Titre : Le XIXe siècle : journal quotidien politique et littéraire / directeur-rédacteur en chef : Gustave Chadeuil
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-08-30
Contributeur : Chadeuil, Gustave (1821-1896). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
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Description : 30 août 1911 30 août 1911
Description : 1911/08/30 (N15146). 1911/08/30 (N15146).
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-199
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
*' 15141. — f3 FRUCTIDOR, Ut 119.
CINQ cbrtues le numéro
MERCREDI 30 AOUT 1911. — Mo 15W.
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ANNONCES Í,
4UX BUREAUX OU JOURNAL :
JI. M. it Straibow g et 71, rue de 'aub.-"fIartlo, PAR» ]
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tarasse Télégraphique: SIX. SltoLB- PARIS
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Adresser lettres et mandats à VAdministrateur
TRIBUNE LIBRE
-'' - : '- .-..¡;, :
Réformes Judiciaires
■ m » ■MCI» *
M. le président du Con-
seil a fait tenir dernière-
ment à ses collègues une
circulaire appelant leur at-
tention sur la nécessité de
réaliser certaines économies
dans Heur9 services. Cette première
mesure a été accueillie avec joie par
l'opinion ; elle est le prélude normal
de projets plus vastes qui, nous l'avons
dit, sont seuls de nature à réduire lar-
gement et utilement les charges budgé-
taires..
On a si souvent parlé des deux ré-
formes : judiciaire et administrative,
qu'il peut sembler vain de revenir sur
de tels sujets. Pourtant, tout le monde
s'accorde à les déclarer désirables, et
le succès indéniable de la réforme élec-
torale a été dû en grande partie a ce
qu'elle semblait être le moyen d'y
aboutir. Parmi les défauts reprochés
au scrutin d'arrondissement, se pla-
çait en premier lieu la difficulté que
rencontrent les élus, avec ce mode de
votation, quand les-questions d'ordre
général se trouvent aux prises avec
des intérêts locaux. Des exemples quo- -
tidiens, celui de Montferrand, il y a
quelques jours, sont la meilleure preu-
ve des difficultés qu'on rencontre en
tentant des remaniements à une situa-
tion régionale établie ; difficultés ac-
crues par l'effervescence qui se tra-
duit, à la première occasion, par de
véritables soulèvements.
Que demain on supprime à un chef-
lieu d'arrondissement son tribunal, ce
sera aussitôt un toile général ; d'a-
bord, de ceux qui, à quelque titre que
ce soit, en tirent profit, puis de la po-
pii^fioTi tout entière qui verra là une
capitis diminutio, une atteinte à ses
droits et prérogatives.
Cependant, il faudra en arriver là.
Il existe en France — qui n'en pour-
rait citer ? — des tribunaux qui n'ont
à juger chaque année qu'un nombre
d'affaires vraiment trop minime pour
les dépenses qu'ils entraînent. La cau-
se en est-elle au nombre restreint des
habitants ou à leur esprit de concilia-
tion ? En tous cas, il est inutile a'
laisser végéter, avec leurs maigres
traitements, des magistrats qui, s'ils
r'ont pas la ferme volonté de travail-
ler pour leur seule satisfaction, ne
peuvent que perdre dans l'inaction les
connaissances juridiques prealable-
ment acquises ; et surtout il est abusif
d v entretenir à grands frais le person-
nel quie nécessite notre organisation
judiciaire.
Il serait particulièrement intéressant
et instructif de calculer ce que, dans
chaque tribunal, une affaire jugée coû-
te au Budget. On aurait là le moyen
scientifique de déterminer le critérium
(mi permettrait de faire à la fois les
suppressions nécessaires et les simpli-
fierions indispensables.
En dehors de ceux qui apparaissent
nettement comme sans objet, il est
d autres tribunaux et d'autres cours
r "-'t te pf'so'!nI est hors de propor-
tion avec l'activité judiciaire- Ce sont
0 ordinaire les plus recherchés- Soit,
le plus souvent, en raison de leur
proximité de Paris, soit pour tout au-
tre motif, ils constituent des* postes de
choix vers lesquels se tournent tous
les désirs. Le favoritisme, ne perdant
jamais ses droits, il arrive que, malgré
Ir"" inutilité, des postes y sont con-
servés, bien que leurs titulaires eus-
sent pu trouver ailleurs un plus juste
en-ploi de leur valeur.
Prenons pour exempe la Cour d'A-
mitns, particulièrement séduisante, il
est vrai, par l'importance et l'agrément
1 ,.,He ville, ainsi que par les deux
brèves heures qui l'unissent à Paris.
IJ y a une telle pléthore de conseillers,
qu'au cours de l'année dernière, on en
a pu voir siéger jusqu'à huit — au
lieu de cinq — dans une même affaire.
Or, et c'est ici qu'on côtoie le ridicule,
ne pouvant délibérer qu'en nombre im-
pair, sept conseillers seulement, après
la clôture des débats, se retiraient
pour délibérer en chambre du Conseil,
tandis que le huitième restait seul dans
la salle d'audiences, attendant que l'ar-
rêt fût rendu. N'empêche qu'au même
moment la Commission du budget était
saisie d'une demande de crédits, qu'el-
(ea d'ailleurs fort justement repous-
sée, pour la création d'une nouvelle
chambre à la Cour dAix.
Tout un travail de réorganisation et
de simplification est donc à faire. Nous
croyons savoir que M. Cruppi y est
décidé et qu'il emploiera ses efforts et
son énergie à rompre avec des usages
qui ne correspondent plus aux besoins.
Il n'est pas douteux qu'il mette éga-
lement à l'étude la question du juge
unique, sur laquelle la Chambre doit
.*
être appelée* à se prononcer. La plu-
part de ceux qui l'ont sérieusement
étudiée sont d'accord pour reconnaître
que cette réforme apporterait à l'admi-
nistration de la Justice de nombreux
avantages, parmi lesquels se placent
au* premiers rangs une plus grande
rapidité dans l'expédition des affaires
et une diminution considérable d charges du Budget.
Les critiques qu'elle soulève sont
loin de compenser ses avantages- La
crainte qu'on peut avoir de laisser le
sort d'un procès entre les mains d'un
seul magistrat, sujet à erreurs, n'exis-
te plus, si l'on considère d'une part
que les juges, trois fois moins nom-
breux, seront Pobjet d'une sélection
plus sévère, et, d'autre part, que rien
ne sera changé dans7 la plupart des
cas à ce qui se passe actuellement,
lorsque, tout au moins pour les juge-
ments rendue sur le siège, c'est en.
réalité le président seul qui décide,
après avoir pris pour la forme l'avis
de ses assesseurs.
Enfin, ce système existe et produit
les meilleurs résultats dans un grand
nombre de pays étrangers; ta métho-
de anglaise, par exemple, est incontes-
tablement sur ce point supérieure à la
nôtre.
En appliquant fe même principe aux
Cours d'appel et en réduisant de cinq
à trois le nombre des conseillers qui
siègent, on peut évaluer à plus de moi-
tié l'économie qui ressortirait, pour
nos finances, de la réforme ainsi réa-
lisée. L'organisation judiciaire devien-
drait également plus souple et mieux
adaptée aux besoins d'une vie écono-
mique dont l'activité s'accroît sans ces-
se et qu'embarrassent trop souvent les
lenteurs de notre régime actuel.
Le Parlement, saisi de ces questions,
doit y apporter une prompte so-
lution basée sur la nécessité de dimi-
nuer, dans la plus large mesure, les
frais qui pèsent sur le Pays. Il faut
que-, dans le domaine administratif
comme dans le domaine judiciaire, il
, s'attache à réduire au minimum indis-
pensable la nombre- et, par là même,
le coût des organes d'exécution ; que
postes et places deviennent non des
sinécures, mais des utilités.
C'est ainsi seulement qu'il sera pos-
sible d'atténuer suffisamment et de ma-
nière durable les dépenses qui, cha-
que année, alourdissent die plus en
plus notre Budget.
R. PERRISSOUD,
Député de Seine-et-Marne.
1 LA POLITIQUE
--.+--
FORMULE DE GOUVERNEMENT
M. le président du Conseil
était, dintanche. dans la Sar-
the où ses électeurs — ses amis
— lui résernaient un accueil de
Chaleureuse cordialités Amené
à prendre la parote, au cours a une des
têtes organisées en son honneur, M.
Cailloux a dit, dans une allocution qu'il
voulait brève :
« A vous qui me connaissez depuis
longtemps, mes chers amis, j'ai à peine
besoin de dire que vous pouvez pleine-
ment compter sur le Gouvernement que
ie préside pour vous assurer l'ordre à
l'intérieur.
« Vous saunez aussi que tous nos ef-
forts, tous mes, efforts, tendront au
maintien de la paix, de la paix avec
l'honneur s'entend, de la paix qui pré-
serve avec un soin jaloux la dignité, Us
droits. les intérêts ûssentiels de la
France. J)
;. * Et ces déclarations, 'dont il est inutile
de souligner l'importance furent ac-
cueillies tomme elles méritaient de Té
tre par la foule assemblée.
Au même moment, M. Augagneur
prononçait à Lyon, un discours qui est,
aussi, pour fixer l'attention. M. le mi-
nistre des Travaux publics ai tenu, par-
lant au nom du Gouvernement, le lan-
gage catégorique, courageux — et heu-
reux qui convenait.
Abordant tout de suite la question vr-
ritante et inquiétante de l'heure actuel*
le, M. Augagneur a contesté aux em-
ployés et ouvriers des services publics
le droit de grève. Quand un service pu-
blic est suspendu, a-t-il dit, il se peuit
« que les Compagnies ou l'Etat subis-
sent quelque dommage ; il est certain
que les employés et ouvriers souffrent
aussi ; mais il en est d'autres qui souf-
frent et ne sont pour rien dans l'affaire :
c'est le public tout entier, et c'est au
nom de ces intérêts généraux que nous
ne pouvons admettre la grève dans ces
services ».
D'autre part, « nous sévirons avec la
dernière énergie contre le sabotage,
s'est écrié le ministre. Nous n'admet-
tons pas davantage la chasse aux « re-
nards » et protégerons de tout notre
pouvoir la liberté individuelle con.tr,
les excès de la volonté collective N.
Qui ne sera de eet avis ? En présence
des provocations des excitateurs anar-
chistes, et poparer au danger que
leur incessante propagande fait courir
au Pays, le Gouvernement a le devoir
— auquel il ne saurait faillir, certes, —
d'assurer avant tout tordre et le respect
de la légalité. Tl ne tolérera pas que
l'indiscipline pénètre plus avant dans
le personnel des services publics dont
la cessation est inadmissible. Les fonc-
tionnaires — détendus contre l'arbi-
traire et le favoritisme, bénéficiant de
garanties et d'avantages spéciaux, dotés
bientôt d'un statut — les fonctionnaires
doivent posséder la notion de leur de-
voir professionnel et de leur devoir
sorial, avoir la responsabilité de leurs
actes, s'habituer à se considérer comme
les serviteurs de la Nation tout entière,
s'affranchir, enfin, de la fâcheuse ten-
dance « à substituer leur autorité pro-
pre à celle du Pays, qui doit demeurer
souveraine ».
A l'extérieur, pour reprendre la lim-
pide formule de M. Caillaux, « mainte-
nir la paix avec l'honneur ».Au dedans,
« donner, comme l'a dit M. Augagneur,
de la force aux idées et aux lots répu-
blicaines contre tous ceux, qui vouï
draient les transgresser » ; cette con-
ception de gouvernement fut toujours
nôtre ; elle est celle dit grand Parti
républicain qui ne marchandera pas
son concours à M. le président du Con-
seil et à- ses collaborateurs pour les ai-
der dans la réalisation de l'œuvre né-
cessaire qu'ils onle terme propos d'ac-
complir.
——
ON PEU DE LOGIQUE
, .-
M: Albert Monniot poursuit, dans la Li-
breParole, la discussion entamée avec nous
sur le droit des parents d'imposer uno
croyance à leurs enfants.
Nous avions dit que les parents ne pou-
vaient avoir ce droit que s'ils possédaient
l'absolue certitude de détenir la vérité, ce
qui - dénoterait, dans tous les cas, une ra-
re présomption.
(f Il n'est pas question, nous dit notre
confrère, des parents qui doutent, mais
des parents qui croient et veulent trans-
mettre leur croyance, et des parents qui
ne croient pas et veulent transmettre
leur incroyance.
« Encore dois-je me permettre un ré-
préhensible écart en plaçant ces deux ca-
tégories sur le pied d'égalité, dans l'inté-
L de la clarté de la discussion.
« Mais j'espère qu'on ne me fera pas
grief, au Rappel, de cette hétérodoxie,
toute de forme. »
Loin d'en faire un grief à M. Albert
Monniot, nous lui en tenons compte com-
me d'un aveu loyal.
Il se voit amené à reconnaître qu'on ne
peut discuter clairement, avec logique, si
l'on ne s'écarte ne officielle étant elle-même trop loin de la
raison et de la logique.
Mais n'est-ce pas reconnaître implicite-
ment que si on a imposé à un enfant cette
religion qui s'oppose par principe à toute
discussion, à tout raisonnement, il se ver-
ra, — parvenu à l'âge d'homme, — dans
l'impossibilité de se faire librement une
opinion ?
Car c'est bien là le fond de notre dis-
cussion avec M. Albert Monniot qui de-
mandait, au début, comment un enfant
élevé « en dehors de toute confession n;
pourrait « choisir ses croyances à l'âge
de raison ».
Si cette histoire vous amuse.
—
, l'état d8 santé ? M. COmbes
Un de nos confrères, sollicitant, hier, des
nouvelles au domicile de l'ancien président
du Conseil, a reçu la réponse que voici :
« La situation ne s'est pas améliorée, elle
est grave. M. Combes souffre d'une atteinte
au foie et il a ressenti de vives douleurs
pendant toute la nuit. On reste très in-
quiet. »
D'autre part, on a télégraphié de La Ro-
chelle rque toute, la nuit M. Combes a res-
senti de vives douleurs.
La Rocheille, 28 août. — L'état de santé
de M. Combes, ancien président du Conseil,
reste statiônnaire depuis hier soir ; l'in-
quiétude, dans son entourage, reste gran-
de.
Ses deux filles, mandées en toute hâte,
sont à son chevet ainsi que Mme Combes,
dont l'état de santé va s'améliorant.
Le malade est actuellement soigné par
le docteur Bron, son gendre, et le docteur
Courre au, de Pons.
Le docteur Renault, de Paris, est at-
tendu.
On nous télégraphie de Pons,. 28 août,
8 heures du soir :
« L'état de santé de M. Combes est plus
satisfaisant. La température s'est abais-
sée.
u Une détente très sensible s'est produi-
te. U
Les Responsabilités
--+-8 .-
Que la Joconde soit ou non retrouvée,
1'hc'ure va sonner bientôt d'établir les res-
ponsabilités.
Certains de nos confrères ont annoncé —
un peu prématurément peut-être — que le
ministre se disposait à « frapper à la tète D.
Il est un point qu'il convient d'élucider
avant tout, si on ne l'a déjà fait, et quel-
ques familiers du Louvre ont déjà cher-
ché vainement une réponse à la question
que nous posons ici :
On a fixé, à quelques minutes près, l'heu-
re à laquelle le célèbre parneau a été vu
pour la dernière fois à sa place habituel-
le et le moment où, pour la première fois,
cette place a été aperçue vide.
On sait quel gardien devait se trouver en
surveillance à proximité de l'œuvre mainte-
nant disparue.
On a déclaré que ledit gardien était occu-
pé ailleurs à une corvée de nettoyage.
Ce gardien n'a pas abandonné son poste
sans en avoir reçu l'ordre.
Oui lui a donné cet ordre ?
Il y aurait peut-être intérêt à le savoir.
Les Affaires du Maroc
LES NECOCIATIONS
FRANCO-ALLEMANDÉS
M. Cambon sera probablement de retour
a Berlin jeudi prochain. Les négociations
reprendront alors sans tarder sur la base
des instructions arrêtées dans le dernier
conseil de cabinet et qui ont été remises h
Mv Cambon.
LE RETOUR DE M. DE KIDERLEN
Berlin, 28 août. - M. de Kiderlen-
Waechter rentrera à Berlin demain soir et
reprendra son service mercredi matin. Lt
chancelier, M. de Bethmann-Hollweg, ar-
rivera à Berlin jeudi. Il y restera plusieurs
jours.
On pense que les négociations repren-
dront jeudi. Si l'accord se fait sur les
points principaux, les deux gouvernements
publieront simultanément un communiqué.
La perfection de l'accord exigera, ainsi
qu'on peut s'y attendre, un travail assez
long.
Il faut remarquer que M. de Kiderlen-
Waechter voyage sans secrétaire et ne re-
çoit pas de dépêches chiffrées, et que par
conséquent il n'a pas probablement eu con-
naissance du résultat des dernières con-
, versations qui ont eu lieu à Paris.
L'EVACUATION DES TROUPES
FRANÇAISES
Casablanca, 27 août. — Le remplace-
ment des effectifs français par des troupes
indigènes continue. Un escadron du 1"
chasseurs et un bataillon du Ie" zouaves
seront prochainement remplacés par un
escadron du 41, spahis et un bataillon du
1" tirailleurs.
L'OPTIMISME PERSISTE
EN ALLEMAGNE
- Berlin, 28 août. - La presse allemande
commente favorablement les déclarations
que M. de Kiderlen-Waechter a faites à
des journalistes français à Cliamonix. Le
Lokal Anzeiger publie une noie optimis-
te :
« On dit que le gouvernement français
a rédigé un projet d'accord qui n'apporte
rien de nouveau, mais fait cependant es-
pérer une entente sur les poinLs essentiels.
Cette certitude est pour nous le point le
plus important. Nous la préférons à la
connaissance des détails du projet. On
peut croire que l'affaire marocaine rece-
vra une solution pacifique et satisfaisante
et que cette solution netfmsifera plus très,
longtemps attendre. »
UNE OPINION ANCLAISE
Londres* 28 août. — Le Times constate
que M. Caillaux, dans le discours qu'il a
adressé aux électeurs de la Sarthe, a indi-
qué que la France emploiera tous les
moyens honorables et raisonnables pour
donner satisfaction aux demandes de l'Al-
lemagne. D'autre part, dit-il, les nouvelles
de Berlin confirment que les négociations
franco-allemandes ont produit en Allema-
gne une impression favorable.
La politique du gouvernement français
est soutenue par l'opinion publique, par
son alliée et par ses amis à l'étranger.
TRIBUNE CORPORATIVE
:
Ecole Primaire, Enseignement Post-Scolaire
Enseignement Professionnel
1
Oublions un instant les résolutions
des différents Congrès corporatifs ou
professionnels pour nous livrer, en de-
hors de toute préoccupation, à une
étude d'ensemble de notre enseignement
national. Nos moyens d'éducation po-
pulaire sont au nombre de trois : Vécole
primaire, l'enseignement post-scolaire et
l'enseignement professionnel.
Nous sommes de ceux qui pensent
que nous devons apporter un peu d'or-
dre et de méthode dans la mise en œu-
vre des moyens dont nous disposons en
matière éducative.Il nous semble qu'ac-
tuellement, nous nous trouvons en pré-
sence d'une situation confuse créée par
:la multitude d'initiatives bien inten-
tionnées, mais trop discordantes. De
toutes parts, une orientation nouvelle
de notre enseignements est réclaméa.
Les uns demandent une adaptation com-
plète aux besoins du milieu ; les autres,
au contraire, désirent laisser à l'école
primaire le seul rôle de donner un en-
seignement général ; enfin, beaucoup
pensent que les deux choses peuvent
marcher de pair. Il est temps de pren-
dre position pour essayer de sortir d'une
situation qui, si elle se prolongeait,
pourrait devenir préjudiciable aux in-
térêts du pays.
L'école primaire
Pour notre part, nous n'hésitons nas
à nous prononcer, en posant en principe
que le rôle de l'école primaire est d'ins-
truire, de donner un enseignement g-é-
néral qui ne sera suffisant, vu la durée
de la scolarité, qu'à la condition d'être
débarrassé de toute tendance spécula-
tive. -
De l'adaptation aux besoins
A ceux qui demandent une adapta-
tion complète jugée par nous préjudi-
ciable, nous répondrons : Si vous par-
lez de l'adaptation de renseignement
aux CHOSES du milieu, — adaptation
qui se fait tout naturellement, nous don-
nons en effet, autant que possible, l'en-
seignement parles yeux, — nous som-
mes avec vous. Mais nous ne pouvons
pas vous suivre lorsque vous parlez
d'adaptation aux BESOINS du milieu.
Le mot « besoin » indioue une spéciali-
sation prématurée qui ne peut être ob-
tenue qu'au détriment de l'enseignement
général. Et cette spécialisation sera
d'autant plus médiocre qu'elle s'adres-
sera à un clément point du tout préparé
pour la recevoir et en tirer quelque
profit. L'élevé de l'école primaire n'a ni
les forces physiques nécessaires, n1 le
développement intellectuel suffisant
pour recevoir un enseignement spécu-
latif répondant aux besoins du milieu.
Et aujourd'hui, ces besoins du milieu
réclament avant tout des cerveaux bien
préparés. -
Après treize ans, vous obtiendrez très
vite un bon ouvrier, si l'enseignement
professionnel que vous donnerez s'a-
dresse à un adolescent instruit. Les
écoles professionnelles de Paris, de l'a-
vis de tous, donnent en ce sens d'excel-
lents résultats. Pourquoi ? Parce qu'el-
les reçoivent des élèves développés in-
tellectuellement, c'est-à-dire bien prépa.
rés à recevoir un bon enseignement
technique que les conditions de notre
production rendent de plus en plus dif-
ficile à acquérir.
Ces écoles font plus : en donnant 1 en-
seignement professionnel, elles com-
plètent encore l'instruction générale.
Toute la question est là : instruire
d'abord, donner ensuite l'enseignement
professionnel tout en complétant l'ins-
truction générale. Mais instruire sur-
tout, car, alors même que l'adolescent
fera son éducation professionnelle à
l'atelier, il la fera bien s'il a reçu au
préalable une bonne instruction géné-
rale. Et il pourra compléter cette ins-
truction par ses propres moyens ou par
les cours d'aduites. Au contraire, l'ado-
lescent ignorant ne fera jamais qu'un
ouvrier médiocre ; il n'aura aucun
moven de se perfectionner. Et ne crai-
gnons pas de nous répéter : toutes nos
professions réclament aujourd'hui de
l'intelligence, de l'initiative. Pour lutter
avantageusement sur les marchés, il
faut produire du beau et du bon aux
prix les moins élevés. Point de bonne
production sans de bons ouvriers et pas
de bons ouvriers sans instruction.
L'adaptation partielle
Nous avons répondu en partie à ceux
qui pensent qu'on peut faire marcher de
pair l'enseignement général et l'ensei-
gnement professjonnel. Ceux-là sont les
impatients. Nous pensons que même
dans une petite mesure. l'enseignement
technique ou professionnel ne peut ni
ne doit être donnée à l'école primaire
élémentaire.
Ce serait très beau, trop beau, si nous
pouvions livrer au champ de produc-
tion. à treize ans, des adolescents ins-
truits et déjà préparés au métier. Cela
est impossible et nous ne saurions le
regretter. Ne semble-t-il pas vraiment
extraordinaire que l'on puisse snnger,
avant treize ans, à l'éducation profes-
sionnelle ? Un enfant, à cet âge, €st-iî
déjà tonné pour le travail ? Y a-t-il à
cela une nécessité pressante ? Manque-t
t-il des bras ?
Oh : nous savons ce que l'on nous
dira : il faut préparer de loin, donner
des tendances tout au moins ! Nous
aussi nous préparons de loin, mais nous
le faisons avec ordre, avec méthode#
avec mesure. Nous voulons donner
l'enseignement général en premier lieu,
l'enseignement professionnel ensuite et
seulement au moment où il peut êirfl
donné avec profit.
Si l'enfant, avant treize ans, n'est pas
apte à recevoir un enseignement profes-
sionnel, l'instituteur n'est pas plus qua-
lifié pour le donner. On nous dit : l'école
normale lé préparera à son nouveau
rôle. Elle a bon dos, l'école normale. La
voyez-vous livrer à dix-huit ou vingt
ans des hommes assez instruits pour
instruire les autres et ayant encore des
connaissances pro-fesionnelles suffisan-
tes sur tous les métiers, tout au moins
sur un bon nombre-de métiers ? 1
Que tout cela est joli, sur- le papier 1
Non, vraiment, il n'y a dans ces pré*
tentions que de l'incompétence, du
daiitisme, du bluff, de la démagogie
Soyons plus modestes et plus raisonna- ;
bles. Renonçons une bonne fois à ces
vastes projets irréalisables et - restons
dans le champ du pratique, du possible,,
du raisonnable. -"
Rôle de l'école primaire élémentaire
Si nous admettons que l'enfant, avant
treize ans, n'est pas apte à recevoir un
enseignement professionnel, que l'ins-
tituteur n'est pas qualifié pour le don-
ner. et qu'enfin il n'y a pas nécessité de
commencer si tôt la préparation de l'ou-
vrier, le rAle de l'école primaire élémen-
taire est tout tracé. Cette école est notre
premier moven d'éducation populaire;
Elle doit avoir pour seul objet la prépa-
ration de rhnmm. c'est-à-dire l'instruc-
tion générale de nos enfants. Son pro-
gramme "sI déjà assez vaste. N'oublions
pas qu'elle est chargée de la culture
physique, intellectuelle, morale et so-
inJ('. Il fnnt enseigner la lecture, l'écri-
ture. le cfiïcul. la longue : elle doit don-
ner di,s connaissances raisonnées sur
l'histoire, h O'r()rrT'{I,nhie. les sciences ; ,
elle doit apn-rndrele dessin, le chanS;
etc.. Tn qix ou sept années de sco-
larité. n'e-4-ce point, assez si l'on veut
bien faire les choses 7
En matière d'éducation, il nous faut
appliquer (t.,.,.,(\ manière absolue la for-
mule de DPl" - « Après le pain, rins-
umetion t>.::t le premier besoin des peu-
ples. » Cette formule s'impoee aujour-
d'hui pliis qu'à l'époque de Danton et
demain elle s'imposera plus qu'aujour-
d'hui.
L'instruction est la base d'une bonne
organisition démocratique. Assurma
donc notre base, ne bâtissons pas dans
le vide.
P. COURREGES.
P.-S. — Nons continuerons notre étude
critique par l'enseignement post-scolaire.
h'en'èemeot
de la « JocoQde »
AU MUSEE DU LOUVRE
M. Hamard, chef de la Sûreté, s'est ren-
du, bier matin, à sept heures, au musca.
du Louvre, et s'est iivré à de nouvelles
constatations. li a entendu divers témuins.
Defèonrrünlutions ont eu lieu.
M. Hrioux, juge d'instruction, est arri,.
vé à neuf heures et a repris renquête ju-
diciaire.
Le bruit a couru que les magistrats en.
quëteuis sujVfeiuuu act^ci.einent. une nutJ
velle pisle en Ue'olquc, qui avait été si-
gnalée j>ar un pu.tcicf uei.-.e au procure ni»
du roi, à BJ'lJxeiiè. A la Sùrelé on H tHta
che pas grande IUJpvrtuHce à cette pisie.
Par suite du repos hebdomadaire, le
nombre ues gardiens élait bien très rcs*
tteint : Les posiez ont :->cll:ewt:nt été (lull-
bles, ce qui mei leur nombre à vingt-deux*
Le rnusee du Loavre sera ouvert a il pLl
bUi aujourd'hui mardi, à neuf heures.
L'INSUFFISANCE DU GARDIENNAGB
Nous avons déjà dit combien était insuf*
fisaiite la sur've,Lallt:c des gardiens au
musée du Louvre : insufnsance toute nui
mérique, nous h,Uque l'enquête administrative n aura patf
établi l'existence des responsabilités per-
sonnelles. il n'y a pas assez, de gardiens
au Louvre : il y a longtemps que cet.es
constatation a été faile. Il suffisait, d ,¡L.
leurs, pour s'en rendre compte, de -tire-
l'avis aft«'ué en divers endroits du musce,
et par ;Í.xli}el l'administrnlion prévient ta
public que diverses salies ne sont (Juve;-..
tes, certains jours, qu'à onze heures ou à
une heure (i suivant les nécessités du ser"
vice n
11 appartient à l'enquête adminstrative
d'établir si la direction dn mus-o s'esf
préoccupée d'assurer l'augmentation du
gardiennage, et dans ce cas, pourquoi des
CINQ cbrtues le numéro
MERCREDI 30 AOUT 1911. — Mo 15W.
Hp. 9 BU Rtl': S H witrÈP^m BU ®$B Blfli 1KB B3W
ANNONCES Í,
4UX BUREAUX OU JOURNAL :
JI. M. it Straibow g et 71, rue de 'aub.-"fIartlo, PAR» ]
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téléphone : 434-90 et 424-91
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, FONDATEUR: EDMOND ABOUT
TÉLÉPHONE : 424-90 et 424-91
Adresser lettres et mandats à VAdministrateur
TRIBUNE LIBRE
-'' - : '- .-..¡;, :
Réformes Judiciaires
■ m » ■MCI» *
M. le président du Con-
seil a fait tenir dernière-
ment à ses collègues une
circulaire appelant leur at-
tention sur la nécessité de
réaliser certaines économies
dans Heur9 services. Cette première
mesure a été accueillie avec joie par
l'opinion ; elle est le prélude normal
de projets plus vastes qui, nous l'avons
dit, sont seuls de nature à réduire lar-
gement et utilement les charges budgé-
taires..
On a si souvent parlé des deux ré-
formes : judiciaire et administrative,
qu'il peut sembler vain de revenir sur
de tels sujets. Pourtant, tout le monde
s'accorde à les déclarer désirables, et
le succès indéniable de la réforme élec-
torale a été dû en grande partie a ce
qu'elle semblait être le moyen d'y
aboutir. Parmi les défauts reprochés
au scrutin d'arrondissement, se pla-
çait en premier lieu la difficulté que
rencontrent les élus, avec ce mode de
votation, quand les-questions d'ordre
général se trouvent aux prises avec
des intérêts locaux. Des exemples quo- -
tidiens, celui de Montferrand, il y a
quelques jours, sont la meilleure preu-
ve des difficultés qu'on rencontre en
tentant des remaniements à une situa-
tion régionale établie ; difficultés ac-
crues par l'effervescence qui se tra-
duit, à la première occasion, par de
véritables soulèvements.
Que demain on supprime à un chef-
lieu d'arrondissement son tribunal, ce
sera aussitôt un toile général ; d'a-
bord, de ceux qui, à quelque titre que
ce soit, en tirent profit, puis de la po-
pii^fioTi tout entière qui verra là une
capitis diminutio, une atteinte à ses
droits et prérogatives.
Cependant, il faudra en arriver là.
Il existe en France — qui n'en pour-
rait citer ? — des tribunaux qui n'ont
à juger chaque année qu'un nombre
d'affaires vraiment trop minime pour
les dépenses qu'ils entraînent. La cau-
se en est-elle au nombre restreint des
habitants ou à leur esprit de concilia-
tion ? En tous cas, il est inutile a'
laisser végéter, avec leurs maigres
traitements, des magistrats qui, s'ils
r'ont pas la ferme volonté de travail-
ler pour leur seule satisfaction, ne
peuvent que perdre dans l'inaction les
connaissances juridiques prealable-
ment acquises ; et surtout il est abusif
d v entretenir à grands frais le person-
nel quie nécessite notre organisation
judiciaire.
Il serait particulièrement intéressant
et instructif de calculer ce que, dans
chaque tribunal, une affaire jugée coû-
te au Budget. On aurait là le moyen
scientifique de déterminer le critérium
(mi permettrait de faire à la fois les
suppressions nécessaires et les simpli-
fierions indispensables.
En dehors de ceux qui apparaissent
nettement comme sans objet, il est
d autres tribunaux et d'autres cours
r "-'t te pf'so'!nI est hors de propor-
tion avec l'activité judiciaire- Ce sont
0 ordinaire les plus recherchés- Soit,
le plus souvent, en raison de leur
proximité de Paris, soit pour tout au-
tre motif, ils constituent des* postes de
choix vers lesquels se tournent tous
les désirs. Le favoritisme, ne perdant
jamais ses droits, il arrive que, malgré
Ir"" inutilité, des postes y sont con-
servés, bien que leurs titulaires eus-
sent pu trouver ailleurs un plus juste
en-ploi de leur valeur.
Prenons pour exempe la Cour d'A-
mitns, particulièrement séduisante, il
est vrai, par l'importance et l'agrément
1 ,.,He ville, ainsi que par les deux
brèves heures qui l'unissent à Paris.
IJ y a une telle pléthore de conseillers,
qu'au cours de l'année dernière, on en
a pu voir siéger jusqu'à huit — au
lieu de cinq — dans une même affaire.
Or, et c'est ici qu'on côtoie le ridicule,
ne pouvant délibérer qu'en nombre im-
pair, sept conseillers seulement, après
la clôture des débats, se retiraient
pour délibérer en chambre du Conseil,
tandis que le huitième restait seul dans
la salle d'audiences, attendant que l'ar-
rêt fût rendu. N'empêche qu'au même
moment la Commission du budget était
saisie d'une demande de crédits, qu'el-
(ea d'ailleurs fort justement repous-
sée, pour la création d'une nouvelle
chambre à la Cour dAix.
Tout un travail de réorganisation et
de simplification est donc à faire. Nous
croyons savoir que M. Cruppi y est
décidé et qu'il emploiera ses efforts et
son énergie à rompre avec des usages
qui ne correspondent plus aux besoins.
Il n'est pas douteux qu'il mette éga-
lement à l'étude la question du juge
unique, sur laquelle la Chambre doit
.*
être appelée* à se prononcer. La plu-
part de ceux qui l'ont sérieusement
étudiée sont d'accord pour reconnaître
que cette réforme apporterait à l'admi-
nistration de la Justice de nombreux
avantages, parmi lesquels se placent
au* premiers rangs une plus grande
rapidité dans l'expédition des affaires
et une diminution considérable d
Les critiques qu'elle soulève sont
loin de compenser ses avantages- La
crainte qu'on peut avoir de laisser le
sort d'un procès entre les mains d'un
seul magistrat, sujet à erreurs, n'exis-
te plus, si l'on considère d'une part
que les juges, trois fois moins nom-
breux, seront Pobjet d'une sélection
plus sévère, et, d'autre part, que rien
ne sera changé dans7 la plupart des
cas à ce qui se passe actuellement,
lorsque, tout au moins pour les juge-
ments rendue sur le siège, c'est en.
réalité le président seul qui décide,
après avoir pris pour la forme l'avis
de ses assesseurs.
Enfin, ce système existe et produit
les meilleurs résultats dans un grand
nombre de pays étrangers; ta métho-
de anglaise, par exemple, est incontes-
tablement sur ce point supérieure à la
nôtre.
En appliquant fe même principe aux
Cours d'appel et en réduisant de cinq
à trois le nombre des conseillers qui
siègent, on peut évaluer à plus de moi-
tié l'économie qui ressortirait, pour
nos finances, de la réforme ainsi réa-
lisée. L'organisation judiciaire devien-
drait également plus souple et mieux
adaptée aux besoins d'une vie écono-
mique dont l'activité s'accroît sans ces-
se et qu'embarrassent trop souvent les
lenteurs de notre régime actuel.
Le Parlement, saisi de ces questions,
doit y apporter une prompte so-
lution basée sur la nécessité de dimi-
nuer, dans la plus large mesure, les
frais qui pèsent sur le Pays. Il faut
que-, dans le domaine administratif
comme dans le domaine judiciaire, il
, s'attache à réduire au minimum indis-
pensable la nombre- et, par là même,
le coût des organes d'exécution ; que
postes et places deviennent non des
sinécures, mais des utilités.
C'est ainsi seulement qu'il sera pos-
sible d'atténuer suffisamment et de ma-
nière durable les dépenses qui, cha-
que année, alourdissent die plus en
plus notre Budget.
R. PERRISSOUD,
Député de Seine-et-Marne.
1 LA POLITIQUE
--.+--
FORMULE DE GOUVERNEMENT
M. le président du Conseil
était, dintanche. dans la Sar-
the où ses électeurs — ses amis
— lui résernaient un accueil de
Chaleureuse cordialités Amené
à prendre la parote, au cours a une des
têtes organisées en son honneur, M.
Cailloux a dit, dans une allocution qu'il
voulait brève :
« A vous qui me connaissez depuis
longtemps, mes chers amis, j'ai à peine
besoin de dire que vous pouvez pleine-
ment compter sur le Gouvernement que
ie préside pour vous assurer l'ordre à
l'intérieur.
« Vous saunez aussi que tous nos ef-
forts, tous mes, efforts, tendront au
maintien de la paix, de la paix avec
l'honneur s'entend, de la paix qui pré-
serve avec un soin jaloux la dignité, Us
droits. les intérêts ûssentiels de la
France. J)
;. * Et ces déclarations, 'dont il est inutile
de souligner l'importance furent ac-
cueillies tomme elles méritaient de Té
tre par la foule assemblée.
Au même moment, M. Augagneur
prononçait à Lyon, un discours qui est,
aussi, pour fixer l'attention. M. le mi-
nistre des Travaux publics ai tenu, par-
lant au nom du Gouvernement, le lan-
gage catégorique, courageux — et heu-
reux qui convenait.
Abordant tout de suite la question vr-
ritante et inquiétante de l'heure actuel*
le, M. Augagneur a contesté aux em-
ployés et ouvriers des services publics
le droit de grève. Quand un service pu-
blic est suspendu, a-t-il dit, il se peuit
« que les Compagnies ou l'Etat subis-
sent quelque dommage ; il est certain
que les employés et ouvriers souffrent
aussi ; mais il en est d'autres qui souf-
frent et ne sont pour rien dans l'affaire :
c'est le public tout entier, et c'est au
nom de ces intérêts généraux que nous
ne pouvons admettre la grève dans ces
services ».
D'autre part, « nous sévirons avec la
dernière énergie contre le sabotage,
s'est écrié le ministre. Nous n'admet-
tons pas davantage la chasse aux « re-
nards » et protégerons de tout notre
pouvoir la liberté individuelle con.tr,
les excès de la volonté collective N.
Qui ne sera de eet avis ? En présence
des provocations des excitateurs anar-
chistes, et poparer au danger que
leur incessante propagande fait courir
au Pays, le Gouvernement a le devoir
— auquel il ne saurait faillir, certes, —
d'assurer avant tout tordre et le respect
de la légalité. Tl ne tolérera pas que
l'indiscipline pénètre plus avant dans
le personnel des services publics dont
la cessation est inadmissible. Les fonc-
tionnaires — détendus contre l'arbi-
traire et le favoritisme, bénéficiant de
garanties et d'avantages spéciaux, dotés
bientôt d'un statut — les fonctionnaires
doivent posséder la notion de leur de-
voir professionnel et de leur devoir
sorial, avoir la responsabilité de leurs
actes, s'habituer à se considérer comme
les serviteurs de la Nation tout entière,
s'affranchir, enfin, de la fâcheuse ten-
dance « à substituer leur autorité pro-
pre à celle du Pays, qui doit demeurer
souveraine ».
A l'extérieur, pour reprendre la lim-
pide formule de M. Caillaux, « mainte-
nir la paix avec l'honneur ».Au dedans,
« donner, comme l'a dit M. Augagneur,
de la force aux idées et aux lots répu-
blicaines contre tous ceux, qui vouï
draient les transgresser » ; cette con-
ception de gouvernement fut toujours
nôtre ; elle est celle dit grand Parti
républicain qui ne marchandera pas
son concours à M. le président du Con-
seil et à- ses collaborateurs pour les ai-
der dans la réalisation de l'œuvre né-
cessaire qu'ils onle terme propos d'ac-
complir.
——
ON PEU DE LOGIQUE
, .-
M: Albert Monniot poursuit, dans la Li-
breParole, la discussion entamée avec nous
sur le droit des parents d'imposer uno
croyance à leurs enfants.
Nous avions dit que les parents ne pou-
vaient avoir ce droit que s'ils possédaient
l'absolue certitude de détenir la vérité, ce
qui - dénoterait, dans tous les cas, une ra-
re présomption.
(f Il n'est pas question, nous dit notre
confrère, des parents qui doutent, mais
des parents qui croient et veulent trans-
mettre leur croyance, et des parents qui
ne croient pas et veulent transmettre
leur incroyance.
« Encore dois-je me permettre un ré-
préhensible écart en plaçant ces deux ca-
tégories sur le pied d'égalité, dans l'inté-
L de la clarté de la discussion.
« Mais j'espère qu'on ne me fera pas
grief, au Rappel, de cette hétérodoxie,
toute de forme. »
Loin d'en faire un grief à M. Albert
Monniot, nous lui en tenons compte com-
me d'un aveu loyal.
Il se voit amené à reconnaître qu'on ne
peut discuter clairement, avec logique, si
l'on ne s'écarte
raison et de la logique.
Mais n'est-ce pas reconnaître implicite-
ment que si on a imposé à un enfant cette
religion qui s'oppose par principe à toute
discussion, à tout raisonnement, il se ver-
ra, — parvenu à l'âge d'homme, — dans
l'impossibilité de se faire librement une
opinion ?
Car c'est bien là le fond de notre dis-
cussion avec M. Albert Monniot qui de-
mandait, au début, comment un enfant
élevé « en dehors de toute confession n;
pourrait « choisir ses croyances à l'âge
de raison ».
Si cette histoire vous amuse.
—
, l'état d8 santé ? M. COmbes
Un de nos confrères, sollicitant, hier, des
nouvelles au domicile de l'ancien président
du Conseil, a reçu la réponse que voici :
« La situation ne s'est pas améliorée, elle
est grave. M. Combes souffre d'une atteinte
au foie et il a ressenti de vives douleurs
pendant toute la nuit. On reste très in-
quiet. »
D'autre part, on a télégraphié de La Ro-
chelle rque toute, la nuit M. Combes a res-
senti de vives douleurs.
La Rocheille, 28 août. — L'état de santé
de M. Combes, ancien président du Conseil,
reste statiônnaire depuis hier soir ; l'in-
quiétude, dans son entourage, reste gran-
de.
Ses deux filles, mandées en toute hâte,
sont à son chevet ainsi que Mme Combes,
dont l'état de santé va s'améliorant.
Le malade est actuellement soigné par
le docteur Bron, son gendre, et le docteur
Courre au, de Pons.
Le docteur Renault, de Paris, est at-
tendu.
On nous télégraphie de Pons,. 28 août,
8 heures du soir :
« L'état de santé de M. Combes est plus
satisfaisant. La température s'est abais-
sée.
u Une détente très sensible s'est produi-
te. U
Les Responsabilités
--+-8 .-
Que la Joconde soit ou non retrouvée,
1'hc'ure va sonner bientôt d'établir les res-
ponsabilités.
Certains de nos confrères ont annoncé —
un peu prématurément peut-être — que le
ministre se disposait à « frapper à la tète D.
Il est un point qu'il convient d'élucider
avant tout, si on ne l'a déjà fait, et quel-
ques familiers du Louvre ont déjà cher-
ché vainement une réponse à la question
que nous posons ici :
On a fixé, à quelques minutes près, l'heu-
re à laquelle le célèbre parneau a été vu
pour la dernière fois à sa place habituel-
le et le moment où, pour la première fois,
cette place a été aperçue vide.
On sait quel gardien devait se trouver en
surveillance à proximité de l'œuvre mainte-
nant disparue.
On a déclaré que ledit gardien était occu-
pé ailleurs à une corvée de nettoyage.
Ce gardien n'a pas abandonné son poste
sans en avoir reçu l'ordre.
Oui lui a donné cet ordre ?
Il y aurait peut-être intérêt à le savoir.
Les Affaires du Maroc
LES NECOCIATIONS
FRANCO-ALLEMANDÉS
M. Cambon sera probablement de retour
a Berlin jeudi prochain. Les négociations
reprendront alors sans tarder sur la base
des instructions arrêtées dans le dernier
conseil de cabinet et qui ont été remises h
Mv Cambon.
LE RETOUR DE M. DE KIDERLEN
Berlin, 28 août. - M. de Kiderlen-
Waechter rentrera à Berlin demain soir et
reprendra son service mercredi matin. Lt
chancelier, M. de Bethmann-Hollweg, ar-
rivera à Berlin jeudi. Il y restera plusieurs
jours.
On pense que les négociations repren-
dront jeudi. Si l'accord se fait sur les
points principaux, les deux gouvernements
publieront simultanément un communiqué.
La perfection de l'accord exigera, ainsi
qu'on peut s'y attendre, un travail assez
long.
Il faut remarquer que M. de Kiderlen-
Waechter voyage sans secrétaire et ne re-
çoit pas de dépêches chiffrées, et que par
conséquent il n'a pas probablement eu con-
naissance du résultat des dernières con-
, versations qui ont eu lieu à Paris.
L'EVACUATION DES TROUPES
FRANÇAISES
Casablanca, 27 août. — Le remplace-
ment des effectifs français par des troupes
indigènes continue. Un escadron du 1"
chasseurs et un bataillon du Ie" zouaves
seront prochainement remplacés par un
escadron du 41, spahis et un bataillon du
1" tirailleurs.
L'OPTIMISME PERSISTE
EN ALLEMAGNE
- Berlin, 28 août. - La presse allemande
commente favorablement les déclarations
que M. de Kiderlen-Waechter a faites à
des journalistes français à Cliamonix. Le
Lokal Anzeiger publie une noie optimis-
te :
« On dit que le gouvernement français
a rédigé un projet d'accord qui n'apporte
rien de nouveau, mais fait cependant es-
pérer une entente sur les poinLs essentiels.
Cette certitude est pour nous le point le
plus important. Nous la préférons à la
connaissance des détails du projet. On
peut croire que l'affaire marocaine rece-
vra une solution pacifique et satisfaisante
et que cette solution netfmsifera plus très,
longtemps attendre. »
UNE OPINION ANCLAISE
Londres* 28 août. — Le Times constate
que M. Caillaux, dans le discours qu'il a
adressé aux électeurs de la Sarthe, a indi-
qué que la France emploiera tous les
moyens honorables et raisonnables pour
donner satisfaction aux demandes de l'Al-
lemagne. D'autre part, dit-il, les nouvelles
de Berlin confirment que les négociations
franco-allemandes ont produit en Allema-
gne une impression favorable.
La politique du gouvernement français
est soutenue par l'opinion publique, par
son alliée et par ses amis à l'étranger.
TRIBUNE CORPORATIVE
:
Ecole Primaire, Enseignement Post-Scolaire
Enseignement Professionnel
1
Oublions un instant les résolutions
des différents Congrès corporatifs ou
professionnels pour nous livrer, en de-
hors de toute préoccupation, à une
étude d'ensemble de notre enseignement
national. Nos moyens d'éducation po-
pulaire sont au nombre de trois : Vécole
primaire, l'enseignement post-scolaire et
l'enseignement professionnel.
Nous sommes de ceux qui pensent
que nous devons apporter un peu d'or-
dre et de méthode dans la mise en œu-
vre des moyens dont nous disposons en
matière éducative.Il nous semble qu'ac-
tuellement, nous nous trouvons en pré-
sence d'une situation confuse créée par
:la multitude d'initiatives bien inten-
tionnées, mais trop discordantes. De
toutes parts, une orientation nouvelle
de notre enseignements est réclaméa.
Les uns demandent une adaptation com-
plète aux besoins du milieu ; les autres,
au contraire, désirent laisser à l'école
primaire le seul rôle de donner un en-
seignement général ; enfin, beaucoup
pensent que les deux choses peuvent
marcher de pair. Il est temps de pren-
dre position pour essayer de sortir d'une
situation qui, si elle se prolongeait,
pourrait devenir préjudiciable aux in-
térêts du pays.
L'école primaire
Pour notre part, nous n'hésitons nas
à nous prononcer, en posant en principe
que le rôle de l'école primaire est d'ins-
truire, de donner un enseignement g-é-
néral qui ne sera suffisant, vu la durée
de la scolarité, qu'à la condition d'être
débarrassé de toute tendance spécula-
tive. -
De l'adaptation aux besoins
A ceux qui demandent une adapta-
tion complète jugée par nous préjudi-
ciable, nous répondrons : Si vous par-
lez de l'adaptation de renseignement
aux CHOSES du milieu, — adaptation
qui se fait tout naturellement, nous don-
nons en effet, autant que possible, l'en-
seignement parles yeux, — nous som-
mes avec vous. Mais nous ne pouvons
pas vous suivre lorsque vous parlez
d'adaptation aux BESOINS du milieu.
Le mot « besoin » indioue une spéciali-
sation prématurée qui ne peut être ob-
tenue qu'au détriment de l'enseignement
général. Et cette spécialisation sera
d'autant plus médiocre qu'elle s'adres-
sera à un clément point du tout préparé
pour la recevoir et en tirer quelque
profit. L'élevé de l'école primaire n'a ni
les forces physiques nécessaires, n1 le
développement intellectuel suffisant
pour recevoir un enseignement spécu-
latif répondant aux besoins du milieu.
Et aujourd'hui, ces besoins du milieu
réclament avant tout des cerveaux bien
préparés. -
Après treize ans, vous obtiendrez très
vite un bon ouvrier, si l'enseignement
professionnel que vous donnerez s'a-
dresse à un adolescent instruit. Les
écoles professionnelles de Paris, de l'a-
vis de tous, donnent en ce sens d'excel-
lents résultats. Pourquoi ? Parce qu'el-
les reçoivent des élèves développés in-
tellectuellement, c'est-à-dire bien prépa.
rés à recevoir un bon enseignement
technique que les conditions de notre
production rendent de plus en plus dif-
ficile à acquérir.
Ces écoles font plus : en donnant 1 en-
seignement professionnel, elles com-
plètent encore l'instruction générale.
Toute la question est là : instruire
d'abord, donner ensuite l'enseignement
professionnel tout en complétant l'ins-
truction générale. Mais instruire sur-
tout, car, alors même que l'adolescent
fera son éducation professionnelle à
l'atelier, il la fera bien s'il a reçu au
préalable une bonne instruction géné-
rale. Et il pourra compléter cette ins-
truction par ses propres moyens ou par
les cours d'aduites. Au contraire, l'ado-
lescent ignorant ne fera jamais qu'un
ouvrier médiocre ; il n'aura aucun
moven de se perfectionner. Et ne crai-
gnons pas de nous répéter : toutes nos
professions réclament aujourd'hui de
l'intelligence, de l'initiative. Pour lutter
avantageusement sur les marchés, il
faut produire du beau et du bon aux
prix les moins élevés. Point de bonne
production sans de bons ouvriers et pas
de bons ouvriers sans instruction.
L'adaptation partielle
Nous avons répondu en partie à ceux
qui pensent qu'on peut faire marcher de
pair l'enseignement général et l'ensei-
gnement professjonnel. Ceux-là sont les
impatients. Nous pensons que même
dans une petite mesure. l'enseignement
technique ou professionnel ne peut ni
ne doit être donnée à l'école primaire
élémentaire.
Ce serait très beau, trop beau, si nous
pouvions livrer au champ de produc-
tion. à treize ans, des adolescents ins-
truits et déjà préparés au métier. Cela
est impossible et nous ne saurions le
regretter. Ne semble-t-il pas vraiment
extraordinaire que l'on puisse snnger,
avant treize ans, à l'éducation profes-
sionnelle ? Un enfant, à cet âge, €st-iî
déjà tonné pour le travail ? Y a-t-il à
cela une nécessité pressante ? Manque-t
t-il des bras ?
Oh : nous savons ce que l'on nous
dira : il faut préparer de loin, donner
des tendances tout au moins ! Nous
aussi nous préparons de loin, mais nous
le faisons avec ordre, avec méthode#
avec mesure. Nous voulons donner
l'enseignement général en premier lieu,
l'enseignement professionnel ensuite et
seulement au moment où il peut êirfl
donné avec profit.
Si l'enfant, avant treize ans, n'est pas
apte à recevoir un enseignement profes-
sionnel, l'instituteur n'est pas plus qua-
lifié pour le donner. On nous dit : l'école
normale lé préparera à son nouveau
rôle. Elle a bon dos, l'école normale. La
voyez-vous livrer à dix-huit ou vingt
ans des hommes assez instruits pour
instruire les autres et ayant encore des
connaissances pro-fesionnelles suffisan-
tes sur tous les métiers, tout au moins
sur un bon nombre-de métiers ? 1
Que tout cela est joli, sur- le papier 1
Non, vraiment, il n'y a dans ces pré*
tentions que de l'incompétence, du
daiitisme, du bluff, de la démagogie
Soyons plus modestes et plus raisonna- ;
bles. Renonçons une bonne fois à ces
vastes projets irréalisables et - restons
dans le champ du pratique, du possible,,
du raisonnable. -"
Rôle de l'école primaire élémentaire
Si nous admettons que l'enfant, avant
treize ans, n'est pas apte à recevoir un
enseignement professionnel, que l'ins-
tituteur n'est pas qualifié pour le don-
ner. et qu'enfin il n'y a pas nécessité de
commencer si tôt la préparation de l'ou-
vrier, le rAle de l'école primaire élémen-
taire est tout tracé. Cette école est notre
premier moven d'éducation populaire;
Elle doit avoir pour seul objet la prépa-
ration de rhnmm. c'est-à-dire l'instruc-
tion générale de nos enfants. Son pro-
gramme "sI déjà assez vaste. N'oublions
pas qu'elle est chargée de la culture
physique, intellectuelle, morale et so-
inJ('. Il fnnt enseigner la lecture, l'écri-
ture. le cfiïcul. la longue : elle doit don-
ner di,s connaissances raisonnées sur
l'histoire, h O'r()rrT'{I,nhie. les sciences ; ,
elle doit apn-rndrele dessin, le chanS;
etc.. Tn qix ou sept années de sco-
larité. n'e-4-ce point, assez si l'on veut
bien faire les choses 7
En matière d'éducation, il nous faut
appliquer (t.,.,.,(\ manière absolue la for-
mule de DPl" - « Après le pain, rins-
umetion t>.::t le premier besoin des peu-
ples. » Cette formule s'impoee aujour-
d'hui pliis qu'à l'époque de Danton et
demain elle s'imposera plus qu'aujour-
d'hui.
L'instruction est la base d'une bonne
organisition démocratique. Assurma
donc notre base, ne bâtissons pas dans
le vide.
P. COURREGES.
P.-S. — Nons continuerons notre étude
critique par l'enseignement post-scolaire.
h'en'èemeot
de la « JocoQde »
AU MUSEE DU LOUVRE
M. Hamard, chef de la Sûreté, s'est ren-
du, bier matin, à sept heures, au musca.
du Louvre, et s'est iivré à de nouvelles
constatations. li a entendu divers témuins.
Defèonrrünlutions ont eu lieu.
M. Hrioux, juge d'instruction, est arri,.
vé à neuf heures et a repris renquête ju-
diciaire.
Le bruit a couru que les magistrats en.
quëteuis sujVfeiuuu act^ci.einent. une nutJ
velle pisle en Ue'olquc, qui avait été si-
gnalée j>ar un pu.tcicf uei.-.e au procure ni»
du roi, à BJ'lJxeiiè. A la Sùrelé on H tHta
che pas grande IUJpvrtuHce à cette pisie.
Par suite du repos hebdomadaire, le
nombre ues gardiens élait bien très rcs*
tteint : Les posiez ont :->cll:ewt:nt été (lull-
bles, ce qui mei leur nombre à vingt-deux*
Le rnusee du Loavre sera ouvert a il pLl
bUi aujourd'hui mardi, à neuf heures.
L'INSUFFISANCE DU GARDIENNAGB
Nous avons déjà dit combien était insuf*
fisaiite la sur've,Lallt:c des gardiens au
musée du Louvre : insufnsance toute nui
mérique, nous h,U
établi l'existence des responsabilités per-
sonnelles. il n'y a pas assez, de gardiens
au Louvre : il y a longtemps que cet.es
constatation a été faile. Il suffisait, d ,¡L.
leurs, pour s'en rendre compte, de -tire-
l'avis aft«'ué en divers endroits du musce,
et par ;Í.xli}el l'administrnlion prévient ta
public que diverses salies ne sont (Juve;-..
tes, certains jours, qu'à onze heures ou à
une heure (i suivant les nécessités du ser"
vice n
11 appartient à l'enquête adminstrative
d'établir si la direction dn mus-o s'esf
préoccupée d'assurer l'augmentation du
gardiennage, et dans ce cas, pourquoi des
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