Titre : La Lanterne : journal politique quotidien
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1881-05-23
Contributeur : Flachon, Victor. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328051026
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 23 mai 1881 23 mai 1881
Description : 1881/05/23 (A5,N1504). 1881/05/23 (A5,N1504).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k75009563
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-54
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/08/2012
? La Lanterne
ADMINISTRATION, REDACTION ET ANNONCES
A PARIS
* — Rue Voq-Méron — &
àm du*" am insérés ne seront pas rendus
Abonnements : Paris
TROIS MOIS.,.. 5 FR.
SIX MOIS 9 n.
BM AS*.••••••• 18FR.
JOURNAL POLITIQUE
QUOTIDIEN
ON NUMÉRO : 5 CENTIMES
Abonnements : Dkwtonute
TROIS MOIS. 6SS.
SIX MOIS. 12 9B.
QK SlA
CINQUIÈME ANNEES. — MUMÉRO 1504
Lundi 23 mai 1881 (4 prairial an 89)
UNE NICHE A PARIS
« Jolie politique à la veille des élec-
tions ! » avait dit la République française
à propos du projet de loi présenté par
le gouvernement, pour sacrifier Pans à
M. Andrieux; Cette jolie politique, le
gouvernement a tenu à la suivre jus-
qu'au bout, et, hier, les bureaux ont
nommé les membres de la commission
chargée d'examiner ce projet.
Sur les dix membres élus, un seul dé-
puté de Paris : M. Marmottan. Tous les
autres sont des députés de département.
Sauf MM. Bienvenu et Berlet, tous les
autres sont également partisans du pro-
jet du gouvernement.
Si on jugeait de l'avenir de ce projet
d'après le vote des bureaux, on pourrait
pronostiquer qu'il sera sûrement voté,
et c'est possible. La Chambre des dépu-
tés voudra jeter ce défi à Paris avant de
se dissoudre. PÓutüIl certain nombre
dé députés de département, M. Raviriel
a été- l'homme de génie du siècle, Ils
n'ont eu qu'une idée politique : suivre
Ravinel en restant à Versailles Un jour,
ils ne savent trop comment, un peu mal-
ê
gré eux, ils sont venus à Paris. Depuis,
us n'ont pas pardonné à la grande ville
la peur qu'ils ont eue d'elle et l'indiffé-
rence avec laquelle elle regarde la plu-
part d'entre éUX4
Jugez donc combien il est humiliant,
pour le député de clocher, pour le grand
homme de son arrondissement, salué
par tout le monde et saluant tout le
monde, le dimanche à la musique ou le
soir sur le cours, de se voir ici - complè-
tement perdu sur le boulevard, ano-
nyme, inconnu et ne sortant le plus sou-
vent de son incognito que pour tomber
sons les railleries de journalistes, com-
plètement dépourvus du sens du res-
pect.
Ce projet de loi, c'est la revanche des
députés des départements contre Paris.
De là leur enthousiasme dans les bu-
reaux pour exclure de l'examen de ce
projet de loi tous les députés de Paris.
M. Franck-Chauveau est évidemment un
homme tout à fait compétent et à esprit
large pour examiiier cette question.
Les membres de la Chambre des dé-
putés qui ont nommé les commissaires
favorables à ce projet ont fait une série,
d'aveux bien naïfs. Ils ont commencé
d'abord par reconnaître qu'ils ont pour
principal mobile la couardise. Ils ont
peur de Paris. Paris leur donne le cau-
chemar! Et alors, avec cette naïveté de
Gribouilles' qui distingué tous les ef-
farés par peur du peuple dé Paris, ils
veulent confier leur sécurité à qui ? à un
chef de prétoriens ! Ils veulent élever un
maître, comme si le passé n était pas là
pour leur montrer la police mêlée a tous
les coups d'Etat, plus dangereux pour
les Assemblées que les révolutions !
Ils veulent fortifier les pouvoirs du
maître de la police, et ils ne s'aperçoi-
vent pas que la crise actuelle est causée
précisément par la trop grande étendue
ae ces pouvoirs. Pourquoi ce projet de
loi fabriqué pour M. Andrieux? Parce
que le ministère n'ose pas toucher à un
homme si puissant ; par peur de sa puis-
sance, il augmente cette puissance ! Cette
logique est un comble !
Pour ménager cet autocrate, on aime
mieux lancer ce défi à Paris et à son
conseil municipal. Oh ! je sais que cer-
tains députés trouvent cela fort bien.
Avec leur humeur joyeuse, avec leur
esprit tout frais importé de Fouilly-les-
Oies, ce projet leur parait comme une
bonne plaisanterie.
C'est une niche qu'ils jouent au con-
seil municipal, ce Parlement au petit
pied, qui parle quelquefois haut, qui a
des programmes précis sur un certain
nombre de réformes, qui est impatient de
l'impossibilité dans laquelle une législa-
tion étroite le met de les appliquer ; tan-
dis que la plupart de nos aimables dé-
putés ont paru s'attacher à nous démon-
trer, depuis 1876, que l'idéal du parfait
législateur était de ne faire que des lois
d'intérêt local et de négliger complète-
ment les lois d'intérêt général.
Ah! avant de s'en aller, on va donner
une leçon au conseil municipal et à ses
électeurs. On va lui faire la nique. C'est
très drôle! Et c'est avec des drôleries
de ce genre que les gouvernements ont
préparé les journées terribles.
Je crois que celle-ci ne préparera que
des élections un peu plus radicales à Pa-
ris. Ce sera un utile coup de fouet. Com-
me la discussion aura lieu avant les
élections, les députés actuels devront
prendre une position nette à l'égard de
cette question. Ils devront expliquer la
solution précise qu'ils proposent. On
connaît depuis longtemps la nôtre.
■IIII i MU I ii m n«I—PHIIIIIm
DERNIERES NOUVELLES ;
La Situation en Italie
Rome, 21 mai.
On lit dans le Diritto :
« Hier, dès que M. Sella eut résigne son
mandat, le roi a fait avertir M. Cairoli, par l'in-
termédiaire du comte J. Visone, ministre de la
maison du roi.
11 ne vit pas, dans la soirée, d'autres hommes
politiques.
Ce matin, le roi a conféré longuement avec
M. Cairoli, qui a indiqué au roi M. Mancini pour
composer un nouveau ministère.
Le roi s'est entretenu plus tard avec M. De-
pretis, qui a émis la même opinion.
Le roi a conféré aussi avec M. Teccio, prési-
dent du Sénat, mais il n'a pu s'entretenir avec
le président de la Chambre qui, depuis hier
matin, a quitté Rome.
En Turquie
Constantin ople, 21 mai.
On assure qu'à la suite de la découverte de
sa correspondance avec Midhat-Pacha, Tour-
kanbey, nommé récemment gouverneur du
Tekke (Anatolie), a reçu l'ordre de revenir à
Gonstaàjjînople.
LA MORT DE JESSA HELFMANN
Nous lisons dans l'Intransigeant :
Jessa Helfmann est morte.
Cette affreuse nouvelle se colporte dans les rues
avec des détails dont l'horreur dépasse tout ce que
l'imagination d'un tortionnaire pourrait inventer.
Au sujet de l'arrestation de Suchanow, je vous ai
rapporté Que pour obtenir do Jessa des aveux, on
est venu plusieurs fois la réveiller au milieu de la
nuit, en lui disant Qu'aile allait être pendue dans un
quart d'heure ; un prêtre entrait et l'exhortait à
dire tout ce qu'elle savait, lui promettant d'Obtenir
l'ajournement et même la commutation de sa peine
si elle faisait d'importantes révélations.
Mais ces tortures morales ne satisfaisaient pas les
féroces agents d'Alexandre III; journellement elle a
été réellement pendue, et, au moment où elle allait
expirer, elle était décrochée et ramenée à la vie par
des soins plus cruels que la mort.
Ce matin, pendant qu'on répétait encore cette hor-
rible scène, la corde s'est serrée si fostement, qu'au
moment où l'on dépendit Jessa Helfmann, la pauvre
martyre était étranglée.
Les médecins, appelés immédiatement, n'ont pu
que constater la mort de Jessa Helfmann. t
Un sentiment général d'indignation agite la popu-
lation de Saint-Pétersbourg, déjà fortement excitée
par Je manifeste stupidement audacieux qu'a lancé
le czar.
Tout le monde s'attend à une émeute prochaine
dans la capitale de la Russie, émeute qui sera le
signal d'un soulèvement général dans tout l'em-
pire.
Malgré la précision du récit de notre confrère, nous
nous refusons encore à y croire.Si la Russie, ou plu-
tôt le gouvernement de la Russie, a fait cela, s'il a
souffleté, à la face de l'Europe, la civilisation tout
entière, en rétablissant les tortures de la question
en plein 19e siècle, en martyrisant une femme en-
ceinte, en la tuant après l'avoir fait avorter, en se
livrant enfin à une débauche deférocisé et de barbarie
telle que l'imagination recule épouvantée,si tout cela
est vrai enfin, il n'y a pas de mots, dans aucune lan-
gue,pour exprimer l'indignation que tout homme,!en
qui bat un cœur d'homme, éprouvera au récit de pa-
reilles monstruosités.
Si le czar, auteur ou complice de ce crime de lèse,
humanité, a ordonné ou simplement laissé com-
mettre cet épouvantable attentat, il s'est placé lui-
même hors l'humanité et a justifié par avance les
bombes des nihilistes. Quoi qu'il arrive,quel que soit
le sort que l'avenir lui réserve, le czar de toutes les
Russies, mis au rang des fauves, ne saurait n us
inspirer désormais qu'un sentiment d inviaeible hor-
reur.
Au dernier moment, nous apprenons qu'un avo-
cat de Moscou, M. Nicolas Wladfmiroff, a envoyé à
M..de Rochefort le télégramme suivant :
M. Henri Rochefort, 16, rue du Croissant, Paris.
w Vous annoncez, dans l'Intransigeant de ce matin,
» l'exécution de Jessa Helfmann. Je votfs parie dix
» mille francs qu'il n'y arien de vrai dans cette nou-
» vello.
» J'attends votre réponse au Grand-Hôtel.
Nicolas WLADIMIROFF.
Comme plaisanterie, c'est assez réussi.
M. Nicolas Wladimiroff oublie de dire qui sera l'ar-
bitre du paris. L'Andrieux de Saint-Pétersbourg,
probablement ?
LES CHAMBRES
La Journée parlementaire
LA CHAMBRE
La Chambre, sous la présidence de M. Phi*
lippoteaux, remplaçant de M. Gambetta en
voyage, a l'allure morne et désolée d'un ohamp
de bataille après l'action.
~, Ion sent que la vraie, session est fa».rp-iiir«s»<>»
l'esprit est ailleurs. Le budget, une fois voté.
— on,le votera au galop, — tout aéra dit ; les
députés iront en province surveiller l'ambition
,des conseillers généraux, dans lesquels ils
pressentent des concurrents pour les prochai*
nes listes. -
* *
La séance a débuté par un paquet de récla-
mations sur le dernier vote. tout le monde a
été mis d'accord par la décision prise en com-
mun de livrer à la publicité la liste des dépu-
tés qui se sont abstenus de voter jeudi.
«
* *
Ces prélimaires écartés, l'ordre du jour ap
pelle la loi sur les syndicats professionnel
On s'est battu toute la journée sur un amen*
dement dé M. Ribot, qui tendait à mettre une
entrave à la création des syndicats en les com-
parant. à des associations, et les soumettant à
certaines déclarations.
M. Floquet repousse énergiquement la
théorie et l'amendement; il établit la distinc-
tion qui existe entre les associations religieuses
et les sociétés dont on réclame la formation pour
les ouvriers. -
La discussion a été arrêtée par l'heure etrea
voyée à lundi.
ALBERT SAVARUS.
LE SÉNAT
La séance d'hier a été cousacrée à l'élection
de deux sénateurs inamovibles.
On été élus : MM. Victor Lefranc par 251 vW
et Didier par 148 voix.
Lundi, séance publique à trois heures.
ALFRED ETIÉVANT
Les Couloirs
lia Chambre
Peu de monde, peu de bruit ; c'est à croire que
quelques députés sont partis pour Cahors avec M.
Gambetta, et que les autres sont à la recherche d'une
liste pour y figurer.
Les quelques fidèles qui restent se sont réunit
dans les bureaux où l'on a nommé la commission
chargée d'organiser la préfecture de police, qui en a
bien besoin.
En font partie :
1" bureau. - M. Drumel, élu par 14 voix, contre 9
données à M. Viette.
2" bureau. — M. Ferdinand Dreyfus. élu par 13 voix.
contre 7 à M. Hérisson.
ie bureau. — M. Berlet, élu par 15 voix, contre 4
données à M. Recipon.
5" bureau. — M. Versigny.
61 bureau. — M. Edouard Riolle. élu par 12 vote
contre 11 à M. Lechorbonnier.
';0 bureau.- M. Franck-Chauveau»
8e bureau. — M. Ribot.
6° bureau. — M. Bienvenu.
10. bureau. — M. Marmottan.
11e bureau. - M. Guichard.
iLe 3e bureau a renvoyé à mardi la nomination de
son commissaire.
*
» *
lies démissions commencent; les députés qui
craignent de recevoir leurs huit jours, de par la
FEUILLETON DU 23 MAI 1881
* 107
BAYONNETTE
HISTOIRE D'UNE JOLIE FILLE
DEUXIÈME PARTIE
DESHONOREE POUR L'HONNEUR
IX
Ah? quel plaisir d'être papa:
- Suite-
* J'eus peur de m'être trop avancée, mais
thorreur de mon exil aidant, j'acceptai
presque avec enthousiasme.
» Hélas ! que venais-je. de faire, bien in-
nocemment pourtant, et ne me doutant
pas que ma charmante voisine voulait se
jouer de moi, et me vendre sans même me
demander mon avis.
» Le soir n'arrivait plus pour moi ; je
sortis toutes mes toilettes de leurs car-
tons, n'en trouvant pas une d assez conve-
nable. Enfin, ma voisine vint me chercher,
me reprochant de faire attendre tout le
monde.
11 Elle me fit elle-même les honneurs de
sa maison et me présenta à. ses invités,tous
hommes en habit noir et en eravate blan-
che, et femmes superbes, autant que j'ai
pu voir.
» A mon entrée, le silence se fit et l'on se
mit à table. Il y avait dans l'air un parfum
que je ne puis définir et qui semblait fait
pour exciter à la volupté.
» Etais-je' naïve! Je me crus dans le
monde.
» Je fus vite désillusionnée. Quand on
eut commencé à s'habituer à ma présence,
un laisser-aller que je comprenais- peu fit
place à la froide étiquette qui avait prési-
dé au commencement du repas.
» Entre les bouquets qui encombraient
la table, je voyais de temps en temps un
monsieur qui embrassait sa voisine, sans
que celle-ci trouvât cela autrement que
très naturel.
) Je compris que je m'étais fourvoyée et
j'eus peur.
a Au dessert, il n'y avait plus aucune re-
tenue, et mon sérieux affecté m'attirait un
sourire gouailleur de ces messieurs ou
quelque atroce compliment de ces dames.
» Avant la fin du dîner, je me levai,
m'excusai auprès de la maîtresse de la
maison, en prétextant une forte migraine,
et rentrai précipitamment chez moi, dé-
goûtée de ce que je venais de voir.
» On frappa â ma porte presque aussitôt ;
je courus ouvrir et me trouvai en présence
d'un charmant jeune homme qui s'était
troUvé à table auprès de mol, avait été
plein d'attentions à mon adresse, et dont
j'avais remarqué les manières polies et ré-
servées.
a Je voulus l'empêcher de pénétrer dans
ma chambre, mais il me supplia avec tant
d'instances de le laisser me parler un ins-
tant, que je lui permis de m'accompagner
dans mon salon, en fermant la porte d'en-
trée derrière nous.
» — Mademoiselle, me dit-il, je sais que
votre migraine est un prétexte et que la
vraie raison de votre depart est le dégoùt
que vous inspirait le spectacle dont vous
venez d'être témoin.
» - Mais, monsieur, qui vous a permis
de supposer que.
» - Oh ! permettez, mademoiselle, on
n'est pas toujours maître de ,ses impres-
sions; surtout quand, comme vous, on cède
à l'élan de la première jeunesse, lequel est
un traître. J'ai vu votre embarras dans
cette société demi-mondaine; aussi, vous
sachant seule, ai-je tenu à vous consoler
du chagrin que l'on vous a fait. Je ne
pousserai pas l'indiscrétion jusqu'à rester
une minute de plus chez vous; cependant,
laissez-moi vous dire que vous ne sauriez
trop vous méfier de vos relations avec vo-
tre voisine, femme de mœurs plus que lé-
gères, et vous prier, si cela ne vous con-
trarie pas, de me permettre de venir pren-
dre de vos nouvelles de temps en temps,
lorsque vous m'y autoriserez.
»Je le croyais bon» lui, ea te voyant..
parler ainsi. Il était si affectueux, si tea.
/ire ; je lui permis de venir le lendemain.
» Ce fut ma perdition.
• » A partir de ce jour, il devint pour moi
d'une assiduité qui me fit l'adorer; ne man-
quant pas une occasion de m'être agréa-
ble, et m'envoyant le soir même le collier
où le bijou que j'avais trouvé beau la
matin.
» Cette manière de vivre dura jusqu'au
carnaval.
» Un samedi, je voulus être conduite &
l'Opéra; il s'empressa de se mettre à ma
disposition, m'expliqua bien des choses que
je n'aurais pas dû lui demander et m'em-
mena souper. Notre petit salon était chaud,
le virl me tourna la t.
le vin me tourna la tète; le làche en abusa
pour me .tromper indignement. Et mol
qui avais cru à une amitié sans intérêt.
» Le lâche m'aima jusqu'à se dé-
goûter de moi, puis il me quitta, sans
même me laisser sa nouvelle adresse on
une parole d'adieu.
» Cependant, l'aventure avait fait quel-
que bruit. Le cercle des gommeux que je
commentais à recevoir s'augmentait cha-
que jour davantage; on ne parlait que de
la petite marquise Olla, et je fus lancée
sans même m'en douter dans le tourbillon
de toutes les turpitudes et de toutes les
hontes.
ALEXIS BOUVIER
jésuite à taaûU
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QK SlA
CINQUIÈME ANNEES. — MUMÉRO 1504
Lundi 23 mai 1881 (4 prairial an 89)
UNE NICHE A PARIS
« Jolie politique à la veille des élec-
tions ! » avait dit la République française
à propos du projet de loi présenté par
le gouvernement, pour sacrifier Pans à
M. Andrieux; Cette jolie politique, le
gouvernement a tenu à la suivre jus-
qu'au bout, et, hier, les bureaux ont
nommé les membres de la commission
chargée d'examiner ce projet.
Sur les dix membres élus, un seul dé-
puté de Paris : M. Marmottan. Tous les
autres sont des députés de département.
Sauf MM. Bienvenu et Berlet, tous les
autres sont également partisans du pro-
jet du gouvernement.
Si on jugeait de l'avenir de ce projet
d'après le vote des bureaux, on pourrait
pronostiquer qu'il sera sûrement voté,
et c'est possible. La Chambre des dépu-
tés voudra jeter ce défi à Paris avant de
se dissoudre. PÓutüIl certain nombre
dé députés de département, M. Raviriel
a été- l'homme de génie du siècle, Ils
n'ont eu qu'une idée politique : suivre
Ravinel en restant à Versailles Un jour,
ils ne savent trop comment, un peu mal-
ê
gré eux, ils sont venus à Paris. Depuis,
us n'ont pas pardonné à la grande ville
la peur qu'ils ont eue d'elle et l'indiffé-
rence avec laquelle elle regarde la plu-
part d'entre éUX4
Jugez donc combien il est humiliant,
pour le député de clocher, pour le grand
homme de son arrondissement, salué
par tout le monde et saluant tout le
monde, le dimanche à la musique ou le
soir sur le cours, de se voir ici - complè-
tement perdu sur le boulevard, ano-
nyme, inconnu et ne sortant le plus sou-
vent de son incognito que pour tomber
sons les railleries de journalistes, com-
plètement dépourvus du sens du res-
pect.
Ce projet de loi, c'est la revanche des
députés des départements contre Paris.
De là leur enthousiasme dans les bu-
reaux pour exclure de l'examen de ce
projet de loi tous les députés de Paris.
M. Franck-Chauveau est évidemment un
homme tout à fait compétent et à esprit
large pour examiiier cette question.
Les membres de la Chambre des dé-
putés qui ont nommé les commissaires
favorables à ce projet ont fait une série,
d'aveux bien naïfs. Ils ont commencé
d'abord par reconnaître qu'ils ont pour
principal mobile la couardise. Ils ont
peur de Paris. Paris leur donne le cau-
chemar! Et alors, avec cette naïveté de
Gribouilles' qui distingué tous les ef-
farés par peur du peuple dé Paris, ils
veulent confier leur sécurité à qui ? à un
chef de prétoriens ! Ils veulent élever un
maître, comme si le passé n était pas là
pour leur montrer la police mêlée a tous
les coups d'Etat, plus dangereux pour
les Assemblées que les révolutions !
Ils veulent fortifier les pouvoirs du
maître de la police, et ils ne s'aperçoi-
vent pas que la crise actuelle est causée
précisément par la trop grande étendue
ae ces pouvoirs. Pourquoi ce projet de
loi fabriqué pour M. Andrieux? Parce
que le ministère n'ose pas toucher à un
homme si puissant ; par peur de sa puis-
sance, il augmente cette puissance ! Cette
logique est un comble !
Pour ménager cet autocrate, on aime
mieux lancer ce défi à Paris et à son
conseil municipal. Oh ! je sais que cer-
tains députés trouvent cela fort bien.
Avec leur humeur joyeuse, avec leur
esprit tout frais importé de Fouilly-les-
Oies, ce projet leur parait comme une
bonne plaisanterie.
C'est une niche qu'ils jouent au con-
seil municipal, ce Parlement au petit
pied, qui parle quelquefois haut, qui a
des programmes précis sur un certain
nombre de réformes, qui est impatient de
l'impossibilité dans laquelle une législa-
tion étroite le met de les appliquer ; tan-
dis que la plupart de nos aimables dé-
putés ont paru s'attacher à nous démon-
trer, depuis 1876, que l'idéal du parfait
législateur était de ne faire que des lois
d'intérêt local et de négliger complète-
ment les lois d'intérêt général.
Ah! avant de s'en aller, on va donner
une leçon au conseil municipal et à ses
électeurs. On va lui faire la nique. C'est
très drôle! Et c'est avec des drôleries
de ce genre que les gouvernements ont
préparé les journées terribles.
Je crois que celle-ci ne préparera que
des élections un peu plus radicales à Pa-
ris. Ce sera un utile coup de fouet. Com-
me la discussion aura lieu avant les
élections, les députés actuels devront
prendre une position nette à l'égard de
cette question. Ils devront expliquer la
solution précise qu'ils proposent. On
connaît depuis longtemps la nôtre.
■IIII i MU I ii m n«I—PHIIIIIm
DERNIERES NOUVELLES ;
La Situation en Italie
Rome, 21 mai.
On lit dans le Diritto :
« Hier, dès que M. Sella eut résigne son
mandat, le roi a fait avertir M. Cairoli, par l'in-
termédiaire du comte J. Visone, ministre de la
maison du roi.
11 ne vit pas, dans la soirée, d'autres hommes
politiques.
Ce matin, le roi a conféré longuement avec
M. Cairoli, qui a indiqué au roi M. Mancini pour
composer un nouveau ministère.
Le roi s'est entretenu plus tard avec M. De-
pretis, qui a émis la même opinion.
Le roi a conféré aussi avec M. Teccio, prési-
dent du Sénat, mais il n'a pu s'entretenir avec
le président de la Chambre qui, depuis hier
matin, a quitté Rome.
En Turquie
Constantin ople, 21 mai.
On assure qu'à la suite de la découverte de
sa correspondance avec Midhat-Pacha, Tour-
kanbey, nommé récemment gouverneur du
Tekke (Anatolie), a reçu l'ordre de revenir à
Gonstaàjjînople.
LA MORT DE JESSA HELFMANN
Nous lisons dans l'Intransigeant :
Jessa Helfmann est morte.
Cette affreuse nouvelle se colporte dans les rues
avec des détails dont l'horreur dépasse tout ce que
l'imagination d'un tortionnaire pourrait inventer.
Au sujet de l'arrestation de Suchanow, je vous ai
rapporté Que pour obtenir do Jessa des aveux, on
est venu plusieurs fois la réveiller au milieu de la
nuit, en lui disant Qu'aile allait être pendue dans un
quart d'heure ; un prêtre entrait et l'exhortait à
dire tout ce qu'elle savait, lui promettant d'Obtenir
l'ajournement et même la commutation de sa peine
si elle faisait d'importantes révélations.
Mais ces tortures morales ne satisfaisaient pas les
féroces agents d'Alexandre III; journellement elle a
été réellement pendue, et, au moment où elle allait
expirer, elle était décrochée et ramenée à la vie par
des soins plus cruels que la mort.
Ce matin, pendant qu'on répétait encore cette hor-
rible scène, la corde s'est serrée si fostement, qu'au
moment où l'on dépendit Jessa Helfmann, la pauvre
martyre était étranglée.
Les médecins, appelés immédiatement, n'ont pu
que constater la mort de Jessa Helfmann. t
Un sentiment général d'indignation agite la popu-
lation de Saint-Pétersbourg, déjà fortement excitée
par Je manifeste stupidement audacieux qu'a lancé
le czar.
Tout le monde s'attend à une émeute prochaine
dans la capitale de la Russie, émeute qui sera le
signal d'un soulèvement général dans tout l'em-
pire.
Malgré la précision du récit de notre confrère, nous
nous refusons encore à y croire.Si la Russie, ou plu-
tôt le gouvernement de la Russie, a fait cela, s'il a
souffleté, à la face de l'Europe, la civilisation tout
entière, en rétablissant les tortures de la question
en plein 19e siècle, en martyrisant une femme en-
ceinte, en la tuant après l'avoir fait avorter, en se
livrant enfin à une débauche deférocisé et de barbarie
telle que l'imagination recule épouvantée,si tout cela
est vrai enfin, il n'y a pas de mots, dans aucune lan-
gue,pour exprimer l'indignation que tout homme,!en
qui bat un cœur d'homme, éprouvera au récit de pa-
reilles monstruosités.
Si le czar, auteur ou complice de ce crime de lèse,
humanité, a ordonné ou simplement laissé com-
mettre cet épouvantable attentat, il s'est placé lui-
même hors l'humanité et a justifié par avance les
bombes des nihilistes. Quoi qu'il arrive,quel que soit
le sort que l'avenir lui réserve, le czar de toutes les
Russies, mis au rang des fauves, ne saurait n us
inspirer désormais qu'un sentiment d inviaeible hor-
reur.
Au dernier moment, nous apprenons qu'un avo-
cat de Moscou, M. Nicolas Wladfmiroff, a envoyé à
M..de Rochefort le télégramme suivant :
M. Henri Rochefort, 16, rue du Croissant, Paris.
w Vous annoncez, dans l'Intransigeant de ce matin,
» l'exécution de Jessa Helfmann. Je votfs parie dix
» mille francs qu'il n'y arien de vrai dans cette nou-
» vello.
» J'attends votre réponse au Grand-Hôtel.
Nicolas WLADIMIROFF.
Comme plaisanterie, c'est assez réussi.
M. Nicolas Wladimiroff oublie de dire qui sera l'ar-
bitre du paris. L'Andrieux de Saint-Pétersbourg,
probablement ?
LES CHAMBRES
La Journée parlementaire
LA CHAMBRE
La Chambre, sous la présidence de M. Phi*
lippoteaux, remplaçant de M. Gambetta en
voyage, a l'allure morne et désolée d'un ohamp
de bataille après l'action.
~, Ion sent que la vraie, session est fa».rp-iiir«s»<>»
l'esprit est ailleurs. Le budget, une fois voté.
— on,le votera au galop, — tout aéra dit ; les
députés iront en province surveiller l'ambition
,des conseillers généraux, dans lesquels ils
pressentent des concurrents pour les prochai*
nes listes. -
* *
La séance a débuté par un paquet de récla-
mations sur le dernier vote. tout le monde a
été mis d'accord par la décision prise en com-
mun de livrer à la publicité la liste des dépu-
tés qui se sont abstenus de voter jeudi.
«
* *
Ces prélimaires écartés, l'ordre du jour ap
pelle la loi sur les syndicats professionnel
On s'est battu toute la journée sur un amen*
dement dé M. Ribot, qui tendait à mettre une
entrave à la création des syndicats en les com-
parant. à des associations, et les soumettant à
certaines déclarations.
M. Floquet repousse énergiquement la
théorie et l'amendement; il établit la distinc-
tion qui existe entre les associations religieuses
et les sociétés dont on réclame la formation pour
les ouvriers. -
La discussion a été arrêtée par l'heure etrea
voyée à lundi.
ALBERT SAVARUS.
LE SÉNAT
La séance d'hier a été cousacrée à l'élection
de deux sénateurs inamovibles.
On été élus : MM. Victor Lefranc par 251 vW
et Didier par 148 voix.
Lundi, séance publique à trois heures.
ALFRED ETIÉVANT
Les Couloirs
lia Chambre
Peu de monde, peu de bruit ; c'est à croire que
quelques députés sont partis pour Cahors avec M.
Gambetta, et que les autres sont à la recherche d'une
liste pour y figurer.
Les quelques fidèles qui restent se sont réunit
dans les bureaux où l'on a nommé la commission
chargée d'organiser la préfecture de police, qui en a
bien besoin.
En font partie :
1" bureau. - M. Drumel, élu par 14 voix, contre 9
données à M. Viette.
2" bureau. — M. Ferdinand Dreyfus. élu par 13 voix.
contre 7 à M. Hérisson.
ie bureau. — M. Berlet, élu par 15 voix, contre 4
données à M. Recipon.
5" bureau. — M. Versigny.
61 bureau. — M. Edouard Riolle. élu par 12 vote
contre 11 à M. Lechorbonnier.
';0 bureau.- M. Franck-Chauveau»
8e bureau. — M. Ribot.
6° bureau. — M. Bienvenu.
10. bureau. — M. Marmottan.
11e bureau. - M. Guichard.
iLe 3e bureau a renvoyé à mardi la nomination de
son commissaire.
*
» *
lies démissions commencent; les députés qui
craignent de recevoir leurs huit jours, de par la
FEUILLETON DU 23 MAI 1881
* 107
BAYONNETTE
HISTOIRE D'UNE JOLIE FILLE
DEUXIÈME PARTIE
DESHONOREE POUR L'HONNEUR
IX
Ah? quel plaisir d'être papa:
- Suite-
* J'eus peur de m'être trop avancée, mais
thorreur de mon exil aidant, j'acceptai
presque avec enthousiasme.
» Hélas ! que venais-je. de faire, bien in-
nocemment pourtant, et ne me doutant
pas que ma charmante voisine voulait se
jouer de moi, et me vendre sans même me
demander mon avis.
» Le soir n'arrivait plus pour moi ; je
sortis toutes mes toilettes de leurs car-
tons, n'en trouvant pas une d assez conve-
nable. Enfin, ma voisine vint me chercher,
me reprochant de faire attendre tout le
monde.
11 Elle me fit elle-même les honneurs de
sa maison et me présenta à. ses invités,tous
hommes en habit noir et en eravate blan-
che, et femmes superbes, autant que j'ai
pu voir.
» A mon entrée, le silence se fit et l'on se
mit à table. Il y avait dans l'air un parfum
que je ne puis définir et qui semblait fait
pour exciter à la volupté.
» Etais-je' naïve! Je me crus dans le
monde.
» Je fus vite désillusionnée. Quand on
eut commencé à s'habituer à ma présence,
un laisser-aller que je comprenais- peu fit
place à la froide étiquette qui avait prési-
dé au commencement du repas.
» Entre les bouquets qui encombraient
la table, je voyais de temps en temps un
monsieur qui embrassait sa voisine, sans
que celle-ci trouvât cela autrement que
très naturel.
) Je compris que je m'étais fourvoyée et
j'eus peur.
a Au dessert, il n'y avait plus aucune re-
tenue, et mon sérieux affecté m'attirait un
sourire gouailleur de ces messieurs ou
quelque atroce compliment de ces dames.
» Avant la fin du dîner, je me levai,
m'excusai auprès de la maîtresse de la
maison, en prétextant une forte migraine,
et rentrai précipitamment chez moi, dé-
goûtée de ce que je venais de voir.
» On frappa â ma porte presque aussitôt ;
je courus ouvrir et me trouvai en présence
d'un charmant jeune homme qui s'était
troUvé à table auprès de mol, avait été
plein d'attentions à mon adresse, et dont
j'avais remarqué les manières polies et ré-
servées.
a Je voulus l'empêcher de pénétrer dans
ma chambre, mais il me supplia avec tant
d'instances de le laisser me parler un ins-
tant, que je lui permis de m'accompagner
dans mon salon, en fermant la porte d'en-
trée derrière nous.
» — Mademoiselle, me dit-il, je sais que
votre migraine est un prétexte et que la
vraie raison de votre depart est le dégoùt
que vous inspirait le spectacle dont vous
venez d'être témoin.
» - Mais, monsieur, qui vous a permis
de supposer que.
» - Oh ! permettez, mademoiselle, on
n'est pas toujours maître de ,ses impres-
sions; surtout quand, comme vous, on cède
à l'élan de la première jeunesse, lequel est
un traître. J'ai vu votre embarras dans
cette société demi-mondaine; aussi, vous
sachant seule, ai-je tenu à vous consoler
du chagrin que l'on vous a fait. Je ne
pousserai pas l'indiscrétion jusqu'à rester
une minute de plus chez vous; cependant,
laissez-moi vous dire que vous ne sauriez
trop vous méfier de vos relations avec vo-
tre voisine, femme de mœurs plus que lé-
gères, et vous prier, si cela ne vous con-
trarie pas, de me permettre de venir pren-
dre de vos nouvelles de temps en temps,
lorsque vous m'y autoriserez.
»Je le croyais bon» lui, ea te voyant..
parler ainsi. Il était si affectueux, si tea.
/ire ; je lui permis de venir le lendemain.
» Ce fut ma perdition.
• » A partir de ce jour, il devint pour moi
d'une assiduité qui me fit l'adorer; ne man-
quant pas une occasion de m'être agréa-
ble, et m'envoyant le soir même le collier
où le bijou que j'avais trouvé beau la
matin.
» Cette manière de vivre dura jusqu'au
carnaval.
» Un samedi, je voulus être conduite &
l'Opéra; il s'empressa de se mettre à ma
disposition, m'expliqua bien des choses que
je n'aurais pas dû lui demander et m'em-
mena souper. Notre petit salon était chaud,
le virl me tourna la t.
le vin me tourna la tète; le làche en abusa
pour me .tromper indignement. Et mol
qui avais cru à une amitié sans intérêt.
» Le lâche m'aima jusqu'à se dé-
goûter de moi, puis il me quitta, sans
même me laisser sa nouvelle adresse on
une parole d'adieu.
» Cependant, l'aventure avait fait quel-
que bruit. Le cercle des gommeux que je
commentais à recevoir s'augmentait cha-
que jour davantage; on ne parlait que de
la petite marquise Olla, et je fus lancée
sans même m'en douter dans le tourbillon
de toutes les turpitudes et de toutes les
hontes.
ALEXIS BOUVIER
jésuite à taaûU
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