Amr à
MLMM
uraismnoN, rédaction Mèmsftm
A PARIS
4 * Rn» Co4.BéMii - * -> J
- - - : ., , Il~,
,. artwa un tnsérésheseront pas rendus
JOURNAL POLITIQUE
tèuewlglwmn -"
," .,.-'. c.:'
; UN N ÛMÉKO : 5 CENTIMES
abonnements : BtptrttZMta
TROIS MOIS. 6 Fa.
SIX MOIS_ 12 n.
ON 24 Fa.
SEPTIÈME ANNÉE. — NUMÉRO eM
; Samedi 6 janvier 1889
(18 nivôse aa 91)
LES A'VTV~ Tm~f~ ~f V~V! T~TI~T~ A AW
•ymm*** PREPARATIFS DES FUNERAILLES
I- »■' 'I WI un ■ «IIIIIII I ■>• iin : i.Mi Viy.1111111 miu> mnÉi i '^ii l i i' d. n 11 ■ ■ .-,.
, Tï^SP^OOEAINJÉ^NT ; ;. >t
: Ira, Lian-teni e
,. ÇOKMB!iOBU' ,
UN GBAND ROMAN "INËDIT
PAR ADOLPIIB BEL8T
Le romancier célèbre, auteur du Drame
tir: la rue de la Paix, de l'Article 47, de la
Femme de Feu, des Etrangteurs de Paris de
a Bouche de Mme X. et de tant d'ouvrés
remarquables. ,.'
La primeur de cette œuvre nouvelle
;era une véritable bonûô. fortune ,pour les
lecteurs de la Lanterne.
l'ERBEE^DES GAMBETTISTES
Quelques,. journaux font semblant de
se méprendre sur l'attitude de beaucoup
de républicains à l'égard de la mémoire
de M. Gambetta. ,. Les gambettistes, na-
turellement, cherchent encore à tirer
tout là parti possible de leur chef. Ils
veulent voir, dans le bruit qui se fait
autour de cette-tombe, &uas la-Bwdëra-
tion des critigués, comme une sorte
d'adhésion à leur parti et une sorte
d'acte de contrition. $i la gauche radi-
cale convoque une l'éunion plénière de
la majorité républicaine pour s'entendre
sur la question des obsèques, ils sem-
blent croire que la gauche radicale veut
te fondre dans l'union républicaine;
tandis qu'en réalité ce dernier groupe,
formé des éléments les plus hétérogè-
nes, réunis uniquement sur le nom de
M. Gambetta, est, au contraire, à la
veille de sa dislocation; et ils éprouvent
le besoin d'essayer de transformer une
manifestation de convenance sympathi-
crue, en-une manifestation politique. Ils
font de même à l'égard du conseil mu*
nicipale Paris, et parce que la majo-
rité des membres dé l'autonomiô com-
munale a proposé que le conseil muni-
cipal ût pour Gambétta ce qu'il avait
fait pour Louis Élano, ils essayent d'èn
inférer une conséquence politique.
Ils se méprennent.
Les hômmës oui ont combattu, la po-1
itique partie de sa, carrière, agissent: poussés
par d autres mobiles ,qu'une conversion
opportuniste , qui macquérait absolu
ment d'opportunité. -
Mais ils se gardent d'obéir à cet es-
prit sectaire dont les gambettistes ont
fait si souvent prouvé. Ils savent. que,
dans la vie de M. Gamlietta. comme
dans la vie dé beaucoup d'hommes
d'Etat, il y a du bon et du mauvais; et
devant son cercueil, ils gardent surtout
la mémoire du bon et estompent le
mauvais.
Au moment de la lutte, debout, on se
combat les uns les autres, on attaque
ses opinions respectives et souvent
entraîné, dans la chaleur de l'action,
on attaque également les personnes qui
les représentent; mais après l'action
finie, la décision emportée, c'est faire
preuve de l'esprit étroit et intolérant
des catholiques, c'est se montrer im-
prégné de la tradition inquisitoriale,
que de conserver ses rancunes et ses
haines et de rester implacable.
Quand vous visitez Westminster ab-
bey, le grand monument national où
l'Angleterre a enfermé tous ses souve-
nirs glorieux, vous n'êtes- pas étonné de
trouver côte à côte des hommes qui se
sont combattus avec acharnement pen-
dant leur vie. Le peuple anglais réunit
dans un même souvenir Fox et Pitt,
parce qu'il sait que l'histoire d'une na-
tion se compose du récit des actes des
grands hommes qui ont influé sur sa
destinée ; que les actes ne peuvent être
jugés impartialement que longtemps
après qu'ils ont été accomplis ; que le
bien et le mal causés par les hommes
publics sont très relatits, et souvent ne
sont pas envisagés ârla-postérité com-
me ils l'ont été par les contemporains ;
et, loin de renier aucun de ses grands
hommes, il constitue avec leur mémoire
l'image de la patrie: (
C'est un sentiment-analogue, plus ou
moins conscient, qui réunit autour de la
tombe de M. Gambetta tant de person.
nes qui, la veille, lui étaient hostiles;
c'est ce sentiment qui a dicté la con-
duite du conseil municipàl de Paris et
de beaucoup de députés, adversaires,
hier, de la politique de M. Gambetta.
C'est lui qui dicte l'attitude de la Lan-
terne. , ,
La semaine prochaine, si les gambet-
tistes veulent continuer la politique de
leur maître, la lutte recommencera;
mais il êstprobable qu'elle ne sera pas
bien vive. Elle finira faute de combat-
tants, les gambettistes, leur chef mort,
n'ayant plus de raison d'être..
31 L'ARCHEVEQUE DE PARIS
Conformément au décret de messidor,
le gouvernement .doit convoquer aux obsè-
ques de M. Gambetta le cardinal arche-
vèque de Paris.
Nous verrons bien si le gouvernement
oubliera cette invitation légale, et s'il ne
l'oublie pas, il ne nous déplaît pas de voir
un archevêque assistant en grand cotume
à des obsèques civiles.
Demain la I^AATERVE doutera jà
ses lecteurs les détails les plus
complets sur l'ordre du cortège, le
cérémonial des funérailles et la
place occupée par chaque détéaa-
tion.
Les Funéraies 1. Gambetta
Le Conseil de* ujiUitref
Dans la matinée, le conseil des ministres
s'est réuni sous la présidence de M. J. Grévy,
pour s'occuper des mesures à prendre pour
les funérailles.
Le gouvernement s'est reservé le droit de
tout régler. En ce Qui concerne les discours,
MM. Fallières et Devès, ministres de l'inté-
rieur et de la justice, ont été délégués par le
conseil pour s entiendre avec les amis et la fa-
mille.
Il a é.té.décidé- en conseil que le gouverne-
ment prendrait la-parole aux obsèques. Ce
sera le président du conseil ou, à son défaut,
le ministre de la justice qui parlera. La Cham-
bre et le Sénat parleront également par-l'or-
gane de leurs présidents respectifs.
Conformément à l'article 16 du décret de
messidor an XII, le garde des sceaux a con-
voqué tous les membres des cours et tribu-
naux de Paris à assister aux obsèques.
Le ministre de la guerre a, de son côté, con-
voqué tous lés commandants de corps d'armée.
Le ministre de l'instruction publique a dé-,
cidé que les classes seraient suspendues dans*
tous les lycées et collèges de Paris le jour des
obsèques.
Le gouvernement a été informé par M. Le-
ris, beau-frère de l'illustre mort, que la famille
consentait à ce que les obsêqueede Gambetta
fussent absolument civiles. -
-
JLei Groupes à la Chambre
L'UNION RÉPUBLICAINE
Les députés membres de l'union républi.
caine ont reçu la convocation suivante erloau
drée de noir :
Paris, le S janvier 1883.
Cher collègue,
te groupe de l'Union républicaine se réunira en
assemblée générale, jeudi 4 janvier 188S, à deux heu-
res, au 7e bureau.
- Ordre du jour.
« Honneurs à rendre au grand patriote, Léon
» Gambetta. »
On savait, à l'avance, ce qui se paaserattt
-- comme dans les autres groupes,d'aieurs:
Tout le monde a été d'accord d'assister auz,
obsèques ; il est presque inutile de le dire.
M.Waldeck-Rousseau a soutenu la nécessité
de faire prononcer un discours au nom dai
groupe : le groupe étant celui auquel apparte.
nait M. Gambetta.
M. Lepère était, au contraire, d'avis qu'il fal-
lait laisser à la réunion plénières des groupes, «
qui devait. avoir lieu quelques instants plus
tard, le soin de prendre toutes les résolutions.
il aurait dit, à cette occasion: « Nous sommes
la famille, et la famille ne parle jamais. »
C'est l'opinion de M. Lepère qui a prévalu »
le groupe n'a désigné personne, pour proMa*
cer un discours.
LA GAUCHE RADICALE
La gauche radicale a tenu une réunion qui i
n'a duré que quelques minutes ; elle s'est ral-
liée, à l'unanimité, à l'idée d'une réunion pljé*
nière, de laquelle toute considération politi*
que serait exclue.
Cinquante membres environ étaient pré*
sents. Il s'agissait de savoir si lergroupe sa
rendrait à la réunion plénière.
A cette occasion, on a demandé qui avait
organisé cette réunion et avait pris l'initiative
de la convocation.
MM. Bizarelli et Jullien ont répondu qu'il
n'y avait, en réalité, aucune convocation ore.
cielle, mais un simple avis rédigé par un
nombre assez considérable de députés de la:
gauche radicale, avis qui avait pour but cten-
ever à la manifestation tout caractère de po*
litique spéciale.
Dans ces conditions-et après qu'il a été
bien convenu qu'aucune discussion politiqua
ne serait soulevée dans la réunion plénière. a
l'unanimité, les membres présents ont do.
claré qu'ils y assisteraient.
L'UNION DEMOCRATIQUE
L'union démocratique, sans presque aucune
discussion, a résolu d'assister à la réuniOA
plénière et aux obsèques.
: ., l'extbêhe GAUCHE
L'extrême gauche, pour permettre à chacun
de ses membres de garder son indépendance
tout en évitant d'avoir des discussions qu'elle
trouve utile de ne point soulever en ce mo-
ment,a résolu de ne prendre aucune décision,
engageant le groupe et de laisser chacun de
ses membres libre d'assister ou de ne pas as.
sister à lajréunion plénière.
; LA RÉUNION PLÉNIÈRE ,
Environ deux cent cinquante députés de
tous les groupes assistaient à la réunion plé*
nière. Tous y étaient officiellement, à part les
membres de l'extrême gauche.
Ce groupe n'était représenté que par des
membres qui s'y étaient rendus à titre indivi-
duei.
D'abord, afin d'enlever à la réunion tout ca-
ractère spécial et toute nuance politique, on'
a décidé de faire présider le plus ancien des
vice-présidents de la Chambre, M. Lepère.
,vi Comme secrétaire, on a choisi le plus jeuns
des secrétaires de la Chambre, M. Bastide.
Le président a exposé, en quelques mots, la
caractère collectif de la réunion, constituée
en dehors de tout caractère politique.
Ensuite, il a successivement offert la parole
au président de l'union démocratique, de l'u-
nion républicaine et de la gauche radicale.
Tous ont répondu en affirmant les senti-
ments respectifs de leur groupe et déclaré
qu'ils se rendraient aux obsèques.
FEUILLETON DU 6 JANVIER 1833
ILMTÏBE U'AMOl'It
.;'j'" "':- étmmtmt ■ jyj
/C,' VI rv -
tmpmdeate: .-,'"
•- • "(Stâte.) •-
Bile sretaïfc dressée, solennelle, mena-
tante.
--U- de Roir.u,'je. sais par quélles ma-
nœuvres infâmes vous avez placé mon
père entre le suicide. et le désespoir de
sx fllle. Je saisie teloom, compte d'une
faiblesae de mon père, vous l'avez menacé
de le livrer aux tribunaux.,
- Vous savez cela ? s'écria. Boiraz. Qui.
vous l'a dit? Quel est le misérable!.
— Que vous importe, reprit froidement
Raymonde. Je sais qu'il y a eu meurtre,
qu'il y a eu faux; je sais que vous avez su-
rexcité, affolé les mauvaises passions de
M. -* de Kersor, et que vous les avez exploi-
tées ensuite à votre profit. Osez donc dire
que ce n'est pas la vérité !.
— Raymonde !. eh. bien, soit, reprit-il
après un silence; oui; j'ai été coupable ; oui,
j'ài été infâme; oui, j'ai prôfité dés cir-
constances pour me rapprocher de vous,
ttour rvôtis contramdiê à devenir ma ftem-
me. Tout Cela, est vrai. Mais pôurqtiôî
ai-je fait cela ? Pourquoi ai-je commis ce$
jQ^Qxisummè h*.
parce que j'aurais donné ma vie, mon âme,
mon donneur pour être aimé de vous.
— Je crois, monsieur de Roiraz, fit Ray-
monde. en haussant les épaules, que vous
avez osé prononcer le mot d'honneur.
— Ah ! prenez; p&rde !. j'ai subi de vo-
tre part bien des insultes, bien des outra.
ges. mais la. patience humaine a des li.
mites.
Et comme il s'était avance vers elie le
visage contracté, les yeux injectés de
sans
— A votre tour, .prènez garde, s'écria
Raymonde. Vous croyez que nul ne peut
me défendre, vous ditès que mon père est
fou, que je suis sèule au'm onde. Eh bien,
je vous dis, moi, que si vous touchez un.
seul cheveu de ma tête, je serai impitoya-
blement vengée. ",
Elte avait croisé ses, dé.ux bras sur sa
poitrine et tenait la tète audacieusement
levée.
Oh ! elle ne le craignait pas ! il y avait
en cette femme d'incroyables ressauts
d'énergie.
Il avait reculé d'un pas.
— De qui voulez-vous parler, madame?
Je vous dis, moii$ue vous., êtes en mon
pouvoir et que la loi est pour moi. vous
m'obéirez.
— Jamais !
— Et qui donc osera s'ôposer à ma volonté?
Elle fit uo "pas "vers lui, l«s yeux hardi-
ment fiscs, su'i ~Iss ■' ~M
seul nom: -" y-"'
-'- „ ,
, ''1.: ""i' * '-
— André d'Argès!
Roii'àz.éiait devenue livide.
— André ! cria-t-il; il est mort!
- Vous mentez!.
— Il est mort, vous dis-je !.
D'un geste rapide, Raymonde, srétant
baissée, ramassa le document ,qui gisait
sur lé tapis.
- C'est-à-dire, reprit-elle. qu'un taus-
saire a rédigé cet acte interne!. C'est-à-
dire que, commettant uu crime de plus,
M. de Hoiraz a uns fois de plus risqué les
5'3 -'alère*
Et comme Roiraz, atterré, mâchait des
mots miateHigibIes entre ses dents serrées:
; — Ah ! vous osez me menacer, M. de
Roiraz ! eh bien. je vous dis, moi, que si
vous vous permettez encore de jouer en
face de moi cette comédie de honte'; que
si vous ne me rendez pas ma liberté, ma
liberté tout entière, entendez-vous bien'
si vous ne m'aidez pas à briser, par le di-
vorce, le lieu qui m'enchaîne à vous, alors
j'irai à Paris. oui. mais pour nradresser
à la justice, pour crier à tous : M. de Roi-
saz èst un faussaire ! et vous savez que les
faussaires montent sur l'échafaud.
Roiraz s'élança sur eUe. n voulait saisir
le papier accusateur.
Mais, d'un élan, Raymonde avait bondi
vers l'alcôve, avait détaché un pistolet
suspendu à son chevet et, le dirigeant sur
: le miséraNe :
~ms?~
rais âme défendre contre les bâtes fauves.
laites un pas et je vous tue.
Et ils restaient ainsi face àJaee. Ray-
monde, l'arme haute, le doigt sur la dé-
tente: lui, les traits convulsés, hideux de
fureur impuissante.
Tout à coup, ses traits se détendirent.
Une luenréclaira ses yeux.
- Vous avez eu tort, dit-il avec^eSort
vous avez parlé trop tôt, Raymonde.
- En vérité?
- Puisque vous savez que cet-acte est
faux, puisque vous savez qu'André est vi-
vant. c'est que vous l'avez revu. c'est
qu'il est près d'ici. Oh! soyez tranquille,
ma haine ne se trompera pas. Raymonde-
de Kersor, écoutez Jbien ceci. Vous avez
voulu la guerre, vous l aurez- De ce mo-
ment où je vous parle, sachez le, VOjlS êtes
tous deux condamnés.
— Qu'allez vous faire ?
— Vous le saurez trop tôt. vous pouve?
brûler. cet acte faux, madame ;.,car bientôtà
il sera inutile !
Et rapidement, sans laisser à Raymonde
le temps de lui répondre, M. de Roira?
alla vers la porte et s'élança dehors.
Raymonde entendit la clef tourner daw
la serrure. -.
Elle était prisonnière.
Eile se laissa tomber à genoux.
j— Mon Dieu ! s'écria-t-elle, il tuera. An-
dre. et c'est moi quj rai pardu. i
JULES LER~~L"
- ~c~ ", ,\'
MLMM
uraismnoN, rédaction Mèmsftm
A PARIS
4 * Rn» Co4.BéMii - * -> J
- - - : ., , Il~,
,. artwa un tnsérésheseront pas rendus
JOURNAL POLITIQUE
tèuewlglwmn -"
," .,.-'. c.:'
; UN N ÛMÉKO : 5 CENTIMES
abonnements : BtptrttZMta
TROIS MOIS. 6 Fa.
SIX MOIS_ 12 n.
ON 24 Fa.
SEPTIÈME ANNÉE. — NUMÉRO eM
; Samedi 6 janvier 1889
(18 nivôse aa 91)
LES A'VTV~ Tm~f~ ~f V~V! T~TI~T~ A AW
•ymm*** PREPARATIFS DES FUNERAILLES
I- »■' 'I WI un ■ «IIIIIII I ■>• iin : i.Mi Viy.1111111 miu> mnÉi i '^ii l i i' d. n 11 ■ ■ .-,.
, Tï^SP^OOEAINJÉ^NT ; ;. >t
: Ira, Lian-teni e
,. ÇOKMB!iOBU' ,
UN GBAND ROMAN "INËDIT
PAR ADOLPIIB BEL8T
Le romancier célèbre, auteur du Drame
tir: la rue de la Paix, de l'Article 47, de la
Femme de Feu, des Etrangteurs de Paris de
a Bouche de Mme X. et de tant d'ouvrés
remarquables. ,.'
La primeur de cette œuvre nouvelle
;era une véritable bonûô. fortune ,pour les
lecteurs de la Lanterne.
l'ERBEE^DES GAMBETTISTES
Quelques,. journaux font semblant de
se méprendre sur l'attitude de beaucoup
de républicains à l'égard de la mémoire
de M. Gambetta. ,. Les gambettistes, na-
turellement, cherchent encore à tirer
tout là parti possible de leur chef. Ils
veulent voir, dans le bruit qui se fait
autour de cette-tombe, &uas la-Bwdëra-
tion des critigués, comme une sorte
d'adhésion à leur parti et une sorte
d'acte de contrition. $i la gauche radi-
cale convoque une l'éunion plénière de
la majorité républicaine pour s'entendre
sur la question des obsèques, ils sem-
blent croire que la gauche radicale veut
te fondre dans l'union républicaine;
tandis qu'en réalité ce dernier groupe,
formé des éléments les plus hétérogè-
nes, réunis uniquement sur le nom de
M. Gambetta, est, au contraire, à la
veille de sa dislocation; et ils éprouvent
le besoin d'essayer de transformer une
manifestation de convenance sympathi-
crue, en-une manifestation politique. Ils
font de même à l'égard du conseil mu*
nicipale Paris, et parce que la majo-
rité des membres dé l'autonomiô com-
munale a proposé que le conseil muni-
cipal ût pour Gambétta ce qu'il avait
fait pour Louis Élano, ils essayent d'èn
inférer une conséquence politique.
Ils se méprennent.
Les hômmës oui ont combattu, la po-1
itique
par d autres mobiles ,qu'une conversion
opportuniste , qui macquérait absolu
ment d'opportunité. -
Mais ils se gardent d'obéir à cet es-
prit sectaire dont les gambettistes ont
fait si souvent prouvé. Ils savent. que,
dans la vie de M. Gamlietta. comme
dans la vie dé beaucoup d'hommes
d'Etat, il y a du bon et du mauvais; et
devant son cercueil, ils gardent surtout
la mémoire du bon et estompent le
mauvais.
Au moment de la lutte, debout, on se
combat les uns les autres, on attaque
ses opinions respectives et souvent
entraîné, dans la chaleur de l'action,
on attaque également les personnes qui
les représentent; mais après l'action
finie, la décision emportée, c'est faire
preuve de l'esprit étroit et intolérant
des catholiques, c'est se montrer im-
prégné de la tradition inquisitoriale,
que de conserver ses rancunes et ses
haines et de rester implacable.
Quand vous visitez Westminster ab-
bey, le grand monument national où
l'Angleterre a enfermé tous ses souve-
nirs glorieux, vous n'êtes- pas étonné de
trouver côte à côte des hommes qui se
sont combattus avec acharnement pen-
dant leur vie. Le peuple anglais réunit
dans un même souvenir Fox et Pitt,
parce qu'il sait que l'histoire d'une na-
tion se compose du récit des actes des
grands hommes qui ont influé sur sa
destinée ; que les actes ne peuvent être
jugés impartialement que longtemps
après qu'ils ont été accomplis ; que le
bien et le mal causés par les hommes
publics sont très relatits, et souvent ne
sont pas envisagés ârla-postérité com-
me ils l'ont été par les contemporains ;
et, loin de renier aucun de ses grands
hommes, il constitue avec leur mémoire
l'image de la patrie: (
C'est un sentiment-analogue, plus ou
moins conscient, qui réunit autour de la
tombe de M. Gambetta tant de person.
nes qui, la veille, lui étaient hostiles;
c'est ce sentiment qui a dicté la con-
duite du conseil municipàl de Paris et
de beaucoup de députés, adversaires,
hier, de la politique de M. Gambetta.
C'est lui qui dicte l'attitude de la Lan-
terne. , ,
La semaine prochaine, si les gambet-
tistes veulent continuer la politique de
leur maître, la lutte recommencera;
mais il êstprobable qu'elle ne sera pas
bien vive. Elle finira faute de combat-
tants, les gambettistes, leur chef mort,
n'ayant plus de raison d'être..
31 L'ARCHEVEQUE DE PARIS
Conformément au décret de messidor,
le gouvernement .doit convoquer aux obsè-
ques de M. Gambetta le cardinal arche-
vèque de Paris.
Nous verrons bien si le gouvernement
oubliera cette invitation légale, et s'il ne
l'oublie pas, il ne nous déplaît pas de voir
un archevêque assistant en grand cotume
à des obsèques civiles.
Demain la I^AATERVE doutera jà
ses lecteurs les détails les plus
complets sur l'ordre du cortège, le
cérémonial des funérailles et la
place occupée par chaque détéaa-
tion.
Les Funéraies 1. Gambetta
Le Conseil de* ujiUitref
Dans la matinée, le conseil des ministres
s'est réuni sous la présidence de M. J. Grévy,
pour s'occuper des mesures à prendre pour
les funérailles.
Le gouvernement s'est reservé le droit de
tout régler. En ce Qui concerne les discours,
MM. Fallières et Devès, ministres de l'inté-
rieur et de la justice, ont été délégués par le
conseil pour s entiendre avec les amis et la fa-
mille.
Il a é.té.décidé- en conseil que le gouverne-
ment prendrait la-parole aux obsèques. Ce
sera le président du conseil ou, à son défaut,
le ministre de la justice qui parlera. La Cham-
bre et le Sénat parleront également par-l'or-
gane de leurs présidents respectifs.
Conformément à l'article 16 du décret de
messidor an XII, le garde des sceaux a con-
voqué tous les membres des cours et tribu-
naux de Paris à assister aux obsèques.
Le ministre de la guerre a, de son côté, con-
voqué tous lés commandants de corps d'armée.
Le ministre de l'instruction publique a dé-,
cidé que les classes seraient suspendues dans*
tous les lycées et collèges de Paris le jour des
obsèques.
Le gouvernement a été informé par M. Le-
ris, beau-frère de l'illustre mort, que la famille
consentait à ce que les obsêqueede Gambetta
fussent absolument civiles. -
-
JLei Groupes à la Chambre
L'UNION RÉPUBLICAINE
Les députés membres de l'union républi.
caine ont reçu la convocation suivante erloau
drée de noir :
Paris, le S janvier 1883.
Cher collègue,
te groupe de l'Union républicaine se réunira en
assemblée générale, jeudi 4 janvier 188S, à deux heu-
res, au 7e bureau.
- Ordre du jour.
« Honneurs à rendre au grand patriote, Léon
» Gambetta. »
On savait, à l'avance, ce qui se paaserattt
-- comme dans les autres groupes,d'aieurs:
Tout le monde a été d'accord d'assister auz,
obsèques ; il est presque inutile de le dire.
M.Waldeck-Rousseau a soutenu la nécessité
de faire prononcer un discours au nom dai
groupe : le groupe étant celui auquel apparte.
nait M. Gambetta.
M. Lepère était, au contraire, d'avis qu'il fal-
lait laisser à la réunion plénières des groupes, «
qui devait. avoir lieu quelques instants plus
tard, le soin de prendre toutes les résolutions.
il aurait dit, à cette occasion: « Nous sommes
la famille, et la famille ne parle jamais. »
C'est l'opinion de M. Lepère qui a prévalu »
le groupe n'a désigné personne, pour proMa*
cer un discours.
LA GAUCHE RADICALE
La gauche radicale a tenu une réunion qui i
n'a duré que quelques minutes ; elle s'est ral-
liée, à l'unanimité, à l'idée d'une réunion pljé*
nière, de laquelle toute considération politi*
que serait exclue.
Cinquante membres environ étaient pré*
sents. Il s'agissait de savoir si lergroupe sa
rendrait à la réunion plénière.
A cette occasion, on a demandé qui avait
organisé cette réunion et avait pris l'initiative
de la convocation.
MM. Bizarelli et Jullien ont répondu qu'il
n'y avait, en réalité, aucune convocation ore.
cielle, mais un simple avis rédigé par un
nombre assez considérable de députés de la:
gauche radicale, avis qui avait pour but cten-
ever à la manifestation tout caractère de po*
litique spéciale.
Dans ces conditions-et après qu'il a été
bien convenu qu'aucune discussion politiqua
ne serait soulevée dans la réunion plénière. a
l'unanimité, les membres présents ont do.
claré qu'ils y assisteraient.
L'UNION DEMOCRATIQUE
L'union démocratique, sans presque aucune
discussion, a résolu d'assister à la réuniOA
plénière et aux obsèques.
: ., l'extbêhe GAUCHE
L'extrême gauche, pour permettre à chacun
de ses membres de garder son indépendance
tout en évitant d'avoir des discussions qu'elle
trouve utile de ne point soulever en ce mo-
ment,a résolu de ne prendre aucune décision,
engageant le groupe et de laisser chacun de
ses membres libre d'assister ou de ne pas as.
sister à lajréunion plénière.
; LA RÉUNION PLÉNIÈRE ,
Environ deux cent cinquante députés de
tous les groupes assistaient à la réunion plé*
nière. Tous y étaient officiellement, à part les
membres de l'extrême gauche.
Ce groupe n'était représenté que par des
membres qui s'y étaient rendus à titre indivi-
duei.
D'abord, afin d'enlever à la réunion tout ca-
ractère spécial et toute nuance politique, on'
a décidé de faire présider le plus ancien des
vice-présidents de la Chambre, M. Lepère.
,vi Comme secrétaire, on a choisi le plus jeuns
des secrétaires de la Chambre, M. Bastide.
Le président a exposé, en quelques mots, la
caractère collectif de la réunion, constituée
en dehors de tout caractère politique.
Ensuite, il a successivement offert la parole
au président de l'union démocratique, de l'u-
nion républicaine et de la gauche radicale.
Tous ont répondu en affirmant les senti-
ments respectifs de leur groupe et déclaré
qu'ils se rendraient aux obsèques.
FEUILLETON DU 6 JANVIER 1833
ILMTÏBE U'AMOl'It
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Bile sretaïfc dressée, solennelle, mena-
tante.
--U- de Roir.u,'je. sais par quélles ma-
nœuvres infâmes vous avez placé mon
père entre le suicide. et le désespoir de
sx fllle. Je saisie teloom, compte d'une
faiblesae de mon père, vous l'avez menacé
de le livrer aux tribunaux.,
- Vous savez cela ? s'écria. Boiraz. Qui.
vous l'a dit? Quel est le misérable!.
— Que vous importe, reprit froidement
Raymonde. Je sais qu'il y a eu meurtre,
qu'il y a eu faux; je sais que vous avez su-
rexcité, affolé les mauvaises passions de
M. -* de Kersor, et que vous les avez exploi-
tées ensuite à votre profit. Osez donc dire
que ce n'est pas la vérité !.
— Raymonde !. eh. bien, soit, reprit-il
après un silence; oui; j'ai été coupable ; oui,
j'ài été infâme; oui, j'ai prôfité dés cir-
constances pour me rapprocher de vous,
ttour rvôtis contramdiê à devenir ma ftem-
me. Tout Cela, est vrai. Mais pôurqtiôî
ai-je fait cela ? Pourquoi ai-je commis ce$
jQ^Qxisummè h*.
parce que j'aurais donné ma vie, mon âme,
mon donneur pour être aimé de vous.
— Je crois, monsieur de Roiraz, fit Ray-
monde. en haussant les épaules, que vous
avez osé prononcer le mot d'honneur.
— Ah ! prenez; p&rde !. j'ai subi de vo-
tre part bien des insultes, bien des outra.
ges. mais la. patience humaine a des li.
mites.
Et comme il s'était avance vers elie le
visage contracté, les yeux injectés de
sans
— A votre tour, .prènez garde, s'écria
Raymonde. Vous croyez que nul ne peut
me défendre, vous ditès que mon père est
fou, que je suis sèule au'm onde. Eh bien,
je vous dis, moi, que si vous touchez un.
seul cheveu de ma tête, je serai impitoya-
blement vengée. ",
Elte avait croisé ses, dé.ux bras sur sa
poitrine et tenait la tète audacieusement
levée.
Oh ! elle ne le craignait pas ! il y avait
en cette femme d'incroyables ressauts
d'énergie.
Il avait reculé d'un pas.
— De qui voulez-vous parler, madame?
Je vous dis, moii$ue vous., êtes en mon
pouvoir et que la loi est pour moi. vous
m'obéirez.
— Jamais !
— Et qui donc osera s'ôposer à ma volonté?
Elle fit uo "pas "vers lui, l«s yeux hardi-
ment fiscs, su'i ~Iss ■' ~M
seul nom: -" y-"'
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— André d'Argès!
Roii'àz.éiait devenue livide.
— André ! cria-t-il; il est mort!
- Vous mentez!.
— Il est mort, vous dis-je !.
D'un geste rapide, Raymonde, srétant
baissée, ramassa le document ,qui gisait
sur lé tapis.
- C'est-à-dire, reprit-elle. qu'un taus-
saire a rédigé cet acte interne!. C'est-à-
dire que, commettant uu crime de plus,
M. de Hoiraz a uns fois de plus risqué les
5'3 -'alère*
Et comme Roiraz, atterré, mâchait des
mots miateHigibIes entre ses dents serrées:
; — Ah ! vous osez me menacer, M. de
Roiraz ! eh bien. je vous dis, moi, que si
vous vous permettez encore de jouer en
face de moi cette comédie de honte'; que
si vous ne me rendez pas ma liberté, ma
liberté tout entière, entendez-vous bien'
si vous ne m'aidez pas à briser, par le di-
vorce, le lieu qui m'enchaîne à vous, alors
j'irai à Paris. oui. mais pour nradresser
à la justice, pour crier à tous : M. de Roi-
saz èst un faussaire ! et vous savez que les
faussaires montent sur l'échafaud.
Roiraz s'élança sur eUe. n voulait saisir
le papier accusateur.
Mais, d'un élan, Raymonde avait bondi
vers l'alcôve, avait détaché un pistolet
suspendu à son chevet et, le dirigeant sur
: le miséraNe :
~ms?~
rais âme défendre contre les bâtes fauves.
laites un pas et je vous tue.
Et ils restaient ainsi face àJaee. Ray-
monde, l'arme haute, le doigt sur la dé-
tente: lui, les traits convulsés, hideux de
fureur impuissante.
Tout à coup, ses traits se détendirent.
Une luenréclaira ses yeux.
- Vous avez eu tort, dit-il avec^eSort
vous avez parlé trop tôt, Raymonde.
- En vérité?
- Puisque vous savez que cet-acte est
faux, puisque vous savez qu'André est vi-
vant. c'est que vous l'avez revu. c'est
qu'il est près d'ici. Oh! soyez tranquille,
ma haine ne se trompera pas. Raymonde-
de Kersor, écoutez Jbien ceci. Vous avez
voulu la guerre, vous l aurez- De ce mo-
ment où je vous parle, sachez le, VOjlS êtes
tous deux condamnés.
— Qu'allez vous faire ?
— Vous le saurez trop tôt. vous pouve?
brûler. cet acte faux, madame ;.,car bientôtà
il sera inutile !
Et rapidement, sans laisser à Raymonde
le temps de lui répondre, M. de Roira?
alla vers la porte et s'élança dehors.
Raymonde entendit la clef tourner daw
la serrure. -.
Elle était prisonnière.
Eile se laissa tomber à genoux.
j— Mon Dieu ! s'écria-t-elle, il tuera. An-
dre. et c'est moi quj rai pardu. i
JULES LER~~L"
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