Titre : Le Rappel / directeur gérant Albert Barbieux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1873-04-08
Contributeur : Barbieux, Albert. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328479063
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 08 avril 1873 08 avril 1873
Description : 1873/04/08 (N1138). 1873/04/08 (N1138).
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7533518s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-43
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/09/2012
1 •
4
No 1138. - Mardi 8 Avril 1873. &• aimêro i to «. Olpnlinuit» i m «;
N
Î
19 germinal an 81r - No 1138. 1
RÉDACTION
ffidrouir au Secrétaire de la Rédaction
De 4 à 6 heures du soit
II, ava DR ULOII, il
—— /s
Les manuscrits non insérés ne feront pas WHni .1
ANNONCES
MM. Ch. LAGRANGE, CERF et 91
C, place de la Bourse, S
H H H H H H H m H ™ H
9^K m a^B M HNNNittBtH NNNNB aHNHtB aNtNNNNMtM ]§HE ÏÏ&L
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ADMINISTRATION
-, SI, 101 91 TALOU. Il
AMONMZMBNTW
FÀlli 1 DKPÀKTUOUTS
trois mot*. 10 » 1 Trois mois 13 59j
Six mois. 20 » Six mois.».». 97$
Adresser lettres et mandata
A M. ERNEST LEFÈVRI
4 î»Mm«rnuxKtnHwfciANT
LA DISSOLUTION
« Nous avons -accompli la première
partie de notre tâche H. D'où il suit que
c'est l'Assemblée qui a accompli la libé-
ration du territoire. M. Buffet a eu la
bonté d'ajouter : avec le concours du
président de la République. Ce n'était
pas précisément de cette façon que la
France avait vu la chose. Il lui avait sem-
blé que c'était plutôt le président de la
République qui avait obtenu l'évacuation
anticipée ; elle n'ajoutait même pas : avec
le concours des monarchistes. Elle croyait
se rappeler qu'au moment où le calme était
la première condition pour trouver la
rançon des départements occupés, les
monarchistes avaient redoublé de vio-
lence, attaqué le gouvernement, multiplié
les crises. Elle n'apprendra peut-être pas
sans un peu de surprise que cette agita-
tion de tous les jours, ces perpétuelles
tentatives de renverse ment, ces menaces
incessantes au gouvernement pendant
qu'il négociait avec l'ennemi, étaient pour
aider au succès des négociations.
M La seconde moitié de notre tâche
n'est ni moins importante, ni moins diffi-
cilè. Il nous reste à donner à notre pays,
éprouvé par de si cruelles catastrophes,
toutes les garanties de sécurité et d'ave-
nir qu'il vous sera possible de lui procu-
rer. » Dans la bouche de celui qui parle,
c'est-à-dire d'un des meneurs de la con-
spiration contre la République de 1848 et
d'un des ministres de l'empire, les ga-
ranties de sécurité et d'avenir sous-en-
tendent la monarchie. M. Buffet a raison
de dire que l'œuvre sera «difficile».
On ne fait pas un roi comme on fait un
président. Et l'élection de M. Buffet est
elle-même une preuve de l'impuissance
des monarchistes. Ce n'était pas lui que
les orléanistes désiraient, et les légiti-
mistes n'ont voulu de lui que parce qu'ils
ne voulaient pas de M. d'Audiffret-Pas-
quier. M. Buffet a dû sa nomination à ce
qu'il n'est d'aucune monarchie, étant de
toutes. Mais une monarchie ne peut pas
être neutre, et les légitimistes ne voteraient
pas plus pour le stathoudérat du duc d'Au-
Inale ou pour la royauté révolutionnaire du
comte de Paris que les orléanistes pour le
trône-autel du comte de Chambord. L'en-
treprise est donc, en effet, difficile. Il est
vrai que les monarchistes ne demandent
pas mieux que d'y mettre le temps. Quand
M. Buffet dit que l'Assemblée n'est qu'à la
moitié de son travail, M. Buffet ne nous
défend pas d'en conclure qu'elle n'est qu'à
la moitié de sa durée. Ce qui lui donne-
rait un minimum de deux ans.
Et tandis que les monarchistes font ce
rêve agréable, tandis qu'après s'être ren-
du la justice que ce sont eux qui ont ren-
voyé les Prussiens ils se promettent de
ne pas évacuer Versailles, tandis qu'ils se
taillent de la besogne pour beaucoup d'an-
nées, tandis qu'ils entrent triomphale-
ment dans un lendemain qui n'aurait ja-
mais de terme, il sort de partout un im-
mense cri : — Dissolution 1 dissolution 1
dissolution !
Ce cri, ce ne sont pas seulement les
radicaux qui le poussent. Le Temps le
pousse avec le Rappel, et le Journal des
Débats avec la République française. Et
ce n'est pas seulement en France que cela
est crié, et ce n'est pas seulement par les
républicains. S'il y a un pays en qui
les monarchistes croient, c'est le pays de
la monarchie parlementaire. Qu'est-ce
que l'Angleterre dit de l'Assemblée ?
Nous ouvrons un de ses journaux, le
Daily News : « Dans une Assemblée mo-
ribonde comme celle de Versailles,,. » Les
monarchistes en aiment mieux un autre.
Soit. Voici ce que dit le Times de la séan-
ce qui a destitué M. Grévy : « C'est ainsi
que, sous les regards du monde entier, les
re présentants de la nation se conduisent
envers la France 1 L'aristocratique Assem-
blée envoyée à Bordeaux comme l'expres-
sion de la science politique et de l'éduca-
tion la plus soignée change le théâtre de
Versailles en une arène de violence et de
désordre arrivés à un degré tel que l'hom-
me qui a vieilli dans les luttes parlemen-
taires et dans les luttes du barreau n'a
pu supporter un pareil spectacle. Ces
ennemis des institutions libérales, qui
affectent des répugnances pour la dé-
mocratie et se plaignent de l'oubli des an-
ciennes mœurs polies, se montrent, à l'Eu-
rope étonnée, sans dignité, sans respect
pour leur pays, sans respect pour eux-mê-
mes. La dissolution de l'Assemblée va né-
cessairement être provoquée avant peu ;
l'événement du 2 avril la rend inévitable.
Une telle Assemblée ne peut prolonger
son existence. Dès que l'ennemi se sera
retiré du territoire, l'heure de la dissolu-
tion sonnera sans délai. Quelquefois les
corps législatifs sont pris d'un mal sans
remède. Telle est l'Assemblée de Versail-
les. Elle n'a plus, et par son origine et en
suite de sa conduite, les qualités requises
pour présider aux destinées de la nation
sortie.de la période exceptionnelle qu'il
lui a fallu subir. C'est cette conviction qui
explique ces colères si souvent renouve-
lées. Après le départ des Allemands, la
dissolution rendra la vie et l'action au
peuple et au gouvernement. L'Assemblée
ne survivra pas de longs jours à la prési-
dence de celui qu'elle avait choisi. »
Cet universel cri lancé même par la
monarchique Angleterre à cette Assem-
blée en train de mettre des rallonges à
son mandat, fait penser à un opéra où,
pendant que le chœur chanterait : Ah 1
verse encore, l'orchestre jouerait vigou-
reusement : Allez-vous-en, gens de la
noce !
L'Assemblée fait semblant de ne pas
entendre. Il lui est, d'ailleurs, facile d'être
sourde. Mais il y a un moyen de lui
rendre l'ouïe.
La France a huit députés à élire. La
première chose qu'il faudrait exiger des
candidats républicains, c'est l'engagement
formel de déposer, en arrivant à la Cham-
bre, une demande collective de dissolution
immédiate après l'évacuation prussienne.
Cette demande, déposée par les huit re-
présentants, serait la sommation du suf-
frage universel, et l'Assemblée, qui ferme
les oreilles à ce qu'on lui crie de l'étran-
ger et du dehors, serait bien obligée d'en-
tendre ce que le pays lui enverrait ainsi
signifier chez elle.
AUGUSTE VACQUEEUE.
LE CALME DE LYON
Plusieurs journaux royalistes, jaloux de
troubler l'opinion en prédisant des dé-
sordres, avaient annoncé à la France que
le conseil municipaf de Lyon allait jeter
le masque de la fausse modération ; que
l'on était à la veille, dans cette ville, des
manifestations les plus tumultueuses ;
qu'enfin le général Bourbaki préparait sa
grande épée contre des émeutes éven-
tuelles. Aujourd'hui, la vérité est connue;
une dépêche nous l'a apprise. Lorsque les
Lyonnais ont connu lé vote qui les prive
de la moitié de leurs droits municipaux,
ils ont été émus, attristés, indignés; mais
ils ont conservé un calme imperturbable.
Pas de manifestations, même pacifiques;
pas de rassemblements ; Lyon a gardé,
suivant l'expression de la dépêche, « sa
physionomie habituelle. »
- Et cependant, il y a peu de villes en
France où le sentiment municipal, con-
sacré par des traditions séculaires, soit
aussi vif, aussi profond, aussi universel.
L'action arbitraire du pouvoir central, à
Lyon, s'est toujours exercée contre l'hon-
neur et contre les intérêts matériels de
cette grande cité. Louis XIV, le type de
ce pouvoir, lui a imposé le régime funeste
des maitrises et jurandes ; puis, il l'a rui-
née par ses monomanies protectionnistes.
Louis XV lui a enlevé les derniers restes
de ses vieilles franchises.
Sous le second empire, la pauvre ville,
suspecte de haine contre le 2 décembre,
a été livrée à des proconsuls qui ont dé-
sorganisé ses finances, entassé des travaux
de luxe insensés, aggravé les impôts sans
nécessité, négligé les écoles, et que l'on
regardait comme des ennemis publics.
Supprimer la mairie dans une ville qui a
eu tant à souffrir de ses préfets, c'est donc
l'acte le plus capable d'exciter une popu-
lation ardente et courageuse.
Et cependant, on s'est contenu. L'or-
dre n'a été troublé ni directement ni in-
directement. Le maire, l'honorable M.
Barodet, dédaignant les calomnies, a en-
voyé un mot d'ordre : calme absolu. Ce
mot d'ordre a été colporté de quartiers en
quartiers par les conseillers municipaux,
par ces conseillers que la réaction accuse
de provoquer toutes les effervescences, et
cela a suffi. Les citoyens sont restés à
leur atelier, dans leur magasin, dans leur
,..,..
maison. C'est bien, ont-ils dit, nous nous
retrouverons au scrutin.
Admirable exemple de bon sens et de
sagesse politique 1 Et cet exemple se
donne depuis deux ans, d'un bout à l'au-
tre de la France. En vain, on provoque
par mille calomnies, par mille mesures
exceptionnelles, le parti qui a fait la révo-
lution du 4 septembre. Il reste impassi-
ble et dédaigneux. Il sait que le temps
travaille pour lui. Il déjoue par son ob-
servation stricte de toutes les lois, même
des lois qu'il désapprouve, les complots
de ses adversaires. Il garde, sentinelle vi-
gilante, mais disciplinée, le poste de la
République et du suffrage universel ; et
rien ne le forcera, tant que ce poste ne
sera pas attaqué, à sortir de sa tranquillité
formidable.
Il y a, du reste, dans cette tranquillité,
le signe d'un succès assuré et définitif
pour un prochain avenir. Les partis qui
remportent la dernière victoire sont ceux
qui restent maîtres d'eux-mêmes, c'est-à-
dire qui savent, suivant les occasions, dé-
ployer un courage héroïque ou montrer
une sagesse exemplaire. Et certes, depuis
le 4 septembre 1870, les républicains ont
fait d'innombrables preuves de vaillance.
Mais les indécis disaient encore il y a
deux ans : c'est vrai, les républicains sont
dévoués, énergiques, désintéressés; ils
combattent et renversent les tyrannies
avec une persistance indomptable ; seule-
ment sont-ils capables, avec leurs habitu-
des militantes, de reconstruire un nouvel
ordre social ? Ont-ils ces qualités d'orga-
nisation, de tactique, de discipline, de sa-
gesse, nécessaires à tout gouvernement
durable et fondateur?
Un certain doute était permis à cette
époque, nous en convenons. Maintenant
il ne l'est plus. On peut affirmer que de-
puis deux ans les républicains seuls se
se sont montrés soucieux du repos pu-
blic. Ils lui ont sacrifié non-seulement
leurs personnes et leurs sentiments, mais
la réalisation immédiate de quelques-unes
de leurs idées les plus chères. Ils ont mê-
me porté dans leur sagesse un peu de
cette vigueur excessive, chevaleresque,
naïve, qu'ils avaient jadis déployée dans
des luttes inégales ; et après avoir déjoué
bien des calculs pendant quarante ans par
un héroïsme inoui, ils en déjouent d'au-
tres maintenant par une modération qui
va aux dernières limites, et qui parfois
peut-être les dépasse.
Voilà pourquoi le pays, qui voit et qui
juge, se rallie de plus en plus à la Répu-
blique ; voilà pourquoi la République est
fondée, et pourquoi, cette fois, il ne per-
mettra pas qu'on la renverse. Elle re-
présente à ses yeux non-seulement le pro-
grès, non-seulement l'honneur national,
mais l'ordre public, mais la sagesse, la
concorde, et la marche tranquille des
affaires.
FRÉDÉRIC MORIN.
LE MIRACLE DES BATIGNOLLES
J'ai raconté, avant-hier, l'histoire d'un
petit gland qui a fait du bruit à Bati-
gnolles. L'Univers répond aujourd'hui. Il
répond : « L'enfant Fontès a été guéri
miraculeusement. Voici le certificat du
médecin. »
Qu'est-ce que « l'enfant Fontès »? Je
n'ai rien dit de « l'enfant Fontès ». D'où
vient cet « enfant Fontès? » Ce Fontès
m'est absolument inconnu. J'ai parlé de
l'ombre d'un petit gland.
Voici le fait :
Dans la chambre de M. Walet, n° 36,
rue Truffaut, à Batignolles, se trouvait
une enfant de dix ans, Mlle Marie
Vassal" et une dame qui tenait une
chandelle. La dame qui tenait la chan-
delle fit remarquer à l'enfant l'ombre d'un
petit gland qui se dessinait sur le bois de
la fenêtre et elle dit :
— Ça a la forme de l'Immaculée-Con-
ception.
L'enfant répondit : oui, sans chercher
probablement quelle forme l'Immaculée-
Conception peut avoir.
Le lendemain, l'Univers et la Semaine
religieuse annonçaient un miracle. Mlle
Marie Vassal avait vu la mère du Christ,
n° 36, rue Truffaut, à Batignolles.
Je n'ai rien dit de plus, et je ne vois
pas ce que vient faire là-dedans « l'en-
fant Fontès ». Je ne vois pas non plus
pourquoi l'on m'invite à constater qu'il
n'a pas été guéri ou qu'il n'a pas été ma-
lade. Je ne connais rien aux maladies, et
je n'ai point mission de surveiller la
Vierge de M. Veuillot, qui, du reste, 81e
parait se livrer, rue Truffaut, à l'exercice
illégal de la médecine.
Je veux seulement faire remarquer
une chose à M. Veuillot. Son journal
nous a annoncé un jour que Mlle Marie
Vassal avait vu la Vierge. Or, qu'avait vu
Mlle Marie Vassal ? L'ombre d'un petit
gland. Cela nous porte à croire que les
autres miracles dont on nous entretient
sont, malgré les certificats, du même
genre.
Nous ne demandons pas mieux que de
croire, de tomber à genoux et de nous
écrier comme saint Thomas : Tu es Deus
meus ! Mais, comme ce grand saint, nous
demandons à voir, latus atquepedes, at-
que manus. Or, jusqu'aujourd'hui, vous
ne nous avez montré qu'un miroir à
barbe et la petite ombre d'un petit gland.
ÉDOUARD - LOCJOEOY.
ÉLECTIONS MUNICIPALES DE LA SEINE
3° ARRONDISSEMENT
Quartier des Enfants-Rouges,
Inscrits, 5,070
Votants, 3,403
MM* Cléray, 1,868 voix
Frère, 898 —
Ranvier, 552 —
Divers, 35 —
M. Cléray, candidat républicain, est
élu.
8E ARRONDISSEMENT
Quartier des Champs-Elysées.
Section unique. (Palais de l'Industrie.)
Inscrits, 1,397
Votants, 862
MM. Pottier, 552 voix
Deligny, 22i —
C. Bergeron, 80 —
Blanc, 7 —
Nuls, 2 —
M. Pottier est élu.
17A ARRONDISSEMENT
Quartier des Terne..
Inscrits, 3,791
Votants, 2,591
MM. de Heredia, 1,034 voix
Hainoque de St-
Senoch, 522 —
Dufour, 488 —
Maldan, 246 —
Bocquet, 220 —
Sabine, 57 —
Bulletins nuls 24 —
M. de Heredia, républicain, est élu.
ÉLECTIONS MUNICIPALES DE NANTES
Au moment de mettre sous presse, nous
recevons la dépêche suivante :
Victoire malgré pression monarchiste.
BrlssonDeau, 10,013 voix; EtleuDez.
10,446; Goullin, 10,470; Laariol, 10.444;
Leloup, 10,165; Riom, 10,073; Sarra-
dia, 40,154; Thlbaud, 10,148; Vial, 40,473.
Vive la République !
D'ordinaire, le président de l'Assemblée
avait toujours plus de voix que ses vice-
présidents. Depuis avant-hier, c'est le con-
traire.
M. Martel, qui reste vice-président, a
eu, aux trois dernières élections : le 5
juin, 412 voix, — le 12 novembre, 404 —
et le 12 février, 364. C'est encore soixante
voix de plus que M. Buffet, qui n'en a eu
que 304.
Les trois autres vice-présidents ont eu,
à la dernière élection : M. Benoist-d'Azy,
327 voix; — M. Saint-Marc, 309, — et M.
Vitet, 306.
D'où il suit qu'au rebours de l'usage, le
président de l'Assemblée est inférieur,
comme chiffre d'élection, au moins nom-
mé de tous les vice-présidents.
C'est surtout quand on compare le chif-
fre de M. Buffet à ceux de M. Grévy, que
la différence est sensible. -
M. Grévy a été élu neuf fois :
Le 16 février 1871, par 519 voix.
En mai 1871. 513 —
En août 1871.. * 461 —
En décembre 1871. 511 —
En mars 1872. 494 —
En juillet 1872. 481 -
En novembre 1872. 472 mm
En février 1873. 429 —
Nous ne comptons pas son élection du
2 avril, qu'il n'a pas acceptée, trouvant
insuffisant le chiffre de 349 voix. M. Buf-
fet s'est contenté, lui, du chiffre de 304,
qui le fait le président de la minorité de
l'Assemblée.
En dehors de cette dernière élection
annulée par Félu lui-même, le chiffre de
M. Buffet est inférieur de cent vingt-cinq
voix au plus bas des chiffres de M. Grévy.
ELECTIONS DU 27 AVRIL
Nous recevons la communication sui-
vante :
CONGRÈS ÉLECTORAL REPUBLICAIN RADICAL
du département de la Seine.
Citoyens,
Le corps électoral, trop souvent abandonné
au hasard des circonstances, a repris posses-
sion de lui-même; il est organisé, et désor-
mais le choix de son candidat n'émanera plus
que de lui.
La période électorale est ouverte.
Un comité d'études s'est constitué. Partout
où ses informations ont pu atteindre, il s'est
mis en relation avec les groupes électoraux
républicains de chacun des arrondissements de
Paris et de la banlieue ayant fonctionné à dif-
férentes époques, ainsi qu'avec les groupes
nouveaux pouvant donner leur concours aux
prochaines élections. Il a demandé l'avis de
leurs délégués, et ainsi a été arrêtée l'organisa-
tion du Congrès républicain radical de la Seine.
Suivant la résolution qui a été prise, chaque
arrondissement est ap e!é à choisir immédia-
tement huit délégués; pour la banlieue, en
raison de la dispersion des communes qui la
constituent, le nombre des délégués sera de
douze par arrondissement.
La réunion de ces délégués constituera le
Congrès républicain radical du département de la
Seine.
Ce congrès aura pour mission de fixer les
termes du mandat et d'arrêter le choix d'un
candidat.
Le mandat de délégué au Congrès est in-
compatible avec la candidature.
Les délégués nommés dans chaque arron-
dissement sont invités à faire connaître jeudi,
10 avril, leurs pouvoirs au comité d'études;
ils seront convoqués sous le plus bref délai
pour constituer le congrès, devant lequel dis-
paraitra ce comité.
LE COMITÉ D'ÉTUDES.
Paris, le 6 avril 1873.
P.-S. — L'indépendance des élections n'étant
assurée qu'à la condition que les électeurs en
fassent les frais, il est du devoir de chaque ci-
toyen d'y contribuer dam la mesure de ses
ressources.
A partir d'aujourd'hui 7 avril, le comité
d'études se tiendra en permanence et recevra
des souscriptions de 2 heures à 6 heures et de
8 à 10 heures du soir, rue Coq-Héron, 5, 2°
étage au-dessus de l'entresol.
LES ON-DIT
Envois pour les familles des condam-
nés :
Les jeunes gens de la chapellerie de Pu-
teaux, 20 fr.
MM. P. 0., L. 0., B. 0., B. 0., A. D.,
J. M., P. V., A. L., A. D., 8 fr.
M. A. Lesage, 10 fr.
M. Guiraud, 5 fr.
Collecte faite par les ouvriers de M.
Bratulard, 15 fr.
Le citoyen Renaudin et son neveu,
3 fr.
M. Crevaux, 5 fr.
Collecte faite à Cette, entre amis répu-
blicains, transmise par M. Henri Darroux,
11 fr.
Un acheteur du Rappel, 2 fr
•••
La jeune fille du général Ladmirault est
gravement malade.
Elle est atteinte d'une angine couen-
neuse.
Sb IF
Comme nous l'avions annoncé, M. Thiers
n'est pas allé dîner chez monsieur d'Au-
male. Avec Auguste Barbier, cela fait deux
académiciens qui, pour des motifs diffé-
rents, ont décliné l'invitation du prince.
Les convives étaient au nombre de vingt-
cinq. Voici leurs noms :
MM. Guizot, Dufaure, de Rémusat, Pa-
tin, Saint-Marc Girardin, Vitet, le duc de
Noailles, de Broglie, de Sacy, Augier, Le-
gouvé, Cuvillier-Fleury, Camille Doucet,
Lebrun, Miguel, d'Haussonville, Duvergier
de Hauranne, Saint-René Taillandier, Au-
tran, Ch. Bernard, de Champagny, Ca-
mille Rousset, Xavier Marmier, de Lomé-
nie, de Carné.
La princesse Clémentine présidait.
Il est venu quelques personnes le soir.
o°:;¡,
Est-ce l'effet de la surexcitation de l'es-
prit, produite par les effluves du prin-
temps?
On a constaté la semaine dernière, à
Paris, un nombre tout-à-fait anormal de
cas de somnambulisme.
afffa
Encore un caissier qui file, file et dispa-
raît.
Le nommé L., caissier chez M. B.,
vient de partir pour la Belgique, accom-
pagné d'un titre de rente de 8,000 fr.
déposé dans la caisse par un ami de la
maison.
Ce voyageur impromptu laisse derrière
lui un trou de 150,000 fr.
L'exposition hÍppiqooest au grand com-
plet en ce moment. Près de cinq cents
stalles sont occupées. Il est vrai qu'un seul
éleveur du Calvados a exposé pour sa part
140 chevaux. Son écurie occupe toute une
travée du Palais.
A côté des normands, qui sont, comme
nous l'avons déjà dit, en grande majorité,
il ne faut pas oublier les chevaux de Tar-
bes, qui rivalisent, pour la finesse et l'élé-
gance, avec les chevaux arabes, leurs an-
cêtres. On sait que ces derniers ont été in-
troduits par les Maures en Espagne, d'où
ils ont pénétré plus tard dans les Hautes-
Pyrénées.
Et les chevaux corses que nous allions
négliger ! Ils sont là 18 qui peuvent bien
peser trois mille livres à eux tous. Les
amateurs s'arrêtent en souriant devant un
de ces lilliputiens qui est à peu près de la
taille et du poids d'un chevreuil.
Sous les galeries qui longent les écuries
sont rangés les landaus, calèches, cabrio-
lets, etc., au nombre de 120 environ. Tou-
tes ces voitures d'une extrême élégance
peuvent lutter sans crainte avec les plus
beaux produits de la carrosserie anglaise.
«?*•
On espère que, dans deux mois au plus
tard, les collections de vieux meubles, de
tentures, d'étoffes, de fers, de marbres,
formant l'historique industriel de Paris, et
qui composeront le musée Carnavalet, se-
ront enfin visibles pour le public.
***
On a placé dans la galerie du Luxem-
bourg un certain nombre de tableaux des-
tinés à combler les vides faits par les en-
vois à l'exposition de Vienne.
Parmi ces tableaux, que renfermaient
les magasins, on remarque :
La Tentation du Christ, par Ary Scheffer;
Un Portrait d'homme, en pied, par Gi-
goux;
Le Bien et le mal. par Victor Orsel ;
Enfin, un Relais de diligence en Norman-
die, par Ch. André de In Berge (1831).
On n'avait exposé jusqu'à présent de ce
dernier peintre qu'un remarquable Cou-
cher de soleil, qui est au Louvre.
a0 a
Les chaires de langue et de littérature
chinoise et tartare, de philologie et archéo-
logie égyptienne au Collége de France,
sont déclarées vacantes.
alaa
Hier, au Conservatoire, première séance
de musique de chambre de MM. Alard et
Franchomme, avec le concours, pour la
partie instrumentale, de MM. Francis Plan-
té, Charles Dancla et Trombetta, et, pour
la partie vocale, de Mme Carvalho.
Mme Carvalho a chanté, avec sa voix et
son succès accoutumés, un air du Fernand
Cortez de Spontini et une ariette de Por-
pora, la Délaissée.
Mais le grand succès a été pour M.Fran-
cis Planté, surtout dans l'andante et le
scherzo de la deuxième sonate de Weber
et dans la sérénade de Méphistophélès de
la Damnation de Faust de Berlioz.
Le célèbre pianiste a été rappelé après
tous ses morceaux, et tous ses morceaux
n'ont pas suffi au public, qui lui en a re-
demandé un de l'année dernière, la Polo-
naise de Chopin. M. Planté l'a jouée de
manière à se la faire re-redemander l'an-
née prochaine.
Je ne me charge pas d'expliquer pour-
quoi, dans cette salle du Conservatoire
souvent si sévère d'aspect, il n'y avait hier
presque que des femmes. Mais je mec
charge encore moins de m'en plaindre.
0-..
Depuis deux jours les habitants de Passy
et d'Auteuil sont intrigués en voyant sur
les murs de leurs rues la mystérieuse af-
fiche suivante imprimée à la détrempe..,
blanc sur noir, au moyen d'un immense
poncif découpé :
EVANGILE
IL N'Y A QU'UN DIEU NI QU'UN MÉDIA-
TEUR ENTRE DIEU ET LES BOMMES.-JÉSUS-
CHRIST, HOMME, S'EST LIVRÉ LUI-MÊME
POUR LE SALUT DE TOUS.
(Lettre de saint Paul à Tirmthée.)
5525
Et les habitants de Passy et d'Auteuil se
disent :
— C'est le contraire de Napoléon III,
qui a livré les autres pour se sauver lui-
même.
**#
Jeudi, en présence de la garnison d'A-
miens, a eu lieu, au cimetière de la Made-
4
No 1138. - Mardi 8 Avril 1873. &• aimêro i to «. Olpnlinuit» i m «;
N
Î
19 germinal an 81r - No 1138. 1
RÉDACTION
ffidrouir au Secrétaire de la Rédaction
De 4 à 6 heures du soit
II, ava DR ULOII, il
—— /s
Les manuscrits non insérés ne feront pas WHni .1
ANNONCES
MM. Ch. LAGRANGE, CERF et 91
C, place de la Bourse, S
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9^K m a^B M HNNNittBtH NNNNB aHNHtB aNtNNNNMtM ]§HE ÏÏ&L
*
ADMINISTRATION
-, SI, 101 91 TALOU. Il
AMONMZMBNTW
FÀlli 1 DKPÀKTUOUTS
trois mot*. 10 » 1 Trois mois 13 59j
Six mois. 20 » Six mois.».». 97$
Adresser lettres et mandata
A M. ERNEST LEFÈVRI
4 î»Mm«rnuxKtnHwfciANT
LA DISSOLUTION
« Nous avons -accompli la première
partie de notre tâche H. D'où il suit que
c'est l'Assemblée qui a accompli la libé-
ration du territoire. M. Buffet a eu la
bonté d'ajouter : avec le concours du
président de la République. Ce n'était
pas précisément de cette façon que la
France avait vu la chose. Il lui avait sem-
blé que c'était plutôt le président de la
République qui avait obtenu l'évacuation
anticipée ; elle n'ajoutait même pas : avec
le concours des monarchistes. Elle croyait
se rappeler qu'au moment où le calme était
la première condition pour trouver la
rançon des départements occupés, les
monarchistes avaient redoublé de vio-
lence, attaqué le gouvernement, multiplié
les crises. Elle n'apprendra peut-être pas
sans un peu de surprise que cette agita-
tion de tous les jours, ces perpétuelles
tentatives de renverse ment, ces menaces
incessantes au gouvernement pendant
qu'il négociait avec l'ennemi, étaient pour
aider au succès des négociations.
M La seconde moitié de notre tâche
n'est ni moins importante, ni moins diffi-
cilè. Il nous reste à donner à notre pays,
éprouvé par de si cruelles catastrophes,
toutes les garanties de sécurité et d'ave-
nir qu'il vous sera possible de lui procu-
rer. » Dans la bouche de celui qui parle,
c'est-à-dire d'un des meneurs de la con-
spiration contre la République de 1848 et
d'un des ministres de l'empire, les ga-
ranties de sécurité et d'avenir sous-en-
tendent la monarchie. M. Buffet a raison
de dire que l'œuvre sera «difficile».
On ne fait pas un roi comme on fait un
président. Et l'élection de M. Buffet est
elle-même une preuve de l'impuissance
des monarchistes. Ce n'était pas lui que
les orléanistes désiraient, et les légiti-
mistes n'ont voulu de lui que parce qu'ils
ne voulaient pas de M. d'Audiffret-Pas-
quier. M. Buffet a dû sa nomination à ce
qu'il n'est d'aucune monarchie, étant de
toutes. Mais une monarchie ne peut pas
être neutre, et les légitimistes ne voteraient
pas plus pour le stathoudérat du duc d'Au-
Inale ou pour la royauté révolutionnaire du
comte de Paris que les orléanistes pour le
trône-autel du comte de Chambord. L'en-
treprise est donc, en effet, difficile. Il est
vrai que les monarchistes ne demandent
pas mieux que d'y mettre le temps. Quand
M. Buffet dit que l'Assemblée n'est qu'à la
moitié de son travail, M. Buffet ne nous
défend pas d'en conclure qu'elle n'est qu'à
la moitié de sa durée. Ce qui lui donne-
rait un minimum de deux ans.
Et tandis que les monarchistes font ce
rêve agréable, tandis qu'après s'être ren-
du la justice que ce sont eux qui ont ren-
voyé les Prussiens ils se promettent de
ne pas évacuer Versailles, tandis qu'ils se
taillent de la besogne pour beaucoup d'an-
nées, tandis qu'ils entrent triomphale-
ment dans un lendemain qui n'aurait ja-
mais de terme, il sort de partout un im-
mense cri : — Dissolution 1 dissolution 1
dissolution !
Ce cri, ce ne sont pas seulement les
radicaux qui le poussent. Le Temps le
pousse avec le Rappel, et le Journal des
Débats avec la République française. Et
ce n'est pas seulement en France que cela
est crié, et ce n'est pas seulement par les
républicains. S'il y a un pays en qui
les monarchistes croient, c'est le pays de
la monarchie parlementaire. Qu'est-ce
que l'Angleterre dit de l'Assemblée ?
Nous ouvrons un de ses journaux, le
Daily News : « Dans une Assemblée mo-
ribonde comme celle de Versailles,,. » Les
monarchistes en aiment mieux un autre.
Soit. Voici ce que dit le Times de la séan-
ce qui a destitué M. Grévy : « C'est ainsi
que, sous les regards du monde entier, les
re présentants de la nation se conduisent
envers la France 1 L'aristocratique Assem-
blée envoyée à Bordeaux comme l'expres-
sion de la science politique et de l'éduca-
tion la plus soignée change le théâtre de
Versailles en une arène de violence et de
désordre arrivés à un degré tel que l'hom-
me qui a vieilli dans les luttes parlemen-
taires et dans les luttes du barreau n'a
pu supporter un pareil spectacle. Ces
ennemis des institutions libérales, qui
affectent des répugnances pour la dé-
mocratie et se plaignent de l'oubli des an-
ciennes mœurs polies, se montrent, à l'Eu-
rope étonnée, sans dignité, sans respect
pour leur pays, sans respect pour eux-mê-
mes. La dissolution de l'Assemblée va né-
cessairement être provoquée avant peu ;
l'événement du 2 avril la rend inévitable.
Une telle Assemblée ne peut prolonger
son existence. Dès que l'ennemi se sera
retiré du territoire, l'heure de la dissolu-
tion sonnera sans délai. Quelquefois les
corps législatifs sont pris d'un mal sans
remède. Telle est l'Assemblée de Versail-
les. Elle n'a plus, et par son origine et en
suite de sa conduite, les qualités requises
pour présider aux destinées de la nation
sortie.de la période exceptionnelle qu'il
lui a fallu subir. C'est cette conviction qui
explique ces colères si souvent renouve-
lées. Après le départ des Allemands, la
dissolution rendra la vie et l'action au
peuple et au gouvernement. L'Assemblée
ne survivra pas de longs jours à la prési-
dence de celui qu'elle avait choisi. »
Cet universel cri lancé même par la
monarchique Angleterre à cette Assem-
blée en train de mettre des rallonges à
son mandat, fait penser à un opéra où,
pendant que le chœur chanterait : Ah 1
verse encore, l'orchestre jouerait vigou-
reusement : Allez-vous-en, gens de la
noce !
L'Assemblée fait semblant de ne pas
entendre. Il lui est, d'ailleurs, facile d'être
sourde. Mais il y a un moyen de lui
rendre l'ouïe.
La France a huit députés à élire. La
première chose qu'il faudrait exiger des
candidats républicains, c'est l'engagement
formel de déposer, en arrivant à la Cham-
bre, une demande collective de dissolution
immédiate après l'évacuation prussienne.
Cette demande, déposée par les huit re-
présentants, serait la sommation du suf-
frage universel, et l'Assemblée, qui ferme
les oreilles à ce qu'on lui crie de l'étran-
ger et du dehors, serait bien obligée d'en-
tendre ce que le pays lui enverrait ainsi
signifier chez elle.
AUGUSTE VACQUEEUE.
LE CALME DE LYON
Plusieurs journaux royalistes, jaloux de
troubler l'opinion en prédisant des dé-
sordres, avaient annoncé à la France que
le conseil municipaf de Lyon allait jeter
le masque de la fausse modération ; que
l'on était à la veille, dans cette ville, des
manifestations les plus tumultueuses ;
qu'enfin le général Bourbaki préparait sa
grande épée contre des émeutes éven-
tuelles. Aujourd'hui, la vérité est connue;
une dépêche nous l'a apprise. Lorsque les
Lyonnais ont connu lé vote qui les prive
de la moitié de leurs droits municipaux,
ils ont été émus, attristés, indignés; mais
ils ont conservé un calme imperturbable.
Pas de manifestations, même pacifiques;
pas de rassemblements ; Lyon a gardé,
suivant l'expression de la dépêche, « sa
physionomie habituelle. »
- Et cependant, il y a peu de villes en
France où le sentiment municipal, con-
sacré par des traditions séculaires, soit
aussi vif, aussi profond, aussi universel.
L'action arbitraire du pouvoir central, à
Lyon, s'est toujours exercée contre l'hon-
neur et contre les intérêts matériels de
cette grande cité. Louis XIV, le type de
ce pouvoir, lui a imposé le régime funeste
des maitrises et jurandes ; puis, il l'a rui-
née par ses monomanies protectionnistes.
Louis XV lui a enlevé les derniers restes
de ses vieilles franchises.
Sous le second empire, la pauvre ville,
suspecte de haine contre le 2 décembre,
a été livrée à des proconsuls qui ont dé-
sorganisé ses finances, entassé des travaux
de luxe insensés, aggravé les impôts sans
nécessité, négligé les écoles, et que l'on
regardait comme des ennemis publics.
Supprimer la mairie dans une ville qui a
eu tant à souffrir de ses préfets, c'est donc
l'acte le plus capable d'exciter une popu-
lation ardente et courageuse.
Et cependant, on s'est contenu. L'or-
dre n'a été troublé ni directement ni in-
directement. Le maire, l'honorable M.
Barodet, dédaignant les calomnies, a en-
voyé un mot d'ordre : calme absolu. Ce
mot d'ordre a été colporté de quartiers en
quartiers par les conseillers municipaux,
par ces conseillers que la réaction accuse
de provoquer toutes les effervescences, et
cela a suffi. Les citoyens sont restés à
leur atelier, dans leur magasin, dans leur
,..,..
maison. C'est bien, ont-ils dit, nous nous
retrouverons au scrutin.
Admirable exemple de bon sens et de
sagesse politique 1 Et cet exemple se
donne depuis deux ans, d'un bout à l'au-
tre de la France. En vain, on provoque
par mille calomnies, par mille mesures
exceptionnelles, le parti qui a fait la révo-
lution du 4 septembre. Il reste impassi-
ble et dédaigneux. Il sait que le temps
travaille pour lui. Il déjoue par son ob-
servation stricte de toutes les lois, même
des lois qu'il désapprouve, les complots
de ses adversaires. Il garde, sentinelle vi-
gilante, mais disciplinée, le poste de la
République et du suffrage universel ; et
rien ne le forcera, tant que ce poste ne
sera pas attaqué, à sortir de sa tranquillité
formidable.
Il y a, du reste, dans cette tranquillité,
le signe d'un succès assuré et définitif
pour un prochain avenir. Les partis qui
remportent la dernière victoire sont ceux
qui restent maîtres d'eux-mêmes, c'est-à-
dire qui savent, suivant les occasions, dé-
ployer un courage héroïque ou montrer
une sagesse exemplaire. Et certes, depuis
le 4 septembre 1870, les républicains ont
fait d'innombrables preuves de vaillance.
Mais les indécis disaient encore il y a
deux ans : c'est vrai, les républicains sont
dévoués, énergiques, désintéressés; ils
combattent et renversent les tyrannies
avec une persistance indomptable ; seule-
ment sont-ils capables, avec leurs habitu-
des militantes, de reconstruire un nouvel
ordre social ? Ont-ils ces qualités d'orga-
nisation, de tactique, de discipline, de sa-
gesse, nécessaires à tout gouvernement
durable et fondateur?
Un certain doute était permis à cette
époque, nous en convenons. Maintenant
il ne l'est plus. On peut affirmer que de-
puis deux ans les républicains seuls se
se sont montrés soucieux du repos pu-
blic. Ils lui ont sacrifié non-seulement
leurs personnes et leurs sentiments, mais
la réalisation immédiate de quelques-unes
de leurs idées les plus chères. Ils ont mê-
me porté dans leur sagesse un peu de
cette vigueur excessive, chevaleresque,
naïve, qu'ils avaient jadis déployée dans
des luttes inégales ; et après avoir déjoué
bien des calculs pendant quarante ans par
un héroïsme inoui, ils en déjouent d'au-
tres maintenant par une modération qui
va aux dernières limites, et qui parfois
peut-être les dépasse.
Voilà pourquoi le pays, qui voit et qui
juge, se rallie de plus en plus à la Répu-
blique ; voilà pourquoi la République est
fondée, et pourquoi, cette fois, il ne per-
mettra pas qu'on la renverse. Elle re-
présente à ses yeux non-seulement le pro-
grès, non-seulement l'honneur national,
mais l'ordre public, mais la sagesse, la
concorde, et la marche tranquille des
affaires.
FRÉDÉRIC MORIN.
LE MIRACLE DES BATIGNOLLES
J'ai raconté, avant-hier, l'histoire d'un
petit gland qui a fait du bruit à Bati-
gnolles. L'Univers répond aujourd'hui. Il
répond : « L'enfant Fontès a été guéri
miraculeusement. Voici le certificat du
médecin. »
Qu'est-ce que « l'enfant Fontès »? Je
n'ai rien dit de « l'enfant Fontès ». D'où
vient cet « enfant Fontès? » Ce Fontès
m'est absolument inconnu. J'ai parlé de
l'ombre d'un petit gland.
Voici le fait :
Dans la chambre de M. Walet, n° 36,
rue Truffaut, à Batignolles, se trouvait
une enfant de dix ans, Mlle Marie
Vassal" et une dame qui tenait une
chandelle. La dame qui tenait la chan-
delle fit remarquer à l'enfant l'ombre d'un
petit gland qui se dessinait sur le bois de
la fenêtre et elle dit :
— Ça a la forme de l'Immaculée-Con-
ception.
L'enfant répondit : oui, sans chercher
probablement quelle forme l'Immaculée-
Conception peut avoir.
Le lendemain, l'Univers et la Semaine
religieuse annonçaient un miracle. Mlle
Marie Vassal avait vu la mère du Christ,
n° 36, rue Truffaut, à Batignolles.
Je n'ai rien dit de plus, et je ne vois
pas ce que vient faire là-dedans « l'en-
fant Fontès ». Je ne vois pas non plus
pourquoi l'on m'invite à constater qu'il
n'a pas été guéri ou qu'il n'a pas été ma-
lade. Je ne connais rien aux maladies, et
je n'ai point mission de surveiller la
Vierge de M. Veuillot, qui, du reste, 81e
parait se livrer, rue Truffaut, à l'exercice
illégal de la médecine.
Je veux seulement faire remarquer
une chose à M. Veuillot. Son journal
nous a annoncé un jour que Mlle Marie
Vassal avait vu la Vierge. Or, qu'avait vu
Mlle Marie Vassal ? L'ombre d'un petit
gland. Cela nous porte à croire que les
autres miracles dont on nous entretient
sont, malgré les certificats, du même
genre.
Nous ne demandons pas mieux que de
croire, de tomber à genoux et de nous
écrier comme saint Thomas : Tu es Deus
meus ! Mais, comme ce grand saint, nous
demandons à voir, latus atquepedes, at-
que manus. Or, jusqu'aujourd'hui, vous
ne nous avez montré qu'un miroir à
barbe et la petite ombre d'un petit gland.
ÉDOUARD - LOCJOEOY.
ÉLECTIONS MUNICIPALES DE LA SEINE
3° ARRONDISSEMENT
Quartier des Enfants-Rouges,
Inscrits, 5,070
Votants, 3,403
MM* Cléray, 1,868 voix
Frère, 898 —
Ranvier, 552 —
Divers, 35 —
M. Cléray, candidat républicain, est
élu.
8E ARRONDISSEMENT
Quartier des Champs-Elysées.
Section unique. (Palais de l'Industrie.)
Inscrits, 1,397
Votants, 862
MM. Pottier, 552 voix
Deligny, 22i —
C. Bergeron, 80 —
Blanc, 7 —
Nuls, 2 —
M. Pottier est élu.
17A ARRONDISSEMENT
Quartier des Terne..
Inscrits, 3,791
Votants, 2,591
MM. de Heredia, 1,034 voix
Hainoque de St-
Senoch, 522 —
Dufour, 488 —
Maldan, 246 —
Bocquet, 220 —
Sabine, 57 —
Bulletins nuls 24 —
M. de Heredia, républicain, est élu.
ÉLECTIONS MUNICIPALES DE NANTES
Au moment de mettre sous presse, nous
recevons la dépêche suivante :
Victoire malgré pression monarchiste.
BrlssonDeau, 10,013 voix; EtleuDez.
10,446; Goullin, 10,470; Laariol, 10.444;
Leloup, 10,165; Riom, 10,073; Sarra-
dia, 40,154; Thlbaud, 10,148; Vial, 40,473.
Vive la République !
D'ordinaire, le président de l'Assemblée
avait toujours plus de voix que ses vice-
présidents. Depuis avant-hier, c'est le con-
traire.
M. Martel, qui reste vice-président, a
eu, aux trois dernières élections : le 5
juin, 412 voix, — le 12 novembre, 404 —
et le 12 février, 364. C'est encore soixante
voix de plus que M. Buffet, qui n'en a eu
que 304.
Les trois autres vice-présidents ont eu,
à la dernière élection : M. Benoist-d'Azy,
327 voix; — M. Saint-Marc, 309, — et M.
Vitet, 306.
D'où il suit qu'au rebours de l'usage, le
président de l'Assemblée est inférieur,
comme chiffre d'élection, au moins nom-
mé de tous les vice-présidents.
C'est surtout quand on compare le chif-
fre de M. Buffet à ceux de M. Grévy, que
la différence est sensible. -
M. Grévy a été élu neuf fois :
Le 16 février 1871, par 519 voix.
En mai 1871. 513 —
En août 1871.. * 461 —
En décembre 1871. 511 —
En mars 1872. 494 —
En juillet 1872. 481 -
En novembre 1872. 472 mm
En février 1873. 429 —
Nous ne comptons pas son élection du
2 avril, qu'il n'a pas acceptée, trouvant
insuffisant le chiffre de 349 voix. M. Buf-
fet s'est contenté, lui, du chiffre de 304,
qui le fait le président de la minorité de
l'Assemblée.
En dehors de cette dernière élection
annulée par Félu lui-même, le chiffre de
M. Buffet est inférieur de cent vingt-cinq
voix au plus bas des chiffres de M. Grévy.
ELECTIONS DU 27 AVRIL
Nous recevons la communication sui-
vante :
CONGRÈS ÉLECTORAL REPUBLICAIN RADICAL
du département de la Seine.
Citoyens,
Le corps électoral, trop souvent abandonné
au hasard des circonstances, a repris posses-
sion de lui-même; il est organisé, et désor-
mais le choix de son candidat n'émanera plus
que de lui.
La période électorale est ouverte.
Un comité d'études s'est constitué. Partout
où ses informations ont pu atteindre, il s'est
mis en relation avec les groupes électoraux
républicains de chacun des arrondissements de
Paris et de la banlieue ayant fonctionné à dif-
férentes époques, ainsi qu'avec les groupes
nouveaux pouvant donner leur concours aux
prochaines élections. Il a demandé l'avis de
leurs délégués, et ainsi a été arrêtée l'organisa-
tion du Congrès républicain radical de la Seine.
Suivant la résolution qui a été prise, chaque
arrondissement est ap e!é à choisir immédia-
tement huit délégués; pour la banlieue, en
raison de la dispersion des communes qui la
constituent, le nombre des délégués sera de
douze par arrondissement.
La réunion de ces délégués constituera le
Congrès républicain radical du département de la
Seine.
Ce congrès aura pour mission de fixer les
termes du mandat et d'arrêter le choix d'un
candidat.
Le mandat de délégué au Congrès est in-
compatible avec la candidature.
Les délégués nommés dans chaque arron-
dissement sont invités à faire connaître jeudi,
10 avril, leurs pouvoirs au comité d'études;
ils seront convoqués sous le plus bref délai
pour constituer le congrès, devant lequel dis-
paraitra ce comité.
LE COMITÉ D'ÉTUDES.
Paris, le 6 avril 1873.
P.-S. — L'indépendance des élections n'étant
assurée qu'à la condition que les électeurs en
fassent les frais, il est du devoir de chaque ci-
toyen d'y contribuer dam la mesure de ses
ressources.
A partir d'aujourd'hui 7 avril, le comité
d'études se tiendra en permanence et recevra
des souscriptions de 2 heures à 6 heures et de
8 à 10 heures du soir, rue Coq-Héron, 5, 2°
étage au-dessus de l'entresol.
LES ON-DIT
Envois pour les familles des condam-
nés :
Les jeunes gens de la chapellerie de Pu-
teaux, 20 fr.
MM. P. 0., L. 0., B. 0., B. 0., A. D.,
J. M., P. V., A. L., A. D., 8 fr.
M. A. Lesage, 10 fr.
M. Guiraud, 5 fr.
Collecte faite par les ouvriers de M.
Bratulard, 15 fr.
Le citoyen Renaudin et son neveu,
3 fr.
M. Crevaux, 5 fr.
Collecte faite à Cette, entre amis répu-
blicains, transmise par M. Henri Darroux,
11 fr.
Un acheteur du Rappel, 2 fr
•••
La jeune fille du général Ladmirault est
gravement malade.
Elle est atteinte d'une angine couen-
neuse.
Sb IF
Comme nous l'avions annoncé, M. Thiers
n'est pas allé dîner chez monsieur d'Au-
male. Avec Auguste Barbier, cela fait deux
académiciens qui, pour des motifs diffé-
rents, ont décliné l'invitation du prince.
Les convives étaient au nombre de vingt-
cinq. Voici leurs noms :
MM. Guizot, Dufaure, de Rémusat, Pa-
tin, Saint-Marc Girardin, Vitet, le duc de
Noailles, de Broglie, de Sacy, Augier, Le-
gouvé, Cuvillier-Fleury, Camille Doucet,
Lebrun, Miguel, d'Haussonville, Duvergier
de Hauranne, Saint-René Taillandier, Au-
tran, Ch. Bernard, de Champagny, Ca-
mille Rousset, Xavier Marmier, de Lomé-
nie, de Carné.
La princesse Clémentine présidait.
Il est venu quelques personnes le soir.
o°:;¡,
Est-ce l'effet de la surexcitation de l'es-
prit, produite par les effluves du prin-
temps?
On a constaté la semaine dernière, à
Paris, un nombre tout-à-fait anormal de
cas de somnambulisme.
afffa
Encore un caissier qui file, file et dispa-
raît.
Le nommé L., caissier chez M. B.,
vient de partir pour la Belgique, accom-
pagné d'un titre de rente de 8,000 fr.
déposé dans la caisse par un ami de la
maison.
Ce voyageur impromptu laisse derrière
lui un trou de 150,000 fr.
L'exposition hÍppiqooest au grand com-
plet en ce moment. Près de cinq cents
stalles sont occupées. Il est vrai qu'un seul
éleveur du Calvados a exposé pour sa part
140 chevaux. Son écurie occupe toute une
travée du Palais.
A côté des normands, qui sont, comme
nous l'avons déjà dit, en grande majorité,
il ne faut pas oublier les chevaux de Tar-
bes, qui rivalisent, pour la finesse et l'élé-
gance, avec les chevaux arabes, leurs an-
cêtres. On sait que ces derniers ont été in-
troduits par les Maures en Espagne, d'où
ils ont pénétré plus tard dans les Hautes-
Pyrénées.
Et les chevaux corses que nous allions
négliger ! Ils sont là 18 qui peuvent bien
peser trois mille livres à eux tous. Les
amateurs s'arrêtent en souriant devant un
de ces lilliputiens qui est à peu près de la
taille et du poids d'un chevreuil.
Sous les galeries qui longent les écuries
sont rangés les landaus, calèches, cabrio-
lets, etc., au nombre de 120 environ. Tou-
tes ces voitures d'une extrême élégance
peuvent lutter sans crainte avec les plus
beaux produits de la carrosserie anglaise.
«?*•
On espère que, dans deux mois au plus
tard, les collections de vieux meubles, de
tentures, d'étoffes, de fers, de marbres,
formant l'historique industriel de Paris, et
qui composeront le musée Carnavalet, se-
ront enfin visibles pour le public.
***
On a placé dans la galerie du Luxem-
bourg un certain nombre de tableaux des-
tinés à combler les vides faits par les en-
vois à l'exposition de Vienne.
Parmi ces tableaux, que renfermaient
les magasins, on remarque :
La Tentation du Christ, par Ary Scheffer;
Un Portrait d'homme, en pied, par Gi-
goux;
Le Bien et le mal. par Victor Orsel ;
Enfin, un Relais de diligence en Norman-
die, par Ch. André de In Berge (1831).
On n'avait exposé jusqu'à présent de ce
dernier peintre qu'un remarquable Cou-
cher de soleil, qui est au Louvre.
a0 a
Les chaires de langue et de littérature
chinoise et tartare, de philologie et archéo-
logie égyptienne au Collége de France,
sont déclarées vacantes.
alaa
Hier, au Conservatoire, première séance
de musique de chambre de MM. Alard et
Franchomme, avec le concours, pour la
partie instrumentale, de MM. Francis Plan-
té, Charles Dancla et Trombetta, et, pour
la partie vocale, de Mme Carvalho.
Mme Carvalho a chanté, avec sa voix et
son succès accoutumés, un air du Fernand
Cortez de Spontini et une ariette de Por-
pora, la Délaissée.
Mais le grand succès a été pour M.Fran-
cis Planté, surtout dans l'andante et le
scherzo de la deuxième sonate de Weber
et dans la sérénade de Méphistophélès de
la Damnation de Faust de Berlioz.
Le célèbre pianiste a été rappelé après
tous ses morceaux, et tous ses morceaux
n'ont pas suffi au public, qui lui en a re-
demandé un de l'année dernière, la Polo-
naise de Chopin. M. Planté l'a jouée de
manière à se la faire re-redemander l'an-
née prochaine.
Je ne me charge pas d'expliquer pour-
quoi, dans cette salle du Conservatoire
souvent si sévère d'aspect, il n'y avait hier
presque que des femmes. Mais je mec
charge encore moins de m'en plaindre.
0-..
Depuis deux jours les habitants de Passy
et d'Auteuil sont intrigués en voyant sur
les murs de leurs rues la mystérieuse af-
fiche suivante imprimée à la détrempe..,
blanc sur noir, au moyen d'un immense
poncif découpé :
EVANGILE
IL N'Y A QU'UN DIEU NI QU'UN MÉDIA-
TEUR ENTRE DIEU ET LES BOMMES.-JÉSUS-
CHRIST, HOMME, S'EST LIVRÉ LUI-MÊME
POUR LE SALUT DE TOUS.
(Lettre de saint Paul à Tirmthée.)
5525
Et les habitants de Passy et d'Auteuil se
disent :
— C'est le contraire de Napoléon III,
qui a livré les autres pour se sauver lui-
même.
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Jeudi, en présence de la garnison d'A-
miens, a eu lieu, au cimetière de la Made-
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