Titre : L'Écho d'Alger : journal républicain du matin
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1919-07-14
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327596899
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 67558 Nombre total de vues : 67558
Description : 14 juillet 1919 14 juillet 1919
Description : 1919/07/14 (N2667,A8). 1919/07/14 (N2667,A8).
Description : Note : GG14181. Note : GG14181.
Description : Collection numérique : Documents consacrés à la... Collection numérique : Documents consacrés à la Première Guerre mondiale
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Zone géographique :... Collection numérique : Zone géographique : Afrique du Nord et Moyen-Orient
Description : Collection numérique : Thème : Les droits de... Collection numérique : Thème : Les droits de l'homme
Description : Collection numérique : Littérature Collection numérique : Littérature
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k75767566
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10396
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
4w p,
d. JJ
fMSÉI msnw ,. mù^ «Ha dEHELtZrfl >Bwa riaBdMrflli
10 Centimes JOURNAL RÉPUBLICAIN DU MATIN 10 Centimes
Lundi 14 Juillet 1919 —-
ABONNEMENTS
3 mois 6 mois Un an
-Alger, Algérie.. 9 fr. 18 fr. 36 fr.
'.France, Tunisie. i2 24 48
Etranger.:. 15 30 60
.Envoyez 0 fr. 50 pour changement d'adresse
RÉDACTION-ADMINISTRATION
g6, Boulevard Carnot. 26
Téléphone : 20-54
'«€ 2637^
luùi t i m aa < ————.
f~ *> A N Î^ON rnot
I A Alger : An Journal/^, B^aîev^Qernol
i , T T A l'Agence HaV 72fjiuV*Msty
w A Pans : A I Agence Havas> £ , place ama
Bourse, et dans toutes ses Succursales
en Province et à l'Etranger. N.
L'Écho d'Alger est désigné pour Vin-
1 sertion des Annonces légales et judU -
ciaires.
BUREAU-ANNEXE: 46, rue (TTslff
• a Té lûrvKrtY» A • Q4
La Situation Diplomatique
Paris 13 juillet, — De notre correspon-
dant spécial :
Nous voici aux fêtes de la Victoire. N'é.
tait le déplorable incident de Fiume qui
'exige une intervention rapide et énergique,
la diplomatie chômetait totalement. Enco-
re se borne-t-elle à expédier les affaires
urgentes.
C'est ainsi qu'une lettre de M. Clemen-
ceau annonce la levée du blocus et le ré-
tablissement des relations commerciales
avec l'Allemagne. La hâte apportée à cette
mesure pourra être diversement appréciée.
Elle procède de cette conception qu'il faut,
'de toute urgejicç, rétablir les transactions
du commerce français avec l'étranger et
ouvrir des débbuchés à notre industrie ;
::>[, on ne nous achètera qu'autant que nous
achèterons nous-même ; sans compter que
l'ouverture de nos frontières, si elle doit
provoquer la Itausse sur certaines marchan-
dises, amènera la baisse sur certaines au-
tres et constituera un acheminement vers
la normalisation de nos rapports économi-
ques avec l'étranger.
La Commission coloniale a réglé la ré-
partition des colonies allemandes. Nous n'y
gagnons peut-être pas tout ce que l'on es-
pérai, mais nos territoires dans l'Ouest
africain sont cependant considérablement
'élargis et nous approchons du moment où
l'Afrique Occidentale française constituera
-- un ensemble homo&ène.
Les négociations sont déjà reprises avec
l'Allemagne pour régler les détails de l'oc-
cupation de la rive gauche du Rhin.
Une commission, composée de 200 offi-
ciers, va partir pour Berlin afin de surveil-
ler l'exécution ■ des clauses militaires du
traité de paix.
; Entre temps, les Cinq se préoccupent
de rétablir de bons rapports entre f lie
et la France. On dit même qu'un traité de
garantie, analogue aux traités franco-amé-
ricain et franco-britannique, serait déjà si-
gné entre Rome et Paris. Je ne sais si
les choses sont aussi avancées, mais je sais
que, de part et d'autre, des hommes tels
que MM. Tittoni et Luzatti, Barrère et
Gustave Rivet, -s'emploient activement à
assurer une entente durable entre les deux
puissances latines.
Et maintenant, place à nos glorieux ba-
'taillons, escadrons et batteries, gloire aux
drapeaux victorieux qui, précédés des trois
maréchaux de France, défileront demain
sous l'Arc de Triomphe!
Gloire à nos poilus!
Devant la grandeur de cette journée de
fête militaire, la diplomatie s'efface. Il n'y'
a place que pour célébrer la majestueuse
m vaillance des vainqueurs.
Mardi, nous verrons à recommencer no-
tre tâche quotidienne, car bien des affaires
restent à régler■. ».an.
Mais' demain appartient aux soldats de
France !
GUY DE SAINT-CLAIR.
M. Poincaré à Amiens
Paris, 13 juillet.— M. Poincaré a quitté
Paris ce matin, pour Amiens, à l'occasion du
Congrès des maires des régions libérées. Il
était accompagné de M. Klotz et- de M. Le-
brun, ministre des Régions Libérées.
t Amiens, 13 juillet. — La ville est pavoi.
sée, le temps est beau. M. Poincaré arrive
à 9 h. 30 et est salué à la gare par les au-
torités et est acclamé par une foule nom-
breuse. MM. Poincaré, Klotz et Lebrun pas-
sent sous' un arc de triomphe et le prési-
dent reçoit des fleurs que lui remettent dc:s
enfants des écoles pour Mme Poincaré et le
cortège va au cimetière, où sont inhumas
les soldats français et anglais. Le prési-
dent a déposé deux palmes devant les mo-
numents des soldats anglais et français
tombés dans la Somme ; des soldats fran-
çais et anglais présentèrent les armes.
M. Poincaré s'est ensuite rendu à l'Hôtel
de Ville à 10 h. 30. Il a été reçu par la
Municipalité. Le Maire, dans son. discours
de bienvenue, relate les souffrances de 1.<\
ville, où les bombardements firent de nom-1
breuses victimes : 88 tués, 598 blessés et-
détruisirent 1.500 maisons. Aujourd'hui, la
population est presque revenue au chiffre
d'avant la guerre.
M. Poincaré, répondant au Maire, a, dans
son discours, rappelé les tentatives renou-
velées des Allemands contre Amiens, qu'ils
faillirent reprendre en mars 1918, après
l'avoir pris au début de la guerre. Le pré
sident termine en félicitant la vaillante po
pulation. ,
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
VISITE LA CATHEDRALE
Amiens, 13 juillet. — M. Poincaré est
écouté avec attention par les maires des
régions libérées. Il donne connaissance de
la décision du ministre des Finances pour
les paiements des avances aux- sinistrés.
Puis M. Poincaré visite ensuite le village
picard reconstruit, et, après un déjeuner
froid de cinq cents couverts, M. Poincaré
visite la cathédrale, gravement endomma-
gée. et parcourt les quartiers en ruines.
A 14 h. 30, le président repartait pour Pa-
ris.
La Société des Nations
LA CREATION D'UNE VILLE
INTERNATIONALE
Bruxelles, 13 juillet. — Le Comité inter-
allié du monument commémoratif du drame
mondial demande la fondation d'une ville
internationale comprenant des jardins, des
cités et un centre intellectuel mondial La
ville serait l'aboutissement de la voie sacrée
des fronts et; étant neutralisée elle pourrait
devenir le sfège définitif de l'a Société des
Nations.
LA TRAVERSÉE DE L'ATLANTIQUE
LE R.-34 A ATTERRI
Paris, 13 juillet. — Le R.-34 a atterri à
Pulham-Norfolk, à 7 h. 02.
LE « R-34 » EFFECTUE SON VOYAGE
DE RETOUR EN 75 HEURES
Londres, 13 juillet. — Ldvoyage de re-
tour du dirigeable « R-34 », favorisé par un
fort vent, a duré 75 heures et trois minutes,
alors que le voyage d'aller avait duré 108
heures.
Le Tour de France Cycliste
QUINZE COUREURS SONT, ENCORE
QUALIFIÉS
Perpignan, 13. juillet. — Quinze coureurs
encore qualifies dans le Tour de France cy-
cliste sont partis à deux heures ce matin
pour effectuer la Huitième étape Perpignan-
Marseille.
L'ARRIVEE A MARSEILLE
Marseille, 13 juillet. — Arrivée du Tour
de France cycliste à 15 h. 30 : Alavoine,
Luccotti, Scieur, Lambot, Christophe et
Duboc. La durée de "la course a été de
13 h. 50. Masson a abandonné à Montpel-
lier.
o.
NOTRE RÉGIME DOUANIER
LES MODALITES DU REGIME
PROVISOIRE I
Paris, 13 juillet. — Le Gouvernement a
supprimé les droits c ad valorem » sur les
importations et les a remplacés par un pro-
cédé paritaire, consistant à multiplier le pro-
duit des droits spécifiques, par des coeffi-
cients de majoration représentant le rapport
entre la valeur officielle des marchandises en
1913 et en 1918, ce coefficient ne devant, dans
aucun cas, dépasser le chiffre 3. Les taux des
coefficients seront revisés périodiquement par
une commission interministérielle, afin de les
maintenir en harmonie avec les prix des mar-
chandises.
Le Gouvernement apportera la levée des
prohibitions d'exportation de certaines den
rées alimentaires, l'autorisation d'exporter en
ayant provoqué la hausse.
L'Affaire des Mistelles
DE VOLUMINEUX RAPPORTS «
SONT ADRESSÉS
AU JUGE D'INSTRUCTION
Perpignan, 13 juillet. — M. Pachot, com-
missaire aux délégations judiciaires, a en-
voyé de volumineux rapports sur les résul-
tats de son enquête dans l'affaire des mistel-
les, à M. Weiss, juge d'instruction au Par
quet de la Seine. M. Pachot. continuant ses
recherches, est allé à Port-Vendres et a
Cerbère où il a examiné les comptes cou-
rants et les dépôts en' banque de certains
négociants dont il a contrôlé la comptabi-
lité.
LA GREVE DU 21 JUILLET
A LA FEDERATION NATIONALE
DES TRAVAILLEURS DE LA MARINE
Toulon, 13 juillet. — La Fédération Natio-
nale des Travailleurs de la Marine a envoyé
la circulaire suivante aux organisations syn-
dicales de la marine :
«* Pour nous conformer aux instructions
de la commission administrative de la C.G. T.
inspirées par la volonté du dernier comité
nationale et sanctionnée par les décisions
prises en Angleterre par les délégués des
organisations ouvrières de France, d'Italie
et de la Grande-Bretagne, le Comité Fédéral
vous invite à prendre toutes les dispositions
utiles pour généraliser le chômage dans vo-
tre milieu maritime, le 21 juillet 1919. jour
fixlé pour la démonstration internationale
projetée. Il reste bien entendu que la dé-
monstration envisagée sera limitée à la jour
née du 21 juillet.
D'autre part, le Syndicat des Travailleurs
du Port avise que les camarades du Conseil
d'administration et des receveurs délégués,
réunis le 10 courant ont décidé, dans la pré-
vision du mouvement préconisé par la C.G. T.
pour le 21 juillet, de nommer une commis-
sion administrative, afin de rallier toutes
les bonnes volontés pour faire appliquer les
décisions prises. -A
LE MOUVEMENT GRÉVISTE
LES CARÇONS DE CAFE TOULOUSAINS
EN GREVE
Toulouse, 13 juillet. — Les garçons de
café ont décidé de faiic grève à partir d'au-
jourdJhui.
TOUS LES RESTAURANTS ET CAFÉS
PARISIENS ROUVRIRONT DEMAIN
Paris, 13 juillet. — Sur l'intervention du
ministre du Travail, les patrons restaura-
teurs et limonadiers, ainsi que les représen-
tants du personnel en grève, s'accorderaient
sur les modalités de l'application de la loi de
huit heures. Tous les établissements rouvri-
ront demain et les autres revendications fe-
ront l'objet de pourparlers ultérieurs..,
l CI .——————————-
Au Congrès des Ouvriers
des Porte et Docks
-
Paris, 13 juillet. — Le Congrès des ou-
vriers des ports et docks a eu lieu aujour-
d'hui, dans la matinée, sous la présidence
de M. Baly, de Boulogne-sur-Mer, assisté
de M. Augier, de Marseille, et de M. Sury,
du Havre. Il a voté un ordre du jour dé-
clarant que, justement ému des tentatives
d'introduction de main-d'œuvre étrangère
dans les travaux des ports, il engage le
Bureau de la Fédération à s'intéresser à
l'application intégrale de la législation ac-
tuellement en vigueur et lui donne mandat
pour adopter toutes dispositions utiles, afin
d'obtenir une règle de travail sauvegardant
les intérêts nationaux.
Dans l'après-midi, les congressistes, sous
la présidence de M. Tribassa, de Cette ;
Laplasotte, de Bordeaux, et Boyer, du Ha-
vre comme assesseurs, ont adopté un ordre
du jour déclarant que devant la hausse
constante du coût de la vie, ils décident de
mener une action commune afin d'arriver à
l'introduction d'un salaire minimum de
20 francs par journée de huit heures de tra-
vail effectif.
- ————————.———
Le relèvement des salaires
LES EMPLOYÉS MUNICIPAUX
DE PARIS
Paris, 13 juillet. — Le Conseil Munici-
pal de Paris a adopté des propositions de
son administration touchant le relèvement
des traitements du personnel de la Seine et
de l'indemnité de cherté de vie, qui est
établie à 730 francs.
Le relèvement des salaires exigera une
dépense de 116 millions.
■ .-.
Au Conseil de guerre de Toulon
LES INCIDENTS DE LA MER NOIRE
Toulon, 13 juillet. — Le Conseil de guer-
re a jugé trois matelots poursuivis à la suite
des incidents survenus sur les navires de la
Mer Noire. Le matelot Léopold B., du cuiras-
sé « Bretagne », prévenu d'outrages par paro-
les envers un gendarme en exercice de ses
fonctions, a été condamné à cinquante francs
d'amende avec sursis. Le matelot Eugène
T., du cuirassé « Bretagne », poursuivi
pour le même délit, aggravé de voies de
fait sur le même gendarme, a été condamné
à un mois d'emprisonnement et cinquante
francs d'amende. Le quartier-maître électri-
cien Antonin S. du 5° dépôt des équipa-
ges de la flotte, inculpé d'outrages par pa
roles envers un gendarme a été acquitté.
- - -b -
En Bèlgiqu.e
UN MONUMENT EN L'HONNEUR
DU ROI ET DE L'ARMEE
Bruxelles, 13 juillet. — Les représentants
de diverses Sociétés ont pris l'initiative
d'ériger à Bruxelles un monument en l'hon-
neur du roi et de l'armée belge..
LES FÊTES DE LA VICTOIRE
à %/VVVVVVVVVVV\A/lA/VVVVVV/V\VVVVVWVVVVWVVVVVVVVVVVVVV\ n -1 -
GLOIRE AUXJfAINQUEURS !
LES MARECHAUX JOFFRE, FOCH
ET PETAIN
REÇOIVENT DES EPÉES D'HONNEUR
Paris 13 juillet. — La remise aux trois
maréchaux des épées d'honneur offertes par
la Ville de Paris a eu lieu cet après-midi
sur la place de l'Hôtel de Ville en présence
d'une foule considérable.
Les personnalités officielles, ministres, am-
bassadeurs et le gouverneur militaire de Pa-
ris prennent place sur une estrade. Dix-huit
cents hommes de troupe représentant des
délégations de vingt-deux régiments, notam-
ment des 3e, 4e, Se et 9° régiments de marçhe
de zouaves, du 4e régiment mixte de zoua-
ves et tirailleurs, du 36 bataillon d'infanterie
légère d'Afrique, qui obtinrent la double four-
ragère rouge et la Croix de Guerre se rangent
par -- files.
Les maréchaux Joffre, Foch et Pétain ar-
rivent en voiture devant l'estrade. M. Poin-
caré arrive à 4 h. 30, de retour d'Amiens, re-
met la croix de la Légion d'Honneur aux
drapeaux. M. Evain, président du conseil
municipal de Paris, retrace ensuite les prin-
cipaux exploits des Maréchaux. M. Autrand,
préfet de la Seine, - fait l'éloge de.s trois
grands capitaines dont le génie a rendu inu-
tiless les plans des plus habiles adversaires
et termine en disant :
cr Messieurs les maréchaux, la Ville de Pa-
ris vous présente respectueusement des épées
d'honneur. Leur acier est trempé comme vos
âmes et les éclairs qu'il projette au soleil de
tiles les plans des plus habiles adversaires
çaise ».
Les maréchaux remercient, puis le cortège,
pénètre dans l'hôtel de ville. Il entre dans la
grande salle des fêtes où le rejoignent le
soldats qui ont formé les faisceaux dans la,
cour de la Caserne Napoléon.
-- - APRÈS LA CEREMONIE ]
M. Poincaré, les maréchaux et les poilus
assistent ensuite à uii concert organisé avec
le concours du théâtre aux armées. Des ar-
tistes de l'Opéra, de a Comédie-Française se
font entendre ; puis le président, les maré-
chaux et les poilus sont conduits au buffet
où ils choquent leurs verres dans un geste
d'admirable sympathie. La foule stationnant
sur la place acclame frénétiquement les ma-
réchaux- quand ils quittent l'Hôtel de Ville. -
LA PREMIERE. SOIREE
DES REJOUISSANCES
Paris, 13 juillet. — Quoique, contrariée par
le mauvais temps, la premiere soirée des ré-
jouissances populaires a obtenu un vif suc-
cès.
Des couples joyeux ont dansé toute
la nuit, jusqu'aux premières heures, dans
les flaques d'eau.
Les retraites aux flambeaux ont parcouru
les principales voies, suivies par une foule
nombreuse qui acclamait les musiciens.
A cinq heures du matin, de nombreuses
bandes de fêtards sont encore attardées dans
les rues.
Hier après-midi, MM. Clemenceau et Pi-
1 chon sont allés aux Champs Elysées consta-
ter l'état des travaux de décoration.
Reconnus par la foule, ils ont été l'objet
d'une belle ovation.
M. Clemenceau, entouré, dut serrer plu-
sieurs centaines de mains.
LA SECONDE JOURNEE
Paris, 13 juillet. — La seconde journée des
réjouissances en l'honneur des fêtes de la
Victoire s'est déroulée cet après-midi sous
un beau ciel, au milieu d'un grand enthou-
siasme.
A partir de deux heures, les grands bou-
levards présentent une grande animation. De
nombreux promeneurs, dont la plupart ont
arboré les insignes nationaux se dirigent
vers les Champs Elysées pour admirer les
voies principales, où défileront demain les
tfjoupes glorieuses. Aux principaux carre-
fours, des musiciens ambulants, qu'accompa-
gnent des chanteurs, jouent et enantent aes
airs populaires que de nombreux promeneurs
accompagnent aux refrains. Le public ad-
mire en passant le pavoisement des maisons
et notamment les inscriptions, que des com-
merçants ont placées ce matin, dès le lejfer
du jour, et sur lesquelles on lit : « Salut aux
Poilus sauveurs de la Patrie ».; sur d'autres,
particulièrement remarquées, on lit : « On
les a eu grâce à nos poilus et maintenant au
travail pour les avoir - !! » Les terrasses des
cafés regorgent de consommateurs et bien
après l'heure de l'apéritif le public commen-
te diversement les principales phases de la
grande guerre.
UN SERVICE AUX INVALIDES
EN L'HONNEUR DES MORTS
Paris, 13 juillet. — Le maréchal Foch a
assisté, dans la matinée, dans la chapelle du
palais des Invalides, à la messe du Souvenir
chantée par la Maîtrise des Orphelins de >
Guerre en l'honneur de leurs pères glorieuse-
ment tombés au champ d'honneur. Les ar
tistes du Conservatoire et la Garde répu-
blicaine ont participé à la fête. ,a
AU MONUMENT DE CAMBETTA
Paris. 13 juillet. — Cet après-midi, des
délégations du Conseil général de la Seine
et du Conseil Municipal de la ville de Pa-
ris se sont rendues devant la slGtue de
Gambetta, aux Tuileries, où elles ont dé-
posé une palme au pied du monument.
BELLE MANIFESTATION
FRANÇAISE A BARCELONE
Barcelone, 13 juillet. — La colonie fran-
çaise de Barcelone a organisé aujourd'hui
une brillante manifestation en l'honneur de
la victoire des Alliés. Un « Te Deum » a été
chanté à l'église Saint-Augustin. Y assis-
taient, le corps consulaire des Etats alliés,
les autorités communales, des combattants
de la grande guerre, des mutilés et les pa-
rents des volontaires catalans morts au champ
d'honneur. Une adresse a été envoyée au roi
Alphonse XIII.
- DANS LA COLONIE FRANÇAISE
A LISBONNE
Lisbonne, 13 juillet. — Ce matin, à dix
heures, un Te Deum a été chanté à l'église
de Saint-Louis des Français, pou; célébrer
la signature de la paix. ,
Après la Signature I
LA * Frîûir AGÂïiCE :. ::.;: :.-;.- :;::::
EN HAUTE SILESIE
Varsovie, 13 juillet. — A Katowice, devant
le conseil municipal, le président, M. Ville-
pohlan a lu une lettre du président Philippe,
de Opole, annonçant l'occupation de la Hau-
te-Silésie pour la mi-.août. Le conseiller mu-
nicipal Grofmel a proposé d'organiser une
propagande .et des réunions afin d'influer
sur les éléments allemands en vue du plébis-
cite. Le plébiscite coûtera des sommes énor-
mes mais il ne faut pas tenir compte de la
dépense. Grofmel a avoué que les Allemands
ont commencé déjà à montrer de l'activité.
Dans toutes les localités, des hommes de
confiance ont été établis afin de diriger la
propagande.
LES AUTORITES POLONAISES
ONT DES ENTREVUES
AVEC LES DELEGUES DU CONSEIL
DES OUVRIERS ALLEMANDS
Varsovie, 13 juillet. — Des conférences
entre les délégués du Volksrate de la Prus-
se occidentale et le commissariat du Con-
seil national de Posnanie, au sujet des re-
lations futures entre Polonais et Allemands
sur les territoires attribués à la Pologne,
ont eu lieu à Varsovie. La population alle-
mande était maintenue par le gouvernement
prussien, jusqu'au dernier moment, dans ia
conviction que le traité de paix ne serait
pas signé. Là signature a. eu uii effet dé
courageant ; les délégués du Volksrate ont
donc décidé de *ntcndrc avec les Polo-
nais.
Les délégués du Volksrate ainsi que le
président du Conseil national polonais sont
arrivés à Varsovie afin de négocier avec le
commissariat du 'Conseil national de Pos-
nanie réuni actuellement à Varsovie. Les
délégués allemands ont insisté sur le fait
qu'ils veulent empêcher toute effusion de
sang et garantir des iclations amicales en-
tre les autorités Bolonaises et les habitants
allemands des territoires restitués à l'a Po-
logne. Il a été décidé de publier des pro-
clamations communes exhortant à la tran-
quillité et garantissant la protection aux mi-
norités nationales. Une proclamation analo-
gue sera publiée par le Conseil national
de Posnanie.
M. LANSING FAIT SES ADIEUX
A LA FRANCE
Paris, 13 juillet. — M. Lansing, secré-
taire d'Etat aux Affaires Etrangères aux
taire
Etats-Unis, au moment de quitter Paris, a
adressé au peuple français le message sui-
vant :
« Qu'il me soit permis, par la voie de la
presse française, de dire un affectueux
adieu à la France et au peuple français et
d'exprimer ma profonde gratitude pour
toute la courtoisie qui * m'a été témoignée
au cours des mois que j'ai passés chez
vous. •
« Je retourne dans mon pays fivec le
vrai sentiment de ce que la France a souf-
fert pendant la guerre, mais aussi avec la
conviction encore plus profonde que le cou-
rage qui lui a permis d'aller jusqu'à la vic-
toire l'assistera à travers les dures journées
de sa reconstruction.
« Le retard dans le départ de mon ba-
teau fait coïncider mon départ avec la veille
de ce jour qui joue un si grand rôle dans
l'histoire de France et qui est maintenant
doublement consacré, par le premier dé-
filé de la victoire des puissances .alliées et
associées. La tentation de rester ici était
grande, mais des nécessités impératives
n'empêchent d'y succomber. Les besoins
de la paix, y compris la ratification du
traité et de l'accord franco-américain et le
développement qu'a pris la tâche du dé-
partement des Affaires Etrangères aux
Etats-Unis en vue de faire face aux nou-
veaux problèmes, sont non moins rigoureux
que ceux de la guerre, et je suis sûr que
le peuple français, à qui je dois tant, ap-
préciera mieux que tout autre l'appel du
devoir.
« Signé : LANSING. »
LA LEVEE DU BLOCUS
Londres, 13 juillet. — Le Daily Mail ap-
prend de Coblence que la Commission inter-
alliée, après réception de la nouvelle de la
levée du blocus, a adressé à la population'
une. note annonçant que le commerce libre
était rétabli entre les zones occupées et non
occupées sous certaines réserves. L'importa-
I ti?l'c!f.s armes dans la 2one occupée est dn-
1 eruite.
t, LE GOUVERNEMENT ACHÈTERAIT
LES STOCKS AMERICAINS
Paris, 13 juillet. — M. Paul Morel, secré
-taire d'Etat à la liquidation des stocks, inter-
viewé par l'Intransigeant, a déclaré que, sui
le désir de la Commission américaine de li
quidation des stocks, il a envisagé l'achat de
l'ensemble des stocks restants des armées
américaines. Déjà, plusieurs milliers de che-
vaux et plusieurs centaines de camions et
i autos sanitaires ont été mis à la disposition
des régions libérées.
Cent mille tonnes de sucre auraient été
achetées et suffiront à peine à combler le
déficit des mois derniers.
M. Morel a déclaré impossible de donner
des chiffres sur les stocks restants, l'inven-
taire des Américains remontant à février. M.
Morel pense que d'ici très peu de temps une
solution sera trouvée qui satisfera les deux
pays.
LE RAPATRIEMENT DES PRISONNIERS
Paris, 13 juillet. — Le Matin croit. savoir
que, contrairement à l'assertion d'une note de
1 agence Wolf, disant. que le rapatriement
des prisonniers allemands devra s'effectuer
dès la mise en vigueur des clauses du traité,
le rapatriement ne pourra être commencé
que dans la mesure où les Allemands don-
neront au traité un commencement d'exécu-
tion, notamment en envoyant en France la
main-d'œuvre civile pour la reconstruction
des régions dévastées.
LE MECONTENTEMENT EN CHINE
Londres, 13 juillet. — On mande de Pé-
kin au Times : * «
La paix n'est pas célébrée en Chine, car
le pays manifeste son mécontentement du
règlement de la question du Chantoung. Ce-
pendant le refus de la délégation de signer
le traité a causé, dit-on, une grande joie
et on prétend que les délégués passeront
dans les annales de l'histoire comme des
héros nationaux. Le boycottage antijaponais
a diminué, mais il' continue cependant et
il est susceptible de redevenir, à tout mo-
ment, une question brûlante. La reconstitu-
tion du cabinet ne fait aucun progrès parce
que, quoique les militaristes de Pékin se
rendent compte de la nécessité de recourir
à leur participation, ils ne jugent pas 'op-
portun de se mettre en avant.
.————— ..——————— ——————————-——'
En Allemagne
.LE RENDEMENT DES IMPOTS
Bâle, 13 juillet. - On télégrapie de
Berlin :
La Cermania dit que l'impôt sur l'aug-
mentation des fortunes1 établi pendant la
guerre sera prélevé progressivement penr
dant une durée de trente ans ; il donnera
à l'Empire trois milliards annuellement.
L'impôt simple sur les bénéfices de guer-
re rapportera dix milliards pendant les neuf
premiers mois.
QU'ON NE CHERCHE PAS A JOUER
SUR LES MOTS
Paris, 13 juillet. — Saint-Brice écrit dans
le Journal :
« Qu'on gie cherche pas à jouer sur les
mots.
« Ir y a beau temps que n'existe plus le
fameux blocus de famine autour duquel les
Allemands ont mené grand tapage.
« Dès le mois de février ajoute Saint-
Brice, la convention de Bruxelles a assuré
la nourriture de l'Allemagne par un ravi-
taillement en vivres et en matières premiè-
res.
« Depuis lors, les cris de détresse ont
cessé ; n'est-ce pas l'a meilleure preuve que
les Allemands ne souffrent plus ?
« Les seules mesures maintenues n'avaient
donc pour objet que d'assurer le strict con-
trôle commercial pour sauvegarder le gage
des Alliés et protéger les intérêts des puis-
sances dont l'industrie ruinée est menacée
de se voir stiprfjlanter sur les nouveaux mar-
liés brusquement ouverts. »
LA DISCUSSION
SUR LA CONSTITUTION CONTINUE
Bâle, 13. juillet. — On mande de Weimar :
Le président de l'Assemblée nationale,
FerhembachJ, a ouvert la séance de la Cham-
bre hier a 9 h. 50.
La Chambre liquide une série d'interpel-
lations d'intérêt local. Elle passe ensuite à
la discussion de la deuxième partie de la
constitution sur l'es droits et obligations fon-
damentaux des Allemands.
L'article 107 stipule que ces droits et obli-
gations fondamentaux constituent une ligne
de conduite; il limite les droits de l'admi-
nistration pour légiférer et laisse aux soins
de l'empire et des Etats narticuliers le soin
de traiter certaines questions juridiques.
Le député Koch, de Cassel, trouve que le
temps où il' était nécessaire de créer des
droits fondamentaiiY pçf naccp
« Dans un Etat démocratique, dit-il, on
a toujours l'occasion, par une décision de la
majorité, d'élever à la force de loi ce qui
n'est prévu # ici que superficiellement.
« Il faut,* maintenant, s'en tenir aux droits
fondamentaux contenus dans le projet, mais
se limiter à ceux-là, sans en ajouter d'au-
tres. »
Le commissaire de l'empire, Freuss, prie
la Chambre d'ajourner ka discussion en troi-
sième lecture de la partie constructive du
projet.
La 'Chambre décide qu'une prochaine séan-
ce aura l'ieu samedi, à 9 h. 30, pour discu-
ter en première et deuxième lectures la
loi sur la durée du service militaire.
SEPT SOLDATS FRANÇAIS BLESSÉS
Paris, 13 juillet. — L'Echo de Paris ap-
prend. de source allemande, que sept sol-
dats français ont été blessés à la suite d'une
rixe qui a éclaté à Berlin entre eux et des
habitants.
REMANIEMENT MINISTERIEL
Bâle, 13 juillet. — On mande de Weimar :
Malgré les démarches faites auprès de lui,
M. Wissel a décidé définitivement de se re-
tirer. M. Bauer a prié la fraction à laquelle
appartenait M. Wissel' de désigner son rem-
plaçant. La nomination de M. Schmid paraît
assez probable..
NOS DRAPEAUX BRULES
Paris, 13 juillet. — On mande de Berlin
au Matin :
Le lieutenant von Simons, auteur de la
destruction des drapeaux français à l'arse-
nal de Berlin, a été arrêté.
Il a fait des aveux complets.
MAXIMILIEN HARDEN AMBASSADEUR
Londres, 13 juillet. — Le Daily Mail reçoit
de Copenhague une information selon la-
quelle on confirmerait que Maximilien Har-
d'en aurait été pressenti pour le poste d'am-
bassadeur à Washington.
LES IMPORTATIONS
Bâle, 13 juillet. — La Gazette de Zurich
apprend de Berlin qu'au cours d'un dis-
cours, Bauer a déclaré que l'importation sera
libre en principe mais que celle de tous les
objets de luxe sera interdite.
BERLIN CREE UN OFFICE SPECIAL
Amsterdam, 13 juillet. -. On mande de
Berlin :
En vue de l'expédition uniforme des affai-
res nécessitées par l'exécution du traité de
paix, une section spéciale a été créée à l'Of-
fice des Affaires Etrangères sous la direction
du conseiller secret Simon.
DEUX MINISTRES DEMISSIONNENT
Bâle, 13 juillet. — On mande de Berlin :
- Le ministre de l'Economie, M. Wissel; le
sous-secrétaire au "Ministère de l'Economie,
M. Hoellendorff ont présenté hier leur dé-
mission. - t
LA CREATION D'UNE PROVINCE
PARTICULIERE EN HAUTE-SILESIE
Bâle, 13 juillet. — Le Gouvernement prus-
sien a l'intention de prendre en considération
la constitution d'une province particulière,
en Haute-Silésie, qui, selon - la consultation
populaire, aurait montré lé désir de la popu-
lation de rester unie à la Prusse.
0«'*'
L'ANARCHIE RUSSE
L'UNITE D'ACTION SUR LE COLFE DE
r FINLANDE
Londres, 13 juillet. — Le correspondant
du Daily Express à Helsingfors télégra-
phie :
Il faut s'attendre à des événements impor-
tants en Russie très prochainement. On obser-
ve le plus grand secret sur les plans de cam-
pagne contre les bolchevistes, mais il est pos-
sible d'affirmer, à la suite d'une conférence
importante qui a eu lieu à Helsingfors, entre
les représentants politiques et militaires de
la Grande-Bretagne, de la Russie et de la
Finlande, que des décisions ont été prises
qui mettront fin à Hncertitude actuelle.
L'évacuation de Riga par la landwer alle-
mande améliore la situation générale et per-
met une grande liberté d'action sur les au-
tres points. L'armée du général Rodzienko, 1
en Ingcrmanie, et l'armée de la Russie du
Nord, reçoivent actuellement des renforts en
hommes, en artillerie et en matériel. L'armée
finoise, concentrée le long de la frontière du
golfe de Finlande, à côté du lac Ladoga, est
prête à intervenir. Le ministère de la guerre i
a passé des cpmmandes importantes et il a
annoncé de nombreux changements dans le
haut commandement de l'armée.
Il serait prématdré d'affirmer qu'un plan
d'action défini a été ratifié, mais l'opinion gé-
nérale, dans les cercles bien informés, est
que l'intervention est proche.
.———————————— ————————————*
AUX ETATS-UNIS
LE COMMERCE CERMANO-AMERICAIN
Londres, 13 juillet. - On mande de New-
York, au Daily Mail :
Un message de Washington dit que la
reprise complète du commerce avec l'Alle-
magne ne saurait être réalisée avant le mi-
lieu de l'hiver. C'est ce qu'on a annoncé au
Schipping Board. ,
Le Département du Trésor s'occupe, en
effet, d'établir un système de paiement et
de crédits, et il est nécessaire de nommer
des agents chargés de veiller aux intérêts
des Américains en Allemagne.
Les fonctionnaires du Schipping Board dé-
signeront le tonnage pour l'Allemagne et il
se peut qu'on annonce bientôt ouvertement
l'établissement d'une ligne maritime entre
Hambourg et l'Amérique.
-*a*.
En Hongrie
LES ALLIES VONT PRENDRE
ENERGIQUEMENT POSITION
Vienne, 13 juillet. — Le Neue Wiener
Tagblatt apprend d'une source autorisée que
les représentants de l'Entente à Vienne ont
décidé de prendre énergiquement position,
contre les menées de la république hongroise
des conseils. Un courrier spécial a été en-
voyé à Paris, dans la semaine, pour cher-
cher les pouvoirs nécessaires auprès des
puissances alliées et associées.
.——————-—————— —————————————
En Pologne
Varsovie, 13 juillet. — La Diète de Po-
logne a voté la suppression des titres de no-
blesse et des décorations à l'exception des ti-
tres universitaires et des ordres militaires.
Il est interdit de porter des titres et décora-
tions étrangères, sans autorisation spéciale.
Au Congrès National
Socialiste
LA QUESTION DU TRAITE DE PAIX
Paris, 13 juillet. — La Commission admi-
nistrative permanente du parti socialiste
avait convoqué dans la matinée le Conseil
national extraordinaire afin d'examiner le
traité de paix et dicter aux élus l'attitude
qu'ils devront observer au Parlement lors de
la discussion du traité. M. Marcel Cachin,
député de la Seine, présidait, entouré de
MM. Albert Thomas, Renaudel, Mayeras"
Longuet, Delory, députés ; Grumbach, de
Colmar; Jean Martin, de Mulhouse, délégués
de l'Alsace et Lorraine.
Sur la demande de M. Dumoulin, délégué
des Ardennes, le Conseil à décidé de discu-
ter cet après-midi la question des sanctions
a prononcer contre les élus du parti qui. ont
voté les cierniers crédits militaires demandés
av. Parlement.
A la séance de l'après-midi, M. Mistral,
député de l'Isère, préside. M. Landier, du
Cher, insiste fortement pour que le groupe
parlementaire socialiste formule toutes ses
réserves au sujet du traité, dans un docu-
ment qui serait lu à la tribune et en quit-
tant ensuite la salle des séances. M. Grum-
bach, de l'Alsace-Lorraine. apporte une ré-
solution tendant au vote contre la ratifica-
tion du traité.
M. Bedouce, député du Lot-et-Garonne, pro-
pose l'abstention motivée, réservant la pos-
sibilité de reviser le traité. M. Sembat s'élè-
ve avec force contre la théorie que l'Allema-
gne payera tout, que personne ne veut plus
prendre à son compte* maintenant. Pour lui,
l'Europe nouvelle qui sort du traité de paix
est encore 1 Europe de la guerre et il se dit
partisan, lui aussi, de l'abstention motivée.
Après M. Sembat, M. Renaudel, député du
Vat, ancien directeur de l'Humanité, se dé-
clare également partisan de l'abstention mo-
tivee. Il croit au succès de la Société des Na-
tions. M. Paul Faure déclare au contraire,
que les élus du parti ne peuvent rautier de
leurs votes l'œuvre de violence qu'est le traité
de paix, il est vite interrompu véhémente-
ment par M. Delory, député du Nord et an-
cien maire de Lille, qui rappelle ses souf-
frances et celles de ses concitoyens pendant
les années de l'occupation allemande. Ja-
mais, dit M. Delory, les populations du
Nord n auraient accepté un traite de paix qui
les aurait annexées à l'Allemagne.
M. Delcourt confirme la déclaration de M.
Delory et se félicite de la victore qui sous-
trâit le Nord au joug allemand.
On propose alors de nommer une commis-
sion de résolution qui rédigera le texte dic-
tant leur attitude aux députés du parti. Un
violent tumulte s'élève, de nombreux ora-
teurs, dont M. Longuet, député de la Seine,
refusent la nomination de cette commission
qui. selon eux, ne fera que confirmer les
precedentes et aboutira à un texte ou toutes
les opinions seront représentées, sans qu'au-
cune soit satisfaite. Ils n'admettent la nomi-
nation de cette commission que si le Con-
seil lui donne comme directives le refus.
de la ratification du traité. Le tumulte con-
tinue. M. Marquet, de la Gironde, dit que si >
l'on ne se met pas d'accord on ira à la
rupture de l'unité.
Finalement, le Conseil a décidé qu'il n'v
a pas lieu de nommer une commission de
résolution et la suite est renvoyée à demain.
EN ITALIE
M. NITTI CHALEUREUSEMENT,
ACCUEILLI PAR LE SENAT -.
Rome, 13 juillet. — M. Nitti, après avoir
parlé à la Chambre des. mesures prises en
faveur des combattants, a conclu en disant
que l'Italie est l'unique grand pays qui se
soit rénové sans posséder les matières pre-
mières indispensables.
« L'Italie, a-t-il dit, sort de la guerre con- *
tre l'un des plus anciens et des plus puis-
sants Empires.
« Elle doit avoir la certitude de sortir vic-
torieuse de toutes les difficultés- actuelles. »
LES TROUBLES A ROME
Rome, 13 juillet. — Le Popofo Romano,
seul journal paru ce matin à cause de la grè-
ve des typographes, dont le cahier des re-
vendications nouvelles n'a pas été accepté
par les éditeurs., a fourni des renseignements
sur les incidents qui se sont produits, dans
la soirée d'hier, dans le quartier Testaccio.
par les ouvriers sortant de leur travail.
Ils ont commencé par un assaut méthodi-
que des magasins. -
La force publique a essayé de mettre un
terme à ces incidents, mais vainement, car
elle a été assaillie à coups de pierres et- elle
a dû faire usage des armes.
Trente personnes ont été blessées.
LA CENSURE EST MAINTENUE
A L'EXTERIEUR
Rome, 13 juillet. — Contrairement à cer-
taines informations parues à l'étranger, la
censure pour les journaux est abolie seule-
ment à l'intérieur de l'Italie. Elle continue
à fonctionner à l'égard des télégrammes de
presse pour l'étranger.
.*-a*-
En Turquie
-
LES JUCEMENTS
DE LA COUR MARTIALE
Constantinople, 13 juillet. — Les sentences
prononcées hier par la Cour Martiale contre
les membres du dernier gouvernement unio-
niste seront soumises à la sanction du Sul-
tan, qci, très probablement, les ratifiera.
Le procès des fonctionnaires accusés des
massacres d'Arméniens à Trébizonde a repris
hier.
APRES LES MASSACRES D'AIDIN
Paris, 13 juillet. - On mande de Smyrne
au Matin :
Sur le désir exprimé par le commandant
italien et le commodore anglais, la colonne
grecque qui avait établi une tête de pont
sur la rivière Méandra, près d'Aidin s'est
repliée au Nord de la rivière.
Le Matin signale une nouvelle concen-
tration de troupes turques.
La voie ferrée reste sous le contrôle des
troupes françaises du génie et cette voie
n'a été menacée, à aucun moment.
DANS L ARMEE
LECION D'HONNEUR
Sont nommés chevaliers : MM. Gauthier.
lieutenant de territoriale au 6e chasseur?
d'Afrique ; Martiflaggi, lieutenant de terri-
toriale au service des renseignements du
Maroc ; de Poulpiquet du Halgouët, capi-
taine de territoriale au 5e chasseurs d'Afri-
que ; Lambertin, lieutenant territorial au
5e chasseurs d'Afrique ; Néret, lieutenant
territorial au 1er spahis ; Emanueli, vétéri-.
naire major de 2e classe de la réserve, de
l'état-major de la place d'Alger ; Aouize
rate, vétérinaire major de 29 classe de la
réserve au 3e spahis ; Viglié, capitaine ter-
ritorial du parc d'artillerie de Casablanca
Brenet, lieutenant de réserve du Se groupe
à pied d'Afrique ; Champeval, adjudant
maître armurier territorial du parc d'artll-
lerie d'Oudjda ; Thomas, attaché de 2*
classe à l'intendance de i'Afriqae du Nord ;
Meunier, sous-intendant de 2e clause de ré-
serve de l'Afrique du Nord ; Bageron. at-
taché de lre classe de la réserve : Delpech;
officier d'administration de 2e classe de la
réserve ; Saussis, officier d'administration
de lr9 classe ; Delacour, officier d'adminis.
tration de lra classe ; Bernard-Lapomme-
ray, médecin major de 2e classe.
d. JJ
fMSÉI msnw ,. mù^ «Ha dEHELtZrfl >Bwa riaBdMrflli
10 Centimes JOURNAL RÉPUBLICAIN DU MATIN 10 Centimes
Lundi 14 Juillet 1919 —-
ABONNEMENTS
3 mois 6 mois Un an
-Alger, Algérie.. 9 fr. 18 fr. 36 fr.
'.France, Tunisie. i2 24 48
Etranger.:. 15 30 60
.Envoyez 0 fr. 50 pour changement d'adresse
RÉDACTION-ADMINISTRATION
g6, Boulevard Carnot. 26
Téléphone : 20-54
'«€ 2637^
luùi t i m aa < ————.
f~ *> A N Î^ON rnot
I A Alger : An Journal/^, B^aîev^Qernol
i , T T A l'Agence HaV 72fjiuV*Msty
w A Pans : A I Agence Havas> £ , place ama
Bourse, et dans toutes ses Succursales
en Province et à l'Etranger. N.
L'Écho d'Alger est désigné pour Vin-
1 sertion des Annonces légales et judU -
ciaires.
BUREAU-ANNEXE: 46, rue (TTslff
• a Té lûrvKrtY» A • Q4
La Situation Diplomatique
Paris 13 juillet, — De notre correspon-
dant spécial :
Nous voici aux fêtes de la Victoire. N'é.
tait le déplorable incident de Fiume qui
'exige une intervention rapide et énergique,
la diplomatie chômetait totalement. Enco-
re se borne-t-elle à expédier les affaires
urgentes.
C'est ainsi qu'une lettre de M. Clemen-
ceau annonce la levée du blocus et le ré-
tablissement des relations commerciales
avec l'Allemagne. La hâte apportée à cette
mesure pourra être diversement appréciée.
Elle procède de cette conception qu'il faut,
'de toute urgejicç, rétablir les transactions
du commerce français avec l'étranger et
ouvrir des débbuchés à notre industrie ;
::>[, on ne nous achètera qu'autant que nous
achèterons nous-même ; sans compter que
l'ouverture de nos frontières, si elle doit
provoquer la Itausse sur certaines marchan-
dises, amènera la baisse sur certaines au-
tres et constituera un acheminement vers
la normalisation de nos rapports économi-
ques avec l'étranger.
La Commission coloniale a réglé la ré-
partition des colonies allemandes. Nous n'y
gagnons peut-être pas tout ce que l'on es-
pérai, mais nos territoires dans l'Ouest
africain sont cependant considérablement
'élargis et nous approchons du moment où
l'Afrique Occidentale française constituera
-- un ensemble homo&ène.
Les négociations sont déjà reprises avec
l'Allemagne pour régler les détails de l'oc-
cupation de la rive gauche du Rhin.
Une commission, composée de 200 offi-
ciers, va partir pour Berlin afin de surveil-
ler l'exécution ■ des clauses militaires du
traité de paix.
; Entre temps, les Cinq se préoccupent
de rétablir de bons rapports entre f lie
et la France. On dit même qu'un traité de
garantie, analogue aux traités franco-amé-
ricain et franco-britannique, serait déjà si-
gné entre Rome et Paris. Je ne sais si
les choses sont aussi avancées, mais je sais
que, de part et d'autre, des hommes tels
que MM. Tittoni et Luzatti, Barrère et
Gustave Rivet, -s'emploient activement à
assurer une entente durable entre les deux
puissances latines.
Et maintenant, place à nos glorieux ba-
'taillons, escadrons et batteries, gloire aux
drapeaux victorieux qui, précédés des trois
maréchaux de France, défileront demain
sous l'Arc de Triomphe!
Gloire à nos poilus!
Devant la grandeur de cette journée de
fête militaire, la diplomatie s'efface. Il n'y'
a place que pour célébrer la majestueuse
m vaillance des vainqueurs.
Mardi, nous verrons à recommencer no-
tre tâche quotidienne, car bien des affaires
restent à régler■. ».an.
Mais' demain appartient aux soldats de
France !
GUY DE SAINT-CLAIR.
M. Poincaré à Amiens
Paris, 13 juillet.— M. Poincaré a quitté
Paris ce matin, pour Amiens, à l'occasion du
Congrès des maires des régions libérées. Il
était accompagné de M. Klotz et- de M. Le-
brun, ministre des Régions Libérées.
t Amiens, 13 juillet. — La ville est pavoi.
sée, le temps est beau. M. Poincaré arrive
à 9 h. 30 et est salué à la gare par les au-
torités et est acclamé par une foule nom-
breuse. MM. Poincaré, Klotz et Lebrun pas-
sent sous' un arc de triomphe et le prési-
dent reçoit des fleurs que lui remettent dc:s
enfants des écoles pour Mme Poincaré et le
cortège va au cimetière, où sont inhumas
les soldats français et anglais. Le prési-
dent a déposé deux palmes devant les mo-
numents des soldats anglais et français
tombés dans la Somme ; des soldats fran-
çais et anglais présentèrent les armes.
M. Poincaré s'est ensuite rendu à l'Hôtel
de Ville à 10 h. 30. Il a été reçu par la
Municipalité. Le Maire, dans son. discours
de bienvenue, relate les souffrances de 1.<\
ville, où les bombardements firent de nom-1
breuses victimes : 88 tués, 598 blessés et-
détruisirent 1.500 maisons. Aujourd'hui, la
population est presque revenue au chiffre
d'avant la guerre.
M. Poincaré, répondant au Maire, a, dans
son discours, rappelé les tentatives renou-
velées des Allemands contre Amiens, qu'ils
faillirent reprendre en mars 1918, après
l'avoir pris au début de la guerre. Le pré
sident termine en félicitant la vaillante po
pulation. ,
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
VISITE LA CATHEDRALE
Amiens, 13 juillet. — M. Poincaré est
écouté avec attention par les maires des
régions libérées. Il donne connaissance de
la décision du ministre des Finances pour
les paiements des avances aux- sinistrés.
Puis M. Poincaré visite ensuite le village
picard reconstruit, et, après un déjeuner
froid de cinq cents couverts, M. Poincaré
visite la cathédrale, gravement endomma-
gée. et parcourt les quartiers en ruines.
A 14 h. 30, le président repartait pour Pa-
ris.
La Société des Nations
LA CREATION D'UNE VILLE
INTERNATIONALE
Bruxelles, 13 juillet. — Le Comité inter-
allié du monument commémoratif du drame
mondial demande la fondation d'une ville
internationale comprenant des jardins, des
cités et un centre intellectuel mondial La
ville serait l'aboutissement de la voie sacrée
des fronts et; étant neutralisée elle pourrait
devenir le sfège définitif de l'a Société des
Nations.
LA TRAVERSÉE DE L'ATLANTIQUE
LE R.-34 A ATTERRI
Paris, 13 juillet. — Le R.-34 a atterri à
Pulham-Norfolk, à 7 h. 02.
LE « R-34 » EFFECTUE SON VOYAGE
DE RETOUR EN 75 HEURES
Londres, 13 juillet. — Ldvoyage de re-
tour du dirigeable « R-34 », favorisé par un
fort vent, a duré 75 heures et trois minutes,
alors que le voyage d'aller avait duré 108
heures.
Le Tour de France Cycliste
QUINZE COUREURS SONT, ENCORE
QUALIFIÉS
Perpignan, 13. juillet. — Quinze coureurs
encore qualifies dans le Tour de France cy-
cliste sont partis à deux heures ce matin
pour effectuer la Huitième étape Perpignan-
Marseille.
L'ARRIVEE A MARSEILLE
Marseille, 13 juillet. — Arrivée du Tour
de France cycliste à 15 h. 30 : Alavoine,
Luccotti, Scieur, Lambot, Christophe et
Duboc. La durée de "la course a été de
13 h. 50. Masson a abandonné à Montpel-
lier.
o.
NOTRE RÉGIME DOUANIER
LES MODALITES DU REGIME
PROVISOIRE I
Paris, 13 juillet. — Le Gouvernement a
supprimé les droits c ad valorem » sur les
importations et les a remplacés par un pro-
cédé paritaire, consistant à multiplier le pro-
duit des droits spécifiques, par des coeffi-
cients de majoration représentant le rapport
entre la valeur officielle des marchandises en
1913 et en 1918, ce coefficient ne devant, dans
aucun cas, dépasser le chiffre 3. Les taux des
coefficients seront revisés périodiquement par
une commission interministérielle, afin de les
maintenir en harmonie avec les prix des mar-
chandises.
Le Gouvernement apportera la levée des
prohibitions d'exportation de certaines den
rées alimentaires, l'autorisation d'exporter en
ayant provoqué la hausse.
L'Affaire des Mistelles
DE VOLUMINEUX RAPPORTS «
SONT ADRESSÉS
AU JUGE D'INSTRUCTION
Perpignan, 13 juillet. — M. Pachot, com-
missaire aux délégations judiciaires, a en-
voyé de volumineux rapports sur les résul-
tats de son enquête dans l'affaire des mistel-
les, à M. Weiss, juge d'instruction au Par
quet de la Seine. M. Pachot. continuant ses
recherches, est allé à Port-Vendres et a
Cerbère où il a examiné les comptes cou-
rants et les dépôts en' banque de certains
négociants dont il a contrôlé la comptabi-
lité.
LA GREVE DU 21 JUILLET
A LA FEDERATION NATIONALE
DES TRAVAILLEURS DE LA MARINE
Toulon, 13 juillet. — La Fédération Natio-
nale des Travailleurs de la Marine a envoyé
la circulaire suivante aux organisations syn-
dicales de la marine :
«* Pour nous conformer aux instructions
de la commission administrative de la C.G. T.
inspirées par la volonté du dernier comité
nationale et sanctionnée par les décisions
prises en Angleterre par les délégués des
organisations ouvrières de France, d'Italie
et de la Grande-Bretagne, le Comité Fédéral
vous invite à prendre toutes les dispositions
utiles pour généraliser le chômage dans vo-
tre milieu maritime, le 21 juillet 1919. jour
fixlé pour la démonstration internationale
projetée. Il reste bien entendu que la dé-
monstration envisagée sera limitée à la jour
née du 21 juillet.
D'autre part, le Syndicat des Travailleurs
du Port avise que les camarades du Conseil
d'administration et des receveurs délégués,
réunis le 10 courant ont décidé, dans la pré-
vision du mouvement préconisé par la C.G. T.
pour le 21 juillet, de nommer une commis-
sion administrative, afin de rallier toutes
les bonnes volontés pour faire appliquer les
décisions prises. -A
LE MOUVEMENT GRÉVISTE
LES CARÇONS DE CAFE TOULOUSAINS
EN GREVE
Toulouse, 13 juillet. — Les garçons de
café ont décidé de faiic grève à partir d'au-
jourdJhui.
TOUS LES RESTAURANTS ET CAFÉS
PARISIENS ROUVRIRONT DEMAIN
Paris, 13 juillet. — Sur l'intervention du
ministre du Travail, les patrons restaura-
teurs et limonadiers, ainsi que les représen-
tants du personnel en grève, s'accorderaient
sur les modalités de l'application de la loi de
huit heures. Tous les établissements rouvri-
ront demain et les autres revendications fe-
ront l'objet de pourparlers ultérieurs..,
l CI .——————————-
Au Congrès des Ouvriers
des Porte et Docks
-
Paris, 13 juillet. — Le Congrès des ou-
vriers des ports et docks a eu lieu aujour-
d'hui, dans la matinée, sous la présidence
de M. Baly, de Boulogne-sur-Mer, assisté
de M. Augier, de Marseille, et de M. Sury,
du Havre. Il a voté un ordre du jour dé-
clarant que, justement ému des tentatives
d'introduction de main-d'œuvre étrangère
dans les travaux des ports, il engage le
Bureau de la Fédération à s'intéresser à
l'application intégrale de la législation ac-
tuellement en vigueur et lui donne mandat
pour adopter toutes dispositions utiles, afin
d'obtenir une règle de travail sauvegardant
les intérêts nationaux.
Dans l'après-midi, les congressistes, sous
la présidence de M. Tribassa, de Cette ;
Laplasotte, de Bordeaux, et Boyer, du Ha-
vre comme assesseurs, ont adopté un ordre
du jour déclarant que devant la hausse
constante du coût de la vie, ils décident de
mener une action commune afin d'arriver à
l'introduction d'un salaire minimum de
20 francs par journée de huit heures de tra-
vail effectif.
- ————————.———
Le relèvement des salaires
LES EMPLOYÉS MUNICIPAUX
DE PARIS
Paris, 13 juillet. — Le Conseil Munici-
pal de Paris a adopté des propositions de
son administration touchant le relèvement
des traitements du personnel de la Seine et
de l'indemnité de cherté de vie, qui est
établie à 730 francs.
Le relèvement des salaires exigera une
dépense de 116 millions.
■ .-.
Au Conseil de guerre de Toulon
LES INCIDENTS DE LA MER NOIRE
Toulon, 13 juillet. — Le Conseil de guer-
re a jugé trois matelots poursuivis à la suite
des incidents survenus sur les navires de la
Mer Noire. Le matelot Léopold B., du cuiras-
sé « Bretagne », prévenu d'outrages par paro-
les envers un gendarme en exercice de ses
fonctions, a été condamné à cinquante francs
d'amende avec sursis. Le matelot Eugène
T., du cuirassé « Bretagne », poursuivi
pour le même délit, aggravé de voies de
fait sur le même gendarme, a été condamné
à un mois d'emprisonnement et cinquante
francs d'amende. Le quartier-maître électri-
cien Antonin S. du 5° dépôt des équipa-
ges de la flotte, inculpé d'outrages par pa
roles envers un gendarme a été acquitté.
- - -b -
En Bèlgiqu.e
UN MONUMENT EN L'HONNEUR
DU ROI ET DE L'ARMEE
Bruxelles, 13 juillet. — Les représentants
de diverses Sociétés ont pris l'initiative
d'ériger à Bruxelles un monument en l'hon-
neur du roi et de l'armée belge..
LES FÊTES DE LA VICTOIRE
à %/VVVVVVVVVVV\A/lA/VVVVVV/V\VVVVVWVVVVWVVVVVVVVVVVVVV\ n -1 -
GLOIRE AUXJfAINQUEURS !
LES MARECHAUX JOFFRE, FOCH
ET PETAIN
REÇOIVENT DES EPÉES D'HONNEUR
Paris 13 juillet. — La remise aux trois
maréchaux des épées d'honneur offertes par
la Ville de Paris a eu lieu cet après-midi
sur la place de l'Hôtel de Ville en présence
d'une foule considérable.
Les personnalités officielles, ministres, am-
bassadeurs et le gouverneur militaire de Pa-
ris prennent place sur une estrade. Dix-huit
cents hommes de troupe représentant des
délégations de vingt-deux régiments, notam-
ment des 3e, 4e, Se et 9° régiments de marçhe
de zouaves, du 4e régiment mixte de zoua-
ves et tirailleurs, du 36 bataillon d'infanterie
légère d'Afrique, qui obtinrent la double four-
ragère rouge et la Croix de Guerre se rangent
par -- files.
Les maréchaux Joffre, Foch et Pétain ar-
rivent en voiture devant l'estrade. M. Poin-
caré arrive à 4 h. 30, de retour d'Amiens, re-
met la croix de la Légion d'Honneur aux
drapeaux. M. Evain, président du conseil
municipal de Paris, retrace ensuite les prin-
cipaux exploits des Maréchaux. M. Autrand,
préfet de la Seine, - fait l'éloge de.s trois
grands capitaines dont le génie a rendu inu-
tiless les plans des plus habiles adversaires
et termine en disant :
cr Messieurs les maréchaux, la Ville de Pa-
ris vous présente respectueusement des épées
d'honneur. Leur acier est trempé comme vos
âmes et les éclairs qu'il projette au soleil de
tiles les plans des plus habiles adversaires
çaise ».
Les maréchaux remercient, puis le cortège,
pénètre dans l'hôtel de ville. Il entre dans la
grande salle des fêtes où le rejoignent le
soldats qui ont formé les faisceaux dans la,
cour de la Caserne Napoléon.
-- - APRÈS LA CEREMONIE ]
M. Poincaré, les maréchaux et les poilus
assistent ensuite à uii concert organisé avec
le concours du théâtre aux armées. Des ar-
tistes de l'Opéra, de a Comédie-Française se
font entendre ; puis le président, les maré-
chaux et les poilus sont conduits au buffet
où ils choquent leurs verres dans un geste
d'admirable sympathie. La foule stationnant
sur la place acclame frénétiquement les ma-
réchaux- quand ils quittent l'Hôtel de Ville. -
LA PREMIERE. SOIREE
DES REJOUISSANCES
Paris, 13 juillet. — Quoique, contrariée par
le mauvais temps, la premiere soirée des ré-
jouissances populaires a obtenu un vif suc-
cès.
Des couples joyeux ont dansé toute
la nuit, jusqu'aux premières heures, dans
les flaques d'eau.
Les retraites aux flambeaux ont parcouru
les principales voies, suivies par une foule
nombreuse qui acclamait les musiciens.
A cinq heures du matin, de nombreuses
bandes de fêtards sont encore attardées dans
les rues.
Hier après-midi, MM. Clemenceau et Pi-
1 chon sont allés aux Champs Elysées consta-
ter l'état des travaux de décoration.
Reconnus par la foule, ils ont été l'objet
d'une belle ovation.
M. Clemenceau, entouré, dut serrer plu-
sieurs centaines de mains.
LA SECONDE JOURNEE
Paris, 13 juillet. — La seconde journée des
réjouissances en l'honneur des fêtes de la
Victoire s'est déroulée cet après-midi sous
un beau ciel, au milieu d'un grand enthou-
siasme.
A partir de deux heures, les grands bou-
levards présentent une grande animation. De
nombreux promeneurs, dont la plupart ont
arboré les insignes nationaux se dirigent
vers les Champs Elysées pour admirer les
voies principales, où défileront demain les
tfjoupes glorieuses. Aux principaux carre-
fours, des musiciens ambulants, qu'accompa-
gnent des chanteurs, jouent et enantent aes
airs populaires que de nombreux promeneurs
accompagnent aux refrains. Le public ad-
mire en passant le pavoisement des maisons
et notamment les inscriptions, que des com-
merçants ont placées ce matin, dès le lejfer
du jour, et sur lesquelles on lit : « Salut aux
Poilus sauveurs de la Patrie ».; sur d'autres,
particulièrement remarquées, on lit : « On
les a eu grâce à nos poilus et maintenant au
travail pour les avoir - !! » Les terrasses des
cafés regorgent de consommateurs et bien
après l'heure de l'apéritif le public commen-
te diversement les principales phases de la
grande guerre.
UN SERVICE AUX INVALIDES
EN L'HONNEUR DES MORTS
Paris, 13 juillet. — Le maréchal Foch a
assisté, dans la matinée, dans la chapelle du
palais des Invalides, à la messe du Souvenir
chantée par la Maîtrise des Orphelins de >
Guerre en l'honneur de leurs pères glorieuse-
ment tombés au champ d'honneur. Les ar
tistes du Conservatoire et la Garde répu-
blicaine ont participé à la fête. ,a
AU MONUMENT DE CAMBETTA
Paris. 13 juillet. — Cet après-midi, des
délégations du Conseil général de la Seine
et du Conseil Municipal de la ville de Pa-
ris se sont rendues devant la slGtue de
Gambetta, aux Tuileries, où elles ont dé-
posé une palme au pied du monument.
BELLE MANIFESTATION
FRANÇAISE A BARCELONE
Barcelone, 13 juillet. — La colonie fran-
çaise de Barcelone a organisé aujourd'hui
une brillante manifestation en l'honneur de
la victoire des Alliés. Un « Te Deum » a été
chanté à l'église Saint-Augustin. Y assis-
taient, le corps consulaire des Etats alliés,
les autorités communales, des combattants
de la grande guerre, des mutilés et les pa-
rents des volontaires catalans morts au champ
d'honneur. Une adresse a été envoyée au roi
Alphonse XIII.
- DANS LA COLONIE FRANÇAISE
A LISBONNE
Lisbonne, 13 juillet. — Ce matin, à dix
heures, un Te Deum a été chanté à l'église
de Saint-Louis des Français, pou; célébrer
la signature de la paix. ,
Après la Signature I
LA * Frîûir AGÂïiCE :. ::.;: :.-;.- :;::::
EN HAUTE SILESIE
Varsovie, 13 juillet. — A Katowice, devant
le conseil municipal, le président, M. Ville-
pohlan a lu une lettre du président Philippe,
de Opole, annonçant l'occupation de la Hau-
te-Silésie pour la mi-.août. Le conseiller mu-
nicipal Grofmel a proposé d'organiser une
propagande .et des réunions afin d'influer
sur les éléments allemands en vue du plébis-
cite. Le plébiscite coûtera des sommes énor-
mes mais il ne faut pas tenir compte de la
dépense. Grofmel a avoué que les Allemands
ont commencé déjà à montrer de l'activité.
Dans toutes les localités, des hommes de
confiance ont été établis afin de diriger la
propagande.
LES AUTORITES POLONAISES
ONT DES ENTREVUES
AVEC LES DELEGUES DU CONSEIL
DES OUVRIERS ALLEMANDS
Varsovie, 13 juillet. — Des conférences
entre les délégués du Volksrate de la Prus-
se occidentale et le commissariat du Con-
seil national de Posnanie, au sujet des re-
lations futures entre Polonais et Allemands
sur les territoires attribués à la Pologne,
ont eu lieu à Varsovie. La population alle-
mande était maintenue par le gouvernement
prussien, jusqu'au dernier moment, dans ia
conviction que le traité de paix ne serait
pas signé. Là signature a. eu uii effet dé
courageant ; les délégués du Volksrate ont
donc décidé de *ntcndrc avec les Polo-
nais.
Les délégués du Volksrate ainsi que le
président du Conseil national polonais sont
arrivés à Varsovie afin de négocier avec le
commissariat du 'Conseil national de Pos-
nanie réuni actuellement à Varsovie. Les
délégués allemands ont insisté sur le fait
qu'ils veulent empêcher toute effusion de
sang et garantir des iclations amicales en-
tre les autorités Bolonaises et les habitants
allemands des territoires restitués à l'a Po-
logne. Il a été décidé de publier des pro-
clamations communes exhortant à la tran-
quillité et garantissant la protection aux mi-
norités nationales. Une proclamation analo-
gue sera publiée par le Conseil national
de Posnanie.
M. LANSING FAIT SES ADIEUX
A LA FRANCE
Paris, 13 juillet. — M. Lansing, secré-
taire d'Etat aux Affaires Etrangères aux
taire
Etats-Unis, au moment de quitter Paris, a
adressé au peuple français le message sui-
vant :
« Qu'il me soit permis, par la voie de la
presse française, de dire un affectueux
adieu à la France et au peuple français et
d'exprimer ma profonde gratitude pour
toute la courtoisie qui * m'a été témoignée
au cours des mois que j'ai passés chez
vous. •
« Je retourne dans mon pays fivec le
vrai sentiment de ce que la France a souf-
fert pendant la guerre, mais aussi avec la
conviction encore plus profonde que le cou-
rage qui lui a permis d'aller jusqu'à la vic-
toire l'assistera à travers les dures journées
de sa reconstruction.
« Le retard dans le départ de mon ba-
teau fait coïncider mon départ avec la veille
de ce jour qui joue un si grand rôle dans
l'histoire de France et qui est maintenant
doublement consacré, par le premier dé-
filé de la victoire des puissances .alliées et
associées. La tentation de rester ici était
grande, mais des nécessités impératives
n'empêchent d'y succomber. Les besoins
de la paix, y compris la ratification du
traité et de l'accord franco-américain et le
développement qu'a pris la tâche du dé-
partement des Affaires Etrangères aux
Etats-Unis en vue de faire face aux nou-
veaux problèmes, sont non moins rigoureux
que ceux de la guerre, et je suis sûr que
le peuple français, à qui je dois tant, ap-
préciera mieux que tout autre l'appel du
devoir.
« Signé : LANSING. »
LA LEVEE DU BLOCUS
Londres, 13 juillet. — Le Daily Mail ap-
prend de Coblence que la Commission inter-
alliée, après réception de la nouvelle de la
levée du blocus, a adressé à la population'
une. note annonçant que le commerce libre
était rétabli entre les zones occupées et non
occupées sous certaines réserves. L'importa-
I ti?l'c!f.s armes dans la 2one occupée est dn-
1 eruite.
t, LE GOUVERNEMENT ACHÈTERAIT
LES STOCKS AMERICAINS
Paris, 13 juillet. — M. Paul Morel, secré
-taire d'Etat à la liquidation des stocks, inter-
viewé par l'Intransigeant, a déclaré que, sui
le désir de la Commission américaine de li
quidation des stocks, il a envisagé l'achat de
l'ensemble des stocks restants des armées
américaines. Déjà, plusieurs milliers de che-
vaux et plusieurs centaines de camions et
i autos sanitaires ont été mis à la disposition
des régions libérées.
Cent mille tonnes de sucre auraient été
achetées et suffiront à peine à combler le
déficit des mois derniers.
M. Morel a déclaré impossible de donner
des chiffres sur les stocks restants, l'inven-
taire des Américains remontant à février. M.
Morel pense que d'ici très peu de temps une
solution sera trouvée qui satisfera les deux
pays.
LE RAPATRIEMENT DES PRISONNIERS
Paris, 13 juillet. — Le Matin croit. savoir
que, contrairement à l'assertion d'une note de
1 agence Wolf, disant. que le rapatriement
des prisonniers allemands devra s'effectuer
dès la mise en vigueur des clauses du traité,
le rapatriement ne pourra être commencé
que dans la mesure où les Allemands don-
neront au traité un commencement d'exécu-
tion, notamment en envoyant en France la
main-d'œuvre civile pour la reconstruction
des régions dévastées.
LE MECONTENTEMENT EN CHINE
Londres, 13 juillet. — On mande de Pé-
kin au Times : * «
La paix n'est pas célébrée en Chine, car
le pays manifeste son mécontentement du
règlement de la question du Chantoung. Ce-
pendant le refus de la délégation de signer
le traité a causé, dit-on, une grande joie
et on prétend que les délégués passeront
dans les annales de l'histoire comme des
héros nationaux. Le boycottage antijaponais
a diminué, mais il' continue cependant et
il est susceptible de redevenir, à tout mo-
ment, une question brûlante. La reconstitu-
tion du cabinet ne fait aucun progrès parce
que, quoique les militaristes de Pékin se
rendent compte de la nécessité de recourir
à leur participation, ils ne jugent pas 'op-
portun de se mettre en avant.
.————— ..——————— ——————————-——'
En Allemagne
.LE RENDEMENT DES IMPOTS
Bâle, 13 juillet. - On télégrapie de
Berlin :
La Cermania dit que l'impôt sur l'aug-
mentation des fortunes1 établi pendant la
guerre sera prélevé progressivement penr
dant une durée de trente ans ; il donnera
à l'Empire trois milliards annuellement.
L'impôt simple sur les bénéfices de guer-
re rapportera dix milliards pendant les neuf
premiers mois.
QU'ON NE CHERCHE PAS A JOUER
SUR LES MOTS
Paris, 13 juillet. — Saint-Brice écrit dans
le Journal :
« Qu'on gie cherche pas à jouer sur les
mots.
« Ir y a beau temps que n'existe plus le
fameux blocus de famine autour duquel les
Allemands ont mené grand tapage.
« Dès le mois de février ajoute Saint-
Brice, la convention de Bruxelles a assuré
la nourriture de l'Allemagne par un ravi-
taillement en vivres et en matières premiè-
res.
« Depuis lors, les cris de détresse ont
cessé ; n'est-ce pas l'a meilleure preuve que
les Allemands ne souffrent plus ?
« Les seules mesures maintenues n'avaient
donc pour objet que d'assurer le strict con-
trôle commercial pour sauvegarder le gage
des Alliés et protéger les intérêts des puis-
sances dont l'industrie ruinée est menacée
de se voir stiprfjlanter sur les nouveaux mar-
liés brusquement ouverts. »
LA DISCUSSION
SUR LA CONSTITUTION CONTINUE
Bâle, 13. juillet. — On mande de Weimar :
Le président de l'Assemblée nationale,
FerhembachJ, a ouvert la séance de la Cham-
bre hier a 9 h. 50.
La Chambre liquide une série d'interpel-
lations d'intérêt local. Elle passe ensuite à
la discussion de la deuxième partie de la
constitution sur l'es droits et obligations fon-
damentaux des Allemands.
L'article 107 stipule que ces droits et obli-
gations fondamentaux constituent une ligne
de conduite; il limite les droits de l'admi-
nistration pour légiférer et laisse aux soins
de l'empire et des Etats narticuliers le soin
de traiter certaines questions juridiques.
Le député Koch, de Cassel, trouve que le
temps où il' était nécessaire de créer des
droits fondamentaiiY pçf naccp
« Dans un Etat démocratique, dit-il, on
a toujours l'occasion, par une décision de la
majorité, d'élever à la force de loi ce qui
n'est prévu # ici que superficiellement.
« Il faut,* maintenant, s'en tenir aux droits
fondamentaux contenus dans le projet, mais
se limiter à ceux-là, sans en ajouter d'au-
tres. »
Le commissaire de l'empire, Freuss, prie
la Chambre d'ajourner ka discussion en troi-
sième lecture de la partie constructive du
projet.
La 'Chambre décide qu'une prochaine séan-
ce aura l'ieu samedi, à 9 h. 30, pour discu-
ter en première et deuxième lectures la
loi sur la durée du service militaire.
SEPT SOLDATS FRANÇAIS BLESSÉS
Paris, 13 juillet. — L'Echo de Paris ap-
prend. de source allemande, que sept sol-
dats français ont été blessés à la suite d'une
rixe qui a éclaté à Berlin entre eux et des
habitants.
REMANIEMENT MINISTERIEL
Bâle, 13 juillet. — On mande de Weimar :
Malgré les démarches faites auprès de lui,
M. Wissel a décidé définitivement de se re-
tirer. M. Bauer a prié la fraction à laquelle
appartenait M. Wissel' de désigner son rem-
plaçant. La nomination de M. Schmid paraît
assez probable..
NOS DRAPEAUX BRULES
Paris, 13 juillet. — On mande de Berlin
au Matin :
Le lieutenant von Simons, auteur de la
destruction des drapeaux français à l'arse-
nal de Berlin, a été arrêté.
Il a fait des aveux complets.
MAXIMILIEN HARDEN AMBASSADEUR
Londres, 13 juillet. — Le Daily Mail reçoit
de Copenhague une information selon la-
quelle on confirmerait que Maximilien Har-
d'en aurait été pressenti pour le poste d'am-
bassadeur à Washington.
LES IMPORTATIONS
Bâle, 13 juillet. — La Gazette de Zurich
apprend de Berlin qu'au cours d'un dis-
cours, Bauer a déclaré que l'importation sera
libre en principe mais que celle de tous les
objets de luxe sera interdite.
BERLIN CREE UN OFFICE SPECIAL
Amsterdam, 13 juillet. -. On mande de
Berlin :
En vue de l'expédition uniforme des affai-
res nécessitées par l'exécution du traité de
paix, une section spéciale a été créée à l'Of-
fice des Affaires Etrangères sous la direction
du conseiller secret Simon.
DEUX MINISTRES DEMISSIONNENT
Bâle, 13 juillet. — On mande de Berlin :
- Le ministre de l'Economie, M. Wissel; le
sous-secrétaire au "Ministère de l'Economie,
M. Hoellendorff ont présenté hier leur dé-
mission. - t
LA CREATION D'UNE PROVINCE
PARTICULIERE EN HAUTE-SILESIE
Bâle, 13 juillet. — Le Gouvernement prus-
sien a l'intention de prendre en considération
la constitution d'une province particulière,
en Haute-Silésie, qui, selon - la consultation
populaire, aurait montré lé désir de la popu-
lation de rester unie à la Prusse.
0«'*'
L'ANARCHIE RUSSE
L'UNITE D'ACTION SUR LE COLFE DE
r FINLANDE
Londres, 13 juillet. — Le correspondant
du Daily Express à Helsingfors télégra-
phie :
Il faut s'attendre à des événements impor-
tants en Russie très prochainement. On obser-
ve le plus grand secret sur les plans de cam-
pagne contre les bolchevistes, mais il est pos-
sible d'affirmer, à la suite d'une conférence
importante qui a eu lieu à Helsingfors, entre
les représentants politiques et militaires de
la Grande-Bretagne, de la Russie et de la
Finlande, que des décisions ont été prises
qui mettront fin à Hncertitude actuelle.
L'évacuation de Riga par la landwer alle-
mande améliore la situation générale et per-
met une grande liberté d'action sur les au-
tres points. L'armée du général Rodzienko, 1
en Ingcrmanie, et l'armée de la Russie du
Nord, reçoivent actuellement des renforts en
hommes, en artillerie et en matériel. L'armée
finoise, concentrée le long de la frontière du
golfe de Finlande, à côté du lac Ladoga, est
prête à intervenir. Le ministère de la guerre i
a passé des cpmmandes importantes et il a
annoncé de nombreux changements dans le
haut commandement de l'armée.
Il serait prématdré d'affirmer qu'un plan
d'action défini a été ratifié, mais l'opinion gé-
nérale, dans les cercles bien informés, est
que l'intervention est proche.
.———————————— ————————————*
AUX ETATS-UNIS
LE COMMERCE CERMANO-AMERICAIN
Londres, 13 juillet. - On mande de New-
York, au Daily Mail :
Un message de Washington dit que la
reprise complète du commerce avec l'Alle-
magne ne saurait être réalisée avant le mi-
lieu de l'hiver. C'est ce qu'on a annoncé au
Schipping Board. ,
Le Département du Trésor s'occupe, en
effet, d'établir un système de paiement et
de crédits, et il est nécessaire de nommer
des agents chargés de veiller aux intérêts
des Américains en Allemagne.
Les fonctionnaires du Schipping Board dé-
signeront le tonnage pour l'Allemagne et il
se peut qu'on annonce bientôt ouvertement
l'établissement d'une ligne maritime entre
Hambourg et l'Amérique.
-*a*.
En Hongrie
LES ALLIES VONT PRENDRE
ENERGIQUEMENT POSITION
Vienne, 13 juillet. — Le Neue Wiener
Tagblatt apprend d'une source autorisée que
les représentants de l'Entente à Vienne ont
décidé de prendre énergiquement position,
contre les menées de la république hongroise
des conseils. Un courrier spécial a été en-
voyé à Paris, dans la semaine, pour cher-
cher les pouvoirs nécessaires auprès des
puissances alliées et associées.
.——————-—————— —————————————
En Pologne
Varsovie, 13 juillet. — La Diète de Po-
logne a voté la suppression des titres de no-
blesse et des décorations à l'exception des ti-
tres universitaires et des ordres militaires.
Il est interdit de porter des titres et décora-
tions étrangères, sans autorisation spéciale.
Au Congrès National
Socialiste
LA QUESTION DU TRAITE DE PAIX
Paris, 13 juillet. — La Commission admi-
nistrative permanente du parti socialiste
avait convoqué dans la matinée le Conseil
national extraordinaire afin d'examiner le
traité de paix et dicter aux élus l'attitude
qu'ils devront observer au Parlement lors de
la discussion du traité. M. Marcel Cachin,
député de la Seine, présidait, entouré de
MM. Albert Thomas, Renaudel, Mayeras"
Longuet, Delory, députés ; Grumbach, de
Colmar; Jean Martin, de Mulhouse, délégués
de l'Alsace et Lorraine.
Sur la demande de M. Dumoulin, délégué
des Ardennes, le Conseil à décidé de discu-
ter cet après-midi la question des sanctions
a prononcer contre les élus du parti qui. ont
voté les cierniers crédits militaires demandés
av. Parlement.
A la séance de l'après-midi, M. Mistral,
député de l'Isère, préside. M. Landier, du
Cher, insiste fortement pour que le groupe
parlementaire socialiste formule toutes ses
réserves au sujet du traité, dans un docu-
ment qui serait lu à la tribune et en quit-
tant ensuite la salle des séances. M. Grum-
bach, de l'Alsace-Lorraine. apporte une ré-
solution tendant au vote contre la ratifica-
tion du traité.
M. Bedouce, député du Lot-et-Garonne, pro-
pose l'abstention motivée, réservant la pos-
sibilité de reviser le traité. M. Sembat s'élè-
ve avec force contre la théorie que l'Allema-
gne payera tout, que personne ne veut plus
prendre à son compte* maintenant. Pour lui,
l'Europe nouvelle qui sort du traité de paix
est encore 1 Europe de la guerre et il se dit
partisan, lui aussi, de l'abstention motivée.
Après M. Sembat, M. Renaudel, député du
Vat, ancien directeur de l'Humanité, se dé-
clare également partisan de l'abstention mo-
tivee. Il croit au succès de la Société des Na-
tions. M. Paul Faure déclare au contraire,
que les élus du parti ne peuvent rautier de
leurs votes l'œuvre de violence qu'est le traité
de paix, il est vite interrompu véhémente-
ment par M. Delory, député du Nord et an-
cien maire de Lille, qui rappelle ses souf-
frances et celles de ses concitoyens pendant
les années de l'occupation allemande. Ja-
mais, dit M. Delory, les populations du
Nord n auraient accepté un traite de paix qui
les aurait annexées à l'Allemagne.
M. Delcourt confirme la déclaration de M.
Delory et se félicite de la victore qui sous-
trâit le Nord au joug allemand.
On propose alors de nommer une commis-
sion de résolution qui rédigera le texte dic-
tant leur attitude aux députés du parti. Un
violent tumulte s'élève, de nombreux ora-
teurs, dont M. Longuet, député de la Seine,
refusent la nomination de cette commission
qui. selon eux, ne fera que confirmer les
precedentes et aboutira à un texte ou toutes
les opinions seront représentées, sans qu'au-
cune soit satisfaite. Ils n'admettent la nomi-
nation de cette commission que si le Con-
seil lui donne comme directives le refus.
de la ratification du traité. Le tumulte con-
tinue. M. Marquet, de la Gironde, dit que si >
l'on ne se met pas d'accord on ira à la
rupture de l'unité.
Finalement, le Conseil a décidé qu'il n'v
a pas lieu de nommer une commission de
résolution et la suite est renvoyée à demain.
EN ITALIE
M. NITTI CHALEUREUSEMENT,
ACCUEILLI PAR LE SENAT -.
Rome, 13 juillet. — M. Nitti, après avoir
parlé à la Chambre des. mesures prises en
faveur des combattants, a conclu en disant
que l'Italie est l'unique grand pays qui se
soit rénové sans posséder les matières pre-
mières indispensables.
« L'Italie, a-t-il dit, sort de la guerre con- *
tre l'un des plus anciens et des plus puis-
sants Empires.
« Elle doit avoir la certitude de sortir vic-
torieuse de toutes les difficultés- actuelles. »
LES TROUBLES A ROME
Rome, 13 juillet. — Le Popofo Romano,
seul journal paru ce matin à cause de la grè-
ve des typographes, dont le cahier des re-
vendications nouvelles n'a pas été accepté
par les éditeurs., a fourni des renseignements
sur les incidents qui se sont produits, dans
la soirée d'hier, dans le quartier Testaccio.
par les ouvriers sortant de leur travail.
Ils ont commencé par un assaut méthodi-
que des magasins. -
La force publique a essayé de mettre un
terme à ces incidents, mais vainement, car
elle a été assaillie à coups de pierres et- elle
a dû faire usage des armes.
Trente personnes ont été blessées.
LA CENSURE EST MAINTENUE
A L'EXTERIEUR
Rome, 13 juillet. — Contrairement à cer-
taines informations parues à l'étranger, la
censure pour les journaux est abolie seule-
ment à l'intérieur de l'Italie. Elle continue
à fonctionner à l'égard des télégrammes de
presse pour l'étranger.
.*-a*-
En Turquie
-
LES JUCEMENTS
DE LA COUR MARTIALE
Constantinople, 13 juillet. — Les sentences
prononcées hier par la Cour Martiale contre
les membres du dernier gouvernement unio-
niste seront soumises à la sanction du Sul-
tan, qci, très probablement, les ratifiera.
Le procès des fonctionnaires accusés des
massacres d'Arméniens à Trébizonde a repris
hier.
APRES LES MASSACRES D'AIDIN
Paris, 13 juillet. - On mande de Smyrne
au Matin :
Sur le désir exprimé par le commandant
italien et le commodore anglais, la colonne
grecque qui avait établi une tête de pont
sur la rivière Méandra, près d'Aidin s'est
repliée au Nord de la rivière.
Le Matin signale une nouvelle concen-
tration de troupes turques.
La voie ferrée reste sous le contrôle des
troupes françaises du génie et cette voie
n'a été menacée, à aucun moment.
DANS L ARMEE
LECION D'HONNEUR
Sont nommés chevaliers : MM. Gauthier.
lieutenant de territoriale au 6e chasseur?
d'Afrique ; Martiflaggi, lieutenant de terri-
toriale au service des renseignements du
Maroc ; de Poulpiquet du Halgouët, capi-
taine de territoriale au 5e chasseurs d'Afri-
que ; Lambertin, lieutenant territorial au
5e chasseurs d'Afrique ; Néret, lieutenant
territorial au 1er spahis ; Emanueli, vétéri-.
naire major de 2e classe de la réserve, de
l'état-major de la place d'Alger ; Aouize
rate, vétérinaire major de 29 classe de la
réserve au 3e spahis ; Viglié, capitaine ter-
ritorial du parc d'artillerie de Casablanca
Brenet, lieutenant de réserve du Se groupe
à pied d'Afrique ; Champeval, adjudant
maître armurier territorial du parc d'artll-
lerie d'Oudjda ; Thomas, attaché de 2*
classe à l'intendance de i'Afriqae du Nord ;
Meunier, sous-intendant de 2e clause de ré-
serve de l'Afrique du Nord ; Bageron. at-
taché de lre classe de la réserve : Delpech;
officier d'administration de 2e classe de la
réserve ; Saussis, officier d'administration
de lr9 classe ; Delacour, officier d'adminis.
tration de lra classe ; Bernard-Lapomme-
ray, médecin major de 2e classe.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.66%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.66%.
- Collections numériques similaires Pène Henri de Pène Henri de /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Pène Henri de" or dc.contributor adj "Pène Henri de")Tarbé des Sablons Edmond Joseph Louis Tarbé des Sablons Edmond Joseph Louis /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Tarbé des Sablons Edmond Joseph Louis" or dc.contributor adj "Tarbé des Sablons Edmond Joseph Louis") Meyer Arthur Meyer Arthur /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Meyer Arthur" or dc.contributor adj "Meyer Arthur")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k75767566/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k75767566/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k75767566/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k75767566/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k75767566
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k75767566
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k75767566/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest