Titre : Le XIXe siècle : journal quotidien politique et littéraire / directeur-rédacteur en chef : Gustave Chadeuil
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-08-25
Contributeur : Chadeuil, Gustave (1821-1896). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
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Description : 25 août 1911 25 août 1911
Description : 1911/08/25 (N15141). 1911/08/25 (N15141).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k75680638
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-199
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
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1 tlllQ CEllTIMES LE MUMEMT
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ri" .=.::--..
-
Et notre marine marchandise ?
- 11 1 -
En faveur, 3e notre flotte
militaire, pn a fait depuis
quelques années une formi-
dable campagne. L'opinion
s'est faite à fidéeque des
milliards étaient nécessai-
res au relèvement de notre marine de
guerre.
II est une àuîre marine qui mérite
plus encore l'attention et la sollicitude
des pouvoirs publics. C'est notre ma-
rine marchande. Elle est éminemment
Créatrice de richesse. De son dévelop-
pement dépend la prospérité de nos in-
dustriels et de nos commerçants- Il se-
rait bon que le souci de la défense na-
tionale ne fût pas exclusif de l'atten-
tion qui est due à nos ports mar-
chands, à notre flotte, à notre com-
merce d'exportation.
Malheureusement jusqu'à ce jour le
problème est demeuré étranger au
grand public. Celui-ci demeure indif-
férent parce qu'on l'a tenu dans l'igno-
rance. Tous ceux qui ont souci de la
prospérité économique du Pays de-
vraient tenter, en faveur de notre ou-
tillage commercial, ce qui a été iait en
faveur de notre outillage de guerre :
une campagne persévérante d'appel à
l'opinion.
Un grand journal du matin a récem-
ment résumé, pour ses lecteurs, les do-
cuments amassés par la Ligue mariti-
me française qui s'est donné pour but
précisément de faire connaître à nos
nationaux les besoins et les desiderata
de notre commerce d'exportation.
Et tout d'atiord: il apparaît que de-
puis une vingtaine d'années le com-
merce maritime de la France se laisse
dépasser par celui des autres nations.
Les transactions maritimes, sous pa-
pillon anglais, se sont accrues de #9 ;
sous pavillon allemand, de t)~ Dans
le même laps de temps, notre pourcen-
tage n'a progressé que de ur
La raison de ce ralentissement a éttf;
maintes fois dénoncée par les spécia-
listes. Elle tient a l'insuffisance de nos
installations maritimes.
Tandis que les constructeurs de na-
vires adaptaient leurs paquebots aux
exigences (ÿun, mouvement commer-
cial intensifié, nos ports restent à peu
de chose près ce qu'ils étaient voilà cin-
quante ans. En Î350, un navire de
3.000 tonneaux était Texception. Nos
paquebots actuels représentent un (Té-
placement de 40 à 50.000 tonnes. D'ici
à quelques années, notre floile mariti-
me comportera des unités exigeant un
tirant d'eau de 12 à 15 mètres- A l'heu-
re actuelle, il n'est pas un de nos
ports commerciaux qui permette à
ces modernes Leviathan d'entrer et de
sortir à toute heure de marée.
D'autre part, il faut assurer coûte
que coûte le transbordement rapide
des voyageurs et des marchandises-
Un paquebot immobilisé de longues
heures dans un port dont les quais et
les magasins sont insuffisants, c'est
pour la Compagnie qui l'exploite une
perte sèche de 15 à 20.000 francs par
jour. Il faut, par des installations nou-
velles, permettre aux armateurs de ne
séjourner dans nos ports que le temps
strictement nécessaire pour débarquer
el rembarquer marchandises ou passa-
gers. Il faut, en outre, installer à
proximité des quais un réseau de voies
ferrées qui permette l'évacuation im-
médiate. Le problème a été résolu heu-
reusement à Dieppe, à Boulogne, â
Calais. En est-il de même à Bordeaux
et Ú Marseille--?
Somme toute, la situation peut se
résumer ainsi : nos constructeurs et
nos Compagnies dë. navigalfon ont
fait un louable effort pour s'adapter
aux exigences accrues des transports
commerciaux par mer. Mais l'insuffi-
sance de nos ports les met, par rap-
port a nos concurrents anglais, alle-
mands et américains, daltS un état d'é-
vidente infériorité. ',
Un effort financier s'impose tmme-
idiatement, dont on peut chiffrer l'im-
portance par les sacrifices consentis
en faveur de leurs marines respectives
par les .{>!!n£}P. _!M\ti,?ifi:-cQnc;urren-
: iôSé : :
L' Allemagvienl de cofisàCrër B00
millions a l'amélioration de trois de
ses ports*
En Belgique, Anvers a déjà 'dépensé
223 millions, et l'on commence en ce
moment 200 millions de nouveaux tra-
vaux.
Tandis qu'aii nord de la France, An-
vers et Hambourg menacent grave-
ment la prospérité de Dunkerque, au
sud l'accroissement remarquable de
Gênes constitue, pour notre vréux port
marseillais, le plus Imminent des pé.
rils ,-
Dans la même période de vingt an-
nées, l'Angleterre a consacré à la trans-
formation de vingt de ses ports la som-
me de deux milliards et demi. Pour le
port de Londres, on prévoit un pro-
gramme de 360 millions-
Cependant la France, si elle a, de-
puis 1880, consacré 900 millions à là
réfection de ses ports, n'a consacré, en
tout et pour tout, que 365 millions à
ses sept principales stations : Dunker-
que, Le Havre, Rouen, Saint-Nazaîre,
Nantes, Bordeaux, Marseille.
Pour achever l"œuvre commencée,
500 millions au moins sont nécessai-
res. Il faut, coûte que coûte, les trou-
ver.
Si la France donne sans compter ses
milliards, pour maintenir sa supréma-
tie militaire sur terre et sur mer, éîîe
se doit de ne pas 'laisser péricliter ce
qui a fait sa gloire dans le monde- Le
« budget de fyiort » n'est pas tout chez
les peuples modernes. Qu'il l'aille, des
fusils et des canons, soit- Mais nos in-
dustriels et nos commerçants et, avec
eux, douze millions de travailleurs ont
le droit d'exiger qu'on ne les laisse pas
sans armes dans la guerre pour la su-
prématie économique que se livrent les
peuples modernes.
Emile DESVAUX.
Conseiller municipal de Parti.
——————————- ilfllu ————————————
LA POLITIQUE
, -;+8:-+:-
LE PROLETARIAT
CONTRE - L'ANARCHIE --
Les ouvriers des P. T. T. du
Morbihan ont, d'ans la, récente
assemblée générale de leur sec-
tion syndicale, voté l'ordre du
tiotm suivant --:
« La section morbihannaise, tous ses
membres réunis, vote à Vunanimité la
séparation du Syndicat national de la
C. G. T. v
« Les ouvriers de ce département sont
trop conscients, trop patriotes et répu-
blicains pour être mélangés avec les
fauteurs de troubles révolutionnaires et
autresleur amour-propre leur interdit
d'entraver la bonne marche des services
publics qui leur est confiée et ils font
savoir au prolétariat organisé que les
principaux meneurs de la C. G. T. sont
la plaie de la classe ouvrière contre les-
quels il faut se méfier.
« La section réprouve aussi tous les
actes de sabotage, quels qu'ils soient, et
qui portent un préjudice considérable à
toute la classe ouvrière. Ses membres
se séparent aux cris de : « Vive le Syn-
dicat professionnel sans affiliation 1 et
Vive la République démocratique J »
Ce nous est, surtout dans les conjonc-
tures présentes, un réconfort de le
constater. Après les cheminots, voici les
postiers qui s'évadent de la. tutelle au-
toritaire des meneurs cégétistes et qui
flétrissent, avec toute leur indignation
de patriotes et de républicains, les exci-
tations à la haine impie, à la désertion,
ou à la destruction sauvage. C'est que
le prolétariat - qu'il s'agisse des ou-
vriers de l'industrie ou des employés de
VEtat — prend de plus en plus cons-
cience de son devoir envers la collec-
tivité, envers lui-même.
La masse laborieuse, saine et clair-
voyante, s'est rendu compte du d'anger
qu'il y avait pour elle à continuer de se
soumettre à merci aux injonctions des
prédicants de l'anarchie. Les manifesta-
tions concordantes des Conseils géné-
raux achèveront de lui ouvrir les yeux.
L'unanimité, pourrait-on, dire, de nos
!Assemblées départementales vient, en
effet, d'exprimer sa confiance en un mi-
nistère « qui gouverne H, un ministère
qui entend poursuivre sans telâche
rœuvre, souhaitéex attendue de réalisa-
tions et de réformesf dans Vordre et la
:il.ii;.ijt:. li M.l - deuoii: e. Lqm les
ifémocratesde se ranger à ses côtés
pour faciliter sa tâche. L'opinion publi-
que veut que l'intérêt supérieur de la
Nation soit enfin énergiquement défen-
du, que sa sécurité, longtemps et impu-
nément. menacée, soit enfin sauvegac*
âéeo] -
LES ON-DIT
I ;
NOTRE AGENDA
Aujourd'hui jeudi :
Lever du soleil : 5 h. 5 m. 'du matin.
Coucher du soleil : 6 h. 59 m. du soir.
Lever de la lune : 4 h. 59 m. du matin.
Coucher de la lune : 7 h. 34 m. du soir.
Courses à Deauville et à Dieppe.
AUTREFOIS a,
-. :{1
Le Rappel du 25 _- août -- 1875 :
« Or, voici qu'une certaine inquiétude
se manifeste. Un rendez-vous est donné à
Cologne. Une armée de pèlerins s'avance
sur la France. L'autorité esë fort embarras-
sée. Est-ce .seulement pour le plaisir d'al-
ler boire ensemble de l'eau de Lourdes, que
les catholiques allemands nous arrivent,
bannière en tête ? Une nouvelle invasion
germanique, celle-rt sans fusils à aiguille,
se présente ài notre frontière. Qui sait quels
incidents ils peuvent soulever. Les inter-
dire. ils sont si dévots. »
Ne jamais se vereger
No jamais se venger serait la suprême sa-
gesse nous enseigne un apologue oriental.
Ouo de cette leçon chacun prenne ce qui
lui convient ou même ne prenne rien du
tout.
Le favori d'un sultan jelail une pierre à
certain derviche qui demandait 1 aumône.
Le derviche outragé n'osa se plaindre; mais
il ramassa la pierre et la garda.
« Peut-être pensa-t-il, me servirait-elle un
jour contre ce même homme si méchant ».
11 apprenait, a quelque temps de là, que
ce favori venait d'être disgràcié ; et que,
par ordre du sultan, on le promenait dans
les rues monté ridiculement sur un cha-
meau, exposé par surcroît aux insultes, aux
railleries du peuple. Le derviche court cher-
cher sa pierre et se réjouit de la pouvoir
lancer enfin contre celui qui l'en avait frap-
pé.
Puis, réfléchissant, il la laissait tomber
dans une citerne, disant : « Je comprends
qu'il ne faut jamais se venger. Notre -en-
nemi est-il puissant ? C'est imprudence ou
folie. Est-il malheureux ? C'est bassesse
ou cruauté.
«•fit» -
lies « Bled§ de K.0FR)3î){lis9
*
A l'occasion de l'élection de M. Modeste
Leroy, à la présidence du Conseil général,
élection qui affirme la victoire décisive des
républicains de l'Eure, la section de Pont-
Audemer des « Bleus de Normandie » vient
d'adresser à M. Caillaux, président du Con-
seil, ses vives félicitations pour sa politique
républicaine et nettement lafque, et "pour
son attitude énergique, à l'égard des anti-
militaristes et des saboteurs.
Ils disent enfin avoir la conviction que,
dans les circonstances présentes, tous les
républicains sont avec le Gouvernement
qui sauvegarde les grands intérêts natio-
naux et la dignité de la Patrie.
poup; l'hygiène ¡
-::.8. -
Les habitants des banlieues Nord et Est
que leurs occupations obligent à Vfenir quo-
tidiennement à Paris, n'ont pas manqué de
remarquer que les trains traversent, aux
approches de la capitale, une zéne littéra-
lement empestée par les industries insalu-
bres. Il suffit d'ailleurs d'un très petit
nombre d'usines pour rendre l'air de cette
région fort désagréable, sinon dangereux à
respirer. -
Le pire est qu'à certains jours, le vent
apporte ces odeurs nauséabondes dans
toute la partie Nord de Paris dont cer-
tains quartiers sont déjà peu favorisés
sous le rapport de l'hygiène;
N'existe-t-il pas un règlement de police
qui relègue à une distance raisonnable des
lieux habités les industries dégageant de
mauvaises odeprs 7 ,
Si oui, pourquoi tolère-t-on ces - établis-
sements qui s'élèvent en pleine aggloméra-
tion ?
N'existe-t-il pas des appareils qui ab-
sorbent les gaz méphitiques et les fumées
malodorantes, puis les transforment en gaz
inodores et inoffensifs 7
Si oui, que n'oblige-t-on les industriels
dont nous parlons à en installer chez eux ?
Il serait vraiment scandaleux que pour
ne pas déplaire à de rares usiniers que
nous ignorons et que nous ne voulons pas
connaître, on condamnât à un lent em-
poisonnement des milliers de Parisiens !
Il faudrait s'entendre
Si les habitants de la Lozère n'avaient
depuis longtemps pris le parti d'en faire à
leur tête en ce qui concerne les retraites
ouvrières, s'ils avaient attendu, pour pren-
dre une décision, l'avis de leurs élus et de
leur clergé, ils auraient eu du mal à se fai-
re une opinion.
Dans son discours d'ouverture du Con-
seil général, M. le sénateur réactionnaire
de Las Cases, a parlé avec enthousiasme
des dites retraites, en a vanté les heureux
effets et a blùrné sévèrement leurs détrac-
teurs.
Nous sommes, — pour une fois, — de
l'avis de M. de Las Cases. Seulement, M.
de Las Cases n'est pas d'accord avec son
évêquç.
Il ne faut pas oublier, en effet, qu'en U-
zère, la loi du 5 avril 1910 a eu pour prin-
cipaux adversaires les curés du départe-
ment, stimulés par leur chef.
Alors, qui faut-il croire, du clergé qui flé-
trit les partisans -des retraites compte les
défenseurs d'une colossale escroquerie (at-
trape, sénateur !) ou de M. de Las Cases
qui traite en simples saboteurs les adver-
saires des dites retraites (attrape, l'abbé !) ?
— .«3»
A propos - de la « Josonde >
Puisqu'il nous faut, dit-on, prendre défi-
nitivement le deuil de la Joconde que les
gens les mieux informés n'espèrent plus
guère revoir, essayons de tirer de ce la-
mentable accident les enseignements qu'il
comporte.
Il s'avère que nos richesses nationales
sont très mal gardées. Ceci n'a pas la pré-
tention d'être une découverte: D'autres
l'ont constaté avant nous ou avec nous. Il
est seulement regrettable que ces constata-
tions et que ces avertissements n'aient pas
èmu- davantage ceux qui portent au jour-
d'hui de si lourdes responsabilités.
Personne n'ignore la valeur énorme de
certaines des toiles exposées au Louvre.
Personne, ipême dans ce qu'on est convenu
d'appeler « le gros public », n'ignorait la
valeur de la Joconde. Il était à prévoir
qu'elle tenterait un jour quelque voleur. On
s'est contenté d'en parler comme d'une va-
gue possiuiiive, on il a pris uucuye mesure
préventive.
Un de nos confrères publiait hier l'inter-
view d'un expert qui expliquait par quels
procédés extrêmement simples il protégeait
contre les tentatives de ce genre les œu-
vres d'art exposées chez lui. Les conserva-
teurs du Louvre vivent-ils si retirés du
monde que les avertisseurs électriques leur
soient inconnus ?
Leur incurie est, dans tous les cas, sans
excuse.
Rendons, dans ces tristes conjonctures,
hommage à la clairvoyance du Cri de Paris.
Il a depuis longtemps annoncé ce qui
est. hélas ! aujourd'hui, un fait accompli.
Nous nous consolons toutefois en son-
geant que notre confrère affirmait, avec
d'alarmantes précisions, que la Joconde, la
vraie, était disparue depuis longtemps et
gué nous n'en possédions, sans" nous en
douter, qu'une copie 1 : 1
Si seulement le voleur d'aujourd'hui était
le voleur d'autrefois qui, pris de remords,
n'avait d'autre intention que de substituer
l'original au fac-similé !
Mais nous allepdons sans confiance î
Les Affaires du Maroc
————————— 1>8 —————————
CONSEIL DE CABINET
M. Caillaux, président du ConseU, a reçu
hier matin M. Jules Cambon, avec qui il
s'est entretenu une heure environ.
Les ministres se réuniront demain matin,
à dix heures, en Conseil de cabinet,, sous
la présidence de M. Caillaux..
EN ALLEMAGNE
Berlin, 23 août. - Un entracte parait
devoir faciliter l'apaisement dans l'opinion
publiq. Les articles de journaux sur le
Maroc se font plus rares et le meeting po-
litique annoncé récemment avec tant d'é-
clat sera uniquement composé de panger-
manistes né représentant aucun parti poli-
tique. En effet, après M. Heckecher, dé-
puté libéral, M. Erzberger, député du cen-
tre, déclare aujourd'hui qu'il n'y assistera
point
La nervosité de la Bourse, qui s'est tra-
duite hier par une baisse subite à la suite
de la fausse nouvelle d'un incident de fron-
lière franco-allemande s'ex^li^ue par lei
manœuvres des spéculateurs peu scrupu-
leux, qui profitent de l'état d'esprit pour
lancer des bruits alarmistes.
En fait, l'opinion publique, malgré les
tentatives chauvines" parait retrouver le
calme.
M. de Kiderlen est, parti hier de Wen-
gen, dans l'Oberland bernois, pour une au-
tre station suisse.
L'IMPRESSION EN ITALIE
Rome, 23 août. — On suit à Rome avec
grande attention les négociations de l'af-
faire marocaine, et on ne dissimule pas
qu'on considère la situation comme très
sérieuse. La conférence d'hier chez M.
Caillaux, et à laquelle assistait l'ambassa-
deur de France en Italie, M. Barrère, fait
tyout1 particulièrement impression. Néan-
moins, tous lès journaux, et notamment
les organes ministériels, ainsi que les grou-
pes politiques, sont convaincus qu'il est
possible d arriver à une solution satiefai-
sante et pacifique, et ils manifestent le dé-
sir de voir les deux pays trouver un M
(l, cOld,,"
- -, L'ACTUALITÉ
-. —' -
Les Conseils Généraux!
fWt ■ r
,. -.
Les Assemblées départementales félicitent le Gouver
nement de sa politique et préconisent l'action 4
réformatrice dans l'ordre et- la légalité.
(Les Conseils généraux qui tiennent en ce
moment-ci leur session d'août, ont voulu
donner leur avis sur la situation politique
de notre pays. Nous sommés heureux de
constater que les Assemblées départemen-
tales républicaines ont voté d-es ordres du
jour de félicitation au Gouvernement de
M. Caillaux, et qu'elles ont préconisé l'ac-
tion réformatrice dans l'ordre et la léga-
lité.
C'est donc le pays républicain tout en-
tier qui approuve la méthode du président
du Conseil. Il est à remarquer que les Con-
seils généraux des départements méridio-
naux — à cause des fortes chaleurs — ne
se réuniront que le 25 septembre.
Les députés et sénateurs de cette région
de France sont au Parlement les plus fer-
mes soutiens du ministère et nous_p.vons
que les élus cantonaux marchent d'accord
avec leurs représentants à la Chambre et
au Sénat.
AISNE
Les conseillers généraux républicains du
département de rAisle se sont réunis
hors séance et ont voté l'adresse suivante
au Gouvernement :
: « T.es. conseillers généraux de l'Aisne
soussignés; réunis hors séance, adressent
à M. Caillaux, président du Conseil, leurs
félicitations pour la politique démocrati-
que d'ordre et de fermeté à l'intérieur
comme à l'extérieur suivie par son Gou-
vernement. »
ARDENNES.
M. Charbeaux, conseiller général répu-
blicain, a donné lecture d'une motion ou,
après avoir constaté l'attitude excellente
des agents de la Compagnie de l'Est et dé-
ploré le sabotage et l'antimilitariste, il
adresse des sentiments de sympathie aux
cheminots de l'Est et « exprime la confiance
au Gouvernement qui défend les intérêts de
la Nation à l'extérieur et l'ordre à l'inté-
rieur. »
Cette motion a été adoptée à l'unanimité,
moins les trois voix des socialistes.
AUBE
La majorité républicaine du Conseil gé-
néral a voté l'ordre du jour suivant :
(( Les conseillers généraux républicains
de l'Aube, adressent leurs sympathies au
ministère de gauche dont le chef, M. Cail-
laux, dans sa dépêche à M. Combes, vient
de confirmer sa volonté de s'appuyer uni-
quement sur les républicains de gauche
pour réaliser une politique d'action laï-
que, démocratique et sociale. »
CREUSE
Dans son discours, le président du Con-
seil général a demandé à ses collègues
d'adresser au Gouvernement l'assurance
du dévouement de l'Assemblée départe-
mentale, ainsi que des félicitations au pré-
sident du Conseil qui, dans la Déclaration
ministérielle et dans les discours qu'il a
prononcés depuis, a. manifesté sa ferme
résolution de faire voter, — d'accord avec
le parti républicain, — les réformes budgé-
taires et sociales et d'assurer la stricte
obéissance à toutes les lois républicaines
dans l'ordre, la sécurité et la Hberté.
A l'unanimité,. l'Assemblée départemen-
tale s'est jointe à son président.
EURE
Les républicains ont enfin la majorité au
Conseil général de l'Eure. Ils ont été heu-
reux d'adresser à M. Caillaux, président
du Conseil, l'expression de leur loyalisme
républicain. Ils le félicitent respectueuse-
ment de la fermeté de son Gouvernement
dans les tractations diplomatiques nécessi-
tées par notre politique extérieure. Ils ap-
plaudissent à son attitude courageuse en
face des menées aussi bien révolutionnai-
res que cléricales et « lui donnent l'assu-
rance de leur complète adhésion à un Gou-
vernement qui veut gouverner avec une
majorité exclusivement républicaine, pour
réaliser, dans l'ordre et la paix nécessai-
res, les réformes réclamées par la démo-
cratie ».
HAUTES-ALPES
Dans un discours, le président du Con-
seil général, au nom de l'Assemblée dépar-
tementale, adresse à M. Caillaux, président
du Conseil, et à ses collaborateurs, l'ex-
pression de sa confiance dans la démocra-
ties victorieuse, en dépit des manoeuvres
réactionnaires, et prie également M. le pré-
sident de la République d'agréer l'homma-
ge des sympathies et du dévouement du
Conseil général.
Ces paroles ont été longuement applau-
dies par tous les républicains de l'Assem-
blée.
HAUTE-MARNE
L'Assemblée départementale a voté l'or-
dre du jour suivant :
« Le Conseil général de la Haute-Marne
adresse au Gouvernement de la Républi-
que l'expression de toutes ses sympathies:
A deux heures à peine de la frontière, il
suit avec, un intérêt d'autant plus grand
,les négociations engagées. Si les popula-
tions de la Haute-Marne souhaitent ardem-
ment la paix, elles la veulent cependant
sans atteinte à la dignité et à l'honneur du
Pays. Le Conseil général attend avec con-
fiance le résultat des efforts patriotiques
du Gouvernement. »
HAUTE-VIENNE
, Le Conseil général de la Haute-Vienne
.est composé de vingt-neuf membres : huit
socialistes unifiés et vingt fit un fépubIi-
cains d$/ gauche. 1
A l'unanimité, les vingt et un conseil-
lers généraux républicains de gauche, ra-
dicaux socialistes du département de la
Haute-Vienne, réunis hors séance* O|& y0.
ié l'adresse sinyaôtè
cf Les membres soussignés du Conseil gôi
néral de la Haute-Vienne, réunis hor
séance, réprouvant énergiquement tous lesfc
actes de violences, de sabotage et d'anU";'
militariste, adressent à M. le président d
Gonseil l'expression de leur vive sympathie
et comptant sur lui pour réaliser, par rU1
nion de tous les républicains. les réfoI"
mes laïques et sociales inscrites dans 141
Déclaration ministérielle. » .I
INDREET-LOILE
Les conseillers généraux de l'Indre-etW
Loire, voisins du département que repr,
sente M. Caillaux et qûL par onséquen
depuis * longtemps ont pu apprécier lea
qualités, républicaines du président du Con4
seil, ont voté l'ordre du jour suivant : <
« Le Conseil général d'Indret-Lo-ir
confiant dans l'énergie du Gouvernemen t
pour mettre fin aux actes susceptibles <î€(
compromettre la sécurité publique et la d:
fense nationale et travailler dans la palXC
et la légalité à la réalisation des réfortneff.
attendues par le pays et à la sauvegarda
île la dignité et des intérêts nationaux a
dehol'sz' lui' adresse l'expression de sar
sympathie et de ses espérances démocra-i
tiques. Il : - 4
NIEVRE
M. d'Aunay, réélu président à l'unant.
mité, a ,dans son diseours, préconisé J'u-
nion plus que jamais nécessaire entre ré;.t,
publicains. Dans sa. péroraison, très ajK
plaudie, il a exprimé" la confiance du ConV
seil général de la Nièvre dans le Gouver-
nement.
PUY-DE-DOME
C'est M. Clémentel, député et ancien mî*
nistre des Colonies, qui a été élu prési-
dent. Il a prononcé un discours patrioti-
que sur-la politique extérieure. Il a fait l'é-;
loge du ministère et, au nom du. Conseil
général tout entier et du département, il ai
exprimé sa confiance au Gouvernement.
Son allocution a été unanimement applau'"
die.
SAVOIE
L
M. Périer, sénateur, ancien ministre d$
la justice, en prenant possession de la pré-i
sidence du Conseil général, a exprimé saï
confiance au Gouvernement, applaudi part
tons les républicains. II a souligné ensuitei
l'attitude ferme de l'opinion française dans
le conflit marocain.
feQlèemeQt
de la « ioeot)de )
« Des sanctions seront prises »
déclare M. Dujardin-Beaumetl
M. Dujardin-Beaumetz, sous-secrétairei
d'Etat aux Beaux-Arts, est rentré hier ma-*
tin à Paris ; il s'est immédiatement entrer
tenu avec M. le président du Conseil dut
vol de la Joconde, et il lui a rendu comptes
des premiers résultats de l'enquête. 1
Toutes les responsabilités seront établie3
et des sanctions extrêmement rigoureuse
seront prises contre les fonctionnaires quia
ont manqué à leurs obligations professions
neiles.
Au Musée du Louvre
*
Dès sept heures, hier matin, M. Ham arM
s'est rendu au musée du Louvre en CQmp' a-*
gnie de M. Drioux, juge d'instruction. 1
Le chef de ljpi Sûreté a procédé à l'intèr.l
rogatoire de tous les gardiens de salle, aini
si que des ouvriers peintres et maçons ac-i
tuellement occupés aux réparations inM'
rieures du musée. Il a également question*
né les personnes qui, munies dé cartes,J
peuvent entrer dans les salles en dehors
des heures .réglementaires, spécialement!
les artistes travaillant dans le grand. Sa-)
Ion Carré où était exposé le chef-d'œuvre
disparu.
A neuf heures, M. Dujardin-Beaumeiz ar
rivait à son tour, bientôt rejoint par Mj
Lépine et M. Cruppi, garde des Sceaux.,
En présence de M. Homolle, conserva"
teur du musée du Louvre, et de M. Le"
orieur, conservateur de la section de pein-J
LUre, un conseil a, été tenu. J
Toutes les hypothèses ont été soignemenfi
examinées : l'avis général est que l'on n
; e trouve pas en présence d'une fumisferiel
dont l'auteur aurait voulu démontrer com-j
bien les trésors du Louvre sont mal gardéS',
Il y a eu vol intéressé et M. Dujardin-*
Beaumetz espère que la Joconde sera resd
tituée au Musée du Louvre.
Cet optimisme n'est pas partagé par-tout
le monde, et on se demande si rauuacieu
voleur n'a pas agi par vengeance ; étan
donnée l'impossibilité de céder à qui qu
ce soit ce tableau trop. connu, on craint
■ que le voleur ne se décide à le détruire. O
La version officielle (
Voici la version officielle qu'on donnait
hier matin sur l'état de l'enquête :
Toutes les hypothèses envisagées hier de<
meurent encore. Deux d'entre elles eepent
dant. arrêtent principalement l'esprit des
enquêteurs. La vengeance d'un gordiem
congédié ou le vol pur et simple.,
Il est prouvé d'ores et déjà que le taî*
bleau a été enlevé lundi matin entre sep
heures du matin et huit heures un quart.,
En raison des vacances et du repos hcb.
domadaire du lundi, le personnel se îrouv^
des plus réduits. )
C'est ainsi qu'un gardien avait, ce jOOl"
isç 'deux salles à surveiller.. Celui à qui
FfflmbgLt la sa.de du salon Carr où m
1 tlllQ CEllTIMES LE MUMEMT
'VENDREDI 25 AOUT IMf. --. N° 1514f.
Amionçmm
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M. fcwl. de Strasbourg et 71, rue du 'J
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Union Postale. 9 f. 16 t. 32
Les abonnements sont reçus sans tfafii
dâns tous les Bureaux dé Poste.
c.
TÉLÉPHONE : 424*90 et 424.91
019 tarei di soir à 3 heures h Qttia, 12.3, ne XoBlavtre Téléphone 143-93
FONDATEUR^ EDMOND ABOUT
TÉLÉPHONE : 424-90 et 424-91
Adresser lettres et mandats il l'Administrateur
.- TRIBUNE LIBRE
""-"--
ri" .=.::--..
-
Et notre marine marchandise ?
- 11 1 -
En faveur, 3e notre flotte
militaire, pn a fait depuis
quelques années une formi-
dable campagne. L'opinion
s'est faite à fidéeque des
milliards étaient nécessai-
res au relèvement de notre marine de
guerre.
II est une àuîre marine qui mérite
plus encore l'attention et la sollicitude
des pouvoirs publics. C'est notre ma-
rine marchande. Elle est éminemment
Créatrice de richesse. De son dévelop-
pement dépend la prospérité de nos in-
dustriels et de nos commerçants- Il se-
rait bon que le souci de la défense na-
tionale ne fût pas exclusif de l'atten-
tion qui est due à nos ports mar-
chands, à notre flotte, à notre com-
merce d'exportation.
Malheureusement jusqu'à ce jour le
problème est demeuré étranger au
grand public. Celui-ci demeure indif-
férent parce qu'on l'a tenu dans l'igno-
rance. Tous ceux qui ont souci de la
prospérité économique du Pays de-
vraient tenter, en faveur de notre ou-
tillage commercial, ce qui a été iait en
faveur de notre outillage de guerre :
une campagne persévérante d'appel à
l'opinion.
Un grand journal du matin a récem-
ment résumé, pour ses lecteurs, les do-
cuments amassés par la Ligue mariti-
me française qui s'est donné pour but
précisément de faire connaître à nos
nationaux les besoins et les desiderata
de notre commerce d'exportation.
Et tout d'atiord: il apparaît que de-
puis une vingtaine d'années le com-
merce maritime de la France se laisse
dépasser par celui des autres nations.
Les transactions maritimes, sous pa-
pillon anglais, se sont accrues de #9 ;
sous pavillon allemand, de t)~ Dans
le même laps de temps, notre pourcen-
tage n'a progressé que de ur
La raison de ce ralentissement a éttf;
maintes fois dénoncée par les spécia-
listes. Elle tient a l'insuffisance de nos
installations maritimes.
Tandis que les constructeurs de na-
vires adaptaient leurs paquebots aux
exigences (ÿun, mouvement commer-
cial intensifié, nos ports restent à peu
de chose près ce qu'ils étaient voilà cin-
quante ans. En Î350, un navire de
3.000 tonneaux était Texception. Nos
paquebots actuels représentent un (Té-
placement de 40 à 50.000 tonnes. D'ici
à quelques années, notre floile mariti-
me comportera des unités exigeant un
tirant d'eau de 12 à 15 mètres- A l'heu-
re actuelle, il n'est pas un de nos
ports commerciaux qui permette à
ces modernes Leviathan d'entrer et de
sortir à toute heure de marée.
D'autre part, il faut assurer coûte
que coûte le transbordement rapide
des voyageurs et des marchandises-
Un paquebot immobilisé de longues
heures dans un port dont les quais et
les magasins sont insuffisants, c'est
pour la Compagnie qui l'exploite une
perte sèche de 15 à 20.000 francs par
jour. Il faut, par des installations nou-
velles, permettre aux armateurs de ne
séjourner dans nos ports que le temps
strictement nécessaire pour débarquer
el rembarquer marchandises ou passa-
gers. Il faut, en outre, installer à
proximité des quais un réseau de voies
ferrées qui permette l'évacuation im-
médiate. Le problème a été résolu heu-
reusement à Dieppe, à Boulogne, â
Calais. En est-il de même à Bordeaux
et Ú Marseille--?
Somme toute, la situation peut se
résumer ainsi : nos constructeurs et
nos Compagnies dë. navigalfon ont
fait un louable effort pour s'adapter
aux exigences accrues des transports
commerciaux par mer. Mais l'insuffi-
sance de nos ports les met, par rap-
port a nos concurrents anglais, alle-
mands et américains, daltS un état d'é-
vidente infériorité. ',
Un effort financier s'impose tmme-
idiatement, dont on peut chiffrer l'im-
portance par les sacrifices consentis
en faveur de leurs marines respectives
par les .{>!!n£}P. _!M\ti,?ifi:-cQnc;urren-
: iôSé : :
L' Allemagvienl de cofisàCrër B00
millions a l'amélioration de trois de
ses ports*
En Belgique, Anvers a déjà 'dépensé
223 millions, et l'on commence en ce
moment 200 millions de nouveaux tra-
vaux.
Tandis qu'aii nord de la France, An-
vers et Hambourg menacent grave-
ment la prospérité de Dunkerque, au
sud l'accroissement remarquable de
Gênes constitue, pour notre vréux port
marseillais, le plus Imminent des pé.
rils ,-
Dans la même période de vingt an-
nées, l'Angleterre a consacré à la trans-
formation de vingt de ses ports la som-
me de deux milliards et demi. Pour le
port de Londres, on prévoit un pro-
gramme de 360 millions-
Cependant la France, si elle a, de-
puis 1880, consacré 900 millions à là
réfection de ses ports, n'a consacré, en
tout et pour tout, que 365 millions à
ses sept principales stations : Dunker-
que, Le Havre, Rouen, Saint-Nazaîre,
Nantes, Bordeaux, Marseille.
Pour achever l"œuvre commencée,
500 millions au moins sont nécessai-
res. Il faut, coûte que coûte, les trou-
ver.
Si la France donne sans compter ses
milliards, pour maintenir sa supréma-
tie militaire sur terre et sur mer, éîîe
se doit de ne pas 'laisser péricliter ce
qui a fait sa gloire dans le monde- Le
« budget de fyiort » n'est pas tout chez
les peuples modernes. Qu'il l'aille, des
fusils et des canons, soit- Mais nos in-
dustriels et nos commerçants et, avec
eux, douze millions de travailleurs ont
le droit d'exiger qu'on ne les laisse pas
sans armes dans la guerre pour la su-
prématie économique que se livrent les
peuples modernes.
Emile DESVAUX.
Conseiller municipal de Parti.
——————————- ilfllu ————————————
LA POLITIQUE
, -;+8:-+:-
LE PROLETARIAT
CONTRE - L'ANARCHIE --
Les ouvriers des P. T. T. du
Morbihan ont, d'ans la, récente
assemblée générale de leur sec-
tion syndicale, voté l'ordre du
tiotm suivant --:
« La section morbihannaise, tous ses
membres réunis, vote à Vunanimité la
séparation du Syndicat national de la
C. G. T. v
« Les ouvriers de ce département sont
trop conscients, trop patriotes et répu-
blicains pour être mélangés avec les
fauteurs de troubles révolutionnaires et
autresleur amour-propre leur interdit
d'entraver la bonne marche des services
publics qui leur est confiée et ils font
savoir au prolétariat organisé que les
principaux meneurs de la C. G. T. sont
la plaie de la classe ouvrière contre les-
quels il faut se méfier.
« La section réprouve aussi tous les
actes de sabotage, quels qu'ils soient, et
qui portent un préjudice considérable à
toute la classe ouvrière. Ses membres
se séparent aux cris de : « Vive le Syn-
dicat professionnel sans affiliation 1 et
Vive la République démocratique J »
Ce nous est, surtout dans les conjonc-
tures présentes, un réconfort de le
constater. Après les cheminots, voici les
postiers qui s'évadent de la. tutelle au-
toritaire des meneurs cégétistes et qui
flétrissent, avec toute leur indignation
de patriotes et de républicains, les exci-
tations à la haine impie, à la désertion,
ou à la destruction sauvage. C'est que
le prolétariat - qu'il s'agisse des ou-
vriers de l'industrie ou des employés de
VEtat — prend de plus en plus cons-
cience de son devoir envers la collec-
tivité, envers lui-même.
La masse laborieuse, saine et clair-
voyante, s'est rendu compte du d'anger
qu'il y avait pour elle à continuer de se
soumettre à merci aux injonctions des
prédicants de l'anarchie. Les manifesta-
tions concordantes des Conseils géné-
raux achèveront de lui ouvrir les yeux.
L'unanimité, pourrait-on, dire, de nos
!Assemblées départementales vient, en
effet, d'exprimer sa confiance en un mi-
nistère « qui gouverne H, un ministère
qui entend poursuivre sans telâche
rœuvre, souhaitéex attendue de réalisa-
tions et de réformesf dans Vordre et la
:il.ii;.ijt:. li M.l - deuoii: e. Lqm les
ifémocratesde se ranger à ses côtés
pour faciliter sa tâche. L'opinion publi-
que veut que l'intérêt supérieur de la
Nation soit enfin énergiquement défen-
du, que sa sécurité, longtemps et impu-
nément. menacée, soit enfin sauvegac*
âéeo] -
LES ON-DIT
I ;
NOTRE AGENDA
Aujourd'hui jeudi :
Lever du soleil : 5 h. 5 m. 'du matin.
Coucher du soleil : 6 h. 59 m. du soir.
Lever de la lune : 4 h. 59 m. du matin.
Coucher de la lune : 7 h. 34 m. du soir.
Courses à Deauville et à Dieppe.
AUTREFOIS a,
-. :{1
Le Rappel du 25 _- août -- 1875 :
« Or, voici qu'une certaine inquiétude
se manifeste. Un rendez-vous est donné à
Cologne. Une armée de pèlerins s'avance
sur la France. L'autorité esë fort embarras-
sée. Est-ce .seulement pour le plaisir d'al-
ler boire ensemble de l'eau de Lourdes, que
les catholiques allemands nous arrivent,
bannière en tête ? Une nouvelle invasion
germanique, celle-rt sans fusils à aiguille,
se présente ài notre frontière. Qui sait quels
incidents ils peuvent soulever. Les inter-
dire. ils sont si dévots. »
Ne jamais se vereger
No jamais se venger serait la suprême sa-
gesse nous enseigne un apologue oriental.
Ouo de cette leçon chacun prenne ce qui
lui convient ou même ne prenne rien du
tout.
Le favori d'un sultan jelail une pierre à
certain derviche qui demandait 1 aumône.
Le derviche outragé n'osa se plaindre; mais
il ramassa la pierre et la garda.
« Peut-être pensa-t-il, me servirait-elle un
jour contre ce même homme si méchant ».
11 apprenait, a quelque temps de là, que
ce favori venait d'être disgràcié ; et que,
par ordre du sultan, on le promenait dans
les rues monté ridiculement sur un cha-
meau, exposé par surcroît aux insultes, aux
railleries du peuple. Le derviche court cher-
cher sa pierre et se réjouit de la pouvoir
lancer enfin contre celui qui l'en avait frap-
pé.
Puis, réfléchissant, il la laissait tomber
dans une citerne, disant : « Je comprends
qu'il ne faut jamais se venger. Notre -en-
nemi est-il puissant ? C'est imprudence ou
folie. Est-il malheureux ? C'est bassesse
ou cruauté.
«•fit» -
lies « Bled§ de K.0FR)3î){lis9
*
A l'occasion de l'élection de M. Modeste
Leroy, à la présidence du Conseil général,
élection qui affirme la victoire décisive des
républicains de l'Eure, la section de Pont-
Audemer des « Bleus de Normandie » vient
d'adresser à M. Caillaux, président du Con-
seil, ses vives félicitations pour sa politique
républicaine et nettement lafque, et "pour
son attitude énergique, à l'égard des anti-
militaristes et des saboteurs.
Ils disent enfin avoir la conviction que,
dans les circonstances présentes, tous les
républicains sont avec le Gouvernement
qui sauvegarde les grands intérêts natio-
naux et la dignité de la Patrie.
poup; l'hygiène ¡
-::.8. -
Les habitants des banlieues Nord et Est
que leurs occupations obligent à Vfenir quo-
tidiennement à Paris, n'ont pas manqué de
remarquer que les trains traversent, aux
approches de la capitale, une zéne littéra-
lement empestée par les industries insalu-
bres. Il suffit d'ailleurs d'un très petit
nombre d'usines pour rendre l'air de cette
région fort désagréable, sinon dangereux à
respirer. -
Le pire est qu'à certains jours, le vent
apporte ces odeurs nauséabondes dans
toute la partie Nord de Paris dont cer-
tains quartiers sont déjà peu favorisés
sous le rapport de l'hygiène;
N'existe-t-il pas un règlement de police
qui relègue à une distance raisonnable des
lieux habités les industries dégageant de
mauvaises odeprs 7 ,
Si oui, pourquoi tolère-t-on ces - établis-
sements qui s'élèvent en pleine aggloméra-
tion ?
N'existe-t-il pas des appareils qui ab-
sorbent les gaz méphitiques et les fumées
malodorantes, puis les transforment en gaz
inodores et inoffensifs 7
Si oui, que n'oblige-t-on les industriels
dont nous parlons à en installer chez eux ?
Il serait vraiment scandaleux que pour
ne pas déplaire à de rares usiniers que
nous ignorons et que nous ne voulons pas
connaître, on condamnât à un lent em-
poisonnement des milliers de Parisiens !
Il faudrait s'entendre
Si les habitants de la Lozère n'avaient
depuis longtemps pris le parti d'en faire à
leur tête en ce qui concerne les retraites
ouvrières, s'ils avaient attendu, pour pren-
dre une décision, l'avis de leurs élus et de
leur clergé, ils auraient eu du mal à se fai-
re une opinion.
Dans son discours d'ouverture du Con-
seil général, M. le sénateur réactionnaire
de Las Cases, a parlé avec enthousiasme
des dites retraites, en a vanté les heureux
effets et a blùrné sévèrement leurs détrac-
teurs.
Nous sommes, — pour une fois, — de
l'avis de M. de Las Cases. Seulement, M.
de Las Cases n'est pas d'accord avec son
évêquç.
Il ne faut pas oublier, en effet, qu'en U-
zère, la loi du 5 avril 1910 a eu pour prin-
cipaux adversaires les curés du départe-
ment, stimulés par leur chef.
Alors, qui faut-il croire, du clergé qui flé-
trit les partisans -des retraites compte les
défenseurs d'une colossale escroquerie (at-
trape, sénateur !) ou de M. de Las Cases
qui traite en simples saboteurs les adver-
saires des dites retraites (attrape, l'abbé !) ?
— .«3»
A propos - de la « Josonde >
Puisqu'il nous faut, dit-on, prendre défi-
nitivement le deuil de la Joconde que les
gens les mieux informés n'espèrent plus
guère revoir, essayons de tirer de ce la-
mentable accident les enseignements qu'il
comporte.
Il s'avère que nos richesses nationales
sont très mal gardées. Ceci n'a pas la pré-
tention d'être une découverte: D'autres
l'ont constaté avant nous ou avec nous. Il
est seulement regrettable que ces constata-
tions et que ces avertissements n'aient pas
èmu- davantage ceux qui portent au jour-
d'hui de si lourdes responsabilités.
Personne n'ignore la valeur énorme de
certaines des toiles exposées au Louvre.
Personne, ipême dans ce qu'on est convenu
d'appeler « le gros public », n'ignorait la
valeur de la Joconde. Il était à prévoir
qu'elle tenterait un jour quelque voleur. On
s'est contenté d'en parler comme d'une va-
gue possiuiiive, on il a pris uucuye mesure
préventive.
Un de nos confrères publiait hier l'inter-
view d'un expert qui expliquait par quels
procédés extrêmement simples il protégeait
contre les tentatives de ce genre les œu-
vres d'art exposées chez lui. Les conserva-
teurs du Louvre vivent-ils si retirés du
monde que les avertisseurs électriques leur
soient inconnus ?
Leur incurie est, dans tous les cas, sans
excuse.
Rendons, dans ces tristes conjonctures,
hommage à la clairvoyance du Cri de Paris.
Il a depuis longtemps annoncé ce qui
est. hélas ! aujourd'hui, un fait accompli.
Nous nous consolons toutefois en son-
geant que notre confrère affirmait, avec
d'alarmantes précisions, que la Joconde, la
vraie, était disparue depuis longtemps et
gué nous n'en possédions, sans" nous en
douter, qu'une copie 1 : 1
Si seulement le voleur d'aujourd'hui était
le voleur d'autrefois qui, pris de remords,
n'avait d'autre intention que de substituer
l'original au fac-similé !
Mais nous allepdons sans confiance î
Les Affaires du Maroc
————————— 1>8 —————————
CONSEIL DE CABINET
M. Caillaux, président du ConseU, a reçu
hier matin M. Jules Cambon, avec qui il
s'est entretenu une heure environ.
Les ministres se réuniront demain matin,
à dix heures, en Conseil de cabinet,, sous
la présidence de M. Caillaux..
EN ALLEMAGNE
Berlin, 23 août. - Un entracte parait
devoir faciliter l'apaisement dans l'opinion
publiq. Les articles de journaux sur le
Maroc se font plus rares et le meeting po-
litique annoncé récemment avec tant d'é-
clat sera uniquement composé de panger-
manistes né représentant aucun parti poli-
tique. En effet, après M. Heckecher, dé-
puté libéral, M. Erzberger, député du cen-
tre, déclare aujourd'hui qu'il n'y assistera
point
La nervosité de la Bourse, qui s'est tra-
duite hier par une baisse subite à la suite
de la fausse nouvelle d'un incident de fron-
lière franco-allemande s'ex^li^ue par lei
manœuvres des spéculateurs peu scrupu-
leux, qui profitent de l'état d'esprit pour
lancer des bruits alarmistes.
En fait, l'opinion publique, malgré les
tentatives chauvines" parait retrouver le
calme.
M. de Kiderlen est, parti hier de Wen-
gen, dans l'Oberland bernois, pour une au-
tre station suisse.
L'IMPRESSION EN ITALIE
Rome, 23 août. — On suit à Rome avec
grande attention les négociations de l'af-
faire marocaine, et on ne dissimule pas
qu'on considère la situation comme très
sérieuse. La conférence d'hier chez M.
Caillaux, et à laquelle assistait l'ambassa-
deur de France en Italie, M. Barrère, fait
tyout1 particulièrement impression. Néan-
moins, tous lès journaux, et notamment
les organes ministériels, ainsi que les grou-
pes politiques, sont convaincus qu'il est
possible d arriver à une solution satiefai-
sante et pacifique, et ils manifestent le dé-
sir de voir les deux pays trouver un M
(l, cOld,,"
- -, L'ACTUALITÉ
-. —' -
Les Conseils Généraux!
fWt ■ r
,. -.
Les Assemblées départementales félicitent le Gouver
nement de sa politique et préconisent l'action 4
réformatrice dans l'ordre et- la légalité.
(Les Conseils généraux qui tiennent en ce
moment-ci leur session d'août, ont voulu
donner leur avis sur la situation politique
de notre pays. Nous sommés heureux de
constater que les Assemblées départemen-
tales républicaines ont voté d-es ordres du
jour de félicitation au Gouvernement de
M. Caillaux, et qu'elles ont préconisé l'ac-
tion réformatrice dans l'ordre et la léga-
lité.
C'est donc le pays républicain tout en-
tier qui approuve la méthode du président
du Conseil. Il est à remarquer que les Con-
seils généraux des départements méridio-
naux — à cause des fortes chaleurs — ne
se réuniront que le 25 septembre.
Les députés et sénateurs de cette région
de France sont au Parlement les plus fer-
mes soutiens du ministère et nous_p.vons
que les élus cantonaux marchent d'accord
avec leurs représentants à la Chambre et
au Sénat.
AISNE
Les conseillers généraux républicains du
département de rAisle se sont réunis
hors séance et ont voté l'adresse suivante
au Gouvernement :
: « T.es. conseillers généraux de l'Aisne
soussignés; réunis hors séance, adressent
à M. Caillaux, président du Conseil, leurs
félicitations pour la politique démocrati-
que d'ordre et de fermeté à l'intérieur
comme à l'extérieur suivie par son Gou-
vernement. »
ARDENNES.
M. Charbeaux, conseiller général répu-
blicain, a donné lecture d'une motion ou,
après avoir constaté l'attitude excellente
des agents de la Compagnie de l'Est et dé-
ploré le sabotage et l'antimilitariste, il
adresse des sentiments de sympathie aux
cheminots de l'Est et « exprime la confiance
au Gouvernement qui défend les intérêts de
la Nation à l'extérieur et l'ordre à l'inté-
rieur. »
Cette motion a été adoptée à l'unanimité,
moins les trois voix des socialistes.
AUBE
La majorité républicaine du Conseil gé-
néral a voté l'ordre du jour suivant :
(( Les conseillers généraux républicains
de l'Aube, adressent leurs sympathies au
ministère de gauche dont le chef, M. Cail-
laux, dans sa dépêche à M. Combes, vient
de confirmer sa volonté de s'appuyer uni-
quement sur les républicains de gauche
pour réaliser une politique d'action laï-
que, démocratique et sociale. »
CREUSE
Dans son discours, le président du Con-
seil général a demandé à ses collègues
d'adresser au Gouvernement l'assurance
du dévouement de l'Assemblée départe-
mentale, ainsi que des félicitations au pré-
sident du Conseil qui, dans la Déclaration
ministérielle et dans les discours qu'il a
prononcés depuis, a. manifesté sa ferme
résolution de faire voter, — d'accord avec
le parti républicain, — les réformes budgé-
taires et sociales et d'assurer la stricte
obéissance à toutes les lois républicaines
dans l'ordre, la sécurité et la Hberté.
A l'unanimité,. l'Assemblée départemen-
tale s'est jointe à son président.
EURE
Les républicains ont enfin la majorité au
Conseil général de l'Eure. Ils ont été heu-
reux d'adresser à M. Caillaux, président
du Conseil, l'expression de leur loyalisme
républicain. Ils le félicitent respectueuse-
ment de la fermeté de son Gouvernement
dans les tractations diplomatiques nécessi-
tées par notre politique extérieure. Ils ap-
plaudissent à son attitude courageuse en
face des menées aussi bien révolutionnai-
res que cléricales et « lui donnent l'assu-
rance de leur complète adhésion à un Gou-
vernement qui veut gouverner avec une
majorité exclusivement républicaine, pour
réaliser, dans l'ordre et la paix nécessai-
res, les réformes réclamées par la démo-
cratie ».
HAUTES-ALPES
Dans un discours, le président du Con-
seil général, au nom de l'Assemblée dépar-
tementale, adresse à M. Caillaux, président
du Conseil, et à ses collaborateurs, l'ex-
pression de sa confiance dans la démocra-
ties victorieuse, en dépit des manoeuvres
réactionnaires, et prie également M. le pré-
sident de la République d'agréer l'homma-
ge des sympathies et du dévouement du
Conseil général.
Ces paroles ont été longuement applau-
dies par tous les républicains de l'Assem-
blée.
HAUTE-MARNE
L'Assemblée départementale a voté l'or-
dre du jour suivant :
« Le Conseil général de la Haute-Marne
adresse au Gouvernement de la Républi-
que l'expression de toutes ses sympathies:
A deux heures à peine de la frontière, il
suit avec, un intérêt d'autant plus grand
,les négociations engagées. Si les popula-
tions de la Haute-Marne souhaitent ardem-
ment la paix, elles la veulent cependant
sans atteinte à la dignité et à l'honneur du
Pays. Le Conseil général attend avec con-
fiance le résultat des efforts patriotiques
du Gouvernement. »
HAUTE-VIENNE
, Le Conseil général de la Haute-Vienne
.est composé de vingt-neuf membres : huit
socialistes unifiés et vingt fit un fépubIi-
cains d$/ gauche. 1
A l'unanimité, les vingt et un conseil-
lers généraux républicains de gauche, ra-
dicaux socialistes du département de la
Haute-Vienne, réunis hors séance* O|& y0.
ié l'adresse sinyaôtè
cf Les membres soussignés du Conseil gôi
néral de la Haute-Vienne, réunis hor
séance, réprouvant énergiquement tous lesfc
actes de violences, de sabotage et d'anU";'
militariste, adressent à M. le président d
Gonseil l'expression de leur vive sympathie
et comptant sur lui pour réaliser, par rU1
nion de tous les républicains. les réfoI"
mes laïques et sociales inscrites dans 141
Déclaration ministérielle. » .I
INDREET-LOILE
Les conseillers généraux de l'Indre-etW
Loire, voisins du département que repr,
sente M. Caillaux et qûL par onséquen
depuis * longtemps ont pu apprécier lea
qualités, républicaines du président du Con4
seil, ont voté l'ordre du jour suivant : <
« Le Conseil général d'Indret-Lo-ir
confiant dans l'énergie du Gouvernemen t
pour mettre fin aux actes susceptibles <î€(
compromettre la sécurité publique et la d:
fense nationale et travailler dans la palXC
et la légalité à la réalisation des réfortneff.
attendues par le pays et à la sauvegarda
île la dignité et des intérêts nationaux a
dehol'sz' lui' adresse l'expression de sar
sympathie et de ses espérances démocra-i
tiques. Il : - 4
NIEVRE
M. d'Aunay, réélu président à l'unant.
mité, a ,dans son diseours, préconisé J'u-
nion plus que jamais nécessaire entre ré;.t,
publicains. Dans sa. péroraison, très ajK
plaudie, il a exprimé" la confiance du ConV
seil général de la Nièvre dans le Gouver-
nement.
PUY-DE-DOME
C'est M. Clémentel, député et ancien mî*
nistre des Colonies, qui a été élu prési-
dent. Il a prononcé un discours patrioti-
que sur-la politique extérieure. Il a fait l'é-;
loge du ministère et, au nom du. Conseil
général tout entier et du département, il ai
exprimé sa confiance au Gouvernement.
Son allocution a été unanimement applau'"
die.
SAVOIE
L
M. Périer, sénateur, ancien ministre d$
la justice, en prenant possession de la pré-i
sidence du Conseil général, a exprimé saï
confiance au Gouvernement, applaudi part
tons les républicains. II a souligné ensuitei
l'attitude ferme de l'opinion française dans
le conflit marocain.
feQlèemeQt
de la « ioeot)de )
« Des sanctions seront prises »
déclare M. Dujardin-Beaumetl
M. Dujardin-Beaumetz, sous-secrétairei
d'Etat aux Beaux-Arts, est rentré hier ma-*
tin à Paris ; il s'est immédiatement entrer
tenu avec M. le président du Conseil dut
vol de la Joconde, et il lui a rendu comptes
des premiers résultats de l'enquête. 1
Toutes les responsabilités seront établie3
et des sanctions extrêmement rigoureuse
seront prises contre les fonctionnaires quia
ont manqué à leurs obligations professions
neiles.
Au Musée du Louvre
*
Dès sept heures, hier matin, M. Ham arM
s'est rendu au musée du Louvre en CQmp' a-*
gnie de M. Drioux, juge d'instruction. 1
Le chef de ljpi Sûreté a procédé à l'intèr.l
rogatoire de tous les gardiens de salle, aini
si que des ouvriers peintres et maçons ac-i
tuellement occupés aux réparations inM'
rieures du musée. Il a également question*
né les personnes qui, munies dé cartes,J
peuvent entrer dans les salles en dehors
des heures .réglementaires, spécialement!
les artistes travaillant dans le grand. Sa-)
Ion Carré où était exposé le chef-d'œuvre
disparu.
A neuf heures, M. Dujardin-Beaumeiz ar
rivait à son tour, bientôt rejoint par Mj
Lépine et M. Cruppi, garde des Sceaux.,
En présence de M. Homolle, conserva"
teur du musée du Louvre, et de M. Le"
orieur, conservateur de la section de pein-J
LUre, un conseil a, été tenu. J
Toutes les hypothèses ont été soignemenfi
examinées : l'avis général est que l'on n
; e trouve pas en présence d'une fumisferiel
dont l'auteur aurait voulu démontrer com-j
bien les trésors du Louvre sont mal gardéS',
Il y a eu vol intéressé et M. Dujardin-*
Beaumetz espère que la Joconde sera resd
tituée au Musée du Louvre.
Cet optimisme n'est pas partagé par-tout
le monde, et on se demande si rauuacieu
voleur n'a pas agi par vengeance ; étan
donnée l'impossibilité de céder à qui qu
ce soit ce tableau trop. connu, on craint
■ que le voleur ne se décide à le détruire. O
La version officielle (
Voici la version officielle qu'on donnait
hier matin sur l'état de l'enquête :
Toutes les hypothèses envisagées hier de<
meurent encore. Deux d'entre elles eepent
dant. arrêtent principalement l'esprit des
enquêteurs. La vengeance d'un gordiem
congédié ou le vol pur et simple.,
Il est prouvé d'ores et déjà que le taî*
bleau a été enlevé lundi matin entre sep
heures du matin et huit heures un quart.,
En raison des vacances et du repos hcb.
domadaire du lundi, le personnel se îrouv^
des plus réduits. )
C'est ainsi qu'un gardien avait, ce jOOl"
isç 'deux salles à surveiller.. Celui à qui
FfflmbgLt la sa.de du salon Carr où m
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