Titre : L'Écho d'Alger : journal républicain du matin
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1932-11-26
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327596899
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 26 novembre 1932 26 novembre 1932
Description : 1932/11/26 (A21,N8449). 1932/11/26 (A21,N8449).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Zone géographique :... Collection numérique : Zone géographique : Afrique du Nord et Moyen-Orient
Description : Collection numérique : Thème : Les droits de... Collection numérique : Thème : Les droits de l'homme
Description : Collection numérique : Littérature Collection numérique : Littérature
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10396
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/09/2014
4
L'ÉCHO Dar-VR
26 * 11 - 32
Suite du Service Télégraphique
M. Le Roy, artiste de la Comé-
die-Française, avait été détenu
arbitrairement
dans une maison de santé
L'UNION DES ARTISTES
DEMANDE AU PARQUET
D'OUVRIR UNE ENQUETE SUR
CET INTERNEMENT
Paris. 25 novembre. — En dépit de
la discrétion dont les milieux théâ-
traux ont fait preuve jusqu'ici, il y a
aujourd'hui une « affaire Le Roy ».
L'excellent sociétaire qui n'avait pas
paru depuis plusieurs semaines sur la
scène de la Comédie-Française et dont
la classe de déclamation, en son ab-
sence, avait été tenue au conserva-
toire par M. André Brunot, depuis ti-
tularisé, vient en effet de rendre pu-
blique la plainte qu'il avait adressee
au procureur de la République le 4
août dernier.
Dans cette plainte, M. Georges Le
Roy, qui se trouvait alors dans une
maison de santé de Rueil, accusait un
inconnu ou des inconnus de l'y avoir
fait conduire et de l'y maintenir con-
tre son gré. alléguant le tort considé-
rable, matériel et moral, que lui cau-
sait cette situation. L'artiste demandait
sa « mise en liberté » immédiate.
or. l'enveloppe qui contenait ce do-
cument n'est jamais parvenue à son
destinataire. Toutes les lettres qui
liont suivie ont été. elles aussi, !nter-
ceptées sur la recommandation des
médecins. -
Sommes-nous en présence d'un in-
ternement arbitraire ?
M. Georges Le ltoy est actuellement
dans les Basses-Pyrenées où il goûte,
volontairement cette fois, un repos
bienfaisant, mais plusieurs personnali-
tés theâtrales ont pris à tâche de tirer
au clair cette curieuse afiaire. C'est
ainsi que M. André Antoine a raisi
officiellement M. Jean Touiout.
Entre deux séances de la commis-
sion nous avons pu joindre au siège
de l'Union des artistes le sympathi-
que président de l'Union, M..Jean
Toulout qui, au sujet de l'incident Le
Roy, nous a fait la déclaration sui-
vante :
— J'étais au courant de la plainte
de Le Roy depuis le mois d'août, mais
le sociétaire de la Comédie-Fiançaise
ne m'avait plus parlé de cette affaire.
C'est par Antoine que l'incident a
rebondi, ainsi que par une lettre de
M. Georges Le Roy écrite dernièrement
au journal « ConK*idia D. Je me con-
sidère un peu comme le père de la
grande famille des artistes et J'ai donc
aa. immédiatement. J'ai adressé une
lettre au procureur de la République,
dans laquelle je demande Que le oar-
quet ouvre une enquête sur l'interne-
ment de mon camarade Georges Le
Roy.
». ce dernier a été fatigué durant
l'été dernier, mais j'ignore si son état
a véritablement motivé un long séjour
dans une maison de santé, comme en
le lui a imposé. Je veux croire que
l'enquête qui s'ouvre aujourd'hui fera
avant peu la lumière sur ce regretta-
ble incident. »
La protection
contre les gaz de combat
LE MAIRE DE FECAMP DECOUVRE
AVEC STUPEUR QUE LE MINISTERE
DE L'INTERIEUR PRECONISE L EM-
PLOI DE MASQUES DE FABRICA-
TION ALLEMANDE
Fécamp, 25 novembre. — Le plan de
protection du territoire français prévoit
notamment, on le sait, le recensement
dans chaque agglomération de tous les
abris spacieux et solides et l'achat par
les municipalités de masques à gaz à
l'intention du personnel sauveteur. Il
advint donc au maire de Fécamp.
comme sans doute à tous les maires
de son département et à bien des édi-
les de France, d'avoir à recenser les ca-
ves voûtées de sa ville et à acheter
quelque quatre-vingts masques à gaz
destinés aux pompiers, agents de poli-
ce, ambulanciers, scouts, etc.
Recenser les caves- est travail facile.
Acheter les masques est une autre his-
toire. Mais le maire fut un jour tire
de sa perplexité par un commerçant du
Havre -qui lui proposait de venir à Fé-
camp faire, devant la commission de
défense passive présidée par le maire,
la démonstraffbn d'un masque a gaz
éminemment pratique dont il était le
représentant dans le département. Il
accepta avec empressement la proposi-
tion et, au jour fixé, il convoqua sa com-
mission et le démonstrateur, qui n'a-
vait pas de concurrent.
Quel ne fut pas l'étonnement des
membres de la petite assemblée en
constatant que le commerçant havrais
étalait sous leurs yeux un masque à gaz
« Draeger », de fabrication allemande!
— C'est quatre cents francs pièce.
Le maire, traduisant les sentiments
de tous, tint alors au représentant à
peu près ce langage :
- Il est impossible aux finances de
ma ville de s'offrir trente-deux mille
francs de masques, et il est encore
beaucoup plus impossible à un magis-
trat français d'acheter aux Allemands
un appareil de protection contre les
gaz !.
— Désolé, monsieur le Maire, rétor-
qua le commerçant, mais la France ne
fabrique pas de masque similaire.
D'ailleurs le ministre de l'Intérieur lui-
même, dans une de ses 'circulaires,
vous a signalé le masque à gaz
« Draeger ■».
Le maire ne voulut point en enten-
dre davantage ! Mais il fut bien sur-
prix en compulsant le dossier des cir-
culaires ministérielles de découvrir,
dans une certaine annexe 3 datée du
25 mars 1932, et intitulée : « Matériel
de protection individuelle contre les
gaz de combat », les lignes suivantes:
« A. Appareils isolants. — Ces appa-
relis constituent l'idéal au point de vue
protection, puisqu'ils protègent néces-
sairement contre tous les gaz. Mais,
dans leur état actuel, ils comportent de
réels inconvénients : poids, encombre-
ment. cherté, faible durée de fonction-
nement.
» Parmj ces appareils, outre l'appa-
reil « Drœger ». on doit citer l'appareil
« Fenzy » qui permet de séjourner une
heure au moins dans une atmosphère
irrespirable. »
Pour trouver dans cette annexe une
citation des marques françaises, il faut
aller les chercher dans les appareils
filtrants, masques qui, malgré leur in-
suffisance éventuelle, ont l'avantage
d'être Deu encombrarts pt robustes
i, JLJJU—ivJgj'-- - rai,
POU H.. ELfcPHOWEK J||, jsxX,NX, Isa £ Us
* i_'u ECHO d'ALGER *
1 ,. 1. E\,;HO D'ALGER' ,,v,
, APPELE/ I'i.i ■ ■ ——
20-54 21-63 ou 21-73 1
= *£DAv_ I ON e> AUMINI^IkAION
I
ts~~S~~Si~S~S~B~
Les derniers bandits corses
seront jugés vers fin février
prochain par la cour d'assises
de Bt-stia
Bastia, 25 novembre. — La cour d'as-
sises de la Corse aura probablement
à juger, au cours de sa première ses-
sion de 1933. qui se tient habituelle-
ment en février, des accusés détenus à
l'heure actuelle à la maison d'arrêt pour
actes de banditisme. Deux de ces déte-
nus, les jeunes bandits Torre et Cavi-
glioli, ont été déjà et à diverses repri-
ses jugés par le tribunal correctionnel
d'Ajaccio pour un délit commis au temps
de leur séjour au maquis. Ont été ju-
gés par la même occasion de nombreux
comparses et complices, coupables de
délits variés
Ce sont maintenant de grosses affaires
dont plusieurs capitales qui vont être li-
quidées par la cour d assises de la Corse,
à moins d'imprévu et de dessaisissement,
éventualité douteuse, l'expérience ton-
dant à faire comparaître quelques ban-
dits de moindre envergure aevant ta
cour d'assises de Lyon n'ayant pas, au
gré des magistrats de l'accusation, eu
les résultats escomptés. On peut donc
penser que le chef de bande Caviglio-
U ayant été tué le 2 novembre îaai et
1 action publique étant éteinte à son
égard, ses complices et aides Torre et
le jeune Cavigiioli comparaîtront pour
répondre notamment de l'attaque com-
mise contre l'établissement thermal de
Guagno où il y eut un tué, et de 1 at-
taque de Balogna, où trouvèrent la mort
deux gendarmes et furent blessés un
officier et deux gendarmes.
Pour les affaires de Palneca et des
régions environnantes, l'action publique
est également éteinte en ce qui concer-
ne le bandit Joseph Bartoli, tué en no-
vembre 1931, mais le drame dont il fut
l'auteur principal, le 29 avril 1931, et
où trouvèrent la mort un brigadier et
un gendarme, sera Évoqué pendant Je
-procès de ceux que l'instruction consi-
dère comme complices du bandit liué.
La première inculpation avait impliqué
comme complice de l'assassinat Henri
Bartoli, oncle #du bandit, et Constantin
Bartoh. Une seconde inculpation y ajou-
te les noms d'Antoine Guarbella, aont
larrestation comme interdit de séjour
fut cause du drame de Palneca, de Lau-
rine Bartoli et de Madeleine Santoni.
Le marché du travail
en Algérie
SITUATION DU 14 AU 19 NOVEMBRE
Paris, 25 novembre. — La situation
du marché du travail du 14 au 19 no-
vembre sétablit comme suit :
Nombre de placements- à demeure :
Alger, 218 ; Oran, 98 ; Constantine, 25.
Demandes non satisfaites : Algçr, 91 :
Oran, 43 ; Constantine, 130. Offres non
satisfaites : Alger, 49 ; Oran, 19 ; Cons-
tantine, 23.
A Alger, les placements restent diffi-
ciles, par contre le personnel domesti-
que fait défaut. Les chantiers munici-
paux occupent 42 ouvriers.
A Oran, le travail est normal dans le
bâtiment, calme dans l'industrie et le
commerce.
A Constantine on ne signale pas
d amélioration dans les mines. Dans
l'agriculture, les ouvriers espagnols pré-
cédemment employés aux travaux de la
vigne sont occupés à la taille des oran-
gers qui vient de commencer.
La sainte Catherine
A PARIS COUSETTES ET MIDI-
NETTES ONT FETE SELON LA
TRADITION, LEUR PATRONNE
SAINTE CATHERINE
Paris, 25 novembre. — En dépit des
restrictions imposées dans les ateliers
par la crise, dès fêtes ont été organi-
sées dans les grandes maisons de mo-
des.
A midi 30, une messe en l'honneur de
Sainte-Catherine a été célébrée en l'é-
glise N.-D. De Bonne Nouvelle en pré-
sence d'une grande assistance'aux pre-
miers rangs de laquelle se trouvaient
de fraîches jeunes filles coiffées de
bonnets multicolores.
Après la cérémonie, un cortège en
tête duquel marchait le clergé en ha-
bits de chœur, s'est rendu en pèleri-
nage rue de Cléry, où se trouve une
antique statue de la Sainte, qui a été
fleurie par les assistants.
Sur les boulevards cet après-midi,
une foule plus compacte qu'à l'accou-
tumée, modifiant quelque peu la pny-
sionomie quotidienne de la rue a circu-
le joyeusement
La carte de combattant
pour l'expédition de Tunisie
de 1881
Paris, 25 novembre. — M. René Bes-
se, député du Lot, avait demandé au
ministre quelles sont les règles suites
pour la détermination des droits a la
carte de combattant des militaires
ayant pris part à l'expédition de Tu-
nisie de 1881.
Le ministre vient de lui faire savoir
que les anciens militaires ayant pris
part à des campagnes antérieures à la
guerre de Iai4-iai8, doivent justiiier,
non seulement qu'ils ont fait partie
dune expédition, mais qu'ils ont en
outre participe personnellement a aes
opérations de guerre dans des condi-
tions assimilables à celles qui sont exi-
gees pour l'attribution de la carte aux
anciens combattants de la guerre 1914-
1918.
Cette règle s'applique à toutes les
campagnes coloniales, y compris celle
de Tunisie.
Les revendications
de la chambre syndicale
des débitants de vins
de la Seine
Paris, 25 novembre. — M. Parant,
prp,, dent de la chambre syndicale des
débitants de vins de la Seme et de
S.ine-et-Oise, vient d'adresser à tous
les députés, au nom des 12.000 adhérents
de ce groupement, une lettre dans la-
quelle il attire leur attention sur la
situation difficile dans laquelle se trou-
vent actuellement un grand nombre de
débitants. Pour conjurer la crise, il ré-
clame le rejet de tous les articles de
la loi de finances qui augmenteraient
es cha ges le vote de la propriété com-
merciale, la révision du prix des baux,
le vote de la proposition Susset, celui
de la proposition Grisoni, concernant
les billets de fonds et des secoure aux
Y>t liers qui logent gratuitement des
chômeurs.
L'équipage d'un navire Mandais chez les légionnaires
Sidi-bel-Abbès, 25 novembre (de no-
tre correspondant particulier). — Les
officiers et l'équipage du vapeur garde-
côte-cuirassé « Jacob-van-Heemskerck b
étaient, le jeudi 24 courant, les hôtes
de la légion étrangère à Sidi-bel-Abbès.
Après la visite des divers bâtiments de
la caserne Viénot, de la salle d'honneur
et du foyer du légionnaire, les offi-
ciers de la marine hollandaise furent
reçus au cercle militaire, les sous-offi-
ciers au mess des sous-officiers et les
membres de l'équipage au foyer du lé-
gionnaire.
La plus grande camaraderie a régné
au cours de ces réunions. Les Hollan-
dais se sont retirés enehantés de la ré-
ception qui leur avait été faite et n'ont
pas caché leur étonnement et leur ad-
miration pour la merveilleuse organisa-
tion des divers services de la légion.
Pour les pilotes
de réserve oranais
Paris, 25 novembre. — M. Michel Pa-
res, député d'Oran, a demandé au mi-
nistre de l'Air si, en ce qui concerne
les pilotes de réserve en résidence en
Oranie, il ne serait pas opportun, en
raison des économies que l'on pourrait
ainsi réaliser et des facilités de toutes
sortes qu'offre le camp d'aviation de
La Sénia que la compagnie adjudica-
taire détache périodiquement des avions
pour permettre aux pilotes du dépar-
tement d'effectuer d'une façon ration-
nelle, et avec le minimum d'absences
et de frais, les heures de vol qui leur
sont imposées.
Le ministre a fait la réponse sui-
vante :
c Le prix de revient d'un centre ci-
vil annexe est trop élevé pour qu'on
puisse rouvrir, en 1933, le centre d O-
ran. Aux frais normaux du centre
principal d'Alger viennent s'ajouter les
frais de transport du personnel et du
matériel Alger-Oran et retour pour
cnucuhe des séries de séances d'entraî-
nement prévues à Oran.
Dans les condition., budgétaires ac-
tuelles et compte tenu du petit nom-
bre de pilotes de la région d'Oran qui
seront autorisés à s'entraîner en Wm,
il n'a pas paru possible de rouvrir un
centre civil annexe'à Oran : une pa-
reille mesure aurait obligé le départe-
ment de l Air à réduire encore le nom-
bre total des pilotes autorisés à s'en-
traîner.
« A noter que les pilotes de la ré-
gion d'Oran pourront toujours conti-
nuer à effectuer des périodes militai-
res (volontaires ou obligatoires) au 2"
G.A.A. de La Sénia.
« Les services du Ministère de l'air
étudient la possibilité d'aménager des
crédits de façon telle que les pilotes de
réserve résidant en Oranie puissent, dès
1934, effectuer leur entraînement -à la
section d'entraînement du 2e groupe
d'aviation d'Afrique. »
M. MARCOKBES FELICITE
LES CHAMPIONS CYC-LISTES
PAILLARD ET MICHARD
.u. Marcombes a reçu, au sous-secrétaria
de l'Ildueation physique, les deux cham
oions cyclistes Paillard et Michard qu'il p.
lents à féliciter pour leurs brillants expluitK
Sur notre cliché, de gaurhe à droite ; Mi
chard, MJl. Bretuo. SÏarcombes et Paillard
(Cliché « Petit Journal ».)
Pour l'interdiction de remploi
des femmes et des enfants
dans l'industrie
Paris, 25 novembre. — La session du
Conseil supérieur du travail est close.
Avant de se séparer, le Conseil a émis
le vœu suivant :
« Que l'emploi des femmes et des
enfants par équipés successives, lorsqu'il
ne s impose pas pour des raisons tech-
niques comme dans les usines à fonc-
tionnement nécessairement continu,
dans les services publics, soit en prin-
cipe interdit ;
« 2" Que cette interdiction fasse
l'objet d accords internationaux ;
CI 3" Que jusqu'à conclusion des ac-
cords internationaux, des exceptions
permanentes à cette interdiction soient
prévues pour les industries qui ont à
lutter contre la concurrence des entre-
prises étrangères travaillant avec des
équipes successives ;
« 4° Que des dérogations transitoi-
res soient prévues au moment de la sup-
pression de 1 emploi des femmes et des
enfants dans its équipes successives ;
« 5° Que des dérogations temporai-
res soient en outre prevues pour parer
à des nécessités saisonnières ou loca-
les. »
La nouvelle promotion
de l'Ecole polytechnique
comprend trois Algériens
Paris, 25 novembre. — Parmi les 220
élèves que comprend la promotion de
1932 à l'Ecole polytechnique, 71 élèves
proviennent des lycées de province.
Nous avons relevé dans la liste de ces
damiers çandidats les noms de MM.
Bessou, Coutaud et Louradou qui, tous
trois, sont élèves du lycée d'Alger.
..),
Le professeur Piccard est parti
pourrAménqae
APRES UNE SfcKlE DE CONFE-
RENCES, LE SAVANT BELGE
PREPARERA AUX ETATS-UNIS
UNE NOUVELLE ASCENSION
DANS LA STRATOSPHERE
Bruxelles, là novemore. — le proies-
beur Piccard r. tmoaiquera au tiavn le
* janvier à destination ae 1 Amérique,
li a expose aux représentants as la
pressa les raisons de son voyage, il va
xaire une sene de conierences. Le 23
janvier il aoit parier a la oocieta na-
tionale de geograpnie, q, Wasinn^ton ;
le 25 au lown Aun de New-*uns., puis
il ira à Chicago, à Boston et a t>c*n
Francisco. Griemin faisane, il renura
v~i~t.. a son Irere, qui est chimiste à
Wilmington, dans le œiaware et qu'il
n a pas vu depuis de nomeu eusas an-
nées. En meme temps il se préoccupera
a'organiser une nouvelle ascension uans
Ja scracospnere, avec point cte départ
dans la baie dHuason, au nord du Ca-
naaa. Mais il ne participera pas lui-
meme à CeLte nouvelle expeuition.
Peut-être ira-fc-il assister aux prepa-
ratiis et au départ.
— Il faut, a-t-il dit, des gens habitues
à faire du camping par zu au-dessous
de zéro et des gens robustes pour re-
sister à une tempete evcmueiia un cas
d atterrissage. Bien entendu il ne suifit
pas de trouver un soude enasseur de'
pnoques. Il faut encore qu'il soit pny-
sicien, mais je ne desespère pas de
découvrir, parmi 100 millions d'Améri-
cains, l'homme que je cnercne.
— L intérêt spécial de cette nouvelle
ascension ?
— On suppose qu'une certaine partie
des rayons cosmiques — comme c'est le
cas pour les rayons catnocuques du
soleil, ,gene.ra).e.Ut des, aurores.fcsjreu-
les — est deviec par attraction magne-
tique. Pour ôtudiër ces rayons aevies
il y a donc avantage à les cnarcrier le
plus près possioie du pôle magnétique
nord — le sud est inaccessible — qui
se trouve au nord de la baie dHudson
et qui, on le sait, est dallèrent du pôle
terrestre. Le tout est de savoir à queue
hauteur * on les trouvera. Est-ce à 1.UOO
métrés, à 20.000 mètres ? On n'en sait
rien.
- Dans ces conditions devra-t-elle
durer longtemps ?
- Une douzaine d'heures peuvent
suffire.
— L'ascension se fera-t-elle avec le
même oanon que les preceaentes ?
— Mieux vaudrait en avoir un nsuf.
Le prix au ballon lui-même est minime
en regard des autres irais de l'expédi-
tion. L'es lors on pourrait laire usage
dun spneriquo nouveau, quitte à em-
porter t autre pour parer, le cas échéant,
û une avarie.
- La aaoe de la nouvelle ascension?
- En 1934, ; si tout va bien.
- Prévoyez-vous de grandes difficul-
tés ? : ':
— Partir, ce n'est rien, mais il faut
revenir. Dans quelques annees on pour-
ra iort bien, grâce a une fusée, aner
dans la lune ; mais il n'y aura pas
moyen d en revenir. Dans la reg.on de
la oaic d'Hudson, le grand ennemi c est
le brouillai d, qui peut durer aes semai-
nes. Si le ballon atterrrit par maineur
dans le brou-liard, pas moyen de faire
le point, pas moyen de reconnaître son
cnemin puisque la boussole est inutili-
sable. L essentiel d'autre part, c'est de
rie pas échouer sur une oanquise.
Enfin le professeur Piccard annonce
qu'une autre ascension dans la stra-
tosphère aura encore lieu, probablement
en 1933 , il n'en sera pas non plus.
— J'ai atteint mon but, dit-il ; j'ai
lait d'un ballon stratosphérique un en-
gin normalement utilisa Die ; les études
qui restent à faire peuvent se faire,
sans moi.
Le professeur Piccard espere que lors
de cette dernière ascens on le ballon
pourra être piloté par son second, Max
Cosyns. On étudie le moyen de partir
du sud de la Belgique.
Les modifications
à la loi Volstead
aux Etats-Unis
Washington, 25 novembre. — On an-
nonce que quelques membres du Con-
grès déposeront le 7'décembre prochain,
devant le comité financier des voies et
moyens, une motion à l'effet d'inclure
les vins légers dans tout projet de loi
tendant à apporter certaines modifica-
tions à la loi Volstead.
COUR CRIMINELLE D'ORAN
LE MEURTRIER DU CONSEILLER
MUNICIPAL BELKAID ABDELKA-
DER EST CONDAMNE A DEUX
ANS DE PRISON
Oran, 25 novembre (de notre corres-
pondant particulier). — Le lieutenant
en retraite Belkaïd Abdelkader, conseil-
ler municipal indigène d'Oran* était tué
de douze coups de couteau, le 4 juillet
1931, rue Larrey, par le nommé Bou-
meKki Mohamed ou'd Brahim, qui était
injurié et poursuivi par Belka d. Le
meurtrier a à répondre aujourd'hui de
son crime devant la cour criminelle.
Pour sa défense, Il prétend que le
conseiller municipal l'a menacé de son
revolver. Défendu par les bâtonniers
Tabet et Gandolphe. l'accusé est con-
damné à deux ans de prison M' Bri-
son, partie civile, obtient 15.000 francs
de dçmftiages-intérêts.
Nouvelles sportives
de partout
BOXE
CLOQUEL, FUiViui' ET ESTEVE
VONT CH^KCUER
LA CONSECRATION A PARIS
Paris, 25 novemore. — Trois ooxeurs
algérois sont en ce moment à Pans.
Ce sont : Cloquel, poids weiter, elumot
et Estève, poids moyens, ils sont ac-
compagnés de leur manager Gilbert
Benaïm.
-Utu<.,t ¡'ogé au sujet de la venue dans
la capitale de ses poulains, le manager
a déclaré :
— Nous venons chercher, sinon la
fortune, au mo-ns la consécration pugi-
listique. La saison est terminée au pays
du soleil. Cloquai débutera à Pans au
Centrai, devant Desgrauppes, le la de-
eemDre. Son record : 14 combats, 12
victoires.
» Jmmot, vainqueur de Pegazzano et
ce Roiando boxera le 4 décembre contre
Moche, au CentraL
» Enfin Esœve ira à Bucarest ren-
contrer le cnampiOn local et essayer de
oniirmer ses victoires sur Bassin et
Lebrize.
XOUNG PEREZ SERA-T-IL
OPPOSE A ANGELMANN ?
Paris, 25 novembre. — On parle beau-
coup, en ce moment, dune evencueiie
rencontre entre i ex-cnampion du mon-
de Young Ferez et Angeimann et des
propositions d.verses ont ete laites aux
managers des deux boxeurs.
Mais, ainsi ou on le sait, Young Pérez
est parti pour 'l'unis.
On a donc songe à Coissac. Or, celui-
ci ne payait pas dispose à affronter
AngeImann.
un gai de donc l'espoir, dans les mi-
lieux pugilistiques, qu'à son retour de
Tunisie Perez sera oppose à Angeimann,
rar il n est pas douteux que le manager
rt l'organisateur puissent arriver à une
entente.
HIPPISME ÉNDRIEN
UN SUPERBE RAPPORT A ENGHIEN
Paris. 25 novembre. - La iouie im-
mense qui, par cecte journee extraorcu-
nau-ement tiède s'était rendue iL zn-
ghien, fut vraiment pétruiee de voir
triompher « Derviche » (Gras) dans
l'éprouvé de trot monte, prix Païaaui.
Trottant sur piste lourde les 2.825 mè-
tres en 4'18, soir au 1 31" 3/5, ce « Der-
viche » inattendu déborda ses concur-
rents en ligne droite et s'en joua rfus-
qu au but. Il rapporta 1.336 francs Dour
eux francs, prouvant ainsi que tout
possible sur le turf dont le plus fasci-
nant attrait réside dans la glorieuse in-
certitude.
Le steeple-chase, prix Hohneck, à
vendre, avait réuni comme les précéden-
tes epreuves similaires tout un lot ae
médiocrités ou deciopés, repares cest
entendu, mais aux membres bien ira-
giles. On conçoit qu'il soit bien cufficue
de choisir un sujet parmi ces compéti-
teurs, l'un d'eux cependant « Univers »,
à M. Visa père, qui avait précédé nette-
ment les autres raccommoues lut iacue-
te par son propriétaire 4 000 francs de
plus que son prix de réclamation, '1UaU&
a « Alfagor » qui, cette fois, après une
course d'attente, vL.t gagner la cour-,
se de haies, prix Ornam. son proprié-
taire le réprit pour 8.2UQ francs, soit
2.200 francs de plus que son taux de ré-
clamation.
: Maqricet.
Nouvelles brèves sportives
- Au cours d'un entraînement, l'Al-
lemand Sievert a lancé le poids à
16 m. 46.
— La coupe Deutsch de la Meurthe
des avions de vitesse et réservee aux
appareils d'une cylindrée maximum de
8 litres sera disputee le 28 mai.
- L'equipe de football du Racing-
Club de i"tance, qui rencontrera la
semaine prochaine l'Arsenal, effectuera
le voyage de Londres en avion. -
— L'équipe de football de Torlno
F.C. jouera le as décembre à Paris et
le 1" janvier à Lille.
— Le 7 décembre, à Londres, Jackie
Brown, champion du monde des poids
mouche, rencontrera le Britannique Dick
Corbett.
— Philippe Etancelln, le vainqueur
du Grand prix automobile en 1930,
courra l'année prochaine sur Alf a-RO-
méo.
— Louis Couhé, qui formera équi-
page avec Robyne, compte pouvoir en-
treprendre, au début de janvier, son
voyage Paris-Saïgon avec le « COuzi-
net-22 », trimoteur Salmson 95 CV.
— Les lignes Farman ont présenté
aujourd'hui dans un cinéma parisien
un film qui a permis au publié de se
rendre compte de l'intérêt qu'offre l'a-
viation pour les parcours internatio-
naux.
— Le manager de l'équipe cycliste
allemande annonce que les deux pre-
miers coureurs engagés dans lé pro-
chain tour de France sont Stoèpel et
Thierbach.
— A New-York, l'Italo-Canadien
Frankie Battaglia a battu, par k.-o. au
septième round, Young Terry.
Nouvelles du Maroc
(De notre correspondant particulier)
LE SEJOUR DU SULTAN
A MARRAKECH
Marrakech, 25 novembre. — Le sul-
tan Sidi Mohamed est sorti de son pa-
lais hier à 9 heures. Il a visité l'hôpital
indigène Mauchamp 4a Goutte de lait
les écoles indigènes et l'école d'appren-
tissage indigène de l'Arsa-el-Maach, à
la Médina. Il a été respectueusement
salué sur tout son itinéraire par la po-
pulation qui se pressait nombreuse dans
les rues de la ville indigène.
Dans le courant de l'après-midi, il a
parcouru avec sa suite les jardins du
grand Aguedal dont les portes étaient
surveillées par des soldais de la garde
noire.
Aujourd'hui vendredi, dans la matinée
prière à la grande mosquée djemaâ El-
Mansour, dans le quartier de la Casbah.
Samedi matin à 8 heures, départ cour
Rabat.
GRAVE COLLISION D'AUTOMOBILES
A dix kilomètres des Ait-Haddidou,
une camionnette des travaux publics em-
ployée au service des chantiers de la
route a été tamponnée dans une des-
cente par une voiture de transports en
commun dont le chauffeur, un juro-
péen, perdit la maîtrise par suite du
mauvais fonctionnement des freins.
Doix indigènes de la camionnette ont
été très grièvement blessés, L'un d'eux
sur le corps duquel les roues de la voi-
ture de transport ont passé, est dans
ur. état désespéré : ie second est griè-
vement blessé à la tête.
Les deux victimes ont été transportées
à l'hôpital d'Ouarzaiat pa.* une ca-
n'onnette sanitars de l'artrée qui est
rus éé t-ur les U'~> quelques instants
3 pt'c'!- l'accident.
'ne enquête ®ot m*verte par le bureau
des affaires indi-:\:Ip'!-, des Ait ben Ad-
,.1.,. "our déterminer les causer de l'ac-
cident. — i
MUSIQUE
Deuxième concert
du quatuor Zimmer
Pour accompagner et faciliter l'audi-
tion de la mtSique de chamore — qui
en a quelquefois besoin — le program-
me de ces concerts comporte, en outre
de la réclama nabituelie, d intelligentes
notices, suce nctes et limpides, qui in-
diquent, sur les œuvres quon entend,
une date, une circonstance, eu le carac-
tere général. Le public apprécie fort
j'en suis sûre, ce guida discret. Et cha-
cun de feuilleter, avant un quatuor, le
livret aux renseignements. A côté de
1 adresse du « cOiffeur sachant coiffer »,
il n'est peut-être pas inutile de trouver
'acte de naissance du quatuor en fa
majeur de denumann et d'apprendre
qu'il est issu du mariage de Robert avec
Clara, ou pluiôt de la sereine félicité
qui s'ensuivit.
L'œuvre de bchumann que nous avons
entendue, jeudi, est donc le fruit dun
labeur heureux, dans la joie du reve
réalisé, rêve auquel la souffrance jointe
au gérue avait un moment, nonne acs
oiles diaprées sur le clavier de Schu-
mann. un discute encore, pour savoir
lequel est le plus fécond, du rêve sou-
pire ou de la réalité vécus. On peut
avoir là-dessus des idées personnelles:
pour certaines âmes, quand le Donneur
leur vient, il n'est pas de plus belle
jeuvre que de le vivre. Les mêmes, qui
noient leurs petites histoires conjuga-
les ou leurs soucis matériels dan.) une
heureuse activité artistique. En géné-
ral, les auteurs ont surtout bien exprimé
leurs souffrances. Pour Schumann, est?
ce le bonheur qui lui donne une ressem-
blance avec ce Mendelssohn qu il
admirait tant et souvent à l'égal de
Peethoven ?. Sa prolixité aimable
dans ce quatuor, semble en témoigner.
Le Quatuor de Olazounow, dans ce
résumé d époques, faisait t'gure d'oeuvre
moderne, Il date pourtant de lltàb, 1 âge
de la grande école russe. Quelle belle
e rjante musique ! La forme « Suite »
lui vaut, après une solide fugue, trois
charmantes images de danses. Le Scher-
zo, à volutes vertiii^n^ses de ronde
villageoise ayant un fort occent popu-
laire. L'Orien"ale, qu'ici on doit sentir
c une façon particuiièremen- vive, pour
ce qu'il nous rappelle des musiques
arases, fut acclamé et redemandé. U
faut dire que les Zimmer le traduisent
avec une oesie et un exact sentiment
ae plein air nostalgique, qui pourrait
etonner de la part de ces Beiges. Les
nommes blonds nous ont parfaitement
évoqué quelque retraite de meddahs et
Ce musiciens, devant l'.mmense dune
cui fait rêver, l'alto chantant son a-a-
besque sur l'accompagnement de der-
bouka du violoncelle, le deuxième violon
gratté à la façon nonchalance du rebBb,
pendant qu'une raïta souffle, des har-
moniques au premier violon, jusque
tous s'entraînent dans une griserie
mélodique, déchaînée, exubérante. Eton-
nante plasticité du musicien russe, après
ce souffle du désert, arrive en tour-
noyant une valse viennoise, avec son
délicieux artifice. Et chez ces polyglot-
tes d'auteurs russes, l'unité demeure
malgré cette extrême variété.
C'est, naturellemetn, ce quatuor qui
assura le grand succès des Zimmer, au
point de faire oublier le joli petit
liaydn, que ses interprètes avaient
pourtant traduit dans un langage de
charmante et reposante futilité.
Lucienne Jean-Darrouy.
Fête de bienfaisance
à PAlhambra
CTest aujourd'hui, à 2 h..45, qu au-
ra lieu la matinée organisée par le co-
mité des fêtes, Si l'on en juge.pfir - les
placés retenues - déjà, nous pouvons dl..
re que ce sera un succès. -
De très bons interprètes de 1 opéra
« Ruth » ét de la fine comédie « Un
caprice 1), de Musset, charmeront leur
auditoire.
Du coté musical, l'excellent orchestre
du comité, dirigé par son chef M. Geor-
ges Riva, satisfera les plus difficiles.
A l'issue de cette soirée il y aura aus-
si une heureuse gagnante de la baret-
te en platine, montée brillants, qu'of-
fre le comité aux acheteurs 'de pro-
grammes.
La matinée se finira par une saute-
rie dans le jardin d'hiver de l'Alharn-
bra, avec 1 orchestre de l'établissement.
Quelques places encc.e sont en veme
aux guichets de lAlhambra. Hâtez-vau.)
avant la fin.
Représentation
de bienfaisance à la maison
des Italiens
Ce soir samedi, à 9 heures très pré-
cises, dans la salle du Foyer des Ita-
liens, rue Denfert-Rochereau, 16 on
jouera une pièce de Dario Niccodemi,
en trois actes : « la Nemica ».
Cette représentation sera donnée au
bénéfice de l'arbre de, Noël des enfants
indigents de la Colonie italienne. Les
places, aux prix de 10 et 5 francs, se-
ront en vente à la Maison des Ita-
lien?.
Réunion intersyndicale
du commerce des vins
d'Algérie
Sur l'initiative du groupe des vins
du Syndicat commercial, se, sont réu-
nis, vendredi 25 novembre, a 9 heures
et demie, au Palais consulaire, sous la
présidence de M. F. Poulalion, prési-
dent, les dé-égués des syndicats du
commerce des vins des trois départe-
ments algériens à l'effet d'examiner
plusieurs questions très importantes et
devant être discutées à la Commission
interministérielle de la viticulture, qui
se réunira, à Paris, en decemore pro-
chain.
A cette séance assistaient : M. Sau-
demont, président du Syndicat national
du commerce en gros des vins, liqueurs
et spiritueux de France et M. Kruger,
président du Syndicat du commerce des
vins en gros dOran, délégué du com-
merce des vins d'Algérie à la Commis-
sien intei ministérielle de la viticulture.
L'après-midi, à 15 heures, le groupe
des vins, réuni en assemblée généra-e, a
reçu les délégués- qui ont pris part aux
travaux de la réunion intersyndicale
Fédération des vignerons
du département d'Alger
CONTRE LES ATTAQUES
MERIDIONALES
Meeting de Birmandreïs
Les viticulteurs du Sahel algérien
(Saoula, El-Achour, Crescia, Birkadem,
etc.) sont tous cordialement et instam-
ment priés de se rendre au meeting de
protestation qui aura .lieu demain di-
manche, à 9 h. 30, à la mairie de Bir-
mandreïs..
M, Abbo, conseiller' général, ancien
député, membre de la Commission in-
terministérielle de la- viticulture, pren
dru la. Parole, ainsi que plusieurs au
très orateurs.
TRIBUNAUX
Cour d'assises d'Alger
Le rôle des affaires de la cour
d'assises du 4e trimestre 1932
A CETTE SESSION, GRAD HENRI
INCULPE D'ASSASSINAT ET VOL
QUALIFIE, BOUTEILLER LOUIS
POUR MEURTRE ET VOL QUA-
LIFIE, LE FAMEUX CLAVAIR
PIERRE, POUR VOL QUALIFIE
VONT COMPARAITRE DEVANT
LEURS JUGES
Le 13 décembre f> ochaln, à huit
heures du matin, so^ la présidence de
M. le conseiller Changeux, s ouvrira la
quatrième session de l'année 1932 de
la cour d'assises d Alger. Douze affaires
sont inscrites au rôle, parmi lesquelles
trois très importantes qui en leur temps
ont passionné l'opinion publique : arid
taenri, qui assassina son pauon et ami
M Raymond Giral, non loin des portes
du Sahel ; Bouteiller Louis, l'auteur
du drame du boulevard Bugcàurl qui
étrangla une jeune fille soumise arabe
et le fameux Piem Clavair, faussaire
et cambrioleur, un « as » de 1 évasion. -
Ce dernier, qui aurait dû être jugé &
la dernière ;ession, revient devant le,
jury, après supplément d'.nformarvn
c, incidents assez vifs entre la défense
et le président de la. cour d'assises.
Voici le rôle des affaires :
13 dvîcemore : Michel Robért, faux
et usagi. de faux..Défenseur: : M. le
bâtonnier Colonna d'Ornano ;
14 décembre : Msrlino et Marqués,
tentative de meurtre, compLctté et dé-
tention d armes. Défenseurs : MM"
Sansonnetti, Albon et Colonna: d'Orna-
no ; ■'
15 et 16 décembre: Grad Henrl assas-
sinat et vol qualifié. Defenseur ; M*
Serna ; -
17 décembre : Follaca, meurtre et
tentative de meurtre. Défenseur : M*
Sansonnetti ,
19 décembre : Bouteiller Louis, meur-
tre et vol qualifie. Défenseurs : M6*
Fontebride et Achille Serna.,
20 décembre : Karhoua jôsepfc, assas-
sinat. Deftnseur : M* Andie Tàbet ;
21 décembre : Carillo, assassinat. Dé-
Tenseur : Me A. Tabet ;
22 décembre : A/ouiii AîïiéUr, Meur-
tre. Défenseurs : M" Cblorinà et de
Maisonseul ; ,"
23 décembre : Mari Nunzlo, meur-
tre. Défenseur : Me A. Tabet ;
24 décembre : Gisbert Joseph, aesas-
Finat. Défenseur : M* Sansonnetti ;
26 décembre : Cohen Léon, faux et
usage de faux. Défenseur : M1 Roger ;
27 décembre : Clavair Pierre, vol
qualifié. Défenseur M' René Mcgtti.
Toutes les audiences commencent à
tiait heures du matin. Le siège du mi- -
ristère public sera occupé, tour à tour,
par M. l'avocat général Goudy et M. la
substitut général Ménescal. ,1
Cour d'appel d'Alger
SIXIEME CHAMBRE -
Président : M. Rault.
L'EPILOGUE D'UN INCIDENT
ENTRE UN INSPECTEUR DE LA
SURETE ET UN RECEVEUR
DES T. A. "'!
Vers la fin du mois d'août deriüur,
un incident se produisait dans un au-
tobus allant à N.-D. d'Afrique entre
i inspecteur dfs brigades mobiles d Al-
ger, M. Mekla, et 1-5 receveur Bea Lek-
liaI Lakdar, des T-A. lui., se croyait
* filé a par l'inspecteur.
Après discussion, l'inspecteur Mekla
était frappé d'un coup de pied au. ventre
par le receveur Ben Lakdar, .secrétaire
du Syndicat des employés de la société
T.A. C'est difficilement que le receveur
Ben Lakdar était conduit au commissa-
riat ; présenté au parquet, il était pla-
cé sous mandat de dépôt par M. Min-
nard, juge d'instruction.
En première instance,, le receveur Ben
Lekhal Lakdar élâit condamné par le
tribunal correctionnel d'Alger, à un
mois de prison et 200 francs d'amende.
Hier, en appel, la sixième chambre
dé la cour a infirmé le jugement, dans
un arrêt motivé, et à réduit la peine
à 15 jours de prison avec sursis, et 16
irancs d'amende.
Défenseur : M* .onneterre.
GARDE FORESTIER ACQUITTE
Le cas est peu banal de ce garde fo-
restier, Ben Ahmed Abed, des Planteurs,
à Oran, qui était poursuivi, sûr dénon-
ciation assez trouble, pour délit de pé-.
che à la dynamite et qui, par le tribu-
nal correctionnel d'Oran, était eondam-
né à un mois de prison et 200 francs
d amende.
Cela se passait en mai 1932; il n'avait
attrapé qu'un seiu poisson, et tout pe-
tit, petit. Rien d ailleurs, ni personne,
ne prouvait qu'il avait péché à la'dy-
namite.
Devant le doute qui doit toujours
bénéficier à l'accusé, et après plaidoirie
de M* Sansonnetti, le garde forestier a
été acquitté purement et simplement.
Le siège du ministère public était oc-
cupé par M. Coquillard, avocat géné-
rai.
A l'instruction
Reconstitution de crime
Hier à 17 heures, en présence de M.
Grimaldi juge d'instruction, accompa-
gné de son greffier, M. Cuny, il a été
précédé à la reconstitution du crime,
commis le 2 juin 1932, en pleine rue
Randon, drame au cours duquel le nom-
mé Kiouar Abdallah ben Moussa bles-
sait mortellement de plusieurs coups de
couteau son coreligionnaire Ayachi
Belkacem ben Ali. ;' ,::
Conduit sur les lieux, l'accusé a re-
nouvelé ses déclarations- et les témoins
ont fourni des précisions. d,
Une grande affluence assistait à cette
formalité judiciaire qui s'est déroulée
sans Incident.
Le servie? d'ordre était dirigé par M.
Chiron, commissaire de police du 2* ar-
rondissement. - *
Couloirs du Palàià
La Mauresque Bendaïml Aïcha.
auteur du crm.'e de la rue Trollieir,
ne s'est pas suicidée
Vers la fin de la soirée, dans tes cou-
loirs du palais de justice, et aussi en
ville. le bruit courait que la Mauresque
Bendaïmi Aïcha, condamnée il y a quel-
ques jours, le 14 novembre dernier,.-ppur
avoir assassiné sa patronne, la demoi-
selle Delonche, rentière, rue Trollier. à
vingt ans de travaux forcés par la oour
criminelle d'Aller, venait de se suicider
à la prison civile. Des précisions étaient
même fournies : c est vers le milieu de
l'après-midi, passant sur la terrasse
pour regagner sa cellule, elle s'était je-
tpp dans le vide. tombant de la hauteur
d'un troisième étage. s'était fracturé le
crâne et la colonne vertébrale.:
A la prison civile, où nous nous som-
mes rendus immédiatement, le gardien-
chef nous a déclaré due l'information
était fausse et que rien d'arrormal ae
s'était produit dans la journée, Si, pour-
tant 1? dAcè" subit d'un détenu -un ai-
de-cuisinier, dont le corns a ét* re"'du
à la famille à 16 heures. Rien autre cho-
se. Et ceci a pu donner corps au « ca-
nard » auquel nous counons les ailes
A ence Hava»
F„ ch, ® dlf -A.i.ger
's~s- ,e
"Ss~,"
PUBUCITf j
L'ÉCHO Dar-VR
26 * 11 - 32
Suite du Service Télégraphique
M. Le Roy, artiste de la Comé-
die-Française, avait été détenu
arbitrairement
dans une maison de santé
L'UNION DES ARTISTES
DEMANDE AU PARQUET
D'OUVRIR UNE ENQUETE SUR
CET INTERNEMENT
Paris. 25 novembre. — En dépit de
la discrétion dont les milieux théâ-
traux ont fait preuve jusqu'ici, il y a
aujourd'hui une « affaire Le Roy ».
L'excellent sociétaire qui n'avait pas
paru depuis plusieurs semaines sur la
scène de la Comédie-Française et dont
la classe de déclamation, en son ab-
sence, avait été tenue au conserva-
toire par M. André Brunot, depuis ti-
tularisé, vient en effet de rendre pu-
blique la plainte qu'il avait adressee
au procureur de la République le 4
août dernier.
Dans cette plainte, M. Georges Le
Roy, qui se trouvait alors dans une
maison de santé de Rueil, accusait un
inconnu ou des inconnus de l'y avoir
fait conduire et de l'y maintenir con-
tre son gré. alléguant le tort considé-
rable, matériel et moral, que lui cau-
sait cette situation. L'artiste demandait
sa « mise en liberté » immédiate.
or. l'enveloppe qui contenait ce do-
cument n'est jamais parvenue à son
destinataire. Toutes les lettres qui
liont suivie ont été. elles aussi, !nter-
ceptées sur la recommandation des
médecins. -
Sommes-nous en présence d'un in-
ternement arbitraire ?
M. Georges Le ltoy est actuellement
dans les Basses-Pyrenées où il goûte,
volontairement cette fois, un repos
bienfaisant, mais plusieurs personnali-
tés theâtrales ont pris à tâche de tirer
au clair cette curieuse afiaire. C'est
ainsi que M. André Antoine a raisi
officiellement M. Jean Touiout.
Entre deux séances de la commis-
sion nous avons pu joindre au siège
de l'Union des artistes le sympathi-
que président de l'Union, M..Jean
Toulout qui, au sujet de l'incident Le
Roy, nous a fait la déclaration sui-
vante :
— J'étais au courant de la plainte
de Le Roy depuis le mois d'août, mais
le sociétaire de la Comédie-Fiançaise
ne m'avait plus parlé de cette affaire.
C'est par Antoine que l'incident a
rebondi, ainsi que par une lettre de
M. Georges Le Roy écrite dernièrement
au journal « ConK*idia D. Je me con-
sidère un peu comme le père de la
grande famille des artistes et J'ai donc
aa. immédiatement. J'ai adressé une
lettre au procureur de la République,
dans laquelle je demande Que le oar-
quet ouvre une enquête sur l'interne-
ment de mon camarade Georges Le
Roy.
». ce dernier a été fatigué durant
l'été dernier, mais j'ignore si son état
a véritablement motivé un long séjour
dans une maison de santé, comme en
le lui a imposé. Je veux croire que
l'enquête qui s'ouvre aujourd'hui fera
avant peu la lumière sur ce regretta-
ble incident. »
La protection
contre les gaz de combat
LE MAIRE DE FECAMP DECOUVRE
AVEC STUPEUR QUE LE MINISTERE
DE L'INTERIEUR PRECONISE L EM-
PLOI DE MASQUES DE FABRICA-
TION ALLEMANDE
Fécamp, 25 novembre. — Le plan de
protection du territoire français prévoit
notamment, on le sait, le recensement
dans chaque agglomération de tous les
abris spacieux et solides et l'achat par
les municipalités de masques à gaz à
l'intention du personnel sauveteur. Il
advint donc au maire de Fécamp.
comme sans doute à tous les maires
de son département et à bien des édi-
les de France, d'avoir à recenser les ca-
ves voûtées de sa ville et à acheter
quelque quatre-vingts masques à gaz
destinés aux pompiers, agents de poli-
ce, ambulanciers, scouts, etc.
Recenser les caves- est travail facile.
Acheter les masques est une autre his-
toire. Mais le maire fut un jour tire
de sa perplexité par un commerçant du
Havre -qui lui proposait de venir à Fé-
camp faire, devant la commission de
défense passive présidée par le maire,
la démonstraffbn d'un masque a gaz
éminemment pratique dont il était le
représentant dans le département. Il
accepta avec empressement la proposi-
tion et, au jour fixé, il convoqua sa com-
mission et le démonstrateur, qui n'a-
vait pas de concurrent.
Quel ne fut pas l'étonnement des
membres de la petite assemblée en
constatant que le commerçant havrais
étalait sous leurs yeux un masque à gaz
« Draeger », de fabrication allemande!
— C'est quatre cents francs pièce.
Le maire, traduisant les sentiments
de tous, tint alors au représentant à
peu près ce langage :
- Il est impossible aux finances de
ma ville de s'offrir trente-deux mille
francs de masques, et il est encore
beaucoup plus impossible à un magis-
trat français d'acheter aux Allemands
un appareil de protection contre les
gaz !.
— Désolé, monsieur le Maire, rétor-
qua le commerçant, mais la France ne
fabrique pas de masque similaire.
D'ailleurs le ministre de l'Intérieur lui-
même, dans une de ses 'circulaires,
vous a signalé le masque à gaz
« Draeger ■».
Le maire ne voulut point en enten-
dre davantage ! Mais il fut bien sur-
prix en compulsant le dossier des cir-
culaires ministérielles de découvrir,
dans une certaine annexe 3 datée du
25 mars 1932, et intitulée : « Matériel
de protection individuelle contre les
gaz de combat », les lignes suivantes:
« A. Appareils isolants. — Ces appa-
relis constituent l'idéal au point de vue
protection, puisqu'ils protègent néces-
sairement contre tous les gaz. Mais,
dans leur état actuel, ils comportent de
réels inconvénients : poids, encombre-
ment. cherté, faible durée de fonction-
nement.
» Parmj ces appareils, outre l'appa-
reil « Drœger ». on doit citer l'appareil
« Fenzy » qui permet de séjourner une
heure au moins dans une atmosphère
irrespirable. »
Pour trouver dans cette annexe une
citation des marques françaises, il faut
aller les chercher dans les appareils
filtrants, masques qui, malgré leur in-
suffisance éventuelle, ont l'avantage
d'être Deu encombrarts pt robustes
i, JLJJU—ivJgj'-- - rai,
POU H.. ELfcPHOWEK J||, jsxX,NX, Isa £ Us
* i_'u ECHO d'ALGER *
1 ,. 1. E\,;HO D'ALGER' ,,v,
, APPELE/ I'i.i ■ ■ ——
20-54 21-63 ou 21-73 1
= *£DAv_ I ON e> AUMINI^IkAION
I
ts~~S~~Si~S~S~B~
Les derniers bandits corses
seront jugés vers fin février
prochain par la cour d'assises
de Bt-stia
Bastia, 25 novembre. — La cour d'as-
sises de la Corse aura probablement
à juger, au cours de sa première ses-
sion de 1933. qui se tient habituelle-
ment en février, des accusés détenus à
l'heure actuelle à la maison d'arrêt pour
actes de banditisme. Deux de ces déte-
nus, les jeunes bandits Torre et Cavi-
glioli, ont été déjà et à diverses repri-
ses jugés par le tribunal correctionnel
d'Ajaccio pour un délit commis au temps
de leur séjour au maquis. Ont été ju-
gés par la même occasion de nombreux
comparses et complices, coupables de
délits variés
Ce sont maintenant de grosses affaires
dont plusieurs capitales qui vont être li-
quidées par la cour d assises de la Corse,
à moins d'imprévu et de dessaisissement,
éventualité douteuse, l'expérience ton-
dant à faire comparaître quelques ban-
dits de moindre envergure aevant ta
cour d'assises de Lyon n'ayant pas, au
gré des magistrats de l'accusation, eu
les résultats escomptés. On peut donc
penser que le chef de bande Caviglio-
U ayant été tué le 2 novembre îaai et
1 action publique étant éteinte à son
égard, ses complices et aides Torre et
le jeune Cavigiioli comparaîtront pour
répondre notamment de l'attaque com-
mise contre l'établissement thermal de
Guagno où il y eut un tué, et de 1 at-
taque de Balogna, où trouvèrent la mort
deux gendarmes et furent blessés un
officier et deux gendarmes.
Pour les affaires de Palneca et des
régions environnantes, l'action publique
est également éteinte en ce qui concer-
ne le bandit Joseph Bartoli, tué en no-
vembre 1931, mais le drame dont il fut
l'auteur principal, le 29 avril 1931, et
où trouvèrent la mort un brigadier et
un gendarme, sera Évoqué pendant Je
-procès de ceux que l'instruction consi-
dère comme complices du bandit liué.
La première inculpation avait impliqué
comme complice de l'assassinat Henri
Bartoli, oncle #du bandit, et Constantin
Bartoh. Une seconde inculpation y ajou-
te les noms d'Antoine Guarbella, aont
larrestation comme interdit de séjour
fut cause du drame de Palneca, de Lau-
rine Bartoli et de Madeleine Santoni.
Le marché du travail
en Algérie
SITUATION DU 14 AU 19 NOVEMBRE
Paris, 25 novembre. — La situation
du marché du travail du 14 au 19 no-
vembre sétablit comme suit :
Nombre de placements- à demeure :
Alger, 218 ; Oran, 98 ; Constantine, 25.
Demandes non satisfaites : Algçr, 91 :
Oran, 43 ; Constantine, 130. Offres non
satisfaites : Alger, 49 ; Oran, 19 ; Cons-
tantine, 23.
A Alger, les placements restent diffi-
ciles, par contre le personnel domesti-
que fait défaut. Les chantiers munici-
paux occupent 42 ouvriers.
A Oran, le travail est normal dans le
bâtiment, calme dans l'industrie et le
commerce.
A Constantine on ne signale pas
d amélioration dans les mines. Dans
l'agriculture, les ouvriers espagnols pré-
cédemment employés aux travaux de la
vigne sont occupés à la taille des oran-
gers qui vient de commencer.
La sainte Catherine
A PARIS COUSETTES ET MIDI-
NETTES ONT FETE SELON LA
TRADITION, LEUR PATRONNE
SAINTE CATHERINE
Paris, 25 novembre. — En dépit des
restrictions imposées dans les ateliers
par la crise, dès fêtes ont été organi-
sées dans les grandes maisons de mo-
des.
A midi 30, une messe en l'honneur de
Sainte-Catherine a été célébrée en l'é-
glise N.-D. De Bonne Nouvelle en pré-
sence d'une grande assistance'aux pre-
miers rangs de laquelle se trouvaient
de fraîches jeunes filles coiffées de
bonnets multicolores.
Après la cérémonie, un cortège en
tête duquel marchait le clergé en ha-
bits de chœur, s'est rendu en pèleri-
nage rue de Cléry, où se trouve une
antique statue de la Sainte, qui a été
fleurie par les assistants.
Sur les boulevards cet après-midi,
une foule plus compacte qu'à l'accou-
tumée, modifiant quelque peu la pny-
sionomie quotidienne de la rue a circu-
le joyeusement
La carte de combattant
pour l'expédition de Tunisie
de 1881
Paris, 25 novembre. — M. René Bes-
se, député du Lot, avait demandé au
ministre quelles sont les règles suites
pour la détermination des droits a la
carte de combattant des militaires
ayant pris part à l'expédition de Tu-
nisie de 1881.
Le ministre vient de lui faire savoir
que les anciens militaires ayant pris
part à des campagnes antérieures à la
guerre de Iai4-iai8, doivent justiiier,
non seulement qu'ils ont fait partie
dune expédition, mais qu'ils ont en
outre participe personnellement a aes
opérations de guerre dans des condi-
tions assimilables à celles qui sont exi-
gees pour l'attribution de la carte aux
anciens combattants de la guerre 1914-
1918.
Cette règle s'applique à toutes les
campagnes coloniales, y compris celle
de Tunisie.
Les revendications
de la chambre syndicale
des débitants de vins
de la Seine
Paris, 25 novembre. — M. Parant,
prp,, dent de la chambre syndicale des
débitants de vins de la Seme et de
S.ine-et-Oise, vient d'adresser à tous
les députés, au nom des 12.000 adhérents
de ce groupement, une lettre dans la-
quelle il attire leur attention sur la
situation difficile dans laquelle se trou-
vent actuellement un grand nombre de
débitants. Pour conjurer la crise, il ré-
clame le rejet de tous les articles de
la loi de finances qui augmenteraient
es cha ges le vote de la propriété com-
merciale, la révision du prix des baux,
le vote de la proposition Susset, celui
de la proposition Grisoni, concernant
les billets de fonds et des secoure aux
Y>t liers qui logent gratuitement des
chômeurs.
L'équipage d'un navire Mandais chez les légionnaires
Sidi-bel-Abbès, 25 novembre (de no-
tre correspondant particulier). — Les
officiers et l'équipage du vapeur garde-
côte-cuirassé « Jacob-van-Heemskerck b
étaient, le jeudi 24 courant, les hôtes
de la légion étrangère à Sidi-bel-Abbès.
Après la visite des divers bâtiments de
la caserne Viénot, de la salle d'honneur
et du foyer du légionnaire, les offi-
ciers de la marine hollandaise furent
reçus au cercle militaire, les sous-offi-
ciers au mess des sous-officiers et les
membres de l'équipage au foyer du lé-
gionnaire.
La plus grande camaraderie a régné
au cours de ces réunions. Les Hollan-
dais se sont retirés enehantés de la ré-
ception qui leur avait été faite et n'ont
pas caché leur étonnement et leur ad-
miration pour la merveilleuse organisa-
tion des divers services de la légion.
Pour les pilotes
de réserve oranais
Paris, 25 novembre. — M. Michel Pa-
res, député d'Oran, a demandé au mi-
nistre de l'Air si, en ce qui concerne
les pilotes de réserve en résidence en
Oranie, il ne serait pas opportun, en
raison des économies que l'on pourrait
ainsi réaliser et des facilités de toutes
sortes qu'offre le camp d'aviation de
La Sénia que la compagnie adjudica-
taire détache périodiquement des avions
pour permettre aux pilotes du dépar-
tement d'effectuer d'une façon ration-
nelle, et avec le minimum d'absences
et de frais, les heures de vol qui leur
sont imposées.
Le ministre a fait la réponse sui-
vante :
c Le prix de revient d'un centre ci-
vil annexe est trop élevé pour qu'on
puisse rouvrir, en 1933, le centre d O-
ran. Aux frais normaux du centre
principal d'Alger viennent s'ajouter les
frais de transport du personnel et du
matériel Alger-Oran et retour pour
cnucuhe des séries de séances d'entraî-
nement prévues à Oran.
Dans les condition., budgétaires ac-
tuelles et compte tenu du petit nom-
bre de pilotes de la région d'Oran qui
seront autorisés à s'entraîner en Wm,
il n'a pas paru possible de rouvrir un
centre civil annexe'à Oran : une pa-
reille mesure aurait obligé le départe-
ment de l Air à réduire encore le nom-
bre total des pilotes autorisés à s'en-
traîner.
« A noter que les pilotes de la ré-
gion d'Oran pourront toujours conti-
nuer à effectuer des périodes militai-
res (volontaires ou obligatoires) au 2"
G.A.A. de La Sénia.
« Les services du Ministère de l'air
étudient la possibilité d'aménager des
crédits de façon telle que les pilotes de
réserve résidant en Oranie puissent, dès
1934, effectuer leur entraînement -à la
section d'entraînement du 2e groupe
d'aviation d'Afrique. »
M. MARCOKBES FELICITE
LES CHAMPIONS CYC-LISTES
PAILLARD ET MICHARD
.u. Marcombes a reçu, au sous-secrétaria
de l'Ildueation physique, les deux cham
oions cyclistes Paillard et Michard qu'il p.
lents à féliciter pour leurs brillants expluitK
Sur notre cliché, de gaurhe à droite ; Mi
chard, MJl. Bretuo. SÏarcombes et Paillard
(Cliché « Petit Journal ».)
Pour l'interdiction de remploi
des femmes et des enfants
dans l'industrie
Paris, 25 novembre. — La session du
Conseil supérieur du travail est close.
Avant de se séparer, le Conseil a émis
le vœu suivant :
« Que l'emploi des femmes et des
enfants par équipés successives, lorsqu'il
ne s impose pas pour des raisons tech-
niques comme dans les usines à fonc-
tionnement nécessairement continu,
dans les services publics, soit en prin-
cipe interdit ;
« 2" Que cette interdiction fasse
l'objet d accords internationaux ;
CI 3" Que jusqu'à conclusion des ac-
cords internationaux, des exceptions
permanentes à cette interdiction soient
prévues pour les industries qui ont à
lutter contre la concurrence des entre-
prises étrangères travaillant avec des
équipes successives ;
« 4° Que des dérogations transitoi-
res soient prévues au moment de la sup-
pression de 1 emploi des femmes et des
enfants dans its équipes successives ;
« 5° Que des dérogations temporai-
res soient en outre prevues pour parer
à des nécessités saisonnières ou loca-
les. »
La nouvelle promotion
de l'Ecole polytechnique
comprend trois Algériens
Paris, 25 novembre. — Parmi les 220
élèves que comprend la promotion de
1932 à l'Ecole polytechnique, 71 élèves
proviennent des lycées de province.
Nous avons relevé dans la liste de ces
damiers çandidats les noms de MM.
Bessou, Coutaud et Louradou qui, tous
trois, sont élèves du lycée d'Alger.
..),
Le professeur Piccard est parti
pourrAménqae
APRES UNE SfcKlE DE CONFE-
RENCES, LE SAVANT BELGE
PREPARERA AUX ETATS-UNIS
UNE NOUVELLE ASCENSION
DANS LA STRATOSPHERE
Bruxelles, là novemore. — le proies-
beur Piccard r. tmoaiquera au tiavn le
* janvier à destination ae 1 Amérique,
li a expose aux représentants as la
pressa les raisons de son voyage, il va
xaire une sene de conierences. Le 23
janvier il aoit parier a la oocieta na-
tionale de geograpnie, q, Wasinn^ton ;
le 25 au lown Aun de New-*uns., puis
il ira à Chicago, à Boston et a t>c*n
Francisco. Griemin faisane, il renura
v~i~t.. a son Irere, qui est chimiste à
Wilmington, dans le œiaware et qu'il
n a pas vu depuis de nomeu eusas an-
nées. En meme temps il se préoccupera
a'organiser une nouvelle ascension uans
Ja scracospnere, avec point cte départ
dans la baie dHuason, au nord du Ca-
naaa. Mais il ne participera pas lui-
meme à CeLte nouvelle expeuition.
Peut-être ira-fc-il assister aux prepa-
ratiis et au départ.
— Il faut, a-t-il dit, des gens habitues
à faire du camping par zu au-dessous
de zéro et des gens robustes pour re-
sister à une tempete evcmueiia un cas
d atterrissage. Bien entendu il ne suifit
pas de trouver un soude enasseur de'
pnoques. Il faut encore qu'il soit pny-
sicien, mais je ne desespère pas de
découvrir, parmi 100 millions d'Améri-
cains, l'homme que je cnercne.
— L intérêt spécial de cette nouvelle
ascension ?
— On suppose qu'une certaine partie
des rayons cosmiques — comme c'est le
cas pour les rayons catnocuques du
soleil, ,gene.ra).e.Ut des, aurores.fcsjreu-
les — est deviec par attraction magne-
tique. Pour ôtudiër ces rayons aevies
il y a donc avantage à les cnarcrier le
plus près possioie du pôle magnétique
nord — le sud est inaccessible — qui
se trouve au nord de la baie dHudson
et qui, on le sait, est dallèrent du pôle
terrestre. Le tout est de savoir à queue
hauteur * on les trouvera. Est-ce à 1.UOO
métrés, à 20.000 mètres ? On n'en sait
rien.
- Dans ces conditions devra-t-elle
durer longtemps ?
- Une douzaine d'heures peuvent
suffire.
— L'ascension se fera-t-elle avec le
même oanon que les preceaentes ?
— Mieux vaudrait en avoir un nsuf.
Le prix au ballon lui-même est minime
en regard des autres irais de l'expédi-
tion. L'es lors on pourrait laire usage
dun spneriquo nouveau, quitte à em-
porter t autre pour parer, le cas échéant,
û une avarie.
- La aaoe de la nouvelle ascension?
- En 1934, ; si tout va bien.
- Prévoyez-vous de grandes difficul-
tés ? : ':
— Partir, ce n'est rien, mais il faut
revenir. Dans quelques annees on pour-
ra iort bien, grâce a une fusée, aner
dans la lune ; mais il n'y aura pas
moyen d en revenir. Dans la reg.on de
la oaic d'Hudson, le grand ennemi c est
le brouillai d, qui peut durer aes semai-
nes. Si le ballon atterrrit par maineur
dans le brou-liard, pas moyen de faire
le point, pas moyen de reconnaître son
cnemin puisque la boussole est inutili-
sable. L essentiel d'autre part, c'est de
rie pas échouer sur une oanquise.
Enfin le professeur Piccard annonce
qu'une autre ascension dans la stra-
tosphère aura encore lieu, probablement
en 1933 , il n'en sera pas non plus.
— J'ai atteint mon but, dit-il ; j'ai
lait d'un ballon stratosphérique un en-
gin normalement utilisa Die ; les études
qui restent à faire peuvent se faire,
sans moi.
Le professeur Piccard espere que lors
de cette dernière ascens on le ballon
pourra être piloté par son second, Max
Cosyns. On étudie le moyen de partir
du sud de la Belgique.
Les modifications
à la loi Volstead
aux Etats-Unis
Washington, 25 novembre. — On an-
nonce que quelques membres du Con-
grès déposeront le 7'décembre prochain,
devant le comité financier des voies et
moyens, une motion à l'effet d'inclure
les vins légers dans tout projet de loi
tendant à apporter certaines modifica-
tions à la loi Volstead.
COUR CRIMINELLE D'ORAN
LE MEURTRIER DU CONSEILLER
MUNICIPAL BELKAID ABDELKA-
DER EST CONDAMNE A DEUX
ANS DE PRISON
Oran, 25 novembre (de notre corres-
pondant particulier). — Le lieutenant
en retraite Belkaïd Abdelkader, conseil-
ler municipal indigène d'Oran* était tué
de douze coups de couteau, le 4 juillet
1931, rue Larrey, par le nommé Bou-
meKki Mohamed ou'd Brahim, qui était
injurié et poursuivi par Belka d. Le
meurtrier a à répondre aujourd'hui de
son crime devant la cour criminelle.
Pour sa défense, Il prétend que le
conseiller municipal l'a menacé de son
revolver. Défendu par les bâtonniers
Tabet et Gandolphe. l'accusé est con-
damné à deux ans de prison M' Bri-
son, partie civile, obtient 15.000 francs
de dçmftiages-intérêts.
Nouvelles sportives
de partout
BOXE
CLOQUEL, FUiViui' ET ESTEVE
VONT CH^KCUER
LA CONSECRATION A PARIS
Paris, 25 novemore. — Trois ooxeurs
algérois sont en ce moment à Pans.
Ce sont : Cloquel, poids weiter, elumot
et Estève, poids moyens, ils sont ac-
compagnés de leur manager Gilbert
Benaïm.
-Utu<.,t ¡'ogé au sujet de la venue dans
la capitale de ses poulains, le manager
a déclaré :
— Nous venons chercher, sinon la
fortune, au mo-ns la consécration pugi-
listique. La saison est terminée au pays
du soleil. Cloquai débutera à Pans au
Centrai, devant Desgrauppes, le la de-
eemDre. Son record : 14 combats, 12
victoires.
» Jmmot, vainqueur de Pegazzano et
ce Roiando boxera le 4 décembre contre
Moche, au CentraL
» Enfin Esœve ira à Bucarest ren-
contrer le cnampiOn local et essayer de
oniirmer ses victoires sur Bassin et
Lebrize.
XOUNG PEREZ SERA-T-IL
OPPOSE A ANGELMANN ?
Paris, 25 novembre. — On parle beau-
coup, en ce moment, dune evencueiie
rencontre entre i ex-cnampion du mon-
de Young Ferez et Angeimann et des
propositions d.verses ont ete laites aux
managers des deux boxeurs.
Mais, ainsi ou on le sait, Young Pérez
est parti pour 'l'unis.
On a donc songe à Coissac. Or, celui-
ci ne payait pas dispose à affronter
AngeImann.
un gai de donc l'espoir, dans les mi-
lieux pugilistiques, qu'à son retour de
Tunisie Perez sera oppose à Angeimann,
rar il n est pas douteux que le manager
rt l'organisateur puissent arriver à une
entente.
HIPPISME ÉNDRIEN
UN SUPERBE RAPPORT A ENGHIEN
Paris. 25 novembre. - La iouie im-
mense qui, par cecte journee extraorcu-
nau-ement tiède s'était rendue iL zn-
ghien, fut vraiment pétruiee de voir
triompher « Derviche » (Gras) dans
l'éprouvé de trot monte, prix Païaaui.
Trottant sur piste lourde les 2.825 mè-
tres en 4'18, soir au 1 31" 3/5, ce « Der-
viche » inattendu déborda ses concur-
rents en ligne droite et s'en joua rfus-
qu au but. Il rapporta 1.336 francs Dour
eux francs, prouvant ainsi que tout
possible sur le turf dont le plus fasci-
nant attrait réside dans la glorieuse in-
certitude.
Le steeple-chase, prix Hohneck, à
vendre, avait réuni comme les précéden-
tes epreuves similaires tout un lot ae
médiocrités ou deciopés, repares cest
entendu, mais aux membres bien ira-
giles. On conçoit qu'il soit bien cufficue
de choisir un sujet parmi ces compéti-
teurs, l'un d'eux cependant « Univers »,
à M. Visa père, qui avait précédé nette-
ment les autres raccommoues lut iacue-
te par son propriétaire 4 000 francs de
plus que son prix de réclamation, '1UaU&
a « Alfagor » qui, cette fois, après une
course d'attente, vL.t gagner la cour-,
se de haies, prix Ornam. son proprié-
taire le réprit pour 8.2UQ francs, soit
2.200 francs de plus que son taux de ré-
clamation.
: Maqricet.
Nouvelles brèves sportives
- Au cours d'un entraînement, l'Al-
lemand Sievert a lancé le poids à
16 m. 46.
— La coupe Deutsch de la Meurthe
des avions de vitesse et réservee aux
appareils d'une cylindrée maximum de
8 litres sera disputee le 28 mai.
- L'equipe de football du Racing-
Club de i"tance, qui rencontrera la
semaine prochaine l'Arsenal, effectuera
le voyage de Londres en avion. -
— L'équipe de football de Torlno
F.C. jouera le as décembre à Paris et
le 1" janvier à Lille.
— Le 7 décembre, à Londres, Jackie
Brown, champion du monde des poids
mouche, rencontrera le Britannique Dick
Corbett.
— Philippe Etancelln, le vainqueur
du Grand prix automobile en 1930,
courra l'année prochaine sur Alf a-RO-
méo.
— Louis Couhé, qui formera équi-
page avec Robyne, compte pouvoir en-
treprendre, au début de janvier, son
voyage Paris-Saïgon avec le « COuzi-
net-22 », trimoteur Salmson 95 CV.
— Les lignes Farman ont présenté
aujourd'hui dans un cinéma parisien
un film qui a permis au publié de se
rendre compte de l'intérêt qu'offre l'a-
viation pour les parcours internatio-
naux.
— Le manager de l'équipe cycliste
allemande annonce que les deux pre-
miers coureurs engagés dans lé pro-
chain tour de France sont Stoèpel et
Thierbach.
— A New-York, l'Italo-Canadien
Frankie Battaglia a battu, par k.-o. au
septième round, Young Terry.
Nouvelles du Maroc
(De notre correspondant particulier)
LE SEJOUR DU SULTAN
A MARRAKECH
Marrakech, 25 novembre. — Le sul-
tan Sidi Mohamed est sorti de son pa-
lais hier à 9 heures. Il a visité l'hôpital
indigène Mauchamp 4a Goutte de lait
les écoles indigènes et l'école d'appren-
tissage indigène de l'Arsa-el-Maach, à
la Médina. Il a été respectueusement
salué sur tout son itinéraire par la po-
pulation qui se pressait nombreuse dans
les rues de la ville indigène.
Dans le courant de l'après-midi, il a
parcouru avec sa suite les jardins du
grand Aguedal dont les portes étaient
surveillées par des soldais de la garde
noire.
Aujourd'hui vendredi, dans la matinée
prière à la grande mosquée djemaâ El-
Mansour, dans le quartier de la Casbah.
Samedi matin à 8 heures, départ cour
Rabat.
GRAVE COLLISION D'AUTOMOBILES
A dix kilomètres des Ait-Haddidou,
une camionnette des travaux publics em-
ployée au service des chantiers de la
route a été tamponnée dans une des-
cente par une voiture de transports en
commun dont le chauffeur, un juro-
péen, perdit la maîtrise par suite du
mauvais fonctionnement des freins.
Doix indigènes de la camionnette ont
été très grièvement blessés, L'un d'eux
sur le corps duquel les roues de la voi-
ture de transport ont passé, est dans
ur. état désespéré : ie second est griè-
vement blessé à la tête.
Les deux victimes ont été transportées
à l'hôpital d'Ouarzaiat pa.* une ca-
n'onnette sanitars de l'artrée qui est
rus éé t-ur les U'~> quelques instants
3 pt'c'!- l'accident.
'ne enquête ®ot m*verte par le bureau
des affaires indi-:\:Ip'!-, des Ait ben Ad-
,.1.,. "our déterminer les causer de l'ac-
cident. — i
MUSIQUE
Deuxième concert
du quatuor Zimmer
Pour accompagner et faciliter l'audi-
tion de la mtSique de chamore — qui
en a quelquefois besoin — le program-
me de ces concerts comporte, en outre
de la réclama nabituelie, d intelligentes
notices, suce nctes et limpides, qui in-
diquent, sur les œuvres quon entend,
une date, une circonstance, eu le carac-
tere général. Le public apprécie fort
j'en suis sûre, ce guida discret. Et cha-
cun de feuilleter, avant un quatuor, le
livret aux renseignements. A côté de
1 adresse du « cOiffeur sachant coiffer »,
il n'est peut-être pas inutile de trouver
'acte de naissance du quatuor en fa
majeur de denumann et d'apprendre
qu'il est issu du mariage de Robert avec
Clara, ou pluiôt de la sereine félicité
qui s'ensuivit.
L'œuvre de bchumann que nous avons
entendue, jeudi, est donc le fruit dun
labeur heureux, dans la joie du reve
réalisé, rêve auquel la souffrance jointe
au gérue avait un moment, nonne acs
oiles diaprées sur le clavier de Schu-
mann. un discute encore, pour savoir
lequel est le plus fécond, du rêve sou-
pire ou de la réalité vécus. On peut
avoir là-dessus des idées personnelles:
pour certaines âmes, quand le Donneur
leur vient, il n'est pas de plus belle
jeuvre que de le vivre. Les mêmes, qui
noient leurs petites histoires conjuga-
les ou leurs soucis matériels dan.) une
heureuse activité artistique. En géné-
ral, les auteurs ont surtout bien exprimé
leurs souffrances. Pour Schumann, est?
ce le bonheur qui lui donne une ressem-
blance avec ce Mendelssohn qu il
admirait tant et souvent à l'égal de
Peethoven ?. Sa prolixité aimable
dans ce quatuor, semble en témoigner.
Le Quatuor de Olazounow, dans ce
résumé d époques, faisait t'gure d'oeuvre
moderne, Il date pourtant de lltàb, 1 âge
de la grande école russe. Quelle belle
e rjante musique ! La forme « Suite »
lui vaut, après une solide fugue, trois
charmantes images de danses. Le Scher-
zo, à volutes vertiii^n^ses de ronde
villageoise ayant un fort occent popu-
laire. L'Orien"ale, qu'ici on doit sentir
c une façon particuiièremen- vive, pour
ce qu'il nous rappelle des musiques
arases, fut acclamé et redemandé. U
faut dire que les Zimmer le traduisent
avec une oesie et un exact sentiment
ae plein air nostalgique, qui pourrait
etonner de la part de ces Beiges. Les
nommes blonds nous ont parfaitement
évoqué quelque retraite de meddahs et
Ce musiciens, devant l'.mmense dune
cui fait rêver, l'alto chantant son a-a-
besque sur l'accompagnement de der-
bouka du violoncelle, le deuxième violon
gratté à la façon nonchalance du rebBb,
pendant qu'une raïta souffle, des har-
moniques au premier violon, jusque
tous s'entraînent dans une griserie
mélodique, déchaînée, exubérante. Eton-
nante plasticité du musicien russe, après
ce souffle du désert, arrive en tour-
noyant une valse viennoise, avec son
délicieux artifice. Et chez ces polyglot-
tes d'auteurs russes, l'unité demeure
malgré cette extrême variété.
C'est, naturellemetn, ce quatuor qui
assura le grand succès des Zimmer, au
point de faire oublier le joli petit
liaydn, que ses interprètes avaient
pourtant traduit dans un langage de
charmante et reposante futilité.
Lucienne Jean-Darrouy.
Fête de bienfaisance
à PAlhambra
CTest aujourd'hui, à 2 h..45, qu au-
ra lieu la matinée organisée par le co-
mité des fêtes, Si l'on en juge.pfir - les
placés retenues - déjà, nous pouvons dl..
re que ce sera un succès. -
De très bons interprètes de 1 opéra
« Ruth » ét de la fine comédie « Un
caprice 1), de Musset, charmeront leur
auditoire.
Du coté musical, l'excellent orchestre
du comité, dirigé par son chef M. Geor-
ges Riva, satisfera les plus difficiles.
A l'issue de cette soirée il y aura aus-
si une heureuse gagnante de la baret-
te en platine, montée brillants, qu'of-
fre le comité aux acheteurs 'de pro-
grammes.
La matinée se finira par une saute-
rie dans le jardin d'hiver de l'Alharn-
bra, avec 1 orchestre de l'établissement.
Quelques places encc.e sont en veme
aux guichets de lAlhambra. Hâtez-vau.)
avant la fin.
Représentation
de bienfaisance à la maison
des Italiens
Ce soir samedi, à 9 heures très pré-
cises, dans la salle du Foyer des Ita-
liens, rue Denfert-Rochereau, 16 on
jouera une pièce de Dario Niccodemi,
en trois actes : « la Nemica ».
Cette représentation sera donnée au
bénéfice de l'arbre de, Noël des enfants
indigents de la Colonie italienne. Les
places, aux prix de 10 et 5 francs, se-
ront en vente à la Maison des Ita-
lien?.
Réunion intersyndicale
du commerce des vins
d'Algérie
Sur l'initiative du groupe des vins
du Syndicat commercial, se, sont réu-
nis, vendredi 25 novembre, a 9 heures
et demie, au Palais consulaire, sous la
présidence de M. F. Poulalion, prési-
dent, les dé-égués des syndicats du
commerce des vins des trois départe-
ments algériens à l'effet d'examiner
plusieurs questions très importantes et
devant être discutées à la Commission
interministérielle de la viticulture, qui
se réunira, à Paris, en decemore pro-
chain.
A cette séance assistaient : M. Sau-
demont, président du Syndicat national
du commerce en gros des vins, liqueurs
et spiritueux de France et M. Kruger,
président du Syndicat du commerce des
vins en gros dOran, délégué du com-
merce des vins d'Algérie à la Commis-
sien intei ministérielle de la viticulture.
L'après-midi, à 15 heures, le groupe
des vins, réuni en assemblée généra-e, a
reçu les délégués- qui ont pris part aux
travaux de la réunion intersyndicale
Fédération des vignerons
du département d'Alger
CONTRE LES ATTAQUES
MERIDIONALES
Meeting de Birmandreïs
Les viticulteurs du Sahel algérien
(Saoula, El-Achour, Crescia, Birkadem,
etc.) sont tous cordialement et instam-
ment priés de se rendre au meeting de
protestation qui aura .lieu demain di-
manche, à 9 h. 30, à la mairie de Bir-
mandreïs..
M, Abbo, conseiller' général, ancien
député, membre de la Commission in-
terministérielle de la- viticulture, pren
dru la. Parole, ainsi que plusieurs au
très orateurs.
TRIBUNAUX
Cour d'assises d'Alger
Le rôle des affaires de la cour
d'assises du 4e trimestre 1932
A CETTE SESSION, GRAD HENRI
INCULPE D'ASSASSINAT ET VOL
QUALIFIE, BOUTEILLER LOUIS
POUR MEURTRE ET VOL QUA-
LIFIE, LE FAMEUX CLAVAIR
PIERRE, POUR VOL QUALIFIE
VONT COMPARAITRE DEVANT
LEURS JUGES
Le 13 décembre f> ochaln, à huit
heures du matin, so^ la présidence de
M. le conseiller Changeux, s ouvrira la
quatrième session de l'année 1932 de
la cour d'assises d Alger. Douze affaires
sont inscrites au rôle, parmi lesquelles
trois très importantes qui en leur temps
ont passionné l'opinion publique : arid
taenri, qui assassina son pauon et ami
M Raymond Giral, non loin des portes
du Sahel ; Bouteiller Louis, l'auteur
du drame du boulevard Bugcàurl qui
étrangla une jeune fille soumise arabe
et le fameux Piem Clavair, faussaire
et cambrioleur, un « as » de 1 évasion. -
Ce dernier, qui aurait dû être jugé &
la dernière ;ession, revient devant le,
jury, après supplément d'.nformarvn
c, incidents assez vifs entre la défense
et le président de la. cour d'assises.
Voici le rôle des affaires :
13 dvîcemore : Michel Robért, faux
et usagi. de faux..Défenseur: : M. le
bâtonnier Colonna d'Ornano ;
14 décembre : Msrlino et Marqués,
tentative de meurtre, compLctté et dé-
tention d armes. Défenseurs : MM"
Sansonnetti, Albon et Colonna: d'Orna-
no ; ■'
15 et 16 décembre: Grad Henrl assas-
sinat et vol qualifié. Defenseur ; M*
Serna ; -
17 décembre : Follaca, meurtre et
tentative de meurtre. Défenseur : M*
Sansonnetti ,
19 décembre : Bouteiller Louis, meur-
tre et vol qualifie. Défenseurs : M6*
Fontebride et Achille Serna.,
20 décembre : Karhoua jôsepfc, assas-
sinat. Deftnseur : M* Andie Tàbet ;
21 décembre : Carillo, assassinat. Dé-
Tenseur : Me A. Tabet ;
22 décembre : A/ouiii AîïiéUr, Meur-
tre. Défenseurs : M" Cblorinà et de
Maisonseul ; ,"
23 décembre : Mari Nunzlo, meur-
tre. Défenseur : Me A. Tabet ;
24 décembre : Gisbert Joseph, aesas-
Finat. Défenseur : M* Sansonnetti ;
26 décembre : Cohen Léon, faux et
usage de faux. Défenseur : M1 Roger ;
27 décembre : Clavair Pierre, vol
qualifié. Défenseur M' René Mcgtti.
Toutes les audiences commencent à
tiait heures du matin. Le siège du mi- -
ristère public sera occupé, tour à tour,
par M. l'avocat général Goudy et M. la
substitut général Ménescal. ,1
Cour d'appel d'Alger
SIXIEME CHAMBRE -
Président : M. Rault.
L'EPILOGUE D'UN INCIDENT
ENTRE UN INSPECTEUR DE LA
SURETE ET UN RECEVEUR
DES T. A. "'!
Vers la fin du mois d'août deriüur,
un incident se produisait dans un au-
tobus allant à N.-D. d'Afrique entre
i inspecteur dfs brigades mobiles d Al-
ger, M. Mekla, et 1-5 receveur Bea Lek-
liaI Lakdar, des T-A. lui., se croyait
* filé a par l'inspecteur.
Après discussion, l'inspecteur Mekla
était frappé d'un coup de pied au. ventre
par le receveur Ben Lakdar, .secrétaire
du Syndicat des employés de la société
T.A. C'est difficilement que le receveur
Ben Lakdar était conduit au commissa-
riat ; présenté au parquet, il était pla-
cé sous mandat de dépôt par M. Min-
nard, juge d'instruction.
En première instance,, le receveur Ben
Lekhal Lakdar élâit condamné par le
tribunal correctionnel d'Alger, à un
mois de prison et 200 francs d'amende.
Hier, en appel, la sixième chambre
dé la cour a infirmé le jugement, dans
un arrêt motivé, et à réduit la peine
à 15 jours de prison avec sursis, et 16
irancs d'amende.
Défenseur : M* .onneterre.
GARDE FORESTIER ACQUITTE
Le cas est peu banal de ce garde fo-
restier, Ben Ahmed Abed, des Planteurs,
à Oran, qui était poursuivi, sûr dénon-
ciation assez trouble, pour délit de pé-.
che à la dynamite et qui, par le tribu-
nal correctionnel d'Oran, était eondam-
né à un mois de prison et 200 francs
d amende.
Cela se passait en mai 1932; il n'avait
attrapé qu'un seiu poisson, et tout pe-
tit, petit. Rien d ailleurs, ni personne,
ne prouvait qu'il avait péché à la'dy-
namite.
Devant le doute qui doit toujours
bénéficier à l'accusé, et après plaidoirie
de M* Sansonnetti, le garde forestier a
été acquitté purement et simplement.
Le siège du ministère public était oc-
cupé par M. Coquillard, avocat géné-
rai.
A l'instruction
Reconstitution de crime
Hier à 17 heures, en présence de M.
Grimaldi juge d'instruction, accompa-
gné de son greffier, M. Cuny, il a été
précédé à la reconstitution du crime,
commis le 2 juin 1932, en pleine rue
Randon, drame au cours duquel le nom-
mé Kiouar Abdallah ben Moussa bles-
sait mortellement de plusieurs coups de
couteau son coreligionnaire Ayachi
Belkacem ben Ali. ;' ,::
Conduit sur les lieux, l'accusé a re-
nouvelé ses déclarations- et les témoins
ont fourni des précisions. d,
Une grande affluence assistait à cette
formalité judiciaire qui s'est déroulée
sans Incident.
Le servie? d'ordre était dirigé par M.
Chiron, commissaire de police du 2* ar-
rondissement. - *
Couloirs du Palàià
La Mauresque Bendaïml Aïcha.
auteur du crm.'e de la rue Trollieir,
ne s'est pas suicidée
Vers la fin de la soirée, dans tes cou-
loirs du palais de justice, et aussi en
ville. le bruit courait que la Mauresque
Bendaïmi Aïcha, condamnée il y a quel-
ques jours, le 14 novembre dernier,.-ppur
avoir assassiné sa patronne, la demoi-
selle Delonche, rentière, rue Trollier. à
vingt ans de travaux forcés par la oour
criminelle d'Aller, venait de se suicider
à la prison civile. Des précisions étaient
même fournies : c est vers le milieu de
l'après-midi, passant sur la terrasse
pour regagner sa cellule, elle s'était je-
tpp dans le vide. tombant de la hauteur
d'un troisième étage. s'était fracturé le
crâne et la colonne vertébrale.:
A la prison civile, où nous nous som-
mes rendus immédiatement, le gardien-
chef nous a déclaré due l'information
était fausse et que rien d'arrormal ae
s'était produit dans la journée, Si, pour-
tant 1? dAcè" subit d'un détenu -un ai-
de-cuisinier, dont le corns a ét* re"'du
à la famille à 16 heures. Rien autre cho-
se. Et ceci a pu donner corps au « ca-
nard » auquel nous counons les ailes
A ence Hava»
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