Titre : L'Univers
Éditeur : L'Univers (Paris)
Date d'édition : 1910-06-06
Contributeur : Veuillot, Louis (1813-1883). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, Pierre (1859-1907). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, François (1870-1952). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34520232c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 70622 Nombre total de vues : 70622
Description : 06 juin 1910 06 juin 1910
Description : 1910/06/06 (Numéro 15229)-1910/06/07. 1910/06/06 (Numéro 15229)-1910/06/07.
Description : Note : un seul numéro pour lundi et mardi. Note : un seul numéro pour lundi et mardi.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse Collection numérique : Bibliographie de la presse
Description : Collection numérique : BIPFPIG44 Collection numérique : BIPFPIG44
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k714185q
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
ïj X tîvot g éë js £ a M ï > i i> surins toio
SoIxantC'dïx-sepÊlQmc année. — i5.229
m
is-ïo ' I
3L,TJÏSTI>Ï 6 ~&T^VÎËlï>ï >7 JXJÏ2V ÎDIO
abonnements
., 5?. « * • - ». • . .-.
mois . ..
trois inois
■ PARIS ÉTRANGE*
el Departsmsal» (L'cion postale)
.. 25 fr- 36 fr. -
• 13 * 19 .
i 7 » to •
• W NUMÉRO : 10 centimes
■ Lw mandats et faons de poste
- doivent êîr» adressés
f Kl J« Directeur dea services administratifs
JOURNAL QUOTIDIEN DÛ SOIR A SIX PAO ES
7!a milieu des factions de tonte csp?.ce, ijous n , apî" ,rIetl ^t
çà'a l'Église et à la Patrie*
Louis yEUlLLOï i Programma do l'Univers J18Z2} .
; & BÉMGTÎ6N î'-\
Paris, rùo Montmartre, 142 ( l! " £r|,, l .
DÉPOTA ROME : es, K1CS.M M MfflQffll,'
Les manuscrits non insérét
ne sont pas rendu t
ANNONCES
AUX BtTSEABS: DU J0TTBNA1 .
142;- rue Montmartre
Ct SOCIÉTÉ DEPUBLICITÊRELIGlEniÉ}
fi. nlace da la Bourse
TÉLÉPHONE 163-15
tin article.paru ici même, dans lequel
j 'essayais d'indiquer les causes de la
victoire maçonnique, m'a valu une^ inité-
.«•essanie communication de M. l'abbé
iAuguste Delassus. ,
• . Mon correspondant s'est dit sans doute
"en lisant oet essai de psychologie sociale :
; Qu'il, eét'vàin de chercher à compren-
r dj^.,,et(.4'^xgliqiier le triomphe de ses
adversaires, si l'on ne tire pas déi cette
■çxpîip&ticin des motifs d'agir et une. mé-
thôde d'action t » ,
•' -{AiiSiSï.'M:-l'abbé Delassus m'envoie-t-il
tijt-plat#-d^bataiUe. : .-• •
AWrïî^êft ^examiner la valeur straté-
'gîqïjé» il est boii de rappeler comment
g'eierce l'action de la Franc-Maçonnerie.
% sl contre^ffensiye suppose, en effet, une
connaissance "approfondie des procédés
' dè combaii d«^ Vadversaire.
lia Maçonnerie forme dans ses Loges
tés înstfûments d'un pouvoir occulte,
dont, le dessein le plus clair est de dé
truire le'Catholicisme. Las initiés, une
■lois amenés au point de déformation in
tellectuelle jugé nécessaire, transmettent
à -leur tour dans « le monde profane »
■les. mots dlordre successifs ..destinés à
; préparer, lés étapes progressives de la
déchristianisation sociale.
' L'influence maçonnique est d'autant
. plus efficace que' beaucoup d'esprits la-
subissent à leur insu ■: elle se propage;
.par, des associations qui n'ont pas offi-i
fcieltement un caractère /maçonnique,
fmàià où"des délégués secrets de la Ma-;
çonnerie font pénétrer son esprit et cer
taines de ses tendances.
' Sociétés de Libre-Pensée, Ligue de
l'Enseignement-,. mutuali tés scolaires, pa
tronages laïques, amicales, conférences
'populaires, etc;, servent de véhicules .aux ;
î<^é®5 maçonniques. Ce sont ces idées
-sWVâiâ "âénMçsqiieT/lie combattre,
Or,* elles ont pénétré dans beaucoup
'd'esprits ; elles- constituent l'atmosphère
' intellectuelle de notre époque. Ceux mê
mes qui'haïssent la Maçonnerie pouf son
■sectarisme, la bassesse de ses concep
tions,.!' immoralité de ses procédés, n'ont
1 pôiïit 'respihé impunément cet air 'du
.•siècle ;*> et .il en : est .Résulté un obscur
cissement et un affaiblissement général
dfâ'ia pensée ■ française, jadis si claire
' et èv vigoureuse. :
1 On îe voit, la Maçphîierie e3t une so
ciété .qui Agit, à la façon des sociétés r'e-
iigieuses : elle débuté par un .noviciat
'•poy[r aboutir à l'apostolat. Elle comporte
•uné: îongûte.» formation (ou déformation)
întélléctu'ellè. ' > ■ "
' Il importé donc premièrement', de
i.'Téchercher toutes les: idées de provenance,
maçonnique ; deuxièmement, de mettre,
■les; esprits on garde contre ces idées par
iiiiiè éducation non pas seulement anti-
iriaçonjiique (oeuvre trop négative), mais;
taïhôliqué et traditionnaliste.
Certes, il a été beaucoup fait dans ce
'teerts^' la tiigutef antimaçonnique s'attache.
A f&àheune propagande intellectuelle qui
répond én partie à.ces nécessités.
'Pour notre part, nous nous efforçons,
tte démêler, les eïneurs funestes de ce
•faux-; libéralisme .qui, depuis plus d'un
siècle, a' perverti les intelligences fran
çaises. . ' ■ . '
' = Cty»qU''il' ! faut' -souhaiter, c'est la cons-
làtut5oh : é£'là propagation d'une philoso
phie.catholique qui s'inspire dans l'or-
dre'métaphysique dé la doctrine de saint;
Thomas, dans l'ordre politique et social;
dlu , Syllabus, dains l'ordre économique
dçsencycliques des deux derniers Papes
sur Jes. questions ouvrières..
: J'en arrive maintenant à la communi-
. cation de Mi l'abbé Auguste Delassus. Il
est surtout préoccupé d'opposer à l'orga
nisation ■ maçonnique une. organisation
antagoniste. •
; II nia s'agit point, d'ailleurs, de créer
Uîie. de ces ligues nouvelles, dont la mul-
lipMcàtion sur îe sol de France prouve'
que . les pouvoirs publics font défaut à
Heurs obligations les plus impérieuses.
^ Alarmée à opposer à la Maçonnerie
fcxisift; elle a dés cadres, une organisa
tion plusieurs fois séculaire, une disci
pline rigoureuse, un esprit conquérant.
C'est *ûné milice qui n'admet que des
çhréîians complets, -"des fidèles résolus à
Observer dans toute sa pureté la loi de
l'Evangile; Elle est ouverte à toutes les
conditions, à toutes les nationalités ;.ellè
làït appel à l'énergie masculine et au
i^querpeiit fénpinin. Elle rayonne par
aae foute d'ceuvres animées de son es
prit ©t pour cela vigoureuses ielt fécondes.
;L'fssprit de cette milite est de travailler
i la réforme sociale par lu sanctification
individuelle, de faire dies chrétiens d'é-
Ute qui agissent; dans la société chré
; la manière d'un ferment qi , î d'un levain.
On. voit que,, sans borner son "effort à
combattre la Maçonnerie,, urne telle.ins
titution est éminemment propre à contre
carrer l'action maçonnique. Gomme la
Franc-Maçonnerie, elle est internatiorça
le ; comme elle aussi, elle prépare par
une'longue formation des adeptes dé
voués, des apôtres ardents, qui sont, dans
"toutés les classes de la société, dans tous
les milieux, dans toutes les œuvres aux
quelles ils participent, les , propagateurs
souvent obscurs et inaperçus de-la pen
sée; de l'esprit, de l'âme qui anime leur
groupe.
Cette "organisation internationale, qui
.date,;du moyen, âge, qui est la fondation
du.plus,séduisant de tous les saints, de
celud qui a été le plus semblable à Jésus
Christ, a déjà fait un grand bien da;le passé ; elle est appelée à rendre d'aus
si grands services dans l'avenir.
Léon XIII l'a recommandée en ces
termes : « Elle a tout ce qu'il faut pour
remédier aux maux dont, la société est,
à notre époque, si péniblement tourmen
tée. » Et Iè même Pape ajoutait expres
sément : « Elle peut rendre de grands
services pour aider à vaincre la conta
gion de ces sectes détestables (la Franc-
Maçonnerie et autres sociétés sembla
bles). » ■
De son côté, -le Bienheureux Vianney,
curé d'Ars, recommandait de la propa
ger dans les paroisses, et il voyait dans
cette propagation « le moyen choisi par
la Providence pour notre résurrection
morale et religieuse ». v
Cette solennelle affirmation de Léon
XIII,. ce beau, témoignage d'un saint
prêtre qui poussa 1'a.postoîat jusqu'à
l'héroïsme, suffiraient à étayer la thèse
die M. l'abbé Delassus, qui est aussi la
mienne. Je 'connais l'admirable institu
tion qu'il nie recommande. ; je sais quel
le force elle recèle-dans son organisa
tion séculaire., Maiç je suis bien aise de>
m'appuyer ; ( &ur l'autorité d'un prêtre*
aiussi,averti, que ftf. l'abbé Delassus pour
signaler à beaucoup de catholiques qui
l'ignorent cette milice capable d'appor
ter lesaluit.. ,
Nos ennemis, eux, ne l'ignorent pas ;
la Chambre s'^n est jadis, occupée ; les
tribunaux ont poursuivi avec un achar-
nèment significatif certains des mëih-
bres de la grande, société religieuse à
laquelle elle se rattache.
; C'est le Tiers-Ordre de Saint-Fran
çois.' ■'
Albert S ueur.
jyujf JOUJi Jt JTJTUZR8
. — La Chambre reprend aujourd'hui en '
séance, à quatre, heures, la vérification des
pouvoirs.
— Election sénatoriale dans l'Orne ; M.
Cachet, ancien député progressiste, rem
place M. Porîquet, conservateur. ■
— Le,« Pluviôse » est retombé au fond'
de l'eau, couvert par un chaland de sau';
vetage. Les efforts de tous'ces derniers^
jours sont à recommencer. '
. , f - ! . • t.- • J <; - '-t i~ '1 ^
— Dans le Gard s'est tenu un grand mee-;
ting de protestation contre l'élection Devèze
à Alaïs. ^
— Nos trois ministres actuellement à;
Bruxelles ont été invités à un dîner de gala
par le roi. ,
— Les protestants allemands mènent cam
pagne contre la dernière Encyclique du
Souverain Pontife.
— Meeting monstre à Madrid, organisé
par les républicains ; de violents discours
sont prononcés.
— L'opposition hongroise est consternée ;
le succès électoral du gouvernement est
écrasant. '
— François-Joseph est rentré à Vienne
après son voyage en Bosnie-Herzégovine.
tation. Donc une surveillance. Donc un
budget- supplémentaire. Tout cela va
prendre bientôt la forme de lois. Nous
entrons dans une nouvelle période, de
confiscation intellectuelle et morale, qui
ne sera pas la dernière. Le devoir qui
s'ensuit pour les catholiques ^'indique de
lui-même. Ils sauroirô le remplir,
E PIERRE VEUiLLOT
NOUVELLE ENTREPRISE
A près l'école obligatoire, voici les!
Œuvres post-scolaires obligatoi
res. Maint-es fois, nous avons dit
qu'on les préparait. Aujourd'hui, un
long rapport rédigé par M. Edouard Pe
tit, inspecteur général dé l'Instruction
publique, paraît à TOfficiel. Nous don
nons plus loin des. extraits de çe docu^
ment. Il expos®, un vaste programme,
qui a pour but de. soumettre à l'ensei-;
gnement laïque non, .plus seulement les
enfants, mais aussi les jeunes gens et les
jeunes filles, de' treize à diï-huit ans. !
C'est, sous le nom de Cours d'adultes ou ,
de Mutualités piu d'Enseignement profes- ;
siohnel, lè pdlrojifige r oMigatoife. Cette!
organisation, continuera il'œ.uvçe, de,, l'g-i
;Cole laïque. Le rapport dénonce « lès pa- ;
tronages fidéistes », l'influence morale;
« de la cure et du château », Il précoftiée '
« un idéal vraiment natioiial et hu-l
.main » ; 'il déclare que lès patronages!
: làïques « doivent se réclamer d'une doc-
trine et téajdre à neutraliser d'agressives,
influences ». Le plan des cours obliga
toires (pour les jeunes gens des deux'
sexes, de treize à dix-huit ans) coin porte;
ijes cours qui auçont lieu pendant quà-|
. . ... . tre moi3, deijtx fois la semaine. Il y aura
Menne et même dans la société laïque à | des peines, pour les eas de non-fréquen- :
Un nouveau deuil, cruel et prématuré,
vient dé frapper la famille de notre di
recteur. Trois ans et quelques semaines
après son mari, la veuve de Pierre Veuil-
lot s'est endormie ce matin dans la paix
du Seigneur, à l'âge de quarante' ans. ,r
C'est au lendemain de la mort de son
mari qu'elle avait reçu les premières at
teintes du mal qui,finalement, a eu raison
de sa jeunesse et d,e sa vitalité. Ce-coup
terrible et imprévu l'avait blessée aux
•sources mêmes.de là vie.. Elle parut s'en
relever. Mais, peu à peu, sa -santé s'alté
rait. L'organisme, épuisé.lentement, de
venait incapable, d'oppçsér une résistan
ce victorieuse aux secousses qui pour
raient.l'atteindre. Une grippe persistante
la frappa au commencement de l'hiver
dernier. Elle ne devait pas en guérir.
Après quelques mois de luit©, elle a suc
combé. Elle a rejoint auprès de Dieu ce
lui qu'elle pleurait depuis trois ans.
Née d'une famille fortement chrétien
ne, celle de M. Henri Félix, président
du tribunal de Remiremonrt, l'un de -ces
magistrats intègres et de vieille tradi
tion, qui font'honneur à leur robe, —
Marguerite Veuillot avait vécu, seize an
nées durant-, pour ainsi dire, à l'omr.ra
de son mari. Ses vertus discrètes et'dou-
ces, puisées et cultivées dans l'exemple
de ses parents et dans réducation des
religieuses dominicaines, ne recher
chaient d'autre horizon que celui du
foyer' domestique et de l'église. Travail
ler au bonheur de son mari et à l'édu
cation de ses enfants, telle était toute
l'àmbitioin de cette femme chrétienne qui ■
comprenait et pratiquait*, selon la loi de
Dieu,' les devoirs de l'épouse et de la
mère. Et c'est sans recherche comme;
sans' effort qu'elle répandait autour
d'elle un charme délicat et pénétrant. ;
Du haut du ciel, auprès de son mari, ;
.elle iiriera poujr les trojs enfants* qu'elle
'laisse doublement orphelins, à l'âgé où
l'on a tant besoin de l'amour et de la
direction d'un père et d'uçe mère. Ceux-:
ci, dans leur, immense douleur, auront
du moins le réconfort de ces souvenirs ,
qui sont des enseignements: Ils se rap- ;
pelleront . les sacrifices .que Teur mère a
consentis pour leur assurer le trésor
d'une éducation - parfaitement chré
tienne. Ils n'oublleropt pas l'admirable
leçon de patience et de résignation à la
volonté de Dieu- qu'elle leur a donnée
sur soni lit de mort. Ils ont vu comment
une - mère consciente de ses plus saints
devoirs sait aimer ses enfants plu® qu'el
le-même. Ils'ont vu aussi comment on
retourne, à Dieu dans la prière, l'espé
rance et'la paix, quand on a. vécu près
de Lui. C'est .par là, par ces exemples
cachés et féconds, que. les vies -les plus
modestes et lés plus ignorées du monde
ont non seulement un grand prix.devant
Dieu, mais une haute valeur sociale
elles préparent en silence les générations
dont l'a France a'besoin-.
L'Univers adresse l'expression de ses
plus-chrétiennes condoléances aux pau
vres orphelins,- à la famille de son di
recteur, à la sœur de Mme Pierre Veuil
lot, qui, s'étant donnée, à Dieu dans la
vie religieuse, habite aujourd'hui dans
l'-êxil,' à toute la famille de la défunte,
■en y- comprenant cette vieille bonne,
d'un modèle qu'on'ne rencontre plus que
'dans les foyers qui méritent leur dévoue
ment et qui a la douleur de mettre, au
cercueil celle qu'elle mettait il y a qua
rante ans au berceau.,
Pour celle qui n'est plus et pour les
enfants qui -la pleurent,: il demande' à
tous ses lecteurs îe suffrage de leurs
prières.
Les obsèques de Mme Pierre Veuillot
seront célébrées mercredi,, à. 10 heures,
en l'église Saint-Thomas-d'Aquin. •
Au jour îe joui
a Les Souvenirs
d'un médecin de Paria »
Le docteur Poumiès de la Siboutie,
dont on publie les Souvenirs (1), était né
sous Lùuis XVI. Il mourut sous Napo
léon III. Il fut,-dit-il, « bercé, caressé,
■promené par un vieux domestique, an
cien tamboïtr au régiment Dauphin, qui
avait assisté à la bataille de Fontenoy ».
Fontenoy 1 _ Venfant, qui entendit si
souvent raconter la mémorable défaite
des Anglais, devait vivre assez long
temps pour lire le bulletin de la victoire
de Solférino...
Le docteur Poumiès qià se souvint
toujours, non sans attendrissement, des
anciemtes coutumes, des moeurs d'au-
(t) Souvenirs d*vn médecin de Paris, l-c D T
Paumies de la SiboMLe, publiés jjar Mriies
Branche ot Dagoury, ses filles : introduction
et notes par M. ' J. Durieux. (Pion, éditeur.-j -
S H. 50,
trefàîsf trace, au début de ses Mémoires v
■un* tableaU- charmant de l'existence de
la bourgeoisie, à la fin du djzrhmtième
siècle. Peu de familles, écrit-il-, possé
daient des couverts d'argent. : il y eh
avait douze chez nous dont on ne se ser
vait que, les jours de fête et dans les
grandes occasions. .
. • Après avoir fait ses études dans un
pensionnat de Péri gueux, Poumiès fut
reçu docteur à Paris 1815 et ne quitta
plus la grandç>vMlc„ .
C'est dire que" lès anecdotes abon
dent dans ce, volume à la fois touffu et
attrayant. Je voudrais les citer toutes.
Forcé de faire un choisi, je ne sais, eii
vérité, quelle est la page que je dois re
tenir : une représentation de T aima, le
baptême du roi de Rome, la rentrée des,
Bourbons, îe retour; de l'ile d'Elbe, l'in
surrection de Juillet, pendant laquelle le
docteur soigna les blessés, Ces réceptions
académiques de Vigny, de Berryer, la
mort mystérieuse du général Corne
muse, que sais-jè ! *
De l'affaire Cornemuse, Poumiès don
ne une version nouvelle. On avait tou
jours dit que le général s'était bçutu avec
Saint-Arnaud poitr une question d'ar
gent. S'il faut s'en rapporter aux rensei
gnements recueillis par le docteur, Cor--
Saint-Arnaud la restitution d'une lettre
écrite à ce dermer par Napoléon III,
quelques jours avant le coup d'Etat.
Saint-Arnaud, aurait refusé en disant à
l'envoyé de l'Empereur ,: «. Je sais que
Magnan a rendu la sienne ; moi, je ne
serai pas aussi sot ; c'est une pièce justi
ficative dont je ne veux pas me sépa
rer. » Cornemuse ayant insisté, une dis
cussion violente se serait produite entre
les deux généraux, suivie d'un duel sans
témoins, et Cornemuse aurait été mor
tellement blessé d'un coup d'épée. Se
•non è vero...
Pendant sa longue carrière de méde
cin parisien, le docteur Poumiès vit, je
l'ai dit, nombre de personnages célèbres,
mais il eut surtout l'inappréciable bon
ne fortune de causer avec bien des hom
mes qui avaient joué un rôle pendant la
Révolution, notamment avec Chambon.
Celui-ci lui dit un jcyr : « Si tous les
ennemis de Louis XVI avaient pu pas
ser deux jours en tête à tête avec lui, non
seulement ils seraient revenus de leurs
préventions, mais, ils l'auraient aimé* Ce
n'était pips la ■séduction à la Louis XIV,
<à la Napoléon, mais 'c'était là séduction
de la bonté du cœur, de la raison. Il
attirait à lui lés sympathies sans s'en
douter, sans les chercher... Ah! si vingt
ans de ma vie avaient pu le sauver, je
les aurais donnés ! »
L'embarras que Chambon manifesta
en allant, sur Votdre de la Convention,
prévenir le malheureux souverain, qu'il
allait" être traduit à la barre de cette as
semblée, semble indiquer, en effet, qu'il ;
était honteux de la mission dont on l'a
vait chargé, mais cela, ne l'empêcha,pa!&
de là remplir,ni de prêter la voiture qu'il
possédait, en qualité de maire de Paris,
pour conduire le roi à l'échafaud. Eh
temps de révolution, les honnêtes gens
sans courage deviennent, toujours les
complices des criminels...
J. M antenay.
/'hommage dp, leur profonde- et fldèJe dévo- {
tion.
« Signé : Princesse Chriftti-nft (" îiustiniani
Banmki ;. , Medougo ; Necchi : Gentiloni ;
P ericûù, »
L'Unioni s âriterdiocésa'ine iatiale a télé
graphié : - •
« Aujourd'hui gu'avec un redoublement
dé violence sectaire les catholiques italiens
sont, plus offensés que jamais, puisse le
cœur paternel de Votre. Sainteté, trouver
consolation ;à sa tristesse dans le redou
blement d'ardeur dees souhaits et du de-
voue'ment dé la Direction interdiocésaine
du Làtium en cet anniversaire de Votre
.Sainteté.,
. «..'Signé : Eolchi , président. » ,
La Direction diocésaine a envoyé la dé
pêche suivante : « Qirén cette heureuse
date parviennent à Votre cœur paternel
■cruellement frappé par la lutte injuste qui
se poursuit contre ie sentiment religieux
•des cathoAiqros italiens; l'hommage.dévoué
et les souhaits filiaux de la direction diocé
saine- de Bjome, qui, consciente de son
devoir de défendre et protéger les droits
des catholiques romains, promet e» votre
nom de suivre fidèlement ce,devoir et, afin
de trouver-pour son œuvre difficile la force
■et le courage en face, de difficultés tou
jours grandissantes, implore vivement pour
ses membres set les associations catholi
ques la 'bénédiction apostolique.
h Signé •: Pericoli, président. — Ricci,
secrétaire:. » ■ - ,
' Ces dépêches font allusion aux violences
sectaires; qui ont éclaté da-nsi le quartier
du Testaccio, à l'occasion de la procession,
et qu imunacent de redoubler et de s'éten
dre dans. Rome; On trouvera ces détails
plus loin.
De là
■ ' ■ ' ***
Comme nous l'avions annoncé, c'est sur
tout à Venise que se célébrait cette année
l'anniversaire du Pape*.
. De. nombreux .pèlerins y sont accourus,
surtout dUjFiémont d'où est partie l'initia
tive,- de la.twombardie^ de la Ligurie, de la
Toscane, dui-Latium.
Ils se sorit réunis dans la , basilique de
Saint-Marc. S. E. le cardinal Cavallari leur
a donné lui-même la sainte communion. Et
'il a prononcé une émouvante, allocution.
: Après avoir félicité les pèlerins de l'édifi
cation donnée à son peuple, sa pensée s'est
aussitôt portée ' à l'auguste personnage
pour lequel tous ont voulu venir prier dans
cette basilique'de Saint-Marc.
Il rappelle» ses hùmbleà origines, et note
qùe; le;Seigneur/ quand il-appelle quelqu'un-
aux plus hautes destinées, l'enrichit dès
sa naissance dès dons de la nature et de
la, grâce correspondant à la mission qu'il
veut lui confier.
: C'est; ainsi-que le Seigneur a enrichi des
biens les pl.ujs précieiix le fils de la modeste
«
Élections sénatoriales
.■Orne' ;
; i Inscrits : 863
MM. le docteur Cachet, libéral.. 414 voix.
.; Poulain, radical., 238 ■
' Abadie, radical.... ...132
, Bansard des Bois,"progres-
siste 72
(Ballottage)
Deuxième, tour
MM. le docteur Cachet.. 483 ELU
Poulain —................ SG8
En. remplacement de M. Poriquet, con
servateur, décédé.
——— T ' ' nigaw—■
Le 75 e aiiversÉe
pureté des mœurs, l'amour des études. Le
jeune Sàrto révèle bien vite à ■ sas supé
rieurs le trïisor qu'il est. Sa carrière comme
clerc, prêtre, évêque, patriarche, cardinal,
est le tléveâoppement naturel de ces dons,
de là nàtùoe et'de la grâce qui l'élèvent eri-
fin au Pontificat suprême.
Le cardirnal dit l'amb-ur et le respect que
le Pape Pie X a su conquérir en quelques
années partout et chez tous, en sorte qu'on
peut affirmer que toutes les consciences
honnêtes le vénèrent et l'aiment.
S. E. le patriarche Cavallari revendique
pour yenise l'honneur d'être au premier
rang de iî.et amour, car à Venise plus que
partout ailleurs est toujours vivant l'amour
pour celui qui fut son apôtre ; car c'est à
Venise qiue vole encore sa pensée, à cette
te):re d'où'-ll.se détacha pour monter sur le
trôné. Et Vènise aime fortement le vénéré
Pasteur, dont elle rencontre partout le sou
venir en!:ore' tout palpitant. Il termine en
exhortant à prier pour le; Pape sous les
voûtés'dorées de la basilique, 'sur la tombe
dé saint' i.Vlarc, afin- que Dieu nous conserve
durant de longues -années le Pape bien
aimé, ët,réalise son voeu de notls voir tous
unis dans le saint amour de Jésus-Christ.;
Il ajoute qu'ayant envoyé à Rome l'hom-
inage des pèlerins, il a reçu le télégramme
suivant ?: « Le Saint-Père Pie X s'unit en
esprit aux pieux pèlerins du Piémont ^et
des autres régions, qui, avec les chers Vé
nitiens,-prient selon , ses augustes inten
tions J ; l'âme vivement reconnaissante pour
ce délicait et spécial hommage, il: implore
pour eux. et leurs familles la récompense
(les meilleures grâces céléstees, en les bé
nissant tous cordialement, tandis qu'ils
prient à l'autel , de ftint Marc. Signé :
Cardinal Merky bel Val. »
La. cérémonie se termina par le chant du
Te' Deiltii et le Tanlum ergo de Perosi.
C'est ausëi de l'abbé Perosi qu'étaient ! es
motets exécutés durant la messe par les
élèves du séminaire patriarcal. Autour de
lïa-utel, ' étaient "rangées les bannières , de
nombreuses* associations catholiques.
Rome, 3 juin.
S. S. Pie X avait exprimé sa volonté for
melle qu'il n'y eût, hier,, pour l'anniver
saire de sa naissance, ni fête, ni récep
tions officielles. ' ■
"Au Vatican, les Suisses, avaient déployé,
à la porte de bronze, leur grand, éten
dard '"■multicolore ; les ; gendarmes et les
autres corps militaires avaient revêtu l'uni
forme de demi-gala. : C'étaient les reuls
signes extérieurs d'un jour de fête.
S. È. le cardinal Merry del Val .se ilt
l'interprète de tous les vœux de Rome et
de l'Eglise. ■ ,
De tops les points du monde- sont arri- :
vées des'"dépêches apportant les félicita-:
tions et les souhaits des souverains, prin
ces, chefs d'Etat, éminents' personnages,:
archevêques et évêques, prélats, instituts,
séminaires, associations/, etc.
• ***
Parmi ces dépêches, on remarque celle
des présidences des cinq .unions natio-."
nales it aliennes, qui tenaient .précisément à
Rome leur , réunion semestrielle :
« Les présidences des cinq Unions géné
rales de l'Action catholique italienne réu
nies en séance plénière en cet ■ heureux
jour anniversaire de Votre Sainteté, affli
gées du récent attentat contre la liberté re
ligieuse, déposent aux.pieds de Votre Sain
teté les souhaits les plus vifs et les plus
sincères de vie longue et prospère, et
{Par dépêche de notre correspondant.)
LA MANIFESTATION D'HIER
■ : " s Rome, 5 juin, 8 h. 45.
A' cause du mauvais temps, la grande
manifestation anticléricale, préparée dans
le quartier Testaccio et qui suscitait uno
vive attenté, est renvoyée à dimanche pro
chain : telle est, du moins, la décision pu
bliée par les organisateurs, après la cons
tatation de l'échec de (manifestation
d'aujourd'hui. ' „
On rencontrait partout aujourd'hui, dans
les rues, de Rome, des gens lisant le sup
plément dwCorriere d'Italia qui expose la
véritable version des faits défigurés par
les journaux anticléricaux.
A* BAS LES MASQUÉS
- « Mouchards de Rome » _ '• '
Parmi les basses, manœuvres — qu'elles
sont bien nombreuses, mon Dieu ! — de»
modernistes de tout poil, un-e est surtout!
a signaler : celle du « mouchard de Rome
Moucnard da Rome, :c'est-à-dire espiont
au Sairit-bïège 1 Le mot' tout seul vous dé 1 -
nonce la source d'où il vient : ce sont desi
conjurés^ contre Rome qui doivent avoir Icft
hantise du « mouchard de Rome ». Et c'estt
précisément cela. •
] .®' t comme un conjuré — surtout s'il esfc
iacne-et si l'on le fait jouer gros jeu—• voiti
partout des mouchards et' des détectives»
ainsi les modernistes rêvent partout des
.y-eux braqués, sur, leurs gestes de complot,
.des oreilles tendues vers leurs chuchote"
ments de haute trahison.
Mais si cptte hantise est relativement sto-»
cere dans quelques conjurés-novices oiï da
bas étage, elle est. parfaitement simulée
chez les chefs, qui, eux, crient le plus-fort»
aux mouchards de Romé. 'à la poliçe.pdjxti«
'HCârl6> » 1-' t
Ils savent bien qu'ils exagèrent -cynique»»
ment. La preuve _ est que des centalnes' ds»
modernistes continuent paisiblement' à en--
•seign-er, à écrire, à organiser les pires per* ,
fidies anticatholiques, tout en continuant
dire la messe, à garder leurs charges, -ât
jouir de leurs honoraires: -par lesquels
l'Eglise entend compenser un enseignement
ou tout autre travail pour-la cause catho-r
lique, pendant qu'on lui fait ainsi payëp
des traîtres ou les complices de traîtresses
qui revient de même. :
Ils savent tout cela, les modernistes j
mais il leur est profitable de jouer una
terreur bleue, de montrer d'un geste trem
blant « les murs qui entendent et les 'sér>
rures qui voient ». . '
Le but, bien transparent, dé cette mai
nœuvre est, d'abord, de désigner'à là hainà
et à la vengeance des -confrères les catho
liques courageux qui dévoilent les énonni-
tés ou les hypocrisies modernistes,., non!
pas en « mouchards-de Rome-^sî mais -ea-
polémistes loyaux devant le public. PUis,
et même principalement,, le but est d'inti
mider les catholiques sincères surtout, à'ila
se trouvent dans quelque centre .modep»
niste. Cette menace continuelle d'être si«
gnalé comme » mouchard de Rome n-par
la -Mono nna. des chefs modernistes, pro
duit de>s effets aussi ridicules dans un séns^
qu'odieux dans un autre.• -,."....—v:-;-v.
Nous avons sous les yeux une léttrè> én»
voyée par un jeune laïque -qui -se troyya
dans un centre officiellement catholique,
réellement moderniste. Le jeune liomnie' ® -
un ami à Rome avec lequel il est en corres
pondance pour-ses études. Cet ami de Ronid
lui envoyait souvent des lettres recommàn?.
dées parce qu'il voulait éviter la perte
bien possible à la poste — de notes pré
cieuses pour les deux, telles que les indica
tions, biographiques, etc. '
Eh bien, l'ami'dè Rome reçut de son
compagnon de là-bas une lettre qu'un heu-
reux hasard a mise sous nos yeux et dans
nos mains : ,.
« Cher.ami... Dès que tu veux m'énvoye^
« de. lettres recommandées, "je .te prie, . net
« les adresse pas à moi, X, mais; envoie-
« les à mon oncle Y qui me les portera tout
« de suite. Ne t'étonn-e pas de cette -pru»
« dence. Ici on a la terreur de là polica'
'« de Rome ; et s'ils voient plusieurs lettres
« recommandées venant '.de, -,RoméTS'"l'^;:"
« dresse de quelqu'un de nous, ils éçar-
« quill.ent les yeux et flairent un mouchard
« de Rome ou au moins un suspect. Eh cela
« n'est pas commode, ie'te l'assure !
« Figure-toi-que M. ï'abbé Z; connu pàT 1 '
« son orthodoxie, est accusé d'être un mou-.
« chard du Pape. Une vraie police est or»"
« ganisée autour de lui ; on paie des ga- ,
« mins qui se tiennent dans son esc^ifep
«pour signaler les personnes qui . Ira»
« quentent le prétendu mouchard..." »
Nous urion9 Instamment ceux de nos
lecteurs dont l'abonnement expire le
15 courant de nous faire parvenir leur
renouvellement le plus tôt possible.
e < <«■♦♦♦♦♦ ♦ » ♦ ♦ ♦ o »
Lire en 2? page :
FEUILLETON
BARAGNON.
Le Théâtre, de L.-N.
Lire .en 4° page :
DOCUMENTS : Lettre de Mgr î'Ar-
chevêque de Bourges.
Ljre en 5° page :
FEUILLETON : Les Livres du Jour,
* do R. du V.
Mais ce n'e.st pas seulement pour acca
bler les -cojirageux ou en imposer aUx ti» ;
inides, que les chefs modernistes dispensent 1
largement aux honnêtes géns le "brevet de..' ;
« mouchard » ou de « suspect ».
Un exemple qui nous regarde directe-.
ment l'explique très bien.
Récemment nous avons signalé le nou
veau scandale du sillonnisme, dans un ma
nifeste de la Fédération des Etudiants répù-. ;*
blicains de Lille, signé par des sillonhiste'3.
mêlés à; des protestants, des juifs, des so
cialistes, manifeste qui contenait un acte
de- foi à. un dogme républicain, exagéré et v
immoral en lui-même, et tout a fait-diffe-'
rent.de l'honnête et sage liberté dont tout :
catholique jouit, en tant que tel, dans les
questions purement politiques. Nous siqna- .
lions un fait que les coupables avaient .été
les premiers à dénoncer parce que c'étaient
eux qui l'avaient lancé bruyamment dans
leur presse.-, .
Mais la logique est réactionnaire- i./.le%- ;
modernistes la méprisent comme une com-;
plice de la Scolastique. Par conséquent, ©e"-;
Ion eux, c'est nous qui avons dénoncé les
sillonnistes fédérés ut supra.. . . ..
Sur cette... base on a échaffapdé le diàr \
logue suivant qui est un 1 bijou dLu. genre, ,
entre les sillonnistes et ie blocard Progrès
du Nord de Lille qui s'est prêté gentiment
élu rôle de compère. i.
Le Progrès {% 5 mai), avec un sourira mé»
phistophélique : Eh ! jeunes ihommes; quë
ferez-Vo'us si la Correspondance. de Rome-
obtikn't votre désaveu de la part du 'Sainî-
Siège'? . '
Les héros répondent d'une voix blanche
qui voudrait être rouge : « Le désaveu na.
viendra, pas... Nous ne redoutons nullement
une condamnation que la Corrésporidcwe f?:"
ne pourrait jamais obtenir » {Progrès dp
26).
Le Progrès, plus méphistophélique, que '
jamais : jeunes imprudents, que .vous"con^
naisse® peu la vie ! Vous ignorez, que là
Correspondance a obtenu la tête de l'abbô
moderniste Lejay, celle du professeur mo
derniste Bureau (le Progrès, di veine de
bourdes, l'appelle Burdeau); comment donc
pouveîî-vous assurer que la Correspondance
ne pourra pas obtenir votre condamna
tion ? « C'est d'un beil optimisme, heureuse
jeunesse! » ( ibid.).
Vous voyez d'ici la ruse. Ce sont les .mou
chards de Rome qui obtiennent le désaveu,
,1a condamnation des innocents modes*
SoIxantC'dïx-sepÊlQmc année. — i5.229
m
is-ïo ' I
3L,TJÏSTI>Ï 6 ~&T^VÎËlï>ï >7 JXJÏ2V ÎDIO
abonnements
., 5?. « * • - ». • . .-.
mois . ..
trois inois
■ PARIS ÉTRANGE*
el Departsmsal» (L'cion postale)
.. 25 fr- 36 fr. -
• 13 * 19 .
i 7 » to •
• W NUMÉRO : 10 centimes
■ Lw mandats et faons de poste
- doivent êîr» adressés
f Kl J« Directeur dea services administratifs
JOURNAL QUOTIDIEN DÛ SOIR A SIX PAO ES
7!a milieu des factions de tonte csp?.ce, ijous n , apî" ,rIetl ^t
çà'a l'Église et à la Patrie*
Louis yEUlLLOï i Programma do l'Univers J18Z2} .
; & BÉMGTÎ6N î'-\
Paris, rùo Montmartre, 142 ( l! " £r|,, l .
DÉPOTA ROME : es, K1CS.M M MfflQffll,'
Les manuscrits non insérét
ne sont pas rendu t
ANNONCES
AUX BtTSEABS: DU J0TTBNA1 .
142;- rue Montmartre
Ct SOCIÉTÉ DEPUBLICITÊRELIGlEniÉ}
fi. nlace da la Bourse
TÉLÉPHONE 163-15
tin article.paru ici même, dans lequel
j 'essayais d'indiquer les causes de la
victoire maçonnique, m'a valu une^ inité-
.«•essanie communication de M. l'abbé
iAuguste Delassus. ,
• . Mon correspondant s'est dit sans doute
"en lisant oet essai de psychologie sociale :
; Qu'il, eét'vàin de chercher à compren-
r dj^.,,et(.4'^xgliqiier le triomphe de ses
adversaires, si l'on ne tire pas déi cette
■çxpîip&ticin des motifs d'agir et une. mé-
thôde d'action t » ,
•' -{AiiSiSï.'M:-l'abbé Delassus m'envoie-t-il
tijt-plat#-d^bataiUe. : .-• •
AWrïî^êft ^examiner la valeur straté-
'gîqïjé» il est boii de rappeler comment
g'eierce l'action de la Franc-Maçonnerie.
% sl contre^ffensiye suppose, en effet, une
connaissance "approfondie des procédés
' dè combaii d«^ Vadversaire.
lia Maçonnerie forme dans ses Loges
tés înstfûments d'un pouvoir occulte,
dont, le dessein le plus clair est de dé
truire le'Catholicisme. Las initiés, une
■lois amenés au point de déformation in
tellectuelle jugé nécessaire, transmettent
à -leur tour dans « le monde profane »
■les. mots dlordre successifs ..destinés à
; préparer, lés étapes progressives de la
déchristianisation sociale.
' L'influence maçonnique est d'autant
. plus efficace que' beaucoup d'esprits la-
subissent à leur insu ■: elle se propage;
.par, des associations qui n'ont pas offi-i
fcieltement un caractère /maçonnique,
fmàià où"des délégués secrets de la Ma-;
çonnerie font pénétrer son esprit et cer
taines de ses tendances.
' Sociétés de Libre-Pensée, Ligue de
l'Enseignement-,. mutuali tés scolaires, pa
tronages laïques, amicales, conférences
'populaires, etc;, servent de véhicules .aux ;
î<^é®5 maçonniques. Ce sont ces idées
-sWVâiâ "âénMçsqiieT/lie combattre,
Or,* elles ont pénétré dans beaucoup
'd'esprits ; elles- constituent l'atmosphère
' intellectuelle de notre époque. Ceux mê
mes qui'haïssent la Maçonnerie pouf son
■sectarisme, la bassesse de ses concep
tions,.!' immoralité de ses procédés, n'ont
1 pôiïit 'respihé impunément cet air 'du
.•siècle ;*> et .il en : est .Résulté un obscur
cissement et un affaiblissement général
dfâ'ia pensée ■ française, jadis si claire
' et èv vigoureuse. :
1 On îe voit, la Maçphîierie e3t une so
ciété .qui Agit, à la façon des sociétés r'e-
iigieuses : elle débuté par un .noviciat
'•poy[r aboutir à l'apostolat. Elle comporte
•uné: îongûte.» formation (ou déformation)
întélléctu'ellè. ' > ■ "
' Il importé donc premièrement', de
i.'Téchercher toutes les: idées de provenance,
maçonnique ; deuxièmement, de mettre,
■les; esprits on garde contre ces idées par
iiiiiè éducation non pas seulement anti-
iriaçonjiique (oeuvre trop négative), mais;
taïhôliqué et traditionnaliste.
Certes, il a été beaucoup fait dans ce
'teerts^' la tiigutef antimaçonnique s'attache.
A f&àheune propagande intellectuelle qui
répond én partie à.ces nécessités.
'Pour notre part, nous nous efforçons,
tte démêler, les eïneurs funestes de ce
•faux-; libéralisme .qui, depuis plus d'un
siècle, a' perverti les intelligences fran
çaises. . ' ■ . '
' = Cty»qU''il' ! faut' -souhaiter, c'est la cons-
làtut5oh : é£'là propagation d'une philoso
phie.catholique qui s'inspire dans l'or-
dre'métaphysique dé la doctrine de saint;
Thomas, dans l'ordre politique et social;
dlu , Syllabus, dains l'ordre économique
dçsencycliques des deux derniers Papes
sur Jes. questions ouvrières..
: J'en arrive maintenant à la communi-
. cation de Mi l'abbé Auguste Delassus. Il
est surtout préoccupé d'opposer à l'orga
nisation ■ maçonnique une. organisation
antagoniste. •
; II nia s'agit point, d'ailleurs, de créer
Uîie. de ces ligues nouvelles, dont la mul-
lipMcàtion sur îe sol de France prouve'
que . les pouvoirs publics font défaut à
Heurs obligations les plus impérieuses.
^ Alarmée à opposer à la Maçonnerie
fcxisift; elle a dés cadres, une organisa
tion plusieurs fois séculaire, une disci
pline rigoureuse, un esprit conquérant.
C'est *ûné milice qui n'admet que des
çhréîians complets, -"des fidèles résolus à
Observer dans toute sa pureté la loi de
l'Evangile; Elle est ouverte à toutes les
conditions, à toutes les nationalités ;.ellè
làït appel à l'énergie masculine et au
i^querpeiit fénpinin. Elle rayonne par
aae foute d'ceuvres animées de son es
prit ©t pour cela vigoureuses ielt fécondes.
;L'fssprit de cette milite est de travailler
i la réforme sociale par lu sanctification
individuelle, de faire dies chrétiens d'é-
Ute qui agissent; dans la société chré
; la manière d'un ferment qi , î d'un levain.
On. voit que,, sans borner son "effort à
combattre la Maçonnerie,, urne telle.ins
titution est éminemment propre à contre
carrer l'action maçonnique. Gomme la
Franc-Maçonnerie, elle est internatiorça
le ; comme elle aussi, elle prépare par
une'longue formation des adeptes dé
voués, des apôtres ardents, qui sont, dans
"toutés les classes de la société, dans tous
les milieux, dans toutes les œuvres aux
quelles ils participent, les , propagateurs
souvent obscurs et inaperçus de-la pen
sée; de l'esprit, de l'âme qui anime leur
groupe.
Cette "organisation internationale, qui
.date,;du moyen, âge, qui est la fondation
du.plus,séduisant de tous les saints, de
celud qui a été le plus semblable à Jésus
Christ, a déjà fait un grand bien da;
si grands services dans l'avenir.
Léon XIII l'a recommandée en ces
termes : « Elle a tout ce qu'il faut pour
remédier aux maux dont, la société est,
à notre époque, si péniblement tourmen
tée. » Et Iè même Pape ajoutait expres
sément : « Elle peut rendre de grands
services pour aider à vaincre la conta
gion de ces sectes détestables (la Franc-
Maçonnerie et autres sociétés sembla
bles). » ■
De son côté, -le Bienheureux Vianney,
curé d'Ars, recommandait de la propa
ger dans les paroisses, et il voyait dans
cette propagation « le moyen choisi par
la Providence pour notre résurrection
morale et religieuse ». v
Cette solennelle affirmation de Léon
XIII,. ce beau, témoignage d'un saint
prêtre qui poussa 1'a.postoîat jusqu'à
l'héroïsme, suffiraient à étayer la thèse
die M. l'abbé Delassus, qui est aussi la
mienne. Je 'connais l'admirable institu
tion qu'il nie recommande. ; je sais quel
le force elle recèle-dans son organisa
tion séculaire., Maiç je suis bien aise de>
m'appuyer ; ( &ur l'autorité d'un prêtre*
aiussi,averti, que ftf. l'abbé Delassus pour
signaler à beaucoup de catholiques qui
l'ignorent cette milice capable d'appor
ter lesaluit.. ,
Nos ennemis, eux, ne l'ignorent pas ;
la Chambre s'^n est jadis, occupée ; les
tribunaux ont poursuivi avec un achar-
nèment significatif certains des mëih-
bres de la grande, société religieuse à
laquelle elle se rattache.
; C'est le Tiers-Ordre de Saint-Fran
çois.' ■'
Albert S ueur.
jyujf JOUJi Jt JTJTUZR8
. — La Chambre reprend aujourd'hui en '
séance, à quatre, heures, la vérification des
pouvoirs.
— Election sénatoriale dans l'Orne ; M.
Cachet, ancien député progressiste, rem
place M. Porîquet, conservateur. ■
— Le,« Pluviôse » est retombé au fond'
de l'eau, couvert par un chaland de sau';
vetage. Les efforts de tous'ces derniers^
jours sont à recommencer. '
. , f - ! . • t.- • J <; - '-t i~ '1 ^
— Dans le Gard s'est tenu un grand mee-;
ting de protestation contre l'élection Devèze
à Alaïs. ^
— Nos trois ministres actuellement à;
Bruxelles ont été invités à un dîner de gala
par le roi. ,
— Les protestants allemands mènent cam
pagne contre la dernière Encyclique du
Souverain Pontife.
— Meeting monstre à Madrid, organisé
par les républicains ; de violents discours
sont prononcés.
— L'opposition hongroise est consternée ;
le succès électoral du gouvernement est
écrasant. '
— François-Joseph est rentré à Vienne
après son voyage en Bosnie-Herzégovine.
tation. Donc une surveillance. Donc un
budget- supplémentaire. Tout cela va
prendre bientôt la forme de lois. Nous
entrons dans une nouvelle période, de
confiscation intellectuelle et morale, qui
ne sera pas la dernière. Le devoir qui
s'ensuit pour les catholiques ^'indique de
lui-même. Ils sauroirô le remplir,
E PIERRE VEUiLLOT
NOUVELLE ENTREPRISE
A près l'école obligatoire, voici les!
Œuvres post-scolaires obligatoi
res. Maint-es fois, nous avons dit
qu'on les préparait. Aujourd'hui, un
long rapport rédigé par M. Edouard Pe
tit, inspecteur général dé l'Instruction
publique, paraît à TOfficiel. Nous don
nons plus loin des. extraits de çe docu^
ment. Il expos®, un vaste programme,
qui a pour but de. soumettre à l'ensei-;
gnement laïque non, .plus seulement les
enfants, mais aussi les jeunes gens et les
jeunes filles, de' treize à diï-huit ans. !
C'est, sous le nom de Cours d'adultes ou ,
de Mutualités piu d'Enseignement profes- ;
siohnel, lè pdlrojifige r oMigatoife. Cette!
organisation, continuera il'œ.uvçe, de,, l'g-i
;Cole laïque. Le rapport dénonce « lès pa- ;
tronages fidéistes », l'influence morale;
« de la cure et du château », Il précoftiée '
« un idéal vraiment natioiial et hu-l
.main » ; 'il déclare que lès patronages!
: làïques « doivent se réclamer d'une doc-
trine et téajdre à neutraliser d'agressives,
influences ». Le plan des cours obliga
toires (pour les jeunes gens des deux'
sexes, de treize à dix-huit ans) coin porte;
ijes cours qui auçont lieu pendant quà-|
. . ... . tre moi3, deijtx fois la semaine. Il y aura
Menne et même dans la société laïque à | des peines, pour les eas de non-fréquen- :
Un nouveau deuil, cruel et prématuré,
vient dé frapper la famille de notre di
recteur. Trois ans et quelques semaines
après son mari, la veuve de Pierre Veuil-
lot s'est endormie ce matin dans la paix
du Seigneur, à l'âge de quarante' ans. ,r
C'est au lendemain de la mort de son
mari qu'elle avait reçu les premières at
teintes du mal qui,finalement, a eu raison
de sa jeunesse et d,e sa vitalité. Ce-coup
terrible et imprévu l'avait blessée aux
•sources mêmes.de là vie.. Elle parut s'en
relever. Mais, peu à peu, sa -santé s'alté
rait. L'organisme, épuisé.lentement, de
venait incapable, d'oppçsér une résistan
ce victorieuse aux secousses qui pour
raient.l'atteindre. Une grippe persistante
la frappa au commencement de l'hiver
dernier. Elle ne devait pas en guérir.
Après quelques mois de luit©, elle a suc
combé. Elle a rejoint auprès de Dieu ce
lui qu'elle pleurait depuis trois ans.
Née d'une famille fortement chrétien
ne, celle de M. Henri Félix, président
du tribunal de Remiremonrt, l'un de -ces
magistrats intègres et de vieille tradi
tion, qui font'honneur à leur robe, —
Marguerite Veuillot avait vécu, seize an
nées durant-, pour ainsi dire, à l'omr.ra
de son mari. Ses vertus discrètes et'dou-
ces, puisées et cultivées dans l'exemple
de ses parents et dans réducation des
religieuses dominicaines, ne recher
chaient d'autre horizon que celui du
foyer' domestique et de l'église. Travail
ler au bonheur de son mari et à l'édu
cation de ses enfants, telle était toute
l'àmbitioin de cette femme chrétienne qui ■
comprenait et pratiquait*, selon la loi de
Dieu,' les devoirs de l'épouse et de la
mère. Et c'est sans recherche comme;
sans' effort qu'elle répandait autour
d'elle un charme délicat et pénétrant. ;
Du haut du ciel, auprès de son mari, ;
.elle iiriera poujr les trojs enfants* qu'elle
'laisse doublement orphelins, à l'âgé où
l'on a tant besoin de l'amour et de la
direction d'un père et d'uçe mère. Ceux-:
ci, dans leur, immense douleur, auront
du moins le réconfort de ces souvenirs ,
qui sont des enseignements: Ils se rap- ;
pelleront . les sacrifices .que Teur mère a
consentis pour leur assurer le trésor
d'une éducation - parfaitement chré
tienne. Ils n'oublleropt pas l'admirable
leçon de patience et de résignation à la
volonté de Dieu- qu'elle leur a donnée
sur soni lit de mort. Ils ont vu comment
une - mère consciente de ses plus saints
devoirs sait aimer ses enfants plu® qu'el
le-même. Ils'ont vu aussi comment on
retourne, à Dieu dans la prière, l'espé
rance et'la paix, quand on a. vécu près
de Lui. C'est .par là, par ces exemples
cachés et féconds, que. les vies -les plus
modestes et lés plus ignorées du monde
ont non seulement un grand prix.devant
Dieu, mais une haute valeur sociale
elles préparent en silence les générations
dont l'a France a'besoin-.
L'Univers adresse l'expression de ses
plus-chrétiennes condoléances aux pau
vres orphelins,- à la famille de son di
recteur, à la sœur de Mme Pierre Veuil
lot, qui, s'étant donnée, à Dieu dans la
vie religieuse, habite aujourd'hui dans
l'-êxil,' à toute la famille de la défunte,
■en y- comprenant cette vieille bonne,
d'un modèle qu'on'ne rencontre plus que
'dans les foyers qui méritent leur dévoue
ment et qui a la douleur de mettre, au
cercueil celle qu'elle mettait il y a qua
rante ans au berceau.,
Pour celle qui n'est plus et pour les
enfants qui -la pleurent,: il demande' à
tous ses lecteurs îe suffrage de leurs
prières.
Les obsèques de Mme Pierre Veuillot
seront célébrées mercredi,, à. 10 heures,
en l'église Saint-Thomas-d'Aquin. •
Au jour îe joui
a Les Souvenirs
d'un médecin de Paria »
Le docteur Poumiès de la Siboutie,
dont on publie les Souvenirs (1), était né
sous Lùuis XVI. Il mourut sous Napo
léon III. Il fut,-dit-il, « bercé, caressé,
■promené par un vieux domestique, an
cien tamboïtr au régiment Dauphin, qui
avait assisté à la bataille de Fontenoy ».
Fontenoy 1 _ Venfant, qui entendit si
souvent raconter la mémorable défaite
des Anglais, devait vivre assez long
temps pour lire le bulletin de la victoire
de Solférino...
Le docteur Poumiès qià se souvint
toujours, non sans attendrissement, des
anciemtes coutumes, des moeurs d'au-
(t) Souvenirs d*vn médecin de Paris, l-c D T
Paumies de la SiboMLe, publiés jjar Mriies
Branche ot Dagoury, ses filles : introduction
et notes par M. ' J. Durieux. (Pion, éditeur.-j -
S H. 50,
trefàîsf trace, au début de ses Mémoires v
■un* tableaU- charmant de l'existence de
la bourgeoisie, à la fin du djzrhmtième
siècle. Peu de familles, écrit-il-, possé
daient des couverts d'argent. : il y eh
avait douze chez nous dont on ne se ser
vait que, les jours de fête et dans les
grandes occasions. .
. • Après avoir fait ses études dans un
pensionnat de Péri gueux, Poumiès fut
reçu docteur à Paris 1815 et ne quitta
plus la grandç>vMlc„ .
C'est dire que" lès anecdotes abon
dent dans ce, volume à la fois touffu et
attrayant. Je voudrais les citer toutes.
Forcé de faire un choisi, je ne sais, eii
vérité, quelle est la page que je dois re
tenir : une représentation de T aima, le
baptême du roi de Rome, la rentrée des,
Bourbons, îe retour; de l'ile d'Elbe, l'in
surrection de Juillet, pendant laquelle le
docteur soigna les blessés, Ces réceptions
académiques de Vigny, de Berryer, la
mort mystérieuse du général Corne
muse, que sais-jè ! *
De l'affaire Cornemuse, Poumiès don
ne une version nouvelle. On avait tou
jours dit que le général s'était bçutu avec
Saint-Arnaud poitr une question d'ar
gent. S'il faut s'en rapporter aux rensei
gnements recueillis par le docteur, Cor--
écrite à ce dermer par Napoléon III,
quelques jours avant le coup d'Etat.
Saint-Arnaud, aurait refusé en disant à
l'envoyé de l'Empereur ,: «. Je sais que
Magnan a rendu la sienne ; moi, je ne
serai pas aussi sot ; c'est une pièce justi
ficative dont je ne veux pas me sépa
rer. » Cornemuse ayant insisté, une dis
cussion violente se serait produite entre
les deux généraux, suivie d'un duel sans
témoins, et Cornemuse aurait été mor
tellement blessé d'un coup d'épée. Se
•non è vero...
Pendant sa longue carrière de méde
cin parisien, le docteur Poumiès vit, je
l'ai dit, nombre de personnages célèbres,
mais il eut surtout l'inappréciable bon
ne fortune de causer avec bien des hom
mes qui avaient joué un rôle pendant la
Révolution, notamment avec Chambon.
Celui-ci lui dit un jcyr : « Si tous les
ennemis de Louis XVI avaient pu pas
ser deux jours en tête à tête avec lui, non
seulement ils seraient revenus de leurs
préventions, mais, ils l'auraient aimé* Ce
n'était pips la ■séduction à la Louis XIV,
<à la Napoléon, mais 'c'était là séduction
de la bonté du cœur, de la raison. Il
attirait à lui lés sympathies sans s'en
douter, sans les chercher... Ah! si vingt
ans de ma vie avaient pu le sauver, je
les aurais donnés ! »
L'embarras que Chambon manifesta
en allant, sur Votdre de la Convention,
prévenir le malheureux souverain, qu'il
allait" être traduit à la barre de cette as
semblée, semble indiquer, en effet, qu'il ;
était honteux de la mission dont on l'a
vait chargé, mais cela, ne l'empêcha,pa!&
de là remplir,ni de prêter la voiture qu'il
possédait, en qualité de maire de Paris,
pour conduire le roi à l'échafaud. Eh
temps de révolution, les honnêtes gens
sans courage deviennent, toujours les
complices des criminels...
J. M antenay.
/'hommage dp, leur profonde- et fldèJe dévo- {
tion.
« Signé : Princesse Chriftti-nft (" îiustiniani
Banmki ;. , Medougo ; Necchi : Gentiloni ;
P ericûù, »
L'Unioni s âriterdiocésa'ine iatiale a télé
graphié : - •
« Aujourd'hui gu'avec un redoublement
dé violence sectaire les catholiques italiens
sont, plus offensés que jamais, puisse le
cœur paternel de Votre. Sainteté, trouver
consolation ;à sa tristesse dans le redou
blement d'ardeur dees souhaits et du de-
voue'ment dé la Direction interdiocésaine
du Làtium en cet anniversaire de Votre
.Sainteté.,
. «..'Signé : Eolchi , président. » ,
La Direction diocésaine a envoyé la dé
pêche suivante : « Qirén cette heureuse
date parviennent à Votre cœur paternel
■cruellement frappé par la lutte injuste qui
se poursuit contre ie sentiment religieux
•des cathoAiqros italiens; l'hommage.dévoué
et les souhaits filiaux de la direction diocé
saine- de Bjome, qui, consciente de son
devoir de défendre et protéger les droits
des catholiques romains, promet e» votre
nom de suivre fidèlement ce,devoir et, afin
de trouver-pour son œuvre difficile la force
■et le courage en face, de difficultés tou
jours grandissantes, implore vivement pour
ses membres set les associations catholi
ques la 'bénédiction apostolique.
h Signé •: Pericoli, président. — Ricci,
secrétaire:. » ■ - ,
' Ces dépêches font allusion aux violences
sectaires; qui ont éclaté da-nsi le quartier
du Testaccio, à l'occasion de la procession,
et qu imunacent de redoubler et de s'éten
dre dans. Rome; On trouvera ces détails
plus loin.
De là
■ ' ■ ' ***
Comme nous l'avions annoncé, c'est sur
tout à Venise que se célébrait cette année
l'anniversaire du Pape*.
. De. nombreux .pèlerins y sont accourus,
surtout dUjFiémont d'où est partie l'initia
tive,- de la.twombardie^ de la Ligurie, de la
Toscane, dui-Latium.
Ils se sorit réunis dans la , basilique de
Saint-Marc. S. E. le cardinal Cavallari leur
a donné lui-même la sainte communion. Et
'il a prononcé une émouvante, allocution.
: Après avoir félicité les pèlerins de l'édifi
cation donnée à son peuple, sa pensée s'est
aussitôt portée ' à l'auguste personnage
pour lequel tous ont voulu venir prier dans
cette basilique'de Saint-Marc.
Il rappelle» ses hùmbleà origines, et note
qùe; le;Seigneur/ quand il-appelle quelqu'un-
aux plus hautes destinées, l'enrichit dès
sa naissance dès dons de la nature et de
la, grâce correspondant à la mission qu'il
veut lui confier.
: C'est; ainsi-que le Seigneur a enrichi des
biens les pl.ujs précieiix le fils de la modeste
«
Élections sénatoriales
.■Orne' ;
; i Inscrits : 863
MM. le docteur Cachet, libéral.. 414 voix.
.; Poulain, radical., 238 ■
' Abadie, radical.... ...132
, Bansard des Bois,"progres-
siste 72
(Ballottage)
Deuxième, tour
MM. le docteur Cachet.. 483 ELU
Poulain —................ SG8
En. remplacement de M. Poriquet, con
servateur, décédé.
——— T ' ' nigaw—■
Le 75 e aiiversÉe
pureté des mœurs, l'amour des études. Le
jeune Sàrto révèle bien vite à ■ sas supé
rieurs le trïisor qu'il est. Sa carrière comme
clerc, prêtre, évêque, patriarche, cardinal,
est le tléveâoppement naturel de ces dons,
de là nàtùoe et'de la grâce qui l'élèvent eri-
fin au Pontificat suprême.
Le cardirnal dit l'amb-ur et le respect que
le Pape Pie X a su conquérir en quelques
années partout et chez tous, en sorte qu'on
peut affirmer que toutes les consciences
honnêtes le vénèrent et l'aiment.
S. E. le patriarche Cavallari revendique
pour yenise l'honneur d'être au premier
rang de iî.et amour, car à Venise plus que
partout ailleurs est toujours vivant l'amour
pour celui qui fut son apôtre ; car c'est à
Venise qiue vole encore sa pensée, à cette
te):re d'où'-ll.se détacha pour monter sur le
trôné. Et Vènise aime fortement le vénéré
Pasteur, dont elle rencontre partout le sou
venir en!:ore' tout palpitant. Il termine en
exhortant à prier pour le; Pape sous les
voûtés'dorées de la basilique, 'sur la tombe
dé saint' i.Vlarc, afin- que Dieu nous conserve
durant de longues -années le Pape bien
aimé, ët,réalise son voeu de notls voir tous
unis dans le saint amour de Jésus-Christ.;
Il ajoute qu'ayant envoyé à Rome l'hom-
inage des pèlerins, il a reçu le télégramme
suivant ?: « Le Saint-Père Pie X s'unit en
esprit aux pieux pèlerins du Piémont ^et
des autres régions, qui, avec les chers Vé
nitiens,-prient selon , ses augustes inten
tions J ; l'âme vivement reconnaissante pour
ce délicait et spécial hommage, il: implore
pour eux. et leurs familles la récompense
(les meilleures grâces céléstees, en les bé
nissant tous cordialement, tandis qu'ils
prient à l'autel , de ftint Marc. Signé :
Cardinal Merky bel Val. »
La. cérémonie se termina par le chant du
Te' Deiltii et le Tanlum ergo de Perosi.
C'est ausëi de l'abbé Perosi qu'étaient ! es
motets exécutés durant la messe par les
élèves du séminaire patriarcal. Autour de
lïa-utel, ' étaient "rangées les bannières , de
nombreuses* associations catholiques.
Rome, 3 juin.
S. S. Pie X avait exprimé sa volonté for
melle qu'il n'y eût, hier,, pour l'anniver
saire de sa naissance, ni fête, ni récep
tions officielles. ' ■
"Au Vatican, les Suisses, avaient déployé,
à la porte de bronze, leur grand, éten
dard '"■multicolore ; les ; gendarmes et les
autres corps militaires avaient revêtu l'uni
forme de demi-gala. : C'étaient les reuls
signes extérieurs d'un jour de fête.
S. È. le cardinal Merry del Val .se ilt
l'interprète de tous les vœux de Rome et
de l'Eglise. ■ ,
De tops les points du monde- sont arri- :
vées des'"dépêches apportant les félicita-:
tions et les souhaits des souverains, prin
ces, chefs d'Etat, éminents' personnages,:
archevêques et évêques, prélats, instituts,
séminaires, associations/, etc.
• ***
Parmi ces dépêches, on remarque celle
des présidences des cinq .unions natio-."
nales it aliennes, qui tenaient .précisément à
Rome leur , réunion semestrielle :
« Les présidences des cinq Unions géné
rales de l'Action catholique italienne réu
nies en séance plénière en cet ■ heureux
jour anniversaire de Votre Sainteté, affli
gées du récent attentat contre la liberté re
ligieuse, déposent aux.pieds de Votre Sain
teté les souhaits les plus vifs et les plus
sincères de vie longue et prospère, et
{Par dépêche de notre correspondant.)
LA MANIFESTATION D'HIER
■ : " s Rome, 5 juin, 8 h. 45.
A' cause du mauvais temps, la grande
manifestation anticléricale, préparée dans
le quartier Testaccio et qui suscitait uno
vive attenté, est renvoyée à dimanche pro
chain : telle est, du moins, la décision pu
bliée par les organisateurs, après la cons
tatation de l'échec de (manifestation
d'aujourd'hui. ' „
On rencontrait partout aujourd'hui, dans
les rues, de Rome, des gens lisant le sup
plément dwCorriere d'Italia qui expose la
véritable version des faits défigurés par
les journaux anticléricaux.
A* BAS LES MASQUÉS
- « Mouchards de Rome » _ '• '
Parmi les basses, manœuvres — qu'elles
sont bien nombreuses, mon Dieu ! — de»
modernistes de tout poil, un-e est surtout!
a signaler : celle du « mouchard de Rome
Moucnard da Rome, :c'est-à-dire espiont
au Sairit-bïège 1 Le mot' tout seul vous dé 1 -
nonce la source d'où il vient : ce sont desi
conjurés^ contre Rome qui doivent avoir Icft
hantise du « mouchard de Rome ». Et c'estt
précisément cela. •
] .®' t comme un conjuré — surtout s'il esfc
iacne-et si l'on le fait jouer gros jeu—• voiti
partout des mouchards et' des détectives»
ainsi les modernistes rêvent partout des
.y-eux braqués, sur, leurs gestes de complot,
.des oreilles tendues vers leurs chuchote"
ments de haute trahison.
Mais si cptte hantise est relativement sto-»
cere dans quelques conjurés-novices oiï da
bas étage, elle est. parfaitement simulée
chez les chefs, qui, eux, crient le plus-fort»
aux mouchards de Romé. 'à la poliçe.pdjxti«
'HCârl6> » 1-' t
Ils savent bien qu'ils exagèrent -cynique»»
ment. La preuve _ est que des centalnes' ds»
modernistes continuent paisiblement' à en--
•seign-er, à écrire, à organiser les pires per* ,
fidies anticatholiques, tout en continuant
dire la messe, à garder leurs charges, -ât
jouir de leurs honoraires: -par lesquels
l'Eglise entend compenser un enseignement
ou tout autre travail pour-la cause catho-r
lique, pendant qu'on lui fait ainsi payëp
des traîtres ou les complices de traîtresses
qui revient de même. :
Ils savent tout cela, les modernistes j
mais il leur est profitable de jouer una
terreur bleue, de montrer d'un geste trem
blant « les murs qui entendent et les 'sér>
rures qui voient ». . '
Le but, bien transparent, dé cette mai
nœuvre est, d'abord, de désigner'à là hainà
et à la vengeance des -confrères les catho
liques courageux qui dévoilent les énonni-
tés ou les hypocrisies modernistes,., non!
pas en « mouchards-de Rome-^sî mais -ea-
polémistes loyaux devant le public. PUis,
et même principalement,, le but est d'inti
mider les catholiques sincères surtout, à'ila
se trouvent dans quelque centre .modep»
niste. Cette menace continuelle d'être si«
gnalé comme » mouchard de Rome n-par
la -Mono nna. des chefs modernistes, pro
duit de>s effets aussi ridicules dans un séns^
qu'odieux dans un autre.• -,."....—v:-;-v.
Nous avons sous les yeux une léttrè> én»
voyée par un jeune laïque -qui -se troyya
dans un centre officiellement catholique,
réellement moderniste. Le jeune liomnie' ® -
un ami à Rome avec lequel il est en corres
pondance pour-ses études. Cet ami de Ronid
lui envoyait souvent des lettres recommàn?.
dées parce qu'il voulait éviter la perte
bien possible à la poste — de notes pré
cieuses pour les deux, telles que les indica
tions, biographiques, etc. '
Eh bien, l'ami'dè Rome reçut de son
compagnon de là-bas une lettre qu'un heu-
reux hasard a mise sous nos yeux et dans
nos mains : ,.
« Cher.ami... Dès que tu veux m'énvoye^
« de. lettres recommandées, "je .te prie, . net
« les adresse pas à moi, X, mais; envoie-
« les à mon oncle Y qui me les portera tout
« de suite. Ne t'étonn-e pas de cette -pru»
« dence. Ici on a la terreur de là polica'
'« de Rome ; et s'ils voient plusieurs lettres
« recommandées venant '.de, -,RoméTS'"l'^;:"
« dresse de quelqu'un de nous, ils éçar-
« quill.ent les yeux et flairent un mouchard
« de Rome ou au moins un suspect. Eh cela
« n'est pas commode, ie'te l'assure !
« Figure-toi-que M. ï'abbé Z; connu pàT 1 '
« son orthodoxie, est accusé d'être un mou-.
« chard du Pape. Une vraie police est or»"
« ganisée autour de lui ; on paie des ga- ,
« mins qui se tiennent dans son esc^ifep
«pour signaler les personnes qui . Ira»
« quentent le prétendu mouchard..." »
Nous urion9 Instamment ceux de nos
lecteurs dont l'abonnement expire le
15 courant de nous faire parvenir leur
renouvellement le plus tôt possible.
e < <«■♦♦♦♦♦ ♦ » ♦ ♦ ♦ o »
Lire en 2? page :
FEUILLETON
BARAGNON.
Le Théâtre, de L.-N.
Lire .en 4° page :
DOCUMENTS : Lettre de Mgr î'Ar-
chevêque de Bourges.
Ljre en 5° page :
FEUILLETON : Les Livres du Jour,
* do R. du V.
Mais ce n'e.st pas seulement pour acca
bler les -cojirageux ou en imposer aUx ti» ;
inides, que les chefs modernistes dispensent 1
largement aux honnêtes géns le "brevet de..' ;
« mouchard » ou de « suspect ».
Un exemple qui nous regarde directe-.
ment l'explique très bien.
Récemment nous avons signalé le nou
veau scandale du sillonnisme, dans un ma
nifeste de la Fédération des Etudiants répù-. ;*
blicains de Lille, signé par des sillonhiste'3.
mêlés à; des protestants, des juifs, des so
cialistes, manifeste qui contenait un acte
de- foi à. un dogme républicain, exagéré et v
immoral en lui-même, et tout a fait-diffe-'
rent.de l'honnête et sage liberté dont tout :
catholique jouit, en tant que tel, dans les
questions purement politiques. Nous siqna- .
lions un fait que les coupables avaient .été
les premiers à dénoncer parce que c'étaient
eux qui l'avaient lancé bruyamment dans
leur presse.-, .
Mais la logique est réactionnaire- i./.le%- ;
modernistes la méprisent comme une com-;
plice de la Scolastique. Par conséquent, ©e"-;
Ion eux, c'est nous qui avons dénoncé les
sillonnistes fédérés ut supra.. . . ..
Sur cette... base on a échaffapdé le diàr \
logue suivant qui est un 1 bijou dLu. genre, ,
entre les sillonnistes et ie blocard Progrès
du Nord de Lille qui s'est prêté gentiment
élu rôle de compère. i.
Le Progrès {% 5 mai), avec un sourira mé»
phistophélique : Eh ! jeunes ihommes; quë
ferez-Vo'us si la Correspondance. de Rome-
obtikn't votre désaveu de la part du 'Sainî-
Siège'? . '
Les héros répondent d'une voix blanche
qui voudrait être rouge : « Le désaveu na.
viendra, pas... Nous ne redoutons nullement
une condamnation que la Corrésporidcwe f?:"
ne pourrait jamais obtenir » {Progrès dp
26).
Le Progrès, plus méphistophélique, que '
jamais : jeunes imprudents, que .vous"con^
naisse® peu la vie ! Vous ignorez, que là
Correspondance a obtenu la tête de l'abbô
moderniste Lejay, celle du professeur mo
derniste Bureau (le Progrès, di veine de
bourdes, l'appelle Burdeau); comment donc
pouveîî-vous assurer que la Correspondance
ne pourra pas obtenir votre condamna
tion ? « C'est d'un beil optimisme, heureuse
jeunesse! » ( ibid.).
Vous voyez d'ici la ruse. Ce sont les .mou
chards de Rome qui obtiennent le désaveu,
,1a condamnation des innocents modes*
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 81.51%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 81.51%.
- Collections numériques similaires Monnaies grecques Monnaies grecques /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "MonnGre"
- Auteurs similaires Monnaies grecques Monnaies grecques /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "MonnGre"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/6
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k714185q/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k714185q/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k714185q/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k714185q/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k714185q
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k714185q
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k714185q/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest