Presse et revues
4 pages
Titre : Le Rappel / directeur gérant Albert Barbieux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1921-01-10
Contributeur : Barbieux, Albert. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328479063
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 10 janvier 1921 10 janvier 1921
Description : 1921/01/10 (N18293). 1921/01/10 (N18293).
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k75528041
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-43
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
20 NIVOSE, AN 129. — N° 18.293. Le numéro : QUINZE CENTIMES LUNDI 10 JANVIER 1921. — No 18.293.
Fondateurs (186,9) e
VICTOR HUGO
AUGUSTE VACQUERIE
ABONNEMENTS
Un an Six mois Troismois
SEINE & S.-ET-OISE. 38 » 20 » 10 »
FRANCE & COLONIES. 41 » 22 » 11 »
ETRANGER. 49 » 25 » 13 »
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Résultats des Elections sénatoriales
TRIBUNE LIBRE
Pour une politique allemande
Le début d'une nouvelle
année invite à la rétrospec-
tion et ces examens de
conscience politique au-
raient une grande utilité si
l'orn savait en tirer les en-
seignements qu'ils compor-
tent. En janvier 1920, notre politique
vis-à-vis de l'Allemagne soulevait qua-
tre problèmes essentiels : l'occupation,
le désarmement, les indemnités, les sanc-
tions.' En janvier 1921, lequel de ces
problèmes a reçu une solution satisfai-
sante. ? Aucun. Bien plus, au cours des
douze mois qui viennent de s'écouler.
nul d'entre eux n'a fait un progrès ap-
préciable, plusieurs ont été compromis.
Tout d'abord, les sanctions contre les
coupables. Clemenceau venait à peine de
voir s'évanouir en fumée les mirages
élyséens que la Conférence de Londres,
où M. Millcrand faisait ses kliébuls, se
résignait à laisser juger par la Cour de
Leipzig la bande d'incendiaires, de vo-
leurs. d'assassins, de brutes sadiques et
d'esclavagistes que von Lersner sauva
par sa retentissante démission.
L'occupation de la rive gauche du
llhin se perpétue. Malheureusement, on
ne sait encore si des délais courent ou si
a première période de cinq ans, au bout
de laquelle le premier échelon doit être
évacué, n'est pas déjà partiellement
écoulée. Les déclarations unilatérales
du gouvernement français, qui subor-
donnent le point de départ du (délai d'é-
vacuation à l'accomplissement du traité,
n'ont pas été homologuées par nos AI-
liés. Ont-elles même été maintenues ?
Une occupation, nour être efficace, com-
me le fut celle du territoire français en
1871, ne saurait être indéfinie, ni même
très prolongée. Elle n'a d'action que si
elle se transforme en une pression con-
tinue sur un Etat encore incapable de
réagir. Imaginer une occupation à du-
rée indéterminée et se prolongeant jus-
qu'à l'expiration d'obligations qui peu-
vent demander un demi-siècle d'exécu-
tion, c'est prendre l'ombre pour la réa-
lité. Cette garantie n'est qu'apparente
et dans cinq, dix et quinze ans les con-
troverses les plus dangereuses ne sau-
raient manquer de maître de ce chef soit
avec les Allemands, soit avec nos ex-
Alliés. Nous courons là au-devant d'un
péril que nous ne faisons rien pour
écarter, ni même pour préciser.
Cette-question se relie, d'ailleurs, in-
timement'à celle des indemnités, puis-
que l'occupation a pour but principal
ki"cn assurer le versement. Mais nous
avons laissé passer l'occasion, soit au
cours des négociations de paix, soit de-
puis le traité, de fixer un chiffre forfai-
taire et d'en solliciter la garantie. Là
encore, nous avons lâché la proie pour
J'ombre.
Et c'est bien parce que nous nous sen-
tons engagés dans une impasse que nous
attachons tant de prix au désarmement
allemand. Seul, s'il est effectif, et s'il
est maintenu, ce désarmement pourra
nous permettre d'exiger, d'arracher
quelques bribes. Mais déjà moins d'un
an après la ratification du traité de
Versailles, l'Allemagne nous met le mar-
ché au poing. « Désarmement ou bien
réparations », ose-t-elle dire, alors qu'il
nous faut lui répondre désarmement et
réparations, parce que sans désarmement
nous savons bien qu'il n'y a pas de ré-
parations à espérer.
En fait, l'Allemagne ne s'est jamais
avouée vaincue. Elle reste revancharde,
liargneuse et, lorsqu'elle peut, brutale.
Témoins les incidents-de l'hôtel Adlon,
de Kattowitz, de Breslau, de Hambourg,
les discours violents d'un Hugo StInnes
à Spa, d'un Simons — ô ironie ! - en
plein territoire occupé.
Mais le remède ? dira-t-on. Le remède
consistait à chercher en Allemagne au-
tre chose que le prestige incertain de
la force. Il fallait faire en Allemagne
une politique et une politique démocrati-
que. Il fallait y soutenir ceux que me-
naçait, comme nous, la restauration mo-
narchique et la bureaucratie militariste.
Il fallait aller à ces démocrates sincères,
les Muehlm, les Forster, les von Ger-
lach et tant d'autres qui ne font pas de
la kultur germanique l'idéal de la civi-
lisation. Il fallait aller à ces socialistes
indépendants qui n'ont pas fait des doc-
trines de Marx la litière des chevaux
d'armes des Excellences et le paravent
d'un impérialisme impénitent.
Ce n'est pas dans une Bavière monar-
chique, dans une Allemagne du Sud ca-
tholique qu'il est possible de trouver un
levier pour notre politique. C'est la a
vière qui sert de refuge à Ludendorff
pour y susciter des von Kapp ; c'est
de la Bavière que viendra une restaura-
tion qui fera tache d'huile ; c'est la
Bavière qui s'oppose au désarmement et
entretient ces « Orgesch » de tout poil,
où ressuscitera demain l'armée alle-
mande naticnale ; c'est l'Allemagne du
Sud qui rêve de reconstruire le Mittel-
Europa, auquel nous donnons sottement
les mains en laissant entrevoir la réu-
nion possible de l'Autriche catholique
au trône catholique des Wittelsbach ; et
c'est le Times qui nous apprend comment
tous ces gons-Ià ont aussi partie liée
avec la monarchique Hongrie, où nous
avons également. favorisé la restauration
imminente. Assez de catholicisme et de
réaction en Allemagne ; ce n'est point au
Vatican qu'il faut prendre le mot d'or-
dre de notre politique allemande, c'est
dans l'histoire laïque et démocratique
de la Révolution française.
Georges SCELLE.
e ■ ■
EDITORIAL
-—— ———
Des votes
Ce scrulin est tel que
nous l'attendions. Il mar-
que une orientation à gau-
che.
Le « Bloc national » est
en échec ; et le vent d'ouest
nous apporte des Côtes-du-Nord l'écho
d'une belle victoire républicaine.
En balayant d'un seul coup toute la
représentation réactionnaire, les répu-
blicains bretons ont affirmé la force de
leur union et de leur discivline.
Si leur exemple avait été suivi dans
d'autres départements, des réactionnai-
res masqués n'auraient pas pu se glis-
ser entre les rangs des radicaux égail-
lés.
La réélection et Emile Combes, de Dou-
mergue, de nos militants les plus énergi-
ques ajoute à la qualité d'un scrutin qui
ne vaut pas seulement par le nombre.
Le département d'Eure-et-Loir, en por-
tant M. Paul Deschanel au Sénat, a ren-
du un juste hommage à ce galant hom-
me qu'une cruauté du destin avait écarté
de la plus haute charge de l'Etat et que
l'envie des mufles prétendait confiner
dans la retraite.
La Haute Assemblée sera fibre (l'ou-
vrir ses rangs a ce grand serviteur de
l'idéal français, 'dont le verbe exprima
si souvent nos espoirs et sonna nos vic-
toires.
Il sied de souscrire aussi au verdict
de la Corrèze qui envoie au Sénat notre
brillant confrère Henry de Jouvenel, ré-
dacteur en chef du Matin.
La Haute Assemblée comptera un bel
orateur de plus et — ce qui est plus
rare qu'on ne l'imagine — un journa-
liste qui sait écrire.
Une ombre à celte journée républi-
caine.
Les candidats officiels qui ont mis
leur portefeuille dans la balance électo-
rale ont réussi, saut un.
C'est, à parler net, un 'écœurement.
Dans les Basses-Alpes surtout, qui ja-
mais ne se montrèrent plus basses, le
ministre de l'instruction publique, après
un ballottage lamentable, a dépouillé —
par huit voix — de son mandat notre
vaillant et cher ami Henry Michel, un
des hommes les plus probes, les plus
sincères, les plus honorés du Sénat.
Ce pur républicain, dont toute la vie
est faite d'abnégation et de désintéres-
sement, a succombé sous l'intrigue offi-
cielle d'un jeune arriviste arrivé qui a
toujours su se servir de la République,
alors que Henry Michel ne savait que la
servir.
C'est une vilaine action et une élection
viciée.
Il est fâcheux que la Haute 'Assemblée
ail de ces portes basses.
EtJMQlf. DU IfiffJfJI..
Le scrutin est une victoire républicaine
, »
L'ÉLECTION DE M. PAUL DESCHANEL
♦
LA BRETAGNE GAGNEE A LA RÉPUBLIQUE
Réélection des chefs du Parti Radical :
Emile Combes, Gaston Doumergue, Maurice Sarraut, Gauthier, Alexandre Berard,
de Kerguezec, Perchot, Lucien Hubert, Peytral, etc.
Les électeurs sénatoriaux, réunis hier, ont
eu à procéder au remplacement ou à la
réélection de 98 sénateurs.
La série A de la Haute Assemblée com-
prend, en effet, 96 sénateurs, auxquels il y
a lieu d'ajouter deux sièges de venus vacants
par la mort de leurs titulaires : M. Imbart
de la Tour, dans la Nièvre, et M. Codet,
dans la Haute-Vienne.
Sur les sénateurs de la série sortante, qua-
tre sont décédés, MM. Lintilhac (Cantal),
Martell (Charente), Rouby (Corrèze) et Colin
(Alger). Cinq membres du cabinet étaient
candidats : MM. Honnorat (Basses-Alpes),
Breton (Cher), Lhopiteau (Eure-et-Loire),
François-Marsal (Cantal) et Ricard (Finis-
tère).
Les trois tours de scrutin ont eu lieu sans
incidents, le premier de huit heures à midi,
le second de deux heures à cinq heures. Le
troisième de sept heures à dix heures du
soir.
Aux termes de la loi du 2 août 1875, les
sénateurs sont élus à la majorité absolue des
suffrages, Après deux tours de scrutin, la ma-
jorité relative suffit.
Soixante et onze résultats ont été acquis
au premier tour ; vingt-cinq sièges .restaient
donc en ballottage, les résultats des colonies
n'étant pas parvenus.
Ces soixante et onze sièges se répartis-
saient déjà de la façon suivante :
Républicains .*.,., is
Républicains de gaiuclie « 16
Radicaux et radicaux socialistes. 33
Socialistes o. o. 0' .0' 7
Les 96. membres sortants se classaient en
54 membres de la gauche démocratique (ra-
dicaux socialistes et radicaux), 22 membres
de l'union républicaine (républicains de gau-
che), 13 membres de la gauche républicaine
(entente républicaine), 2 socialistes indépen-
dants et 6 conservateurs.
——.—.
LE PREMIER TOUR
ABREVIATIONS
S S. Sénateur sorlant.
U. R. Union républicaine.
G. R. Gauche républicaine.
et D.. Gauche démocratique.
Rép. népublicain.
Rép. de g. ilépubhain de gauche.
Rad. Radical.
Rad. soc. Radical socialiste.
Soc. Socialiste.
» ■►»<» ♦
SÉRIE RENOUVELABLE
AIN (3 sénateurs)
Inscrits ": 874. — Votants : 8G9
Liste radicale
MM. le docteur Bollet, G. D., S. S. 497 ELU
Alexandre Bérard, G.D.,S.S. 484 ELU
Chanal, G. D., S. S. 463 ELU
Liste républicaine
MM. Joseph Bernier, député. 320 voix
Couïbes, vice-président de la
chambre de commerce— '521
Loiseau, maire de Bourg. 300
Liste socialiste
MM. Geoffroy, imprimeur. 42 voix
Péry, maire de Jujurieux 53
Odru, prof.au lycée de Bourg.
SENATEURS SORTANTS
MM. Bérard, sénateur depuis 1908, réélu en
1912 par GS8 voix sur Sîl,) volants ; le docteur
Bollet, élu en 1912 par 599 voix sur 879 volants ;
Chanal, élu en 1020 au 3' tour par 404 voix sur
874 votants.
AISNE (1 sénateurs)
Inscrits : 1,333. — Votants :
Liste républicaine
MM. Touron, G. R., S. S. 789 ELU
De Lubersae, anc. capitaine
aviateur, G. R., S. S. 777 ELU
'Chèncbenoit,G.H.ct U.R.,S.S. 770 ELU
Ermant, G.R. et U.R., S.S. 753 ELU
Liste de coalition radicale, et socialiste
MM. Lamarre, prés.du conseil gé-
néral, radical slÛeialistc. 554 voix
Accambray, député, rad.soc. 543
Riiiguier, député, socialiste.. 522
Decamp, radical socialiste 521
SENATEURS SORTANTS
MM. Ermant, sénateur depuis 1904, réélu le
7 janvier 101S par 749 voix ; Touron, sénateur
depuis l)(jf.i, réélu le 7 janvier 1012 par 814 voix
sur 1.131 volants ; Chéttebenoit, élu le 11 jan-
vicr 1020 par >690 voix ; de Lubcrsac, élu le 11
janvier 1920 par 731 voix.
ALLIER (3 sénateurs)
Inscrits : 811. — Votants : 808
Liste radicale
MM. Albert Peyronnet, G.D., S.S. 588 ELU
Regnier, G. D., S. S. 515 ELU
Beaumont, G. D., S. S. 453 ELU
Candidatures individuelles
MM. Paul Constans, anc. dép. soc. 319 voix
Simon, conseil, municip. de
Gannat. socialiste indép.. 28
Vallet, puM., cand. économ. 13
SENATEUHS SORTANTS
MM. Albert Peyronnet, élu le 7 janvier 1012
par 467 voix sur 820 volants au 2e tour ; Marcel
Hégnier, élu le 11 janvier 1920 par 542 voix sur
810 votants ; Beaumont, élu le 11 janvier 1920
par 456 voix au 3' tour.
ALPES (BASSES-) (2 sénateurs)
Inscrits ; 412. — Votants : 400
Candidatures individuelles
MM. Justin Perchot, G. D., S. S.. 216 ELU
Honnorat, - min. instr. publ.,
député 191 voix
Henri Michel, G. D., S. S.. 146
De Courtois, cons. gén., rép.
libéral 139
Jugy, anc. député, rad. soc. 50
Joly, ancien député., so.c. 19
Louis Boref, candid. démoc. 12
Divers. 7
Ballottage pour 1 siège
SENATEURS SORTANTS
MM. Henri Michel, sénateur depuis HIJO, réé-
lu le 7 janvier lolJ12 par 254 voix sur 416 volants ;
Perchot, élu le 7 janvier 1912 au 3' tour par
314 voix.
ALPES (Hautes-) (2 sénateurs)
Inscrits : 33-4. — Votants : 334
Liste de concentration
MM. Victor Peytral, G. D., S. S, 244 ELU
Bonniard, député, rép..* 212 ELU
Liste républicaine
MM. Thouard, mair» d'Embrun.. fit voix
Provençal, conseiller général 62
Candidature individuelle
M. Corn and, anc. déput., socialiste 48 voix
SENATEURS SORTANTS
MM. Blanc, élu le 7 janvier 1912 au 2° tour
par 170 voix, ne s'est- pas représenté ; Victor
reylral, du le 11 janvier 1920 par 175 voix sur
eù votants.
ALPES-MARITIMES (2 sénateurs)
Inscrits : 432. — Votants : 432
MM. Sauvan, U.. R. S. S. 410 ELU
Amie, U. R. S. 8. 391 ELU
SENATEURS SORTANTS
MM :SauvaÜ., sénateur depuis 1903, réélu le
7 janvier 1912 par 230 voix sur 419 votants ;
Amie, élu le 7 janvier J912 par 232 voix.
ARDECHE (3 sénateurs)
Inscrits : 77-1. — Voyants : 774
Majorité absolue : 387
Liste de concentration républicaine
MM. Cuminàl, G. D., S. S. 384 voix
le docteur Roche, G. D., S. S. 375
Chalamet, U. R-, S. S 360
Candidatures individuelles
MM. Chalamel, ancien dép., LUt. 337 voix
le docteur Escüffier, libéral 310
\aschaldtC, corninand. en re-
traite, républ. de gauche. 3iV)
Gratieuix, indiustriel, rad. s. 96
Ballottage pour les trois sièges
SENATEURS SORTANTS
MM. Chalamet, élu le 11 janvier 1020 par 629
voix sur 770 votants ; Curninal, élu le 11 jan-
vier 1920 par 3Si voix sur 770 votants ; le doc-
teur Roche, élu le 11 jamier 1920 au 2e tour
par 416 voix.
ARDENTES 3 (sénateurs)
Inscrits : 827. — Votants : 818
Liste radicale
MM. Lucien Hubert, G. D. S. S.. 622 ELU
Charpentier, G. D. S. S. 497 ELU
Albert Gérard, G. D. S. S.. 421 ELU
Candidatures individuelles
MM. le docteur Doizy, ancien dé-
puté, soc iud. 275 voix
.-le docteur Briddaix, rad. *soc. 34
Dalhey, ancien maire de Se-
dah,. soc. indépendant,.- 23
Pasté, agriculteur, l'ép. ind. 26
Liste socialiste
MM. Boulet, publicistc «. 151 voix
Jevais, dir. de coopératives. 122
Guillardelle .- 105
SENATEURS SORTANTS.
MM. Albert GÚrard, sénateur depuis 1003, réé-
lu le 7 janvier 1912 par 543 voix sur 821 vo-
tants ; Lucien Hubert, élu le 7 jamier 112 par
414 voix au 38 tour ; Charpentier, élu le 11 jan-
vier 120 au 3* tour par .K>'¡:) voix.
ARIEGE (2 sénateurs)
Inscrits : 578. - Votants: 573
Liste républicaine
MM. Reynald, U.R. et G.D., S.S. 482ELU
Eugène Pérès, U.R. et G.D.,
S. S., sénat, sortant. 4G1 ELU
SENATEURS SORTANTS
MM. Heynald, élu le 7 janvier 19M2 par 321 voix
sur 577 votants ; Eugène Pérès, élu le 29 mars
1914 par 305 voix sur 578 votants.
AUBE (3 sénateurs)
Inscrits : -663. — Votants : 662
Liste de concentration républicaine
MM. L. Mony, U. iR. et G. D., S.S. 567 ELU
Castillard, G. D., S,S. 562 ELU
Renaudat, G. R., S. S., 547 ELU
Liste socialiste
MM. Gléry, maire de Troyes. 74 voix
Philbois, député. 71
Anganin, agriculteur.,.,.. 69
Candidature individuelle
M. Kauffmann, Rad. soc.,. 30 voix
SENATEURS SORTANTS
MM. Rcnaudat, .sénateur depuis 1897, réélu le
7 janvier 1912 par 333 voix sur 659 votants ;
Cnstillard, sénateur depuis 1909, réélu le 7 jan-
vier 1912 par 3'.)2 voix ; Mony, élu le 11 jan-
vier 1920 par 4G6 voix sur 003 votants.
AUDE (3 sénateurs)
Inscrits : — Votants :
Liste radicale
MAI. Maurice Sarraut, G. D., S.S. 596 ELU
F. Durand, dép., rad. soc. 499ELU
Docteur Gauthier, G. D.,S.S. 403 ELU.
Candidatures individuelles
MM. Mir, U. R., S. S. 231 voix
Goutte, inspcct. du travail,
républ. de gauche. 29
SENATEURS SORTANTS
MM. le docteur Gauthier, sénateur depuis
1894, réélu le 7 janvier 1912 par 475 voix sur
748 volants ; Mir, sénateur depuis 1894. réélu
le 7 janvier 1012 par 400 voix sur 748 votants ;
Maurice Sarraut, élu le li décembre 1913 par
:476 voix sur 734 volants.
AVEYRON (3 sénateurs)
Inscrits : 799. — Votants : 796
Liste libérale
MM. Monsservin, G. R., S. S. 445 ELU
Amédée Vida!, cons. g., lib. 406 ELU
Massabuau, anc. dép., li'b. 405 ELU
Liste républicaine
MM. Cannac, G. D., S. S..;. 368 voix
Jaudon, conseiller à la cour
de cassation, rép. 366
Lacombe, ancien dép., rad. 345
SENATEURS SORTANTS
MM. Monsservin, élu le 7 janvier 191 par
407 voix ; Canriac, élu le 7 janvier 1912 par 414
voix. M; Vidal de Saint-Urbain, élu ]e 4 jan-
vier 100o, réélu le 7 janvier 1912 par 410 voix,
ne s'est pas représenté.
BOUCHES-DU-RHONE (4 sénateurs)
Inscrits : 445. — Votants : 443
Candidatures individuelles
MM. Pasquet, G. D., S. S. 358 ELU
Schrameck, G. D., S. S. 240 ELU
Docteur Flaissièrcs, soc.,S.S. 237 ELU
Bergeon, anc, dép. S. S. 233 ELU
Artaud, G. D., S. S. 192 ELU
Puges, agent voyer en chef
Bouches-du-RhFernand Bouisson, soc., dép. 161
SENATEURS SORTANTS
MM. Flaissières, sénateur depuis 190G. réélu
le 7 janvier 1012 par 257 voix sur 439 votants ;
Pasquet, élu le 11 janvier 1920 par 372 voix sur
4H votants ; Schramcck, élu le 11 janvier 1920
par 234 voix sur 4M votants ; Artaud, élu le 11
janvier 1020 au 2* tour par 229 voix.
——————————
CALV ADOà (3 sénateurs) ---
Inscrits : 1.128. — Votants : 1.128
Liste de concentration
MM. de Saint-Quentin, G. R. et
U. R., S. s. 998 ELU
Boivin-Champeaux, G. R. et
U. R., S. S. 986 ELU
Henry Chéron, anc. min., U.
ill.-.. S. S. 818 ELU
Candidatures individuelles
MM. Laniel, député, entente rep. 243 voix
Maximilien Foy (vicomte),
répub. démocrate 145 1
SENATEURS SORTANTS
MM. le conile de Saint-Quentin, sénateur de-
puis 100î-, réélu le 7 janvier 191.2 par l.UXi voix
Mir 1 113 VÏTanls ; Roivin-Olui'mpoaux, sénateur
depuis 1907, réélu le 7 janvier 1012 par 1.007
voix sur 1.113 votants ; Chéron, élu le 20 juillet
1913 par 628 voix sur 1.127 votants.
CANTAL (2 sénateurs)
Inscrits : 580. — Votants : 579
Candidatures individuelles
MM. Françoi(s-Ma;rsal, ministre
des finances 302 El
Dauzier, maire d'Aurillac, iife-
rad. 160 W-
Le docteur CazaIs, ancien dé- -.¡¡.
puté, rép. de gau.chc. 127
le docteur Peschaud, U. R.,
S. S.,. 120
Bory, ancien député, ancien
magistrat, rép. de gauche 116
Hugon, ancien député, rad. 114 --
Fernand Brun, ancien dépu-
té, rad 11 £
1 Chaities, Bos, anc. député, -
rép. de gauche. 33
Bastid, rép. 1
Ballottage pour 1 siège
SENATEURS SORTANTS
MM. Lintilhac, élu le 4 janvier 1003. réélu El
7 janvier 1912 par 322 voix, décédé le 1','. juilUv
1920 ; le docteur Peschaud, élu le 7 janvier lVlf
au 3e tour par 390 voix.
CHARENTE (3 sénateurs)
Inscrits : — Volants :
lre Liste républicaine
MM. Limouzain-Laplanche, G. D.,
S. S. 233 voix
James Hennessy, député,
rép. die gauche. 230 -.
Mulac, U. R., S. S. 19k
2° Liste républicaine
MM. Baballd-Lacrozc, ancien dé-
puté, rép. de gauche. 141 voix
Marquais, ancien conseiller ':::
de préfecture, rép. de g. 116
Monis, ancien sénateur, an- —
cien prés. du cons., rép. g. 64
Liste radicale socialiste
MM. Landry, avec. cons. génér. 10i• roix
Jarlon, négoc. cons. génér. 103
Peyrand, prop., cons. génér. (58
Candidatures individuelles
iMM. Laroche-Joubert, industriel 213 vote
-Condé, conseiller général 175 J&i.
Gabriel Trarieux, h. de let.,
l'l:p. 133
Barraud, conseiller darrond 128,
le général Vandenberg 80 ,,: ..-;
Gelinet, anc. préfet, rad. soc. 75 «
Debouclwud, ind., cons.gén.,
rép. 5S
Mairat 47
Jobit, directeur des douanes
de la Seine; rép. 41
le docteur Lucas, cons. gén. 25
Ballottage pour les 3 sièges
SENATEURS SORTANTS
MM. Limouzain-Laplanche. sénateur depuis
1908, réélu le 7 janvier 1912 par 464 voix sut
816 votants ; Mulac, élu le 7 janvier 1912 au :!'
tour par 420 voix : Martell, élu le 7 janvier lH
par 414 voix, décédé le 20 juillet 1020.
CHARENTE-INFERIEURE (4 sénateurs)
Inscrits : 999. — Votants : 992
Candidatures individuelles
MM. Landrodie, G. D. et U. R.,
S. S. 6GG ELU1
Perreau, G. D., S. S. 629'ELU
Coyrard, ancien dép. rad. 00-4 ELU
Emile Combes, ancien prési-
dent du conseil, G.u., S.S. 584 ELU
Carré-Bonvalet, ancien dépu-
té, républ. de gauche. 366 voi;
Doct. Métadier, rép. libéral. 310
De Montbron, cons. g., cons. 272
Lem, anc. préfet, rép. 220
Chapsal, maire de Saintes,
anc. dir. du ravitaill., rép. 137
SENATEURS SORTANTS
MM. Combes, sénateur depuis 1885, réélu le
7 janvier 1912 par 664 voix sur yO0 votants ;
Réveillaud, élu le 7 janvier 1912 par 56 voix
Perreau, élu le 7 janvier 1012 par 55S voix ;
Landrodie, élu le 11 janvier 1920 au 2e tour par
511 voix sur 980 votants.
CHER (3 sénateurs)
Inscrits : 691. — Votants : 689
lre Liste radicale
ani Manger, rep. soc., S. S. 3i8 ELU
Breton, député, ministre de
l'hygiène 330 voix
Pajot, anc. dép., rad. soc. 250
2e Liste radicale
MM. Peraudin, cons. gén., maire
de Vierzon, rép. soc. 112 voix
Vinadelle, architecte, cons.
gén. rad. sec 96
Maupin, cons. gén., rad. soc. ,.
Liste socialiste
MM. Emile Dumas, anc. député.. 135 voix
Lu forge ,lOt
Moitard, cheminot révoqué.. 106
Candidatures individuelles
MM. Martinet, S. S., G. D 151 voix
Bonnelat, S. S., G. D. 1:39
Fondateurs (186,9) e
VICTOR HUGO
AUGUSTE VACQUERIE
ABONNEMENTS
Un an Six mois Troismois
SEINE & S.-ET-OISE. 38 » 20 » 10 »
FRANCE & COLONIES. 41 » 22 » 11 »
ETRANGER. 49 » 25 » 13 »
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au directeur.
Rédacteur en chef ;
LEON ARCHIMBAUD
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Résultats des Elections sénatoriales
TRIBUNE LIBRE
Pour une politique allemande
Le début d'une nouvelle
année invite à la rétrospec-
tion et ces examens de
conscience politique au-
raient une grande utilité si
l'orn savait en tirer les en-
seignements qu'ils compor-
tent. En janvier 1920, notre politique
vis-à-vis de l'Allemagne soulevait qua-
tre problèmes essentiels : l'occupation,
le désarmement, les indemnités, les sanc-
tions.' En janvier 1921, lequel de ces
problèmes a reçu une solution satisfai-
sante. ? Aucun. Bien plus, au cours des
douze mois qui viennent de s'écouler.
nul d'entre eux n'a fait un progrès ap-
préciable, plusieurs ont été compromis.
Tout d'abord, les sanctions contre les
coupables. Clemenceau venait à peine de
voir s'évanouir en fumée les mirages
élyséens que la Conférence de Londres,
où M. Millcrand faisait ses kliébuls, se
résignait à laisser juger par la Cour de
Leipzig la bande d'incendiaires, de vo-
leurs. d'assassins, de brutes sadiques et
d'esclavagistes que von Lersner sauva
par sa retentissante démission.
L'occupation de la rive gauche du
llhin se perpétue. Malheureusement, on
ne sait encore si des délais courent ou si
a première période de cinq ans, au bout
de laquelle le premier échelon doit être
évacué, n'est pas déjà partiellement
écoulée. Les déclarations unilatérales
du gouvernement français, qui subor-
donnent le point de départ du (délai d'é-
vacuation à l'accomplissement du traité,
n'ont pas été homologuées par nos AI-
liés. Ont-elles même été maintenues ?
Une occupation, nour être efficace, com-
me le fut celle du territoire français en
1871, ne saurait être indéfinie, ni même
très prolongée. Elle n'a d'action que si
elle se transforme en une pression con-
tinue sur un Etat encore incapable de
réagir. Imaginer une occupation à du-
rée indéterminée et se prolongeant jus-
qu'à l'expiration d'obligations qui peu-
vent demander un demi-siècle d'exécu-
tion, c'est prendre l'ombre pour la réa-
lité. Cette garantie n'est qu'apparente
et dans cinq, dix et quinze ans les con-
troverses les plus dangereuses ne sau-
raient manquer de maître de ce chef soit
avec les Allemands, soit avec nos ex-
Alliés. Nous courons là au-devant d'un
péril que nous ne faisons rien pour
écarter, ni même pour préciser.
Cette-question se relie, d'ailleurs, in-
timement'à celle des indemnités, puis-
que l'occupation a pour but principal
ki"cn assurer le versement. Mais nous
avons laissé passer l'occasion, soit au
cours des négociations de paix, soit de-
puis le traité, de fixer un chiffre forfai-
taire et d'en solliciter la garantie. Là
encore, nous avons lâché la proie pour
J'ombre.
Et c'est bien parce que nous nous sen-
tons engagés dans une impasse que nous
attachons tant de prix au désarmement
allemand. Seul, s'il est effectif, et s'il
est maintenu, ce désarmement pourra
nous permettre d'exiger, d'arracher
quelques bribes. Mais déjà moins d'un
an après la ratification du traité de
Versailles, l'Allemagne nous met le mar-
ché au poing. « Désarmement ou bien
réparations », ose-t-elle dire, alors qu'il
nous faut lui répondre désarmement et
réparations, parce que sans désarmement
nous savons bien qu'il n'y a pas de ré-
parations à espérer.
En fait, l'Allemagne ne s'est jamais
avouée vaincue. Elle reste revancharde,
liargneuse et, lorsqu'elle peut, brutale.
Témoins les incidents-de l'hôtel Adlon,
de Kattowitz, de Breslau, de Hambourg,
les discours violents d'un Hugo StInnes
à Spa, d'un Simons — ô ironie ! - en
plein territoire occupé.
Mais le remède ? dira-t-on. Le remède
consistait à chercher en Allemagne au-
tre chose que le prestige incertain de
la force. Il fallait faire en Allemagne
une politique et une politique démocrati-
que. Il fallait y soutenir ceux que me-
naçait, comme nous, la restauration mo-
narchique et la bureaucratie militariste.
Il fallait aller à ces démocrates sincères,
les Muehlm, les Forster, les von Ger-
lach et tant d'autres qui ne font pas de
la kultur germanique l'idéal de la civi-
lisation. Il fallait aller à ces socialistes
indépendants qui n'ont pas fait des doc-
trines de Marx la litière des chevaux
d'armes des Excellences et le paravent
d'un impérialisme impénitent.
Ce n'est pas dans une Bavière monar-
chique, dans une Allemagne du Sud ca-
tholique qu'il est possible de trouver un
levier pour notre politique. C'est la a
vière qui sert de refuge à Ludendorff
pour y susciter des von Kapp ; c'est
de la Bavière que viendra une restaura-
tion qui fera tache d'huile ; c'est la
Bavière qui s'oppose au désarmement et
entretient ces « Orgesch » de tout poil,
où ressuscitera demain l'armée alle-
mande naticnale ; c'est l'Allemagne du
Sud qui rêve de reconstruire le Mittel-
Europa, auquel nous donnons sottement
les mains en laissant entrevoir la réu-
nion possible de l'Autriche catholique
au trône catholique des Wittelsbach ; et
c'est le Times qui nous apprend comment
tous ces gons-Ià ont aussi partie liée
avec la monarchique Hongrie, où nous
avons également. favorisé la restauration
imminente. Assez de catholicisme et de
réaction en Allemagne ; ce n'est point au
Vatican qu'il faut prendre le mot d'or-
dre de notre politique allemande, c'est
dans l'histoire laïque et démocratique
de la Révolution française.
Georges SCELLE.
e ■ ■
EDITORIAL
-—— ———
Des votes
Ce scrulin est tel que
nous l'attendions. Il mar-
que une orientation à gau-
che.
Le « Bloc national » est
en échec ; et le vent d'ouest
nous apporte des Côtes-du-Nord l'écho
d'une belle victoire républicaine.
En balayant d'un seul coup toute la
représentation réactionnaire, les répu-
blicains bretons ont affirmé la force de
leur union et de leur discivline.
Si leur exemple avait été suivi dans
d'autres départements, des réactionnai-
res masqués n'auraient pas pu se glis-
ser entre les rangs des radicaux égail-
lés.
La réélection et Emile Combes, de Dou-
mergue, de nos militants les plus énergi-
ques ajoute à la qualité d'un scrutin qui
ne vaut pas seulement par le nombre.
Le département d'Eure-et-Loir, en por-
tant M. Paul Deschanel au Sénat, a ren-
du un juste hommage à ce galant hom-
me qu'une cruauté du destin avait écarté
de la plus haute charge de l'Etat et que
l'envie des mufles prétendait confiner
dans la retraite.
La Haute Assemblée sera fibre (l'ou-
vrir ses rangs a ce grand serviteur de
l'idéal français, 'dont le verbe exprima
si souvent nos espoirs et sonna nos vic-
toires.
Il sied de souscrire aussi au verdict
de la Corrèze qui envoie au Sénat notre
brillant confrère Henry de Jouvenel, ré-
dacteur en chef du Matin.
La Haute Assemblée comptera un bel
orateur de plus et — ce qui est plus
rare qu'on ne l'imagine — un journa-
liste qui sait écrire.
Une ombre à celte journée républi-
caine.
Les candidats officiels qui ont mis
leur portefeuille dans la balance électo-
rale ont réussi, saut un.
C'est, à parler net, un 'écœurement.
Dans les Basses-Alpes surtout, qui ja-
mais ne se montrèrent plus basses, le
ministre de l'instruction publique, après
un ballottage lamentable, a dépouillé —
par huit voix — de son mandat notre
vaillant et cher ami Henry Michel, un
des hommes les plus probes, les plus
sincères, les plus honorés du Sénat.
Ce pur républicain, dont toute la vie
est faite d'abnégation et de désintéres-
sement, a succombé sous l'intrigue offi-
cielle d'un jeune arriviste arrivé qui a
toujours su se servir de la République,
alors que Henry Michel ne savait que la
servir.
C'est une vilaine action et une élection
viciée.
Il est fâcheux que la Haute 'Assemblée
ail de ces portes basses.
EtJMQlf. DU IfiffJfJI..
Le scrutin est une victoire républicaine
, »
L'ÉLECTION DE M. PAUL DESCHANEL
♦
LA BRETAGNE GAGNEE A LA RÉPUBLIQUE
Réélection des chefs du Parti Radical :
Emile Combes, Gaston Doumergue, Maurice Sarraut, Gauthier, Alexandre Berard,
de Kerguezec, Perchot, Lucien Hubert, Peytral, etc.
Les électeurs sénatoriaux, réunis hier, ont
eu à procéder au remplacement ou à la
réélection de 98 sénateurs.
La série A de la Haute Assemblée com-
prend, en effet, 96 sénateurs, auxquels il y
a lieu d'ajouter deux sièges de venus vacants
par la mort de leurs titulaires : M. Imbart
de la Tour, dans la Nièvre, et M. Codet,
dans la Haute-Vienne.
Sur les sénateurs de la série sortante, qua-
tre sont décédés, MM. Lintilhac (Cantal),
Martell (Charente), Rouby (Corrèze) et Colin
(Alger). Cinq membres du cabinet étaient
candidats : MM. Honnorat (Basses-Alpes),
Breton (Cher), Lhopiteau (Eure-et-Loire),
François-Marsal (Cantal) et Ricard (Finis-
tère).
Les trois tours de scrutin ont eu lieu sans
incidents, le premier de huit heures à midi,
le second de deux heures à cinq heures. Le
troisième de sept heures à dix heures du
soir.
Aux termes de la loi du 2 août 1875, les
sénateurs sont élus à la majorité absolue des
suffrages, Après deux tours de scrutin, la ma-
jorité relative suffit.
Soixante et onze résultats ont été acquis
au premier tour ; vingt-cinq sièges .restaient
donc en ballottage, les résultats des colonies
n'étant pas parvenus.
Ces soixante et onze sièges se répartis-
saient déjà de la façon suivante :
Républicains .*.,., is
Républicains de gaiuclie « 16
Radicaux et radicaux socialistes. 33
Socialistes o. o. 0' .0' 7
Les 96. membres sortants se classaient en
54 membres de la gauche démocratique (ra-
dicaux socialistes et radicaux), 22 membres
de l'union républicaine (républicains de gau-
che), 13 membres de la gauche républicaine
(entente républicaine), 2 socialistes indépen-
dants et 6 conservateurs.
——.—.
LE PREMIER TOUR
ABREVIATIONS
S S. Sénateur sorlant.
U. R. Union républicaine.
G. R. Gauche républicaine.
et D.. Gauche démocratique.
Rép. népublicain.
Rép. de g. ilépubhain de gauche.
Rad. Radical.
Rad. soc. Radical socialiste.
Soc. Socialiste.
» ■►»<» ♦
SÉRIE RENOUVELABLE
AIN (3 sénateurs)
Inscrits ": 874. — Votants : 8G9
Liste radicale
MM. le docteur Bollet, G. D., S. S. 497 ELU
Alexandre Bérard, G.D.,S.S. 484 ELU
Chanal, G. D., S. S. 463 ELU
Liste républicaine
MM. Joseph Bernier, député. 320 voix
Couïbes, vice-président de la
chambre de commerce— '521
Loiseau, maire de Bourg. 300
Liste socialiste
MM. Geoffroy, imprimeur. 42 voix
Péry, maire de Jujurieux 53
Odru, prof.au lycée de Bourg.
SENATEURS SORTANTS
MM. Bérard, sénateur depuis 1908, réélu en
1912 par GS8 voix sur Sîl,) volants ; le docteur
Bollet, élu en 1912 par 599 voix sur 879 volants ;
Chanal, élu en 1020 au 3' tour par 404 voix sur
874 votants.
AISNE (1 sénateurs)
Inscrits : 1,333. — Votants :
Liste républicaine
MM. Touron, G. R., S. S. 789 ELU
De Lubersae, anc. capitaine
aviateur, G. R., S. S. 777 ELU
'Chèncbenoit,G.H.ct U.R.,S.S. 770 ELU
Ermant, G.R. et U.R., S.S. 753 ELU
Liste de coalition radicale, et socialiste
MM. Lamarre, prés.du conseil gé-
néral, radical slÛeialistc. 554 voix
Accambray, député, rad.soc. 543
Riiiguier, député, socialiste.. 522
Decamp, radical socialiste 521
SENATEURS SORTANTS
MM. Ermant, sénateur depuis 1904, réélu le
7 janvier 101S par 749 voix ; Touron, sénateur
depuis l)(jf.i, réélu le 7 janvier 1012 par 814 voix
sur 1.131 volants ; Chéttebenoit, élu le 11 jan-
vicr 1020 par >690 voix ; de Lubcrsac, élu le 11
janvier 1920 par 731 voix.
ALLIER (3 sénateurs)
Inscrits : 811. — Votants : 808
Liste radicale
MM. Albert Peyronnet, G.D., S.S. 588 ELU
Regnier, G. D., S. S. 515 ELU
Beaumont, G. D., S. S. 453 ELU
Candidatures individuelles
MM. Paul Constans, anc. dép. soc. 319 voix
Simon, conseil, municip. de
Gannat. socialiste indép.. 28
Vallet, puM., cand. économ. 13
SENATEUHS SORTANTS
MM. Albert Peyronnet, élu le 7 janvier 1012
par 467 voix sur 820 volants au 2e tour ; Marcel
Hégnier, élu le 11 janvier 1920 par 542 voix sur
810 votants ; Beaumont, élu le 11 janvier 1920
par 456 voix au 3' tour.
ALPES (BASSES-) (2 sénateurs)
Inscrits ; 412. — Votants : 400
Candidatures individuelles
MM. Justin Perchot, G. D., S. S.. 216 ELU
Honnorat, - min. instr. publ.,
député 191 voix
Henri Michel, G. D., S. S.. 146
De Courtois, cons. gén., rép.
libéral 139
Jugy, anc. député, rad. soc. 50
Joly, ancien député., so.c. 19
Louis Boref, candid. démoc. 12
Divers. 7
Ballottage pour 1 siège
SENATEURS SORTANTS
MM. Henri Michel, sénateur depuis HIJO, réé-
lu le 7 janvier lolJ12 par 254 voix sur 416 volants ;
Perchot, élu le 7 janvier 1912 au 3' tour par
314 voix.
ALPES (Hautes-) (2 sénateurs)
Inscrits : 33-4. — Votants : 334
Liste de concentration
MM. Victor Peytral, G. D., S. S, 244 ELU
Bonniard, député, rép..* 212 ELU
Liste républicaine
MM. Thouard, mair» d'Embrun.. fit voix
Provençal, conseiller général 62
Candidature individuelle
M. Corn and, anc. déput., socialiste 48 voix
SENATEURS SORTANTS
MM. Blanc, élu le 7 janvier 1912 au 2° tour
par 170 voix, ne s'est- pas représenté ; Victor
reylral, du le 11 janvier 1920 par 175 voix sur
eù votants.
ALPES-MARITIMES (2 sénateurs)
Inscrits : 432. — Votants : 432
MM. Sauvan, U.. R. S. S. 410 ELU
Amie, U. R. S. 8. 391 ELU
SENATEURS SORTANTS
MM :SauvaÜ., sénateur depuis 1903, réélu le
7 janvier 1912 par 230 voix sur 419 votants ;
Amie, élu le 7 janvier J912 par 232 voix.
ARDECHE (3 sénateurs)
Inscrits : 77-1. — Voyants : 774
Majorité absolue : 387
Liste de concentration républicaine
MM. Cuminàl, G. D., S. S. 384 voix
le docteur Roche, G. D., S. S. 375
Chalamet, U. R-, S. S 360
Candidatures individuelles
MM. Chalamel, ancien dép., LUt. 337 voix
le docteur Escüffier, libéral 310
\aschaldtC, corninand. en re-
traite, républ. de gauche. 3iV)
Gratieuix, indiustriel, rad. s. 96
Ballottage pour les trois sièges
SENATEURS SORTANTS
MM. Chalamet, élu le 11 janvier 1020 par 629
voix sur 770 votants ; Curninal, élu le 11 jan-
vier 1920 par 3Si voix sur 770 votants ; le doc-
teur Roche, élu le 11 jamier 1920 au 2e tour
par 416 voix.
ARDENTES 3 (sénateurs)
Inscrits : 827. — Votants : 818
Liste radicale
MM. Lucien Hubert, G. D. S. S.. 622 ELU
Charpentier, G. D. S. S. 497 ELU
Albert Gérard, G. D. S. S.. 421 ELU
Candidatures individuelles
MM. le docteur Doizy, ancien dé-
puté, soc iud. 275 voix
.-le docteur Briddaix, rad. *soc. 34
Dalhey, ancien maire de Se-
dah,. soc. indépendant,.- 23
Pasté, agriculteur, l'ép. ind. 26
Liste socialiste
MM. Boulet, publicistc «. 151 voix
Jevais, dir. de coopératives. 122
Guillardelle .- 105
SENATEURS SORTANTS.
MM. Albert GÚrard, sénateur depuis 1003, réé-
lu le 7 janvier 1912 par 543 voix sur 821 vo-
tants ; Lucien Hubert, élu le 7 jamier 112 par
414 voix au 38 tour ; Charpentier, élu le 11 jan-
vier 120 au 3* tour par .K>'¡:) voix.
ARIEGE (2 sénateurs)
Inscrits : 578. - Votants: 573
Liste républicaine
MM. Reynald, U.R. et G.D., S.S. 482ELU
Eugène Pérès, U.R. et G.D.,
S. S., sénat, sortant. 4G1 ELU
SENATEURS SORTANTS
MM. Heynald, élu le 7 janvier 19M2 par 321 voix
sur 577 votants ; Eugène Pérès, élu le 29 mars
1914 par 305 voix sur 578 votants.
AUBE (3 sénateurs)
Inscrits : -663. — Votants : 662
Liste de concentration républicaine
MM. L. Mony, U. iR. et G. D., S.S. 567 ELU
Castillard, G. D., S,S. 562 ELU
Renaudat, G. R., S. S., 547 ELU
Liste socialiste
MM. Gléry, maire de Troyes. 74 voix
Philbois, député. 71
Anganin, agriculteur.,.,.. 69
Candidature individuelle
M. Kauffmann, Rad. soc.,. 30 voix
SENATEURS SORTANTS
MM. Rcnaudat, .sénateur depuis 1897, réélu le
7 janvier 1912 par 333 voix sur 659 votants ;
Cnstillard, sénateur depuis 1909, réélu le 7 jan-
vier 1912 par 3'.)2 voix ; Mony, élu le 11 jan-
vier 1920 par 4G6 voix sur 003 votants.
AUDE (3 sénateurs)
Inscrits : — Votants :
Liste radicale
MAI. Maurice Sarraut, G. D., S.S. 596 ELU
F. Durand, dép., rad. soc. 499ELU
Docteur Gauthier, G. D.,S.S. 403 ELU.
Candidatures individuelles
MM. Mir, U. R., S. S. 231 voix
Goutte, inspcct. du travail,
républ. de gauche. 29
SENATEURS SORTANTS
MM. le docteur Gauthier, sénateur depuis
1894, réélu le 7 janvier 1912 par 475 voix sur
748 volants ; Mir, sénateur depuis 1894. réélu
le 7 janvier 1012 par 400 voix sur 748 votants ;
Maurice Sarraut, élu le li décembre 1913 par
:476 voix sur 734 volants.
AVEYRON (3 sénateurs)
Inscrits : 799. — Votants : 796
Liste libérale
MM. Monsservin, G. R., S. S. 445 ELU
Amédée Vida!, cons. g., lib. 406 ELU
Massabuau, anc. dép., li'b. 405 ELU
Liste républicaine
MM. Cannac, G. D., S. S..;. 368 voix
Jaudon, conseiller à la cour
de cassation, rép. 366
Lacombe, ancien dép., rad. 345
SENATEURS SORTANTS
MM. Monsservin, élu le 7 janvier 191 par
407 voix ; Canriac, élu le 7 janvier 1912 par 414
voix. M; Vidal de Saint-Urbain, élu ]e 4 jan-
vier 100o, réélu le 7 janvier 1912 par 410 voix,
ne s'est pas représenté.
BOUCHES-DU-RHONE (4 sénateurs)
Inscrits : 445. — Votants : 443
Candidatures individuelles
MM. Pasquet, G. D., S. S. 358 ELU
Schrameck, G. D., S. S. 240 ELU
Docteur Flaissièrcs, soc.,S.S. 237 ELU
Bergeon, anc, dép. S. S. 233 ELU
Artaud, G. D., S. S. 192 ELU
Puges, agent voyer en chef
Bouches-du-Rh
SENATEURS SORTANTS
MM. Flaissières, sénateur depuis 190G. réélu
le 7 janvier 1012 par 257 voix sur 439 votants ;
Pasquet, élu le 11 janvier 1920 par 372 voix sur
4H votants ; Schramcck, élu le 11 janvier 1920
par 234 voix sur 4M votants ; Artaud, élu le 11
janvier 1020 au 2* tour par 229 voix.
——————————
CALV ADOà (3 sénateurs) ---
Inscrits : 1.128. — Votants : 1.128
Liste de concentration
MM. de Saint-Quentin, G. R. et
U. R., S. s. 998 ELU
Boivin-Champeaux, G. R. et
U. R., S. S. 986 ELU
Henry Chéron, anc. min., U.
ill.-.. S. S. 818 ELU
Candidatures individuelles
MM. Laniel, député, entente rep. 243 voix
Maximilien Foy (vicomte),
répub. démocrate 145 1
SENATEURS SORTANTS
MM. le conile de Saint-Quentin, sénateur de-
puis 100î-, réélu le 7 janvier 191.2 par l.UXi voix
Mir 1 113 VÏTanls ; Roivin-Olui'mpoaux, sénateur
depuis 1907, réélu le 7 janvier 1012 par 1.007
voix sur 1.113 votants ; Chéron, élu le 20 juillet
1913 par 628 voix sur 1.127 votants.
CANTAL (2 sénateurs)
Inscrits : 580. — Votants : 579
Candidatures individuelles
MM. Françoi(s-Ma;rsal, ministre
des finances 302 El
Dauzier, maire d'Aurillac, iife-
rad. 160 W-
Le docteur CazaIs, ancien dé- -.¡¡.
puté, rép. de gau.chc. 127
le docteur Peschaud, U. R.,
S. S.,. 120
Bory, ancien député, ancien
magistrat, rép. de gauche 116
Hugon, ancien député, rad. 114 --
Fernand Brun, ancien dépu-
té, rad 11 £
1 Chaities, Bos, anc. député, -
rép. de gauche. 33
Bastid, rép. 1
Ballottage pour 1 siège
SENATEURS SORTANTS
MM. Lintilhac, élu le 4 janvier 1003. réélu El
7 janvier 1912 par 322 voix, décédé le 1','. juilUv
1920 ; le docteur Peschaud, élu le 7 janvier lVlf
au 3e tour par 390 voix.
CHARENTE (3 sénateurs)
Inscrits : — Volants :
lre Liste républicaine
MM. Limouzain-Laplanche, G. D.,
S. S. 233 voix
James Hennessy, député,
rép. die gauche. 230 -.
Mulac, U. R., S. S. 19k
2° Liste républicaine
MM. Baballd-Lacrozc, ancien dé-
puté, rép. de gauche. 141 voix
Marquais, ancien conseiller ':::
de préfecture, rép. de g. 116
Monis, ancien sénateur, an- —
cien prés. du cons., rép. g. 64
Liste radicale socialiste
MM. Landry, avec. cons. génér. 10i• roix
Jarlon, négoc. cons. génér. 103
Peyrand, prop., cons. génér. (58
Candidatures individuelles
iMM. Laroche-Joubert, industriel 213 vote
-Condé, conseiller général 175 J&i.
Gabriel Trarieux, h. de let.,
l'l:p. 133
Barraud, conseiller darrond 128,
le général Vandenberg 80 ,,: ..-;
Gelinet, anc. préfet, rad. soc. 75 «
Debouclwud, ind., cons.gén.,
rép. 5S
Mairat 47
Jobit, directeur des douanes
de la Seine; rép. 41
le docteur Lucas, cons. gén. 25
Ballottage pour les 3 sièges
SENATEURS SORTANTS
MM. Limouzain-Laplanche. sénateur depuis
1908, réélu le 7 janvier 1912 par 464 voix sut
816 votants ; Mulac, élu le 7 janvier 1912 au :!'
tour par 420 voix : Martell, élu le 7 janvier lH
par 414 voix, décédé le 20 juillet 1020.
CHARENTE-INFERIEURE (4 sénateurs)
Inscrits : 999. — Votants : 992
Candidatures individuelles
MM. Landrodie, G. D. et U. R.,
S. S. 6GG ELU1
Perreau, G. D., S. S. 629'ELU
Coyrard, ancien dép. rad. 00-4 ELU
Emile Combes, ancien prési-
dent du conseil, G.u., S.S. 584 ELU
Carré-Bonvalet, ancien dépu-
té, républ. de gauche. 366 voi;
Doct. Métadier, rép. libéral. 310
De Montbron, cons. g., cons. 272
Lem, anc. préfet, rép. 220
Chapsal, maire de Saintes,
anc. dir. du ravitaill., rép. 137
SENATEURS SORTANTS
MM. Combes, sénateur depuis 1885, réélu le
7 janvier 1912 par 664 voix sur yO0 votants ;
Réveillaud, élu le 7 janvier 1912 par 56 voix
Perreau, élu le 7 janvier 1012 par 55S voix ;
Landrodie, élu le 11 janvier 1920 au 2e tour par
511 voix sur 980 votants.
CHER (3 sénateurs)
Inscrits : 691. — Votants : 689
lre Liste radicale
ani Manger, rep. soc., S. S. 3i8 ELU
Breton, député, ministre de
l'hygiène 330 voix
Pajot, anc. dép., rad. soc. 250
2e Liste radicale
MM. Peraudin, cons. gén., maire
de Vierzon, rép. soc. 112 voix
Vinadelle, architecte, cons.
gén. rad. sec 96
Maupin, cons. gén., rad. soc. ,.
Liste socialiste
MM. Emile Dumas, anc. député.. 135 voix
Lu forge ,lOt
Moitard, cheminot révoqué.. 106
Candidatures individuelles
MM. Martinet, S. S., G. D 151 voix
Bonnelat, S. S., G. D. 1:39
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