Titre : Le Rappel / directeur gérant Albert Barbieux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-02-19
Contributeur : Barbieux, Albert. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328479063
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 19 février 1927 19 février 1927
Description : 1927/02/19 (N20546). 1927/02/19 (N20546).
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7552055k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-43
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
1er VENTOSE, AN 135. - N° 20.546
Le Numéro i VM %T-CMQ CEWTIMES
SAMEDI 19 FEVRIER 1927. — N° 20 546
fondateurs (18tq) -
VICTOR HUGO
AUGUSTE VACQUERIE
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VICTOR HUGO
AUGUSTE VACQUERIE
POUR LA PUBLICITE. S ADRESSE
AUX BUREAUX DU JOURNAL
ON S'ABONNE SANS FRAIS DANS
TOUS LES BUREAUX DE POSTE
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Rédaetios et Admnistration : lord 24-80.24-91 — Apres 19 bures du stfr: Lnm OMI
Assez tergiversé!
3 * C -
Je le dis tout net : je ne comprends
pas tout ce hourvari autour de la ré-
forme électorale.
Partis et gouvernement me semblent
avoir perdu la tramontane, et tout se
passerait le plus naturellement du monde
si les questions es plus simples n'étaient
pas déformées par la politicaillerie des
incorrigibles politicailleurs.
La réforme électorale, tous les partis,
vous entendez bien, tout le monde, l' avait
jugée nécessaire après le scrutin du 11
mai 1924.
Chacun sortait écœuré d'une lutte que
le mode de scrutin actuel avait ravalée à
l'anthropophagie:
Littéralement la France unanime vo-
missait ce monstre.
Le Sénat, dont l'esprit politique n'est
, jamais en défaut, avait en un tournemain
Voté le retour au scrutin d'arrondisse-
ment.
Il semblait alors que la Chambre sui-
vrait son exemple sans délai.
Dans sa déclaration ministérielle, M.
Edouard Herriot s'était engagé à réaliser
promptement la réforme électorale.
Si l'intérêt du pays, la moralité des
scrutins, la probité politique étaient seuls
en cause, la réforme électorale serait
LVotée depuis longtemps.
! Mais les clans se sont emparés des di-
vers projets; ils les ont examinés, pe-
sés, soupesés, en se plaçant à leur point
de vue égoïste.
- Us ne se sont pas demandé quel était
le mode de scrutin le plus propre à sa-
tisfaire les intérêts moraux et matériels
de la Nation, mais bien le plus capable
de leur assurer le plus grand nombre de
sièges., ,,' V
- Maiawt' bien le reconnaître, dans l'esprit
d'aucuns, le meilleur mode de scrutin est
celui .qui les fait réélire, et les calculs
diïitérêt particulier l'ont emporté sur
es desseins d'intérêt général.
C'est humain, pense le vulgaire.
Sans doute. )
Beaucoup de vilenies sont, hélas! hu-
maines.
Déjà Robespierre invectivait contre
- ces « faux représentants du Peuple,
plus tournés vers leurs cantons et leurs
intérêts personnels, que vers le Bien Pu-
blic et la Patrie ».
Mais il est des traits de laideur en po-
litique — plus qu'ailleurs peut-être -
que tous les bons citoyens devraient ef-
facer.
L'idéalisme des doctrinaires devrait
ainsi corriger le réalisme des profiteurs.
J'ajoute que s'il s'était trouvé un gou-
vernement résolu à modifier le scanda-
eux mode de scrutin actuel, il aurait dé-
gagé de la masse amorphe de la Cham-
bre une majorité certaine.
Les prétextes qui se trouvent aujour-
d'hui opposés à la discussion de la ré-
forme électorale sont d'une niaiserie dé-
concertante. ,
Cette façon de donner un ordre de
préférence à tels autres problèmes -
tenus en sommeil depuis des années et
soudain déclarés urgents — est pitoya-
ble.
Une sage réglementation des travaux
de la Chambre, une bonne méthode de
travail, une énergique impulsion du gou-
vernement permettraient de mener de
front les discussions qu'on oppose les
unes aux autres.
:, Il ne s'agit pas, comme l'écrit le
« Temps », de faire passer l'intérêt des
candidats avant l'intérêt du pays, ni de
subordonner le problème militaire à la
question électorale.
, II s'agit de discuter parallèlement des
projets de loi — d'inégale importance,
certes! — mais pareillement utiles et
urgents.
ilatta agonisai las gala soucia a avait mess a a ami a Il a au
i La livre à 123.81 i
i Le dollar à 25.52 1
5 Livre 123 .81 S
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æ 4 0/0 1917 55 15 contre 55 60 jj
Il. Il' Il. Il.
Le Sénat a montré que la réforme
électorale pouvait être réalisée en deux
séances. Les députés ont prouvé qu'ils
étaient capables d'augmenter l'indemnité
parlementaire en un après-midi.
Il ne faudrait tout de même pas que
la politique d union nationale fût un pré-
texte d'anesthésie générale.
M. le président du conseil est un pres-
tigieux comptable. Toute la France suit
avec admiration la ponctualité méticu-
leuse de ses opérations.
Cependant, toute la vie d'un peuple
n'est pas enfermée dans un coffre-fort,
et on ne saurait éluder tous les problèmes
en répétant : « Pardon !. Je fais ma
caisse! »
Edmond du MESNIL.
——————-—————————
A la présidence du Conseil
Le problème du logement
Une délégation du groupe parlementaire de
l'habitation et de la commission du travail
et des assurances sociales composée de MM.
Loucheur, Bovier-Lapierre, Mistral, Cauru,
Thoumyre, Grinda et Join-Lambert, s'est ren-
due hier matin chez M. Poincaré pour l'entre-
tenir du problème du logement.
La délégation a demandé au président du
Conseil une augmentation des crédits et
l'abaissement du taux de l'intérêt pour les
prêts concernant les habitations à bon mar-
ché. M. Loucheur a signalé à M. Poincaré
que l'intensification de la construction au
cours de l'année 1927 aurait une heureuse
répercussion sur la crise du chômage.
I,e président du Conseil examinera avec
bienveillance les suggestions de la délégation.
Les emplois réservés
Une délégation de l'Association générale
professionnelle des bénéficiaires des emplois
réservés et obligatoires (section postale) a
été reçue par M. Grignon, directeur du ca-
binet du président du conseil. Les délégués
ont protesté auprès idu gouvernement au
sujet de la discrimination faite dans les trai-
tements par l'arrêté signé le 19 janvier 1927
par le ministre du. commerce et des P. T. T.
entre les différentes catégories d'agents ayant
les mêmes obligations administratives. M.
Grignon a donné l'assurance aux délégués
qu'il, saisirait le président du conseil de leur
réclamation.
Les commerçants à petite licence
Enfin, une délégation des commerçants à
petite licence, conduite par M. Guthoehrl, pré-
sident de leur groupement, a été reçue éga-
lement hier matin à la présidence du con-
seil. Elle réclamait l'établissement d'une li-
cence unique dont le prix serait basé sur le
chiffre d'affairp, et qui permettrait aux di-
verses catégories de restaurateurs et de dé-
bitants d'être traitées de la même façon.
4 m*4im •—
Me JACQUES SADOUL
est réintégré
le 1
Les trois premières chambres de la Cour,
en audience secrète, ont rendu hier un arrêt
annulant l'arrêté du conseil .de l'Ordre en
date du 7 juillet 1926, prononçant la radia-
tion de M. Jacques Sadoul
L'arrêt rappelle les faits : l'acquittement et
le non-lieu dont bénéficia M. Jacques Sadoul.
Ïl constate les droits du conseil de l'Ordre
de ne pas prononcer automatiquement la
réintégration de ses membres après une dé-
cision judiciaire. Le conseil déclare que l'ar-
rêt n'avait retenu contre Sadoul que deux
tracts rédigés en Russie en avril et mai 1919,
et, malgré cela, il l'avait rémtégré en déci
dant que la rédaction de ces tracts était cou-
verte par l'amnistie. Relatant la pétition de
200 avocats qui saisit de nouveau le conseil,
et la nouvelle décision prononçant la radia-
tion, le conseil avait déclaré que Sadoul avait
menti devant le rapporteur en niant être
l'auteur d'un tract adressé le 20 octobre 191S
aux soldats conviés à combattre le gouverne-
ment russe, et les incitant à la désobéissance
et à l'insurrection. La Cour estime que la
preuve du mensonge n'est pas établie, parce
qu'ill n'est pas certain que Sadoul soit l'au-
teur du tract du 20 octobre 1918. Il n'a d'ail-
leurs pas été interrogé à ce sujet de façon
précise; qu'au surplus. à supposer même que
Sadoul ait menti, ces tracts ne pouvaient sec
vir à motiver la radiation, car il était am-
nistié au même titre que ceux d'avril et de
mai 1919, dont le conseil de l'Ordre n'avait
pas tenu compte précédemment, parce que
Sadoul avait été réintégré une première fois.
—————————— t —tt«t <————————————
LE PRIX DU PAIN
La commission consultative départemen-
tale des farines a tenu, hier matin, à l'Hôtel
de Ville, sa réunion hebdomadaire.
Elle a enregistré une légère baisse sur
les cours des blés indigènes qui ont fléchi
de 176 à 174 francs le quintal. Mais la
moyenne de la semaine est restée à 17'5 fr. 08.
Quant aux blés exotiques, ils sont descendus
de 182 fr. 20 à 180 fr. 20. Les succédanés
sont, revenus de 146 fr. 50 à 145 fr. 50.
En corrélation avec ces cours, la commis-
sion a établi le taux de la farine panifiable
à 235 francs contre 237 francs le quintal.
Cette baisse compense la hausse qui s'était
manifestée la semaine précédente, et le prix
du Dain reste fixé à 2 fr. 20 le kilogramme
» 8H1- »
L'ANNIVERSAIRE DE LA NAISSANCE
DE WASHINGTON
Sous la présidence de Son Excellence M.
Myron T. Herrick, ambassadeur des Etats-
Unis, président d'honneur de l'American Club
no Paris, aura lieu, le mardi 22 février, à
20 heures, au Palais d'Orsay, le banquet tra-
ditionnel organisé ptur ce club en l'honneur
de l'anniversaire de la naissance de Georges
Washington.
M. Louis Barthou, garde des sceaux, a été
désigné par le conseil de £ ministres pour re-
présenter le gouvernement à cette solennité
soulignera une fois de plus les liens
d'amitié séculaires unissant la France et les
Etats-Unis. - -
Que les radicaux, en ce moment, se
tiennent cois, voilà une chose toute
naturelle. Que reprocheraient-ils' à
M. Poincaré ?
LE « MIDI SOCIALISTE»
LES DETTES INTERALLIEES
Le gouvernement anglais
est satisfait
de la convention provisoire
0+-00
Jeudi soir, à la Chambre des Communes,
M. Snowden a demandé au chancelier d'3
l'Echiquier s'il y a des raisons d'espérer la
ratification de l'accord Caillaux-Churchill du
2 juillet 1926 pour le règlement de la dette
française envers l'Angleterre et si M. Gtour- -
chill a fait ou se propose de faire des repré-
sentations au gouvernement français.
M. Churchill a rénondu en conf'rmant la
convention intervenue pour l'exécution provi-
soire en 1927-1928 de l'accord Churchill-Cail-
laux, sans que cela préjuge en rien la rati-
fication de l'accord de 1^26.
J'ai été en contact constant avec le mi-
nistre des finances fronçais à ce sujet, a dit
M. Churchill, et j'ai reçu une communication
de M. Poincaré, dans laquelle il déclare que,
vu le retard de la ratification officielle de
l'accord (le 1926 par le Parlement fronçais,
le gouvernement s'engage, sans préjuger la
question (le la ratification, à payer1 6 millions
de livres sterling pendant la prochaine année
financière. moitié le 15 septembre 1927, moi-
tié, le 15 mars 1928. >
Tout en ayant confiance que l'accord de
1925 sera bientôt ratifié, j'accueille avec plai-
sir cette communication comme indiquant
que le gouvernement franço-is a l'intention
de faire face à ses obligations pour le rem-
boursement de sa dette de guerre, en atten-
dant la ratification.
Le député travailliste ayant insisté et de-
mandé s'il ne serait pas possible de faire
des représentations amicales au gouvernement
français en insinuant « qu'il devrait régler
ses dettes avant de financer la dictature mi-
litaire en Pologne », M. Churchill a répondu:
Il ne viendra jamais à mon esprit de faire•
de telles1 représentatiàns.
Le « Daily Glironicle » apprécie en ces
termes ce débat :
Les déclarations faites par M. Churchill
selon lesquelles M. Poincaré avait promis
6 millions de livres sterling pour la prochaine
année financière, créeront une bonne impres-
sion. Il n'y a rien qui presse spécialement
au sujet de la ratification, tant que les an-
nuités sur lesquelles on s'est mis d'accord
seront payées. Espérons qu'elles le seront.
Les conditions ont été excessivement géné-
reuses de la part de le." Grande-Bretagne, trop
généreuses même selon nous et selon l'avis
des experts en général.
M. Churchill a, d'autre part, expliqué qu'en
ce qui concerne le remboursement de la dette
de guerre portugaise dont le montant total
s'élevait à 3.2.577.000 livres sterling, il avait
accepté de réduire cette somme à 20.133.000
livres sterling en considération des services
rendus par le Portugal à la Grande-Bretagne
au cours de la guerre.
LE DESARMEMENT NAVAL
Le gouvernement américain
est désappointé
de l'échec de son projet
- • —— Gela !——
Malgré le silence que garde le département
d'Etat touchant l'accueil fait aux propositions
de désarmement du président Coolidge, ou,
se rend compte que le gouvernement de
Washington est désappointé par l'échec du
J^ojet.
Si l'administration américaine a pu n'être
pas trop surprise par la réponse française,
elle ne s'attendait évidemment pas à une
semblable attitude de la part de l'Italie, at-
tendue que les rapports de l'ambassadeur de.,
Etats-Unis à Rome semblaient avoir donné
l'impression que l'idée pourrait être accep-
tée de prendre part aux négociations, même
si la France demeurait à l'écart.
On pense généralement, maintenant, que,
sans une préparation minutieuse, la réunion
d'une conférence de trois puissances (Angle-
terre, Japon, Etats-Unis) ne saurait être sa-
gement envisagée.
Une dépêche de New-York résume l'opinion
de la presse américaine sur la réponse fran-
çaise à la proposition du président Coolidge.
'Les journaux démocrates, dit-elle, souli-
gnent l'échec de M. Coolidge, tandis que les
organes républicains restent optimistes et ac-
cueillent avec faveur l'idée d'une conférence
navale à trois sinon à cinq. Le New-York
Times, démocrate indépendant, ne dissimule
pas que, selon lui, la proposition Coolidge. n'a
plus aucune chance d'aboutir. Il blâme l'in-
suffisante connaissance des choses d'Europe
témoignée par le président et ses conseillers.
Ils ne se rendirent pas pleinement compte,
écrit ce journal. A quel point la Société des
nations a grandi en prestige. Ils nç compri-
rent pas l'importance des amitiés, pour ne
pas dire des alliances, qui se sont' notices à
Vintérieur de la Société.
{Voir ta suite en deuxième page.)
M. Baranton exclu
du parti communiste
L'Huma.nité annonce que le bureau politi-
que du parti communiste a prononcé l'exclu-
sion de M. Baranton, député de la Seine.
Le motif invoqué est un manquement à
la discipline et une atteinte portée à la doc-
trine, aux principes moscoutaires. Il s'agit
en l'espèce, ainsi que nous l'avons précédem-
ment indiqué, de la publication par M. Ba-
ranton d'une feuille où les décisions du bu-
reau politique étaient critiquées et des ri
lations entretenues par le député de la Seine
avec plusieurs communistes eux-mêmes ex-
clus du parti.
M. Baranton avait été sommé de donner
sa démission de députe. Il n'a pas obéi à
cette injonction et a décidé de conservelP
son mandat Il siégera désormais aux côtés
des trois communistes unitaires : MM. Ernest
Lafont, Ferdinand Faure et Joubann¥lt, dé-
putés de la Loire.
mnniunniiniimiiMnnimiMnm>nnnm>>n>mntUfmnnnmniHMMHtifimiiiiimimiimnMmMiminiiniMM>iniim>iinmnnnMnmn
LA CRISE ECONOMIQUE
Une nouvelle augmentation du chômage
——-—— »• m II I
La statistique officielle
f .————— :>.c'
Des renseignements puHiés par Se mi-
nistère du travail au Journal officiel il ré-
sulte que. le nombre des chômeurs secourus
en France a augmenté, dans la dernière se-
maine, de 9.198, passant de 64.434 le 10
février à 73.632 le 17 février. Voici la sta-
tistique donnée par le ministère du travail :
D'après" les renseignements ragus le 17
février 1927, 13 fonds de chômage départe-
mentaux et 107 fonds municipaux fonction-
nent.
Le nombre des chômeurs inscrits est de
73.632, dont 54.535 hommes et 19.097 fem-
mes. La semaine précédente, le nombre des
chômeurs bénéficiaires d'allocation était de
64.434 (47.627 hommes et 16.807 femmes),
soit, pour cette semaine, une augmentation
de plus de 9.000 unités.
A Paris
A la date du 12 février 1927, le fonds de
chômage de la ville de Paris compte 33.476
chômeurs inscrits (23.672 hommes et 9.804
femmes), contre 29.529 la semaine dernière ;
ceux dés autres communes de la Seine,
23.514 (17.849 hommes et 5.6-65 femmes), au
lieu de 20.638 la semaine précédente.
On compte surtout dans la Seine des chô-
meurs incrits dans les groupes professionnels
suivants : industries des métaux, 11.924
(9.898 hommes et 2.026 femmes) ; industries
du bois, 5.385; industries du bâtiment, 4.595;
industries du vêtement, 4.279, dont 3.215 fem-
mes; industries des cuirs et peaux, 3.753.
dont. 2:391 hommes et 1.362 femmes ; com-
merces de l'alimentation, 2.464 (1.6Q2 hom-
mes et 862 femmes) ; services de transport,
1915; employés de bureau, .1.907; travaux
divers de manœuvres, 16.063, dont 11.532
hommes et 4.531 femmes.
En Province
Dans les autres départements, le nombre
des chômeurs inscrits s'établit comme suit :
Rhône, 2.921; Haute-Vienne, 2.395; Nord,
2.310; Loire, 1.900; Boiiches-du-Rhône. 1.064;
'Ille-ét-Vilaine, 980; Bas-Rhin, 671; Somme,
598; Seine-Inférieure, 532; Loire-Inférieure.
522; Vaucluse, 502; Tarn, 346; Gard, 278;
Meurthe-et-Moselle, 193; Maine-et-Loire, 178:
Loiret, 146; Drôme, 140.
La précédente crise
Au cours de la précédente crise de chô-
mage, en mars 1921, le nombre maximum
des chômeurs secourus S'était élevé à 91.225.
Ce nombre était descendu progressivement ;
il était, en janvier 1922, de 10.071; en jan-
vier 1923, 2.674; en janvier 1924, 1.227; en
ianvier 1925, 705; en janvier 1926, 547.
La progression des chômeurs
Depuis le mois de décembre 1926, le nom-
bre des chômeurs inscrits a suivi la pro-
gression suivante : le 8 décembre, 1.396 ;
le 23 décembre, 6.703; le 6 janvier, 17.178;
le 2'2 janvier, 45.22:2, et, le 17 février, le.
nombre s'élève à 73.63i'.
Demandes et offres d'emplois.
Voici, d'autre part, le mouvement des de-
mandes et des offres d'emploi pendant la se-
maine du 7 au 12 février :
93.830 demandes d'emploi n'ont pu être
satisfaites à la fin des opérations de la se-
maine; elles émanent de 68.277 hommes et
de 25.553 femmea."
La semaine précédente, le nombre des de-
mandes non satisfaites était de 83.347, soit
pour cette semaine une augmentation de plus
de 10.000 unités, qui provient pour les deux
tiers du département de la Seine.
Les offres d'emploi non satisfaites, au
nombre de 5.054, sont relatives à 2.654 hom-
ni-la et 2.400 femmes. La semaine dernière,
le nombre de ces offres était de 5.203.
Dans la Seine
L'office départemental de la Seine accuse
65.911 demandes non satisfaites (47.483 hom-
mes et 18.428 femmes), soit 70 0/0 du total.
La semaine précédente, il en accusait 58.602,
soit Dour œtte semaine une augmentation de
plus de 7.000 unités.
iFoir la suite en deuxième page.l.
LES EVENEMENTS DE CHINE
Hang Tchéou aux mains des Cantonais.
—————————————————— >+< —
.On craint que Shanghaï ne subisse
le même sort
a.e
Le conseil des ministres anglais s'est réu-
ni jeudi soir poùr étudier la nouvelle situa-
tion faite en Chine par le refus de M. Chen
de poursuivre les négociations. On sait que
M. Chen a reconnu que l'annonce faite par
sir Austen Chamberlain d'une modification
dans la disposition des forces défensives avait
supprimé l'obstacle principal à la conclusion
d'un accord local, mais en même temps jl
proteste contre toute présente de troupes bri-
tanniques à Shanghaï, et les milieux poli-
tiques de Londres se demandent si c'est une
protestation de pure forme ou si M. Chen
compte s'en servir effectivement pour oppo-
ser un refus éventuel à la signature de tout
accord.
Mais un nouveau facteur modifie singuliè-
rement la situation. Ce sont -les événements
militaires qui se passent en ce moment autour
de Hang-Tchéou. Le maréchal Sun Chuan
Fang qui avait la protection et le contrôle
de Shanghai a été battu par les troupes can-
tonaises devant Hang-Tchéou. Cette dernière
ville peut être considérée comme la porte d'ac-
cès à Shanghaï, or elle vient de tomber aux
mains des Cantonais, ainsi qu'on le verra par
les télégrammes que nous publions plus loin.
D'autre part, on télégraphie de Shanghaï
que les troupes de Sun Chuan Fang se sont
mutinées et qu'il a été abandonné par l'un
de ses généraux qui a passé avec ses troupes
dans la province voisine de Ngan-Hoei où il
attend pour voir de quel côté le vent souffle.
Enfin, la troisième armée du Tché-Kiang qui
se trouve également sous les ordres de Sun
Chuan Fang se serait révoltée et serait pas-
sée aux sudistes. Toutes les communications
avec Hang-Tchéou sont coupées et le quartier
général Sun Chuan Fan a été reporté eu-
tre Hang-Tchéou et Shanghaï, à environ
05 kilomètres de cette dernière ville.
La prise d'Hang- T chéou par les forces
cantonaises
Shanghaï, 18 février. (Officiel.) - Hang-
Tchéou a été occupé jeudi matin par les for-
ces cantonaises.
De nombreux blessés arrivent à Shanghaï.
Les troupes de Sun Chuan Fang, battant en
redite, détruisent tous les ponts. Des ren-
forts ont été de'mandés d'urgence.
D'autre part, le bruit court cfae le gouver-
neur militaire de Shanghaï chercherait un
refuge au Japon.
L'avance vers Shanghaï
Londres, 18 février. — On mande de Shan-
ghaï que les troupes de Sun Chuan Fang
battent en retraite. Les sudistes ont occupé
Hang-Tchéou sans résistance. Les communi-
cations sont coupées entre Shanghaï et Hang-
Tchéou. Dix mille hommes de l'armée e'n re-
traite de Sun Chuan Fang sont maintenant
concentrés sur divers points, le long du che-
min de fer de Shanghaï à Hang-Tcliéou, ce
qui indiquerait qu'aucune nouvelle résistance
ne sera opposée dans la province du Tche-
Kiang.
Envoi de troupes américaines
Les autorités américaines de Shanghaï ont
été informées qu'un transport américain, le
« Chaumont », ayant à bord 1.250 fusiliers
marins, qui avait été envoyé à Manille a reçu
l'ordre de' se rendre à Shanghaï.
Le consul américain à Shanghaï déclare
Que ces troupes ne seront débarquées quo si
les circonstances l'exigent.
D'autre part, on annonce que le's croiseurs
américains « Richmonid », « Cincinnati » et
« Marblehead » qui se trouvent actuellement
à Honolulu ont reçu l'ordre de se tenir prfts
à appareiller pour les eaux chinoises.
Attaques de missions dans l'île
de Haï-Nan
Le correspondant du « Times » à Hong-
Kong télégraphie que les récentes attaques
contre les bâtiments des missions de Fou-
Tchéou ont été suivies d'un attentat; sembla-
ble à Hoï-Hao, port de mer dans l'île de
Naï-Nan, à l'est du golfe du Tonkin, où la
foule, prétendant quelles Européens'avaient
commis des atrocités, attaqua l'orphelinat de
la mission française'.
Les troupes rétablirent l'ordre, non sans
que le jardm de la mission eût été détruit.
Seize religieuses et les jeunes fille's les plus
âgées de l'orphelinat Ont été évacuées et sont
arrivées à Hong-Kong.
Incendie et pillage
Les dépêches reçues de Hong-Kong disent
que les troupes de Shanghai battues à Hang-
Tchéou ont mis le feu à cette ville avant de
l'évacuer et qu'elles ont ensu te pillé toutes
les localités qu'elles ont traversées en bat-
tant en retraite.
A l'exception de deux médecins, tous les
étrangers résidant dans la zone où. se pour-
suivent actuellement les combats ont été
évacués sur le Nord.
M. O'Malley se réfugie sur un bateau
Le correspondant de la « B. U. P. » à
Hankéou rapporte que M. O'Mallé:. repré-
sentant britannique, a évacué le consulat
britannique d'Hankéou et a établi son bu-
reau à bord de la canonière anglaise Bee.
Le cabinet anglais délibère
Enfin, le cabinet anglais s'est de nouveau
réuni aujourd'hui. Les ministres ont discutés
pendant deux heures la question chinoise. Il
se confirme que de nouvelles instructions ont
été adressées à M. O':\!.alley et dans les
milieux officiels anglais, on déclare qu'il y*
a maintenant de bonnes raisons de -croire
que, cette fois. un accord définitif sera signé
avec M. Chen concernant l'administration dei
la concession britannique d'Hankéc':.
Comment on s'explique, à Londres,
l'attitude de M. Chen
Le rédacteur diplomatique' du « Daily Ta-
legraph » écrit :
< On est deplug en plus convaincu, a J-tôjj-
dres, que soit indépendamment, soft Sous 'la.
pression bolchevique, M. Chen a r"t
joué serré, proTessant un accord Virtuel avec
M. O'Malley au sujet du statut futur des con-
cessions de Han-Kéou et du Yang-Tsé-Kiang,
jusqu'à ce qu'arrivât la date du suprême ef-
fort tenté par l'armée cantonaise pour écra-
ser les troupes du maréchal Sun et marcher
sur Shanghai. La date était probablement
connue d'avance par M. Chen, qui savait
peut-être, depuis lundi dernier, commelft la
bataille se passait. Ave'c le maréchal Sun en
retraite, sinon en déroute, et l'armée canto-
naise le poursuivant de près et se rappro-
chant de ShanghaL M. Chen pense évident
ment que le moment est venu de chercher,à
forcer le gouvernement britannique à de nou-
velles concessions plus étendues, étant don-
né son désir et son anxiété supposées de si-
gner un accord avec M. Chen concernant
Han-Kéou et Ku-Kiang, dans l'intérêt des ré-
sidents britanniques de ces deux villes.
Des armes et des munitions partiraient
d'Odessa ?
Le rédacteur diplomatique du même jour-
nal apprend que de nombreux navires, pour
la plupart allemands, sont en train d'embar-
quer des armes et des munitions dans le port
d'Odessa, à destination de la Chine.
Les négociations belgo-chinoises
On sait que les négociations ont repris en.
tre le gouvernement belge et le gouverne.
ment de Pékin, pour la conclusion d'un nou-
veau traité.
(Voir la suite en deuxième page)
LES FAITS EX LES IDEES -
j~
Possibilités d'action
par Jacques SIMONT.
Bien que nous passions notre temps,
depuis 1919, à signer au nord, au sud,
de droite et de gauche, des traités, con-
ventions: protocoles et autres papiers,
il ne nous est pas possible d'obtenir de
tous ces efforts et de tout ce bafouil-
lage une solution sur un point quel-
conque, un apaisement sur un point.
particulier. Sitôt le papier signé, en-
registré et paraphé, il se présente une
bonne âme pour réclamer rectification.
On peut s'étonner de pareilles mal-
façons générâtes, elles sont coutumiè-
res et nous y sommes accoutumés. On
n'est pas encore fixé à quelle époque
les fortifications de Kœnigsberg, de
Glogau et de Custrin ont bien pu être
ébauchées. Est-ce à partir de 1920,
avant ou après Locarno ? Il est extraor-
dinaire que nos informateurs n'aient,
sur ce sujet, aucune information pré-
cise, à moins que ce ne'soient des ca-
chottiers. Car, le président de la com-
mission de contrôle savait ou ne savait
pas. S'il ne savait pas, pourquoi le ré-
comipenser. S'il savait, à qui l'a-t-il dit,
en secret, par courrier spécial. Et ce
lui qui a reçu ce secret patent, qu'en
a-t-il fait et, en réalité, qui est-il ?
Il y a, dans cette question et dans
toutes celles qui regardent l'Allemagne,
un défaut continu et soutenu de méthode.
Il n'est évidemment pas question d'une
quelconque responsabilité. Nous ne som-
mes jamais fixés qu'après coup, puis-
qu'il a fallu les discours de Genève
pour nous révéler lies ceintures de for-
teresses et de refuges. C'est cependant
un travail à ciel ouvert. Que peuvent être
les préparations faites ou à faire, à
l'étude ou poursuivies derrière les bar-
ricades ? Notre renseignement est nuîl
Chaque jour apporte une révélation sur
l'état guerrier de l'Allemagne, révéla-
tion qu'on ne vérifie pas, d'ailleurs, et
qui devient article de foi. La règl'e de lu
connaissance, celle de la discrimination
sont rejetées. Il y aurait, ne serait-ce que
pour ne pas faire de-continuelles sotti-
ses, à obtenir une information plus pré-
cise, plus nette, moins tendancieuse.
Que fait donc, en..ces pays, notre di-
plomatie ? On dit que le plus élevé en
grade ignore l'allemand. C'est fâcheux,
i'ii est utile à tout le monde de connaî-
tre la langue du pays où on voyage, à
meilleure raison au diplomate qui l'ha-
bite et qui est là pour renseigner, non
sur des coupures de journaux, mais
par des observations multiples et revi..,
sées.
Auj ourd'hui, la Belgique sonne le
tocsin. M. Vandervelde estime que « le
potentiel de guerre de l'Allemagne reste
formidable. Elle pourrait même sans
alliance, à l'abri de la convention dé-
fensive que lui fourniraient les divi-
sions de la ReichswehI" mettre sur pied,
en quelques mois, des millions d'hommes
suffisamment instruits et puissamment
outillés. » Admettant pour exacte cette
affirmation, on peut en conclure que,
511 l'Allemagne a été désarmée, l'opéra-
tion a été mal faite ou pas du tout. On
nous a cependant dit le contraire là
Genève d'abord, à Paris, le 31 janvier
ensuite.
En réalité, on a enlevé à l'Allemagne
Le Numéro i VM %T-CMQ CEWTIMES
SAMEDI 19 FEVRIER 1927. — N° 20 546
fondateurs (18tq) -
VICTOR HUGO
AUGUSTE VACQUERIE
1 a
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SBOTB és S.-ET-OISB 40 21 • Il t
FRANCE ET COLONIES 45 23 - 12
ETRAVOEB - - 75 38 20
Attraaaer teutaa Ils communicatiana
au Diractaur
WHfe?spj M^SggSH HHhMNB
FonfltlltJun "869 J
VICTOR HUGO
AUGUSTE VACQUERIE
POUR LA PUBLICITE. S ADRESSE
AUX BUREAUX DU JOURNAL
ON S'ABONNE SANS FRAIS DANS
TOUS LES BUREAUX DE POSTE
RÉDACTION & ADMINISTRATION:
SS, boulevard de Strasboxirg, PARIs-xe
Directeur : EDMOND DU MESNIL
TÉLÉPHONES:
Rédaetios et Admnistration : lord 24-80.24-91 — Apres 19 bures du stfr: Lnm OMI
Assez tergiversé!
3 * C -
Je le dis tout net : je ne comprends
pas tout ce hourvari autour de la ré-
forme électorale.
Partis et gouvernement me semblent
avoir perdu la tramontane, et tout se
passerait le plus naturellement du monde
si les questions es plus simples n'étaient
pas déformées par la politicaillerie des
incorrigibles politicailleurs.
La réforme électorale, tous les partis,
vous entendez bien, tout le monde, l' avait
jugée nécessaire après le scrutin du 11
mai 1924.
Chacun sortait écœuré d'une lutte que
le mode de scrutin actuel avait ravalée à
l'anthropophagie:
Littéralement la France unanime vo-
missait ce monstre.
Le Sénat, dont l'esprit politique n'est
, jamais en défaut, avait en un tournemain
Voté le retour au scrutin d'arrondisse-
ment.
Il semblait alors que la Chambre sui-
vrait son exemple sans délai.
Dans sa déclaration ministérielle, M.
Edouard Herriot s'était engagé à réaliser
promptement la réforme électorale.
Si l'intérêt du pays, la moralité des
scrutins, la probité politique étaient seuls
en cause, la réforme électorale serait
LVotée depuis longtemps.
! Mais les clans se sont emparés des di-
vers projets; ils les ont examinés, pe-
sés, soupesés, en se plaçant à leur point
de vue égoïste.
- Us ne se sont pas demandé quel était
le mode de scrutin le plus propre à sa-
tisfaire les intérêts moraux et matériels
de la Nation, mais bien le plus capable
de leur assurer le plus grand nombre de
sièges., ,,' V
- Maiawt' bien le reconnaître, dans l'esprit
d'aucuns, le meilleur mode de scrutin est
celui .qui les fait réélire, et les calculs
diïitérêt particulier l'ont emporté sur
es desseins d'intérêt général.
C'est humain, pense le vulgaire.
Sans doute. )
Beaucoup de vilenies sont, hélas! hu-
maines.
Déjà Robespierre invectivait contre
- ces « faux représentants du Peuple,
plus tournés vers leurs cantons et leurs
intérêts personnels, que vers le Bien Pu-
blic et la Patrie ».
Mais il est des traits de laideur en po-
litique — plus qu'ailleurs peut-être -
que tous les bons citoyens devraient ef-
facer.
L'idéalisme des doctrinaires devrait
ainsi corriger le réalisme des profiteurs.
J'ajoute que s'il s'était trouvé un gou-
vernement résolu à modifier le scanda-
eux mode de scrutin actuel, il aurait dé-
gagé de la masse amorphe de la Cham-
bre une majorité certaine.
Les prétextes qui se trouvent aujour-
d'hui opposés à la discussion de la ré-
forme électorale sont d'une niaiserie dé-
concertante. ,
Cette façon de donner un ordre de
préférence à tels autres problèmes -
tenus en sommeil depuis des années et
soudain déclarés urgents — est pitoya-
ble.
Une sage réglementation des travaux
de la Chambre, une bonne méthode de
travail, une énergique impulsion du gou-
vernement permettraient de mener de
front les discussions qu'on oppose les
unes aux autres.
:, Il ne s'agit pas, comme l'écrit le
« Temps », de faire passer l'intérêt des
candidats avant l'intérêt du pays, ni de
subordonner le problème militaire à la
question électorale.
, II s'agit de discuter parallèlement des
projets de loi — d'inégale importance,
certes! — mais pareillement utiles et
urgents.
ilatta agonisai las gala soucia a avait mess a a ami a Il a au
i La livre à 123.81 i
i Le dollar à 25.52 1
5 Livre 123 .81 S
Livre 12381 :
- Dollar 25 52 S
Dollar. 25 52 ::
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Peseta428 50 :
5 Franc suisse 490 50 :
æ Belga- 354 50 ;
= Florin 1.021 25 :
5 Lire 110 15 s
S Rentenmark * 604 50 S
æ Leu 15 15 :
æ LES RENTES FRANÇAISES I
S 3 0/0 52 30 contre 52 10 :
5 5-0/0 1915-16 66 80 contre 67 »» :
æ 4 0/0 1917 55 15 contre 55 60 jj
Il. Il' Il. Il.
Le Sénat a montré que la réforme
électorale pouvait être réalisée en deux
séances. Les députés ont prouvé qu'ils
étaient capables d'augmenter l'indemnité
parlementaire en un après-midi.
Il ne faudrait tout de même pas que
la politique d union nationale fût un pré-
texte d'anesthésie générale.
M. le président du conseil est un pres-
tigieux comptable. Toute la France suit
avec admiration la ponctualité méticu-
leuse de ses opérations.
Cependant, toute la vie d'un peuple
n'est pas enfermée dans un coffre-fort,
et on ne saurait éluder tous les problèmes
en répétant : « Pardon !. Je fais ma
caisse! »
Edmond du MESNIL.
——————-—————————
A la présidence du Conseil
Le problème du logement
Une délégation du groupe parlementaire de
l'habitation et de la commission du travail
et des assurances sociales composée de MM.
Loucheur, Bovier-Lapierre, Mistral, Cauru,
Thoumyre, Grinda et Join-Lambert, s'est ren-
due hier matin chez M. Poincaré pour l'entre-
tenir du problème du logement.
La délégation a demandé au président du
Conseil une augmentation des crédits et
l'abaissement du taux de l'intérêt pour les
prêts concernant les habitations à bon mar-
ché. M. Loucheur a signalé à M. Poincaré
que l'intensification de la construction au
cours de l'année 1927 aurait une heureuse
répercussion sur la crise du chômage.
I,e président du Conseil examinera avec
bienveillance les suggestions de la délégation.
Les emplois réservés
Une délégation de l'Association générale
professionnelle des bénéficiaires des emplois
réservés et obligatoires (section postale) a
été reçue par M. Grignon, directeur du ca-
binet du président du conseil. Les délégués
ont protesté auprès idu gouvernement au
sujet de la discrimination faite dans les trai-
tements par l'arrêté signé le 19 janvier 1927
par le ministre du. commerce et des P. T. T.
entre les différentes catégories d'agents ayant
les mêmes obligations administratives. M.
Grignon a donné l'assurance aux délégués
qu'il, saisirait le président du conseil de leur
réclamation.
Les commerçants à petite licence
Enfin, une délégation des commerçants à
petite licence, conduite par M. Guthoehrl, pré-
sident de leur groupement, a été reçue éga-
lement hier matin à la présidence du con-
seil. Elle réclamait l'établissement d'une li-
cence unique dont le prix serait basé sur le
chiffre d'affairp, et qui permettrait aux di-
verses catégories de restaurateurs et de dé-
bitants d'être traitées de la même façon.
4 m*4im •—
Me JACQUES SADOUL
est réintégré
le 1
Les trois premières chambres de la Cour,
en audience secrète, ont rendu hier un arrêt
annulant l'arrêté du conseil .de l'Ordre en
date du 7 juillet 1926, prononçant la radia-
tion de M. Jacques Sadoul
L'arrêt rappelle les faits : l'acquittement et
le non-lieu dont bénéficia M. Jacques Sadoul.
Ïl constate les droits du conseil de l'Ordre
de ne pas prononcer automatiquement la
réintégration de ses membres après une dé-
cision judiciaire. Le conseil déclare que l'ar-
rêt n'avait retenu contre Sadoul que deux
tracts rédigés en Russie en avril et mai 1919,
et, malgré cela, il l'avait rémtégré en déci
dant que la rédaction de ces tracts était cou-
verte par l'amnistie. Relatant la pétition de
200 avocats qui saisit de nouveau le conseil,
et la nouvelle décision prononçant la radia-
tion, le conseil avait déclaré que Sadoul avait
menti devant le rapporteur en niant être
l'auteur d'un tract adressé le 20 octobre 191S
aux soldats conviés à combattre le gouverne-
ment russe, et les incitant à la désobéissance
et à l'insurrection. La Cour estime que la
preuve du mensonge n'est pas établie, parce
qu'ill n'est pas certain que Sadoul soit l'au-
teur du tract du 20 octobre 1918. Il n'a d'ail-
leurs pas été interrogé à ce sujet de façon
précise; qu'au surplus. à supposer même que
Sadoul ait menti, ces tracts ne pouvaient sec
vir à motiver la radiation, car il était am-
nistié au même titre que ceux d'avril et de
mai 1919, dont le conseil de l'Ordre n'avait
pas tenu compte précédemment, parce que
Sadoul avait été réintégré une première fois.
—————————— t —tt«t <————————————
LE PRIX DU PAIN
La commission consultative départemen-
tale des farines a tenu, hier matin, à l'Hôtel
de Ville, sa réunion hebdomadaire.
Elle a enregistré une légère baisse sur
les cours des blés indigènes qui ont fléchi
de 176 à 174 francs le quintal. Mais la
moyenne de la semaine est restée à 17'5 fr. 08.
Quant aux blés exotiques, ils sont descendus
de 182 fr. 20 à 180 fr. 20. Les succédanés
sont, revenus de 146 fr. 50 à 145 fr. 50.
En corrélation avec ces cours, la commis-
sion a établi le taux de la farine panifiable
à 235 francs contre 237 francs le quintal.
Cette baisse compense la hausse qui s'était
manifestée la semaine précédente, et le prix
du Dain reste fixé à 2 fr. 20 le kilogramme
» 8H1- »
L'ANNIVERSAIRE DE LA NAISSANCE
DE WASHINGTON
Sous la présidence de Son Excellence M.
Myron T. Herrick, ambassadeur des Etats-
Unis, président d'honneur de l'American Club
no Paris, aura lieu, le mardi 22 février, à
20 heures, au Palais d'Orsay, le banquet tra-
ditionnel organisé ptur ce club en l'honneur
de l'anniversaire de la naissance de Georges
Washington.
M. Louis Barthou, garde des sceaux, a été
désigné par le conseil de £ ministres pour re-
présenter le gouvernement à cette solennité
soulignera une fois de plus les liens
d'amitié séculaires unissant la France et les
Etats-Unis. - -
Que les radicaux, en ce moment, se
tiennent cois, voilà une chose toute
naturelle. Que reprocheraient-ils' à
M. Poincaré ?
LE « MIDI SOCIALISTE»
LES DETTES INTERALLIEES
Le gouvernement anglais
est satisfait
de la convention provisoire
0+-00
Jeudi soir, à la Chambre des Communes,
M. Snowden a demandé au chancelier d'3
l'Echiquier s'il y a des raisons d'espérer la
ratification de l'accord Caillaux-Churchill du
2 juillet 1926 pour le règlement de la dette
française envers l'Angleterre et si M. Gtour- -
chill a fait ou se propose de faire des repré-
sentations au gouvernement français.
M. Churchill a rénondu en conf'rmant la
convention intervenue pour l'exécution provi-
soire en 1927-1928 de l'accord Churchill-Cail-
laux, sans que cela préjuge en rien la rati-
fication de l'accord de 1^26.
J'ai été en contact constant avec le mi-
nistre des finances fronçais à ce sujet, a dit
M. Churchill, et j'ai reçu une communication
de M. Poincaré, dans laquelle il déclare que,
vu le retard de la ratification officielle de
l'accord (le 1926 par le Parlement fronçais,
le gouvernement s'engage, sans préjuger la
question (le la ratification, à payer1 6 millions
de livres sterling pendant la prochaine année
financière. moitié le 15 septembre 1927, moi-
tié, le 15 mars 1928. >
Tout en ayant confiance que l'accord de
1925 sera bientôt ratifié, j'accueille avec plai-
sir cette communication comme indiquant
que le gouvernement franço-is a l'intention
de faire face à ses obligations pour le rem-
boursement de sa dette de guerre, en atten-
dant la ratification.
Le député travailliste ayant insisté et de-
mandé s'il ne serait pas possible de faire
des représentations amicales au gouvernement
français en insinuant « qu'il devrait régler
ses dettes avant de financer la dictature mi-
litaire en Pologne », M. Churchill a répondu:
Il ne viendra jamais à mon esprit de faire•
de telles1 représentatiàns.
Le « Daily Glironicle » apprécie en ces
termes ce débat :
Les déclarations faites par M. Churchill
selon lesquelles M. Poincaré avait promis
6 millions de livres sterling pour la prochaine
année financière, créeront une bonne impres-
sion. Il n'y a rien qui presse spécialement
au sujet de la ratification, tant que les an-
nuités sur lesquelles on s'est mis d'accord
seront payées. Espérons qu'elles le seront.
Les conditions ont été excessivement géné-
reuses de la part de le." Grande-Bretagne, trop
généreuses même selon nous et selon l'avis
des experts en général.
M. Churchill a, d'autre part, expliqué qu'en
ce qui concerne le remboursement de la dette
de guerre portugaise dont le montant total
s'élevait à 3.2.577.000 livres sterling, il avait
accepté de réduire cette somme à 20.133.000
livres sterling en considération des services
rendus par le Portugal à la Grande-Bretagne
au cours de la guerre.
LE DESARMEMENT NAVAL
Le gouvernement américain
est désappointé
de l'échec de son projet
- • —— Gela !——
Malgré le silence que garde le département
d'Etat touchant l'accueil fait aux propositions
de désarmement du président Coolidge, ou,
se rend compte que le gouvernement de
Washington est désappointé par l'échec du
J^ojet.
Si l'administration américaine a pu n'être
pas trop surprise par la réponse française,
elle ne s'attendait évidemment pas à une
semblable attitude de la part de l'Italie, at-
tendue que les rapports de l'ambassadeur de.,
Etats-Unis à Rome semblaient avoir donné
l'impression que l'idée pourrait être accep-
tée de prendre part aux négociations, même
si la France demeurait à l'écart.
On pense généralement, maintenant, que,
sans une préparation minutieuse, la réunion
d'une conférence de trois puissances (Angle-
terre, Japon, Etats-Unis) ne saurait être sa-
gement envisagée.
Une dépêche de New-York résume l'opinion
de la presse américaine sur la réponse fran-
çaise à la proposition du président Coolidge.
'Les journaux démocrates, dit-elle, souli-
gnent l'échec de M. Coolidge, tandis que les
organes républicains restent optimistes et ac-
cueillent avec faveur l'idée d'une conférence
navale à trois sinon à cinq. Le New-York
Times, démocrate indépendant, ne dissimule
pas que, selon lui, la proposition Coolidge. n'a
plus aucune chance d'aboutir. Il blâme l'in-
suffisante connaissance des choses d'Europe
témoignée par le président et ses conseillers.
Ils ne se rendirent pas pleinement compte,
écrit ce journal. A quel point la Société des
nations a grandi en prestige. Ils nç compri-
rent pas l'importance des amitiés, pour ne
pas dire des alliances, qui se sont' notices à
Vintérieur de la Société.
{Voir ta suite en deuxième page.)
M. Baranton exclu
du parti communiste
L'Huma.nité annonce que le bureau politi-
que du parti communiste a prononcé l'exclu-
sion de M. Baranton, député de la Seine.
Le motif invoqué est un manquement à
la discipline et une atteinte portée à la doc-
trine, aux principes moscoutaires. Il s'agit
en l'espèce, ainsi que nous l'avons précédem-
ment indiqué, de la publication par M. Ba-
ranton d'une feuille où les décisions du bu-
reau politique étaient critiquées et des ri
lations entretenues par le député de la Seine
avec plusieurs communistes eux-mêmes ex-
clus du parti.
M. Baranton avait été sommé de donner
sa démission de députe. Il n'a pas obéi à
cette injonction et a décidé de conservelP
son mandat Il siégera désormais aux côtés
des trois communistes unitaires : MM. Ernest
Lafont, Ferdinand Faure et Joubann¥lt, dé-
putés de la Loire.
mnniunniiniimiiMnnimiMnm>nnnm>>n>mntUfmnnnmniHMMHtifimiiiiimimiimnMmMiminiiniMM>iniim>iinmnnnMnmn
LA CRISE ECONOMIQUE
Une nouvelle augmentation du chômage
——-—— »• m II I
La statistique officielle
f .————— :>.c'
Des renseignements puHiés par Se mi-
nistère du travail au Journal officiel il ré-
sulte que. le nombre des chômeurs secourus
en France a augmenté, dans la dernière se-
maine, de 9.198, passant de 64.434 le 10
février à 73.632 le 17 février. Voici la sta-
tistique donnée par le ministère du travail :
D'après" les renseignements ragus le 17
février 1927, 13 fonds de chômage départe-
mentaux et 107 fonds municipaux fonction-
nent.
Le nombre des chômeurs inscrits est de
73.632, dont 54.535 hommes et 19.097 fem-
mes. La semaine précédente, le nombre des
chômeurs bénéficiaires d'allocation était de
64.434 (47.627 hommes et 16.807 femmes),
soit, pour cette semaine, une augmentation
de plus de 9.000 unités.
A Paris
A la date du 12 février 1927, le fonds de
chômage de la ville de Paris compte 33.476
chômeurs inscrits (23.672 hommes et 9.804
femmes), contre 29.529 la semaine dernière ;
ceux dés autres communes de la Seine,
23.514 (17.849 hommes et 5.6-65 femmes), au
lieu de 20.638 la semaine précédente.
On compte surtout dans la Seine des chô-
meurs incrits dans les groupes professionnels
suivants : industries des métaux, 11.924
(9.898 hommes et 2.026 femmes) ; industries
du bois, 5.385; industries du bâtiment, 4.595;
industries du vêtement, 4.279, dont 3.215 fem-
mes; industries des cuirs et peaux, 3.753.
dont. 2:391 hommes et 1.362 femmes ; com-
merces de l'alimentation, 2.464 (1.6Q2 hom-
mes et 862 femmes) ; services de transport,
1915; employés de bureau, .1.907; travaux
divers de manœuvres, 16.063, dont 11.532
hommes et 4.531 femmes.
En Province
Dans les autres départements, le nombre
des chômeurs inscrits s'établit comme suit :
Rhône, 2.921; Haute-Vienne, 2.395; Nord,
2.310; Loire, 1.900; Boiiches-du-Rhône. 1.064;
'Ille-ét-Vilaine, 980; Bas-Rhin, 671; Somme,
598; Seine-Inférieure, 532; Loire-Inférieure.
522; Vaucluse, 502; Tarn, 346; Gard, 278;
Meurthe-et-Moselle, 193; Maine-et-Loire, 178:
Loiret, 146; Drôme, 140.
La précédente crise
Au cours de la précédente crise de chô-
mage, en mars 1921, le nombre maximum
des chômeurs secourus S'était élevé à 91.225.
Ce nombre était descendu progressivement ;
il était, en janvier 1922, de 10.071; en jan-
vier 1923, 2.674; en janvier 1924, 1.227; en
ianvier 1925, 705; en janvier 1926, 547.
La progression des chômeurs
Depuis le mois de décembre 1926, le nom-
bre des chômeurs inscrits a suivi la pro-
gression suivante : le 8 décembre, 1.396 ;
le 23 décembre, 6.703; le 6 janvier, 17.178;
le 2'2 janvier, 45.22:2, et, le 17 février, le.
nombre s'élève à 73.63i'.
Demandes et offres d'emplois.
Voici, d'autre part, le mouvement des de-
mandes et des offres d'emploi pendant la se-
maine du 7 au 12 février :
93.830 demandes d'emploi n'ont pu être
satisfaites à la fin des opérations de la se-
maine; elles émanent de 68.277 hommes et
de 25.553 femmea."
La semaine précédente, le nombre des de-
mandes non satisfaites était de 83.347, soit
pour cette semaine une augmentation de plus
de 10.000 unités, qui provient pour les deux
tiers du département de la Seine.
Les offres d'emploi non satisfaites, au
nombre de 5.054, sont relatives à 2.654 hom-
ni-la et 2.400 femmes. La semaine dernière,
le nombre de ces offres était de 5.203.
Dans la Seine
L'office départemental de la Seine accuse
65.911 demandes non satisfaites (47.483 hom-
mes et 18.428 femmes), soit 70 0/0 du total.
La semaine précédente, il en accusait 58.602,
soit Dour œtte semaine une augmentation de
plus de 7.000 unités.
iFoir la suite en deuxième page.l.
LES EVENEMENTS DE CHINE
Hang Tchéou aux mains des Cantonais.
—————————————————— >+< —
.On craint que Shanghaï ne subisse
le même sort
a.e
Le conseil des ministres anglais s'est réu-
ni jeudi soir poùr étudier la nouvelle situa-
tion faite en Chine par le refus de M. Chen
de poursuivre les négociations. On sait que
M. Chen a reconnu que l'annonce faite par
sir Austen Chamberlain d'une modification
dans la disposition des forces défensives avait
supprimé l'obstacle principal à la conclusion
d'un accord local, mais en même temps jl
proteste contre toute présente de troupes bri-
tanniques à Shanghaï, et les milieux poli-
tiques de Londres se demandent si c'est une
protestation de pure forme ou si M. Chen
compte s'en servir effectivement pour oppo-
ser un refus éventuel à la signature de tout
accord.
Mais un nouveau facteur modifie singuliè-
rement la situation. Ce sont -les événements
militaires qui se passent en ce moment autour
de Hang-Tchéou. Le maréchal Sun Chuan
Fang qui avait la protection et le contrôle
de Shanghai a été battu par les troupes can-
tonaises devant Hang-Tchéou. Cette dernière
ville peut être considérée comme la porte d'ac-
cès à Shanghaï, or elle vient de tomber aux
mains des Cantonais, ainsi qu'on le verra par
les télégrammes que nous publions plus loin.
D'autre part, on télégraphie de Shanghaï
que les troupes de Sun Chuan Fang se sont
mutinées et qu'il a été abandonné par l'un
de ses généraux qui a passé avec ses troupes
dans la province voisine de Ngan-Hoei où il
attend pour voir de quel côté le vent souffle.
Enfin, la troisième armée du Tché-Kiang qui
se trouve également sous les ordres de Sun
Chuan Fang se serait révoltée et serait pas-
sée aux sudistes. Toutes les communications
avec Hang-Tchéou sont coupées et le quartier
général Sun Chuan Fan a été reporté eu-
tre Hang-Tchéou et Shanghaï, à environ
05 kilomètres de cette dernière ville.
La prise d'Hang- T chéou par les forces
cantonaises
Shanghaï, 18 février. (Officiel.) - Hang-
Tchéou a été occupé jeudi matin par les for-
ces cantonaises.
De nombreux blessés arrivent à Shanghaï.
Les troupes de Sun Chuan Fang, battant en
redite, détruisent tous les ponts. Des ren-
forts ont été de'mandés d'urgence.
D'autre part, le bruit court cfae le gouver-
neur militaire de Shanghaï chercherait un
refuge au Japon.
L'avance vers Shanghaï
Londres, 18 février. — On mande de Shan-
ghaï que les troupes de Sun Chuan Fang
battent en retraite. Les sudistes ont occupé
Hang-Tchéou sans résistance. Les communi-
cations sont coupées entre Shanghaï et Hang-
Tchéou. Dix mille hommes de l'armée e'n re-
traite de Sun Chuan Fang sont maintenant
concentrés sur divers points, le long du che-
min de fer de Shanghaï à Hang-Tcliéou, ce
qui indiquerait qu'aucune nouvelle résistance
ne sera opposée dans la province du Tche-
Kiang.
Envoi de troupes américaines
Les autorités américaines de Shanghaï ont
été informées qu'un transport américain, le
« Chaumont », ayant à bord 1.250 fusiliers
marins, qui avait été envoyé à Manille a reçu
l'ordre de' se rendre à Shanghaï.
Le consul américain à Shanghaï déclare
Que ces troupes ne seront débarquées quo si
les circonstances l'exigent.
D'autre part, on annonce que le's croiseurs
américains « Richmonid », « Cincinnati » et
« Marblehead » qui se trouvent actuellement
à Honolulu ont reçu l'ordre de se tenir prfts
à appareiller pour les eaux chinoises.
Attaques de missions dans l'île
de Haï-Nan
Le correspondant du « Times » à Hong-
Kong télégraphie que les récentes attaques
contre les bâtiments des missions de Fou-
Tchéou ont été suivies d'un attentat; sembla-
ble à Hoï-Hao, port de mer dans l'île de
Naï-Nan, à l'est du golfe du Tonkin, où la
foule, prétendant quelles Européens'avaient
commis des atrocités, attaqua l'orphelinat de
la mission française'.
Les troupes rétablirent l'ordre, non sans
que le jardm de la mission eût été détruit.
Seize religieuses et les jeunes fille's les plus
âgées de l'orphelinat Ont été évacuées et sont
arrivées à Hong-Kong.
Incendie et pillage
Les dépêches reçues de Hong-Kong disent
que les troupes de Shanghai battues à Hang-
Tchéou ont mis le feu à cette ville avant de
l'évacuer et qu'elles ont ensu te pillé toutes
les localités qu'elles ont traversées en bat-
tant en retraite.
A l'exception de deux médecins, tous les
étrangers résidant dans la zone où. se pour-
suivent actuellement les combats ont été
évacués sur le Nord.
M. O'Malley se réfugie sur un bateau
Le correspondant de la « B. U. P. » à
Hankéou rapporte que M. O'Mallé:. repré-
sentant britannique, a évacué le consulat
britannique d'Hankéou et a établi son bu-
reau à bord de la canonière anglaise Bee.
Le cabinet anglais délibère
Enfin, le cabinet anglais s'est de nouveau
réuni aujourd'hui. Les ministres ont discutés
pendant deux heures la question chinoise. Il
se confirme que de nouvelles instructions ont
été adressées à M. O':\!.alley et dans les
milieux officiels anglais, on déclare qu'il y*
a maintenant de bonnes raisons de -croire
que, cette fois. un accord définitif sera signé
avec M. Chen concernant l'administration dei
la concession britannique d'Hankéc':.
Comment on s'explique, à Londres,
l'attitude de M. Chen
Le rédacteur diplomatique' du « Daily Ta-
legraph » écrit :
< On est deplug en plus convaincu, a J-tôjj-
dres, que soit indépendamment, soft Sous 'la.
pression bolchevique, M. Chen a r"t
joué serré, proTessant un accord Virtuel avec
M. O'Malley au sujet du statut futur des con-
cessions de Han-Kéou et du Yang-Tsé-Kiang,
jusqu'à ce qu'arrivât la date du suprême ef-
fort tenté par l'armée cantonaise pour écra-
ser les troupes du maréchal Sun et marcher
sur Shanghai. La date était probablement
connue d'avance par M. Chen, qui savait
peut-être, depuis lundi dernier, commelft la
bataille se passait. Ave'c le maréchal Sun en
retraite, sinon en déroute, et l'armée canto-
naise le poursuivant de près et se rappro-
chant de ShanghaL M. Chen pense évident
ment que le moment est venu de chercher,à
forcer le gouvernement britannique à de nou-
velles concessions plus étendues, étant don-
né son désir et son anxiété supposées de si-
gner un accord avec M. Chen concernant
Han-Kéou et Ku-Kiang, dans l'intérêt des ré-
sidents britanniques de ces deux villes.
Des armes et des munitions partiraient
d'Odessa ?
Le rédacteur diplomatique du même jour-
nal apprend que de nombreux navires, pour
la plupart allemands, sont en train d'embar-
quer des armes et des munitions dans le port
d'Odessa, à destination de la Chine.
Les négociations belgo-chinoises
On sait que les négociations ont repris en.
tre le gouvernement belge et le gouverne.
ment de Pékin, pour la conclusion d'un nou-
veau traité.
(Voir la suite en deuxième page)
LES FAITS EX LES IDEES -
j~
Possibilités d'action
par Jacques SIMONT.
Bien que nous passions notre temps,
depuis 1919, à signer au nord, au sud,
de droite et de gauche, des traités, con-
ventions: protocoles et autres papiers,
il ne nous est pas possible d'obtenir de
tous ces efforts et de tout ce bafouil-
lage une solution sur un point quel-
conque, un apaisement sur un point.
particulier. Sitôt le papier signé, en-
registré et paraphé, il se présente une
bonne âme pour réclamer rectification.
On peut s'étonner de pareilles mal-
façons générâtes, elles sont coutumiè-
res et nous y sommes accoutumés. On
n'est pas encore fixé à quelle époque
les fortifications de Kœnigsberg, de
Glogau et de Custrin ont bien pu être
ébauchées. Est-ce à partir de 1920,
avant ou après Locarno ? Il est extraor-
dinaire que nos informateurs n'aient,
sur ce sujet, aucune information pré-
cise, à moins que ce ne'soient des ca-
chottiers. Car, le président de la com-
mission de contrôle savait ou ne savait
pas. S'il ne savait pas, pourquoi le ré-
comipenser. S'il savait, à qui l'a-t-il dit,
en secret, par courrier spécial. Et ce
lui qui a reçu ce secret patent, qu'en
a-t-il fait et, en réalité, qui est-il ?
Il y a, dans cette question et dans
toutes celles qui regardent l'Allemagne,
un défaut continu et soutenu de méthode.
Il n'est évidemment pas question d'une
quelconque responsabilité. Nous ne som-
mes jamais fixés qu'après coup, puis-
qu'il a fallu les discours de Genève
pour nous révéler lies ceintures de for-
teresses et de refuges. C'est cependant
un travail à ciel ouvert. Que peuvent être
les préparations faites ou à faire, à
l'étude ou poursuivies derrière les bar-
ricades ? Notre renseignement est nuîl
Chaque jour apporte une révélation sur
l'état guerrier de l'Allemagne, révéla-
tion qu'on ne vérifie pas, d'ailleurs, et
qui devient article de foi. La règl'e de lu
connaissance, celle de la discrimination
sont rejetées. Il y aurait, ne serait-ce que
pour ne pas faire de-continuelles sotti-
ses, à obtenir une information plus pré-
cise, plus nette, moins tendancieuse.
Que fait donc, en..ces pays, notre di-
plomatie ? On dit que le plus élevé en
grade ignore l'allemand. C'est fâcheux,
i'ii est utile à tout le monde de connaî-
tre la langue du pays où on voyage, à
meilleure raison au diplomate qui l'ha-
bite et qui est là pour renseigner, non
sur des coupures de journaux, mais
par des observations multiples et revi..,
sées.
Auj ourd'hui, la Belgique sonne le
tocsin. M. Vandervelde estime que « le
potentiel de guerre de l'Allemagne reste
formidable. Elle pourrait même sans
alliance, à l'abri de la convention dé-
fensive que lui fourniraient les divi-
sions de la ReichswehI" mettre sur pied,
en quelques mois, des millions d'hommes
suffisamment instruits et puissamment
outillés. » Admettant pour exacte cette
affirmation, on peut en conclure que,
511 l'Allemagne a été désarmée, l'opéra-
tion a été mal faite ou pas du tout. On
nous a cependant dit le contraire là
Genève d'abord, à Paris, le 31 janvier
ensuite.
En réalité, on a enlevé à l'Allemagne
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