Titre : L'Univers
Éditeur : L'Univers (Paris)
Date d'édition : 1914-01-30
Contributeur : Veuillot, Louis (1813-1883). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, Pierre (1859-1907). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, François (1870-1952). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34520232c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 janvier 1914 30 janvier 1914
Description : 1914/01/30 (Numéro 16177). 1914/01/30 (Numéro 16177).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse Collection numérique : Bibliographie de la presse
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k715302q
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
VENDREDI 30 JANVIER 1914
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LE NUMÉRO i 10 centimes,
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DIEU PROTÈGE LA FRANCE f
; JT» milieu des faeliotjs de tcuU espeee, noas g'appartenant
qu'à ('.Église vt à la Patrie, -
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farte, 19, me de» Salais-Pères (VI* arrond')
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ANNONCES
AUX BUREAUX DU JOURNAL
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ET SOCIÉTÉ DE PUBLICITÉ RELIGïEUS»
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TÉLÉPHONE 751-55
" ' SOMMAIRE "
Les tktéh£ts 'oathouo^es . — Dom.Besse. ■
D* Scapih. ecclésiastique . — C. Lecjgne.
lis instituteurs et les dépotés. \ ,
L'Allemagne et l'alliance frango-besse.
.Au joua le jooa : Une marquise d'Ancien Ré
gime : Mme de Simiane.
Autour de la « Sinauiiam quada * ». — Comte
Catta.
La Vie religikdse : Le passage de S. S. Pie VII
dans le Midi de la France.
— L'ostension solennelle des reliques de Cliar-
lemagne à Aix-la-Chapelle. — H.-G.
Fromm.
PARIS, 29 JANVIER 1914 _■
Les intérêts
catholiques
— >K>
. Nous n'avons pas à les organiser.. C'est
chose faite depuis toujours. Les c-atholi-
■ ques sont, en effet, des chrétiens "conslï-
] tués en une société parfaite, que son
- Fondateur a pourvue d'une hiérarchie
et d'un ■gouvernement. Cette société n'est
autre que l'Eglise, dont ils portent le
nom, catholique. Sa hiérarchie se com
pose du Pape et des Evêques assistés de
Jeur clergé. Ce sont eux qui la gouver-
-uent.Or, ce? gouvernement'embrasse la
gestion de -ses intérêts. Ils -les gèrent,
chacun du poste où la Providence l'a
mis et en raison des attributions de son
ministère. L'ordre, qui règne dans cette
hiérarchie, met chacun à sa place. Et à
cette place correspond un rôle. Les inté
rêts se rattachent tous à une fonction
'. précise," qui tient à ce rôle. t)n ne pour-
! rait imaginer une organisation plus forte
des intérêts religieux.
-*■ Aucun de ces intérêts n'est négligé.
Les'biens supérieurs de la grâce et de la
foi sont surveillés et défendus avec, un
. soin jaloux, mais nous n'avons .point
à nous en occuper, ici. Ils. sont mis par
-'Seiur nature en un domaine spirituel où
la politique ne saurait être admise. Les
doctrines et les institutions, qui impor-
tient a la conservation et à la transmis-
- sion de cette foi ■ et de eette grâce, sont
: dans une condition analogue. L'Eglise, !
" avec les ressources dont sa hiérarchie
dispose, suffit à les consèrver. Dans tous
"les cas, la société civile reste en dehors
de ces-préoccupations. ' ■ f •
Mais il n'en va pas de même d'autres
intérêts. Ils sont d'ordre inférieur. Néan
moins on ne peut les traiter de quantités
négligeables. Us sont étroitement liés
-■aux intérêts plus hauts de la foi et de
la' grâce. ■ Ces derniers se trouveraient
gravement compromis, si, par malheur,
on 'venait à les sacrifier ou à les négli
ger. Ils tendent tous à garantir les droits
- essentiels de l'Eglise. Elle' a besoin
. d'exister, d'être maîtresse chez elle, de
. (posséder le personnel qui lui est néces
saire et les biens dont il ne peut se pas
ser, de se gouverner par son propre
• ^droit, de remplir sa mission en toute, li-
'"berté' par' l'apostolat, l'enseignement,
.d'administration des sacrements et l'exer-
çioe des œuvres de charité. Ces diverses
' nécessités, auxquelles rien ne peut la
• soustraire, impliquent des intérêts et des
: droits nombreux. Il est inutile d'en faire
'le dénombrement ,• .car chacun est à
même de les connaître. .
Ces intérêts et ces droits ne sauraient
. être considérés en dehors du gouverne
ment de l'Eglise. Car ils en sont à la fois
'-■l 'objet et le moyen. Ils lui appartien--
nent en propre. Les membres de sa hié
rarchie ont à gérer les uns et à défendre
, les autres. C'est dans leurs attributions.
: Ils ont. pris, a ce sujet, des engagements
-dont aucun pouvoir sur terre ne peut
.les affranchir. Personne, sous n'importe
quel prétexte, né saurait substituer son
. action à la leur. Ce sont des chefs res
ponsables. Les charges qui en résultent
■pèsent T&urdement sur leur conscience
et- leur honneur.
• La société civile ne peut rester étran-
■gère à ces intérêts et à ces droits. Car ils
'sont personnifiés ou localisés juste aux
'points où se fait la rencontre entre elle
et la société religieuse^ L'Eglise se com-
:pose d'évêques, de prêtres et de fidèles,-
qui sont tous, en même temps, citoyens '
M'urie nation. L'Eglise et la nation se
'.trouvent donc face à fa«e dans des êtres
qui pensent, veulent, agissent ; elles sont
trop mêlées, l'une et l'autre, à leur vie
'pour refuser de se voir, de se connaître
et de s'entendre. L'Eglise a des biens,
édifices, domaines, rentes, qui -forcé
ment sont quelque part sur un sol natio
nal. Là encore, il est impossible de
s'ignorer. L'Eglise se sert d'institutions
qui lui appartiennent ; mais elles fonc
tionnent avec des hommes, qui sont des
citoyens, ayant les charges et les privi
lèges inhérents à-cette dignité; au moyen
dte traditions et d'usages qui-existent-et
se voient, en des locaux, fixés ajuaie.
terne, qui est d'utt. pays. Ges -faits^sont-
.indépendants, de l'idée que les individu
peuvent,ea- avoir^-tis r €ttîiihent les volon
tés. Ce..sont. des faits qui s'rmposèritiûoà
gré mal" gré."Des législateurs peuvent se
donner le malin plaisir de les traiter
comme s'ils n'existaient point. . Mais
leurs- -textes de lois tomberont de vétusté
rapidement et les faits seront toujours
•là.
Dans l'ancienne France, les évêques,
défenseurs-nés de ces droits et représen
tants de ces intérêts, trouvaient,, avec
leur organisation en corps reconnu, les
moyens naturels de les 'défendre et de
les promouvoir. La représentation des
droits et des intérêts existait donc. Il
serait possible de l'avoir, avec -une abso
lue reconnaissance des droite de la hié
rarchie, sous une organisation politique
et sociale différente. Ce n'était point le
cas au temps du dernier régime concor
dataire. Néanmoins les évêques étaient
reconnus comme chefs responsables do
leurs diocèses, ce qui leur donnait le
moyen de traiter directement des inté
rêts et des droits de l'Eglise. Cette repré
sentation malheureusement était forl ré
duite par-les prétentions du ministère
des cultes et les tendances générales de
la politique surtout républicaine. Les
évêques se voyaient, malgré leur résis
tance, condamnés à une attitude qui re
produisait celle des chefs des grands
services administratifs. On le sait, les
rapports du personnel des administra
tions publiques avec l'Etat n'ont rien qui
permette d'«mployer le mot de repré
sentation" des intérêts. Le fonctionnaire
est le. serviteur de l'Etat. Son devoir et
son' intérêt consistent à obéir. Il ne lui
est pas demandé autre chose.
Cette ' condition = 'humiliante • pour
l'Eglise a cessé. Mais la situation qui lui
est faite en échange rend plus difficile,
au moins pour le moment, la représen
tation de ses intérêts et la défense de ses
droite. L'Eglise n'a plus d'existence lé
gale. Et cela va très loin. Car ces mots
doivent être pris au pied de la lettre.
L'Etat traite l'Eglise comme n'existant
point. Il ne da connaît pas. Il ne connaîi
pas davantage les évêques. Eux aussi
sont traités comme n'ayant aucune exis
tence. Cependant on ne saurait en de
hors d'eux avoir une représentation dintérêts catholiques et des droits de
l'Eglise. Il ne faut même pas y songer.
Les-laïques les plus influents et les plus
capables sont inaptes à les remplacer.
En cherchant à le faire, ils créeraient un
désordre qui en amènerait beaucoup
d'autres.
Qu'on le remarque, il s'agit d'une re
présentation de ces intérêts aux yeux de
la"société civile et non devant l'Eglise.
Il ne saurait être question de cette der
nière. Ne nous laissons pas effrayer par
la situation faite au Catholicisme. Mais
sachons donner aux fictions législatives
juste la valeur qu'elles ont. Cela se ré
duit à fort peu de chose. Il en va autre
ment des faits signalés plus haut ; ils
persistent à rencontre des lois. Ges faits
attestent une union durable entre
l'Eglise et la France. L'Etat s& refuse à
connaître cette union. .Notre devoir est
de le forcer à ouvrir les yeux, à voir les
faits et à'reconnaître une situation, qui
est celle de l'Eglise. Il faut insister jus
qu'au moment où il verra et reconnaî
tra la hiérarchie de cette Eglise, c'est-à-
dire le Pape et-leis Evêques. Ce devrait
être le but principal de l'action catholi
que-en France.
Le meilleur moyen pour réussir est
de donner à leur existence de fait, par
une cohésion intelligente et persévérante
autour de leurs personnes des forces re
ligieuses, un tel caractère que cette igno
rance devienne impossible. Ce n'est
tju'un premier pas vers le succès. Il faut
ensuite mettre cette puissance compacte
en exercice dans une revendication mo
tivée dès droits et des intérêts catholi
ques, que l'Etat a le plus indignement
violés ; nous aurons ainsi une .prise de
contact avec l'aveugle qu'il s'agit d'illu
miner. . Les occasions de le secouer ne
manqueront pas. Qu'on n'en laisse per
dre aucune. Les campagnes électorales
sont excellentes pour effectuer cette opé
ration. Les citoyens, qui veulent se muer
en une fraction de l'Etat, ne sont pas de
trop mauvaise composition. Ils affectent
de regarder, d'entendre, de connaître.
On peut tirer parti de cette faiblesse.
, Que cette action s'exeïce à la faveur
des élections ou de n'importe quelle au
tre circonstance, son succès restera tou
jours subordonné à la cohésion des ca
tholiques autour de leurs Evêques et du
Pape. C'est la première condition du
salut public et religieux. Pour la rem
plir, il n'y aurait qu'à reprendre une
belle tradition de nos diocèses. Ils pos
sédaient tous un esprit de corps capable
de résister à tout. Hélas ! ses forces de
résistance se sont usées devant les divi
sions qui nous agitent depuis une tren
taine d'années. L'esprit de corps est le
-fruit de l'wnion des âmes dans la foi ai
mée, admirée,
Dom BESSE.
aoiii
"H'
-Il se publie à Lyon; 5, place d'Ainay, une
petite revue intitulée : Le Trait d'union et
le Clergé et les Œuvres. Le directeur est im
prêtrçy M. l'abbé Antoine'Martin. Ce titre et
. ce ucm viennent de m'être révélés à l'im*
proviste par une agression beaucoup plus
fâcheuse pour la revue qui la commet que
pour le journal qui est visé.
Ce journal est'Y Univers. L'auteur de l'ar
ticle est un inconnu. L'X. eoutumier ne lui
suffit pas pour cacher sa personnalité, i)
lui en faut trois. Cet individu a si bien-
conscience que son acte est une lâcheté et
qu'elle le fait méprisable, qii'ïl- iprend la
précaution de rendre* plus opaque _en.cora
l'ombre qui pèse sur. lui. Ce "n'est passons
un masque qu'il opère,, c'est daps un sac.
Le masque ou le sac sont .accordés,,à la
rigueur, à l'homme qui discute des idées,
et qui le fait sans passion ni violencërLe
masque et le sac ne sont plus que des in
signes de malfaiteur, quand celui-qui .les
revêt s'attaque à des personnes, même sans
les nommer; et quand il use s"âns scrupules
du mensonge et de la calomnie. ~
.La direction de la revue annojice ainsi ce
iséros dans Je sac: : « Un do nos collabo
rateurs, plus'indépendant et incliné à l'im
partialité par sa situation, plus compétent
aussi dè par ses études spéciales.-<» * r Si ce
lui-là a. tant de .supériorités sur les ..autres,
que valent donc les autres, grand'jJie^! Le.
rouge monte au front c-ii sbrjgeanT'q'ue ce
Scapin, qui ment et injurié,"^pôïïrfSit' bien
être un prêtre. Revue sacerdotale:.-: c'est
ie so.us-tiire du Trait, d'Union. iAlp -rSj -on se
souvient, de la riposte açerbe^^oue jjuis
Veuillot lançait en 1869™aux prestôlets f&e
la secte libérale qui l'insultaient en se "ca
chant : « 0 prêtres ! qui par toute autre
raison que votre humilité et..votre^amour
des âmes, venez nous pârler^sansjnontrer
vos visages, PEglise ne ^pus?aj»int\sacrés
pourles degrés de la cliàire et dei^autel.-^et vous
n'avez à cacher que vos jyènfaits?:^Parce
que nous devons à votre sàSoërdocé^-le res
pect, l'obéissance et l'honneur ; parce que
râous.devons et \-rir p'otur^'maintenir au 'sacerdoce^son droit
et sa'liberté, nous ne souHrirons'^pas.'.'.'^ue
vos lèvres laissent tcmbei^des"; paroles''de
dérision contre les liommes~êt contre les
choses du Christ. >v
* ■
, . * *
Ceci posé, laissons-là, dans le coin; î:
sac qui remue et qui parle. Je relève seule
mont quelques-uns des vagues propos qui
nous arrivent de cette... chose roulée, fer
mée et fâcheusement bavarde.
1° Scapin n'admet point l'expression de
catûoliqae intégral. « Ce pléonasme, dit-ii,
est à base d'orgueil et de mépris. » La mo
destie est évidemment la vertu dominante
de cet anonyme : il n'y a rien de plus...
humble au monde qu'un prêtre dans un
sac. Non seulement il s'humilie, mais iJ
s'avilit. Cependant, ô mon saint Confrère,
croyez-vous que le symbole de saint Atha-
nase soit « à base d'orgueil ou de mépris »,
ie symbole où il. est dit de la foi catholi
que : « Quam nisi quisque inteçram invio-
latamque servaverit, ah s que dubio in ae-
ternum peribit. » Notre nom remonte à
saint Athanase ; cela suffit à nous rassurer
contre les gros mots du Scapin lyonnais.
2° Scapin dit : « Si l'abbé Lemire avait le
bon esprit et l'esprit de se rallier à l'auto--
rité épisoopale, ils (les catholiques inté
graux) lui pardonneraient plutôt des er
reurs que sa soumission. » Scapin est mal
renseigné ; VUnivtrs a tenté, auprès de M.
l'abbé Lemire, une démarche qui fut mal
heureusement inutile, mais que vingt évê
ques de France ont daigné approuver et
bénir chaleureusement. .
3° Scapin dit : « Examine-t-on les titres
•de ces grands juges, on .demeure stupé
fait... Etes professeurs de littérature qui
s'improvisent philosophes et théologiens...
; Le talent ? Médiocre ; deux professeurs de
'Faculté... qui, à défaut du Pape, ont pour
eux (La grammaire; Veuillot avait les deux.»
Scapin ne peut tout savoir : il a. le droit
d'ignorer "que : certains professeurs «Le litté
rature ont fait leur théologie avant de se
spécialiser en une autre matière et qu'ils
en font encore un peu tous les jours...
Notre tarent? Ma foi, n'en parlons point:
il est os qu'il a plu à Di-eujqu'il soit. Si
'cette enveloppe n'était un peu déshonorée
depuis quelques jours, je dirais volontiers
que le talent de ceux iqui servent l'Eglise:
doit être enfermé dans iin... sac.
Nous avons pour mous la grammaire,
pas te Paipe. — O Scapin, en êtes-vous bien
sûr ? 0 sac, on vous emplirait avec les bé
nédictions que l'Univers a reçues de Rome
.et avec les lettres dont les évêques de
France l'ont honoré. 0 Scapin, vous êtes
j aîoux ! 0 sac, vous n'êtes qu'un sac à bile!
4° Scapin marmonné en -son sais quelle histoire. Un curé de campagne,
•chassé de son presbytère par un maire
franc-maçon, aurait écrit sur ce sujet un
'article'et aurait vainem re publier dans « le journal catholique in
tégral ».- Scapin ajoute : « Je tais le nom
du journal. » Pour une fois, Scapin a vrai-
iï'fient de l'esprit : il serre les cordes de son
sac juste au moment où l'on voudrait qu'il
Ifcs lâchât. J'en conclus, sans autre exa
men, que Scapin a menti.
5° Scapin laisse échapper par un trou
•de son sac une page détachée de mon
■Louis Veuillot, celle où je raconte les diffi
cultés auxquelles les professeurs de nos
collèges ilibres sont acculés par les soucis
4es examens officiels. Ils sont obligés dé
louvoyer entre l'intérêt du candidat et l'in
térêt supérieur de la vérité.'. J'ai écrit :
« On en était réduit à dire : « Voici la vé-
« rité, -mais vous la garderez pour vous. »
Et Scapin proteste ; ÏL coièiaît des profes
seurs modernistes qui sont plus francs et
qui disent : Voici la vérité et proïes&ez4a l
Je les connais aussi oeux-là. J l en connais
qui, sur l'Inquisition, sur ia Révolution,
sur le Crime du 21 janvier, sur la Révoca
tion de l'Editde Nantes, aie suggèrent à
leurs élèves qu'une seule fojranfte. C'est une
formule que les pauvres enfants pourront
.porter sans crainte devant les. jurys offi
ciels, et qui — j'ai vingt faits à l'appui —
scandalisera souvent- .par son effronterie
certains professeurs de l'Université. Le su-
iet est aissez douloureux jgourjjue je sois
discret et que, S^apiiriui-mùme comprenne,
ma discrétion - ••%
■ « On frappe ssï 'e sac pour que l'âne
Ce sente », diu=ait un vieux poète. J'ai ia
sensation très nette que je viens aujour
d'hui de frapper à la fois sur un âne et sur
un .sac. Celui qui est . là-dedans ne me prof
met rien-qui vaille. Je ne-souhaite même
pas que Scapin se fasse connaître, car ni
la vision de sa robe ne ferait honneur, a
mes confrères, "n'i l'appai'iticn.de sos oreil
les n'ajouterait à la gloire du Trait
d'Union, revue sac...crdotale. .
... . C. LECIGNE.' '
Les Inslifuleurs-
et les députés
—»X* —
; : Nous --publions plus loin le rapport, de
i-M. EHe-f) Prévôt ,au nom de la Commission
'de a'eiiselgn-ament, ,s\ir les propositions qui
! tendent ù changer" le mode" de nomination
;iés'irist.itutei!is. €e document est d'une !ec-
iture à 1a fois 'instructive et ■amusante: On
■y voit d'aboa-d, en' effet,, une preuve non-
iyellie de la puissance icquise p.'>r >]e corps
des institnte:jv«. -lis sont nnivés à-boule-
!ver&cr toutes les rc.gtes de uotr? adminis-
jtration èt à apporter une véritable révohi'-
■tion dans' Las rapports- 'ie l'Etat avec le s
'fonction îTtùms. La Conimiission de l'ehsei-
^nSinegt ®a range au vœu, pardon;!.à l'or-
di'e 'exprimé r»ar les A'ni'ca.les, cfni d^mai'!-
'daient que !es représentants -des institu
teurs eussent voix au chapitre pour les nc-
minatione et l'avancement des meïnbres 4e
l'enseignement 'primaire. Ce «l'est- pas à ce
propos que .nous'crierons'à l'anarchie. Le
corporatisme, ®ou:3' ses diverses formes,
n'esf 'pas, en principe, pour"nous effrayer :
âîrcontrâire. Mais encore faudrait-il ,pour
qu'il pût jouer sans .péril, ipour l'Etat et
pour le pays, qu'il fût harmonisé à des
principes de gouvernement autres que ceux
sur lesquels repose notre régime ■Laïco-ra-
dica'lo-socialiste. Notons seulement que ce
gont les instituteurs qui, les premiers, ob
tiennent d'intervenir dans la rédaction et
l'application des statuts de leur corps. Us
inaugurent le retour aux privilèges des
corporations. ' ■
Mais comme il est amusant de voir, en
môme temps, le &oin que prend la Com
mission de l'enseignement de bien spécifier
tjùe les « éius », soit les sénateurs, députés,
conseillers ■ généraux, d'arrondissement,
Municipaux, garderont le droit d'interve
nir!
On-sent que lies parlementaires ne se ré
signent qu'à contre-cœur à enlever, au pré
fet Ga nomination ides instituteurs. Elle
passe entre les mains de l'inspecteur d'aca
démie — et c'est un pas sérieux, 'pour les
instituteurs, vers la délivrance de la ty
rannie politique — mais il demeure enten-
(kr que les politiciens pourront encora don
ner leur avis à l'inspecteur. Cela, pour
tant, est dit timidement. C'est une peiv
mission que l'on, demande aux instituteurs,
îlg raccorderont, parce qu'ils savent bien
: qu'ils ne pourraient empêcher absolument'
l'intrusion et la pression des « élus ». Mais
îions'-nous à eux pour 'limiter les effets de
ces pratiques. Ce sont des gaillards qui
savent se .faire craindre; Les- voilià déjà
avâè une situation spéciale dans rUniver-
sité'et dans l'Etat; Ils n'en, seront que plus
forts-tet plus insolents... "Eh attendant, îa
charte -nouvelle que la Gham'bne va leur
consentir est une profonde humiliation
pour Les députés. C'est notre revanche dé
ila « défense laïque ».
v L'AHemagne
et l 'alliance franco-russe
L'AFFAIRE KRUPP-POUTILOFF
Au jour ie jour
wew——y———»
gr.è marquise i'$ncien §êgim'e :
. . (Mme ie §Jmiaae
Des rumeurs fâcheuses couraient depuis
quelque temps sur l'alliance ruisse. La rnau-
vaife humeur de .nos ai'liés s'était manifes
tée au mom-ent de l'attribution de Cavalla
à la Grèce; puis, après l'arrivée de la mis
sion allemande à Constantinople, lorsque
la Rietch n'hésitait pas à reprocher.au. gou
vernement français sa mollesse.Du côté de
Sa France, reconnaissons-le, les torts ne
manquaient pas non çJ'us, et les Russes
nous .reprochaient avec âipreté rinstabillité
des titulaires de t'ambassade de Saint-Pé-
tersbourg.Certain aiticLe d'une importante
revue, qui a faifquelque Bruit ces temps-ci
et qui portait un titre fort irrespectueux
pour l'alliance, n'a pas dû manquer non
pLus d'être exploité en Russie, où, il con
vient de ne-pas 'l'oublier, il y a un parti
■antifrançais très puissant.
La mission de M. Delcassé, parti, et re
venu presque aussi vite, mais toujours à
grand fracas, cette mission n'aura pas
resserré une aW-iance qui, de l'aveu géné
ral , ne fait depuis longtemps que végéter,
et qui a-reçu une atteinte grave après l'an
nexion de" -la Bosnie eu raison de l'isole
ment où la France a baissé la Russie dans'
léfe affaires d'Orient..
Nï 'c'Onïptant ■sérien.se-niont sur la Frauce.
qu'au point-de vue financier, recomptant
pas du tout sur eMe au point de vue diplo-;
matique, 3a Russie nous emprunte de 'l'ar
gent, met en. valeur à IF'aiide de nos capi
taux ses.immenses possessions asiatiques,
etj quant aux affaires européennes, préfère
s'entendw directement avec l'Allemagne.
L'affaire des usines Poutilof, que la mai;
booi Krupp est en voie d'acquérir, rentre
dans cette catégorie d'accords particuliers.!
Le coup .porté à la France, à ses intérêts et
à son ôxnour-prorpr-fi est. rude. II pourrait,
dans des circonstances plus graves, en sur
venir de plus'douloureux encore : le mé
nage de. la République' et de l'autocratie
n'aura pas eu ce caractère d'intimité que
nos. 'hommes d'Etat se flattaient, en dépit
cië"i'âpinioii et. du bon sens, d'avoir su lui
donner» • " ' ... ~ " j
* ■ - - * i-,:
La petite ville de Valrêas — que l'on ap
pelait aii XVII e siècle Vauréas —^ dans le
■Yaucluse,a demandé au sous-secrétariat des
Beaux-Arts le classement de son hôtel de
.ville, classement qui s'accompagnera néces
sairement de restaurations et d'entretien,
pour lesquels la municipalité sollicite éga
lement des crédits.
On ne peut que' souhaiter que classement
'.et crédits soient accordés, et il convient de
félieiber.. chaleureusement les habitants de
\ airéas du soin, du culte qu'ils portent à
■ce. vieil hôtel de «iitc; qui fut jadis .l'hôtel
-de Louis de Simiane, marquis d'Esparron
et de 'D'eschenu, premier gentilhomme des
services du duc d'Orléans, lieutenant des
fiendarmes écossais et, plus tard, en
lieutenant général de la province de Pro
vence. .
Louis de Simiane avait reçu cet hôtel,
-bâti au xyi" siècle, en héritage, mais il le
/il smbeUir de deux ailes, qui ne sont pas
les moins somptueuses parties du bel édi
fice que M. de Coulanges, en regrettant de
ne le connaître pas, appelait « votre magni
fique palais » dans une lettre à Mme de Si
miane..
Car le marquis de Simiane avait épousé,
tout à fait par. amour, comme a soin de le
noter Mme de Sévigné, cette adorable Pau
line de Grignàn, petite-fille de l'illustre
epistolière. Les séjours, beaucoup".'moins
fréquents, beaucoup moins longs que ne
semble le croire-M. 'André Mévil, dans les
Débats, que fit Pauline de Simiane à a son
Vauréas », prêtent à cette ; demeure '\ un
charme encore plus certain que celui
qu'elle doit à sa belle architecture.
Pauline de Simiane. fut le ^sourire, l'en
chantement de cette noble famille de Sévi
gné, laquelle apprécia dès, le plus jeune
âge sa grâce et son enjouement. Mme de
Sévigné a fréquemment parlé de « l'aima
ble, la charmante, l'adorable » qu'elle ado
raitelle a décrit, avec ses vives expres
sions, l'attrait irrésistible qui u brûlait le
monde », cet « esprit impétueux qui déro
bait tout ».
Témoignage de grand'mère, direz-vous,
mais qui est vérifié et précisé par des per
sonnages moins suspects de partiale ten
dresse. Le chevalier de Perrin, dans son
édition définitive des lettres de la marquise,
parle longuement de Pauline de Grignan.
:ll dit qu'elle était connue, u dès l'âge/ de
cinq à six ans, par la beauté de son esprit
■ autant que par les grâces de sa personne.
Ses lettres (n'avait-elle pas de qui tenir
étaient déjà regardées comme des pièces
où le naïf et le naturel se faisaient admi
rer. Elle avait à peine trois ans qu'il lui
échappait des réparties fines et plaisan
tes. »
On a, C.'puis lors, retrouvé une partie de
. a correspondance, non pas, il est vrai,
i\elle de sa jeunesse, mais celle de l'époque
■ '.heime, de l'époque où, installée à la lieu-
lenance générale d'Aix, Mme de Simiane
donnait le ton à la société d'Aix, stimulait
"les arts et les lettres jusqu'à Marseille, ré
gnait vraiment par la douce influence
d'une âme bonne et subtile.
Ces ■ lettres, d'ailleurs, sont des plus,
agréables à lire. Elles constituent un ta
bleau exquis des mœurs familières, et si
noblement familières, de l'époque. On y
voit Mme de Simiane prendre ardemment
parti, dans'le fameux procès de la Ca-
dière, contre le P. Girard, jésuite. On re
trouve là la vieille affection que Pauline de
Grignan, fanatique de Nicole, avait gardée
jusque dans la vieillesse pour l'esprit de
Port-Royal. On la voit réprouver les excès
du diacre Paris et censurer les disciples
que le fameux « élisien » avait trouvés dans
la région provençale. On la voit. s'occuper
elle-même, avec un architecte-ornemaniste
du nom de Laine, fort habile liomme, à son
dire, d'importantes réparations à ses de
meures (peut-être même à Valrêas). Elle
donne à cet artiste les plus judicieuses in
dications ; son goût, toujours en éveil, re
pousse l'excès, la surcharge, et dans toutes
ses lettres revient le conseil de simplicité.
On croirait bien à tort que les merveilles
artistiques laissées par les grands siècles
f rançais se sont réalisées par le seul talent
des artistes et des artisans. Il y eut tou
jours, sinon une collaboration, du moins
une surveillance i une mise au point cons
tante de la part des grands seigneurs.
■ Déjà, dès cette époque, les ouvriers n'en
faisaient qu'à leur tête, interrompant leur
travail sous le moindre prétexte. Mme de
Simiane peste contre « la permission qu'ils
ont de faire enrager ceux pour qui ils tra
vaillent ». Une autre fois, elle note au' « à
chaque pas ils sont arrêtés ». N'eniendez-
vous pas vos récriminations quotidiennes
contre gaziers, plQmbiejrs et menuisiers ?
. Ces lettres nous apportent aussi le plus
aimable écho des mœurs douces de ce temps,
des liens de tendresse réciproque qui unis
saient maîtres et serviteurs. On y voit « M.
Verdun », valet de chambre de la marquise,
malade, et celle-ci le soignant pleine d'in
quiétude; le même Verdun, en revanche,
s'ingénie, aidé de ses camarades, pour faire
à sa maîtresse, les plus touchantes surprises.
Vraiment le théâtre de Molière, de Regnard,
de Marivaux et même celui de Beaumar
chais, qui nous vionire la vie, heureuse et
(familière) des seigneurs et des domestiques,
ne ment pas et la vie fut aussi souriante\
alors, que nos convédies l'al'testent.
A Valrêas — Vauréas, disait-elle — Mme
de Simiane 'donna quelques fêtes à l'occa
sion de la venue de Mme de Sévigné. Elle
passait son temps à enseigner aux châtelai
nes de la région et même aux braves bour
geoises du cru les bonnes manières, Elle
allait, dans les bals champêtres et se ré
jouissait de la simple et franche gaieté que
soulevaient, comme poussière de juin, le
bruit des tambourins et le sifflement dès
galoubets, : " "
Ah.',le bon temps, veuLon .s'écrier, et quHl
y faisait bon chanter, comme disait
Henri IV !... - - :
T.elle fut celte marquise de Simiane, dont,
la somptueuse demeure de Valrêas va être
,'clàssée et abritera pour toujours, désor-.
mais, non plus la joie des réunions aima
bles, mais l'austère débilité des réunions
municipales.
. : ' Saint-Roman.
Donec die s est
AUTOUR
de la " Singulari qugdam "
Les catholiques français, mal placés pou*
juger pleinement des intérêts du catholi
cisme ^n Allemagne, faute de. pouvoir en
connaître assez pleinement les ^besoins, n'en,
éprouvent qu'une, .anxiété plus grande à
voir les discussions qui s'élèvent actuelle-,
ment dans ce pays. ... i *'
Quand S. S. Pie X recommanda aux 1
Allemands de veiller à la confessionnalité'
des syndicats, elle les mit en garde contra
un danger pressant. Et il n'est aucunement
nécessaire d'être fort au courant des choses;
d'outre-Rhin pour s'en douter. Les cat.ho-'
liques français tant soit peu avertis savent;
trop bien désormais quels ravages ont étéf
possibles dans leurs rangs du fait des œiï?
vres non confessionnelles. L'union pour.
l'Action- morale, par exemple, ses filiales'
et les institutions similaires que dénonçait
récemment encore le R. P. dom Besse dans
son livre des Religions laïques ont agi:
d'une façon terriblement puissante dans
nos milieux français. Or nous savon»
que le succès de cette sorte de groupements
a été bien .plus grand encore à l'étranger,
en Allemagne, en Angleterre, aux Etats-
Unis où l'élément protestant leur fournis
sait un appoint déjà très fort.
Dans la question des syndicats allemands
le danger s'accroît encore de ce que 3e ca
ractère die ce peuple est essentiellement
porté vers les puissantes associations et les
étroites solidarités. Si donc l'élément non
catholique se mêle là si intimement à l'élé
ment catholique, on ne voit certes que trop
aisément quel danger en résulte pour la
foi.
De ce dernier point de vue l'action catho
lique rencontre de telles difficultés quei
l'Encyclique elle-même prévoit que la con-'
fessionnalité stricte ne sera pas exigée'
dans tous les cas : le besoin de s'associer
est trop vivement ressenti ipar les ouvriers
allemands. -
Au reste personne là-bas ne songe à nie 1 ?,
le* péril'des syndicats mixtes. Leurs parti-!
sans soutiennent, seulement qu'ils ne peu-'
veut faire mieux en pratique et leurs grfe-fs
sont uniquement tirés du petit nombre de
leurs adversaires et de leur faiblesse.
Ce n'est pas à coup sûr cette considéra-,
tion qui pourrait nous empêcher, nous, de'
prendre parti pour ces derniers. Nous som'- !
mes trop habitués à voir la vérité défendue
par une' petite élite .pour nous étonner où- '
tre mesure; et, nous pouvons d'iailleus-s ;
constater sans peine que dans le cas pré--
sent les intégristes ont pour eux de très
fortes' autorités.
A supposer qu'ils demandent l'impossibie,'
ce dont nous ne pouvons pas juger, nous;
an convenons, nous applaudirons encore
au fait qu'une poignée d'hommes de valeur
et de catholiques fervents maintienne haut
le drapeau qu'il s'agit de défendre et qus
tant, d'ennemis ligués cherchent à nous ar
racher.
Comte Catta.
Échos
Parisien de Paris
M. Poinèaré préside toujours...On le voit
partout « Voulez-vous lancer votre bar ?.
disait M. Clemenceau à un nouveau « bis
tro » de son quartier : invitez Poincaïé
pour l'inauguration. Il viendra, .vous pou-,
vez en être sûr. » Hier soir, M. Poincaré
iprésidait le dîner des .Parisiens de Paris,
comme, l'autre soir, il avait présidé le dî
ner des Lorrains... Demain, il présidera
le dîner des Tarasconnais de Paris,et peut-
être bien que Tarascon aurait quelque rai
son de le réclamer.
Une déception^
La Lanterne écrit ce matin :
' « Nous avions un moment espéré que le
jpassage des séminaristes dans l'armée opé
rerait en eux une conversion salutaire ; or
nous .avons vu qu'à de rares exceptions
près, les vocations n'ont pas été découra
gées par la diversion militaire. »
. Au contraire; Lanterne, les séminaristes»
soldats exercent uns heureuse influence
sur leurs camarades.
Liberté de presse
• La Lanterne annonce que M. Dufrenne,
inspecteur primaire de Olermont, dans
l'Oise, vient d'être remercié comme colla
borateur de la Re-vue de l'Enseignement
primaire-
M. Dui'nenne a eu le tort d'écrire à notro
colaborateur, M. Maurice Talmeyr, une
lettre que .nous avons publiée.
La Lanterne annonce que ce n'est qu'un
commencement. On révoquera sans doute
M. Dufrenrié, au -mont de la liberté de la
presse, de ,1a liberté de pensée... et autres
« balançoires », comme disait un président
de Cour d'assises.
Hégésippe..
Hégésippe Simon a causé bien des tra
cas aux .parlementaires.
Né pourraient-ils, à leur tour, rétorquer
aux littérateurs qui se moquent d'eux qu'ii
n'y eut jamais d'Hégésippe Morcau?
Le poète connu sous ce nom est, en effet,
inscrit sur les registres de l'état-civil, à la
daté du 8 avril 1810, sous le nom de Pierre-
Jacques Roulliot, fils de. Marie-Philiberte
poulliot, née à Cluny, âgée de trente-six
ans. '
Les œuvres d'Hégésippe Moreau ne sont
pas cependant dues au talent d'un mystifi
cateur l
CCRCAMO.%
■unième année. — 16.177
■mmsss^sassasmssbm
mm
1914
VENfcRtftl 30 JAtfVïfR 1914
Vf'),-.
. ' ABOTOEMEOTS: .
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- - - > - PARIS ETRANGER
~_ -T •- «.0«{iart»nMti - (Uoiau puiii*)
-îf# M- « i • > .356'fr* i ■ 36 tr..
$ix mois » ••• iii * tî • -
frtlt moi» 1 • W *
j T.-. . i . • i
LE NUMÉRO i 10 centimes,
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li M. l'Administrateur.
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DIEU PROTÈGE LA FRANCE f
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Les tktéh£ts 'oathouo^es . — Dom.Besse. ■
D* Scapih. ecclésiastique . — C. Lecjgne.
lis instituteurs et les dépotés. \ ,
L'Allemagne et l'alliance frango-besse.
.Au joua le jooa : Une marquise d'Ancien Ré
gime : Mme de Simiane.
Autour de la « Sinauiiam quada * ». — Comte
Catta.
La Vie religikdse : Le passage de S. S. Pie VII
dans le Midi de la France.
— L'ostension solennelle des reliques de Cliar-
lemagne à Aix-la-Chapelle. — H.-G.
Fromm.
PARIS, 29 JANVIER 1914 _■
Les intérêts
catholiques
— >K>
. Nous n'avons pas à les organiser.. C'est
chose faite depuis toujours. Les c-atholi-
■ ques sont, en effet, des chrétiens "conslï-
] tués en une société parfaite, que son
- Fondateur a pourvue d'une hiérarchie
et d'un ■gouvernement. Cette société n'est
autre que l'Eglise, dont ils portent le
nom, catholique. Sa hiérarchie se com
pose du Pape et des Evêques assistés de
Jeur clergé. Ce sont eux qui la gouver-
-uent.Or, ce? gouvernement'embrasse la
gestion de -ses intérêts. Ils -les gèrent,
chacun du poste où la Providence l'a
mis et en raison des attributions de son
ministère. L'ordre, qui règne dans cette
hiérarchie, met chacun à sa place. Et à
cette place correspond un rôle. Les inté
rêts se rattachent tous à une fonction
'. précise," qui tient à ce rôle. t)n ne pour-
! rait imaginer une organisation plus forte
des intérêts religieux.
-*■ Aucun de ces intérêts n'est négligé.
Les'biens supérieurs de la grâce et de la
foi sont surveillés et défendus avec, un
. soin jaloux, mais nous n'avons .point
à nous en occuper, ici. Ils. sont mis par
-'Seiur nature en un domaine spirituel où
la politique ne saurait être admise. Les
doctrines et les institutions, qui impor-
tient a la conservation et à la transmis-
- sion de cette foi ■ et de eette grâce, sont
: dans une condition analogue. L'Eglise, !
" avec les ressources dont sa hiérarchie
dispose, suffit à les consèrver. Dans tous
"les cas, la société civile reste en dehors
de ces-préoccupations. ' ■ f •
Mais il n'en va pas de même d'autres
intérêts. Ils sont d'ordre inférieur. Néan
moins on ne peut les traiter de quantités
négligeables. Us sont étroitement liés
-■aux intérêts plus hauts de la foi et de
la' grâce. ■ Ces derniers se trouveraient
gravement compromis, si, par malheur,
on 'venait à les sacrifier ou à les négli
ger. Ils tendent tous à garantir les droits
- essentiels de l'Eglise. Elle' a besoin
. d'exister, d'être maîtresse chez elle, de
. (posséder le personnel qui lui est néces
saire et les biens dont il ne peut se pas
ser, de se gouverner par son propre
• ^droit, de remplir sa mission en toute, li-
'"berté' par' l'apostolat, l'enseignement,
.d'administration des sacrements et l'exer-
çioe des œuvres de charité. Ces diverses
' nécessités, auxquelles rien ne peut la
• soustraire, impliquent des intérêts et des
: droits nombreux. Il est inutile d'en faire
'le dénombrement ,• .car chacun est à
même de les connaître. .
Ces intérêts et ces droits ne sauraient
. être considérés en dehors du gouverne
ment de l'Eglise. Car ils en sont à la fois
'-■l 'objet et le moyen. Ils lui appartien--
nent en propre. Les membres de sa hié
rarchie ont à gérer les uns et à défendre
, les autres. C'est dans leurs attributions.
: Ils ont. pris, a ce sujet, des engagements
-dont aucun pouvoir sur terre ne peut
.les affranchir. Personne, sous n'importe
quel prétexte, né saurait substituer son
. action à la leur. Ce sont des chefs res
ponsables. Les charges qui en résultent
■pèsent T&urdement sur leur conscience
et- leur honneur.
• La société civile ne peut rester étran-
■gère à ces intérêts et à ces droits. Car ils
'sont personnifiés ou localisés juste aux
'points où se fait la rencontre entre elle
et la société religieuse^ L'Eglise se com-
:pose d'évêques, de prêtres et de fidèles,-
qui sont tous, en même temps, citoyens '
M'urie nation. L'Eglise et la nation se
'.trouvent donc face à fa«e dans des êtres
qui pensent, veulent, agissent ; elles sont
trop mêlées, l'une et l'autre, à leur vie
'pour refuser de se voir, de se connaître
et de s'entendre. L'Eglise a des biens,
édifices, domaines, rentes, qui -forcé
ment sont quelque part sur un sol natio
nal. Là encore, il est impossible de
s'ignorer. L'Eglise se sert d'institutions
qui lui appartiennent ; mais elles fonc
tionnent avec des hommes, qui sont des
citoyens, ayant les charges et les privi
lèges inhérents à-cette dignité; au moyen
dte traditions et d'usages qui-existent-et
se voient, en des locaux, fixés ajuaie.
terne, qui est d'utt. pays. Ges -faits^sont-
.indépendants, de l'idée que les individu
peuvent,ea- avoir^-tis r €ttîiihent les volon
tés. Ce..sont. des faits qui s'rmposèritiûoà
gré mal" gré."Des législateurs peuvent se
donner le malin plaisir de les traiter
comme s'ils n'existaient point. . Mais
leurs- -textes de lois tomberont de vétusté
rapidement et les faits seront toujours
•là.
Dans l'ancienne France, les évêques,
défenseurs-nés de ces droits et représen
tants de ces intérêts, trouvaient,, avec
leur organisation en corps reconnu, les
moyens naturels de les 'défendre et de
les promouvoir. La représentation des
droits et des intérêts existait donc. Il
serait possible de l'avoir, avec -une abso
lue reconnaissance des droite de la hié
rarchie, sous une organisation politique
et sociale différente. Ce n'était point le
cas au temps du dernier régime concor
dataire. Néanmoins les évêques étaient
reconnus comme chefs responsables do
leurs diocèses, ce qui leur donnait le
moyen de traiter directement des inté
rêts et des droits de l'Eglise. Cette repré
sentation malheureusement était forl ré
duite par-les prétentions du ministère
des cultes et les tendances générales de
la politique surtout républicaine. Les
évêques se voyaient, malgré leur résis
tance, condamnés à une attitude qui re
produisait celle des chefs des grands
services administratifs. On le sait, les
rapports du personnel des administra
tions publiques avec l'Etat n'ont rien qui
permette d'«mployer le mot de repré
sentation" des intérêts. Le fonctionnaire
est le. serviteur de l'Etat. Son devoir et
son' intérêt consistent à obéir. Il ne lui
est pas demandé autre chose.
Cette ' condition = 'humiliante • pour
l'Eglise a cessé. Mais la situation qui lui
est faite en échange rend plus difficile,
au moins pour le moment, la représen
tation de ses intérêts et la défense de ses
droite. L'Eglise n'a plus d'existence lé
gale. Et cela va très loin. Car ces mots
doivent être pris au pied de la lettre.
L'Etat traite l'Eglise comme n'existant
point. Il ne da connaît pas. Il ne connaîi
pas davantage les évêques. Eux aussi
sont traités comme n'ayant aucune exis
tence. Cependant on ne saurait en de
hors d'eux avoir une représentation dintérêts catholiques et des droits de
l'Eglise. Il ne faut même pas y songer.
Les-laïques les plus influents et les plus
capables sont inaptes à les remplacer.
En cherchant à le faire, ils créeraient un
désordre qui en amènerait beaucoup
d'autres.
Qu'on le remarque, il s'agit d'une re
présentation de ces intérêts aux yeux de
la"société civile et non devant l'Eglise.
Il ne saurait être question de cette der
nière. Ne nous laissons pas effrayer par
la situation faite au Catholicisme. Mais
sachons donner aux fictions législatives
juste la valeur qu'elles ont. Cela se ré
duit à fort peu de chose. Il en va autre
ment des faits signalés plus haut ; ils
persistent à rencontre des lois. Ges faits
attestent une union durable entre
l'Eglise et la France. L'Etat s& refuse à
connaître cette union. .Notre devoir est
de le forcer à ouvrir les yeux, à voir les
faits et à'reconnaître une situation, qui
est celle de l'Eglise. Il faut insister jus
qu'au moment où il verra et reconnaî
tra la hiérarchie de cette Eglise, c'est-à-
dire le Pape et-leis Evêques. Ce devrait
être le but principal de l'action catholi
que-en France.
Le meilleur moyen pour réussir est
de donner à leur existence de fait, par
une cohésion intelligente et persévérante
autour de leurs personnes des forces re
ligieuses, un tel caractère que cette igno
rance devienne impossible. Ce n'est
tju'un premier pas vers le succès. Il faut
ensuite mettre cette puissance compacte
en exercice dans une revendication mo
tivée dès droits et des intérêts catholi
ques, que l'Etat a le plus indignement
violés ; nous aurons ainsi une .prise de
contact avec l'aveugle qu'il s'agit d'illu
miner. . Les occasions de le secouer ne
manqueront pas. Qu'on n'en laisse per
dre aucune. Les campagnes électorales
sont excellentes pour effectuer cette opé
ration. Les citoyens, qui veulent se muer
en une fraction de l'Etat, ne sont pas de
trop mauvaise composition. Ils affectent
de regarder, d'entendre, de connaître.
On peut tirer parti de cette faiblesse.
, Que cette action s'exeïce à la faveur
des élections ou de n'importe quelle au
tre circonstance, son succès restera tou
jours subordonné à la cohésion des ca
tholiques autour de leurs Evêques et du
Pape. C'est la première condition du
salut public et religieux. Pour la rem
plir, il n'y aurait qu'à reprendre une
belle tradition de nos diocèses. Ils pos
sédaient tous un esprit de corps capable
de résister à tout. Hélas ! ses forces de
résistance se sont usées devant les divi
sions qui nous agitent depuis une tren
taine d'années. L'esprit de corps est le
-fruit de l'wnion des âmes dans la foi ai
mée, admirée,
Dom BESSE.
aoiii
"H'
-Il se publie à Lyon; 5, place d'Ainay, une
petite revue intitulée : Le Trait d'union et
le Clergé et les Œuvres. Le directeur est im
prêtrçy M. l'abbé Antoine'Martin. Ce titre et
. ce ucm viennent de m'être révélés à l'im*
proviste par une agression beaucoup plus
fâcheuse pour la revue qui la commet que
pour le journal qui est visé.
Ce journal est'Y Univers. L'auteur de l'ar
ticle est un inconnu. L'X. eoutumier ne lui
suffit pas pour cacher sa personnalité, i)
lui en faut trois. Cet individu a si bien-
conscience que son acte est une lâcheté et
qu'elle le fait méprisable, qii'ïl- iprend la
précaution de rendre* plus opaque _en.cora
l'ombre qui pèse sur. lui. Ce "n'est passons
un masque qu'il opère,, c'est daps un sac.
Le masque ou le sac sont .accordés,,à la
rigueur, à l'homme qui discute des idées,
et qui le fait sans passion ni violencërLe
masque et le sac ne sont plus que des in
signes de malfaiteur, quand celui-qui .les
revêt s'attaque à des personnes, même sans
les nommer; et quand il use s"âns scrupules
du mensonge et de la calomnie. ~
.La direction de la revue annojice ainsi ce
iséros dans Je sac: : « Un do nos collabo
rateurs, plus'indépendant et incliné à l'im
partialité par sa situation, plus compétent
aussi dè par ses études spéciales.-<» * r Si ce
lui-là a. tant de .supériorités sur les ..autres,
que valent donc les autres, grand'jJie^! Le.
rouge monte au front c-ii sbrjgeanT'q'ue ce
Scapin, qui ment et injurié,"^pôïïrfSit' bien
être un prêtre. Revue sacerdotale:.-: c'est
ie so.us-tiire du Trait, d'Union. iAlp -rSj -on se
souvient, de la riposte açerbe^^oue jjuis
Veuillot lançait en 1869™aux prestôlets f&e
la secte libérale qui l'insultaient en se "ca
chant : « 0 prêtres ! qui par toute autre
raison que votre humilité et..votre^amour
des âmes, venez nous pârler^sansjnontrer
vos visages, PEglise ne ^pus?aj»int\sacrés
pour
n'avez à cacher que vos jyènfaits?:^Parce
que nous devons à votre sàSoërdocé^-le res
pect, l'obéissance et l'honneur ; parce que
râous.devons et \-
et sa'liberté, nous ne souHrirons'^pas.'.'.'^ue
vos lèvres laissent tcmbei^des"; paroles''de
dérision contre les liommes~êt contre les
choses du Christ. >v
* ■
, . * *
Ceci posé, laissons-là, dans le coin; î:
sac qui remue et qui parle. Je relève seule
mont quelques-uns des vagues propos qui
nous arrivent de cette... chose roulée, fer
mée et fâcheusement bavarde.
1° Scapin n'admet point l'expression de
catûoliqae intégral. « Ce pléonasme, dit-ii,
est à base d'orgueil et de mépris. » La mo
destie est évidemment la vertu dominante
de cet anonyme : il n'y a rien de plus...
humble au monde qu'un prêtre dans un
sac. Non seulement il s'humilie, mais iJ
s'avilit. Cependant, ô mon saint Confrère,
croyez-vous que le symbole de saint Atha-
nase soit « à base d'orgueil ou de mépris »,
ie symbole où il. est dit de la foi catholi
que : « Quam nisi quisque inteçram invio-
latamque servaverit, ah s que dubio in ae-
ternum peribit. » Notre nom remonte à
saint Athanase ; cela suffit à nous rassurer
contre les gros mots du Scapin lyonnais.
2° Scapin dit : « Si l'abbé Lemire avait le
bon esprit et l'esprit de se rallier à l'auto--
rité épisoopale, ils (les catholiques inté
graux) lui pardonneraient plutôt des er
reurs que sa soumission. » Scapin est mal
renseigné ; VUnivtrs a tenté, auprès de M.
l'abbé Lemire, une démarche qui fut mal
heureusement inutile, mais que vingt évê
ques de France ont daigné approuver et
bénir chaleureusement. .
3° Scapin dit : « Examine-t-on les titres
•de ces grands juges, on .demeure stupé
fait... Etes professeurs de littérature qui
s'improvisent philosophes et théologiens...
; Le talent ? Médiocre ; deux professeurs de
'Faculté... qui, à défaut du Pape, ont pour
eux (La grammaire; Veuillot avait les deux.»
Scapin ne peut tout savoir : il a. le droit
d'ignorer "que : certains professeurs «Le litté
rature ont fait leur théologie avant de se
spécialiser en une autre matière et qu'ils
en font encore un peu tous les jours...
Notre tarent? Ma foi, n'en parlons point:
il est os qu'il a plu à Di-eujqu'il soit. Si
'cette enveloppe n'était un peu déshonorée
depuis quelques jours, je dirais volontiers
que le talent de ceux iqui servent l'Eglise:
doit être enfermé dans iin... sac.
Nous avons pour mous la grammaire,
pas te Paipe. — O Scapin, en êtes-vous bien
sûr ? 0 sac, on vous emplirait avec les bé
nédictions que l'Univers a reçues de Rome
.et avec les lettres dont les évêques de
France l'ont honoré. 0 Scapin, vous êtes
j aîoux ! 0 sac, vous n'êtes qu'un sac à bile!
4° Scapin marmonné en -son
•chassé de son presbytère par un maire
franc-maçon, aurait écrit sur ce sujet un
'article'et aurait vainem
tégral ».- Scapin ajoute : « Je tais le nom
du journal. » Pour une fois, Scapin a vrai-
iï'fient de l'esprit : il serre les cordes de son
sac juste au moment où l'on voudrait qu'il
Ifcs lâchât. J'en conclus, sans autre exa
men, que Scapin a menti.
5° Scapin laisse échapper par un trou
•de son sac une page détachée de mon
■Louis Veuillot, celle où je raconte les diffi
cultés auxquelles les professeurs de nos
collèges ilibres sont acculés par les soucis
4es examens officiels. Ils sont obligés dé
louvoyer entre l'intérêt du candidat et l'in
térêt supérieur de la vérité.'. J'ai écrit :
« On en était réduit à dire : « Voici la vé-
« rité, -mais vous la garderez pour vous. »
Et Scapin proteste ; ÏL coièiaît des profes
seurs modernistes qui sont plus francs et
qui disent : Voici la vérité et proïes&ez4a l
Je les connais aussi oeux-là. J l en connais
qui, sur l'Inquisition, sur ia Révolution,
sur le Crime du 21 janvier, sur la Révoca
tion de l'Editde Nantes, aie suggèrent à
leurs élèves qu'une seule fojranfte. C'est une
formule que les pauvres enfants pourront
.porter sans crainte devant les. jurys offi
ciels, et qui — j'ai vingt faits à l'appui —
scandalisera souvent- .par son effronterie
certains professeurs de l'Université. Le su-
iet est aissez douloureux jgourjjue je sois
discret et que, S^apiiriui-mùme comprenne,
ma discrétion - ••%
■ « On frappe ssï 'e sac pour que l'âne
Ce sente », diu=ait un vieux poète. J'ai ia
sensation très nette que je viens aujour
d'hui de frapper à la fois sur un âne et sur
un .sac. Celui qui est . là-dedans ne me prof
met rien-qui vaille. Je ne-souhaite même
pas que Scapin se fasse connaître, car ni
la vision de sa robe ne ferait honneur, a
mes confrères, "n'i l'appai'iticn.de sos oreil
les n'ajouterait à la gloire du Trait
d'Union, revue sac...crdotale. .
... . C. LECIGNE.' '
Les Inslifuleurs-
et les députés
—»X* —
; : Nous --publions plus loin le rapport, de
i-M. EHe-f) Prévôt ,au nom de la Commission
'de a'eiiselgn-ament, ,s\ir les propositions qui
! tendent ù changer" le mode" de nomination
;iés'irist.itutei!is. €e document est d'une !ec-
iture à 1a fois 'instructive et ■amusante: On
■y voit d'aboa-d, en' effet,, une preuve non-
iyellie de la puissance icquise p.'>r >]e corps
des institnte:jv«. -lis sont nnivés à-boule-
!ver&cr toutes les rc.gtes de uotr? adminis-
jtration èt à apporter une véritable révohi'-
■tion dans' Las rapports- 'ie l'Etat avec le s
'fonction îTtùms. La Conimiission de l'ehsei-
^nSinegt ®a range au vœu, pardon;!.à l'or-
di'e 'exprimé r»ar les A'ni'ca.les, cfni d^mai'!-
'daient que !es représentants -des institu
teurs eussent voix au chapitre pour les nc-
minatione et l'avancement des meïnbres 4e
l'enseignement 'primaire. Ce «l'est- pas à ce
propos que .nous'crierons'à l'anarchie. Le
corporatisme, ®ou:3' ses diverses formes,
n'esf 'pas, en principe, pour"nous effrayer :
âîrcontrâire. Mais encore faudrait-il ,pour
qu'il pût jouer sans .péril, ipour l'Etat et
pour le pays, qu'il fût harmonisé à des
principes de gouvernement autres que ceux
sur lesquels repose notre régime ■Laïco-ra-
dica'lo-socialiste. Notons seulement que ce
gont les instituteurs qui, les premiers, ob
tiennent d'intervenir dans la rédaction et
l'application des statuts de leur corps. Us
inaugurent le retour aux privilèges des
corporations. ' ■
Mais comme il est amusant de voir, en
môme temps, le &oin que prend la Com
mission de l'enseignement de bien spécifier
tjùe les « éius », soit les sénateurs, députés,
conseillers ■ généraux, d'arrondissement,
Municipaux, garderont le droit d'interve
nir!
On-sent que lies parlementaires ne se ré
signent qu'à contre-cœur à enlever, au pré
fet Ga nomination ides instituteurs. Elle
passe entre les mains de l'inspecteur d'aca
démie — et c'est un pas sérieux, 'pour les
instituteurs, vers la délivrance de la ty
rannie politique — mais il demeure enten-
(kr que les politiciens pourront encora don
ner leur avis à l'inspecteur. Cela, pour
tant, est dit timidement. C'est une peiv
mission que l'on, demande aux instituteurs,
îlg raccorderont, parce qu'ils savent bien
: qu'ils ne pourraient empêcher absolument'
l'intrusion et la pression des « élus ». Mais
îions'-nous à eux pour 'limiter les effets de
ces pratiques. Ce sont des gaillards qui
savent se .faire craindre; Les- voilià déjà
avâè une situation spéciale dans rUniver-
sité'et dans l'Etat; Ils n'en, seront que plus
forts-tet plus insolents... "Eh attendant, îa
charte -nouvelle que la Gham'bne va leur
consentir est une profonde humiliation
pour Les députés. C'est notre revanche dé
ila « défense laïque ».
v L'AHemagne
et l 'alliance franco-russe
L'AFFAIRE KRUPP-POUTILOFF
Au jour ie jour
wew——y———»
gr.è marquise i'$ncien §êgim'e :
. . (Mme ie §Jmiaae
Des rumeurs fâcheuses couraient depuis
quelque temps sur l'alliance ruisse. La rnau-
vaife humeur de .nos ai'liés s'était manifes
tée au mom-ent de l'attribution de Cavalla
à la Grèce; puis, après l'arrivée de la mis
sion allemande à Constantinople, lorsque
la Rietch n'hésitait pas à reprocher.au. gou
vernement français sa mollesse.Du côté de
Sa France, reconnaissons-le, les torts ne
manquaient pas non çJ'us, et les Russes
nous .reprochaient avec âipreté rinstabillité
des titulaires de t'ambassade de Saint-Pé-
tersbourg.Certain aiticLe d'une importante
revue, qui a faifquelque Bruit ces temps-ci
et qui portait un titre fort irrespectueux
pour l'alliance, n'a pas dû manquer non
pLus d'être exploité en Russie, où, il con
vient de ne-pas 'l'oublier, il y a un parti
■antifrançais très puissant.
La mission de M. Delcassé, parti, et re
venu presque aussi vite, mais toujours à
grand fracas, cette mission n'aura pas
resserré une aW-iance qui, de l'aveu géné
ral , ne fait depuis longtemps que végéter,
et qui a-reçu une atteinte grave après l'an
nexion de" -la Bosnie eu raison de l'isole
ment où la France a baissé la Russie dans'
léfe affaires d'Orient..
Nï 'c'Onïptant ■sérien.se-niont sur la Frauce.
qu'au point-de vue financier, recomptant
pas du tout sur eMe au point de vue diplo-;
matique, 3a Russie nous emprunte de 'l'ar
gent, met en. valeur à IF'aiide de nos capi
taux ses.immenses possessions asiatiques,
etj quant aux affaires européennes, préfère
s'entendw directement avec l'Allemagne.
L'affaire des usines Poutilof, que la mai;
booi Krupp est en voie d'acquérir, rentre
dans cette catégorie d'accords particuliers.!
Le coup .porté à la France, à ses intérêts et
à son ôxnour-prorpr-fi est. rude. II pourrait,
dans des circonstances plus graves, en sur
venir de plus'douloureux encore : le mé
nage de. la République' et de l'autocratie
n'aura pas eu ce caractère d'intimité que
nos. 'hommes d'Etat se flattaient, en dépit
cië"i'âpinioii et. du bon sens, d'avoir su lui
donner» • " ' ... ~ " j
* ■ - - * i-,:
La petite ville de Valrêas — que l'on ap
pelait aii XVII e siècle Vauréas —^ dans le
■Yaucluse,a demandé au sous-secrétariat des
Beaux-Arts le classement de son hôtel de
.ville, classement qui s'accompagnera néces
sairement de restaurations et d'entretien,
pour lesquels la municipalité sollicite éga
lement des crédits.
On ne peut que' souhaiter que classement
'.et crédits soient accordés, et il convient de
félieiber.. chaleureusement les habitants de
\ airéas du soin, du culte qu'ils portent à
■ce. vieil hôtel de «iitc; qui fut jadis .l'hôtel
-de Louis de Simiane, marquis d'Esparron
et de 'D'eschenu, premier gentilhomme des
services du duc d'Orléans, lieutenant des
fiendarmes écossais et, plus tard, en
lieutenant général de la province de Pro
vence. .
Louis de Simiane avait reçu cet hôtel,
-bâti au xyi" siècle, en héritage, mais il le
/il smbeUir de deux ailes, qui ne sont pas
les moins somptueuses parties du bel édi
fice que M. de Coulanges, en regrettant de
ne le connaître pas, appelait « votre magni
fique palais » dans une lettre à Mme de Si
miane..
Car le marquis de Simiane avait épousé,
tout à fait par. amour, comme a soin de le
noter Mme de Sévigné, cette adorable Pau
line de Grignàn, petite-fille de l'illustre
epistolière. Les séjours, beaucoup".'moins
fréquents, beaucoup moins longs que ne
semble le croire-M. 'André Mévil, dans les
Débats, que fit Pauline de Simiane à a son
Vauréas », prêtent à cette ; demeure '\ un
charme encore plus certain que celui
qu'elle doit à sa belle architecture.
Pauline de Simiane. fut le ^sourire, l'en
chantement de cette noble famille de Sévi
gné, laquelle apprécia dès, le plus jeune
âge sa grâce et son enjouement. Mme de
Sévigné a fréquemment parlé de « l'aima
ble, la charmante, l'adorable » qu'elle ado
raitelle a décrit, avec ses vives expres
sions, l'attrait irrésistible qui u brûlait le
monde », cet « esprit impétueux qui déro
bait tout ».
Témoignage de grand'mère, direz-vous,
mais qui est vérifié et précisé par des per
sonnages moins suspects de partiale ten
dresse. Le chevalier de Perrin, dans son
édition définitive des lettres de la marquise,
parle longuement de Pauline de Grignan.
:ll dit qu'elle était connue, u dès l'âge/ de
cinq à six ans, par la beauté de son esprit
■ autant que par les grâces de sa personne.
Ses lettres (n'avait-elle pas de qui tenir
étaient déjà regardées comme des pièces
où le naïf et le naturel se faisaient admi
rer. Elle avait à peine trois ans qu'il lui
échappait des réparties fines et plaisan
tes. »
On a, C.'puis lors, retrouvé une partie de
. a correspondance, non pas, il est vrai,
i\elle de sa jeunesse, mais celle de l'époque
■ '.heime, de l'époque où, installée à la lieu-
lenance générale d'Aix, Mme de Simiane
donnait le ton à la société d'Aix, stimulait
"les arts et les lettres jusqu'à Marseille, ré
gnait vraiment par la douce influence
d'une âme bonne et subtile.
Ces ■ lettres, d'ailleurs, sont des plus,
agréables à lire. Elles constituent un ta
bleau exquis des mœurs familières, et si
noblement familières, de l'époque. On y
voit Mme de Simiane prendre ardemment
parti, dans'le fameux procès de la Ca-
dière, contre le P. Girard, jésuite. On re
trouve là la vieille affection que Pauline de
Grignan, fanatique de Nicole, avait gardée
jusque dans la vieillesse pour l'esprit de
Port-Royal. On la voit réprouver les excès
du diacre Paris et censurer les disciples
que le fameux « élisien » avait trouvés dans
la région provençale. On la voit. s'occuper
elle-même, avec un architecte-ornemaniste
du nom de Laine, fort habile liomme, à son
dire, d'importantes réparations à ses de
meures (peut-être même à Valrêas). Elle
donne à cet artiste les plus judicieuses in
dications ; son goût, toujours en éveil, re
pousse l'excès, la surcharge, et dans toutes
ses lettres revient le conseil de simplicité.
On croirait bien à tort que les merveilles
artistiques laissées par les grands siècles
f rançais se sont réalisées par le seul talent
des artistes et des artisans. Il y eut tou
jours, sinon une collaboration, du moins
une surveillance i une mise au point cons
tante de la part des grands seigneurs.
■ Déjà, dès cette époque, les ouvriers n'en
faisaient qu'à leur tête, interrompant leur
travail sous le moindre prétexte. Mme de
Simiane peste contre « la permission qu'ils
ont de faire enrager ceux pour qui ils tra
vaillent ». Une autre fois, elle note au' « à
chaque pas ils sont arrêtés ». N'eniendez-
vous pas vos récriminations quotidiennes
contre gaziers, plQmbiejrs et menuisiers ?
. Ces lettres nous apportent aussi le plus
aimable écho des mœurs douces de ce temps,
des liens de tendresse réciproque qui unis
saient maîtres et serviteurs. On y voit « M.
Verdun », valet de chambre de la marquise,
malade, et celle-ci le soignant pleine d'in
quiétude; le même Verdun, en revanche,
s'ingénie, aidé de ses camarades, pour faire
à sa maîtresse, les plus touchantes surprises.
Vraiment le théâtre de Molière, de Regnard,
de Marivaux et même celui de Beaumar
chais, qui nous vionire la vie, heureuse et
(familière) des seigneurs et des domestiques,
ne ment pas et la vie fut aussi souriante\
alors, que nos convédies l'al'testent.
A Valrêas — Vauréas, disait-elle — Mme
de Simiane 'donna quelques fêtes à l'occa
sion de la venue de Mme de Sévigné. Elle
passait son temps à enseigner aux châtelai
nes de la région et même aux braves bour
geoises du cru les bonnes manières, Elle
allait, dans les bals champêtres et se ré
jouissait de la simple et franche gaieté que
soulevaient, comme poussière de juin, le
bruit des tambourins et le sifflement dès
galoubets, : " "
Ah.',le bon temps, veuLon .s'écrier, et quHl
y faisait bon chanter, comme disait
Henri IV !... - - :
T.elle fut celte marquise de Simiane, dont,
la somptueuse demeure de Valrêas va être
,'clàssée et abritera pour toujours, désor-.
mais, non plus la joie des réunions aima
bles, mais l'austère débilité des réunions
municipales.
. : ' Saint-Roman.
Donec die s est
AUTOUR
de la " Singulari qugdam "
Les catholiques français, mal placés pou*
juger pleinement des intérêts du catholi
cisme ^n Allemagne, faute de. pouvoir en
connaître assez pleinement les ^besoins, n'en,
éprouvent qu'une, .anxiété plus grande à
voir les discussions qui s'élèvent actuelle-,
ment dans ce pays. ... i *'
Quand S. S. Pie X recommanda aux 1
Allemands de veiller à la confessionnalité'
des syndicats, elle les mit en garde contra
un danger pressant. Et il n'est aucunement
nécessaire d'être fort au courant des choses;
d'outre-Rhin pour s'en douter. Les cat.ho-'
liques français tant soit peu avertis savent;
trop bien désormais quels ravages ont étéf
possibles dans leurs rangs du fait des œiï?
vres non confessionnelles. L'union pour.
l'Action- morale, par exemple, ses filiales'
et les institutions similaires que dénonçait
récemment encore le R. P. dom Besse dans
son livre des Religions laïques ont agi:
d'une façon terriblement puissante dans
nos milieux français. Or nous savon»
que le succès de cette sorte de groupements
a été bien .plus grand encore à l'étranger,
en Allemagne, en Angleterre, aux Etats-
Unis où l'élément protestant leur fournis
sait un appoint déjà très fort.
Dans la question des syndicats allemands
le danger s'accroît encore de ce que 3e ca
ractère die ce peuple est essentiellement
porté vers les puissantes associations et les
étroites solidarités. Si donc l'élément non
catholique se mêle là si intimement à l'élé
ment catholique, on ne voit certes que trop
aisément quel danger en résulte pour la
foi.
De ce dernier point de vue l'action catho
lique rencontre de telles difficultés quei
l'Encyclique elle-même prévoit que la con-'
fessionnalité stricte ne sera pas exigée'
dans tous les cas : le besoin de s'associer
est trop vivement ressenti ipar les ouvriers
allemands. -
Au reste personne là-bas ne songe à nie 1 ?,
le* péril'des syndicats mixtes. Leurs parti-!
sans soutiennent, seulement qu'ils ne peu-'
veut faire mieux en pratique et leurs grfe-fs
sont uniquement tirés du petit nombre de
leurs adversaires et de leur faiblesse.
Ce n'est pas à coup sûr cette considéra-,
tion qui pourrait nous empêcher, nous, de'
prendre parti pour ces derniers. Nous som'- !
mes trop habitués à voir la vérité défendue
par une' petite élite .pour nous étonner où- '
tre mesure; et, nous pouvons d'iailleus-s ;
constater sans peine que dans le cas pré--
sent les intégristes ont pour eux de très
fortes' autorités.
A supposer qu'ils demandent l'impossibie,'
ce dont nous ne pouvons pas juger, nous;
an convenons, nous applaudirons encore
au fait qu'une poignée d'hommes de valeur
et de catholiques fervents maintienne haut
le drapeau qu'il s'agit de défendre et qus
tant, d'ennemis ligués cherchent à nous ar
racher.
Comte Catta.
Échos
Parisien de Paris
M. Poinèaré préside toujours...On le voit
partout « Voulez-vous lancer votre bar ?.
disait M. Clemenceau à un nouveau « bis
tro » de son quartier : invitez Poincaïé
pour l'inauguration. Il viendra, .vous pou-,
vez en être sûr. » Hier soir, M. Poincaré
iprésidait le dîner des .Parisiens de Paris,
comme, l'autre soir, il avait présidé le dî
ner des Lorrains... Demain, il présidera
le dîner des Tarasconnais de Paris,et peut-
être bien que Tarascon aurait quelque rai
son de le réclamer.
Une déception^
La Lanterne écrit ce matin :
' « Nous avions un moment espéré que le
jpassage des séminaristes dans l'armée opé
rerait en eux une conversion salutaire ; or
nous .avons vu qu'à de rares exceptions
près, les vocations n'ont pas été découra
gées par la diversion militaire. »
. Au contraire; Lanterne, les séminaristes»
soldats exercent uns heureuse influence
sur leurs camarades.
Liberté de presse
• La Lanterne annonce que M. Dufrenne,
inspecteur primaire de Olermont, dans
l'Oise, vient d'être remercié comme colla
borateur de la Re-vue de l'Enseignement
primaire-
M. Dui'nenne a eu le tort d'écrire à notro
colaborateur, M. Maurice Talmeyr, une
lettre que .nous avons publiée.
La Lanterne annonce que ce n'est qu'un
commencement. On révoquera sans doute
M. Dufrenrié, au -mont de la liberté de la
presse, de ,1a liberté de pensée... et autres
« balançoires », comme disait un président
de Cour d'assises.
Hégésippe..
Hégésippe Simon a causé bien des tra
cas aux .parlementaires.
Né pourraient-ils, à leur tour, rétorquer
aux littérateurs qui se moquent d'eux qu'ii
n'y eut jamais d'Hégésippe Morcau?
Le poète connu sous ce nom est, en effet,
inscrit sur les registres de l'état-civil, à la
daté du 8 avril 1810, sous le nom de Pierre-
Jacques Roulliot, fils de. Marie-Philiberte
poulliot, née à Cluny, âgée de trente-six
ans. '
Les œuvres d'Hégésippe Moreau ne sont
pas cependant dues au talent d'un mystifi
cateur l
CCRCAMO.%
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