Titre : Le Rappel / directeur gérant Albert Barbieux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1897-07-11
Contributeur : Barbieux, Albert. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328479063
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 11 juillet 1897 11 juillet 1897
Description : 1897/07/11 (N9984). 1897/07/11 (N9984).
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k75434550
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-43
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/12/2012
1
CINQT CE TIME© le NumSrot PARIS & DEPARTEMENTS
Ljo Numéro, CINQ CE IV TIJVTÏS S
FONDATEUR : AUGUSTE VACQUERIE
ABONNEMENTS
Il sut Trois aoitt Six aais fa
Pans 2 fr. 5 fr. 9 fr. 18 fr.
Départements.. 2 - 6 - ii - 20—
Union Postale. 3 - 9 - 16 - 32-
FONDATEUR : AUGUSTE VACQUERIE
ANNONCES
MM. Ch. LAGRANGE, CERF & Oie
à
.1 6, Place de la Bourse, 6
-, i AUX BUREAUX du JOURNAL
-. RÉDACTION: 131, rue Montmartre, 131
>04 à 8 heures du soir et de 10 heures du soir à 1 heure du matin
lqe 9984. e.q. Di:m.anr-be 11 Juillet. 1897
23 MESSIDOR AN 105
ADMINISTRATION : 131 rue Montmartre, 131
Adresser lettres et mandats à VAdministrateur
AVIS A NOS ABONNÉS
Nous rappelons à nos abonnés qu'ils
doivent joindre 60 centimes à toutes
leurs demandes de changements d'a-
dresses ; ceci pour la confection de nou
velles bandes.
NOS LEADERS
CLOTURE
« A quelle heure qu'on le couche ? »
demande-t-on d'un moutard dont une
mauvaise éducation a fait un objet in-
commode.
« Quand est-ce qu'on l'envoie en va-
cances ? » demande-t-on de la Chambre.
Car, autant qu'un gosse gâté, cette
Chambre, par son inutile tapage, s'est
rendue haïssable.
Or, le bruit s'étant répandu que ce
pourrait bien être pour ce soir, samedi,
a lecture du décret déclarant close la
session, il y a eu dans le symbolique
verre d'eau parlementaire, tempête. Et
MM. Sarrien, Goblet, Dujardin-Beau-
metz sont allés trouver le président du
conseil, lui demander : Est-ce vrai ?
D'après le compte rendu officiel de
cette solennelle entrevue, M. Méline se
serait borné à répondre « que le gou-
vernement ne prononcerait pas la clô-
ture de la session sans en avoir au
préalable informé la Chambre ». C'est
vague, fort vague.
MM. Goblet, Sarrien et Dujardin-Beau-
metz ont dû s'en contenter ; tels de pau-
vres toutous après avoir par force gen-
tillesses et frétillements de queue, im-
ploré le dîneur vorace, ne reçoivent de
lui qu'un os sans viande autour, et se
résignent à l'emporter tout de même,
pour se donner au moins l'illusion de le
ronger dans un coin.
..-.
Il leur restera toujours, à MM. Du-
Jardin-Beaumetz, Sarrien et Goblet, la
grande ressource, si décidément ils
trouvent l'os trop sec, de protester, de
se plaindre. *•*-
Assurément, la décision prise, paraît-
U, par le gouvernement de renvoyer à
la session extaordinaire — quitte à faire
commencer celle-ci plus tôt que de cou-
tume — le vote des contributions di-
rectes, constitue une innovation ; chose
toujours grave.
Se séparer en juillet, sans avoir voté
les contributions directes, diable !.
M. Cavaignac, à vrai dire, a bien une
fois proposé de le faire, mais enfin on
ne l'a pas fait encore.
Et vous entendez d'ici, hein? les dis-
cours — fort beaux, sans doute — en
lesquels se formuleront les protestations
et s'exhaleront les plaintes dont je par-
lais tout à l'heure.
Que le gouvernement assume, en vé-
rité, une responsabilité lourde; qu'il
jette la pertubation; etc. Soit.
Mais ces quérimonies et doléan-
ces, on peut le croire, ne passeront
pas la rampe, choiront sans bruit dans
l'indifférence publique.
Car les contribuables, voyez-vous,
ont renoncé complètement à l'espoir
d'une réforme sérieuse faite par cette
Chambre ; ils ne croient plus — fran-
chement est-ce leur faute ? — que rien
de bon, rien d'utile puisse sortir de cette
Chambre, et, sachant que le fardeau
qui pèse si lourdement sur leur échine
ne sera pas allégé, qu'ils paieront autant
sinon plus, demain qu'hier, ils attachent
aussi peu d'importance que possible à la
question de savoir si les contributions
directes seront votées en juillet ou en
octobre.
* *
Quel argument, d'ailleurs, pourraient
apporter MM. Goblet, Dujardin-Beau-
metz et Sarrien pour étayer leurs pro-
testations et munir de nécessaires bé-
quilles leurs plaintes? et comment s'y
prendraient-ils pour démontrer qu'il y
aurait avantage à prolonger au-delà de
la Fête nationale la session actuelle ?
Voyons : ils ne pensent pas — per-
sonne, à moins d'être irrémédiablement
déséquilibré, ne peut penser qu'il sa ren-
contrera une majorité pour substituer
k au projet du gouvernement un projet
quelconque d'impôt sur le revenu. Se
trouvent donc seuls en présence ledit
projet de MM. Cochery et Krantz et le
maintien du statu-quo. Or, puisque
MM. Goblet,Dujardin-Beaumetz et Sarrien
estiment exécrables les propositions
gouvernementales, les combattent et
n'épa? mt aucun effort pour les
faire ec-^aer, ils devraient être enchan-
tés d'une clôture hâtive qui assuré le
maintien du statu-quo.
Vraiment, je ne comprends pas leur
attitude. Ils auraient dû, loin de lui
faire de gros yeux, sauter au cou de
M. Méline, puisque le décret de clôture
peut et doit, sans doute, être considéré
comme l'abandon pur et simple de cette
combinaison fiscale qui consistait, com-
me vous le savez, à attribuer aux com-
munes le quart du principal des con-
tributions directes.
.*.
Pourtant, aa fond, cette attitude que,
dix lignes plus haut, j'avouais ne pas
comprendre, s'explique, mais par des
raisons à côté.
Ni M. Goblet,ni M. Sarrien, ni M. Du-
jardin-Beaumetz ne sont assez naïfs
pour croire que cette piteuse assemblée
qui marque le pas depuis tantôt quatre
ans puisse aboutir sur cette question,
complexe entre toutes et hérissée de
difficultés, de la réforme fiscale. Voyez
uniquement dans leur démarche la ma-
nifestation d'une mauvaise humeur
après tout bien naturelle.
Ce brusque : « Rompez vos rangs,
arrrchel » adressé aux députés souligne
cruellement leur inutilité, leur impuis-
sance. Vraiment! on est sans pitié I on
les renvoie dans leurs circonscriptions,
les pauvres 1 mais ne songe-t-on pas
qu'ils vont y faire bien triste mine,
ayant les mains vides, et que s'il se
trouve seulement un électeur indiscret
pour leur demander des comptes, ils
devront rester bouche bée, regardant
le bout de leurs souliers, ou bien se
mordant le petit doigt, avec ce dandi-
nement de tout le corps, propre aux
écoliers ignares que le pion interroge et
qui, ce fatal quart d'heure arrivé,
amèrement se repentent d'avoir contem-
plé le vol des mouches, ou fait des co-
cottes en papier, au lieu de travailler.
**
Mais , j'éprouve vraiment quelque
honte à remuer ainsi du bout de ma
plume cette hotte de chiffonnier qu'est
aujourd'hui le Palais-Bourbon. Pour
fouiller dans ce mannequin où s'entas-
sent projets, propositions de lois, rap-
ports sommaires, rapports sur le fond,
amendements, ordres du jour, il faut, le
diable m'emporte ! être bigrement jour-
naliste parlementaire. Je m'excuse. Que
voulez-vous ?
J'ai beau constater à chaque instant,
que les faits et gestes de ces messieurs
du bout du pont de la Concorde n'inté-
ressent plus personne, je suis malgré
moi porté à attribuer à leur existence
l'importance qu'elle devrait avoir assu-
rément, mais qu'elle n'a plus.
Ah ! si la Chambre était — comme
cela se devrait, pardieu ! — un endroit
où on agit, il en- serait autrement ; et
peut-être verrions-nous, comme autre-
fois, les larges flots du peuple venir bat-
tre avec un bruit d'ouragan les murs du
palais législatif ; mais ce n'est qu'un
endroit où on parle. Des phrases et rien
au bout, le bon peuple s'en fiche, voilà.
Messieurs les bavards allez vous cou-
cher l
LUCIEN VICTOR-MEUNIER.
Nous publierons demain un article
de M. Lucien Victor-Meunier
TROP D'IMAGINATION
Les journaux monarchistes tiennent beau-
coup à dire que M. Félix Faure est préoccupé
du costume qu'il endossera pendant son voyage
en Russie; et leurs renseignements sur les uni-
formes offerts aux hésitations du président —
à commencer par un habit brodé d'ambassa-
deur extraordinaire, et à continuer par une tu-
nique de colonel russe — ne tarissent pas.
Ou les journaux monarchistes ont trop d'i-
magination, ou ils prennent plaisir à présen-
ter comme des réalités les hypothèses qui
leur sourient.
Nous sommes convaincus, pour notre part,
que M. Félix Faure n'est en proie à aucune des
perplexités dont on désireraitqu'il fût le jouet;
il n ignore en aucune façon que le costume
qui convient au suprême représentant d'un ré-
gime démocratique est le simple habit noir.
C'est donc revêtu de l'habit, simplement,
qu'il compte rendre au nom de la France, la
visite amicale que le Tsar a rendue à la France.
Il sait fort bien en outre qu'un uniforme militaire
— tel, pour citer un exemple, l'uniforme d'of-
ficier russe que la presse monarchiste voudrait
lui -voir endosser — ne servirait qu'à modifier
d'une façon peu heureuse, le sens de la dé-
marche courtoise faite auprès du chef d'une
puissante nation alliée, par le président d'une
puissante nation de citoyens.
Et en vérité, il était si naturel de se faire
ces réflexions-là, que l'on se demande si les
journaux monarchistes se sont donné beaucoup
de mal pour contrôler en cette circonstance
l'exactitude de tous les racontars qu'on leur
apporte et qu'ils éditent si volontiers.
LES PETITES RÉFORMES
Les reversements dans l'armée.
On sait que les officiers qui sont comptables
des deniers de l'Etat, sont tenus de reverser
dans les caisses du Trésor toutes les sommes
qu'ils ont reçues et dont ils n'ont pas l'emploi
immédiat.
Sauf pour l'officier d'administration, ces
« reversements » ne portent, en général; que
sur des sommes insignifiantes, telles que le
compte d'un homme en plus, par exemple.
Il en résulte que cette obligation coûte aux
finances publiques de nombreuses indemnités
de route, s'élevant souvent à des sommes beau-
coup plus importantes que celles qu'il s'agit de
« reverser n.
On m'a cité le cas, entre autres, d'un offi-
cier-payeur ayant à faire un remboursement
d'une dizaine de francs à la recette des finan-
ces d'une localité voisine du fort où il se trou-
vait, et ayant, touché de ce fait, 25 fr. 75 d'in-
demnité de route 1
Ceci est d'autant plus extraordinaire que les
dispositions du règlement en ce qui concerne
les fourriers sont tout autres.
On sait, en effet, que les fourriers fournis-
sent leurs comptes de pain deux jours à l'a-
vance, et que si, par hasard, un homme quitte,
entre temps, la caserne, soit pour aller en per-
mission, pour entrer à l'hôpital, ils déduisent
tout simplement du compte- suivant la ou les
rations qu'ils ont perçues en trop.
Rien ne s'opposerait donc à ce que la même
latitude fut laissée aux officiers-payeurs et aux
officiers d'administration, au moins pour les
sommes inférieures à 500 ou 1,000 fr.
On éviterait ainsi, dans un seul coin des
Alpes de ma connaissance, cinq on six rever-
sements par mois, qui, indépendamment des
paperasses inutiles qu'il? occasionnent, ont le
grave inconvénient de coûter au Trésor cinq
ou six indemnités de route de 20 à 25 francs,
soit au total de douze à quatorze cents francs
chaque année.
Ce sont là, dira-t-on, de petites économies.
Mais les petites économies, quand elles se
multiplient, ne sont pas à dédaigner.
André Honnorat.
LES ON-DIT
CARNET QUOTIDIEN :
- Du io au 31, session des liceeces ès
sciences.
— Durée du jour, 17 h. 17 m.
CHEZ NOUS
NVVVV\I Les obsèques de Henri Meilhac ont
été célébrées hier matin à l'église de la
Madeleine devant une assistance composée
de tout le Paris artistique et littéraire de
ce temps. Les honneurs militaires ont été
rendus par une compagnie du 28" de ligne,
commandée par un capitaine.
Les cordons du poêle étaient tenus" par
MM. Henri Roujon, directeur des be-iux-
arts, remplaçant le ministre de l'instruction
publique ; Gaston Boissier, secrétaire per-
pétuel de l'Académie française ; Gaston
Paris, Henry Houssaye, Jules Lemaître,
membres de l'Académie française ; M.
Paul Ferrier, membre de la Société des au-
teurs et compositeurs dramatiques,' rem-
plaçant M. Victorien Sardou.
Le deuil était conduit par M. Deloche,
membre de l'Institut, M. Louis Ganderax,
légataire universel de M. Meilhac, et par
M. Ludovic Halévy. -
Pendant la messe, on a entendu, après le
De Profundis, le Kyrie de Beethoven et le
Dies Iræ, la méditation de Thaïs de Masse-
net, exécutée par le violoniste Brun et le
harpiste Franck ; le Pie Jesus d'Ambroise
Thomas, chanté par le baryton Bartet, de
l'Opéra ; VAgnus Dei de Bizet, chanté par
le ténor Dunaut, avec accompagnement de
violoncelle par M. Charpentier, et le Li-
bera de Dubois, chanté par M. Ballard.
Le cortège s'est rendu au Père-Lachaise
par les boulevards et l'avenue de la Répu-
blique. Trois discours y ont été prononcés
par M. Rambaud, au nom du gouverne-
ment, M. Gaston Boissier, au nom de l'A-
cadémie française, et M. Paul Ferrier, au
nom des auteurs dramatiques.
Le cercueil a été placé provisoirement
dans le caveau de la ville de Paris, en at-
tendant l'érection d'un monument funè-
bre.
- Lundi prochain, le ministre de la
guerre présidera à l'inauguration de la pre-
mière salle du musée historique de l'armée
à l'Hôtel des Invalides.
Mardi, l'accès de la salle du musée sera
réservée aux membres de la Société « La
Sabretache », au concours dévoué desquels
le musée de l'armée doit en partie son exis-
tence, et aux officiers.
A partir du 14 juillet, le musée sera ou-
veri au public.
<—— On annonce la mort du docteur De-
brou, ancien chirurgien en chef de l'Hôtel-
Dieu d'Orléans, membre correspondant de
l'Académie de médecine, décédé hier, à
l'âge de quatrevingt-quatre ans, à la Ferté-
Saint-Aubin (Loiret).
EN PASSANT
Voici venir la semaine des concours du
Conservatoire et du vieux nid du faubourg
Poissonnière une nouvelle nichée d'oiseaux
tragiques et comiques va s'envoler vers les
horizons des toiles de fond, du côté de V au-
rore. de la rampe. A ce propos, le Figaro
a publié une fort curieuse lettre qu'Alexan-
dre Dumas fils écrivit, en juin 1892, à une
dame qui le priait de faciliter l'entrée au
théâtre d'une jeune fille du monde.
- « Madame,
» Quant une fille issue des plus basses
classes de la société viendra me demander
de l'aider à entrer au théâtrey si elle est
jolie et bien douée, je lui donnerai l'appui
qu'elle me demandera; mais à une jeune
fille qui se dit bien née, honnête et de for-
tune indépendante je le refuserai toujours,
considérant que, pour une fille dans cescon-
ditions-là, tout vaut mieux, même la mort,
que cette abominable existence.
» Veuille% agréer, madame, Vassurance
de mes sentiments les plus respectueux.
» A.DUMAS.»
Peu flatteur pour ces pauvres actrices,
ce court billet, et fait pour rappeler à la
modestie les belles comédiennes à qui le soir
d'une première, Dumas distribua jadis le
bouquet de ses remerciements. Tandis que,
gracieux et tout en sucre, il leur rendait
mille grâces, il songeait, dèrrière sa tête :
« Voilà une fille issus des plus basses classes
et qui ferait mieux d'être morte que de
mener une vie pareille 1 »
Un peu rosse, /'« Amides femmes!.,. »
LOUIS MARSOLLEAU.
Notre sympathique confrère, M.
Albert Montheuil, président de la presse
municipale part ce soir pour accomplir
une mission dont il a été chargé par le mi-
nistre de l'intérieur.
M. Montheuil doit étudier le fonction-
nement et l'organisation des établissements
d'assistance privés en Allemagne, Angle-
terre, Belgique, Pays-Bas, Suède et Nor-
vège.
NVVVVV Le Gaulois du Dimanche consacre
une double page de son numéro de demain
à la relation du splendide bal historique
donné il y a quelques jours chez la du-
chesse de Devonshire, à Londres, et toute
une série de lettres et de croquis inédits de
Napoléon Ier. r
—— On nous télégraphie de Honfleur
que Mme Dantan, grièvement blessée
avant-hier dans l'accident de voiture à Vil-
lerville qui a coûté la vie à son mari, le
peintre bien connu, est morte hier matin à
trois heures.
Au dernier feuilleton des pétitions
de la Chambre, figure la pétition qu'on
va lire et qui a été déposée par M. Paul-
mier, déuuté du Calvados ; :
« M. Poissonnier des Perrières (Çarle),
homme de lettres à Paris, sollicite une
concession de terres à Madagascar, pour
l'indemniser d'une créance sur l'Etat qui
lui est due pour règlement de fournitures
faites aux armées du Rhin et de la Mo-
selle, en l'an IV, par son arrière grand-
père, laquelle créance, ayant été fixée à
158,000 francs de rentes, a été frappée de
déchéance par suite d'une erreur regretta-
ble du liquidateur général, M. de Fermon.»
La commission a émis un avis unanime
en faveur de la légitimité de cette pétition.
Elle en a prononcé le renvoi aux ministres
des finances et des colonies, en concluant
à ce que la concession à Madagascar, de-
mandée par M. des Perrières lui soit accor-
dée.
- Les punaises de la Salpêtrière.
Les internes en médecine de la Salpê-
trière, mécontents delà façon dont ils sont
logés à l'hospice, au dernier étage d'un
vieux bâtiment dont les boiseries vermou-
lues recèlent des légions d'insectes nauséa-
bonds ont, pour protester contre ce man-
que d'égards, imaginé d'envoyer au direc-
teur de l'Assistance publique d'abord une
lettre, dans laquelle Hs exposent leurs
griefs, puis un bocal contenant quelques
centaines d'énormes punaises, bocal sur le-
quel était collée cette étiquette :
«Récolte faite en notre dortoir, cette nuit :
» 6-7 juillet 1897. »
L'administration, au reste, ne fait aucune
difficulté de reconnaître que les logements
réservés aux internes sont trop modestes.
Ces jeunes gens préfèrereraient, au grenier
« où l'on est si bien à vingt ans », un rez-
de-chaussée un peu plus confortable.
Ils obtiendront satisfaction, car aujour-
d'hui même les architectes de l'Assistance
publique vont s'occuper d'aménager pour
eux un petit pavillon, à l'entrée de l'hos-
pice. MM. les internes y pourront enfin
dormir tranquilles, sans crainte pour leur
épiderme.
A L'ETRANGER
Un incendie qui vient d'alarmer
profondément tout le monde, a éclaté, du-
rant le dernier bal officiel, au palais de
Buckingham.
Peu après dix heures, le feu prit à un ri-
deau. A ce moment, les voitures se succé-
daient d'une façon ininterrompue dans la
cour du palais. La police en arrêta la circu-
lation.
Les pompiers de Westminster arrivèrent
les premiers sur les lieux, ainsi que ceux
de Chelsea et d'autres encore du voisinage.
Ils se mirent immédiatement à éteindre
les flammes. Ils en eurent bientôt raison.
Naturellement une grande agitation régnait
autour du Palais et une foule énorme sui-
vait les efforts des pompiers.
A dix heures et demie, tout était ter-
miné.
NYVVVV Les cochons de Chulalongkorn.
Le roi de Siam, cet amateur de cuir, est
décidément un joyeux fumiste et ses plai-
santeries ne se comptent plus. Voici sa
dernière, elle est bonne.
Après le banquet qui lui a été offert à
Berne par le Conseil fédéral, le royal visi-
teur produisit un album et insista pour
que le ministre d'Etat y dessinâtun cochon,
les yeux bandés.
Les joyeux hommes d'Etat suisses accep-
tèrent gaiement et bientôt toute une ga-
lerie de cochons figurait dans l'album
royal.
Quand on examina" les chefs-d'œuvre
des artistes improvisés, il se trouva que
dans presque tous les cas, la queue se trou-
vait à une certaine distance du corps de
l'animal et que les yeux étaient partout
excepté dans la tête.
Heureux Chulalongkorn ! il ne s'embête
pas une minute 1
- Mot de la fin.
L'éloquence parlementaire en Belgique :
On discute à la Chambre le projet de la
garde civique. Un député, M. Destrée, s'é-
crie à un moment : - Et la question de
priorité?
M. Marville. — Tout est là f
M. Mansard. — Tout est là. (Rires.)
M. Cavrot. — Tout est là. (Hilarité pro-
longée 1)
Le Passant.
LA FETEJMTIONILE
Voici le programme complet de la fête
nationale :
Le i4 juillet, dans la matinée, la fête sera
annoncée par des salves d'artillerie.
Des distributions extraordinaires de secours
seront faites par les bureaux de bienfaisance.
Grande revue des troupes de l'armée de
Paris sur l'hippodrome de Longchamp à trois
heures.
Matinées organisées pour les délégations des
écoles de Periq, à une heure :
Au Cirque d'Eté ; •
Au Cirque d'Hiver;
Au Cirque Fernando:
Al'Hippodrome du Champ de Mars;
A l'Olympia ;
Au Jardin Parisien (Boulevard de Grenelle);
A Parisiana; -
Représentations gratuites à une heure dans
les théâtres ci-après :
Opéra. — Comédie-Française. — Opéra-Co-
mique. — Odéon. —Châtelet. - Gaité.- Am-
bigu. — Folies-Dramatiques. — Nouveautés. —
Théâtre de la République. — Cluny.
Pavoisement et illumination des principaux
édifices municipaux et départementaux et des
emplacements ci-après :
Carrefour des rues Coquillière et Jean-Jac-
ques-Rousseau, — place du Théâtre-Franeais,
— carrefour Gaillon, — place des Victoires —
carrefour des rues Réaumur et Saint-Denis, —
square du Temple, — place de l'Hôtél-de-Ville
et avenue Victoria, — square de la Tour Saint-
Jacques, — quais de la Tournelle et de Mon-
tebello, — carrefour des rues Linné et Cuvier,
— place Poliveau, — carrefour des rues des
Feuillantines et Gay-Lussac, — carrefour des
boulevards Saint-Michel et Saint-Germain,
- place Saint-Germain-des-Près, - rues Sé-
diliot, Dupont-des-Loges et Edmond Valen-
tin, — square des Ménages, — place Clichy et
abords, — carrefour des rues de Rome, du
Rocher et de la Pépinière,. — square Mon-
tholon, — square et placé de la Trinité, —
carrefour des rues Montmartre et de Pro-
vence, — carrefour des boulevards Magenta
et de Strasbourg, — place de la Républi-
que, — place de la Bastille, — terre-plein
de la rue d'Angoulême, — place Voltaire,
- square Parmentier, — carrefour du bou-
levard Richard-Lenoir et de l'avenue de la
République, — faubourg Saint-Antoine, —
rue de Reuilly, du faubourg Saint-Antoine
à la rue Montgallet, — place et rue d'Aligre, —
carrefour des rues de Rambouillet et de Cha-
renton, - place de la Nation, — carrefour de
l'avenue de St-Mandé et de la rue Michel-Bizot,
— carrefour de l'avenue des Gobelins et des
boulevards St-Marcel et de Port-Royal, - place
Jeanne-d'Arc, — carrefour de l'avenue d'Italie
et de la rue de Tolbiac, — avenue du Maine,
de la rue des Plantes à la rue de la Gaîté, —
place d'Italie, — place Denfert-Rochereau, —
rues de la Convention, de Vouillé et d'Alésia,
— carrefour de l'avenue du Maine et du bou-
levard de Vaugirard — puits artésien de Gre-
nelle, — place du Commerce, — squarç et
place de Vaugirard, — rond-point de Long-
champ, — place et avenue Victor-Hugo, —
rue Pergolèse, — carrefour des rues de la
J>ompe et Mozart, — place de Passy, —
place du Marché d'Auteuil,— quartier de Chail-
lot, — square des Batignolles, — place et rue
de Lévis, — carrefopr des avenues des Ter-
nes, Mac-Mahon et Niel, — quartier des Epi-
neites, — carrefour des rues de Maistre,
Lepic, Tholozé et ees Abbesses, — place
Jules-Joffrin, — square de La Chapelle et
Jessaint, — carrefour des boulevards Bar-
bès, Rechechouart et Magenta, — carrefour
des rues de l'Ourcq et de Flandre, — place
Armand-Carrel, — Abattoirs de la Villette,
— rue de Nantes, place des Fêtes, — rue
d'Hautpoul, — carrefour des rues de la
Mouzaïa et du Général-Brunet, — rue Se-
crétan, — place Gambetta, — rond-point
des rue Oberkampf et Ménilmontant, —
rond-point de la rue de Belleville et du boule-
vard de la Villette, — porte de Romainville
et avenue. Gambetta, place de la Réunion,
etc.
Orchestres sur les principaux emplacements
ci-dessus énumérés.
Fêtes locales organisées dans les arrondisse-
mants par les comités de quartier.
Feux d'artifice à 10 heures du soir :
Au parc des Buttes-Chaumont ;
Au parc de Montsouris ;
Sur le terre-plein du Pont-Neuf ; *
Feux de joie sur la butte Montmartre.
+ ;
CHRONIQUE
LE PAS DU BREVET SUPÉRIEUR
M. Maurice Talmeyr racontait derniè-
rement, dans une Revue, l'anecdote sui-
vante :
« Un soir, au Jardin de Paris, une de-
moiselle de l'endroit, dansant un pas de
caractère, tire tout à coup un papier de
sa jupe, l'attache au bout de sa bottine et
l'agite en l'air au bout de son pied. On se
précipite, on se bouscule ; on se demande
quel effet chorégraphique la demoiselle
exécute là et, chacun reconnaît dans le
papier. quoi? Son brevet supérieur. »
Depuis, je suis assailli tous les jours de
lettres d'institutrices qui me pressent de
les défendre et de « protester » contre ce
que l'anecdote a de malséant pour elles.
Ma foi 1 Je ne demanderais pas mieux,
d'autant plus que des habitués du Jardin
de Paris m'affirment que l'histoire est de
tous points invraisemblable. « Le brevet
me disent-ils, n'a sur la place aucune va-
leur marchande, et si nos demoiselles
n'avaient pas autre chose à montrer,
soyez sûr qu'elle ne j oindraien t pas les deux
bouts. De toutes les manières de faire le
pied de grue, celle-là est assurément la
plus ingrate et la plus ridicule. »
Moi, je vais plus loin. Supposons qu'on
ait vu pour de vrai une institutrice en
chair et en noce, esquisser au Jardin de
Paris le « pas du brevet supérieur », en
quoi la corporation tout entiere en serait-
elle atteinte ? Ce sont accidents qui arri
vent, comme on dit, dans les meilleures
familles.
Tous les ans, on envoie au bagne des
notaires qui ont croqué le marmot. La
profession de notaire n'en est pas moins
recherchée pour cela et les études ne se
vendent pas un sou meilleur marché.
Tous les jours, il y a des prêtres qui filent
avec leurs pénitentes, des ignorantins
poursuivis pour avoir ignoré les règles
d'accord et confondu le masculin avec
le féminin ; tous les jours, on voit des
magistrats et des sénateurs surpris en
train de « conter fleurette » à des mi-
neures dans les salons particuliers de la
rue Duphot ou de la rue Cambacérès.
C'est un thème à plaisanteries variées
sur les « vieux messieurs » du Luxem-
bourg ou du Palais. Mais les fautes de
l'individu ne compromettent pas l'espèce.
Ces histoires ne font pas plus de tort au
Sénat, à la magistrature et au clergé que
les histoires du colonel Ramollot et du
commandant Laripète ne nuisent au pres-
tige de l'armée.
Et puig, une demoiselle qui a son bre-
vet n'est pas nécessairement une institu-
trice, pas plus qu'un bachelier n'est un
membre du corps enseignant. Le brevet,
pas plus que le baccalauréat, n'est au-
jourd'hui une épreuve professionnelle. On
n'arrive guère institutrice qu'à la condi-
tion de sortir d'une école normale. On ne
devient titulaire que si l'on a — outre les
brevets — le certificat d'aptitude pédago-
gique, qui est dans l'ordre primaire le vé-
ritable permis d'enseigner.
Entre le nombre des brevetées et le
nombre des institutrices publiques l'écart
est encore plus grand que celui de la de-
moiselle du Jardin de Paris. Et alors vous
connaissez la ritournelle : « Fabrique de
brevets! Fabrique de déclassés! »
Ce sont là des légendes que tout le
monde répète dites une fois. » Mais elles n'en sont pas
moins des légendes. ,
Il est de bon ton aujourd'hui, dans tous
les mondes et dans toutes les conditions,
de faire subir aux jeunes filles l'examen
du brevet, et cela en vue de rien du tout.
C'est tout bonnement, aux yeux des fa-
milles, le signe visible d'une éducation
achevée. Il est bien certain que les trois
quarts de ces jeunes nlles ne postuleront
jamais un emploi. Elles ne sont pourtant
pasplus-tt déclassées » - aue vous et moi.
Elles ont leur brevet, sans doute. Mais
cela veut dire simplement qu'elles. ont
fini leurs études et qu'elles sont mainte-
nant bonnes à se marier. La raison de
l'écart, la voilà !
Je ne veux point relever ici toutes les
erreurs de l'article de M, Maurice Tal-
meyr. Dieu m'en garde ! L'ancien direc-
teur de l'ensignement primaire,M. Buisson
s'est amusé, je veux dire, s'est attaché- à
en dresser le catalogue. Et il lui a fallu
pour cela huit colonnes du « Manuel gé-
néral ». Ces erreurs sont inévitables et
assez excusables en somme quand on
n'est pas « du bâtiment » et qu'on est obli-
gé de faire son instruction à la diable, en
feuilletant des annuaires ou en se bour-
rant de statistiques.
Il en est une pourtant assez curieuse et
qu'on retrouve à chaque instant sous la
plume des adversaires de l'œuvre sco-
laire de la République.
En parcourant les « états de situation w
publiés par le ministère, on découvre
dans le tableau du personnel environ trois
mille institutrices sans brevet.
Et alors, forts de cette belle découverte,
les cléricaux ne manquent jamais de s'é-
crier : « Que faites-vous donc de vos bre-
vetées? D'un côté, vous délivrez à jet
continu des titres de capacité. De l'autre,
vous conservez dans vos cadres des insti-
tutrices'qui n'ont pas de titres. »
Eh oui 1 sans doute, on les conserve et
vous pousseriez de beaux cris si on les
mettait sur le pavé. Oui, il reste à peu près
trois mille institutrices sans brevet. Mais
ce sont trois mille vieilles religieuses,
munies de la lettre d'obédience, au temps
où la lettre d'obédience remplaçaitle bre-
vet, et qu'on a maintenues quand même
dans les cadres pour respecter le principe
do la non-rétroactivité des lois. Si bien
que, pour obéir à la lettre aux objurga-
tions des feuilles bien pensantes, il fau-
drait tlanqu ces trois mille religieuses à
la porte et leù remplacer par des breve-
tées. Quand nos adversaires se mettent à
« laïciser », vous voyez qu'ils n'y vont pas
de main morte.
Et, pour en revenir à la « demoiselle »
du Jardin de Paris, j'estime qu'il n'y a pas
lieu de s'attarder davantage à recherclier
si c'est une perssonne naturelle ou un
simple mythe, un être de raison, quoique
assez déraisonable. 1
M. Talmeyr déclaré lui-nême l'histoire
« assez impertinente », tout au plus bonne
à prendre place au rang des « anecdotes
de fumoir. » C'est dire qu'il ne faut pas la
prendre au tragique mais la laisser s'en-
voler avec la fumée d'un bon cigare. Au-
tant en emporte le vent !
ANDRÉ BALZ.
Demain nous publierons la Chronique
de M. Paul Ginisty -
On Procès contre l'Imprimerie latioDale"
On sait que M. Chapaerot, au nom du syndi-
cat des maîtres-imprimeurs, et M. Paul Du-
pont, en son nom personnel, ont intenté un
procès à M. Christian, en raison de la volumi-
neuse brochure que le directeur de l'Imprime-
rie Nationale a cru pouvoir faire distribuer aux
membres du. Parlement comme réponse aux
conclusions sévères de la commission du bud-
get pour l'administration de la rue Vieille-du-
Temple.
MM. Chamerot et Paul Dupont ^nt eo«:-v.-5
que M. Christian avait singulièrement
passé son droit de défense et qu'un nombre de
passages de son plaidoyer pro domo constituent
de véritables diffamations tant collectives que
personnelles. M le directeur, comme il est
d'usage, souleva d'abord un incident de com-
pétence. Mais le tribunal décidant que « M.
Christion était sorti de son rôle de Ifonction-
naire, qu'il ne lui appartenait pas, comme
fonctionnaire, de faire distribuer le volume en
question » se déclara compétent.
Premier et très sensible échec pour M. le di-
recteur. L'affaire a été plaidée vendredi der-
nier au fond.
M" Demombynes, l'avocat de M. Chamerot
dans une plaidoirie très complète et très lumi-
neuse, s'est attaché à relever les contradictions
parfois bien singulières qui fourmillent dans la
défense de M. Christien et que la violence du
langage administratif ne fait que souligner.
Il a tracé de lui ce crayon fort piquant :
« M. Christian a-t-il conscience de la portée
des termes qu'il emploie et de la campagne
qu'il fait contre mes clients? Je crois qu'il se
laisse emporter par sa passion, par l'impru-
dance et la légèreté de sa personne — en tous
cas, il me permettra de lui dire qu'il en prend
à son aise. C'est un fonctionnaire, il est tran-
quillement assis sur son siège, il touche non
moins tranquillement ses appointements, car
il a un traitement fort convenable. Il en est
tout autrement des industriels pour lesquels
j'ai l'honneur de plaider, qui exercent un mé-
tier à la fois dur, peu lucratif et dont, ans
tous les cas, les bénéfices ne sont rien moins
qu'assurés; ils sppoF.nt'de lourds impôts, ils
exposent des capitaux importants et, enfin, ils
ont vis-à-às de leur personnel une responsa-
bilité que M. Christian ne connaît pas.
« Eh bien 1 semer d'un cœur léger —je crois
que le mot est ici tout à fait de mise — le dé-
saccord dans les ateliers de ses adversaires
c'est, si vous le voulez, le fait d'un commerçant
habile, qui veut se débarrasser de ses concur-
rents, mais ce ne sera pas le fait d'un com-
merçant scrupuleux, alors surtout que nous
nous trouvons en présence, non d'un commer-
çant, mais d'un fonctionnaire. »
Me Jullemier a ensuite insisté avec beaucoup
de force sur le dommage considérable causé à
son client, M. Paul Dupont, par les allégations
de M. Christian. Dans son libelle, celui-ci avait,
en effet, tranquillement soutenu, pour les be-
soins de sa cause, que la maison Paul Dupont
perdait annuellement 100,000 francs en four-
nissant la plus grande partie des impressions
du ministère de la marine, mais que cette
perte était largement couverte par l'indemnité
d'expropriation obtenue par la maison Paul
Dupont lors du percement de la rue du
Louvre.
Quand on avance de pareils faits, il faut les
prouver. Non seulement M. Christian ne l'a pas
fait, mais Me Jullemier a tenu à mettre sous
les yeux du tribunal les preuves que ces allé-
gations étaient purement inexactes.
C'est à Me Barboux que M. Christian avait
confié la difficile mission de le défendre. L'é-
minent avocat s'est borné à soutenir que le9
seuls juges du débat étaient les membres de-
Parlement devant qui est posée la question da
l'Imprimerie nationale, revenant ainsi sur une
CINQT CE TIME© le NumSrot PARIS & DEPARTEMENTS
Ljo Numéro, CINQ CE IV TIJVTÏS S
FONDATEUR : AUGUSTE VACQUERIE
ABONNEMENTS
Il sut Trois aoitt Six aais fa
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-, i AUX BUREAUX du JOURNAL
-. RÉDACTION: 131, rue Montmartre, 131
>04 à 8 heures du soir et de 10 heures du soir à 1 heure du matin
lqe 9984. e.q. Di:m.anr-be 11 Juillet. 1897
23 MESSIDOR AN 105
ADMINISTRATION : 131 rue Montmartre, 131
Adresser lettres et mandats à VAdministrateur
AVIS A NOS ABONNÉS
Nous rappelons à nos abonnés qu'ils
doivent joindre 60 centimes à toutes
leurs demandes de changements d'a-
dresses ; ceci pour la confection de nou
velles bandes.
NOS LEADERS
CLOTURE
« A quelle heure qu'on le couche ? »
demande-t-on d'un moutard dont une
mauvaise éducation a fait un objet in-
commode.
« Quand est-ce qu'on l'envoie en va-
cances ? » demande-t-on de la Chambre.
Car, autant qu'un gosse gâté, cette
Chambre, par son inutile tapage, s'est
rendue haïssable.
Or, le bruit s'étant répandu que ce
pourrait bien être pour ce soir, samedi,
a lecture du décret déclarant close la
session, il y a eu dans le symbolique
verre d'eau parlementaire, tempête. Et
MM. Sarrien, Goblet, Dujardin-Beau-
metz sont allés trouver le président du
conseil, lui demander : Est-ce vrai ?
D'après le compte rendu officiel de
cette solennelle entrevue, M. Méline se
serait borné à répondre « que le gou-
vernement ne prononcerait pas la clô-
ture de la session sans en avoir au
préalable informé la Chambre ». C'est
vague, fort vague.
MM. Goblet, Sarrien et Dujardin-Beau-
metz ont dû s'en contenter ; tels de pau-
vres toutous après avoir par force gen-
tillesses et frétillements de queue, im-
ploré le dîneur vorace, ne reçoivent de
lui qu'un os sans viande autour, et se
résignent à l'emporter tout de même,
pour se donner au moins l'illusion de le
ronger dans un coin.
..-.
Il leur restera toujours, à MM. Du-
Jardin-Beaumetz, Sarrien et Goblet, la
grande ressource, si décidément ils
trouvent l'os trop sec, de protester, de
se plaindre. *•*-
Assurément, la décision prise, paraît-
U, par le gouvernement de renvoyer à
la session extaordinaire — quitte à faire
commencer celle-ci plus tôt que de cou-
tume — le vote des contributions di-
rectes, constitue une innovation ; chose
toujours grave.
Se séparer en juillet, sans avoir voté
les contributions directes, diable !.
M. Cavaignac, à vrai dire, a bien une
fois proposé de le faire, mais enfin on
ne l'a pas fait encore.
Et vous entendez d'ici, hein? les dis-
cours — fort beaux, sans doute — en
lesquels se formuleront les protestations
et s'exhaleront les plaintes dont je par-
lais tout à l'heure.
Que le gouvernement assume, en vé-
rité, une responsabilité lourde; qu'il
jette la pertubation; etc. Soit.
Mais ces quérimonies et doléan-
ces, on peut le croire, ne passeront
pas la rampe, choiront sans bruit dans
l'indifférence publique.
Car les contribuables, voyez-vous,
ont renoncé complètement à l'espoir
d'une réforme sérieuse faite par cette
Chambre ; ils ne croient plus — fran-
chement est-ce leur faute ? — que rien
de bon, rien d'utile puisse sortir de cette
Chambre, et, sachant que le fardeau
qui pèse si lourdement sur leur échine
ne sera pas allégé, qu'ils paieront autant
sinon plus, demain qu'hier, ils attachent
aussi peu d'importance que possible à la
question de savoir si les contributions
directes seront votées en juillet ou en
octobre.
* *
Quel argument, d'ailleurs, pourraient
apporter MM. Goblet, Dujardin-Beau-
metz et Sarrien pour étayer leurs pro-
testations et munir de nécessaires bé-
quilles leurs plaintes? et comment s'y
prendraient-ils pour démontrer qu'il y
aurait avantage à prolonger au-delà de
la Fête nationale la session actuelle ?
Voyons : ils ne pensent pas — per-
sonne, à moins d'être irrémédiablement
déséquilibré, ne peut penser qu'il sa ren-
contrera une majorité pour substituer
k au projet du gouvernement un projet
quelconque d'impôt sur le revenu. Se
trouvent donc seuls en présence ledit
projet de MM. Cochery et Krantz et le
maintien du statu-quo. Or, puisque
MM. Goblet,Dujardin-Beaumetz et Sarrien
estiment exécrables les propositions
gouvernementales, les combattent et
n'épa? mt aucun effort pour les
faire ec-^aer, ils devraient être enchan-
tés d'une clôture hâtive qui assuré le
maintien du statu-quo.
Vraiment, je ne comprends pas leur
attitude. Ils auraient dû, loin de lui
faire de gros yeux, sauter au cou de
M. Méline, puisque le décret de clôture
peut et doit, sans doute, être considéré
comme l'abandon pur et simple de cette
combinaison fiscale qui consistait, com-
me vous le savez, à attribuer aux com-
munes le quart du principal des con-
tributions directes.
.*.
Pourtant, aa fond, cette attitude que,
dix lignes plus haut, j'avouais ne pas
comprendre, s'explique, mais par des
raisons à côté.
Ni M. Goblet,ni M. Sarrien, ni M. Du-
jardin-Beaumetz ne sont assez naïfs
pour croire que cette piteuse assemblée
qui marque le pas depuis tantôt quatre
ans puisse aboutir sur cette question,
complexe entre toutes et hérissée de
difficultés, de la réforme fiscale. Voyez
uniquement dans leur démarche la ma-
nifestation d'une mauvaise humeur
après tout bien naturelle.
Ce brusque : « Rompez vos rangs,
arrrchel » adressé aux députés souligne
cruellement leur inutilité, leur impuis-
sance. Vraiment! on est sans pitié I on
les renvoie dans leurs circonscriptions,
les pauvres 1 mais ne songe-t-on pas
qu'ils vont y faire bien triste mine,
ayant les mains vides, et que s'il se
trouve seulement un électeur indiscret
pour leur demander des comptes, ils
devront rester bouche bée, regardant
le bout de leurs souliers, ou bien se
mordant le petit doigt, avec ce dandi-
nement de tout le corps, propre aux
écoliers ignares que le pion interroge et
qui, ce fatal quart d'heure arrivé,
amèrement se repentent d'avoir contem-
plé le vol des mouches, ou fait des co-
cottes en papier, au lieu de travailler.
**
Mais , j'éprouve vraiment quelque
honte à remuer ainsi du bout de ma
plume cette hotte de chiffonnier qu'est
aujourd'hui le Palais-Bourbon. Pour
fouiller dans ce mannequin où s'entas-
sent projets, propositions de lois, rap-
ports sommaires, rapports sur le fond,
amendements, ordres du jour, il faut, le
diable m'emporte ! être bigrement jour-
naliste parlementaire. Je m'excuse. Que
voulez-vous ?
J'ai beau constater à chaque instant,
que les faits et gestes de ces messieurs
du bout du pont de la Concorde n'inté-
ressent plus personne, je suis malgré
moi porté à attribuer à leur existence
l'importance qu'elle devrait avoir assu-
rément, mais qu'elle n'a plus.
Ah ! si la Chambre était — comme
cela se devrait, pardieu ! — un endroit
où on agit, il en- serait autrement ; et
peut-être verrions-nous, comme autre-
fois, les larges flots du peuple venir bat-
tre avec un bruit d'ouragan les murs du
palais législatif ; mais ce n'est qu'un
endroit où on parle. Des phrases et rien
au bout, le bon peuple s'en fiche, voilà.
Messieurs les bavards allez vous cou-
cher l
LUCIEN VICTOR-MEUNIER.
Nous publierons demain un article
de M. Lucien Victor-Meunier
TROP D'IMAGINATION
Les journaux monarchistes tiennent beau-
coup à dire que M. Félix Faure est préoccupé
du costume qu'il endossera pendant son voyage
en Russie; et leurs renseignements sur les uni-
formes offerts aux hésitations du président —
à commencer par un habit brodé d'ambassa-
deur extraordinaire, et à continuer par une tu-
nique de colonel russe — ne tarissent pas.
Ou les journaux monarchistes ont trop d'i-
magination, ou ils prennent plaisir à présen-
ter comme des réalités les hypothèses qui
leur sourient.
Nous sommes convaincus, pour notre part,
que M. Félix Faure n'est en proie à aucune des
perplexités dont on désireraitqu'il fût le jouet;
il n ignore en aucune façon que le costume
qui convient au suprême représentant d'un ré-
gime démocratique est le simple habit noir.
C'est donc revêtu de l'habit, simplement,
qu'il compte rendre au nom de la France, la
visite amicale que le Tsar a rendue à la France.
Il sait fort bien en outre qu'un uniforme militaire
— tel, pour citer un exemple, l'uniforme d'of-
ficier russe que la presse monarchiste voudrait
lui -voir endosser — ne servirait qu'à modifier
d'une façon peu heureuse, le sens de la dé-
marche courtoise faite auprès du chef d'une
puissante nation alliée, par le président d'une
puissante nation de citoyens.
Et en vérité, il était si naturel de se faire
ces réflexions-là, que l'on se demande si les
journaux monarchistes se sont donné beaucoup
de mal pour contrôler en cette circonstance
l'exactitude de tous les racontars qu'on leur
apporte et qu'ils éditent si volontiers.
LES PETITES RÉFORMES
Les reversements dans l'armée.
On sait que les officiers qui sont comptables
des deniers de l'Etat, sont tenus de reverser
dans les caisses du Trésor toutes les sommes
qu'ils ont reçues et dont ils n'ont pas l'emploi
immédiat.
Sauf pour l'officier d'administration, ces
« reversements » ne portent, en général; que
sur des sommes insignifiantes, telles que le
compte d'un homme en plus, par exemple.
Il en résulte que cette obligation coûte aux
finances publiques de nombreuses indemnités
de route, s'élevant souvent à des sommes beau-
coup plus importantes que celles qu'il s'agit de
« reverser n.
On m'a cité le cas, entre autres, d'un offi-
cier-payeur ayant à faire un remboursement
d'une dizaine de francs à la recette des finan-
ces d'une localité voisine du fort où il se trou-
vait, et ayant, touché de ce fait, 25 fr. 75 d'in-
demnité de route 1
Ceci est d'autant plus extraordinaire que les
dispositions du règlement en ce qui concerne
les fourriers sont tout autres.
On sait, en effet, que les fourriers fournis-
sent leurs comptes de pain deux jours à l'a-
vance, et que si, par hasard, un homme quitte,
entre temps, la caserne, soit pour aller en per-
mission, pour entrer à l'hôpital, ils déduisent
tout simplement du compte- suivant la ou les
rations qu'ils ont perçues en trop.
Rien ne s'opposerait donc à ce que la même
latitude fut laissée aux officiers-payeurs et aux
officiers d'administration, au moins pour les
sommes inférieures à 500 ou 1,000 fr.
On éviterait ainsi, dans un seul coin des
Alpes de ma connaissance, cinq on six rever-
sements par mois, qui, indépendamment des
paperasses inutiles qu'il? occasionnent, ont le
grave inconvénient de coûter au Trésor cinq
ou six indemnités de route de 20 à 25 francs,
soit au total de douze à quatorze cents francs
chaque année.
Ce sont là, dira-t-on, de petites économies.
Mais les petites économies, quand elles se
multiplient, ne sont pas à dédaigner.
André Honnorat.
LES ON-DIT
CARNET QUOTIDIEN :
- Du io au 31, session des liceeces ès
sciences.
— Durée du jour, 17 h. 17 m.
CHEZ NOUS
NVVVV\I Les obsèques de Henri Meilhac ont
été célébrées hier matin à l'église de la
Madeleine devant une assistance composée
de tout le Paris artistique et littéraire de
ce temps. Les honneurs militaires ont été
rendus par une compagnie du 28" de ligne,
commandée par un capitaine.
Les cordons du poêle étaient tenus" par
MM. Henri Roujon, directeur des be-iux-
arts, remplaçant le ministre de l'instruction
publique ; Gaston Boissier, secrétaire per-
pétuel de l'Académie française ; Gaston
Paris, Henry Houssaye, Jules Lemaître,
membres de l'Académie française ; M.
Paul Ferrier, membre de la Société des au-
teurs et compositeurs dramatiques,' rem-
plaçant M. Victorien Sardou.
Le deuil était conduit par M. Deloche,
membre de l'Institut, M. Louis Ganderax,
légataire universel de M. Meilhac, et par
M. Ludovic Halévy. -
Pendant la messe, on a entendu, après le
De Profundis, le Kyrie de Beethoven et le
Dies Iræ, la méditation de Thaïs de Masse-
net, exécutée par le violoniste Brun et le
harpiste Franck ; le Pie Jesus d'Ambroise
Thomas, chanté par le baryton Bartet, de
l'Opéra ; VAgnus Dei de Bizet, chanté par
le ténor Dunaut, avec accompagnement de
violoncelle par M. Charpentier, et le Li-
bera de Dubois, chanté par M. Ballard.
Le cortège s'est rendu au Père-Lachaise
par les boulevards et l'avenue de la Répu-
blique. Trois discours y ont été prononcés
par M. Rambaud, au nom du gouverne-
ment, M. Gaston Boissier, au nom de l'A-
cadémie française, et M. Paul Ferrier, au
nom des auteurs dramatiques.
Le cercueil a été placé provisoirement
dans le caveau de la ville de Paris, en at-
tendant l'érection d'un monument funè-
bre.
- Lundi prochain, le ministre de la
guerre présidera à l'inauguration de la pre-
mière salle du musée historique de l'armée
à l'Hôtel des Invalides.
Mardi, l'accès de la salle du musée sera
réservée aux membres de la Société « La
Sabretache », au concours dévoué desquels
le musée de l'armée doit en partie son exis-
tence, et aux officiers.
A partir du 14 juillet, le musée sera ou-
veri au public.
<—— On annonce la mort du docteur De-
brou, ancien chirurgien en chef de l'Hôtel-
Dieu d'Orléans, membre correspondant de
l'Académie de médecine, décédé hier, à
l'âge de quatrevingt-quatre ans, à la Ferté-
Saint-Aubin (Loiret).
EN PASSANT
Voici venir la semaine des concours du
Conservatoire et du vieux nid du faubourg
Poissonnière une nouvelle nichée d'oiseaux
tragiques et comiques va s'envoler vers les
horizons des toiles de fond, du côté de V au-
rore. de la rampe. A ce propos, le Figaro
a publié une fort curieuse lettre qu'Alexan-
dre Dumas fils écrivit, en juin 1892, à une
dame qui le priait de faciliter l'entrée au
théâtre d'une jeune fille du monde.
- « Madame,
» Quant une fille issue des plus basses
classes de la société viendra me demander
de l'aider à entrer au théâtrey si elle est
jolie et bien douée, je lui donnerai l'appui
qu'elle me demandera; mais à une jeune
fille qui se dit bien née, honnête et de for-
tune indépendante je le refuserai toujours,
considérant que, pour une fille dans cescon-
ditions-là, tout vaut mieux, même la mort,
que cette abominable existence.
» Veuille% agréer, madame, Vassurance
de mes sentiments les plus respectueux.
» A.DUMAS.»
Peu flatteur pour ces pauvres actrices,
ce court billet, et fait pour rappeler à la
modestie les belles comédiennes à qui le soir
d'une première, Dumas distribua jadis le
bouquet de ses remerciements. Tandis que,
gracieux et tout en sucre, il leur rendait
mille grâces, il songeait, dèrrière sa tête :
« Voilà une fille issus des plus basses classes
et qui ferait mieux d'être morte que de
mener une vie pareille 1 »
Un peu rosse, /'« Amides femmes!.,. »
LOUIS MARSOLLEAU.
Notre sympathique confrère, M.
Albert Montheuil, président de la presse
municipale part ce soir pour accomplir
une mission dont il a été chargé par le mi-
nistre de l'intérieur.
M. Montheuil doit étudier le fonction-
nement et l'organisation des établissements
d'assistance privés en Allemagne, Angle-
terre, Belgique, Pays-Bas, Suède et Nor-
vège.
NVVVVV Le Gaulois du Dimanche consacre
une double page de son numéro de demain
à la relation du splendide bal historique
donné il y a quelques jours chez la du-
chesse de Devonshire, à Londres, et toute
une série de lettres et de croquis inédits de
Napoléon Ier. r
—— On nous télégraphie de Honfleur
que Mme Dantan, grièvement blessée
avant-hier dans l'accident de voiture à Vil-
lerville qui a coûté la vie à son mari, le
peintre bien connu, est morte hier matin à
trois heures.
Au dernier feuilleton des pétitions
de la Chambre, figure la pétition qu'on
va lire et qui a été déposée par M. Paul-
mier, déuuté du Calvados ; :
« M. Poissonnier des Perrières (Çarle),
homme de lettres à Paris, sollicite une
concession de terres à Madagascar, pour
l'indemniser d'une créance sur l'Etat qui
lui est due pour règlement de fournitures
faites aux armées du Rhin et de la Mo-
selle, en l'an IV, par son arrière grand-
père, laquelle créance, ayant été fixée à
158,000 francs de rentes, a été frappée de
déchéance par suite d'une erreur regretta-
ble du liquidateur général, M. de Fermon.»
La commission a émis un avis unanime
en faveur de la légitimité de cette pétition.
Elle en a prononcé le renvoi aux ministres
des finances et des colonies, en concluant
à ce que la concession à Madagascar, de-
mandée par M. des Perrières lui soit accor-
dée.
- Les punaises de la Salpêtrière.
Les internes en médecine de la Salpê-
trière, mécontents delà façon dont ils sont
logés à l'hospice, au dernier étage d'un
vieux bâtiment dont les boiseries vermou-
lues recèlent des légions d'insectes nauséa-
bonds ont, pour protester contre ce man-
que d'égards, imaginé d'envoyer au direc-
teur de l'Assistance publique d'abord une
lettre, dans laquelle Hs exposent leurs
griefs, puis un bocal contenant quelques
centaines d'énormes punaises, bocal sur le-
quel était collée cette étiquette :
«Récolte faite en notre dortoir, cette nuit :
» 6-7 juillet 1897. »
L'administration, au reste, ne fait aucune
difficulté de reconnaître que les logements
réservés aux internes sont trop modestes.
Ces jeunes gens préfèrereraient, au grenier
« où l'on est si bien à vingt ans », un rez-
de-chaussée un peu plus confortable.
Ils obtiendront satisfaction, car aujour-
d'hui même les architectes de l'Assistance
publique vont s'occuper d'aménager pour
eux un petit pavillon, à l'entrée de l'hos-
pice. MM. les internes y pourront enfin
dormir tranquilles, sans crainte pour leur
épiderme.
A L'ETRANGER
Un incendie qui vient d'alarmer
profondément tout le monde, a éclaté, du-
rant le dernier bal officiel, au palais de
Buckingham.
Peu après dix heures, le feu prit à un ri-
deau. A ce moment, les voitures se succé-
daient d'une façon ininterrompue dans la
cour du palais. La police en arrêta la circu-
lation.
Les pompiers de Westminster arrivèrent
les premiers sur les lieux, ainsi que ceux
de Chelsea et d'autres encore du voisinage.
Ils se mirent immédiatement à éteindre
les flammes. Ils en eurent bientôt raison.
Naturellement une grande agitation régnait
autour du Palais et une foule énorme sui-
vait les efforts des pompiers.
A dix heures et demie, tout était ter-
miné.
NYVVVV Les cochons de Chulalongkorn.
Le roi de Siam, cet amateur de cuir, est
décidément un joyeux fumiste et ses plai-
santeries ne se comptent plus. Voici sa
dernière, elle est bonne.
Après le banquet qui lui a été offert à
Berne par le Conseil fédéral, le royal visi-
teur produisit un album et insista pour
que le ministre d'Etat y dessinâtun cochon,
les yeux bandés.
Les joyeux hommes d'Etat suisses accep-
tèrent gaiement et bientôt toute une ga-
lerie de cochons figurait dans l'album
royal.
Quand on examina" les chefs-d'œuvre
des artistes improvisés, il se trouva que
dans presque tous les cas, la queue se trou-
vait à une certaine distance du corps de
l'animal et que les yeux étaient partout
excepté dans la tête.
Heureux Chulalongkorn ! il ne s'embête
pas une minute 1
- Mot de la fin.
L'éloquence parlementaire en Belgique :
On discute à la Chambre le projet de la
garde civique. Un député, M. Destrée, s'é-
crie à un moment : - Et la question de
priorité?
M. Marville. — Tout est là f
M. Mansard. — Tout est là. (Rires.)
M. Cavrot. — Tout est là. (Hilarité pro-
longée 1)
Le Passant.
LA FETEJMTIONILE
Voici le programme complet de la fête
nationale :
Le i4 juillet, dans la matinée, la fête sera
annoncée par des salves d'artillerie.
Des distributions extraordinaires de secours
seront faites par les bureaux de bienfaisance.
Grande revue des troupes de l'armée de
Paris sur l'hippodrome de Longchamp à trois
heures.
Matinées organisées pour les délégations des
écoles de Periq, à une heure :
Au Cirque d'Eté ; •
Au Cirque d'Hiver;
Au Cirque Fernando:
Al'Hippodrome du Champ de Mars;
A l'Olympia ;
Au Jardin Parisien (Boulevard de Grenelle);
A Parisiana; -
Représentations gratuites à une heure dans
les théâtres ci-après :
Opéra. — Comédie-Française. — Opéra-Co-
mique. — Odéon. —Châtelet. - Gaité.- Am-
bigu. — Folies-Dramatiques. — Nouveautés. —
Théâtre de la République. — Cluny.
Pavoisement et illumination des principaux
édifices municipaux et départementaux et des
emplacements ci-après :
Carrefour des rues Coquillière et Jean-Jac-
ques-Rousseau, — place du Théâtre-Franeais,
— carrefour Gaillon, — place des Victoires —
carrefour des rues Réaumur et Saint-Denis, —
square du Temple, — place de l'Hôtél-de-Ville
et avenue Victoria, — square de la Tour Saint-
Jacques, — quais de la Tournelle et de Mon-
tebello, — carrefour des rues Linné et Cuvier,
— place Poliveau, — carrefour des rues des
Feuillantines et Gay-Lussac, — carrefour des
boulevards Saint-Michel et Saint-Germain,
- place Saint-Germain-des-Près, - rues Sé-
diliot, Dupont-des-Loges et Edmond Valen-
tin, — square des Ménages, — place Clichy et
abords, — carrefour des rues de Rome, du
Rocher et de la Pépinière,. — square Mon-
tholon, — square et placé de la Trinité, —
carrefour des rues Montmartre et de Pro-
vence, — carrefour des boulevards Magenta
et de Strasbourg, — place de la Républi-
que, — place de la Bastille, — terre-plein
de la rue d'Angoulême, — place Voltaire,
- square Parmentier, — carrefour du bou-
levard Richard-Lenoir et de l'avenue de la
République, — faubourg Saint-Antoine, —
rue de Reuilly, du faubourg Saint-Antoine
à la rue Montgallet, — place et rue d'Aligre, —
carrefour des rues de Rambouillet et de Cha-
renton, - place de la Nation, — carrefour de
l'avenue de St-Mandé et de la rue Michel-Bizot,
— carrefour de l'avenue des Gobelins et des
boulevards St-Marcel et de Port-Royal, - place
Jeanne-d'Arc, — carrefour de l'avenue d'Italie
et de la rue de Tolbiac, — avenue du Maine,
de la rue des Plantes à la rue de la Gaîté, —
place d'Italie, — place Denfert-Rochereau, —
rues de la Convention, de Vouillé et d'Alésia,
— carrefour de l'avenue du Maine et du bou-
levard de Vaugirard — puits artésien de Gre-
nelle, — place du Commerce, — squarç et
place de Vaugirard, — rond-point de Long-
champ, — place et avenue Victor-Hugo, —
rue Pergolèse, — carrefour des rues de la
J>ompe et Mozart, — place de Passy, —
place du Marché d'Auteuil,— quartier de Chail-
lot, — square des Batignolles, — place et rue
de Lévis, — carrefopr des avenues des Ter-
nes, Mac-Mahon et Niel, — quartier des Epi-
neites, — carrefour des rues de Maistre,
Lepic, Tholozé et ees Abbesses, — place
Jules-Joffrin, — square de La Chapelle et
Jessaint, — carrefour des boulevards Bar-
bès, Rechechouart et Magenta, — carrefour
des rues de l'Ourcq et de Flandre, — place
Armand-Carrel, — Abattoirs de la Villette,
— rue de Nantes, place des Fêtes, — rue
d'Hautpoul, — carrefour des rues de la
Mouzaïa et du Général-Brunet, — rue Se-
crétan, — place Gambetta, — rond-point
des rue Oberkampf et Ménilmontant, —
rond-point de la rue de Belleville et du boule-
vard de la Villette, — porte de Romainville
et avenue. Gambetta, place de la Réunion,
etc.
Orchestres sur les principaux emplacements
ci-dessus énumérés.
Fêtes locales organisées dans les arrondisse-
mants par les comités de quartier.
Feux d'artifice à 10 heures du soir :
Au parc des Buttes-Chaumont ;
Au parc de Montsouris ;
Sur le terre-plein du Pont-Neuf ; *
Feux de joie sur la butte Montmartre.
+ ;
CHRONIQUE
LE PAS DU BREVET SUPÉRIEUR
M. Maurice Talmeyr racontait derniè-
rement, dans une Revue, l'anecdote sui-
vante :
« Un soir, au Jardin de Paris, une de-
moiselle de l'endroit, dansant un pas de
caractère, tire tout à coup un papier de
sa jupe, l'attache au bout de sa bottine et
l'agite en l'air au bout de son pied. On se
précipite, on se bouscule ; on se demande
quel effet chorégraphique la demoiselle
exécute là et, chacun reconnaît dans le
papier. quoi? Son brevet supérieur. »
Depuis, je suis assailli tous les jours de
lettres d'institutrices qui me pressent de
les défendre et de « protester » contre ce
que l'anecdote a de malséant pour elles.
Ma foi 1 Je ne demanderais pas mieux,
d'autant plus que des habitués du Jardin
de Paris m'affirment que l'histoire est de
tous points invraisemblable. « Le brevet
me disent-ils, n'a sur la place aucune va-
leur marchande, et si nos demoiselles
n'avaient pas autre chose à montrer,
soyez sûr qu'elle ne j oindraien t pas les deux
bouts. De toutes les manières de faire le
pied de grue, celle-là est assurément la
plus ingrate et la plus ridicule. »
Moi, je vais plus loin. Supposons qu'on
ait vu pour de vrai une institutrice en
chair et en noce, esquisser au Jardin de
Paris le « pas du brevet supérieur », en
quoi la corporation tout entiere en serait-
elle atteinte ? Ce sont accidents qui arri
vent, comme on dit, dans les meilleures
familles.
Tous les ans, on envoie au bagne des
notaires qui ont croqué le marmot. La
profession de notaire n'en est pas moins
recherchée pour cela et les études ne se
vendent pas un sou meilleur marché.
Tous les jours, il y a des prêtres qui filent
avec leurs pénitentes, des ignorantins
poursuivis pour avoir ignoré les règles
d'accord et confondu le masculin avec
le féminin ; tous les jours, on voit des
magistrats et des sénateurs surpris en
train de « conter fleurette » à des mi-
neures dans les salons particuliers de la
rue Duphot ou de la rue Cambacérès.
C'est un thème à plaisanteries variées
sur les « vieux messieurs » du Luxem-
bourg ou du Palais. Mais les fautes de
l'individu ne compromettent pas l'espèce.
Ces histoires ne font pas plus de tort au
Sénat, à la magistrature et au clergé que
les histoires du colonel Ramollot et du
commandant Laripète ne nuisent au pres-
tige de l'armée.
Et puig, une demoiselle qui a son bre-
vet n'est pas nécessairement une institu-
trice, pas plus qu'un bachelier n'est un
membre du corps enseignant. Le brevet,
pas plus que le baccalauréat, n'est au-
jourd'hui une épreuve professionnelle. On
n'arrive guère institutrice qu'à la condi-
tion de sortir d'une école normale. On ne
devient titulaire que si l'on a — outre les
brevets — le certificat d'aptitude pédago-
gique, qui est dans l'ordre primaire le vé-
ritable permis d'enseigner.
Entre le nombre des brevetées et le
nombre des institutrices publiques l'écart
est encore plus grand que celui de la de-
moiselle du Jardin de Paris. Et alors vous
connaissez la ritournelle : « Fabrique de
brevets! Fabrique de déclassés! »
Ce sont là des légendes que tout le
monde répète
moins des légendes. ,
Il est de bon ton aujourd'hui, dans tous
les mondes et dans toutes les conditions,
de faire subir aux jeunes filles l'examen
du brevet, et cela en vue de rien du tout.
C'est tout bonnement, aux yeux des fa-
milles, le signe visible d'une éducation
achevée. Il est bien certain que les trois
quarts de ces jeunes nlles ne postuleront
jamais un emploi. Elles ne sont pourtant
pasplus-tt déclassées » - aue vous et moi.
Elles ont leur brevet, sans doute. Mais
cela veut dire simplement qu'elles. ont
fini leurs études et qu'elles sont mainte-
nant bonnes à se marier. La raison de
l'écart, la voilà !
Je ne veux point relever ici toutes les
erreurs de l'article de M, Maurice Tal-
meyr. Dieu m'en garde ! L'ancien direc-
teur de l'ensignement primaire,M. Buisson
s'est amusé, je veux dire, s'est attaché- à
en dresser le catalogue. Et il lui a fallu
pour cela huit colonnes du « Manuel gé-
néral ». Ces erreurs sont inévitables et
assez excusables en somme quand on
n'est pas « du bâtiment » et qu'on est obli-
gé de faire son instruction à la diable, en
feuilletant des annuaires ou en se bour-
rant de statistiques.
Il en est une pourtant assez curieuse et
qu'on retrouve à chaque instant sous la
plume des adversaires de l'œuvre sco-
laire de la République.
En parcourant les « états de situation w
publiés par le ministère, on découvre
dans le tableau du personnel environ trois
mille institutrices sans brevet.
Et alors, forts de cette belle découverte,
les cléricaux ne manquent jamais de s'é-
crier : « Que faites-vous donc de vos bre-
vetées? D'un côté, vous délivrez à jet
continu des titres de capacité. De l'autre,
vous conservez dans vos cadres des insti-
tutrices'qui n'ont pas de titres. »
Eh oui 1 sans doute, on les conserve et
vous pousseriez de beaux cris si on les
mettait sur le pavé. Oui, il reste à peu près
trois mille institutrices sans brevet. Mais
ce sont trois mille vieilles religieuses,
munies de la lettre d'obédience, au temps
où la lettre d'obédience remplaçaitle bre-
vet, et qu'on a maintenues quand même
dans les cadres pour respecter le principe
do la non-rétroactivité des lois. Si bien
que, pour obéir à la lettre aux objurga-
tions des feuilles bien pensantes, il fau-
drait tlanqu ces trois mille religieuses à
la porte et leù remplacer par des breve-
tées. Quand nos adversaires se mettent à
« laïciser », vous voyez qu'ils n'y vont pas
de main morte.
Et, pour en revenir à la « demoiselle »
du Jardin de Paris, j'estime qu'il n'y a pas
lieu de s'attarder davantage à recherclier
si c'est une perssonne naturelle ou un
simple mythe, un être de raison, quoique
assez déraisonable. 1
M. Talmeyr déclaré lui-nême l'histoire
« assez impertinente », tout au plus bonne
à prendre place au rang des « anecdotes
de fumoir. » C'est dire qu'il ne faut pas la
prendre au tragique mais la laisser s'en-
voler avec la fumée d'un bon cigare. Au-
tant en emporte le vent !
ANDRÉ BALZ.
Demain nous publierons la Chronique
de M. Paul Ginisty -
On Procès contre l'Imprimerie latioDale"
On sait que M. Chapaerot, au nom du syndi-
cat des maîtres-imprimeurs, et M. Paul Du-
pont, en son nom personnel, ont intenté un
procès à M. Christian, en raison de la volumi-
neuse brochure que le directeur de l'Imprime-
rie Nationale a cru pouvoir faire distribuer aux
membres du. Parlement comme réponse aux
conclusions sévères de la commission du bud-
get pour l'administration de la rue Vieille-du-
Temple.
MM. Chamerot et Paul Dupont ^nt eo«:-v.-5
que M. Christian avait singulièrement
passé son droit de défense et qu'un nombre de
passages de son plaidoyer pro domo constituent
de véritables diffamations tant collectives que
personnelles. M le directeur, comme il est
d'usage, souleva d'abord un incident de com-
pétence. Mais le tribunal décidant que « M.
Christion était sorti de son rôle de Ifonction-
naire, qu'il ne lui appartenait pas, comme
fonctionnaire, de faire distribuer le volume en
question » se déclara compétent.
Premier et très sensible échec pour M. le di-
recteur. L'affaire a été plaidée vendredi der-
nier au fond.
M" Demombynes, l'avocat de M. Chamerot
dans une plaidoirie très complète et très lumi-
neuse, s'est attaché à relever les contradictions
parfois bien singulières qui fourmillent dans la
défense de M. Christien et que la violence du
langage administratif ne fait que souligner.
Il a tracé de lui ce crayon fort piquant :
« M. Christian a-t-il conscience de la portée
des termes qu'il emploie et de la campagne
qu'il fait contre mes clients? Je crois qu'il se
laisse emporter par sa passion, par l'impru-
dance et la légèreté de sa personne — en tous
cas, il me permettra de lui dire qu'il en prend
à son aise. C'est un fonctionnaire, il est tran-
quillement assis sur son siège, il touche non
moins tranquillement ses appointements, car
il a un traitement fort convenable. Il en est
tout autrement des industriels pour lesquels
j'ai l'honneur de plaider, qui exercent un mé-
tier à la fois dur, peu lucratif et dont, ans
tous les cas, les bénéfices ne sont rien moins
qu'assurés; ils sppoF.nt'de lourds impôts, ils
exposent des capitaux importants et, enfin, ils
ont vis-à-às de leur personnel une responsa-
bilité que M. Christian ne connaît pas.
« Eh bien 1 semer d'un cœur léger —je crois
que le mot est ici tout à fait de mise — le dé-
saccord dans les ateliers de ses adversaires
c'est, si vous le voulez, le fait d'un commerçant
habile, qui veut se débarrasser de ses concur-
rents, mais ce ne sera pas le fait d'un com-
merçant scrupuleux, alors surtout que nous
nous trouvons en présence, non d'un commer-
çant, mais d'un fonctionnaire. »
Me Jullemier a ensuite insisté avec beaucoup
de force sur le dommage considérable causé à
son client, M. Paul Dupont, par les allégations
de M. Christian. Dans son libelle, celui-ci avait,
en effet, tranquillement soutenu, pour les be-
soins de sa cause, que la maison Paul Dupont
perdait annuellement 100,000 francs en four-
nissant la plus grande partie des impressions
du ministère de la marine, mais que cette
perte était largement couverte par l'indemnité
d'expropriation obtenue par la maison Paul
Dupont lors du percement de la rue du
Louvre.
Quand on avance de pareils faits, il faut les
prouver. Non seulement M. Christian ne l'a pas
fait, mais Me Jullemier a tenu à mettre sous
les yeux du tribunal les preuves que ces allé-
gations étaient purement inexactes.
C'est à Me Barboux que M. Christian avait
confié la difficile mission de le défendre. L'é-
minent avocat s'est borné à soutenir que le9
seuls juges du débat étaient les membres de-
Parlement devant qui est posée la question da
l'Imprimerie nationale, revenant ainsi sur une
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