Titre : La Lanterne : journal politique quotidien
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1909-01-05
Contributeur : Flachon, Victor. Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
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Description : 05 janvier 1909 05 janvier 1909
Description : 1909/01/05 (N11580,A32). 1909/01/05 (N11580,A32).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-54
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/07/2012
La Lanterne
LE NUMÉRO
5-
CENTIMES
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LE NUMÉRO
5
CENTIMES
La VM Pitîs
Cette fois, c'est la débâcle. La réac-
tion comptait sur le suffrage restreint
qui lui fut longtemps fidèle et voici le
- collège sénatorial qui se déclare à son
tour pour la République vraiment démo-
cratique et pour les réformes.
Les élections d'hier marquent le triom-
phe définitif de nos idées et l'écrase-
ment de ces progressistes qui représen-
taient, dans les assemblées législatives,
une réaction à la fois honteuse et peir-
fide. Disons-le bien haut, parce que cette
vérité n'est pas contestable, les vaincus
sont les modérés, ils disparaissent avec
tous les vieux partis, impuissants et
décimés. —.-'" 1
Sans doute on tentera de masquer un
échec aussi terrible en citant les noms
de trois ou quatre « rescapés », mais
le pays ne s'y trompera pas, lui qui a
: voulu donner un démenti formel et ter-
rible à tous ceux dont le Sénat était la
suprême espérance, à tous ceux pour
qui il restait la dernière Bastille de la
résistance aux réformes.
Nous demandions des hommes nou-
veaux ; le suffrage restreint lui-même
répond à notre appel, il envoie au
Luxembourg quelques-uns de nos amis
les plus agissants et les plus dévoués,
il nous donne, pour les luttes de demain,
des gages précieux de succès.
Avec l'appoint des élections d'hier et
la leçon que lui donne le pays, le Sénat
devient une assemblée nouvelle. La ma-
jorité jusqu'à ce jour restait indécise et
flottante ; on ne la trouvait pas aux
heures difficiles, les réformes étaient
soigneusement enterrées dans la pous-
sière des cartons, on accumulait autour
d'elles d'infranchissables obstacles, on
- opposait à toutes les objurgations une
inqualifiable inertie.
Nous avons connu un Sénat qui fut
ajustement l'objet des colères du peuple
et qui mérita tous ses mépris, ce Sénat
ne peut plus être.
En nommant des républicains acquis
au progrès démocratique, le pays s'est
prononcé une fois de plus. Dans une
magnifique poussée vers la gauche, le
suffrage restreint lui-même indique à
la Haute Assemblée son strict devoir.
; A l'œuvre donc, plus de méfiances,
plus de craintes puériles ; que l'on ne
nous dise plus : la France républicaine
he veut pas de vos réformes ! Elle les
veut, au contraire, elle les exige et nul
n'en-peut plus douter. :
De nouveaux horizons, ,- singulièire-
• ment rassurants, s'ouvrent devant nous,
les deux Chambres. comprendront qu'el-
les doivent être demain animées du
même zèle démocratique - et éprises du
même idéal. En avant, vers les réali-
sations les plus hardies, vers le progrès
que nos adversaires croyaient inacces-
sible !
SOUSCRIPTION PAPALE
Le pape, après avoir envoyé à ses re-
présentants dans les deux Siciles un pre-
mier secours de cent mille francs, vient de
leur ouvrir un nouveau crédit d'un million.
Telle est l'information qui est en train
de faire -le tour d'une certaine presse. Elle
complète celle que nous avons enregis-
trée. hier, à savoir que, sur les conseils de
L'Univers, c'est-à-dire du Vatican, les ca-
tholiques s'apprêtent à centraliser leurs
souscriptions dans les mains des évêques.
Le pape recevra-t-il, par d'intermédiaire de
ces derniers, plus de onze cent mille francs?
C'est possible. Auquel cas sa souscription
n'aura pas coûté grand'chose au Trésor du
Vatican. Mieux encore : un « boni » ap-
paraîtra, dont profitera l'Eglise. Que si
vous pouviez en douter, nous vous recom-
mandons la lecture, — surtout entre les li-
gnes — de la phrase suivante de l'appel
lancé par L'Univers : « Outre les infortunes
à la réparation desquelles nous ne ferons
que participer, il en est d'autres qui sont
indifférentes aux Etats et dont les catho-
liques ont le devoir d'endosser toute la char-
ge. Pour les unes et les autres, il faut des
, millions. »
Ne faut-il pas, en effet, que les congréga-
tions religieuses, qui ont passé -la frontière
française, puissent continuer à fonder à
l'étranger de somptueux établissements ?
Ne faut-il pas pourvoir au denier du culte ?
C'est à croire, vraiment, que la Providence
a suscité la catastrophe de Messine pour
permettre à l'Eglise d'ouvrir une souscrip-
tion à double fin et à double fond !
Et Basile intervient pour appuyer Merry
del Val. Il inspire quelques-uns de nos con-
frères. L'un d'eux commence par dire « qu'il
serait d'une souveraine inconvenance, dans
une circonstance aussi immensément dou-
loureuse, de rien insinuer qui ressemble,
(même de loin, à de la satire ou à de la po-
lémique ». Mais il ajoute, tout de suite
japrès — le bon apôtre ! — que son devoir
est de rappeler « des souvenirs ». Et alors
mous retrouvons, sous sa plume, toutes les
calomnies répandues sur de précédentes
jsouscriptions publiques; Quant à la con-
plusion, vous la devinez : Il ne faut pas
que l'argent catholique passe par les mains
des hommes qui ont jeté nos religieux à
la rue ». —- « Tout ce qui n'est pas juif ou
franc-maçon doit porter ses fonds à l'arche-
vêché ! »
Quel triomphe, en outre, pour TEglise, si
le pape recevait plus de souscriptions que le
.gouvernement italien 1 Quelle humiliation
pour le roi usurpateur et pour la France
républicaine 1
Eh oui ! Au lendemain de l'effroyable ca-
tastrophe, nous escomptions la réconcilia-
tion momentanée de tous les partis. Nous
comptions sans le parti clérical. Nous comp-
tions sans les « sans-patrie ». Cette fois en-
core, « les. deux Frances » reparaissent.
L'une ne pense qu'à soulager une portion
d'humanité atrocement frappée. L'autre ne
pense qu'à la revanche de son pape !
SCRUTIN SUGGESTIF
Bien que nous ayons déjà apprécié, plus
haut, les résultats généraux des élections
sénatoriales, il n'est peut-être pas inutile
de souligner, à cette place, la signaficative
victoire que les républicains de gauche ont
remportée dans les environs de Paris, dans
ces deux départements de Seine-et-Oise et
de Seine-et-Marne, où progressistes et
réactionnaires se croyaient -si assurés de
conserver leurs fiefs électoraux. -
Justement, dans un article tout récent,
après avoir rappelé combien de projets,
inspirés par l'esprit démocratique et votés
à la Chambre, restaient en souffrance au
Sénat, notre collaborateur et ami M. Massé
croyait devoir personnifier en quelque sor-
te cette obstruction systématique en dési-
gnant un des sénateurs de Seine-et-Marne
comme le principal porte-parole de l'oppo-
sition aux lois sociales. Et il ajoutait :
« Voulez-vous un exemple des conséquen-
ces que peut avoir telle ou telle élection
sur le sort des réformes actuellement à
l'étude ?. Que M. Prevet soit battu et
remplacé par un républicain de gauche, on
n'aura pas seulement gagné un siège, -' mais
encore écarté du Luxembourg l'un de ceux
qui y combattent avec le plus de passion
et le plus d'acharnement les réformes so-
ciales. » Or, M. Prevet est battu. Et d'au-
tres que lui, soit en Seine-et-Marne, soit
en Seine-et-Oise, sont entraînés dans la
même ohute, par les mêmes raisons. Oui,
même dans ces départements extrêmement
riches où de si puissantes influences s'exer-
cent en faveur des candidats soi-disant
progressistes, mais en réalité hostiles à
toute innovation sociale , même dans cette
région qui semblait jusqu'alors sinon ré-,
fractaire à la République, du moins aux
réformes largement démocratiques, voici
que soufflent les idées nouvelles et que
s'établit l'irrésistible courant de sympathie
en faveur des masses laborieuses.
ILS PAYENT D'AUDACE
Avant même que les premiers résultats
des élections sénatoriales fussent connus,
les réactionnaires s'efforçaient de relever
dans les professons de foi des candidats
républicains une sorte de recul, un prudent
abandon des réformes. Entre les -trois
tours de scrutin, les feuilles progressistes,
qui font bonne mine à la mauvaise fortu-
ne de leurs amis, engagent déjà le Sénat
à renoncer à la grande œuvre démocrati-
que qu'il a mission de mener à bonne fin.
Bien que Le Temps nous ait accoutumé
à certaines audaces, nous ne pouvons lire
sans stupeur l'invitation qu'il adresse a'M.
Clemenceau et à la Haute Assemblée après
le premier tour de scrutin. Il conseille tout
bonnement au président du Conseil d'aban-
donner l'impôt sur le revenu et « de ne pas
s'entêter contre les leçons de la réalité
pratique ».
Il semble qu'il y ait une sorte de plai.
sante ironie dans ces paroles. Le Temps
veut évidemment donner le change à ses
lecteurs et leur persuader qu'il triomphe,
alors que ses amis ont succombé,. en grand
nombre, aux élections d'hier.
Comment M. Clemenceau, voyant le pays
donner une preuve nouvelle et décisive de
sa volonté, ne poursuivrait-il pas son pro-
gramme -avec une infatigable énergie.
Nous reprenons volontiers l'argument du
Temps ; l'impôt sur le revenu figure dans
les programmes de tous les républicains
de gauche ; si le collège sénatorial l'avait
condamné, il eût choisi d'autres candidats;
puisqu'il les a élus, c'est qu'il veut, au
contraire, réaliser l'égalité fiscale par une
réforme décisive et salutaire.
Malgré les avis des progressistes, mal-
gré le péril qu'ils se plaisent à signaler,
et qui n'existe que pour eux, le Sénat, grâ-
ce à l'intelligente initiative de M. Cail-
laux, donnera aux contribuables de France
cette grande réforme dont ils attendent
l'égalité devant l'impôt.
TRIBUNE -- LIBRE
PÉRIL A DROITE
La politique du péril à gauche vient
de recevoir un coup mortel. C'est le
jaune Mathis qui le lui a porté. Son geste
grossier et brutal aura fait pour redres-
ser la politique républicaine plus et
mieux que cent articles ou vingt dis-
cours.
Déjà la réaction, celle qui se déguise
pour agir,' a mesuré l'étendue du dé-
sastre. Elle s'empresse — trop tard —
de désavouer le maladroit Mathis dont
l'acte sauvage et odieux vient déranger
tant de savantes combinaisons. Elle ac-
cuse les républicains de vouloir exploi-
ter cet incident, et elle accuse bien da-
vantage Mathis et ceux qui l'inspirèrent
d'avoir imprudemment vendu la mèche
et démasqué leur jeu.
Mais ce qui fait la gravité de cet in-
cident, c'est qu'il n'est pas isolé. Il suc-
cède à toute une série de violences qui
avaient passé presque inaperçues, et
dont l'enchaînement apparaît aujour-
d'hui. Il fait partie d'une campagne
réactionnaire parfaitement organisée,
dont le but est de grouper pour une
action énergique les éléments les plus
turbulents de la démagogie antisémite
et nationaliste pour les embrigader en-
suite dans les cadres du parti monar-
chiste, d'une campagne dont le plan et
la méthode s'étalent naïvement dans les
journaux du Roy et s'affirment en actes
prémédités et caractéristiques.
A côté de ce qu'on voit il y a ce qu'on
devine. La colère des cléricaux malins
et des réacteurs habiles contre ce gê-
neur de Mathis n'est pas feinte. Ils ont
bien raison de le maudire : il vient-fort
à propos attirer l'attention sur eux au
moment où leurs affaires marchaient à
merveille, où ils pouvaient travailler en
paix et en silence à leur dangereuse be-
sogne.
Mettant à profit les querelles qui di-
visent les républicains, ils s'appli-
quaient à regagner'peu à peu le terrain
que leur avaient fait perdre six années
d'une politique républicaine unique-
ment dirigée contre la réaction. Ils s'é-
taient faits conciliants et débonnaires,
se mêlant à leurs vainqueurs, prenant
rang parmi eux, faisant peu à peu dé-
vier à leur profit l'action gouvernemen-
tale, exploitant avec un art merveilleux
et une habileté consommée l'équivoque
d'une situation politique nouvelle, où
les rôles étaient renversés, où les répu-
blicains les plus hardis étaient traités
par les républicains en adversaires, où
il n'y avait plus d'ennemis qu'à gau-
che.
Sous le couvert d'un ralliement nou-
veau, les vaincus de la veille reconsti-
tuaient leurs forces, organisaient leurs
éléments divers détruits ou affaiblis par
la politique offensive des républicains.
Les congrégations dissoutes et disper-
sées, mais encofe puissantes, se refor-
maient au mépris des lois. L'enseigne-
ment clérical, frappé par la loi de 1904,
reparaissait sous une forme nouvelle, et
entreprenait contre la concurrence de
l'enseignement laïque cette campagne
redoutable des « associations de pères
de famille » qui vient d'obtenir devant
[a cour de Dijon un succès inattendu.
L'Eglise enfin, appauvrie et abaissée
par la loi de séparation, essayait de s'a-
dapter aux conditions qu'elle avait dû
subir, et, sous prétexte d'assurer l'exer-
cice du culte, travaillait à constituer un
parti clérical militant et discipliné.
Toute cette œuvre, menée de front,
allait peut-être aboutir. Les républi-
cains confiants et aveugles croyaient le
péril disparu. Et voilà que tout à coup,
d'un geste audacieux, quelques irrégu-
liers de l'armée réactionnaire, appar-
tenant à son avant-garde, tirent les pre-
miers coups de feu avant que la place
ne soit investie et donnént l'éveil à la
garnison !
Grand merci, messieurs, pour ce pré-
cieux service. Nous voilà prévenus, et
l'œuvre est à présent bien compromise.
Les alliés d'hier, qui se canardaient
entre eux, vont peut-être signer la paix
ou tout au moins un armistice. Ils vont
courir à l'ennemi.
Pour commencer, ceux des républi-
cains qui n'avaient plus d'autre pensée
que de lutter contre le socialisme vont
peut-être s'apercevoir qu'il y a mieux
à faire et que la politique du péril à
gauche ne profitait qu'aux droitiers.
Les farouches gardiens de l'ordre so-
cial, tous ceux qui, à la suite de M.
Adolphe Carnot, avaient prêché la croi-
sade contre le socialisme, vont peut-
être regarder un peu de l'autre côté.
Ils partaient en guerre contre la démo-
cratie ouvrière, et ne voyaient pas ve-
nir l'avant-garde du duc d'Orléans, pré-
cédant l'armée de Rome et toutes les
hordes nationalistes et césariennes.
J'imagine que ces bons modérés doi-
vent eux aussi maudire en leur cœur
le fâcheux qui, au lieu d'aller, en bon
militant de la jaunisse, casser la figure
à quelque secrétaire de syndicat, s'est
jeté comme un forcené sur le président
de la République.
C'était si bon et c'était si facile d'ex-
ploiter chez les honnêtes bourgeois cette
obsession de la Révolution sociale et
d'abriter derrière ce paravent commode
une politique négative de renoncement
et de conservation !
Il va falloir trouver autre chose. Mais
nous ne permettrons pas davantage que,
sous prétexte de combattre l'autre pé-
ril, on cherche encore à contrarier l'œu-
vre de réformes.
La meilleure façon de défendre la Ré-
publique, c'est encore de la faire aimer,
en réalisant les espérances que le peu-
ple a mises en elle.
A.VARENXE.
; ,_., ■. Député.
LE SCRUTIN DU 3 JANVIER '\:.
ÉLECTIONS SÉNATORIALES
» »
*
SÉRIE SORTANTE ( C )
'■ • ■ • ,. —. '.-—.
- Dans, te tableau qu'on trouvera, ci-des-
sous, nous avons qualifié les sénateurs
républicains sortants, au. point de vue po-
litique, d'après leur affiliation aux groupes
parlementaires auxquels ils sont inscrits.
Il y a au Luxembourg trois groupes : la
gauche démocratique, correspondant aux
groupes radicaux et radicaux-socialistes
de la Chambre ; l'Union républicaine, cor-
respondant aux groupes de l'union démo-
cratique et de. la gauche démocratique de
la Chambre, dont les membres sont éga-
lement appelés « républicains de gauche ».
Enfin, la gauche républicaine du Sénat,
correspondant aux républicains progres-
sistes de la Chambre.
Pour les membres non républicains, nous
avons adopté l'épithète de « conserva-
teurs » on « réactionnaires ».
ORN% (3 sénateurs)
Sénateurs sortants : MM. Fleury, Léon Labbé,
Poriquet. .,
Elus le 28 janvier 1900 : M. Fleury. prog., ob-
tint 751 voix ; M. L. Labbé, prog.,711 voix, et
Itf. Poriquet, cons., 484 voix.
Inscrits : 862. — Votant : 852.
MM. Paul Fleury, s. s, g. rép. 674 ELU
Le Dr Labbé, s. s., g. rép. 576 ELU
Poriquet, sén. sort., réact. 464 ELU
Docteur Bouteillier, rép. 348 voix
Cachet, dép., lib. 182 —
Barabé, cons. gén., rad. 127 -
Parmentier 56 —
Normand, rèp. ind.- '32 —
PAS-DE-CALAIS (5 sénateurs)
Sénateurs sortants : MM. Viseur, Ringot, Hu-
guet, Boudenoot et Boulliez, ce dernier décédé.
Elus en 1900 : M. Boulliez, rép., obtint 1.216
voix ; M. Viseur, prog., 1.189 voix ; M. Ringot,
rép., 1.143 voix ; M. Huguet ,rép., obtint 1.123
voix ; M. Boudenoot, rép., élu en 1901, obtient
1.683 voix.
Inscrits : 1.933. — Votants 1.915.
MM. Boudenoot, s. s., un. rép. 1.515 ELU
iRibot, dép. r~p. 1.499 ELU
Viseur, s. s., un. rép 1.467 ELU
~- Ringot, s. s., un. rép. 1.438 ELU
Huguet, s. s., g. dém. 1.420 ELU
- Commandant Parenty, réact. 198 voix
Lemaître, r.-soc. (non cand.). 162 —
Une liste de cinq socialistes obtient un
nombre de voix variant de 224 à 190.
PUY-DE-DOME (4 sénateurs)
Sénateurs sortants : MM. Bataille, décédé ;
Barrière, Gomot et Bony-Cisbernes.
Elus le 28 janvier 1900 : M. Batâflle, rad., ob-
tint 518 voix ; M. Barrière, rad., 618 voix ; Go-
mot, rad., 578 voix ; M. Bony-Cisternes, soc.
élu le 7 janvier 19Q7, obtint 726 voix.
M. Barrière ne se représente pas.
Inscrits:1,118.—Votants : 1,107.
PREMIER TOUR
MM. Gomot, s. s., un. rép. 821 ELU
Ghambige, dép. rad. 559 ELU
Sabaterie,: dép. rad. 553 ELU
- Bony-Cisternes, .s. s., rad. 548 voix
Chamerlat, dép. rad. 529 —
(Ballottage pour un siège)
DEUXIÈME TOUR
MM. Bony-Cisternes, s. s., rad. 620 ELU
Chamérlat, dép., rad. 445 voix
BASSES-PYRÉNÉES (3 sénateurs)
Sénateurs sortants : MM. HaulOn, décédé, Ca-
talogne, Gontaut-Biron.
Elus en 1900 : M. Haulon, rép., avait obtenu
778 voix ; M. Catalogne, rép., élu le 17 janvier,
obtint 656 voix, et à la même date, M. Gontaut-
Biron, progr., fut élu par 529 voix.
Inscrits : 1,013. — Votants : 1,008.
PREMIER TOUR
MM-.-Catalogne, sén. sort., union
rép. 508 ELU.
Pradet-Balade, député, prog. 473 voix
de Gontaut-Biron, sén. sort.,
prog. 459 —
Jules Legrand, député, rad. 443 —
Forsans, maire de Biarritz,
radical 388 —
Dr Faisans, maire de Pau,
radical 351 —
d'Iriart d'Etchepare, député,
rép. de gauche 296 —
(Ballottage pour deux sièges)
DEUXIÈME TOUR
MM. Faisans, rad 518 ELU
Forsans, rad. 491 voix
de Gontaut-Biron, prog. 449 —
Pradet-Balade, prog. 302 —
,,' (Ballottage)
TROISIÈME TOUR
MM. Forsans, rad 495 ELU
Pradet-Balade, prog. 480 voix
2 sièges gagnés
HAUTES-PYRÉNÉES (2 sénateurs)
Sénateurs sortants : MM. Jean Dupuy et Pe-
debidou.
M. Jean Dupuy, rad., fut élu en 1900 par 552
voix. et M. Fédebidou par 401 voix.
Inscrits : 675. — Votants : 673..
MM. Jean Dupuy, sén. sort.,
union rép. 577 ELU
Pédebidou, sén. sort., gau-
che démoc. 387 ELU
Edmond Blanc, anc. dép.
rép. 310 voix
PYRÉNÉES-ORIENTALES (2 sénateurs)
Sénateurs sortants : MM. Vilar et Pams.
Le 28 janvier 1900, M. Vilar, rad. soc., obtint
443 voix et M. Pams, rad. soc., fut élu en 19M
par 319 voix.
Inscrite : 484. — Votants : 481
MM. Pams, • son. sort., gauche
démoc. 295 ELU
Vilar, sén. sort., gauche
démoc. 249 ELU
Bourrât, dép., rad.-soc 151 voix
Batlle, cons. gén., rad soc. 107—
Parès, cons. gén., rad.-soc. 81 —
Biboulet, soc. unifié 30 —
HAUT-RHIN (1 sénateur)
- Sénateur sortant : M. Philippe Berger.
M. Philippe Berger, rép., fut élu en 1901 par
96 voix contre 82.
, Inscrits : 187. — Votants : 187
MML Philippe Berger, sén. sort.,
gauche démoc. 129 ELU
Schneider, dép., rad. (n'était
pas candidat) 24 voix
Divers ; o' .00.. e3..:.
RHONE (5 sénateurs)
Sénateurs sortants : MM. Bouffier, Repiquet,
Edouard Millaud, Gourju, Fleury-Ravarin.
Obtinrent en 1900 : M. Bouffier, rép., 438 voix;
M. Ed. Millaud, rép., 415 voix ; M. Gourju, prog.,
3i7 voix ; M. Repiquet, prog., 360 voix ; M.
Fleury-Ravarin, prog., élu en 1906, obtint 317
suffra.ges.
MM. Bouffier et Repiquet ne se représentent
pas.
Inscrits : 758. — Votants : 757.
MM. Vermorel, industriel, rad.-
soc. 412 ELU
Edouard Millaud, sén. sort.,
gauche démoc. 403 ELU
Cazeneuve, dép., rad.-soc.. 386 ELU
PonteUle, cons. gén., rad.-
soc 386 ELU
Docteur Beauvisage, adj. au
maire de Lyon, rad.-soc. 381 ELU
Fleury-Ravarin, sén. sort.,
un. rép. 371 voix
Gourju, sén. sort., g. rép. 370 —
Aynard, dép., rép. 363 —
Joannard, prés. du conseil
d'arr., prog. 341 —
H. Lagrange, cons. gén.,
prog. 336 —
A sièges gagnés
SAONE-ET-LOIRE (5 sénateurs)
Sénateurs sortants : MM. Félix Martin. Guil-
lamaut, Magnien, Sarrien, Richard.
- Furent élus en 1900 : MM. Félix Martin. 1,003
voix ; Guillemaut, 985 voix ; Magnicn, 907 voix.
En 1908. M Richard, 858 voix et M. Sarrien, an-
cien président du Conseil, 1.081 voix.
Inscrits : 1,284. — Votants : 1,267.
MM. Félix Martin, sén. sort.,
-- gauche dém. 929 ELU
Guillemaut, sén. sort., gau-
che dém. 924 ELU
Richard, sén. sort., g. dém. 880 ELU
Magnien, sén. sort., g. dém. 877 ELU
Sarrien, sén. sort., g. dém. 864 ELU
Pinette, rép. lib 300 voix
Montcharmont, rép. lib. 284 —
Ninot, rétp. lib 271 -
Chaimissy. rép lib. 240 —
Dupuy, rép.lib. 220 —
Masson, adjoint à Epinac,
soc. un. 100 —
Lardy; adjoint à Montceau-
les-Mines, soc. un 93 —
Chambosse, soc. un • • • «M • • 89 —
Chanut, soc. un.86 —
Lechèrer. soc. un. 84 —
HAUTE-SAONE (3 sénateurs) -
,. Sénateurs sortants: MM. Gustave Gauthier,
Genoux-Prachée. Couyba.
M. Gautier, nat., lut élu en 1900 par 436 voix;
M. Genoux-Prachée, rad., fut élu en 1903 par
472 voix, et M. Côuyba, rad., obtint après 597
voix.
Inscrits : 852. — Vofants : 849.
MM. Couyba, sén. sort., g. dém. 628 ELU
Genoux, sén. sort., g. dém.. 615 ELU
Jeanneney, dép., rad. 608 ELU
Bettend, juge au Puy, rép.
- ind. 228 voix
Gardaire, industriel, rép.
ind. 201 —
1 siège gagné
SARTHE (3 sénateurs)
Sénateurs sortants : MM. Cordelet, Le Cheva-
lier, d'Estournelles de Constant.
M. Cordelet, rép., lut élu en 1900 par 599 voix;
M. Le Chevalier, rad., en 1903, par 544 voix, et
M. d'Estournelles de Constant, rad., en 1904,
par 563 voix. , ,
Inscrits : 883. — Votants : 875.
MM. Cordelet, s. s., gauche rép.. 708 ELU
Le Chevalier, s. s., un. rép. 703 ELU
D'Estournelles de Constant,
sén. sort. un. rép.T.- 694 ELU
Commandant Culgnet .-.-.' 34 voix
SAVOIE '(3 sénateurs)
- Sénateurs sortants : MM. Forest, Gravin, An-
toine Perrier.
Ils avaient obtenu en 1900 : M. Forest, rcp.,
551 voix ; M. Gravin, rép., 409 voix ; M. An-
toine Perrier, rép., 413 voix.
Inscrits : 652. — Votants 649.
PREMIER TOUR
MM. Perrier, s. s., un. rép. 436 ELU
Gravin, s. s., uni. rép. 401 ELU
Empereur, dép. rad. 298 voix
Forest, sén. 4sort., prog. 285 —
Richard, réact 196 —
Proust, anc. dép., lib. 166 -—
(Ballottage pour un siège.)
DEUXIÈME TOUR
MM. Empereur, dép., rad. 380 ELU
Forest, sén. sort., prog. 153 voix
Richard, réact. 112 —
1 siège gagné
HAUTE-SAVOIE (3 sénateurs)
Sénateurs sortants : MM. César Duval, Fran-
coz et Chautemps.
Ils avaient obtenu en 1900 : M. CéSar Duval,
rép., 506 voix ; M. Francoz, progr., 475 vo~; en
1905, M. Chautemps rad., 317 voix.
Inscrits : 646. — Votants : 642
PREMIER TOUR
MM. César Duval.. s. s., un. rép. 344 ELU
Chautemps, s. s., g. dém. 262 voix
Mercier, dép. rad. 249 —
Francoz, s. a., g. rép. 229 —
Payot, recteur à Aix, rad. 228 -
Berthet, dép., rad.-soc 127 —
Phal, réact. 125 —
Challamel, réact. 125 —
J. Orsal, rad. 15
{Ballottage pour 2 sièges.)
DEUXIÈME TOUR
MM. Mercier, dép., rad. 333 ELU
Chautemps, sén. sort., rad. 302 voil
Francoz, sén. sort,, pïM 238 —
.- Payot. rad. 143 -
Phal, réact. 17
- Berthet, dép., rad.-soc. 44 —
Divers 19
(Ballottage pour un siège.)
TROISIÈME TOUR
MM. Chautemps, sén. sort., rad. 315 ELU
Francoz, sén. sort. prog. 280 voix
SEINE (10 sénateurs)
Sénateurs sortants : MM. Bassinet, Expert-Be-
zançon, de Freycinet. Alexandre Lefèvre, Mas.
curaud, Piettre, Poirrier. Ranson, Paul riuss,
Thuillier. I
M. Expert-Bezançon ne se représente pas.
Inscrits : 945. — Votants : 937.
PREMIER TOUR
MM. Strauss, sén. sort., rad. 677 ELU
De Freycinet, s. s., rép. de g. 630 ELU
Maujan, dép., rad. 626 ELU
Ranson, s. s., rad. 598 ELU
Mascunaud, s. a., rad. 518 ELU
- Poirrier, s. s., rad. 442 voix
Barbier, oons. gén., rad. ind. 364 — ,
Bassinet, sén. sort., rad. 348 — *
Gervais, dép., rad. 318 —
Lefèvre, sén. sort.* rad. 316 —
Thuillier, sén. sort., rad. 302 —
Bellan, cons. mun., rad. ind. 285 -
Berthelot, anc. dép., rad. 244 -
Félix Roussel, c. mun. rép.
de gauche. 244 —
Piettre, sén. sort., rad. 237 —
Buisson, dép. rad. 168 —
Chérioux, président du con-
seil municipal, rad. 146 —
Henry Maret, anc. dép. r. ind. 133 —
Amiral Rieunier, rép. ind. 133 —
Féron, dép., rad. 130 —
A. Veber, dép., soc. unîf. 119 —
Coûtant, dép. soc. ind. 114 —
Marquez, près. du conseil gé-
néral, rad. 112 -
Levée, cons. mun., prog., 102 —
Meslier, dép., soc. unif. 97 —
WiUm, dép., soc. unit. 94 —
Landrin, cons. m., soc. un. 93 —
Deslandres, cons. muni. soc.
unit. 92 —
Robillard, maire de Pavillon-
sous-Bois, soc. unit. 89 —
Camélinat, anc. dép., soc ; 84 —
unif. 84
Waiter, dép., soc. unit. 81 —
Marin, cons. d'ar., soc. unif. 80 —
Thomas, maire du Kremlin,
soc. ind. 78 —
Navarre, cons. mun., soc ind. 57 —
Faillet, c. mun., soc. ind. 54 —
Batens, v.-p. de la féd. rad. 48 —
Bellanger,v.-p. de la féd. rad. 38 —
Vayssières, soc. ind. 36 —
P. Morel, cons. muni. s. ind. 30 —
Poiry, cons. mun., soc ind. 29 —
Ch. Gras, anc. dép., soc. ind. 29 —
Basset; cons. gën., soc. ind. 26 —
Expert-Bezançon, s. s., rép.
Prog 19 —
Charles Vaudet, rép. soc. 4
(il n a ballotâge pour cinq sièges.)
- DEUXIÈME TOUR
Inscrits : 945. — Votants : 932.
MM. Poirrier, sén. sort., rad.. 491 ELU
Barbier, rad. 469 ELU
Bassina, sén. sort, rad. 446 voix
Lefèvre, sén. sort., rad. 432 —
Gervais, dép., rad. 430 —
JBëllan, rad. ind. 312 —
Thuillier, séri. sort., rad. 299 —
Félix Roussel, rép. de g. 247 —
Berthelot, anc. dép., rad.-
soc. 227 —
Ferd. Buisson, dép., rad. 206 —
A. Weber, dép., soc. un 118 —
Piettre, sén. sort., rad. 113 —
Coulant, dép. soc. 109 —
Chérioux, rad. 97 —
Féron, dép., rad. 52 —
Marquez, rad. 18 --
Rieunier, rép. ind. 14 —
Maret, anc. dép., rad. ind. 9 —
Levée, prog. 5 —
Divers 70 —
(Ballottage pour trois sièges)
TROISIÈME TOUR
MM. Bassinet, sén..sort.. rad. 667 ELU
Gervais, dép., rad. 630 ELU
Lefèvre, sén. sort., rad. 617 ELU
1 siège gagné
SEINE-INFÉRIEURE (5 sénateurs)
Sénateurs sortants : MM. Richard Wadding-
ton Fortier. de Montfort, Gênais, HispaL
Ont été élus en 1900 : MM. Fortier, prog., 786
voix de Montfort, progr., 783 voix ; Richard
Waddington, progr., 825 ; Gervais, radical, 74C
voix. M. Rispal, progressisme, élu en 1903, obtint
976 voix. Il ne se représente pas.
Inscrits : 1,474. — Votants : 1,470.
PREMIER TOUR
MM. Fortier, sén. sort., gauche
rép. 837 ELU
Richard 'Waddington, sén.
sort., gauche rép. 835 ELU
De Montfort, sén. sort., lib. 777 ELU
Julien Goujon, anc. dép.
'PrDg.,. 715 voix
Bignon, è h* e 691 —
Genestal, maire du Havre,
rép. de gauche 596 —
Lormier. cons. gén., rép. de
gauche 588 —
Lemonnier, vice-président du
cons. gén., rép. de gauche 556 —
Gervais, sén. sort., rép. de
gauche 547 —
Raoul Ancel.réact. 473 —
Brindeau, dép., prog. 363 —
(Ballottage pour deux sièges) S
DEUXIÈME TOUR
MM. Julien Goujon, enc. dép.
prog. 790 ELU
Ancel, réact. 775 ELU
Bignon, dép.,rép. de gauche 677 voix
Genestal, rad. 619 —
SEINE-ET-MARNE (3 sénateurs)
Sénateurs sortants : MM. Charlas Prevet, Ré-
gismanset, Forgemoi de Bostquenord. @
MM. Charles Prevet et Forgemol de Bostque
LE NUMÉRO
5-
CENTIMES
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TRENTE-DEUXIEME ANNEE. — NUMERO 11,580
MARDI 5 JANVIER 1909 »
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LE NUMÉRO
5
CENTIMES
La VM Pitîs
Cette fois, c'est la débâcle. La réac-
tion comptait sur le suffrage restreint
qui lui fut longtemps fidèle et voici le
- collège sénatorial qui se déclare à son
tour pour la République vraiment démo-
cratique et pour les réformes.
Les élections d'hier marquent le triom-
phe définitif de nos idées et l'écrase-
ment de ces progressistes qui représen-
taient, dans les assemblées législatives,
une réaction à la fois honteuse et peir-
fide. Disons-le bien haut, parce que cette
vérité n'est pas contestable, les vaincus
sont les modérés, ils disparaissent avec
tous les vieux partis, impuissants et
décimés. —.-'" 1
Sans doute on tentera de masquer un
échec aussi terrible en citant les noms
de trois ou quatre « rescapés », mais
le pays ne s'y trompera pas, lui qui a
: voulu donner un démenti formel et ter-
rible à tous ceux dont le Sénat était la
suprême espérance, à tous ceux pour
qui il restait la dernière Bastille de la
résistance aux réformes.
Nous demandions des hommes nou-
veaux ; le suffrage restreint lui-même
répond à notre appel, il envoie au
Luxembourg quelques-uns de nos amis
les plus agissants et les plus dévoués,
il nous donne, pour les luttes de demain,
des gages précieux de succès.
Avec l'appoint des élections d'hier et
la leçon que lui donne le pays, le Sénat
devient une assemblée nouvelle. La ma-
jorité jusqu'à ce jour restait indécise et
flottante ; on ne la trouvait pas aux
heures difficiles, les réformes étaient
soigneusement enterrées dans la pous-
sière des cartons, on accumulait autour
d'elles d'infranchissables obstacles, on
- opposait à toutes les objurgations une
inqualifiable inertie.
Nous avons connu un Sénat qui fut
ajustement l'objet des colères du peuple
et qui mérita tous ses mépris, ce Sénat
ne peut plus être.
En nommant des républicains acquis
au progrès démocratique, le pays s'est
prononcé une fois de plus. Dans une
magnifique poussée vers la gauche, le
suffrage restreint lui-même indique à
la Haute Assemblée son strict devoir.
; A l'œuvre donc, plus de méfiances,
plus de craintes puériles ; que l'on ne
nous dise plus : la France républicaine
he veut pas de vos réformes ! Elle les
veut, au contraire, elle les exige et nul
n'en-peut plus douter. :
De nouveaux horizons, ,- singulièire-
• ment rassurants, s'ouvrent devant nous,
les deux Chambres. comprendront qu'el-
les doivent être demain animées du
même zèle démocratique - et éprises du
même idéal. En avant, vers les réali-
sations les plus hardies, vers le progrès
que nos adversaires croyaient inacces-
sible !
SOUSCRIPTION PAPALE
Le pape, après avoir envoyé à ses re-
présentants dans les deux Siciles un pre-
mier secours de cent mille francs, vient de
leur ouvrir un nouveau crédit d'un million.
Telle est l'information qui est en train
de faire -le tour d'une certaine presse. Elle
complète celle que nous avons enregis-
trée. hier, à savoir que, sur les conseils de
L'Univers, c'est-à-dire du Vatican, les ca-
tholiques s'apprêtent à centraliser leurs
souscriptions dans les mains des évêques.
Le pape recevra-t-il, par d'intermédiaire de
ces derniers, plus de onze cent mille francs?
C'est possible. Auquel cas sa souscription
n'aura pas coûté grand'chose au Trésor du
Vatican. Mieux encore : un « boni » ap-
paraîtra, dont profitera l'Eglise. Que si
vous pouviez en douter, nous vous recom-
mandons la lecture, — surtout entre les li-
gnes — de la phrase suivante de l'appel
lancé par L'Univers : « Outre les infortunes
à la réparation desquelles nous ne ferons
que participer, il en est d'autres qui sont
indifférentes aux Etats et dont les catho-
liques ont le devoir d'endosser toute la char-
ge. Pour les unes et les autres, il faut des
, millions. »
Ne faut-il pas, en effet, que les congréga-
tions religieuses, qui ont passé -la frontière
française, puissent continuer à fonder à
l'étranger de somptueux établissements ?
Ne faut-il pas pourvoir au denier du culte ?
C'est à croire, vraiment, que la Providence
a suscité la catastrophe de Messine pour
permettre à l'Eglise d'ouvrir une souscrip-
tion à double fin et à double fond !
Et Basile intervient pour appuyer Merry
del Val. Il inspire quelques-uns de nos con-
frères. L'un d'eux commence par dire « qu'il
serait d'une souveraine inconvenance, dans
une circonstance aussi immensément dou-
loureuse, de rien insinuer qui ressemble,
(même de loin, à de la satire ou à de la po-
lémique ». Mais il ajoute, tout de suite
japrès — le bon apôtre ! — que son devoir
est de rappeler « des souvenirs ». Et alors
mous retrouvons, sous sa plume, toutes les
calomnies répandues sur de précédentes
jsouscriptions publiques; Quant à la con-
plusion, vous la devinez : Il ne faut pas
que l'argent catholique passe par les mains
des hommes qui ont jeté nos religieux à
la rue ». —- « Tout ce qui n'est pas juif ou
franc-maçon doit porter ses fonds à l'arche-
vêché ! »
Quel triomphe, en outre, pour TEglise, si
le pape recevait plus de souscriptions que le
.gouvernement italien 1 Quelle humiliation
pour le roi usurpateur et pour la France
républicaine 1
Eh oui ! Au lendemain de l'effroyable ca-
tastrophe, nous escomptions la réconcilia-
tion momentanée de tous les partis. Nous
comptions sans le parti clérical. Nous comp-
tions sans les « sans-patrie ». Cette fois en-
core, « les. deux Frances » reparaissent.
L'une ne pense qu'à soulager une portion
d'humanité atrocement frappée. L'autre ne
pense qu'à la revanche de son pape !
SCRUTIN SUGGESTIF
Bien que nous ayons déjà apprécié, plus
haut, les résultats généraux des élections
sénatoriales, il n'est peut-être pas inutile
de souligner, à cette place, la signaficative
victoire que les républicains de gauche ont
remportée dans les environs de Paris, dans
ces deux départements de Seine-et-Oise et
de Seine-et-Marne, où progressistes et
réactionnaires se croyaient -si assurés de
conserver leurs fiefs électoraux. -
Justement, dans un article tout récent,
après avoir rappelé combien de projets,
inspirés par l'esprit démocratique et votés
à la Chambre, restaient en souffrance au
Sénat, notre collaborateur et ami M. Massé
croyait devoir personnifier en quelque sor-
te cette obstruction systématique en dési-
gnant un des sénateurs de Seine-et-Marne
comme le principal porte-parole de l'oppo-
sition aux lois sociales. Et il ajoutait :
« Voulez-vous un exemple des conséquen-
ces que peut avoir telle ou telle élection
sur le sort des réformes actuellement à
l'étude ?. Que M. Prevet soit battu et
remplacé par un républicain de gauche, on
n'aura pas seulement gagné un siège, -' mais
encore écarté du Luxembourg l'un de ceux
qui y combattent avec le plus de passion
et le plus d'acharnement les réformes so-
ciales. » Or, M. Prevet est battu. Et d'au-
tres que lui, soit en Seine-et-Marne, soit
en Seine-et-Oise, sont entraînés dans la
même ohute, par les mêmes raisons. Oui,
même dans ces départements extrêmement
riches où de si puissantes influences s'exer-
cent en faveur des candidats soi-disant
progressistes, mais en réalité hostiles à
toute innovation sociale , même dans cette
région qui semblait jusqu'alors sinon ré-,
fractaire à la République, du moins aux
réformes largement démocratiques, voici
que soufflent les idées nouvelles et que
s'établit l'irrésistible courant de sympathie
en faveur des masses laborieuses.
ILS PAYENT D'AUDACE
Avant même que les premiers résultats
des élections sénatoriales fussent connus,
les réactionnaires s'efforçaient de relever
dans les professons de foi des candidats
républicains une sorte de recul, un prudent
abandon des réformes. Entre les -trois
tours de scrutin, les feuilles progressistes,
qui font bonne mine à la mauvaise fortu-
ne de leurs amis, engagent déjà le Sénat
à renoncer à la grande œuvre démocrati-
que qu'il a mission de mener à bonne fin.
Bien que Le Temps nous ait accoutumé
à certaines audaces, nous ne pouvons lire
sans stupeur l'invitation qu'il adresse a'M.
Clemenceau et à la Haute Assemblée après
le premier tour de scrutin. Il conseille tout
bonnement au président du Conseil d'aban-
donner l'impôt sur le revenu et « de ne pas
s'entêter contre les leçons de la réalité
pratique ».
Il semble qu'il y ait une sorte de plai.
sante ironie dans ces paroles. Le Temps
veut évidemment donner le change à ses
lecteurs et leur persuader qu'il triomphe,
alors que ses amis ont succombé,. en grand
nombre, aux élections d'hier.
Comment M. Clemenceau, voyant le pays
donner une preuve nouvelle et décisive de
sa volonté, ne poursuivrait-il pas son pro-
gramme -avec une infatigable énergie.
Nous reprenons volontiers l'argument du
Temps ; l'impôt sur le revenu figure dans
les programmes de tous les républicains
de gauche ; si le collège sénatorial l'avait
condamné, il eût choisi d'autres candidats;
puisqu'il les a élus, c'est qu'il veut, au
contraire, réaliser l'égalité fiscale par une
réforme décisive et salutaire.
Malgré les avis des progressistes, mal-
gré le péril qu'ils se plaisent à signaler,
et qui n'existe que pour eux, le Sénat, grâ-
ce à l'intelligente initiative de M. Cail-
laux, donnera aux contribuables de France
cette grande réforme dont ils attendent
l'égalité devant l'impôt.
TRIBUNE -- LIBRE
PÉRIL A DROITE
La politique du péril à gauche vient
de recevoir un coup mortel. C'est le
jaune Mathis qui le lui a porté. Son geste
grossier et brutal aura fait pour redres-
ser la politique républicaine plus et
mieux que cent articles ou vingt dis-
cours.
Déjà la réaction, celle qui se déguise
pour agir,' a mesuré l'étendue du dé-
sastre. Elle s'empresse — trop tard —
de désavouer le maladroit Mathis dont
l'acte sauvage et odieux vient déranger
tant de savantes combinaisons. Elle ac-
cuse les républicains de vouloir exploi-
ter cet incident, et elle accuse bien da-
vantage Mathis et ceux qui l'inspirèrent
d'avoir imprudemment vendu la mèche
et démasqué leur jeu.
Mais ce qui fait la gravité de cet in-
cident, c'est qu'il n'est pas isolé. Il suc-
cède à toute une série de violences qui
avaient passé presque inaperçues, et
dont l'enchaînement apparaît aujour-
d'hui. Il fait partie d'une campagne
réactionnaire parfaitement organisée,
dont le but est de grouper pour une
action énergique les éléments les plus
turbulents de la démagogie antisémite
et nationaliste pour les embrigader en-
suite dans les cadres du parti monar-
chiste, d'une campagne dont le plan et
la méthode s'étalent naïvement dans les
journaux du Roy et s'affirment en actes
prémédités et caractéristiques.
A côté de ce qu'on voit il y a ce qu'on
devine. La colère des cléricaux malins
et des réacteurs habiles contre ce gê-
neur de Mathis n'est pas feinte. Ils ont
bien raison de le maudire : il vient-fort
à propos attirer l'attention sur eux au
moment où leurs affaires marchaient à
merveille, où ils pouvaient travailler en
paix et en silence à leur dangereuse be-
sogne.
Mettant à profit les querelles qui di-
visent les républicains, ils s'appli-
quaient à regagner'peu à peu le terrain
que leur avaient fait perdre six années
d'une politique républicaine unique-
ment dirigée contre la réaction. Ils s'é-
taient faits conciliants et débonnaires,
se mêlant à leurs vainqueurs, prenant
rang parmi eux, faisant peu à peu dé-
vier à leur profit l'action gouvernemen-
tale, exploitant avec un art merveilleux
et une habileté consommée l'équivoque
d'une situation politique nouvelle, où
les rôles étaient renversés, où les répu-
blicains les plus hardis étaient traités
par les républicains en adversaires, où
il n'y avait plus d'ennemis qu'à gau-
che.
Sous le couvert d'un ralliement nou-
veau, les vaincus de la veille reconsti-
tuaient leurs forces, organisaient leurs
éléments divers détruits ou affaiblis par
la politique offensive des républicains.
Les congrégations dissoutes et disper-
sées, mais encofe puissantes, se refor-
maient au mépris des lois. L'enseigne-
ment clérical, frappé par la loi de 1904,
reparaissait sous une forme nouvelle, et
entreprenait contre la concurrence de
l'enseignement laïque cette campagne
redoutable des « associations de pères
de famille » qui vient d'obtenir devant
[a cour de Dijon un succès inattendu.
L'Eglise enfin, appauvrie et abaissée
par la loi de séparation, essayait de s'a-
dapter aux conditions qu'elle avait dû
subir, et, sous prétexte d'assurer l'exer-
cice du culte, travaillait à constituer un
parti clérical militant et discipliné.
Toute cette œuvre, menée de front,
allait peut-être aboutir. Les républi-
cains confiants et aveugles croyaient le
péril disparu. Et voilà que tout à coup,
d'un geste audacieux, quelques irrégu-
liers de l'armée réactionnaire, appar-
tenant à son avant-garde, tirent les pre-
miers coups de feu avant que la place
ne soit investie et donnént l'éveil à la
garnison !
Grand merci, messieurs, pour ce pré-
cieux service. Nous voilà prévenus, et
l'œuvre est à présent bien compromise.
Les alliés d'hier, qui se canardaient
entre eux, vont peut-être signer la paix
ou tout au moins un armistice. Ils vont
courir à l'ennemi.
Pour commencer, ceux des républi-
cains qui n'avaient plus d'autre pensée
que de lutter contre le socialisme vont
peut-être s'apercevoir qu'il y a mieux
à faire et que la politique du péril à
gauche ne profitait qu'aux droitiers.
Les farouches gardiens de l'ordre so-
cial, tous ceux qui, à la suite de M.
Adolphe Carnot, avaient prêché la croi-
sade contre le socialisme, vont peut-
être regarder un peu de l'autre côté.
Ils partaient en guerre contre la démo-
cratie ouvrière, et ne voyaient pas ve-
nir l'avant-garde du duc d'Orléans, pré-
cédant l'armée de Rome et toutes les
hordes nationalistes et césariennes.
J'imagine que ces bons modérés doi-
vent eux aussi maudire en leur cœur
le fâcheux qui, au lieu d'aller, en bon
militant de la jaunisse, casser la figure
à quelque secrétaire de syndicat, s'est
jeté comme un forcené sur le président
de la République.
C'était si bon et c'était si facile d'ex-
ploiter chez les honnêtes bourgeois cette
obsession de la Révolution sociale et
d'abriter derrière ce paravent commode
une politique négative de renoncement
et de conservation !
Il va falloir trouver autre chose. Mais
nous ne permettrons pas davantage que,
sous prétexte de combattre l'autre pé-
ril, on cherche encore à contrarier l'œu-
vre de réformes.
La meilleure façon de défendre la Ré-
publique, c'est encore de la faire aimer,
en réalisant les espérances que le peu-
ple a mises en elle.
A.VARENXE.
; ,_., ■. Député.
LE SCRUTIN DU 3 JANVIER '\:.
ÉLECTIONS SÉNATORIALES
» »
*
SÉRIE SORTANTE ( C )
'■ • ■ • ,. —. '.-—.
- Dans, te tableau qu'on trouvera, ci-des-
sous, nous avons qualifié les sénateurs
républicains sortants, au. point de vue po-
litique, d'après leur affiliation aux groupes
parlementaires auxquels ils sont inscrits.
Il y a au Luxembourg trois groupes : la
gauche démocratique, correspondant aux
groupes radicaux et radicaux-socialistes
de la Chambre ; l'Union républicaine, cor-
respondant aux groupes de l'union démo-
cratique et de. la gauche démocratique de
la Chambre, dont les membres sont éga-
lement appelés « républicains de gauche ».
Enfin, la gauche républicaine du Sénat,
correspondant aux républicains progres-
sistes de la Chambre.
Pour les membres non républicains, nous
avons adopté l'épithète de « conserva-
teurs » on « réactionnaires ».
ORN% (3 sénateurs)
Sénateurs sortants : MM. Fleury, Léon Labbé,
Poriquet. .,
Elus le 28 janvier 1900 : M. Fleury. prog., ob-
tint 751 voix ; M. L. Labbé, prog.,711 voix, et
Itf. Poriquet, cons., 484 voix.
Inscrits : 862. — Votant : 852.
MM. Paul Fleury, s. s, g. rép. 674 ELU
Le Dr Labbé, s. s., g. rép. 576 ELU
Poriquet, sén. sort., réact. 464 ELU
Docteur Bouteillier, rép. 348 voix
Cachet, dép., lib. 182 —
Barabé, cons. gén., rad. 127 -
Parmentier 56 —
Normand, rèp. ind.- '32 —
PAS-DE-CALAIS (5 sénateurs)
Sénateurs sortants : MM. Viseur, Ringot, Hu-
guet, Boudenoot et Boulliez, ce dernier décédé.
Elus en 1900 : M. Boulliez, rép., obtint 1.216
voix ; M. Viseur, prog., 1.189 voix ; M. Ringot,
rép., 1.143 voix ; M. Huguet ,rép., obtint 1.123
voix ; M. Boudenoot, rép., élu en 1901, obtient
1.683 voix.
Inscrits : 1.933. — Votants 1.915.
MM. Boudenoot, s. s., un. rép. 1.515 ELU
iRibot, dép. r~p. 1.499 ELU
Viseur, s. s., un. rép 1.467 ELU
~- Ringot, s. s., un. rép. 1.438 ELU
Huguet, s. s., g. dém. 1.420 ELU
- Commandant Parenty, réact. 198 voix
Lemaître, r.-soc. (non cand.). 162 —
Une liste de cinq socialistes obtient un
nombre de voix variant de 224 à 190.
PUY-DE-DOME (4 sénateurs)
Sénateurs sortants : MM. Bataille, décédé ;
Barrière, Gomot et Bony-Cisbernes.
Elus le 28 janvier 1900 : M. Batâflle, rad., ob-
tint 518 voix ; M. Barrière, rad., 618 voix ; Go-
mot, rad., 578 voix ; M. Bony-Cisternes, soc.
élu le 7 janvier 19Q7, obtint 726 voix.
M. Barrière ne se représente pas.
Inscrits:1,118.—Votants : 1,107.
PREMIER TOUR
MM. Gomot, s. s., un. rép. 821 ELU
Ghambige, dép. rad. 559 ELU
Sabaterie,: dép. rad. 553 ELU
- Bony-Cisternes, .s. s., rad. 548 voix
Chamerlat, dép. rad. 529 —
(Ballottage pour un siège)
DEUXIÈME TOUR
MM. Bony-Cisternes, s. s., rad. 620 ELU
Chamérlat, dép., rad. 445 voix
BASSES-PYRÉNÉES (3 sénateurs)
Sénateurs sortants : MM. HaulOn, décédé, Ca-
talogne, Gontaut-Biron.
Elus en 1900 : M. Haulon, rép., avait obtenu
778 voix ; M. Catalogne, rép., élu le 17 janvier,
obtint 656 voix, et à la même date, M. Gontaut-
Biron, progr., fut élu par 529 voix.
Inscrits : 1,013. — Votants : 1,008.
PREMIER TOUR
MM-.-Catalogne, sén. sort., union
rép. 508 ELU.
Pradet-Balade, député, prog. 473 voix
de Gontaut-Biron, sén. sort.,
prog. 459 —
Jules Legrand, député, rad. 443 —
Forsans, maire de Biarritz,
radical 388 —
Dr Faisans, maire de Pau,
radical 351 —
d'Iriart d'Etchepare, député,
rép. de gauche 296 —
(Ballottage pour deux sièges)
DEUXIÈME TOUR
MM. Faisans, rad 518 ELU
Forsans, rad. 491 voix
de Gontaut-Biron, prog. 449 —
Pradet-Balade, prog. 302 —
,,' (Ballottage)
TROISIÈME TOUR
MM. Forsans, rad 495 ELU
Pradet-Balade, prog. 480 voix
2 sièges gagnés
HAUTES-PYRÉNÉES (2 sénateurs)
Sénateurs sortants : MM. Jean Dupuy et Pe-
debidou.
M. Jean Dupuy, rad., fut élu en 1900 par 552
voix. et M. Fédebidou par 401 voix.
Inscrits : 675. — Votants : 673..
MM. Jean Dupuy, sén. sort.,
union rép. 577 ELU
Pédebidou, sén. sort., gau-
che démoc. 387 ELU
Edmond Blanc, anc. dép.
rép. 310 voix
PYRÉNÉES-ORIENTALES (2 sénateurs)
Sénateurs sortants : MM. Vilar et Pams.
Le 28 janvier 1900, M. Vilar, rad. soc., obtint
443 voix et M. Pams, rad. soc., fut élu en 19M
par 319 voix.
Inscrite : 484. — Votants : 481
MM. Pams, • son. sort., gauche
démoc. 295 ELU
Vilar, sén. sort., gauche
démoc. 249 ELU
Bourrât, dép., rad.-soc 151 voix
Batlle, cons. gén., rad soc. 107—
Parès, cons. gén., rad.-soc. 81 —
Biboulet, soc. unifié 30 —
HAUT-RHIN (1 sénateur)
- Sénateur sortant : M. Philippe Berger.
M. Philippe Berger, rép., fut élu en 1901 par
96 voix contre 82.
, Inscrits : 187. — Votants : 187
MML Philippe Berger, sén. sort.,
gauche démoc. 129 ELU
Schneider, dép., rad. (n'était
pas candidat) 24 voix
Divers ; o' .00.. e3..:.
RHONE (5 sénateurs)
Sénateurs sortants : MM. Bouffier, Repiquet,
Edouard Millaud, Gourju, Fleury-Ravarin.
Obtinrent en 1900 : M. Bouffier, rép., 438 voix;
M. Ed. Millaud, rép., 415 voix ; M. Gourju, prog.,
3i7 voix ; M. Repiquet, prog., 360 voix ; M.
Fleury-Ravarin, prog., élu en 1906, obtint 317
suffra.ges.
MM. Bouffier et Repiquet ne se représentent
pas.
Inscrits : 758. — Votants : 757.
MM. Vermorel, industriel, rad.-
soc. 412 ELU
Edouard Millaud, sén. sort.,
gauche démoc. 403 ELU
Cazeneuve, dép., rad.-soc.. 386 ELU
PonteUle, cons. gén., rad.-
soc 386 ELU
Docteur Beauvisage, adj. au
maire de Lyon, rad.-soc. 381 ELU
Fleury-Ravarin, sén. sort.,
un. rép. 371 voix
Gourju, sén. sort., g. rép. 370 —
Aynard, dép., rép. 363 —
Joannard, prés. du conseil
d'arr., prog. 341 —
H. Lagrange, cons. gén.,
prog. 336 —
A sièges gagnés
SAONE-ET-LOIRE (5 sénateurs)
Sénateurs sortants : MM. Félix Martin. Guil-
lamaut, Magnien, Sarrien, Richard.
- Furent élus en 1900 : MM. Félix Martin. 1,003
voix ; Guillemaut, 985 voix ; Magnicn, 907 voix.
En 1908. M Richard, 858 voix et M. Sarrien, an-
cien président du Conseil, 1.081 voix.
Inscrits : 1,284. — Votants : 1,267.
MM. Félix Martin, sén. sort.,
-- gauche dém. 929 ELU
Guillemaut, sén. sort., gau-
che dém. 924 ELU
Richard, sén. sort., g. dém. 880 ELU
Magnien, sén. sort., g. dém. 877 ELU
Sarrien, sén. sort., g. dém. 864 ELU
Pinette, rép. lib 300 voix
Montcharmont, rép. lib. 284 —
Ninot, rétp. lib 271 -
Chaimissy. rép lib. 240 —
Dupuy, rép.lib. 220 —
Masson, adjoint à Epinac,
soc. un. 100 —
Lardy; adjoint à Montceau-
les-Mines, soc. un 93 —
Chambosse, soc. un • • • «M • • 89 —
Chanut, soc. un.86 —
Lechèrer. soc. un. 84 —
HAUTE-SAONE (3 sénateurs) -
,. Sénateurs sortants: MM. Gustave Gauthier,
Genoux-Prachée. Couyba.
M. Gautier, nat., lut élu en 1900 par 436 voix;
M. Genoux-Prachée, rad., fut élu en 1903 par
472 voix, et M. Côuyba, rad., obtint après 597
voix.
Inscrits : 852. — Vofants : 849.
MM. Couyba, sén. sort., g. dém. 628 ELU
Genoux, sén. sort., g. dém.. 615 ELU
Jeanneney, dép., rad. 608 ELU
Bettend, juge au Puy, rép.
- ind. 228 voix
Gardaire, industriel, rép.
ind. 201 —
1 siège gagné
SARTHE (3 sénateurs)
Sénateurs sortants : MM. Cordelet, Le Cheva-
lier, d'Estournelles de Constant.
M. Cordelet, rép., lut élu en 1900 par 599 voix;
M. Le Chevalier, rad., en 1903, par 544 voix, et
M. d'Estournelles de Constant, rad., en 1904,
par 563 voix. , ,
Inscrits : 883. — Votants : 875.
MM. Cordelet, s. s., gauche rép.. 708 ELU
Le Chevalier, s. s., un. rép. 703 ELU
D'Estournelles de Constant,
sén. sort. un. rép.T.- 694 ELU
Commandant Culgnet .-.-.' 34 voix
SAVOIE '(3 sénateurs)
- Sénateurs sortants : MM. Forest, Gravin, An-
toine Perrier.
Ils avaient obtenu en 1900 : M. Forest, rcp.,
551 voix ; M. Gravin, rép., 409 voix ; M. An-
toine Perrier, rép., 413 voix.
Inscrits : 652. — Votants 649.
PREMIER TOUR
MM. Perrier, s. s., un. rép. 436 ELU
Gravin, s. s., uni. rép. 401 ELU
Empereur, dép. rad. 298 voix
Forest, sén. 4sort., prog. 285 —
Richard, réact 196 —
Proust, anc. dép., lib. 166 -—
(Ballottage pour un siège.)
DEUXIÈME TOUR
MM. Empereur, dép., rad. 380 ELU
Forest, sén. sort., prog. 153 voix
Richard, réact. 112 —
1 siège gagné
HAUTE-SAVOIE (3 sénateurs)
Sénateurs sortants : MM. César Duval, Fran-
coz et Chautemps.
Ils avaient obtenu en 1900 : M. CéSar Duval,
rép., 506 voix ; M. Francoz, progr., 475 vo~; en
1905, M. Chautemps rad., 317 voix.
Inscrits : 646. — Votants : 642
PREMIER TOUR
MM. César Duval.. s. s., un. rép. 344 ELU
Chautemps, s. s., g. dém. 262 voix
Mercier, dép. rad. 249 —
Francoz, s. a., g. rép. 229 —
Payot, recteur à Aix, rad. 228 -
Berthet, dép., rad.-soc 127 —
Phal, réact. 125 —
Challamel, réact. 125 —
J. Orsal, rad. 15
{Ballottage pour 2 sièges.)
DEUXIÈME TOUR
MM. Mercier, dép., rad. 333 ELU
Chautemps, sén. sort., rad. 302 voil
Francoz, sén. sort,, pïM 238 —
.- Payot. rad. 143 -
Phal, réact. 17
- Berthet, dép., rad.-soc. 44 —
Divers 19
(Ballottage pour un siège.)
TROISIÈME TOUR
MM. Chautemps, sén. sort., rad. 315 ELU
Francoz, sén. sort. prog. 280 voix
SEINE (10 sénateurs)
Sénateurs sortants : MM. Bassinet, Expert-Be-
zançon, de Freycinet. Alexandre Lefèvre, Mas.
curaud, Piettre, Poirrier. Ranson, Paul riuss,
Thuillier. I
M. Expert-Bezançon ne se représente pas.
Inscrits : 945. — Votants : 937.
PREMIER TOUR
MM. Strauss, sén. sort., rad. 677 ELU
De Freycinet, s. s., rép. de g. 630 ELU
Maujan, dép., rad. 626 ELU
Ranson, s. s., rad. 598 ELU
Mascunaud, s. a., rad. 518 ELU
- Poirrier, s. s., rad. 442 voix
Barbier, oons. gén., rad. ind. 364 — ,
Bassinet, sén. sort., rad. 348 — *
Gervais, dép., rad. 318 —
Lefèvre, sén. sort.* rad. 316 —
Thuillier, sén. sort., rad. 302 —
Bellan, cons. mun., rad. ind. 285 -
Berthelot, anc. dép., rad. 244 -
Félix Roussel, c. mun. rép.
de gauche. 244 —
Piettre, sén. sort., rad. 237 —
Buisson, dép. rad. 168 —
Chérioux, président du con-
seil municipal, rad. 146 —
Henry Maret, anc. dép. r. ind. 133 —
Amiral Rieunier, rép. ind. 133 —
Féron, dép., rad. 130 —
A. Veber, dép., soc. unîf. 119 —
Coûtant, dép. soc. ind. 114 —
Marquez, près. du conseil gé-
néral, rad. 112 -
Levée, cons. mun., prog., 102 —
Meslier, dép., soc. unif. 97 —
WiUm, dép., soc. unit. 94 —
Landrin, cons. m., soc. un. 93 —
Deslandres, cons. muni. soc.
unit. 92 —
Robillard, maire de Pavillon-
sous-Bois, soc. unit. 89 —
Camélinat, anc. dép., soc ; 84 —
unif. 84
Waiter, dép., soc. unit. 81 —
Marin, cons. d'ar., soc. unif. 80 —
Thomas, maire du Kremlin,
soc. ind. 78 —
Navarre, cons. mun., soc ind. 57 —
Faillet, c. mun., soc. ind. 54 —
Batens, v.-p. de la féd. rad. 48 —
Bellanger,v.-p. de la féd. rad. 38 —
Vayssières, soc. ind. 36 —
P. Morel, cons. muni. s. ind. 30 —
Poiry, cons. mun., soc ind. 29 —
Ch. Gras, anc. dép., soc. ind. 29 —
Basset; cons. gën., soc. ind. 26 —
Expert-Bezançon, s. s., rép.
Prog 19 —
Charles Vaudet, rép. soc. 4
(il n a ballotâge pour cinq sièges.)
- DEUXIÈME TOUR
Inscrits : 945. — Votants : 932.
MM. Poirrier, sén. sort., rad.. 491 ELU
Barbier, rad. 469 ELU
Bassina, sén. sort, rad. 446 voix
Lefèvre, sén. sort., rad. 432 —
Gervais, dép., rad. 430 —
JBëllan, rad. ind. 312 —
Thuillier, séri. sort., rad. 299 —
Félix Roussel, rép. de g. 247 —
Berthelot, anc. dép., rad.-
soc. 227 —
Ferd. Buisson, dép., rad. 206 —
A. Weber, dép., soc. un 118 —
Piettre, sén. sort., rad. 113 —
Coulant, dép. soc. 109 —
Chérioux, rad. 97 —
Féron, dép., rad. 52 —
Marquez, rad. 18 --
Rieunier, rép. ind. 14 —
Maret, anc. dép., rad. ind. 9 —
Levée, prog. 5 —
Divers 70 —
(Ballottage pour trois sièges)
TROISIÈME TOUR
MM. Bassinet, sén..sort.. rad. 667 ELU
Gervais, dép., rad. 630 ELU
Lefèvre, sén. sort., rad. 617 ELU
1 siège gagné
SEINE-INFÉRIEURE (5 sénateurs)
Sénateurs sortants : MM. Richard Wadding-
ton Fortier. de Montfort, Gênais, HispaL
Ont été élus en 1900 : MM. Fortier, prog., 786
voix de Montfort, progr., 783 voix ; Richard
Waddington, progr., 825 ; Gervais, radical, 74C
voix. M. Rispal, progressisme, élu en 1903, obtint
976 voix. Il ne se représente pas.
Inscrits : 1,474. — Votants : 1,470.
PREMIER TOUR
MM. Fortier, sén. sort., gauche
rép. 837 ELU
Richard 'Waddington, sén.
sort., gauche rép. 835 ELU
De Montfort, sén. sort., lib. 777 ELU
Julien Goujon, anc. dép.
'PrDg.,. 715 voix
Bignon, è h* e 691 —
Genestal, maire du Havre,
rép. de gauche 596 —
Lormier. cons. gén., rép. de
gauche 588 —
Lemonnier, vice-président du
cons. gén., rép. de gauche 556 —
Gervais, sén. sort., rép. de
gauche 547 —
Raoul Ancel.réact. 473 —
Brindeau, dép., prog. 363 —
(Ballottage pour deux sièges) S
DEUXIÈME TOUR
MM. Julien Goujon, enc. dép.
prog. 790 ELU
Ancel, réact. 775 ELU
Bignon, dép.,rép. de gauche 677 voix
Genestal, rad. 619 —
SEINE-ET-MARNE (3 sénateurs)
Sénateurs sortants : MM. Charlas Prevet, Ré-
gismanset, Forgemoi de Bostquenord. @
MM. Charles Prevet et Forgemol de Bostque
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