Titre : Le Rappel / directeur gérant Albert Barbieux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1918-04-02
Contributeur : Barbieux, Albert. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328479063
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 02 avril 1918 02 avril 1918
Description : 1918/04/02 (N17302). 1918/04/02 (N17302).
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k75507917
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-43
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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a\ŒRMINAI;, AN' 1X. ,-!fi !'1.tdf & Numiro : DIX CENTiïtti„l .;.î - «AKM 2 AVBIt 1M«. — H» 17.OT
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AUGUSTE VACQUERIB
Fondateur (1869) -
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EDMOND DU MESNIL
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FRANCE & COLONIES.. 20 à tt » T »
ETRANGER ., 32 9 le à 9 9
REDACTION ET ADMINISTRATION
33, Boulevard de Strasbourg. — PARIS.
TRIBUNE LIBRE
L'apprentissage
et les Salaires
Le temps est passé où
l'homme reportait sur une
chimérique existence après
la mort, la découverte du
bonheur que les humbles
- n'ont pas trouvé sur terre. Un com-
prend aujourd'hui que tout êtrC
humain a droit à un bien-être mini-
mum, qui lui permette de s'alimen-
ter, de se vêtir, de se loger. En
échange du salaire qui lui procu-
rera ces choses nécessaires l'ouvrier
.doit au patron un travail d'une im-
portance et d'une qualité détermi-
nées. -
A l'heure actuelle, la fixation
des salaires est la principale cause
des conflits du travail, parce que
ouvriers et patrons se placent à des
points de vue différents.
Pour le patron qui risque ses ca-
pitaux dans une entreprise indus-
trielle, l'outillage et la main-d'œu-
vre doivent créer le moins possible
Jde dépenses afin d'augmenter les
bénéfices. Mais il place trop souvent
-sur le même plan la machine et
d'être humain qui la conduit. Il
cherche à obtenir de l'un et de l'au-
tre le maximum de rendement.
Cependant les différences sont
grandes entre la machine que meut
la vapeur ou l'électricite et la ma-
hi:Qe humaine. ! -.r -
D'une manière générale, le pa-
tron croit pouvoir concéder à l'ou-
vrier, comme sa1 aire, une somme
prise sur ses bénéfices. Il s'en ré-
serve la fixation, considérant com-
me une atteinte à son droit de pro-
priété et comme un outrage à sa
dignité, d'en discuter la valeur avec
les hommes qu'il emploie.
Les ouvriers partent d'un tout
autre point de vue. Ils refusent de
ise laisser assimiler à la machine.
Ils pensent que le patron, réservant
pour lui seul la direction de Taffai-
a e et les bénéfices, ils doivent se dé-
sintéresser de la marche de l'entre-
iprise. Pour eux, le devoir de tra-
vailler confère le droit de vivre et
id'acquérir le bien-être. Leur salaire
doit dépendre non de la prospéri-
té de l'usine, mais du coût de la vie.
31 est, en effet, possible d'établir
avec assez de précision les prix des
aliments, des vêtements et du loge-
ment pour une famille de moyenne
importance. - i
Les ouvriers demandent un sa-
laire minimum, qu'ils définissent
ainsi : ce qui est nécessaire à cha-
cun pour vivre quelle que soit sa
valeur professionnelle et ses apti-
tudes naturelles.
Les patrons disent t je ne puis
payer un maladroit au même tarif
jqu'un ouvrier habile.
Soit, répondent les ouvriers, don-
nez-nous toujours un salaire mini-
fmum et augmentez celui de l'ouvrier
d'élite. Pour fixer cette valeur d'é-
Ilite, un système de primes à la sur-
production a été établi.
Avec l'organisation actuelle du
travail, toute entente profonde est
impossible. Chaque adversaire se
iplace au point de vue de ses inté-
rêts personnels. L'intérêt général
n'est jamais envisagé. Toutefois,
un grand pas serait accompli si,
dans chaque profession, on n'ad-
mettait que les bons ouvriers. Cette
mesure pourrait être prise, après
un accord entre les employeurs et
les employés, par l'organisation de
l'apprentissage. L'association des
itravailleurs d'une même profession
devrait être une organisation fer-'
mée, qui n'accepterait que des ou
vriers qualifiés. La sélection devrait
ise faire dès l'école, avant même l'en-
trée en apprentissage. L'éducation
professionnelle devrait être condui-
, te avec des méthodes rigoureuses,
Sous l'égide de commissions mixtes
d'ingénieurs, d'hommes de science
et d'ouvriers qualifiés. -
Dès lors, les ouvriers admis au
isëin de lar corporation auraient,
• avec la' valeur morale que confè-
(érnt (Ie bonnes aptitudes profes-
sionnelles, une autorité qui s'impo-
serait .sans conteste aux patrons
!!-mêmeslj
J.M. LAHY.
IX
LA POUSSÉE ALLEMANDE SUR AMIENS
-v *7
brisée par là résistance des Franco - Britanniques
AVANCE FRANÇAISE ENTRE LA SOMME ET DEMUIN
Nos Alliés font aussi des contre=attaques heureuses
Nos I heureuses
L'ACTUALITE
» se.- -
Sous le bombardement
La pièce à longue port ce
mais n'y a-t-il qu'une pièce ?
-. continue son œuvre meur-
trière. --' - -
Evidemment, Paris est une
ville privilégiée. Les raids in-
solents des gothas, ironique-
ment baptisés « godasses » par notre po-
pulation railleuse, les obus venus de très
loin, partant d'un point encore mysté-
rieux, ne nous ont pas fait connaître le
martyre qu'ont enduré Reims, Calais,
Dunkerque, Amiens, Nancy, cinquante
villes encore, terriblement plus éprou-
vées que ne l'est la capitale.
Il n'en est pas moins que certaines
questions se posent et qu'il ne faut pas
'les éluder.
La principale est celle-ci : Convient-il
de favoriser l'exode des faibles, par
exemple les enfants, les femmes débiles
et les vicillards valétudinaires ?
Pour les premiers surtout, la réponse
doit être affirmative.
Les médecins sont unanimes à consta-
ter que le développement des affections
de poitrine, broncho-pneumonie et au-
tres, exerce contre les enfants des rava-
ges autrement cruels que ceux causés
par le bombardement.
Tous les Parisiens ont pu observer ie
peu d'effet généralement produit par les
obus qui leur sont envoyés unrcttncpro-
digalité jusqu'ici assez mesurée, heur eu-,
sement. Nous sommes en effet assez loin:
des 600 à 1.200 obus quotidiens de '{fer-,
dun. Nancy, Reims.. j
wr Consta-
tons-le, mais préparons-nous au pire.
C'est toujours plus sage. 1
Les abris sont excellents. Ils nous mel-
tent hors tf'atteinte. des explosifs. Pour-
tant, ces irruptions subites dans des sou-
terrains glacés, humides, chargés d'un
air méphitique, provoquent des acci-
dents mortels. Il faut s'en prémunir.
Diverses œuvres font appel à la pro-
vince française ; elles réclament des
contrées où la guerre ne manifeste pas
toutes ses horreurs un geste de pitié en
faveur des régions plus éprouvées. On
demande aux familles habitant les dé-
partements heureux d'accomplir le
grand geste de solidarité qu elles ou-
vrent leurs bras aux enfants de la dUe
de Paris ! On le faisait autrefois-pour les
colonies scolaires en vacances. Llicure
est propice ; il faut répéter l'acte sau-
PPÏM'.
Que nos confrères des départements
veuillent bien, avec-nous, battre le rap-
pel des bonnes volontés. Il importe dg
sauvcr, dans la plus large mesure, la
population de la France.
■g» -
George V à son armée
•+<
Le roi d'Angleterre vient d'envoyer W sir
Douglas Haig te message suivant ;
Mon cher maflâo'ha!,
J'ai pu, lors de ma courte visite sur le
front, vous voir, vous el plusieurs de vos
généraux, dirigeant la terrible bataille qui
se poursuit encore. Il m'a. donc été donné
do constater par moi-même l'indomptable
courage et la ténacité inlassable de mes
splendides troupes exigées .de supporter
tout Je poids des suprêmes Plfort de l'en-
nemi.
J'ai eu le plaisir de voir plusieurs des
unités ramentMîs du front et de recueillir,
auprès des officiers et de leurs (hommes le
récit pathétique des divers incidents de
cette lutte' de iliuit jours. J'ai également
assisté à l'entraînement des troupes frai-
ches qui allaient être chargées d'appuyer
leurs camarades. Dans une grande station
d'ambulances, faieu des preuves de l'ac-
tivité et du soin avec lesquels chaque cas
est tmité, ainsi que de l'exactitude avec la-
quelle les trains conduisent aux hôpitaux de
base les blessés en état de voyager.
.Quiconque m'a accompagné dans ma vi-
site sur le front doit se sentir fier d'ap-
partenir à la race britannique et avoir la
certitude que notre indomptable résistance
nous permettra, avec l'aide de Dieu, de
surmonter nos présentes épreuves. En An-
gleterre, nous devous faire en sorte de
maintenir \\&s effectifs au niveau néces-
saire, et d'encourager nos ouvriers -
hommes -et femmes — à travailler noble-
ment de toutes leurs forces à la défense
nationale. Par là toute inquiétude sera dis-
sipée au sujet de nos ressources militaires,
grâce auxquelles, avec l'appui de rwos fid-
les et Graves alliés, vijrtre iïêraïque .;Armée
ne cessera de Proulle l'esprit de décision
et de sacrifice dont je l'ai trouvée animée
à Wu.s les degrés de la hiérarchie,
Cr()yex-u\@i votre très sincère,
, GEORGE, R. I.
• !
Communiqués Frâncais
— i
l^'KVRIL, 2 IfSURiES SOIF.
Dans la soirée d'hier et dans ïa nuit. la lutte a continué, au nord de Montdidier,
.avec une extrême violence. 1 -
L'ennemi a particulièrement porté son efforf entre Montdidier et la route de Pé-
ronne à Amiens, et a lancé des forces importantes notamment en vue d'élargir ses
gains à l'ouest d'Hangard-en-Santerre.
Les troupes franco-britanniques ont brisé les vaguei assaillantes qui n'ont pu dé-
boucher. >
Une brillante contre-attaque, au cours de laquelle nos alliés ont fait preuve d'un
mordant irrésistible, nous a permis de refouler complètement l'ennemi et de repren-
dre ce village.
Plus au sud, la lutte n'a pas été moins violente. Grivesnes, objectif d'attaques, in-
cessamment renouvelées et allant jusqu'au corps à corps, est restée entre nos mains,
en dépit des pertes considérables subies par les Allemands.
Entre Montdidier et Lassigny, on ne signale aucun changement.
23 HEURES.
La bataille se maintient sur tout le front au nord de Montdidier où l'artillerie
ennemie s'est montrée particulièrement active. 4
L'ennemi a prononcé de nouvelles attaques contre Grivesnes ; tous ses assauts
ont été repoussés avec des pertes élevées..
Au cours de vifs combats, les troupes franco-anglaises ont réussi à progres-
ser sensiblement sur divers points entre la Somme et Demuin.
Rien à signaler sur le reste du front. * j
Communiqués britanniques
11 AYÏUL, S.MBORES SOIR.
Hier au soir, à deux reprises, l'ennemi attaqua nos positions sur les lisière
ouest d'Albert. Il fut, chaque fois, complètement repoussé.
Au sud de la Somme, les Allemands persistent dans leurs tentatives pour avatf-
cer le long des vallées des rivières Luce et Avre, mais ont peu progressé.
Attaques et contre-attaques se sont succédé pendant l'après-midi et la soirée
d'hier avec plus ou moins de succès et il est probable que la lutte continuera dans ce
secteur.
Le nombre des mitrailleuses capturées au cours de l'opération locale dans la
région de Serre, signalée par le communiqué d'hier màtià, s'élève à 109.
| 23 HEURES.
La journée a été relativement calme. Les attaque locales prononcées ce ma-
tin, par de petits détachements ennemis, dans le voisinage d'Albert, ont été repous-
sées avec de fortes pertes. I
i- Nous avons fait des prisonniers. Au sud de la Somme, des combats locaux
ont eu lieu à Moreuil et à Hangard. !
Des contre-attaques heureuses nous ont permis de gagner du terrain.
La bataille d'Arras
Le correspondant de l'Agence Reuter au
front britannique télégraphie le 31 mars ;
Ce matin, à M h. ln, l'ennemi a com-
mencé une attaque déterminée près d'Arras
trosun violent conflit avec quelques-
unes de ses trumpaes les plus fameuses, il a
été repoussé. Environ une heure plus tard,
ayant reçu des renforts, il est :r(>;vnu à l'as- ;
saut, mais avec le même résultat. Vers 14'
heures, Iprtgldle la ferme Lasigne, nos trou-
pes se sont lancées soudainement contre les
positions allemands et après une lutte
courte et opiniàtre, elles sont revenues,
avec plus de deux cents prisonniers, qua-
rante mitrailleuses et un mortier de tran-
chée. Sur ce seul point, plus de cinquante
cadavres ont été comptés.
Le premier H terrible idluoo ayant échoué
sur tout le front au nord (le la Somme,
l'ennemi se vott forcé de faire un nouvel
effort sur ce Bront ou détendre la bataille.
Le terrain où il a eu quelque succès jusqu'à
présent est borné par les marais et les val-
lées de l'Avre et de la Somme. iPour avan-
cer, il lui faut donc faire, reculer les alliés
plus au nord et au sud. Un des indices les
plus encourageants est que nos troupes
prennent l'initiative. Hier soir, une forte
concentration de l'ennemi a été signalée au
icentre du front de ihataille, au nord de la
Somme ; il se préparait évidiemment une
attaque. Nôlre artillerie et nos mitrailleuses
ont dirigé sur elle un furieux boonbard-
ment et les masses allemandes ont fondu
littéralement.
Les renforts
franco-britanniques
L'avance allemande. qui fut rapide pen-
damt les cinq premiers jours, s'est ralentie
peniiMnHes derniers jours, et des gains ont
été faits seulement sur dies secteurs éta>its.
L'ennemi se verra contraint d'amener rapi-
dement son artillerie pour continuer la lutte
à armées égales.
Entre-temps, nos propreg renforts en ar-
tillerie continuent d'arriver et l'opinion s'af-
firme que la bataille que Ludendorff croyait
devoir être un passage rapide et sanglant à
travers la charnière des armées -françaises
et britanniques, deviendra une longue ba-
taille sur tout le front.
«
M. Poincaré à Amiens
Hf.
Le Pi'ésiident de la République, accom-
pagné de M. Lebrun, minisire du blocus
et des osions envahies, et de M. Favre,
sous-secrétatre d'Etat à l'intérieur, s'est
rendu diminclte, à Amiens et dans les com-
munes des environs pour se rendre rompte
de la manière dont se faisaient les évacua-
tions des localités situées dans la zone des
opérations militaires. Il s'est entretenu, pen-
dant sa tournée, avec un grand nombre
cFémigrês, auxquels il a adressé des pa.ro-
les de réconfort et qu'il a félicités de leur
calme, de leur confiance et de leur esprit
di? résolution patriotique.
Le Président et les membres du Gouver-
nement sont également allés voir les. trou-
1 pes qui opére- dans 1a région de Montdi-
Oier et ont vivement admiré leur magnifique
enlra/i%
La bataille de Moreuil
t ■
Le correspondant de l'Agence Reutesr au
front françàîis télégraf^iie, le 2(1 mars :
Hier la bataille entre l'Oise et l'A'vre a
redoublé d'instensité ; les Allemands mettent
en pratique leur habituelle tactique de coups
alternatifs, ont transféré le poids de leur
attaque dn'pectewr-iSe la Somme, qui fut le
théâtre de la lutte la plus dure depuis jeu-
di, au æclklT de l'Avre, où une bataille
furieuse fait maintenant rage.
A la suite d'une journée de lutte qui leur,
a ooûté des ! pertes encore plus lourdes que
celles âa'biel idians aucune des ïbata iIIes de-
puis le iconif lencement de l'offensive, les Ail.
lemands sont parvenus à atteindre la rive,
de l'Avre â Moreuil. L'ennemi, toujours con-
tenu sur la rive orientale de l'Avre, en de--"
hors du faït qu'il a élargi sa position le
long de la rivière, n'a rien obtenu pour com-
penser ses pertes.
Au cours? icte la lutte d'aujourd'hui, les
mitrailleuses françaises ont fait de terribles
ravagés. L. soldats, qui ne sont cependant
pas des novices sur le champ de bataille,
sont stuipéfaits de voir le nombre de cada-
vres ennemis empilés devant leurs POSÈ-7
tions. t
C'est une lutte d'infanterie i
Jusqu'à présent, les Allemands ont mené
la battaille presque exclutsivement avec de
l'inifanterie ils n'ont pu faire donner que
leurs canons de campagne et leurs obusiers
logers, aini que les ,peiil3" canons portatefs
el lets mortiers de tranchées.
Oe li'-esî certainement pas de leur plein'
gré que les Allemands ont laissé inactive
IEmr artillerie lourde. Si jusqu'à présent,
elle n'a joué aucun rùle dans la lutte, é"t'st:
parce que I les trompes britanniques dans
leur retraité môfhioidique ont fait sauter tes
routes et Ic's ponts derrière elies, dès que
leurs propres véhicules avaient passé. ;
Pendant les quelques derniers jours,'
l'ennemi a .pmpîoré peu de mortiers légers,
fr/r~-t~ru .rja~e que tes convois de
munitions me peuvent pas satisfaire aux
demandes pes artilleurs, à cause de l'en-
c()tnhr'ooi des «'outes qui sont constam-,
ment bombardées par nos avions. i-
Les Allemands ont donc été obligés
d'employer leur infanterie seulement, et
peur venir â bout de la résistance obstinée5
des troupes franco-hrilanniq'ues, ils ont du
payer diujque kilomètre d'avance au prix'
d'un tel tribut de morts et de blessés que
les progrès réalisés "en étaient inévitable-
ment retardés.
La cavalerie anglaise
Le travail de notre cavalerie dans cette
guerre de mouvements e;:¡t au delà de tout
-éloge. (Entre Warfusee et Marcelcave, sec-
4eur qui a été le théâtre d'un lutte ininter-
rompue, 4 ennemi? noos a bombardés vio.1
lemment h|er à l'aube. Une heure plus tard,
l'infanterie a attaqué avec une grande force,
gagnant tefiiiîwairement quelque terrain.
Vers dix Coures, nos troupes avaient rejeté
îes Allemands -et -rétabli situation. Peu
avant deui îveures. Je 30 mars après-midi,
après deux heures de borabardement, des
values ennemies profeondes. 'ont tenté d'a-
vancer à raâuveau -sur Wartflusee. mis elles
ont été anrétées ar Mn feu 4terrifi.ant de
JnitraJÍaells et de mousqueteire. Enfin,
l'ennemi qiest retiré en laissant le terrain
couvert de morts et de Wessiâs.
LA SITUATION
Entre Montdidier et Amiens
La dure bataille ne mollit pas. L'élat-ma-
jor allemand veut une décision. Il met tout
en œuvre pour l'obtenir. Tenons-nous pour
persuadés qu'il ne nous ménagera pas de
nouveaux coups de boutoir.
Il semble peu probable, pourtant, qu'il
soit à même de chercher autre chose que
des diversions plus ou moins vigoureuses
sur le vaste front de Belgique et de France
qui n'est pas affecté par la lutte en cours.
Si nous observons impartialement les ré-
sultats acquis par l'ennemi depuis qu'il a
déc-ienchô cette offensive qui embrasse exac-
tement son champ de retraite de mars 1917,
nous pouvons convenir qu'il a d'excellen-
tes raisons de continuer d mordre avec S(f¿
ténacité habituelle, sur ce secteur de plus
de cent Kilomètres de développement. i
Les années de l'Entente, rivalisant d'en-
durance et de valeur, lui disputent pied é
pied Vapproche d'Amiens et la maîtrise de
la grande voie ferrée Paris-€aluis' en un
point vlial de sa course ¡
- ï
Les critiques militaires de l'avenir trou-
veront matière il longues discussions avec
tes deux batailles de la Somme, celles de
mars 1917 et de mars 1918.
Faut-il croire, comme le prétendent cer-
tains Allemands, que la, retraite de nos en-
nemis, l'an dernier, tilt absolument volon-
taire et qu'elle eut surtout pour but de pré-
parer, pour l'avenir, un immense glacis où
devaient se perdre tes armées franco-bri-
tanniques ? L'élat-maior de Berlin - eut-il
comme il s en vante, celte double prescien-
ce que mous ne franchirions pas la liqrtc
Hindenburg et que nous n'organiserions
-pas, non plus, en prévision d'un puissant
retour offensif, le terrain momentanément
libéré" piège internal tendu à notre con-
fiance ?
Ilotii, croire cela, ne faudrait-il pas ml-'
mettre que les événements dont le front
orientai fut. le triste théâtre, étaient par
avance, connus de ceux qui prétendent avoir
si bien machiné toute cet le tragédie ?
Sans répondre, pour aujourd'hui, à toutes
ces questions qu'il faut cependant poser
d'ores et déjà devant l'opinion, constatons
que l ardeur des armées de l'Entente ne fai-
blit pas.
G'iVs'tHS, n. l'ouest de la. voie terrée
Montdidiner-Moreuil (coupée par l'ennemi).
a été le théâtre d'un furieux combat. Le
communiqué de 23 figures annonce que
nous avons gardé ce village. appuyé à un
bois organisé, et qui n'est qu'à huit liilolWj-
tres de la grande ligne Paris-Amiens, au.'
sud d Ailly. - ,;
De même, T'!US au nord, sur tes bords de
la Luce, à 16 kilomètres sud-est d'mÜ'lts,'
presque sur la mrtgnifique roule Amiens-
noUe, nous orrons revris "lla».aard. fiévreu- ,
semcntji imputé. -
V— — Wâs réservés commuent
a se c&ncvmrcr; mais l'ennemi ns demeure
pas inactif et n'hésite pas même, pour en-
courager ses troupes à lui affirmer que
quinze millions d'obus français ont sauté à
la Courneuve, ce qui, ajoutent nos ennemis,
constitue pour nous une perte irréparable à
l'heure où s'engage une bataille qu'ils imi-
tent décisive.
Avant-hier soir; et dans son ensemble
notre ligne, qui n'a pas faibli hier, au
contraire puisaue Hangard et Ûrivesnes
nous sont acquis, passait d Test de Moreuil,
longeait les hautcjjrs à l'ouest de l'Avre, à
Test de Malparl, a l'ouest de Cantigny. re-
montait au nord d' Ayencourt et du Xlmrhel,
lisières s-fld d'Orvitlers-Siorcl, englobait
Bermont. R&ye-sur-Mafz, ta station de Can-
91 y, te Piémont. : ,"
Faisons confiance à nos chefs nUlitaireà
it&nt la tâche est exceptionnellemen t rude et
'fl ilJici te. ,
Camille DEVIL. AR.
-- 1
M.CLEMENCEAU au FRONT
ZvL Clemenceau, ministre die Ja guerre, i
est parti hier, à la (première heure, Wur la
zone des opérations.
Le ministre de la guerre etait accompa-
gné des délégués au contrôle parlementai-
re appartenant aux. commissions
de ta défense nationale.
POLITIQUE ETRANGÈRE
L'Allemagne
en d l
en délire
Nous assistons à un changement à vue
de Berlin et de Vienne comme dans les der-
nieins jours de juillet 1914. Comme si e-lla
obéissait à un mot d'ordre du chef d'orchcs'
tre invisible, la tpresse allemande et vien-
noise ne s'inquiète plus des révélations écra-
santes qui ont été faites ces derniers jours
sur les origines de la guerre et la duplicité
du gouvernement allemand.
Après avoir voué le prince Lichnovsky
aux gémonies et déclaré fou le docteur-
Muihen, les journaux qui penchaient pour
une paix conforme à la résolution votée par
le Reichstag, le 19 juillet, se prononcent
avec unanimité, à présent, en faveur d'an-
nexions à l'Ouest comme à JtEt.
Cest le sens d'une brochure que vient do
publier le député progressiste Muller-Mei-
uingen où il explique qu'au moment où 4a
Reiclistag adopta sa résolution de paix, « la
situation, telle qu'elle se présentait alors,
exigeait le vote d'une semblable résolu-
tion ; mais, depuis, cette situation n'est plus
la même ».
; Que l'on songe que le député l\lulle-r-MeÍ.
ningen était .rangé au nombre des pacifis-
tes !
La Taeglische Rundschau pose la question,
d'une indemnité de guerre, d'une paix qui
paie et -elle s'appuie sur les déclarations-
de Ilindenburg à ce sujet en août 1915 et
sur celles plus récentes du comte Wes-
tarp, le porte-parole de l'Etat-Major, qui ex-
prima l'espoir, à la dernière séance du
Reichstag, « que le gouvernement et la ma-
jorité trop longtemps favorables à une paix
de conciliation, sauront comprendre leur
devoir H.
Même note dans les journaux autri:
chiens. Les uns et les autres sont sous l'in-
fluencie des communiqués qui représentent
la bataille en cours comme extrêmement
favorable aux Allemands. La moitié de
l'armée anglaise n'existe plus, rapportent
ces communiqués. « Le glaive aliemanefe
triomplie plus puissamment que jamais ..,
l'editle ,ftsideftt de la Chambre de com-
merce de Vienne, Horovitz. « On entend
du front les canons du camp retranché
de l'-aris, Il assurent d'autres infor-
mations pour faire croire que les armées
allemandes sont déjà à portée de Paris.
Aussitôt, tous de relever la tête pour nous
écraser et ne plus vouloir d'autre paix que
la paix allemande, c'est-à-dire une paix de
« sécurité militaire » comme ils l'appellent
et comportant naturellement annexions eS
indemnités. •
En fait de cynisme on ne pouvait suppo-
ser davantage. La déception n'en sera q)«*
l)lùs grande dès ", ia vérité cpmmenMra.
à l'lie, connue, en Allen-iagite, -sur reten-
due des pertes et la portée du grave échoo
subi, ces jours-ci, par les armées a'iem »n«
des.
Louis BRRME,
On Oit.
- --
En passant
Heures lentes
Les heures passent lentement!.
Les unes après les autres, eîles versent -b.
nous 'angoisse, l'anxiété,-rimpatience, fa d~t<<
leur, la haine, la tristesse t. Elles glissant, si-
lencieuses. ainsi que des femmes songeuses oè
pâles. aux yeux meurtris par les veilles et Id.
larmes, s'enveloppant de voiles gris qui tom-
bent sur leurs bras maigres et sur leurs tuni-
ques sombre?.
1 de rouges peplos^ ce soqf
des heures de colères, de rancune de repré-
saillles 1 co!i~-rcs. de
Et parmi ces tieures tragiques, où nous lais-
sons douteureus^meat beaucoup, Iwaucoup. d,
nous-mêmes, où nous vivons double par la vio-
lence de nos sentiments ! parmi ces femmes er-
rant lentement dans «os jours, il en est qtlt
ques-unes qui semblent comme étrangères OUK
autre?. Celles-ci sont jeunes, et gracieuses, et
sou-ianit-s .-! et les gazes bleues qui tes. yoilcnl
ont de iûl-s envols d'ailes au rythme de leur
pas léger. Ces apparitions suaves, ce sont 4e«
heures d'espoir, de confiance, les heures de gra-
titude et d'amour pour les êtres héroïques qui
forgent .la liberté du Monde sur l'enclume brû-
lante des combats i
AU t passer, fuyez heures de guerre ! d- rou-
.lm-ht,bè.e votre théorie .grise et moree ; et
que (f iais le-cM subitement éclairé, se leve bica-
tôt ]'aube bénie de la Paix t -eau.
m
Aujourd'hui
Humour anglais.
Sur te champ Se bataille,, brancard réf.
anglais, pUoyatrtc, ramasse un blessé t»o»
che :
- Qu'as-tu, sale Mle !
- tfnbras emorté 7 -
— Bon t ie vais te fh&rgcr sm mmt. idoit
et te porter à l'ambulance. -
En route, un éclatement d'obus : bran-
cardier et Messë sont renversés. Le frran-
cardier se relève tout étourdi, mymgté par,
les gaz, el recharge iv fôoche sur son dms.
A'rrivée à t'wminttmce.
Le médecin-mai&r anglais crie au iftr.n.
cardier :
« l'h ? tien, vient garçon, iu es f au 1 \T&i
là qu-c lu m'apportes un hemme sans télé. *»
IS»bus mvait, un effet, décapité le N.
Aî&rs 1e brancardier, tes bras au ciel :
* Éh Itien* "¡"'f"tri ils êe ■smt menteurs ces
fïoehes ; ft ^m'avait, dit un'il ne lui man<
ifwml SJtte' le rJJs !
gp
Autrefois
Pendant que vous y êtes <
Le chancelier Séguicr prCsiitait un jjur}
une audience.
Un 4s ses assesseurs Hai tif remarquet.
que ;f'aultca.t d'une des parties n'était pasj
présent.
- Eh bien ! fit dO'Uct.Hnen,: Séguier, que
l'avocat de la partie adverse plaide fcq
deux causes, 1 Le Tapin.
a\ŒRMINAI;, AN' 1X. ,-!fi !'1.tdf & Numiro : DIX CENTiïtti„l .;.î - «AKM 2 AVBIt 1M«. — H» 17.OT
Il - MARD( 2 AVIRIL NI, il.
- - -- - - ---
AUGUSTE VACQUERIB
Fondateur (1869) -
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A partir de 10 heures du soir : Guteaberg : 43-93
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EDMOND DU MESNIL
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FRANCE & COLONIES.. 20 à tt » T »
ETRANGER ., 32 9 le à 9 9
REDACTION ET ADMINISTRATION
33, Boulevard de Strasbourg. — PARIS.
TRIBUNE LIBRE
L'apprentissage
et les Salaires
Le temps est passé où
l'homme reportait sur une
chimérique existence après
la mort, la découverte du
bonheur que les humbles
- n'ont pas trouvé sur terre. Un com-
prend aujourd'hui que tout êtrC
humain a droit à un bien-être mini-
mum, qui lui permette de s'alimen-
ter, de se vêtir, de se loger. En
échange du salaire qui lui procu-
rera ces choses nécessaires l'ouvrier
.doit au patron un travail d'une im-
portance et d'une qualité détermi-
nées. -
A l'heure actuelle, la fixation
des salaires est la principale cause
des conflits du travail, parce que
ouvriers et patrons se placent à des
points de vue différents.
Pour le patron qui risque ses ca-
pitaux dans une entreprise indus-
trielle, l'outillage et la main-d'œu-
vre doivent créer le moins possible
Jde dépenses afin d'augmenter les
bénéfices. Mais il place trop souvent
-sur le même plan la machine et
d'être humain qui la conduit. Il
cherche à obtenir de l'un et de l'au-
tre le maximum de rendement.
Cependant les différences sont
grandes entre la machine que meut
la vapeur ou l'électricite et la ma-
hi:Qe humaine. ! -.r -
D'une manière générale, le pa-
tron croit pouvoir concéder à l'ou-
vrier, comme sa1 aire, une somme
prise sur ses bénéfices. Il s'en ré-
serve la fixation, considérant com-
me une atteinte à son droit de pro-
priété et comme un outrage à sa
dignité, d'en discuter la valeur avec
les hommes qu'il emploie.
Les ouvriers partent d'un tout
autre point de vue. Ils refusent de
ise laisser assimiler à la machine.
Ils pensent que le patron, réservant
pour lui seul la direction de Taffai-
a e et les bénéfices, ils doivent se dé-
sintéresser de la marche de l'entre-
iprise. Pour eux, le devoir de tra-
vailler confère le droit de vivre et
id'acquérir le bien-être. Leur salaire
doit dépendre non de la prospéri-
té de l'usine, mais du coût de la vie.
31 est, en effet, possible d'établir
avec assez de précision les prix des
aliments, des vêtements et du loge-
ment pour une famille de moyenne
importance. - i
Les ouvriers demandent un sa-
laire minimum, qu'ils définissent
ainsi : ce qui est nécessaire à cha-
cun pour vivre quelle que soit sa
valeur professionnelle et ses apti-
tudes naturelles.
Les patrons disent t je ne puis
payer un maladroit au même tarif
jqu'un ouvrier habile.
Soit, répondent les ouvriers, don-
nez-nous toujours un salaire mini-
fmum et augmentez celui de l'ouvrier
d'élite. Pour fixer cette valeur d'é-
Ilite, un système de primes à la sur-
production a été établi.
Avec l'organisation actuelle du
travail, toute entente profonde est
impossible. Chaque adversaire se
iplace au point de vue de ses inté-
rêts personnels. L'intérêt général
n'est jamais envisagé. Toutefois,
un grand pas serait accompli si,
dans chaque profession, on n'ad-
mettait que les bons ouvriers. Cette
mesure pourrait être prise, après
un accord entre les employeurs et
les employés, par l'organisation de
l'apprentissage. L'association des
itravailleurs d'une même profession
devrait être une organisation fer-'
mée, qui n'accepterait que des ou
vriers qualifiés. La sélection devrait
ise faire dès l'école, avant même l'en-
trée en apprentissage. L'éducation
professionnelle devrait être condui-
, te avec des méthodes rigoureuses,
Sous l'égide de commissions mixtes
d'ingénieurs, d'hommes de science
et d'ouvriers qualifiés. -
Dès lors, les ouvriers admis au
isëin de lar corporation auraient,
• avec la' valeur morale que confè-
(érnt (Ie bonnes aptitudes profes-
sionnelles, une autorité qui s'impo-
serait .sans conteste aux patrons
!!-mêmeslj
J.M. LAHY.
IX
LA POUSSÉE ALLEMANDE SUR AMIENS
-v *7
brisée par là résistance des Franco - Britanniques
AVANCE FRANÇAISE ENTRE LA SOMME ET DEMUIN
Nos Alliés font aussi des contre=attaques heureuses
Nos I heureuses
L'ACTUALITE
» se.- -
Sous le bombardement
La pièce à longue port ce
mais n'y a-t-il qu'une pièce ?
-. continue son œuvre meur-
trière. --' - -
Evidemment, Paris est une
ville privilégiée. Les raids in-
solents des gothas, ironique-
ment baptisés « godasses » par notre po-
pulation railleuse, les obus venus de très
loin, partant d'un point encore mysté-
rieux, ne nous ont pas fait connaître le
martyre qu'ont enduré Reims, Calais,
Dunkerque, Amiens, Nancy, cinquante
villes encore, terriblement plus éprou-
vées que ne l'est la capitale.
Il n'en est pas moins que certaines
questions se posent et qu'il ne faut pas
'les éluder.
La principale est celle-ci : Convient-il
de favoriser l'exode des faibles, par
exemple les enfants, les femmes débiles
et les vicillards valétudinaires ?
Pour les premiers surtout, la réponse
doit être affirmative.
Les médecins sont unanimes à consta-
ter que le développement des affections
de poitrine, broncho-pneumonie et au-
tres, exerce contre les enfants des rava-
ges autrement cruels que ceux causés
par le bombardement.
Tous les Parisiens ont pu observer ie
peu d'effet généralement produit par les
obus qui leur sont envoyés unrcttncpro-
digalité jusqu'ici assez mesurée, heur eu-,
sement. Nous sommes en effet assez loin:
des 600 à 1.200 obus quotidiens de '{fer-,
dun. Nancy, Reims.. j
wr Consta-
tons-le, mais préparons-nous au pire.
C'est toujours plus sage. 1
Les abris sont excellents. Ils nous mel-
tent hors tf'atteinte. des explosifs. Pour-
tant, ces irruptions subites dans des sou-
terrains glacés, humides, chargés d'un
air méphitique, provoquent des acci-
dents mortels. Il faut s'en prémunir.
Diverses œuvres font appel à la pro-
vince française ; elles réclament des
contrées où la guerre ne manifeste pas
toutes ses horreurs un geste de pitié en
faveur des régions plus éprouvées. On
demande aux familles habitant les dé-
partements heureux d'accomplir le
grand geste de solidarité qu elles ou-
vrent leurs bras aux enfants de la dUe
de Paris ! On le faisait autrefois-pour les
colonies scolaires en vacances. Llicure
est propice ; il faut répéter l'acte sau-
PPÏM'.
Que nos confrères des départements
veuillent bien, avec-nous, battre le rap-
pel des bonnes volontés. Il importe dg
sauvcr, dans la plus large mesure, la
population de la France.
■g» -
George V à son armée
•+<
Le roi d'Angleterre vient d'envoyer W sir
Douglas Haig te message suivant ;
Mon cher maflâo'ha!,
J'ai pu, lors de ma courte visite sur le
front, vous voir, vous el plusieurs de vos
généraux, dirigeant la terrible bataille qui
se poursuit encore. Il m'a. donc été donné
do constater par moi-même l'indomptable
courage et la ténacité inlassable de mes
splendides troupes exigées .de supporter
tout Je poids des suprêmes Plfort de l'en-
nemi.
J'ai eu le plaisir de voir plusieurs des
unités ramentMîs du front et de recueillir,
auprès des officiers et de leurs (hommes le
récit pathétique des divers incidents de
cette lutte' de iliuit jours. J'ai également
assisté à l'entraînement des troupes frai-
ches qui allaient être chargées d'appuyer
leurs camarades. Dans une grande station
d'ambulances, faieu des preuves de l'ac-
tivité et du soin avec lesquels chaque cas
est tmité, ainsi que de l'exactitude avec la-
quelle les trains conduisent aux hôpitaux de
base les blessés en état de voyager.
.Quiconque m'a accompagné dans ma vi-
site sur le front doit se sentir fier d'ap-
partenir à la race britannique et avoir la
certitude que notre indomptable résistance
nous permettra, avec l'aide de Dieu, de
surmonter nos présentes épreuves. En An-
gleterre, nous devous faire en sorte de
maintenir \\&s effectifs au niveau néces-
saire, et d'encourager nos ouvriers -
hommes -et femmes — à travailler noble-
ment de toutes leurs forces à la défense
nationale. Par là toute inquiétude sera dis-
sipée au sujet de nos ressources militaires,
grâce auxquelles, avec l'appui de rwos fid-
les et Graves alliés, vijrtre iïêraïque .;Armée
ne cessera de Proulle l'esprit de décision
et de sacrifice dont je l'ai trouvée animée
à Wu.s les degrés de la hiérarchie,
Cr()yex-u\@i votre très sincère,
, GEORGE, R. I.
• !
Communiqués Frâncais
— i
l^'KVRIL, 2 IfSURiES SOIF.
Dans la soirée d'hier et dans ïa nuit. la lutte a continué, au nord de Montdidier,
.avec une extrême violence. 1 -
L'ennemi a particulièrement porté son efforf entre Montdidier et la route de Pé-
ronne à Amiens, et a lancé des forces importantes notamment en vue d'élargir ses
gains à l'ouest d'Hangard-en-Santerre.
Les troupes franco-britanniques ont brisé les vaguei assaillantes qui n'ont pu dé-
boucher. >
Une brillante contre-attaque, au cours de laquelle nos alliés ont fait preuve d'un
mordant irrésistible, nous a permis de refouler complètement l'ennemi et de repren-
dre ce village.
Plus au sud, la lutte n'a pas été moins violente. Grivesnes, objectif d'attaques, in-
cessamment renouvelées et allant jusqu'au corps à corps, est restée entre nos mains,
en dépit des pertes considérables subies par les Allemands.
Entre Montdidier et Lassigny, on ne signale aucun changement.
23 HEURES.
La bataille se maintient sur tout le front au nord de Montdidier où l'artillerie
ennemie s'est montrée particulièrement active. 4
L'ennemi a prononcé de nouvelles attaques contre Grivesnes ; tous ses assauts
ont été repoussés avec des pertes élevées..
Au cours de vifs combats, les troupes franco-anglaises ont réussi à progres-
ser sensiblement sur divers points entre la Somme et Demuin.
Rien à signaler sur le reste du front. * j
Communiqués britanniques
11 AYÏUL, S.MBORES SOIR.
Hier au soir, à deux reprises, l'ennemi attaqua nos positions sur les lisière
ouest d'Albert. Il fut, chaque fois, complètement repoussé.
Au sud de la Somme, les Allemands persistent dans leurs tentatives pour avatf-
cer le long des vallées des rivières Luce et Avre, mais ont peu progressé.
Attaques et contre-attaques se sont succédé pendant l'après-midi et la soirée
d'hier avec plus ou moins de succès et il est probable que la lutte continuera dans ce
secteur.
Le nombre des mitrailleuses capturées au cours de l'opération locale dans la
région de Serre, signalée par le communiqué d'hier màtià, s'élève à 109.
| 23 HEURES.
La journée a été relativement calme. Les attaque locales prononcées ce ma-
tin, par de petits détachements ennemis, dans le voisinage d'Albert, ont été repous-
sées avec de fortes pertes. I
i- Nous avons fait des prisonniers. Au sud de la Somme, des combats locaux
ont eu lieu à Moreuil et à Hangard. !
Des contre-attaques heureuses nous ont permis de gagner du terrain.
La bataille d'Arras
Le correspondant de l'Agence Reuter au
front britannique télégraphie le 31 mars ;
Ce matin, à M h. ln, l'ennemi a com-
mencé une attaque déterminée près d'Arras
trosun violent conflit avec quelques-
unes de ses trumpaes les plus fameuses, il a
été repoussé. Environ une heure plus tard,
ayant reçu des renforts, il est :r(>;vnu à l'as- ;
saut, mais avec le même résultat. Vers 14'
heures, Iprtgldle la ferme Lasigne, nos trou-
pes se sont lancées soudainement contre les
positions allemands et après une lutte
courte et opiniàtre, elles sont revenues,
avec plus de deux cents prisonniers, qua-
rante mitrailleuses et un mortier de tran-
chée. Sur ce seul point, plus de cinquante
cadavres ont été comptés.
Le premier H terrible idluoo ayant échoué
sur tout le front au nord (le la Somme,
l'ennemi se vott forcé de faire un nouvel
effort sur ce Bront ou détendre la bataille.
Le terrain où il a eu quelque succès jusqu'à
présent est borné par les marais et les val-
lées de l'Avre et de la Somme. iPour avan-
cer, il lui faut donc faire, reculer les alliés
plus au nord et au sud. Un des indices les
plus encourageants est que nos troupes
prennent l'initiative. Hier soir, une forte
concentration de l'ennemi a été signalée au
icentre du front de ihataille, au nord de la
Somme ; il se préparait évidiemment une
attaque. Nôlre artillerie et nos mitrailleuses
ont dirigé sur elle un furieux boonbard-
ment et les masses allemandes ont fondu
littéralement.
Les renforts
franco-britanniques
L'avance allemande. qui fut rapide pen-
damt les cinq premiers jours, s'est ralentie
peniiMnHes derniers jours, et des gains ont
été faits seulement sur dies secteurs éta>its.
L'ennemi se verra contraint d'amener rapi-
dement son artillerie pour continuer la lutte
à armées égales.
Entre-temps, nos propreg renforts en ar-
tillerie continuent d'arriver et l'opinion s'af-
firme que la bataille que Ludendorff croyait
devoir être un passage rapide et sanglant à
travers la charnière des armées -françaises
et britanniques, deviendra une longue ba-
taille sur tout le front.
«
M. Poincaré à Amiens
Hf.
Le Pi'ésiident de la République, accom-
pagné de M. Lebrun, minisire du blocus
et des osions envahies, et de M. Favre,
sous-secrétatre d'Etat à l'intérieur, s'est
rendu diminclte, à Amiens et dans les com-
munes des environs pour se rendre rompte
de la manière dont se faisaient les évacua-
tions des localités situées dans la zone des
opérations militaires. Il s'est entretenu, pen-
dant sa tournée, avec un grand nombre
cFémigrês, auxquels il a adressé des pa.ro-
les de réconfort et qu'il a félicités de leur
calme, de leur confiance et de leur esprit
di? résolution patriotique.
Le Président et les membres du Gouver-
nement sont également allés voir les. trou-
1 pes qui opére- dans 1a région de Montdi-
Oier et ont vivement admiré leur magnifique
enlra/i%
La bataille de Moreuil
t ■
Le correspondant de l'Agence Reutesr au
front françàîis télégraf^iie, le 2(1 mars :
Hier la bataille entre l'Oise et l'A'vre a
redoublé d'instensité ; les Allemands mettent
en pratique leur habituelle tactique de coups
alternatifs, ont transféré le poids de leur
attaque dn'pectewr-iSe la Somme, qui fut le
théâtre de la lutte la plus dure depuis jeu-
di, au æclklT de l'Avre, où une bataille
furieuse fait maintenant rage.
A la suite d'une journée de lutte qui leur,
a ooûté des ! pertes encore plus lourdes que
celles âa'biel idians aucune des ïbata iIIes de-
puis le iconif lencement de l'offensive, les Ail.
lemands sont parvenus à atteindre la rive,
de l'Avre â Moreuil. L'ennemi, toujours con-
tenu sur la rive orientale de l'Avre, en de--"
hors du faït qu'il a élargi sa position le
long de la rivière, n'a rien obtenu pour com-
penser ses pertes.
Au cours? icte la lutte d'aujourd'hui, les
mitrailleuses françaises ont fait de terribles
ravagés. L. soldats, qui ne sont cependant
pas des novices sur le champ de bataille,
sont stuipéfaits de voir le nombre de cada-
vres ennemis empilés devant leurs POSÈ-7
tions. t
C'est une lutte d'infanterie i
Jusqu'à présent, les Allemands ont mené
la battaille presque exclutsivement avec de
l'inifanterie ils n'ont pu faire donner que
leurs canons de campagne et leurs obusiers
logers, aini que les ,peiil3" canons portatefs
el lets mortiers de tranchées.
Oe li'-esî certainement pas de leur plein'
gré que les Allemands ont laissé inactive
IEmr artillerie lourde. Si jusqu'à présent,
elle n'a joué aucun rùle dans la lutte, é"t'st:
parce que I les trompes britanniques dans
leur retraité môfhioidique ont fait sauter tes
routes et Ic's ponts derrière elies, dès que
leurs propres véhicules avaient passé. ;
Pendant les quelques derniers jours,'
l'ennemi a .pmpîoré peu de mortiers légers,
fr/r~-t~ru .rja~e que tes convois de
munitions me peuvent pas satisfaire aux
demandes pes artilleurs, à cause de l'en-
c()tnhr'ooi des «'outes qui sont constam-,
ment bombardées par nos avions. i-
Les Allemands ont donc été obligés
d'employer leur infanterie seulement, et
peur venir â bout de la résistance obstinée5
des troupes franco-hrilanniq'ues, ils ont du
payer diujque kilomètre d'avance au prix'
d'un tel tribut de morts et de blessés que
les progrès réalisés "en étaient inévitable-
ment retardés.
La cavalerie anglaise
Le travail de notre cavalerie dans cette
guerre de mouvements e;:¡t au delà de tout
-éloge. (Entre Warfusee et Marcelcave, sec-
4eur qui a été le théâtre d'un lutte ininter-
rompue, 4 ennemi? noos a bombardés vio.1
lemment h|er à l'aube. Une heure plus tard,
l'infanterie a attaqué avec une grande force,
gagnant tefiiiîwairement quelque terrain.
Vers dix Coures, nos troupes avaient rejeté
îes Allemands -et -rétabli situation. Peu
avant deui îveures. Je 30 mars après-midi,
après deux heures de borabardement, des
values ennemies profeondes. 'ont tenté d'a-
vancer à raâuveau -sur Wartflusee. mis elles
ont été anrétées ar Mn feu 4terrifi.ant de
JnitraJÍaells et de mousqueteire. Enfin,
l'ennemi qiest retiré en laissant le terrain
couvert de morts et de Wessiâs.
LA SITUATION
Entre Montdidier et Amiens
La dure bataille ne mollit pas. L'élat-ma-
jor allemand veut une décision. Il met tout
en œuvre pour l'obtenir. Tenons-nous pour
persuadés qu'il ne nous ménagera pas de
nouveaux coups de boutoir.
Il semble peu probable, pourtant, qu'il
soit à même de chercher autre chose que
des diversions plus ou moins vigoureuses
sur le vaste front de Belgique et de France
qui n'est pas affecté par la lutte en cours.
Si nous observons impartialement les ré-
sultats acquis par l'ennemi depuis qu'il a
déc-ienchô cette offensive qui embrasse exac-
tement son champ de retraite de mars 1917,
nous pouvons convenir qu'il a d'excellen-
tes raisons de continuer d mordre avec S(f¿
ténacité habituelle, sur ce secteur de plus
de cent Kilomètres de développement. i
Les années de l'Entente, rivalisant d'en-
durance et de valeur, lui disputent pied é
pied Vapproche d'Amiens et la maîtrise de
la grande voie ferrée Paris-€aluis' en un
point vlial de sa course ¡
- ï
Les critiques militaires de l'avenir trou-
veront matière il longues discussions avec
tes deux batailles de la Somme, celles de
mars 1917 et de mars 1918.
Faut-il croire, comme le prétendent cer-
tains Allemands, que la, retraite de nos en-
nemis, l'an dernier, tilt absolument volon-
taire et qu'elle eut surtout pour but de pré-
parer, pour l'avenir, un immense glacis où
devaient se perdre tes armées franco-bri-
tanniques ? L'élat-maior de Berlin - eut-il
comme il s en vante, celte double prescien-
ce que mous ne franchirions pas la liqrtc
Hindenburg et que nous n'organiserions
-pas, non plus, en prévision d'un puissant
retour offensif, le terrain momentanément
libéré" piège internal tendu à notre con-
fiance ?
Ilotii, croire cela, ne faudrait-il pas ml-'
mettre que les événements dont le front
orientai fut. le triste théâtre, étaient par
avance, connus de ceux qui prétendent avoir
si bien machiné toute cet le tragédie ?
Sans répondre, pour aujourd'hui, à toutes
ces questions qu'il faut cependant poser
d'ores et déjà devant l'opinion, constatons
que l ardeur des armées de l'Entente ne fai-
blit pas.
G'iVs'tHS, n. l'ouest de la. voie terrée
Montdidiner-Moreuil (coupée par l'ennemi).
a été le théâtre d'un furieux combat. Le
communiqué de 23 figures annonce que
nous avons gardé ce village. appuyé à un
bois organisé, et qui n'est qu'à huit liilolWj-
tres de la grande ligne Paris-Amiens, au.'
sud d Ailly. - ,;
De même, T'!US au nord, sur tes bords de
la Luce, à 16 kilomètres sud-est d'mÜ'lts,'
presque sur la mrtgnifique roule Amiens-
noUe, nous orrons revris "lla».aard. fiévreu- ,
semcntji imputé. -
V— — Wâs réservés commuent
a se c&ncvmrcr; mais l'ennemi ns demeure
pas inactif et n'hésite pas même, pour en-
courager ses troupes à lui affirmer que
quinze millions d'obus français ont sauté à
la Courneuve, ce qui, ajoutent nos ennemis,
constitue pour nous une perte irréparable à
l'heure où s'engage une bataille qu'ils imi-
tent décisive.
Avant-hier soir; et dans son ensemble
notre ligne, qui n'a pas faibli hier, au
contraire puisaue Hangard et Ûrivesnes
nous sont acquis, passait d Test de Moreuil,
longeait les hautcjjrs à l'ouest de l'Avre, à
Test de Malparl, a l'ouest de Cantigny. re-
montait au nord d' Ayencourt et du Xlmrhel,
lisières s-fld d'Orvitlers-Siorcl, englobait
Bermont. R&ye-sur-Mafz, ta station de Can-
91 y, te Piémont. : ,"
Faisons confiance à nos chefs nUlitaireà
it&nt la tâche est exceptionnellemen t rude et
'fl ilJici te. ,
Camille DEVIL. AR.
-- 1
M.CLEMENCEAU au FRONT
ZvL Clemenceau, ministre die Ja guerre, i
est parti hier, à la (première heure, Wur la
zone des opérations.
Le ministre de la guerre etait accompa-
gné des délégués au contrôle parlementai-
re appartenant aux. commissions
de ta défense nationale.
POLITIQUE ETRANGÈRE
L'Allemagne
en d l
en délire
Nous assistons à un changement à vue
de Berlin et de Vienne comme dans les der-
nieins jours de juillet 1914. Comme si e-lla
obéissait à un mot d'ordre du chef d'orchcs'
tre invisible, la tpresse allemande et vien-
noise ne s'inquiète plus des révélations écra-
santes qui ont été faites ces derniers jours
sur les origines de la guerre et la duplicité
du gouvernement allemand.
Après avoir voué le prince Lichnovsky
aux gémonies et déclaré fou le docteur-
Muihen, les journaux qui penchaient pour
une paix conforme à la résolution votée par
le Reichstag, le 19 juillet, se prononcent
avec unanimité, à présent, en faveur d'an-
nexions à l'Ouest comme à JtEt.
Cest le sens d'une brochure que vient do
publier le député progressiste Muller-Mei-
uingen où il explique qu'au moment où 4a
Reiclistag adopta sa résolution de paix, « la
situation, telle qu'elle se présentait alors,
exigeait le vote d'une semblable résolu-
tion ; mais, depuis, cette situation n'est plus
la même ».
; Que l'on songe que le député l\lulle-r-MeÍ.
ningen était .rangé au nombre des pacifis-
tes !
La Taeglische Rundschau pose la question,
d'une indemnité de guerre, d'une paix qui
paie et -elle s'appuie sur les déclarations-
de Ilindenburg à ce sujet en août 1915 et
sur celles plus récentes du comte Wes-
tarp, le porte-parole de l'Etat-Major, qui ex-
prima l'espoir, à la dernière séance du
Reichstag, « que le gouvernement et la ma-
jorité trop longtemps favorables à une paix
de conciliation, sauront comprendre leur
devoir H.
Même note dans les journaux autri:
chiens. Les uns et les autres sont sous l'in-
fluencie des communiqués qui représentent
la bataille en cours comme extrêmement
favorable aux Allemands. La moitié de
l'armée anglaise n'existe plus, rapportent
ces communiqués. « Le glaive aliemanefe
triomplie plus puissamment que jamais ..,
l'editle ,ftsideftt de la Chambre de com-
merce de Vienne, Horovitz. « On entend
du front les canons du camp retranché
de l'-aris, Il assurent d'autres infor-
mations pour faire croire que les armées
allemandes sont déjà à portée de Paris.
Aussitôt, tous de relever la tête pour nous
écraser et ne plus vouloir d'autre paix que
la paix allemande, c'est-à-dire une paix de
« sécurité militaire » comme ils l'appellent
et comportant naturellement annexions eS
indemnités. •
En fait de cynisme on ne pouvait suppo-
ser davantage. La déception n'en sera q)«*
l)lùs grande dès ", ia vérité cpmmenMra.
à l'lie, connue, en Allen-iagite, -sur reten-
due des pertes et la portée du grave échoo
subi, ces jours-ci, par les armées a'iem »n«
des.
Louis BRRME,
On Oit.
- --
En passant
Heures lentes
Les heures passent lentement!.
Les unes après les autres, eîles versent -b.
nous 'angoisse, l'anxiété,-rimpatience, fa d~t<<
leur, la haine, la tristesse t. Elles glissant, si-
lencieuses. ainsi que des femmes songeuses oè
pâles. aux yeux meurtris par les veilles et Id.
larmes, s'enveloppant de voiles gris qui tom-
bent sur leurs bras maigres et sur leurs tuni-
ques sombre?.
1 de rouges peplos^ ce soqf
des heures de colères, de rancune de repré-
saillles 1 co!i~-rcs. de
Et parmi ces tieures tragiques, où nous lais-
sons douteureus^meat beaucoup, Iwaucoup. d,
nous-mêmes, où nous vivons double par la vio-
lence de nos sentiments ! parmi ces femmes er-
rant lentement dans «os jours, il en est qtlt
ques-unes qui semblent comme étrangères OUK
autre?. Celles-ci sont jeunes, et gracieuses, et
sou-ianit-s .-! et les gazes bleues qui tes. yoilcnl
ont de iûl-s envols d'ailes au rythme de leur
pas léger. Ces apparitions suaves, ce sont 4e«
heures d'espoir, de confiance, les heures de gra-
titude et d'amour pour les êtres héroïques qui
forgent .la liberté du Monde sur l'enclume brû-
lante des combats i
AU t passer, fuyez heures de guerre ! d- rou-
.lm-ht,bè.e votre théorie .grise et moree ; et
que (f iais le-cM subitement éclairé, se leve bica-
tôt ]'aube bénie de la Paix t -eau.
m
Aujourd'hui
Humour anglais.
Sur te champ Se bataille,, brancard réf.
anglais, pUoyatrtc, ramasse un blessé t»o»
che :
- Qu'as-tu, sale Mle !
- tfnbras emorté 7 -
— Bon t ie vais te fh&rgcr sm mmt. idoit
et te porter à l'ambulance. -
En route, un éclatement d'obus : bran-
cardier et Messë sont renversés. Le frran-
cardier se relève tout étourdi, mymgté par,
les gaz, el recharge iv fôoche sur son dms.
A'rrivée à t'wminttmce.
Le médecin-mai&r anglais crie au iftr.n.
cardier :
« l'h ? tien, vient garçon, iu es f au 1 \T&i
là qu-c lu m'apportes un hemme sans télé. *»
IS»bus mvait, un effet, décapité le N.
Aî&rs 1e brancardier, tes bras au ciel :
* Éh Itien* "¡"'f"tri ils êe ■smt menteurs ces
fïoehes ; ft ^m'avait, dit un'il ne lui man<
ifwml SJtte' le rJJs !
gp
Autrefois
Pendant que vous y êtes <
Le chancelier Séguicr prCsiitait un jjur}
une audience.
Un 4s ses assesseurs Hai tif remarquet.
que ;f'aultca.t d'une des parties n'était pasj
présent.
- Eh bien ! fit dO'Uct.Hnen,: Séguier, que
l'avocat de la partie adverse plaide fcq
deux causes, 1 Le Tapin.
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