Titre : La Lanterne : journal politique quotidien
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1885-03-28
Contributeur : Flachon, Victor. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328051026
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 28 mars 1885 28 mars 1885
Description : 1885/03/28 (A9,N2898). 1885/03/28 (A9,N2898).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7500854x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-54
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/06/2012
ADMINISTRATION. RÉDACTION & ANI~N~
A PARIS (:' ',. -"
18 — Rue Riefoer » ,
—— i- i J
Les articles non insérés ne seront pas-rendus
ABONNEMENTS
PARIS
TROIS MOIS. 5 FR.
SIX MOIS. 9 FR.
Ull -.4e.. ;. i ;i.. 18 FR.
JOURNAL POLITIQUE
QUOTIDIEN
UN NUMÉRO.: 5 CENTIMES
ABONNEMENTS
DÉPARTEMENTS
TROIS MOIS. Ï 6 FR.
SIX MOIS. ; 12 FA.
UN AN. S ; S 24 FR.
NEUVIÈME ANNÉE. — NUMËROt898
Samedi 28 mars 1885,
Samedi 28 mars 1885
8 germinal an 93
^XJJOXJFLID'H-UX^
EST MIS EN VENTE LE NUUÉRG 39 DU - '-.
SU-PPLÉREMT HEBDOMADAIRE
DE
La Lanterne
NUMtRO DU 29 MARS 1885
SOMMAIRE:
Chronique » VRIDOMS
Commission du Chiendent. RICHARD O'MONROY
Un Proverbe stupide. E. CHAVETTE.
Le Lit nuptial. F. LAFARGUS
La Chasse au lion. J. GÉRARD
L'esprit des autres D. Cizos
Sainte-Pélagie A. SLRVEN.
Les anciens vignobles pa-
risiens. A.
La. Santé publique D'MARC
Problèmes et jeux d'cBprit. Hrx
Feuilleton :
Le Maître d'Ecole. FRÉDÉRIC Souuë
Le Supplément hebdomadaire de
La Lanterne se vend 5 centimes chez
tous les libraires et marchands de journaux.
Subventions électorales
Le préfet d'Adour-et-Moselle, au ministre
des fonds secrets
Monsieur le ministre,
Par votre circulaire du 15 courant,
sur l'application prochaine du scrutin
de liste, vous m'avez fait l'honneur de
me demander :
1° Quelle est la situation électorale
de mon département ;
2° Quelles sont les chances respec-
tives de nos députés actuels ;
3° Quels sont les moyens à prendre
pour faire réussir la liste du gouverne-
ment?
Cette liste, que vous ne m'avez pas
fait l'honneur de me communiquer, je
suppose que vous l'avez déjà faite et
que vous la tiendrez secrète jusqu'au
bout pour ne pas vous faire des enne-
mis de ceux qui n'y sont pas et pour
maintenir dans l'obéissance, en même
temps, tous ceux qui voudraient en
être et tous ceux qui pourraient crain-
dre de n'en être pas.
C'est donc en thèse générale, sans
tenir compte des personnalités — qui
d'ailleurs, dans le scrutin de liste ont
peu d'importance — qu'il faut apprécier
la situation. Et la question se pose en-
tre les candidats du gouvernement et
les opposants quels qu'ils soient.
En commençant je dois dire que, sauf
quelques exceptions rares „ la situation
est à peu près la même dans tous les
départements, si j'en crois les conver-
sations que j'ai eu l'occasion d'avoir
avec mes collègues, soit dans votre an-
tichambre, soit dans les couloirs de la
Chambre des députés, soit rue Duphot,
soit aux Folies-Bergères et autres en-
droits où les préfets en congé se ren-
contrent habituellement.
Dans mon département, il y a 125,000
électeurs inscrits, savoir : 45,000 répu-
blicains, 20,000 réactionnaires de toutes
nuances, 35,000 abstenants qui ne votent
jamais et 25,000 qui votent toujours
comme on veut, pourvu qu'on leur dise
comment on veut qu'ils aillent voter.
La seconde question est résolue par
cela même. Sur les 45,000 voix républi-
caines, 40,000 appartiennent, dès main-
tenant et quoi qu'on fasse, à la liste
radicale, quelle qu'elle soit. Les dépu-
tés du gouvernement — j'entends les
députés actuels — peuvent compter sur
5,000 voix, qui sont celles des fonction-
naires ou des aspirants aux fonctions et
sur les 25,000 suffrages dont nous dis-
posons à notre gré : soit 30,000 en tout.
Donc, si le gouvernement ne prend pas
des moyens énergiques, ses candidats
seront certainement battus àlO,000 voix
de majorité par la liste radicale.
Reste la question des moyens.
Il y en aurait un qui serait infaillible :
C'est que le gouvernement adoptât la
liste radicale. Alors, tout irait comme
sur des roulettes et nous aurions 70,000
voix. Mais le malheur est que la liste
radicale ne voudrait pas adopter le gou-
vernement. Il faut donc chercher autre
chose.
Ce qui réussirait encore bien, c'est
un ensemble de mesures qui compren-
drait : la paix — à Madagascar comme
au Tonkin et ailleurs — une forte dimi-
nution des impôts et la répartition plus
égale de certaines charges.
Quant à la réduction du temps de ser-
vice à trois ans, c'est aux radicaux sur-
tout qu'elle profiterait, parce que les
gros bourgeois, capitalistes ou proprié-
taires, qui font voter les campagnes,
n'en veulent pas à cause à cause de la
suppression du volontariat.
Malheureusement ces mesures sont
tout juste le contrepied de celles crue le
gouvernement a prises et, le voudrait-il
maintenant, qu'il ne pourrait plus y
revenir. C'est donc aux opposants
revenir. Cest donc aux opposants
qu'elles profiteront, car elles sont dans
leur politique et, vous pensez bien,
monsieur le ministre, qu'ils ne néglige-
ront pas de les mettre dans leur pro-
gramme
- Cependant, si le gouvernement veut
que sa liste triomphe, il faut trouver
un moyen d'ajouter aux 30,000 voix que
nous avons, au moins 12,000 voix prises
sur les 35,000 qui ne votent pas ou sur
les 20,000 réactionnaires.
Si nous disposions de fortes subven-
tions, d'églises, de ponts, de chemins
vicinaux, etc., nous pourrions aller en-
core. Mais vous m'avez fait savoir que
la caisse était à sec et le budget fermé.
Toutefois, il est encore un dernier
moyen de soutenir la lutte :
Parmi les 20,000 réactionnaires et les
35,000 abstenants, il y a énormément —
50 010 au moins — d'électeurs qui ne
savent même pas de quoi il s'agit et qui,
pour une chopine ou deux, voteraient
probablement si on savait les prendre.
En prodiguant les chopines,, peut-être
arriverait-on à les rallier. jC quatre
chopines par tête, pour 55,000 électeurs,
c'est 220,000 chopines qui, à 20 centimes,
coûteraient 44,000 fr. Avec quelques
agents secrets que vous m'enverriez,
ça pourrait marcher.
Avec cela et quelques révocations
opportunes — sans oublier les promes-
ses et les menaces — et en y ajoutant
quelques bons « rastells» pour les élec-
teurs influents, on pourrait à la rigueur
arriver. J'estime à 60,000 fr. environ la
somme nécessaire qu'on pourrait pren-
dre sur le chapitre 17 — je crois —
c'est-à-dire aux fonds secrets. Pour
60 départements — car il y en a bien 26
où cette dépense serait inefficace ou
superflue — cela ferait 3,600,000 francs.
Qu'en pensez-vous et puis-je compter
sur mes 60,000 francs?
LE PRÉFET D'ADOUR-ET-MOSELLE.
Ministre des fonds secrets à préfet
Adour-et-Moselle
Vais présenter à budget demande
crédit 4 millions chapitre 17. Pouvez
compter sur vos fonds. Mais répondrez
du succès sur votre tête.
CHINE ET TONKIN
Un échec au Tonkin
Le ministre de la guerre a @, reçu du général
Brière de l'Isle, en date d anoi, 25 mars,
communication du télégramme suivant que le
commandant en chef des troupes du Tonkin
avait reçu du général Négrier, en date de
Dong-Dang, 24 mars. 11 heures du soir,:
« L'ennemi a attaqué le poste do Dong-
Dang, le 22, à 2 heures du matin. J'ai dû me
porter en avant pour me donner de l'air. Le
23, j'ai pu m'emparer de la première ligne des
forts du camp retranché de Bang-Bo.
» Le 24. mes efforts ont échoué devant une
supériorité numérique considérable. Vers 2
heures, l'artillerie n'ayant plus de munitions,
j'ai dû rompre le combat. Je suis rentré à
Dong-Dang à 7 heures du soir.
» Tous les blessés ont été reportés sur Lang-
Son. Nos pertes sont d'environ 200 hommes
tués ou blessés.
» Les renforts arrivés de France pour la 2-
brigade ont commencé à arriver le 24 mars.
La Nièvre est arrivée le 21 ».
Cette nouvelle a douloureusement impres-
sionné Paris; d'autant plus que le bruit n'a
pas tardé à se répandre que cet échec a
été plus grand que ne voulait bien l'avouer.
le ministère, que le nombre de nos tués et
blessés était malheureusement beaucoup
plus considérable, et que nous avions laissé
trois canons aux mains des Chinois.
Le gouvernement nous a habitués à tant
de mensonges, qu'il faudra chercher à l'é-
tranger la vérité sur ce qui s'est réellement
passé.
Les préparatifs des Chinois
Un de nos confrères publie l'informatiosl
suivante :
Nous apprenons, de source certaine, que l'usina
de MM. Kynock et C., de Birmingham, a fabriquer
depuis six mois, vingt millions de cartouches pour;
le gouvernement chinois.
La réceptions de ces munitions a été faite par tufe
officier allemand en activité de service.
Ces préparatifs indiquent que la Chine
l'intention formelle de ne pas transiger tjlersi*
tot avec la France.
- + ,." rt
LE SCANDALE
, ut
L'OPÉRA-COMIQUE
SUR LA PLACE:
Mlle Van Zandt continue à «provoquer l'émo-^
tion, et M. Carvalho persiste a. ne pas vouloir
tenir compte de l'opinion publique.
Depuis la rentrée de la comédienne exoti-
que à l'Opéra-Comique, les incidents sesonta
succédé, dans une mesure qui eût dtt faire,
succédé, le directeur de ce théâtre. M. Car*;
fléchir
valho ayant cru davoir ne tenir fflevo *■
comnte des avertissements du .public payante
et paraissant absolument disposé à passer-
outre en imposant sa chanteuse, une neuveUeÍ
manifestation, plus importante que les precé»:'
dentes, a eu lieu hier.
Dès sept heures du soir, la placarde l'Opéra»!
Comique était envahie par une foule qu'on
pouvait estimer à quatre mille persmiMgî en-:
viron, composée en grande partie d'étuatants.';
La queue formée par le public désireexi
d'entrer au théâtre, S étendait juslevard. - - - -' - -..-
Mais,la direction ayant pris le soin de distrl*
buer la plupart des places,à. sept heures et de-:
mie, un avis affiché aux bureaux de location,
annonçait que tout était loué, et qu'on ne.
pouvait plus délivrer de billets. :
A cette annonce le tumulte a commencé,
formidable, et s'est continué jusqu'à la fin dit
spectale.
La foule/abandonnant les giiichets-et les bu<
reaux, est venue se masser sur la place pour
protester plus énergiquement contre la con-
duite de M. Carvalho.
Aux sifflets, devenus plus stridents à chaque
minute, se mêlaient les cris : Démission ! dé<
mission! Carvalho! Eh! Van Zandt i le tout
sur l'air des Lampions. Par intervalles, des
choeurs entonnaient le refrain de la chanson
désormais célèbre : « En revenant de Sures-
nés, j'avais mon pompon! »
Cette cacophonie, non interrompue a duré
jusqu'à huit heures et demie, sans autres in-
cidents.
A ce moment, les gardiens de la paix, qui
jusqu'alors étaient disséminés dans la foule,
se sont massés pas fractions, et ont com-
mencé à vouloir repousser les manifestants,
à grands renforts de coups de poing et de
pied. -, -
- 11 en est résulté une série de protestations
fort vives, à la suite desquelles M. Clément,
commissaire de police, chargé de la direction
du service d'ordre, est intervenu pour réprt
mer le zèle intempestif de ses agents.
Cette conduite correcte, qu'on ne peut qu'ap»
prouver, a valu à M. Clément une ovation ail
la part des étudiants.
La manifestation reprit alors son cours
normal, haussant ou diminuant son diapason
selon le plus ou moins de fatigue des mani"
testants, et dura ainsi jusqu'au moment où
quelques spectateurs, juches au balcon du
foyer, crurent faire acte d'esprit en jetant des
sous aux étudiants.
Ces derniers ripostèrent immédiatement par
l'envoi de pommes de terre, trouvées on nat
sait où, et brisèrent quelques carreaux, dans
la chaleur de la riposte. il s'ensuivit, natu-
rellement, une violente bousculade, l'inter*
vention nouvelle des agents et. trois arres*,
FEUILLETON DU 28 MARS 1885
,
33
EVA LA FOLLE
XVI
La jolie marquise
Dans quel but Mme de Brémontville avait-
elle eu recours aux talents de l'Eclopé et
avait-elle envoyé les deux lettres ?
Pour celle adressée à Robert, la chose est
facile à comprendre. Après la conversation
qu'ils avaient eue ensemble chez elle, c'était
une preuve de l'infidélité de sa bien-aimée.
Elle espérait que Robert se détacherait à
jamais de cette fille indigne, et qu'il lui se-
rait ainsi plus facile de l'attirer dans ses
filets, lui, son titre et sa fortune.
Quant à la lettre écrite à Eva, Mme de
Brémontville espérait que la jeune fille en
serait désespérée, au point de ne plus son-
ger à Robert, et que, si lâchement reniée,
elle renierait à son, tour celui qu'elle aimait.
Nous allons voir si l'infernale combinai-
son de la Roussotte eut le résultat qu'elle
en attendait.
Lorsque Eva reçut la lettre, elle en fut
d'abord profondément :étonnée.
Puis éla joie prit le dessus, et avant de,
rouvrir,. elle en -baisa longuement l'enve-
loppe. -
— Je savais bien qu'il chercherait son
Eva bien-aimée, disait-elle. et qu'il la trou-
verait. Pauvre Robert comme il a dû souf-
frir de cette absence.
Elle éprouvait une sensation à la fois dé-
licieuse et pénible à tenir dans ses mains
ce chiffon de papier, qui lui apportait,
croyait-elle, la délivrance. Elle reculait le
moment d'ouvrir cette lettre qui lui rame-
nait le bonheur.
En effet, Robert retrouvé, c'était l'avenir
reconquis, la vie renouée.
Ne lui avait-on pas dit que sa mère était
partie avec lui. Revoir l'un, c'était revoir
l'autre. Et dans sa pensée elle les confon-
dait tous deux.
Elle se décida enfin, et déchira en trem-
blant l'enveloppe, mais à peine eut-elle jeté
les yeux sur l'écriture qu'elle tressaillit,
devint aussi blanche que le papier qu'elle
tenait à la main, poussa un grand cri et
s'affaissa évanouie sur le sol.
On accourut, Petit-Paul en tête. IA lettre
ouverte qui gisait à ses pieds expliquait
tout.
La mère Delmas s'empressa de lui donner
des soins, et lorsqu'elle revint à elle, ce
fut un déluge de paroles et de caresses.
Mais la jeune fille ne répondait à toutes ces
marques de sympathie que par des san-
glots.
Un air d'indéfinissable souffrance se pei-
gnit sur sa figure; sa douleur avait été si
forte, si intense, si cruellement inattendue,
que dans ces quelques secondes d'angoisse,
sa chevelure était devenu toute blanche;
mais blanche comme de la neige.
Qnand son regard tomba sur Petit-Paul,
son confident, celui qui connaissait ses chers
regrets, elle lui montra d'un geste déses-
péré qui en disait plus que toute parole la
lettre fatale.
C'était le désenchantement de tout; quel-
que chose se brisait dans le fond de son
cœur; et elle s'écria :
— Puisque Robert ne m'aime plus, pour-
quoi ne m'avez-vous pas laissée mourir.
Et elle se répandit en plaintes amères.
— Lui, douter de moi, disait-elle, qu'ai-je
donc fait pour. cela? Me croire capable de
l'abandonner, il ne m'a donc jamais aimée !
On m'aurait dit de lui n'importe quoi, que je
l'abandonner, dit de lui n'importe quoi, que je
n'y aurai pas cru, moi. C'est impossible, il
faut que je le voie, que je lui parle. Il verra
bien que je suis innocente, il me rendra son
amour qu'on m'a volé.
Puis, au milieu de ses sanglots, elle re-
prenait en se tordant les mains de déses-
poir :
— Et ma mère, ma pauvre mère ; la dou-
leur de mon absence l'a fait mourir. Et ils
disent que c'est moi qui l'ai tuée.
Petit-Paul faisait de vains efforts pour la
consoler, lorsque tout à coup une idée ger-
ma dans son cerveau de gamin méfiant.
Il se frappa le front en disant :
— Ah ! ça, la lettre est-elle bien de Ro-
bert, au moins ?
Eva resta stupétaite de cette supposition.
Mais c'était l'espoir du noyé, le brin d'herbe
sauveur. Elle reprit vivement la lettre exa
mina l'écriture et fit un geste navré et mur^
mura : ,1
— Elle est de lui, c'est son écriture.
— Et bien, moi, je crois que non, dit -resO\
lument Petit-Paul.
— Pourquoi ? demanda la jeune fille eiHg
regardant avec de grands yeux étomiés.
— Parce qu'elle arrive trop tôt g.
— Comment ça ?
— Si M. Robert sait que vous êtes vi-
vante, c'est parce que quelqu'un intéressé à
le lui faire savoir l'a prévenu.
Et il ajouta, avec un calme et un raisonne*
ment au-dessus de son âge :
— Sans doute ceux qui, avant de voua
noyer, avaient mis dans vos poches ce que
nous y avons trouve; car, pour sûr, ça n'y
est pas venu tout seul.
Eva eut une lueur d'espoir, et ellç
s'écria :
— La lettre est fausse!
- C'est bien possible, répondit sans s'e'-»
mouvoir Petit-Paul.
— Il faut savoir qui l'a écrite ?
- M'est avis que le monsieur dont voe'1
avez reçu la visite dernièrement pourrait
peut-être nous renseigner, là-dessus.
— Voilà encore vos soupçons que rien ni
4 justifie sur cet homme. ,.
AUGUSTE MÉN-Mll}
(La suite à demain)
A PARIS (:' ',. -"
18 — Rue Riefoer » ,
—— i- i J
Les articles non insérés ne seront pas-rendus
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PARIS
TROIS MOIS. 5 FR.
SIX MOIS. 9 FR.
Ull -.4e.. ;. i ;i.. 18 FR.
JOURNAL POLITIQUE
QUOTIDIEN
UN NUMÉRO.: 5 CENTIMES
ABONNEMENTS
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TROIS MOIS. Ï 6 FR.
SIX MOIS. ; 12 FA.
UN AN. S ; S 24 FR.
NEUVIÈME ANNÉE. — NUMËROt898
Samedi 28 mars 1885,
Samedi 28 mars 1885
8 germinal an 93
^XJJOXJFLID'H-UX^
EST MIS EN VENTE LE NUUÉRG 39 DU - '-.
SU-PPLÉREMT HEBDOMADAIRE
DE
La Lanterne
NUMtRO DU 29 MARS 1885
SOMMAIRE:
Chronique » VRIDOMS
Commission du Chiendent. RICHARD O'MONROY
Un Proverbe stupide. E. CHAVETTE.
Le Lit nuptial. F. LAFARGUS
La Chasse au lion. J. GÉRARD
L'esprit des autres D. Cizos
Sainte-Pélagie A. SLRVEN.
Les anciens vignobles pa-
risiens. A.
La. Santé publique D'MARC
Problèmes et jeux d'cBprit. Hrx
Feuilleton :
Le Maître d'Ecole. FRÉDÉRIC Souuë
Le Supplément hebdomadaire de
La Lanterne se vend 5 centimes chez
tous les libraires et marchands de journaux.
Subventions électorales
Le préfet d'Adour-et-Moselle, au ministre
des fonds secrets
Monsieur le ministre,
Par votre circulaire du 15 courant,
sur l'application prochaine du scrutin
de liste, vous m'avez fait l'honneur de
me demander :
1° Quelle est la situation électorale
de mon département ;
2° Quelles sont les chances respec-
tives de nos députés actuels ;
3° Quels sont les moyens à prendre
pour faire réussir la liste du gouverne-
ment?
Cette liste, que vous ne m'avez pas
fait l'honneur de me communiquer, je
suppose que vous l'avez déjà faite et
que vous la tiendrez secrète jusqu'au
bout pour ne pas vous faire des enne-
mis de ceux qui n'y sont pas et pour
maintenir dans l'obéissance, en même
temps, tous ceux qui voudraient en
être et tous ceux qui pourraient crain-
dre de n'en être pas.
C'est donc en thèse générale, sans
tenir compte des personnalités — qui
d'ailleurs, dans le scrutin de liste ont
peu d'importance — qu'il faut apprécier
la situation. Et la question se pose en-
tre les candidats du gouvernement et
les opposants quels qu'ils soient.
En commençant je dois dire que, sauf
quelques exceptions rares „ la situation
est à peu près la même dans tous les
départements, si j'en crois les conver-
sations que j'ai eu l'occasion d'avoir
avec mes collègues, soit dans votre an-
tichambre, soit dans les couloirs de la
Chambre des députés, soit rue Duphot,
soit aux Folies-Bergères et autres en-
droits où les préfets en congé se ren-
contrent habituellement.
Dans mon département, il y a 125,000
électeurs inscrits, savoir : 45,000 répu-
blicains, 20,000 réactionnaires de toutes
nuances, 35,000 abstenants qui ne votent
jamais et 25,000 qui votent toujours
comme on veut, pourvu qu'on leur dise
comment on veut qu'ils aillent voter.
La seconde question est résolue par
cela même. Sur les 45,000 voix républi-
caines, 40,000 appartiennent, dès main-
tenant et quoi qu'on fasse, à la liste
radicale, quelle qu'elle soit. Les dépu-
tés du gouvernement — j'entends les
députés actuels — peuvent compter sur
5,000 voix, qui sont celles des fonction-
naires ou des aspirants aux fonctions et
sur les 25,000 suffrages dont nous dis-
posons à notre gré : soit 30,000 en tout.
Donc, si le gouvernement ne prend pas
des moyens énergiques, ses candidats
seront certainement battus àlO,000 voix
de majorité par la liste radicale.
Reste la question des moyens.
Il y en aurait un qui serait infaillible :
C'est que le gouvernement adoptât la
liste radicale. Alors, tout irait comme
sur des roulettes et nous aurions 70,000
voix. Mais le malheur est que la liste
radicale ne voudrait pas adopter le gou-
vernement. Il faut donc chercher autre
chose.
Ce qui réussirait encore bien, c'est
un ensemble de mesures qui compren-
drait : la paix — à Madagascar comme
au Tonkin et ailleurs — une forte dimi-
nution des impôts et la répartition plus
égale de certaines charges.
Quant à la réduction du temps de ser-
vice à trois ans, c'est aux radicaux sur-
tout qu'elle profiterait, parce que les
gros bourgeois, capitalistes ou proprié-
taires, qui font voter les campagnes,
n'en veulent pas à cause à cause de la
suppression du volontariat.
Malheureusement ces mesures sont
tout juste le contrepied de celles crue le
gouvernement a prises et, le voudrait-il
maintenant, qu'il ne pourrait plus y
revenir. C'est donc aux opposants
revenir. Cest donc aux opposants
qu'elles profiteront, car elles sont dans
leur politique et, vous pensez bien,
monsieur le ministre, qu'ils ne néglige-
ront pas de les mettre dans leur pro-
gramme
- Cependant, si le gouvernement veut
que sa liste triomphe, il faut trouver
un moyen d'ajouter aux 30,000 voix que
nous avons, au moins 12,000 voix prises
sur les 35,000 qui ne votent pas ou sur
les 20,000 réactionnaires.
Si nous disposions de fortes subven-
tions, d'églises, de ponts, de chemins
vicinaux, etc., nous pourrions aller en-
core. Mais vous m'avez fait savoir que
la caisse était à sec et le budget fermé.
Toutefois, il est encore un dernier
moyen de soutenir la lutte :
Parmi les 20,000 réactionnaires et les
35,000 abstenants, il y a énormément —
50 010 au moins — d'électeurs qui ne
savent même pas de quoi il s'agit et qui,
pour une chopine ou deux, voteraient
probablement si on savait les prendre.
En prodiguant les chopines,, peut-être
arriverait-on à les rallier. jC quatre
chopines par tête, pour 55,000 électeurs,
c'est 220,000 chopines qui, à 20 centimes,
coûteraient 44,000 fr. Avec quelques
agents secrets que vous m'enverriez,
ça pourrait marcher.
Avec cela et quelques révocations
opportunes — sans oublier les promes-
ses et les menaces — et en y ajoutant
quelques bons « rastells» pour les élec-
teurs influents, on pourrait à la rigueur
arriver. J'estime à 60,000 fr. environ la
somme nécessaire qu'on pourrait pren-
dre sur le chapitre 17 — je crois —
c'est-à-dire aux fonds secrets. Pour
60 départements — car il y en a bien 26
où cette dépense serait inefficace ou
superflue — cela ferait 3,600,000 francs.
Qu'en pensez-vous et puis-je compter
sur mes 60,000 francs?
LE PRÉFET D'ADOUR-ET-MOSELLE.
Ministre des fonds secrets à préfet
Adour-et-Moselle
Vais présenter à budget demande
crédit 4 millions chapitre 17. Pouvez
compter sur vos fonds. Mais répondrez
du succès sur votre tête.
CHINE ET TONKIN
Un échec au Tonkin
Le ministre de la guerre a @, reçu du général
Brière de l'Isle, en date d anoi, 25 mars,
communication du télégramme suivant que le
commandant en chef des troupes du Tonkin
avait reçu du général Négrier, en date de
Dong-Dang, 24 mars. 11 heures du soir,:
« L'ennemi a attaqué le poste do Dong-
Dang, le 22, à 2 heures du matin. J'ai dû me
porter en avant pour me donner de l'air. Le
23, j'ai pu m'emparer de la première ligne des
forts du camp retranché de Bang-Bo.
» Le 24. mes efforts ont échoué devant une
supériorité numérique considérable. Vers 2
heures, l'artillerie n'ayant plus de munitions,
j'ai dû rompre le combat. Je suis rentré à
Dong-Dang à 7 heures du soir.
» Tous les blessés ont été reportés sur Lang-
Son. Nos pertes sont d'environ 200 hommes
tués ou blessés.
» Les renforts arrivés de France pour la 2-
brigade ont commencé à arriver le 24 mars.
La Nièvre est arrivée le 21 ».
Cette nouvelle a douloureusement impres-
sionné Paris; d'autant plus que le bruit n'a
pas tardé à se répandre que cet échec a
été plus grand que ne voulait bien l'avouer.
le ministère, que le nombre de nos tués et
blessés était malheureusement beaucoup
plus considérable, et que nous avions laissé
trois canons aux mains des Chinois.
Le gouvernement nous a habitués à tant
de mensonges, qu'il faudra chercher à l'é-
tranger la vérité sur ce qui s'est réellement
passé.
Les préparatifs des Chinois
Un de nos confrères publie l'informatiosl
suivante :
Nous apprenons, de source certaine, que l'usina
de MM. Kynock et C., de Birmingham, a fabriquer
depuis six mois, vingt millions de cartouches pour;
le gouvernement chinois.
La réceptions de ces munitions a été faite par tufe
officier allemand en activité de service.
Ces préparatifs indiquent que la Chine
l'intention formelle de ne pas transiger tjlersi*
tot avec la France.
- + ,." rt
LE SCANDALE
, ut
L'OPÉRA-COMIQUE
SUR LA PLACE:
Mlle Van Zandt continue à «provoquer l'émo-^
tion, et M. Carvalho persiste a. ne pas vouloir
tenir compte de l'opinion publique.
Depuis la rentrée de la comédienne exoti-
que à l'Opéra-Comique, les incidents sesonta
succédé, dans une mesure qui eût dtt faire,
succédé, le directeur de ce théâtre. M. Car*;
fléchir
valho ayant cru davoir ne tenir fflevo *■
comnte des avertissements du .public payante
et paraissant absolument disposé à passer-
outre en imposant sa chanteuse, une neuveUeÍ
manifestation, plus importante que les precé»:'
dentes, a eu lieu hier.
Dès sept heures du soir, la placarde l'Opéra»!
Comique était envahie par une foule qu'on
pouvait estimer à quatre mille persmiMgî en-:
viron, composée en grande partie d'étuatants.';
La queue formée par le public désireexi
d'entrer au théâtre, S étendait jus
Mais,la direction ayant pris le soin de distrl*
buer la plupart des places,à. sept heures et de-:
mie, un avis affiché aux bureaux de location,
annonçait que tout était loué, et qu'on ne.
pouvait plus délivrer de billets. :
A cette annonce le tumulte a commencé,
formidable, et s'est continué jusqu'à la fin dit
spectale.
La foule/abandonnant les giiichets-et les bu<
reaux, est venue se masser sur la place pour
protester plus énergiquement contre la con-
duite de M. Carvalho.
Aux sifflets, devenus plus stridents à chaque
minute, se mêlaient les cris : Démission ! dé<
mission! Carvalho! Eh! Van Zandt i le tout
sur l'air des Lampions. Par intervalles, des
choeurs entonnaient le refrain de la chanson
désormais célèbre : « En revenant de Sures-
nés, j'avais mon pompon! »
Cette cacophonie, non interrompue a duré
jusqu'à huit heures et demie, sans autres in-
cidents.
A ce moment, les gardiens de la paix, qui
jusqu'alors étaient disséminés dans la foule,
se sont massés pas fractions, et ont com-
mencé à vouloir repousser les manifestants,
à grands renforts de coups de poing et de
pied. -, -
- 11 en est résulté une série de protestations
fort vives, à la suite desquelles M. Clément,
commissaire de police, chargé de la direction
du service d'ordre, est intervenu pour réprt
mer le zèle intempestif de ses agents.
Cette conduite correcte, qu'on ne peut qu'ap»
prouver, a valu à M. Clément une ovation ail
la part des étudiants.
La manifestation reprit alors son cours
normal, haussant ou diminuant son diapason
selon le plus ou moins de fatigue des mani"
testants, et dura ainsi jusqu'au moment où
quelques spectateurs, juches au balcon du
foyer, crurent faire acte d'esprit en jetant des
sous aux étudiants.
Ces derniers ripostèrent immédiatement par
l'envoi de pommes de terre, trouvées on nat
sait où, et brisèrent quelques carreaux, dans
la chaleur de la riposte. il s'ensuivit, natu-
rellement, une violente bousculade, l'inter*
vention nouvelle des agents et. trois arres*,
FEUILLETON DU 28 MARS 1885
,
33
EVA LA FOLLE
XVI
La jolie marquise
Dans quel but Mme de Brémontville avait-
elle eu recours aux talents de l'Eclopé et
avait-elle envoyé les deux lettres ?
Pour celle adressée à Robert, la chose est
facile à comprendre. Après la conversation
qu'ils avaient eue ensemble chez elle, c'était
une preuve de l'infidélité de sa bien-aimée.
Elle espérait que Robert se détacherait à
jamais de cette fille indigne, et qu'il lui se-
rait ainsi plus facile de l'attirer dans ses
filets, lui, son titre et sa fortune.
Quant à la lettre écrite à Eva, Mme de
Brémontville espérait que la jeune fille en
serait désespérée, au point de ne plus son-
ger à Robert, et que, si lâchement reniée,
elle renierait à son, tour celui qu'elle aimait.
Nous allons voir si l'infernale combinai-
son de la Roussotte eut le résultat qu'elle
en attendait.
Lorsque Eva reçut la lettre, elle en fut
d'abord profondément :étonnée.
Puis éla joie prit le dessus, et avant de,
rouvrir,. elle en -baisa longuement l'enve-
loppe. -
— Je savais bien qu'il chercherait son
Eva bien-aimée, disait-elle. et qu'il la trou-
verait. Pauvre Robert comme il a dû souf-
frir de cette absence.
Elle éprouvait une sensation à la fois dé-
licieuse et pénible à tenir dans ses mains
ce chiffon de papier, qui lui apportait,
croyait-elle, la délivrance. Elle reculait le
moment d'ouvrir cette lettre qui lui rame-
nait le bonheur.
En effet, Robert retrouvé, c'était l'avenir
reconquis, la vie renouée.
Ne lui avait-on pas dit que sa mère était
partie avec lui. Revoir l'un, c'était revoir
l'autre. Et dans sa pensée elle les confon-
dait tous deux.
Elle se décida enfin, et déchira en trem-
blant l'enveloppe, mais à peine eut-elle jeté
les yeux sur l'écriture qu'elle tressaillit,
devint aussi blanche que le papier qu'elle
tenait à la main, poussa un grand cri et
s'affaissa évanouie sur le sol.
On accourut, Petit-Paul en tête. IA lettre
ouverte qui gisait à ses pieds expliquait
tout.
La mère Delmas s'empressa de lui donner
des soins, et lorsqu'elle revint à elle, ce
fut un déluge de paroles et de caresses.
Mais la jeune fille ne répondait à toutes ces
marques de sympathie que par des san-
glots.
Un air d'indéfinissable souffrance se pei-
gnit sur sa figure; sa douleur avait été si
forte, si intense, si cruellement inattendue,
que dans ces quelques secondes d'angoisse,
sa chevelure était devenu toute blanche;
mais blanche comme de la neige.
Qnand son regard tomba sur Petit-Paul,
son confident, celui qui connaissait ses chers
regrets, elle lui montra d'un geste déses-
péré qui en disait plus que toute parole la
lettre fatale.
C'était le désenchantement de tout; quel-
que chose se brisait dans le fond de son
cœur; et elle s'écria :
— Puisque Robert ne m'aime plus, pour-
quoi ne m'avez-vous pas laissée mourir.
Et elle se répandit en plaintes amères.
— Lui, douter de moi, disait-elle, qu'ai-je
donc fait pour. cela? Me croire capable de
l'abandonner, il ne m'a donc jamais aimée !
On m'aurait dit de lui n'importe quoi, que je
l'abandonner, dit de lui n'importe quoi, que je
n'y aurai pas cru, moi. C'est impossible, il
faut que je le voie, que je lui parle. Il verra
bien que je suis innocente, il me rendra son
amour qu'on m'a volé.
Puis, au milieu de ses sanglots, elle re-
prenait en se tordant les mains de déses-
poir :
— Et ma mère, ma pauvre mère ; la dou-
leur de mon absence l'a fait mourir. Et ils
disent que c'est moi qui l'ai tuée.
Petit-Paul faisait de vains efforts pour la
consoler, lorsque tout à coup une idée ger-
ma dans son cerveau de gamin méfiant.
Il se frappa le front en disant :
— Ah ! ça, la lettre est-elle bien de Ro-
bert, au moins ?
Eva resta stupétaite de cette supposition.
Mais c'était l'espoir du noyé, le brin d'herbe
sauveur. Elle reprit vivement la lettre exa
mina l'écriture et fit un geste navré et mur^
mura : ,1
— Elle est de lui, c'est son écriture.
— Et bien, moi, je crois que non, dit -resO\
lument Petit-Paul.
— Pourquoi ? demanda la jeune fille eiHg
regardant avec de grands yeux étomiés.
— Parce qu'elle arrive trop tôt g.
— Comment ça ?
— Si M. Robert sait que vous êtes vi-
vante, c'est parce que quelqu'un intéressé à
le lui faire savoir l'a prévenu.
Et il ajouta, avec un calme et un raisonne*
ment au-dessus de son âge :
— Sans doute ceux qui, avant de voua
noyer, avaient mis dans vos poches ce que
nous y avons trouve; car, pour sûr, ça n'y
est pas venu tout seul.
Eva eut une lueur d'espoir, et ellç
s'écria :
— La lettre est fausse!
- C'est bien possible, répondit sans s'e'-»
mouvoir Petit-Paul.
— Il faut savoir qui l'a écrite ?
- M'est avis que le monsieur dont voe'1
avez reçu la visite dernièrement pourrait
peut-être nous renseigner, là-dessus.
— Voilà encore vos soupçons que rien ni
4 justifie sur cet homme. ,.
AUGUSTE MÉN-Mll}
(La suite à demain)
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