Titre : Le XIXe siècle : journal quotidien politique et littéraire / directeur-rédacteur en chef : Gustave Chadeuil
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1873-12-08
Contributeur : Chadeuil, Gustave (1821-1896). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
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Description : 08 décembre 1873 08 décembre 1873
Description : 1873/12/08 (A3,N753). 1873/12/08 (A3,N753).
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-199
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2013
fcj&mte: - N° 753
PRIX DU NUMÉRO : PARIS 15 CENTIMES - DEPARTEMENTS 20 CENTIMES.
Lundi 8 Décembre 4873.
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ABONNEMENTS
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On s'abonne àLop.dres, ctiez M. A. Jt*ïtafcB feèaètaJ
tav0î,tisib^)'aéôEt, t, Tavi^gcln^^CbVetft&afdé^
ADMINISTRATION
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s'abonne AJjondres, chez M. A. M&uue&fétgrâl
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M* dei* Hoche&Mic mïA^ Ci de .B.i.tia:-
Cta, est nombre a-mbasentir: -à 'Londrap 3 ;
M. le comte de Cbaudordy, a^bassadea*
à Berna ; M: le ifl^îiws
nistre- i*» Joïteiie ; eiJ|&.$aA>tnoîdi,
mfmsteb él$'l?i^E6e'&1JJc-'®*&ts6 UnJs d.'Ame..
rique. Ces nominations ofiY fté iîQ^ér^es
au JournfllMfft iel 9 r"¡1¡i; &ui
était secrétaire d:amba6s*de de ;pf e$ni £ £ «
classe, ré^t'de l'avancement' ; t^'-est fort
bien fait : nous le vërïdns 1t "l'æü.vr\Jet
nous souhaitons qu'il ^SgffêtyfÛiîçe
ment la France en. Améffyrue. .êft
nous n'élèverons aucune objection contre
le : "î jaô- Tf PN««ÉtteÉ
pow q^.lé.,#;
Fouraier était résolu, i^ouri^OMHMf'.-r^
douter qu'on lui donne Aiô "pitr s.
Ur. M. de noailles on le ;vîeK§ra
de Washington à Home ;.;#n}t;O,&
a^sQPèŒaeati<^paa»alil y veoait, de Versail-
les.
QQâJU aux deux auties, notm'oMons.,
elles suggèrent quelques remarques. TA.
€fe«ai«rdy pas se depuis- trais «us paur un
diplomate ds vrai mérite; mais les décret
quii.e^aiîce^ a
D^boui, Jlfntifilik -«tiiiiaft.jai duloaûnsti-e
remplacé, ni de la dat&de sadétBissioa.: c'eflt
Bûe ex^rtifea dont, se*plaint ju»'l»âient M.
l^fifce^da^s, ufle, lettre que nqu.s repro-
duisons ailleurs. '* On tre,,qtle n
Wcurqtioi'lô WiêŒfê décety »te»s «juioan «to-
f^'p^eiàt, élève la ^égàtioti dé Beîiie
au rang "d"ar,'.ôp;l¡o fIa
àu.dgtu'a.i été .e(Hls.W. sur ce point,
lui rAssemMAe DtDnl, j. plus forte rai-
sou. Il y a.iipac. ià.quelque chose d'ù're-
gulier et comme ua manquement aux pré-
rogatives parlementaires. Au point de vue
diplQO)#ttigu«, ceUf création- d'une a»^a|-
nous, par son caractère de nouveauté. Ce
sont là des questions peut-être secondaires,
toâis àutîuelli^cHtattaGbSiy dans 4®s chan-
celleries, à tort ou à raison, beaucoup
d'importance.
Si nous en venons màiutenaïït S'( l'am-
bassade de M. de la Rochefoucauld-Bisac-
câa, nôuft avowet^iis .quej, qu'elle
ait été, nous n'avons pu l'apprendre offi
a^Heaièiût. jsans surprime, 'Qa. :$ ^U J^au
voir ce choix uniMNM^ dAas JAtus. lys j.oair-
naux depuis trois jours, il esi-idififcil^ti'en
croire ses yeux lorsqu'il s'agit d'un pré-
sident de la réunion, dgo rOhéyauêge,s
chargé de représenter àrêts de la Réptlbliq fl-aDÇAtse, mén
plus, la -ftépnbîîcjtré, la nation: nantaise
.l".i Gg qui^^tii^gue^t,^ duc cTe
Bisaccia, ce n'est ni le talent, ni l'étaée,
ni le caractère, ni Pexpôtiencej ni rien de
ce qu'um gpU-Véri;ement; repherche d'ordi-
naire dans,,Las bommes ^qu'il élèv4e aux
grandes fonctioas ; c'est tinitpienteiît l'ar-
deur ultramoWaine «tîa;fougue lè^îtsmiste
qu'il a * fait vpir en vingt occasions ré-
qu'il a jait - -yoiren vingt occailons !ré-
M. le dnc de Bisaccia «st ie serviteur de,
Henri V et de Pie IX bien plus que le
aeiviteur J,l:FJ.'llCe. C^si, liii q^i. à sés
frai,. arma et:éq»i^ tout ln- b^ailfoa dp
Yôloe taire® pour aider le Saint-Père à. l«t- :
tèr Cûtitre Fîtalie ;.'nvult ne l'ea blâmoM
bas à Dieu ne Biaise 1 mais nous nous de-
ihàiïd-ons si, pour-i
pouvait choisir un autre ambassadeur
qù '.ô 'R!tta "*
fais' ¥ • *îé i^i Bù £ h}%$
qù^il feffet d^usagç fct -fe stricte tpa^îoo,
dans les cérémonies GfÂcUs, de: faire
porter à sa BMUfOJî> <î^ pûrter soi-roiêaie lès;
couleurs darpayr, que l'on a l'iionïieur «te
repï^sèûtM* t Qmi compr-oaiis avec la ïié-
▼olntion ! S'y ^ési^aera-tHll ? Lesputs »
do sou parft #baiient à ,tenre 'Í{b::lai
n'est pas sur. Le gauvern^kieu^ en rfr^o u-,
drait-il ? ,
EuÔn, cooimeut Jtf.. le ,<|aç ue Bisa,.,
comprend ta t-il soii, i<5Ï.Q de.repré^ntaMt
de la Fi-aece eu Aa^ieWrre.? Qu'irar.t-il;
dire à no? voisine T iQuieUe idée leur don-
nera-t il de ilirtw ? Une kuille de la droite,
appréciant la mission dont il est chargé,
l'exprime en ces termes ; « n faut ique,
T Angle terre sache de la bouche d'un
gentilhomme dont le cœur date d une autre
FrancequeL gouferfi^uientlfiy al est celui du
rmarôchal duc, etiqcelgrand gpîiveraenient
véritablement Éigne^de l';]1ûl'op-civ.i1Í8ée i t:
ctirétÜmne eruitœlüidu chef augnstede La
maison de B^upbon. eM. ie diiG d'tf B^eaccift
• le- prend-il ainsi ? Ce serait bien risqué. Èt;
pourtant t langue semble, en effet, le
plus natdivl et le seul viai"fcj)jtable dans
ita bonçhe. Ei.l'c;.IJ,S'" poutiqua ! Pur ga-
gner vingt ou trente voix, en façon d'à
vaiices .à la droite exlrême, on eavoie un'
membre de ia droite extrême à Londres.
Ou distribue s/ambassades en vue, non
plus cotninè autrefois de féq{l:i-l:bre euro-
péen, mais de l'équilibre parlementaire !,
Or voici ia rôpOiit-t; que Ton* obtient 4u
jourLal d" TSÏ. > Cftole de Chambord, 'du:
nieuLLBU\ «ut.'ii'ô de i'txîrêiije ilroi'i : el ,Un
JLa Rochefoucauld sr ',,¡ri ba.s¡a.Ju', à LOll";
dres ; la personne tifs JiôifcuiagtvS, la
i i - - •
politique ; piv^s en htiuDiiur l *
-_:i_ -" .- ..:..:,- _-.-.,.. --: >: ": ""----
d jLat. la courte
Oa lit dans le Bien public :
Per diut la courte présence de M. Beulâ
aux affaires, il nous a été donné de l'én-
tendre à la tribttae. Eotenére,-c'est admi-
rer ; et l'en cite encore de..-loi , quelques
mots heureux qui durerout plus long-
temps que sou ministère.
Mais c n'est là qu'un des aspects sous
lesquels il "à brâlè!1 On coènàrt "fort peu
l'homme d'Etat agissant daus son cabinet;
et 'la circulaire à laquelle fat inamolo-M.
Pascal est la seul document qui ait'été
e&hratié-des ares»de Ja place -fietafâverau.
- Où iioit à M. Gochery d'avoir- pratiqué
de èouvêîles ÇôUiiles dans co terrain, qui,
pendaût^aatre'mois de vâçà^ees^j^e-
i^entiures, a été trop ,çfu iPré la
cw»qjp&ion- de perma»ei>ce.. Et ©sa ira-
vaux presque, archéologiques ont fait dé-
couvrir au dépiJtè'* du conter gauche un
Md fIJêgaI* T^côdiQUê^,^fci fônt
ressortir-la « ? éspbâbil'Itè'- ministéritlle
â.aïrs'toutë sa'bëâutê. »
Il sgit des yiolaliotis ks plus auda-
cieuses }j/dajQs. l'eappi cogâtne dans la. lettre
de lit loi J avuil 1^73, jsfui alloua cuae
iademaité de 130 mèlèione aux iépaÑe"
me«ts •ayant sowffert de riiivafeioH. ,;,
Le ministre ebar^è^ffè la répartHStan de
âes
re^i^cifer ;u^jbfi^e ''a4^<'Uli^at'i^ê
d&s a,pi £ {u^wents pj"ô6éaté& £ wrs EUSALEN; LÉGTÔILAUV6V .ET - CÂPOUSSÉE À- UAÈ
trèf'-'go&nde'oi ^jorilé.
-Nou» cosi^tons^otrep plus terd 4ttos-!ëS
dêtMls dte tetté,- srffiàire dOnt yn comprerfd
tôiïtë la gravité, et qui ont été révélés
lundi dernier lôï» d'une réunion des dé-
putes dés départements intéressés. .:.
.,rJIne qu*H?a»taiEe de ïaea^eetf, «ppante-
ûâiit.aux 4iveraes fractions ide .l'Assemblée,
étaient présents dans le local-du obzièoae
bureau, -sous la présidence de M. Paulin
Gillon. : - -
Après une discussion à laquelle ont pris
part MM. 0oôîîéry-, Margame, Àniéite
Lefàvre-Pontalis, JPhiHppoteaux, Toupet-
l>e&vi&njJ a X^mimkb sdeins* une voix,
la râuniûja;< s'est pronflomée conia^e les illé-
gaIne. dén!tj:oet, aliéna détègué MM.
Gocherv, Margaiée, *Phf3i|>feo«e#(ix e% TMt-
pèt-^â^igbés/feolïr'éfll^r trdùvéè: le minis-
trë die rîntferïeiaf,u<(&t, ^îs^Ie^Ças ^il; fl £ ^ie
ferait 9t
préparer,sjil le i^iij felerpeflation à
ce BUjéÉ- , /„ > ;;v »- t,'.
Il sera curieux de^vcôr .fcomiaefift M. le
duc de Broglie acceptera -la selidarit&iou
là- sen hàbi,le,--pré-
décesseur. Mais, en attendant, il e^t ,édi-
sàTefi.r ,CT^iêtif1 If^î^Ps^u
mai
fiant de',é, nfen^ut lei^pou^T exiéîîtitif èt
pj^âjtiq^ent "l rmns parle
mentaires. ;;,
mentaireg. : .• i
¥ '';-''+ i ,¡ t - 1 J! .- t i 't.,;. - 1 : f -
Queîte e^t, au juste, la cotilôur pojl-
tique de Hi le marécjiâj de Mac..M.alion ?
Avant et même a l-e '24 aiai, ieii avis
taiènt partagés. Le maréchal est légi-
soient les autres, Ailons donc, répli-
quaient les. bonapartistes, le maréchal
est à ia»'aig ànous, nen îpi a ïrousl
Personne, nous devons le confessé»
s'est jamais avisé 4# .If* j>v$t
aident de la u. J.U}..publi
cain. : ; ;( 'l,." , - '',' "¡. "",.
- , T^iut .eëia 4wt feel-'W ^o». ju^qû'au
19 novembre; mais depuis! Si tous les
bons citoyens ont suivi le conseil d*e M.
le prince de loin ville et se sÓntfaits mac-
mahoniojis,, i-1 n'est poe -at léw4t8, wns
doute, d'avancer que M. le président de
la RèbfcMiqtte est le premier mac-maho-
Jûen de France^ ce ,qui ft-ptiW^'il est
.tout à fait d'accord av^c îï-te vice-prési-
dent du conseil pour prendre au sé-
rieux la loi de prorogation -septennale-:
Gela établi, et: nous croyons superflu
de motiver pkjg-i©ngnement notre dire,
il va de soi que toute la politique du
gem vVfflmum "mm T^m^r^ftrw8--w
seul et unique but : trouver dans l'As-
na^iotoétlè ulië ttiajopfté mac-
miîidniénn©: Y èn* ? te duc
de B^glie etr a, Jc ~oyoTls-~ou~ iâoai3^
i'âssurjince au mâïecnal; mais il ne pâ-
r pas que, jusqu'à présent, les efforts
de M. le yice-preo^éat, du conseil ai&nt
aboutt. :'," .:';
r ÎI esf nofoj^e 4ú l'a fain^û*# Majorité
duf j'24 JPlt. en pleine -désagrégation.
L'extrême droits boude le centre drolt.
avant peu, elle luî tournera le dos èt ne
com dans, l'effectif parlmÍl'-
taire que comme compagnie franche, se
portant tantôt à droite, iaaVôî; à gauche,
ou s'abstenant, suivant les circons-
tances. Le groupe de l'appel aUe-peupla
est dans le même cas. Sans doute, il est
mac-mahonien, mais sous réserves, au
jour Je jour, sauf à reprendre sa liberté
d'acticn 'quand il lui conviendra. A vrai
dire, il n'est, plus qu'un groupe com-
pact, celui des orléanistes, sur qui le
ministère puisse invariablement comp-
ter.
On ne nous répondra pas, sans doute,
par le chiffre de la majorité du 5 décem-
bre; l'objection ne serait point sérieuse.
Il s'agissait du maintien ou do la levée
de l'état de siège dans la moitié de la
France, c'est-à-dire, suivant l'expression
si juste de M.. Jules Ferry, d'une mesure
essentiellement conservatrice, d'une me-
sure de défense électorale, et il n'est
pas étonnant qu'il se soit trouvé, pour
la voter, une majorité de cent tronte
voix. Mais sur les questions d'organisa-
tion .politique, à propos des problèmes
si graves que les lois consticutionnellés
donneront à résoudre aux partis, nous
ne pensons pas nous tromper de beau-
coup en di.sant que. 1© centre droit Ifra
vainement appel aux divers groupes
qifû ,ont' commis l'imprudence, au
24 mai, de lui livrer le pouvoir, et qui
ûé voudront poiat tomber dans une faute
analogue, cette fois irréparabie, en lui
fournissant les moyens d'aliéner ou de
transmettre ce pouvoir au gré de son
caprice ou de ses calculs.
-1* gouvernwttônt ne se fait peint d'il*
lusions à cet égard; il ne compte plus
beaucoup sur les irréconciliables de
droite, et saità, ùwrvoille que le jour ost
proche où il ne devra plus compter du
tout sur les bonapartistes. De là ses
avances au centre gauche C'est par le
gouvernement, ou du moins par ses
conseils, que MM. Vacherot et Cézanne
ont, été admis à l'honneur peu enviable,
et nullement envié des républicains, de
siéger dans la commission des trente
c'est à l'adresse des Cézanne et des Va-
eherot que M. le vice-président du con-
seil déclarait l'autre jour, à la tribune,
que la loi de prorogation était a^e/loi
sérieus#, £ t qui serait sérieusement ap-
pliauée- i - A
P Voila toute la politique du gouverne-
ment de M. de Mac-Mahon. Lui réussi-
ra-t-elle mieux qu'au gouvernement de
M. Thiers ? C'est la même, en effet, c'est
toujours cette œs au m%Û|nQ, la
conjonction des centres. M. Thiers se
flattait de rapprocher les deux groupes-
frontières; il n'a jamais voulu désespérer
d'unir les monarchistes hésitants du cen-
tre 'droit wr|eu|)licains Ali
cèiitre gaûclî^ ; M" Tè duc d§ Brpglw, à
son tour, espère ramener aux monar-
chistes modérés les républicains tièdes
ou aitiédis du centre gauche. En d'au-
tres termes M. Thiers poursuivait le
rêve de convertir à la République un
certain nombre d'orléanistes, M. de
Broglie travaille au résultat opposé. Au
total, il se pourrait bien faire qu'il em
lâché la proie pour l'ombre.' Nous zp
pt'éMndoo&. certes p" qtte le centre gau-
che soit assez résistant pour ne point se
laisser entamer, puisque nous atons eu
le'rè^ret, dans ces derniers temps, de
toir faiblir quelques-uns de ses mem-
bres. 'Mais c'est le petit nombre, et lès
déclarations de la plupart des hotnmës
jjwpi^oraBles1 qui composent. ce groupe
sont trop présentes encore à la mémoire
de tous pour qu'il soit permàs de emeer
voirie moindre doute sur le résultat
final des négociations de M. le due: de
BîOglie.-
Quoi qu'il en soit, et jusqu'à ce qfae
le vent ait souffllé dans une autre direc-
tion, il .demeure établi que le gouver-
nement actuel est mac-mahonien et qu'il
pratique avec des intentions con|rai-
res, la politique de M. Thiers, c'e-
dive 1a. eonjonction des centres. Telle
est l'affiche du jour ; nous tiendrons
nos lecteurs au courant des modifica-
iroiïs qui pourront avoir lieu dans îe
spectacle, où les républicains, selon toute
apparence, riè vont plus avoir à jouer
pendant un,, .certain temps que le' rôle
de comp^pses, désintéressés, mais vigi-
lanltSfi. 1s: • 1 >•' J
E.'sœKDV;¡;
•U"i-V !-■ t
COMMUSSION DES MAIRES
,-
La commission des maires s'est réunie de BOU-
veam hier. Elle a entendu les auteurs d'amende-
ments.
M. BGzérian demande qu'en cas de destitu-
tion, le maipê: piWWe î
Il a fait valoir les Môtiù qui expliquent et jus-
tifient sa proposition. C'est une garantie qu'il
faut donner aux maires.
M. ChauraQd défend son amendenieat; il ac-
corde que les miliré. soient compiés par le pou-
voir central, mais il veut quW s oîew, toujours
pris dans les conseils municipaux. Quant aux
TfUH~r .dftJfMil1Mt".,", ,-"
pense qu'elles doivent ê:re érartées.
Un dernier a M gne par
M. le W, arq, Cet apaenaerneni
ÎBàitttièit^là hominatiptï.deê ïnai^s parlé goùver:
nerdent, ijiais il demande qu'ils soient choisis
Çpirittv les'<^n^îflërB-;jtoùnfcipittx~«t! pnrmi le*
citoyens tes :pfo« imposés de ta cettnmulie., M,
^'A*^^arre développe longuement «a propesi-
tlOM. • , 1" , ,
M. le président lit ensuite une ^ettre -M. L
le ministre de.l'irçtérigur, qjii envoie, en parbè,
le document ,¡iae. dans unèprte:
^éaricé par H. Pàècal Duprat. M. th ministre ;
envoie un tableaû contenant le îiooabre des ré-
VocîMons et suspensions qui ont frappé <ïes
maires nommés par legouvernement, et de celles
qui ont frappé des maires nommés par les con- !
'$eils muinicipaux ; mais M. le ministre ne donne !
pas les causes suspensions arNtions.
IL déclare qu'il est prêt à répondre de vive voix,
à toutes les questions, qui pourraient lui être
adressées.
M. Pascal Duprat s'étonne que le ministre
refuse cette communication. il faut avoir les
chiffres sotw les yeux: Il' a étéen 1851 membre
d'une commission'chargée de l'examen d'un
projet de loi semblable au projet actuel. On a
demandé co document et il a été communiqués
M. de Goulard fait observer qu'il est très-dé-
licat de demander dès détails sur les suspendions
ou révocations, que Cê" serait mettre la ^ouvèr4*
nèment dans urie;fausse posltieh..
M. Pascal Duprat ne demande pas qu'orr ex-
pose les naottfe de révocation pour chaque Mai-
ro en paiticuiier. On..peut procéder par catégo-
ries.
L* commission décide qu'elle insistera auprès
du ministre pour obtenir ce document.
La commission avait demandé également le
nombre dei déci.-ioii* des conseils munie'piux
qui avaient été.aatitl!PfJ'. Le- ininiftre avait dit
dkh" sa letlni !!!'il ne pouvait founr'r ces chif.
fre..
M. Ghristophle insiste vivement sur ce point.
Malgré les observations de M. Bigot, la com-
mission se range à l avis de M. Christoph!e.
Lundi prochain, M. le ministre de l'intérieur
sera entendu. ','
Il résulte du tableau transmis parle gouver-
nement à l'a commission que sur les 400 maires
nommas par gouvernement, 26 seulement
ont été sa-peudate ou révoqués, et que sur les
76,000 maires ou ttdjoiut? nommés par les con-
seits municipaux, 500 seulement ont été sus-
peadus ou révoqués- Gomme ou le voi', la pro-
portion est bieij faib'e, et; c'est là un grand ar-
gument contre le projet de loi du gouverne-
ment.
Il est à remarquer, du reste, quo de toutes
lei partirs de l'Assemblée-)a; commission reçoit
des amendements qui détruisent toute l'écono-
mie du projet de M. de Jftroglie. Personne en-
core n'a défendu .la dernière partie relative aui
âitnbutiona de 1wlice. ,
7 ';:GOMWsSION DU BÙDGET. ',-':.
-a s ous-co mlinis'sion propose une C aygmeuta-
tien de l'impôt qui frappe leè Tràû^pÔft^ "cr^
voyageurs et des marchandises en grande vi-
tesse..
Le droit actuel est dé l'8 Fr. 83 01°, on propose
de Pàtrgmènter'd#1! fr. il, cè qui le pôVtertKt à
20'-francs. ..,., - ':,
Cet iMf ot, étalné. à 5,ÎÛ0,0Û0 franco est voté
comme celui de ia ;petifee vitesse l'ayailiété !a
par ,8 voix ^o&tne, ^, £ et ja cojprtjipsiQrv du
ftget esf composée de 30 megibrès 1) * est.
M. de Fourtou, ministre des beaux-arts,
entendu sur le crédit relatif à î'Opérâ -'
L'examen de la question est renvoyée à la
sous-commission.
'"Ce 'nouveau Vote s'ajiétrtan'fe-tiUx votes dett pré-
cédantes efencee, porte ie total des ïtnpôw nou-
veaux adnus A 14& Baillione, soit uu ekiffee égal
tcalui d* déifcit prévu.
Li ,cor«miD, ^prè# avoir Miqscessirvement
repouBfifJe» pr^pegi^op de MM. Wileonet A
Bmt, entend îa leotùre nu 1 àpjport g^n.éral'de M,
CnesnélQug sur l'eûsémblô dff jtîf îW-
port est adopté. * : ; j"
La commiBSTon 1e réunira 4ondf po'iir enten-
dre le rapport de M. Benétet^l'A2y;*«lfc3eé nWa-
veaux impôts.
Il y a;plusieurs mois, TAsseuAlM^rento^en
comidération ua'è ppew«itrOn 4é loi MeMtUt.
et- «■» eeewiesklÉ .:'l iIupD"Il'en.uBM
net ; ; ; t i • ; : -
1* oo.sioo a. tr,ilJ.f\ Elle, a même
terminé. Le^rapportrar peut étreiioinmé. Mitls
la comKussiôn constMutionnçIle êtunt raussj.
dhargée d'examiner la foi électOtafè, l'ancienne,
commission s'est émue M s'eèt rétttlle nier
pour aviser.
Elle a d'abord manifesté son étonnement de
Yoir oublier l'existence d'une^de f$S
eoBaûajssioDs et qu /ïa-
vaûx. Que faire?" disparaîtra r la coïpfcissîon n'en
a pas le droIt; continuer et faire' Son rapport?
c'était iai^ossiblè, jruisque h commission tfts
Trente nt de nëmînatSon pfas récente, et qu'en
conséquence elle est supposée représenter plus,
iirectMEieatyQpinien de T Assemblée; di
■. LA cemmissioit a chargé M. dé la Kcfchette,
son réaieem, dg soumettre le cas à T Assemblée
et de lui demander de prendra 'une décision.
M. de la ïlojhette doit indiquer que la cOni-
mission est étonnée qu'on ait ^u ûiusi "Peublier
et paraître déâaiglïèf ses totaux.
C'est un faitinouï dans l'histoire àrle
tàwe. -Deux commissions commet -pottl'Jtami.:..
wsr lia même loi ! Et c'est la commission qui a
tmvaillé qui doit dmpamî tre :.
,.
COURRIER pmttMmtM
,., ';.' - •
VetéaiUes, 6 décembre-J833.
Le muet du sérail a tout avoué, grâce à
l'admirable invention de Guttenberg. A la
pi-ace du; chiffre M 403a; proclamé hier en
l'honneur de la majorité, le Journal offi
ciel insérait le nombre réel de 378. c^iiffçe eet déjà respectable ; il est même
plias respectable que l'autre, puisqu'il est
exact. A vrai 6Üre, ..s êire sorcier,
jiOUS aurions pu raconter immédiatement
mystère qui semblait sifoct nous intri-
guer et donner pour origine à la même
majorité que celle de la vaille. les raiSpns
4» la veille. Mais nous préférons ne tirer
la bonne .aventure que s le passé.
Or, le passé, le yoici : Jeudi, la droite
glissait vingt et Wù bulletins doubles dans
l'urne; vendredi, cette erreur reconnue, à
propos d'un vote presque identique à celui
de laveille, la même droite entassait vingt-
oiaq bulletins doubl. s dans la même urne
complaisante. La progression devient me-
naçante. ;'
Ne semble-t-il pas à tout le monde qu'il
est grand temps que ce jeu innotent prenne
na ? En laissant de côté l'habile exploita-
tion que nos confrères monarchistes savent
faire de ces majorité boursouflées, nous
ne -nous adresserons qu'-à^a leya.utâ fdesj.e-
présentants du pays et nous leur ferons
nflfti^'Utpqsetrtfnt ,¡¡.. 4-JïJi^s-,^s
entraînent certaines licences.
.Les votes d'une grande importance, où la
Cïràmbre se trouve bien ■ d^partag^é,' sont
soumis, âvabt d"*éftre JirodabSéé;' k'nrner mi-
nutieuse révision, nous le savons ; les er-
rèilrs n'ont donc pas de yertée en" ce cas,
puisqu'elles bénéficient dSirn discret' silen-
ce. Mais il est d'autres cas graves î-aiïisi,
Iprsque sur une question bruante, l'As-
fiëmpl^ 'Se/Uvre à une série de votes méee-
Cfssiifs, sortes de gafops d'essai où la per-
forrnantP'&ç chaque 1rt!t1' juge d uft; coup
d'œil avant la lutte définitive, il est noteitl
que les probabilités influent Souvent sur
certains; bookmakers politiques et qu'une
tricherie fait changer la cote de leur!
vote. Or, jusqu'ici, avec un'e régularité
providentielle qui prouve bien que îa nààin ]
au Seigneur s'étend sur les serviteurs de
la nionarchie, la droité seule a eu de ces
bonhes et grosses aubaines.
Nous savons bit-n que c'est le violent,
,désir d'avoir une majorité plus forte qui
fait que M Si- les droitiers préfèrent risquer
de voter "deux fois pour un collègue ab-
sent plutôt que de manquer à gagner un
suffrage ; mais MM. les républicains
suffrage ; être ,qaisis un. de ces
pourraient bien être saisis un de ces
jours du violent désir d'avoir une rnino-
rité thblnâ faible, et, pri5 d'une belle ému-
lation, faire cotnpter double tous leurs
absents, - Moins un parti serait présent,
plus il serait nombreux. - Cette tendance
commence à se manifester da.us la gauclie
jusqu'alors si discrète. Le chiffre d'erreur,
qui était de 4 avant-hier (chiffre possible),
vélevait, hier, à 9. Il est temps d'enrayer
le mouvement.
MM. du buceau de l'Asmblés, plus en
cause que qui que ce soit en cette affaire
puisqu'ils dépouillent 1e8 scrutin?, de-
vraient avoir à cœur de couper court à de
pareilles erreurs. Nous nous étonnons même
que M. le président n'ait jamais pense à
faire une simple observation à ce fujet
mai;; on ne pins: pas à tout ! Cependant, il
nous semble qu'à l'ancien Corps législatif"
on insérait au Journal officiel le nom de
ceux dont un double bulletin se trouvait
dans l'urne. Puisqu'on est en train de ro
venir aux loij de l'empire, on pourrait
peut êrre reprendre cette simple coutume.
EUe a contre elle son efficacité, car il suf-
firait d'une bien légère digue pour arrê-
ter Ce torrent de bulletins.
La séatee a été employée à voter défi-
nitivement la loi relative à la modification
#11 service postal et,ldu service téléghi-
:què.' ", ":'¡ , .:, .:'-'-;
Ce n'est pas sans peine que la œMmjs;-
sion des services administratifs a pu obie
arir quœJe service télégruphiquB seraàtrre-
mm, iians les petites, tocalàtéB, - entl»- le#
mains des employés des po&tes. C^rliains
préféraient le mode actuel, &i tiôfeeUaeux
qu'il soit; d'autans demandaiftat qu'on œn..
ôât le service télégeaphique à l'instituteur
primaire, ce cumulArd^ qui cumulé déjà
taat de corvées. : ':=:
groupé 'environ ;denx «ente • députés, là
tranquillité, la sagesse d* J'auditeirc res-
semblait fort à¡fùi l'iridiâ'éreaoe.Ohiiieô pi-
ments politiques? £ comme ils gâtent le
gOÛt ! -
Après quoi, onoas avec s eu la seconde
délibération d'une pfapasitiûn reLati^e aux
Conseils atadériittjues >et départeoienlauK>
Le tojët demande la com^étaiic j d'.hoaiiïiati
spâcâauK ; il nous a, permis toutefois de
faire quelques remar4icfs qui«dbïiii^ilL «afi
idée de la facture des lais jperpétrôës par
cetteAssembtéft. » .• ;; ,,': - ':
M. de Meaux, rapp tion-, dena&de ^sistKinxaeiit opi'i»a ^ne hAse
^ancua^ipnramnags. iiouareau
dab&ofos doàgeils aCadàmUfuee. et .-dèpai- •
fcetûfcfitauîfj ^éjà saribargés de monde.
;M. Maurjctî-se présente et demande*un»
eïoeptioqaen&tveïtrdc quelques maglsteats
d\t'dé;paptent8Jlt. ;,; , : h ;".
Pourquoi i'itttroduetion da ces magie*
toats dbns «es conseils iaoadéiaiqueâ ? Sans
déuW H&atfce qu* le préfet, le général 1tb
même le préfet maritime y ont déjà leur
siégisî-- • •
M. Matirice appartient au ceatre droit;)
Hnrâfédiatettient- Jfa-CD»joii^ droitière aci
(Jttieece au vtmk 4e M. Maairice.
Survi^fttalor^M. I$diii*eon,.qui demande
également une petite exception en faveur
des diréeteurs des écoles secondaires de
méine, et,. de pharmacie. M, Beuissea
apparent au cea tare droit im médiate-
ratst "là majorité drcûtièïJ^ ae fàiÉ un plai-
sir d'être agréable^'à^M. Bouisson.
- M. Beatrtéirs se précipite à soei tour,
detnattdanl -une f»etite .,eï-Cô^tion .quelcon-t
que. Mais M. iWussire appartient au cen-
tre gauche!' Instantanément, iOn voit la
majetfité <5toitiè^ p^endïe l'air aimable
drun çeBductèiÉf • d'cwtmibwe • qui erie :
i^-OempIet î » Tiens, jyaesi, pourquoi M.
Deftussiré 3'obstitfe"t41 à tester au centre
gauche ?
Une des particularités drôlatiqnes de
cette douce discussion est' de voir M. Des-
jardins, le tout frÀfs secrétaire' -d'Etat à
Hnstiuctroh^ publique, s au nom
du gouvernement, les amendements per-
sonnels qu'il a présentés, il y a quinze jours
environ, comme simple député. Voilà qui
donne un firâjaè idée ;dè. M.\ de Fourtou
copame ministre de l'i^strl^tMjn publiquej
M. de Fourtou règne, Mi Des jardin s gou-
verne.— C'est de voir enfin M. de Meaux,
le rapporteur, dire dévotementque nouvel accicc qu^ôpôve dans son prô-
jet Pami Desjardins.
Le dernier accroc est sans, contridit le
plus remarquable. D'ordinaire) le* conseil
départemental est présidé par îe présidént
du conseil général; le nouveau projet, mû-
rement étudié; respectait cet usage. Mais
M. Desjardins s'élance et demande la pré-
sidence pdur M. îe préfet éu département.
M. de Meaux, éclairé par une de cesrni.
rables révélations de la rtferBière heure,
trouve que cette idée est tout simplement
sublime. Bile est sublim*t», t'n etfet,'P°H
des gens qui tiennent le pouvoir.
La gauche ne dit rien. A tfuoi bon dire ?
Ellè se sent battue d'avànœ. Cependant,
après deux épreuves douteuses sur l'amen-
dement Désjardins, elle s'aperçoit que la
droite "t des plus clairsemées, et, comiE©
il faut aller au scrutin, c'est-à-di^e aux
bulletins doubles, la gaûche demande îW-
pel nominal. Ah! oui! mais qui va décré-
wTapfil nmniffII f ÆS Voixais'^ai1 wfi»ig«
et levé de tout à l'heure. Or, tout à l'heure,
il y avait doute dans -le, vote. S'il!' Jt
doute, il va encore y avoir douieii.et, Qlf
ee cas, il faudra avoir i ccours au/scruU»
poar g«vioir si l'. décrétera i'appel nomi-
nal.
Mais s'il y a cerutiu, ia droite votera,
votera même deax fois^pour ses absents,
et àl»rs. C'est un cercle vicieux ; il vaut
.n:Íux' en sortir tout à fait, et on quitte
"Versailles, en remettant le vote à lundi.
C'est -égal, avec toutes ces lois qu'oii-fait,
efest l'Assemblée future qui en aura, une
ognel
.', iPAtJfc iiAFAttGUB.
NOMINATIONS DIPLOMATIQUES
Par deux décrets en date du 4 novembre, que
publie le Journal officiel :
M. de la Rochefoucauld, duc de Bisaccia, dé-
puté à l'Assemblée nationale, est nommé am-
bassadeur de France près de Sa Majesté britan-
nique, en remplacement de M. le duc Decazes ;
M. le coaBte de Chaudordy, député à l'Assem-
blée nationale, ministre pléaipotentiaire, est
nommé ambassadeur de France près la Confé-
dération suisse.
Par un autre décret, en même date, M. Je
marquis de Noailles, ministre plénipotentiaire
de France à Washington, a ét" nommé envoyé
extraordinaire et ministre plénipotentiaire près
de S. M. la roi d'Italie, en remplacement de
M. Foumier, sommé ministre plénipotentiaire
de première classe et admis au traitement d'in-
activité de son grade.
M. Bartholdi, secrétaire d'ambassade de pre-
mière classe, a été nommé, par un quatrième
décret en même date, envoyé extraordinaire et
ministre plénipotentiaire de France près le
gouvernement des Etats-Unis d'Amérique, en
remplacement de M. le marquis de Noailles.
M. Lanfrey, auoien ministre de France à
Berne, visnt d'adresser la lettre suivante au
ministre des affaires étrangères, M. le duc De-
cazés ;
Pafie, 6 décembre 1873.
Monsieur le duc,
En lisant daus le Journal officiel de ce
juur ls quatre décrets qui contiennent
des nominations diplomatiques, je m'aper-
çois - 1Wn saas surprise — que, par une
exception unique, celui qui est Matîf 3rla
légation deFraçep. Suisse he 'raft xn-
tion ni du ministre remplacé, ni ce qui
est beaucoup plus important, du fait$t4?
la date de sa démission. Cette èmdwion
•est trop irrégulière pour n'être pas calôir-
tée. Elle autorise au sujet de ma tWm.
sion des doutes qu'il ne me convient nul-
lement de laisser subsister, et je viens
fournir à votre loyauté un moyeû .1ati
de Jes dissiper en mettant sous vos Í,
la lettre que m'adressait à la date ^ju^
novembre dernier votre predéoMseoe aw
affaires étrangères, l'honorable due de
Broglie: ; ;a
- .!'7
« Mon cher monsieur Lanfrey, :" Vir
» Je vaié faire ftrettre à l^Officiei Wteé
» tfémîssïon, en méntionîiàttt sa date,-^ft|
» expliquera vos vbtès et notre sitaàtjtftj
» réciproque. Vous devez le désirer.
» Croyez à mes ragrpt^ çinq^çe^ dp &j^\e ,
» séparation, aax bens souyenir^ qiM *t
.garè.e de nos relations et à mon véritable^'
» attachfOTaent..c 'L
» «RoeliE. Il
« Versailles*,39 novemhçe t873. » .-,.
Je 4ë*i»ei en effett que cet^Q^*^§ert^Qn
aii. Mieu, et je me i croire, nîÂnsieiir
la duc, que vous ne vous refuittez pas à
une rectification que je considère eomme
un droit.
Vèulfiè'i, je vous^rîe, àgDéer, etc.'
JP. LàBFKSY.:
',L;' - - ; ; Jî "3
-:::' ., ',. ,', '.: ;,.:it1\:; ;
là Ail
')'¡" -''wrxss «tijfi
Le réquisitoire eât .teijaôiQ^
A. mesure!qiiLil«aaBChaÂt vers ça.jBiçj, son
aiiuDô s'aMégaait; le atydt- fJéftre, '.Û'oj,d,
méthodique et militaire., où rien ne-tisait à
l'effet, ofi1 l'atglimeisv-' seul et le trait ioJI..
- -M i oûi
cluaùt fetaiéfet î^chefi^éfs-iB'est toïrf (tonf
trajasfigviré ; rhoiitîràtfle "géù&àr Ptoflrcet
luiapêfee lirait plus'ïe mê hier. Son organe, si sou veh-t-, iràpil
des intonations claires et, parfois iEètalii-
quM; on eût dit que M. le wm»l.»Mvf
du gouvernement avait on'énagéjaes Xerêet
pour frap^ er le grand coup. ■ •. I
Il en arrive à la Capîtiriatien et,, tirmrt
un magnifique - argument de l'attttuêe
même .de la population
de demander à cornet à cris qii^n pgVTÎt
les portes de la ville à l'ennemi, vsMi1
résister jusqu'au dernier mOJUIÛ" ir.
nonce avec émotion l'éloge de la yayante
cité qui nous a été. arrachée com^ iyi
lambeau dm oœur saignant de la paicie.
Il rénd justice eapaesant à la charité des
Mns pour les blessés, tandis qu'oui ne
vit qu'une seule fois Ôâfzame aux aosbu-
lajjûfts. l,
Let 't!JqW.re devient pressait, impla-
cable. On n'entend résonner q^ jieâ m(feâ
de subterfuge, de honte, à?irdrigne &jrfae*ise;
et quaad la triste question des dirapea^
est abordée, M. le commissaire du gou-
ver fié méat, comnae brisant d'aïa. e
effort toutes les entraves, élè" la vadx et,
la tête haute, fixait ses regards sur le con-
seil. il esquisse en traita Sbbrea, inart
ineffacables, toute l'histoire. dë ùos ,t1&-:
rieux emblèmes livrés à l'ennemi, et quI
orneat aujourd'hui les monijunehts et s
basiliques de Berlin i.
Nous voyons tout, tant la peintre -
nette et franche : la séparation déchirante
des officiers et des soldats de l'armée -du
Rhin, auprès de l'indiffiomm -« apathique
et égoïste du commandant en chef, qini
&1en' va de son oôté «t inqui une supnâœae
humilation était ménagée, aile d'atten-
te ffux avant-postes prussiens « le bon
plaMi* » d
- n'-«st pas tètrt : iadrâ$>ean és ia
patrie est évoqué dans un langage des
■^gg -Élwés^'aee '-"'r;ÀWJiin 1ip-
commun, c'est une gran e et noble péro-
raison, telle qu'on pouvait l'attendre d'un
général Aetfiçala,; fidele au îdeyodr -et à
l'honneur. Ses mots généreux ont fait
frissonnèr tout filnlttaire p -demain kt
France les lira et sentira remuer en elle
cette vieille fibre patriotique qui vibre
au plus frofonde de notre m et fait cou-
ler g. iat*nfee. ! , r"# h..
Les juges, maitres d'eux jusqu alors, et
qui, depuis deux mois, ne se sont pas dé-
paitis un instant de leur solennelle im-
passibilité, n'ont pu cette fois résister à
rentraîuetn~t.Èra~~ W, duc d'Au-
male, s'appuyant sur le bras de son fauteuil,
dissimulait mal sa vive émotion en s'en-
tendant rappeler son « drapeau chéri. » M.
le général Resseyre, avec ses yeux d'acier
qu'il ouvrait démesurément, cachait à peine
son troqmt; 14- éAérat LaUtemand lui-
même, toujours immobile dans'son coin
comme la statue du commandeur, fit un
brusque mouvement qui indiquait bien une
's.on tqr,; quant; à M. ^e,-gé-
nir^T dé C9b^aji^^tpletement et s an-; fausse horst; ; ses pleurs
n'ont pas cesé pendant téute la pérorai-
son du réquisitoire.
Dans l'auditoire, on ne perdait pas un
mot ; rien ne nous échappait de cette scène
grandiese. L'accusé, de plus en plui ren-
versé au fond de son fauteuil, comme
pour se soustraire aux regards de la foule,
avait une physionomie étrange, effrayante
même. On eût dit qu'à force de lutter en
lui même contre les émotions qui l'assié-
geaient, il étouffait, il suffoquait : un sup-
plicié qui a subi la question pendant plu-
sieurs heures, sans vouloir 'proférer un
cri, ne montré pas une autre figure. Me
Lachaud, visiblement gêné, faisait de
grandes démonstrations de sang-froid en se
cachant le visage dans ses mainà, ou eu
disparaissant dans son mouchoir.
Après cette note pathétique, après cette
terrible phrase : « C'est descendre autant
qu'on peut descendre dans le mépris du de.
voir et de l'honneur JO; après le mot de"-
cheté prononcé en toutes lettres et jeté fré-
missant à la face d'un maréchal de France,
après une prosopopée pleine de souffle et
d élan à l'adresse du défenseur de Metz, de
l'immortel Fabert, qui disait, lui, que. s'il
eût fallu mettre ,sur la brèche sa famille
et ses biens, il l'aurait fait plutôt que de
capituler ; après mille autres passages
PRIX DU NUMÉRO : PARIS 15 CENTIMES - DEPARTEMENTS 20 CENTIMES.
Lundi 8 Décembre 4873.
~m~ t '~t'T~f .r:.!'," , r W f
; -: ~)~ jjj jjMj )t!j- 'T )!) jNjH f ~-
t fi m E jXt IiX iff nSI iË iîi G IT T L iEn
a HiB~. Fm B »,¡'. t~ N FiW N t B't
, , ,J i. aNt iaBBB~M t t~ ttMM t ! :'
JOURNAL RÉPUBLîGAîNJJONSERYATEp
«ÊDAGÏION
Wa&résSer dtf SecYettairç *âe ia,"d&.
de 2 hftur.es à mii|ui|
• H» !f'Ue &a>o«é«, « -JI: *
ABONNEMENTS
SUlMB t.
Trois »eis.vr M fiv
«is
1 - 1
DÉl?A*TKiUU®^ i
Tneis la&..
Six mois..m., «I/*-i
Iffa an—
, q.L,'(iW.:;: :
On s'abonne àLop.dres, ctiez M. A. Jt*ïtafcB feèaètaJ
tav0î,tisib^)'aéôEt, t, Tavi^gcln^^CbVetft&afdé^
ADMINISTRATION
, r
.iê#!05,ât: KiaijJ&te à l'A4mli4big|^j
■ w-ue Dj'af.)t..
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T\TM.S 'uinre.;. "tj'ff.
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T-"cic. ',n At ', u..,.
Tfcis jia^îs^—. Jf.
Un an.v.,^ H,v :
iuaoKccB, cLez MM .: LASRANftE, *»RF*riJ<
8. wïsre du 1* • <
,..;j.\1 bàj M*)i.ftT
s'abonne AJjondres, chez M. A. M&uue&fétgrâl
*4y«trtifliag, age»t, u, Taviatookrotr, cpy".
< "lift ""L,',
à:\TJ «
- , ,;< .,
*
=.: -'-,U,¡HWJlJl;"': .,
*• r •■■ - ')H' ¥,.£,.,, <
; "■ ; ,.
M* dei* Hoche&Mic mïA^ Ci de .B.i.tia:-
Cta, est nombre a-mbasentir: -à 'Londrap 3 ;
M. le comte de Cbaudordy, a^bassadea*
à Berna ; M: le ifl^îiws
nistre- i*» Joïteiie ; eiJ|&.$aA>tnoîdi,
mfmsteb él$'l?i^E6e'&1JJc-'®*&ts6 UnJs d.'Ame..
rique. Ces nominations ofiY fté iîQ^ér^es
au JournfllMfft iel 9 r"¡1¡i; &ui
était secrétaire d:amba6s*de de ;pf e$ni £ £ «
classe, ré^t'de l'avancement' ; t^'-est fort
bien fait : nous le vërïdns 1t "l'æü.vr\Jet
nous souhaitons qu'il ^SgffêtyfÛiîçe
ment la France en. Améffyrue. .êft
nous n'élèverons aucune objection contre
le : "î jaô- Tf PN««ÉtteÉ
pow q^.lé.,#;
Fouraier était résolu, i^ouri^OMHMf'.-r^
douter qu'on lui donne Aiô "pitr s.
Ur. M. de noailles on le ;vîeK§ra
de Washington à Home ;.;#n}t;O,&
a^sQPèŒaeati<^paa»alil y veoait, de Versail-
les.
QQâJU aux deux auties, notm'oMons.,
elles suggèrent quelques remarques. TA.
€fe«ai«rdy pas se depuis- trais «us paur un
diplomate ds vrai mérite; mais les décret
quii.e^aiîce^ a
D^boui, Jlfntifilik -«tiiiiaft.jai duloaûnsti-e
remplacé, ni de la dat&de sadétBissioa.: c'eflt
Bûe ex^rtifea dont, se*plaint ju»'l»âient M.
l^fifce^da^s, ufle, lettre que nqu.s repro-
duisons ailleurs. '* On tre,,qtle n
Wcurqtioi'lô WiêŒfê décety »te»s «juioan «to-
f^'p^eiàt, élève la ^égàtioti dé Beîiie
au rang "d"ar,'.ôp;l¡o fIa
àu.dgtu'a.i été .e(Hls.W. sur ce point,
lui rAssemMAe DtDnl, j. plus forte rai-
sou. Il y a.iipac. ià.quelque chose d'ù're-
gulier et comme ua manquement aux pré-
rogatives parlementaires. Au point de vue
diplQO)#ttigu«, ceUf création- d'une a»^a|-
nous, par son caractère de nouveauté. Ce
sont là des questions peut-être secondaires,
toâis àutîuelli^cHtattaGbSiy dans 4®s chan-
celleries, à tort ou à raison, beaucoup
d'importance.
Si nous en venons màiutenaïït S'( l'am-
bassade de M. de la Rochefoucauld-Bisac-
câa, nôuft avowet^iis .quej, qu'elle
ait été, nous n'avons pu l'apprendre offi
a^Heaièiût. jsans surprime, 'Qa. :$ ^U J^au
voir ce choix uniMNM^ dAas JAtus. lys j.oair-
naux depuis trois jours, il esi-idififcil^ti'en
croire ses yeux lorsqu'il s'agit d'un pré-
sident de la réunion, dgo rOhéyauêge,s
chargé de représenter à
plus, la -ftépnbîîcjtré, la nation: nantaise
.l".i Gg qui^^tii^gue^t,^ duc cTe
Bisaccia, ce n'est ni le talent, ni l'étaée,
ni le caractère, ni Pexpôtiencej ni rien de
ce qu'um gpU-Véri;ement; repherche d'ordi-
naire dans,,Las bommes ^qu'il élèv4e aux
grandes fonctioas ; c'est tinitpienteiît l'ar-
deur ultramoWaine «tîa;fougue lè^îtsmiste
qu'il a * fait vpir en vingt occasions ré-
qu'il a jait - -yoiren vingt occailons !ré-
M. le dnc de Bisaccia «st ie serviteur de,
Henri V et de Pie IX bien plus que le
aeiviteur J,l:FJ.'llCe. C^si, liii q^i. à sés
frai,. arma et:éq»i^ tout ln- b^ailfoa dp
Yôloe taire® pour aider le Saint-Père à. l«t- :
tèr Cûtitre Fîtalie ;.'nvult ne l'ea blâmoM
bas à Dieu ne Biaise 1 mais nous nous de-
ihàiïd-ons si, pour-i
pouvait choisir un autre ambassadeur
qù '.ô 'R!tta "*
fais' ¥ • *îé i^i Bù £ h
qù^il feffet d^usagç fct -fe stricte tpa^îoo,
dans les cérémonies GfÂcUs, de: faire
porter à sa BMUfOJî> <î^ pûrter soi-roiêaie lès;
couleurs darpayr, que l'on a l'iionïieur «te
repï^sèûtM* t Qmi compr-oaiis avec la ïié-
▼olntion ! S'y ^ési^aera-tHll ? Lesputs »
do sou parft #baiient à ,tenre 'Í{b::lai
n'est pas sur. Le gauvern^kieu^ en rfr^o u-,
drait-il ? ,
EuÔn, cooimeut Jtf.. le ,<|aç ue Bisa,.,
comprend ta t-il soii, i<5Ï.Q de.repré^ntaMt
de la Fi-aece eu Aa^ieWrre.? Qu'irar.t-il;
dire à no? voisine T iQuieUe idée leur don-
nera-t il de ilirtw ? Une kuille de la droite,
appréciant la mission dont il est chargé,
l'exprime en ces termes ; « n faut ique,
T Angle terre sache de la bouche d'un
gentilhomme dont le cœur date d une autre
FrancequeL gouferfi^uientlfiy al est celui du
rmarôchal duc, etiqcelgrand gpîiveraenient
véritablement Éigne^de l';]1ûl'op-civ.i1Í8ée i t:
ctirétÜmne eruitœlüidu chef augnstede La
maison de B^upbon. eM. ie diiG d'tf B^eaccift
• le- prend-il ainsi ? Ce serait bien risqué. Èt;
pourtant t langue semble, en effet, le
plus natdivl et le seul viai"fcj)jtable dans
ita bonçhe. Ei.l'c;.IJ,S'" poutiqua ! Pur ga-
gner vingt ou trente voix, en façon d'à
vaiices .à la droite exlrême, on eavoie un'
membre de ia droite extrême à Londres.
Ou distribue s/ambassades en vue, non
plus cotninè autrefois de féq{l:i-l:bre euro-
péen, mais de l'équilibre parlementaire !,
Or voici ia rôpOiit-t; que Ton* obtient 4u
jourLal d" TSÏ. > Cftole de Chambord, 'du:
nieuLLBU\ «ut.'ii'ô de i'txîrêiije ilroi'i : el ,Un
JLa Rochefoucauld sr ',,¡ri ba.s¡a.Ju', à LOll";
dres ; la personne tifs JiôifcuiagtvS, la
i i - - •
politique ; piv^s en htiuDiiur l *
-_:i_ -" .- ..:..:,- _-.-.,.. --: >: ": ""----
d jLat. la courte
Oa lit dans le Bien public :
Per diut la courte présence de M. Beulâ
aux affaires, il nous a été donné de l'én-
tendre à la tribttae. Eotenére,-c'est admi-
rer ; et l'en cite encore de..-loi , quelques
mots heureux qui durerout plus long-
temps que sou ministère.
Mais c n'est là qu'un des aspects sous
lesquels il "à brâlè!1 On coènàrt "fort peu
l'homme d'Etat agissant daus son cabinet;
et 'la circulaire à laquelle fat inamolo-M.
Pascal est la seul document qui ait'été
e&hratié-des ares»de Ja place -fietafâverau.
- Où iioit à M. Gochery d'avoir- pratiqué
de èouvêîles ÇôUiiles dans co terrain, qui,
pendaût^aatre'mois de vâçà^ees^j^e-
i^entiures, a été trop ,çfu iPré la
cw»qjp&ion- de perma»ei>ce.. Et ©sa ira-
vaux presque, archéologiques ont fait dé-
couvrir au dépiJtè'* du conter gauche un
Md fIJêgaI* T^côdiQUê^,^fci fônt
ressortir-la « ? éspbâbil'Itè'- ministéritlle
â.aïrs'toutë sa'bëâutê. »
Il sgit des yiolaliotis ks plus auda-
cieuses }j/dajQs. l'eappi cogâtne dans la. lettre
de lit loi J avuil 1^73, jsfui alloua cuae
iademaité de 130 mèlèione aux iépaÑe"
me«ts •ayant sowffert de riiivafeioH. ,;,
Le ministre ebar^è^ffè la répartHStan de
âes
re^i^cifer ;u^jbfi^e ''a4^<'Uli^at'i^ê
d&s a,pi £ {u^wents pj"ô6éaté& £ wrs
trèf'-'go&nde'oi ^jorilé.
-Nou» cosi^tons^otrep plus terd 4ttos-!ëS
dêtMls dte tetté,- srffiàire dOnt yn comprerfd
tôiïtë la gravité, et qui ont été révélés
lundi dernier lôï» d'une réunion des dé-
putes dés départements intéressés. .:.
.,rJIne qu*H?a»taiEe de ïaea^eetf, «ppante-
ûâiit.aux 4iveraes fractions ide .l'Assemblée,
étaient présents dans le local-du obzièoae
bureau, -sous la présidence de M. Paulin
Gillon. : - -
Après une discussion à laquelle ont pris
part MM. 0oôîîéry-, Margame, Àniéite
Lefàvre-Pontalis, JPhiHppoteaux, Toupet-
l>e&vi&njJ a X^mimkb sdeins* une voix,
la râuniûja;< s'est pronflomée conia^e les illé-
gaIne. dén!tj:oet, aliéna détègué MM.
Gocherv, Margaiée, *Phf3i|>feo«e#(ix e% TMt-
pèt-^â^igbés/feolïr'éfll^r trdùvéè: le minis-
trë die rîntferïeiaf,u<(&t, ^îs^Ie^Ças ^il; fl £ ^ie
ferait 9t
préparer,sjil le i^iij felerpeflation à
ce BUjéÉ- , /„ > ;;v »- t,'.
Il sera curieux de^vcôr .fcomiaefift M. le
duc de Broglie acceptera -la selidarit&iou
là- sen hàbi,le,--pré-
décesseur. Mais, en attendant, il e^t ,édi-
sàTefi.r ,CT^iêtif1 If^î^Ps^u
mai
fiant de',é, nfen^ut lei^pou^T exiéîîtitif èt
pj^âjtiq^ent "l rmns parle
mentaires. ;;,
mentaireg. : .• i
¥ '';-''+ i ,¡ t - 1 J! .- t i 't.,;. - 1 : f -
Queîte e^t, au juste, la cotilôur pojl-
tique de Hi le marécjiâj de Mac..M.alion ?
Avant et même a l-e '24 aiai, ieii avis
taiènt partagés. Le maréchal est légi-
soient les autres, Ailons donc, répli-
quaient les. bonapartistes, le maréchal
est à ia»'aig ànous, nen îpi a ïrousl
Personne, nous devons le confessé»
s'est jamais avisé 4# .If* j>v$t
aident de la u. J.U}..publi
cain. : ; ;( 'l,." , - '',' "¡. "",.
- , T^iut .eëia 4wt feel-'W ^o». ju^qû'au
19 novembre; mais depuis! Si tous les
bons citoyens ont suivi le conseil d*e M.
le prince de loin ville et se sÓntfaits mac-
mahoniojis,, i-1 n'est poe -at léw4t8, wns
doute, d'avancer que M. le président de
la RèbfcMiqtte est le premier mac-maho-
Jûen de France^ ce ,qui ft-ptiW^'il est
.tout à fait d'accord av^c îï-te vice-prési-
dent du conseil pour prendre au sé-
rieux la loi de prorogation -septennale-:
Gela établi, et: nous croyons superflu
de motiver pkjg-i©ngnement notre dire,
il va de soi que toute la politique du
gem vVfflmum "mm T^m^r^ftrw8--w
seul et unique but : trouver dans l'As-
na^iotoétlè ulië ttiajopfté mac-
miîidniénn©: Y èn* ? te duc
de B^glie etr a, Jc ~oyoTls-~ou~ iâoai3^
i'âssurjince au mâïecnal; mais il ne pâ-
r pas que, jusqu'à présent, les efforts
de M. le yice-preo^éat, du conseil ai&nt
aboutt. :'," .:';
r ÎI esf nofoj^e 4ú l'a fain^û*# Majorité
duf j'24 JPlt. en pleine -désagrégation.
L'extrême droits boude le centre drolt.
avant peu, elle luî tournera le dos èt ne
com dans, l'effectif parlmÍl'-
taire que comme compagnie franche, se
portant tantôt à droite, iaaVôî; à gauche,
ou s'abstenant, suivant les circons-
tances. Le groupe de l'appel aUe-peupla
est dans le même cas. Sans doute, il est
mac-mahonien, mais sous réserves, au
jour Je jour, sauf à reprendre sa liberté
d'acticn 'quand il lui conviendra. A vrai
dire, il n'est, plus qu'un groupe com-
pact, celui des orléanistes, sur qui le
ministère puisse invariablement comp-
ter.
On ne nous répondra pas, sans doute,
par le chiffre de la majorité du 5 décem-
bre; l'objection ne serait point sérieuse.
Il s'agissait du maintien ou do la levée
de l'état de siège dans la moitié de la
France, c'est-à-dire, suivant l'expression
si juste de M.. Jules Ferry, d'une mesure
essentiellement conservatrice, d'une me-
sure de défense électorale, et il n'est
pas étonnant qu'il se soit trouvé, pour
la voter, une majorité de cent tronte
voix. Mais sur les questions d'organisa-
tion .politique, à propos des problèmes
si graves que les lois consticutionnellés
donneront à résoudre aux partis, nous
ne pensons pas nous tromper de beau-
coup en di.sant que. 1© centre droit Ifra
vainement appel aux divers groupes
qifû ,ont' commis l'imprudence, au
24 mai, de lui livrer le pouvoir, et qui
ûé voudront poiat tomber dans une faute
analogue, cette fois irréparabie, en lui
fournissant les moyens d'aliéner ou de
transmettre ce pouvoir au gré de son
caprice ou de ses calculs.
-1* gouvernwttônt ne se fait peint d'il*
lusions à cet égard; il ne compte plus
beaucoup sur les irréconciliables de
droite, et saità, ùwrvoille que le jour ost
proche où il ne devra plus compter du
tout sur les bonapartistes. De là ses
avances au centre gauche C'est par le
gouvernement, ou du moins par ses
conseils, que MM. Vacherot et Cézanne
ont, été admis à l'honneur peu enviable,
et nullement envié des républicains, de
siéger dans la commission des trente
c'est à l'adresse des Cézanne et des Va-
eherot que M. le vice-président du con-
seil déclarait l'autre jour, à la tribune,
que la loi de prorogation était a^e/loi
sérieus#, £ t qui serait sérieusement ap-
pliauée- i - A
P Voila toute la politique du gouverne-
ment de M. de Mac-Mahon. Lui réussi-
ra-t-elle mieux qu'au gouvernement de
M. Thiers ? C'est la même, en effet, c'est
toujours cette œs au m%Û|nQ, la
conjonction des centres. M. Thiers se
flattait de rapprocher les deux groupes-
frontières; il n'a jamais voulu désespérer
d'unir les monarchistes hésitants du cen-
tre 'droit wr|eu|)licains Ali
cèiitre gaûclî^ ; M" Tè duc d§ Brpglw, à
son tour, espère ramener aux monar-
chistes modérés les républicains tièdes
ou aitiédis du centre gauche. En d'au-
tres termes M. Thiers poursuivait le
rêve de convertir à la République un
certain nombre d'orléanistes, M. de
Broglie travaille au résultat opposé. Au
total, il se pourrait bien faire qu'il em
lâché la proie pour l'ombre.' Nous zp
pt'éMndoo&. certes p" qtte le centre gau-
che soit assez résistant pour ne point se
laisser entamer, puisque nous atons eu
le'rè^ret, dans ces derniers temps, de
toir faiblir quelques-uns de ses mem-
bres. 'Mais c'est le petit nombre, et lès
déclarations de la plupart des hotnmës
jjwpi^oraBles1 qui composent. ce groupe
sont trop présentes encore à la mémoire
de tous pour qu'il soit permàs de emeer
voirie moindre doute sur le résultat
final des négociations de M. le due: de
BîOglie.-
Quoi qu'il en soit, et jusqu'à ce qfae
le vent ait souffllé dans une autre direc-
tion, il .demeure établi que le gouver-
nement actuel est mac-mahonien et qu'il
pratique avec des intentions con|rai-
res, la politique de M. Thiers, c'e-
dive 1a. eonjonction des centres. Telle
est l'affiche du jour ; nous tiendrons
nos lecteurs au courant des modifica-
iroiïs qui pourront avoir lieu dans îe
spectacle, où les républicains, selon toute
apparence, riè vont plus avoir à jouer
pendant un,, .certain temps que le' rôle
de comp^pses, désintéressés, mais vigi-
lanltSfi. 1s: • 1 >•' J
E.'sœKDV;¡;
•U"i-V !-■ t
COMMUSSION DES MAIRES
,-
La commission des maires s'est réunie de BOU-
veam hier. Elle a entendu les auteurs d'amende-
ments.
M. BGzérian demande qu'en cas de destitu-
tion, le maipê: piWWe î
Il a fait valoir les Môtiù qui expliquent et jus-
tifient sa proposition. C'est une garantie qu'il
faut donner aux maires.
M. ChauraQd défend son amendenieat; il ac-
corde que les miliré. soient compiés par le pou-
voir central, mais il veut quW s oîew, toujours
pris dans les conseils municipaux. Quant aux
TfUH~r .dftJfMil1Mt".,", ,-"
pense qu'elles doivent ê:re érartées.
Un dernier a M gne par
M. le W, arq, Cet apaenaerneni
ÎBàitttièit^là hominatiptï.deê ïnai^s parlé goùver:
nerdent, ijiais il demande qu'ils soient choisis
Çpirittv les'<^n^îflërB-;jtoùnfcipittx~«t! pnrmi le*
citoyens tes :pfo« imposés de ta cettnmulie., M,
^'A*^^arre développe longuement «a propesi-
tlOM. • , 1" , ,
M. le président lit ensuite une ^ettre -M. L
le ministre de.l'irçtérigur, qjii envoie, en parbè,
le document ,¡iae. dans unèprte:
^éaricé par H. Pàècal Duprat. M. th ministre ;
envoie un tableaû contenant le îiooabre des ré-
VocîMons et suspensions qui ont frappé <ïes
maires nommés par legouvernement, et de celles
qui ont frappé des maires nommés par les con- !
'$eils muinicipaux ; mais M. le ministre ne donne !
pas les causes suspensions arNtions.
IL déclare qu'il est prêt à répondre de vive voix,
à toutes les questions, qui pourraient lui être
adressées.
M. Pascal Duprat s'étonne que le ministre
refuse cette communication. il faut avoir les
chiffres sotw les yeux: Il' a étéen 1851 membre
d'une commission'chargée de l'examen d'un
projet de loi semblable au projet actuel. On a
demandé co document et il a été communiqués
M. de Goulard fait observer qu'il est très-dé-
licat de demander dès détails sur les suspendions
ou révocations, que Cê" serait mettre la ^ouvèr4*
nèment dans urie;fausse posltieh..
M. Pascal Duprat ne demande pas qu'orr ex-
pose les naottfe de révocation pour chaque Mai-
ro en paiticuiier. On..peut procéder par catégo-
ries.
L* commission décide qu'elle insistera auprès
du ministre pour obtenir ce document.
La commission avait demandé également le
nombre dei déci.-ioii* des conseils munie'piux
qui avaient été.aatitl!PfJ'. Le- ininiftre avait dit
dkh" sa letlni !!!'il ne pouvait founr'r ces chif.
fre..
M. Ghristophle insiste vivement sur ce point.
Malgré les observations de M. Bigot, la com-
mission se range à l avis de M. Christoph!e.
Lundi prochain, M. le ministre de l'intérieur
sera entendu. ','
Il résulte du tableau transmis parle gouver-
nement à l'a commission que sur les 400 maires
nommas par gouvernement, 26 seulement
ont été sa-peudate ou révoqués, et que sur les
76,000 maires ou ttdjoiut? nommés par les con-
seits municipaux, 500 seulement ont été sus-
peadus ou révoqués- Gomme ou le voi', la pro-
portion est bieij faib'e, et; c'est là un grand ar-
gument contre le projet de loi du gouverne-
ment.
Il est à remarquer, du reste, quo de toutes
lei partirs de l'Assemblée-)a; commission reçoit
des amendements qui détruisent toute l'écono-
mie du projet de M. de Jftroglie. Personne en-
core n'a défendu .la dernière partie relative aui
âitnbutiona de 1wlice. ,
7 ';:GOMWsSION DU BÙDGET. ',-':.
-a s ous-co mlinis'sion propose une C aygmeuta-
tien de l'impôt qui frappe leè Tràû^pÔft^ "cr^
voyageurs et des marchandises en grande vi-
tesse..
Le droit actuel est dé l'8 Fr. 83 01°, on propose
de Pàtrgmènter'd#1! fr. il, cè qui le pôVtertKt à
20'-francs. ..,., - ':,
Cet iMf ot, étalné. à 5,ÎÛ0,0Û0 franco est voté
comme celui de ia ;petifee vitesse l'ayailiété !a
par ,8 voix ^o&tne, ^, £ et ja cojprtjipsiQrv du
ftget esf composée de 30 megibrès 1) * est.
M. de Fourtou, ministre des beaux-arts,
entendu sur le crédit relatif à î'Opérâ -'
L'examen de la question est renvoyée à la
sous-commission.
'"Ce 'nouveau Vote s'ajiétrtan'fe-tiUx votes dett pré-
cédantes efencee, porte ie total des ïtnpôw nou-
veaux adnus A 14& Baillione, soit uu ekiffee égal
tcalui d* déifcit prévu.
Li ,cor«miD, ^prè# avoir Miqscessirvement
repouBfifJe» pr^pegi^op de MM. Wileonet A
Bmt, entend îa leotùre nu 1 àpjport g^n.éral'de M,
CnesnélQug sur l'eûsémblô dff jtîf îW-
port est adopté. * : ; j"
La commiBSTon 1e réunira 4ondf po'iir enten-
dre le rapport de M. Benétet^l'A2y;*«lfc3eé nWa-
veaux impôts.
Il y a;plusieurs mois, TAsseuAlM^rento^en
comidération ua'è ppew«itrOn 4é loi MeMtUt.
et- «■» eeewiesklÉ .:'l iIupD"Il'en.uBM
net ; ; ; t i • ; : -
1* oo.sioo a. tr,ilJ.f\ Elle, a même
terminé. Le^rapportrar peut étreiioinmé. Mitls
la comKussiôn constMutionnçIle êtunt raussj.
dhargée d'examiner la foi électOtafè, l'ancienne,
commission s'est émue M s'eèt rétttlle nier
pour aviser.
Elle a d'abord manifesté son étonnement de
Yoir oublier l'existence d'une^de f$S
eoBaûajssioDs et qu /ïa-
vaûx. Que faire?" disparaîtra r la coïpfcissîon n'en
a pas le droIt; continuer et faire' Son rapport?
c'était iai^ossiblè, jruisque h commission tfts
Trente nt de nëmînatSon pfas récente, et qu'en
conséquence elle est supposée représenter plus,
iirectMEieatyQpinien de T Assemblée; di
■. LA cemmissioit a chargé M. dé la Kcfchette,
son réaieem, dg soumettre le cas à T Assemblée
et de lui demander de prendra 'une décision.
M. de la ïlojhette doit indiquer que la cOni-
mission est étonnée qu'on ait ^u ûiusi "Peublier
et paraître déâaiglïèf ses totaux.
C'est un faitinouï dans l'histoire àrle
tàwe. -Deux commissions commet -pottl'Jtami.:..
wsr lia même loi ! Et c'est la commission qui a
tmvaillé qui doit dmpamî tre :.
,.
COURRIER pmttMmtM
,., ';.' - •
VetéaiUes, 6 décembre-J833.
Le muet du sérail a tout avoué, grâce à
l'admirable invention de Guttenberg. A la
pi-ace du; chiffre M 403a; proclamé hier en
l'honneur de la majorité, le Journal offi
ciel insérait le nombre réel de 378.
plias respectable que l'autre, puisqu'il est
exact. A vrai 6Üre, ..s êire sorcier,
jiOUS aurions pu raconter immédiatement
mystère qui semblait sifoct nous intri-
guer et donner pour origine à la même
majorité que celle de la vaille. les raiSpns
4» la veille. Mais nous préférons ne tirer
la bonne .aventure que s le passé.
Or, le passé, le yoici : Jeudi, la droite
glissait vingt et Wù bulletins doubles dans
l'urne; vendredi, cette erreur reconnue, à
propos d'un vote presque identique à celui
de laveille, la même droite entassait vingt-
oiaq bulletins doubl. s dans la même urne
complaisante. La progression devient me-
naçante. ;'
Ne semble-t-il pas à tout le monde qu'il
est grand temps que ce jeu innotent prenne
na ? En laissant de côté l'habile exploita-
tion que nos confrères monarchistes savent
faire de ces majorité boursouflées, nous
ne -nous adresserons qu'-à^a leya.utâ fdesj.e-
présentants du pays et nous leur ferons
nflfti^'Utpqsetrtfnt ,¡¡.. 4-JïJi^s-,^s
entraînent certaines licences.
.Les votes d'une grande importance, où la
Cïràmbre se trouve bien ■ d^partag^é,' sont
soumis, âvabt d"*éftre JirodabSéé;' k'nrner mi-
nutieuse révision, nous le savons ; les er-
rèilrs n'ont donc pas de yertée en" ce cas,
puisqu'elles bénéficient dSirn discret' silen-
ce. Mais il est d'autres cas graves î-aiïisi,
Iprsque sur une question bruante, l'As-
fiëmpl^ 'Se/Uvre à une série de votes méee-
Cfssiifs, sortes de gafops d'essai où la per-
forrnantP'&ç chaque 1rt!t1' juge d uft; coup
d'œil avant la lutte définitive, il est noteitl
que les probabilités influent Souvent sur
certains; bookmakers politiques et qu'une
tricherie fait changer la cote de leur!
vote. Or, jusqu'ici, avec un'e régularité
providentielle qui prouve bien que îa nààin ]
au Seigneur s'étend sur les serviteurs de
la nionarchie, la droité seule a eu de ces
bonhes et grosses aubaines.
Nous savons bit-n que c'est le violent,
,désir d'avoir une majorité plus forte qui
fait que M Si- les droitiers préfèrent risquer
de voter "deux fois pour un collègue ab-
sent plutôt que de manquer à gagner un
suffrage ; mais MM. les républicains
suffrage ; être ,qaisis un. de ces
pourraient bien être saisis un de ces
jours du violent désir d'avoir une rnino-
rité thblnâ faible, et, pri5 d'une belle ému-
lation, faire cotnpter double tous leurs
absents, - Moins un parti serait présent,
plus il serait nombreux. - Cette tendance
commence à se manifester da.us la gauclie
jusqu'alors si discrète. Le chiffre d'erreur,
qui était de 4 avant-hier (chiffre possible),
vélevait, hier, à 9. Il est temps d'enrayer
le mouvement.
MM. du buceau de l'Asmblés, plus en
cause que qui que ce soit en cette affaire
puisqu'ils dépouillent 1e8 scrutin?, de-
vraient avoir à cœur de couper court à de
pareilles erreurs. Nous nous étonnons même
que M. le président n'ait jamais pense à
faire une simple observation à ce fujet
mai;; on ne pins: pas à tout ! Cependant, il
nous semble qu'à l'ancien Corps législatif"
on insérait au Journal officiel le nom de
ceux dont un double bulletin se trouvait
dans l'urne. Puisqu'on est en train de ro
venir aux loij de l'empire, on pourrait
peut êrre reprendre cette simple coutume.
EUe a contre elle son efficacité, car il suf-
firait d'une bien légère digue pour arrê-
ter Ce torrent de bulletins.
La séatee a été employée à voter défi-
nitivement la loi relative à la modification
#11 service postal et,ldu service téléghi-
:què.' ", ":'¡ , .:, .:'-'-;
Ce n'est pas sans peine que la œMmjs;-
sion des services administratifs a pu obie
arir quœJe service télégruphiquB seraàtrre-
mm, iians les petites, tocalàtéB, - entl»- le#
mains des employés des po&tes. C^rliains
préféraient le mode actuel, &i tiôfeeUaeux
qu'il soit; d'autans demandaiftat qu'on œn..
ôât le service télégeaphique à l'instituteur
primaire, ce cumulArd^ qui cumulé déjà
taat de corvées. : ':=:
tranquillité, la sagesse d* J'auditeirc res-
semblait fort à¡fùi l'iridiâ'éreaoe.Ohiiieô pi-
ments politiques? £ comme ils gâtent le
gOÛt ! -
Après quoi, onoas avec s eu la seconde
délibération d'une pfapasitiûn reLati^e aux
Conseils atadériittjues >et départeoienlauK>
Le tojët demande la com^étaiic j d'.hoaiiïiati
spâcâauK ; il nous a, permis toutefois de
faire quelques remar4icfs qui«dbïiii^ilL «afi
idée de la facture des lais jperpétrôës par
cetteAssembtéft. » .• ;; ,,': - ':
M. de Meaux, rapp
^ancua^ipnramnags. iiouareau
dab&ofos doàgeils aCadàmUfuee. et .-dèpai- •
fcetûfcfitauîfj ^éjà saribargés de monde.
;M. Maurjctî-se présente et demande*un»
eïoeptioqaen&tveïtrdc quelques maglsteats
d\t'dé;paptent8Jlt. ;,; , : h ;".
Pourquoi i'itttroduetion da ces magie*
toats dbns «es conseils iaoadéiaiqueâ ? Sans
déuW H&atfce qu* le préfet, le général 1tb
même le préfet maritime y ont déjà leur
siégisî-- • •
M. Matirice appartient au ceatre droit;)
Hnrâfédiatettient- Jfa-CD»joii^ droitière aci
(Jttieece au vtmk 4e M. Maairice.
Survi^fttalor^M. I$diii*eon,.qui demande
également une petite exception en faveur
des diréeteurs des écoles secondaires de
méine, et,. de pharmacie. M, Beuissea
apparent au cea tare droit im médiate-
ratst "là majorité drcûtièïJ^ ae fàiÉ un plai-
sir d'être agréable^'à^M. Bouisson.
- M. Beatrtéirs se précipite à soei tour,
detnattdanl -une f»etite .,eï-Cô^tion .quelcon-t
que. Mais M. iWussire appartient au cen-
tre gauche!' Instantanément, iOn voit la
majetfité <5toitiè^ p^endïe l'air aimable
drun çeBductèiÉf • d'cwtmibwe • qui erie :
i^-OempIet î » Tiens, jyaesi, pourquoi M.
Deftussiré 3'obstitfe"t41 à tester au centre
gauche ?
Une des particularités drôlatiqnes de
cette douce discussion est' de voir M. Des-
jardins, le tout frÀfs secrétaire' -d'Etat à
Hnstiuctroh^ publique, s au nom
du gouvernement, les amendements per-
sonnels qu'il a présentés, il y a quinze jours
environ, comme simple député. Voilà qui
donne un firâjaè idée ;dè. M.\ de Fourtou
copame ministre de l'i^strl^tMjn publiquej
M. de Fourtou règne, Mi Des jardin s gou-
verne.— C'est de voir enfin M. de Meaux,
le rapporteur, dire dévotement
jet Pami Desjardins.
Le dernier accroc est sans, contridit le
plus remarquable. D'ordinaire) le* conseil
départemental est présidé par îe présidént
du conseil général; le nouveau projet, mû-
rement étudié; respectait cet usage. Mais
M. Desjardins s'élance et demande la pré-
sidence pdur M. îe préfet éu département.
M. de Meaux, éclairé par une de cesrni.
rables révélations de la rtferBière heure,
trouve que cette idée est tout simplement
sublime. Bile est sublim*t», t'n etfet,'P°H
des gens qui tiennent le pouvoir.
La gauche ne dit rien. A tfuoi bon dire ?
Ellè se sent battue d'avànœ. Cependant,
après deux épreuves douteuses sur l'amen-
dement Désjardins, elle s'aperçoit que la
droite "t des plus clairsemées, et, comiE©
il faut aller au scrutin, c'est-à-di^e aux
bulletins doubles, la gaûche demande îW-
pel nominal. Ah! oui! mais qui va décré-
wTapfil nmniffII f ÆS Voixais'^ai1 wfi»ig«
et levé de tout à l'heure. Or, tout à l'heure,
il y avait doute dans -le, vote. S'il!' Jt
doute, il va encore y avoir douieii.et, Qlf
ee cas, il faudra avoir i ccours au/scruU»
poar g«vioir si l'. décrétera i'appel nomi-
nal.
Mais s'il y a cerutiu, ia droite votera,
votera même deax fois^pour ses absents,
et àl»rs. C'est un cercle vicieux ; il vaut
.n:Íux' en sortir tout à fait, et on quitte
"Versailles, en remettant le vote à lundi.
C'est -égal, avec toutes ces lois qu'oii-fait,
efest l'Assemblée future qui en aura, une
ognel
.', iPAtJfc iiAFAttGUB.
NOMINATIONS DIPLOMATIQUES
Par deux décrets en date du 4 novembre, que
publie le Journal officiel :
M. de la Rochefoucauld, duc de Bisaccia, dé-
puté à l'Assemblée nationale, est nommé am-
bassadeur de France près de Sa Majesté britan-
nique, en remplacement de M. le duc Decazes ;
M. le coaBte de Chaudordy, député à l'Assem-
blée nationale, ministre pléaipotentiaire, est
nommé ambassadeur de France près la Confé-
dération suisse.
Par un autre décret, en même date, M. Je
marquis de Noailles, ministre plénipotentiaire
de France à Washington, a ét" nommé envoyé
extraordinaire et ministre plénipotentiaire près
de S. M. la roi d'Italie, en remplacement de
M. Foumier, sommé ministre plénipotentiaire
de première classe et admis au traitement d'in-
activité de son grade.
M. Bartholdi, secrétaire d'ambassade de pre-
mière classe, a été nommé, par un quatrième
décret en même date, envoyé extraordinaire et
ministre plénipotentiaire de France près le
gouvernement des Etats-Unis d'Amérique, en
remplacement de M. le marquis de Noailles.
M. Lanfrey, auoien ministre de France à
Berne, visnt d'adresser la lettre suivante au
ministre des affaires étrangères, M. le duc De-
cazés ;
Pafie, 6 décembre 1873.
Monsieur le duc,
En lisant daus le Journal officiel de ce
juur ls quatre décrets qui contiennent
des nominations diplomatiques, je m'aper-
çois - 1Wn saas surprise — que, par une
exception unique, celui qui est Matîf 3rla
légation deFraçep. Suisse he 'raft xn-
tion ni du ministre remplacé, ni ce qui
est beaucoup plus important, du fait$t4?
la date de sa démission. Cette èmdwion
•est trop irrégulière pour n'être pas calôir-
tée. Elle autorise au sujet de ma tWm.
sion des doutes qu'il ne me convient nul-
lement de laisser subsister, et je viens
fournir à votre loyauté un moyeû .1ati
de Jes dissiper en mettant sous vos Í,
la lettre que m'adressait à la date ^ju^
novembre dernier votre predéoMseoe aw
affaires étrangères, l'honorable due de
Broglie: ; ;a
- .!'7
« Mon cher monsieur Lanfrey, :" Vir
» Je vaié faire ftrettre à l^Officiei Wteé
» tfémîssïon, en méntionîiàttt sa date,-^ft|
» expliquera vos vbtès et notre sitaàtjtftj
» réciproque. Vous devez le désirer.
» Croyez à mes ragrpt^ çinq^çe^ dp &j^\e ,
» séparation, aax bens souyenir^ qiM *t
.garè.e de nos relations et à mon véritable^'
» attachfOTaent..c 'L
» «RoeliE. Il
« Versailles*,39 novemhçe t873. » .-,.
Je 4ë*i»ei en effett que cet^Q^*^§ert^Qn
aii. Mieu, et je me i croire, nîÂnsieiir
la duc, que vous ne vous refuittez pas à
une rectification que je considère eomme
un droit.
Vèulfiè'i, je vous^rîe, àgDéer, etc.'
JP. LàBFKSY.:
',L;' - - ; ; Jî "3
-:::' ., ',. ,', '.: ;,.:it1\:; ;
là Ail
')'¡" -''wrxss «tijfi
Le réquisitoire eât .teijaôiQ^
A. mesure!qiiLil«aaBChaÂt vers ça.jBiçj, son
aiiuDô s'aMégaait; le atydt- fJéftre, '.Û'oj,d,
méthodique et militaire., où rien ne-tisait à
l'effet, ofi1 l'atglimeisv-' seul et le trait ioJI..
- -M i oûi
cluaùt fetaiéfet î^chefi^éfs-iB'est toïrf (tonf
trajasfigviré ; rhoiitîràtfle "géù&àr Ptoflrcet
luiapêfee lirait plus'ïe mê
des intonations claires et, parfois iEètalii-
quM; on eût dit que M. le wm»l.»Mvf
du gouvernement avait on'énagéjaes Xerêet
pour frap^ er le grand coup. ■ •. I
Il en arrive à la Capîtiriatien et,, tirmrt
un magnifique - argument de l'attttuêe
même .de la population
de demander à cornet à cris qii^n pgVTÎt
les portes de la ville à l'ennemi, vsMi1
résister jusqu'au dernier mOJUIÛ" ir.
nonce avec émotion l'éloge de la yayante
cité qui nous a été. arrachée com^ iyi
lambeau dm oœur saignant de la paicie.
Il rénd justice eapaesant à la charité des
Mns pour les blessés, tandis qu'oui ne
vit qu'une seule fois Ôâfzame aux aosbu-
lajjûfts. l,
Let 't!JqW.re devient pressait, impla-
cable. On n'entend résonner q^ jieâ m(feâ
de subterfuge, de honte, à?irdrigne &jrfae*ise;
et quaad la triste question des dirapea^
est abordée, M. le commissaire du gou-
ver fié méat, comnae brisant d'aïa. e
effort toutes les entraves, élè" la vadx et,
la tête haute, fixait ses regards sur le con-
seil. il esquisse en traita Sbbrea, inart
ineffacables, toute l'histoire. dë ùos ,t1&-:
rieux emblèmes livrés à l'ennemi, et quI
orneat aujourd'hui les monijunehts et s
basiliques de Berlin i.
Nous voyons tout, tant la peintre -
nette et franche : la séparation déchirante
des officiers et des soldats de l'armée -du
Rhin, auprès de l'indiffiomm -« apathique
et égoïste du commandant en chef, qini
&1en' va de son oôté «t inqui une supnâœae
humilation était ménagée, aile d'atten-
te ffux avant-postes prussiens « le bon
plaMi* » d
- n'-«st pas tètrt : iadrâ$>ean és ia
patrie est évoqué dans un langage des
■^gg -Élwés^'aee '-"'r;ÀWJiin 1ip-
commun, c'est une gran e et noble péro-
raison, telle qu'on pouvait l'attendre d'un
général Aetfiçala,; fidele au îdeyodr -et à
l'honneur. Ses mots généreux ont fait
frissonnèr tout filnlttaire p -demain kt
France les lira et sentira remuer en elle
cette vieille fibre patriotique qui vibre
au plus frofonde de notre m et fait cou-
ler g. iat*nfee. ! , r"# h..
Les juges, maitres d'eux jusqu alors, et
qui, depuis deux mois, ne se sont pas dé-
paitis un instant de leur solennelle im-
passibilité, n'ont pu cette fois résister à
rentraîuetn~t.Èra~~ W, duc d'Au-
male, s'appuyant sur le bras de son fauteuil,
dissimulait mal sa vive émotion en s'en-
tendant rappeler son « drapeau chéri. » M.
le général Resseyre, avec ses yeux d'acier
qu'il ouvrait démesurément, cachait à peine
son troqmt; 14- éAérat LaUtemand lui-
même, toujours immobile dans'son coin
comme la statue du commandeur, fit un
brusque mouvement qui indiquait bien une
's.on tqr,; quant; à M. ^e,-gé-
nir^T dé C9b^aji^^t
n'ont pas cesé pendant téute la pérorai-
son du réquisitoire.
Dans l'auditoire, on ne perdait pas un
mot ; rien ne nous échappait de cette scène
grandiese. L'accusé, de plus en plui ren-
versé au fond de son fauteuil, comme
pour se soustraire aux regards de la foule,
avait une physionomie étrange, effrayante
même. On eût dit qu'à force de lutter en
lui même contre les émotions qui l'assié-
geaient, il étouffait, il suffoquait : un sup-
plicié qui a subi la question pendant plu-
sieurs heures, sans vouloir 'proférer un
cri, ne montré pas une autre figure. Me
Lachaud, visiblement gêné, faisait de
grandes démonstrations de sang-froid en se
cachant le visage dans ses mainà, ou eu
disparaissant dans son mouchoir.
Après cette note pathétique, après cette
terrible phrase : « C'est descendre autant
qu'on peut descendre dans le mépris du de.
voir et de l'honneur JO; après le mot de"-
cheté prononcé en toutes lettres et jeté fré-
missant à la face d'un maréchal de France,
après une prosopopée pleine de souffle et
d élan à l'adresse du défenseur de Metz, de
l'immortel Fabert, qui disait, lui, que. s'il
eût fallu mettre ,sur la brèche sa famille
et ses biens, il l'aurait fait plutôt que de
capituler ; après mille autres passages
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