Titre : Le Rappel / directeur gérant Albert Barbieux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1921-09-01
Contributeur : Barbieux, Albert. Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 septembre 1921 01 septembre 1921
Description : 1921/09/01 (N18528). 1921/09/01 (N18528).
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Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
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Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-43
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
D rrucuaor, An 128. — N Q 1858
lie numéro : QUINZE CENTIMES
Jeutfï tw sePtembre. — N° 18525
Fondatow frires) à
VICTOR HUGO
AUGUSTE VACQUERIE
ABONNEMENTS
ua aD Sixmcls ftoteatta
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OPINIONS
81
LA CONFÉRENCE DE WASHINGTON
■ ■ ■ »H-
La réduction des armements militaires
l'ai dit, dans mon dernier article, que le
problème de la réduction ou de la limitation
ces armements se présente sous deux aspects
bien différants, suivant qu'on l'envisage eu point
de vue militaire ou du point de vue navai. J'ai
ajouté que, quel que soit l'intérêt qui s' atta-
che à ue solution d'ensemble, les deux parties
du problème n'étaient pas nécessairement liées
l'une à l'autre et qu'on pouvait aisément con-
cevoir la réduction des armements navals, par
exemple, sans la réduction des armements ter-
restres, et vice versa.
Je vouerais aujourd'hui étudier la question
du désarmement militaire.
C'était de beaucoup la plus difficile et la
plus délicate avant la guerre. La morgue de
l' Allemagne, sa conviction qu' elle était appe-
lée, par les décrets de la Providence, à diri-
ger et à organiser les nations, les harangues
enflammées de Guillaume Il menaçant sans ces-
se le monde de son « épée aiguisée » et de sa
« poudre sèche » allemande, les discours et
les écrits des chanceliers, des hommes d'Etat,
des généraux et des écrivains militaires, comme
dies historiens allemands, l'idée que le traité
de Francfort n'était qu'une « trêve » suivant
le mot de l'Empereur au chef d'état-major gé-
néral von Schiieffen, le grand préparateur de
lâ guerre de 1914, les lois militaires de 1911,
1912, 1913, votées aux acclamations du Reichs-
tag, tout indiquait que l'Allemagne, loin ce
songer à une réduction des armements terres-
tres, n'avait qu'une préoccupation : les aug-
menter toujours davantage, de façon à être
prête à frapper, quand elle jugerait l'heure
yenue et l'état de l'Europe propice.
Qu'on se rappelle l'attitude de ses représen-
tants aux deux conférences de la Haye de 1899
et de 1907. Il s' agissait de substituer la solu-
tion pacifique de l'arbitrage à la solution vio-
lente des armes dans les conflits internationaux.
Les négociateurs allemands, docilement suivis
par les négociateurs autrichiens et par les délé-
gués des Etats balkaniques (la Serbie seule
exceptée) firent tout échouer. Et, pendant des
semaines, toute la presse allemande célébra cet
échec, cet avortement, comme un véritable
triomphe, un « prodigieux succès » de la cïplo-
matie germanique. C'était la nation de proie
qui faisait alors la loi au monde : il fallait se
soumettre ou en découdre. Et les puissances de
paix n'aspiraient qu'à conjurer le plus long-
temps possible l'horrible fléau.
C'est l' Allemagne qui l'a déchaîné. Mais,
loin de réaliser son rêve d'hégémonie mondia-
le, la victoire a complètement déserté le dra-
peau allemand, et l'orgueilleux kaiser, comme
autrefois Xerxès après Salami ne, s'est enfui
lâchement, abandonnant ses soldats sur le
c hamp de bataille-
Du coup, la situation est renversée. Ce n 'est
plus de l'Allemagne, ce n'est plus de l'Au-
triche ni des Etats balkaniques qui marchaient
à la remorque de l'Empire allemand, que dé-
pend le problème, du désarmement militaire.
C'est aux nations victorieuses qu'il appartient
de le résoudre. Les puissances de destruction,
jqui n'ont cru qu'à la force, doivent subir la loi
de la force mise au service du droit : c'est la
loi du vainqueur. Et les peuples vainqueurs ont
e droit et le pouvoir d'imposer la réduction
t la limitation des armements militaires. S'ils
,ën ont le droit et le pouvoir, ils en ont aussi
le devoir. Oui, c'est pour eux une obligation
morale de le faire. Ce serait une faute grave et
combien grosse de conséquences de laisser
échapper l'occasion : elle ne s'offrira peut-être
jamais plus aussi favorable.
A cette conférence qui, si les nations paci-
fiques le veulent, aura certainement sur l'ave-
nir de la paix une influence décisive, le rôle
de la France peut et doit, à mon sens, être
prépondérant. Aucune nation n' est plus inté-
ressée qu'elle à écarter la guerre, aucune n a
payé au dieu Moloch un plus large tribut
d'hommes et d'argent, aucune n'a été aussi
meurtrie dans sa chair, aucune n'a plus contri-
bué à la victoire, aucune enfin n'est plus ex-
posée qu'elle — et la Belgique, il convient de
l'ajouter — au péril d'invasion, si par malheur,
la guerre vient à éclater ce nouveau. Car, par
qui sera-t-elle encore déchaînée, si ce n'est par
la puissance qui a précipité le monde dans la
tourmente et dont l'orgueil humilié se refuse
à reconnaître sa défaite par les armes ? Tant
que la mentalité allemande n' aura pas été com-
plètement transformée par un système d'éduca-
tion dont les effets ne peuvent être qu'à échéan-
ce lointaine, c' est de ce côté que naîtra le
danger.
Pour y parer, les Alliés avaient eu l'heu-
reuse idée "de juxtaposer au traité de Versail-
les les deux pactes franco-anglais. et franco-amé-
ricain. Par ces pactes, la Grande-Bretagne et
les Etats-Unis d'Amérique s'engageaient à vo-
ler au secours de la France en cas d'une nou-
velle agression allemande. Précieuse garantie
pour notre pays. Ces pactes sont tombés avant
même, pour ainsi dire, d'avoir vu le jour. La
menace germanique subsiste néanmoins- La
France ne peut ni l'oublier, ni le laisser ou-
blier. Elle a donc le droit et le devoir de pren-
dre toutes les précautions que commande sa si-
tuation de sentinelle avancée préposée sur le
Rhin à la garde des libertés mondiales. Ce
faisant, elle ne fait d'ailleurs qu' assurer sa pro-
pre sécurité.
A maintes reprises, et ces jours derniers en-
core, M. Lloyd George proclamait cette si-
tuation exceptionnelle de la France en face de
son étemelle et implacable ennemie, l'Allema-
gne. Et le sénateur américain Lodge, inter-
viewé tout récemment, à propos de la Confé-
rence du désarmement, déclarait sans ambages
qu' « il est nécessaire, dans tous les cas, que
la France garde une armée forte ».
Une armée forte ! Nécessité absolue. Rien
de plus juste. Avant de compter sur les autres,
la France doit pouvoir compter sur elle-même.
Mais que faut-il entendre par ces mots' ? La
France ne nourrit aucune pensée d'agression m
de conquête. Ceux-là seuls lui prêtent des sen-
timents contraires qui sont intéressés à la re-
présenter autrement qu'elle n'est. La démocra-
tie française ne tolérerait pas une minute un
gouvernement impérialiste. D' autres part, elle
n'ignore pas combien pèse lourdement sur elle
le fardeau des armements\ militaires. Elle ne
demande donc qu'à alléger son budget de la
guerre. Dans quelle mesure ? Dans toute la
mesure que commande sa sécurité.
Pour cela, une seule condition : c'est qu'elle
puisse envisager l'avenir avec sérénité du côté
allemand. Elle ne le pourra que si l'Allema-
gne, d'abord, est réellement et effectivement
désarmée. Ce n' est pas tout : il faut veiller à
ce qu'elle reste désarmée, à ce qu'elle ne ré-
arme pas en secret et à notre insu. Cette car-
veill ance, il appartient aux Alliés de l'organi-
ser. Pourquoi une Commission interalliée re
serait-elle pas nommée à cet effet ? Mais une
Commission qui prendrait son rôle au sérieux !
De sa vigilance peut dépendre l'avenir de la
paix. Qu'en pense M. Briand ? Personnelle-
ment, — s'il m'est permis d'exprimer ici mon
sentiment, — je n'hésite pas à le dire :
Le problème de la réduction des armements
militaires me pKtrart étroitement lié mais su-
bordonné à celui du désarmement effectif et
réel de l'Allemagne L'w est fonction de
l'autre.
Henri MICHEL,
ancien sénateur.
ÉDITORIAL
Dix questions à M. Briand
Ne disons plus de mal de nos parlemen-
faires. Ils viennent de donner un grand exem-
ple d'héroïsme. La Commission des Finan-
ces a renoncé à une partie de ses vacances
pour courir au chevet du budget pantelant.
Ce n'est pas qu'il n'y ait déjà des médecins
autour de ce malade chronique ; mais, dans
la gent médecins, il y a ceux qui soignent
tet guérissent, et ceux qui donnent le coup de
grâce, parfois sans même s'en rendre comp-
te. Par un hasard fâcheux, l'on n'avait, jus-
qu'alors, appelé que les seconds.
Voulant voir clair dans cette eau trouble,
la Commission des Finances a transmis au
président du Conseil dix questions précises.
Ces points d'interrogation successifs ne
80nt pas très encourageants. Ils témoignent
ie l'incertitude qui règne encore, après
combien de conférences, cependant, sur les
problèmes les plus essentiels de notre relè-
vement économique. En lisant soigneusement
les questions posées, on ne peut pas ne pas
s'émouvoir de l'énormité du doute qui plane.
Certains de nos alliés attendent de l'Autri-
che, de la Bulgarie, de la Hongrie des ré-
parations justifiées. Celles-ci sont-elles im-
putables sur les 132 milliards que doit payer
l'Allemagne ? Et, dans ce cas, notre pau-
vûre quote-part française ne risque-t-elle pas
d'être une fois de plus diminuée ? Que
sont les frais d'occupation ? Comment sont-
'ilf. pavés i Et nous ne parlerons que pour
mémoire de cet étrange accord du 13 août
qui est, à lui seul, un monument d'incons-
cience.
La question est nette : Nous avons besoin
pour guérir nos plaies encore béantes, et
pour rétablir l'équilibre nécessaire de nos
finances, d'argent frais, rentrant à date fixe
dans les caisses du Trésor. Pourrons-nous
compter sur ce qui nous est du ? Après
avoir lutté contre la mauvaise volonté ger-
manique, nous Jaudra-t-il lutter contre l'ê-
goïsme rapace de tels de nos voisins ?
jusqu 1alprs, on avait un peu trop l'habi-
tude de mettre la charrue avant les bœufs.
On commençait par aligner, suivis de beau-
coup de zéros, des chiffres de dépenses. Et
après, l'on s'ingéniait à trouver des recettes
pour boucher les trous ainsi creusés. Et, au-
jourd' hui encore, l'on sait bien nous montret
les milliards nécessaires, mais l'on a sim-
plement oublié de préciser si les sommes at-
tendues de nos débiteurs rentreront en tout,
en parti ou pas du tout.
Ú pays qui a connu la victoire ne veut
plus de cette gestion de fils de famille à la
veille d'un Conseil judiciaire.
La vérité, c'est qu'il faut une politique
financière nouvelle, à larges vues et à lon-
gue échéance, en place de ces rafistolages
passagers qui comblent un trou pour en ou-
vrir un autre, qui, du budget font un puzzle
où l'on promène au petit bonheur les jetons
des indispensables stoppages.
Si la Commission des Finances arrive,
dans son beau zèle, à élaborer ce program-
me de longue * bien servi
l'intérêt national. eine, elle our a bien serv i
- r .'- - Raymond AN,"
- INCURIE N'
Des Wagons allemands
qui pourrissent
Le traité de Versailles stipulait la livrai-
son par l'Allemagne d'un certain nombre
de wagons, destinés à remplacer ceux qui
avaient été saisis en 1914 lors de l'avance
des troupes du kaiser.
Ces wagons furent livrés dans un certain
nombre'de camps. Au camp de Montoir, on
en comptait 3 à 4.000, qui attendaient, sou.
mis à toutes les intempéries, d'être mis en
service. EIt, bien entendu, ils ne gagnèrent
]^.s à un tel abandon.
Lorsqu'il fallut, il y a quelque temps,
vider le camp, les wagons furent éparpillés
dans toute la région sur des voies inutili-
sées.
Et ils subissent, là, le même sort qu'ils
subirent déjà : ils attendent.
Dans la seule gare de Condé, on nous en
signale 329, qui semblent abandonnés ou
oubliés.
Pourquoi ne pas les faire réparer, pour-
quoi ne pas tenter de les utiliser ?
L'on objectera, parait-il, qu'ils ne tour-
nent pas sur nos plaques tournantes. Mais
alors qu'on les adapte à notre matériel.
Dira-t-on que nous n'en avons pas be-
soin ?
Alors, qu'on les vende à quelque autre
puissance. Peut-être l'Allemagne elle-même'
ne demanderait-elle pas mieux que de les
racheter 1
De toute façon, c'est une inconcevable in-
curie qui fait peu à peu se rouiller, se dé-
truire un matériel que nous avons exigé de
l'Allemagne vaincue, et qui représente des
millions.
N'avons-nous pas des chômeurs qui pour-
raient à ce travail trouver une occupation ?
Si c'est ainsi que nous profitons des rem-
boursements ennemis, avouons, que c'est
peu encourageant 1
Politique de stratèges
Les scrupules et les réserves
du général de Casteinau
Le général de Castelnau, sollicité par
« Echo de Paris », s'est contenté de ré-
pondre au maréchal Foch :
J'ai pris connaissance du document dont
vous me parlez.
En dépit de pressantes sollicitations, j'ai, jus-
qu'ici g.<1rdé le silence sur les événements du 20
août 1914. Dans nnLérét supérieur de l'armée et
du pays, je tiens à persister actuellement dans
cette altitude.
Lorsque sera écrite l'histoire de cette période,
elle appuiera son exposé siir la j^ubfication', non
différenciée mais iïitégfaiie, et sur la. confron-
tation des ordres donnés aux divers échelons de
la hiérarchie, notamment pour la journée du
20 août. Elle fera également état des comptes
rendus officiels et des témoignages authentiques
des vivants et des morts.
En dehors de cette documentation complète,
on s'expose à eptlouer, équivoquer ou plaider,
et vraiment, je n'ai pas le goût de me livrer,
surtout à cette heure, à une politique vaine et
pernicieuse.
Le général de Castelnau oublie que ce
sont ses panégyristes qui ont commencé.
C'est alors qu'il fallait avoir les scrupules
patriotiques qu'il manifeste un peu tard. Le
procès est ouvert ; I faut que toutes les
pièces soient produites.
Nous réclamons une histoire véridique et
documentée de la guerre. Si non, que les
thuriféraires se taisent.
LIRE EN 3* PAGE :
Ce que les chambres syndicales disent de
la vie chère.
Économies budgétaires
L'indemnité fixe de vie chère des fonc-
tionnaires serait supprimée, mais
remplacée par des indemnités
variables
La sous-commission des économies de la
commission des finances de la Chambre,
chargée d'examiner les possibilités de réa-
lisation de l'équilibre budgétaire, s'est réu-
nie hier matin, au Palais-Bourbon, et a
abordé l'examen du projet de budget pré-
senté par M. Paul Doumer, ministre des
finances, plus particulièrement en ce qui
concerne le maintien ou la suppression de
l'indemnité de cherté de vie de 720 francs
allouée aux fonctionnaires, employés et,ou-
vriers de l'Etat.
La commission s'est bornée à étudier
l'ensemble du problème ; elle n'a pris au-
cune décision ; plusieurs séances sont d'ail-
leurs prévues pour régler définitivement
cette importante question.
Toutefois, au cas où la suppression serait
finalement décidée, on incline à penser, au
sein de la commission, que l'indemnité ac-
tuelle pourrait être remplacée par un sys-
tème d'indemnités variables, calculées sui-
vant les fluctuations du coût de la vie.
L'économie qui en résulterait se chiffre-
rait environ par 3â0 millions pour les trai-
tements civils, 63 millions pour les traite-
ments militaires et 320 millions pour les
cheminots.
++ +
Le budget de la marine
La commission des finances de la Cham-
bre a terminé hier l'examen du budget de
la marine, réalisant une économie d'environ
80 millions.
♦ + ♦
La réduction des effectifs
de l'armée
Le ministère de la guerre, pour réaliser
d'importantes économies, réclamées par le
Parlement, a prévu diverses mesures parmi
lesquelles il faut noter le licenciement an-
ticipé de la classe La plus àncienne, qui est
la classe 1WO, et des permissions supplé-
mentaires de moisson et de travaux agrico-
les accordées dans les condition que nous
avons indiquées le 28 juin.
Les ajournés de la classe 1918, incorpo-
rés en octobre 1920, seront libérés le Ier
octobre 1921.
La. réduction des effectifs doit être de
20.000 hommes au moins d'après les inten-
tions du Parlement. Pour cela, 28.951 bo-
inès seront rapatriés du Maroc ; 15.904
hommes de l'armée du Levant qui est sous
les ordres du générai Gouraud.
Toutes les dispositions prévues réduiront
l'effectif budgétaire de 66.361 hommes en
1922.
Les motifs de la démission
de Gugenheimer
Berlin, 31 août. — Une note officieuse
dément le bruit daprès lequel M. Gugen-
heimer aurait donné sa démission de oom-
missaire pour l'exécution des travaux de
reconstruction à la suite d'un différend
àvec M. Rathenau.
Ces fonctions n'avaient été confiées à
GugenHeimer sur sa demande expresse que
pour un temps limité.
La npte ajoute que les négociations en
cours avec la France ne permettent pas
de discuter les affirmations relatives à ce
prétendu différend.
LA POLITIQUE ETRANGERE
La Petite Entente du Nord
Une dépêche de Kovno annonçait l'autre jour
l'arrivée dans la capitale lithuanienne de M.
Meirovitz, ministe des affaires étrangères de
Lettonie. Aucun détail n'était donné sur le
but de ce voyage, mais il est aisé de deviner
que cette visite est en relation avec les confé-
rences qui ont eu lieu, il y a quelque temps, en
vue de constituer en bordure de la Baltique
une sorte de fédération quon a déjà baptisée
la petite Entente du Nord. 1
Cette fédération unirait par des liens poli-
tiques et économiques, tout en respectant i' in-
dépendance de chaque Etat, la Finlande, la
.Lettonie, l'Esthonie et la Lithuanie. Les ins-
tigateurs die cette combinaison espèrent même
y voir entrer un jour prochain la Pologne, tout
comme les dirigeants de la Petite Entente de
l'Europe centrale souhaitent la voir unie à la
Tchéco-Slovaquie, à la Roumanie et la Yougo-
slavie.
Un seul coup d'œil sur la carte montre de
quel intérêt serait, pour la politique française,
la réalisation de ce vaste programme. Nous
avons toujours considéré la Pol ogne comme un
bastion avancé de la France dans l'Est, comme
l'une des extrémités de la tenaille qui cbit te-
nir l'Allemagne en respect, l'autre extrémité
étant constituée par les contingents alliés sur le
Rhin.
Voir notre défense vers l'Est appuyée, for-
tifiée et prolongée jusqu'au golfe de Bothnie
ne peut nous laisser indifférents. C'est, d'une
part pour l'Allemagne une menace sérieuse au
cas où une nouvelle folie belliqueuse la jette-
rait dans des aventures nouvelles. C'est, d' autre
part, sa jonction avec la Russie compromise.
C'est enfin la consolidation d'une barrière jus-
qu'ici bien fragile contre les tentatives mili-
taires éventuelles de la Russie des Soviets.
Ces conséquences de la fédération baltique
ne sont évidemment point celles qui ont déter-
miné les Etats du Nord à entamer entre eux
des pourparlers. Ils n'ont songé tout d' abord
qu'à assurer leur propre sécurité, menacée à
la fois par la puissante Allemagne et par la
Russie rouge. Ils ont songé à la possibilité de
voir un jour en Russie l'avènement d' un gou-
vernement qui n'admettra pas le morcellement
de l'Empire des tsars et voudra reconquérir les
anciennes provinces aujourcThui libérées du joug
de Moscou, ils opt envisagé tout d'abord le
moyens d'assurer leur existence contre un coup
de force éventuel sans que les répercussions de
leur geste sur l'équilibre futur de l'Europe ait
été d'un grand poids cans la balance de leurs
décisions. Mais nous aurions tort de ne pas
suivre avec soin leur politique et de nous désin-
téresser des avantages qu'elle nous peut pro-
curer.
Malbeureusement, bisen des difficultés se
dressent encore sur la route des négociateurs
qui voudraient encercler l'Allemagne dans une
ceinture puissante. En Europe centrale, la Pe-
tite Entente de MM. Benès et Taxe Jonesco
ne sera viable que le jour où la Pologne et la
Hongrie en feront partie et qu' elles auront en-
tre elles une communication directe- C'est la
question de la Slovaquie et de la Ruthénie blan-
che, abcès qui risque de compromettre la santé
de la Petite Entente et par conséquent, la so-
licité de la charnière sur laquelle s' appuya
tout le système dont nous parlions tout à l'heure.
Dans le Nord, c'est à Vi Ina que se trouve
le point névralgique. Esthonie et Lettonie for-
ment un bloc qui est séparé de la Pologne par
la Lithuanie. Celle-ci est en complet accord
avec ses voisins septentrionaux, mais s'oppose
à l'alliance avec la Pologne tant que la ques-
tion de Vilna, capitale pour son existence, ne
sen pas réglée. On conçoit dès lors toute l'im-
portance des négociations engagées à Genève
sous la conduite de M. Hymans. Si la Polo-
gne persiste dans ses desseins annexionnistes,
soit en prétendant garder Vilna, soit en propo-
sant à la Lithuanie une forme d'alliance qui ie
terminerait tôt ou tard par l'absorption du petit
Etat lithuanien, si M. Hymans ne parvient pas
à montrer aux Polonais où se trouve leur inté-
rêt bien entendu, la Petite Entente du Nord
se réalisera sans la Pologne et ne lui sera d'au-
cun secours en cas d'agression. La muraille
destinée à maintenir l'Allemagne dans les li-
mites de son bon droit, sera pourrie sur un
point, à la frontière poiono-lithuanienne.
C'est un danger que nous devons pouvoir évi-
ter. Notre sécurité à nous est trop intéressée
à la façon dont sera comprise la Petite Entente
du Nord pour que notre influence ne s' emploie
pas à sa constitution dans une forme augmen-
tant à la fois notre prestige et notre sécurité
dan» l'Est européen*,
1 LE MÉCANISME MÉTEOROLOQIQUE
Des éruptions volcaniques en septembre ?
Des troubles atmosphériques sont à prévoir du 6 au 24 septembre
Saint-Dié 29 août 1921.
Je suis loin d'avoir pu calculer la marche
des nombreuses înliutvnces qui agiront pen-
dant ie mois de septembre sur le gloœ ter-
restre. Neanmoins j ai essaye de grouper
en un tableau les traces ae celles que je
considere comme les pius importantes et,
ainsi, j ai été amené a conclure que la pe-
riode la plus trouoiee de ce mois serait
celle du 6 au 24.
lYune manière générale, question de lon-
gitude a part, des troubles atmosphériques
pourront se manifester durant cette perio-
de entre les latitudes de 45° et o~ ^aris
est a 48"bU') excepte peut-etre les 8, 6, là
et 16. Ils suivront une direction moyenne
W. o.W. (ouest-sud-ouest), Jeu. £ i. jù. (est-
nord-est), passeront le 5 sur la région coiu-
prise entre 4ôû et 47° (centre de la France)
et, du 23 au ^4 entre 50° et 52° (lat. de Lon-
dres) après sèt/re croises un peu au bud
du paraileie de l'aris du 12 au 14 septem-
bre. Mais cela n empeciiera pas ci autres
troubles atmosphériques de se produire du
12 au 15 entre 45° et 47° ainsi que vers
53u et 54° avec baisse de température en
ces dernieres régions (53°, fW»).
Par contre, entre 42° (lat. de Rome) et
34° (lat. de Biskra) deux influenoes chau-
des et orageuses, peu eloignees l'une de
l'autre et s avançant cie concert avec deux
autres froides s'ituees un peu plus au bud,
se dirigeront du N. W. au S. E.. uassan.,
le 5, sur la région comprise entre 40° et 42°
de latitude et., les 23, 24, sur celle comprise
entre 34° et 37° (Nord de l'Afrique), apres
s'être croisées, du 12 au 14, vers o et 39°.
de latitude (Sud de 1 Italie, Washington).
Enfin, plus au Sud, d'autres influences
chaudes, ayant appartenu comme les pre-
oedentes à des vagues de chaleur et de sé-
cheresse descendront également vers l'équa-
teur.
Espérons que ce n'est pas le prélude
d'un hiver precoce et revenons-en à ce
croisement d'influences orageuses et froi-
des qui doit se produire du 12 a.u 14 sur
38° et 39° de latitude alors que, par une
curieuse coïncidence, le 14 précisément, les
planètes Jupiter et Saturne seront en con-
jonction, c'et-à-dire qu'à un moment don-
né, le 14, elles se trouveront toutes deux
dans un même plan perpendiculaire à
Pequateur terrestre et passant par la ligne
tietPÔles, très près l'une de l'autre, Sa,
tutn, fil-dessus dç Jupiter.
Conjonction de dupiter et de Saturne
D'habitude la conjonction de deux pla-
nètes n lllre que les astronomes, mais
en la circonstance, j'estime quil faut y
prêter attention, car, entre le 12 et le lo,
non seulement Jupiter et Saturne se trou-
veront tres rapprochées l'une de l'autre,
mais, outre cela, le Soleil et Mercure se-
ront dans des directions voisines de la leur,
tandis que Venus et Mars se tiendront un
peu a l'ecart; de sorte que, pour un obser-
vateur qui ferait îace a Jupiter et a Sa,.
turne, le Soleil se trouverait a sa droite
et Mercure à sa gauche. Quant a Vénus et
Mars elles seraient, a droite et plus hautes
dans le ciel. 11 faut donc en conclure que
la résultante des iorces attractives de tous
ces astres, groupes d un même côté de la
terre et assez rapprochés les uns des au-
tres, sera plus grande qu'elle ne l'est d'ha-
bitude et quand, a côté de celle-ci, se se-
ront oonoentrees d autres forces, beaucoup
plus puissantes, capables de produire des
orages, de secouer le sol ou d'opérer des
destructions, cette résultante, si faible
qu'elle soit, pourra, à un moment donné,
rompre l'équilibre existant et occasionner
des déchirures dans la croûte terrestre.
Lfed causes teâ cie terre
04 Gtëd cruptions volcaniques
Je ne sais qu un î^norduni, il .o,,ra.l, un
li.llorc.WJ.ú tjat:,, oe leurs pieu&staux, ùl. le
gênera.! JxiUxgeoxs, m. à>esiandi'eé et un
ebucre Camargue, memore eus i jLHolnut egar-
emellt. toistoii< avec u..<::pl'!Ã, mais je puis
bien dire, eu m excusait/ de mon audace,
que je conçois las creinuiements ue terre et
aicxuti les efupupne vroicdàuqueb comme
étant la vvJ:J.eliœ dorages souterrains
- ia preuve est que, "iib oien des CÜs
pendant que dure un tremuioment de terr,
on euuma des grondements analogues a
ceux uu tonnerre.
évidemment, l'electricité s ecouie dans
le sol, mais elle peut s accumuler au-des-
sus de iac intérieurs couverts ae vapeurs
et si ces vapeurs, aussi bien que les liqui-
des et même les parois de ces lacs inté-
rieurs sont intiammables (soufre, etc.),
les eclairs produits par ces orages enliam-
ment ces matières, la temperature s'eleve
à un haut degre, la tension de ia vapeur
deau, car il y a de l'eau partout, devient
enorme et la croûte terrestre est sur le
point de s'entr'ouvrir.
Si elle ne sentr'ouvre pas c'est le trem-
blement de terre.
Si elle s'entr'ouvre, c'est l'éruption vol-
caniqu.
Or, si je ne suis pas dans l'erreur, du 12
au 14 ou 15 septembre, les régions volca-
niques situees vers 380 et 39° de latitude
seront soumisès :
il A des forces orageuses et destructives
indiquées par ceux de mes graphiques qui
se ooupent le 13 septembre vers ces lati-
tudes et par conséquent qui peuvent agir
puissamment aussi bien en dessus qu en
dessous du sol;
2° A une foroe perturbatrice, d'ordre
général, capable de produire baucoup de
vapeur d'eau, qui atteindra son maximum
le 13 dans l'après-midi ;
30 (En faisant pour le Soleil des calculs
analogues a ceux que je fais pour la Terre)
à deux perturbations magnétiques les 12 et
13, perturbations qui peuvent avoir leur
repercussion sur la Terre ;
40 Enfin, À la résultante des forces d'at-
traction du Soleil, de Jupiter, de Saturne.
de Mercure, de Vénus et de Mars.
?On comprendra donc sans peiue qu'une
pareille situation, qui ne se retrouvera
pour ainsi dire jamais, doive impression-
ner ceux qui orientent leurs études météo-
rologiques dans le sens de l'action exercée
par les astres sur la Terre et je suis con-
vainou que les vrais savants s'y intéresse-
ront d'autant plus que les 22 et 23 septem-
bre le Solel le trouvera successivement en
conjonction, à seize heures d'intervalle
avec Saturne et Jupiter.
Prévisions complémentaires
Durant cette période du 6 au 24 septem-
bre, les régions, en latitude, que j'ai si-
gnalées comme pouvant être troublées ne
seront pas les seules menacées ; il s'en
trouvera d autres plus au Sud, en parti-
oulier celles avoisinant l'equateur, mais
je n ai eu pour ainsi dire que le temps d'v
pousser une reconnaissance et, dans cas
conditions, je dois me oorner, pour com-
pléter ce que je viens d'exposer, à indi.
quer les dates auxquelles des forces pro-
ductrices de vapeur d'eau et des perturba-
tions du Soleil peuvent agir sur la Terre.
Production de vapeur d'eau
Les 3, 9, 11, 12 à 13, 13, 14, 17, 18, 19,
21, 25, 1er octobre.
Perturbations possibles sur le Soleil
Les lar, 4, 7 (deux), 12, 13, 17, 20 et du
27 au 28, a vingt-quatre heures près.
Constatations
Dans mou dernier article, envoyé le 3li
juillet, je disais ceci : « Du 3 au 9 août
deux vagues se croiseront sur nos régions :
celle qui nous vient d'Angleterre et une
autre beaucoup plus rapide mais de moin-
dre puissance descendant vers le Sud. Il
est probable que ce croisement produira
quelques troubles dans l'atmosphère vers
les 4 et 6. «
Du 3 au 4, il est tombé quelques averses
dans l'Est. Le 6, ainsi que l'écrivait Guil,
bert, dans le Matin du 7, « on ut en plein
régime cyctonique », et, dans celui du 8 :
« Les maxima, Le 6 août, ont été de 35° à
Dijon, Strasbourg, 37° Lyon, etc. Et sans
orages!. » Il a piu cependant dans les
Vosges. Bref, ce qui s'est passé durant les
premiers jours d'août s'est trouvé presque
toujours en désaccord avec les théories ad-
mises. Guilbert lui-même a dû l'avouer.
Les 10 et il août, cette vague qui deecen.
dalt rapidement a rencontre celle qui avait
séjourné sur la latitude de .Paris et qui
descendait lentement vers 38° et 39° de la-
titude ou elle sera le 13 septembre, et il
y a eu de lortes alertes et dts tempêtes ou
orages dans les régions ae Jc-ontafiier m-
- w - - - -- - -.ç., x/i-
jon, Lyon ou, « dans une atmosphère vrres-
pirable soujfiait uni violente tempête w
(ma-in du li), ainsi que des orages et des
pluies vers le Sud de la France.
Mais, comme je 1 a.va.is ta^t remarquer,
l'evenement le plus important était la per-
turbation du ib qui devait durer plusieurs
jours, produire de grandes quantités de
vapeur deau, occasionner probablement
des orages de grêle et dominer la situation.
Ah bien ! cette perturbation s'est produits,
c'est indiscutable; elle a mis fin a l'impi-
toyable sécheresse qui détruisit tout et il
a plu sur toute ia France !.
« bulletin officiel au 15 ; IL a plu bur
toutes nos régions. »
«i!uii€Mn oinciei du 16 : On signale des
pluies et des orages dans presque toute la
M'raurce. »
N'empêche qu'auparavant elle a causé
quelques orages entre autres: un violent
sur la région de Car aman (Haute-Garon-
ne); un aune sur la commune d'Aiban
(Tarn); un autre encore, très violent, sur
la région de Carcassonne durant lequel on
a ramassé des gréions de la grosseur d'un
œuf de poule (matin du 14). A cote de
cela la pluie et ia gréie tombaient en
abondance en Savoie le 14, tandis que la
ueige apparaissait sur les Alpes. Le bulle-
tin météorologique au 14, lui, signalait
simplement des ondées en différences ré-
gions, mais aans le numéro du i6, du Pe.
Ut journal on pouvait lire que la tem-
pefce persistait en Méditerranée.
D autre pa.rt, vers le 19 ou le 20, de vio-
lents orages ont éclaté sur la vallée du
Rhône ou la pluie est tombée en abon-
dance.
Je crois bon de signaler, en outre, la
secousse sismique du 17 août à Fort-ae-
France, et surtout celle très forte du là,
ressentie dans la région de Massaoua (Bry-
three), qui a fait de -nombreuses victimes
(Matin du 16). Et, sans insister, je tiens
a faire observer que c'est bien sur Le Cen-
tre et le Sud de la France, que les plus
violents orages ont éclate et que les pluies
les olus abondantes ,:r..n.t f.,hPD
J ai donc, une fois de plus, prévu exac-
tement, malgre l'insuffisance des moyeus
dont je dispose; et comme mes prévisions
résultent uniquement de l'étude de l'in-
fluence des astres sur la Terre, j'ai le droit
de conclure, en face d'une météorologie of-
ficielle impuissante, que celle-ci n'arrivera
à rien de sérieux si elle ne suit pas la voie
dans laquelle, depuis douze ans, je me suie,
résolument engagé. — Henri Rovel.
40 millions de jetons
C'EST LE 15 SEPTEMBRE
QU'ILS FËRONT LEUR APPARITION
Enlin, les voici, avec an an de retard
les jetons, les ïameux jetons destinés à
remplacer Les nids à microbes que sont db.
venues nos petites coupures défraîchies, sa-
lies, polluées, et — quelquefois, — fausses.
Car, à la suite d'une conférence qui vient
de se tenir dans le cabinet du ministre des
finances, M. Paul Doumer a décidé de met-
tre progressivement en circulation, à par-
tir du 15 septembre, les jetons de monnaie
de 2 francs, 1 franc et 50 centimes dont
nous sommes riches aujourd'hui de 40 mil-
lions. Les jetons remplaceront les billets
de mêmes sommes émis par les Chambres
de commerce, en commençant par ceux de
Paris qui ont cours dans toute la France.
Les jetons sont faits d'un bronze d'alu-
minium inaltérable, d'une belle couleur do-
rée, dont on n'a obtenu la composition qu'a-
près de longues recherches et de nombreux
essais. Ils sont frappés par la Monnaie à
raison de 10 millions de francs par mois.
Le stock existant à l'heure présente est de
40 millions de francs, en pièces de 2 francs
et de 1 franc, sur une fabrication totale pré-
vue de 300 millions. La frappe des pièces
de 50 centimes va commencer incessam-
ment.
lie numéro : QUINZE CENTIMES
Jeutfï tw sePtembre. — N° 18525
Fondatow frires) à
VICTOR HUGO
AUGUSTE VACQUERIE
ABONNEMENTS
ua aD Sixmcls ftoteatta
SEINE & S.-ET-OISE. 38 » 39 » le »
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RAYMOND LANGE
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OPINIONS
81
LA CONFÉRENCE DE WASHINGTON
■ ■ ■ »H-
La réduction des armements militaires
l'ai dit, dans mon dernier article, que le
problème de la réduction ou de la limitation
ces armements se présente sous deux aspects
bien différants, suivant qu'on l'envisage eu point
de vue militaire ou du point de vue navai. J'ai
ajouté que, quel que soit l'intérêt qui s' atta-
che à ue solution d'ensemble, les deux parties
du problème n'étaient pas nécessairement liées
l'une à l'autre et qu'on pouvait aisément con-
cevoir la réduction des armements navals, par
exemple, sans la réduction des armements ter-
restres, et vice versa.
Je vouerais aujourd'hui étudier la question
du désarmement militaire.
C'était de beaucoup la plus difficile et la
plus délicate avant la guerre. La morgue de
l' Allemagne, sa conviction qu' elle était appe-
lée, par les décrets de la Providence, à diri-
ger et à organiser les nations, les harangues
enflammées de Guillaume Il menaçant sans ces-
se le monde de son « épée aiguisée » et de sa
« poudre sèche » allemande, les discours et
les écrits des chanceliers, des hommes d'Etat,
des généraux et des écrivains militaires, comme
dies historiens allemands, l'idée que le traité
de Francfort n'était qu'une « trêve » suivant
le mot de l'Empereur au chef d'état-major gé-
néral von Schiieffen, le grand préparateur de
lâ guerre de 1914, les lois militaires de 1911,
1912, 1913, votées aux acclamations du Reichs-
tag, tout indiquait que l'Allemagne, loin ce
songer à une réduction des armements terres-
tres, n'avait qu'une préoccupation : les aug-
menter toujours davantage, de façon à être
prête à frapper, quand elle jugerait l'heure
yenue et l'état de l'Europe propice.
Qu'on se rappelle l'attitude de ses représen-
tants aux deux conférences de la Haye de 1899
et de 1907. Il s' agissait de substituer la solu-
tion pacifique de l'arbitrage à la solution vio-
lente des armes dans les conflits internationaux.
Les négociateurs allemands, docilement suivis
par les négociateurs autrichiens et par les délé-
gués des Etats balkaniques (la Serbie seule
exceptée) firent tout échouer. Et, pendant des
semaines, toute la presse allemande célébra cet
échec, cet avortement, comme un véritable
triomphe, un « prodigieux succès » de la cïplo-
matie germanique. C'était la nation de proie
qui faisait alors la loi au monde : il fallait se
soumettre ou en découdre. Et les puissances de
paix n'aspiraient qu'à conjurer le plus long-
temps possible l'horrible fléau.
C'est l' Allemagne qui l'a déchaîné. Mais,
loin de réaliser son rêve d'hégémonie mondia-
le, la victoire a complètement déserté le dra-
peau allemand, et l'orgueilleux kaiser, comme
autrefois Xerxès après Salami ne, s'est enfui
lâchement, abandonnant ses soldats sur le
c hamp de bataille-
Du coup, la situation est renversée. Ce n 'est
plus de l'Allemagne, ce n'est plus de l'Au-
triche ni des Etats balkaniques qui marchaient
à la remorque de l'Empire allemand, que dé-
pend le problème, du désarmement militaire.
C'est aux nations victorieuses qu'il appartient
de le résoudre. Les puissances de destruction,
jqui n'ont cru qu'à la force, doivent subir la loi
de la force mise au service du droit : c'est la
loi du vainqueur. Et les peuples vainqueurs ont
e droit et le pouvoir d'imposer la réduction
t la limitation des armements militaires. S'ils
,ën ont le droit et le pouvoir, ils en ont aussi
le devoir. Oui, c'est pour eux une obligation
morale de le faire. Ce serait une faute grave et
combien grosse de conséquences de laisser
échapper l'occasion : elle ne s'offrira peut-être
jamais plus aussi favorable.
A cette conférence qui, si les nations paci-
fiques le veulent, aura certainement sur l'ave-
nir de la paix une influence décisive, le rôle
de la France peut et doit, à mon sens, être
prépondérant. Aucune nation n' est plus inté-
ressée qu'elle à écarter la guerre, aucune n a
payé au dieu Moloch un plus large tribut
d'hommes et d'argent, aucune n'a été aussi
meurtrie dans sa chair, aucune n'a plus contri-
bué à la victoire, aucune enfin n'est plus ex-
posée qu'elle — et la Belgique, il convient de
l'ajouter — au péril d'invasion, si par malheur,
la guerre vient à éclater ce nouveau. Car, par
qui sera-t-elle encore déchaînée, si ce n'est par
la puissance qui a précipité le monde dans la
tourmente et dont l'orgueil humilié se refuse
à reconnaître sa défaite par les armes ? Tant
que la mentalité allemande n' aura pas été com-
plètement transformée par un système d'éduca-
tion dont les effets ne peuvent être qu'à échéan-
ce lointaine, c' est de ce côté que naîtra le
danger.
Pour y parer, les Alliés avaient eu l'heu-
reuse idée "de juxtaposer au traité de Versail-
les les deux pactes franco-anglais. et franco-amé-
ricain. Par ces pactes, la Grande-Bretagne et
les Etats-Unis d'Amérique s'engageaient à vo-
ler au secours de la France en cas d'une nou-
velle agression allemande. Précieuse garantie
pour notre pays. Ces pactes sont tombés avant
même, pour ainsi dire, d'avoir vu le jour. La
menace germanique subsiste néanmoins- La
France ne peut ni l'oublier, ni le laisser ou-
blier. Elle a donc le droit et le devoir de pren-
dre toutes les précautions que commande sa si-
tuation de sentinelle avancée préposée sur le
Rhin à la garde des libertés mondiales. Ce
faisant, elle ne fait d'ailleurs qu' assurer sa pro-
pre sécurité.
A maintes reprises, et ces jours derniers en-
core, M. Lloyd George proclamait cette si-
tuation exceptionnelle de la France en face de
son étemelle et implacable ennemie, l'Allema-
gne. Et le sénateur américain Lodge, inter-
viewé tout récemment, à propos de la Confé-
rence du désarmement, déclarait sans ambages
qu' « il est nécessaire, dans tous les cas, que
la France garde une armée forte ».
Une armée forte ! Nécessité absolue. Rien
de plus juste. Avant de compter sur les autres,
la France doit pouvoir compter sur elle-même.
Mais que faut-il entendre par ces mots' ? La
France ne nourrit aucune pensée d'agression m
de conquête. Ceux-là seuls lui prêtent des sen-
timents contraires qui sont intéressés à la re-
présenter autrement qu'elle n'est. La démocra-
tie française ne tolérerait pas une minute un
gouvernement impérialiste. D' autres part, elle
n'ignore pas combien pèse lourdement sur elle
le fardeau des armements\ militaires. Elle ne
demande donc qu'à alléger son budget de la
guerre. Dans quelle mesure ? Dans toute la
mesure que commande sa sécurité.
Pour cela, une seule condition : c'est qu'elle
puisse envisager l'avenir avec sérénité du côté
allemand. Elle ne le pourra que si l'Allema-
gne, d'abord, est réellement et effectivement
désarmée. Ce n' est pas tout : il faut veiller à
ce qu'elle reste désarmée, à ce qu'elle ne ré-
arme pas en secret et à notre insu. Cette car-
veill ance, il appartient aux Alliés de l'organi-
ser. Pourquoi une Commission interalliée re
serait-elle pas nommée à cet effet ? Mais une
Commission qui prendrait son rôle au sérieux !
De sa vigilance peut dépendre l'avenir de la
paix. Qu'en pense M. Briand ? Personnelle-
ment, — s'il m'est permis d'exprimer ici mon
sentiment, — je n'hésite pas à le dire :
Le problème de la réduction des armements
militaires me pKtrart étroitement lié mais su-
bordonné à celui du désarmement effectif et
réel de l'Allemagne L'w est fonction de
l'autre.
Henri MICHEL,
ancien sénateur.
ÉDITORIAL
Dix questions à M. Briand
Ne disons plus de mal de nos parlemen-
faires. Ils viennent de donner un grand exem-
ple d'héroïsme. La Commission des Finan-
ces a renoncé à une partie de ses vacances
pour courir au chevet du budget pantelant.
Ce n'est pas qu'il n'y ait déjà des médecins
autour de ce malade chronique ; mais, dans
la gent médecins, il y a ceux qui soignent
tet guérissent, et ceux qui donnent le coup de
grâce, parfois sans même s'en rendre comp-
te. Par un hasard fâcheux, l'on n'avait, jus-
qu'alors, appelé que les seconds.
Voulant voir clair dans cette eau trouble,
la Commission des Finances a transmis au
président du Conseil dix questions précises.
Ces points d'interrogation successifs ne
80nt pas très encourageants. Ils témoignent
ie l'incertitude qui règne encore, après
combien de conférences, cependant, sur les
problèmes les plus essentiels de notre relè-
vement économique. En lisant soigneusement
les questions posées, on ne peut pas ne pas
s'émouvoir de l'énormité du doute qui plane.
Certains de nos alliés attendent de l'Autri-
che, de la Bulgarie, de la Hongrie des ré-
parations justifiées. Celles-ci sont-elles im-
putables sur les 132 milliards que doit payer
l'Allemagne ? Et, dans ce cas, notre pau-
vûre quote-part française ne risque-t-elle pas
d'être une fois de plus diminuée ? Que
sont les frais d'occupation ? Comment sont-
'ilf. pavés i Et nous ne parlerons que pour
mémoire de cet étrange accord du 13 août
qui est, à lui seul, un monument d'incons-
cience.
La question est nette : Nous avons besoin
pour guérir nos plaies encore béantes, et
pour rétablir l'équilibre nécessaire de nos
finances, d'argent frais, rentrant à date fixe
dans les caisses du Trésor. Pourrons-nous
compter sur ce qui nous est du ? Après
avoir lutté contre la mauvaise volonté ger-
manique, nous Jaudra-t-il lutter contre l'ê-
goïsme rapace de tels de nos voisins ?
jusqu 1alprs, on avait un peu trop l'habi-
tude de mettre la charrue avant les bœufs.
On commençait par aligner, suivis de beau-
coup de zéros, des chiffres de dépenses. Et
après, l'on s'ingéniait à trouver des recettes
pour boucher les trous ainsi creusés. Et, au-
jourd' hui encore, l'on sait bien nous montret
les milliards nécessaires, mais l'on a sim-
plement oublié de préciser si les sommes at-
tendues de nos débiteurs rentreront en tout,
en parti ou pas du tout.
Ú pays qui a connu la victoire ne veut
plus de cette gestion de fils de famille à la
veille d'un Conseil judiciaire.
La vérité, c'est qu'il faut une politique
financière nouvelle, à larges vues et à lon-
gue échéance, en place de ces rafistolages
passagers qui comblent un trou pour en ou-
vrir un autre, qui, du budget font un puzzle
où l'on promène au petit bonheur les jetons
des indispensables stoppages.
Si la Commission des Finances arrive,
dans son beau zèle, à élaborer ce program-
me de longue * bien servi
l'intérêt national. eine, elle our a bien serv i
- r .'- - Raymond AN,"
- INCURIE N'
Des Wagons allemands
qui pourrissent
Le traité de Versailles stipulait la livrai-
son par l'Allemagne d'un certain nombre
de wagons, destinés à remplacer ceux qui
avaient été saisis en 1914 lors de l'avance
des troupes du kaiser.
Ces wagons furent livrés dans un certain
nombre'de camps. Au camp de Montoir, on
en comptait 3 à 4.000, qui attendaient, sou.
mis à toutes les intempéries, d'être mis en
service. EIt, bien entendu, ils ne gagnèrent
]^.s à un tel abandon.
Lorsqu'il fallut, il y a quelque temps,
vider le camp, les wagons furent éparpillés
dans toute la région sur des voies inutili-
sées.
Et ils subissent, là, le même sort qu'ils
subirent déjà : ils attendent.
Dans la seule gare de Condé, on nous en
signale 329, qui semblent abandonnés ou
oubliés.
Pourquoi ne pas les faire réparer, pour-
quoi ne pas tenter de les utiliser ?
L'on objectera, parait-il, qu'ils ne tour-
nent pas sur nos plaques tournantes. Mais
alors qu'on les adapte à notre matériel.
Dira-t-on que nous n'en avons pas be-
soin ?
Alors, qu'on les vende à quelque autre
puissance. Peut-être l'Allemagne elle-même'
ne demanderait-elle pas mieux que de les
racheter 1
De toute façon, c'est une inconcevable in-
curie qui fait peu à peu se rouiller, se dé-
truire un matériel que nous avons exigé de
l'Allemagne vaincue, et qui représente des
millions.
N'avons-nous pas des chômeurs qui pour-
raient à ce travail trouver une occupation ?
Si c'est ainsi que nous profitons des rem-
boursements ennemis, avouons, que c'est
peu encourageant 1
Politique de stratèges
Les scrupules et les réserves
du général de Casteinau
Le général de Castelnau, sollicité par
« Echo de Paris », s'est contenté de ré-
pondre au maréchal Foch :
J'ai pris connaissance du document dont
vous me parlez.
En dépit de pressantes sollicitations, j'ai, jus-
qu'ici g.<1rdé le silence sur les événements du 20
août 1914. Dans nnLérét supérieur de l'armée et
du pays, je tiens à persister actuellement dans
cette altitude.
Lorsque sera écrite l'histoire de cette période,
elle appuiera son exposé siir la j^ubfication', non
différenciée mais iïitégfaiie, et sur la. confron-
tation des ordres donnés aux divers échelons de
la hiérarchie, notamment pour la journée du
20 août. Elle fera également état des comptes
rendus officiels et des témoignages authentiques
des vivants et des morts.
En dehors de cette documentation complète,
on s'expose à eptlouer, équivoquer ou plaider,
et vraiment, je n'ai pas le goût de me livrer,
surtout à cette heure, à une politique vaine et
pernicieuse.
Le général de Castelnau oublie que ce
sont ses panégyristes qui ont commencé.
C'est alors qu'il fallait avoir les scrupules
patriotiques qu'il manifeste un peu tard. Le
procès est ouvert ; I faut que toutes les
pièces soient produites.
Nous réclamons une histoire véridique et
documentée de la guerre. Si non, que les
thuriféraires se taisent.
LIRE EN 3* PAGE :
Ce que les chambres syndicales disent de
la vie chère.
Économies budgétaires
L'indemnité fixe de vie chère des fonc-
tionnaires serait supprimée, mais
remplacée par des indemnités
variables
La sous-commission des économies de la
commission des finances de la Chambre,
chargée d'examiner les possibilités de réa-
lisation de l'équilibre budgétaire, s'est réu-
nie hier matin, au Palais-Bourbon, et a
abordé l'examen du projet de budget pré-
senté par M. Paul Doumer, ministre des
finances, plus particulièrement en ce qui
concerne le maintien ou la suppression de
l'indemnité de cherté de vie de 720 francs
allouée aux fonctionnaires, employés et,ou-
vriers de l'Etat.
La commission s'est bornée à étudier
l'ensemble du problème ; elle n'a pris au-
cune décision ; plusieurs séances sont d'ail-
leurs prévues pour régler définitivement
cette importante question.
Toutefois, au cas où la suppression serait
finalement décidée, on incline à penser, au
sein de la commission, que l'indemnité ac-
tuelle pourrait être remplacée par un sys-
tème d'indemnités variables, calculées sui-
vant les fluctuations du coût de la vie.
L'économie qui en résulterait se chiffre-
rait environ par 3â0 millions pour les trai-
tements civils, 63 millions pour les traite-
ments militaires et 320 millions pour les
cheminots.
++ +
Le budget de la marine
La commission des finances de la Cham-
bre a terminé hier l'examen du budget de
la marine, réalisant une économie d'environ
80 millions.
♦ + ♦
La réduction des effectifs
de l'armée
Le ministère de la guerre, pour réaliser
d'importantes économies, réclamées par le
Parlement, a prévu diverses mesures parmi
lesquelles il faut noter le licenciement an-
ticipé de la classe La plus àncienne, qui est
la classe 1WO, et des permissions supplé-
mentaires de moisson et de travaux agrico-
les accordées dans les condition que nous
avons indiquées le 28 juin.
Les ajournés de la classe 1918, incorpo-
rés en octobre 1920, seront libérés le Ier
octobre 1921.
La. réduction des effectifs doit être de
20.000 hommes au moins d'après les inten-
tions du Parlement. Pour cela, 28.951 bo-
inès seront rapatriés du Maroc ; 15.904
hommes de l'armée du Levant qui est sous
les ordres du générai Gouraud.
Toutes les dispositions prévues réduiront
l'effectif budgétaire de 66.361 hommes en
1922.
Les motifs de la démission
de Gugenheimer
Berlin, 31 août. — Une note officieuse
dément le bruit daprès lequel M. Gugen-
heimer aurait donné sa démission de oom-
missaire pour l'exécution des travaux de
reconstruction à la suite d'un différend
àvec M. Rathenau.
Ces fonctions n'avaient été confiées à
GugenHeimer sur sa demande expresse que
pour un temps limité.
La npte ajoute que les négociations en
cours avec la France ne permettent pas
de discuter les affirmations relatives à ce
prétendu différend.
LA POLITIQUE ETRANGERE
La Petite Entente du Nord
Une dépêche de Kovno annonçait l'autre jour
l'arrivée dans la capitale lithuanienne de M.
Meirovitz, ministe des affaires étrangères de
Lettonie. Aucun détail n'était donné sur le
but de ce voyage, mais il est aisé de deviner
que cette visite est en relation avec les confé-
rences qui ont eu lieu, il y a quelque temps, en
vue de constituer en bordure de la Baltique
une sorte de fédération quon a déjà baptisée
la petite Entente du Nord. 1
Cette fédération unirait par des liens poli-
tiques et économiques, tout en respectant i' in-
dépendance de chaque Etat, la Finlande, la
.Lettonie, l'Esthonie et la Lithuanie. Les ins-
tigateurs die cette combinaison espèrent même
y voir entrer un jour prochain la Pologne, tout
comme les dirigeants de la Petite Entente de
l'Europe centrale souhaitent la voir unie à la
Tchéco-Slovaquie, à la Roumanie et la Yougo-
slavie.
Un seul coup d'œil sur la carte montre de
quel intérêt serait, pour la politique française,
la réalisation de ce vaste programme. Nous
avons toujours considéré la Pol ogne comme un
bastion avancé de la France dans l'Est, comme
l'une des extrémités de la tenaille qui cbit te-
nir l'Allemagne en respect, l'autre extrémité
étant constituée par les contingents alliés sur le
Rhin.
Voir notre défense vers l'Est appuyée, for-
tifiée et prolongée jusqu'au golfe de Bothnie
ne peut nous laisser indifférents. C'est, d'une
part pour l'Allemagne une menace sérieuse au
cas où une nouvelle folie belliqueuse la jette-
rait dans des aventures nouvelles. C'est, d' autre
part, sa jonction avec la Russie compromise.
C'est enfin la consolidation d'une barrière jus-
qu'ici bien fragile contre les tentatives mili-
taires éventuelles de la Russie des Soviets.
Ces conséquences de la fédération baltique
ne sont évidemment point celles qui ont déter-
miné les Etats du Nord à entamer entre eux
des pourparlers. Ils n'ont songé tout d' abord
qu'à assurer leur propre sécurité, menacée à
la fois par la puissante Allemagne et par la
Russie rouge. Ils ont songé à la possibilité de
voir un jour en Russie l'avènement d' un gou-
vernement qui n'admettra pas le morcellement
de l'Empire des tsars et voudra reconquérir les
anciennes provinces aujourcThui libérées du joug
de Moscou, ils opt envisagé tout d'abord le
moyens d'assurer leur existence contre un coup
de force éventuel sans que les répercussions de
leur geste sur l'équilibre futur de l'Europe ait
été d'un grand poids cans la balance de leurs
décisions. Mais nous aurions tort de ne pas
suivre avec soin leur politique et de nous désin-
téresser des avantages qu'elle nous peut pro-
curer.
Malbeureusement, bisen des difficultés se
dressent encore sur la route des négociateurs
qui voudraient encercler l'Allemagne dans une
ceinture puissante. En Europe centrale, la Pe-
tite Entente de MM. Benès et Taxe Jonesco
ne sera viable que le jour où la Pologne et la
Hongrie en feront partie et qu' elles auront en-
tre elles une communication directe- C'est la
question de la Slovaquie et de la Ruthénie blan-
che, abcès qui risque de compromettre la santé
de la Petite Entente et par conséquent, la so-
licité de la charnière sur laquelle s' appuya
tout le système dont nous parlions tout à l'heure.
Dans le Nord, c'est à Vi Ina que se trouve
le point névralgique. Esthonie et Lettonie for-
ment un bloc qui est séparé de la Pologne par
la Lithuanie. Celle-ci est en complet accord
avec ses voisins septentrionaux, mais s'oppose
à l'alliance avec la Pologne tant que la ques-
tion de Vilna, capitale pour son existence, ne
sen pas réglée. On conçoit dès lors toute l'im-
portance des négociations engagées à Genève
sous la conduite de M. Hymans. Si la Polo-
gne persiste dans ses desseins annexionnistes,
soit en prétendant garder Vilna, soit en propo-
sant à la Lithuanie une forme d'alliance qui ie
terminerait tôt ou tard par l'absorption du petit
Etat lithuanien, si M. Hymans ne parvient pas
à montrer aux Polonais où se trouve leur inté-
rêt bien entendu, la Petite Entente du Nord
se réalisera sans la Pologne et ne lui sera d'au-
cun secours en cas d'agression. La muraille
destinée à maintenir l'Allemagne dans les li-
mites de son bon droit, sera pourrie sur un
point, à la frontière poiono-lithuanienne.
C'est un danger que nous devons pouvoir évi-
ter. Notre sécurité à nous est trop intéressée
à la façon dont sera comprise la Petite Entente
du Nord pour que notre influence ne s' emploie
pas à sa constitution dans une forme augmen-
tant à la fois notre prestige et notre sécurité
dan» l'Est européen*,
1 LE MÉCANISME MÉTEOROLOQIQUE
Des éruptions volcaniques en septembre ?
Des troubles atmosphériques sont à prévoir du 6 au 24 septembre
Saint-Dié 29 août 1921.
Je suis loin d'avoir pu calculer la marche
des nombreuses înliutvnces qui agiront pen-
dant ie mois de septembre sur le gloœ ter-
restre. Neanmoins j ai essaye de grouper
en un tableau les traces ae celles que je
considere comme les pius importantes et,
ainsi, j ai été amené a conclure que la pe-
riode la plus trouoiee de ce mois serait
celle du 6 au 24.
lYune manière générale, question de lon-
gitude a part, des troubles atmosphériques
pourront se manifester durant cette perio-
de entre les latitudes de 45° et o~ ^aris
est a 48"bU') excepte peut-etre les 8, 6, là
et 16. Ils suivront une direction moyenne
W. o.W. (ouest-sud-ouest), Jeu. £ i. jù. (est-
nord-est), passeront le 5 sur la région coiu-
prise entre 4ôû et 47° (centre de la France)
et, du 23 au ^4 entre 50° et 52° (lat. de Lon-
dres) après sèt/re croises un peu au bud
du paraileie de l'aris du 12 au 14 septem-
bre. Mais cela n empeciiera pas ci autres
troubles atmosphériques de se produire du
12 au 15 entre 45° et 47° ainsi que vers
53u et 54° avec baisse de température en
ces dernieres régions (53°, fW»).
Par contre, entre 42° (lat. de Rome) et
34° (lat. de Biskra) deux influenoes chau-
des et orageuses, peu eloignees l'une de
l'autre et s avançant cie concert avec deux
autres froides s'ituees un peu plus au bud,
se dirigeront du N. W. au S. E.. uassan.,
le 5, sur la région comprise entre 40° et 42°
de latitude et., les 23, 24, sur celle comprise
entre 34° et 37° (Nord de l'Afrique), apres
s'être croisées, du 12 au 14, vers o et 39°.
de latitude (Sud de 1 Italie, Washington).
Enfin, plus au Sud, d'autres influences
chaudes, ayant appartenu comme les pre-
oedentes à des vagues de chaleur et de sé-
cheresse descendront également vers l'équa-
teur.
Espérons que ce n'est pas le prélude
d'un hiver precoce et revenons-en à ce
croisement d'influences orageuses et froi-
des qui doit se produire du 12 a.u 14 sur
38° et 39° de latitude alors que, par une
curieuse coïncidence, le 14 précisément, les
planètes Jupiter et Saturne seront en con-
jonction, c'et-à-dire qu'à un moment don-
né, le 14, elles se trouveront toutes deux
dans un même plan perpendiculaire à
Pequateur terrestre et passant par la ligne
tietPÔles, très près l'une de l'autre, Sa,
tutn, fil-dessus dç Jupiter.
Conjonction de dupiter et de Saturne
D'habitude la conjonction de deux pla-
nètes n lllre que les astronomes, mais
en la circonstance, j'estime quil faut y
prêter attention, car, entre le 12 et le lo,
non seulement Jupiter et Saturne se trou-
veront tres rapprochées l'une de l'autre,
mais, outre cela, le Soleil et Mercure se-
ront dans des directions voisines de la leur,
tandis que Venus et Mars se tiendront un
peu a l'ecart; de sorte que, pour un obser-
vateur qui ferait îace a Jupiter et a Sa,.
turne, le Soleil se trouverait a sa droite
et Mercure à sa gauche. Quant a Vénus et
Mars elles seraient, a droite et plus hautes
dans le ciel. 11 faut donc en conclure que
la résultante des iorces attractives de tous
ces astres, groupes d un même côté de la
terre et assez rapprochés les uns des au-
tres, sera plus grande qu'elle ne l'est d'ha-
bitude et quand, a côté de celle-ci, se se-
ront oonoentrees d autres forces, beaucoup
plus puissantes, capables de produire des
orages, de secouer le sol ou d'opérer des
destructions, cette résultante, si faible
qu'elle soit, pourra, à un moment donné,
rompre l'équilibre existant et occasionner
des déchirures dans la croûte terrestre.
Lfed causes teâ cie terre
04 Gtëd cruptions volcaniques
Je ne sais qu un î^norduni, il .o,,ra.l, un
li.llorc.WJ.ú tjat:,, oe leurs pieu&staux, ùl. le
gênera.! JxiUxgeoxs, m. à>esiandi'eé et un
ebucre Camargue, memore eus i jLHolnut egar-
emellt. toistoii< avec u..<::pl'!Ã, mais je puis
bien dire, eu m excusait/ de mon audace,
que je conçois las creinuiements ue terre et
aicxuti les efupupne vroicdàuqueb comme
étant la vvJ:J.eliœ dorages souterrains
- ia preuve est que, "iib oien des CÜs
pendant que dure un tremuioment de terr,
on euuma des grondements analogues a
ceux uu tonnerre.
évidemment, l'electricité s ecouie dans
le sol, mais elle peut s accumuler au-des-
sus de iac intérieurs couverts ae vapeurs
et si ces vapeurs, aussi bien que les liqui-
des et même les parois de ces lacs inté-
rieurs sont intiammables (soufre, etc.),
les eclairs produits par ces orages enliam-
ment ces matières, la temperature s'eleve
à un haut degre, la tension de ia vapeur
deau, car il y a de l'eau partout, devient
enorme et la croûte terrestre est sur le
point de s'entr'ouvrir.
Si elle ne sentr'ouvre pas c'est le trem-
blement de terre.
Si elle s'entr'ouvre, c'est l'éruption vol-
caniqu.
Or, si je ne suis pas dans l'erreur, du 12
au 14 ou 15 septembre, les régions volca-
niques situees vers 380 et 39° de latitude
seront soumisès :
il A des forces orageuses et destructives
indiquées par ceux de mes graphiques qui
se ooupent le 13 septembre vers ces lati-
tudes et par conséquent qui peuvent agir
puissamment aussi bien en dessus qu en
dessous du sol;
2° A une foroe perturbatrice, d'ordre
général, capable de produire baucoup de
vapeur d'eau, qui atteindra son maximum
le 13 dans l'après-midi ;
30 (En faisant pour le Soleil des calculs
analogues a ceux que je fais pour la Terre)
à deux perturbations magnétiques les 12 et
13, perturbations qui peuvent avoir leur
repercussion sur la Terre ;
40 Enfin, À la résultante des forces d'at-
traction du Soleil, de Jupiter, de Saturne.
de Mercure, de Vénus et de Mars.
?On comprendra donc sans peiue qu'une
pareille situation, qui ne se retrouvera
pour ainsi dire jamais, doive impression-
ner ceux qui orientent leurs études météo-
rologiques dans le sens de l'action exercée
par les astres sur la Terre et je suis con-
vainou que les vrais savants s'y intéresse-
ront d'autant plus que les 22 et 23 septem-
bre le Solel le trouvera successivement en
conjonction, à seize heures d'intervalle
avec Saturne et Jupiter.
Prévisions complémentaires
Durant cette période du 6 au 24 septem-
bre, les régions, en latitude, que j'ai si-
gnalées comme pouvant être troublées ne
seront pas les seules menacées ; il s'en
trouvera d autres plus au Sud, en parti-
oulier celles avoisinant l'equateur, mais
je n ai eu pour ainsi dire que le temps d'v
pousser une reconnaissance et, dans cas
conditions, je dois me oorner, pour com-
pléter ce que je viens d'exposer, à indi.
quer les dates auxquelles des forces pro-
ductrices de vapeur d'eau et des perturba-
tions du Soleil peuvent agir sur la Terre.
Production de vapeur d'eau
Les 3, 9, 11, 12 à 13, 13, 14, 17, 18, 19,
21, 25, 1er octobre.
Perturbations possibles sur le Soleil
Les lar, 4, 7 (deux), 12, 13, 17, 20 et du
27 au 28, a vingt-quatre heures près.
Constatations
Dans mou dernier article, envoyé le 3li
juillet, je disais ceci : « Du 3 au 9 août
deux vagues se croiseront sur nos régions :
celle qui nous vient d'Angleterre et une
autre beaucoup plus rapide mais de moin-
dre puissance descendant vers le Sud. Il
est probable que ce croisement produira
quelques troubles dans l'atmosphère vers
les 4 et 6. «
Du 3 au 4, il est tombé quelques averses
dans l'Est. Le 6, ainsi que l'écrivait Guil,
bert, dans le Matin du 7, « on ut en plein
régime cyctonique », et, dans celui du 8 :
« Les maxima, Le 6 août, ont été de 35° à
Dijon, Strasbourg, 37° Lyon, etc. Et sans
orages!. » Il a piu cependant dans les
Vosges. Bref, ce qui s'est passé durant les
premiers jours d'août s'est trouvé presque
toujours en désaccord avec les théories ad-
mises. Guilbert lui-même a dû l'avouer.
Les 10 et il août, cette vague qui deecen.
dalt rapidement a rencontre celle qui avait
séjourné sur la latitude de .Paris et qui
descendait lentement vers 38° et 39° de la-
titude ou elle sera le 13 septembre, et il
y a eu de lortes alertes et dts tempêtes ou
orages dans les régions ae Jc-ontafiier m-
- w - - - -- - -.ç., x/i-
jon, Lyon ou, « dans une atmosphère vrres-
pirable soujfiait uni violente tempête w
(ma-in du li), ainsi que des orages et des
pluies vers le Sud de la France.
Mais, comme je 1 a.va.is ta^t remarquer,
l'evenement le plus important était la per-
turbation du ib qui devait durer plusieurs
jours, produire de grandes quantités de
vapeur deau, occasionner probablement
des orages de grêle et dominer la situation.
Ah bien ! cette perturbation s'est produits,
c'est indiscutable; elle a mis fin a l'impi-
toyable sécheresse qui détruisit tout et il
a plu sur toute ia France !.
« bulletin officiel au 15 ; IL a plu bur
toutes nos régions. »
«i!uii€Mn oinciei du 16 : On signale des
pluies et des orages dans presque toute la
M'raurce. »
N'empêche qu'auparavant elle a causé
quelques orages entre autres: un violent
sur la région de Car aman (Haute-Garon-
ne); un aune sur la commune d'Aiban
(Tarn); un autre encore, très violent, sur
la région de Carcassonne durant lequel on
a ramassé des gréions de la grosseur d'un
œuf de poule (matin du 14). A cote de
cela la pluie et ia gréie tombaient en
abondance en Savoie le 14, tandis que la
ueige apparaissait sur les Alpes. Le bulle-
tin météorologique au 14, lui, signalait
simplement des ondées en différences ré-
gions, mais aans le numéro du i6, du Pe.
Ut journal on pouvait lire que la tem-
pefce persistait en Méditerranée.
D autre pa.rt, vers le 19 ou le 20, de vio-
lents orages ont éclaté sur la vallée du
Rhône ou la pluie est tombée en abon-
dance.
Je crois bon de signaler, en outre, la
secousse sismique du 17 août à Fort-ae-
France, et surtout celle très forte du là,
ressentie dans la région de Massaoua (Bry-
three), qui a fait de -nombreuses victimes
(Matin du 16). Et, sans insister, je tiens
a faire observer que c'est bien sur Le Cen-
tre et le Sud de la France, que les plus
violents orages ont éclate et que les pluies
les olus abondantes ,:r..n.t f.,hPD
J ai donc, une fois de plus, prévu exac-
tement, malgre l'insuffisance des moyeus
dont je dispose; et comme mes prévisions
résultent uniquement de l'étude de l'in-
fluence des astres sur la Terre, j'ai le droit
de conclure, en face d'une météorologie of-
ficielle impuissante, que celle-ci n'arrivera
à rien de sérieux si elle ne suit pas la voie
dans laquelle, depuis douze ans, je me suie,
résolument engagé. — Henri Rovel.
40 millions de jetons
C'EST LE 15 SEPTEMBRE
QU'ILS FËRONT LEUR APPARITION
Enlin, les voici, avec an an de retard
les jetons, les ïameux jetons destinés à
remplacer Les nids à microbes que sont db.
venues nos petites coupures défraîchies, sa-
lies, polluées, et — quelquefois, — fausses.
Car, à la suite d'une conférence qui vient
de se tenir dans le cabinet du ministre des
finances, M. Paul Doumer a décidé de met-
tre progressivement en circulation, à par-
tir du 15 septembre, les jetons de monnaie
de 2 francs, 1 franc et 50 centimes dont
nous sommes riches aujourd'hui de 40 mil-
lions. Les jetons remplaceront les billets
de mêmes sommes émis par les Chambres
de commerce, en commençant par ceux de
Paris qui ont cours dans toute la France.
Les jetons sont faits d'un bronze d'alu-
minium inaltérable, d'une belle couleur do-
rée, dont on n'a obtenu la composition qu'a-
près de longues recherches et de nombreux
essais. Ils sont frappés par la Monnaie à
raison de 10 millions de francs par mois.
Le stock existant à l'heure présente est de
40 millions de francs, en pièces de 2 francs
et de 1 franc, sur une fabrication totale pré-
vue de 300 millions. La frappe des pièces
de 50 centimes va commencer incessam-
ment.
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