Titre : Le XIXe siècle : journal quotidien politique et littéraire / directeur-rédacteur en chef : Gustave Chadeuil
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1873-10-23
Contributeur : Chadeuil, Gustave (1821-1896). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32757974m
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 68249 Nombre total de vues : 68249
Description : 23 octobre 1873 23 octobre 1873
Description : 1873/10/23 (A3,N707). 1873/10/23 (A3,N707).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7558065t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-199
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2013
&• Annie. — N* 707.
Pan DU NUMÉRO : PARIS 15 CEIITIMES — DÉPARIBMŒXTS 20 .çmmm.
Jeudi 23 Octobre] 4873. - :..
î F :,! CÏÉTI V
JJEi A1A OIIJIIIJIII
JOURNAL RÉPUBLICAIN CONSERVATEUR
RÉDACTION ,:' i
"adrMer au Secrétaire de la RMaeiKonK
de 2 heures à minuit : :." .:" '■
W, rue Droigote f
L,! mmusçrits non insérés m seront pas rendus.
;, ABOHNEMtrrS (
PARIS
Trois mal8. 11 Ir.
8ix mais %5
Un an., 50
DÉPARTEMENTS y t
Trois sabis. "Rf?.
Six is.ie'
Un .,'
;. --.
ADDonrM, chez MM. LAGRANGE, CERF et O.
ta, place dp la Bourse, 8
Ons'abonna à [«endtes» oh«* M. A. MAVUiûBgéiiérfti
ed»e*w«tagi«senM8 .SavistocJur* w»€ewep* "q..
ADMINISTRATION
Adresser lettres et mandats &l'Administrâtes?
8. rue Dreoiot. s
tw lettres non affranchies seront rcfiu4&
ABONNEMENTS
PARIS
frais mois 18 fr.
Sii mois. 25
Un àn 50
DÉPARTEIUM»
Trois mois. Io tr.
Six mois. at
Un &Jl. M,
«notices, chez MM. LAGRANGE, cn, ét &<
6. pialw de la Bowrse, <3
"hl, !,-abnnD. 4 Londres, chosM. A. MA UJUQJI généré)
."vlrrtmng. agtmt. 18. Tavistoctro-ap, Covent ugï-ji*.
JOURNÉE POLITIQUE
Paris, 22 octobre 4875.
La gauche républicaine a tenu hier la
séance annoncée ; nâiis eii parlbas plus
loin. Les autres nouvelles politiques, dé-
menties et confirmées tour à tour avec
persistance, offrent, pour la plupart, peu
de caractères d'authentioité. On ne sait que
p&nsfer aU justo de la convocation antici-
poo 4e l'Assemblée ; il semble, sur e.
point, qhe lu avis (tes royalistes se parta-
ient/Le Français tê^Atoéinbléê nationale,
revenant sur là réSKSTttton que le maréchal
de Mac-Maftôii adtàrft nse de ne pas àté-
cépter )1" toorbj^tîôn 'Se ses pou vairs;
iélarD ; é&ërgÍqûé?Ieb t que le ML eÉt
exact ; l'Assemblée ajoute toutefois que le
maréchal conserverait le commandement
de l'armée de Paris si Son successeur, quel
qu'il fût, avait bésoln de ses services.
On r.i 1I.MtJe pa ae MWi4
pas du ministeriel, ~8IIII _11-
il pas encore retiré jusqu'ici; c'est son
affaire personnelle et nous n'y avons rien
à voir. Enfin il «fit - fcoujbarS question
de là retraite de M; Beulê, que lèà roya-
listes trouvent trop mou; quels ministres
leur fautril donc? On avait p&rlé hifer du
têneral jSucrot, toiiis du préfet de Lyon,
I. Ducrôis; dif prononce aujourd'hui le nom
de N Raoul Duval. Les aimables choix !
Nous ne nous risquerons pas à dire ce
qu'il faut croire ou ne pas croire de ces
informations variées. Nous ne connaissons
que deùi faits certains : le premier, c^st
que l'on prépare le rétablissement de" (fa
monarchi^V' fti le second, cèfct qu'oh h y
î-êuisirà pas. f
V4. conflit qui s'était èley depuis quel-
que temps entre l'Autriche et la Turquie
semble d'aggraver. Voici les fMts. Des
chrétiens de Bosnie, que les autorités tur-
ques refusaient de protéger, pâraît-tl, Côn-
tre des persécutions dont ils Se plaignaient,
staÍerit réfugiés Bur lé territoire austro-
hongrois. Une enquête "fut ouverte à féur
sujet par les gouvernements desd
pays; c'est de là qu'est sortie la complica-
tion. 11 y a quinze jours environ, le gou-
vernement turc fit publier un long mé-
moire, non signé, qu'il présentai comme le
rapport der la cônimiSâîoQ d'enqaêtè et
qu'il fit remettre aux représentants de tpti-
tes lés puissances étrangères à Goiisfàmi-
nople. Or, non-seulemeat çé péhaoîre ,n,a-
va t pas été soumis au co^ïnissairè du
ioüver:q.8t de Vienne, le ecuisui ;ai^lri-
chien de SéraYévo, mais il (¡tuit rempli
d'attaques centre ce «Hteft^ssaire même et
contre le vice-consul autrichien de Dallla;
louka. asse z - - ù'un -tel
On se figure assez î'aècueil qfti'un tel
document reçut ëû Autriche, ou lfrjour-
ijaux le publièrent. :A quelles inspirations
le gouverdeme nt turc c ieî qe
qu'on i" l&Twps supp.Q&^a^asstade
fondement, que cette conduite n'est çu'uUl
ôôtivel indiée dà niécontentametU quti la
réception faite en A:u"'itf; aùx princes dè.
-RtftftriSniii ét dë ilè^èin^-
,
Quoi qujâ ait, Ii¿
disepat ^je: ^Tml^tîgjiVy esi ^s-^n^e,
que le comte Aiidrassy considère •çoaanase
un affront le procédé du gouvernement
tnrr. fit l'nn assure mémè qjjL'jl
voy e- j onstantinop e une note éner-
gigue çxi^eant des expj^sfs et demandant
le Rappel "d vah àé Bosnie. Cette' fterei^e
nouvelle mériterait 4*être çonfir^é®..
Puisque nous, parlons de l'Autriclie,
nous devoas BOter la présence k Vienne
de l'empereur :d AltemagfteH serait inti-
tilè ^e Mprdduira lé^réds de cérémonies
et dè fëte#*peu intéreàsaiités pènr' ië' l#è-
teur frâtîcàis. Signaldns seulement la vi-
sité, ^ssep lmp^ôwe^^ue ïë Pfïjçé rofal
^JP^^mar^ e vepiie faire, â Yle, à
l'empreur Guillaume. On dit, naturelle-
ment, -qu'il est ou q&'il aéra question dans
latara :4t.Ilt,r:etieBI' aiesWig Nord ; mais ce' n'est entdre- qu'uit
bfUU VÀ tôlé^rapke ti»anèttm^! n
f)fIU\'P ¡'¡'I{,"t".:» 1't':':' rif .:jl,,:il:
tH" EUG. LIÉBERT.
,. 4)" 11 ;.l .,.. "-
, .', ¿' !;¡::¡-
.Voiai le procès - vérbel oftàoieï de le léunion
tejiue hier pv la gauche républicaine •>
La Gauche républicaine s'est réûnîe aQ*
jourd'hui dans la sallé des conférences du.
boulevard des Capucines, soijs la présidènee^
de M. Jules Simon.
XJne 'Geiitauke de membres étaient pré-
sents. Tous oiit rapporté <ïe leurs dé{laî,teT
ihents l'impression qne; lçs tentatives de
restauratibu monarchique soulèvent dans
ië pays ù'jfô j ^ofonde iadigaatioii.
Dés pibpbsitipus étudiées depuis quinze
jqurs 'par fe bureau et le cumité directeur
o^t été examinées et approuvées par la
réunion, qui a confil à des commissions
spéciales le soin d'exécuter les conclusions
prises.
La réunion a entendu ensuite avec sa-
tbfctioo. les renseignements qui résumënt
To' ttavait minutieux auqnet 81 eàt livré son
bureaut et d'où il ressort qu'une nrijoritê
certaine est acquise centre la monarchie.
Cette majorité ne pourrait être déplacés
qu'à la double condition, évidemment ir
réalisable, que tous les députés actuelle-
ment indécis passeraient dans le camp de
la fusion, et qu'un certain nombre de ceux
qui oat pris deô engageaient formels
manqueraient à leur parole.
Il importe que la majorité acquise s'ac-
croisse encoiv. Le devoir du parti répu-
blicain est doue, en présence ces procédés
de tout ordre employés par le) meneurs
de la fusion, de persévérer dans son atti-
tude ferme et énergique. Il faut que l'opi-
nion publique fasse clairement çùter-dre
sa volonté aux députés encore hésitante.
La réunion a dépidé,, avant de se sépa-
rer, qu'elle tiendrait tous lès jours séance
à deux heures pour entendre les rapports
des commissions nommées et les rensei-
gnements fournis par le comité directeur
et le bureau.
La Séance est terminéè à 4 heures ÏJ4.
,'"
, ; - ——————— ♦ :
PDÏKRB^
- £ t=en'-
Si tous les casse-cou qui poursuivent
cette campagne monarchique n'étaient
fous, arcki-fous, s'ils n'avaient l'esprit
manifestement troublé par les places, les
honneurs, les dignités, les millions qu'on
leur a promis, qu'ils croient tenir et
dont ils s'enivrent par avance, j'en pren-
drais un à part, je l'entraînerais dans un
coin et je lui dirais :
» Mon brave homme, vous croyez eii
Dieu, priez-le doac qu'il vous fasse per--
dre la partie; votre salut m cè monde
est à ce prix.
» Votre salut, dis-je, et non pas seule-
ment lé salut de 13 France, J'aurais
l'air d'un fâcheux de Molière à vous
conter que ce pauvre pays n'a jamais
copru, même pendant l'invasion de 1870,
même pendant la Commune de 1871,
ute aventure aussi périlleuse que celle
où vous le précipitez.
» Laissons cela ; c'est de vous qull
s'égit, de vous-même d'abord, et puis
de votre femme, d, vos enfants, de
votre château, si vous en avez un,
de votre maison, &i vous en avez
une, de votre mobilier, si vous n'a-
vez ni château ni maison, et subsi^
diairement de l'église où vous siégez
tous les dimanches, et du prêtre qui
vous, dit la mes .et qui peut être un
très-digne homme, cela s'est vu.
» Je ne sais pas ce que les chefs de la
conspiration vous ont promis, préfecture
ou magistrature, recette gplè, am-
bassade ou pairie; mais j'affirme que le
gàïn, tout brillant qu'il est, ne peut
compenser le risque, car les choses s'en
vont au rebours de l'ordinaire, et c'est
votre succès, heureusement fort impro-
bable, qui sera votre danger.
» Battu, vous succombez sous l'effort
d'un parti puissant, mais qui emprunte
au respect des lois les trois quarts de sa
fôrc". Cette majorité que vos grands
tttàlaûdriDs veufent faire tomber d'un
çtoo-ei-jaQibe, c'est îà masse honnête
et tranquille des citoyens français. Elle
abonde en simplicité, en bonhomie, en
générosité naïve et presque bête. Quel-
qtl'eso;nts qu'elle atbls" qu~l~ues~
aommages qu elle ait soufferts, son prer
mier mouvement, chaque fois qu'elle
échappe au danger, est d'a mn-istie r tout
le monde. Elle croit tout ce qu'on lui
jure, accepte les excuses de ses plus
criminels ennemis et cède trop souvent
à la tentation de les laisser en place. A
l'heure où nous parlons, eMe n'à pis
beaucoup d'illusions sur votre compte;
elle vous voit d'un mauvais çeil ; elle
sâit que vôîis cdihplote? le r^pt .-S,S
franchises et de ses droits au profit d'une;
espèce de demi-tQeu borné qui tous ta
rendra quelque chose, Mais aussitôt que
vous aurez manqué le coup, elle sera
tMtt~ A. ~M~. - délivrai**, etfli'oiïv
vous rencontrait sur la route, elle serait
capable de voua embrasser «omme ué'
amiv - - v - ;
* Je ne vous cache pas qu'eu cette
oti&siôft nous îa Metttons éii.tgarcfé.
Ceux qui défendent aujourd'hui contre
vous, à lèurs risques et. périls, la souve-
raineté nationale, vous tiendront pour
suspect et vous signaleront comme do a-,
taux }Wlqu'à coque vous afez fait d'au-
tres. preuves. Le gouvernement républi-
cain, si la République en réchappe, ne
vous tiendra pour sien tInta bouges en-
seignes ét passer au trible vbtrè med
culpâ. Mais s'il vous imposait un r'
avant dte vous rouvrir les portes ilé 1^
politique, au moins vous garantirait-il
line entière sécurité. Mettons les araires
au .pis ; supposons 4»e là France, après
votre défaite, retombe volontairement
sons l'autorité très-intelligente et très-
doace des Thiers, des Rémusat, des
Jules Simon, de ces hommes que vous
avez traînés dans la boue en récom-
pense de leurs services. Ces malfaiteurs
vous sont connus, vous savez qu'ils sont
tous esclaves de la loi ; vous êtes sûr
que vos pires actions sont couvertes à
leurs yeux par l'immunité parlementaire
et qu'aucun d'eux ne recherchera soit
vos votes, soit vos écrits. Ils ne courront
pas après vous pour vous offrir la pré-
reeture de Lyon ou l'ambassade de Lon-
dres, mais ils songeront moins encore
à vous donner la légation de Nouméa ou
la préfecture de Mazas.
f » Supposez au contraire qlle le roi de
vos rêves dorés soit élevé jusqu'au trône
de France par un raccroc parlementaire,
une surprise, une intrigue, un mauvais
coup. Toute la force honnête et pacifi-
que dit pays est paralysée ; la nation no
s'appartient plus, elle, passe à ,j'état de
chose inerte, elle devient troupeau ; le
grand ressort se brise ; on ne croit plus
à rien qu'à la force. Une minorité a pu
s'emparer du pays, tant par la rusé
par la violence ; désormais le pays ap-
partient en proie à la première minorité
qui sera assez forte ou assez habile potïr
étranger celle-là.
» .'Et alors? Dame, alors!. dispensez-
moi de dire le reste. Je vous livre, non
pas à votre conscience, mais à votrerima-
gination. Pérmettez-moi seulement de
vous dire, ô conservateur aveuglé ! que
si vous gagnez la partie contre là Répu-
blique conservatrice, vous risquez fort
de regretter un jour la République radi-
cale et même pis. >5
ABOUT.
— 4 : ,
Le Times, tout en poursinvarit sa cam.
pagne fusionniste, tout en déclarant qu'il
prêtre personnellement la monarchie a la
République, fait, dans son article d'hier,
les rôserfés sui van tes
« Mais nous ne pouvons pas espérer de
voir une monarehie constitutionnelle fon-
dée, non-seulement sans le libre consente-
ment du peuple, mais enbore en dépit des
ment^*dfou rmels du peuple.
» Une telle entreprise, appùyéepar des
baïonnettes obôissàrites, peut réussir un
moment L'Assemblée nationale peut rap-
peler les Bourbons ; le maréchal Mae-
Màhon peut répondre de l'ordre; un coup
d-fitat parlementaire peut être exécuté
avec les apparences de l'ordre et de la
[>ai* ; mais^ poér ui céitmâh la n a tien fran-
ie, est il possible jde construire sur de
tels fondements l'édifice d'un gouverne-
ment constitutionnel un peu stable? Li
pyramide ne tiendra jamais sur sa pointe.
» La monarchie constitutionnelle ne
peut pas être fondée sur la violation des
droits populaire. L'orgutîl de la France
sera blessé ; la susceptibilité des intérêts
français sera mise en éveil. Déjà les mo-
narchistes ont publié le programme de
leur politique intérieure: restriction du
suffrage, procédés de vote qui dépouillent
de leurs droits électoraux ces radicaux im-
portuns qui oat nommé des candidats re-
publicains aux dernières élections.
» Il fret écœurant d'entendre proposer
un systènie de réaction aussi sauvage par
dei hommes qui ne s'intitulent pas impôt
rialistes, mais constitutionnels. S'il était
possible de le mettre en pratique; il déve-
loppérait les ftirces révôlutibnnaires plus
rapidement que l'agitation de n'importe
quel démagogue. Il préparerait la destruc-r
tion. du trône qu'il avait lit prétention de
consolider.
» Les hommes qui désirent simplement
obtenir pôur leur parti une courte et lu-
crative possession du pouvoir peuvent se
cotttenter dè quelques années dp, romprès-
sioa suivies d'une nouvelle expulsion des
-Benrbom. M.
: w Mais assu étaent ene peut être le rêve
du colite de CharnbJrd, m:èins encore le
but en vue duquel les partisans d'un gou-
vernement stable, ceux qui parce qu'ils
sont les partisans d'un gouvernement sta-
ble, sçùt las du .pravjsoir,,().nt jeté le pays
dans le gouffre.
» L'Assemblée peut décréter sans mandat,
selon le mot de M. rPhier3j la restaura-
ttoô .)nais la rcconstrdôtlôu de la mbûar-
c'hie 'h'éréditai/ fcobicfâiçêra seulement
,fPJ:¡\t et elle copaqienC^ra * avee tp.us les
inconvénients d'une origine illégitime. »
— -» — ! —r---. >:
On manque un peu de discipline djuaa Ip cijaap
monarchique. Voici à ce propos la; jM^velle
publiée par l'Unioù
Malgré les réserves que noû§ avoas for-
mulées dès le premier jptjr, qu^l^ues jour-
naux que ,t ou s ne nomoibna.pas, aûu -d'é -
viter toute polémique, continuent d'alté-
rer le caractère de l'entrevue de'Salb()urg.
Il nous suffi de tonta'têtlfùè? hotte î^nr
gage à été coaijpFis pàl?! fff 1iIlü$' siwhd
nombre des écrivains de la presse pari-
sienne, aussi bien du coté dé noà amIS que
de nos adversaires. ".7. ', 1J',:,,\-,>-"
LES DÉPUTÉS DÈ PARIS
M. B.éclart^ membre da conseil général de la
SjByie^^ , nous communique la lettre suivante que
hua. adresser il. Lfttré :
■ Mesnil, 19 octobre.
( Chèr collègue, ,"
Est-il bien nécessaire que je , me pro-
nonce contre la restauration qu'où nous
prépare, et ne me suis-j- pas assez pro-
uticè tout îécsmmënt encore ? -
Je regarde cette restauration comme le
plus grand malheur, après rem^ii^ et le
démembrement, qui, puisse arriver , à la
France 1 Et pourquoi? parce que la droite
et les cléricaux sont les fauteurs ardents,
frénétiques de cette restauration,, et que
c'est là ce qui en fait le vrai caractère et
l'extrême danger. : ,; , -.'
Agréçz, cher collègue, l'assurance de
mon dévouement.
r.' E. LITTRÉ.
M. Dietz-Monnin, député de la Seine, a
adressé la lettre suivante à M. Loiseau, mem-
bre du conseil général de la Seine. :
Paris; 21 octobre 1873.
Monsieur et cher concitoyen,
Absent depuis dix jours de Paris, j'ai le
regret de n'avoir pu répondre plus tôt à
l'appel adressé aux députés de la Seine
par plusieurs membres du conseil gaué.
ral. ;
Revenu hier seulement, j'ai l honneur
de vous envoyer ma déclaration qui sera
aussi fraeche que brève.
J'ai adhéré, en juillet 1871, au pro.
gramme politique qui avait groupé en un
même faisceau les divers comités constr-
vateurs da Paris, Il était ainsi coneu:
Adhésion à la politique de &I. Thiers;
Maintien de la République;
Respect de la volonté nationale.
Mes votes,, avapt comme après le 24
mai,, témoigneut de ma fidélité à ce pro
gramme
Enfant de l'Alsace, sans aucune attache
politique avant, mon élection, sans au,tre
ambition que iç relèvement de mon pays
et l'espoir de voir rentrer ua jour dans la
grande famille française nos provinces
perdues par une folie dynastique, JC reste
profondément attaché au grand citbfeu
qui a réduit la Commune et libéré le terri-
toire, et suis plus que jamais pénétré de
la nécessité de maintenir et d'organiser la
République conservatrice.
C'est assez vous dire, monsieur, que,
avec mes amis du centre gauche je vote-
rai contre toute restauration monar-
chique.
Veuillez agréer, monsieur, pour vous et
vos honorés collègues, l'assurance de mes
sentiments bien dévoués.
DIETZ-MONNIN,
Député de la Seine.
,--.. ----- .:
LE REGNIER DE LA CH9SE
Est-ce bizarre pourtant !
Voilà un M. Chesnelong. Mon Dieu !
je n'ai aucun mal à dire de cet honnête
homme. Il a fait, dans le commerce des
porcs, une fortune honorable; il a été
envoyé 4 b Chambre à titre de candidat
officiel, et s'il n'y a pas brillé d'un bien
vif éclat, il n'y a pas non plus fait de
plus mauvaise besogne que tant d'au-
tres. Peut-être mêmè* aurait-il eu son
jour, si la question de la charcuterie à
bon marché s'était imposée aux préoc-
cupations politiques. Il eùt prouvé avec
l'éloquence d'un homme plein de son
sujet, que le cochon n'est pas suffisam-
ment rémunérateur. Il aurait illuminé
de vives lueurs l'avenir du boudin et de
la saucisse. Le ciel ne l'a pas voulu ;
non, il n'a pas permis que durant tout
l'empire M,. de Chesnelong sortît de
l'ombre discrète où se cachent modeste-
ment ses produits, qu'il se coiffât d'une
auréole.
Eh bien ! qui l'aurait cru? C'est ce
même M. de Chesnelong qui vient tout
tranquillement de prendre la parole au
nom de la France, et qui a trafiqué
d'elle, comme si nous étions les objets
de son négoce ordinaire.
M. de Chesnelong plénipotentiaire du
peuple français ! M. de Chesnelong Ilé-
gUlfit là cession de nos droits, de nos
libertés, de notre drapeau, de notre
honneur, à un roi qui entre en pour-
parlers avec lui, et le reconnaît comme
ambassadeur de la grande nation.
Et nous nous sommes récriés sur la
présomption étourdie de ce Régnier,, qui
s'est jeté à travers les plans de Bazaine,
comme un hanneton effaré à travers des
toiles d'araignée savamment ourdies 1
Ce Régnier nous a fait l'effet d'une es-
pèce de fou 1
Concevez-vous un homme qui s'en
vient, au nom de l'impératrice, sans l'a-
voir consultée, traiter avec un maréchal
de France, et qui, sur la présentation
d'une simple carte, se fait agréer de lui,
entame dos négociations ténébreuses
d'où peut dépendre le sort de la guerre,
envoie un général à Chislehurst et un
autre au camp de Biàmarck, W&L pris au
sérieux par tout le monde, et Se remue
si bien qu'il hâte la reddition de l'ar-
paée et la chute de la patrie.
C'est an grotesque sihistre que ce Ré-
gnier, n'est-cè pas? il éùt à- tou p àür
passé devant un conseil de guerre, s'il
n'était tombé sous un éclat de tirer. Le
ridicule a sauve l'odieux de ses d"mar-
ches.
M. *
d'être le Régnier de l'intrigue monar-
chique.
Il s'en va de son pied léger à Frohs-
dorf. De qui tènait-il son mandat? a-t-il
même pu présenter àu roi une carte où
la nàtion française eût apposé sa signa-
ture ? où étaient ses lettres de créance f
Il se donnait comme notre représentant.
Je déclare formellement que je n'ai ja-
mais donné M. Chesnelong de me re-
présenter. Et vous ? Non, il aura beau
dire : nous n'avons jamais été, nous ne
voulons pas être son troupeau. Et nous
sommés, comme cela, dix millions qui
protestons rtiqument.
N'inapprjte!, le roi l'accepte pour le
manpeuvent mais; et les voi|^ qui tous
deux, M roi. et M. Chesnei.QMÉ, discutent
les conditions du marché. Le roy les
trouvé trop onéreuses; mais M. Chesne-
long n'en veut pàs démordre. Il parle
d'un ton respectueux, mais ferme; il
s'exprime en homme qui représente dix
millions de citoyens, qui résume en lui
dix millions de volontés, qui sait que sa
parois engage dix millions dgiQctèurs.
Quelle responsabilité l Elle est lourde
sans doute; mais M. Chesnelong la porte
avec l'aisance d'un marchand de porcs,
qui a mené à bien des négociations aussi
considérables.
Enfin les deux parties contractantes
sont tombées d'accord. Ori s'est topé dans
la main :
— Tope-lâ, a dit le roy.
— Topez-là, sire, a dit le marchand de
porcs..
Et voilà qui est fait, conclu, terminé ;
il n'y a plus à y revenir ; c'est comme si
le nôtaire y avait passé.
M. Chesnelong a disposé de nous ; il
a donné sa parole ; il a fait traite sur
la France ; la France n'a plus qu'à
payer.
Où en sommes-nous venus qu'un Ré-
gnitr ou qu'un fijrçsnelong puisse se li-
vrerà tous eesi*%otages !
i 'fI.. ':t - ,
,-' ',:, FRANCISQUE SARCEY.
LETTRE D'UN ROYALISTE
Monsieur le rédacteur,
J'éprouve un chagrin profond en voyant
la majesté royale mêlée à des intrigues po -
litiques, au-dessus desquelles elle doit res-
ter impassible et sereine.
Ce n est pas pour ceux qui savent ce que
je sais et qui sentent ce que je sens que je
.parle. Ce n'est pas non plus pour les détes-
tables ambitieux qui veulent se faire un
marche-pied des choses les plus respec-
tables et les plus Saintes pour atteindre
aut positions qui ie3 tentent ; c'est pour
les hommes de bonne foi et de bonne vo-
lonté que la seule ignorance ou une fausse
éducation a égarés. - -,
Je be suis,pas dans le secret des habi-
letés cauteleuses dès personnages qui s'ar-
rogent le droit de faire parler CELUI qui
doit rester l'arbitré absolu de nos desti-
nées, et qui prétendent l'engager, de leur
autorité privée et dans un intérêt qui n est
ni le sien, ni le nôtre. ,
Je ne sais rien et ne vaux rien savoir de
ces compromis honteux auxquels il est im-
possible que le roi ne soit pas resté ab-
solument étranger.
* Le roi a pat-Jé, la cause est entendue,
Je considère toutes les interprétations
données du silence qu'il a cru sagement
devoir garder depuis comme entièrement
arbitraires et attentatoires à sa dignité et
à son honneur.
Le petit-fil d'Henri IV n'est pas un
prétendant, il est le roi. II n'a ni pro
meSies à faire, ni engagements à prendre,
et ne saurait admettre, à aucun titre,
qu'on lui marchande son bien, qui est le
trône.
H aurait le droit de répondre à ceux qui
osent se permettre de l'iuterroger :
« Je n'ai.pas à subir vos questions et je
ne me -soumets point à vos indécentes in-
vestigations. Il ne convient point que je
passe ma vie à rédiger des professions de
foi et à me discuter moi-même. Depuis
que je me Buis nettement posé comme re-
présentant un principe et que j'ai déployé
ouvertement s:ms peur mon drapeau, qui
est celui Æe T honneur et de la fidélité, je
n'ai pas écrit une ligne autorisant qui que
es IOit à remett e en question ce qui est
résolu.
« Je me tai?, non parce que je me renie;
mais au contraire parce qne je me suis
affirmé Que l'on croie ce que l'on voudra,
je n'ai plus à m'en préoccuper. Les miens
me connaissent, et Dieu me juge. L'ordre
moral, c'est moi. Je suis ce que j'ai dit que
j'étais : si je n'étais pas cela, je ne serais
plus rien. Je n'ai donc ni à expliquer, ni
à répéter ce que j'ai dit : J'ai dit! »
Voilà ce que pourrait répondre Henri V,
et je fie doute pas que je n'aie été ici 1 in-
terprète fidèle et respectueux de sa pensée.
Agréez, je vous prie, monsieur la ré-
dacteur l'assurance de ma considération.
Un royaliste.
:——< ♦
k PROPOS DU PROCÈS BAZAINE
Une des questions qu'ont fait surgir ces
débats et qui intéressent le plus l'armée,
au point de vue juridique, est celle des
conseils de guerre tenus par le maréchal
GaeaijsB pendant l'investissement.
i ^Wrtt-il le droit de réunir ces conseils ?
Les officiers qui y ont pris part "son -ils
coupables en raison des avis émis ?
La responsabilité remonte-t-eile seule-
au maréchal?
Sur le premier point, Napoléon s'est
priÆÁ ra t^gAri miam on t" : *
« A la guerre, a-t-il dit, le chef seu 1
comprend l'importance de certaines choses ;
ét il peut seul, trar sa volonfè et ses liimiê-
res supérieures; vaincre et surmonter tou-
tes les difficultés.
i A force de disserter, de faire de l'esprit
de tenir dés conseils, il arrivera ce qui est
arrivé, dans tous les siècles en suivant une
pareille màrehë ; c'est qu'on finit parpren-
ie lé plus mauvais parti, qui, presque
toujours à la guerre, est le plus pusillani-
me, ou, si l'on veut* le plus prudent. La
vraie sagesse pour un général est dans une
détermination énergique. »
Machiavel dit également :
« Consultez les choses que vous devez
faire avec bien des gens; mais pour celles
que vous avez dessein d'exécuter en effet,
conféfez-en avec un très-petit nombre. »
Folard est plus énergique encore. Selon
lui, quand le commandant en chef est ar-
rivé à la fin du siège, il doit assembler le
conseil et lui dire :
« Je ne vous ai pas assemblés pour vôus
demander si j'exécuterais ou abandonne-
rais une entreprise nécessaire et déjà réso-
lue. Toutes les raisons que vous pourriez
alléguer au contraire seraient inutiles; il
n'est pas question du pour ou du contre,
ni de raisonner sur tous les obstacles et
les difficultés qui peuvent se rencontrer,
quelque grandes qu'elles vous paraissent ;
mais il est question d'agir ; et comme j'y
buis résolu, je n'ai besoin d'autres conseils
que de ceux qui pourront faciliter le succès
de notre entreprise.
» Je ne pense pas que parmi un si grand
nombre de braves gens qui sont ici as-
semblés, il puisse s'en trouver un seul
qui pense autrement que moi dans une
affaire où il y va de notre honneur et de
notre salut tout ensemble. Je vais vous
communiquer tout le plan de mon projet,
et si quelqu'un a quelque chose de meil-
leur à dire, dans ce que j'ai pensé pour
l'exécution et pour en aplanir les obsta-
cles, il lui est permis de le proposer, et
non seulement nous suivrons son avis,
mais encore nous lui 6Q ferons tout l'hon-
neur.
» Je ne finis pas sans vous dire que l'en-
treprise est très-graôde et de Ja plus ha-
sardeuse exécution, à Men des égards;
mais ellé ne l'est pas à beaucoup près tant
que l'extrémité où nous nous trouvons, et
cette extrémité bous assure du succès.
J'ai pris de si bonnes mesures que nous
devons tout éspérér dé notre courage et de
notre conduite plutôt que de la fortune.
» C'est folie que de compter sur Botire
salut si nous ne le cherchons pas par 1;v.
parence d'une plus grande folie. La M-
dence est une vertu ; mais elle t
imprudence et lâcheté lorsqu'elle s'oppose
au parti d'une extrémité nécessaire. »
Ainsi donc, les écrivains les plus auton.
risés sont unanimes sur ce point. Le ma-
réchal n'avait pas le droit de réunir un
conseil de guerre pour proposer aux mem-
bres qui s'y devaient trouver des solutiggs
en dehors des prescriptions des règlements
en vigueur et au Dien du service, ,<
Mais les membres de ce conseil sont-il s
sujets au blâme, ou la responsàbû Ii
incombe-t-elle seule au maréchal, com-
mandant en chef
- C'est ce que nous eïàminerons tout par-
ticulièrement. Le maréchal, en çfFet, B-
raît, dans sa défense, s'appuyer sur i £ s
avis émis par ses subordonnés. Qui a rai-
son? La portée de - cette question s'éteaii
donc. Elle passe r-dessui le maréchal et
devient pour ainsi dire, par sa solution
même, la conclusion, sinon la morale de
ce grand procès.
MILés.
— : ——————— J -
": 1
;u L'AUDIENCE ,.,:,
Le chapitre traité est toujours le même :
< Prise de possession du commandement
par le maréchal. » La queue de ce qW
nous avons appelé el les témoins poliâf
ques » s'égrène.
MM. SCHNEIDER ET ROUHER
Deux grands débris, deux épaves de
régime impérial, la seconde surnageant
encore, la première, déjà coulée à fond. - ,
Maigi$, blanc, vieilli, comme courM
sous le poids d'un grand abattement, l'exi
président du Corps législatif, qui a d'aibi
leurs ses soixante-dix ans sonnés, faiA
d'une voix lente et faible l'éloge de
modestie et de la hauteur de vues AM
maréchal Bazaine. , ir
+ f&
Gros, gras, redondant, portant alUtap^
ment ses cinquante-huit années, tant d Ç^-.
neurs que de décadence, l ex-potentat .bo-
napartiste déclare qu'il n'a rien à dire sur
le point examiné en ce moment.
La comparution de ces témoins, récla-
mée par la défense, »'a qu'un but, récolter
des opinions personnelles capables de bajr.
tre en brèche la portée de la déclaration
Kératry. Elles ont tout juste la valeur de
certains témoignages d'assises : a J'ai tou-
jours entendu dire que l'accusé avait un
caractère fort doux. et qu'il vivait en bonne
intelligence avec sa femme. » '"l';
MM. Schneider et Rouher sont là pour
assurer que, d'après leurs inductions, l
maréchal n'avait pas le caractère amhi-
tieux, et qu'il vivait en bonne intelligence,
avec l'empire. Me Lachaud tient à asseoit
avec le plus de matériaux possible la base
de sa défense.
LE MARÉCHAL CANROBERT.
Tête haute, presque renversée en arrière
à force de vouloir regarder ea face tout,
même le ciel ; fermant à demi les paupières
afin de mieux considérer les gens, d'une
façon qui paraît presque insolente et qui
n'est que naturelle, le maréchal Ganrobart,
dont les longs sheveux sont auJ. légen-
daires que la bravoure, s'avance aveç.u £
dandinement inimitable. Disons kaatà £ &'
teaient qu'il a été le lion de la journée.
Assis, les bras étendus sur le bane des
témoin», la tête taütét renversée en sutr
rièreet tantôt couchée survies, mains,. il
narre tous les combats auxquels il a pria;
une si large .part. La question qui lui eRli
pesée ne comporte ea nea an tel «éeitv «In
néanmoins M. le président ne l'arrêté pas;
bien au contraire, le conseil semble prêter
une attention extrême à la narration lu t é-
moin.
Nous croyons tout d'eberd que te con-
seil én agit ainsi, moitié par condescén-
dance, moitié par désir d'avoir ua aperçu
général des opérations militaires; nous nous
trompons, la déposition du maréchal Cauro-
bertserttie trait-d'union entre le premier et
le second ritapitoe de l'interrogatoire des
témoins. Le second chapitre est intitulé :
« Opérations militaires depuis le 12 août
jusqu'à la rentrée de l'armée sous les
murs de Metz, » Le maréchal Canrobert,
sans s'en doutér, est donc dans le vrai.
C'est un vrai type que. Je maréchal Can-
robert. Le type de quoi ? Le type de Can-
robert. — Le 2 décembre le pose en hom-
me politijjuet; ,JoQs , opmbats livrés par
la France ^endaut qùaraàite ans le posent
eu officier d'une bravoure incontestable.
Beloif notti, fl ne s'est démenti en rien sous
Metz : il fst resté le batailleur intrépide
de Saint-Pnvat, mais aussi peut-être le
dévoué serviteur d'intérêts dynastiques.
Pour l'instant, nous ne le voyons que
sous l'aspect batailleur; il y est adorable.
L'héroï-me simple coudoie dans les paro-
les du tâmom l'abnégation du maréchal
qui s cnace pour se iaire simple soldat de-
vant le -commandement en chef. Et la nar-
ration est parsemée de mots qui dépei-
gnent l'homme : « Ce feu d'artillerie finis-
sait par être un peu désagréable ; il me
coûtait 5,500 hommes. Si ce mouvement
avait réussi, on noyait ces gens-là dans la
MÕselle. » Et la phrase est accompagnée
d'un large mouvement de bras indiquant
bien le bean ramassis opéré par la
noyade.
Au premier abord, le maréchal Canro-
bert a vraiment l'air de ce qu'on appelle
un « poseur »; bientôt , l'impresbiott
première disparaît : cette vanité est in-
consciente, cet héroïsme est de la sim* !
plicité. Il y a même dans cette nature un
grand fouds de naïveté.
Ainsi, il est bien certain que le témoin
cherche à ménager l'accusé, car il s'em-
presse de dire qu'à Saitit.Priüt les ren-
fôrts demandés lui sont arrivés — trop
tard, il est vrai; — mais néanmoins Û
charge le maréchal Bazaiae, sans le vou-
loir, dans un mouvement de vivacité où
la règle mîtifairé est en jeu.
Il s'agit de la réserve que l'accusé pré-
tend avoir laissée à la disposition du té-
mo.in lors de la bataille dé Saint Privât :
=« Permettez, M. le président, oa ne peut
mettre une réserve à la disposition d'un
Pan DU NUMÉRO : PARIS 15 CEIITIMES — DÉPARIBMŒXTS 20 .çmmm.
Jeudi 23 Octobre] 4873. - :..
î F :,! CÏÉTI V
JJEi A1A OIIJIIIJIII
JOURNAL RÉPUBLICAIN CONSERVATEUR
RÉDACTION ,:' i
"adrMer au Secrétaire de la RMaeiKonK
de 2 heures à minuit : :." .:" '■
W, rue Droigote f
L,! mmusçrits non insérés m seront pas rendus.
;, ABOHNEMtrrS (
PARIS
Trois mal8. 11 Ir.
8ix mais %5
Un an., 50
DÉPARTEMENTS y t
Trois sabis. "Rf?.
Six is.ie'
Un .,'
;. --.
ADDonrM, chez MM. LAGRANGE, CERF et O.
ta, place dp la Bourse, 8
Ons'abonna à [«endtes» oh«* M. A. MAVUiûBgéiiérfti
ed»e*w«tagi«senM8 .SavistocJur* w»€ewep* "q..
ADMINISTRATION
Adresser lettres et mandats &l'Administrâtes?
8. rue Dreoiot. s
tw lettres non affranchies seront rcfiu4&
ABONNEMENTS
PARIS
frais mois 18 fr.
Sii mois. 25
Un àn 50
DÉPARTEIUM»
Trois mois. Io tr.
Six mois. at
Un &Jl. M,
«notices, chez MM. LAGRANGE, cn, ét &<
6. pialw de la Bowrse, <3
"hl, !,-abnnD. 4 Londres, chosM. A. MA UJUQJI généré)
."vlrrtmng. agtmt. 18. Tavistoctro-ap, Covent ugï-ji*.
JOURNÉE POLITIQUE
Paris, 22 octobre 4875.
La gauche républicaine a tenu hier la
séance annoncée ; nâiis eii parlbas plus
loin. Les autres nouvelles politiques, dé-
menties et confirmées tour à tour avec
persistance, offrent, pour la plupart, peu
de caractères d'authentioité. On ne sait que
p&nsfer aU justo de la convocation antici-
poo 4e l'Assemblée ; il semble, sur e.
point, qhe lu avis (tes royalistes se parta-
ient/Le Français tê^Atoéinbléê nationale,
revenant sur là réSKSTttton que le maréchal
de Mac-Maftôii adtàrft nse de ne pas àté-
cépter )1" toorbj^tîôn 'Se ses pou vairs;
iélarD ; é&ërgÍqûé?Ieb t que le ML eÉt
exact ; l'Assemblée ajoute toutefois que le
maréchal conserverait le commandement
de l'armée de Paris si Son successeur, quel
qu'il fût, avait bésoln de ses services.
On r.i 1I.MtJe pa ae MWi4
pas du ministeriel, ~8IIII _11-
il pas encore retiré jusqu'ici; c'est son
affaire personnelle et nous n'y avons rien
à voir. Enfin il «fit - fcoujbarS question
de là retraite de M; Beulê, que lèà roya-
listes trouvent trop mou; quels ministres
leur fautril donc? On avait p&rlé hifer du
têneral jSucrot, toiiis du préfet de Lyon,
I. Ducrôis; dif prononce aujourd'hui le nom
de N Raoul Duval. Les aimables choix !
Nous ne nous risquerons pas à dire ce
qu'il faut croire ou ne pas croire de ces
informations variées. Nous ne connaissons
que deùi faits certains : le premier, c^st
que l'on prépare le rétablissement de" (fa
monarchi^V' fti le second, cèfct qu'oh h y
î-êuisirà pas. f
V4. conflit qui s'était èley depuis quel-
que temps entre l'Autriche et la Turquie
semble d'aggraver. Voici les fMts. Des
chrétiens de Bosnie, que les autorités tur-
ques refusaient de protéger, pâraît-tl, Côn-
tre des persécutions dont ils Se plaignaient,
staÍerit réfugiés Bur lé territoire austro-
hongrois. Une enquête "fut ouverte à féur
sujet par les gouvernements desd
pays; c'est de là qu'est sortie la complica-
tion. 11 y a quinze jours environ, le gou-
vernement turc fit publier un long mé-
moire, non signé, qu'il présentai comme le
rapport der la cônimiSâîoQ d'enqaêtè et
qu'il fit remettre aux représentants de tpti-
tes lés puissances étrangères à Goiisfàmi-
nople. Or, non-seulemeat çé péhaoîre ,n,a-
va t pas été soumis au co^ïnissairè du
ioüver:q.8t de Vienne, le ecuisui ;ai^lri-
chien de SéraYévo, mais il (¡tuit rempli
d'attaques centre ce «Hteft^ssaire même et
contre le vice-consul autrichien de Dallla;
louka. asse z - - ù'un -tel
On se figure assez î'aècueil qfti'un tel
document reçut ëû Autriche, ou lfrjour-
ijaux le publièrent. :A quelles inspirations
le gouverdeme nt turc c ieî qe
qu'on i" l&Twps supp.Q&^a^asstade
fondement, que cette conduite n'est çu'uUl
ôôtivel indiée dà niécontentametU quti la
réception faite en A:u"'itf; aùx princes dè.
-RtftftriSniii ét dë ilè^èin^-
,
Quoi qujâ ait, Ii¿
disepat ^je: ^Tml^tîgjiVy esi ^s-^n^e,
que le comte Aiidrassy considère •çoaanase
un affront le procédé du gouvernement
tnrr. fit l'nn assure mémè qjjL'jl
voy e- j onstantinop e une note éner-
gigue çxi^eant des expj^sfs et demandant
le Rappel "d vah àé Bosnie. Cette' fterei^e
nouvelle mériterait 4*être çonfir^é®..
Puisque nous, parlons de l'Autriclie,
nous devoas BOter la présence k Vienne
de l'empereur :d AltemagfteH serait inti-
tilè ^e Mprdduira lé^réds de cérémonies
et dè fëte#*peu intéreàsaiités pènr' ië' l#è-
teur frâtîcàis. Signaldns seulement la vi-
sité, ^ssep lmp^ôwe^^ue ïë Pfïjçé rofal
^JP^^mar^ e vepiie faire, â Yle, à
l'empreur Guillaume. On dit, naturelle-
ment, -qu'il est ou q&'il aéra question dans
latara :4t.Ilt,r:etieBI' aiesWig Nord ; mais ce' n'est entdre- qu'uit
bfUU VÀ tôlé^rapke ti»anèttm^! n
f)fIU\'P ¡'¡'I{,"t".:» 1't':':' rif .:jl,,:il:
tH" EUG. LIÉBERT.
,. 4)" 11 ;.l .,.. "-
, .', ¿' !;¡::¡-
.Voiai le procès - vérbel oftàoieï de le léunion
tejiue hier pv la gauche républicaine •>
La Gauche républicaine s'est réûnîe aQ*
jourd'hui dans la sallé des conférences du.
boulevard des Capucines, soijs la présidènee^
de M. Jules Simon.
XJne 'Geiitauke de membres étaient pré-
sents. Tous oiit rapporté <ïe leurs dé{laî,teT
ihents l'impression qne; lçs tentatives de
restauratibu monarchique soulèvent dans
ië pays ù'jfô j ^ofonde iadigaatioii.
Dés pibpbsitipus étudiées depuis quinze
jqurs 'par fe bureau et le cumité directeur
o^t été examinées et approuvées par la
réunion, qui a confil à des commissions
spéciales le soin d'exécuter les conclusions
prises.
La réunion a entendu ensuite avec sa-
tbfctioo. les renseignements qui résumënt
To' ttavait minutieux auqnet 81 eàt livré son
bureaut et d'où il ressort qu'une nrijoritê
certaine est acquise centre la monarchie.
Cette majorité ne pourrait être déplacés
qu'à la double condition, évidemment ir
réalisable, que tous les députés actuelle-
ment indécis passeraient dans le camp de
la fusion, et qu'un certain nombre de ceux
qui oat pris deô engageaient formels
manqueraient à leur parole.
Il importe que la majorité acquise s'ac-
croisse encoiv. Le devoir du parti répu-
blicain est doue, en présence ces procédés
de tout ordre employés par le) meneurs
de la fusion, de persévérer dans son atti-
tude ferme et énergique. Il faut que l'opi-
nion publique fasse clairement çùter-dre
sa volonté aux députés encore hésitante.
La réunion a dépidé,, avant de se sépa-
rer, qu'elle tiendrait tous lès jours séance
à deux heures pour entendre les rapports
des commissions nommées et les rensei-
gnements fournis par le comité directeur
et le bureau.
La Séance est terminéè à 4 heures ÏJ4.
,'"
, ; - ——————— ♦ :
PDÏKRB^
- £ t=en'-
Si tous les casse-cou qui poursuivent
cette campagne monarchique n'étaient
fous, arcki-fous, s'ils n'avaient l'esprit
manifestement troublé par les places, les
honneurs, les dignités, les millions qu'on
leur a promis, qu'ils croient tenir et
dont ils s'enivrent par avance, j'en pren-
drais un à part, je l'entraînerais dans un
coin et je lui dirais :
» Mon brave homme, vous croyez eii
Dieu, priez-le doac qu'il vous fasse per--
dre la partie; votre salut m cè monde
est à ce prix.
» Votre salut, dis-je, et non pas seule-
ment lé salut de 13 France, J'aurais
l'air d'un fâcheux de Molière à vous
conter que ce pauvre pays n'a jamais
copru, même pendant l'invasion de 1870,
même pendant la Commune de 1871,
ute aventure aussi périlleuse que celle
où vous le précipitez.
» Laissons cela ; c'est de vous qull
s'égit, de vous-même d'abord, et puis
de votre femme, d, vos enfants, de
votre château, si vous en avez un,
de votre maison, &i vous en avez
une, de votre mobilier, si vous n'a-
vez ni château ni maison, et subsi^
diairement de l'église où vous siégez
tous les dimanches, et du prêtre qui
vous, dit la mes .et qui peut être un
très-digne homme, cela s'est vu.
» Je ne sais pas ce que les chefs de la
conspiration vous ont promis, préfecture
ou magistrature, recette gplè, am-
bassade ou pairie; mais j'affirme que le
gàïn, tout brillant qu'il est, ne peut
compenser le risque, car les choses s'en
vont au rebours de l'ordinaire, et c'est
votre succès, heureusement fort impro-
bable, qui sera votre danger.
» Battu, vous succombez sous l'effort
d'un parti puissant, mais qui emprunte
au respect des lois les trois quarts de sa
fôrc". Cette majorité que vos grands
tttàlaûdriDs veufent faire tomber d'un
çtoo-ei-jaQibe, c'est îà masse honnête
et tranquille des citoyens français. Elle
abonde en simplicité, en bonhomie, en
générosité naïve et presque bête. Quel-
qtl'eso;nts qu'elle atbls" qu~l~ues~
aommages qu elle ait soufferts, son prer
mier mouvement, chaque fois qu'elle
échappe au danger, est d'a mn-istie r tout
le monde. Elle croit tout ce qu'on lui
jure, accepte les excuses de ses plus
criminels ennemis et cède trop souvent
à la tentation de les laisser en place. A
l'heure où nous parlons, eMe n'à pis
beaucoup d'illusions sur votre compte;
elle vous voit d'un mauvais çeil ; elle
sâit que vôîis cdihplote? le r^pt .-S,S
franchises et de ses droits au profit d'une;
espèce de demi-tQeu borné qui tous ta
rendra quelque chose, Mais aussitôt que
vous aurez manqué le coup, elle sera
tMtt~ A. ~M~. - délivrai**, etfli'oiïv
vous rencontrait sur la route, elle serait
capable de voua embrasser «omme ué'
amiv - - v - ;
* Je ne vous cache pas qu'eu cette
oti&siôft nous îa Metttons éii.tgarcfé.
Ceux qui défendent aujourd'hui contre
vous, à lèurs risques et. périls, la souve-
raineté nationale, vous tiendront pour
suspect et vous signaleront comme do a-,
taux }Wlqu'à coque vous afez fait d'au-
tres. preuves. Le gouvernement républi-
cain, si la République en réchappe, ne
vous tiendra pour sien tInta bouges en-
seignes ét passer au trible vbtrè med
culpâ. Mais s'il vous imposait un r'
avant dte vous rouvrir les portes ilé 1^
politique, au moins vous garantirait-il
line entière sécurité. Mettons les araires
au .pis ; supposons 4»e là France, après
votre défaite, retombe volontairement
sons l'autorité très-intelligente et très-
doace des Thiers, des Rémusat, des
Jules Simon, de ces hommes que vous
avez traînés dans la boue en récom-
pense de leurs services. Ces malfaiteurs
vous sont connus, vous savez qu'ils sont
tous esclaves de la loi ; vous êtes sûr
que vos pires actions sont couvertes à
leurs yeux par l'immunité parlementaire
et qu'aucun d'eux ne recherchera soit
vos votes, soit vos écrits. Ils ne courront
pas après vous pour vous offrir la pré-
reeture de Lyon ou l'ambassade de Lon-
dres, mais ils songeront moins encore
à vous donner la légation de Nouméa ou
la préfecture de Mazas.
f » Supposez au contraire qlle le roi de
vos rêves dorés soit élevé jusqu'au trône
de France par un raccroc parlementaire,
une surprise, une intrigue, un mauvais
coup. Toute la force honnête et pacifi-
que dit pays est paralysée ; la nation no
s'appartient plus, elle, passe à ,j'état de
chose inerte, elle devient troupeau ; le
grand ressort se brise ; on ne croit plus
à rien qu'à la force. Une minorité a pu
s'emparer du pays, tant par la rusé
par la violence ; désormais le pays ap-
partient en proie à la première minorité
qui sera assez forte ou assez habile potïr
étranger celle-là.
» .'Et alors? Dame, alors!. dispensez-
moi de dire le reste. Je vous livre, non
pas à votre conscience, mais à votrerima-
gination. Pérmettez-moi seulement de
vous dire, ô conservateur aveuglé ! que
si vous gagnez la partie contre là Répu-
blique conservatrice, vous risquez fort
de regretter un jour la République radi-
cale et même pis. >5
ABOUT.
— 4 : ,
Le Times, tout en poursinvarit sa cam.
pagne fusionniste, tout en déclarant qu'il
prêtre personnellement la monarchie a la
République, fait, dans son article d'hier,
les rôserfés sui van tes
« Mais nous ne pouvons pas espérer de
voir une monarehie constitutionnelle fon-
dée, non-seulement sans le libre consente-
ment du peuple, mais enbore en dépit des
ment^*dfou rmels du peuple.
» Une telle entreprise, appùyéepar des
baïonnettes obôissàrites, peut réussir un
moment L'Assemblée nationale peut rap-
peler les Bourbons ; le maréchal Mae-
Màhon peut répondre de l'ordre; un coup
d-fitat parlementaire peut être exécuté
avec les apparences de l'ordre et de la
[>ai* ; mais^ poér ui céitmâh la n a tien fran-
ie, est il possible jde construire sur de
tels fondements l'édifice d'un gouverne-
ment constitutionnel un peu stable? Li
pyramide ne tiendra jamais sur sa pointe.
» La monarchie constitutionnelle ne
peut pas être fondée sur la violation des
droits populaire. L'orgutîl de la France
sera blessé ; la susceptibilité des intérêts
français sera mise en éveil. Déjà les mo-
narchistes ont publié le programme de
leur politique intérieure: restriction du
suffrage, procédés de vote qui dépouillent
de leurs droits électoraux ces radicaux im-
portuns qui oat nommé des candidats re-
publicains aux dernières élections.
» Il fret écœurant d'entendre proposer
un systènie de réaction aussi sauvage par
dei hommes qui ne s'intitulent pas impôt
rialistes, mais constitutionnels. S'il était
possible de le mettre en pratique; il déve-
loppérait les ftirces révôlutibnnaires plus
rapidement que l'agitation de n'importe
quel démagogue. Il préparerait la destruc-r
tion. du trône qu'il avait lit prétention de
consolider.
» Les hommes qui désirent simplement
obtenir pôur leur parti une courte et lu-
crative possession du pouvoir peuvent se
cotttenter dè quelques années dp, romprès-
sioa suivies d'une nouvelle expulsion des
-Benrbom. M.
: w Mais assu étaent ene peut être le rêve
du colite de CharnbJrd, m:èins encore le
but en vue duquel les partisans d'un gou-
vernement stable, ceux qui parce qu'ils
sont les partisans d'un gouvernement sta-
ble, sçùt las du .pravjsoir,,().nt jeté le pays
dans le gouffre.
» L'Assemblée peut décréter sans mandat,
selon le mot de M. rPhier3j la restaura-
ttoô .)nais la rcconstrdôtlôu de la mbûar-
c'hie 'h'éréditai/ fcobicfâiçêra seulement
,fPJ:¡\t et elle copaqienC^ra * avee tp.us les
inconvénients d'une origine illégitime. »
— -» — ! —r---. >:
On manque un peu de discipline djuaa Ip cijaap
monarchique. Voici à ce propos la; jM^velle
publiée par l'Unioù
Malgré les réserves que noû§ avoas for-
mulées dès le premier jptjr, qu^l^ues jour-
naux que ,t ou s ne nomoibna.pas, aûu -d'é -
viter toute polémique, continuent d'alté-
rer le caractère de l'entrevue de'Salb()urg.
Il nous suffi de tonta'têtlfùè? hotte î^nr
gage à été coaijpFis pàl?! fff 1iIlü$' siwhd
nombre des écrivains de la presse pari-
sienne, aussi bien du coté dé noà amIS que
de nos adversaires. ".7. ', 1J',:,,\-,>-"
LES DÉPUTÉS DÈ PARIS
M. B.éclart^ membre da conseil général de la
SjByie^^ , nous communique la lettre suivante que
hua. adresser il. Lfttré :
■ Mesnil, 19 octobre.
( Chèr collègue, ,"
Est-il bien nécessaire que je , me pro-
nonce contre la restauration qu'où nous
prépare, et ne me suis-j- pas assez pro-
uticè tout îécsmmënt encore ? -
Je regarde cette restauration comme le
plus grand malheur, après rem^ii^ et le
démembrement, qui, puisse arriver , à la
France 1 Et pourquoi? parce que la droite
et les cléricaux sont les fauteurs ardents,
frénétiques de cette restauration,, et que
c'est là ce qui en fait le vrai caractère et
l'extrême danger. : ,; , -.'
Agréçz, cher collègue, l'assurance de
mon dévouement.
r.' E. LITTRÉ.
M. Dietz-Monnin, député de la Seine, a
adressé la lettre suivante à M. Loiseau, mem-
bre du conseil général de la Seine. :
Paris; 21 octobre 1873.
Monsieur et cher concitoyen,
Absent depuis dix jours de Paris, j'ai le
regret de n'avoir pu répondre plus tôt à
l'appel adressé aux députés de la Seine
par plusieurs membres du conseil gaué.
ral. ;
Revenu hier seulement, j'ai l honneur
de vous envoyer ma déclaration qui sera
aussi fraeche que brève.
J'ai adhéré, en juillet 1871, au pro.
gramme politique qui avait groupé en un
même faisceau les divers comités constr-
vateurs da Paris, Il était ainsi coneu:
Adhésion à la politique de &I. Thiers;
Maintien de la République;
Respect de la volonté nationale.
Mes votes,, avapt comme après le 24
mai,, témoigneut de ma fidélité à ce pro
gramme
Enfant de l'Alsace, sans aucune attache
politique avant, mon élection, sans au,tre
ambition que iç relèvement de mon pays
et l'espoir de voir rentrer ua jour dans la
grande famille française nos provinces
perdues par une folie dynastique, JC reste
profondément attaché au grand citbfeu
qui a réduit la Commune et libéré le terri-
toire, et suis plus que jamais pénétré de
la nécessité de maintenir et d'organiser la
République conservatrice.
C'est assez vous dire, monsieur, que,
avec mes amis du centre gauche je vote-
rai contre toute restauration monar-
chique.
Veuillez agréer, monsieur, pour vous et
vos honorés collègues, l'assurance de mes
sentiments bien dévoués.
DIETZ-MONNIN,
Député de la Seine.
,--.. ----- .:
LE REGNIER DE LA CH9SE
Est-ce bizarre pourtant !
Voilà un M. Chesnelong. Mon Dieu !
je n'ai aucun mal à dire de cet honnête
homme. Il a fait, dans le commerce des
porcs, une fortune honorable; il a été
envoyé 4 b Chambre à titre de candidat
officiel, et s'il n'y a pas brillé d'un bien
vif éclat, il n'y a pas non plus fait de
plus mauvaise besogne que tant d'au-
tres. Peut-être mêmè* aurait-il eu son
jour, si la question de la charcuterie à
bon marché s'était imposée aux préoc-
cupations politiques. Il eùt prouvé avec
l'éloquence d'un homme plein de son
sujet, que le cochon n'est pas suffisam-
ment rémunérateur. Il aurait illuminé
de vives lueurs l'avenir du boudin et de
la saucisse. Le ciel ne l'a pas voulu ;
non, il n'a pas permis que durant tout
l'empire M,. de Chesnelong sortît de
l'ombre discrète où se cachent modeste-
ment ses produits, qu'il se coiffât d'une
auréole.
Eh bien ! qui l'aurait cru? C'est ce
même M. de Chesnelong qui vient tout
tranquillement de prendre la parole au
nom de la France, et qui a trafiqué
d'elle, comme si nous étions les objets
de son négoce ordinaire.
M. de Chesnelong plénipotentiaire du
peuple français ! M. de Chesnelong Ilé-
gUlfit là cession de nos droits, de nos
libertés, de notre drapeau, de notre
honneur, à un roi qui entre en pour-
parlers avec lui, et le reconnaît comme
ambassadeur de la grande nation.
Et nous nous sommes récriés sur la
présomption étourdie de ce Régnier,, qui
s'est jeté à travers les plans de Bazaine,
comme un hanneton effaré à travers des
toiles d'araignée savamment ourdies 1
Ce Régnier nous a fait l'effet d'une es-
pèce de fou 1
Concevez-vous un homme qui s'en
vient, au nom de l'impératrice, sans l'a-
voir consultée, traiter avec un maréchal
de France, et qui, sur la présentation
d'une simple carte, se fait agréer de lui,
entame dos négociations ténébreuses
d'où peut dépendre le sort de la guerre,
envoie un général à Chislehurst et un
autre au camp de Biàmarck, W&L pris au
sérieux par tout le monde, et Se remue
si bien qu'il hâte la reddition de l'ar-
paée et la chute de la patrie.
C'est an grotesque sihistre que ce Ré-
gnier, n'est-cè pas? il éùt à- tou p àür
passé devant un conseil de guerre, s'il
n'était tombé sous un éclat de tirer. Le
ridicule a sauve l'odieux de ses d"mar-
ches.
M. *
d'être le Régnier de l'intrigue monar-
chique.
Il s'en va de son pied léger à Frohs-
dorf. De qui tènait-il son mandat? a-t-il
même pu présenter àu roi une carte où
la nàtion française eût apposé sa signa-
ture ? où étaient ses lettres de créance f
Il se donnait comme notre représentant.
Je déclare formellement que je n'ai ja-
mais donné M. Chesnelong de me re-
présenter. Et vous ? Non, il aura beau
dire : nous n'avons jamais été, nous ne
voulons pas être son troupeau. Et nous
sommés, comme cela, dix millions qui
protestons rtiqument.
N'inapprjte!, le roi l'accepte pour le
man
deux, M roi. et M. Chesnei.QMÉ, discutent
les conditions du marché. Le roy les
trouvé trop onéreuses; mais M. Chesne-
long n'en veut pàs démordre. Il parle
d'un ton respectueux, mais ferme; il
s'exprime en homme qui représente dix
millions de citoyens, qui résume en lui
dix millions de volontés, qui sait que sa
parois engage dix millions dgiQctèurs.
Quelle responsabilité l Elle est lourde
sans doute; mais M. Chesnelong la porte
avec l'aisance d'un marchand de porcs,
qui a mené à bien des négociations aussi
considérables.
Enfin les deux parties contractantes
sont tombées d'accord. Ori s'est topé dans
la main :
— Tope-lâ, a dit le roy.
— Topez-là, sire, a dit le marchand de
porcs..
Et voilà qui est fait, conclu, terminé ;
il n'y a plus à y revenir ; c'est comme si
le nôtaire y avait passé.
M. Chesnelong a disposé de nous ; il
a donné sa parole ; il a fait traite sur
la France ; la France n'a plus qu'à
payer.
Où en sommes-nous venus qu'un Ré-
gnitr ou qu'un fijrçsnelong puisse se li-
vrerà tous eesi*%otages !
i 'fI.. ':t - ,
,-' ',:, FRANCISQUE SARCEY.
LETTRE D'UN ROYALISTE
Monsieur le rédacteur,
J'éprouve un chagrin profond en voyant
la majesté royale mêlée à des intrigues po -
litiques, au-dessus desquelles elle doit res-
ter impassible et sereine.
Ce n est pas pour ceux qui savent ce que
je sais et qui sentent ce que je sens que je
.parle. Ce n'est pas non plus pour les détes-
tables ambitieux qui veulent se faire un
marche-pied des choses les plus respec-
tables et les plus Saintes pour atteindre
aut positions qui ie3 tentent ; c'est pour
les hommes de bonne foi et de bonne vo-
lonté que la seule ignorance ou une fausse
éducation a égarés. - -,
Je be suis,pas dans le secret des habi-
letés cauteleuses dès personnages qui s'ar-
rogent le droit de faire parler CELUI qui
doit rester l'arbitré absolu de nos desti-
nées, et qui prétendent l'engager, de leur
autorité privée et dans un intérêt qui n est
ni le sien, ni le nôtre. ,
Je ne sais rien et ne vaux rien savoir de
ces compromis honteux auxquels il est im-
possible que le roi ne soit pas resté ab-
solument étranger.
* Le roi a pat-Jé, la cause est entendue,
Je considère toutes les interprétations
données du silence qu'il a cru sagement
devoir garder depuis comme entièrement
arbitraires et attentatoires à sa dignité et
à son honneur.
Le petit-fil d'Henri IV n'est pas un
prétendant, il est le roi. II n'a ni pro
meSies à faire, ni engagements à prendre,
et ne saurait admettre, à aucun titre,
qu'on lui marchande son bien, qui est le
trône.
H aurait le droit de répondre à ceux qui
osent se permettre de l'iuterroger :
« Je n'ai.pas à subir vos questions et je
ne me -soumets point à vos indécentes in-
vestigations. Il ne convient point que je
passe ma vie à rédiger des professions de
foi et à me discuter moi-même. Depuis
que je me Buis nettement posé comme re-
présentant un principe et que j'ai déployé
ouvertement s:ms peur mon drapeau, qui
est celui Æe T honneur et de la fidélité, je
n'ai pas écrit une ligne autorisant qui que
es IOit à remett e en question ce qui est
résolu.
« Je me tai?, non parce que je me renie;
mais au contraire parce qne je me suis
affirmé Que l'on croie ce que l'on voudra,
je n'ai plus à m'en préoccuper. Les miens
me connaissent, et Dieu me juge. L'ordre
moral, c'est moi. Je suis ce que j'ai dit que
j'étais : si je n'étais pas cela, je ne serais
plus rien. Je n'ai donc ni à expliquer, ni
à répéter ce que j'ai dit : J'ai dit! »
Voilà ce que pourrait répondre Henri V,
et je fie doute pas que je n'aie été ici 1 in-
terprète fidèle et respectueux de sa pensée.
Agréez, je vous prie, monsieur la ré-
dacteur l'assurance de ma considération.
Un royaliste.
:——< ♦
k PROPOS DU PROCÈS BAZAINE
Une des questions qu'ont fait surgir ces
débats et qui intéressent le plus l'armée,
au point de vue juridique, est celle des
conseils de guerre tenus par le maréchal
GaeaijsB pendant l'investissement.
i ^Wrtt-il le droit de réunir ces conseils ?
Les officiers qui y ont pris part "son -ils
coupables en raison des avis émis ?
La responsabilité remonte-t-eile seule-
au maréchal?
Sur le premier point, Napoléon s'est
priÆÁ ra t^gAri miam on t" : *
« A la guerre, a-t-il dit, le chef seu 1
comprend l'importance de certaines choses ;
ét il peut seul, trar sa volonfè et ses liimiê-
res supérieures; vaincre et surmonter tou-
tes les difficultés.
i A force de disserter, de faire de l'esprit
de tenir dés conseils, il arrivera ce qui est
arrivé, dans tous les siècles en suivant une
pareille màrehë ; c'est qu'on finit parpren-
ie lé plus mauvais parti, qui, presque
toujours à la guerre, est le plus pusillani-
me, ou, si l'on veut* le plus prudent. La
vraie sagesse pour un général est dans une
détermination énergique. »
Machiavel dit également :
« Consultez les choses que vous devez
faire avec bien des gens; mais pour celles
que vous avez dessein d'exécuter en effet,
conféfez-en avec un très-petit nombre. »
Folard est plus énergique encore. Selon
lui, quand le commandant en chef est ar-
rivé à la fin du siège, il doit assembler le
conseil et lui dire :
« Je ne vous ai pas assemblés pour vôus
demander si j'exécuterais ou abandonne-
rais une entreprise nécessaire et déjà réso-
lue. Toutes les raisons que vous pourriez
alléguer au contraire seraient inutiles; il
n'est pas question du pour ou du contre,
ni de raisonner sur tous les obstacles et
les difficultés qui peuvent se rencontrer,
quelque grandes qu'elles vous paraissent ;
mais il est question d'agir ; et comme j'y
buis résolu, je n'ai besoin d'autres conseils
que de ceux qui pourront faciliter le succès
de notre entreprise.
» Je ne pense pas que parmi un si grand
nombre de braves gens qui sont ici as-
semblés, il puisse s'en trouver un seul
qui pense autrement que moi dans une
affaire où il y va de notre honneur et de
notre salut tout ensemble. Je vais vous
communiquer tout le plan de mon projet,
et si quelqu'un a quelque chose de meil-
leur à dire, dans ce que j'ai pensé pour
l'exécution et pour en aplanir les obsta-
cles, il lui est permis de le proposer, et
non seulement nous suivrons son avis,
mais encore nous lui 6Q ferons tout l'hon-
neur.
» Je ne finis pas sans vous dire que l'en-
treprise est très-graôde et de Ja plus ha-
sardeuse exécution, à Men des égards;
mais ellé ne l'est pas à beaucoup près tant
que l'extrémité où nous nous trouvons, et
cette extrémité bous assure du succès.
J'ai pris de si bonnes mesures que nous
devons tout éspérér dé notre courage et de
notre conduite plutôt que de la fortune.
» C'est folie que de compter sur Botire
salut si nous ne le cherchons pas par 1;v.
parence d'une plus grande folie. La M-
dence est une vertu ; mais elle t
imprudence et lâcheté lorsqu'elle s'oppose
au parti d'une extrémité nécessaire. »
Ainsi donc, les écrivains les plus auton.
risés sont unanimes sur ce point. Le ma-
réchal n'avait pas le droit de réunir un
conseil de guerre pour proposer aux mem-
bres qui s'y devaient trouver des solutiggs
en dehors des prescriptions des règlements
en vigueur et au Dien du service, ,<
Mais les membres de ce conseil sont-il s
sujets au blâme, ou la responsàbû Ii
incombe-t-elle seule au maréchal, com-
mandant en chef
- C'est ce que nous eïàminerons tout par-
ticulièrement. Le maréchal, en çfFet, B-
raît, dans sa défense, s'appuyer sur i £ s
avis émis par ses subordonnés. Qui a rai-
son? La portée de - cette question s'éteaii
donc. Elle passe r-dessui le maréchal et
devient pour ainsi dire, par sa solution
même, la conclusion, sinon la morale de
ce grand procès.
MILés.
— : ——————— J -
": 1
;u L'AUDIENCE ,.,:,
Le chapitre traité est toujours le même :
< Prise de possession du commandement
par le maréchal. » La queue de ce qW
nous avons appelé el les témoins poliâf
ques » s'égrène.
MM. SCHNEIDER ET ROUHER
Deux grands débris, deux épaves de
régime impérial, la seconde surnageant
encore, la première, déjà coulée à fond. - ,
Maigi$, blanc, vieilli, comme courM
sous le poids d'un grand abattement, l'exi
président du Corps législatif, qui a d'aibi
leurs ses soixante-dix ans sonnés, faiA
d'une voix lente et faible l'éloge de
modestie et de la hauteur de vues AM
maréchal Bazaine. , ir
+ f&
Gros, gras, redondant, portant alUtap^
ment ses cinquante-huit années, tant d Ç^-.
neurs que de décadence, l ex-potentat .bo-
napartiste déclare qu'il n'a rien à dire sur
le point examiné en ce moment.
La comparution de ces témoins, récla-
mée par la défense, »'a qu'un but, récolter
des opinions personnelles capables de bajr.
tre en brèche la portée de la déclaration
Kératry. Elles ont tout juste la valeur de
certains témoignages d'assises : a J'ai tou-
jours entendu dire que l'accusé avait un
caractère fort doux. et qu'il vivait en bonne
intelligence avec sa femme. » '"l';
MM. Schneider et Rouher sont là pour
assurer que, d'après leurs inductions, l
maréchal n'avait pas le caractère amhi-
tieux, et qu'il vivait en bonne intelligence,
avec l'empire. Me Lachaud tient à asseoit
avec le plus de matériaux possible la base
de sa défense.
LE MARÉCHAL CANROBERT.
Tête haute, presque renversée en arrière
à force de vouloir regarder ea face tout,
même le ciel ; fermant à demi les paupières
afin de mieux considérer les gens, d'une
façon qui paraît presque insolente et qui
n'est que naturelle, le maréchal Ganrobart,
dont les longs sheveux sont auJ. légen-
daires que la bravoure, s'avance aveç.u £
dandinement inimitable. Disons kaatà £ &'
teaient qu'il a été le lion de la journée.
Assis, les bras étendus sur le bane des
témoin», la tête taütét renversée en sutr
rièreet tantôt couchée survies, mains,. il
narre tous les combats auxquels il a pria;
une si large .part. La question qui lui eRli
pesée ne comporte ea nea an tel «éeitv «In
néanmoins M. le président ne l'arrêté pas;
bien au contraire, le conseil semble prêter
une attention extrême à la narration lu t é-
moin.
Nous croyons tout d'eberd que te con-
seil én agit ainsi, moitié par condescén-
dance, moitié par désir d'avoir ua aperçu
général des opérations militaires; nous nous
trompons, la déposition du maréchal Cauro-
bertserttie trait-d'union entre le premier et
le second ritapitoe de l'interrogatoire des
témoins. Le second chapitre est intitulé :
« Opérations militaires depuis le 12 août
jusqu'à la rentrée de l'armée sous les
murs de Metz, » Le maréchal Canrobert,
sans s'en doutér, est donc dans le vrai.
C'est un vrai type que. Je maréchal Can-
robert. Le type de quoi ? Le type de Can-
robert. — Le 2 décembre le pose en hom-
me politijjuet; ,JoQs , opmbats livrés par
la France ^endaut qùaraàite ans le posent
eu officier d'une bravoure incontestable.
Beloif notti, fl ne s'est démenti en rien sous
Metz : il fst resté le batailleur intrépide
de Saint-Pnvat, mais aussi peut-être le
dévoué serviteur d'intérêts dynastiques.
Pour l'instant, nous ne le voyons que
sous l'aspect batailleur; il y est adorable.
L'héroï-me simple coudoie dans les paro-
les du tâmom l'abnégation du maréchal
qui s cnace pour se iaire simple soldat de-
vant le -commandement en chef. Et la nar-
ration est parsemée de mots qui dépei-
gnent l'homme : « Ce feu d'artillerie finis-
sait par être un peu désagréable ; il me
coûtait 5,500 hommes. Si ce mouvement
avait réussi, on noyait ces gens-là dans la
MÕselle. » Et la phrase est accompagnée
d'un large mouvement de bras indiquant
bien le bean ramassis opéré par la
noyade.
Au premier abord, le maréchal Canro-
bert a vraiment l'air de ce qu'on appelle
un « poseur »; bientôt , l'impresbiott
première disparaît : cette vanité est in-
consciente, cet héroïsme est de la sim* !
plicité. Il y a même dans cette nature un
grand fouds de naïveté.
Ainsi, il est bien certain que le témoin
cherche à ménager l'accusé, car il s'em-
presse de dire qu'à Saitit.Priüt les ren-
fôrts demandés lui sont arrivés — trop
tard, il est vrai; — mais néanmoins Û
charge le maréchal Bazaiae, sans le vou-
loir, dans un mouvement de vivacité où
la règle mîtifairé est en jeu.
Il s'agit de la réserve que l'accusé pré-
tend avoir laissée à la disposition du té-
mo.in lors de la bataille dé Saint Privât :
=« Permettez, M. le président, oa ne peut
mettre une réserve à la disposition d'un
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98.5%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98.5%.
- Auteurs similaires Catholicisme Catholicisme /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=dc.subject adj "Catholicisme"vies de Jésus et vies des saints vies de Jésus et vies des saints /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=dc.subject adj "vies de Jésus et vies des saints"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k7558065t/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k7558065t/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k7558065t/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k7558065t/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k7558065t
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k7558065t
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k7558065t/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest