Titre : Le Rappel / directeur gérant Albert Barbieux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1924-08-17
Contributeur : Barbieux, Albert. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328479063
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 17 août 1924 17 août 1924
Description : 1924/08/17 (N19607). 1924/08/17 (N19607).
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7555420p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-43
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/03/2013
29 THERMIDOR, AN 132. we W.607
Huméra CESOTMB& ,
DIMANCHE 17 AOUT 1924. — N 19.607
Fondateur* (1869):
VICTOR HUGO
AUGUSTE VACQUERIE
ABONNEMENTS:
* « M MB MI MI
SEMA & S.-BT-OISB 40* 21' Il
FRANCS ET COLOMBES 45 » 23 » 12 »
ETBANOBB & ; 75 » 38 » 20 »
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Directeur : EDMOND - DU - MESNIL
TÊLtPHONBS:
Rédactioa et Adaisigifitioi : Ford 24-90,24-91. - Après 10 heures da soir: Lowre 04-SS
RIB UNE LIBRE
,le
Portez une grosse canne.!
Il y a deux méthodes pour parler aux
Jonglais:
Celle du général Cambronne,
Et celle du président Roosevelt.
Le général Cambronne a fait école:
et quand le gouvernement de Charles X
décida l'expédition d'Alger, le ministre
J:le la Restauration répondit aux représen-
tations de l'ambassadeur d'Angleterre
par la formule cambronienne, le priant
simplement « de la traduire en style di-
plomatique ».
Le président Roosevelt conseilllait de
( parler doucement et de porter une
jgrosse canne ».
M. Herriot s'est rallié a cette métho-
ile. Il parle doucement. Mais, par mal-
heur, au lieu du solide Pen-Bas, qu'il lui
faudrait tenir solidement derrière son
pos pour se faire écouter, il n'a emporté
qu'une pipe dont il n'essaye même pas
ee faire passer l'étui pour un revolver.
Et c'est cet excès de douceur et de
bonne foi qui fait redouter, pour notre
diplomatie, un lamentable échec, à tous
ceux qui connaissent les Anglais.
**
C'est, en effet, l'Angleterre qui porte
fe. trique. Elle ne se contente pas de la
porter. Elle l'a brandie, par sa fameuse
.revue navale du mois dernier. Cepen-
dant, ses fameux dreadnoughts, ses
transports d'avions, ses croiseurs, ne ré-
s isteraient guère à une ou deux bonnes
torpilles modernes de 55 centimètres et
300; kilos de trotyl, lancées par quelques
sous-marins français.
« Ceux-ci peuvent et doivent consti-
tuer la grosse canne. »
Voilà justement où je voulais en ve-
nir.
Quand éclata la guerre de 1914, l'Al-
lemagne possédait 27 sous-marins ter-
minés et une vingtaine d'autres en achè-
vement à flot, en chantier, ou en pré-
paration. Notre situation actuelle est as-
sez analogue à celle de l'Allemagne. Sur
43 sous-marins figurant sur la liste de
la flotte, 23 seulement possèdent enco-
re une véritable valeur militaire (dont
[10 sont ex-allemands). Nous avons, en
outre, en chantier, une douzaine de
sous-marins, dont six grands type « Re-
quin » pour les croisières au large
£ 1.137/1.410 tonnes et 16/10 nœuds)
et six plus petits, type « Ondine » sur-
tout destinés à la défense des côtes. Ces
Hivers bâtiments doivent entrer en ser-
jejce dans le courant de 1925, et amélio-
rer ainsi quelque peu la situation.
Mais ce n'est pas 35 ou même 40
us-marins qu'il nous faudrait pour.
obtenir de l'Angleterre la considération
fa plus distinguée. Celle que ni les deux
Victoires de la Marne, ni Verdun, n'ont
pu lui inspirer, cent cinquante ou deux
cents sous-marins, et trois mille hydra-
yions modernes nous l'obtiendraient ai-
sément.
- Et qu'on n'aille pas dire que ces de-
siderata soient impossibles à réaliser. Je
crois, au contraire, qu'en s'y prenant
bien, qu'en s'y prenant avec une certai-
ne logique, on y parviendrait en un mi-
nimum de temps et avec un minimum
ae dépense fort appréciables. « Il fau-
drait pour cela réduire au minimum le
lombre des types, et standardiser toutes
les pièces mécaniques à commencer par
Jes moteurs. »
Nos sous-marins en chantier, dont
toous parlions tout à l'heure, correspon-
dent à deux programmes différents. Vous
ici oyez donc qu'il y a deux types, que les
six grands sous-marins sont identiques
entre eux, et qu'il en est de même des
feix petits?Exreur. Il n'y a pas moins de
pix ou sept types pour 12 unités! Les
différences sont infimes, mais enfin el-
les existent, et suffisent à rendre impos-
sible l'interchangeabilité de la plupart
Ides pièces.
Depuis le temps que nous expérimen-
tons, par exemple, des moteurs Diesel,
nous devons tout de même savoir quel
est le meilleur. Pourquoi ne pas le ren-
dre réglementaire ?. Les pièces inter-
changeables se trouveraient alors à tou-
tes les bases de sous-marins. Il en se-
rait de même de tous les objets d'ar-
mement et la disponibilité d'un sous-ma-
rin, rentré en avarie après une croisière,
jwrait ainsi singulièrement hâtée.
Les Italiens ont compris cette néces-
sité. Les quatre grands sous-marins, « Ba-
Hla ». « Antonio Sciesa », « En-
rico Toti » et « Domenico Millelire »
qu'ils viennent de commander au chan-
tier Ansaldo sont rigoureusement stan-
dardisés. A peine plus petits que nos
« Requin », (1.020/1.280 tonnes), ils
sont plus rapides (19/11 nœuds) et por-
tent sensiblement le même armement.
Mais ils possèdent, en outre, un perfec-
tionnement nouveau: Armés de 8 tubes
lance-torpilles, de deux canons de 102
et d'un puits pour poser les mines, on
peut faire varier cet armement.
Par exemple, si l'on débarque les 18
mines (6 dans le puits, 12 en réserve),
le sous-marin est en état d'emporter l'ap-
provisionnement énorme de 18 torpilles
automobiles au lieu de 8. Veut-on l'uti-
liser comme mouilleur de mines seule-
mement ? Alors, on débarque obus et
torpilles, et ce n'est plus 18 mines que
l'on emporte, c'est 54!.
Dirigée par un homme de toute pre-
mière valeur, l'amiral Thaon de Revel,
la marine italienne est à l'avant-garde
du progrès.
Quand donc reverrons-nous la mari-
ne française reprendre cette place? Qui
donc préparera « la grosse canne » qu'il
faut tenir poliment derrière son dos. pour
obtenir quelque chose de MM. les An-
glais, ne serait-ce que la paix, dont-ils
parlent toujours, et qu'ils ne daignent
jamais nous concéder?
Olivier GUIHENEUC.
La grande persécution
Tenons-nous bien 1 L'ère des per-
sécutions commence !
En Alsace, d'où pas un congréflanis.
te n'a encore été expulsé, de paisibles
bourgeois et leurs débonnaires épouses
jurent de lutter « à la vie, à la mort »
contre les tyrans de la capitale. Et voici
qu'à Nantes, en pleine Vendée, la ré-
volte gronde depuis que se sont pro-
duits les événements sensationnels que
nous relatons ci-après.
Depuis Carrier et ses noyades on n'a-
vait rien vu de oireill
Songez donc ! Un commissaire de
police a eu le front de se présenter « en
personne » dans une école libre d'une
commune de la Loire-Inférieure. Il a
osé franchir le seuil de cet établisse-
ment sacré.
Avec une politesse exquise, qui cache
un raffinement de cruauté, il a « de-
mandé à parler à la directrice ». Brr !
Il a interrogé « une à une » les dames
de cet établissement. Horreur 1 Il a
même « tourmenté de questions insi-
dieuses » une pauvre femme de 71 ans.
Le bandit l'a tellement effrayée qu'on
a dû, pour la remettre, lui administrer
un bon lait de poule, bien sucré.
Il cherchait évidemment à savoir si
l'établissement en question n'employait
pas de congréganistes. Ma chère, en
quels temps vivons-nous !
Puis, il s'est retiré, sans avoir « rien
obtenu M. Depuis, le mystère plane sur
cette tragique affaire. Les victimes se
rétablissent lentement. Les écoles libres
de la région ont barricadé leurs portes
et s'apprêtent à la résistance.
Monseigneur a extrême-onctié toutes
les directrices; on affirme que les lions
de la ménagerie Laurent, de passage
dans la ville, ont été réquisitionnés par
le préfet en vue des supplices qui atten-
dent ces malheureuses, déjà vierges et
prochainement martyres.
Trêve de plaisanteries 1 Si le com-
missaire en question a procédé à une
enquête, si cette enquête est prescrite,
comme on l'affirme, par une circulaire
ministérielle, commissaire, circulaire et
ministre ont raison.
Il n'est pas sans intérêt que les lois
soient appliquées. Messieurs les cléri-
caux qui se déchaînent contre la tolé-
rance laissée à Messieurs les communis-
tes ne voudraient sans doute pas qu'il
y ait, en France, deux poids et deux
mesures.
Or, la loi interdisant aux congréga-
nistes, même camouflés, l'enseignement,
il est bon, équitable et nécessaire que
les préfets ouvrent des enquêtes judi-
ciaires et, au besoin, perquisitionnent
pour savoir si, dans leurs départements,
des communautés ne se sont pas re-
constituées pour enseigner.
Et, contrairement à certains de nos
confrères catholiques, nous ne nous
étonnerons pas d'apprendre que cette
fameuse circulaire aux préfets émane
du cabinet Poincaré, en date du 4 jan-
vier 1924. M. Poincaré a toujours passé
pour un homme d'ordre; qu'il ait con-
tresigné une mesure d'ordre aussi élé-
mentaire, cela ne nous surprend pas.
Car ce n'est pas là persécution, mais
discipline. L'Eglise ignorait-elle le sens
de ce dernier terme ? Renvoyons-la à
Socrate préférant la mort même à la
désobéissance aux lois de la cité.
Maurice CHARNY.
Fonctionnaires ou simples citoyens,
habitants des villes ou des campagnes,
riches ou pauvres, jeunes ou vieux, si
vous êtes les hommes d'un parti et non
pas de la nation, si vous conspirez la
ruine des institutions républicaines, prenez garde :
c'est nous qui sommes le droit, et vous, vous êtes la
sédition.
GAMBETTA.
Les cambrioleurs régnent
Les pauvres citadins qui n'ont pas de
quoi se payer la plus modeste des petites
maisons « en série » qui parent (ou dé-
parent) la banlieue parisienne, envient les
riches propriétaires des villas pimpantes.
Et cependant les riches propriétaire des
villas pimpantes ont bien du souci 1 Ils
reçoivent des visites indésirables : celles
des cambrioleurs.
On cambriole beaucoup cette année.
— la vie est si chère !
Toute la banlieue ouest, la banlieue élé-
gante, est devenue un véritable champ d'ex-
ploration pour les voleurs qui s'en don-
nent à cœur joie.
La ligne de Saint-Germain n'a rien à
envier à la ligne de Versailles. Saint-Cloud
et le Vésinet battent des records dont ils
ne sont pas fiers
Bientôt les villas porteront des brisques
de cambriolage. Il y en a qui ont reçu
deux, trois et même quatre visites en trois
mois.
Que faire ? Les malheureux agents n'y
peuvent rien ou pas grand'chose. Ils sont
trois, quatre parfois, à assurer la police
d'une de ces localités très étendue, coupée
de bois où il est facile de dissimuler.
Si les banlieusards ne peuvent s'offrir. le
luxe d'un gardien, ils sont à peu près cer-
tains d'avoir un jour une désagréable sur-
prise.
Pourquoi chaque conseil municipal de
ces petites villes de banlieues n'organise-
rait-il pas une sorte de garde civile, char-
gée de faire des rondes de nuit. La ban-
lieue parisienne est fréquentée par des fi-
nanciers, des riches industriels qui se-
raient certainement prêts à se cotiser pour
payer les frais de ces expéditions noctur-
nes.
Il est urgent d'envisager cette question,
si l'on ne veut pas donner à ces cambrio-
leurs toutes les audaces.
-—————————
On meurt beaucoup à Paris
On tue beaucoup à Paris en ce moment —
et même en province l'épidémie s'étend. S'il
faisait un été torride on pourrait se livrer à
do graves réflexions sur l'influence de la cha-
leur sur le cerveau de nos contemporains.
mais nous avons un été trais. Il faut donc
chercher ailleurs la cause de ces morts aussi
soudaines que peu mystérieuses.
On se tue et l'on tue avec une facilité qui
tient du prodige.
Le « si tu ne m'aimes pas, je t'aime i,
rendu célèbre par une certaine Carmen, n'est
même pas précédé d'un avertissement sans
fraie. Il se contente d'être immédiatement
suivi d'un pan. pan. péremptoire. -
Et la série des crimes s'allonge. Elle l'ai-
mait, elle le tue. Elle lui résistait, il la tue.
Elle l'avait quitté, il la tue. Il l'avait aban-
donnée, elle le tue. C'est simple et facile. Et
puis la justice est indulgente aux crimtnels
qui ont le bon esprit d'expliquer :
— Je l'aimais tant, n'est-ce pas, je ne pou-
vais pas me passer d'elle (ou de lui).
Il paraît bien inutile de demander aux tri-
bunaux un peu plus de sévérité, mais peut-
être pourrait-on prendre la question par un
autre côté.
Pourquoi ne réglemente-t-on pas l'achat
des armes ?
Tant que l'on donnera toutes facilités aux
gens. nerveux pour se munir d'armes, tant
qu'il sera possible à n'importe qui d'acheter
dix revolvers par jour sans que personne ne
s'étonne de cette passion pour les armes dan-
gereures, les journalistes pourront toujours
épiloguer à perte de vue.
Mais les journalistes sont généreux, ils ré-
clament sans se lasser une réglementation
de la vente des armes — quitte à obtenir un
jour ce qu'ils demandent et à perdre ainsi
le bon sujet qui ne sera, erfin ! plus d'ac-
tualité.
L'impossible circulation
Le problème des Halles est, peut-on dire,
"En problème périodique. Tous les ans, du-
rant les mois d'été, il se pose avec une
acuité particulière. Puis l'automne arri-
vant, personne ne s'en soucie plus, et en
voilà pour un an !
Tout 4le même, il est des gens que les
Halles font enrager tous les matins. Ce
sont ceux qui circulent entre 6 heures et
dix heures boulevard de Sébastopol, en
tramway ou en taxi.
Littéralement, il n'y a pas moyen d'a-
vancer. L'embouteillage atteint là sa per-
fection. Et la cause en est bien simple :
de chaque côté de la rue, une succession
de voitures accolées perpendiculairement
au trottoir, au lieu d'être rangées paral-
lèlement.
Si bien que la largeur du boulevard se
réduisant à quatre ou cinq mètres, aucun
véhicule ne peut circuler.
Voilà des années que cela dure. Des an-
nées encore cela durera. Car ce n'est pas
dans un lustre que l'on aura déménagé les
Halles. Ce serait trop beau.
Il faut des rengaines aux Parisiens.
Après Paris port de mer, les Halles.
1 WIC I
HISTOIRE PARTIALE
HISTOIRE VRAIE
M. Jean Guiraud, rédacteur en chef de La
Croix, s'est Illustré jadis en dénonçant dans
un ouvrage intitulé : Histoire partiale, His-
toire vraie, les prétendues erreurs histori-
ques des manuels laïques. Du haut de son
érudition, plus abondante que critique, il fait
la leçon aux Aulard, aux Seignobos, aux Gui-
gnebert et en général à l'Université fran-
çaise. A l'entendre, toute notre histoire of-
ficielle, entachée de partialité républicaine et
anticléricale, serait à refaire.
Or, 11 arrive à M. Jean Guiraud une bonne
histoire. Un catholique aussi bon teint que
lui-même, spécialiste d'ailleurs d'histoire re-
ligieuse, qui signe I. de Récalde et s'est déjà
fait connaître par une série de publications
savantes sur la Compagnie de Jésus, écrivait
récemment ;
« M. Jean Guiraud. choppe à chaque ins-
tant au cours de ces Soi-disant redressements ;
et il est pénible de l'entendre morigéner, mê-
me à bon droit, les faussaires de l'école laï-
que, en marquant lui-même si peu de scru-
pule. Cela n'honore point l'Eglise ni l'Uni-
versitê. »
Une polémique s'ensuivit. M. de Récalde la
résume dans son dernier ouvrage : Histoire
jésuite, histoire vraie, et, loin de s'avouer
vaincu, démontre que M. Guiraud a été « ma-
nifestement impiré par de médiocres maîtres
en critique et en histoire », qu'il n'a pas lu
les textes qu'il cite, qu'il les traduit de tra-
vers, qu'il équivoque « par habitude ou par
plaisir », qu'il se contredit et qu'on peut le
prendre « vingt fois la main dans le sac ».
Sans doute, en bon catholique, M. de Ré-
calde ne met pas en doute la véracité de M.
Guiraud lorsque ce dernier daube sur l'école
laïque. Mais, en toute justice, un auteur qui
est eapable de déformer si outrageusement
la vérité au profit d'une cause particulière,
peut-il être digne de foi lorsqu'il plaide la
cause de l'Eglise ?
N'avons-nous pas le droit de rejeter, en
bloc, toute l'Histoire partiale de M. Jean
Guiraud et de récuser sa compétence ?
Ce droit, M. de Récalde semble nous le
donner lorsqu'il écrit que « par tant de par-
tialités mêlées à des sévérités excellentes —
après avoir effrayé nos adversaires beaucoup
moins qu'il ne croit — M. Guiraud prête à
rire. aux primaires de TanticléHcalisme ».
Tel, comme dit Merlin, cuide engeigner au-
trui, qui s'engeigne lui-môme !
EN QUATRIEME PAGE :
LA TRIBUNE
DES RECEVEURS BURALISTES
— « Répète-le. voir encore maintenant que f en mangeras pas. de ma soupe ?.
LES ETAPES DE LA PAIX
La Conférence de Londres
a pris fin hier
A neuf heures du soir, au cours de la dernière séance plénière
les chefs de délégations ont paraphé les accords intervenus
-——.—— ..c
M. Herriot sera de retour lundi à Paris
C'est fini. La Conférence de Londres
s'est terminée hier avec une avance de qua-
rante-huit heures sur les dernières prévi-
sions.
Après une journée de laborieuses dis-
cussions, les Franco-Belges et les Alle-
mands en étaient arrivés à un compromis
et plus rien ne s'opposait à la rédaction dé-
finitive des accords qui furent solennelle-
ment paraphés par les chefs de délégations
au cours d'une dernière séance plénière.
M. Herriot et les membres de la déléga-
tion française quitteront Londres, lundi
matin. Ils seront à Paris dans la soirée.
Mardi, conseil des ministres, et jeudi,
réunion des Chambres.
Londres, 16 août. — Les événements se
précipitent maintenant à Londres. On parle
de quitter la capitale demain ou lundi au plus
tard. C'est que, depuis ce matin, les délé-
gués alliés et allemands n'ont pas chômé.
A 10 h. 30 eut lieu d'abord, à Downing
Street, une réunion interalliée au cours de
laquelle MM. Herriot et Theunis mirent leurs
collègues alliés et associés au courant des
négociations qu'ils avaient poursuivies la
nuit précédente avec les représentants du
Reich. Puis, à 11 h. 30, une nouvelle réunion
eut lieu, à laquelle assistaient seulement les
délégués français, belges et allemands.
Il s'agissait cette fois de régler définiti-
vement tous les points de l'évacuation mili-
taire de la Ruhr et de sa contre-partie, l'ac-
cord commercial. Une nouvelle réunion inter-
alliée eut lieu ensuite afin de permettre aux
représentants français et belges de mettre
leurs collègues anglais, américains, italiens
et japonais au courant des dernières déci-
sions intervenues, entre les représentants
français, belges et allemands.
De la sorte, M. Herriot n'était pas encore
rentré au Hyde Park Hôtel à 15 h. 13.
L'accord entre les franco-belges
et les Allemands
La dernière conférence entre Français,
Belges et Allemands a duré de 11 heures à
15 h. 15. Pendant plus de deux heures les
Allemands ont cherché à apporter des modi-
fications aux propositions franco-belges, sur
les paiements en nature, et notamment sur la
fourniture des matières colorantes. Cepen-
dant, un accord est intervenu donnant sa-
tisfaction aux Français.
Le désarmement de l'Allemagne
Après cette réunion, M. Herriot, le géné-
ral Nollet et M. Clémentel restèrent avec M.
Mac Donald. Une conversation s'engagea, qui
dura plus d'une heure, sur la question du
contrôle des armements allemands.
A 17 h. 30, le président du conseil fran-
çais qui n'avait pas encore déjeuné rentra
au Hyde Park Hôtel qu'il avait quitté à
10 h. 15.
Réonion des chefs des délégations
Apres s'être rapidement restauré, M. Her-
riot repartit pour Downing Street afin d'as-
sister à la dernière séance des « gros qua-
torze » -qui devait entériner tous les accords
intervenus durant la conférence de Londres.
Les modalités d'évacuation de la Ruhr
Ce soir après dîner, a eu lieu une séance
plénière de clôture où tous les accords ont
été paraphés par les chefs des délégations.
Outre les documents officiels de la confé-
rence, les trois gouvernements, français, bel-
ge et allemand, échangeront des lettres rela-
tives aux modalités de l'évacuation militaire
de la Ruhr.
Dans une première lettre, les Français et
les Belges feront connaître les conditions
dans lesquelles s'effectuera cette évacuation.
Dans une seconde lettre, le chancelier Marx
fera savoir que, sans reconnaître la légalité
de l'occupation de la Ruhr, il -enregistre la
décision des Français et des Belges, tout en
exprimant l'espoir que l'évacuation des ter-
ritoires occupés depuis le début de 1923 sera
terminée avant que les douze mois prévus ne
se soient écoulés.
Une troisième lettre, postérieure aux deux
autres, et adressée par le gouvernement fran-
çais au gouvernement allemand, fera connaî-
tre l'évacuation prochaine de ce qu'on a ap-
pelé les « pédoncules », c'est-à-dire les ré-
gions de Offenbourg, Mannheim, Wesel et
Carlsruhe.
Cette lettre fera en outre savoir que, dès
que le Parlement français aura autorisé la
signature définitive des accords de Londres,
les troupes françaises se retireront de la
zone de Dortmund. Quant à Ruhrort et Duis-
bourg, ces villes seront évacuées au plus tard
le même jour qui verra la fin de l'évacuai
tion de la Ruhr.
Enfin, le chancelier Marx adressera une
lettre accusant réception de cette dernière
communication française. Le contenu de cette
lettre allemande n'est- pas encore connu.
Une mise au point à propos de l'évacuation
de Dortmund
Des bruits inexacts ont couru à propos df
l'évacuation de Dortmund. Nous sommes an
torisés à préciser de la façon la plus formelle
que le gouvernement français a pris spon:
tanément, avant même les négociations dE
ces jours derniers avec les Allemands, la dé-
cision d'évacuer Dortmund, si le gouverne
ment dû Reich acceptait que l'évacuation de,
la Ruhr fût effectuée dans un délai d'un an.
C'est au cours de la conversation qu'il a
eue avec le chancelier Marx, au Hyde Park
Hôtel, avant-hier soir, "que M. Herriot a fait
connaître cette décision au Dr Marx,
Il est donc inexact que c'est la délégation
allemande qui a réclamé l'évacuation de
Dortmund en la posant comme condition
sine qua non de son acceptation.
Le chancelier Marx prêt à dissoudre
le Reichstag si il n'obtient pas la majorité
Le chancelier Marx a déclaré cet après-midi
à MM. Herriot et Theunis qu'il n'était pae
certain que le Reichstag ratifie les accords
de Londres relatifs à l'évacuation militaire
de la Ruhr.
Il a toutefois déclaré que si ces accords
étaient repoussés par le Parlement, il était
bien décidé à user du droit de dissolution du
Reichstag qui lui est donné par la Constitu-
tion de Weimar. Le président Ebert est d'ail-
leurs entièrement d'accord, à ce sujet, avec
le chancelier.
Le Conseil des ministres se réunira le 19 aoûf
Le conseil des ministres se réunira mardi
prochain, 19 août, à 10 heures du matin, à
l'Elysée.
M. Herriot, président du conseil, mettra
le président de la République et ses collè-
gues du cabinet au courant des résultats dé-
flnitifs de la conférence de Londres. -
La convocation des Chambres
M. René Renoult, chargé de l'intérim de la
présidence du conseil, s'est mis en rapport,
comme il en avait reçu mandat de ses col.
lègues, avec les présidents de la Chambre et
du Sénat, au sujet de la convocation du Par-
lement.
Afin de laisser aux sénateurs et aux dé-
putés le temps de se rendre à Paris, il a été
décidé avec M. Herriot, président du con-
seil, que les Chambres seraient convoquées
pour jeudi prochain 21 août, à 15 heures.
(Voir la suite en dernière heure)
LES CRIMES FASCISTES
On a découvert le corps
de N. Matteotti
C'est grâce à un-chien policier qu'il a été
retroirré enterré près de Scrofano
Rome, 16 août. - Le cadavre de M. Mat-
teotti a été découvert à Castelnuovo di Por-
to, près de Serofano. Dès que la nouvelle fut
parvenue à Rome, les autorités envoyèrent
immédiatement des inspecteurs de police et
des carabiniers chargés d'empêcher qu'il fût
touché au cadavre jusqu'à l'arrivée du par-
quet.
(Le corps a été découvert par un sous-offi-
cier de carabiniers qui avait été guidé par
un chien policier.
Le cadavre était enseveli à quelques cen-
timètres du sol ; les bras étaient liés à la
poitrine par une forte corde.
Des députés, amis politiques de M. Mat-
teotti, se sont rendus sur les lieux et ont
confirmé qu'on se trouvait bien en présence
du corps du leader socialiste.
Les renforts britanniques
partent au Soudan
Les autorités britanniques ont envoyé au
Soudan un régiment écossais.
Le régiment anglais de Dorset est parti
de Malte pour l'Egypte, par le navire Mul-
bora. Plusieurs navires de guerre sont partis
pour la même destination.
LES ESPAGNOLS AU MAROC
Dans Jt espoir de sortir
du guêpier.
Le Directoire ordonne une offensive
mais ce sont les Riffains qui attaquent
L'ambassade d'Espagne à Londres, a publié
la déclaration suivante :
« Quelle que soit l'importance des combats
livrés au Maroc espagnol, limités jusqu'à pré-
sent au eecteur occidental de Tétouan, en dé-
pit des assertions contraires dues apparem-
ment à une connaissance insuffisante de la
géographie locale, quelle que soit l'extension
du soulèvement menaçant les indigènes, quel
que soit l'avenir qui nous est réservé, il est
absolument inexact de parler, jusqu'à ce
jour, d'un revers des troupes espagnoles au
Maroc.
Il n'en reste pas moins que les nouvelles
du Maroc espagnol sont franchement mauvaJ-
ses.
Les agressions des Rifains se multiplient
contre les positions de la ligue du Lau, sur.
tout dans la partie sud de la plaine. Le haut-
commissaire du Maroc espagnol présente la
situation comme critique. Le Directoire a
jugé qu'une offensive générale des troupes
espagnoles constituait le seul moyen de pa-
rer au danger. Les premières opérations com-
mencent aujourd'hui et seront poursuivie?
avec vigueur. Des renseignements seront cam.
muniqués aux journaux au fur et à mesurt
du développement des opérations.
Violents combats 5
Madrid, 16 août. — Dans la zone orientale
les rebelles se eont établis sur la pista ont
Huméra CESOTMB& ,
DIMANCHE 17 AOUT 1924. — N 19.607
Fondateur* (1869):
VICTOR HUGO
AUGUSTE VACQUERIE
ABONNEMENTS:
* « M MB MI MI
SEMA & S.-BT-OISB 40* 21' Il
FRANCS ET COLOMBES 45 » 23 » 12 »
ETBANOBB & ; 75 » 38 » 20 »
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Rédacteur en Chef ;
YVES PLESSIS
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RÉDACTION & ADMINISTRATION :
SEB, boxzle-nraircl cle S-fcraslofoiajrcr, P.A.RJ:S-X'
Directeur : EDMOND - DU - MESNIL
TÊLtPHONBS:
Rédactioa et Adaisigifitioi : Ford 24-90,24-91. - Après 10 heures da soir: Lowre 04-SS
RIB UNE LIBRE
,le
Portez une grosse canne.!
Il y a deux méthodes pour parler aux
Jonglais:
Celle du général Cambronne,
Et celle du président Roosevelt.
Le général Cambronne a fait école:
et quand le gouvernement de Charles X
décida l'expédition d'Alger, le ministre
J:le la Restauration répondit aux représen-
tations de l'ambassadeur d'Angleterre
par la formule cambronienne, le priant
simplement « de la traduire en style di-
plomatique ».
Le président Roosevelt conseilllait de
( parler doucement et de porter une
jgrosse canne ».
M. Herriot s'est rallié a cette métho-
ile. Il parle doucement. Mais, par mal-
heur, au lieu du solide Pen-Bas, qu'il lui
faudrait tenir solidement derrière son
pos pour se faire écouter, il n'a emporté
qu'une pipe dont il n'essaye même pas
ee faire passer l'étui pour un revolver.
Et c'est cet excès de douceur et de
bonne foi qui fait redouter, pour notre
diplomatie, un lamentable échec, à tous
ceux qui connaissent les Anglais.
**
C'est, en effet, l'Angleterre qui porte
fe. trique. Elle ne se contente pas de la
porter. Elle l'a brandie, par sa fameuse
.revue navale du mois dernier. Cepen-
dant, ses fameux dreadnoughts, ses
transports d'avions, ses croiseurs, ne ré-
s isteraient guère à une ou deux bonnes
torpilles modernes de 55 centimètres et
300; kilos de trotyl, lancées par quelques
sous-marins français.
« Ceux-ci peuvent et doivent consti-
tuer la grosse canne. »
Voilà justement où je voulais en ve-
nir.
Quand éclata la guerre de 1914, l'Al-
lemagne possédait 27 sous-marins ter-
minés et une vingtaine d'autres en achè-
vement à flot, en chantier, ou en pré-
paration. Notre situation actuelle est as-
sez analogue à celle de l'Allemagne. Sur
43 sous-marins figurant sur la liste de
la flotte, 23 seulement possèdent enco-
re une véritable valeur militaire (dont
[10 sont ex-allemands). Nous avons, en
outre, en chantier, une douzaine de
sous-marins, dont six grands type « Re-
quin » pour les croisières au large
£ 1.137/1.410 tonnes et 16/10 nœuds)
et six plus petits, type « Ondine » sur-
tout destinés à la défense des côtes. Ces
Hivers bâtiments doivent entrer en ser-
jejce dans le courant de 1925, et amélio-
rer ainsi quelque peu la situation.
Mais ce n'est pas 35 ou même 40
us-marins qu'il nous faudrait pour.
obtenir de l'Angleterre la considération
fa plus distinguée. Celle que ni les deux
Victoires de la Marne, ni Verdun, n'ont
pu lui inspirer, cent cinquante ou deux
cents sous-marins, et trois mille hydra-
yions modernes nous l'obtiendraient ai-
sément.
- Et qu'on n'aille pas dire que ces de-
siderata soient impossibles à réaliser. Je
crois, au contraire, qu'en s'y prenant
bien, qu'en s'y prenant avec une certai-
ne logique, on y parviendrait en un mi-
nimum de temps et avec un minimum
ae dépense fort appréciables. « Il fau-
drait pour cela réduire au minimum le
lombre des types, et standardiser toutes
les pièces mécaniques à commencer par
Jes moteurs. »
Nos sous-marins en chantier, dont
toous parlions tout à l'heure, correspon-
dent à deux programmes différents. Vous
ici oyez donc qu'il y a deux types, que les
six grands sous-marins sont identiques
entre eux, et qu'il en est de même des
feix petits?Exreur. Il n'y a pas moins de
pix ou sept types pour 12 unités! Les
différences sont infimes, mais enfin el-
les existent, et suffisent à rendre impos-
sible l'interchangeabilité de la plupart
Ides pièces.
Depuis le temps que nous expérimen-
tons, par exemple, des moteurs Diesel,
nous devons tout de même savoir quel
est le meilleur. Pourquoi ne pas le ren-
dre réglementaire ?. Les pièces inter-
changeables se trouveraient alors à tou-
tes les bases de sous-marins. Il en se-
rait de même de tous les objets d'ar-
mement et la disponibilité d'un sous-ma-
rin, rentré en avarie après une croisière,
jwrait ainsi singulièrement hâtée.
Les Italiens ont compris cette néces-
sité. Les quatre grands sous-marins, « Ba-
Hla ». « Antonio Sciesa », « En-
rico Toti » et « Domenico Millelire »
qu'ils viennent de commander au chan-
tier Ansaldo sont rigoureusement stan-
dardisés. A peine plus petits que nos
« Requin », (1.020/1.280 tonnes), ils
sont plus rapides (19/11 nœuds) et por-
tent sensiblement le même armement.
Mais ils possèdent, en outre, un perfec-
tionnement nouveau: Armés de 8 tubes
lance-torpilles, de deux canons de 102
et d'un puits pour poser les mines, on
peut faire varier cet armement.
Par exemple, si l'on débarque les 18
mines (6 dans le puits, 12 en réserve),
le sous-marin est en état d'emporter l'ap-
provisionnement énorme de 18 torpilles
automobiles au lieu de 8. Veut-on l'uti-
liser comme mouilleur de mines seule-
mement ? Alors, on débarque obus et
torpilles, et ce n'est plus 18 mines que
l'on emporte, c'est 54!.
Dirigée par un homme de toute pre-
mière valeur, l'amiral Thaon de Revel,
la marine italienne est à l'avant-garde
du progrès.
Quand donc reverrons-nous la mari-
ne française reprendre cette place? Qui
donc préparera « la grosse canne » qu'il
faut tenir poliment derrière son dos. pour
obtenir quelque chose de MM. les An-
glais, ne serait-ce que la paix, dont-ils
parlent toujours, et qu'ils ne daignent
jamais nous concéder?
Olivier GUIHENEUC.
La grande persécution
Tenons-nous bien 1 L'ère des per-
sécutions commence !
En Alsace, d'où pas un congréflanis.
te n'a encore été expulsé, de paisibles
bourgeois et leurs débonnaires épouses
jurent de lutter « à la vie, à la mort »
contre les tyrans de la capitale. Et voici
qu'à Nantes, en pleine Vendée, la ré-
volte gronde depuis que se sont pro-
duits les événements sensationnels que
nous relatons ci-après.
Depuis Carrier et ses noyades on n'a-
vait rien vu de oireill
Songez donc ! Un commissaire de
police a eu le front de se présenter « en
personne » dans une école libre d'une
commune de la Loire-Inférieure. Il a
osé franchir le seuil de cet établisse-
ment sacré.
Avec une politesse exquise, qui cache
un raffinement de cruauté, il a « de-
mandé à parler à la directrice ». Brr !
Il a interrogé « une à une » les dames
de cet établissement. Horreur 1 Il a
même « tourmenté de questions insi-
dieuses » une pauvre femme de 71 ans.
Le bandit l'a tellement effrayée qu'on
a dû, pour la remettre, lui administrer
un bon lait de poule, bien sucré.
Il cherchait évidemment à savoir si
l'établissement en question n'employait
pas de congréganistes. Ma chère, en
quels temps vivons-nous !
Puis, il s'est retiré, sans avoir « rien
obtenu M. Depuis, le mystère plane sur
cette tragique affaire. Les victimes se
rétablissent lentement. Les écoles libres
de la région ont barricadé leurs portes
et s'apprêtent à la résistance.
Monseigneur a extrême-onctié toutes
les directrices; on affirme que les lions
de la ménagerie Laurent, de passage
dans la ville, ont été réquisitionnés par
le préfet en vue des supplices qui atten-
dent ces malheureuses, déjà vierges et
prochainement martyres.
Trêve de plaisanteries 1 Si le com-
missaire en question a procédé à une
enquête, si cette enquête est prescrite,
comme on l'affirme, par une circulaire
ministérielle, commissaire, circulaire et
ministre ont raison.
Il n'est pas sans intérêt que les lois
soient appliquées. Messieurs les cléri-
caux qui se déchaînent contre la tolé-
rance laissée à Messieurs les communis-
tes ne voudraient sans doute pas qu'il
y ait, en France, deux poids et deux
mesures.
Or, la loi interdisant aux congréga-
nistes, même camouflés, l'enseignement,
il est bon, équitable et nécessaire que
les préfets ouvrent des enquêtes judi-
ciaires et, au besoin, perquisitionnent
pour savoir si, dans leurs départements,
des communautés ne se sont pas re-
constituées pour enseigner.
Et, contrairement à certains de nos
confrères catholiques, nous ne nous
étonnerons pas d'apprendre que cette
fameuse circulaire aux préfets émane
du cabinet Poincaré, en date du 4 jan-
vier 1924. M. Poincaré a toujours passé
pour un homme d'ordre; qu'il ait con-
tresigné une mesure d'ordre aussi élé-
mentaire, cela ne nous surprend pas.
Car ce n'est pas là persécution, mais
discipline. L'Eglise ignorait-elle le sens
de ce dernier terme ? Renvoyons-la à
Socrate préférant la mort même à la
désobéissance aux lois de la cité.
Maurice CHARNY.
Fonctionnaires ou simples citoyens,
habitants des villes ou des campagnes,
riches ou pauvres, jeunes ou vieux, si
vous êtes les hommes d'un parti et non
pas de la nation, si vous conspirez la
ruine des institutions républicaines, prenez garde :
c'est nous qui sommes le droit, et vous, vous êtes la
sédition.
GAMBETTA.
Les cambrioleurs régnent
Les pauvres citadins qui n'ont pas de
quoi se payer la plus modeste des petites
maisons « en série » qui parent (ou dé-
parent) la banlieue parisienne, envient les
riches propriétaires des villas pimpantes.
Et cependant les riches propriétaire des
villas pimpantes ont bien du souci 1 Ils
reçoivent des visites indésirables : celles
des cambrioleurs.
On cambriole beaucoup cette année.
— la vie est si chère !
Toute la banlieue ouest, la banlieue élé-
gante, est devenue un véritable champ d'ex-
ploration pour les voleurs qui s'en don-
nent à cœur joie.
La ligne de Saint-Germain n'a rien à
envier à la ligne de Versailles. Saint-Cloud
et le Vésinet battent des records dont ils
ne sont pas fiers
Bientôt les villas porteront des brisques
de cambriolage. Il y en a qui ont reçu
deux, trois et même quatre visites en trois
mois.
Que faire ? Les malheureux agents n'y
peuvent rien ou pas grand'chose. Ils sont
trois, quatre parfois, à assurer la police
d'une de ces localités très étendue, coupée
de bois où il est facile de dissimuler.
Si les banlieusards ne peuvent s'offrir. le
luxe d'un gardien, ils sont à peu près cer-
tains d'avoir un jour une désagréable sur-
prise.
Pourquoi chaque conseil municipal de
ces petites villes de banlieues n'organise-
rait-il pas une sorte de garde civile, char-
gée de faire des rondes de nuit. La ban-
lieue parisienne est fréquentée par des fi-
nanciers, des riches industriels qui se-
raient certainement prêts à se cotiser pour
payer les frais de ces expéditions noctur-
nes.
Il est urgent d'envisager cette question,
si l'on ne veut pas donner à ces cambrio-
leurs toutes les audaces.
-—————————
On meurt beaucoup à Paris
On tue beaucoup à Paris en ce moment —
et même en province l'épidémie s'étend. S'il
faisait un été torride on pourrait se livrer à
do graves réflexions sur l'influence de la cha-
leur sur le cerveau de nos contemporains.
mais nous avons un été trais. Il faut donc
chercher ailleurs la cause de ces morts aussi
soudaines que peu mystérieuses.
On se tue et l'on tue avec une facilité qui
tient du prodige.
Le « si tu ne m'aimes pas, je t'aime i,
rendu célèbre par une certaine Carmen, n'est
même pas précédé d'un avertissement sans
fraie. Il se contente d'être immédiatement
suivi d'un pan. pan. péremptoire. -
Et la série des crimes s'allonge. Elle l'ai-
mait, elle le tue. Elle lui résistait, il la tue.
Elle l'avait quitté, il la tue. Il l'avait aban-
donnée, elle le tue. C'est simple et facile. Et
puis la justice est indulgente aux crimtnels
qui ont le bon esprit d'expliquer :
— Je l'aimais tant, n'est-ce pas, je ne pou-
vais pas me passer d'elle (ou de lui).
Il paraît bien inutile de demander aux tri-
bunaux un peu plus de sévérité, mais peut-
être pourrait-on prendre la question par un
autre côté.
Pourquoi ne réglemente-t-on pas l'achat
des armes ?
Tant que l'on donnera toutes facilités aux
gens. nerveux pour se munir d'armes, tant
qu'il sera possible à n'importe qui d'acheter
dix revolvers par jour sans que personne ne
s'étonne de cette passion pour les armes dan-
gereures, les journalistes pourront toujours
épiloguer à perte de vue.
Mais les journalistes sont généreux, ils ré-
clament sans se lasser une réglementation
de la vente des armes — quitte à obtenir un
jour ce qu'ils demandent et à perdre ainsi
le bon sujet qui ne sera, erfin ! plus d'ac-
tualité.
L'impossible circulation
Le problème des Halles est, peut-on dire,
"En problème périodique. Tous les ans, du-
rant les mois d'été, il se pose avec une
acuité particulière. Puis l'automne arri-
vant, personne ne s'en soucie plus, et en
voilà pour un an !
Tout 4le même, il est des gens que les
Halles font enrager tous les matins. Ce
sont ceux qui circulent entre 6 heures et
dix heures boulevard de Sébastopol, en
tramway ou en taxi.
Littéralement, il n'y a pas moyen d'a-
vancer. L'embouteillage atteint là sa per-
fection. Et la cause en est bien simple :
de chaque côté de la rue, une succession
de voitures accolées perpendiculairement
au trottoir, au lieu d'être rangées paral-
lèlement.
Si bien que la largeur du boulevard se
réduisant à quatre ou cinq mètres, aucun
véhicule ne peut circuler.
Voilà des années que cela dure. Des an-
nées encore cela durera. Car ce n'est pas
dans un lustre que l'on aura déménagé les
Halles. Ce serait trop beau.
Il faut des rengaines aux Parisiens.
Après Paris port de mer, les Halles.
1 WIC I
HISTOIRE PARTIALE
HISTOIRE VRAIE
M. Jean Guiraud, rédacteur en chef de La
Croix, s'est Illustré jadis en dénonçant dans
un ouvrage intitulé : Histoire partiale, His-
toire vraie, les prétendues erreurs histori-
ques des manuels laïques. Du haut de son
érudition, plus abondante que critique, il fait
la leçon aux Aulard, aux Seignobos, aux Gui-
gnebert et en général à l'Université fran-
çaise. A l'entendre, toute notre histoire of-
ficielle, entachée de partialité républicaine et
anticléricale, serait à refaire.
Or, 11 arrive à M. Jean Guiraud une bonne
histoire. Un catholique aussi bon teint que
lui-même, spécialiste d'ailleurs d'histoire re-
ligieuse, qui signe I. de Récalde et s'est déjà
fait connaître par une série de publications
savantes sur la Compagnie de Jésus, écrivait
récemment ;
« M. Jean Guiraud. choppe à chaque ins-
tant au cours de ces Soi-disant redressements ;
et il est pénible de l'entendre morigéner, mê-
me à bon droit, les faussaires de l'école laï-
que, en marquant lui-même si peu de scru-
pule. Cela n'honore point l'Eglise ni l'Uni-
versitê. »
Une polémique s'ensuivit. M. de Récalde la
résume dans son dernier ouvrage : Histoire
jésuite, histoire vraie, et, loin de s'avouer
vaincu, démontre que M. Guiraud a été « ma-
nifestement impiré par de médiocres maîtres
en critique et en histoire », qu'il n'a pas lu
les textes qu'il cite, qu'il les traduit de tra-
vers, qu'il équivoque « par habitude ou par
plaisir », qu'il se contredit et qu'on peut le
prendre « vingt fois la main dans le sac ».
Sans doute, en bon catholique, M. de Ré-
calde ne met pas en doute la véracité de M.
Guiraud lorsque ce dernier daube sur l'école
laïque. Mais, en toute justice, un auteur qui
est eapable de déformer si outrageusement
la vérité au profit d'une cause particulière,
peut-il être digne de foi lorsqu'il plaide la
cause de l'Eglise ?
N'avons-nous pas le droit de rejeter, en
bloc, toute l'Histoire partiale de M. Jean
Guiraud et de récuser sa compétence ?
Ce droit, M. de Récalde semble nous le
donner lorsqu'il écrit que « par tant de par-
tialités mêlées à des sévérités excellentes —
après avoir effrayé nos adversaires beaucoup
moins qu'il ne croit — M. Guiraud prête à
rire. aux primaires de TanticléHcalisme ».
Tel, comme dit Merlin, cuide engeigner au-
trui, qui s'engeigne lui-môme !
EN QUATRIEME PAGE :
LA TRIBUNE
DES RECEVEURS BURALISTES
— « Répète-le. voir encore maintenant que f en mangeras pas. de ma soupe ?.
LES ETAPES DE LA PAIX
La Conférence de Londres
a pris fin hier
A neuf heures du soir, au cours de la dernière séance plénière
les chefs de délégations ont paraphé les accords intervenus
-——.—— ..c
M. Herriot sera de retour lundi à Paris
C'est fini. La Conférence de Londres
s'est terminée hier avec une avance de qua-
rante-huit heures sur les dernières prévi-
sions.
Après une journée de laborieuses dis-
cussions, les Franco-Belges et les Alle-
mands en étaient arrivés à un compromis
et plus rien ne s'opposait à la rédaction dé-
finitive des accords qui furent solennelle-
ment paraphés par les chefs de délégations
au cours d'une dernière séance plénière.
M. Herriot et les membres de la déléga-
tion française quitteront Londres, lundi
matin. Ils seront à Paris dans la soirée.
Mardi, conseil des ministres, et jeudi,
réunion des Chambres.
Londres, 16 août. — Les événements se
précipitent maintenant à Londres. On parle
de quitter la capitale demain ou lundi au plus
tard. C'est que, depuis ce matin, les délé-
gués alliés et allemands n'ont pas chômé.
A 10 h. 30 eut lieu d'abord, à Downing
Street, une réunion interalliée au cours de
laquelle MM. Herriot et Theunis mirent leurs
collègues alliés et associés au courant des
négociations qu'ils avaient poursuivies la
nuit précédente avec les représentants du
Reich. Puis, à 11 h. 30, une nouvelle réunion
eut lieu, à laquelle assistaient seulement les
délégués français, belges et allemands.
Il s'agissait cette fois de régler définiti-
vement tous les points de l'évacuation mili-
taire de la Ruhr et de sa contre-partie, l'ac-
cord commercial. Une nouvelle réunion inter-
alliée eut lieu ensuite afin de permettre aux
représentants français et belges de mettre
leurs collègues anglais, américains, italiens
et japonais au courant des dernières déci-
sions intervenues, entre les représentants
français, belges et allemands.
De la sorte, M. Herriot n'était pas encore
rentré au Hyde Park Hôtel à 15 h. 13.
L'accord entre les franco-belges
et les Allemands
La dernière conférence entre Français,
Belges et Allemands a duré de 11 heures à
15 h. 15. Pendant plus de deux heures les
Allemands ont cherché à apporter des modi-
fications aux propositions franco-belges, sur
les paiements en nature, et notamment sur la
fourniture des matières colorantes. Cepen-
dant, un accord est intervenu donnant sa-
tisfaction aux Français.
Le désarmement de l'Allemagne
Après cette réunion, M. Herriot, le géné-
ral Nollet et M. Clémentel restèrent avec M.
Mac Donald. Une conversation s'engagea, qui
dura plus d'une heure, sur la question du
contrôle des armements allemands.
A 17 h. 30, le président du conseil fran-
çais qui n'avait pas encore déjeuné rentra
au Hyde Park Hôtel qu'il avait quitté à
10 h. 15.
Réonion des chefs des délégations
Apres s'être rapidement restauré, M. Her-
riot repartit pour Downing Street afin d'as-
sister à la dernière séance des « gros qua-
torze » -qui devait entériner tous les accords
intervenus durant la conférence de Londres.
Les modalités d'évacuation de la Ruhr
Ce soir après dîner, a eu lieu une séance
plénière de clôture où tous les accords ont
été paraphés par les chefs des délégations.
Outre les documents officiels de la confé-
rence, les trois gouvernements, français, bel-
ge et allemand, échangeront des lettres rela-
tives aux modalités de l'évacuation militaire
de la Ruhr.
Dans une première lettre, les Français et
les Belges feront connaître les conditions
dans lesquelles s'effectuera cette évacuation.
Dans une seconde lettre, le chancelier Marx
fera savoir que, sans reconnaître la légalité
de l'occupation de la Ruhr, il -enregistre la
décision des Français et des Belges, tout en
exprimant l'espoir que l'évacuation des ter-
ritoires occupés depuis le début de 1923 sera
terminée avant que les douze mois prévus ne
se soient écoulés.
Une troisième lettre, postérieure aux deux
autres, et adressée par le gouvernement fran-
çais au gouvernement allemand, fera connaî-
tre l'évacuation prochaine de ce qu'on a ap-
pelé les « pédoncules », c'est-à-dire les ré-
gions de Offenbourg, Mannheim, Wesel et
Carlsruhe.
Cette lettre fera en outre savoir que, dès
que le Parlement français aura autorisé la
signature définitive des accords de Londres,
les troupes françaises se retireront de la
zone de Dortmund. Quant à Ruhrort et Duis-
bourg, ces villes seront évacuées au plus tard
le même jour qui verra la fin de l'évacuai
tion de la Ruhr.
Enfin, le chancelier Marx adressera une
lettre accusant réception de cette dernière
communication française. Le contenu de cette
lettre allemande n'est- pas encore connu.
Une mise au point à propos de l'évacuation
de Dortmund
Des bruits inexacts ont couru à propos df
l'évacuation de Dortmund. Nous sommes an
torisés à préciser de la façon la plus formelle
que le gouvernement français a pris spon:
tanément, avant même les négociations dE
ces jours derniers avec les Allemands, la dé-
cision d'évacuer Dortmund, si le gouverne
ment dû Reich acceptait que l'évacuation de,
la Ruhr fût effectuée dans un délai d'un an.
C'est au cours de la conversation qu'il a
eue avec le chancelier Marx, au Hyde Park
Hôtel, avant-hier soir, "que M. Herriot a fait
connaître cette décision au Dr Marx,
Il est donc inexact que c'est la délégation
allemande qui a réclamé l'évacuation de
Dortmund en la posant comme condition
sine qua non de son acceptation.
Le chancelier Marx prêt à dissoudre
le Reichstag si il n'obtient pas la majorité
Le chancelier Marx a déclaré cet après-midi
à MM. Herriot et Theunis qu'il n'était pae
certain que le Reichstag ratifie les accords
de Londres relatifs à l'évacuation militaire
de la Ruhr.
Il a toutefois déclaré que si ces accords
étaient repoussés par le Parlement, il était
bien décidé à user du droit de dissolution du
Reichstag qui lui est donné par la Constitu-
tion de Weimar. Le président Ebert est d'ail-
leurs entièrement d'accord, à ce sujet, avec
le chancelier.
Le Conseil des ministres se réunira le 19 aoûf
Le conseil des ministres se réunira mardi
prochain, 19 août, à 10 heures du matin, à
l'Elysée.
M. Herriot, président du conseil, mettra
le président de la République et ses collè-
gues du cabinet au courant des résultats dé-
flnitifs de la conférence de Londres. -
La convocation des Chambres
M. René Renoult, chargé de l'intérim de la
présidence du conseil, s'est mis en rapport,
comme il en avait reçu mandat de ses col.
lègues, avec les présidents de la Chambre et
du Sénat, au sujet de la convocation du Par-
lement.
Afin de laisser aux sénateurs et aux dé-
putés le temps de se rendre à Paris, il a été
décidé avec M. Herriot, président du con-
seil, que les Chambres seraient convoquées
pour jeudi prochain 21 août, à 15 heures.
(Voir la suite en dernière heure)
LES CRIMES FASCISTES
On a découvert le corps
de N. Matteotti
C'est grâce à un-chien policier qu'il a été
retroirré enterré près de Scrofano
Rome, 16 août. - Le cadavre de M. Mat-
teotti a été découvert à Castelnuovo di Por-
to, près de Serofano. Dès que la nouvelle fut
parvenue à Rome, les autorités envoyèrent
immédiatement des inspecteurs de police et
des carabiniers chargés d'empêcher qu'il fût
touché au cadavre jusqu'à l'arrivée du par-
quet.
(Le corps a été découvert par un sous-offi-
cier de carabiniers qui avait été guidé par
un chien policier.
Le cadavre était enseveli à quelques cen-
timètres du sol ; les bras étaient liés à la
poitrine par une forte corde.
Des députés, amis politiques de M. Mat-
teotti, se sont rendus sur les lieux et ont
confirmé qu'on se trouvait bien en présence
du corps du leader socialiste.
Les renforts britanniques
partent au Soudan
Les autorités britanniques ont envoyé au
Soudan un régiment écossais.
Le régiment anglais de Dorset est parti
de Malte pour l'Egypte, par le navire Mul-
bora. Plusieurs navires de guerre sont partis
pour la même destination.
LES ESPAGNOLS AU MAROC
Dans Jt espoir de sortir
du guêpier.
Le Directoire ordonne une offensive
mais ce sont les Riffains qui attaquent
L'ambassade d'Espagne à Londres, a publié
la déclaration suivante :
« Quelle que soit l'importance des combats
livrés au Maroc espagnol, limités jusqu'à pré-
sent au eecteur occidental de Tétouan, en dé-
pit des assertions contraires dues apparem-
ment à une connaissance insuffisante de la
géographie locale, quelle que soit l'extension
du soulèvement menaçant les indigènes, quel
que soit l'avenir qui nous est réservé, il est
absolument inexact de parler, jusqu'à ce
jour, d'un revers des troupes espagnoles au
Maroc.
Il n'en reste pas moins que les nouvelles
du Maroc espagnol sont franchement mauvaJ-
ses.
Les agressions des Rifains se multiplient
contre les positions de la ligue du Lau, sur.
tout dans la partie sud de la plaine. Le haut-
commissaire du Maroc espagnol présente la
situation comme critique. Le Directoire a
jugé qu'une offensive générale des troupes
espagnoles constituait le seul moyen de pa-
rer au danger. Les premières opérations com-
mencent aujourd'hui et seront poursuivie?
avec vigueur. Des renseignements seront cam.
muniqués aux journaux au fur et à mesurt
du développement des opérations.
Violents combats 5
Madrid, 16 août. — Dans la zone orientale
les rebelles se eont établis sur la pista ont
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