Titre : Le Rappel / directeur gérant Albert Barbieux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1873-06-01
Contributeur : Barbieux, Albert. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328479063
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 juin 1873 01 juin 1873
Description : 1873/06/01 (N1192). 1873/06/01 (N1192).
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7533572k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-43
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/09/2012
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ANNONCES
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Nous prions ceux de nos abonnés dont
l'abonnement expire le tel juin de vou-
loir bien le renouveler sans retard, pour
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des de renouvellement, ou changement
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primées.
Les abonnés nouveaux recevront ce
qui a déjà paru du roman en cours de
publication :
LES DEPRAVgS
LA JOIE DU mm DROIT
Les journaux de la coalition nous font
les récits les p'us magnifiques sur la re-
prise des affaires et sur la confiance que
les capitaux témoignent depuis le vote du
24 mai. Il nous semble, sauf erreur, que
les capitaux avaient déjà donné, sous le
précédent gouvernement, une preuve de
confiance assez significative. Mais nous
n'avons nul dessein de troubler une sa-
tisfaction qui prendrait sa cause dans l'a-
mélioration de notre situation commer-
ciale et économique. Nous nous empres-
serions, au contraire, de nous associer à
un sentiment si naturel ; ce que ne fai-
saient pas toujours les royalistes quand
M. Thhrs leur annonçait les résultats
déjà obtenus ou espérés par lui.
Toutefois, il est une observation, qu'il
est impossible de ne pas faire, au sujet de
la conséquence immédiate que doit avoir,
en effet, l'avènement au pouvoir des hom-
mes de la droite. D'où nous venaient, de-
puis un an à peu près, toutes les causes
d'agitation?A qui devions-nous la plupart
des émdtions parlementaires? Nul ne l'a
oublié, et, dans Son dernier discours, M.
Thiers a d'ailleurs pris soin de le rappeler
en disant que ceux qui réclamaient si
haut le rétablissement de « l'ordre mo-
ral » avaient largement contribué à le
troubler. Tantôt c'était la manifestation
fameuse des bonnets à poil qui venait
sommer M. Thiers de tourner Je dos au
pays et de marcher avec la droite; tantôt
citait M. de Kerdrel, qui faisait nommer
une commission pour censurer le Mes-
sage; tantôt c'était M. Batbie qui récla-
mait le gouvernement de combat; tantôt
c'étaient les Trente qui préparaient le ren-
versement de M. Thiers en annulant son
action parlementaire, toujours enfin, et
bien qu'on s'en défendît, c'était le pouvoir
qu'on cherchait à saisir, le gouvernement
qu'on voulait renverser.
Que ces scènes répétées aient entretenu
une certaine inquiétude dans le pays,
nous l'avons toujours pensé, et c'était un
de nos griefs contre les monarchistes.
Nous leur accorderons donc, volontiers,
qu'aujourd'hui, les plus grosses ambitions,
les plus âpres convoitises paraissant sa-
tisfaites, l'opinion, sans se bercer 4e trop
d'illusions, a pu espérer au moins un ins-
tant de répit.
En supprimant la cause, on fait dispa-
raître l'effet, dit la maxime latine.
L ambition du centre droit satisfaite,
l'agitation parlementaire semblait n'avoir
plus de raison, au moins pour quelques
jours. Il est, en effet, peu probable que
M. de Brogiie et ses amis s'interpellent
eux-mêmes, manifestent contre eux-mê-
mes. D'autre part, leurs alliés n'en sont
encore qu'à froncer les sourcils et à leur
lancer des épigrammes. Il faudra bien
une semaine avant que l'on en vienne
aux explications désagréables.
Quant aux adversaires de gauche, ou-
tre qu'il ne peut leur convenir de harceler
à tout propos et hors de propos le gou-
vernement de la République comme les
coalisés harcelaient M. Thiers, les cir-
constances leur sont trop favorables pour
qu'ils n'attendent point, dans le plus
grand calme, et leur jour et leur heure.
Désavoués par le pays, dans toutes les
élections, les hommes de la droite, voyant
approcher le terme fatal, n'avaient ni le
choix des moments ni le choix des moyens.
Mais ceux qui se sentent portés par l'opi-
nion publique ont la patience plus facile.
L'heure qui s'écoule ne les talonne pas ;
t lie ajoute à leur force, et, s'ils ne jugent [
pas l'occasion propice, en toute sécurité
ils peuvent dire : à demain, car ils savent
qu'ils ont un lendemain.
On le voit donc bien : alors même que
l'Assemblée de Versailles ire se serait pas
ajournée hier jusqu'à jeudi prochain,
nous avions devant nous quelques ins-
tants de tranquillité.
Tranquillité éphémère sans doute et
que suivi ont de nouveaux orages, mais
que l'apaisement et la joie des plus ar-
dents adversaires de M. Thiers, aujour-
d'hui satisfaits, rendaient inévitable. Ce
n'est pas la Trêve de Dieu, qui durait
quarante jours; c'est seulement pour une
semaine ou deux, et grâce à la distribu-
tion de ces jouets précieux qu'on nomme
des portefeuilles, la joie du centredroit et
la tranquillité du pays.
A. SABLIERt
LA SEANCE
Messieurs les ministres continuant à
être, aussi peu que possib e, en mesure
de faire connaître leur opinion sur un su-
jet quelconque, l'Assemblée a pris le bon
parti : el e a suspendu ses séances jusqu'à
jeudi pour leur laisser le temps d'étudier.
Avant ces courtes Vacances, la Chambre
a voulu épuiser son ordre du jour. Beau
coup des projets qui y figuraient ont dû
être renvoyés, soit parce que es commis-
sions n'étaient pas prêtes, soit pour tout
autre m »tif.
A son tour est venu le projet relatif à la
reconstruction de la colonne Vendôme,
projet déposé par M. Jules Simon, et d,lDt
M. Ernoul, aujourd'hui ministre, était rap-
porteur. Il n'a donné lieu à aucun débat,
non plus que quelques amendements qui
s'y rattachaient. A la demande de M. Bi-
dard, le gouvernement a simplement pro-
mis de rechercher s'il ne pouvait exercer
utilement son recours contre M. Courbet,
rendu ainsi responsable de la destruction
de ce monument.
Le projet a été voté au scrutin. Il y a
eu quatre cent quatre-vingt huit voix
pour, soixante-six voix contre et beaucoup
d'ab stentions.
LES COULISSES DE VERSAILLES
On parlait beaucoup hier, dans les cou-
loirs, d'une lettre de M. Thiers à un dé-
puté de la droite, au sujet des derniers
événements. Ce député, M. le vicomte de
Treveneuc, avait écrit à M. Thiers, son ami
ancien, pour s'excuser d'avoir voté contre
lui dans la journée du 24 mai.
Dans sa réponse, M. Thiers dit qu'il n'a
aucune amertume; qu'il connaissait, avant
le 24 mai, l'ingratitnde des hommes et
surtout dl-s partis, et il ajoute que tout ce
qu il voit depuis samedi Je confirme dans
l'idée qu'il a eu raisoa d'agir comme il a
fait.
-0-
M. Buffet a adressé une invitation à dî.
ner à tous les membres de la commission
de permanence qui a fonctionné avant la
derrière prorogation. Nous croyons sa-
voir qu'aucun des membres de l t gauche
n'a accepté l'invitation de M. Buffet.
Déjà jeudi soir, les républicains ont fait
une manifestation analogue. Il y avait
g'ande réception de tous les nouveaux
ministres 'chez M. Buffet. A la soirée qui a
suivi le dî er, on n'a vu aucun des dépu-
tés qui avaient voté le 24 mai pour M.
Thiers. Nous nous trompoDs, il y avat
une exception : M. Antonin Lefèvre-Pon-
talis, de Seine-et-Oise,
—o—
La commission du budget de 1874 &'est
complétée aujourd'hui par la nomination,
dans le 12e bureau, de MM. Fourcand et
Ernest Picard.
Le succès de la gauche a été d'autant
plus important que les deux commissaires
élus avaient pour concurrents MM. Rou-
her et Pouyer Quertier.
M. Rouher, sûr d'échouer, s'était ré-
cusé au dernier moment.
-0-
Aujourd'hui, renouvellement du bureau
du centre droit.
; Ont été élus :
Président : M. d'Audiffret-Pasquier.
Viee-présidants : MM. de Lavergne, de
Goulard, due Decazes.
Secrétaires : MM. d'Haussonville, de Sé-
gur.
—o—
M. Ernest Picard a remis au ministre
des affaires étrangères sa démission de
ministre de France à Bruxelles.
P—.Q—a
Les journaux officieux ne renoncent pas
à l'espérance d'envoyer promener M.
Thiers.
La Presse annonce encore aujourd'hui
le voyage qu'elle voudrait qu'il lit en
Grèce.
L'ex-pré?ident de la République n'exau-
cera pas les vœux des journaux officieux
Il est décidé à rester à son poste.
-o-
Le nouveau préfet de Niort, M. de Ra-
vinel, est le frère de M. de Ravinel, député
et secrétaire de M. Buffet.
-0-
A la réunion du centre gauche, l'amiral
Jaurès a félicité le président, M. Cristo-
phle, d'avoir fait rectifier le procès-veibal
de la séance de l'Assemblée où M. Thiers
a fait sa rentrée, et d'avoir revendiqué
énergiquement pour le centra gauche
l'honneur de s'être associé à la manifes-
tation de la gauche et de l'extrême gauche.
La réunion a applaudi unanimement
aux sentiments exprimés par l'amiral Jau-
rès et à la prut~tanon de M. Christo-
phle.
————————
LE CABINET HOMOGÈNE
Le nouveau ministère est « homo-
gène », cela est convenu; les journaux
o ficieux le disent, et qui est-ce qui s'est
jamais permis de douter de la parole des
journaux officieux ? Il n'en est pas moins
vrai que ces mêmes journaux officieux ne
se tirent pas sans un effort au moins ap-
parent. de la nécessité où ils sont de glo-
rifier en même temps et à égale dose
l'orléaniste M. de Broglie, le légitimiste
M. de - la --- Bonillerie, le bonapartiste M.
Magne et le clérical M. Ernoul.
Le soleil luit pour tout Je monde. Le
Soleildonc, fidèle à son titre, verse des
torrents de lumière sur les illustres maî-
tres du quart d'heure. Chacun a sa part
des rayons de M. Richard de la Vallée.
M. Pierrot-Deseilligny a l'hlinn :'t:1
d'être gendre de M. Schneider et ,:
passé du centre gauche au centre ;
même avant l'élection Barodet, ce ",:.i, *
dire du journal orléaniste, prouve «?■>
prit clairvoyant. M. de la Bouille.
légitimiste, et a été choisi parce qu' « ; :
sède à fond la science ardue des que tir ? .s
de tarifs. L'amiral Dompierre d'Hornoy
a, entre autres mérites, celui d'être « ca-
tholique et légitimiste décidé, bien que
petit-neveu de Voltaire ». Il ne faut pas
croire ceux qui disent que M. Batbie est
inintelligent. Et le rédacteur officieux
comble chaque ministre de tant d'éloges
qu'il ne lui en reste plus pour le maré-
chal Mac-Mahon, dont il dit, fort maigre-
ment, que « le président se contente d'ê-
tre un excellent militaire ».
Ce sont là les qualités diverses de cha-
cun des ministres, mais voici où leur
« homogénéité » éclate.
Le principal titre de M. Beulé, aux
yeux du journal de Chantilly, est d'avoir
fait, sous l'empire, « un cours sur les Cé-
sars romains rem pi d'allusions politiques
qui portaient ombrage au pouvoir». De
même pour M. de Broglie. L'empire le
haïssait; «le département où il possède de
grandes propriétés était administré par
M. Janvier de la Motte, un des préfets à
poigne les plus célèbres : on sait comment
ses agents tout dévoués agissaient, lors
des élections, contre les candidats désa-
gréables »; M. de Brogiie, candidat désa-
gréable, se présenta deux fois, et deux
fois, malgré ses grandes propriétés, il
échoua. C'est que « le salon de M. de
Broglie était uu de ceux que le gou-
vernement redoutait le plus ». Le
nouveau ministre des affaires étran-
gères était « un des membres les plus
écoutés du groupe » qui a porté au ré-
gime impérial « les coups les plus sé-
rieux ». Et de là le journal aimable
passe à l'éloge du ministre des finances,
qui, lui, sous l'empire, était « du côté du
manche » : - « si Napoléon III n'avait
eu que des ministres comme celui-là, son
gouvernement n'aurait pas si malheureu-
sement fini, et la France serait aujour-
d'hui dans une tout autre situation ».
De sorte que le grand mérite de l'un
est d'avoir fait tout ce qui dépendait de
lui pour faire tenir l'empire debout, et le
grand mérite des autres d'avoir fait tout
ce qui dépendait d'eux pour jeter l'empire
par terre.
Nous serions injustes en ne reconnais-
sant pas que ce genre d'homogénéité a
un précédent. « Defendre les institutions,
et au besoin les combattre. » C'est l'ho-
mogénéité de M. Prudhomme.
AUGUSTB YÂCQUBRIB»
1 NOS CANONS
Par une singulière coïncidence, hier,
au moment où l'Assembiée adoptait le
projet de M. Jules Simon sur la recons-
truction de cette colonne faite du bronze
des canons ennemis, on distribuait à la
presse un rapport de M. Riant, dans le-
quel nous trouvons l'état de nos pertes en
maiériel pendant ia guerre.
7,234 pièces de canons, 666,841 chas-
sepots et 500,000 fusils d'anciens modè-
les, tel est le cadeau fait à la Prusse par
l'empire en 1870 !
Et, après un tel désastre, les bonapar-
tistes reprennent de l'assurance et par-
lent comme si la France avait oublié
Sedan.
Le rapport de M. Riant porte égale-
ment la lumière dans une question qui a
été très débattue, il y a nn an, à la suite
du rapport de M. d'Audiffret-Pasquier.
On se rappelle que, tandis que les états
portaient 21,000 canons dont 10,000 de
campagne, M. d'Audiffret n'en avait
trouvé que 2,000 environ pouvant servir.
Un rapport du colonel Thoumas donnait
d'ailleurs le chiffre officiel de 2,050.
Les journaux bonapartistes et l'orateur
du parti à la Chambre crièrent à la ca-
lomnie et soutinrent que les 10,000 ca-
nons étaient réellement en état de servir.
Les documents produits par M. Riant
mettent à néant ces affimations et prou-
vent, qu'à très peu de chose prè-, les
chiffres de M. d'Audiffret étaient exacts.
En effet, en comparant les états des af-
futs, des caissons, etc., etc., avec les états
des canons, on reconnaît qu'on pouvait
mettre en ligne, au maximum, 252 bat
tenes rayées complètes, soit 1,512 piè es
rayées. On avait, en outre, 144 batteries
incomplètes pouvant cependant être utili-
sées immédiatement et donnant 864 piè-
c s. C'était, en tout, 2,376 canons rayés
~de divers calibres, et ce chiffre se rappro-
ic sensiblement de celui de 2,050 indi-
qué par M. d'Audiffret et par le colonel
Thomas, surtout si l'on tient compte du
materiel en réparation.
Ol n'est pas tout, et M. d'Audiffret est
resté au-dessous de la vérité en réduisant
de 10,000 à 2,050 les canons en état de
servir. En effet, pour répondre au nom-
bre de batteries que nous avons indiqué
(252 d'une part et 144 de l'autre), il eût
falu 51,548 chevaux. Or, au début de la
guerre et en y comprenant les 13,00u
chevaux repris aux cultivateurs et aflec-
tés à l'artillerie, on n'atteignit que le
chiffre de 31,904 chevaux. Il en aurait
fallu 20,000 de plus pour mettre en ligne,
non pas les 10,000 pièces figurant sur le
papier, mais les 2,376 que le rapport
Riant reconnaît avoir existé.
Le rapport arrive à des conclusions
analogues pour les fusils, dont 2 millions
avaient disparu. On en a à peu près re-
trouvé la trace. C'étaient de vieilles ar-
mes que l'on était en train de vendre à
7 fr. 65 et même à 2 fr. 50 quand la
guerre éclata, et qui « continuaient à fi-
gurer dans la comptabilité générale, bien
que n'appartenant plus à l'Etat. » C'est
la commission des marchés qui s'exprime
ainsi. Dans ses conclusions, M. Riant
n'hésite pas à rejeter la responsabilité de
nos malheurs sur ces hommes qui n'a-
vaient rien prévu, rien préparé, et qui
osaient dire que tout était prêt.
A. GAUMER.
Les vainqueurs ont la victoire de moins
en moins gaie.
L'Union n'a pas d'enthousiasme pour la
lettre-circulaire du ministre de l'intérieur
aux préfets. Elle n'y voit que les phrases
de tous les ministres de l'intérieur. « Poiiti
que réso ûment conservatrice M, ce sont des
mots. « Qu'esi-ce que doit conserver la
politique résolûment conservatrice de M.
Btulé? » Au sens de l'unon, la politique
ne commencera à être conservatrice que
quand elle sera « chrétienne ».
Le Monde intitule un de ses articles:
Tristesse de l'heure présente. Ses lecteurs
avaient peut-être espéré qu'après le grand
acte du 24 mai, on aliait respirer, avoir
de la tranquillité d'esprit, s'occuper de
littérature et de sciences. Ah ! bien, ouil
« L'heure n'est pas littéraire, et les préoc-
cupations scientifiques sont à peine de bon
goût au milieu des orages que nous tra-
versons. Il est défendu d'être calme. »
« Le grand acte que vient d'accomplir
l'Assemblée nationale n'a pas été salué
d'acclamations bruyantes, avoue l'Univers,
et il ajoute qu'à moins de se bien tenir,
« le gouvernement actuel ne pourrait être
qu'une trêve et ajourner pour très peu
de temps l'avalanche finale »,
On ne triomphe pas plus lugubrement.
Cette douleur ne nous semble pas injusti-
fiée, et nous compatissons au chagrin
très légitime de gens qui ont cru tuer la
République et qui s'aperçoivent qu'ils
n'ont fait que démontrer sa vitalité.
L'impartialité nous oblige à constater
que M. de Guerle a toutes les apparences
d'être encore préfet de la Gironde, vingt-
quatre heures après sa nomination.
Cela doit l'étonner un peu lui-même;
car sa préfecture pouvait être regardée
comme décidément ambulatone. Préfet de
la Somme avant-hier, hier préfet de la
Haute Garonne, aujourd'hui préfet de la
Gironde : de quoi sera-t-il préfet de-
main?
Hier, il se croyait administrateur du
pays où fleurit le jardin poétique de Clé-
mence Isaure; il avait oublié que le pays
de Clémence Isaure est aussi le départe-
ment de M. de Belcastel. M. Gabriel de
Belcastel, qui prend au sérieux son nom
d ange, n'a pas pu souffrir que son dépar-
tement fût gouverné par un protestant,
par pis qu'un protestant, par un ex-catho-
lique : il a dit un mot à M. Beulé, qui s'est
empres&é d'obéir à i'ange Gdbriel. Au-
jourd'hui, M. de Guerle se croit adminis-
trateur de la ville où est éciose l'Assem-
biée actuelle; mais est-ce que Bordeaux
manque de députés catholiques? S Tou-
louse a MM. Gabriel de Beicastel, Piou,
Depeyre et de Ptességoier, est-ce que Bor-
deaux n'a pas MM. de Carajon-Lalour, de
Lur-Saluces et Princeteau?
A la place du préfet de Bordeaux (?),
nous ne détenons pas DOS malles,
nous avouons que, depuis vingt quatre,
heures que sa nouvelle prélecture est
connue, nous n'avons pas eutendu dire
qu'aucun autre ange au renouvelé l'in-
j- nctiou de M. Gabriel ae Belc-siel. M. de
Guerle ueut donc sinon défaire ses malles,
au moins s'asseoir dessus, et respirer un
peu; et ¡ie fût ce qu'une halte de vingt-
quatre heures, ce serait dtljà * quelque
chose pour le Préfet-Errant.
1
JLBS Gtt-DIT
~LES k~ If,
M. Mathieu, doyen de l'Académie des
sciences, le savant astronome qui a été si
violemment contusionné dans un accident
de voiture dernièrement, est, dit-on, fort
malade.
mm
Le général du Barail, le nouveau minis-
tre de la guerre, représentait dernière-
ment la République française au couron-
nement du roi de Suède.
Un journal rappelle deux des faits qui
ont marqué dans la carrière de cet offi-
cier supérieur.
A Metz, il protégea la retraite de l'ex-
empereur. Pendant la guerre civile, il fit
cerner par sa cavalerie le fort de Bicêtre
qui tomba aux mains des troupes.
ik
M. Audibert, directeur de la compagnie
P.-L.-M., est mort la nuit dernière à une
heure.
M. Audibert avait cinquante-trois ans
.*'.
Le commandant des pompiers de Lon-
dres, capitaine Shaw, assistera demain au
concours de pompes de Levallois-Perret.
m m
Dans sa dernière séance, l'Académie des
sciences a désigné huit candidats pour l«s
quatre p aces actuellement vacantes au
bureau des longitudes.
Ont été choisis :
Pour représenter la géographie, MM.
Jansen et Dahbadie;
Pour représentt-r la marine, le capitaine
de vaisseau Mouchez et M. Bouquet de la
Grie:
Pour représenter la guerre, le capi-
taina d'état-major Périer et le général
Btondel;
Enfin, pour représenter les sciences,
MM. Serret et Bonnet.
C'est sur cette liste que le ministre de
instruction publique doit nommer les ti-
tulaires.
MM. Jansen, Mouchez, Périer et Serret
étant présentés en première ligne ont toute
chance d'être nommés.
* ■s.«-
Jeudi, un certain nombre d'élèves de
l'Ecole polytechnique se sont rendus au
Polygone de Vincennes. Les exercices de
tir auxquels ils se sont livrés ont donné de
bons résultats.
mm
La vente aux enchères publiques de la
fleur des orangers de nos jardins aura lieu
le 2 juin, à une heure, au jardin des Tai-
leries, près la Tente, et à trois heures au
jardin du Luxembourg, au pied de l'hor-
loge.
La cueillette sera faite par les soins et
aux frais de l'adjudicataire.
⁂
On nous prie d'annoncer que l'exposi-
tion des travaux artistiques des élèves de
Mme de Cool est ouvert* depuis quelques
jours. Elle sera close le 8 juin.
L'exposition a lieu dans les ateliers de
Mme de Cooi, 89, rue de Rennes.
:;Î-
» m
Un journal militaire annonce que, par
décret du président de la République, en
date du 28 février 1873, la pension de re.
traite du général de division Trochu a été
fixée à 9 000 fr. Il ajoute que M. Trochu
se retire à Tours.
mm
Le 6 juin aura lieu, au Jardin d'Accli-
matation la vente de 200 des chiens qui
figurent à l'exposition canine. Cette vente
s'effectuera par le ministère d'un commis-
saire priseur.
***
On dit que M. Wolowski est dangereu-
sement malade à Carlsbad, où il réside
depuis un mois.
0 la fo
On nous prie de signaler les deux actes
de probité qui suivent :
1° Un de nos abonnés, étant allé prendre
des timbres au bureau de poste de la place
de la Bourse, avait oublié sur la planchette
son porte-monna e, contenant une somme
assez importante. Une heure ap ès, il s'a-
perçut de cet oubli et courut à la plan-
chette, où, naturellement, le purte-mon-
naie n'était plus; mais il n'était pas perdu.
Un facteur l'avait vu et l'avait r mis à son
directeur. Le propriétaire, rentré en pos-
session de sa propiiété, et n'ayaiitpu faire
accepter de récompense à c t honnête
facteur, dont il ignore même le nom, nous
demande de le remercier pour lui.
2° Le baron de G,.., demeurant au rond-
point des Champs Elysé-s, entrant hier au
Crédit foncier, s'est aperçu qu'il avait
perdu uri6 liasse de cinq billets de banque
d* 1,000 francs.
Il les a retrouvés au bnreau du conten-
tieux, où ils venaient d'etre déposés par
L., emp'oyé chez MM. Genfs'e et C% 42,
rue du Chemin Ve'L lequel les avait trou-
vés dans la cour du Crédit foncier, et s'é-
tait empressé d'aller ies déposer.
M. de G. a offert à L. une récom-
pense, que celui-ci a refusée.
** m
On annonce que Me Lachaud a eu. jeudi
une longue entrevue avec M. Bazaine.
A l'Observatoire, conformément au rap-
port présenté par la commission de réor-
ganisation au ministre de l'instruction pu-
blique, les règlements nouveaux sont mis
en vigueur depuis quelques jours.
Les observations astronomiques seront
désormais divisées en six catégories, et
chacune d'elles sera confiée à un astro-
nome absolument indépendant de ses col-
lègues et du directeur de l'Observatoire ;
M. Leverrier s'occupera de l'astronomie
théorique ; M. Wolf, de l'astronomie
physique; M. Yillarceau, de la géodésie;
M. Lœvy, des instruments méridiens ; M.
Gaiilot, du bureau des calculs ; M. Gayet,
de ta météorologie.
Un certain nombre d'observateurs sont
en outre adjoints à ces messieurs.
Les travaux de ces messieurs seront exa-
minés, critiqués, ou approuvés, par un
conseil de perfectionnement et d'adminis-
tration composé du directeur, des astro-
nomes et d'un groupe de savants.
• m
L'arrivée de l'Orne et du l/lzinà Nouméa
le 4 mai, est annoncée au ministre de la
marine par dépêche du gouvernement de
la Nouvelle-Calédonie.
⁂
La session du conseil supérieur de l'ins-
truction publique, qrii devait s'ouvrir le
4 juin est renvoyée au 10 du même mois.
M. Thiers a reçu hier la grand'eroix du
Lion-et-Soleil de Perse, envoyée par le
shah à l'ex-président de la République
française.
.-.
Le prince Menschikoff doit arriver à Pa-
ris la semaine prochaine.
***
<
Le vaisseau-école navale, le Jean-Burt, a
quitté les îles d'Hyères le 25. mai à 7 h. du
matin, faisant route vers le Levant pour
terminer sa campagne d'instruction. Co.,
13 prairial au ~81. m H* Ht»
a.t!)â,CT'UUf
NlMwr au Sécretaire de !* IKMftcft)*,
De 4 à 6 heures du soir
~18, RUE DE VALOlig, tg f >■;
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ici manuscrlti non fasérês ne seront
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ANNONCES
Q,,-eh. LAGRANGE. CERF et
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Six mois «•» 17 â
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A M. ERNEST LBFÔTU
*mUH»*»AÏI;a*Hi4*AlC!
Nous prions ceux de nos abonnés dont
l'abonnement expire le tel juin de vou-
loir bien le renouveler sans retard, pour
éviter toute interruption dans la récep-
tion du journal.
Il est utile d'accompagner les deman-
des de renouvellement, ou changement
d'adresse, d'une des dernières bandes im-
primées.
Les abonnés nouveaux recevront ce
qui a déjà paru du roman en cours de
publication :
LES DEPRAVgS
LA JOIE DU mm DROIT
Les journaux de la coalition nous font
les récits les p'us magnifiques sur la re-
prise des affaires et sur la confiance que
les capitaux témoignent depuis le vote du
24 mai. Il nous semble, sauf erreur, que
les capitaux avaient déjà donné, sous le
précédent gouvernement, une preuve de
confiance assez significative. Mais nous
n'avons nul dessein de troubler une sa-
tisfaction qui prendrait sa cause dans l'a-
mélioration de notre situation commer-
ciale et économique. Nous nous empres-
serions, au contraire, de nous associer à
un sentiment si naturel ; ce que ne fai-
saient pas toujours les royalistes quand
M. Thhrs leur annonçait les résultats
déjà obtenus ou espérés par lui.
Toutefois, il est une observation, qu'il
est impossible de ne pas faire, au sujet de
la conséquence immédiate que doit avoir,
en effet, l'avènement au pouvoir des hom-
mes de la droite. D'où nous venaient, de-
puis un an à peu près, toutes les causes
d'agitation?A qui devions-nous la plupart
des émdtions parlementaires? Nul ne l'a
oublié, et, dans Son dernier discours, M.
Thiers a d'ailleurs pris soin de le rappeler
en disant que ceux qui réclamaient si
haut le rétablissement de « l'ordre mo-
ral » avaient largement contribué à le
troubler. Tantôt c'était la manifestation
fameuse des bonnets à poil qui venait
sommer M. Thiers de tourner Je dos au
pays et de marcher avec la droite; tantôt
citait M. de Kerdrel, qui faisait nommer
une commission pour censurer le Mes-
sage; tantôt c'était M. Batbie qui récla-
mait le gouvernement de combat; tantôt
c'étaient les Trente qui préparaient le ren-
versement de M. Thiers en annulant son
action parlementaire, toujours enfin, et
bien qu'on s'en défendît, c'était le pouvoir
qu'on cherchait à saisir, le gouvernement
qu'on voulait renverser.
Que ces scènes répétées aient entretenu
une certaine inquiétude dans le pays,
nous l'avons toujours pensé, et c'était un
de nos griefs contre les monarchistes.
Nous leur accorderons donc, volontiers,
qu'aujourd'hui, les plus grosses ambitions,
les plus âpres convoitises paraissant sa-
tisfaites, l'opinion, sans se bercer 4e trop
d'illusions, a pu espérer au moins un ins-
tant de répit.
En supprimant la cause, on fait dispa-
raître l'effet, dit la maxime latine.
L ambition du centre droit satisfaite,
l'agitation parlementaire semblait n'avoir
plus de raison, au moins pour quelques
jours. Il est, en effet, peu probable que
M. de Brogiie et ses amis s'interpellent
eux-mêmes, manifestent contre eux-mê-
mes. D'autre part, leurs alliés n'en sont
encore qu'à froncer les sourcils et à leur
lancer des épigrammes. Il faudra bien
une semaine avant que l'on en vienne
aux explications désagréables.
Quant aux adversaires de gauche, ou-
tre qu'il ne peut leur convenir de harceler
à tout propos et hors de propos le gou-
vernement de la République comme les
coalisés harcelaient M. Thiers, les cir-
constances leur sont trop favorables pour
qu'ils n'attendent point, dans le plus
grand calme, et leur jour et leur heure.
Désavoués par le pays, dans toutes les
élections, les hommes de la droite, voyant
approcher le terme fatal, n'avaient ni le
choix des moments ni le choix des moyens.
Mais ceux qui se sentent portés par l'opi-
nion publique ont la patience plus facile.
L'heure qui s'écoule ne les talonne pas ;
t lie ajoute à leur force, et, s'ils ne jugent [
pas l'occasion propice, en toute sécurité
ils peuvent dire : à demain, car ils savent
qu'ils ont un lendemain.
On le voit donc bien : alors même que
l'Assemblée de Versailles ire se serait pas
ajournée hier jusqu'à jeudi prochain,
nous avions devant nous quelques ins-
tants de tranquillité.
Tranquillité éphémère sans doute et
que suivi ont de nouveaux orages, mais
que l'apaisement et la joie des plus ar-
dents adversaires de M. Thiers, aujour-
d'hui satisfaits, rendaient inévitable. Ce
n'est pas la Trêve de Dieu, qui durait
quarante jours; c'est seulement pour une
semaine ou deux, et grâce à la distribu-
tion de ces jouets précieux qu'on nomme
des portefeuilles, la joie du centredroit et
la tranquillité du pays.
A. SABLIERt
LA SEANCE
Messieurs les ministres continuant à
être, aussi peu que possib e, en mesure
de faire connaître leur opinion sur un su-
jet quelconque, l'Assemblée a pris le bon
parti : el e a suspendu ses séances jusqu'à
jeudi pour leur laisser le temps d'étudier.
Avant ces courtes Vacances, la Chambre
a voulu épuiser son ordre du jour. Beau
coup des projets qui y figuraient ont dû
être renvoyés, soit parce que es commis-
sions n'étaient pas prêtes, soit pour tout
autre m »tif.
A son tour est venu le projet relatif à la
reconstruction de la colonne Vendôme,
projet déposé par M. Jules Simon, et d,lDt
M. Ernoul, aujourd'hui ministre, était rap-
porteur. Il n'a donné lieu à aucun débat,
non plus que quelques amendements qui
s'y rattachaient. A la demande de M. Bi-
dard, le gouvernement a simplement pro-
mis de rechercher s'il ne pouvait exercer
utilement son recours contre M. Courbet,
rendu ainsi responsable de la destruction
de ce monument.
Le projet a été voté au scrutin. Il y a
eu quatre cent quatre-vingt huit voix
pour, soixante-six voix contre et beaucoup
d'ab stentions.
LES COULISSES DE VERSAILLES
On parlait beaucoup hier, dans les cou-
loirs, d'une lettre de M. Thiers à un dé-
puté de la droite, au sujet des derniers
événements. Ce député, M. le vicomte de
Treveneuc, avait écrit à M. Thiers, son ami
ancien, pour s'excuser d'avoir voté contre
lui dans la journée du 24 mai.
Dans sa réponse, M. Thiers dit qu'il n'a
aucune amertume; qu'il connaissait, avant
le 24 mai, l'ingratitnde des hommes et
surtout dl-s partis, et il ajoute que tout ce
qu il voit depuis samedi Je confirme dans
l'idée qu'il a eu raisoa d'agir comme il a
fait.
-0-
M. Buffet a adressé une invitation à dî.
ner à tous les membres de la commission
de permanence qui a fonctionné avant la
derrière prorogation. Nous croyons sa-
voir qu'aucun des membres de l t gauche
n'a accepté l'invitation de M. Buffet.
Déjà jeudi soir, les républicains ont fait
une manifestation analogue. Il y avait
g'ande réception de tous les nouveaux
ministres 'chez M. Buffet. A la soirée qui a
suivi le dî er, on n'a vu aucun des dépu-
tés qui avaient voté le 24 mai pour M.
Thiers. Nous nous trompoDs, il y avat
une exception : M. Antonin Lefèvre-Pon-
talis, de Seine-et-Oise,
—o—
La commission du budget de 1874 &'est
complétée aujourd'hui par la nomination,
dans le 12e bureau, de MM. Fourcand et
Ernest Picard.
Le succès de la gauche a été d'autant
plus important que les deux commissaires
élus avaient pour concurrents MM. Rou-
her et Pouyer Quertier.
M. Rouher, sûr d'échouer, s'était ré-
cusé au dernier moment.
-0-
Aujourd'hui, renouvellement du bureau
du centre droit.
; Ont été élus :
Président : M. d'Audiffret-Pasquier.
Viee-présidants : MM. de Lavergne, de
Goulard, due Decazes.
Secrétaires : MM. d'Haussonville, de Sé-
gur.
—o—
M. Ernest Picard a remis au ministre
des affaires étrangères sa démission de
ministre de France à Bruxelles.
P—.Q—a
Les journaux officieux ne renoncent pas
à l'espérance d'envoyer promener M.
Thiers.
La Presse annonce encore aujourd'hui
le voyage qu'elle voudrait qu'il lit en
Grèce.
L'ex-pré?ident de la République n'exau-
cera pas les vœux des journaux officieux
Il est décidé à rester à son poste.
-o-
Le nouveau préfet de Niort, M. de Ra-
vinel, est le frère de M. de Ravinel, député
et secrétaire de M. Buffet.
-0-
A la réunion du centre gauche, l'amiral
Jaurès a félicité le président, M. Cristo-
phle, d'avoir fait rectifier le procès-veibal
de la séance de l'Assemblée où M. Thiers
a fait sa rentrée, et d'avoir revendiqué
énergiquement pour le centra gauche
l'honneur de s'être associé à la manifes-
tation de la gauche et de l'extrême gauche.
La réunion a applaudi unanimement
aux sentiments exprimés par l'amiral Jau-
rès et à la prut~tanon de M. Christo-
phle.
————————
LE CABINET HOMOGÈNE
Le nouveau ministère est « homo-
gène », cela est convenu; les journaux
o ficieux le disent, et qui est-ce qui s'est
jamais permis de douter de la parole des
journaux officieux ? Il n'en est pas moins
vrai que ces mêmes journaux officieux ne
se tirent pas sans un effort au moins ap-
parent. de la nécessité où ils sont de glo-
rifier en même temps et à égale dose
l'orléaniste M. de Broglie, le légitimiste
M. de - la --- Bonillerie, le bonapartiste M.
Magne et le clérical M. Ernoul.
Le soleil luit pour tout Je monde. Le
Soleildonc, fidèle à son titre, verse des
torrents de lumière sur les illustres maî-
tres du quart d'heure. Chacun a sa part
des rayons de M. Richard de la Vallée.
M. Pierrot-Deseilligny a l'hlinn :'t:1
d'être gendre de M. Schneider et ,:
passé du centre gauche au centre ;
même avant l'élection Barodet, ce ",:.i, *
dire du journal orléaniste, prouve «?■>
prit clairvoyant. M. de la Bouille.
légitimiste, et a été choisi parce qu' « ; :
sède à fond la science ardue des que tir ? .s
de tarifs. L'amiral Dompierre d'Hornoy
a, entre autres mérites, celui d'être « ca-
tholique et légitimiste décidé, bien que
petit-neveu de Voltaire ». Il ne faut pas
croire ceux qui disent que M. Batbie est
inintelligent. Et le rédacteur officieux
comble chaque ministre de tant d'éloges
qu'il ne lui en reste plus pour le maré-
chal Mac-Mahon, dont il dit, fort maigre-
ment, que « le président se contente d'ê-
tre un excellent militaire ».
Ce sont là les qualités diverses de cha-
cun des ministres, mais voici où leur
« homogénéité » éclate.
Le principal titre de M. Beulé, aux
yeux du journal de Chantilly, est d'avoir
fait, sous l'empire, « un cours sur les Cé-
sars romains rem pi d'allusions politiques
qui portaient ombrage au pouvoir». De
même pour M. de Broglie. L'empire le
haïssait; «le département où il possède de
grandes propriétés était administré par
M. Janvier de la Motte, un des préfets à
poigne les plus célèbres : on sait comment
ses agents tout dévoués agissaient, lors
des élections, contre les candidats désa-
gréables »; M. de Brogiie, candidat désa-
gréable, se présenta deux fois, et deux
fois, malgré ses grandes propriétés, il
échoua. C'est que « le salon de M. de
Broglie était uu de ceux que le gou-
vernement redoutait le plus ». Le
nouveau ministre des affaires étran-
gères était « un des membres les plus
écoutés du groupe » qui a porté au ré-
gime impérial « les coups les plus sé-
rieux ». Et de là le journal aimable
passe à l'éloge du ministre des finances,
qui, lui, sous l'empire, était « du côté du
manche » : - « si Napoléon III n'avait
eu que des ministres comme celui-là, son
gouvernement n'aurait pas si malheureu-
sement fini, et la France serait aujour-
d'hui dans une tout autre situation ».
De sorte que le grand mérite de l'un
est d'avoir fait tout ce qui dépendait de
lui pour faire tenir l'empire debout, et le
grand mérite des autres d'avoir fait tout
ce qui dépendait d'eux pour jeter l'empire
par terre.
Nous serions injustes en ne reconnais-
sant pas que ce genre d'homogénéité a
un précédent. « Defendre les institutions,
et au besoin les combattre. » C'est l'ho-
mogénéité de M. Prudhomme.
AUGUSTB YÂCQUBRIB»
1 NOS CANONS
Par une singulière coïncidence, hier,
au moment où l'Assembiée adoptait le
projet de M. Jules Simon sur la recons-
truction de cette colonne faite du bronze
des canons ennemis, on distribuait à la
presse un rapport de M. Riant, dans le-
quel nous trouvons l'état de nos pertes en
maiériel pendant ia guerre.
7,234 pièces de canons, 666,841 chas-
sepots et 500,000 fusils d'anciens modè-
les, tel est le cadeau fait à la Prusse par
l'empire en 1870 !
Et, après un tel désastre, les bonapar-
tistes reprennent de l'assurance et par-
lent comme si la France avait oublié
Sedan.
Le rapport de M. Riant porte égale-
ment la lumière dans une question qui a
été très débattue, il y a nn an, à la suite
du rapport de M. d'Audiffret-Pasquier.
On se rappelle que, tandis que les états
portaient 21,000 canons dont 10,000 de
campagne, M. d'Audiffret n'en avait
trouvé que 2,000 environ pouvant servir.
Un rapport du colonel Thoumas donnait
d'ailleurs le chiffre officiel de 2,050.
Les journaux bonapartistes et l'orateur
du parti à la Chambre crièrent à la ca-
lomnie et soutinrent que les 10,000 ca-
nons étaient réellement en état de servir.
Les documents produits par M. Riant
mettent à néant ces affimations et prou-
vent, qu'à très peu de chose prè-, les
chiffres de M. d'Audiffret étaient exacts.
En effet, en comparant les états des af-
futs, des caissons, etc., etc., avec les états
des canons, on reconnaît qu'on pouvait
mettre en ligne, au maximum, 252 bat
tenes rayées complètes, soit 1,512 piè es
rayées. On avait, en outre, 144 batteries
incomplètes pouvant cependant être utili-
sées immédiatement et donnant 864 piè-
c s. C'était, en tout, 2,376 canons rayés
~de divers calibres, et ce chiffre se rappro-
ic sensiblement de celui de 2,050 indi-
qué par M. d'Audiffret et par le colonel
Thomas, surtout si l'on tient compte du
materiel en réparation.
Ol n'est pas tout, et M. d'Audiffret est
resté au-dessous de la vérité en réduisant
de 10,000 à 2,050 les canons en état de
servir. En effet, pour répondre au nom-
bre de batteries que nous avons indiqué
(252 d'une part et 144 de l'autre), il eût
falu 51,548 chevaux. Or, au début de la
guerre et en y comprenant les 13,00u
chevaux repris aux cultivateurs et aflec-
tés à l'artillerie, on n'atteignit que le
chiffre de 31,904 chevaux. Il en aurait
fallu 20,000 de plus pour mettre en ligne,
non pas les 10,000 pièces figurant sur le
papier, mais les 2,376 que le rapport
Riant reconnaît avoir existé.
Le rapport arrive à des conclusions
analogues pour les fusils, dont 2 millions
avaient disparu. On en a à peu près re-
trouvé la trace. C'étaient de vieilles ar-
mes que l'on était en train de vendre à
7 fr. 65 et même à 2 fr. 50 quand la
guerre éclata, et qui « continuaient à fi-
gurer dans la comptabilité générale, bien
que n'appartenant plus à l'Etat. » C'est
la commission des marchés qui s'exprime
ainsi. Dans ses conclusions, M. Riant
n'hésite pas à rejeter la responsabilité de
nos malheurs sur ces hommes qui n'a-
vaient rien prévu, rien préparé, et qui
osaient dire que tout était prêt.
A. GAUMER.
Les vainqueurs ont la victoire de moins
en moins gaie.
L'Union n'a pas d'enthousiasme pour la
lettre-circulaire du ministre de l'intérieur
aux préfets. Elle n'y voit que les phrases
de tous les ministres de l'intérieur. « Poiiti
que réso ûment conservatrice M, ce sont des
mots. « Qu'esi-ce que doit conserver la
politique résolûment conservatrice de M.
Btulé? » Au sens de l'unon, la politique
ne commencera à être conservatrice que
quand elle sera « chrétienne ».
Le Monde intitule un de ses articles:
Tristesse de l'heure présente. Ses lecteurs
avaient peut-être espéré qu'après le grand
acte du 24 mai, on aliait respirer, avoir
de la tranquillité d'esprit, s'occuper de
littérature et de sciences. Ah ! bien, ouil
« L'heure n'est pas littéraire, et les préoc-
cupations scientifiques sont à peine de bon
goût au milieu des orages que nous tra-
versons. Il est défendu d'être calme. »
« Le grand acte que vient d'accomplir
l'Assemblée nationale n'a pas été salué
d'acclamations bruyantes, avoue l'Univers,
et il ajoute qu'à moins de se bien tenir,
« le gouvernement actuel ne pourrait être
qu'une trêve et ajourner pour très peu
de temps l'avalanche finale »,
On ne triomphe pas plus lugubrement.
Cette douleur ne nous semble pas injusti-
fiée, et nous compatissons au chagrin
très légitime de gens qui ont cru tuer la
République et qui s'aperçoivent qu'ils
n'ont fait que démontrer sa vitalité.
L'impartialité nous oblige à constater
que M. de Guerle a toutes les apparences
d'être encore préfet de la Gironde, vingt-
quatre heures après sa nomination.
Cela doit l'étonner un peu lui-même;
car sa préfecture pouvait être regardée
comme décidément ambulatone. Préfet de
la Somme avant-hier, hier préfet de la
Haute Garonne, aujourd'hui préfet de la
Gironde : de quoi sera-t-il préfet de-
main?
Hier, il se croyait administrateur du
pays où fleurit le jardin poétique de Clé-
mence Isaure; il avait oublié que le pays
de Clémence Isaure est aussi le départe-
ment de M. de Belcastel. M. Gabriel de
Belcastel, qui prend au sérieux son nom
d ange, n'a pas pu souffrir que son dépar-
tement fût gouverné par un protestant,
par pis qu'un protestant, par un ex-catho-
lique : il a dit un mot à M. Beulé, qui s'est
empres&é d'obéir à i'ange Gdbriel. Au-
jourd'hui, M. de Guerle se croit adminis-
trateur de la ville où est éciose l'Assem-
biée actuelle; mais est-ce que Bordeaux
manque de députés catholiques? S Tou-
louse a MM. Gabriel de Beicastel, Piou,
Depeyre et de Ptességoier, est-ce que Bor-
deaux n'a pas MM. de Carajon-Lalour, de
Lur-Saluces et Princeteau?
A la place du préfet de Bordeaux (?),
nous ne détenons pas DOS malles,
nous avouons que, depuis vingt quatre,
heures que sa nouvelle prélecture est
connue, nous n'avons pas eutendu dire
qu'aucun autre ange au renouvelé l'in-
j- nctiou de M. Gabriel ae Belc-siel. M. de
Guerle ueut donc sinon défaire ses malles,
au moins s'asseoir dessus, et respirer un
peu; et ¡ie fût ce qu'une halte de vingt-
quatre heures, ce serait dtljà * quelque
chose pour le Préfet-Errant.
1
JLBS Gtt-DIT
~LES k~ If,
M. Mathieu, doyen de l'Académie des
sciences, le savant astronome qui a été si
violemment contusionné dans un accident
de voiture dernièrement, est, dit-on, fort
malade.
mm
Le général du Barail, le nouveau minis-
tre de la guerre, représentait dernière-
ment la République française au couron-
nement du roi de Suède.
Un journal rappelle deux des faits qui
ont marqué dans la carrière de cet offi-
cier supérieur.
A Metz, il protégea la retraite de l'ex-
empereur. Pendant la guerre civile, il fit
cerner par sa cavalerie le fort de Bicêtre
qui tomba aux mains des troupes.
ik
M. Audibert, directeur de la compagnie
P.-L.-M., est mort la nuit dernière à une
heure.
M. Audibert avait cinquante-trois ans
.*'.
Le commandant des pompiers de Lon-
dres, capitaine Shaw, assistera demain au
concours de pompes de Levallois-Perret.
m m
Dans sa dernière séance, l'Académie des
sciences a désigné huit candidats pour l«s
quatre p aces actuellement vacantes au
bureau des longitudes.
Ont été choisis :
Pour représenter la géographie, MM.
Jansen et Dahbadie;
Pour représentt-r la marine, le capitaine
de vaisseau Mouchez et M. Bouquet de la
Grie:
Pour représenter la guerre, le capi-
taina d'état-major Périer et le général
Btondel;
Enfin, pour représenter les sciences,
MM. Serret et Bonnet.
C'est sur cette liste que le ministre de
instruction publique doit nommer les ti-
tulaires.
MM. Jansen, Mouchez, Périer et Serret
étant présentés en première ligne ont toute
chance d'être nommés.
* ■s.«-
Jeudi, un certain nombre d'élèves de
l'Ecole polytechnique se sont rendus au
Polygone de Vincennes. Les exercices de
tir auxquels ils se sont livrés ont donné de
bons résultats.
mm
La vente aux enchères publiques de la
fleur des orangers de nos jardins aura lieu
le 2 juin, à une heure, au jardin des Tai-
leries, près la Tente, et à trois heures au
jardin du Luxembourg, au pied de l'hor-
loge.
La cueillette sera faite par les soins et
aux frais de l'adjudicataire.
⁂
On nous prie d'annoncer que l'exposi-
tion des travaux artistiques des élèves de
Mme de Cool est ouvert* depuis quelques
jours. Elle sera close le 8 juin.
L'exposition a lieu dans les ateliers de
Mme de Cooi, 89, rue de Rennes.
:;Î-
» m
Un journal militaire annonce que, par
décret du président de la République, en
date du 28 février 1873, la pension de re.
traite du général de division Trochu a été
fixée à 9 000 fr. Il ajoute que M. Trochu
se retire à Tours.
mm
Le 6 juin aura lieu, au Jardin d'Accli-
matation la vente de 200 des chiens qui
figurent à l'exposition canine. Cette vente
s'effectuera par le ministère d'un commis-
saire priseur.
***
On dit que M. Wolowski est dangereu-
sement malade à Carlsbad, où il réside
depuis un mois.
0 la fo
On nous prie de signaler les deux actes
de probité qui suivent :
1° Un de nos abonnés, étant allé prendre
des timbres au bureau de poste de la place
de la Bourse, avait oublié sur la planchette
son porte-monna e, contenant une somme
assez importante. Une heure ap ès, il s'a-
perçut de cet oubli et courut à la plan-
chette, où, naturellement, le purte-mon-
naie n'était plus; mais il n'était pas perdu.
Un facteur l'avait vu et l'avait r mis à son
directeur. Le propriétaire, rentré en pos-
session de sa propiiété, et n'ayaiitpu faire
accepter de récompense à c t honnête
facteur, dont il ignore même le nom, nous
demande de le remercier pour lui.
2° Le baron de G,.., demeurant au rond-
point des Champs Elysé-s, entrant hier au
Crédit foncier, s'est aperçu qu'il avait
perdu uri6 liasse de cinq billets de banque
d* 1,000 francs.
Il les a retrouvés au bnreau du conten-
tieux, où ils venaient d'etre déposés par
L., emp'oyé chez MM. Genfs'e et C% 42,
rue du Chemin Ve'L lequel les avait trou-
vés dans la cour du Crédit foncier, et s'é-
tait empressé d'aller ies déposer.
M. de G. a offert à L. une récom-
pense, que celui-ci a refusée.
** m
On annonce que Me Lachaud a eu. jeudi
une longue entrevue avec M. Bazaine.
A l'Observatoire, conformément au rap-
port présenté par la commission de réor-
ganisation au ministre de l'instruction pu-
blique, les règlements nouveaux sont mis
en vigueur depuis quelques jours.
Les observations astronomiques seront
désormais divisées en six catégories, et
chacune d'elles sera confiée à un astro-
nome absolument indépendant de ses col-
lègues et du directeur de l'Observatoire ;
M. Leverrier s'occupera de l'astronomie
théorique ; M. Wolf, de l'astronomie
physique; M. Yillarceau, de la géodésie;
M. Lœvy, des instruments méridiens ; M.
Gaiilot, du bureau des calculs ; M. Gayet,
de ta météorologie.
Un certain nombre d'observateurs sont
en outre adjoints à ces messieurs.
Les travaux de ces messieurs seront exa-
minés, critiqués, ou approuvés, par un
conseil de perfectionnement et d'adminis-
tration composé du directeur, des astro-
nomes et d'un groupe de savants.
• m
L'arrivée de l'Orne et du l/lzinà Nouméa
le 4 mai, est annoncée au ministre de la
marine par dépêche du gouvernement de
la Nouvelle-Calédonie.
⁂
La session du conseil supérieur de l'ins-
truction publique, qrii devait s'ouvrir le
4 juin est renvoyée au 10 du même mois.
M. Thiers a reçu hier la grand'eroix du
Lion-et-Soleil de Perse, envoyée par le
shah à l'ex-président de la République
française.
.-.
Le prince Menschikoff doit arriver à Pa-
ris la semaine prochaine.
***
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Le vaisseau-école navale, le Jean-Burt, a
quitté les îles d'Hyères le 25. mai à 7 h. du
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