Titre : La Lanterne : journal politique quotidien
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1885-04-29
Contributeur : Flachon, Victor. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328051026
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 29 avril 1885 29 avril 1885
Description : 1885/04/29 (A9,N2930). 1885/04/29 (A9,N2930).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7500886w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-54
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/06/2012
L SL L ant G 1*116
ADMINISTRATION. REDACTION & O», e. Çîg
A PARIS
18 - Rue Richer — te
Les ..,iflH ima insérés ne seront pas rendus
abokwïssskts
PARIS
TROIS MOIS. 5 FR.
SIX MOIS. 9 FR.
UN AN. 18 FR.
JOURNAL POLIQUE
QUOTIDIEN
UN NUMÉRO: 5 CENTIMES
ABONNEMENTS
DÉPARTEMENTS
TROIS MOIS. 6M.
SIX MOIS. 12 FR
UN AK. 24 FR.
NEUVIÈME ANNÉE. - NUMÉRO 2^0
Mercredi 29 avril IUS
10 floréal aa 93
LES ADIEUX
M. Camescasse était sombre. Il *r-
~pentait mélancoliquement son cabinet,
les mains derrière le <;1Q$, le dos courbe
et l'air plus ahuri que jamais. On frap-
pa. M. Caubet entra, pâle et défait, ap-
puyé sur sa canne.
Jgst-if temps ?
— Fajfrg'tos entrer.
M. Girard, l'officier de paix de la 2-e
brigade; M. Kuehn, le chef de la sûreté;
quelques autres officiers de paix tt
commissaires police, ç&trèrent dans le cabinet, lis se rangèrent
silencieusement le lqnçy $e§ murs,
M. Camescasse, le do» appuyé b. la
cheminée, commença :
« Messieurs, cher§ soldats, CÏMT9
compagnons de lutte et de gloire,
s Il y a soixante-dix ans, à pareil
jour (t), avait liçu le pathétique éV.6no-
ment que l'histoire a appelé : Les Adieux
de Fontainebleau !
» Qn l'a dit : les événements humains
parcourent des cycles au bout desquels
ils se renouvellent. Ce jour ajoute une
nouvelle date à l'histoire. Il s'appellera:
Les Afàsvx 4u boulevard du Pal&is!
» C'est le Destin, soyez-en sûrs, qui
me force de me séparer de vous; ce
n'est pas « ma volonté ».
» Ce n'est pas moi qui me sépare de
la préfecture de police ; c'est la préfec-
ture de police qui divorce, l'ingrate !
» Pourtant ! je l'aimais ! et j ai prouvé
mon affection pour elle à toute occasion
en la défendant unguibus et rQstro. On
m'en a voulu de mon zèle. C'est ainsi
que ia vertu est récompensée sous la
République. Ah! mon père avait eu rai-
son de faire pa-i,tie d(e pqre eva-it ~eou us la
son de faire partie de la commission
mixte ! Grand exemple, messieurs, que
je VQUS engage à méditer et que je sui-
vrai si l'occasion se présente.
» Je vous ai donné souvent à accom-
plir « des tâches périlleuses » pour les
badauds. Vous vous rappelez cette hé-
roïque victoire du 27 mai 1882, que je
vous fis remporter sur le boulevard
Saint-Michel; j'étais ici, un chef doit
« $e tenir loin du feu » - Napoléon l'a dit
à Austerlitz. Mon âme était avec vous,
et applaudissait à (Zhztctiti die vos coups.
» La préfecture de police est une ins-
titution dont « la réputation et l'hon-
neur » ont été ternis même par mes pré-
décesseurs qui ont voulu la défendre.
Je n'aurai pas cette faiblesse. J'atten-
drai dans l'ombre le moment d'y ren-
trer. Veillez précieusement sur le
(1) 21) u,viii.
Dépôt. Entretenez les abus. Ne laissez
pas y périmer l'arbitraire. Maintenez
ferme la tradition illégale. Elle se com-
pose de toutes ces choses. Si on en ôte
ces chevilles ouvrières, elle s'effondre en
vous engloutissant SQus ses débris.
N'ayez qu'une médiocre confiance
dans mon successeur. Il m'a trahi en
acceptant une place que j'aurais si bien
conservée.
« S'il avait jamais la velléité d'accor-
der quelque concession à cet infime
conseil municipal, mettez-vous en tra-
vers et faites en sorte que ses intentions
se transforment en avortement.
» Adieu! mes chers collaborateurs,
mon fidèle Caubet, toujours le premier
à table et le dernier à 1 appel ! »
Puis M. Çamescasse prit une che-
mise, remplie de papiers, qui se trou-
vait sur la cheminée. Il la serra sur
son cœur et l'embrassa en l'arrosant
de larmes.
« Adieu ! mes chers agents provoca-
teurs de la manifestation de la place
des Invalides, de la salle Rivoli, de la
salle Lévis, du meeting de la place de
l'Opéra ! A vous, chers amis inconnus !
Qu'allez-vous devenir!
« En tout cas, soyez tranquilles, je
ne vous trahirai pas ! et afin que si
mon successeur a besoin de vous, il
sache où vous trouver, je confie vos
noms, votre honneur, votre passé, votre
avenir, à M. Girard, l'officier de paix de
la 28 brigade qui, déjà, tant de fois, a
su si bien vous employer, notamment
au moment des élections ».
M. Qirard baisa à son tour le paquet
et le serra précieusement sur sa poi-
trine. Puis M. Camescasse tomba acca-
blé sur un fauteuil, la tête entre ses
mains.
Tous les autres sortirent dans l'atti-
tude des chevaux d'Hippolyte. Au mo-
ment où M. Girard allait passer la
porte, M. Camescasse le rappela d'un
signe :
Tenez ! voilà pour les agents ob-
scurs. Donnez-leur ce souvenir de ma
part. J'ai touché, d'avance, le trimestre
aes fonds secrets.
NOUVEAU COUP DE BOURSE
~IIer, au début de la Bourse, lo bruit s'est
répandu que, dans une seconde édition, le
Times publiait une dépêche de Saint-Péters-
bourg, d'après laquelle la Russie accepterait
la médiation de l'Allemagne.
Les fonds anglais et russes arrivant de Lon-
dres en forte hausse, la nouvelle de médiation
trouva facilement créance. Mais, vers deux
heures, on apprit que le Times n'avait publié
aucune dépêche permettant de croire à la mé.
diation; tous les fonds publics qui avaient
progressé subirent aussitôt une dépréciation
considérable.
C'était uu coup de bourse fort habilement
combiné.
LE CONFLIT ANGLO-RUSSE
On mande de Simla au Daily News, le 25 :
« Les préparatifs continuent dans l'Inde
avec la même activité. Si la Russie s'empire
de Ilérat, le gouvernement de l'Inde se con-
tentera probablement d'envoyer une division
à Candahar. La présence d'une armée d'obser-
vation dans cette ville encouragerait les Af-
ghans à faire une campagne ue guerillas et,
~en outre pour gêner J~M~J~ ~':sses,
on enverrait une colonne volante sur le fleuve
Helmund ».
Inutile çl'ajouter que ces bruits demandent
confirmation.
On mande de Saint-Pétersbourg au Daily
Telegraph, le 26 :
« Les dernières propositions modifiées du
cabinet britannique ont été apportées ven-
dredi soir par un courrier spécial. Le conseil
impérial s'est réuni samedi pour les examiner.
Le czar s'est prononce personnellement pour
le maintien de la demande de son gouverne-
ment concernant la délimitation de frontière.
» Le conseil a résolu d'informer le gouver-
nement britannique que la Russie consenti-
rait & l'institution d'une commission mixte
spéciale, chargée de faire une enquête minu-
tieuse sur les sources d'informations qui ont
servi de base aux rapports Lumsden et Ko-
maroff et de déterminer, si possible lequel de
ces officiers est coupable d'avoir dénaturé les
faits.
» A la fin du conseil, M. de Glers a exprimé
l'avis que, dans le cas où l'Angleterre continue-
rait obstinément a refuser d'accepter la situa-
tion telle qu'elle se trouve modifiés par la ré-
solution que vient de prendre le conseil, il
conviendrait de rappeler M. de Staal et de
rompre les négociations.
» Le corps dé grenadiers, fort de 20.000 hom-
mes, va être mobilisé immédiatement. »
D'un autre côté, on écrit au Times :
« Le cabinet britannique a fait parvenir M.
Saint-Pétersbourg, par l'iatermémaire de M.
de Staal, une nouvelle série de propositions,
on peut presque dire la série finale. Entre
autres choses, l'Angleterre propose de sou-
mettra l'incident de Penjdeh à un arbitrage. »
Ou est de plus en plus convaincu que la
suspension des rapports diplomatiques de-
vleattoin^table. Cependant le départ des am-
bassadeurs anglais et russe de leurs postes
respectifs, Saint-Pétersbourg et Londres,
respectifs, pas une rupture immédiate de
n'impliquerait pas une rupture immédiate de
la paix.
En ce qui concerne l'attitude de la Franc#,
le Times s'exprime ainsi :
« Bien que cette attitude ne nous ait pas
été amicale, noue ne pensons pas qu'elle ia*
dique une politique sérieusement hostile.
-
DERNIÈRE HEURE
Londres, 27 avril, soir.
L'agence Router publie l'information sui-
vante que nous reproduisons sous toutes ré-
serves :
La guerre entre l'Angleterre et la
Russie est Inévitable.
On assure que le ~czar partira aujour-
d'hui pour alonceu, d'au il lancera un
manifeste.
Londres, 27 avril, il h. soir.
Ce soir, à la Chambre dea Communes,
après un discours de M. Gladstone, d'une
très grave importance, et qui a été cha-
leureusement applaudi, le crédit de onze
millions de livre» sterling a été adopté
sans discussion et à l'unanimité par àe.
clamation.
* 1 1 1 1
M. ROUBBElA U
Depuis quelques jours les officieux mettent
en avant le nom de M. Rousseau, député du
Finistère, comme sous-secrétaire d'Etat aux
colonies.
Ce choix n'a rien qui nous surprenne; après
avoir pris M. Cavaignac comme sous-secretai-
re d'Etat à la guerre, on devait naturellement
penser à M. Rousseau.
Quand on commence à se moquer des répu*
blicains, on ne sait jamais où l'on s'arrôtera.
M. Rousseau r a de républicain le npnCL
Il a prouvé lors de la discussion sur la situa-
tion des princes d'Orléans dans l'armée, quel-
les étaient ses vraies affections. Ce centre-
gaucher s'était fait. inscrire pour défendre 8el
chers princes.
Au lieu et place de M. Rousseau, pourquoi
ne pas prendre tout de suite son patron, te
prince de Joinville. Le ministère, au moins,
aurait le mérite de la franchise.
La nomination de M. Rousseau à un sous-
secrétariat quelconque, serait un nouveau dé-
menti aux déclarations faites par le président
du conseil le jour où il a pris le pouvoir; I:e
serait uu véritable défi au parti républicain
tout entier, qui y répondrait certainement par
le dépôt d'une proposition de loi très sevèro à
l'égard des familles princières.
Nous verrons ce jour-ià comment M. Rous-
seau, sous-secrétaire d'Etat s'y prendra.
CHINE ET TONKIN
Rapport Négrier
Le ministre de la guerre a reçu hier le der-
nier courrier du Tonkin.
Ce courrier contient un rapport officiel qui
donne les détails se rapportant aux opérations
de la colonne du général de Négrier dans sa
marche sur Lang-Son et à celle de la brigade
Giovaninelli devant Tuyeu-Quan.
Ce rapport sera prochainement inséré dans
le Journal officiel.
Le colonel Herbinger
il est inexact que le ministre de la guerre
ait envoyé au colonel Herbinger l'ordre de
rentrer en France.
LES ORPHÉONS
Les 3, 4, et 5 mai prochain *aura lieu, à
Paris, la quatrième réunion générale des
orphéonistes de France.
Le grand mouvement de vulgarisatipa
musicale n'est entré dans sa réelle période
d'action et d'accroissement progressif que
depuis quinze ans, et cependant il a provo-
qué des transformations telles qu'elles ont
dû éveiller l'attention des gens clairvoyants:
il s'est développé en même temps que celui
ayant poussé la jeunesse française aux exer-
cices corporels.
Depuis la guerre de 1870, les sociétés de
gymnastique, de tir, de marche, etc., oat
pris un accroissement considérable ; elles se
sont constituées sur toute l'étendue du terri-
toire, ae sont formées par groupes corporatifs,
distinctes en apparence les uns des autres,
réunies cependant sous la même idée, com-
mune à toutes.
«
* »
Mais ces sociétés n'ont pas sacrifié au
seul entraînement du corps ; elles ont cher-
ché aussi l'entraînement intellectuel.
En outre des études si diverses auxquel-
les se livrent les jeunes gens, au sortir du
travail de la journée, le plus grand nombre
a donné une grande part à la musique. C'est
de l'évolution musicale en France, que nous
voulons parler brièvement ici, dq. SOD iIll"
FEUILLETON DU 29 AVRIL 1885
lAiAIUiÉ
PRQïrfQGUS
UN CAS FOUDROYANT
IV
où la Mort-Pâle Ht la t Revue des DMf
Mondes », et marchande des ~hôtels
(Suite)
Il était superbe, la main droite dans sa
redingote boutonnée, et gesticulant de la
main gauche, à la façon des orateurs au
Corps législatif.
Les autres demeuraient stupéfaits, en ad-
miration. Va instant, le mot « messieurs »
les fit remuer, sous un chatouillement agréa-
ble; mais l'abondance, l'aplomb et la pose du
discoureur n'avaient pas tardé à reprendre
le dessus. Maintenant, c'était de l'extase.
La Mort-Pùle goûtait trop ce succès pour
s'en tenir-là.
— Qui, messieurs, et il insista nvft ce
« messieurs », voyant quel effet il produi-
$t;kit.. l'esclavage existe depuis les temps les
plus reculés, Le plus ancien monument que
nous ayons de ce nom d'esclave est le tes-
tament d'un certain Trinaogant, archevêque
de Narbonne, qui légua à l'évêque Frédelon
son esclave Anaph, Anaphum slavonium.
Il y avait des esclaves chez les Alains, les
Huns, les Hérules, les Lombards, les Os-
trogoths, les Visigoths, les Vandales, les
Bourguignons, les Francs, les Normands.
Dans l'Iliade, Chryséis est esclave chez
Achille. On lit dans la Genèse que les en-
fanta d'Esaii avaient été les serfs des en-
fants de Jacob. Quand saint Jean fait dire
par les juifs à Jésus : « Nous n'avons jamais
servi sous personne ». saint Jean commet
use gaffe inexcusable. Les Juifs étaient
alors sujets des Homains. L'italie, les Gau-
les, l'Espagne, une partie de l'Allemagne
furent habités par des esclaves. Après les
serfs de corps, il y a eu les serfs de glèbe,
puis les serfs de la mainmorte. La grande
Révolution n'a pas supprimé le serf de la
pauvreté. Quand Mirabeau a dit « plus de
maître », il a joué la môme comédie que je
ne sais plus quel czar ordonnant que, dans
tous ses Etats, personne à l'avenir ne se
dirait son golap ou esclave, mais seulement
raab qui signifie sujet. Blague moscovite.
Pour un chartreux, c'est un péché mortel
de manger une demi-once de mouton; parmi
YOS politiques, ce serait un péché mortel
d'émanciper ceux qui font œuvre de leurs
dix doigts. Ces droits qu'on nous refuse,
prenons-les. Ces libertés qu'on nous con-
teste, enlevons-les. Cette réhabilitation
qu'on ne veut pas nous octroyer, arra-
chons-la de force. Devenons vue agence
libre, fondée par des hommes libres. A bas
Rossignol !
— Et vive la Mort-Pâle ! hurla l'audi-
toire, si fort que le patron du cabaret dut
les menacer de les mettre à la porte, s'ils
ne modéraient pas leur enthousiasme.
Ce qui fit faire à l'orateur cette ré-
flexion :
— Le peuple lui-même a ses moments de
tyrannie !
Il se passa un quart d'heure durant lequel
à l'extase succéda une joie énorme, exubé-
rante.
Largoulet fit la roue, le cabriolet, le singe,
le grand écart, six culbutes et la poire.
Pied-Poudreux piqua une pomme de terre
et l'avala si maladroitement que la four-
chette glissa entre son cou et sa cravate et
se perdit derrière la chemise. Malotru cher-
cha des cartes pour faire une réussite. Cla-
quedent aurait estourbi le patron pour deux
SOUS.
Ce fut encore Malotru qui reprit la pa-
role :
- La preuve do ce que tu avances? de-
manda-t-il.
— La voici.
Tous se groupèrent.
— Rossignol m'a chargé d'avoir des ren-
seignements sur un certain vicomte de
Plouaret, demeurant, 9, rue du Bac.
— Connais pas ce vicoiate-là, interrompit
Largoulet.
Piéd-Poudreux haussa les épaules.
Malotru fit un geste de pitié.
Claquedent eut un « pstt ! », rempli df
dédain.
La Mort-Pâle reprit :
— Si j'y vais moi-même en sondeur, je
suis exécuté du premier coup. Il faut qu'on
me lève le gibier afin que je le tire.
— Qu'on te le rebatte, dit Malotru.
— Précisément. Le butin est beau. Pour
Rossignol, il s'agissait de le compromettra
au prolit d'un autre. Des bêtises.
— Des bêtises, reprirent lea quatre com-
pères en chœur.
-r Des complications inutiles. Ce qu'il
nous faut, ce n est pas salir sa réputation, ce
qui est lâche ; c'est palper son argent, ce
qui est juste.
— Je te crois ! s'écria Pied-Poudreux,
flairant la vol, comme un renard à jeun un
poulailler peuplé.
— Combien pour nous ? Interrogea Malo «
tru.
— Eh ! oui, an fàit ? questionna de son
côté Claquedent.
— C'est à voir ! appuya Largoulet.
Seul, Pied-Poudreux semblait se désinté-
resser.
L idée de forcer enfin une caisse le gri-
sait.
Il comprenait la théorie de l'art pour l'art.
— Combien ? dit la Mort-Pâle, en prome-
nant sur les quatre coquins un regard oui
d'autres auraient pu lire la pitié et la haine
à la fois. Dans une association comme id
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A PARIS
18 - Rue Richer — te
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SIX MOIS. 9 FR.
UN AN. 18 FR.
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QUOTIDIEN
UN NUMÉRO: 5 CENTIMES
ABONNEMENTS
DÉPARTEMENTS
TROIS MOIS. 6M.
SIX MOIS. 12 FR
UN AK. 24 FR.
NEUVIÈME ANNÉE. - NUMÉRO 2^0
Mercredi 29 avril IUS
10 floréal aa 93
LES ADIEUX
M. Camescasse était sombre. Il *r-
~pentait mélancoliquement son cabinet,
les mains derrière le <;1Q$, le dos courbe
et l'air plus ahuri que jamais. On frap-
pa. M. Caubet entra, pâle et défait, ap-
puyé sur sa canne.
Jgst-if temps ?
— Fajfrg'tos entrer.
M. Girard, l'officier de paix de la 2-e
brigade; M. Kuehn, le chef de la sûreté;
quelques autres officiers de paix tt
commissaires police, ç&trèrent dans le cabinet, lis se rangèrent
silencieusement le lqnçy $e§ murs,
M. Camescasse, le do» appuyé b. la
cheminée, commença :
« Messieurs, cher§ soldats, CÏMT9
compagnons de lutte et de gloire,
s Il y a soixante-dix ans, à pareil
jour (t), avait liçu le pathétique éV.6no-
ment que l'histoire a appelé : Les Adieux
de Fontainebleau !
» Qn l'a dit : les événements humains
parcourent des cycles au bout desquels
ils se renouvellent. Ce jour ajoute une
nouvelle date à l'histoire. Il s'appellera:
Les Afàsvx 4u boulevard du Pal&is!
» C'est le Destin, soyez-en sûrs, qui
me force de me séparer de vous; ce
n'est pas « ma volonté ».
» Ce n'est pas moi qui me sépare de
la préfecture de police ; c'est la préfec-
ture de police qui divorce, l'ingrate !
» Pourtant ! je l'aimais ! et j ai prouvé
mon affection pour elle à toute occasion
en la défendant unguibus et rQstro. On
m'en a voulu de mon zèle. C'est ainsi
que ia vertu est récompensée sous la
République. Ah! mon père avait eu rai-
son de faire pa-i,tie d(e pqre eva-it ~eou us la
son de faire partie de la commission
mixte ! Grand exemple, messieurs, que
je VQUS engage à méditer et que je sui-
vrai si l'occasion se présente.
» Je vous ai donné souvent à accom-
plir « des tâches périlleuses » pour les
badauds. Vous vous rappelez cette hé-
roïque victoire du 27 mai 1882, que je
vous fis remporter sur le boulevard
Saint-Michel; j'étais ici, un chef doit
« $e tenir loin du feu » - Napoléon l'a dit
à Austerlitz. Mon âme était avec vous,
et applaudissait à (Zhztctiti die vos coups.
» La préfecture de police est une ins-
titution dont « la réputation et l'hon-
neur » ont été ternis même par mes pré-
décesseurs qui ont voulu la défendre.
Je n'aurai pas cette faiblesse. J'atten-
drai dans l'ombre le moment d'y ren-
trer. Veillez précieusement sur le
(1) 21) u,viii.
Dépôt. Entretenez les abus. Ne laissez
pas y périmer l'arbitraire. Maintenez
ferme la tradition illégale. Elle se com-
pose de toutes ces choses. Si on en ôte
ces chevilles ouvrières, elle s'effondre en
vous engloutissant SQus ses débris.
N'ayez qu'une médiocre confiance
dans mon successeur. Il m'a trahi en
acceptant une place que j'aurais si bien
conservée.
« S'il avait jamais la velléité d'accor-
der quelque concession à cet infime
conseil municipal, mettez-vous en tra-
vers et faites en sorte que ses intentions
se transforment en avortement.
» Adieu! mes chers collaborateurs,
mon fidèle Caubet, toujours le premier
à table et le dernier à 1 appel ! »
Puis M. Çamescasse prit une che-
mise, remplie de papiers, qui se trou-
vait sur la cheminée. Il la serra sur
son cœur et l'embrassa en l'arrosant
de larmes.
« Adieu ! mes chers agents provoca-
teurs de la manifestation de la place
des Invalides, de la salle Rivoli, de la
salle Lévis, du meeting de la place de
l'Opéra ! A vous, chers amis inconnus !
Qu'allez-vous devenir!
« En tout cas, soyez tranquilles, je
ne vous trahirai pas ! et afin que si
mon successeur a besoin de vous, il
sache où vous trouver, je confie vos
noms, votre honneur, votre passé, votre
avenir, à M. Girard, l'officier de paix de
la 28 brigade qui, déjà, tant de fois, a
su si bien vous employer, notamment
au moment des élections ».
M. Qirard baisa à son tour le paquet
et le serra précieusement sur sa poi-
trine. Puis M. Camescasse tomba acca-
blé sur un fauteuil, la tête entre ses
mains.
Tous les autres sortirent dans l'atti-
tude des chevaux d'Hippolyte. Au mo-
ment où M. Girard allait passer la
porte, M. Camescasse le rappela d'un
signe :
Tenez ! voilà pour les agents ob-
scurs. Donnez-leur ce souvenir de ma
part. J'ai touché, d'avance, le trimestre
aes fonds secrets.
NOUVEAU COUP DE BOURSE
~IIer, au début de la Bourse, lo bruit s'est
répandu que, dans une seconde édition, le
Times publiait une dépêche de Saint-Péters-
bourg, d'après laquelle la Russie accepterait
la médiation de l'Allemagne.
Les fonds anglais et russes arrivant de Lon-
dres en forte hausse, la nouvelle de médiation
trouva facilement créance. Mais, vers deux
heures, on apprit que le Times n'avait publié
aucune dépêche permettant de croire à la mé.
diation; tous les fonds publics qui avaient
progressé subirent aussitôt une dépréciation
considérable.
C'était uu coup de bourse fort habilement
combiné.
LE CONFLIT ANGLO-RUSSE
On mande de Simla au Daily News, le 25 :
« Les préparatifs continuent dans l'Inde
avec la même activité. Si la Russie s'empire
de Ilérat, le gouvernement de l'Inde se con-
tentera probablement d'envoyer une division
à Candahar. La présence d'une armée d'obser-
vation dans cette ville encouragerait les Af-
ghans à faire une campagne ue guerillas et,
~en outre pour gêner J~M~J~ ~':sses,
on enverrait une colonne volante sur le fleuve
Helmund ».
Inutile çl'ajouter que ces bruits demandent
confirmation.
On mande de Saint-Pétersbourg au Daily
Telegraph, le 26 :
« Les dernières propositions modifiées du
cabinet britannique ont été apportées ven-
dredi soir par un courrier spécial. Le conseil
impérial s'est réuni samedi pour les examiner.
Le czar s'est prononce personnellement pour
le maintien de la demande de son gouverne-
ment concernant la délimitation de frontière.
» Le conseil a résolu d'informer le gouver-
nement britannique que la Russie consenti-
rait & l'institution d'une commission mixte
spéciale, chargée de faire une enquête minu-
tieuse sur les sources d'informations qui ont
servi de base aux rapports Lumsden et Ko-
maroff et de déterminer, si possible lequel de
ces officiers est coupable d'avoir dénaturé les
faits.
» A la fin du conseil, M. de Glers a exprimé
l'avis que, dans le cas où l'Angleterre continue-
rait obstinément a refuser d'accepter la situa-
tion telle qu'elle se trouve modifiés par la ré-
solution que vient de prendre le conseil, il
conviendrait de rappeler M. de Staal et de
rompre les négociations.
» Le corps dé grenadiers, fort de 20.000 hom-
mes, va être mobilisé immédiatement. »
D'un autre côté, on écrit au Times :
« Le cabinet britannique a fait parvenir M.
Saint-Pétersbourg, par l'iatermémaire de M.
de Staal, une nouvelle série de propositions,
on peut presque dire la série finale. Entre
autres choses, l'Angleterre propose de sou-
mettra l'incident de Penjdeh à un arbitrage. »
Ou est de plus en plus convaincu que la
suspension des rapports diplomatiques de-
vleattoin^table. Cependant le départ des am-
bassadeurs anglais et russe de leurs postes
respectifs, Saint-Pétersbourg et Londres,
respectifs, pas une rupture immédiate de
n'impliquerait pas une rupture immédiate de
la paix.
En ce qui concerne l'attitude de la Franc#,
le Times s'exprime ainsi :
« Bien que cette attitude ne nous ait pas
été amicale, noue ne pensons pas qu'elle ia*
dique une politique sérieusement hostile.
-
DERNIÈRE HEURE
Londres, 27 avril, soir.
L'agence Router publie l'information sui-
vante que nous reproduisons sous toutes ré-
serves :
La guerre entre l'Angleterre et la
Russie est Inévitable.
On assure que le ~czar partira aujour-
d'hui pour alonceu, d'au il lancera un
manifeste.
Londres, 27 avril, il h. soir.
Ce soir, à la Chambre dea Communes,
après un discours de M. Gladstone, d'une
très grave importance, et qui a été cha-
leureusement applaudi, le crédit de onze
millions de livre» sterling a été adopté
sans discussion et à l'unanimité par àe.
clamation.
* 1 1 1 1
M. ROUBBElA U
Depuis quelques jours les officieux mettent
en avant le nom de M. Rousseau, député du
Finistère, comme sous-secrétaire d'Etat aux
colonies.
Ce choix n'a rien qui nous surprenne; après
avoir pris M. Cavaignac comme sous-secretai-
re d'Etat à la guerre, on devait naturellement
penser à M. Rousseau.
Quand on commence à se moquer des répu*
blicains, on ne sait jamais où l'on s'arrôtera.
M. Rousseau r a de républicain le npnCL
Il a prouvé lors de la discussion sur la situa-
tion des princes d'Orléans dans l'armée, quel-
les étaient ses vraies affections. Ce centre-
gaucher s'était fait. inscrire pour défendre 8el
chers princes.
Au lieu et place de M. Rousseau, pourquoi
ne pas prendre tout de suite son patron, te
prince de Joinville. Le ministère, au moins,
aurait le mérite de la franchise.
La nomination de M. Rousseau à un sous-
secrétariat quelconque, serait un nouveau dé-
menti aux déclarations faites par le président
du conseil le jour où il a pris le pouvoir; I:e
serait uu véritable défi au parti républicain
tout entier, qui y répondrait certainement par
le dépôt d'une proposition de loi très sevèro à
l'égard des familles princières.
Nous verrons ce jour-ià comment M. Rous-
seau, sous-secrétaire d'Etat s'y prendra.
CHINE ET TONKIN
Rapport Négrier
Le ministre de la guerre a reçu hier le der-
nier courrier du Tonkin.
Ce courrier contient un rapport officiel qui
donne les détails se rapportant aux opérations
de la colonne du général de Négrier dans sa
marche sur Lang-Son et à celle de la brigade
Giovaninelli devant Tuyeu-Quan.
Ce rapport sera prochainement inséré dans
le Journal officiel.
Le colonel Herbinger
il est inexact que le ministre de la guerre
ait envoyé au colonel Herbinger l'ordre de
rentrer en France.
LES ORPHÉONS
Les 3, 4, et 5 mai prochain *aura lieu, à
Paris, la quatrième réunion générale des
orphéonistes de France.
Le grand mouvement de vulgarisatipa
musicale n'est entré dans sa réelle période
d'action et d'accroissement progressif que
depuis quinze ans, et cependant il a provo-
qué des transformations telles qu'elles ont
dû éveiller l'attention des gens clairvoyants:
il s'est développé en même temps que celui
ayant poussé la jeunesse française aux exer-
cices corporels.
Depuis la guerre de 1870, les sociétés de
gymnastique, de tir, de marche, etc., oat
pris un accroissement considérable ; elles se
sont constituées sur toute l'étendue du terri-
toire, ae sont formées par groupes corporatifs,
distinctes en apparence les uns des autres,
réunies cependant sous la même idée, com-
mune à toutes.
«
* »
Mais ces sociétés n'ont pas sacrifié au
seul entraînement du corps ; elles ont cher-
ché aussi l'entraînement intellectuel.
En outre des études si diverses auxquel-
les se livrent les jeunes gens, au sortir du
travail de la journée, le plus grand nombre
a donné une grande part à la musique. C'est
de l'évolution musicale en France, que nous
voulons parler brièvement ici, dq. SOD iIll"
FEUILLETON DU 29 AVRIL 1885
lAiAIUiÉ
PRQïrfQGUS
UN CAS FOUDROYANT
IV
où la Mort-Pâle Ht la t Revue des DMf
Mondes », et marchande des ~hôtels
(Suite)
Il était superbe, la main droite dans sa
redingote boutonnée, et gesticulant de la
main gauche, à la façon des orateurs au
Corps législatif.
Les autres demeuraient stupéfaits, en ad-
miration. Va instant, le mot « messieurs »
les fit remuer, sous un chatouillement agréa-
ble; mais l'abondance, l'aplomb et la pose du
discoureur n'avaient pas tardé à reprendre
le dessus. Maintenant, c'était de l'extase.
La Mort-Pùle goûtait trop ce succès pour
s'en tenir-là.
— Qui, messieurs, et il insista nvft ce
« messieurs », voyant quel effet il produi-
$t;kit.. l'esclavage existe depuis les temps les
plus reculés, Le plus ancien monument que
nous ayons de ce nom d'esclave est le tes-
tament d'un certain Trinaogant, archevêque
de Narbonne, qui légua à l'évêque Frédelon
son esclave Anaph, Anaphum slavonium.
Il y avait des esclaves chez les Alains, les
Huns, les Hérules, les Lombards, les Os-
trogoths, les Visigoths, les Vandales, les
Bourguignons, les Francs, les Normands.
Dans l'Iliade, Chryséis est esclave chez
Achille. On lit dans la Genèse que les en-
fanta d'Esaii avaient été les serfs des en-
fants de Jacob. Quand saint Jean fait dire
par les juifs à Jésus : « Nous n'avons jamais
servi sous personne ». saint Jean commet
use gaffe inexcusable. Les Juifs étaient
alors sujets des Homains. L'italie, les Gau-
les, l'Espagne, une partie de l'Allemagne
furent habités par des esclaves. Après les
serfs de corps, il y a eu les serfs de glèbe,
puis les serfs de la mainmorte. La grande
Révolution n'a pas supprimé le serf de la
pauvreté. Quand Mirabeau a dit « plus de
maître », il a joué la môme comédie que je
ne sais plus quel czar ordonnant que, dans
tous ses Etats, personne à l'avenir ne se
dirait son golap ou esclave, mais seulement
raab qui signifie sujet. Blague moscovite.
Pour un chartreux, c'est un péché mortel
de manger une demi-once de mouton; parmi
YOS politiques, ce serait un péché mortel
d'émanciper ceux qui font œuvre de leurs
dix doigts. Ces droits qu'on nous refuse,
prenons-les. Ces libertés qu'on nous con-
teste, enlevons-les. Cette réhabilitation
qu'on ne veut pas nous octroyer, arra-
chons-la de force. Devenons vue agence
libre, fondée par des hommes libres. A bas
Rossignol !
— Et vive la Mort-Pâle ! hurla l'audi-
toire, si fort que le patron du cabaret dut
les menacer de les mettre à la porte, s'ils
ne modéraient pas leur enthousiasme.
Ce qui fit faire à l'orateur cette ré-
flexion :
— Le peuple lui-même a ses moments de
tyrannie !
Il se passa un quart d'heure durant lequel
à l'extase succéda une joie énorme, exubé-
rante.
Largoulet fit la roue, le cabriolet, le singe,
le grand écart, six culbutes et la poire.
Pied-Poudreux piqua une pomme de terre
et l'avala si maladroitement que la four-
chette glissa entre son cou et sa cravate et
se perdit derrière la chemise. Malotru cher-
cha des cartes pour faire une réussite. Cla-
quedent aurait estourbi le patron pour deux
SOUS.
Ce fut encore Malotru qui reprit la pa-
role :
- La preuve do ce que tu avances? de-
manda-t-il.
— La voici.
Tous se groupèrent.
— Rossignol m'a chargé d'avoir des ren-
seignements sur un certain vicomte de
Plouaret, demeurant, 9, rue du Bac.
— Connais pas ce vicoiate-là, interrompit
Largoulet.
Piéd-Poudreux haussa les épaules.
Malotru fit un geste de pitié.
Claquedent eut un « pstt ! », rempli df
dédain.
La Mort-Pâle reprit :
— Si j'y vais moi-même en sondeur, je
suis exécuté du premier coup. Il faut qu'on
me lève le gibier afin que je le tire.
— Qu'on te le rebatte, dit Malotru.
— Précisément. Le butin est beau. Pour
Rossignol, il s'agissait de le compromettra
au prolit d'un autre. Des bêtises.
— Des bêtises, reprirent lea quatre com-
pères en chœur.
-r Des complications inutiles. Ce qu'il
nous faut, ce n est pas salir sa réputation, ce
qui est lâche ; c'est palper son argent, ce
qui est juste.
— Je te crois ! s'écria Pied-Poudreux,
flairant la vol, comme un renard à jeun un
poulailler peuplé.
— Combien pour nous ? Interrogea Malo «
tru.
— Eh ! oui, an fàit ? questionna de son
côté Claquedent.
— C'est à voir ! appuya Largoulet.
Seul, Pied-Poudreux semblait se désinté-
resser.
L idée de forcer enfin une caisse le gri-
sait.
Il comprenait la théorie de l'art pour l'art.
— Combien ? dit la Mort-Pâle, en prome-
nant sur les quatre coquins un regard oui
d'autres auraient pu lire la pitié et la haine
à la fois. Dans une association comme id
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