Titre : Le Rappel / directeur gérant Albert Barbieux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1924-06-04
Contributeur : Barbieux, Albert. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328479063
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 04 juin 1924 04 juin 1924
Description : 1924/06/04 (N19533). 1924/06/04 (N19533).
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-43
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
18 BRUMAIRE, AN 132. — N9 19533 Le Numéro s QUINZE CENTIMES 1 JUIN 1924. — N° 19533 -
- Fondateurs (1869) ;
- .- VICTOR HUGO
AUGUSTE VACQUERIE
ABONNEMENTS:
f. M Mb frtli MU
SEINE & S.-ET-OISB 40' 21 » Il a
FRAÎÎCE ET COLONIES 45 e 23 * 12 a
ETRANGER à i. 75' 38 » 20 »
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TRIBUNE LIBRE
1
1. La culture du blé
——————.
Quand des statistiquesemanent d'une
administration, j'ai besoin de les relire
plusieurs fois, puis de me recueillir avant
pe me prononcer.
Ne croyez cependant pas que je doute
de la bonne foi de cette administration ;
ette dernière n'a, comme nous tous,
u'un culte, celui de la vérité qui — sim-
plement — change parfois d'aspect se-
lon l'angle sous lequel on la contemple.
: Je tiens donc comme sincère et véridi-
que la statistique publiée par le minis-
tère de l'agriculture sur la situation cul-
turale au l'r mai des années 1924 et
[1923. En voici les chiffres principaux
pour le blé:;
Superficies ensemencées, hectares
1924 1923
Blé d'hiver r.x« •••"••« 5.181.040 5.351-650
Ble de printemps .j 267.480 176.000
jB!é de pr i ntemps
Totaux 5.448.520 5.527.710
« Soit un déficit de 79.190 hectares,
ajoute la note officielle, certainement im-
putable au mauvais temps qui a présidé
aux semailles. Le régime pluvieux exces-
sif a eu, d'autre part, pour effet que
•'état cultural moyen des blés au Tr mai
tait inférieur à celui de l'année dernière
à la même date. Il est vrai que, depuis
lors, et grâce au soleil, la condition des
junesplants a dû déjà s'améliorer un
peu. »
Notre grave confrère « Le Temps »,
commentant la statistique, accepte les
yeux fermés la version officielle sur la
diminution des emblavures ; il déplore
la conséquence des intempéries et il ter-
mine ainsi : « Il semble bien qu'à moins
d'une sorte de miracle, nous resterons
Une fois de plus sous la dépendance de
l'étranger pour notre approvisionnement
Vie blé pendant la campagne agricole
.1924-1925. »
Les entrefilets parus dans les autres
grands quotidiens ont
loue celui publié par a Le Temps )>.
Seule dans la presse, une voix s'est
é levée, partant de la masse profonde des
terriens, elle a refusé de jouer sa partie
idans le concert. Cette voix est celle
d'Epidor. Notre vaillant et distingué con-
frère du (( Paysan de France » tient pour
vrais les chiffres cités plus haut, mais il
s'inscrit en faux contre les raisons don-
nées par les officieux pour expliquer la
diminution des emblavures.
Il invite les responsables à faire leur
« meâ culpâ » au lieu de tromper l'opi-
nion en parlant météorologie. Il s'élève
contre <( la mauvaise politique du blé
pratiquée par le gouvernement sous la
pression d'une campagne de presse qui
sacrifiait aux intérêts de quelques spécu-
lateurs ceux de la nation tout entière. »
Epidor a raison ; nous nous rangeons
à ses côtés ; nos confrères qui conti-
nuent à attaquer les paysans, qui les re-
présentent comme de nouveaux riches
cousus de billets de mille, qui cherchent
à soulever contre eux les citadins, les ou-
vriers, les fonctionnaires, sont atteints de
cécité complète. Ils sont le,; plus grands
artisans de la vie chère ; ils mènent le
pays aux abîmes.
Ils ont semé le vent, ils pourraient
bien récolter la tempête. Ils sont cause
en partie de la désaffection qui s'est ma-
nifestée dans la culture du blé. C'est cent
millions environ qu'il va falloir trouver
pour acheter du blé à l'étranger ; c'est
l'augmentation du change, c'est le coût
de la vie plus élevé, c'est l'obligation
pour mon frère l' ouvrier de serrer sa
ceinture de plusieurs crans.
Dernièrement, je traversais un village,
à bicyclette ; la pluie tombait ; j'étais
crotté comme un barbet ; j'avais pour
habitude, chaque fois que je passais
dans la commune, de m'arrêter quelques
instants dans la boutique de mon vieil
ami, le charron ; j'avais beau être
trempé, j'ai tenu à faire ma station ordi-
naire.
Bien m'en a pris. Le charron n était
pas seul. Une demi-douzaine de braves
cultivateurs lui tenaient compagnie; les
uns étaient debout, les autres assis sur
un établi, les jambes pendantes; ils cau-
saient ; le charron continuait sa besogne
en lançant de temps à autre quelques ré-
flexions pour montrer l'intérêt qu'il pre-
nait à la conversation. Je m'excusai de
troubler l'entretien. Je priai mes bons
amis de le continuer, certain que j'aurais
à glaner dans les propos tenus.
En effet, on parlait des blés qui pous-
saient à merveille sous l'action du chaud
soleil de mai et de quelques ondées bien-
faisantes. Je sus que ces surfaces embla-
vées, sur le territoire de la commune, à
la semaille d'automne 1923, avaient été
moins importantes que celles emblavées
à la semaiîle de 1922. J'en demandai la
raison.
— C'est bien simple, dit Pierre ; la
mise en bon état des terres destinées à
recevoir du blé demande trop de soins;
mon fils a été tué devant Verdun, pen-
dant la grande guerre ; je suis tout seul
pour tenir les manches de la charrue; je
me fais vieux ; il m' est impossible de
trouver un bon domestique ; j'ai dimi-
nué l'étendue de mes terres labourables;
j'ai fait des pâtures; j'élèverai des bes-
tiaux; j'aurai moins de mal et mes béné-
fices seront plus grands.
— Tu as raison, répliqua Jean. Je t'ai
imité parce que je trouve que les cours
du blé sont trop capricieux; on n'est sûr
de rien avec la spéculation ; je me sou-
viens du bouillon que j'ai bu, il y a quel-
ques mois ; nous sommes à la merci du
gros commerce de grains.
-— La vérité, ajouta le charron, c'est
que nous n'avons pas de politique du
blé; tout est à créer en cette matière; il
y va de l'intérêt du consommateur aussi
bien que de celui du producteur.
Contentons-nous de soumettre ces sa-
ges et fortes paroles à l'examen du pro-
chain ministre de l'agriculture.
Jules HAYAUX.
Conseiller général de la Haute-Saône.
-———— *"-
EDITORIAL
i
Soutien sans participation
Le nombre des politi-
ciens désintéressés qui
— consentent à 'Je tmctifrrr
au Bien public, augmente
sans cesse.
La politiue est terre
d'héroïsme. Que d'intri-
gues, justes dieux, que de
places convOitées, que de candidatu-
res !
Tous les danseurs dressent l'orteil
pour occuper les emplois de calcula-
leurs. Et voici que le sage Sénat lui-
même s'associe — partiellement du
moins <— à une entreprise l'évolulion-
naire de démolition présidentielle.
Quel grouillement confus dans les
antichambres où l'on attend,. et dans
les cabarets où l'on conspire.' Partout
on dirait des crabes dans un panier.
Cependant, Edouard Herriot innove.
Il donne un prologue épistolaire à sa
déçlaration ministérielle. Toute la
p**e$se^ commente ses t: pitres-program-
mesâ M. Léon Blum, son conjoint du
Cartel des gauches.
J'en discuterai plus tard. Pour l'ins-
tant, je m'entête à penser que le cartel
« d'un quart d'heure » valait comme
tactique électorale, mais qu'il ne vaut
rien comme système de gouvernement.
- On peut associer des contraires pour
une besogne destructive, non pour une
œuvre constructive. Tous les program-
mes minima du monde n'empêcheront
pas les divergences fondamentales de
subsister ; et d'ailleurs ce qui finit for-
cément par diviser des coalisés, ce n'est
pas ce qui se trouve inscrit dans un
programme commun, mais bien ce qui
ne s'y trouve pas.
Je regretterai toujours que Edouard
Herriot n'ait pas cru devoir se rallier
à une politique de concentration répu-
blicaine. Elle eût singulièrement faci-
lité et fortifié sa tâche gouvernemcn-
tale.
Si l'on scrute objectivement la com-
position de la nouvelle Chambre, on
doit constater en toute impartialité
qu'elle seule est logique et durable.
On y viendra, vous dis-je et vous re-
dis-ie, un peu plus tard. Peut-être trop
tard.
En attendant, enregistrons que les
socialistes S. F. I. O. daigneront sou-
tenir un cabinet « bourgeois » et voter
le budget.
Ils ne participeront pas ; mais ils
soutiendront.
J'ai vu une nuit un agent de police
qui conduisait un promeneur au vio-
lon sans musique. J'oserai vous dire
qu'il le menait à grands coups de pied
dans ce que vous savez.
Comme je hasardais une timide pro-
testation :
— Ben quoi, me dit-il, il ne marche
pas ; je le soutiens ! »
Edmond du MESNIL.
a-"- -
Pour le scrutin
d'arrondissement
M. Archimbaud, député radical-socialis-
te de la Drôme. se propose de reconstituer
très prochainement le groupe de défense du
scrutin d'arrondissement.
Il compte recueillir à bref délai 350 si-
gnatures. - -
Que d'amis, que de parents naissent
en une nuit au nouveau ministre !
LA BRUYERE.
Pourquoi pas ?.
-- 0
Si les socialistes, pour participer au
pouvoir, ont besoin de l'autorisation d'un
Congrès, on dit que la C. G. T. s'en passe-
rait volontiers et que M. Jouhaux pren-
drait, peut-être plus tôt qu'on ne croit,
le portefeuille de la rue de Grenelle.
Après tout, la place logique de M. Jou-
haux, dans un gouvernement de Cartel,
serait bien au. Travail.
Pourquoi pas ?
Conseil Economique du Travail, jour-
née de huit heures, corporatisme, tant
qu'on voudra. Seulement, pas de politique
internationale d'Amsterdam inspirée par
Hambourg.
Car la Nation pourrait en souffrir plus
profondément que ne pense M. Jouhaux
lui-même.
MM. Franklin-Bouillon et Goust
n'ont pas
démissionné du parti radical
Une note a paru dans certains journaux
prétendant que MM. Franklin-Bouillon et
Goust, députés de Seine-et-Oise, avaient don-
né leur démission du parti radical à la suite
d'un examen du cas Dalimier.
Il n'en est rien et les faits exacts sont les
suivants :
Dimanche dernier, la fédération radicale et
radicale-socialiste de Seine-et-Oise avait à se
prononcer sur le cas Dalimier, qui, on s'en
souvient, avait fait une liste de jaunes contre
la liste de M. Franklin-Bouillon, seule agréée
ipar la fédération radicale et radicale-socia-
liste de Seine-et-Oise et le comité exécutif
du 'parti radical.
A l'unanimité, la commission de discipline
de la fédération de Seine-et-Oise a proposé
l'exclusion de la fédération de M. Dalimier.
La fédération, saisie à son tour de la ques-
tion, a prononcé l'exclusion, par 101 voix
tre.-59. ,,Jiitn---:fe.it. M. Dalimier se trouve
donc éxelu. mais une disposition des statuts
'de la fédération radicale et radicale-socia-
liste de Seine-et-Oise précise que les exclu-
sions doivent être prononcées par les deux-
tiers des voix. En l'espèce, il aurait donc
fallu 107 voix et il a manqué six voix pour
que l'exclusion de M. Dalimier soit acquise.
A la suite de ce vote, MM. Franklin-Bouil-
lon et Goust ont déclaré que leur décision
était irrévocable de ne pas siéger dans une
fédération et un parti où se trouverait M. Da-
limier, et qu'ils donneraient plutôt leur dé-
mission.
L'affaire suit son cours. Elle doit être por-
tée prochainement devant le comité exécutif
du parti radical.
■ -- — ■ ■■■ > ■ ——
France et Alsace-Lorraine
La censure est supprimée en France de-
puis l'armistice. Mais elle n'est pas supprimée
dans les départements recouvrés. Et elle s'y
exerce d'une façon bizarre, notamment sur
les journaux étrangers.
Nombre' de journaux étrangers, vendus li-
brement à l'intérieur du territoire français,
sont interdits en Alsace-Lorraine par décret
du Commissaire général. Des Articles, libre-
ment publiés à l'intérieur du territoire fran-
çais, donnent lieu à des poursuites en Alsace-
Lorraine.
« Cependant (dit une motion votée par les
républicains de Colmar) l'ALsa ce-Lorraine
n'est ni une colonie, ai un territoire en état
de siège, ni un pays occupé, mais elle est la
France, et c'est faire injure au patriotisme
alsacien-lorrain que de supposer qu'il n'est
pas assez fort pour supporter la lecture de
journaux eu d'articles hostiles à la France
ou à sa politique. »
Il est positif qu'il y a là quelque chose de
choquant pour nos compatriotes d'Alsace et
de Lorraine.
Laissons à Rome le système de la mise à
l'index des écrite jugés non orthodoxes. Les
département recouvrés sont partie inté-
grante de la France. Ils doivent être traités
en départements français.
L'Allemagne prépa,-e
la guerre chimique
(voir en 3e page)
Frais de Justice
Quand Thémis au pied-bot tient quel-
qu'un, elle ne le lâche pas facilement.
M. Ernest Judet, ancien directeur de
l'Eclair et ennemi personnel de M. Cle-
menceau, fut, pendant la guerre, accusé
d'entretenir des relations avec des puis-
sances ennemies.
Bien qu'il ne fût pas également accusé
d'avoir volé les tours de Notre-Dame, il
commença par passer la frontière et se
laissa condamner par contumace, ne vou-
lant pas voir son cas rendu connexe d'un
autre procès, avec lequel il n'avait au-
cune espèce de rapport. A son heure, il
revint en France, réclama des juges et fut
acquitté par le jury de la Seine.
Or, voici que M. Judet, proclamé inno-
cent, se voit réclamer aujourd'hui par la
Justice, les frais du premier procès de
contumace, soit environ 60.000 francs.
N'y a-t-il pas, dans cette réclamation,
légale peut-être mais à coup sûr absurde,
quelque chose de scandaleux ?
Et quand la loi permet des choses pa-
reilles, ne convient-il pas de changer la
loi ?
Encore une statistique !
ICI
Nous lisons dans l'Eclair, sous le titre :
l'Art de solliciter les chiffres :
Xes journaux du « cartel des gauches »
ont déclaré hier que les résolutions du Pa-
lais d'Orsay concernant notamment la crise
présidentielles avaient été prises à. l'unani-
mité des 307 membres présents.. Les groupes
de gauche comprennent bien, en effet, 307
membres, soit : .-
Gauche radicale , 21
Radicaux-socialistes 141
S. F. 1. O.,. 104
Républicains socialistes 41
,. -
307
Mais, après pointage --- et nous garantis-
sons l'exactitude, de nos ':'--
11^ an Palais d'Orsay 2 01 députés,
soit :
Gauche radicale 14
Radicaux-socialistes ; » 105
S. F. I. O. 62
Républicains socialistes 20
201
« Le moment n'est pas venu, ajoute l'Eclair,
de tirer de ces chiffres - que nous donnons
à titre documentaire - les enseignements
qu'ils (peuvent comporter. »
v a « .1.
Leur tolérance et la notre
Lorsque les instituteurs syndicalistes se
réunissent en congrès, la presse cléricale
jette feux et flammes. Ces fonctionnaires,
d'après elle, excèdentleul's droits et man-
quent à leurs devoirs !
Lorsqu'un professeur risque dans une re-
vue ou une réunion publique l'apologie de
la libre pensée, il se trouve toujours un po-
lémiste catholique pour, l'accuser de violer
la neutralité scolaire et de discréditer la va-
leur de son enseignement.
Lorsque M. Lapie, M. Bougie, M. Guigne-
bert, M. Aulard et tant d'autres savants
mettent en lumière les avantages de l'esprit
laïque et la supériorité de la morale ration-
nelle, VInstituteur Français, organe des ca-
tholiques, dirigé d'ailleurs par un candidat
malheureux de la liste d'Action française, les
appelle des sectaires.
Or, le même journal a rendu compte (nu-
méro du 15 mai) d'une manifestation collec-
tive de fonctionnaires catholiques de l'Uni-
veraité, qui se réunirent il y a quelques se-
maines à l'abbaye de la Sainte-Baume, sous
le toit des congréganistee interdits de séjour,
pour y étudier la meilleure façon d'organiser
leur propagande.
Il y avait là des représentants des trois
ordres de l'enseignement, ni plus ni moins
qu'au Comité d'entente universitaire, et jes
questions soulevées dépassèrent largement les
limites de l'intérêt professionnel.
Personne n'a protesté, que je sache ! Nous-
mêmes, nous net protestons pas ; nous cons-
tatons !
Nous constatons que le catholicisme béné-
ficie, sous le régime républicain, d'une tolé-
rance que le cléricalisme a refusée à ses ad-
versaires tant qu'il a été lp maître, et qu'il
voudrait aujourd'hui encore voir arraeher à
ses rivaux.
De quel côté sont les sectaires ?
,.— Quoi qu'il t'a dit de neuf, noV nouveau député '1..
~r. La même chose Que l'ancien, var di J
L'AC TUA LI TE
La question présidentielle
'- I > ■ ■■■
Par 122 voix contre 5 la motion du Cartel des Gauches
est adoptée par la Gauche démocratique du Sénat
Les trois grands groupes du Sénat se sont
occupés hier de la question du maintien à
l'Elysée de M. Millerand.
A la gauche démocratique l'empressement
fut vif : 147 membres sur 163 vinrent pren-
dre place et le président, M. Bienvenu-Mar-
tin, put saluer l'entrée de M. Léon Bour-
geois, qu'acclama toute l'assistance. Puis M.
Bienvenu-Martin exposa la situation.
« Les élections, dit-il, ont répondu à l'at-
tente du groupe. Avec un autre mode de scru-
tin, le succès eût été plus éclatant encore.
Il faut changer ce mode de scrutin le plus
rapidement possible. Nous avons pris part à
la lutte. Notre appel fut entendu. Le pays a
répudié une politique néfaste, infiniment pé-
rilleuse. Il faut mettre la victoire à profit.
Nous avons confiance dans la nouvelle ma-
jorité pour la réparation du mal causé et
pour le retour à la politique républicaine. Le
Sénat et* la Chambre délibéreront avec plus
d'indépendance que par le passé. — Une ques-
tion a surgi avec acuité. Vous allez échanger
VCiJ vues. Le débat est ouvert. »
M. Léon Perrier, prenant ensuite la pa-
role, s'exprima en ces termes :
« Les républicains de la Chambre ont po-
sé la question de la présidence de la Répu-
blique. Je demande qYe la motion des répu-
blicains de la Chambre soit adoptée sans dé-
bat. »
Lecture est donnée de la motion votée par
les républicains de la Chambre qui, rappe-
lons-le, est ainsi conçue :
Le groupe de députés membres du parti ré-
publicain radical et radical socùilistc. consi-
dérant que M. Alexandre Millerandy président
de la République, a, contrairement à l'esprit
dc lz Constitution, soutenu une politique per-
sonnelle. concidérant qu'il a pris ouvertement
parti pour le Bloc national, considérant que
la politique du Bloc natio;:a,Z a été ccndam-i
née par le pays, estime que le maintien à
l'Elysée de M. Millerand blesserait la cons
cienee républicaine,serait la source de conflits
incessants entre le gouvernement et le chef
de l'Etat et un danger constant pour le ré-
gime lui-même.
M. Paul Strauss, sénateur de la Seine et
ancien collaborateur de M,Poincaré s'élève
contre la propostion Perrier qui est une at-
teinte à la Constitution selon lui.
« Mes observations, dit-il, seront brèves,
courtoises et mesurées. La Constitution a
fait ses preuves depuis 50 ans. On a dit que
M. Millerand avait violé la Constitution, par
le discours d'Evreux. Aucune interpellation
ne fut instituée alors. Il fallait à ce moment-
là manifester votre opinion, formuler vos
griefs, vos accusations. Ce qui est périlleux,
c'est le précédent qu'on va créer. A chaque
élection, la présidence de la République sera
mise en question. (Interruption : « il joué,
il a perdu, qu'il paie ! ») Le point fixe de nos
institutions, c'est la présidence.
« La motion est périlleuse pour la Répu-
blique. »
On ne laisse, pas achever M. Strauss.
M. de Jouvenel propcse ensuite de char-
ger le bureau du groupe de s'entremettre entre
les chefs de la majorité républicaine et 1G
président de la République pour résoudre la
crise.
M. Brenier, sénateur socialiste de l'Isère.
présenta une motion additionnelle au texte
de la Chambre, puis après une courte discus-
sion à laquelle prirent part M. Léon Perrier
et de Monzie, qui sacrifia volontiers M. Mille-
rand coupable d'avoir soutenu Wrangel en
Russie, M. Brenier retira sa proposition.
Miee aux voix la motion de M. Perrier futj
adoptée par 122 voix contre 5.
Contre la motion
A l'Union républicaine
E/e rgroupe de l'Union Républicaine du Sf
na't s'est réuni sous la présidence de M. Che-.
ron. Presque tous les membres du group 4
étaient présents.
MM. Poincaré, de Selves et François-Mar.
sal assistaient à la séance.
Dès l'ouverture de la réunion, le groupe.
été saisi d'une motion signée de MM. Chéot
ron, Quesnel, Ratier, Lebrun, Maurice Or-
dinaire et Paul Dupuy, ainsi conçue :
L'Union Républicaine, considérant que le
Sénat a toujours placé au premier rang de
ses préoccupations, la sauvegarde des prin-
cipes constitutionnels qui sont la garantie
même du régime républicain,
S'élève énergiquement contre toute attaqué,
qui serait portée à la durée du mandat qm
l'assemblée nationale a confié, au président
de la République.
Cette motion, mise aux voix, a été adoptée
à l'unanimité.
A la' Gauche républicaine
Le groupe de la Gauche Républicaine ïhÉ
Sénat, réuni sous la présidence de M. Tou-
ron, a adopté à l'unanimité, une motion prêt
sentée par MM. Bolvin-Champeaux et Touron^
ainsi conçue :
Considérant que la personnalité du prési-
dent de la République est placée, par la loi
de 1876, au-dessus des partis ;
Que l'agitation actucllentent soulevée eo
tre le chef de l'Etat, en même temps qu'ellé,
trouble la nation et risque de compromettre
son crédit à l'extérieur, est une violastion mà-
nifeste de la Constitution ;
Qu'elle tend à bouleverser le régime parlé*
mentaire et à faire du chef de l'Etat rél
d'un parti ;
Qu'elle pourrait entraîner, si elle réussi
sait, les pires conséquences pour la Répu-
blique en faisant obstacle au jeu, régulier dtMI
grandes lois fondamentales de l'Etat ;
Compte sur la fermeté patriotique de 'M.
le président de la République pour remplir
jusqu'au bout un mandat qui lui a été confié,
p l'assemblée nationale et décide de soute*
nir énergiquement en toutes circonstances, le
respect de la légalité const;,ti&'(ionnelle, sau.
vegarde suprême des droits et des liberté4
Vublics.
Chez les républicains de gaucHâ '*
de la Chambre
'A la Chambre, le groupe des républicaine
de gauche a voté ensuite la motion suivante:l
Le groupe des républicains de gauche, re-
solu à demeurer fidèle au principe de lai
Constitution et à maintenir le président de
la République mt-dessus des luttes de partis
Réprouve la campagne dirigée contre le
chef de l'Etat; 'dénonce le danger qu'elle pré-
sente, surtout dans les circonstances actuel
les, pour le pays et pour les institutions réi
publieaines, et passe à l'ordre du jour.
Le nombre des membres du groupe des rSt
publicains de gauche est actuellement de 41/
DANS LES COULOIRS DE LA CHAMBRE
M. Maginot candidat
à la présidence
Le groupe de la gauche démocratique et.
le groupe des républicains de gauche se sont
réunis pour examiner la question de la pré-
sidence de la Chambre. Ils ont décidé, d'un
commun accord d'envoyer une délégation
composée de MM. Dariac, Flandin, Fabry,
Maginot, Le Trocquer, et Bignon, auprès de
M. Raoul Péret pour lui demander de poser
sa candidature à la présidence de la Chambre.
L'entrevue a été très courte.
Malgré les pressantes sollicitations dont il
a été l'objet, M. Raoul Péret n'a pas cru pou-
voir donner son acceptation ne voulant pas,
a-t-il dit, donner à sa candidature un carac-
tère politique.
"Dans ces conditions, M. Maginot, cet après-
midi, sera le candidat d'opposition à la pré-
sidence de la Chambre contre M. Painlevé
qui sera le candidat du cartel des gauches.
Les candidats socialistes
En outre, le groupe a procédé à l'élection de
sa commission permanente.
Ont été nommés : MM. Léon Blum, se-
crétaire; Hubert Rouger, secrétaire ad-
joint: Locquin, trésorier; Renaudel, Varen-
ne. Vincent Auriol. Mistral, Lebas, Compè-
re-Morel. Paul Faure, Moutet. Pressemane,
Paul-Boncour, membres.
Le groupe socialiste, désigné fcomme
candidat à la vice-présidence de la Cham-
bre. M. Alexandre Varenne; à la questure,
M. Barthe; au secrétariat, MM. Hubert-
Rougier et Marquet.
La parti ci pati on mi ni stéri eU e
Le Comité central du parti socialiste fran-
çais a pris position, à son tour, sur la ques-
tion de la participation ministérielle et a
voté là résolution suivante :
« Le parti socialiste français déclare ex-
ceptionnelles. aux termes des congrès natio-
naux et internationaux, les conditions dans
lesquelles la France se trouve actuellement;
« Déclare qu'il est de l'intérêt du P. S. de
collaborer aux actes du gouvernement:
« Autorise ses membres à participer à un
gouvernement de gauche. »
La reconstitution
des Groupes
Sur l'initiative de MM. Adrien Dariac, Pàul
Bignon, Georges Bureau, Saumande et de
plusieurs de leurs collègues, le groupe des
républicains de gauche s'est recontitué hier
avec un certain nombre de membres de l'an-
cienne législature réélus et de nouveaux élus
se réclamant de la même opinion.
Les députés présents ont estimé que cette
reconstitution était indispensable, étant don-
né les événements qui préoccupent actuel..
lement l'opinion publique. Ils ont nommé un
bureau provisoire à l'effet de recueillir des
adhésions. Ce bureau est composé de MM.
Dariac, Paul Bignon, Georges Bureau. M.
René Coty est nommé secrétaire. Après avoir
délibéré, le groupe, définitivement constitué,
a nommé une commission de rédaction de la
déclaration et du programme composée de
MM. Dariac. Rollin, Leboucq, Pierre Dupuy*
René Coty, Pucch et J.-L. Bonnet.
A la Gauche républicaine démocratiaua
Un certain nombre de membres du grou-
pe de la Gauche républicaine démocratique
de la Chambre se sont réunis, hier matin, et
ont procédé à un échange de vues sur la
situation actuelle. La question de la fusion.
en un groupe unique des groupes de l'U-
nion républicaine démocratique, des
républicains de gauche et de la gauche ré-
publicaine démocratique a été également
examinée.
L'Union démocratique
Enfin, les membres du groupe de l'Union
démocratique de la Chambre se sont réu-
nis. hier matin, au Palais-Bourbon, pour
examiner la situation politique actuelle, et
ont constaté Que le nombre c>3 adhésions
au roupe s'élevait actuellement à cent.
-' La groupe radical et radical-socialiste
Les députés adhérents au groupe du par*
ti radical et radical-socialiste sont convo-
qués pour aujourd'hui mercredi 4 juin. à
dix heures, au Palais-Bourbon. salle du hui-
tième bureau, avec l'ordre du jour suivant : (
Désignation des candidats du groupe au
bureau de la Chambre;
Questions divauea.
- Fondateurs (1869) ;
- .- VICTOR HUGO
AUGUSTE VACQUERIE
ABONNEMENTS:
f. M Mb frtli MU
SEINE & S.-ET-OISB 40' 21 » Il a
FRAÎÎCE ET COLONIES 45 e 23 * 12 a
ETRANGER à i. 75' 38 » 20 »
Adresser toutes les communications
au Directeur
LE RAPPEL
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33, toovi.leva,rcL de Strasbourg, 1
Directeur : EDMOND DU MESNIL
TÉLÉPHONES :
Rédaction et Adaiaistralion : Nord 24-90,24-91. — Après 10 heures da soir : Central 74-96
TRIBUNE LIBRE
1
1. La culture du blé
——————.
Quand des statistiquesemanent d'une
administration, j'ai besoin de les relire
plusieurs fois, puis de me recueillir avant
pe me prononcer.
Ne croyez cependant pas que je doute
de la bonne foi de cette administration ;
ette dernière n'a, comme nous tous,
u'un culte, celui de la vérité qui — sim-
plement — change parfois d'aspect se-
lon l'angle sous lequel on la contemple.
: Je tiens donc comme sincère et véridi-
que la statistique publiée par le minis-
tère de l'agriculture sur la situation cul-
turale au l'r mai des années 1924 et
[1923. En voici les chiffres principaux
pour le blé:;
Superficies ensemencées, hectares
1924 1923
Blé d'hiver r.x« •••"••« 5.181.040 5.351-650
Ble de printemps .j 267.480 176.000
jB!é de pr i ntemps
Totaux 5.448.520 5.527.710
« Soit un déficit de 79.190 hectares,
ajoute la note officielle, certainement im-
putable au mauvais temps qui a présidé
aux semailles. Le régime pluvieux exces-
sif a eu, d'autre part, pour effet que
•'état cultural moyen des blés au Tr mai
tait inférieur à celui de l'année dernière
à la même date. Il est vrai que, depuis
lors, et grâce au soleil, la condition des
junesplants a dû déjà s'améliorer un
peu. »
Notre grave confrère « Le Temps »,
commentant la statistique, accepte les
yeux fermés la version officielle sur la
diminution des emblavures ; il déplore
la conséquence des intempéries et il ter-
mine ainsi : « Il semble bien qu'à moins
d'une sorte de miracle, nous resterons
Une fois de plus sous la dépendance de
l'étranger pour notre approvisionnement
Vie blé pendant la campagne agricole
.1924-1925. »
Les entrefilets parus dans les autres
grands quotidiens ont
loue celui publié par a Le Temps )>.
Seule dans la presse, une voix s'est
é levée, partant de la masse profonde des
terriens, elle a refusé de jouer sa partie
idans le concert. Cette voix est celle
d'Epidor. Notre vaillant et distingué con-
frère du (( Paysan de France » tient pour
vrais les chiffres cités plus haut, mais il
s'inscrit en faux contre les raisons don-
nées par les officieux pour expliquer la
diminution des emblavures.
Il invite les responsables à faire leur
« meâ culpâ » au lieu de tromper l'opi-
nion en parlant météorologie. Il s'élève
contre <( la mauvaise politique du blé
pratiquée par le gouvernement sous la
pression d'une campagne de presse qui
sacrifiait aux intérêts de quelques spécu-
lateurs ceux de la nation tout entière. »
Epidor a raison ; nous nous rangeons
à ses côtés ; nos confrères qui conti-
nuent à attaquer les paysans, qui les re-
présentent comme de nouveaux riches
cousus de billets de mille, qui cherchent
à soulever contre eux les citadins, les ou-
vriers, les fonctionnaires, sont atteints de
cécité complète. Ils sont le,; plus grands
artisans de la vie chère ; ils mènent le
pays aux abîmes.
Ils ont semé le vent, ils pourraient
bien récolter la tempête. Ils sont cause
en partie de la désaffection qui s'est ma-
nifestée dans la culture du blé. C'est cent
millions environ qu'il va falloir trouver
pour acheter du blé à l'étranger ; c'est
l'augmentation du change, c'est le coût
de la vie plus élevé, c'est l'obligation
pour mon frère l' ouvrier de serrer sa
ceinture de plusieurs crans.
Dernièrement, je traversais un village,
à bicyclette ; la pluie tombait ; j'étais
crotté comme un barbet ; j'avais pour
habitude, chaque fois que je passais
dans la commune, de m'arrêter quelques
instants dans la boutique de mon vieil
ami, le charron ; j'avais beau être
trempé, j'ai tenu à faire ma station ordi-
naire.
Bien m'en a pris. Le charron n était
pas seul. Une demi-douzaine de braves
cultivateurs lui tenaient compagnie; les
uns étaient debout, les autres assis sur
un établi, les jambes pendantes; ils cau-
saient ; le charron continuait sa besogne
en lançant de temps à autre quelques ré-
flexions pour montrer l'intérêt qu'il pre-
nait à la conversation. Je m'excusai de
troubler l'entretien. Je priai mes bons
amis de le continuer, certain que j'aurais
à glaner dans les propos tenus.
En effet, on parlait des blés qui pous-
saient à merveille sous l'action du chaud
soleil de mai et de quelques ondées bien-
faisantes. Je sus que ces surfaces embla-
vées, sur le territoire de la commune, à
la semaille d'automne 1923, avaient été
moins importantes que celles emblavées
à la semaiîle de 1922. J'en demandai la
raison.
— C'est bien simple, dit Pierre ; la
mise en bon état des terres destinées à
recevoir du blé demande trop de soins;
mon fils a été tué devant Verdun, pen-
dant la grande guerre ; je suis tout seul
pour tenir les manches de la charrue; je
me fais vieux ; il m' est impossible de
trouver un bon domestique ; j'ai dimi-
nué l'étendue de mes terres labourables;
j'ai fait des pâtures; j'élèverai des bes-
tiaux; j'aurai moins de mal et mes béné-
fices seront plus grands.
— Tu as raison, répliqua Jean. Je t'ai
imité parce que je trouve que les cours
du blé sont trop capricieux; on n'est sûr
de rien avec la spéculation ; je me sou-
viens du bouillon que j'ai bu, il y a quel-
ques mois ; nous sommes à la merci du
gros commerce de grains.
-— La vérité, ajouta le charron, c'est
que nous n'avons pas de politique du
blé; tout est à créer en cette matière; il
y va de l'intérêt du consommateur aussi
bien que de celui du producteur.
Contentons-nous de soumettre ces sa-
ges et fortes paroles à l'examen du pro-
chain ministre de l'agriculture.
Jules HAYAUX.
Conseiller général de la Haute-Saône.
-———— *"-
EDITORIAL
i
Soutien sans participation
Le nombre des politi-
ciens désintéressés qui
— consentent à 'Je tmctifrrr
au Bien public, augmente
sans cesse.
La politiue est terre
d'héroïsme. Que d'intri-
gues, justes dieux, que de
places convOitées, que de candidatu-
res !
Tous les danseurs dressent l'orteil
pour occuper les emplois de calcula-
leurs. Et voici que le sage Sénat lui-
même s'associe — partiellement du
moins <— à une entreprise l'évolulion-
naire de démolition présidentielle.
Quel grouillement confus dans les
antichambres où l'on attend,. et dans
les cabarets où l'on conspire.' Partout
on dirait des crabes dans un panier.
Cependant, Edouard Herriot innove.
Il donne un prologue épistolaire à sa
déçlaration ministérielle. Toute la
p**e$se^ commente ses t: pitres-program-
mesâ M. Léon Blum, son conjoint du
Cartel des gauches.
J'en discuterai plus tard. Pour l'ins-
tant, je m'entête à penser que le cartel
« d'un quart d'heure » valait comme
tactique électorale, mais qu'il ne vaut
rien comme système de gouvernement.
- On peut associer des contraires pour
une besogne destructive, non pour une
œuvre constructive. Tous les program-
mes minima du monde n'empêcheront
pas les divergences fondamentales de
subsister ; et d'ailleurs ce qui finit for-
cément par diviser des coalisés, ce n'est
pas ce qui se trouve inscrit dans un
programme commun, mais bien ce qui
ne s'y trouve pas.
Je regretterai toujours que Edouard
Herriot n'ait pas cru devoir se rallier
à une politique de concentration répu-
blicaine. Elle eût singulièrement faci-
lité et fortifié sa tâche gouvernemcn-
tale.
Si l'on scrute objectivement la com-
position de la nouvelle Chambre, on
doit constater en toute impartialité
qu'elle seule est logique et durable.
On y viendra, vous dis-je et vous re-
dis-ie, un peu plus tard. Peut-être trop
tard.
En attendant, enregistrons que les
socialistes S. F. I. O. daigneront sou-
tenir un cabinet « bourgeois » et voter
le budget.
Ils ne participeront pas ; mais ils
soutiendront.
J'ai vu une nuit un agent de police
qui conduisait un promeneur au vio-
lon sans musique. J'oserai vous dire
qu'il le menait à grands coups de pied
dans ce que vous savez.
Comme je hasardais une timide pro-
testation :
— Ben quoi, me dit-il, il ne marche
pas ; je le soutiens ! »
Edmond du MESNIL.
a-"- -
Pour le scrutin
d'arrondissement
M. Archimbaud, député radical-socialis-
te de la Drôme. se propose de reconstituer
très prochainement le groupe de défense du
scrutin d'arrondissement.
Il compte recueillir à bref délai 350 si-
gnatures. - -
Que d'amis, que de parents naissent
en une nuit au nouveau ministre !
LA BRUYERE.
Pourquoi pas ?.
-- 0
Si les socialistes, pour participer au
pouvoir, ont besoin de l'autorisation d'un
Congrès, on dit que la C. G. T. s'en passe-
rait volontiers et que M. Jouhaux pren-
drait, peut-être plus tôt qu'on ne croit,
le portefeuille de la rue de Grenelle.
Après tout, la place logique de M. Jou-
haux, dans un gouvernement de Cartel,
serait bien au. Travail.
Pourquoi pas ?
Conseil Economique du Travail, jour-
née de huit heures, corporatisme, tant
qu'on voudra. Seulement, pas de politique
internationale d'Amsterdam inspirée par
Hambourg.
Car la Nation pourrait en souffrir plus
profondément que ne pense M. Jouhaux
lui-même.
MM. Franklin-Bouillon et Goust
n'ont pas
démissionné du parti radical
Une note a paru dans certains journaux
prétendant que MM. Franklin-Bouillon et
Goust, députés de Seine-et-Oise, avaient don-
né leur démission du parti radical à la suite
d'un examen du cas Dalimier.
Il n'en est rien et les faits exacts sont les
suivants :
Dimanche dernier, la fédération radicale et
radicale-socialiste de Seine-et-Oise avait à se
prononcer sur le cas Dalimier, qui, on s'en
souvient, avait fait une liste de jaunes contre
la liste de M. Franklin-Bouillon, seule agréée
ipar la fédération radicale et radicale-socia-
liste de Seine-et-Oise et le comité exécutif
du 'parti radical.
A l'unanimité, la commission de discipline
de la fédération de Seine-et-Oise a proposé
l'exclusion de la fédération de M. Dalimier.
La fédération, saisie à son tour de la ques-
tion, a prononcé l'exclusion, par 101 voix
tre.-59. ,,Jiitn---:fe.it. M. Dalimier se trouve
donc éxelu. mais une disposition des statuts
'de la fédération radicale et radicale-socia-
liste de Seine-et-Oise précise que les exclu-
sions doivent être prononcées par les deux-
tiers des voix. En l'espèce, il aurait donc
fallu 107 voix et il a manqué six voix pour
que l'exclusion de M. Dalimier soit acquise.
A la suite de ce vote, MM. Franklin-Bouil-
lon et Goust ont déclaré que leur décision
était irrévocable de ne pas siéger dans une
fédération et un parti où se trouverait M. Da-
limier, et qu'ils donneraient plutôt leur dé-
mission.
L'affaire suit son cours. Elle doit être por-
tée prochainement devant le comité exécutif
du parti radical.
■ -- — ■ ■■■ > ■ ——
France et Alsace-Lorraine
La censure est supprimée en France de-
puis l'armistice. Mais elle n'est pas supprimée
dans les départements recouvrés. Et elle s'y
exerce d'une façon bizarre, notamment sur
les journaux étrangers.
Nombre' de journaux étrangers, vendus li-
brement à l'intérieur du territoire français,
sont interdits en Alsace-Lorraine par décret
du Commissaire général. Des Articles, libre-
ment publiés à l'intérieur du territoire fran-
çais, donnent lieu à des poursuites en Alsace-
Lorraine.
« Cependant (dit une motion votée par les
républicains de Colmar) l'ALsa ce-Lorraine
n'est ni une colonie, ai un territoire en état
de siège, ni un pays occupé, mais elle est la
France, et c'est faire injure au patriotisme
alsacien-lorrain que de supposer qu'il n'est
pas assez fort pour supporter la lecture de
journaux eu d'articles hostiles à la France
ou à sa politique. »
Il est positif qu'il y a là quelque chose de
choquant pour nos compatriotes d'Alsace et
de Lorraine.
Laissons à Rome le système de la mise à
l'index des écrite jugés non orthodoxes. Les
département recouvrés sont partie inté-
grante de la France. Ils doivent être traités
en départements français.
L'Allemagne prépa,-e
la guerre chimique
(voir en 3e page)
Frais de Justice
Quand Thémis au pied-bot tient quel-
qu'un, elle ne le lâche pas facilement.
M. Ernest Judet, ancien directeur de
l'Eclair et ennemi personnel de M. Cle-
menceau, fut, pendant la guerre, accusé
d'entretenir des relations avec des puis-
sances ennemies.
Bien qu'il ne fût pas également accusé
d'avoir volé les tours de Notre-Dame, il
commença par passer la frontière et se
laissa condamner par contumace, ne vou-
lant pas voir son cas rendu connexe d'un
autre procès, avec lequel il n'avait au-
cune espèce de rapport. A son heure, il
revint en France, réclama des juges et fut
acquitté par le jury de la Seine.
Or, voici que M. Judet, proclamé inno-
cent, se voit réclamer aujourd'hui par la
Justice, les frais du premier procès de
contumace, soit environ 60.000 francs.
N'y a-t-il pas, dans cette réclamation,
légale peut-être mais à coup sûr absurde,
quelque chose de scandaleux ?
Et quand la loi permet des choses pa-
reilles, ne convient-il pas de changer la
loi ?
Encore une statistique !
ICI
Nous lisons dans l'Eclair, sous le titre :
l'Art de solliciter les chiffres :
Xes journaux du « cartel des gauches »
ont déclaré hier que les résolutions du Pa-
lais d'Orsay concernant notamment la crise
présidentielles avaient été prises à. l'unani-
mité des 307 membres présents.. Les groupes
de gauche comprennent bien, en effet, 307
membres, soit : .-
Gauche radicale , 21
Radicaux-socialistes 141
S. F. 1. O.,. 104
Républicains socialistes 41
,. -
307
Mais, après pointage --- et nous garantis-
sons l'exactitude, de nos ':'--
11^ an Palais d'Orsay 2 01 députés,
soit :
Gauche radicale 14
Radicaux-socialistes ; » 105
S. F. I. O. 62
Républicains socialistes 20
201
« Le moment n'est pas venu, ajoute l'Eclair,
de tirer de ces chiffres - que nous donnons
à titre documentaire - les enseignements
qu'ils (peuvent comporter. »
v a « .1.
Leur tolérance et la notre
Lorsque les instituteurs syndicalistes se
réunissent en congrès, la presse cléricale
jette feux et flammes. Ces fonctionnaires,
d'après elle, excèdentleul's droits et man-
quent à leurs devoirs !
Lorsqu'un professeur risque dans une re-
vue ou une réunion publique l'apologie de
la libre pensée, il se trouve toujours un po-
lémiste catholique pour, l'accuser de violer
la neutralité scolaire et de discréditer la va-
leur de son enseignement.
Lorsque M. Lapie, M. Bougie, M. Guigne-
bert, M. Aulard et tant d'autres savants
mettent en lumière les avantages de l'esprit
laïque et la supériorité de la morale ration-
nelle, VInstituteur Français, organe des ca-
tholiques, dirigé d'ailleurs par un candidat
malheureux de la liste d'Action française, les
appelle des sectaires.
Or, le même journal a rendu compte (nu-
méro du 15 mai) d'une manifestation collec-
tive de fonctionnaires catholiques de l'Uni-
veraité, qui se réunirent il y a quelques se-
maines à l'abbaye de la Sainte-Baume, sous
le toit des congréganistee interdits de séjour,
pour y étudier la meilleure façon d'organiser
leur propagande.
Il y avait là des représentants des trois
ordres de l'enseignement, ni plus ni moins
qu'au Comité d'entente universitaire, et jes
questions soulevées dépassèrent largement les
limites de l'intérêt professionnel.
Personne n'a protesté, que je sache ! Nous-
mêmes, nous net protestons pas ; nous cons-
tatons !
Nous constatons que le catholicisme béné-
ficie, sous le régime républicain, d'une tolé-
rance que le cléricalisme a refusée à ses ad-
versaires tant qu'il a été lp maître, et qu'il
voudrait aujourd'hui encore voir arraeher à
ses rivaux.
De quel côté sont les sectaires ?
,.— Quoi qu'il t'a dit de neuf, noV nouveau député '1..
~r. La même chose Que l'ancien, var di J
L'AC TUA LI TE
La question présidentielle
'- I > ■ ■■■
Par 122 voix contre 5 la motion du Cartel des Gauches
est adoptée par la Gauche démocratique du Sénat
Les trois grands groupes du Sénat se sont
occupés hier de la question du maintien à
l'Elysée de M. Millerand.
A la gauche démocratique l'empressement
fut vif : 147 membres sur 163 vinrent pren-
dre place et le président, M. Bienvenu-Mar-
tin, put saluer l'entrée de M. Léon Bour-
geois, qu'acclama toute l'assistance. Puis M.
Bienvenu-Martin exposa la situation.
« Les élections, dit-il, ont répondu à l'at-
tente du groupe. Avec un autre mode de scru-
tin, le succès eût été plus éclatant encore.
Il faut changer ce mode de scrutin le plus
rapidement possible. Nous avons pris part à
la lutte. Notre appel fut entendu. Le pays a
répudié une politique néfaste, infiniment pé-
rilleuse. Il faut mettre la victoire à profit.
Nous avons confiance dans la nouvelle ma-
jorité pour la réparation du mal causé et
pour le retour à la politique républicaine. Le
Sénat et* la Chambre délibéreront avec plus
d'indépendance que par le passé. — Une ques-
tion a surgi avec acuité. Vous allez échanger
VCiJ vues. Le débat est ouvert. »
M. Léon Perrier, prenant ensuite la pa-
role, s'exprima en ces termes :
« Les républicains de la Chambre ont po-
sé la question de la présidence de la Répu-
blique. Je demande qYe la motion des répu-
blicains de la Chambre soit adoptée sans dé-
bat. »
Lecture est donnée de la motion votée par
les républicains de la Chambre qui, rappe-
lons-le, est ainsi conçue :
Le groupe de députés membres du parti ré-
publicain radical et radical socùilistc. consi-
dérant que M. Alexandre Millerandy président
de la République, a, contrairement à l'esprit
dc lz Constitution, soutenu une politique per-
sonnelle. concidérant qu'il a pris ouvertement
parti pour le Bloc national, considérant que
la politique du Bloc natio;:a,Z a été ccndam-i
née par le pays, estime que le maintien à
l'Elysée de M. Millerand blesserait la cons
cienee républicaine,serait la source de conflits
incessants entre le gouvernement et le chef
de l'Etat et un danger constant pour le ré-
gime lui-même.
M. Paul Strauss, sénateur de la Seine et
ancien collaborateur de M,Poincaré s'élève
contre la propostion Perrier qui est une at-
teinte à la Constitution selon lui.
« Mes observations, dit-il, seront brèves,
courtoises et mesurées. La Constitution a
fait ses preuves depuis 50 ans. On a dit que
M. Millerand avait violé la Constitution, par
le discours d'Evreux. Aucune interpellation
ne fut instituée alors. Il fallait à ce moment-
là manifester votre opinion, formuler vos
griefs, vos accusations. Ce qui est périlleux,
c'est le précédent qu'on va créer. A chaque
élection, la présidence de la République sera
mise en question. (Interruption : « il joué,
il a perdu, qu'il paie ! ») Le point fixe de nos
institutions, c'est la présidence.
« La motion est périlleuse pour la Répu-
blique. »
On ne laisse, pas achever M. Strauss.
M. de Jouvenel propcse ensuite de char-
ger le bureau du groupe de s'entremettre entre
les chefs de la majorité républicaine et 1G
président de la République pour résoudre la
crise.
M. Brenier, sénateur socialiste de l'Isère.
présenta une motion additionnelle au texte
de la Chambre, puis après une courte discus-
sion à laquelle prirent part M. Léon Perrier
et de Monzie, qui sacrifia volontiers M. Mille-
rand coupable d'avoir soutenu Wrangel en
Russie, M. Brenier retira sa proposition.
Miee aux voix la motion de M. Perrier futj
adoptée par 122 voix contre 5.
Contre la motion
A l'Union républicaine
E/e rgroupe de l'Union Républicaine du Sf
na't s'est réuni sous la présidence de M. Che-.
ron. Presque tous les membres du group 4
étaient présents.
MM. Poincaré, de Selves et François-Mar.
sal assistaient à la séance.
Dès l'ouverture de la réunion, le groupe.
été saisi d'une motion signée de MM. Chéot
ron, Quesnel, Ratier, Lebrun, Maurice Or-
dinaire et Paul Dupuy, ainsi conçue :
L'Union Républicaine, considérant que le
Sénat a toujours placé au premier rang de
ses préoccupations, la sauvegarde des prin-
cipes constitutionnels qui sont la garantie
même du régime républicain,
S'élève énergiquement contre toute attaqué,
qui serait portée à la durée du mandat qm
l'assemblée nationale a confié, au président
de la République.
Cette motion, mise aux voix, a été adoptée
à l'unanimité.
A la' Gauche républicaine
Le groupe de la Gauche Républicaine ïhÉ
Sénat, réuni sous la présidence de M. Tou-
ron, a adopté à l'unanimité, une motion prêt
sentée par MM. Bolvin-Champeaux et Touron^
ainsi conçue :
Considérant que la personnalité du prési-
dent de la République est placée, par la loi
de 1876, au-dessus des partis ;
Que l'agitation actucllentent soulevée eo
tre le chef de l'Etat, en même temps qu'ellé,
trouble la nation et risque de compromettre
son crédit à l'extérieur, est une violastion mà-
nifeste de la Constitution ;
Qu'elle tend à bouleverser le régime parlé*
mentaire et à faire du chef de l'Etat rél
d'un parti ;
Qu'elle pourrait entraîner, si elle réussi
sait, les pires conséquences pour la Répu-
blique en faisant obstacle au jeu, régulier dtMI
grandes lois fondamentales de l'Etat ;
Compte sur la fermeté patriotique de 'M.
le président de la République pour remplir
jusqu'au bout un mandat qui lui a été confié,
p l'assemblée nationale et décide de soute*
nir énergiquement en toutes circonstances, le
respect de la légalité const;,ti&'(ionnelle, sau.
vegarde suprême des droits et des liberté4
Vublics.
Chez les républicains de gaucHâ '*
de la Chambre
'A la Chambre, le groupe des républicaine
de gauche a voté ensuite la motion suivante:l
Le groupe des républicains de gauche, re-
solu à demeurer fidèle au principe de lai
Constitution et à maintenir le président de
la République mt-dessus des luttes de partis
Réprouve la campagne dirigée contre le
chef de l'Etat; 'dénonce le danger qu'elle pré-
sente, surtout dans les circonstances actuel
les, pour le pays et pour les institutions réi
publieaines, et passe à l'ordre du jour.
Le nombre des membres du groupe des rSt
publicains de gauche est actuellement de 41/
DANS LES COULOIRS DE LA CHAMBRE
M. Maginot candidat
à la présidence
Le groupe de la gauche démocratique et.
le groupe des républicains de gauche se sont
réunis pour examiner la question de la pré-
sidence de la Chambre. Ils ont décidé, d'un
commun accord d'envoyer une délégation
composée de MM. Dariac, Flandin, Fabry,
Maginot, Le Trocquer, et Bignon, auprès de
M. Raoul Péret pour lui demander de poser
sa candidature à la présidence de la Chambre.
L'entrevue a été très courte.
Malgré les pressantes sollicitations dont il
a été l'objet, M. Raoul Péret n'a pas cru pou-
voir donner son acceptation ne voulant pas,
a-t-il dit, donner à sa candidature un carac-
tère politique.
"Dans ces conditions, M. Maginot, cet après-
midi, sera le candidat d'opposition à la pré-
sidence de la Chambre contre M. Painlevé
qui sera le candidat du cartel des gauches.
Les candidats socialistes
En outre, le groupe a procédé à l'élection de
sa commission permanente.
Ont été nommés : MM. Léon Blum, se-
crétaire; Hubert Rouger, secrétaire ad-
joint: Locquin, trésorier; Renaudel, Varen-
ne. Vincent Auriol. Mistral, Lebas, Compè-
re-Morel. Paul Faure, Moutet. Pressemane,
Paul-Boncour, membres.
Le groupe socialiste, désigné fcomme
candidat à la vice-présidence de la Cham-
bre. M. Alexandre Varenne; à la questure,
M. Barthe; au secrétariat, MM. Hubert-
Rougier et Marquet.
La parti ci pati on mi ni stéri eU e
Le Comité central du parti socialiste fran-
çais a pris position, à son tour, sur la ques-
tion de la participation ministérielle et a
voté là résolution suivante :
« Le parti socialiste français déclare ex-
ceptionnelles. aux termes des congrès natio-
naux et internationaux, les conditions dans
lesquelles la France se trouve actuellement;
« Déclare qu'il est de l'intérêt du P. S. de
collaborer aux actes du gouvernement:
« Autorise ses membres à participer à un
gouvernement de gauche. »
La reconstitution
des Groupes
Sur l'initiative de MM. Adrien Dariac, Pàul
Bignon, Georges Bureau, Saumande et de
plusieurs de leurs collègues, le groupe des
républicains de gauche s'est recontitué hier
avec un certain nombre de membres de l'an-
cienne législature réélus et de nouveaux élus
se réclamant de la même opinion.
Les députés présents ont estimé que cette
reconstitution était indispensable, étant don-
né les événements qui préoccupent actuel..
lement l'opinion publique. Ils ont nommé un
bureau provisoire à l'effet de recueillir des
adhésions. Ce bureau est composé de MM.
Dariac, Paul Bignon, Georges Bureau. M.
René Coty est nommé secrétaire. Après avoir
délibéré, le groupe, définitivement constitué,
a nommé une commission de rédaction de la
déclaration et du programme composée de
MM. Dariac. Rollin, Leboucq, Pierre Dupuy*
René Coty, Pucch et J.-L. Bonnet.
A la Gauche républicaine démocratiaua
Un certain nombre de membres du grou-
pe de la Gauche républicaine démocratique
de la Chambre se sont réunis, hier matin, et
ont procédé à un échange de vues sur la
situation actuelle. La question de la fusion.
en un groupe unique des groupes de l'U-
nion républicaine démocratique, des
républicains de gauche et de la gauche ré-
publicaine démocratique a été également
examinée.
L'Union démocratique
Enfin, les membres du groupe de l'Union
démocratique de la Chambre se sont réu-
nis. hier matin, au Palais-Bourbon, pour
examiner la situation politique actuelle, et
ont constaté Que le nombre c>3 adhésions
au roupe s'élevait actuellement à cent.
-' La groupe radical et radical-socialiste
Les députés adhérents au groupe du par*
ti radical et radical-socialiste sont convo-
qués pour aujourd'hui mercredi 4 juin. à
dix heures, au Palais-Bourbon. salle du hui-
tième bureau, avec l'ordre du jour suivant : (
Désignation des candidats du groupe au
bureau de la Chambre;
Questions divauea.
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