - ": :.
vous, et on pouvait remarquer u" ; ,;:. .• 1-
sidérable d'enfants.
Il n'y a pas eu de match de -,. *#
course, les quinze cents mètres lu -
n'ayant pu être inondés complèt ~r:: via.
n'est que partie remise 6 cet apI"
Demain dimanche, si le ffeid '!'!,
grande fête de patinage, avec v. ; ; ,;.1
qui comprendra des épreuves j. '-
dailles en argent et en bronze .,:,. r, ■
frère le Vélo. Mais voilà, il sut i à,. wnje
un meeting sur la glace pour qu
survienne le dégel. Aurons-uou«..xlt ,
core, une déconvenue?
Rfrcîfnmac.
CARABAIIA PURaA riVE
ANTISEPTIQUE, mispm'ABI e
OONBULTER SON KïBOBCZW
CHRONIQUE HiRITilB
Rétablissement des communie .r* p
— L'échange des courriers poste »> '"K : .J-
ment assure par des moyens exe ; i.'iv..:.'
Sfax iet Gabès d'une part et Soa «, t'.I1j¡o: ,à',;,!
d'autre part. La circulation par ci. :u ,'¡ <.ic '-:.:' ';'-'
tant pas rétablie entra Sfax et Cc'::. i~ -
riers Originaires ou à destination •'.* U J
Djérid empruntent une voie déti ..li v
La loi Berenger dans la marine. - ar aa -
cret récent, M. le ministre de L -fi.o aiï* î. j" f
quait la lui Bérenger à la marine ¡¡"d,) v"1 i
na pas d'eriet rétroactif et c'est 1~ r->r
Prenons, en effet, deux individus ~y.. t ("", ,:.
la n'Même punition. après la m :;.<: ¡L'.;, ',';:;
avant, l'autre apl'ès la promuig;.u,.. ; • u
le premier se verra toujours rep ucr > ;:; ;
quand il passera un examen, ta i:b ;j",,,,
bénéficiera de i oubli et passera 2J !" ;,";; ("Ile-
gue, d'où injustice criante. 11 tje: s. ■ ,Jj.1t s.Motê
de remédier a cet inconvénient c, \1'>":'<,:1:. fi t,
la loi Bérenger a un effet rétros :
Aussi, nous espérons que M. 1. -. -c 1a
rétablir un juste équilibre par p'",:,ett.J, dé-
cret.
Goitrriers à poster, à Paris, le cii;nan::he i }io.v
Vièr 1904 :
S&ild; -I :■ J Co.ic.
— Pour Rio-de-Jan*" ghiid-- C~r.-:,
Talcahuano, VaJparaiso, le Chili r. r-j i. ";il t.
steamer Inca (Pae. St. Nav. Ce .L h." re,
le 4.
- Pour Madère, Para., Maragi r Y
lesteàmer Jérôme^(Booêh Line!. ■>■.
— Pour New-York, Etats-Cn ; M- '-.T.-
nada, Amérique du Nord, par le >•; ;i; r- t'nnie
— Pour mêmes pays que ci-dt.. pir ■ riea.-
mer Prins-Adalbert (Ham. Am i. & ,.,1:1.1;'$0,
le 5.
- Pour Làs Palmas. Dakar, -.r,», - v' x-r
via PeUt-Be-reby, Grnhd-Lahore. - -
Bassam, Cotonou,. par le steamer 1 — v
Sinet et Cie), via Marseille, leo !i
-- Pour Corfou, Le Pirée. les F :• ; (\ i>
taIltlnople, Odessa, Alexandrettv. r - k- -
Elektra (LI. Autr), viii. Brindisi.
— Pour Port-Saïd. Suez, Ad:, C- ,!r)v. r>
nang. Singapore, Hongkong. St : ,'v ^ï. Y W
ma, Kobé, par le steamer Sile, :i \-1. vi5
Triôstô *
— Pour la Grèce et te Grète, 1':' k ri sn'U*
la Nav. Gén. Ital.. via Catane.
Pour Ajaccio, par le steamer rr: i si-
net et Ciel. via Marséil^- ie 4.
— Pour Oran. Arzew. Mostasrar ; -îa-
inér SoUdan (Nav. Mixte), viâ Ma1 l 4
--Pour Tunis, tripoli de Bar: \!u.< jar-
le steamer Marôchal-Bugeaud (G i; s ;>î *
teille, le 4.
— Pour Alger (rapide), par '■ -.tut »•>. r
d'Alger (C. G. T.), viâ Marseille; <■
Jean cb I - zer,
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Crème Dent i ix j o s *
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1 Ti:Li!PHOKE. 275- ,' - ;
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FEUILLETON DU 2 JANVIER
-70 -
1 d GÉe iiiii)'
4
Grand Roman Inédit
QUATRIÈME PARTIE
LA TOMBE VIOLÉE
XVIII
germaine :
- suiia —
Le jeune homme sentit le reproche timide,
ôous la moquerie gaie de cette remarque. Il
en souffrit, mais ne le fit pas voir et répondit
sur le même ton, que ses occupations ne se-
raient sans doute que momentanées et qu'il
ferait tous ses efforts pour qu'à l'avienir on
fût content de lui.
Alors, la jeune fille l'obligea à se mêler à
nrie partie de paume. Elle fut charmante, sé-
dUisallte, si bien que Maurice, en la quittant,
sentit plus âprement encore la douleur du sa-
crifice qu'il lui fallait faire.
— EtpcHM-tant, murmurait-il, c'était le bon-
tieur ! Et il faut le laisser échapper I
XIX
RAPPEL
Ce jour-là, Maurice reçut de Paris un cour-
tier important. -'
Il y avait quatre ou cinq lettres. Il jeta un
coup d'œil rapide sur les suscriptions, et .re-
connut la longue écriture fine do Mme Roo-
bayrolles.
Valentine lui avait écrit deuk ou trois fois
depuis son départ de Paris, et toujours, ses
lettreis avaient une. insignifiance qui écœu-
rait Maurice. Par un singulier pressentiment,
il eut line appréhension. L'écriture était hâ-
tive, comme effra-vée.
— Allons, se dit-il, il doit y avoir quelque
chose.
Une colère montait en lui. Ne pourrait-il
donc oublier un moment cette famine, et fal-
luit-il quelle le poursuivit toujours? Quel
bon Moiinent elle choisissait ! N'était-il pas
assez accablé par les souvenirs, pour qu'elle
lui rappelât sans ceese qu elle vivait, qu'elle
était là, le guettant connue une proie qu'il
lui fallait, après tant d'autres 1
Il s'enferma dans sa chambre, jeta la let-
tre de Valentine sur la table, lut les autres,
puis revint à cette lettre. Il se décida brusque-
ment à l'ouvrir.
— Hé ! dit-il, si c'est un malheur, à quoi
bon tarder à l'apprendre. Ne suis-je pas des-
tiné à en voir de toutes sortes, s'abattre sur
moi, désormais !
Il déchira l'enveloppe.
C'était un simpLe billet, mais quelle nou-
velle grossd de terribles conséquences il ap-
portait I
— Mon ami, disait Mme RoiibayrolLets,
accourez. Nous sommes perdus!
Ce soir, j'ai revu mon mari.
Nulld hésitation n'était possible et le billet
de Valentine ne donnant aucune explication,
il fallait que Maurice partît immédiatement.
- C'est la fatalité, dit-il.
Il mit en ordre ses papiers, prit ceux qui
pouvaient lui être utiies et descendit à la
salle à manger directement, car le second
coup de la cloche venait de sonner. Une ren-
contre imprévue l'y attendait. Georges Rou-
bayrolles était venu passer la journée. Ils se
saluèrent, sans échanger d'autres paroles
qu'un banal bonjour.
Avant de prendre place, Maurice s'appro-
cha de sa mère et lui dit en quelques mots à
voix basse son départ inopiné. Mme du Mor-
tillet regarda son fils, ses traits montraient
le souci, l'inquiétude. Elle ne put que lui ré-
pondre de se hâter et de lui revenir bien vite.
La plus grande cordialité régnait dans ces
repas de Cnartrelles et Maurice en sentit 1*
charrriid plus vivement encore ce jour-là. Il
pliait abandonner tout cela pour aller vers
l'inconnu. retrouverait-il même jamais
cette paix heureuse, wtte joie simple et cal-
me qui animait les convives de Mme duMor-
tillet.
Après, le déjeuner, Maurice annonça son
départ pour Paris. Il vit une ombre passer
sur le visage de Germaine, mais il détourna
ses yeux qui rencontrèrent ceux de Georges
Roubayrolles.
11 sembla à Maurice qu'une lueur y bril-
lait..
— Vous retourner à PariA, mon cher ami,
dit le nawab ? J'y serai avant peu, je voua y
retrouverai sans doute.
— Mais je compte bien que mon fils va re-
venir bien vite, lit Mme du Mortilletj, et je
compte aussi, monsieur Roubayrolles, que
vous voudrez bien prolonger votre séjour
ici.
- Je le voudrais aussi, madame, répondit
Georges en s'inclinant, mais j'ai peur de re-
cevoir une nouvelle qui m'oblige à vous
quitter. bien 'à regret, je vous le jure.
Voyez Mauiriod, continua-t-il, imaginez-
vous qu'il soit très satisfait d'abandonner la
charmante société de ces demoiselles ?
— Certes^! dit le jeune homme, qui n'osa
pas regarder le nawab.
— La vie est ainsi faite d'obligations et de
déplaisirs qui nous forcent à quitter ce que
nous aimons. dit encore Georges. Allons,
mon cher ami, à bientôt, et tâchez de nous
revenir débarrassé de vos soucis. car vous
paraissez horriblement soucieux.
Ces dermers mots avaient été dits pour
que Maurice seul les entendit. Il serra la
main du nawab sans répondre ôt prit congé
de tout le monde.
Germaine lui serra la main avec force ; il
eut un sourire navré et sortit.
Ge n'était plus fait pour lui, le bonheur !
Du reste, la faute en était à lui, à lui seul ;
il le sentait bien ! Le jour où la griffe mau-
vaise die Valentine s'était enfoncée dans son
cœur, la fatalité avait agi, mais quelque dou,
leur qu'il ait pu souffrir, il lui fallait s'arra-
cher à l'étreinte quand elle l'avait traîné au
bord du gouffre.
Maintenant il était trop tard 1 Il y reniait
xx
, LE VOISIN
Mme Roubayrolles avait reçu un coup ter-
rible et bien fait pour apporter l'effroi dans
son âme.
La veille du jour où le comte du Mortillet
avait reçu d'elle l'ordre de revenir en toute
hâte, un événement s'était produit qui avait
bouleversé tous ses projets.
Le- matin de ce joui néfaste," elle avait VU
entrer sa femrtie de chambre qui lui présenta
une Qui-te sur un plateau en disant :
— Ce monsieur- dés-ire parier à Madame
pour une affaire urgente. Il se dit Te voisin
de Madame.
MIme de Roubayrolles prit la carte et lut :
Louis PERRIER
- Je ne connais pas ce monsieur.
- Il dit qu'il est propriétaire de l'hôtel ou
plutôt du pavillon qui est contigu à celui de
Madame.
— Que peut-il vouloir, se demanda Mme
Roubayrolles. Il n'a rien dit à oe sujet ?
— Non, Madame. J'ai répété à Madame
les propres paroles de ce monsieur.
— Ah ! il est bien ennuyeux.
— Madame veut-elle le recevoir t
- Je ne sais trop.
Elle réfléchit un instant.
— Bas te 1 se dit-elle, je l'expédierai très
vite.
— Faites-le entrer à côté, dans mon petit
salon.
,. - Bien, madame.
La femme de chambre se retira, puis re-
vint auprès de sa maîtresse et l'avertit que
le visiteur l'attendait.
Valentine jeta un coup d'oeil à sa glace,
puis entra dans la pièce où l'on avait intro-
duit M. Perrier.
Il se leva en entendant entrer Mme Rou-
bayrolles qui d'un rapide coup d'œil analysa
son costume.
M. Perrier s'avança d'un pas vers elle.
C'était un homme à la démarche un peu
cassée, portant toute sa barbe, et de longs
cheveux presque complètement blancs. Ses
yeux étaient cachés par de larges lunettes
noires.
Il avait les allures d'un vieux garçon ori-
ginal et maniaque.
Il s'excusa d'une voix chevrottante du dé-
rangement qu'ill donnait à sa belle voisine.
-Mme Roubayrolles remarqua l'étrange ac-
cent du visiteur. C'était l'accent d'un Anglais
à peine habitué à la prononciation française.
Il COnnaissait pourtant fort bien la langue et
s'exprimait d'une façon absolument correcte.
— Je seraiç très heureuse de vous être
utile, monsieur, si cela m'est possible, dit
Mme Roubayrolles.
Alors M. Perrier exposa l'objet de sa vi-
site.
- Je me suis installé, il y a quelque temps
dans le petit hôtel qui est voisin du vôtre,
madame. Je suis veuf depuis longtemps;
j'ai l'habitude d'avoir chez moi une personne
qui soccupe absolument de mon train de
maison.
J'avais une gouvernante anglaise. de
mon pays. elle est morte il y a quatre
mois.
Elle m'était très dévouée ; je l'ai regrettée
beaucoup, car on ne rencontre pas tous les
jours Le dévouement.
Alors, j'ai cherché quelqu'un d'autre qui
puisse la remplacer, J'ai essayé deux outros
personnes depuis quatre mois, mais ce n'est
pas cela du tout qu'il me faut, pas du tout.
Je ne sais même pas si je ne serai pas
obligé d'aller chercher quelqu'un à Londres,
car les femmes françaises, vraiment, n-J sont
pas toujours assez sérieuses pour tenir des
maisons de vieux garçon comme je suis.
- t- Bref. monsieur ? demandai Mme Rou-
bayrolles que cette conversation commen-
çait à impatienter.
— Bref, madame, voilà la chose qui m'a-
mène aujourd'hui auprès de vous,, et je vous
en demande vraiment panion,. car je vois
que j
— Mais nullement, monsieur.
— Si, si, je vous dérange beaucoup, je le
sais.
— yuei est aonc ca vieux îuu, se deman-
da Mme Roubayrolles, qui regrettait déjà
d'avoir reçu ce singulier voisin.
Elle allait se décIder à sonner pour qu'on
le reconduisit au plus vite, quand tout à
coup la conversation prit un tour singulier
et des plus intéressants pour end.
Et elle devint aussitôt attentive, suspendue
aux lèvres du vieillard 1
— Voici donc ce que c'est, disait oelui-ci.
Avant de m'en aller définitivement en An-
gleterre pour chercher la personne qu'il me
faut, j'ai voulu faire une dernière tentative
et j'ai pensé essayer une personne que le
bureau de placement auquel je me -sais
adressé m'a envoyée, hier. et cela pour une
raison bien simple, c'est que je crois que
vous connaissez cette personne.
- Je connais. ?
- Oui, madame, vous la connaissez. ou
du moins cette twi-sonne se recommanda de
Voua. et alors, comme nou: ■iv;
voisins tous les deux, je me L- ,,;; c-* Jt
pourrais savoir très vite Cet qut ..] - "u*
peut valoir et je suis venu vous .,
Vous excuserez ma hardiesse, je vous p: **
- Parfaitement, monsieur, mu's pourrai
je savoir quelle est cette persoi?
- Elle a été à votre service u eu :<,!~~r~
à ce qu'elle-assure.
- A mon servie® ? ,
— Oui.
— En quelle qualité? ,
- Mais, femme de.djâ.mbi, , j;- croii.
- J'ai eu beaucoup de fée ~'-j <1$ ci\oro*
bre, monsieur, et je vous sei f oK-ige^
- Ah 1 vous allez retrouve, wut '':,;J suite
qui je veux dire, madame, dv nio*;:' ;,j tca»
est que cette personne ne roV Í'P.:'(ut d>$a
allégations fausses. r
Elle assure avoir été fero: s (-"ô ciH'-rgt?
aussi chez vous pendant de Iv. y-~ aîméea
Malgré ses efforts pour pt ~tr-? unpas-
sible, Aime Roubayrolj^s fit t mouvement
en entendant ces mg et eJle1,::dit SQil¿ ia
poudra dont son' ge était , , uvert.
Elle demandai
— Le no cette femme î
Alors i e produisit dans ce :XJ{JD '3.M
scène extraordinaire.
Le vréiUard se leva du fc ,
il étçft assis, mais ce n'était phiç i i. ~Ta
dd tout à l'heure, à la dé»»arche ;
et cassée ; sa taille s'étgj redressée, et rat
force que son allure indiquait, ^ontrr.sio:! de
la façon la plus singulière avec; sa bail-o et
ses cheveux blamimt
Mme Roubayrolles sentit sa cha'V - Z'H-
cer à l'aspect de cet homme subite a - i.-
tamorphosé.
Elle se dressa à son tour. vooji
Mais le vieillard ne lui en dr i 1ï
temps.
Il la saisit par tes deux poig -• <1 te-
nant dans ses mains vigoure-^ .- m-'î •
— Vous voulez savoir le ne
femme, madame?.,. Eh! bien. - c !:-x,..
me Blanche Brancourt ! N'est-il
qu'elle a été à votre service ? et voi;.- ! ;o:t-
naissez très bien, n'est-ce p^s ?
i Mme Roubayrolles resta .sot ■:-
vant cette effrayante révélation.
(A suivre.) RobiiHT tyt U'" i. A':..
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