Titre : La Lanterne : journal politique quotidien
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1881-06-03
Contributeur : Flachon, Victor. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328051026
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 03 juin 1881 03 juin 1881
Description : 1881/06/03 (A5,N1515). 1881/06/03 (A5,N1515).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7500967w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-54
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/08/2012
ADMINISTRATION, REDACTION ET ANNONCES
j A PARIS
S — fficso Coq-Héron — &
- La ortoeia ne* insérât ne mmi pas restâtes
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TROIS MOIS.,.. 5 FB.
SIX MOIS.,. 9 FR.
un ^Ss»tt»«*0e» 13BËS»
JOURNAL POLITIQUE
• CttlIBIU
VI NUMÉRO : b cunin
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TROIS MOIS. 6V&
SIX MOIS. 12 STS.
OS AlsXiCMI* Um
CINQUIÈME ANNEE — NUMÉM.;i5i5,
,..
Vendredi 3 juin 1881 ( 15 prairial, an 89) .4
LES DERNIÈRES MESSES
Les états-majors monarchiques qui
survivent, en France, à la disparition/de
leur parti, ont chacun un mode spécial
d'affirmation de leur existence : les or-
léanistes ont les manifestations acadé-
miques, la chasse à courre à Chantilly
et les petits cancans de salon ; les légi-
timistes ont les banquets où on accroche
et décroche le clairon légendaire de la
Pénissière, où on crie : Vive le roi !
les bonapartistes ont les messes où l'on
crie, à la sortie: Vive Cassagnac! ou Vive
Amigues ! selon les jours, mais où on ne
crie jamais : Vive Jérôme !
Ce n'est pas une des moindres curio-
sités de l'histoire que cette fin du parti
bonapartiste, laquelle ressemble tout à
fait à la fin de ces filles qui, ayant mené
joyeuse vie, tournent à la dévotion quand
les galants leur font défaut, et qui n'ont
plus d'autre satisfaction que d'aller assi-
dûment à la messe.
Pour les bonapartistes, tout était au-
trefois prétexte à fêtes et gambades.
.Lrefois prétexte à f «
C'étaient de perpétuelles noces de Ga-
mache. On festoyait à Compiègne, on
festoyait à Fontainebleau, on festoyait
aux Tuileries et à Saint-Cloud, sans
compter les gaietés des petites maisons
de Pavenue Marbœuf et des Champs-
Elysées. Maintenant,pour toutes réjouis-
sances,restent les messes. Etonnez-vous,
après cela, de la figure des Robert Mit-
chell et autres-qui, ayant encore bonnes
dents, bon œil et le reste, ne se soucient
pas de demeurer dans un parti où on
n'a plus que des messes pour toute ré-
galade.
Aussi,comme la messe d'hier, célébrée
t Saint-Augustin en commémoration de
la mort de l'ex-prince impérial, a été pi-
euse ! A peine deux ou trois cents per-
sonnes venues là moitié par curiosité,
moitié par un vieil esprit de camarade-
lie bonapartiste. Pas un membre de la,
lamille, sauf M. Murât. M. Paul de Cas-
sagnac, lui-même, était absent. Ses af-
faires lavaient appelé ailleurs; de sorte
sue la foule - quinze gamins, un inva-
ide et trois vieilles femmes, dont deux
marchandes de bouquets de violettes —
t été contrainte de se rabattre, pour té-
moigner de ses sentiments impérialistes,
iur M. Jules Amigues.
,
M. Jules Amigues, voilà tout ce
ïui reste du grand parti bonapartiste.
s lui, les foules ne sauraient plus à
sui se raccrocher pour faire retentir les
airs de leurs acclamations enthousiastes.
L'ex-rédacteur en chef du Petit Caporal
est la dernière personnification de l'em-
pire. 0 néant des grandeurs humai-
nes !
Rendons cette justice à M. Amigues,
qu'il n'a pas abusé de sa situation et
qu'il s'est dérobé aux frénétiques ap-
plaudissements des quinze gamins et
des trois vieilles femmes en se réfugiant
dans un fiacre, qui, moyennant la v pro-
messe d'un riche pourboire, faite au ca-
cher, a quitté rapidement les lieux, au
grand désappointement de la foule ido-
lâtre.
De tout ceci, il résulte que les messes
tirent à leur fin. Encore une ou deux re-
présentations, et puis Jules Amigues,-
lui-même, en aura assez. Il imitera son
coreligionnaire Paul de Cassagnac. Ses
affaires l'appelleront ailleurs lorsqu'il
s'agira d'aller prier pour l'àme du petit
prince ou pour celle de son père, le hé-
ros de Sedan.
Au fond, avant peu, c'est nous, répu-
blicains, qui garderons le plus le souve-
nir de l'empire. Nous le garderons com-
me le souvenir le plus; terrible des le-
çons infligées aux peuples qui s'aban-
donnent et qui se déchargent sur un
aventurier du soin de leurs destinées.
Nous le garderons en expiation de nos
fautes, de nos faiblesses, de notre lâ-
cheté en face de l'homme de Décembre,
du sinistre ravisseur de toutes les liber-
tés publiques.
à la France par ce régime césarien,Qu'ils
continuent à organiser des messes ; que
M. Jules Amigues ne se décourage pas,
que les marchandes de violettes espèrent
toujours voir leur petit commerce pros-
pérer aux abords de l'église Saint-Au-
gustin le 1er juin ét le 15 août, nous ne
demandons pas mieux.
Le spectacle de cette triste fin du cé-
sarisme, allant de dégradation en dé-
gradation, ne peut qu être profitable à
la République, et, à ce point de vue,
nous serions presque fâchés que la triste
messe d'hier fût la, dernière qui nous
permit de constater le vide qui se fait
de plus en plus, chaque jour, autour des
vieux débris de l'état-major bonapar-
tiste.
<$j>
PETITE BOURSE DU SOIR
Amortissable.
— nouv. 87 70
S 0/0. 87 32
59/0 119 77
Italien. 92 83
Turc. 17 32
Russe.,.
Panama.
Egyptien 60/3.. 385 87
Banque Ottom.. 666 87
Florins.,.
Hongrois 1
Lombards.:.
Ottomane 73
ENCORE LA POLICE DES MŒURS
Nous l'avions bien dit — quand M. An-
drieux, avec l'escobarderie gamine qui le
caractérise, avait, sous l'inspiration de M.
Ranc, supprimé le titre de la police des
moeurs en en triplant le personnel. Nous
l'avions bien dit qu'il n'y avait pas d'idée
plus fausse que celle qui consistait à char-
ger de ce service la police de sûreté; que
désormais, la plupart de ses agents, au
lieu de surveiller les malfaiteurs, trouve-
raient beaucoup plus agréable de faire des
rafles de femmes. Nous avions pu consta-
ter bientôt après que nos prévisions étaient
plus que réalisées et que, non-seulement
les agents de la sûreté, sous les ordres de
l'habile M. Macé, ne se livraient plus qu'à
ces besognes, mais encore étaient arrives à
toutes les pratiques corruptrices qui ont
toujours distingué les gens voués à cette
honorablb institution. Nous l'avions bien
dit que les vièes de cette organisation ap-
paraîtraient aux yeux de tous, encore avec
plus d'intensité que précédemment, puis-
qu'il y avait trois fois plus d'agents chargés
de nous les montrer.
MM. Andrieux et Macé, par cette vanité
stupide qui distingue spécialement les re-
présentants de l'autorité, en France, fai-
saient tout leur possible pour justifier nos
prévisions. Les abus de pouvoir pleuvaient
comme grêle. Ils s'en réjouissaient ; ils les
enregistraient ; ils disaient à leurs agents :
« — Très bien ! allez toujours ! ne crai-
gnez pas les clabauderies des journalistes !
Défiez l'opinion publique ! Plus vous en fe-
rez, plus nous vous soutiendrons ! » M. An-
drieux proclamait toutes ces belles choses,
en propres termes dans son discours du
premier de l'an! ë les répétait devant le
conseil municipal ; il les affirmait devant la
Chambre, avec l'approbation de MM. Gam-
betta et Lelièvre. — Il faut que cet lionnète
député garde la célébrité qu'il a conquise
ce jour-là. Nous la riverons à son obscu-
rité.
Il y avait des rafles, comme au beau
temps de l'empire. On a arrêté des vierges,
qui nous ont supplié de ne pas parler d'el-
les,—parce que la police des mœurs a pour
effet de déshonorer ses victimes.
On a assommé des individus paisibles,
comme le citoyen Royé, dont nous avons
raconté la lamentable histoire. M. Andrieux
disait: « — Très bien! » M. Macé disait:
« — Allez toujours ! faites du zèle ! faites
du nombre! »
Le sous-brigadier Féau et ses agents
arrêtent Mme Eyben ; on la détient pen-
dant trois jours, et le préfet de police,
pour s'excuser, vient ajouter à l'arresta-
tion arbitraire, à sa demande de poursui-
tes contre elle pour outrages aux agents,
ses calomnies du haut de la tribune.
M. Andrieux et M. Macé se frottaient les
mains.
— Très bien ! très bien ! disaient-ils à
leurs agents. Allez toujours ! Vous voyez
que nous vous soutenons. Vous avez avec
vous la Chambre, les ministres, M. Gam-
betta! Assommez, arrêtez! Faites du nom-
bre! faites du zèle !
Les trois cent trente agents s'en donnaient
à cœur joie. L'ordonnance de non-lieu
rendue cependant dans l'affaire de Mme
Eyben aurait dû commencer à les fair-
réfléchir; mais ils comptaient sur laChama
bre, sur le ministre, sur M. Gambetta, sui
M. Macé et sur M. Andrieux.
MM. Andrieux et Macé viennent 48
prouver qu'à leur tour ils commancant 4 à;
avoir de l'inquiétude, et, naturellement
que font-ils ? lis lâchent leurs agents et ils
leur font porter la responsabilité des ins-
instructions qu'ils leur avaient données.
Voici le fait tel que M. Macé en a fait pu»
blier le récit dans le Temps :
Une méprise regrettable a été commise lundi soit
par trois agents do la sureté, dont l'un. la plus an-
cien, a longtemps fait partie de l'ancienne brigade
des mœeurs.
Ils avaient été chargés de rechercher une fille de
mauvaise vie qui, à ses moments perdus, dévalisa-
sur Je boulevard de Belleville les ivrognes endormes
sur les bancs.
Pendant leurs investigations sur le boulevard, (ils, ,
aperçurent un groupe de filles en tram de rac oler;
les passants. L'ancien agent des mœurs s'avanç «. a.u.;
milieu d'elles, et, se faisant connaître. leur demanda
de justifier leur identité. Toutes se dispersèrent,dans
les rues environnantes, sauf une, âgée de qua ranta*
six ans, qui resta sur le trottoir, à côté d'une dame
que cette scène intéressait.
On voit les précautions oratoires fje ca
récit. Les agents remplissaient, ce jour-là,
une œuvre de sûreté, par extraordinaire,
Ce n'est que quand ils essayent de faire la
bien qu'il leur arrive de pareilles décon- 4
venues.
Puis, il y a une dame; cette dam a s'inté-
ressait à cette scène. Vous voyez bien
qu'elle était déjà dans son tort. Tout indi-
vidu qui est dans les rues de Paris est dans
son tort, d'après la police.
Le récit de M. Macé continue :
L'ancien agent des mœurs, s'approchant de cette
dernière. lui fit la même question qu'aux autres. 1
— Vous vous trompez, lui répondit, cette dame
avec un accent irrité, je ne suis pas ce que voua;
croyez ! <
Et comme l'agent insistait, elle ajouta ,
— Venez avec moi, si vous voulez. Je tiens un dé
bit de vin, rue du Pressoir, n* 17, avec mon mari
M. Warren.
11 était neuf heures du soir; beaucoup d'babitan"
du boulevard prenaient le frais sur le pas de la por
te ; quelques-uns, en train de s* promener, s'arrê-
taient: et en quelques instants un rassemblement
nombreux se forma autour des; agents et de MIni.
Warren,
La scène ne se passa pas tout à fait d;
cette manière. Avec l'aménité qui les ca-
ractérise, les agents l'empoignèrent. Nous
devons reconnaître cependant qu'ils firent
preuve d'une grande condescendance en
accompagnant Mme Warren jusque chez
elle.
Ils l'accompagnèrent, escortés par des cris et dM
huées, jusqu'à la rue du Pressoir, où M. Warren
protesta contre la méprise dont sa femme venaiv
d'être l'objet. Les curieux, entrés dans l'établisse.
ment, manifestaient des sentiments si hostiles auy
agents, que M. Warren dut intervenir par quelque
paroles d'apaisement.
A leur sortie, les agents se retirèrent poursuivie
par des huées. Un jeune homme, qui proférait des
injures et des menaces à l'adresse de M. Andrieux
fut arrêté par des gardiens de la paix. Il a été relâ.1
ché sur l'ordre du préfet de police.
Ah ! on a bien voulu relâcher le jeune
homme ! Mais que devient donc le délit;
d'outrages aux agents? Combien y en a-t-il ]
qui ont été condamnés à la prison, à l'a- i
mende, qui ont été ligotés et passes au ta.
bac, avec l'approbation de MM. Andrieux
et Macé, pour en avoir fait ni plus ni
moins.
Cet événement a causé une vive émotion dans le
FEUILLETON DU 3 JUIN 1881
BAYONNETTE
HISTOIRE D'UNE JOLIE FILLE
TROISIÈME SPAMTW
LA PETITE-CAYENNE
CHAPITRE PREMIER
— Suite—
Alors Bayonnette se retourna, et, voyant
celui qu'elle appelait le gentil Valentin
adossé au mur, la tète basse, l'air triste,
lle lui dit :
— Ah ! c'est comme ça que tu n'as pas
air d'un homme! Mais qu'est-ce que tu as
lonc pour être si craintive? Qu'avions-
[ous a redouter à ce bal ? Et surtout du
noment où ce grand garcon nous avait of-
ert son bras.
< - Tu n'a rien vu, toi.
—s %<~ .i~vu ce que tu as vu/
— Tu n'as pas entendu quelqu'un qui a
dit, au moment où ces imbéciles nous tour-
mentaient : « Mais c'est elle, c'est la petite
marquise. »
— On a dit cela?
— Oui, j'ai été reconnue, et j'ai reconnu
celui qui parlait; c'est un ami de Filliol;
s'il sait, d'un mot il peut nous perdre.
Et comme Valentinè allait pleurer, Bayon-
nette lui dit gaiement :
— Tu sais que tu n'es pas dans ton rôle ;
un homme doit avoir de l'énergie et ne pas
se désoler pour rien. Voyons, Cayenne, il
faut avoir du calme et du bon sens. Si on
t'a reconnue, tant pis, mais ça ne peut rien
nous faire.
— Tn ne comprends pas le danger.
- Mais si, je comprends parfaitement-
En admettant, ce qui est peu probable, que
celui qui te connaît sache qu'on est à ta
recherche, ce n'est pas ce soir, à cette
heure, qlÙI ira te dénoncer.
— Non, mais demain.
— Demain. admettons-le. Tu n'as vu,
toi, que le grand beau garçon qui nous. a
reconduites etprenaitnotre adresse.Demain,
lui aussi ne va manquer de venir chercher
à me voir. Il est très bien M. Prosper,
mais je ne dois pas le revoir. Or, j'ai le
même intérêt que toi à ne pas me trouver
ici demain matin. Et tu oublies que de-
main nous allons entrer dans nos meu-
bles.
_~Ah! c'est vrai.
— Au lieu de partir d'ici à dix ou onze
heures, nous partirons le matin à six heu-
res, sans même prévenir la concierge, en
accrochant notre clef à la sienne; nous
éviterons les questions en ne donnant pas
d'adresse, et nous trouverons véritable-
ment libre. Puis, lorsque celui qui t'a re-
connue viendra, — s'il vient, — lorsque le
beau M. Prosper se présentera, celui-là
j'en suis sûre,; on leur dira à tout deux :
— Deux jeunes filles!. C'est vrai; elles
demeuraient ici hier ; aujourd'hui, je ne
puis vous dire où elles résident. Ce n'est
pas pour rien que j'ai été louer un loge-
ment, et si j'ai insisté pour que tout soit
prêt hier, c'est que je prévoyais ce qui ar-
rive ou quelque chose de semblable.
Elles se mirent au lit. Bien avant le petit
jour, la Petite-Cayenne était éveillée ; tou-
jours elle croyait entendre frapper à la
porte. Elle éveilla Bayonnette; en quel-
ques minutes , elles, firent leur malle ,
qu'elles descendirent sans bruit. Contraire-
ment à ce qu'elle avait dit la veille, Bayon-
nette réveilla la concierge en ouvrant le
vasistas de la loge.
— Que voulez-vous?
- Madame, c'est la clef de ma chambre ;
vous pouvez en disposer; je pars en voyage
et ne rentrerai pas. Bonjour et adieu.
Ayant elle-même tiré le cordon en pas-
sant le bras, elle ferma le châssis sans por-
ter attention aux récriminations de la
vieille femme qui didait qu'on ~L pouvait
quitter ainsi une chambre sans la faire vi..
siter avant, afin de bien constater que tout
y était en ordre.
Bayonnette et son amie étaient déjà dans
la rue, portant la malle chacune d'un côté;
la Petite-Cayenne, toujours craintive, re-
gardait autour d'elle pour voir si elles n'é-
taient pas surveillées. Bayonnette, l'air gai,,
le regard clair, cherchait une voiture ; sur
le boulevard de l'Etoile, elle héla un cocher
conduisant une épouvantable voiture, ua
de ces véhicules qu'on ne trouve qu'à Pa-
ris entre une heure et cinq heures du ma*
tin, qui roule en grinçant de tous les côtés
menaçant à chaque cahot de s'effondrert
traîné par un cheval, fantôme, aux jar&'
bes en cerceaux, portant la tête bassa
sautant à chaque pas et sur lequel le fou
frappe vainement en rendant un SON
étrange.
Le cocher appelé arrêta sa voiture ei
descendit de son siège pour aider la jeune
fille à charger la,. malle. La Petite-Cayenne
tremblait toujours; on était long à se
mettre en route et elle ne cessait de regar-
der la rue de l'Etoile,craignant devoir sur-
gir par là les agents lances à sa poursuite.
Comme elle regrettait son imprudence de
la veiller Enfin, elles montèrent en voiture,
et, le cocher sur le siège, le véhicule se mit;
en marche avec un bruit de ferraille efe
froyable.
ALWS BOUVIER
lut suite à demain/ -.,.
j A PARIS
S — fficso Coq-Héron — &
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SIX MOIS. 12 STS.
OS AlsXiCMI* Um
CINQUIÈME ANNEE — NUMÉM.;i5i5,
,..
Vendredi 3 juin 1881 ( 15 prairial, an 89) .4
LES DERNIÈRES MESSES
Les états-majors monarchiques qui
survivent, en France, à la disparition/de
leur parti, ont chacun un mode spécial
d'affirmation de leur existence : les or-
léanistes ont les manifestations acadé-
miques, la chasse à courre à Chantilly
et les petits cancans de salon ; les légi-
timistes ont les banquets où on accroche
et décroche le clairon légendaire de la
Pénissière, où on crie : Vive le roi !
les bonapartistes ont les messes où l'on
crie, à la sortie: Vive Cassagnac! ou Vive
Amigues ! selon les jours, mais où on ne
crie jamais : Vive Jérôme !
Ce n'est pas une des moindres curio-
sités de l'histoire que cette fin du parti
bonapartiste, laquelle ressemble tout à
fait à la fin de ces filles qui, ayant mené
joyeuse vie, tournent à la dévotion quand
les galants leur font défaut, et qui n'ont
plus d'autre satisfaction que d'aller assi-
dûment à la messe.
Pour les bonapartistes, tout était au-
trefois prétexte à fêtes et gambades.
.Lrefois prétexte à f «
C'étaient de perpétuelles noces de Ga-
mache. On festoyait à Compiègne, on
festoyait à Fontainebleau, on festoyait
aux Tuileries et à Saint-Cloud, sans
compter les gaietés des petites maisons
de Pavenue Marbœuf et des Champs-
Elysées. Maintenant,pour toutes réjouis-
sances,restent les messes. Etonnez-vous,
après cela, de la figure des Robert Mit-
chell et autres-qui, ayant encore bonnes
dents, bon œil et le reste, ne se soucient
pas de demeurer dans un parti où on
n'a plus que des messes pour toute ré-
galade.
Aussi,comme la messe d'hier, célébrée
t Saint-Augustin en commémoration de
la mort de l'ex-prince impérial, a été pi-
euse ! A peine deux ou trois cents per-
sonnes venues là moitié par curiosité,
moitié par un vieil esprit de camarade-
lie bonapartiste. Pas un membre de la,
lamille, sauf M. Murât. M. Paul de Cas-
sagnac, lui-même, était absent. Ses af-
faires lavaient appelé ailleurs; de sorte
sue la foule - quinze gamins, un inva-
ide et trois vieilles femmes, dont deux
marchandes de bouquets de violettes —
t été contrainte de se rabattre, pour té-
moigner de ses sentiments impérialistes,
iur M. Jules Amigues.
,
M. Jules Amigues, voilà tout ce
ïui reste du grand parti bonapartiste.
s lui, les foules ne sauraient plus à
sui se raccrocher pour faire retentir les
airs de leurs acclamations enthousiastes.
L'ex-rédacteur en chef du Petit Caporal
est la dernière personnification de l'em-
pire. 0 néant des grandeurs humai-
nes !
Rendons cette justice à M. Amigues,
qu'il n'a pas abusé de sa situation et
qu'il s'est dérobé aux frénétiques ap-
plaudissements des quinze gamins et
des trois vieilles femmes en se réfugiant
dans un fiacre, qui, moyennant la v pro-
messe d'un riche pourboire, faite au ca-
cher, a quitté rapidement les lieux, au
grand désappointement de la foule ido-
lâtre.
De tout ceci, il résulte que les messes
tirent à leur fin. Encore une ou deux re-
présentations, et puis Jules Amigues,-
lui-même, en aura assez. Il imitera son
coreligionnaire Paul de Cassagnac. Ses
affaires l'appelleront ailleurs lorsqu'il
s'agira d'aller prier pour l'àme du petit
prince ou pour celle de son père, le hé-
ros de Sedan.
Au fond, avant peu, c'est nous, répu-
blicains, qui garderons le plus le souve-
nir de l'empire. Nous le garderons com-
me le souvenir le plus; terrible des le-
çons infligées aux peuples qui s'aban-
donnent et qui se déchargent sur un
aventurier du soin de leurs destinées.
Nous le garderons en expiation de nos
fautes, de nos faiblesses, de notre lâ-
cheté en face de l'homme de Décembre,
du sinistre ravisseur de toutes les liber-
tés publiques.
à la France par ce régime césarien,Qu'ils
continuent à organiser des messes ; que
M. Jules Amigues ne se décourage pas,
que les marchandes de violettes espèrent
toujours voir leur petit commerce pros-
pérer aux abords de l'église Saint-Au-
gustin le 1er juin ét le 15 août, nous ne
demandons pas mieux.
Le spectacle de cette triste fin du cé-
sarisme, allant de dégradation en dé-
gradation, ne peut qu être profitable à
la République, et, à ce point de vue,
nous serions presque fâchés que la triste
messe d'hier fût la, dernière qui nous
permit de constater le vide qui se fait
de plus en plus, chaque jour, autour des
vieux débris de l'état-major bonapar-
tiste.
<$j>
PETITE BOURSE DU SOIR
Amortissable.
— nouv. 87 70
S 0/0. 87 32
59/0 119 77
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Banque Ottom.. 666 87
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Hongrois 1
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ENCORE LA POLICE DES MŒURS
Nous l'avions bien dit — quand M. An-
drieux, avec l'escobarderie gamine qui le
caractérise, avait, sous l'inspiration de M.
Ranc, supprimé le titre de la police des
moeurs en en triplant le personnel. Nous
l'avions bien dit qu'il n'y avait pas d'idée
plus fausse que celle qui consistait à char-
ger de ce service la police de sûreté; que
désormais, la plupart de ses agents, au
lieu de surveiller les malfaiteurs, trouve-
raient beaucoup plus agréable de faire des
rafles de femmes. Nous avions pu consta-
ter bientôt après que nos prévisions étaient
plus que réalisées et que, non-seulement
les agents de la sûreté, sous les ordres de
l'habile M. Macé, ne se livraient plus qu'à
ces besognes, mais encore étaient arrives à
toutes les pratiques corruptrices qui ont
toujours distingué les gens voués à cette
honorablb institution. Nous l'avions bien
dit que les vièes de cette organisation ap-
paraîtraient aux yeux de tous, encore avec
plus d'intensité que précédemment, puis-
qu'il y avait trois fois plus d'agents chargés
de nous les montrer.
MM. Andrieux et Macé, par cette vanité
stupide qui distingue spécialement les re-
présentants de l'autorité, en France, fai-
saient tout leur possible pour justifier nos
prévisions. Les abus de pouvoir pleuvaient
comme grêle. Ils s'en réjouissaient ; ils les
enregistraient ; ils disaient à leurs agents :
« — Très bien ! allez toujours ! ne crai-
gnez pas les clabauderies des journalistes !
Défiez l'opinion publique ! Plus vous en fe-
rez, plus nous vous soutiendrons ! » M. An-
drieux proclamait toutes ces belles choses,
en propres termes dans son discours du
premier de l'an! ë les répétait devant le
conseil municipal ; il les affirmait devant la
Chambre, avec l'approbation de MM. Gam-
betta et Lelièvre. — Il faut que cet lionnète
député garde la célébrité qu'il a conquise
ce jour-là. Nous la riverons à son obscu-
rité.
Il y avait des rafles, comme au beau
temps de l'empire. On a arrêté des vierges,
qui nous ont supplié de ne pas parler d'el-
les,—parce que la police des mœurs a pour
effet de déshonorer ses victimes.
On a assommé des individus paisibles,
comme le citoyen Royé, dont nous avons
raconté la lamentable histoire. M. Andrieux
disait: « — Très bien! » M. Macé disait:
« — Allez toujours ! faites du zèle ! faites
du nombre! »
Le sous-brigadier Féau et ses agents
arrêtent Mme Eyben ; on la détient pen-
dant trois jours, et le préfet de police,
pour s'excuser, vient ajouter à l'arresta-
tion arbitraire, à sa demande de poursui-
tes contre elle pour outrages aux agents,
ses calomnies du haut de la tribune.
M. Andrieux et M. Macé se frottaient les
mains.
— Très bien ! très bien ! disaient-ils à
leurs agents. Allez toujours ! Vous voyez
que nous vous soutenons. Vous avez avec
vous la Chambre, les ministres, M. Gam-
betta! Assommez, arrêtez! Faites du nom-
bre! faites du zèle !
Les trois cent trente agents s'en donnaient
à cœur joie. L'ordonnance de non-lieu
rendue cependant dans l'affaire de Mme
Eyben aurait dû commencer à les fair-
réfléchir; mais ils comptaient sur laChama
bre, sur le ministre, sur M. Gambetta, sui
M. Macé et sur M. Andrieux.
MM. Andrieux et Macé viennent 48
prouver qu'à leur tour ils commancant 4 à;
avoir de l'inquiétude, et, naturellement
que font-ils ? lis lâchent leurs agents et ils
leur font porter la responsabilité des ins-
instructions qu'ils leur avaient données.
Voici le fait tel que M. Macé en a fait pu»
blier le récit dans le Temps :
Une méprise regrettable a été commise lundi soit
par trois agents do la sureté, dont l'un. la plus an-
cien, a longtemps fait partie de l'ancienne brigade
des mœeurs.
Ils avaient été chargés de rechercher une fille de
mauvaise vie qui, à ses moments perdus, dévalisa-
sur Je boulevard de Belleville les ivrognes endormes
sur les bancs.
Pendant leurs investigations sur le boulevard, (ils, ,
aperçurent un groupe de filles en tram de rac oler;
les passants. L'ancien agent des mœurs s'avanç «. a.u.;
milieu d'elles, et, se faisant connaître. leur demanda
de justifier leur identité. Toutes se dispersèrent,dans
les rues environnantes, sauf une, âgée de qua ranta*
six ans, qui resta sur le trottoir, à côté d'une dame
que cette scène intéressait.
On voit les précautions oratoires fje ca
récit. Les agents remplissaient, ce jour-là,
une œuvre de sûreté, par extraordinaire,
Ce n'est que quand ils essayent de faire la
bien qu'il leur arrive de pareilles décon- 4
venues.
Puis, il y a une dame; cette dam a s'inté-
ressait à cette scène. Vous voyez bien
qu'elle était déjà dans son tort. Tout indi-
vidu qui est dans les rues de Paris est dans
son tort, d'après la police.
Le récit de M. Macé continue :
L'ancien agent des mœurs, s'approchant de cette
dernière. lui fit la même question qu'aux autres. 1
— Vous vous trompez, lui répondit, cette dame
avec un accent irrité, je ne suis pas ce que voua;
croyez ! <
Et comme l'agent insistait, elle ajouta ,
— Venez avec moi, si vous voulez. Je tiens un dé
bit de vin, rue du Pressoir, n* 17, avec mon mari
M. Warren.
11 était neuf heures du soir; beaucoup d'babitan"
du boulevard prenaient le frais sur le pas de la por
te ; quelques-uns, en train de s* promener, s'arrê-
taient: et en quelques instants un rassemblement
nombreux se forma autour des; agents et de MIni.
Warren,
La scène ne se passa pas tout à fait d;
cette manière. Avec l'aménité qui les ca-
ractérise, les agents l'empoignèrent. Nous
devons reconnaître cependant qu'ils firent
preuve d'une grande condescendance en
accompagnant Mme Warren jusque chez
elle.
Ils l'accompagnèrent, escortés par des cris et dM
huées, jusqu'à la rue du Pressoir, où M. Warren
protesta contre la méprise dont sa femme venaiv
d'être l'objet. Les curieux, entrés dans l'établisse.
ment, manifestaient des sentiments si hostiles auy
agents, que M. Warren dut intervenir par quelque
paroles d'apaisement.
A leur sortie, les agents se retirèrent poursuivie
par des huées. Un jeune homme, qui proférait des
injures et des menaces à l'adresse de M. Andrieux
fut arrêté par des gardiens de la paix. Il a été relâ.1
ché sur l'ordre du préfet de police.
Ah ! on a bien voulu relâcher le jeune
homme ! Mais que devient donc le délit;
d'outrages aux agents? Combien y en a-t-il ]
qui ont été condamnés à la prison, à l'a- i
mende, qui ont été ligotés et passes au ta.
bac, avec l'approbation de MM. Andrieux
et Macé, pour en avoir fait ni plus ni
moins.
Cet événement a causé une vive émotion dans le
FEUILLETON DU 3 JUIN 1881
BAYONNETTE
HISTOIRE D'UNE JOLIE FILLE
TROISIÈME SPAMTW
LA PETITE-CAYENNE
CHAPITRE PREMIER
— Suite—
Alors Bayonnette se retourna, et, voyant
celui qu'elle appelait le gentil Valentin
adossé au mur, la tète basse, l'air triste,
lle lui dit :
— Ah ! c'est comme ça que tu n'as pas
air d'un homme! Mais qu'est-ce que tu as
lonc pour être si craintive? Qu'avions-
[ous a redouter à ce bal ? Et surtout du
noment où ce grand garcon nous avait of-
ert son bras.
< - Tu n'a rien vu, toi.
—s %<~ .i~vu ce que tu as vu/
— Tu n'as pas entendu quelqu'un qui a
dit, au moment où ces imbéciles nous tour-
mentaient : « Mais c'est elle, c'est la petite
marquise. »
— On a dit cela?
— Oui, j'ai été reconnue, et j'ai reconnu
celui qui parlait; c'est un ami de Filliol;
s'il sait, d'un mot il peut nous perdre.
Et comme Valentinè allait pleurer, Bayon-
nette lui dit gaiement :
— Tu sais que tu n'es pas dans ton rôle ;
un homme doit avoir de l'énergie et ne pas
se désoler pour rien. Voyons, Cayenne, il
faut avoir du calme et du bon sens. Si on
t'a reconnue, tant pis, mais ça ne peut rien
nous faire.
— Tn ne comprends pas le danger.
- Mais si, je comprends parfaitement-
En admettant, ce qui est peu probable, que
celui qui te connaît sache qu'on est à ta
recherche, ce n'est pas ce soir, à cette
heure, qlÙI ira te dénoncer.
— Non, mais demain.
— Demain. admettons-le. Tu n'as vu,
toi, que le grand beau garçon qui nous. a
reconduites etprenaitnotre adresse.Demain,
lui aussi ne va manquer de venir chercher
à me voir. Il est très bien M. Prosper,
mais je ne dois pas le revoir. Or, j'ai le
même intérêt que toi à ne pas me trouver
ici demain matin. Et tu oublies que de-
main nous allons entrer dans nos meu-
bles.
_~Ah! c'est vrai.
— Au lieu de partir d'ici à dix ou onze
heures, nous partirons le matin à six heu-
res, sans même prévenir la concierge, en
accrochant notre clef à la sienne; nous
éviterons les questions en ne donnant pas
d'adresse, et nous trouverons véritable-
ment libre. Puis, lorsque celui qui t'a re-
connue viendra, — s'il vient, — lorsque le
beau M. Prosper se présentera, celui-là
j'en suis sûre,; on leur dira à tout deux :
— Deux jeunes filles!. C'est vrai; elles
demeuraient ici hier ; aujourd'hui, je ne
puis vous dire où elles résident. Ce n'est
pas pour rien que j'ai été louer un loge-
ment, et si j'ai insisté pour que tout soit
prêt hier, c'est que je prévoyais ce qui ar-
rive ou quelque chose de semblable.
Elles se mirent au lit. Bien avant le petit
jour, la Petite-Cayenne était éveillée ; tou-
jours elle croyait entendre frapper à la
porte. Elle éveilla Bayonnette; en quel-
ques minutes , elles, firent leur malle ,
qu'elles descendirent sans bruit. Contraire-
ment à ce qu'elle avait dit la veille, Bayon-
nette réveilla la concierge en ouvrant le
vasistas de la loge.
— Que voulez-vous?
- Madame, c'est la clef de ma chambre ;
vous pouvez en disposer; je pars en voyage
et ne rentrerai pas. Bonjour et adieu.
Ayant elle-même tiré le cordon en pas-
sant le bras, elle ferma le châssis sans por-
ter attention aux récriminations de la
vieille femme qui didait qu'on ~L pouvait
quitter ainsi une chambre sans la faire vi..
siter avant, afin de bien constater que tout
y était en ordre.
Bayonnette et son amie étaient déjà dans
la rue, portant la malle chacune d'un côté;
la Petite-Cayenne, toujours craintive, re-
gardait autour d'elle pour voir si elles n'é-
taient pas surveillées. Bayonnette, l'air gai,,
le regard clair, cherchait une voiture ; sur
le boulevard de l'Etoile, elle héla un cocher
conduisant une épouvantable voiture, ua
de ces véhicules qu'on ne trouve qu'à Pa-
ris entre une heure et cinq heures du ma*
tin, qui roule en grinçant de tous les côtés
menaçant à chaque cahot de s'effondrert
traîné par un cheval, fantôme, aux jar&'
bes en cerceaux, portant la tête bassa
sautant à chaque pas et sur lequel le fou
frappe vainement en rendant un SON
étrange.
Le cocher appelé arrêta sa voiture ei
descendit de son siège pour aider la jeune
fille à charger la,. malle. La Petite-Cayenne
tremblait toujours; on était long à se
mettre en route et elle ne cessait de regar-
der la rue de l'Etoile,craignant devoir sur-
gir par là les agents lances à sa poursuite.
Comme elle regrettait son imprudence de
la veiller Enfin, elles montèrent en voiture,
et, le cocher sur le siège, le véhicule se mit;
en marche avec un bruit de ferraille efe
froyable.
ALWS BOUVIER
lut suite à demain/ -.,.
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