Titre : La Lanterne : journal politique quotidien
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1881-05-19
Contributeur : Flachon, Victor. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328051026
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 19 mai 1881 19 mai 1881
Description : 1881/05/19 (A5,N1499). 1881/05/19 (A5,N1499).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7500952f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-54
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/08/2012
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ADMINISTRATION, RÉDACTION ET ANNONCES
A PARIS *
a — Bue Coq-Héron _> 5
ifi$Gtrticles non intérte ne seront pas Tendus
Abonnements : Paris
TROIS MOIS. 5 Fa.
MX MOlS. 9 Fa.
CN AHeM«n«et 18 ra.
JOURNAL POLITIQUE
QUOTIDIEN
OH NUMÉRO: 5 CENTIMES
Abonnements : Départements
TROIS MOI8. 6 n.
SIX MOIS. Un
CN AZ<«t«w<~ ai a*
CINQUIÈME ANNEE. — NUMÉRO 1499
Jeudi 19 mai 188! (30 floréal an 89)
Société du Journal la/Lanterne
MM. les Actionnaires du journal la
lanterne sont prévenus que la gérance,
d'accord avec le conseil de surveillance,
a décidé la distribution d'un premier
à-compte de i0 francs par action sur
le dividende de l'exercice 1881.
Le payement de ce dividende sera ef-
fectué contre, remise du coupon n° 5, et
sous déduction de l'impôt de 0,70 par
action, tous les jours, à partir du 20 mai
courant, de une heure à quatre heures,
À la caisse du journal, 5, rue Coq-Héron.
Le directeur-Gérant :
EUGÈNE MAYER.
INTÉRÊTS FRANÇAIS ET ANGLAIS
Non, on ne peut pas dire que la bonne
foi règne dans les affaires internationa-
les, et c'est le cas de répéter que tel
voit une paille dans l'oeil de son voisin
qui ne voit pas une poutre dans le sien.
Voici les Anglais, au moins une cer-
taine partie des Anglais, d'après leurs
journaux, qui tout d'un coup se font
partisans du faible, adversaires du fort
et affichent des scrupules d'autant plus
étonnants qu'ils nous y ont moins ac-
coutumés dans la gestion de leurs pro-
pres affaires. -
La France est à Tunis. C'est un fait
Ne discutons pas pourquoi elle y est ni
comment elle y est allée. La République
française dit : « C'est la fin d'une mau-
vaise affaire, et la fin de toute mauvaise
affaire soulage.)) Prenons la question de
cette manière, si on veut.
Mais l'Angleterre, tout d'un coup, se
sent prise d'une ineffable tendresse pour
l'intégrité de la Turquie. Elle' rappelle
crue la Tunisie en fait partie depuis le
seizième siècle, et elle nie au gouverne-
ment français le droit de la démem-
brer. *
Il est vrai que, depuis longues années
la France pas plus que l'Italie n'a recon-
nu le lien qui relie la Tunisie à la Tur-
quie : chacune de ces deux nations avait
de bonnes raisons pour garder cette ré-
serve. Les scrupules que montre l'An-
gleterre pourraient peut-être avoir quel-
que poids, s'ils venaient d'une autre na-
tion ; mais comment pourraient-ils nous
inspirer quelque confiance lorsque*, pour
garantir l'intégrité de l'empire ottoman,
elle s'est fait allouer Chypre par le traité
de Berlin? On a le droit de rappeler les
autres à la justice absolue, quand on asoi
même les mains nettes. Mais, est-ce le
cas de l'Angleterre ?
L'Angleterre nous reproche d'avoir
abusé de notre force envers la Tunisie.
Il est évident que ce n'est pas de notre
faiblesse que nous avons abusé. C'est
l'histoire de toutes les guerres où il y a
un vainqueur et un vaincu.
Mais l'Angleterre n'a-t-elle jamais
abusé de sa force envers de plusfaibles ?
Nè savons-nous pas qu'elle ne traite
point précisément par la douceur les po-
pulations qui hésitent à se soumettre
aux bienfaits de son pouvoir ou qui es-
sayent de s'y soustraire? Tout le monde
se rappelle les effroyables représailles
commises par l'Angleterre après la ré-
volte des Indes de 1857.
La France a fait une expédition
en Tunisie pour défendre nos fron-
tières contre des incursions, plus ou
moins redoutables, de Kroumirs. Toute
la politique coloniale de l'Angleterre a
consisté à défendre les frontières de ses
colonies. C'est ainsi que, peu à peu, elle
est arrivée à occuper l'Inde tout entière
et qu'elle est entrée dans l'Afghanistan
pour défendre ses frontières de l'Inde.
De même, en Afrique, elle a attaqué
les Zoulous et les Boers sous prétexte de
protéger les frontières de sa colonie du
Cap, en réalité par besoin d'annexion
iCnadpé, finie : elle a la manie de Pyrrhus.
Je me rappelle qu'un soir, je parlais
de cette guerre des Zoulous, et, m'ap-
puyant sur l'autorité du iSpectator, qui la
désapprouvait, je pensais que l'Anglais
très libéral, avec qui je causais, allait
être de mon avis.
Il rompit immédiatement la conversa-
tion :
— Oh! non, l'Angleterre a raison:
c'est nécessaire pour protéger les inté-
rêts anglais !
On sait que, dans ce mot, se résume
toute la politique extérieure de l'Angle-
terre. Elle n'a donc pas le droit de s'é-
tonner si la France agit, en Tunisie, au
nom des intérêts français. L'Angleterre,
depuis longtemps, lui a donné l'exemple.
Un homme très humain, partisan d'un
suffrage si étendu qu'il l'accordait aux
femmes, John stuart-Mill, n'en soutenait
pas moins la thèse suivante : c'est que
les peuples au-dessous d'un certain d
gré de civilisation, que Idu reste dl ne
précisait pas, n'étaient propres qu'à être
soumis aux peuples plus civilisés. C'était
ériger en théorie1 la pratique constante
de l'Angleterre.
Qu'elle ne reproche donc pas aux au-
tres peuples de l'imiter.
Elle doit reconnaître plutôt que les
nations européennes ont une singulière
manière de prouver les bienfaits de leur
civilisation aux peuples autochtones de
l'Asie, de l'Océanie, de l'Afrique et de
l'Amérique. Elles auraient grand tort de
se faire des reproches réciproques. Tou-
tes ont un bon nombre d'atrocités, de
déprédations, de pillages, d'abus de la
force à leur actif. Celui de l'Angleterre
est évidemment le plus chargé.
Par conséquent, lorsque des Anglais
parlent, des droits de l'empire ottomam,
des droits du bey de Tunis, des usurpa-
tions de la France, ils se mettent en con-
tradiction avec leurs propre politique.
M. Gladstone, avec un courage dont
nous le félicitons, n'a pas hésité à risquer
de froisser l'amour-propre de ses com-
patriotes, en leur rappelant quelques vé-
rités de ce genre.
La question des rapports des peuples
les plus civilisés avec les peuples moins
civilisés est un des problèmes les plus
difficiles à résoudre. Jusqu'à présent,
on ne l'a résolu que par la force. Y a-t-il
d'autre solution ?
La mauvaise humeur qu'exprime la
presse anglaise sera un prétexte, pour
la Grande-Bretagne, de s'emparer pro-
bablement de l'Egypte, dans un intérêt
anglais, pour garantir Chypre et la route
des Indes. Ce sera une nouvelle preuve
qu'elle tient absolument à assurer l'inté-
grité de l'empire ottoman.
Elle sera aussi un prétexte à se mon-
trer plus difficile sur les clauses du trai-
té de commerce. De sorte que cette po-
litique guerrière tournera au profit du
libre échange et de la politique pacifi-
que.
Quant à nous, nous sommes à Tunis ;
nous y resterons, parce qu'il y a là une
question de fait ; et il faut bien recon-
naître que des questions de ce genre
n'ont jamais été envisagées qu'à ce point
de vue. Tous les mots dont on a essayé
de les décorer,. tous les prétextes dont
on a essayé de les enguirlander n'ont été
que des artifices de procédure interna-
tionale.
DERNIERES NOUVELLES
A Marseille.
Marseille, 17 mai.
Le Radical dit que MM. le docteur Susini,.
Fa; and et Tressand, et Mmes Paule Minck et
Launay sont poursuivis pour.outrages, violen-
ces et rébellion contre les agents de l'autorité,
pour provocations à commettre un délit, pour
exposition d'emblèmes séditieux et pour offense
envers un souverain étranger.
Le conseil municipal a voté un ordre du jour
regrettant que la police, qui est payée par la
ville, ne soit pas sous les ordres directs du
maire, qui seul devrait avoir qualité pour main-
tenir l'ordre.
La- grève des ouvriers tanneurs continue;
aujourd'hui elle est complète.
La chambre syndicale assure que les grévis-
tes ont reçu des. secours importants qui les
mettent à l'abri du besoin.
Les patrons ne paraissent pas disposés à ac-
cepter les conditions des grévistes.
Lu processions.
, Nancy, 17 mai.
L, e maire de Nancy a interdit les processions
en dehors de l'enceinte des édifices reli-
gieux.
igieux. Marseille, 17 mai, 6 h. soir.
Par arrêté, en date du 7 mai, le maire de
Marseille a interdit les processions sur tout la
territoire de la commune de Marseille.
Un terrible accident
- Saints-Etienne, 17 mai.
Une détonation de feu grisou vient de se
jproduire aux mines de Roche-la-Molière, situées
à 10 kilomètres environ de la ville.
On ignore encore le nombre des victimes.
8 cadavres ont été .déjà retirés du puits.
lies attaques contre les juifs.
Saint-Pétersbourg, 17 mai.
Une dépêche du gouverneur général d'Odessa
en date du 15 mai, annonce que la veille au
soir, une petite troupe d'individus, dont la plu-
part étaient ivres, a brisé les fenêtres de quel..
ques maisons appartenant à des juifs. La tran..
quillité a été rétablie à 9 heures, grâce à des
mesures énergiques.
Le même jour et la veille, les juifs ont été
inquiétés par la foule à Losowaïa, à Romuy, à
Smela et wolotehisk; mais les désordres ont
eu peu d'importance daas ces localités, à l'ex-
ception de Smela, où les troupes ont dû inter-
venir. La tranquillité est partout rétablie en ca
moment.
- Varsovie, 16 mai.
Une attaque contre les juifs ayant été annon.
cae pour demain par des proclamations, les
autorités ont pris des mesures de précaution
toui à fait énergiques.
Les Nihilistes.
Saint-Pétersbourg, 17 mai.
Les journaux annoncent que deux lieutenants
de marine ont été arrêtés à Cronstadt outre
l'officier de marine Soukhànoff, qui a, comme
on l'a déjà dit, pris part à l'établissement de la
mine de la Petite-Rue-des-Jardins. Ces deux
lieutenants ont été arrêtés pour avoir enlevé des
matières explosibles des ateliers de l'Etat. Une
enquête est ouverte.
Angleterre. — La Ligue agraire
Londres, 17 mai.
M. Parnell a reçu hier une dépêche deNew-
York, lui annonçant que la Société des Irian.
dais, résidant en Amérique, avait mis 20,000 li-
vres sterling à la disposition de la Ligue
agraire.
Une tentative d'explosion
Liverpool, 16 mai, soir.
Un tube contenant de la dynamite a été jeté
un peu avant minuit, dans le bureau centra
de police.
un grand nombre de vitres ont été brisées-
Personne n'a été blessé.
Le statu quo.
Rome, 17 mai.
Le bruit que les ambassadeurs d'Italie à
Vienne et à Berlin auraient été mandés à Roma
est controuvé.
M. Sella a seulement prié M. Cairoli de faire
venir M. Luzzatti de Paris.
Les journaux du matin confirment que la
crise est toujours dans le statu quo.
La culpabilité de Midhat-Pacha dans
l'assassinat d'Abd-ul-Aziz
Constantinople, 17 mai.
Ltf supplément du. journal Vakit annonce que
Midhat-Pacha, gouverneur de Smyrne, ayant
appris que sa complicité dans l'assassinat
FEUILLETON DU 19 MAI 1*81
103
BAYONNETTE
HISTOIRE D'UNE JOLIE FILLE
DEUXIÈME PARTIE
DÉSHONORÉE POUR L'HONNEUR
VIII
Ressuscitée.
- Suite -
Bayonnette répondit à Elysée :
Vous vous trompez; je me mets à vo-
tre disposition. Venez avec Christiane et
je vous abandonne ma chambre.
- C'est vrai ? fit Elysée.
- Je vous attends à l'heure que vous me
fixerez.
— Eh bien, dit le jeune jhomme, ne vou-
lant pas être surpris, nous ne pouvons sor-
tir le jour. Ce soir, nous partirons de là-
bas, nous serons chez vous vers dix heures,
voulez-vous ?
— C'est entendu; je vous attendrai.
Elysée la regarda fixement, en disant :
r^Nous vià&,ouso. ji'*i coatece en
vous ; si vous nous tompiez, mademoiselle,
oh ! prenez garde alors !
- Monsieur, jé ne sais pas mentir; quand
vous me connaîtrez, quand nous causerons
de ceux que nous détestons également,
vous jugerez si c'est avec le même accent
que lorsque je dis à vous : - Je suis votre
amie.
— Merci. Eh bien, à ce soir; je me sauve.
*- A ce soir dix heures !
Ils se séparèrent et Bàyonnetta cou-
rut pour se rendre chez elle.
IX
Ah! quel plaisir d'être papa?
Le petit François avait raison, lorsqu'il
racontait à Bayonxiette qu'il se passait chez
sa patronne des événements incompréhen-
sibles.
Lorsque Célina avait appris la fuite de sa
fille — jugeant les autres sur elle-même-
elle avait pensé que Christiane n'avait re-
conquis sa liberté que pour leur échapper
à elle et à Edmond.
Elle espérait qu'elle allait ainsi se trou-
ver plus libre. Edmond, au contraire, était
plus inquiet.
Pour lui, Christiane savait à. quel hon-
teux plan elle avait été sacrifiée ; elle sa-
vait que c'étaient Célina et lui qui l'avaient
fait enfermer pour se débarrasser d'elle ; il
était convaincu que Christiane avait eu
connaissance de la lettre écrite par son pè-
re à son lit de mort, et il pensait que la
jeune ûUe allait user de sa liberté, pour re..
trouver cette-lettre. Lorsque Célina, sur
l'avis qu'elle avait reçu du directeur de
la maison de Saint-Mandé, s'était rendu
près de lui, on lui avait raconté la fuite de
Christiane. Le docteur, appelé, assistait à
l'entretien. En apprenant la fuite desa fille,
la mère avait fondu en larmes, exprimant,
dans ses sanglots, son désespoir et ses
craintes pour la pauvre enfant qui, folle,
allait se perdre dans Paris, et risquait, dans
sa purete et son innocence, de devenir la
proie du premier misérable venu.
Le docteur et le directeur avaient alors
échangé un regard. Ce signe, Célina, à tra-
vers ses larmes, l'avait vu. Le directeur lui
avait dit alors :
— Madame, il ne faut pas vous désoler
ainsi en craignant, pour votre enfant. Le
docteur m'a assuré qu'elle avait agi ainsi
avec discernement et dans la plénitude de
sa raison.
Inquiète, fronçant le sourcil, Célina re-
gardait le docteur, qui lui dit à son tour :
— Monsieur le directeur, madame, vient
de vous dire la vérité. La jeune Mme Tel-
lier est fort calme. Si elle a pu partir d'ici,
c'est grâce à ce sang-froid; elle jouit de
tout son bon sens.
— Elle était donc gnérie, dit Célina, de
ce mal étrange ?
- Elle était guérie depuis deux jours,
c'est-à-dire le surlendemain de son arrivée.
Cette crise m'avait surpris d'abord, mais
,'en ai su M cause presque aussitôt.
»
Célina devint pâle et baissa les yeux, en
balbutiant :
— Ah ! vous savez la cause de son mal ?
— Je l'ai interrogée, et elle a dû me l'a-
vouer.
Célina était livide; elle n'osait interra
ger, elle sentait une sueur froide perler l-
la racine de ses cheveux. Le docteur con
tinua sans rien voir du trouble de son iW
terlocutrice. )
— Mme Tellier est enceinte de quelque'
mois déjà, et à la sui.
— Que me dites-vous là! exclama Cé-
lina, se remettant tout à coup, regardan
et le directeur qui affirmait de la tête et 1
docteur qui souriait en lui parlant. Chris-
tiane, ma fille, est enceinte ! mais ce n'es#
pas possible, monsieur, vous vous été?
trompé! Ce n'est pas possible ! Ma fille est
pure ; elle venait de se marier, et c'es
en revenant du repas de noces, avant d(
rentrer chez son mari, qu'elle a été pris
de ce mal épouvantable. Chistiane est pure
monsieur, vous vous trompez, Christian
est vierge !
— Permettez-moi, madame, de vous ai
firmer de nouveau que Mme Tellier étak
enceinte de quatre mois ; que c'est en senl
tant pour la première fois l'enfant remuei
dans ses entrailles,qu'elle a eu un accès df
fièvre, suivi de cette crise de folie. A;
reste, madame, elle me l'a déclaré elle
même.
..t~ ;, AI~EXISBOUycSL~
(La suite à demain)
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A PARIS *
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CINQUIÈME ANNEE. — NUMÉRO 1499
Jeudi 19 mai 188! (30 floréal an 89)
Société du Journal la/Lanterne
MM. les Actionnaires du journal la
lanterne sont prévenus que la gérance,
d'accord avec le conseil de surveillance,
a décidé la distribution d'un premier
à-compte de i0 francs par action sur
le dividende de l'exercice 1881.
Le payement de ce dividende sera ef-
fectué contre, remise du coupon n° 5, et
sous déduction de l'impôt de 0,70 par
action, tous les jours, à partir du 20 mai
courant, de une heure à quatre heures,
À la caisse du journal, 5, rue Coq-Héron.
Le directeur-Gérant :
EUGÈNE MAYER.
INTÉRÊTS FRANÇAIS ET ANGLAIS
Non, on ne peut pas dire que la bonne
foi règne dans les affaires internationa-
les, et c'est le cas de répéter que tel
voit une paille dans l'oeil de son voisin
qui ne voit pas une poutre dans le sien.
Voici les Anglais, au moins une cer-
taine partie des Anglais, d'après leurs
journaux, qui tout d'un coup se font
partisans du faible, adversaires du fort
et affichent des scrupules d'autant plus
étonnants qu'ils nous y ont moins ac-
coutumés dans la gestion de leurs pro-
pres affaires. -
La France est à Tunis. C'est un fait
Ne discutons pas pourquoi elle y est ni
comment elle y est allée. La République
française dit : « C'est la fin d'une mau-
vaise affaire, et la fin de toute mauvaise
affaire soulage.)) Prenons la question de
cette manière, si on veut.
Mais l'Angleterre, tout d'un coup, se
sent prise d'une ineffable tendresse pour
l'intégrité de la Turquie. Elle' rappelle
crue la Tunisie en fait partie depuis le
seizième siècle, et elle nie au gouverne-
ment français le droit de la démem-
brer. *
Il est vrai que, depuis longues années
la France pas plus que l'Italie n'a recon-
nu le lien qui relie la Tunisie à la Tur-
quie : chacune de ces deux nations avait
de bonnes raisons pour garder cette ré-
serve. Les scrupules que montre l'An-
gleterre pourraient peut-être avoir quel-
que poids, s'ils venaient d'une autre na-
tion ; mais comment pourraient-ils nous
inspirer quelque confiance lorsque*, pour
garantir l'intégrité de l'empire ottoman,
elle s'est fait allouer Chypre par le traité
de Berlin? On a le droit de rappeler les
autres à la justice absolue, quand on asoi
même les mains nettes. Mais, est-ce le
cas de l'Angleterre ?
L'Angleterre nous reproche d'avoir
abusé de notre force envers la Tunisie.
Il est évident que ce n'est pas de notre
faiblesse que nous avons abusé. C'est
l'histoire de toutes les guerres où il y a
un vainqueur et un vaincu.
Mais l'Angleterre n'a-t-elle jamais
abusé de sa force envers de plusfaibles ?
Nè savons-nous pas qu'elle ne traite
point précisément par la douceur les po-
pulations qui hésitent à se soumettre
aux bienfaits de son pouvoir ou qui es-
sayent de s'y soustraire? Tout le monde
se rappelle les effroyables représailles
commises par l'Angleterre après la ré-
volte des Indes de 1857.
La France a fait une expédition
en Tunisie pour défendre nos fron-
tières contre des incursions, plus ou
moins redoutables, de Kroumirs. Toute
la politique coloniale de l'Angleterre a
consisté à défendre les frontières de ses
colonies. C'est ainsi que, peu à peu, elle
est arrivée à occuper l'Inde tout entière
et qu'elle est entrée dans l'Afghanistan
pour défendre ses frontières de l'Inde.
De même, en Afrique, elle a attaqué
les Zoulous et les Boers sous prétexte de
protéger les frontières de sa colonie du
Cap, en réalité par besoin d'annexion
iCnadpé, finie : elle a la manie de Pyrrhus.
Je me rappelle qu'un soir, je parlais
de cette guerre des Zoulous, et, m'ap-
puyant sur l'autorité du iSpectator, qui la
désapprouvait, je pensais que l'Anglais
très libéral, avec qui je causais, allait
être de mon avis.
Il rompit immédiatement la conversa-
tion :
— Oh! non, l'Angleterre a raison:
c'est nécessaire pour protéger les inté-
rêts anglais !
On sait que, dans ce mot, se résume
toute la politique extérieure de l'Angle-
terre. Elle n'a donc pas le droit de s'é-
tonner si la France agit, en Tunisie, au
nom des intérêts français. L'Angleterre,
depuis longtemps, lui a donné l'exemple.
Un homme très humain, partisan d'un
suffrage si étendu qu'il l'accordait aux
femmes, John stuart-Mill, n'en soutenait
pas moins la thèse suivante : c'est que
les peuples au-dessous d'un certain d
gré de civilisation, que Idu reste dl ne
précisait pas, n'étaient propres qu'à être
soumis aux peuples plus civilisés. C'était
ériger en théorie1 la pratique constante
de l'Angleterre.
Qu'elle ne reproche donc pas aux au-
tres peuples de l'imiter.
Elle doit reconnaître plutôt que les
nations européennes ont une singulière
manière de prouver les bienfaits de leur
civilisation aux peuples autochtones de
l'Asie, de l'Océanie, de l'Afrique et de
l'Amérique. Elles auraient grand tort de
se faire des reproches réciproques. Tou-
tes ont un bon nombre d'atrocités, de
déprédations, de pillages, d'abus de la
force à leur actif. Celui de l'Angleterre
est évidemment le plus chargé.
Par conséquent, lorsque des Anglais
parlent, des droits de l'empire ottomam,
des droits du bey de Tunis, des usurpa-
tions de la France, ils se mettent en con-
tradiction avec leurs propre politique.
M. Gladstone, avec un courage dont
nous le félicitons, n'a pas hésité à risquer
de froisser l'amour-propre de ses com-
patriotes, en leur rappelant quelques vé-
rités de ce genre.
La question des rapports des peuples
les plus civilisés avec les peuples moins
civilisés est un des problèmes les plus
difficiles à résoudre. Jusqu'à présent,
on ne l'a résolu que par la force. Y a-t-il
d'autre solution ?
La mauvaise humeur qu'exprime la
presse anglaise sera un prétexte, pour
la Grande-Bretagne, de s'emparer pro-
bablement de l'Egypte, dans un intérêt
anglais, pour garantir Chypre et la route
des Indes. Ce sera une nouvelle preuve
qu'elle tient absolument à assurer l'inté-
grité de l'empire ottoman.
Elle sera aussi un prétexte à se mon-
trer plus difficile sur les clauses du trai-
té de commerce. De sorte que cette po-
litique guerrière tournera au profit du
libre échange et de la politique pacifi-
que.
Quant à nous, nous sommes à Tunis ;
nous y resterons, parce qu'il y a là une
question de fait ; et il faut bien recon-
naître que des questions de ce genre
n'ont jamais été envisagées qu'à ce point
de vue. Tous les mots dont on a essayé
de les décorer,. tous les prétextes dont
on a essayé de les enguirlander n'ont été
que des artifices de procédure interna-
tionale.
DERNIERES NOUVELLES
A Marseille.
Marseille, 17 mai.
Le Radical dit que MM. le docteur Susini,.
Fa; and et Tressand, et Mmes Paule Minck et
Launay sont poursuivis pour.outrages, violen-
ces et rébellion contre les agents de l'autorité,
pour provocations à commettre un délit, pour
exposition d'emblèmes séditieux et pour offense
envers un souverain étranger.
Le conseil municipal a voté un ordre du jour
regrettant que la police, qui est payée par la
ville, ne soit pas sous les ordres directs du
maire, qui seul devrait avoir qualité pour main-
tenir l'ordre.
La- grève des ouvriers tanneurs continue;
aujourd'hui elle est complète.
La chambre syndicale assure que les grévis-
tes ont reçu des. secours importants qui les
mettent à l'abri du besoin.
Les patrons ne paraissent pas disposés à ac-
cepter les conditions des grévistes.
Lu processions.
, Nancy, 17 mai.
L, e maire de Nancy a interdit les processions
en dehors de l'enceinte des édifices reli-
gieux.
igieux. Marseille, 17 mai, 6 h. soir.
Par arrêté, en date du 7 mai, le maire de
Marseille a interdit les processions sur tout la
territoire de la commune de Marseille.
Un terrible accident
- Saints-Etienne, 17 mai.
Une détonation de feu grisou vient de se
jproduire aux mines de Roche-la-Molière, situées
à 10 kilomètres environ de la ville.
On ignore encore le nombre des victimes.
8 cadavres ont été .déjà retirés du puits.
lies attaques contre les juifs.
Saint-Pétersbourg, 17 mai.
Une dépêche du gouverneur général d'Odessa
en date du 15 mai, annonce que la veille au
soir, une petite troupe d'individus, dont la plu-
part étaient ivres, a brisé les fenêtres de quel..
ques maisons appartenant à des juifs. La tran..
quillité a été rétablie à 9 heures, grâce à des
mesures énergiques.
Le même jour et la veille, les juifs ont été
inquiétés par la foule à Losowaïa, à Romuy, à
Smela et wolotehisk; mais les désordres ont
eu peu d'importance daas ces localités, à l'ex-
ception de Smela, où les troupes ont dû inter-
venir. La tranquillité est partout rétablie en ca
moment.
- Varsovie, 16 mai.
Une attaque contre les juifs ayant été annon.
cae pour demain par des proclamations, les
autorités ont pris des mesures de précaution
toui à fait énergiques.
Les Nihilistes.
Saint-Pétersbourg, 17 mai.
Les journaux annoncent que deux lieutenants
de marine ont été arrêtés à Cronstadt outre
l'officier de marine Soukhànoff, qui a, comme
on l'a déjà dit, pris part à l'établissement de la
mine de la Petite-Rue-des-Jardins. Ces deux
lieutenants ont été arrêtés pour avoir enlevé des
matières explosibles des ateliers de l'Etat. Une
enquête est ouverte.
Angleterre. — La Ligue agraire
Londres, 17 mai.
M. Parnell a reçu hier une dépêche deNew-
York, lui annonçant que la Société des Irian.
dais, résidant en Amérique, avait mis 20,000 li-
vres sterling à la disposition de la Ligue
agraire.
Une tentative d'explosion
Liverpool, 16 mai, soir.
Un tube contenant de la dynamite a été jeté
un peu avant minuit, dans le bureau centra
de police.
un grand nombre de vitres ont été brisées-
Personne n'a été blessé.
Le statu quo.
Rome, 17 mai.
Le bruit que les ambassadeurs d'Italie à
Vienne et à Berlin auraient été mandés à Roma
est controuvé.
M. Sella a seulement prié M. Cairoli de faire
venir M. Luzzatti de Paris.
Les journaux du matin confirment que la
crise est toujours dans le statu quo.
La culpabilité de Midhat-Pacha dans
l'assassinat d'Abd-ul-Aziz
Constantinople, 17 mai.
Ltf supplément du. journal Vakit annonce que
Midhat-Pacha, gouverneur de Smyrne, ayant
appris que sa complicité dans l'assassinat
FEUILLETON DU 19 MAI 1*81
103
BAYONNETTE
HISTOIRE D'UNE JOLIE FILLE
DEUXIÈME PARTIE
DÉSHONORÉE POUR L'HONNEUR
VIII
Ressuscitée.
- Suite -
Bayonnette répondit à Elysée :
Vous vous trompez; je me mets à vo-
tre disposition. Venez avec Christiane et
je vous abandonne ma chambre.
- C'est vrai ? fit Elysée.
- Je vous attends à l'heure que vous me
fixerez.
— Eh bien, dit le jeune jhomme, ne vou-
lant pas être surpris, nous ne pouvons sor-
tir le jour. Ce soir, nous partirons de là-
bas, nous serons chez vous vers dix heures,
voulez-vous ?
— C'est entendu; je vous attendrai.
Elysée la regarda fixement, en disant :
r^Nous vià&,ouso. ji'*i coatece en
vous ; si vous nous tompiez, mademoiselle,
oh ! prenez garde alors !
- Monsieur, jé ne sais pas mentir; quand
vous me connaîtrez, quand nous causerons
de ceux que nous détestons également,
vous jugerez si c'est avec le même accent
que lorsque je dis à vous : - Je suis votre
amie.
— Merci. Eh bien, à ce soir; je me sauve.
*- A ce soir dix heures !
Ils se séparèrent et Bàyonnetta cou-
rut pour se rendre chez elle.
IX
Ah! quel plaisir d'être papa?
Le petit François avait raison, lorsqu'il
racontait à Bayonxiette qu'il se passait chez
sa patronne des événements incompréhen-
sibles.
Lorsque Célina avait appris la fuite de sa
fille — jugeant les autres sur elle-même-
elle avait pensé que Christiane n'avait re-
conquis sa liberté que pour leur échapper
à elle et à Edmond.
Elle espérait qu'elle allait ainsi se trou-
ver plus libre. Edmond, au contraire, était
plus inquiet.
Pour lui, Christiane savait à. quel hon-
teux plan elle avait été sacrifiée ; elle sa-
vait que c'étaient Célina et lui qui l'avaient
fait enfermer pour se débarrasser d'elle ; il
était convaincu que Christiane avait eu
connaissance de la lettre écrite par son pè-
re à son lit de mort, et il pensait que la
jeune ûUe allait user de sa liberté, pour re..
trouver cette-lettre. Lorsque Célina, sur
l'avis qu'elle avait reçu du directeur de
la maison de Saint-Mandé, s'était rendu
près de lui, on lui avait raconté la fuite de
Christiane. Le docteur, appelé, assistait à
l'entretien. En apprenant la fuite desa fille,
la mère avait fondu en larmes, exprimant,
dans ses sanglots, son désespoir et ses
craintes pour la pauvre enfant qui, folle,
allait se perdre dans Paris, et risquait, dans
sa purete et son innocence, de devenir la
proie du premier misérable venu.
Le docteur et le directeur avaient alors
échangé un regard. Ce signe, Célina, à tra-
vers ses larmes, l'avait vu. Le directeur lui
avait dit alors :
— Madame, il ne faut pas vous désoler
ainsi en craignant, pour votre enfant. Le
docteur m'a assuré qu'elle avait agi ainsi
avec discernement et dans la plénitude de
sa raison.
Inquiète, fronçant le sourcil, Célina re-
gardait le docteur, qui lui dit à son tour :
— Monsieur le directeur, madame, vient
de vous dire la vérité. La jeune Mme Tel-
lier est fort calme. Si elle a pu partir d'ici,
c'est grâce à ce sang-froid; elle jouit de
tout son bon sens.
— Elle était donc gnérie, dit Célina, de
ce mal étrange ?
- Elle était guérie depuis deux jours,
c'est-à-dire le surlendemain de son arrivée.
Cette crise m'avait surpris d'abord, mais
,'en ai su M cause presque aussitôt.
»
Célina devint pâle et baissa les yeux, en
balbutiant :
— Ah ! vous savez la cause de son mal ?
— Je l'ai interrogée, et elle a dû me l'a-
vouer.
Célina était livide; elle n'osait interra
ger, elle sentait une sueur froide perler l-
la racine de ses cheveux. Le docteur con
tinua sans rien voir du trouble de son iW
terlocutrice. )
— Mme Tellier est enceinte de quelque'
mois déjà, et à la sui.
— Que me dites-vous là! exclama Cé-
lina, se remettant tout à coup, regardan
et le directeur qui affirmait de la tête et 1
docteur qui souriait en lui parlant. Chris-
tiane, ma fille, est enceinte ! mais ce n'es#
pas possible, monsieur, vous vous été?
trompé! Ce n'est pas possible ! Ma fille est
pure ; elle venait de se marier, et c'es
en revenant du repas de noces, avant d(
rentrer chez son mari, qu'elle a été pris
de ce mal épouvantable. Chistiane est pure
monsieur, vous vous trompez, Christian
est vierge !
— Permettez-moi, madame, de vous ai
firmer de nouveau que Mme Tellier étak
enceinte de quatre mois ; que c'est en senl
tant pour la première fois l'enfant remuei
dans ses entrailles,qu'elle a eu un accès df
fièvre, suivi de cette crise de folie. A;
reste, madame, elle me l'a déclaré elle
même.
..t~ ;, AI~EXISBOUycSL~
(La suite à demain)
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