Titre : Le XIXe siècle : journal quotidien politique et littéraire / directeur-rédacteur en chef : Gustave Chadeuil
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1876-10-07
Contributeur : Chadeuil, Gustave (1821-1896). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32757974m
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 68249 Nombre total de vues : 68249
Description : 07 octobre 1876 07 octobre 1876
Description : 1876/10/07 (A6,N1762). 1876/10/07 (A6,N1762).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7557321c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-199
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/04/2013
glxlètte Année. —^ M9 W62
Prix da Roméro à Paris: ftft Contimeo. - Départements - 20, Ceuttmes
Samedi Y Octobre ISrt
JOURNAL REPUBLICAIN CONSERVATEUR
RÉDACTION
'adresser au Secrétaire de la Sédactk®
de 2 heures à minuit
fS®9 ff»© de ïdtâ^yeîï®9 SS
Sm lettres mm affranchies seront vsfwtâw
=--=
AIOHHEIEITS
VkMS
Trois mois. is fr.
Six ô 25
- un an o6ô<3a)SÛOÛ#6$A*6λ so
BÉPÀMSMSSIM
Trois Blois" Ï6 fe.
Six mois .4444.4. 3 2 1---,
Un an.- ooâôdooiôôdéô
bmœmnll, chez MM. LAGRANGE, GBRBr
Ii" w!æN diœ Es }JIOIlll.JN!(l.o ay
, ADMINISTRATION
Adresser lettres et mandats à rAdministHtè&fii:
ego irme de loafiftytôâQo S® -9
&ta "mu«îgg MM buérés m m&*& pu vw&Si t
ilOllEIEIITfi
MMS
Trois raois.., 13 fr.
bix moÏ&.o,.oJ.I 25
Un an. 50
BÉPARfcUGBfWÊ
Trois mois.ao. 16 fri
Six mois. 12
Un ftn*6d9éAeSAo36Qâdd Il
JUaneneM, chez MM. LAGRANGB, GBRP et e
3. ?Pl&" de la S..JI'N., œ
- s
, bulletin
Paris, 6 octobre 1876.
La loi municipale, votée dans le courant
de la dernière session, recevra dimanche
sa première application. C'est dimanche,
en effet, que les conseils municipaux se.
ront appelés à nommer les maires et les
adjoints dans toutes les communes qui ne
sont pas chefs-lieux de canton, d'arrondis-
sement ou de département.
Les négociations continuent entre les
puissances, et rien ne fait encore présager
qu'elles doivent aboutir. Le refus de la
Porte d'entamer des pourparlers pour la
paix, sur les bases indiquées par l'Angle-
terre et approuvées par les puissances, a
créé une situation nouve!!.'; ou plutôt, on
en est retenu au point où on se trouvait il
y a quelques semaines. Une proposition de
conférence a été renouvelée, disions-nous
hier, mais, ainsi que nous le faisions pres-
sentir, il ne semble pas qu'elle ait grande
chance d'être acceptée. Quand, il y a deux
mois, cette proposition fut faite par la
Russie, l'Autriche refusa d'y accéder, et
les puissances qui avaient déjà donné leur
adhésion ne firent rien pour faire revenir
la cour de Vienne lur cette résolution. Au-
jourd hui l'Autriche, inquiète des deman-
des de la RUlsie, se joindrait avec plaisir
à une conférence ; mais, cette fois, c'est
l'Allemagne qui, dit-on, ne veut pas donner
son consentement.
On a donc repris à nouveau l'idée d'ob-
tenir d'abord de la Turquie un armistice
de durée assez longue pour pouvoir suivre
tranquillement les négociations entamées.
La proposition a été faite cette fois encore
par la Russie, qui demande aux puissances
de s'élïteu dre pour « imposera un armis-
tice à la Porte. Si les divers cabinets arri-
vaient à se mettre d'accord sur cette pro-
position, les ambassadeurs feraient à Cons-
tantinople de nouvelles démarches auprès
de là Porte. On avait parlé en premier lieu
d'un armistice de six mois, mais cette
nouvelle est démentie et il s'agit seule-
ment, dit-on, d'une durée de six semainel.
La Porte acceptera-t elle cette proposition ?
C'est plus que douteux. Jusqu'ici elle ara.
fusé l'armistice par crainte d'un mouve-
ment révolutionnaire à Constantinople, et
la même cauze existe encore.
La Porte, d'ailleurs, semble bien déci-
dée à ne pas abandonner le terrain tur le-
quel elle s'est placée dans sa réponse aux
propositions des puissances. Une dépêche
nous apprend, en effet, que le sultan a
sanctionné. la dernière décision du grand
conseil.
D'après la pall-Mall Gazette,les puissan-
ces signataires du traité de Paris préparent
une remontrance collective qui sera adres-
sée à la Porte, pour l'engager à céder et à
accepter les propositions des puissances,
comme base des négociations ultérieures.
Oa nourrit l'espoir que cette tentative sera
couronnée de succès, parce qu'on commence
à croire que la Porte a été influencée, dans
glon refus, par l'opinion publique, très-pro-
noncée de la Turquie, et ne terait pas fâ-
chée de subir une pression nouvelle, pour
trouver une excuse à sa soumission finale.
Nous pensons que cette nouvelle démar-
chè sera aussi inutile que toutes les au-
tre. et c'est là aussi, ce nous semble, la
penaée des puissances directement inté-
ressées, Les armements de la Russie de-
viennent chaque jour plus formidables. Les
journaux officieux hongrois discutent ou-
vertement la paix ou la guerre avec la
Russie. Quant à l'Angleterre, le Times se
fait télégraphier de Berlin qu'elle réglera
uniquement sa conduite d'après son pro-
pre intérêt.
—;
BOURSE DE PARIS
ciatum le 4 octob" H 5 octob". HMMw NttMW
S O/O
Coaptant 71' 05 71 35 .30 ■/> • » ./•
fin cour. 71 10 71 32 1 2 22 1 8
«I/IO/©
Oosptut 191 2o #/« 101 25 •/•
a Ole
QoBvttiit 1C5 70 105 70 .', »• »/*
trlacolâr. 19585 f. IQ5 82 1.2 02 1/2
rBTITB JBOURSB DU SOIS
Emprunt 3 0/0.. 71 fr. 30, 42 1/2 40.
emprunt 5 OrO 105 ir. go, 95.
b 0/0 taro. 071 fr 87 *
Banque Ottomane. 371 M.
iggyptfen. v • > Xi 1 fr., 87.
♦ ;—
C'est dimanche prochain que les con-
seils municipaux, complétés par les
élections du mois dernier, sont convo-
qués pour élire les maires et adjoints
de près de trente-trois mille communes.
Ils vont user du droit d'élection rétabli
par la loi de 1871 et que l'un des soucis
du gouvernement de combat avait été
de leur ravir. «
Les journaux de la réaction, après
avoir tout fait pour empêcher la loi
municipale d'être votée, font tout au-
jourd'hui ponr l'empêcher de produire
ses fruits. « PAS de politique, s'écrient-ils
en chœur, dans les choix des conseils
municipaux! Prenez l'homme considé-
rable de la commuae, prenez l'homme
capable de faire un bon maire et
l'homme capable de faire un bon 'ad.
joint; mais gardez-vous de fconsidérer
la couleur de ses opinions. Bonapar-
tiste, légitimiste, orléaniste, républi-
csin même, n'ayez cure du drapeau
sous lequel il se range. Le maire et l'ad-
joint ne sont et ne doivent NI être des
hommes politiques; Ain
lu+W 1 r>
tterl* commune, bien présider les séan-
ces du conseil municipal, bien célébrer
les mariages, voilà leur véritable, leur
seul rôle. »
Touchante modestie des journaux
« conservateurs ! » Les jours qui ont
suivi le 24 mai ne sont pas si éloignés.
que nous ayons oublié le langage qu'ils
tenaient alors. C'était le même chœur
qu'aujourd'hui, mais l'antienne était
différente. On suppliait le gouverne
ment, — qui n'avait nul besoin d'être
supplié d'ailleurs, — de ne pas per-
mettre qu'un autre citoyen demeurât
à la tête d'une municipalité qu'un
homme entièrement dévoué au régime
de l'ordre moral. On demandait la des-
titution de tout maire ou adjoint soup-
çonné seulement de tendresse pour la
République. On répétait que le gouver-
nement, pour triompher du « péril so-
cial, » avait besoin de pouvoir à tous les
degrés compter sur quiconque tenait en
mains la moindre parcelle d'autorité.
Quelles hécatombes de maires furent
faites alors,et parles préfets et-par le ca-
binet! Qui donc ne s'en souvient encore?
Est-ce parce que M. Lemoël était un mau-
vais administrateur qu'il se vit alors
destitué? Est-ce parce que M. Fourcand
gérait mal les affaires de sa ville qu'il se
vit privé de son écharpe ? Est ce parce
que M. Rameau avait démérité de ses
concitoyens en 1870, au moment de
l'occupation de Versailles par les Alle-
mands, qu'il se vit brisé? En frappant
ces hommes éminents, estimés de tous
leurs concitoyens, ainsi que tant d'au-
tres frappés comme eux, que poursui-
vait-on dans leurs personnes, sinon le
député républicain, qui avait combattu
la politique de M. de Broglie et de M.
Buffet, qui la combattait encore ?
Par M. de Broglie, par M. de Fourtou,
par M. de Chabaud-Latour, par M. Buf-
fet, la politique est entrée dans les choix
municipaux. Elle n'en sortira pas au-
jourd'hui. Tant pis pourceux qui, voyant
leur politique vaincue et sachant com-
bien la nation l'exècre, se retournent au-
jourd'hui d'un ton doux vers les conseils
municipaux, et leur disent avec force
patelinages : « De grâce, messieurs,
pas de politique. Les affaires de la
commune ; rien que les affaires de la
commune ! » Ils ont imposé une loi ; ils
en subiront les retours. Patere legem
quam fecisti.
Et il y a cette différence entre la si-
tuation passée et la situation présente
que lorsque les hommes de l'ordre mo-
ral ont partout mis leurs partisans à la
tête des communes, à ce moment nulle
attribution politique n'appartenait aux
conseils municipaux : ces conseils n'a-
vaient exclusivement à délibérer que
sur les affaires locales. Aujourd'hui, au
contraire, depuis que la France, en dé-
pit de l'ordre moral, s'est donné une
constitution, une fonction politique im-
portante est venue s'ajouter aux fonc-
tions précédentes des conseils munici-
paux.
Chacun d'eux est appelé, pour l'élection
des sénateurs, à envoyer un délégué au
collége départemental ; en ce moment
même, par la mort du regretté M. Mon-
not-Arbilleur, toutes les communes du
département du Doubs sont invitées à
faire le choix de ce délégué. Qui osera
prétendre, en cet état de choses, que
les conseil municipaux n'ont pas à se
soucier de politique, qu'ils n'ont pas à
regarder aux opinions politiques du
maire, dont l'influence et l'initiative ont
une telle importance sur les affaires de
la commune et sur les délibérations des
conseils eux-mêmes ?
La politique est partout en ce moment,
par la force des choses même, Le jour
oùles partis auront désarmé en France,
où nul ne songera plus à contester
le gouvernement établi et à le ren-
verser par une révolution, ce jour-là,
les conseils municipaux pourront être
indifférents aux opinions politiques de
celui qui sollicite leurs suffrages pour
obtenir l'écharpe de maire. Mais tant
que l'Univers publiera des manifestes
du comte de Chambord et racontera les
banquets où l'on crie au dessert : «Vive
le roi ! » tant que les bonapartistes
annonceront avec fracas la restaura-
tion prochaine de Napoléon IV, sau-
veur providentiel de la France, comme
l'a été son glorieux père; tant que
les princes d'Orléans ne se seront
point résolus à déclarer une bonne fois
s'ils sont des citoyens ou des préten-
dants ; tant que l'on nous parlera de
République provisoire et de révision de
la constitution; tant que certains can-
didats se diront « conservateurs. ou
« constitutionnels, » et non pas « répu-
blicains ; tant que ce spectacle nous
sera offert, il n'y aura en France, sous
quelque forme que les questions se
posent et de quelque nom qu'elles s'ap-
pellent, qu'une seule question : la ques-
tion politique. Qu'il s'agisse d'élire des
sénateurs ou des députés, des conseil-
lers généraux, des conseillers d'arron-
dissement, des conseillers municipaux
ou des maires, un seul et même pro-
blème s'agite toujours. Le pays veut il
conserver la République, qui vient de
lui donner cinq ans de paix, de sécurité,
de travail prospère? Yeut-il se prêter
aux calculs des ennemis de la Républi-
que et se précipiter vers une nouvelle
aventure ?
Tout le monde sait bien qu'il en est
ainsi, et il n'est pas un homme de bonne
foi qui n'en convienne; et si, dimanche
prochain, les adversaires de la Républi-
que étaient choisis en majorité, il fau-
drait voir quel argument tireraient de
ces choix cortre la République ceux-là
mêmes qui refusent aujourd'hui toute
portée politique à l'élection de dimanche!
Ils n'auront pas cette joie. Les conseils
municipaux ne choisiront ni des hom-
mes incapables ni des hommes dédai-
gneux des intérêts des communes ; ils
voudront mettre à leur tête des admi-
nistrateurs sérieux et honnêtes ; mais
ils n'auront pas besoin pour en trouver
de tels de choisir ailleurs que parmi les
républicains.
CHARLES BIGOT.
——————————— ———————————
La Gazette de France ne peut contenir
Ion indigaatioa. Cela n'a rien d'étonnant,
car depuis longtemps nous - sommes habi-
tués à la voir dans un état de colère ré-
jouissant. Cette fois ci la chose vaut la
peine d'être relevée. « Il ait évident, dit-
elle, que le public français est tenu systé-
matiquement dans l'ignorance des inten-
tions du cabinet.» Il s'agit des affaires d'O-
rient. A cela nous ne répondrons qu'un
mot. Le cabinet, en effet, n'a pas commu-
niqué ses intentions ; mais en l'absence
des Chambres, il nous paraît difficile qu'U
les fasse connaitrs¡à moins qu'il ne prenne
M. Janicot pour confident.
C'est justement cette impossibilité où se
trouve le cabinet de parler au public fran-
çais qui fait plaisir à la Gazette. Lisez
plutôt :
En Angleterre, le gouvernement et le peu-
ple, en prenant ce terme dans le sens démo-
cratique qu'il a eu France, sont en communi.
cation directe. Nous voyons les citoyens s'as-
sembler en meetings délibérer sur la politique
à suivre, prendre des résolutions et envoyer
aux membres du cabinet des délégués que les
ministras s'empressent derecevoir etauxquels
ils n'hésitent pné à donner des explications
sur leurs projets et sur la ligne de conduite
qu'ils ont adoptée.
Rien de semblable en France : à la vérité,les
feuille-s républicaines de toutes les nuances
ont publié, l'une après l'autre, des articles
pleins d'une admiration lyrique pour le spec-
tacle que nous donnait l'Angleterre ; mais si
on avait voulu imiter les Anglais, M. de Mar-
cère n'aurait pas manqué de rappeler à ceux
qu'aurait séduits cet exemple que la loi faite
par l'empire en 1868. sur les réunions publi
qaes, n'a pas osssè d être en vigueur ; M. le
dua Dscazes aurait fermé sa porte aux ci-
toyens assez nt.ïfd pour s'imaginer que, sous
le régime de la Répabliqua, ils peuvent se
mettre en rapports directs avec un ministre.
Et nous sommes sous un gouvernement par-
lementaire, démocratique, fondé sur la sou va
raiallté da peuple, dans lequal il est censé
que toat doit se passer au grand jour, ea
pleine lumière !
Cat extrait egt un peu long, mais le mo-
ment de douce gaieté qu'il aura procuré
à Ko? lecteur2 obtiendra notre par-
don 1 Cela n'est-il pas admirable ! La li-
berté comme en Angleterre ! Voilà ce que
demande la Gazètte, ét cela presque avec
des larmes dans la voix, au nom du salut
de la France. Pauvre Gazette 1 sa tête n'y
est plns évidemment. Car il n'y a pas
bien longtemps qu'elle tonnait contre le
congrès ouvrier, il n'y a pas bien long-
temps qu'elle reprochait au conseil mu-
nicipal de Lyon et au conseil général
du Rhône d'avoir exprimé des vœux de-
vant le président de la République. Et au-
jourd'hui elle voudrait voir des meetings
s'assembler sur tous les points du terri-
toire , elle voudrait voir ces meetings
nommer des délégués qui iraient trans-
mettre au gouvernement les vœax de la
population ! Mais, bonne Gazette, le len-
demain vous parleriez de péril social, vous
diriez que tout gouvernement et impossi-
blé quand « la rue s'en mêle ! » Ce cliché
doit exister encore dans votre imprimerie.
RAYMOND.
+.
Il a bien fait
Je suis étonné comme on embrouille
à plaisir les questions les plus simples.
Une personne meurt, et ne laisse pas
de quoi se faire enterrer.
La veuve se rend chez un ami du dé-
funt et lui demande la somme nécessaire
aux obsèques.
Supposons que l'autre refuse.
- C'est son droit; un droit rigoureux,
je le veux bien; mais un droit absolu.
L'homme qui s'y renferme est justiciable
de sa conscience, mais non des jour-
naux, que cela ne regarde pas.
On est toujours libre de faire ou de
ne pas* faire une bonne action.
J'ajouterai que le refus, en semblable
circonstance, e&t moins grave que celui
qui serait fait à un pauvre diable, ré-
duit à la plus extrême misère et de-
mandant de quoi dîner.
Un malheureux peut en effet, dans ce
vaste Paris, mourir de faim, à la let-
tre. Mais une fois qu'il est mort, il est
sûr d'être enterré. Son convoi sera
celui da pauvre ; mais il aura un
convoi. Les patenôtres que le prêtre
dira sur son cercueil seront plus vite
expédiées ; mais elles n'en seront pas
moins bien accueillies par Celui qui ne
mesure pas l'efficacité des prières au
prix dont on les a payées.
Avouons-le: une mère de famille
viendrait chez nous, le visage hâve, les
joues creuses, et nous dirait : Voilà trois
jours que je jeûne. Il n'y a pas un de
nous qui ne mettrait la main à la poche.
Elle nous apprendrait que son mari
est mort et qu'elle n'a pas de quoi le
faire ensevelir, notre première idée
serait de la renvoyer à l'administration.
M. Cernuschi aurait donc pu, sans
scandale, oppQser cette fin de non-re-
cevoir à madame Ruffoni.
Personne, encore un coup, n'est forcé
4e faire l'aumôme. Le plus noble pri-
vilège l arjté, c'est d'ftro Hbre.
Mais ce n'est pas ainsi que les cho-
ses se sont présentées. M. Ruffoni avait
été jusqu'à sa mort l'ami, et l'on peut
le dire sans blesser sa mémoire, l'o-
bligé de M. Cernuschi. Il est tout na-
turel que Mi Cernuschi, qui possède
une grande fortune, soit la providence
des réfugiés italiens qui ont partagé
ses idées, et que sa bourse leur soit
toujours ouverte.
Il est probable, et il est même cer-
tain que M. Ruffoni y avait puisé plus
d'une fois.
Ce qui liait ces deux compatriotes,
l'un riche, l'autre pauvre, c'était une
communauté parfaite d'opinions.
Tous deux avaient conspiré contre la
tyrannie des prêtres ; tous deux avaient
combattu ensemble pour la liberté; leur
cause était restée pareille, et c'est pour
cela que la même bourse avait servi à
tous deux.
M. Ruffoni meurt, et sa veuve, soit
qu'elle ait reçu au moment de la mort
des ordres particuliers de son mari, ce
qui est peu probable, soit qu'elle ait
pris cette résolution sous sa responsa-
bilité personnelle, se décide à réclamer
aux obsèques du défunt la présence de
caw mêmes prêtres qu'il avait fait toute
sa vie profession de haïr.
N'est-il pas naturel que M. Cernuschi
en fasse l'observation, qu'il refuse de
s'associer à un acte qui lui semble être
une impiété ?
Eh ! oui, une impiété.
Pourquoi ne serait-ce pas une impiété
d'enterrer avec les rites catholiques un
libre-penseur avéré, quand c'en est une
de conduire sans prêtre un catholique à
sa dernière demeure?
Les choses sont égales.
On trouve admirable que M. de Ville-
messant ait dit à Ranc et aux autres
amis de ce pauvre D. mort en dehors
de la religion : Je consens à payer ses
funérailles si le corps passe par l'é-
glise. Et l'on s'indigne que M. Cernus-
chi ait répondu à Mme Ruffoni : Je
consens à payer l'enterrement de votre
mari si c'est un enterrement civil.
Où est la différence pourtant ?
Il y en a une, j'en conviens, mais
toute à l'avantage de M. Cernuschi.
Car M. Villemessant, en faisant cette
libéralité, contrevenait au vœu du mou-
rant ; M. Cernuschi, en proposant son
concours, exécutait ses dernières vo-
lontés.
M. Cernuschi est de ces gens dont je
parlais hier, qui sont conséquents avec
leurs opinions.
Il croit que les prêtres, avec les pas-
sions cléricales dont ils sont animés,
sont les pires ennemis de la société
moderne. Il refuse de les-subventionner
sous aucune forme. Jamais il ne donne
à une quête organisée par eux. Il a
raison, et beaucoup d'honnêtes gens
font comme lui, qui n'en sont pas moins
très-charitables.
Je suis, en cela, tout à fait de son
avis, et je finis mon article par les
mots qui terminent sa lettre :
11 a bien fait!
FRANCISQUE SARCEY.
: ;—^
Nous empruntons au journal Y Union
l'ordre du jour suivant adressé par le gé-
néral Ducrot aux troupes placées sous ses
ordres :
ORDRE GÉNÉRAL
Le général commandant le 8' corps est in-
formé qu'à la suite des manœuvres d'autom-
ne, certains bruits absurdes et mensongers
ont été mis en circulation, relativement à de
prétendues privations de vivres dont les mi-
litaires de la réserve auraient eu à souffrir
pendant cette période d'exercices.
Presque toujours, ces mensonges sont roeu-
vre méprisable d'hommes de parti, qui ca-
lomnient les chefs de l'armée dans un but de
désordre ; parfois, cependant, da jeunes mi-
litaires,par une légèreté condamnable, se sont
laissés aller à imaginer des récits de ce genre
pour en bénéficier personnellement.
C'est ainsi que le nommé Joyeux, soldat au
278 de ligne, afin de tirer de l'argent de ses
parents, leur a écrit une lettre dans laquelle
il a fait une description lamentable des pré-
tendues misères qu'il supportait pendant les
manoeuvres, annonçant que les iiommes ne
recevaient par jour que deux biscuits et une
tagS8 da café, et ajoutant même que cette
tasse de café, d'ordre supérieur, pour habituer
mesure était d'ordre supriGur, pour habituer
les réservistes à la vie en campagne. Le men-
songe était d'autant plus grossier que le
nommé Joyeux est resté tranquillement dans
sa garnison et n'a pris aucune part aux ma-
nœuvres.
Ce réserviste a été puni, pour ce fait, de
60 jours de prison, dont 8 de cellule de cor-
roo ioa, et mis nominalement à l'ordre de la
15e division d'infanterie.
Le général commandant en chef porte ce
fait à la connaissance des militaires du 8"
corps et prévient qu'il punirait avec la mê.
me sévérité tout colportage de pareils récits,
lors mêmA qu'il n'aurait pas lieu dans un bat
d'indiscipline ou de malveillance, lesdits ré-
cits étant, de la connaissance même de ceux
qui les répandent, une calomnie à l'adresse de
leurs chefs.
Le présent ordre sera lu à trois appels con-
sécutifs dans tous les corps de troupes et dé-
taohements de la 8* région.
Au quartier général à Bourges, le 2 octobre
1876.
Le général commandant le 8* corps
d'armée,
v Signé : A. DUCROT,
Qû'il y etit utilité à porter à l'ordre
du jour du 8e corps tout entier le réserviste
Joyeux, coupable d'avoir, par un mensonge,
tiré comme l'on dit une carotte à sa fa-
mille, et déjà « puni pour ce fait de 60 jours
de prison, dont 8 de cellule de correction,
et mis nominalement à l'ordre du jour de la
150 division d'infanterie», c'est ce que nous
n'examinerons pas et dont M. Dacrot est
seul juge : mais qu'à ce propos, et qu'en
tête de son ordre du jour, le commandant du
§' corv. ie «oit f.e, de parler de 4 men-
songes qui sont l'œuvre méprisable d'hom-
mes de parti qui calomnient les chefs de
l'armée dans un but de désordre, » c'est ce
qui nous paraît aussi étranger à la ques-
tion dans le fond que singulier dans la
forme. Quelles sont les « calomnies » et
quels sont les « hommes de parti méprisa
bles » ? Il serait bon de s'expliquer nette-
ment lorsque l'on accuse et surtout lors-
que l'on a la prétention de flétrir.
L'ordre du jour se termine par un para-
graphe qui a dû rendre rêveurs ceux qui
en ont entendu la lecture à « trois appels
consécutifs. » 11 ne fera pas bon dans le 8e
corps n'être pas satisfait de l'ordinaire et
colporter quelque récit à ce propos, « même
sans intention d'indiscipline et de mal-
veillance. » L'intendance laisserait quel-
que chose à désirer au 8° corps — ce qui
n'est pas s'il en faut croire M. D acrot—
que les soldats n'auraient garde doréna-
vant de s'en apercevoir.
On conte que le général Souwaroff,
voyant son armée décimée par la dyssen-
tarie, fit un jour annoncer à ses soldats que
ceux qui le lendemain matin auraient le
malheur d'être malades seraient passés par
les armes. Il n'y eut pas de cas de dyslen-
tarie ce jour là. L'ordre du jour du général
Ducrot nous semble quelque peu de la fa-
mille de celui de Souwaroff.
C. B.
LES ATROCITÉS TUROUES
Voici le texte de la dépêche adressée au
Druly News par le général Tchernaïeff et si-
gnalée es matin :
Deligrad, 5 octobre, 7 h. 20 du soir.
Nous avons constaté, dans le courant de
ce mois, que les prisonniers faits par l'en-
nemi et les blessés tombés entre ses mains
ont été soumis, avant d'être tués, aux plus
cruelles tortures. Dans la soirée du 19
septembre (1er octobre), nos troupes
ayant repris a l'ennemi une position
abandonnée par lui Ja. nuit précédente,
ont trouvé les corps des blessés faits pri-
sonniers dans un état tel que l'esprit hu-
main aurait cru qu'il était impossible d'en
imaginer un semblable. Ces malheureuses
créatures ont été troavées clouées à terre
au moyen de pieux, les bras étendus, les
pieds et autres parties du corps brûlés et
carbonisés, les orteils coupé., les entrail-
les arrachées et le visage contorsionné
par l'agonie de leur horrible mort. La pré-
sence de corps de soldats turcs au milieu
des cadavres a prouvé que ces atrocités
sont dues aux troupes régulières.
La véracité de ces fans diaboliques est
garantie par la parole d'honneur du colonel
Preradovitch, du capitaine Tikchanoff et
d'autres témoins. — Je vous prie de vou-
loir bien rendre ces faits publics.
Nos troupes, qui ont eu jusqu'ici une
conduite irréprochable, sont tellement
exaspérées par les horreurs commises par
l'ennemi que je crains qu'à l'avenir il ne
soit pM possible de les empêcher de com-
mettre, par représailles, des cruautés sem-
blables,
TCHERNAÏEFF,
Général en chef de l'armée du Timok
et de la Morava.
———
Nouvelles d'Orient
Londres, 5 octobre.
La question de conférence semble, pour le
moment, reléguée au sscond plan par suite de
la demande faite par la Rassie aux puissances
de s'entendre au préalable sur un armistice
à < imposer > à la Tarquie.
Si, à la suite de l'échange très-actif de dé"
péchés entre les différents cabinets européens
depuis 24 heures, les puissances arrivaient
à un accord sur cette demande, leurs ambas-
sadeurs à Constantinople feraient auprès de
la Sublime-Porte des démarches isolées.
Chacune de ces démarches, dans ce cas, se-
rait appuyée de considérations diverses, la
sanction mise par l'ambassadeur de Russie à
un refus d'armistice ne devant pas être de
même nature que la sanction qu'y mettra
l'ambassadeur d'Angleterre.
L'armistice demandé est non pas de six mois,
mais bien de un mois à six sémaines.
Berlin, 5 octobre.
Le comte d'Arnim n'a pas comuaru à l'au-
dience de la cour suprême du royaume, qui
aeu lieu aujourd'hui sous la présidence da M.
de Muhler. 11 a envoyé d'Oachy une demande
d'ajournement, dans laquelle il déclare qu'il
lui est impossible de faire un long voyage
en cette saison. La maladie du prévenu
n'ayant pas été attestée d'une façon régulière,
et l'assignation à comparaître ayant été con-
forme à la loi, la cour a résolu, sur la de-
mande du ministère Dllblic. de iuser l'affaire
par contumace. - .-
La cour a retiré ensuite la parole à Me
Quenstedt et Me Munckel, défenseurs de raa.
casé, en vertu de l'article 23 de la loi du 22
octobre 1852, et en raison de l'absence du
comte d'Arnim. Elle a décidé, en outre, que
les débats auraient lieu à huis-clos.
New-York, 5 Octobre.
Le oandidat démocratique a été élu gou-
verneur de la Géorgie. La majorité d-$ la lé-
gislature de cet Etat est également démocra-
tique.
Woodvard, associé da Tweed, a été arrêté
à Chioago.
L'agence raase nous communique la dépê-
che suivante :
St-Pétersbourg, 4 oct. 1876,9 h. soir.
La correspondance de l'agence commente
et relève la signification du fait de la grand-
croix de Léopold conférée par l'empereur
d'Austro Hongrie au général Soumarakoff,
lequel est reparti de Vienne hier pour Liva-
dia.
L'Anglais Alexander, délégué par la société
des meetings pour féliciter, au nom de la na-
tion anglaise, la nation russe de son élan gé-
néreux en faveur des chrétiens de Turquie,
a été reçu par le comité de la Société slave.
Il a distribué des exemplaires de la brochure
de M. Gladstone. Une édition russe de cette
breehure est sous presse.
Pas télégrammes ont été hier envoyés de
Russie au général Tchernaïeff, pour fêter sa
victoire de Krévett.
Oonstantinople, 4 octobre, soir.
Le sultan a sanctionné la dernière décision
dq conseil extraordinaire,
Cette décision sera officiellement commu-
niquée demain aux ambassadeurs.
Le retour du général Igaatieff n'aura lieu
qu'à la fin de la semaine. -
Le Levant-Herald assure qu'au lieu d'un
conseil national on créera un corps législatif
de 150 membres élus et un Sénat de 50 mem-
bres nommés par le gouvernement.
Le contrôle de l'administration provinciale
serait exercé par des conseils mixtes, com-
posés de fonctionnaires et de délégués des di-
verses communautés. Ce système serait ap-
plicable h tout l'empire. Les puissances ea
ont été avisées.
L'empereur et l'impératrice du Brésil con-
tinuent de visiter les monuments et les ca
riosités de la ville.
Belgrade, 4 octobre, soir.
D'après des nouvelles reçues de Widdin,1
8,000 Turcs marchent sor Negotin, qce 6,000
Serbes ont occupé avec deux batteries d'ar-
tillerie.
Il est officiel que 600 Cosaques ont passâ
avec leurs chevaux à Kladovo (Hongrie).
Un grand nombre de volontaires viennent
de l'Allemagne. Il est déjà arrivé 50 soldats
bavarois ou prussiens.
Les Serbes fortifient Sahabatz.
Une bataille est imminente dans les envi.
rons de Tefchitza.
Aujourd'hui, à l'occasion ¡fe la fête de l'em-
pereur d'Autriehe, M. Ristitch est allé aveo
son secrétairA féliciter le consul antrichien.
le prince de Wrede.
Le prince Milan s'est fait représenter par
un de ses aides-de camp.
La musique militaire a joué l'hymne natio* -
nal autrichien devant le consulat.
Londres, 5 octobre.
On assure, dans les cercles diplomatiques,
qu'un grand effort va être tenté préalable..
ment à toute conférence, en vue d'arriver &
Un armistice on à une trêve d'un mois, ar-
mistice ou trêve qui serait accompagnée de
garanties diverses.
Londres, 6 octobre.
Le très-honorable Stansfeld écrit au comitâ
des affaires d'Orient de Westminster que les
meetings sont aussi nécessaires que jamais.
Le pays a suffisamment protesté contre lew
barbaries turques, mais la politique du .gou--
vernement n'a pas changé. Le pays devrait
indiquer une politique capable de donner et
d'obtenir des garanties réelles à l'avenir pour
les chrétiens de Turquie.
Le Daily News pnblie une dépêche du gé-
néral Tchernaïeff, faisant connaître que les
Turcs ont commis des atrocités horribles sur
les Serbes blessés ou prisonniers : plusieurs
auraient été empalés ou brûlés vifs.
Le général craint que ses troupes na sa
portent à des extrémités semblables.
Le Times publie la dépêche suivante de
Berlin :
» En réponse aux questions qui lui ont été
posées par l'Autriche, l'Angleterre a fait sa-
voir confidentiellement qu'elle refuserait d'ap-
prouver l'occupation militaire des provinces
turques, si cette occupation avait lieu sans
qu'on eût au préalable demandé son consen-
tement.
» En présence des armements que la Rus-
sie fait avec tant d'activité, l'Angleterre ré-
glera uniquement sa conduite d'après son
propre intérêt. »
Le Times publie les dépêches suivantes s
Berlin, 4 octobre.
La Russie procède activement à son arme-
ment. L'hôpital et la chapelle russes à Cons"
tantinople sont en voie de déménagement,
et leurs meubles de prix et autres articles
d'ameublement sont expédiés pour Odessa.
Il est permis aux journaux russes de parler
de la recrudescence d'activité qui se déploie
dans les fonderies de canons du gouvernement.
Le gouvernement autrichien a fait un ap-
pel aux conscrits plus toi. que d'ordinaire et
il se prépare pour la mobilisation immédiate
de plusieurs corps d'armée, indépendamment
des troupes qui stationnent sur la frontière
du sud.
Il est probable que les puissances, ou tout
au moins quelques-nnes d'entre elles, exhor-
teront encore une fois la Porte à accepter ca
que l'on est convenu d'appeler le programma
de la paix, qui lui a été soumis.
Par suite des demandes adressées par la
gouvernement autrichien, l'Angleterre a con-
fidentiellement fait savoir qu'elle ne donnera
son approbation, ni ne concourra à aucune
occupation militaire du territoire de la Tur..
quie, et que le cas^chéant, si cette occupation
avait lieu sans son approbation, sa conduite
n'aurait d'autre guide que son intérêt per-
sonnel. ,
Comme le comte Andrassy a conseillé à
l'empereur d'Autriche de ne prendre part &
aucune intervention militaire de la Ruasia
que tout autant que cette intervention aura
été approuvée par les puissances signataires
du traité de Paris, le gouvernement russe se
trouve aujourd'hui plaoé dans cette alterna-
tive de se retirer de la position avancée qu'il
a prise si soudainement ou de permettre quer
son amour de la paix soit débordé par l'en.
thousiasme populaire, que-sous sommes auto*
risés à croira irrésistible.
Berlin, 5 octobre.
Le prince de Hohenlohe. ambassadeur d.AI
lemagne à Paris, est resté à Varzin, chez M.
de Bismarck, jusqu'au 1" octobre; de là, il
s'est rendu en Silésie.
On mande de Vienne qu'un communiqué
adressé par l'ambassade ottomane aux jour,
naux de Vienne dit que la Porte s'opposera.
au passage des navires des puissances étran-
gères à travers les Dardanelles, si ron usa
de violence A l'égard de la Turquie, et que la
tultsn et tous les membres du gouvernement
ottoman se transporteront à Andrinople.
— ————————
LE CONGRÈS OUVRIER
Derrière le bureau, on a placé un buste
colossal de la République qui se détache
sur un fond de drapeaux tricolores en lai,.
ceaux. Le nom des villes représentées au
congrès a été inscrit sur des écussons or-
nant le pourtour de la salle.
M. Prost, qui a déjà présidé la séance de
mardi avec intelligence et fermeté, est
réélu par un vote unanime. Deux délégués
de Paris et deux représentants de la pro-
vince viennent prendre place sur l'esirada
comme assesseurs.
Le président annonce que les commia
1 aires sont à la disposition des journau.
tes, sans distinction d'opinion, pour leur
donner tous les renseignements néces-
maires.
L'ordre du jour appelle d'abord la no-
mination de deux commissions chargées
de revenir sur les deuxième et troisième
Prix da Roméro à Paris: ftft Contimeo. - Départements - 20, Ceuttmes
Samedi Y Octobre ISrt
JOURNAL REPUBLICAIN CONSERVATEUR
RÉDACTION
'adresser au Secrétaire de la Sédactk®
de 2 heures à minuit
fS®9 ff»© de ïdtâ^yeîï®9 SS
Sm lettres mm affranchies seront vsfwtâw
=--=
AIOHHEIEITS
VkMS
Trois mois. is fr.
Six ô 25
- un an o6ô<3a)SÛOÛ#6$A*6λ so
BÉPÀMSMSSIM
Trois Blois" Ï6 fe.
Six mois .4444.4. 3 2 1---,
Un an.- ooâôdooiôôdéô
bmœmnll, chez MM. LAGRANGE, GBRBr
Ii" w!æN diœ Es }JIOIlll.JN!(l.o ay
, ADMINISTRATION
Adresser lettres et mandats à rAdministHtè&fii:
ego irme de loafiftytôâQo S® -9
&ta "mu«îgg MM buérés m m&*& pu vw&Si t
ilOllEIEIITfi
MMS
Trois raois.., 13 fr.
bix moÏ&.o,.oJ.I 25
Un an. 50
BÉPARfcUGBfWÊ
Trois mois.ao. 16 fri
Six mois. 12
Un ftn*6d9éAeSAo36Qâdd Il
JUaneneM, chez MM. LAGRANGB, GBRP et e
3. ?Pl&" de la S..JI'N., œ
- s
, bulletin
Paris, 6 octobre 1876.
La loi municipale, votée dans le courant
de la dernière session, recevra dimanche
sa première application. C'est dimanche,
en effet, que les conseils municipaux se.
ront appelés à nommer les maires et les
adjoints dans toutes les communes qui ne
sont pas chefs-lieux de canton, d'arrondis-
sement ou de département.
Les négociations continuent entre les
puissances, et rien ne fait encore présager
qu'elles doivent aboutir. Le refus de la
Porte d'entamer des pourparlers pour la
paix, sur les bases indiquées par l'Angle-
terre et approuvées par les puissances, a
créé une situation nouve!!.'; ou plutôt, on
en est retenu au point où on se trouvait il
y a quelques semaines. Une proposition de
conférence a été renouvelée, disions-nous
hier, mais, ainsi que nous le faisions pres-
sentir, il ne semble pas qu'elle ait grande
chance d'être acceptée. Quand, il y a deux
mois, cette proposition fut faite par la
Russie, l'Autriche refusa d'y accéder, et
les puissances qui avaient déjà donné leur
adhésion ne firent rien pour faire revenir
la cour de Vienne lur cette résolution. Au-
jourd hui l'Autriche, inquiète des deman-
des de la RUlsie, se joindrait avec plaisir
à une conférence ; mais, cette fois, c'est
l'Allemagne qui, dit-on, ne veut pas donner
son consentement.
On a donc repris à nouveau l'idée d'ob-
tenir d'abord de la Turquie un armistice
de durée assez longue pour pouvoir suivre
tranquillement les négociations entamées.
La proposition a été faite cette fois encore
par la Russie, qui demande aux puissances
de s'élïteu dre pour « imposera un armis-
tice à la Porte. Si les divers cabinets arri-
vaient à se mettre d'accord sur cette pro-
position, les ambassadeurs feraient à Cons-
tantinople de nouvelles démarches auprès
de là Porte. On avait parlé en premier lieu
d'un armistice de six mois, mais cette
nouvelle est démentie et il s'agit seule-
ment, dit-on, d'une durée de six semainel.
La Porte acceptera-t elle cette proposition ?
C'est plus que douteux. Jusqu'ici elle ara.
fusé l'armistice par crainte d'un mouve-
ment révolutionnaire à Constantinople, et
la même cauze existe encore.
La Porte, d'ailleurs, semble bien déci-
dée à ne pas abandonner le terrain tur le-
quel elle s'est placée dans sa réponse aux
propositions des puissances. Une dépêche
nous apprend, en effet, que le sultan a
sanctionné. la dernière décision du grand
conseil.
D'après la pall-Mall Gazette,les puissan-
ces signataires du traité de Paris préparent
une remontrance collective qui sera adres-
sée à la Porte, pour l'engager à céder et à
accepter les propositions des puissances,
comme base des négociations ultérieures.
Oa nourrit l'espoir que cette tentative sera
couronnée de succès, parce qu'on commence
à croire que la Porte a été influencée, dans
glon refus, par l'opinion publique, très-pro-
noncée de la Turquie, et ne terait pas fâ-
chée de subir une pression nouvelle, pour
trouver une excuse à sa soumission finale.
Nous pensons que cette nouvelle démar-
chè sera aussi inutile que toutes les au-
tre. et c'est là aussi, ce nous semble, la
penaée des puissances directement inté-
ressées, Les armements de la Russie de-
viennent chaque jour plus formidables. Les
journaux officieux hongrois discutent ou-
vertement la paix ou la guerre avec la
Russie. Quant à l'Angleterre, le Times se
fait télégraphier de Berlin qu'elle réglera
uniquement sa conduite d'après son pro-
pre intérêt.
—;
BOURSE DE PARIS
ciatum le 4 octob" H 5 octob". HMMw NttMW
S O/O
Coaptant 71' 05 71 35 .30 ■/> • » ./•
fin cour. 71 10 71 32 1 2 22 1 8
«I/IO/©
Oosptut 191 2o #/« 101 25 •/•
a Ole
QoBvttiit 1C5 70 105 70 .', »• »/*
trlacolâr. 19585 f. IQ5 82 1.2 02 1/2
rBTITB JBOURSB DU SOIS
Emprunt 3 0/0.. 71 fr. 30, 42 1/2 40.
emprunt 5 OrO 105 ir. go, 95.
b 0/0 taro. 071 fr 87 *
Banque Ottomane. 371 M.
iggyptfen. v • > Xi 1 fr., 87.
♦ ;—
C'est dimanche prochain que les con-
seils municipaux, complétés par les
élections du mois dernier, sont convo-
qués pour élire les maires et adjoints
de près de trente-trois mille communes.
Ils vont user du droit d'élection rétabli
par la loi de 1871 et que l'un des soucis
du gouvernement de combat avait été
de leur ravir. «
Les journaux de la réaction, après
avoir tout fait pour empêcher la loi
municipale d'être votée, font tout au-
jourd'hui ponr l'empêcher de produire
ses fruits. « PAS de politique, s'écrient-ils
en chœur, dans les choix des conseils
municipaux! Prenez l'homme considé-
rable de la commuae, prenez l'homme
capable de faire un bon maire et
l'homme capable de faire un bon 'ad.
joint; mais gardez-vous de fconsidérer
la couleur de ses opinions. Bonapar-
tiste, légitimiste, orléaniste, républi-
csin même, n'ayez cure du drapeau
sous lequel il se range. Le maire et l'ad-
joint ne sont et ne doivent NI être des
hommes politiques; Ain
lu+W 1 r>
tterl* commune, bien présider les séan-
ces du conseil municipal, bien célébrer
les mariages, voilà leur véritable, leur
seul rôle. »
Touchante modestie des journaux
« conservateurs ! » Les jours qui ont
suivi le 24 mai ne sont pas si éloignés.
que nous ayons oublié le langage qu'ils
tenaient alors. C'était le même chœur
qu'aujourd'hui, mais l'antienne était
différente. On suppliait le gouverne
ment, — qui n'avait nul besoin d'être
supplié d'ailleurs, — de ne pas per-
mettre qu'un autre citoyen demeurât
à la tête d'une municipalité qu'un
homme entièrement dévoué au régime
de l'ordre moral. On demandait la des-
titution de tout maire ou adjoint soup-
çonné seulement de tendresse pour la
République. On répétait que le gouver-
nement, pour triompher du « péril so-
cial, » avait besoin de pouvoir à tous les
degrés compter sur quiconque tenait en
mains la moindre parcelle d'autorité.
Quelles hécatombes de maires furent
faites alors,et parles préfets et-par le ca-
binet! Qui donc ne s'en souvient encore?
Est-ce parce que M. Lemoël était un mau-
vais administrateur qu'il se vit alors
destitué? Est-ce parce que M. Fourcand
gérait mal les affaires de sa ville qu'il se
vit privé de son écharpe ? Est ce parce
que M. Rameau avait démérité de ses
concitoyens en 1870, au moment de
l'occupation de Versailles par les Alle-
mands, qu'il se vit brisé? En frappant
ces hommes éminents, estimés de tous
leurs concitoyens, ainsi que tant d'au-
tres frappés comme eux, que poursui-
vait-on dans leurs personnes, sinon le
député républicain, qui avait combattu
la politique de M. de Broglie et de M.
Buffet, qui la combattait encore ?
Par M. de Broglie, par M. de Fourtou,
par M. de Chabaud-Latour, par M. Buf-
fet, la politique est entrée dans les choix
municipaux. Elle n'en sortira pas au-
jourd'hui. Tant pis pourceux qui, voyant
leur politique vaincue et sachant com-
bien la nation l'exècre, se retournent au-
jourd'hui d'un ton doux vers les conseils
municipaux, et leur disent avec force
patelinages : « De grâce, messieurs,
pas de politique. Les affaires de la
commune ; rien que les affaires de la
commune ! » Ils ont imposé une loi ; ils
en subiront les retours. Patere legem
quam fecisti.
Et il y a cette différence entre la si-
tuation passée et la situation présente
que lorsque les hommes de l'ordre mo-
ral ont partout mis leurs partisans à la
tête des communes, à ce moment nulle
attribution politique n'appartenait aux
conseils municipaux : ces conseils n'a-
vaient exclusivement à délibérer que
sur les affaires locales. Aujourd'hui, au
contraire, depuis que la France, en dé-
pit de l'ordre moral, s'est donné une
constitution, une fonction politique im-
portante est venue s'ajouter aux fonc-
tions précédentes des conseils munici-
paux.
Chacun d'eux est appelé, pour l'élection
des sénateurs, à envoyer un délégué au
collége départemental ; en ce moment
même, par la mort du regretté M. Mon-
not-Arbilleur, toutes les communes du
département du Doubs sont invitées à
faire le choix de ce délégué. Qui osera
prétendre, en cet état de choses, que
les conseil municipaux n'ont pas à se
soucier de politique, qu'ils n'ont pas à
regarder aux opinions politiques du
maire, dont l'influence et l'initiative ont
une telle importance sur les affaires de
la commune et sur les délibérations des
conseils eux-mêmes ?
La politique est partout en ce moment,
par la force des choses même, Le jour
oùles partis auront désarmé en France,
où nul ne songera plus à contester
le gouvernement établi et à le ren-
verser par une révolution, ce jour-là,
les conseils municipaux pourront être
indifférents aux opinions politiques de
celui qui sollicite leurs suffrages pour
obtenir l'écharpe de maire. Mais tant
que l'Univers publiera des manifestes
du comte de Chambord et racontera les
banquets où l'on crie au dessert : «Vive
le roi ! » tant que les bonapartistes
annonceront avec fracas la restaura-
tion prochaine de Napoléon IV, sau-
veur providentiel de la France, comme
l'a été son glorieux père; tant que
les princes d'Orléans ne se seront
point résolus à déclarer une bonne fois
s'ils sont des citoyens ou des préten-
dants ; tant que l'on nous parlera de
République provisoire et de révision de
la constitution; tant que certains can-
didats se diront « conservateurs. ou
« constitutionnels, » et non pas « répu-
blicains ; tant que ce spectacle nous
sera offert, il n'y aura en France, sous
quelque forme que les questions se
posent et de quelque nom qu'elles s'ap-
pellent, qu'une seule question : la ques-
tion politique. Qu'il s'agisse d'élire des
sénateurs ou des députés, des conseil-
lers généraux, des conseillers d'arron-
dissement, des conseillers municipaux
ou des maires, un seul et même pro-
blème s'agite toujours. Le pays veut il
conserver la République, qui vient de
lui donner cinq ans de paix, de sécurité,
de travail prospère? Yeut-il se prêter
aux calculs des ennemis de la Républi-
que et se précipiter vers une nouvelle
aventure ?
Tout le monde sait bien qu'il en est
ainsi, et il n'est pas un homme de bonne
foi qui n'en convienne; et si, dimanche
prochain, les adversaires de la Républi-
que étaient choisis en majorité, il fau-
drait voir quel argument tireraient de
ces choix cortre la République ceux-là
mêmes qui refusent aujourd'hui toute
portée politique à l'élection de dimanche!
Ils n'auront pas cette joie. Les conseils
municipaux ne choisiront ni des hom-
mes incapables ni des hommes dédai-
gneux des intérêts des communes ; ils
voudront mettre à leur tête des admi-
nistrateurs sérieux et honnêtes ; mais
ils n'auront pas besoin pour en trouver
de tels de choisir ailleurs que parmi les
républicains.
CHARLES BIGOT.
——————————— ———————————
La Gazette de France ne peut contenir
Ion indigaatioa. Cela n'a rien d'étonnant,
car depuis longtemps nous - sommes habi-
tués à la voir dans un état de colère ré-
jouissant. Cette fois ci la chose vaut la
peine d'être relevée. « Il ait évident, dit-
elle, que le public français est tenu systé-
matiquement dans l'ignorance des inten-
tions du cabinet.» Il s'agit des affaires d'O-
rient. A cela nous ne répondrons qu'un
mot. Le cabinet, en effet, n'a pas commu-
niqué ses intentions ; mais en l'absence
des Chambres, il nous paraît difficile qu'U
les fasse connaitrs¡à moins qu'il ne prenne
M. Janicot pour confident.
C'est justement cette impossibilité où se
trouve le cabinet de parler au public fran-
çais qui fait plaisir à la Gazette. Lisez
plutôt :
En Angleterre, le gouvernement et le peu-
ple, en prenant ce terme dans le sens démo-
cratique qu'il a eu France, sont en communi.
cation directe. Nous voyons les citoyens s'as-
sembler en meetings délibérer sur la politique
à suivre, prendre des résolutions et envoyer
aux membres du cabinet des délégués que les
ministras s'empressent derecevoir etauxquels
ils n'hésitent pné à donner des explications
sur leurs projets et sur la ligne de conduite
qu'ils ont adoptée.
Rien de semblable en France : à la vérité,les
feuille-s républicaines de toutes les nuances
ont publié, l'une après l'autre, des articles
pleins d'une admiration lyrique pour le spec-
tacle que nous donnait l'Angleterre ; mais si
on avait voulu imiter les Anglais, M. de Mar-
cère n'aurait pas manqué de rappeler à ceux
qu'aurait séduits cet exemple que la loi faite
par l'empire en 1868. sur les réunions publi
qaes, n'a pas osssè d être en vigueur ; M. le
dua Dscazes aurait fermé sa porte aux ci-
toyens assez nt.ïfd pour s'imaginer que, sous
le régime de la Répabliqua, ils peuvent se
mettre en rapports directs avec un ministre.
Et nous sommes sous un gouvernement par-
lementaire, démocratique, fondé sur la sou va
raiallté da peuple, dans lequal il est censé
que toat doit se passer au grand jour, ea
pleine lumière !
Cat extrait egt un peu long, mais le mo-
ment de douce gaieté qu'il aura procuré
à Ko? lecteur2 obtiendra notre par-
don 1 Cela n'est-il pas admirable ! La li-
berté comme en Angleterre ! Voilà ce que
demande la Gazètte, ét cela presque avec
des larmes dans la voix, au nom du salut
de la France. Pauvre Gazette 1 sa tête n'y
est plns évidemment. Car il n'y a pas
bien longtemps qu'elle tonnait contre le
congrès ouvrier, il n'y a pas bien long-
temps qu'elle reprochait au conseil mu-
nicipal de Lyon et au conseil général
du Rhône d'avoir exprimé des vœux de-
vant le président de la République. Et au-
jourd'hui elle voudrait voir des meetings
s'assembler sur tous les points du terri-
toire , elle voudrait voir ces meetings
nommer des délégués qui iraient trans-
mettre au gouvernement les vœax de la
population ! Mais, bonne Gazette, le len-
demain vous parleriez de péril social, vous
diriez que tout gouvernement et impossi-
blé quand « la rue s'en mêle ! » Ce cliché
doit exister encore dans votre imprimerie.
RAYMOND.
+.
Il a bien fait
Je suis étonné comme on embrouille
à plaisir les questions les plus simples.
Une personne meurt, et ne laisse pas
de quoi se faire enterrer.
La veuve se rend chez un ami du dé-
funt et lui demande la somme nécessaire
aux obsèques.
Supposons que l'autre refuse.
- C'est son droit; un droit rigoureux,
je le veux bien; mais un droit absolu.
L'homme qui s'y renferme est justiciable
de sa conscience, mais non des jour-
naux, que cela ne regarde pas.
On est toujours libre de faire ou de
ne pas* faire une bonne action.
J'ajouterai que le refus, en semblable
circonstance, e&t moins grave que celui
qui serait fait à un pauvre diable, ré-
duit à la plus extrême misère et de-
mandant de quoi dîner.
Un malheureux peut en effet, dans ce
vaste Paris, mourir de faim, à la let-
tre. Mais une fois qu'il est mort, il est
sûr d'être enterré. Son convoi sera
celui da pauvre ; mais il aura un
convoi. Les patenôtres que le prêtre
dira sur son cercueil seront plus vite
expédiées ; mais elles n'en seront pas
moins bien accueillies par Celui qui ne
mesure pas l'efficacité des prières au
prix dont on les a payées.
Avouons-le: une mère de famille
viendrait chez nous, le visage hâve, les
joues creuses, et nous dirait : Voilà trois
jours que je jeûne. Il n'y a pas un de
nous qui ne mettrait la main à la poche.
Elle nous apprendrait que son mari
est mort et qu'elle n'a pas de quoi le
faire ensevelir, notre première idée
serait de la renvoyer à l'administration.
M. Cernuschi aurait donc pu, sans
scandale, oppQser cette fin de non-re-
cevoir à madame Ruffoni.
Personne, encore un coup, n'est forcé
4e faire l'aumôme. Le plus noble pri-
vilège l arjté, c'est d'ftro Hbre.
Mais ce n'est pas ainsi que les cho-
ses se sont présentées. M. Ruffoni avait
été jusqu'à sa mort l'ami, et l'on peut
le dire sans blesser sa mémoire, l'o-
bligé de M. Cernuschi. Il est tout na-
turel que Mi Cernuschi, qui possède
une grande fortune, soit la providence
des réfugiés italiens qui ont partagé
ses idées, et que sa bourse leur soit
toujours ouverte.
Il est probable, et il est même cer-
tain que M. Ruffoni y avait puisé plus
d'une fois.
Ce qui liait ces deux compatriotes,
l'un riche, l'autre pauvre, c'était une
communauté parfaite d'opinions.
Tous deux avaient conspiré contre la
tyrannie des prêtres ; tous deux avaient
combattu ensemble pour la liberté; leur
cause était restée pareille, et c'est pour
cela que la même bourse avait servi à
tous deux.
M. Ruffoni meurt, et sa veuve, soit
qu'elle ait reçu au moment de la mort
des ordres particuliers de son mari, ce
qui est peu probable, soit qu'elle ait
pris cette résolution sous sa responsa-
bilité personnelle, se décide à réclamer
aux obsèques du défunt la présence de
caw mêmes prêtres qu'il avait fait toute
sa vie profession de haïr.
N'est-il pas naturel que M. Cernuschi
en fasse l'observation, qu'il refuse de
s'associer à un acte qui lui semble être
une impiété ?
Eh ! oui, une impiété.
Pourquoi ne serait-ce pas une impiété
d'enterrer avec les rites catholiques un
libre-penseur avéré, quand c'en est une
de conduire sans prêtre un catholique à
sa dernière demeure?
Les choses sont égales.
On trouve admirable que M. de Ville-
messant ait dit à Ranc et aux autres
amis de ce pauvre D. mort en dehors
de la religion : Je consens à payer ses
funérailles si le corps passe par l'é-
glise. Et l'on s'indigne que M. Cernus-
chi ait répondu à Mme Ruffoni : Je
consens à payer l'enterrement de votre
mari si c'est un enterrement civil.
Où est la différence pourtant ?
Il y en a une, j'en conviens, mais
toute à l'avantage de M. Cernuschi.
Car M. Villemessant, en faisant cette
libéralité, contrevenait au vœu du mou-
rant ; M. Cernuschi, en proposant son
concours, exécutait ses dernières vo-
lontés.
M. Cernuschi est de ces gens dont je
parlais hier, qui sont conséquents avec
leurs opinions.
Il croit que les prêtres, avec les pas-
sions cléricales dont ils sont animés,
sont les pires ennemis de la société
moderne. Il refuse de les-subventionner
sous aucune forme. Jamais il ne donne
à une quête organisée par eux. Il a
raison, et beaucoup d'honnêtes gens
font comme lui, qui n'en sont pas moins
très-charitables.
Je suis, en cela, tout à fait de son
avis, et je finis mon article par les
mots qui terminent sa lettre :
11 a bien fait!
FRANCISQUE SARCEY.
: ;—^
Nous empruntons au journal Y Union
l'ordre du jour suivant adressé par le gé-
néral Ducrot aux troupes placées sous ses
ordres :
ORDRE GÉNÉRAL
Le général commandant le 8' corps est in-
formé qu'à la suite des manœuvres d'autom-
ne, certains bruits absurdes et mensongers
ont été mis en circulation, relativement à de
prétendues privations de vivres dont les mi-
litaires de la réserve auraient eu à souffrir
pendant cette période d'exercices.
Presque toujours, ces mensonges sont roeu-
vre méprisable d'hommes de parti, qui ca-
lomnient les chefs de l'armée dans un but de
désordre ; parfois, cependant, da jeunes mi-
litaires,par une légèreté condamnable, se sont
laissés aller à imaginer des récits de ce genre
pour en bénéficier personnellement.
C'est ainsi que le nommé Joyeux, soldat au
278 de ligne, afin de tirer de l'argent de ses
parents, leur a écrit une lettre dans laquelle
il a fait une description lamentable des pré-
tendues misères qu'il supportait pendant les
manoeuvres, annonçant que les iiommes ne
recevaient par jour que deux biscuits et une
tagS8 da café, et ajoutant même que cette
tasse de café, d'ordre supérieur, pour habituer
mesure était d'ordre supriGur, pour habituer
les réservistes à la vie en campagne. Le men-
songe était d'autant plus grossier que le
nommé Joyeux est resté tranquillement dans
sa garnison et n'a pris aucune part aux ma-
nœuvres.
Ce réserviste a été puni, pour ce fait, de
60 jours de prison, dont 8 de cellule de cor-
roo ioa, et mis nominalement à l'ordre de la
15e division d'infanterie.
Le général commandant en chef porte ce
fait à la connaissance des militaires du 8"
corps et prévient qu'il punirait avec la mê.
me sévérité tout colportage de pareils récits,
lors mêmA qu'il n'aurait pas lieu dans un bat
d'indiscipline ou de malveillance, lesdits ré-
cits étant, de la connaissance même de ceux
qui les répandent, une calomnie à l'adresse de
leurs chefs.
Le présent ordre sera lu à trois appels con-
sécutifs dans tous les corps de troupes et dé-
taohements de la 8* région.
Au quartier général à Bourges, le 2 octobre
1876.
Le général commandant le 8* corps
d'armée,
v Signé : A. DUCROT,
Qû'il y etit utilité à porter à l'ordre
du jour du 8e corps tout entier le réserviste
Joyeux, coupable d'avoir, par un mensonge,
tiré comme l'on dit une carotte à sa fa-
mille, et déjà « puni pour ce fait de 60 jours
de prison, dont 8 de cellule de correction,
et mis nominalement à l'ordre du jour de la
150 division d'infanterie», c'est ce que nous
n'examinerons pas et dont M. Dacrot est
seul juge : mais qu'à ce propos, et qu'en
tête de son ordre du jour, le commandant du
§' corv. ie «oit f.e, de parler de 4 men-
songes qui sont l'œuvre méprisable d'hom-
mes de parti qui calomnient les chefs de
l'armée dans un but de désordre, » c'est ce
qui nous paraît aussi étranger à la ques-
tion dans le fond que singulier dans la
forme. Quelles sont les « calomnies » et
quels sont les « hommes de parti méprisa
bles » ? Il serait bon de s'expliquer nette-
ment lorsque l'on accuse et surtout lors-
que l'on a la prétention de flétrir.
L'ordre du jour se termine par un para-
graphe qui a dû rendre rêveurs ceux qui
en ont entendu la lecture à « trois appels
consécutifs. » 11 ne fera pas bon dans le 8e
corps n'être pas satisfait de l'ordinaire et
colporter quelque récit à ce propos, « même
sans intention d'indiscipline et de mal-
veillance. » L'intendance laisserait quel-
que chose à désirer au 8° corps — ce qui
n'est pas s'il en faut croire M. D acrot—
que les soldats n'auraient garde doréna-
vant de s'en apercevoir.
On conte que le général Souwaroff,
voyant son armée décimée par la dyssen-
tarie, fit un jour annoncer à ses soldats que
ceux qui le lendemain matin auraient le
malheur d'être malades seraient passés par
les armes. Il n'y eut pas de cas de dyslen-
tarie ce jour là. L'ordre du jour du général
Ducrot nous semble quelque peu de la fa-
mille de celui de Souwaroff.
C. B.
LES ATROCITÉS TUROUES
Voici le texte de la dépêche adressée au
Druly News par le général Tchernaïeff et si-
gnalée es matin :
Deligrad, 5 octobre, 7 h. 20 du soir.
Nous avons constaté, dans le courant de
ce mois, que les prisonniers faits par l'en-
nemi et les blessés tombés entre ses mains
ont été soumis, avant d'être tués, aux plus
cruelles tortures. Dans la soirée du 19
septembre (1er octobre), nos troupes
ayant repris a l'ennemi une position
abandonnée par lui Ja. nuit précédente,
ont trouvé les corps des blessés faits pri-
sonniers dans un état tel que l'esprit hu-
main aurait cru qu'il était impossible d'en
imaginer un semblable. Ces malheureuses
créatures ont été troavées clouées à terre
au moyen de pieux, les bras étendus, les
pieds et autres parties du corps brûlés et
carbonisés, les orteils coupé., les entrail-
les arrachées et le visage contorsionné
par l'agonie de leur horrible mort. La pré-
sence de corps de soldats turcs au milieu
des cadavres a prouvé que ces atrocités
sont dues aux troupes régulières.
La véracité de ces fans diaboliques est
garantie par la parole d'honneur du colonel
Preradovitch, du capitaine Tikchanoff et
d'autres témoins. — Je vous prie de vou-
loir bien rendre ces faits publics.
Nos troupes, qui ont eu jusqu'ici une
conduite irréprochable, sont tellement
exaspérées par les horreurs commises par
l'ennemi que je crains qu'à l'avenir il ne
soit pM possible de les empêcher de com-
mettre, par représailles, des cruautés sem-
blables,
TCHERNAÏEFF,
Général en chef de l'armée du Timok
et de la Morava.
———
Nouvelles d'Orient
Londres, 5 octobre.
La question de conférence semble, pour le
moment, reléguée au sscond plan par suite de
la demande faite par la Rassie aux puissances
de s'entendre au préalable sur un armistice
à < imposer > à la Tarquie.
Si, à la suite de l'échange très-actif de dé"
péchés entre les différents cabinets européens
depuis 24 heures, les puissances arrivaient
à un accord sur cette demande, leurs ambas-
sadeurs à Constantinople feraient auprès de
la Sublime-Porte des démarches isolées.
Chacune de ces démarches, dans ce cas, se-
rait appuyée de considérations diverses, la
sanction mise par l'ambassadeur de Russie à
un refus d'armistice ne devant pas être de
même nature que la sanction qu'y mettra
l'ambassadeur d'Angleterre.
L'armistice demandé est non pas de six mois,
mais bien de un mois à six sémaines.
Berlin, 5 octobre.
Le comte d'Arnim n'a pas comuaru à l'au-
dience de la cour suprême du royaume, qui
aeu lieu aujourd'hui sous la présidence da M.
de Muhler. 11 a envoyé d'Oachy une demande
d'ajournement, dans laquelle il déclare qu'il
lui est impossible de faire un long voyage
en cette saison. La maladie du prévenu
n'ayant pas été attestée d'une façon régulière,
et l'assignation à comparaître ayant été con-
forme à la loi, la cour a résolu, sur la de-
mande du ministère Dllblic. de iuser l'affaire
par contumace. - .-
La cour a retiré ensuite la parole à Me
Quenstedt et Me Munckel, défenseurs de raa.
casé, en vertu de l'article 23 de la loi du 22
octobre 1852, et en raison de l'absence du
comte d'Arnim. Elle a décidé, en outre, que
les débats auraient lieu à huis-clos.
New-York, 5 Octobre.
Le oandidat démocratique a été élu gou-
verneur de la Géorgie. La majorité d-$ la lé-
gislature de cet Etat est également démocra-
tique.
Woodvard, associé da Tweed, a été arrêté
à Chioago.
L'agence raase nous communique la dépê-
che suivante :
St-Pétersbourg, 4 oct. 1876,9 h. soir.
La correspondance de l'agence commente
et relève la signification du fait de la grand-
croix de Léopold conférée par l'empereur
d'Austro Hongrie au général Soumarakoff,
lequel est reparti de Vienne hier pour Liva-
dia.
L'Anglais Alexander, délégué par la société
des meetings pour féliciter, au nom de la na-
tion anglaise, la nation russe de son élan gé-
néreux en faveur des chrétiens de Turquie,
a été reçu par le comité de la Société slave.
Il a distribué des exemplaires de la brochure
de M. Gladstone. Une édition russe de cette
breehure est sous presse.
Pas télégrammes ont été hier envoyés de
Russie au général Tchernaïeff, pour fêter sa
victoire de Krévett.
Oonstantinople, 4 octobre, soir.
Le sultan a sanctionné la dernière décision
dq conseil extraordinaire,
Cette décision sera officiellement commu-
niquée demain aux ambassadeurs.
Le retour du général Igaatieff n'aura lieu
qu'à la fin de la semaine. -
Le Levant-Herald assure qu'au lieu d'un
conseil national on créera un corps législatif
de 150 membres élus et un Sénat de 50 mem-
bres nommés par le gouvernement.
Le contrôle de l'administration provinciale
serait exercé par des conseils mixtes, com-
posés de fonctionnaires et de délégués des di-
verses communautés. Ce système serait ap-
plicable h tout l'empire. Les puissances ea
ont été avisées.
L'empereur et l'impératrice du Brésil con-
tinuent de visiter les monuments et les ca
riosités de la ville.
Belgrade, 4 octobre, soir.
D'après des nouvelles reçues de Widdin,1
8,000 Turcs marchent sor Negotin, qce 6,000
Serbes ont occupé avec deux batteries d'ar-
tillerie.
Il est officiel que 600 Cosaques ont passâ
avec leurs chevaux à Kladovo (Hongrie).
Un grand nombre de volontaires viennent
de l'Allemagne. Il est déjà arrivé 50 soldats
bavarois ou prussiens.
Les Serbes fortifient Sahabatz.
Une bataille est imminente dans les envi.
rons de Tefchitza.
Aujourd'hui, à l'occasion ¡fe la fête de l'em-
pereur d'Autriehe, M. Ristitch est allé aveo
son secrétairA féliciter le consul antrichien.
le prince de Wrede.
Le prince Milan s'est fait représenter par
un de ses aides-de camp.
La musique militaire a joué l'hymne natio* -
nal autrichien devant le consulat.
Londres, 5 octobre.
On assure, dans les cercles diplomatiques,
qu'un grand effort va être tenté préalable..
ment à toute conférence, en vue d'arriver &
Un armistice on à une trêve d'un mois, ar-
mistice ou trêve qui serait accompagnée de
garanties diverses.
Londres, 6 octobre.
Le très-honorable Stansfeld écrit au comitâ
des affaires d'Orient de Westminster que les
meetings sont aussi nécessaires que jamais.
Le pays a suffisamment protesté contre lew
barbaries turques, mais la politique du .gou--
vernement n'a pas changé. Le pays devrait
indiquer une politique capable de donner et
d'obtenir des garanties réelles à l'avenir pour
les chrétiens de Turquie.
Le Daily News pnblie une dépêche du gé-
néral Tchernaïeff, faisant connaître que les
Turcs ont commis des atrocités horribles sur
les Serbes blessés ou prisonniers : plusieurs
auraient été empalés ou brûlés vifs.
Le général craint que ses troupes na sa
portent à des extrémités semblables.
Le Times publie la dépêche suivante de
Berlin :
» En réponse aux questions qui lui ont été
posées par l'Autriche, l'Angleterre a fait sa-
voir confidentiellement qu'elle refuserait d'ap-
prouver l'occupation militaire des provinces
turques, si cette occupation avait lieu sans
qu'on eût au préalable demandé son consen-
tement.
» En présence des armements que la Rus-
sie fait avec tant d'activité, l'Angleterre ré-
glera uniquement sa conduite d'après son
propre intérêt. »
Le Times publie les dépêches suivantes s
Berlin, 4 octobre.
La Russie procède activement à son arme-
ment. L'hôpital et la chapelle russes à Cons"
tantinople sont en voie de déménagement,
et leurs meubles de prix et autres articles
d'ameublement sont expédiés pour Odessa.
Il est permis aux journaux russes de parler
de la recrudescence d'activité qui se déploie
dans les fonderies de canons du gouvernement.
Le gouvernement autrichien a fait un ap-
pel aux conscrits plus toi. que d'ordinaire et
il se prépare pour la mobilisation immédiate
de plusieurs corps d'armée, indépendamment
des troupes qui stationnent sur la frontière
du sud.
Il est probable que les puissances, ou tout
au moins quelques-nnes d'entre elles, exhor-
teront encore une fois la Porte à accepter ca
que l'on est convenu d'appeler le programma
de la paix, qui lui a été soumis.
Par suite des demandes adressées par la
gouvernement autrichien, l'Angleterre a con-
fidentiellement fait savoir qu'elle ne donnera
son approbation, ni ne concourra à aucune
occupation militaire du territoire de la Tur..
quie, et que le cas^chéant, si cette occupation
avait lieu sans son approbation, sa conduite
n'aurait d'autre guide que son intérêt per-
sonnel. ,
Comme le comte Andrassy a conseillé à
l'empereur d'Autriche de ne prendre part &
aucune intervention militaire de la Ruasia
que tout autant que cette intervention aura
été approuvée par les puissances signataires
du traité de Paris, le gouvernement russe se
trouve aujourd'hui plaoé dans cette alterna-
tive de se retirer de la position avancée qu'il
a prise si soudainement ou de permettre quer
son amour de la paix soit débordé par l'en.
thousiasme populaire, que-sous sommes auto*
risés à croira irrésistible.
Berlin, 5 octobre.
Le prince de Hohenlohe. ambassadeur d.AI
lemagne à Paris, est resté à Varzin, chez M.
de Bismarck, jusqu'au 1" octobre; de là, il
s'est rendu en Silésie.
On mande de Vienne qu'un communiqué
adressé par l'ambassade ottomane aux jour,
naux de Vienne dit que la Porte s'opposera.
au passage des navires des puissances étran-
gères à travers les Dardanelles, si ron usa
de violence A l'égard de la Turquie, et que la
tultsn et tous les membres du gouvernement
ottoman se transporteront à Andrinople.
— ————————
LE CONGRÈS OUVRIER
Derrière le bureau, on a placé un buste
colossal de la République qui se détache
sur un fond de drapeaux tricolores en lai,.
ceaux. Le nom des villes représentées au
congrès a été inscrit sur des écussons or-
nant le pourtour de la salle.
M. Prost, qui a déjà présidé la séance de
mardi avec intelligence et fermeté, est
réélu par un vote unanime. Deux délégués
de Paris et deux représentants de la pro-
vince viennent prendre place sur l'esirada
comme assesseurs.
Le président annonce que les commia
1 aires sont à la disposition des journau.
tes, sans distinction d'opinion, pour leur
donner tous les renseignements néces-
maires.
L'ordre du jour appelle d'abord la no-
mination de deux commissions chargées
de revenir sur les deuxième et troisième
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98.55%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98.55%.
- Auteurs similaires Laennec René Théophile Hyacinthe Laennec René Théophile Hyacinthe /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Laennec René Théophile Hyacinthe" or dc.contributor adj "Laennec René Théophile Hyacinthe")Traité de l'auscultation médiate et des maladies des poumons et du coeur. Tome 1 / , par R.-T.-H. Laënnec,... Seconde édition entièrement refondue. Tome premier [-second] /ark:/12148/bpt6k1513161m.highres Traité pratique des hernies, ou Mémoires anatomiques et chirurgicaux sur ces maladies. TEXTE / ; par Antoine Scarpa,... Traduits de l'italien par M. Cayol,... On y a joint une note de M. Laennec,... et un mémoire sur une terminaison particulière de la gangrène dans les hernies, par le traducteur /ark:/12148/bpt6k9761360s.highresAndral Gabriel Andral Gabriel /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Andral Gabriel" or dc.contributor adj "Andral Gabriel")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k7557321c/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k7557321c/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k7557321c/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k7557321c/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k7557321c
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k7557321c
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k7557321c/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest