Titre : Le XIXe siècle : journal quotidien politique et littéraire / directeur-rédacteur en chef : Gustave Chadeuil
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1879-04-24
Contributeur : Chadeuil, Gustave (1821-1896). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
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Description : 24 avril 1879 24 avril 1879
Description : 1879/04/24 (A9,N2681). 1879/04/24 (A9,N2681).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7562727z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-199
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/08/2013
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Neuvième Année. j— No 26.81.
Prix du Amrq à Pa S:?Rar)pm^its î %Ù Centimes.
Jeudi 24 Avril 1879"
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~~s~M~ J~S~~ ~S$~~ .Sp~~! SS~
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lt f~ f' >:gvURNAL .RÉPUBLIGAIN GONSEItVATEUR
RÉDACTION
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ADMINISTRATION
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* [ -3 -,-
;çs Lettrqs, non .a/franchies seront refuséei
ABONNEMENTS -
, PARIS
Trois mois. 13 »»
Six mois.*.. 25 »»
Un an. 50 »»
DÉPARTEMENTS
Trois mois. il a »»
Six mois. 33 «»
Un an. 62 »»
Supplément pour l'Étranger 1 fr. par trimestre -
Les abonnements partent des 1er et 15 de chaque mois
Régisseurs d'annonces : MM. LAGRANGE, CERF et G*
6. Place de la Bourse, 6 1
PARIS
Trois mois. 13 »»
Six mois. 25 »»
Un an 5i> »»
DÉPARTEMENTS
Trois mois. fis »»
Six mois. 32 »»
Un an. Gg «il
Supplément pour l'Étranger 1 Ir. par trimestre --
Les Abonnements partent des 1er et 15 de chaque mois
Régisseurs d'annonces : MM. LAGRANGE, CEBT et (î
6, Place de la Bourse, 6
BULLETIN
Paris, le 23 avril 1879.
Um âép&he 4e CeaotMitsniioople an-
nonceque la convention austro turque a
été définitivement signée. Cette conven-
tion, contrairement à ce que l'on pensait
d'abord, ne sera pas soumise àla ratifi-
cation des puissances, la Turquie et l'Au-
triche considérant désormais la conven-
tion comme un fait accompli.
On signale de nouveaux troubles en Ma-
cédoine et une violation de la frontière
serbe par les Arnautes. M. Cristlich a
adressé à ce sujet une nota à la Porle,qui
a promis d'envoyer sur les frontières de la
principauté des troupes en nombre suffi-
sant pour protéger la frontière et préve-
nir de nouvelles agressions.
Le gouvernement russe semble vérita-
blement frappé de panique. On vient d'af-
ficher sur les murs de Saint Péterbourg
les premières dispositions prises par le
nouveau gouverneur, le général Gourko,
pour assurer la sûreté de'la ville. Désor-
mais chaque propriétaire devra poster à
la porte de la maison un gardien-qui de-
» , vra veiller nuit et jour pour qu'on n'affl;
* _che rien sur les murs ou qu'on ne dépose
* rien sur la voie publique. On trouvera
d'ailleurs, d'autre part, l'analyse télégra-
phique de cet incroyable arrêté.
Lord Chelmsford vient de remporte un
avantage signalé sur les Zouious. Il est
parvenu à pénétrer jusqu'à Ekowe et à dé-
livrer la garnison. Mais, avant d'y ar-
river, il a dû livrer plusieurs combats
meurtriers avec une perte évaluée à 200
hommes tués ou blessés. On estime les
pertes des Zoulouts à 2,500 hommes. Les
dépêches qui nous annoncent ces nouvel-
les sont d'uilleurs assez sobres de détails.
Mais nous devons penser que le succès de
lord Chelmsford n'a pas été aussi com-
plet qu'on l'espérait, car les Anglais
avalent l'intention de laisser une garni-
Ison à Ekowe. Or, d'après la dépêche de
Gapetown, on aurait décidé d'abandon-
ner cette position et de retourner sur
le fleuve Tugela. Le capitaine Wood a
remporté quelques avantages sur les Ba-
zutos, qui ont déclaré la guerre Les Boers
du Transvaal menacent d'assiéger Preto-
ria, la capitale, et de retenir comme otage
le gouverneur du Cap, sir Bartle Frère,
en ce moment dans cette ville,
î-* ;• n E. BARBIER.
Bourse d". tBPèfc'SPÎ.®*
t •' •* r
L PETITE BOURSE DU SOIR
8 010.,. u 79 fr. 40, if7 1/2, 42 1/2.
a 0 u. 115 tt. 28 3/4, 271/2, 30.
Turc. n 11 fr. 47 1/3 -
Banque ottomane.. 496 fr.i25, 405 62, 496 23.
Egypte 6 () /o.H 231 fr. 25, 230, 230 62
Hongrois. 77 fr. 7/8, 15 116.
•Florins •
IUU en. 78 !î, 60. -
La session d'avril des conseils géné-
raux s'est ouverte lundi, et aucun inci-
dent quelconque ne nous est signalé par
fles journaux des départements ni par le
télégraphe. Il est donc permis d'espérer
.;que les réactionnaires, — qui disposent
encore, on le sait, de la majorité dans
une trentaine de conseils généraux,—
ont eu la sagesse de né point se livrer à
des manifestations contre l'ordre lé-
gal. On avait pourtant annoncé certaines
protestations de personnages politiques
contre les projets de lois de M. Ferry. Jus-
qu'à présent nous n'en avons pas de nou-
velles. Quant aux conseils généraux répu-
blicains, on peut dire qu'ils ont ouvert
leur session avec uné sorte de quiétude.
A cet égard, l'allocution prononcée par
le président du conseil générai du Rhône
nous semble tout-à-fait caractéristique.
« Messieurs, a-l-il dit, depuis notre der-
- nière réunionne suffrage restreint, consul-
té dans le tiers de laFrance, a affirmé qu'il
était d'accord avec le suffrage universel
p!'ur réclamer l'affermissement de la a.pu-
biiaue et le fonctionnement régulier de nos
institutions. Il a installé dans la premiè-
re magistrature de l'Etat un ho aima dp nt
le caractère et les antécédents symboli-
sent le dévouement aux principes répu-
blicaine et au respect de la légalité. Nous
n'avons pas besoin d'affirmer notre res-
pect envers le nouveau président, pas plus
que de dire que nounous réjouissons
de tout ce qui met la forme du gouver-
vernement au-dessus de toute discussion,
Nous n'avons malheureusement pas que
des sujets de satisfaction , mais pour-
quoi nous attarderions-nous à énumérer
et à déplorer les hésitations, les faibles-
jsiss, les fautes mIlf.gs? Ne vaut-il pas mieux
regarder l'avenir et travailler avec ar-
âmx à en assurer l'amélioration? » Voilà
de sage, parofes, et nous n'y voulons
apporter qu7ase simple restriction : c'est
que, s'il ne faut point. en efftt, s'attarder
à déplorer les faiblesses êt Les fautes,
j'intérêt de la République nous comman-
de cependant de les considérer d'un œil
attentif, pour n'y point retomber à l'ave-
nir. Jtf- le préfet du Rhône, en répondant
au président du conseil général, s'est fé
licité avec lui QUe la résistance ouverte
des partis mo~chi~ies ait pris fin.
- « Mais, a-t il ajouté, se on n'g.ttaŒue plus
la République de front, on cherche à l ,e
tamer par d'autres moyens. On la dénigre,
on l'accuse tantôt d'être violente, tantôt
d'être incapable. On met tout en œuvre
pour lui faire perdre les sympathies du
pays. » Nous n'avons qu'à regarder autour
de nous, tous tant que nous sommes, pour
voir combien sont vraies ces observa-
tions. Oui, l'on accuse la République
d'être incapable et violents ; l'on ne se
contente pas de l'en accuser, on favôrise
les dangereux écarts de l'intransigeance,
pt les mêmes partis qui PFTT 411i < ! GQ-
y\> délie ont contribué de tout leur pou^irj
à l'élection de M. Blanqui. Voilà les piè-
ges tendus à la République, qui sont plus
redoutables qu'on ne pense,et qu'il lui im-
porte de déjouer. A ces accusations d'in-
capacité et de violence, le gouvernement
doit répondre en se montrant capable,,
c'est-à-dire prudent, habile et ferme, et
le parti républicain en prouvant qu'il est
modéré. Nous serions perdtrs, ou bien
près de l'être, le jour où le pays verrait
l'ordre légal sur le point de dégénérer en
chaos révolutionnaire. Et c'est pourquoi
M. le président du conseil général du
Rhône a témoigné d'un vrai sens politi-
que en mettant sur la même ligne le dé-
vouement aux principes .républicains et
le respect de la légalité.
- EUG. LIÉBERT.
--.--=------
m JOURS D'INDULGENCES
M. Adolphe Pieyre (de Nîmes) nous en
avertissait bien l'autre jour. Les cléri-
caux, pour se défendre, ne négligent au-
cune arme : y compris l'arme de la prière.
Ils-prient, en effet, et, pour voir ce qu'ils
entendent par là, daignez jeter les yeux
sur l'échantillon de prière que voici :
PRIERE
POUR LA LIBERTÉ DE L'ENSEIGNEMENT GHRÉTIEN
BT DES ORDRES RELIGIEUX *
Il est done vrai, Ô mon Dieu, que vos enne-
mis ont juré de détruire votre règne dans les
âmes et d'anéantir votre Eglise 1
Pour mieux réaliser leurs desseins, ils se
couvrent encore du masque de l'hypocrisie ;
mais tout en proclamant qu'ils n'en veulent
pas à la Religion, ils &c disposent à éloigner
de nous les apôtres qui la défindent coura-
geusement et les maîtres qui l'enseignent le
mieux à la jeunesse.
Ils attentent ainsi aux intérêts sacrés de nos
consciences, aux droits des familles sar l'édu-
cation des enfants et à nos plus chères liber-
tés.
Ils voudraient, ô mon Dieu, vous bannir
des écoles, des hôpitaux et des cloîtres, en
atteodant qu'ils oieut vous chasser même de
vos temples.
Ils prépareraient aicsl un épouvantable ave-
nir à notre pays, en y élevant des générations
sans foi, sans espérance, saas amour, qui, ne
connaissant plus de frtio, ramè auraient le
monde au paganisme et à la barbarie.
Déjà leurs mensonges OLt égaré les multi-
tudes, et il* triompheront, ô mon Dieu, si
vous ne vous hâtez de nous secourir.
Nous vous supplions de nous assister dans
eette lutte pour laquelle, unis au Souveraln-
Postifa et à nos évêques, nous sommes réso-
lus de sacrifier nos forces, nos biens, et, s'il
le faUait, notre via. »
.: Nous vous le demandons, ô mon Dieu, pour
qu'il soit possible à nous et à nos fils de vous
honorer, de vous servir et de mériter votre
gloire éternelle. Ainsi soit-il.
Sacré-Cœur de Jésus, ayez pitié de1 nous;
Cœur immaculé de Marie, priez pour nous ;
Saint Joseph et tous les saints protecteurs de la
France, intercédez pour nous.
Dss écoles sans Dieu, et des maîtres sans
fyi, délivrez nous, Seigneur.
- Que vous semble de cette prière? Un
projet de loi propose d'interdire l'ensei-
gnement aux congrégations non autori-
sées et qui, par conséquent, n'ont pas le
droit d'exister en France, qui n'y sub-
sistent que par tolérance, de l'interdire
à celles-là seulement, et aussitôt on
parle d'une guerre à mort déclarée à la.
religion, d'écoles sans Dieu et de maîtres
sans foi, de retour au paganisme et à la
barbarie. Ce qui serait plaisant, si la si-
tuation n'était sérieuse, c'est de voir des
gens qui travestissent ainsi les actes de
leurs adversaires accuser ceux-ci de
« mensonge. « Ç'est combattre Dieu lui-
même que de n'aimer pas les jésuites 1
: Uns note engage les fidèles à propa-
ger la prière en question. Chacun est
autorisé à la faire imprimer. Si l'on aime
mieux en demander des exemplaires tout
imprimés, on les trouve au prix de 1 fr.
le cent — frais de poste compris — au
burel.J de la bibliothèque catholique,
^0, rue Cujas, à Toulouse.,
Ce n'est pourtant pas là le plus grave
de l'affaire. Le plus grave, le voici. A la
suite de la prière se trouvent les lignes
suivantes : ,
Nous accordocs une iaiti%ênsâ da ^O^ours
& tous les fidèles de notre diocèse qui réci-
teront la prière ci-dessus.
f FLORIAN, archevêque de Toulouse.
- *
- Ainsi voilà ua prélat, un archevêque,
pour lequel le gouvernement français a
demandé le chapeau, qui sera cardinal
deipain ; et non-seulement cet archevê-
que se met dans sa province ecclésias-
tique .,180 ête d'une protestation contre
une loi présentée par le cabinet, mais il
use de son autorité religieuse pour sus-
citer au gouvernement des difficultés. Il
patronne une prière violente où les gou-
vernants du pays sont représentés com-
me « ennemis de pieu M, employant le
« mensonge » et se « couvrant du masque
de rhypocrjsie », cherchant à « bannir
Dieu des écoles en attendant qu'ils osent
le chasser.même de. ses temples ». Il fait
plus t cette prière de haine, pour exhor-
ter les fidèles à la réciter, il y attache une
récompense, une indulgence de .quarante
jours i Qa e|ta,ee ses péchés, on gagne le
paradis, en s'associant du fond du cur
à ces provocations furibondes !
Telle est l'attitude, tel est le langage
d'u» ministre du Dieu de paix, d'un hom-
me que le budget salarie pour enseigner
la doctrine de la charité !
Nous demanderons à M. le ministre des
cultes si nous gommes revenus au tem ps
de la Llgue et, si nous n'y sommes pas
encore fput à fait revenus, nous lui de-
çaantferona s'ij en^ntj lasser passer 46
v-C,-
tels actes safis témoigner qu'enfin on
abuse de sa longanimité, et qu'il y a des
limites à tout, même à la patience ! --
- CHARLES BIGOT.
'-';..:>-:: >
,-
Un Lycée de Filles
Cela n'est que trop vrai. Il n'y a point
d'enseignement secondaire organisé pour
les jeunes filles. Je ne compte pas les
quelques institutions laïques que l'on
trouve encore à-Paris. A supposer — ce
qire j'ignore :— que l'instruction qu'on y
donne fût excellente, elles sont bien peu
nombreuses. C'est tout le bout du monde
si l'on en trouverait ici une douzaine qui
aient un nom. En province, c'est bien pis.
Il n'existe point en dehors des maisons
congréganistes, il n'existe pas un seul
établissement. non, c'est trop dire, car
je connais de très-honorables tentatives
qui ont été faites en ce sens. disons,
pour ne désobliger personne, qu'en pro-
vince il n'existe presque pas de pensions
laïques où la bourgeoisie puisse mettre
ses fillfes et leur y faire donner quelque
chose qui ressemble à l'instruction se-
condaire pour les garçons. -
Vous savez que M. Camille Sée a dé-
posé un projet de loi qui est destiné à
combler cette lacune. Ce projet de loi,
qui sera vigoureusement soutenu par le
ministre, viendra un de ces jours en dis-
cussion, et nous nous proposons, Bigot
et moi, de l'appuyer de toutes nos for-
ces, 'quand la Chambre sera appelée à se
prononcer sur la question.
Mais, en attendant, je souhaiterais que
les villes importantes de la province, de-
vançant l'initiative gouvernementale, hâ-
tassent l'exécution de ce programme,.en
fondantelles-êmes dès à présentde leurs
propres deniers des lycées de filles, qui
ne tarderaient pas à devenir des modèles
pour tous les établissements similaires.
Il y a toujours quelque danger à faire
d'un seul blo-c, ces révolutions. L'Etat,
lui, une fois Ja loi votée, sera obligé de
créer d'un même coup trente ou quarante
maisons, peut-être davantage, qu'il or-
ganisera sur un plan commun, peut-
être au hasard : car l'institution est
nouvelle. Il serait à désirer que quel-
ques villes plus hardies donnassent
l'exemple, et, pour me servir d'une ex-
pression vulgaire, mais pittoresque,
qu'elles essuyassent les. plâtres.
Aussi ai-je vu avec un bien vif plaisir
la proposition que le maire d'Abbeviile,
M. Carette, vient de faire au conseil mu-
nicipal. La ville vient d'emprunter huit
cent mille francs ; parmi les dépenses
projetées, quelques-unes n'avaient pas
semblé avoir un caractère assez prononcé
d'urgence et ont été ajournées. Il est donc
resté libre une somme importante,, 150
mille francs environ, qui n'avaient plus
leur emploi.
M. Carette propose de consacrer cette
somme à la création d'un établissement
secondaire. c'est-à-dire d'un vérhable ly-
cée ou collège pour les jeunes filles. »
M. le maire a rappelé, dans le mémoire
qu'il a présenté à ce sujet, les considé-
rations dont M. Camille Sée a fait précé-
der les articles'de son projet de loi.
Toutes sont très justes; quelques unes
sont exprimées dans un langage si pré-
cis et si élevé à la fois que je demande
la permission de vous les remettre sous
les y eug.
Pendant que les garçons entrent au collège,
dit M. Sée, les filles retournent dans leurs fa-
milles, et n'ont p!us d'autre éducation intel-
lectuelle que celle qui peut leur venir, par
bonne fortune.d'un p&re attentif à ses devoirs
ou d'une mère intelligente et éclairée. Quel-
ques unes les plus favorisées, re&tent à l'é-
cole ou au pensionnat jusqu'à quatorze ans ;
mais sans élargir pour cela lo cercle de leurs
étpdss Elles n'ont puisé, dans leurs troi$
ou quatre années d'étude, aucune idée sur la
philosophie, sur les connaissances élémen-
taires du droit, sur l'histoire naturelle, sur
la physique, sur l'économla domestique. Elles
n'dnt, en histoire, aucune vue générale, au-
cun moyen de critiqué, aucime habitude des
sources. Elles ne connaissent nos grands au-
teurs que par des yecuçi|3 inçipides de mor-
ceaux choisis. Les mieux élevées parmi elles
ne sont, à proprement parler, que des Igno-
raptes, presque des illettrées au moment où
elles â'étEbitssent et deviennent tout à coup
des épouses, des mères et des femmes dû
monde.
,' Il y a là tout à la fols un d601 de justice on-
vers elles, une maladresse politique et sociale
et une fauta grave envers les enfants, dont
eHs sont nécessairement tes premières insti-
tutrices.
On ne voit pas qae les femmes, membres
comme nous de la société politique, nos éga
les, puissent être laissées de côté, quand
l'Etat fait de lourdes dépenses pou'r l'O Inca-
tfon secondaire et supérieure des garçons.
frlus elles sont faibles, plus elle? on besoin
d être éclairées Instruites ou ignorantes, ellès
exercent sur leurs maris, sur leurs enfants, à
tous les âges de la vie, et particulièrement sur
lecrs erfints en bas à:-re, une influence pres-
que toujours prépondérante. Peut-il êiie in-
différent qu'elles comprennent l'autorité delà
raison, la sagesse des lois, les intérêts géné-
raux de la patrie, qu'elles puissent se former
des idées justes et personnelles, prendre part
à une'discussfon d'un ordre sérieux et élevé,
lire avec discernement de bons livres ? Tant
que l'éducation des femmes finira avec l'ias
tfuc'ion primaire, il sera plaqua ImpQdble
de vaincra les préjugés, les superstitions, la
routine. Les femmes, quoi qu'on fasse, diri-
gent les mœurs, et c'est par les mœurp, plus
encore tyie par les lois, que se font les peu-
ples; ■
Il est impossible de parler plus net.
Aux Etats Unis, en Suisse, en Hollande,
en Russie, en Italie, en Allemagne, dans
toute l'Europe pensante, on s'est préoc-
cupé de la situation inférieure où les
femmes sont retenues par une éducation
insuffisante. Tous ces pays ont des col-
les de jeunes fines, dont quelques-uns
sont des institutions de premier ordre,
qüi, pour l'étendue de leurs programmes,
l'excellence de leurs- métho des, la science
1.:,lEcRpacité professionnelle des maî-
tres," et, ce qui est décisif, pour le pro-
grès des élèves, peuvent soutenir la com-
paraison avec n'importe quelle école de
garçons.
A nos portes, dit M. Camille Sée en son rap-
port, il y a un collège de filles, celui de Ge-
nève, qui est un modèle. Les jeunes person-
nes qui en sortent n'ont pas seulement des
clartés de tout Elles sont en état de diriger
une maison, d-s surveUkr use éducation, de
donner, au besoin, un bon conseil, d e tenir
une comptabilité; elles joignent à ces connais-
sances une instruction solide eu littérature,
ci qui est un grand point, Ron seulement
pour leur agrément et celui ces personnes
qui les entourent, mais pour la morale; car
ellts savent choisir leurs lectures et dé-
daignent la littérature da bas étage, qui
fausse la goût et pervertit les mœurg. El-
les n'en sont pas moins femmes, pour
être instruites. La culture de l'esprit ne. dé-
truit pas la grâce, au contraire elle la déve-
loppe. lt ne s'agit ni do détourner les femmes
de leur veritaba vecatlos, qui est d'élever
leurs cnf.>HJts et de terdr leurs ménages, ni de
les transformer en savant!, en bas-bleus, en
ergoteuses. Il s'agit de cultiver les dons heu-
reux que la nature leur a prodigués, pour les
mettre en état de mieux remplir les devoirs
séreux que la nature leur a Imposés. Il est.
précisément contre nature d'élever 81 diffé-
remineut deux êtres qui sont destinés à vivre
ensemble, A contribuer au bonheur l'un de
l'autre, à remplir des devoirs qui découlent
de mêmes princIpes, et à travailler en com-
mim â l'éducation da leurs enfants
Cent-cinquante mille francs ne suffi-
raient pas pour fonder un lycée de filles,
bien que la ville possède le terrain où
seraient construits les bâtiments. Aussi le
maire d'Abbeville espère-t-il que cette
somme sera doublée par le ministre de
l'instruction publique, dont l'intérêt visi-
ble est de prêter à cette première ma-
nifestation de l'initiative locale en France
l'aide d'un subside du gouvernement.
Avec cent mille écus, on créerait et
l'on organiserait un établissement mo-
dèle. Le maire d'Abbeviile en donne le
plan et enrègleles études, se référant aux
instructions données par M. Paul Bert sur
la matière, dans le rapport qu'il a pré-
senté à la Chambre le 10 décembre 1878.
Je n'ai pas aujourd'hui à entrer dans
les détails. Nous y reviendrons si M. le
maire d'Abbeviile réussit, comme nous
le désirons, à obtenir un vote favorable
de la municipalité et une subvention de
M. le ministre de l'instruction publique.
Au. cas où M. Ferry ne croirait pas
pouvoir distraire de son budget, même
pour une œuvre qui est si importante,
une somme après tout considérable, M.
Carette propose de fonder simplement
pour les filles une école primaire supé-
-rieure.
Il serait fâcheux que l'on se-rabat-
tît à ce second projet. Nous comptons sé-
rieusement sur la munificence do M. Fer-
ry, sur le libéralisme écairé_du conseil
municipal d'Abbeviile.
FRANCISQUE SARCEY.
r -0
CONSEILS GÉNÉRAUX
La session s'est ouverte, en vertu de la
loi de 1871, le second lundi après Pâques.
Légalement elle ne peut durer que quinze
jeurs ; d'ordinaire, la plupart des conseils
généraux terminent dans la semaine leurs
travaux, qui conservent un caractère essen-
tiellement départemental.
Toutefois, cette année, la presse réac-
tionnaire s'efforce d'inciter les conseils
généraux où se rencontra encore une ma-
jorité de monarchistes bigarrés à mani-
fester contre les lois d'enseignement pré-
sentées par M. Jules-Ferry.
Jnsqu ici nous ne connaissons que deux
conseils généraux qui aient employé leur
première journée à protester. Ce sont
ceux du Nord et du Pas-de-Calais.
Pas-de-Calais. — Voici le texte du vœu
formulé par vingt huit membres formant
la majorité du conseil - : --
Le conseil général, (fonvlnail que les pro-
jets de loi présentés par M. Julis Ferry, mi-
nistre da l'instruction publique, porteraient
'une atteinte profonde à la liberté de rensei-
gnement, à la liberté de conscience, à l'auto-
rité des pères de famille et aux droits acquis,
émet le vœu que les Chambres maintiennent
les lois du 15 mars 1850 et du 12 juillet 1875.
Oetix Sev, es. — Nous trouvons, dans le
discours du président du conseil général,
un renseignement qui intéresse toutes
les communes de France.
M. le ministre de l'instruction publique
apprend àU.Antonin Proust,par une lettre
datée du i9 avril, que non-seulement ie
crédit de 1,500,000 fr. voté par les Cham-
bras pqur 'dire spécialement affecté au
service de la gratuité va être réparti en-
tre toutes les communes qui sollicitent un
secours de # l'Etat, mais que, dans le cas
où le crédit ne répondrait pas à tous les
besoins, il demanderait aux Chambres, à
leur rentrée, de lui accorder un crédit
supplémentaire.
¡ Lés Chambres seconderont très certai-
nement les intentions généreuses de M.
le ministre de l'instruction publique.
Loire-Inférieure. - La majorité du con-
seil général est réactionnaire et son prési-
dent est M Je baron de Lareinty, sénateur.
Le nouveau préfet, M. Herbelte, a pronon-
cé l'allocution suivante :
r4ess!\P', ;.
En prenant possession récemment de l'ad-
ministration de votre grand et beau départe-
ment, j'ai regretté de n'avoir pu me mettre,
autant que je )'aurals voulu, en relation per-
sonnelle avec chacun de vous ; mais laissez-
moi vous assurAr, au-début de catte session,
do laoa enVol" dévouement aux intérêts du
département de la Loire-Inférieure, et soyeï
jersrçadés que je mettrai tous mes efçrts à çu
pranclre sois, nu nom du gouvernement.
j'ai l'honneur de représenter.
Sur quoi, M. le président a assuré que,
sur le terrain des affaires et des intérêts
départementaux, M. le préfet trouverait
toujours le conseil général pour auxi-
liaire.
Seize conseillers ont proposé le vœu :
i" Qae le gouvernement abandonna lsprin-
clpo dss traités de commèrce et'leur substi-
tue un tarif général de douanes;
2° Que pour la rédaction de ce farif, une
enquête solt faite en vue de déterminer la
quotité des droits compensateurs à établir à
l'importation des produits agricoles;
3° Que dans le tarif à intervenir, l'agricul-
tura ait ses iutérêts protégés par des mesures
identiques à c&liss qui seront adoptées pour
l'industrie manufacturière.
Ariège. — Le président du conseil géné-
ral étant décédé, la majorité républicaine
a élu à la.présidance M. Anglade, député.
Algérie. - Le conseil général, dans sa
séance d hier, a voté des remerciements
au gouvernement pour l'installation du
nouveau régime et pour la choix de M. Al-
bert Grêvy.
fLES ZOULOUS
- -Londres, 22 avril.
Des avis de Capètown, 8 avril, annoncent
que le général Cholmsford est arrivé. à Ging-
holova le 6 avril.
— Un engagement a eu lieu le 2 avrIl. 1,260
Zouious oat été tués.
Dam le psys des Bassutos , le capitaine
Wood a plis, sans aublr aucune perte, 2,200
bêtes à cornes, 240 chevaux et 3,000 mou-
tons.
Capetowo, 8 avril.
Dans la matinée du 3 avril, 11,000 Zoulous
attaquèrent, à plusieurs reprises, le camp du
lieutenant-général lord Ghelmsford, à Ging-
holova, mais ils furent rspousiés avec de
grosses partes.
Daus la nuit du 4 avril, lord Chelmsford a
débloqué Ekowe. - -
La perte totale des Anglais s'élève à 220
morts ou blessés. La perte des Zoulous est
évaluée à 2.600.
Ekowa a été évacuée ; la garnison reviont
sur le flruve Tugela.
Les Bosrs du Transvaal menaceraient d'as-
siéger Pretoria et de retour sir Bartle-Frère
comme otage, à molîs qu'on ne fasse droit à
leurs demandes.
Il I I ■ III————M-
INFORltlATIONS
M. Jules Ferry, ministre de l'instruction
publique et des beaux-arts, est parti lundi
pour les Vosges, où il doit assistér à la
ses&ion du conseil général.
M. Turque t, sous-secrétaire d'Etat aux
besux-arts, s'est également absenté pour
présider le conseil général de l'Aisne et
ne reviendra à Paris que dimanche soir.
Le général Vinoy, grand-chancelier de
la Légion d'honneur, est rétabli. Il a pu re-
prendre ses occupations.
Le conseil général de la Seine se réunit
extrâordinairsment aujourd'hui à deux
heures. 1
lieures. 1
Il est probable que le bureau actuel sera
maintenu. *
M. Mathé conservera le fauteuil de la
présidence;
-
On annonce la mort de M. Gubler, pro-
fesseur de thérapeutique à la Faculté de
médecine de Paris, membre de l'Académie
dé médecine,
M. Gubler était l'un des fondateurs de
la société de médecine publique et d'hy-
giène professionnelle, qui l'avait nommé
président en 1878.
M. Pierret, ancien directeur de l'admi-
nistration des lignes télégraphiques, vient
de mourir.
On nous télégraphie da Mons, 22 avril :
La grève s'étend dans le Borinage. Hier,
quatre cents grévistes sont venus à Mons.
Hait délégués mineurs ont été reçus par
le gouverneur. G
< Dans la soirée du A septembre 1873, M.
le chef d'escadron Telay, commandant la
gendarmerie de Périgueux, chargeait, à ia
tête de ses gendarmes, la population pai-
sible qui se pressait dans les rues à l'oc-
casion de la foire, foulait aux pieds de ses
chevaux les femmes et les enfants, et al-
lait susciter par ses provocations une
émeute dont les conséquences eussent été
incalculables si le lieutenant-colonel d'in-
fanterle, qui commandait la garnison, n'eût
fait prendre les armes à son régiment,
renvoyé le préfet à sa préfecture, les gen-
darmes dans leur gendarmerie, et, occu-
pant militairement là ville, imposé à tous
l'ordre (non moral Il et le respect de la
loi.
Les journaux républicains-de la Eiordo-
gne et de Paris retentirent, le lendemain
et jours suivânts, de protestations énergi-
ques contre cet acte sauvage, dont 13 mi-
nistère de l'ordre moral récompensa, dès
l'année suivante, l'auteur par la croix d'of-
ficier. Or, if. Telay a été le premier lieu-
tenant-éolonel de gendarmerie nommé par
le ministère actuel.
Désigné pour Montpellier, où il n'a pas
osé aller, il vient d'être placé. à la gard.
républicaine 1 »
Qui donc a escamoté ces deux signatu-
res à M. le général Gresley ? ? ?
- -
La question de la préfecture de police
ne semble pas devoir être tranchée en
principe aussi rapidement que pourraient
le faire supposer les préoccupations ac-
tuelles de l'opinion publique. C'est un re-
maniement d'ensemble qui paraît aujour-
d'hui nécessaire pour définir nettement
les attributions de la police et en limiter
l'action, et un parti ne saurait être pris
dans des circonstances semblables sans de
sérieuses études, v
Trois combinaisons sont plus particu-
lièrement mises en avant à l'heure pré-
$ente¡ et Ç'çst | ÙNE d'elles qu' 1 fèuOja
apparemment s'arrêter, suivant nmpor
tance qu'on ajoute à l'institution et la
force qu'on a le dessein de lui donner.
Voici en quoi elles se résument :
1° Créer un ministère de la police ayant
une existence indépendante, un budget
propre, voté par le parlement, et une aci
tioa directe sur les préfets dans la limita
de leurs attributions policières.
2° Rétablir la préfecture, de police sur la
pied où elle a longtemps fonctionné, en y
rattachant les services de sû^té générale,
et en la plaçant exclusivement sous la dé-
pendance du ministère da l'intérieur,
comme institution d'intérêt général, en
dehors du contrôle de la municipalité. Li
budget de la préfecture de police ferait
alors partie intégrante du budget ministé-
riel voté par les Chambres, et la Ville, pri-
vée du droit d'examen, paierait à l'Etat
une part contributive pour l'intérêt par-
ticulier qu'elle attache au d éveloppemeut
ce certains services.
3° Détacher de la préfecture de polies
tous les bureaux qui font double emploi
avec des bureaux créés ultérieurement h
la préfecture de la Seine, comme ceux des
voitures, marchés, été., et réduire le pré-
fet de police aux simples fonctions d'un
commissaire central chargé d'assurer la
police départementale et municipale sous
la dépendance exclusive du préfet et de 1$
municipalité.
Un problème bien posé est à demi ré-
solu, dit-on. Il ne paraît y avoir hors da,
ces trois alternatives que confusion de
pouvoirs ou empiétements mutuels.
Le préfet de là Seine s'es t rendu der-
nièrement, avec les membres de la com-
mission des beaux arts, à l'hôtel Carna-
valet, pour examiner les collections léu-
nies dans cet hôtel pour constituer un mu-
sée des anciennes industries parisiennes.
Par suite du triage sévère opéré il y a
quelques années, et de. la mise en venta
aux enchères d'un nombre considérable
d'objets dont l'origine parisienne était
contestable, ces collections ont beaucoup
'perdu de leur importance et ne pourraient
guère occuper tIue deux ou trois salles,
Néanmoins la nécessité d'accroîtra les-
locaux affectés à la Bibliothèque de la
ville, qui chsquè Jour s'enrichit, engage
l'administration à chercher un moyen de
placer le musée hors de l'hôtel Carnavalet.
On désirerait aussi pouvoir enfin mettre
les objets conservés, et dont beaucoup
sont très intéressants, sous les yeux du
public.
Plusieurs projets ont été discutés parle
préfet et la commission. Oa a proposé da
déposer les collections, à titre provisoire
dans les salles actuellement libres de l'liô.
tel Ctuny. On a parlé aussi de leur prépa-
rer une galerie dans le nouvel hôtef às
ville, ou de les exposer £!ns un autre bâ-
timentappartenant la ville. Enfin il est
question d'en faire nn petit musée dans
un des nouveaux parcs que crée la ville,
au Champ-de-Mars ou au Trocadéro, dans
un pavillon spécialement construit à cet
effet.
Aucune décision n'a encore été prise'l
11 y a quelque temps, les Journaux de
Poitiers annonçaient qu'une importante
découverts .archéologique venait d'être
faite par le" commandant du génie diri-
geant les travaux d'établissement des non-
veaux magasins aux fourrages. Quatre-
vingt-neuf sépultures gallo-romaines
avaient été découvertes, et, les fouilles
étant continuées, on espérait iXieUre au
jour de nouvelles tombes.
A cette nouvelle, M. Su Sommerard,
conservateur du mllée de Cluny, se ren-
dit à Poitiers et examina les objets de
toutes sortes que contenaient, suivant
l'usage, les tombes mises à découvert. ïr
choisit une'centaine d'entre eux, les plus
rares et les plus importants, et les fit
adresser, à Paris, où' Ils viennent d'ar,
river.
- On aménage actuellement des armoires
pour les recevoir, et avant peu le musée *
de Cluny offrira à la curiosité de ses visi-
teurs une fort belle collection de verre-
ries, poteries et bijoux de bronze, pro-
venant de l'époque gallo-romaine.
On sait que, par un arrêté du ministre
de l'instruction publique et des beaux-
arts, l'administration des baaux--arts a ou-
vert une session d'examens pour l'obten-
tion du certificat de capacité pour l'ensei-
gnement du dessin dans les établissements
publics d'enseignement gecondaire et d'en-
stignement primaire. -
Afin de donner aux professeurs des dé-
partements la facilité de venir à Paris, il
avait été décidé que la première session
d'examen aurait lieu pendant les vacan-
ces de Pâques. Malgré le peu de temps
qui a séparé la date de l'arrêté de celle de
l'examen, plus de cent candidats se sont
présentés à la Sorbonne le 15 avril der-
nier.
A la suite des épreuves graphiques, qui
comprenaient un dessin d'après l'antique,
un dessin d'ornement, de la perspective,
de la géométrie descriptive, et qui ont duré
trois jours, une quarantaine da concur-
rents ont été admis à prendre part aux
épreuves orales. Celles-ci ont duré deux
jours, et ont été suivies d'une épreuve pé-
dagogique, destinée à montrer les aptitu- <
des des concurrents pour le professorat,
et consistant en correction de dessins d'é
lèves.
A la suite de cette dernière épreuve,
trente candidats ont été jugés dignes du
certificat de capacité pour l'enseignement
du dessin. -
Une nouvelle session d'examens aura
lieu aux vacances prochaines.
L'administration des beaux-arts étudie
en ce moment le programme d'un double
diplôme pour le dessin scientifique et le
dessin d'art, qui deviendrait une sorte d'a-
grégation, tandis que l'examen comme ce-
lui de la semaine dernière ne serait
qu'une sorte de licence.
Lundi, à quatre heures de l'après-midi,
a eu lieu la visite des nouveaux instru-
ments de l'Observatoire par les délégués
des sociétés savantes. M. l'amiral Mou-i
Z1 assisté de M Lcewy, sous-directeur.
t," - ~- ;
Neuvième Année. j— No 26.81.
Prix du Amrq à Pa S:?Rar)pm^its î %Ù Centimes.
Jeudi 24 Avril 1879"
; - - - -
~~s~M~ J~S~~ ~S$~~ .Sp~~! SS~
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lt f~ f' >:gvURNAL .RÉPUBLIGAIN GONSEItVATEUR
RÉDACTION
S'adresser au Secrétaire de la Rédaction
de 2 heures à minuit
J6, rue, GadLet, 16
Les Manuscrits non insérés ne seront pas rendus
#-. ABONNEMENTS
ADMINISTRATION
4dresser les Lettres et Mandats à l'Administrateur
* "jG, 3?-UL© ci CI
* [ -3 -,-
;çs Lettrqs, non .a/franchies seront refuséei
ABONNEMENTS -
, PARIS
Trois mois. 13 »»
Six mois.*.. 25 »»
Un an. 50 »»
DÉPARTEMENTS
Trois mois. il a »»
Six mois. 33 «»
Un an. 62 »»
Supplément pour l'Étranger 1 fr. par trimestre -
Les abonnements partent des 1er et 15 de chaque mois
Régisseurs d'annonces : MM. LAGRANGE, CERF et G*
6. Place de la Bourse, 6 1
PARIS
Trois mois. 13 »»
Six mois. 25 »»
Un an 5i> »»
DÉPARTEMENTS
Trois mois. fis »»
Six mois. 32 »»
Un an. Gg «il
Supplément pour l'Étranger 1 Ir. par trimestre --
Les Abonnements partent des 1er et 15 de chaque mois
Régisseurs d'annonces : MM. LAGRANGE, CEBT et (î
6, Place de la Bourse, 6
BULLETIN
Paris, le 23 avril 1879.
Um âép&he 4e CeaotMitsniioople an-
nonceque la convention austro turque a
été définitivement signée. Cette conven-
tion, contrairement à ce que l'on pensait
d'abord, ne sera pas soumise àla ratifi-
cation des puissances, la Turquie et l'Au-
triche considérant désormais la conven-
tion comme un fait accompli.
On signale de nouveaux troubles en Ma-
cédoine et une violation de la frontière
serbe par les Arnautes. M. Cristlich a
adressé à ce sujet une nota à la Porle,qui
a promis d'envoyer sur les frontières de la
principauté des troupes en nombre suffi-
sant pour protéger la frontière et préve-
nir de nouvelles agressions.
Le gouvernement russe semble vérita-
blement frappé de panique. On vient d'af-
ficher sur les murs de Saint Péterbourg
les premières dispositions prises par le
nouveau gouverneur, le général Gourko,
pour assurer la sûreté de'la ville. Désor-
mais chaque propriétaire devra poster à
la porte de la maison un gardien-qui de-
» , vra veiller nuit et jour pour qu'on n'affl;
* _che rien sur les murs ou qu'on ne dépose
* rien sur la voie publique. On trouvera
d'ailleurs, d'autre part, l'analyse télégra-
phique de cet incroyable arrêté.
Lord Chelmsford vient de remporte un
avantage signalé sur les Zouious. Il est
parvenu à pénétrer jusqu'à Ekowe et à dé-
livrer la garnison. Mais, avant d'y ar-
river, il a dû livrer plusieurs combats
meurtriers avec une perte évaluée à 200
hommes tués ou blessés. On estime les
pertes des Zoulouts à 2,500 hommes. Les
dépêches qui nous annoncent ces nouvel-
les sont d'uilleurs assez sobres de détails.
Mais nous devons penser que le succès de
lord Chelmsford n'a pas été aussi com-
plet qu'on l'espérait, car les Anglais
avalent l'intention de laisser une garni-
Ison à Ekowe. Or, d'après la dépêche de
Gapetown, on aurait décidé d'abandon-
ner cette position et de retourner sur
le fleuve Tugela. Le capitaine Wood a
remporté quelques avantages sur les Ba-
zutos, qui ont déclaré la guerre Les Boers
du Transvaal menacent d'assiéger Preto-
ria, la capitale, et de retenir comme otage
le gouverneur du Cap, sir Bartle Frère,
en ce moment dans cette ville,
î-* ;• n E. BARBIER.
Bourse d". tBPèfc'SPÎ.®*
t •' •* r
L PETITE BOURSE DU SOIR
8 010.,. u 79 fr. 40, if7 1/2, 42 1/2.
a 0 u. 115 tt. 28 3/4, 271/2, 30.
Turc. n 11 fr. 47 1/3 -
Banque ottomane.. 496 fr.i25, 405 62, 496 23.
Egypte 6 () /o.H 231 fr. 25, 230, 230 62
Hongrois. 77 fr. 7/8, 15 116.
•Florins •
IUU en. 78 !î, 60. -
La session d'avril des conseils géné-
raux s'est ouverte lundi, et aucun inci-
dent quelconque ne nous est signalé par
fles journaux des départements ni par le
télégraphe. Il est donc permis d'espérer
.;que les réactionnaires, — qui disposent
encore, on le sait, de la majorité dans
une trentaine de conseils généraux,—
ont eu la sagesse de né point se livrer à
des manifestations contre l'ordre lé-
gal. On avait pourtant annoncé certaines
protestations de personnages politiques
contre les projets de lois de M. Ferry. Jus-
qu'à présent nous n'en avons pas de nou-
velles. Quant aux conseils généraux répu-
blicains, on peut dire qu'ils ont ouvert
leur session avec uné sorte de quiétude.
A cet égard, l'allocution prononcée par
le président du conseil générai du Rhône
nous semble tout-à-fait caractéristique.
« Messieurs, a-l-il dit, depuis notre der-
- nière réunionne suffrage restreint, consul-
té dans le tiers de laFrance, a affirmé qu'il
était d'accord avec le suffrage universel
p!'ur réclamer l'affermissement de la a.pu-
biiaue et le fonctionnement régulier de nos
institutions. Il a installé dans la premiè-
re magistrature de l'Etat un ho aima dp nt
le caractère et les antécédents symboli-
sent le dévouement aux principes répu-
blicaine et au respect de la légalité. Nous
n'avons pas besoin d'affirmer notre res-
pect envers le nouveau président, pas plus
que de dire que nounous réjouissons
de tout ce qui met la forme du gouver-
vernement au-dessus de toute discussion,
Nous n'avons malheureusement pas que
des sujets de satisfaction , mais pour-
quoi nous attarderions-nous à énumérer
et à déplorer les hésitations, les faibles-
jsiss, les fautes mIlf.gs? Ne vaut-il pas mieux
regarder l'avenir et travailler avec ar-
âmx à en assurer l'amélioration? » Voilà
de sage, parofes, et nous n'y voulons
apporter qu7ase simple restriction : c'est
que, s'il ne faut point. en efftt, s'attarder
à déplorer les faiblesses êt Les fautes,
j'intérêt de la République nous comman-
de cependant de les considérer d'un œil
attentif, pour n'y point retomber à l'ave-
nir. Jtf- le préfet du Rhône, en répondant
au président du conseil général, s'est fé
licité avec lui QUe la résistance ouverte
des partis mo~chi~ies ait pris fin.
- « Mais, a-t il ajouté, se on n'g.ttaŒue plus
la République de front, on cherche à l ,e
tamer par d'autres moyens. On la dénigre,
on l'accuse tantôt d'être violente, tantôt
d'être incapable. On met tout en œuvre
pour lui faire perdre les sympathies du
pays. » Nous n'avons qu'à regarder autour
de nous, tous tant que nous sommes, pour
voir combien sont vraies ces observa-
tions. Oui, l'on accuse la République
d'être incapable et violents ; l'on ne se
contente pas de l'en accuser, on favôrise
les dangereux écarts de l'intransigeance,
pt les mêmes partis qui PFTT 411i < ! GQ-
y\>
à l'élection de M. Blanqui. Voilà les piè-
ges tendus à la République, qui sont plus
redoutables qu'on ne pense,et qu'il lui im-
porte de déjouer. A ces accusations d'in-
capacité et de violence, le gouvernement
doit répondre en se montrant capable,,
c'est-à-dire prudent, habile et ferme, et
le parti républicain en prouvant qu'il est
modéré. Nous serions perdtrs, ou bien
près de l'être, le jour où le pays verrait
l'ordre légal sur le point de dégénérer en
chaos révolutionnaire. Et c'est pourquoi
M. le président du conseil général du
Rhône a témoigné d'un vrai sens politi-
que en mettant sur la même ligne le dé-
vouement aux principes .républicains et
le respect de la légalité.
- EUG. LIÉBERT.
--.--=------
m JOURS D'INDULGENCES
M. Adolphe Pieyre (de Nîmes) nous en
avertissait bien l'autre jour. Les cléri-
caux, pour se défendre, ne négligent au-
cune arme : y compris l'arme de la prière.
Ils-prient, en effet, et, pour voir ce qu'ils
entendent par là, daignez jeter les yeux
sur l'échantillon de prière que voici :
PRIERE
POUR LA LIBERTÉ DE L'ENSEIGNEMENT GHRÉTIEN
BT DES ORDRES RELIGIEUX *
Il est done vrai, Ô mon Dieu, que vos enne-
mis ont juré de détruire votre règne dans les
âmes et d'anéantir votre Eglise 1
Pour mieux réaliser leurs desseins, ils se
couvrent encore du masque de l'hypocrisie ;
mais tout en proclamant qu'ils n'en veulent
pas à la Religion, ils &c disposent à éloigner
de nous les apôtres qui la défindent coura-
geusement et les maîtres qui l'enseignent le
mieux à la jeunesse.
Ils attentent ainsi aux intérêts sacrés de nos
consciences, aux droits des familles sar l'édu-
cation des enfants et à nos plus chères liber-
tés.
Ils voudraient, ô mon Dieu, vous bannir
des écoles, des hôpitaux et des cloîtres, en
atteodant qu'ils oieut vous chasser même de
vos temples.
Ils prépareraient aicsl un épouvantable ave-
nir à notre pays, en y élevant des générations
sans foi, sans espérance, saas amour, qui, ne
connaissant plus de frtio, ramè auraient le
monde au paganisme et à la barbarie.
Déjà leurs mensonges OLt égaré les multi-
tudes, et il* triompheront, ô mon Dieu, si
vous ne vous hâtez de nous secourir.
Nous vous supplions de nous assister dans
eette lutte pour laquelle, unis au Souveraln-
Postifa et à nos évêques, nous sommes réso-
lus de sacrifier nos forces, nos biens, et, s'il
le faUait, notre via. »
.: Nous vous le demandons, ô mon Dieu, pour
qu'il soit possible à nous et à nos fils de vous
honorer, de vous servir et de mériter votre
gloire éternelle. Ainsi soit-il.
Sacré-Cœur de Jésus, ayez pitié de1 nous;
Cœur immaculé de Marie, priez pour nous ;
Saint Joseph et tous les saints protecteurs de la
France, intercédez pour nous.
Dss écoles sans Dieu, et des maîtres sans
fyi, délivrez nous, Seigneur.
- Que vous semble de cette prière? Un
projet de loi propose d'interdire l'ensei-
gnement aux congrégations non autori-
sées et qui, par conséquent, n'ont pas le
droit d'exister en France, qui n'y sub-
sistent que par tolérance, de l'interdire
à celles-là seulement, et aussitôt on
parle d'une guerre à mort déclarée à la.
religion, d'écoles sans Dieu et de maîtres
sans foi, de retour au paganisme et à la
barbarie. Ce qui serait plaisant, si la si-
tuation n'était sérieuse, c'est de voir des
gens qui travestissent ainsi les actes de
leurs adversaires accuser ceux-ci de
« mensonge. « Ç'est combattre Dieu lui-
même que de n'aimer pas les jésuites 1
: Uns note engage les fidèles à propa-
ger la prière en question. Chacun est
autorisé à la faire imprimer. Si l'on aime
mieux en demander des exemplaires tout
imprimés, on les trouve au prix de 1 fr.
le cent — frais de poste compris — au
burel.J de la bibliothèque catholique,
^0, rue Cujas, à Toulouse.,
Ce n'est pourtant pas là le plus grave
de l'affaire. Le plus grave, le voici. A la
suite de la prière se trouvent les lignes
suivantes : ,
Nous accordocs une iaiti%ênsâ da ^O^ours
& tous les fidèles de notre diocèse qui réci-
teront la prière ci-dessus.
f FLORIAN, archevêque de Toulouse.
- *
- Ainsi voilà ua prélat, un archevêque,
pour lequel le gouvernement français a
demandé le chapeau, qui sera cardinal
deipain ; et non-seulement cet archevê-
que se met dans sa province ecclésias-
tique .,180 ête d'une protestation contre
une loi présentée par le cabinet, mais il
use de son autorité religieuse pour sus-
citer au gouvernement des difficultés. Il
patronne une prière violente où les gou-
vernants du pays sont représentés com-
me « ennemis de pieu M, employant le
« mensonge » et se « couvrant du masque
de rhypocrjsie », cherchant à « bannir
Dieu des écoles en attendant qu'ils osent
le chasser.même de. ses temples ». Il fait
plus t cette prière de haine, pour exhor-
ter les fidèles à la réciter, il y attache une
récompense, une indulgence de .quarante
jours i Qa e|ta,ee ses péchés, on gagne le
paradis, en s'associant du fond du cur
à ces provocations furibondes !
Telle est l'attitude, tel est le langage
d'u» ministre du Dieu de paix, d'un hom-
me que le budget salarie pour enseigner
la doctrine de la charité !
Nous demanderons à M. le ministre des
cultes si nous gommes revenus au tem ps
de la Llgue et, si nous n'y sommes pas
encore fput à fait revenus, nous lui de-
çaantferona s'ij en^ntj lasser passer 46
v-C,-
tels actes safis témoigner qu'enfin on
abuse de sa longanimité, et qu'il y a des
limites à tout, même à la patience ! --
- CHARLES BIGOT.
'-';..:>-:: >
,-
Un Lycée de Filles
Cela n'est que trop vrai. Il n'y a point
d'enseignement secondaire organisé pour
les jeunes filles. Je ne compte pas les
quelques institutions laïques que l'on
trouve encore à-Paris. A supposer — ce
qire j'ignore :— que l'instruction qu'on y
donne fût excellente, elles sont bien peu
nombreuses. C'est tout le bout du monde
si l'on en trouverait ici une douzaine qui
aient un nom. En province, c'est bien pis.
Il n'existe point en dehors des maisons
congréganistes, il n'existe pas un seul
établissement. non, c'est trop dire, car
je connais de très-honorables tentatives
qui ont été faites en ce sens. disons,
pour ne désobliger personne, qu'en pro-
vince il n'existe presque pas de pensions
laïques où la bourgeoisie puisse mettre
ses fillfes et leur y faire donner quelque
chose qui ressemble à l'instruction se-
condaire pour les garçons. -
Vous savez que M. Camille Sée a dé-
posé un projet de loi qui est destiné à
combler cette lacune. Ce projet de loi,
qui sera vigoureusement soutenu par le
ministre, viendra un de ces jours en dis-
cussion, et nous nous proposons, Bigot
et moi, de l'appuyer de toutes nos for-
ces, 'quand la Chambre sera appelée à se
prononcer sur la question.
Mais, en attendant, je souhaiterais que
les villes importantes de la province, de-
vançant l'initiative gouvernementale, hâ-
tassent l'exécution de ce programme,.en
fondantelles-êmes dès à présentde leurs
propres deniers des lycées de filles, qui
ne tarderaient pas à devenir des modèles
pour tous les établissements similaires.
Il y a toujours quelque danger à faire
d'un seul blo-c, ces révolutions. L'Etat,
lui, une fois Ja loi votée, sera obligé de
créer d'un même coup trente ou quarante
maisons, peut-être davantage, qu'il or-
ganisera sur un plan commun, peut-
être au hasard : car l'institution est
nouvelle. Il serait à désirer que quel-
ques villes plus hardies donnassent
l'exemple, et, pour me servir d'une ex-
pression vulgaire, mais pittoresque,
qu'elles essuyassent les. plâtres.
Aussi ai-je vu avec un bien vif plaisir
la proposition que le maire d'Abbeviile,
M. Carette, vient de faire au conseil mu-
nicipal. La ville vient d'emprunter huit
cent mille francs ; parmi les dépenses
projetées, quelques-unes n'avaient pas
semblé avoir un caractère assez prononcé
d'urgence et ont été ajournées. Il est donc
resté libre une somme importante,, 150
mille francs environ, qui n'avaient plus
leur emploi.
M. Carette propose de consacrer cette
somme à la création d'un établissement
secondaire. c'est-à-dire d'un vérhable ly-
cée ou collège pour les jeunes filles. »
M. le maire a rappelé, dans le mémoire
qu'il a présenté à ce sujet, les considé-
rations dont M. Camille Sée a fait précé-
der les articles'de son projet de loi.
Toutes sont très justes; quelques unes
sont exprimées dans un langage si pré-
cis et si élevé à la fois que je demande
la permission de vous les remettre sous
les y eug.
Pendant que les garçons entrent au collège,
dit M. Sée, les filles retournent dans leurs fa-
milles, et n'ont p!us d'autre éducation intel-
lectuelle que celle qui peut leur venir, par
bonne fortune.d'un p&re attentif à ses devoirs
ou d'une mère intelligente et éclairée. Quel-
ques unes les plus favorisées, re&tent à l'é-
cole ou au pensionnat jusqu'à quatorze ans ;
mais sans élargir pour cela lo cercle de leurs
étpdss Elles n'ont puisé, dans leurs troi$
ou quatre années d'étude, aucune idée sur la
philosophie, sur les connaissances élémen-
taires du droit, sur l'histoire naturelle, sur
la physique, sur l'économla domestique. Elles
n'dnt, en histoire, aucune vue générale, au-
cun moyen de critiqué, aucime habitude des
sources. Elles ne connaissent nos grands au-
teurs que par des yecuçi|3 inçipides de mor-
ceaux choisis. Les mieux élevées parmi elles
ne sont, à proprement parler, que des Igno-
raptes, presque des illettrées au moment où
elles â'étEbitssent et deviennent tout à coup
des épouses, des mères et des femmes dû
monde.
,' Il y a là tout à la fols un d601 de justice on-
vers elles, une maladresse politique et sociale
et une fauta grave envers les enfants, dont
eHs sont nécessairement tes premières insti-
tutrices.
On ne voit pas qae les femmes, membres
comme nous de la société politique, nos éga
les, puissent être laissées de côté, quand
l'Etat fait de lourdes dépenses pou'r l'O Inca-
tfon secondaire et supérieure des garçons.
frlus elles sont faibles, plus elle? on besoin
d être éclairées Instruites ou ignorantes, ellès
exercent sur leurs maris, sur leurs enfants, à
tous les âges de la vie, et particulièrement sur
lecrs erfints en bas à:-re, une influence pres-
que toujours prépondérante. Peut-il êiie in-
différent qu'elles comprennent l'autorité delà
raison, la sagesse des lois, les intérêts géné-
raux de la patrie, qu'elles puissent se former
des idées justes et personnelles, prendre part
à une'discussfon d'un ordre sérieux et élevé,
lire avec discernement de bons livres ? Tant
que l'éducation des femmes finira avec l'ias
tfuc'ion primaire, il sera plaqua ImpQdble
de vaincra les préjugés, les superstitions, la
routine. Les femmes, quoi qu'on fasse, diri-
gent les mœurs, et c'est par les mœurp, plus
encore tyie par les lois, que se font les peu-
ples; ■
Il est impossible de parler plus net.
Aux Etats Unis, en Suisse, en Hollande,
en Russie, en Italie, en Allemagne, dans
toute l'Europe pensante, on s'est préoc-
cupé de la situation inférieure où les
femmes sont retenues par une éducation
insuffisante. Tous ces pays ont des col-
les de jeunes fines, dont quelques-uns
sont des institutions de premier ordre,
qüi, pour l'étendue de leurs programmes,
l'excellence de leurs- métho des, la science
1.:,lEcRpacité professionnelle des maî-
tres," et, ce qui est décisif, pour le pro-
grès des élèves, peuvent soutenir la com-
paraison avec n'importe quelle école de
garçons.
A nos portes, dit M. Camille Sée en son rap-
port, il y a un collège de filles, celui de Ge-
nève, qui est un modèle. Les jeunes person-
nes qui en sortent n'ont pas seulement des
clartés de tout Elles sont en état de diriger
une maison, d-s surveUkr use éducation, de
donner, au besoin, un bon conseil, d e tenir
une comptabilité; elles joignent à ces connais-
sances une instruction solide eu littérature,
ci qui est un grand point, Ron seulement
pour leur agrément et celui ces personnes
qui les entourent, mais pour la morale; car
ellts savent choisir leurs lectures et dé-
daignent la littérature da bas étage, qui
fausse la goût et pervertit les mœurg. El-
les n'en sont pas moins femmes, pour
être instruites. La culture de l'esprit ne. dé-
truit pas la grâce, au contraire elle la déve-
loppe. lt ne s'agit ni do détourner les femmes
de leur veritaba vecatlos, qui est d'élever
leurs cnf.>HJts et de terdr leurs ménages, ni de
les transformer en savant!, en bas-bleus, en
ergoteuses. Il s'agit de cultiver les dons heu-
reux que la nature leur a prodigués, pour les
mettre en état de mieux remplir les devoirs
séreux que la nature leur a Imposés. Il est.
précisément contre nature d'élever 81 diffé-
remineut deux êtres qui sont destinés à vivre
ensemble, A contribuer au bonheur l'un de
l'autre, à remplir des devoirs qui découlent
de mêmes princIpes, et à travailler en com-
mim â l'éducation da leurs enfants
Cent-cinquante mille francs ne suffi-
raient pas pour fonder un lycée de filles,
bien que la ville possède le terrain où
seraient construits les bâtiments. Aussi le
maire d'Abbeville espère-t-il que cette
somme sera doublée par le ministre de
l'instruction publique, dont l'intérêt visi-
ble est de prêter à cette première ma-
nifestation de l'initiative locale en France
l'aide d'un subside du gouvernement.
Avec cent mille écus, on créerait et
l'on organiserait un établissement mo-
dèle. Le maire d'Abbeviile en donne le
plan et enrègleles études, se référant aux
instructions données par M. Paul Bert sur
la matière, dans le rapport qu'il a pré-
senté à la Chambre le 10 décembre 1878.
Je n'ai pas aujourd'hui à entrer dans
les détails. Nous y reviendrons si M. le
maire d'Abbeviile réussit, comme nous
le désirons, à obtenir un vote favorable
de la municipalité et une subvention de
M. le ministre de l'instruction publique.
Au. cas où M. Ferry ne croirait pas
pouvoir distraire de son budget, même
pour une œuvre qui est si importante,
une somme après tout considérable, M.
Carette propose de fonder simplement
pour les filles une école primaire supé-
-rieure.
Il serait fâcheux que l'on se-rabat-
tît à ce second projet. Nous comptons sé-
rieusement sur la munificence do M. Fer-
ry, sur le libéralisme écairé_du conseil
municipal d'Abbeviile.
FRANCISQUE SARCEY.
r -0
CONSEILS GÉNÉRAUX
La session s'est ouverte, en vertu de la
loi de 1871, le second lundi après Pâques.
Légalement elle ne peut durer que quinze
jeurs ; d'ordinaire, la plupart des conseils
généraux terminent dans la semaine leurs
travaux, qui conservent un caractère essen-
tiellement départemental.
Toutefois, cette année, la presse réac-
tionnaire s'efforce d'inciter les conseils
généraux où se rencontra encore une ma-
jorité de monarchistes bigarrés à mani-
fester contre les lois d'enseignement pré-
sentées par M. Jules-Ferry.
Jnsqu ici nous ne connaissons que deux
conseils généraux qui aient employé leur
première journée à protester. Ce sont
ceux du Nord et du Pas-de-Calais.
Pas-de-Calais. — Voici le texte du vœu
formulé par vingt huit membres formant
la majorité du conseil - : --
Le conseil général, (fonvlnail que les pro-
jets de loi présentés par M. Julis Ferry, mi-
nistre da l'instruction publique, porteraient
'une atteinte profonde à la liberté de rensei-
gnement, à la liberté de conscience, à l'auto-
rité des pères de famille et aux droits acquis,
émet le vœu que les Chambres maintiennent
les lois du 15 mars 1850 et du 12 juillet 1875.
Oetix Sev, es. — Nous trouvons, dans le
discours du président du conseil général,
un renseignement qui intéresse toutes
les communes de France.
M. le ministre de l'instruction publique
apprend àU.Antonin Proust,par une lettre
datée du i9 avril, que non-seulement ie
crédit de 1,500,000 fr. voté par les Cham-
bras pqur 'dire spécialement affecté au
service de la gratuité va être réparti en-
tre toutes les communes qui sollicitent un
secours de # l'Etat, mais que, dans le cas
où le crédit ne répondrait pas à tous les
besoins, il demanderait aux Chambres, à
leur rentrée, de lui accorder un crédit
supplémentaire.
¡ Lés Chambres seconderont très certai-
nement les intentions généreuses de M.
le ministre de l'instruction publique.
Loire-Inférieure. - La majorité du con-
seil général est réactionnaire et son prési-
dent est M Je baron de Lareinty, sénateur.
Le nouveau préfet, M. Herbelte, a pronon-
cé l'allocution suivante :
r4ess!\P', ;.
En prenant possession récemment de l'ad-
ministration de votre grand et beau départe-
ment, j'ai regretté de n'avoir pu me mettre,
autant que je )'aurals voulu, en relation per-
sonnelle avec chacun de vous ; mais laissez-
moi vous assurAr, au-début de catte session,
do laoa enVol" dévouement aux intérêts du
département de la Loire-Inférieure, et soyeï
jersrçadés que je mettrai tous mes efçrts à çu
pranclre sois, nu nom du gouvernement.
j'ai l'honneur de représenter.
Sur quoi, M. le président a assuré que,
sur le terrain des affaires et des intérêts
départementaux, M. le préfet trouverait
toujours le conseil général pour auxi-
liaire.
Seize conseillers ont proposé le vœu :
i" Qae le gouvernement abandonna lsprin-
clpo dss traités de commèrce et'leur substi-
tue un tarif général de douanes;
2° Que pour la rédaction de ce farif, une
enquête solt faite en vue de déterminer la
quotité des droits compensateurs à établir à
l'importation des produits agricoles;
3° Que dans le tarif à intervenir, l'agricul-
tura ait ses iutérêts protégés par des mesures
identiques à c&liss qui seront adoptées pour
l'industrie manufacturière.
Ariège. — Le président du conseil géné-
ral étant décédé, la majorité républicaine
a élu à la.présidance M. Anglade, député.
Algérie. - Le conseil général, dans sa
séance d hier, a voté des remerciements
au gouvernement pour l'installation du
nouveau régime et pour la choix de M. Al-
bert Grêvy.
fLES ZOULOUS
- -Londres, 22 avril.
Des avis de Capètown, 8 avril, annoncent
que le général Cholmsford est arrivé. à Ging-
holova le 6 avril.
— Un engagement a eu lieu le 2 avrIl. 1,260
Zouious oat été tués.
Dam le psys des Bassutos , le capitaine
Wood a plis, sans aublr aucune perte, 2,200
bêtes à cornes, 240 chevaux et 3,000 mou-
tons.
Capetowo, 8 avril.
Dans la matinée du 3 avril, 11,000 Zoulous
attaquèrent, à plusieurs reprises, le camp du
lieutenant-général lord Ghelmsford, à Ging-
holova, mais ils furent rspousiés avec de
grosses partes.
Daus la nuit du 4 avril, lord Chelmsford a
débloqué Ekowe. - -
La perte totale des Anglais s'élève à 220
morts ou blessés. La perte des Zoulous est
évaluée à 2.600.
Ekowa a été évacuée ; la garnison reviont
sur le flruve Tugela.
Les Bosrs du Transvaal menaceraient d'as-
siéger Pretoria et de retour sir Bartle-Frère
comme otage, à molîs qu'on ne fasse droit à
leurs demandes.
Il I I ■ III————M-
INFORltlATIONS
M. Jules Ferry, ministre de l'instruction
publique et des beaux-arts, est parti lundi
pour les Vosges, où il doit assistér à la
ses&ion du conseil général.
M. Turque t, sous-secrétaire d'Etat aux
besux-arts, s'est également absenté pour
présider le conseil général de l'Aisne et
ne reviendra à Paris que dimanche soir.
Le général Vinoy, grand-chancelier de
la Légion d'honneur, est rétabli. Il a pu re-
prendre ses occupations.
Le conseil général de la Seine se réunit
extrâordinairsment aujourd'hui à deux
heures. 1
lieures. 1
Il est probable que le bureau actuel sera
maintenu. *
M. Mathé conservera le fauteuil de la
présidence;
-
On annonce la mort de M. Gubler, pro-
fesseur de thérapeutique à la Faculté de
médecine de Paris, membre de l'Académie
dé médecine,
M. Gubler était l'un des fondateurs de
la société de médecine publique et d'hy-
giène professionnelle, qui l'avait nommé
président en 1878.
M. Pierret, ancien directeur de l'admi-
nistration des lignes télégraphiques, vient
de mourir.
On nous télégraphie da Mons, 22 avril :
La grève s'étend dans le Borinage. Hier,
quatre cents grévistes sont venus à Mons.
Hait délégués mineurs ont été reçus par
le gouverneur. G
< Dans la soirée du A septembre 1873, M.
le chef d'escadron Telay, commandant la
gendarmerie de Périgueux, chargeait, à ia
tête de ses gendarmes, la population pai-
sible qui se pressait dans les rues à l'oc-
casion de la foire, foulait aux pieds de ses
chevaux les femmes et les enfants, et al-
lait susciter par ses provocations une
émeute dont les conséquences eussent été
incalculables si le lieutenant-colonel d'in-
fanterle, qui commandait la garnison, n'eût
fait prendre les armes à son régiment,
renvoyé le préfet à sa préfecture, les gen-
darmes dans leur gendarmerie, et, occu-
pant militairement là ville, imposé à tous
l'ordre (non moral Il et le respect de la
loi.
Les journaux républicains-de la Eiordo-
gne et de Paris retentirent, le lendemain
et jours suivânts, de protestations énergi-
ques contre cet acte sauvage, dont 13 mi-
nistère de l'ordre moral récompensa, dès
l'année suivante, l'auteur par la croix d'of-
ficier. Or, if. Telay a été le premier lieu-
tenant-éolonel de gendarmerie nommé par
le ministère actuel.
Désigné pour Montpellier, où il n'a pas
osé aller, il vient d'être placé. à la gard.
républicaine 1 »
Qui donc a escamoté ces deux signatu-
res à M. le général Gresley ? ? ?
- -
La question de la préfecture de police
ne semble pas devoir être tranchée en
principe aussi rapidement que pourraient
le faire supposer les préoccupations ac-
tuelles de l'opinion publique. C'est un re-
maniement d'ensemble qui paraît aujour-
d'hui nécessaire pour définir nettement
les attributions de la police et en limiter
l'action, et un parti ne saurait être pris
dans des circonstances semblables sans de
sérieuses études, v
Trois combinaisons sont plus particu-
lièrement mises en avant à l'heure pré-
$ente¡ et Ç'çst | ÙNE d'elles qu' 1 fèuOja
apparemment s'arrêter, suivant nmpor
tance qu'on ajoute à l'institution et la
force qu'on a le dessein de lui donner.
Voici en quoi elles se résument :
1° Créer un ministère de la police ayant
une existence indépendante, un budget
propre, voté par le parlement, et une aci
tioa directe sur les préfets dans la limita
de leurs attributions policières.
2° Rétablir la préfecture, de police sur la
pied où elle a longtemps fonctionné, en y
rattachant les services de sû^té générale,
et en la plaçant exclusivement sous la dé-
pendance du ministère da l'intérieur,
comme institution d'intérêt général, en
dehors du contrôle de la municipalité. Li
budget de la préfecture de police ferait
alors partie intégrante du budget ministé-
riel voté par les Chambres, et la Ville, pri-
vée du droit d'examen, paierait à l'Etat
une part contributive pour l'intérêt par-
ticulier qu'elle attache au d éveloppemeut
ce certains services.
3° Détacher de la préfecture de polies
tous les bureaux qui font double emploi
avec des bureaux créés ultérieurement h
la préfecture de la Seine, comme ceux des
voitures, marchés, été., et réduire le pré-
fet de police aux simples fonctions d'un
commissaire central chargé d'assurer la
police départementale et municipale sous
la dépendance exclusive du préfet et de 1$
municipalité.
Un problème bien posé est à demi ré-
solu, dit-on. Il ne paraît y avoir hors da,
ces trois alternatives que confusion de
pouvoirs ou empiétements mutuels.
Le préfet de là Seine s'es t rendu der-
nièrement, avec les membres de la com-
mission des beaux arts, à l'hôtel Carna-
valet, pour examiner les collections léu-
nies dans cet hôtel pour constituer un mu-
sée des anciennes industries parisiennes.
Par suite du triage sévère opéré il y a
quelques années, et de. la mise en venta
aux enchères d'un nombre considérable
d'objets dont l'origine parisienne était
contestable, ces collections ont beaucoup
'perdu de leur importance et ne pourraient
guère occuper tIue deux ou trois salles,
Néanmoins la nécessité d'accroîtra les-
locaux affectés à la Bibliothèque de la
ville, qui chsquè Jour s'enrichit, engage
l'administration à chercher un moyen de
placer le musée hors de l'hôtel Carnavalet.
On désirerait aussi pouvoir enfin mettre
les objets conservés, et dont beaucoup
sont très intéressants, sous les yeux du
public.
Plusieurs projets ont été discutés parle
préfet et la commission. Oa a proposé da
déposer les collections, à titre provisoire
dans les salles actuellement libres de l'liô.
tel Ctuny. On a parlé aussi de leur prépa-
rer une galerie dans le nouvel hôtef às
ville, ou de les exposer £!ns un autre bâ-
timentappartenant la ville. Enfin il est
question d'en faire nn petit musée dans
un des nouveaux parcs que crée la ville,
au Champ-de-Mars ou au Trocadéro, dans
un pavillon spécialement construit à cet
effet.
Aucune décision n'a encore été prise'l
11 y a quelque temps, les Journaux de
Poitiers annonçaient qu'une importante
découverts .archéologique venait d'être
faite par le" commandant du génie diri-
geant les travaux d'établissement des non-
veaux magasins aux fourrages. Quatre-
vingt-neuf sépultures gallo-romaines
avaient été découvertes, et, les fouilles
étant continuées, on espérait iXieUre au
jour de nouvelles tombes.
A cette nouvelle, M. Su Sommerard,
conservateur du mllée de Cluny, se ren-
dit à Poitiers et examina les objets de
toutes sortes que contenaient, suivant
l'usage, les tombes mises à découvert. ïr
choisit une'centaine d'entre eux, les plus
rares et les plus importants, et les fit
adresser, à Paris, où' Ils viennent d'ar,
river.
- On aménage actuellement des armoires
pour les recevoir, et avant peu le musée *
de Cluny offrira à la curiosité de ses visi-
teurs une fort belle collection de verre-
ries, poteries et bijoux de bronze, pro-
venant de l'époque gallo-romaine.
On sait que, par un arrêté du ministre
de l'instruction publique et des beaux-
arts, l'administration des baaux--arts a ou-
vert une session d'examens pour l'obten-
tion du certificat de capacité pour l'ensei-
gnement du dessin dans les établissements
publics d'enseignement gecondaire et d'en-
stignement primaire. -
Afin de donner aux professeurs des dé-
partements la facilité de venir à Paris, il
avait été décidé que la première session
d'examen aurait lieu pendant les vacan-
ces de Pâques. Malgré le peu de temps
qui a séparé la date de l'arrêté de celle de
l'examen, plus de cent candidats se sont
présentés à la Sorbonne le 15 avril der-
nier.
A la suite des épreuves graphiques, qui
comprenaient un dessin d'après l'antique,
un dessin d'ornement, de la perspective,
de la géométrie descriptive, et qui ont duré
trois jours, une quarantaine da concur-
rents ont été admis à prendre part aux
épreuves orales. Celles-ci ont duré deux
jours, et ont été suivies d'une épreuve pé-
dagogique, destinée à montrer les aptitu- <
des des concurrents pour le professorat,
et consistant en correction de dessins d'é
lèves.
A la suite de cette dernière épreuve,
trente candidats ont été jugés dignes du
certificat de capacité pour l'enseignement
du dessin. -
Une nouvelle session d'examens aura
lieu aux vacances prochaines.
L'administration des beaux-arts étudie
en ce moment le programme d'un double
diplôme pour le dessin scientifique et le
dessin d'art, qui deviendrait une sorte d'a-
grégation, tandis que l'examen comme ce-
lui de la semaine dernière ne serait
qu'une sorte de licence.
Lundi, à quatre heures de l'après-midi,
a eu lieu la visite des nouveaux instru-
ments de l'Observatoire par les délégués
des sociétés savantes. M. l'amiral Mou-i
Z1 assisté de M Lcewy, sous-directeur.
t," - ~- ;
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