Titre : L'Univers
Éditeur : L'Univers (Paris)
Date d'édition : 1910-01-14
Contributeur : Veuillot, Louis (1813-1883). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, Pierre (1859-1907). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, François (1870-1952). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34520232c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 14 janvier 1910 14 janvier 1910
Description : 1910/01/14 (Numéro 15107). 1910/01/14 (Numéro 15107).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse Collection numérique : Bibliographie de la presse
Description : Collection numérique : BIPFPIG44 Collection numérique : BIPFPIG44
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k714063z
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
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JOURNAL QUOTIDIEN DU SOJB A SIX PAGES
Ttu milieu des factions de tente espèce, vous n'appartenons
fi»'â l'Église et à la Tatriei . -i -■■■. ,■.. 4 - .
Loms VEUILLOT : Progmaifie de l'Univers (1S4BJ
iŒSTMÏf» & ÊlM€®l! ** '-
paris, rua Montmartr», 1S2 (II* arr.f.
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TÉLÉPHONE 163-IB
"I!
Usage d'un droit
■ h ne s'étonnera pas que tout ce que
'. îu _écrit en ce moment M. RenéBes-
• i m'intéresse, ' le député d'Indre-et-:
' ■«-'<} se proposant .d'interpeller très pro-
. i-n-ement sur mon compte. Il veut sa-
de mon ministre ce qu'il pense de
. [présence au sein de l'Université d'un
-Mt officieux du Vatican ». M. Dod-
• -gne lui répondra sans doute qu il
* *. : pense rien, attendu qu'on n'est rien
- îs que fixé sur la réalité de cette
' >jj!ÔYantable catastrophe. Des catholi-
Xjj$Ès, politiciens et ^libéraux, ayant vou
lu mettre en mouvement le bras ; sécu-
' lier pour qu'il les débarrassât d'un core
ligionnaire dont la, liberté de langage
est gênante, ont monté aux gobeurs du
Bloc ce « bateau », le plus fantastique
/, de notre époque.
En attendant, l'Action vient de publier
de M; René Beshard un article autre
ment important, préparatoire peut-être
"d'une partie de son interpellation, et sur;
lequel j'aurais deux mots à d"'re. Il s'a-:
\git du droit reconnu .aux universitaires,
en dehors de leur servi ce,'d'exprimer li
brement leur opinion sur les questions
fiolitiques du jour.
Sur le principe, M. René Besnard pen-
•aa comme tout le monde, que le droit
des universitaires est absolu :
« Les professeurs, dit-il, de l'enseigne
ment secondaire et de l'enseignement su
périeur jouissent, à juste titre, de garan
ties et de droits ; personne ne veut leuT
enlever celui d'exprimer librement leur
p'pinion sur les grands problèmes poli
tiques, philosophiques et sociaux de no
tre temps. Il est, au contraire, souhaita
ble que 3a pensée universitaire, si forte
et si cultivée dans notre pays, puisse
rayonner sur toutes les discussions de la
politique moderne... »
- Voilà qui est parfait, et je crois que
jusque-là M. René Besnard aura obtenu
l'approbation unanime.
Il ne l'obtiendra pa3 aussi infailli
blement sur la réserve dont il aôcompa-
gne l'affirmation du principe. Il dit, èn
effet,, que si notre droit est « certain,
absolu », «. l'usage qu'on en fait peut
'Mi® délicat,», et que. la fonction réagis
sait sur le citoyen qui la remplit, « 1 y
fehc,.3 l'exercice dû -droit qu'a fe
fonctionnaire de pènser ce qu'il veut et
.^"exprimer Ce qu'il pense, une certaine
snesure à garder ».
Je connais beaucoup d'universitaires
<[ui nè sont pas de cet avis. Ils estiment
eue,, passé la porte du lycée ou de la
faculté, personne n'a plus rien à voir à
. ce qu'ils disent ni à ce qu'ils font. Chose
curieuse, ce sont presque tous des .li
bre-penseurs comme M. Besnard. C'est
moi, le « clérical », qui ma trouve ap
prouver. ses réserves. Je. pense comme
lui que le caractère de notre fonction
nous suivant un peu partout, nous n'a-
•soins la droit de l'oublier jamais.
" ***
Toute la question consiste donc, selon
çioi, dans, l'exacte délimitation de notre
droit. Et ici, je ne sais plus si je suis
d'accord avec M. René Besnard, parce
qu'il, cessa d'être clair et précis, et qu'il
a noyé son idée sous un mauvais ver
biage de tribune et de barreau. Voici le
passage le plus positif de son article :
• « Oh dépasse la mesure incontestable-
nient, quand,, méthodiquement, conti
nuellement, avec opiniâtreté, on agit;
fort du prestige de la fonction publique,
contre.les instituteurs de son pays. » .
. Contre les instituteurs de son pays ? Il
rte manquerait plus que cela, en effet,
qu'un universitaire menât campagne
contre.les instituteurs! N'est-il pas le
fonctionnaire le plus semblable à eux?
Maître d'école, professeur de lycée, -pro
fesseur de faculté, ne sommes-nous pas,
è des degrés différents, tous des institu
teurs? Et qu'y a-t-il. de pluà honorable
que cette profession ? A qui faut-il plus
de dignité, de dévouement, d'abnéga
tion? J'en connais beaucoup, et pas un
que je n'estime. Sans compter que j'ai
fait l'expérience personnelle de la supé
riorité fréquente; pour les enfants, "te
leurs méthodes sur celles des classes élé
mentaires des lycées.
Le professeur qui, suivant l'expres
sion 1 de M. Besnard, « agirait contre les
instituteurs de son pays », surtout s'il
îe faisait avec cette continuité, et cette
• méthode dont il parle, serait un mons
tre, et pour ma part je n'en connais pas
un seul.
Mais autre chose est d' « agir contre
les. instituteurs », autre chose.contre un
courant-,d'idées qui se manifeste parmi
eux.' Distinction élémentaire, négligée
dé M. Besnard. Plus qu'aucune autre
corporation, l'Université, à l'intérieur
de se3 trois ordres, est exposée- à la di
versité, h,l'entrecroisement et au con-
Êit. même des doctrines. Hors de la pré
sence . des élèves, chaque maître a le
droit, oralement ou par écrit, de défen
dre la sienne, sans qu'on ait pour cela le
droit d'alléguer qu'il attaque la per
sonne dè ses adversaires ou l'institution
dont ils font partie. Et ce n'est pas de
défendre son opinion « méthodiquement,
continuellement, avec opiniâtreté .»* qui
change les choses ; on fait preuve de
qualités d'esprit et de caractère que tout
Je m§r}de n'a pas, voilà tout, et on ho-
ïR-'FQ îû système d'éducation qui a su
vwas les donner.
H y a eu au Temps et aux Débats une
çftrspagnô assez vive contre les institu
teurs (Wîtip&triotes et sectaires. On éton-
beaucoup les universitaires qui
|V"4 menée, do prétendre, qu'ils ont
contro les instituteurs de leur
», la iivro de M, Bocquillon &-t-il
ne M ont manqué. Or, est-il supposable
que M. Bocquillon ait voulu dénigrér le
corps auquel il appartient? Et le jour
nal l'Instituteur patriote est-il assez ca
tégorique contre les instituteurs qui of
fensent la patrie et la neutralité.? et as
sez méthodique, assez opiniâtre, puis
qu'il paraît tous les vingt jours ? Or son
directeur est un directeur d'école, et la
feuille s'intitule. « organe des intérêts
dé l'enseignement primaire ».
Moi-même, si j'ose me sentir visé à
travers le silence de M. Besnard, qu'ai-
je fait autre chose que d'attaquer l'an-
tipatriotisme ou l'athéisme militant de
certains' instituteurs ? Jamais, jamais je
n'ai dénigré la corporation elle-même ;
et si, comme, je le suppose; M. Besnard
est loyal, s'il .ne. pratique pas dans mes
articles dés coupures trop perfides, je le
mets au . défi de me démentir valable
ment.
*** .
Je vais plus loin. Ce n'est pas un
blâme qui est dû aux universitaires
dont je parle, et par conséquent à moi-
même, ce sont des félicitations que nous
méritons. En attaquant lès instituteurs
antipatriotes et sectaires,, nous sommes
si peu de ceux que M. René Besnajd ac
cuse d' « agir contre la. République et
ses lois que c'est nous qui sommes
leurs meilleurs serviteurs.
Veiit-on me. montrer, en effet, le pro
gramme scolaire où est recommandée
la critique du patriotisme et de la mo
rale spiritualiste ? Il n'y en a. pas. Au
contraire, ouvrez les programmes de
1882, voU3 y trouvez en toutes lettres
que l'instituteur doit inspirer à ses élè
ves l'amour de la patrie- et lui' ensei
gner les « devoirs envers Dieu ».
Alors,- des instituteurs infidèles aux
programmes, ou de nous tous, universi
taires rédacteurs au Temps, aux Dé
bats, à l' Instituteur patriote , à Vlhiïvers,
peu importe, qui les avons rappelés à
l'ordre, lesquels sont les ennemis de la
République et de ses lois ? D'Hervé, de
Morizot, de Dufrenne, de tous. les ins
tituteurs qui ont paradé aux vacances
dernières dans le congrès des Jeunesses
laïques,, ou des rédacteurs du Temps et
des Débats, de Bocquillon, de Théodo-
■ric Legrand, de votre serviteur, et d'au
tres encore, lesquels sont les insurgés et
les réfractaires ? J'attends là-dessus l'o
pinion de M, Besnard. Avant d'être auto
risé à nous traiter d'ennemis de la Répu
blique et de ses lois, il faut qu'il 'change
les programmes Tfle.JyJes ; Ferry.,.-c'&?t-à?
dire les lois de la République.
Catholique, j'ai peût-etre été plus sen
sible que las autres aux offensas contre
la neutralité scolaire, j'ai bataillé sur ce
point avec plus d'opiniâtreté, je l'ai fait
dans les journaux religieux, la Croix
(quand j'y étais encore) et VUnivers, les
seuls qui le tolérassent. Mais en aucun
cas, pas plus contre les instituteurs pro
pagandistes d'athéisme que d'antipatrio-
tisme, je n'ai visé la corporation elle-
même, ni commis la moindre illégalité.
Trois ouvrages sur la matière en témoi
gnent, ainsi qu'une centaine d'articles.
! Jacques R ocaforx.
iï'UJf JOUR 'jT rjftfZKB
— A la Chambre, M. P. Constant inter
pelle sut les retards du vote pàx le Sénat,
de la loi sur la sincérité du vote. Ordre
du jour de confiance*
— Les courts-circuits continue-rit ; c'était
hier le . toiir d'une portion du bou
levard Saint-Germain. On croit de plus, en
flus à la malveillance.
— M. Briand fait annoncer urbi et orbi
qu'il ne sera candidat que dans la pre
mière circonscription de. Sq-int-Etienno.
— V'i/i incidents de grève . dans la
Somme ; six cents ouvrières d'usines ont
manifesté et. brisé des carreaux. '■
— Les délégués du comité exécutif du
parti radical se sont occupés du différend
Clemencea.u-Vallé ; ils n'ont pas encore
pris de décision.
— On discute toujours la question .de
savoir si-le Négus est ou n'est point mort.
— La situation reste grave dans les
mines du Nord-Est de l'Angleterre ; une
grève monstre est. toujours à,redouter
— En Turquie, Hakki-Beij forme un ca
binet i là crise est donc dénouée. '
— Nouvelles . inquiétudes touchant la
Crète ; la Porte ne tolérera point le ser
ment au roi de Grèce.
«FfiS EST m HOSTE...»
% j9 L à seule excuse que l'on puisse
tlMl avo * r quand on réédite une ci-
4tée tatio.ii très connue, c'est de ne
point là reproduire entièrement. Du
moins, l'on prouve ainsi que l'on fait
confiance à la mémoire des lecteurs et
qu'on n'a pas la prétention de leur ap
prendre du nouveau. C'est pourquoi
nous laissons ce titre inachevé. .
Mais, s'il est devenu banal, le pro
verbe latin qui nous enseigne à imiter
parfois l'exemple d'un ennemi, sa vérité
n'en reste pas moins entière et l'actua
lité le rend parfois très opportun.
Cette opportunité nous a frappés ce
matin en lisant le compte rendu de la
démarche accomplie par le comité di
recteur de l'Alliance démocratique au
près du comité exécutif du Parti radi
cal et radical-socialiste.
Ces deux puissances, inégalement bio
cardes, n'ont pas toujours été d'accord
et demeurent encore divisées sur des
questions importantes. L'Alliance démo
cratique a souvîat condamné la mé-
.tîîode , vers les fractions de gauche, méthode
que 1© parti radical et radical-socialiste
a toujours élevée à la hauteur d'un prin
cipe intangible. Le parti radical et radi-
cat-socialiste, ,en vertu même de cette
tactique, a plus d'une fois soutenu les
candidats révolutionnaires, que l 'Al
liance démocratique repoussait avec
énergie. Enfin, entre les deux comités,
il y a cette sourde antipathie qui naît
de la concurrence.
■ Tous ces motifs n'ont pas empêché les
dirigeants de l'Alliance de proposer, en
vue des élections législatives, un pacte
amical ët public aux meneurs du parti
d'en face. Au pre-imer tour, les deux as
sociations pourraient présenter leurs
candidats respectifs. Mais, au ballottage,
elles inviteraient leurs électeurs à faire
bloc autour des plus favorisés dés deux
candidats,, alors même qu'un socialiste
unifié, venant en tête du scrutin, vou
drait se prévaloir de la discipline répu
blicaine.
Nous ignorons quelle sera la réponse
du comité exécutif et si la frénésie cam
biste ira jusqu'à préférer l'accord éven
tuel en faveur d'un révolutionnaire, à
ce pacte formel avec des radicaux xm
peu moins avancés. Mais, quoi qu'il ad
vienne, l'initiative de l'Alliance, . au
point de vue des intérêts blocards, est
habile. Les politiciens qui l'ont résolu?
paraissent avoir compris que les néces
sités'dé la discipline et les lois de l'u
nion ne s'imposaient pas seulement en
tre les membres d'une même associa
tion, mais encore entre les associations
qui poursuivent un-même but suprême.
On peut tendre à ce but par des voies
différentes ; on n'en doit pas moins éta
blir une certaine convergence et même
un certain accord officiel et. public en
tre tous les efforts dirigés vers ce but.
Encore une fois, c'est une leçon que
les catholiques auraient quelque avan
tage à méditer.
une!?PÎJMJC QmffrMidgrM-nt . t e-
tentit : « Battes, tambours 1 » ■
. Le Roi-Martyr est mort. On jette son
corps dans une fosie. remplie de chaux.
Quel contraste entre la. scène sinistre,
mais non sans grandeur, de White-Hall
et le lâche égorgement de la place de là
Révolution! _ ■ ■-
Franchement, les régicides anglais font
une autre figure que les régicides fran
çais devant la postérité...
: j. M antenay .
du jour le jour
Oe y^Thite-Malî
h- la place
""a -t ' "&& 2®. At ■
(^à et là
Le centenaire de Bismarck, — A l'occa
sion du centenaire du premier chancelier
de l'empire allemand, une statue gigan
tesque sera érigée en 1915 sur les bords
du Rhin, non loin' du monument du Nie-
dervvaid.. Les Allemands nous annoncent
dès maintenant une manifestation gran
diose à l'occasion de cette cérémonie. Or,
nous sommes en 1910. Bien des événements
peuvent surgir d'ici cinq ans. Qui sait ce.
qui restera, en 1915, de l'œuvre de Bis
marck cimentée, selon sa propre exprès^
eion, avec le fer et le sang f
Seule, la postérité pourra porter sur leJ
chancelier fer un jugement définitif. Si
son œuvre n'a pas duré, l'histoire sera
sans pitié pour lui.
* ■
* * ■
iue
Tes
Les Unions diocésaines
a Si Von. écarte, écrivait hier-M. G.
LenÔtre dans le Temps, si l'on écarte la
successions d'événements politiques qui
amenèrent la déposition de ces deux mo
narques (Chartes I" d'Angleterre et
Louis XI'/), événements auxquels ils ne
comprirent rien ni l'un ni Vautre, on re
connaît, ■dans les détails de leur fin tra
gique, vrne similitude singulière. »
Cette « similitude », f avoue que je ne
la vois pus... Charles 1°* s'est paré pour
marcher à l'échafaud. M. E. Defrqnce
nous décrivait dernièrement son costu
me diiris une substantielle Etude : 'pour
point et culotte de. velours noir, col en
point de Gênes, manchettes de dentelles,
bas de soie, souliers à boucle d'or. Le
roi., s'est fait parfumer les cheveux et
a donné l'ordre d'emporter le bonnet de
soie dont il a coutume de se couvrir la
tête pendant la nuit. Sur son manteau,
il. a agrafé lui-même le. collier de saint
Georges.
Ltchef des hallebardiers vient annon
cer -respectuevsement. que « l'heure a
sonné ». Charles, qui s'entretenait avec
l'évëque Juxon, répond qu'il est prêt.-A.p-,
puyê sur sa canne, il se rend à White-
Ilall, escorté par les hallebardiers, entre
les troupes qui forment la . haie. Il pé
nètre dans le palais, entre dans son an
cienne chambre à coxicher.
. En arrivant sur l'échafaud tendu de
drap noir, Charles adresse un discours au
peuple. Il explique sa conduite, proteste
qu'il n'a eu en vue que le bien public
et déclare qu'il pardonne à ses ennemis.
Nul ne l'interrompt. On l'écouté en
Icnce. Quand il a terminé, le roi s'appro
chant du bourreau — qui, le visage cou
vert d'un loup de velours noir, se tient
debout près du billot — dit à cet hom
me : « Je ferai une courte prière, et
quand j'étendrai lés mains, tu frapperas,
mais pas avant ! » >
L'exécuteur s'incline sans répondre. Le
roi dégrafe alors son manteau, ôte son
collier de Saint-Georges et enferme avec
soin ses cheveux dans son bonnet de soie;
puis il s'agenouille, la tête..posée sur le
billot et prie avec fei-veur., .après avoir
répété au bourreau : « Attends le si
gnal I » — « J'attendrai, Sire ! » Quelques
instants après, Charles étendait les
mains, et l'exécuteur masqué abattait
sa hache.
Voilà comment est mort Charles l".
Avouons que si les Anglais ont cor/nrii.s
un crime en tuant leur souverain,- ils-
n'ont pas été' abjects. Quelle différence
entre eux et les révolutionnairer, fran
çais! Avec quelle bassesse et quelle igno
ble lâcheté agirent- les tueurs de
Louis XVI ! On refuse même au roi un
rasoir et des couteaux de table. Quand le
'malheureux prince veut confier à un
des commissaires'son anneau de maria
ge et une boucle de ses cheveux pour que
ce legs sacré soit transmis à la reine,
il est- brutalement repoussé.
Au -pied de l'échafaud, les aides du
bourreau veulent lui lier les mains. Le
petit-fils, de saint Louis a tout accepté,
mais il se révolte devant cet ultime ou
trage, et il ne le subit que sur les suppli
cations de son confesseur. Il mante sur
l'échafaud et il veut parler, — car pas
plus que Stuart, ce Bourbon ne tremble
-.devant la mort — et il veut pardonner à
sis assassins. Voilé ce que le peuple ne
Les élections anglaises. A masure, qi
le j our du scrutin approche, les murs et»
palissades se tapissent de plus en plus de
gigantesques'imageries d'Epinal agrémen
tées de légendes dont l'énormité au point
de vue de l'économie politique arrive à
dépasser celle môme des dimensions de
l'affiche. ,
Comme contre-partie on se dispose a ou
vrir des boutiques dans certains quartiers,
ou plutôt des musées électoraux dont les
vitrines et les ravons contiendront des ar
ticles anglais, à côté desquels seront placés
les mêmes articles produits en France,
en Allemagne et- aux Etats-Unis. On y verra
des chapeaux, du saucisson de cheval, des
chemises ,du pain noir, des mouchoirs, du
pain blanc, des chaussettes, etc. Chaque
article portera son étiquette en chiffres
connus et les électeurs pourront se con
vaincre que les prix des marchandises dans
les pays protectionnistes sont de beaucoup
inférieurs à ceux des articles correspon
dants dans un pays libre échangiste comme
l'Angleterre pendant que la qualité des
produits anglais, est presque toujours de
beaucoup supérieure.
En attendant l'ouverture de ces musées
comparatifs, les journaux publient à côté
•d«a grands- discours jfc» lea ders des parus
en présence, les prix courants des épiciers
die Paris, de l.ondres, de Berlin et de Ham
bourg ; ces prix courants montrent qu'il n'y
a guère que la confiture d'abricots qu'on
puisse acheter meilleur marché' à Paris
qu'à. Londres.
■ S*
•XJn ambassadeur à l'hôtel. — Dans les
cercles politiques romains on assure que le
mouvement diplomatique italien, annoncé
officiellement hier, a été provoqué par une.
question bien curieuse.
Lorsque le comte Gallina arriva, il y a.
un an et demi, à Paris, pouT prendra la
place du comte Torïiielli, les héritiers de*
son prédécesseur avaient fait/disparaître 3
des salona de l'ambassade jusqu'à la der
nière chaise. La maison étant inhabitable,
le comte Gallina demanda à son gouver
nement des fonds pour s'y installer.
Oh lui objecta qu'on s'occupait de l'achat"
d'une maiscai, où l'ambassade d'Italie, qui
n'avait rue de Grenelle qu'une location,
pourrait définitivement s'établir, et on con
seilla à l'ambaasa.deu.r de s'installer pro-.
visoirement à l'hôtel.
Le comte Gallina se résigna. Après un
an, le ministère dea affaires étrangères de
Rome se décida à acheter pour un million
huit cent, mille francs le même hôtel de
la rue de Grenelle,, occupé en location paît
l'ambassade. Mais les fonds pour le mettre
en état et pour le mobilier manquaient
encore. .
Le cornte Gallina, après les avoir encore
réclamés quelque temps, s'est décidé à
offrir sa démission. :.la vie à l'hôtel épuisait
non seulement ses mensualités, d'ambassa
deur; mais son patrimoine même. Aussi il'
a été très satisfait, lorsque dans «on der
nier voyage à Rome, il a pu obtenir sa-
mise en disponibilité.
RENNES ET MQNTAUBAN
Comme l'écrit la Correspondance de
Rome, dans sa Revue internationale du*
Monde catholique en 1909 : « L'union
des catholiques français pour la défense
religieuse, et la lutte scolaire ont été les*
deux points saillants de l'action catholi
que en France pendant l'année passée.
■— L'union est encore à faire : elle s'im
posera d'elle-même avec le temps qui
emportera certains préjugés et certains
intérêts qui, aujourd'hui, souvent de tou
te bonne foi, empêchent l'union de se
faire ou au moins en retardent, la mar
che. — En attendant, l'année de Jeanne
d'Arc a marqué un réveil continuel des
consciences et des énergies catholiques
èn France, dont on attend à bon droit
des résultats toujours meilleurs. »
L'Union, partout réalisée et consoli
dée, sera donc l'œuvre principale de
1910. De toutes parts, la fondation d'al
liances diocésaines nous est annoncée
comme.- imminentes, et les premiers es
sais ont réussi au-delà de toute espé
rance. C'est le fruit de la bonne volonté,
du zèle ordonné et clairvoyant.
Partout, les bases de ces Unions sont
essentiellement les mêmes. Quelques lé-
tails changent seulement selon l'opportu
nité des lieux, des esprits et des circons
tances. Le chef du diocèse en est juge.
Mais le programme général émane
des directions du Souverain Pontife, et
il comporte au premier plan une union
confessionnelle catholique ouverte à tou
tes les bonnes volontés, — sur le terrain
religieux, en dehors de toutes les divi
sions politiques, — autour des évêques,
arbitres et promoteurs de ce grand mou
vement de délivrance comme des reven
dications nécessaires, jusque sur le ter
rain électoral.
■ ***■ ■
Un communiqué officiel de l'archevê
ché de Rennes, après avoir donné les
meilleures nouvelles de la lutte scolaire
dans le diocèse, aborde cette question de
l'Union catholique : -
Nous ne pouvons nous dêfètidre d'un es-
poir. plus vaste. Sans vouloir faire pren
dre d!engagement ultérieur aux pères • de
famille qui se sont groupés en vue d'un
objet défini, et tout, en respectant scrupu
leusement leurs .préférences' -politiques,
pourquoi ne . trouverions-nous pas, dans
ces associations où dans dea groupements
similaires, les cadres de celte union des
catholiques autour de'leur archevêque que
le Saint-Père a tant désirée et recom
mandée ? Ils-, seraieot. torts- potnrfj*$
ciser et pour soutenir dans la vie pubUqufi
leurs revendications et leurs droits essens
tieJs de catholiques. Cette idée dont le S
bases ont été jetées .dans les diocèses dÀ
Totdouse, d'Aiich, de Rodez, de Montant
ban,, nous croyons qu'elle ■ fera également
son chemin chez nous, parce que dau3
l'émiettement où fondent nos forces, eli^
répond à un immense besoin. Nolré catho«
ligue Bretagne ne pourrait-ette, aussi bieri
que le Midi, lui servir de chamrp. d'essaims
L'autorité diocésaine de Rennes ..seœa
peut-être assez prochainement amenée >d£
définir les conditions auxquelles ce grou«
pement des catholiques serait à la foiq
conciliant et fort, imposant le respect da
sa foi et respectueux lui-même des.libets»
tés et d&3 droits que l'Eglise a ±aùjaïp§
reconnus.. "■ ■ -
En effet, l'Ouest, l'Est, le. NordV ®3r
sont-ils pas, comme le Midi, dévoués au
Saint-Père? N'offrent-ils pas autant dqt
ressources, et n'ont-iîs pas le même $>g»
soin de briser lé joug radical?
Mardi dernier a eu lieu à Montaubaft*
salle du Jubilé, la réunion de l'Union
catholique de Tarn-et-Garonfte, que nou$
avions annoncée. Mgr Marty présidai#,
entouré de ses vicairès généraux et d'un
.nombreux clergé. Presque toutes lea
communes du diocèse avaient envoyé-dea
délégués. - .
" Sa Grandeur a rappelé éloquemrneïïÈ
les appels du Pape à l'uniop des catho
lique sur le terrain religieux autour do
la hiérarchie : « Républicains, monar
chistes et bonapartistes, a-t-il dit, noua
avons tous un nom commun : catholi*
ques. Faisons taire nos préférences ou*
du moins, inclinonsrles devant le dra
peau de Dieu. »
Après Monseigneur, M. Henri Deï-
breil, ancien sénateur, M. Dubois-Godia
et M. de Cruzy ont déclaré adhérer $
l'appel de leur évêque et ont souscrit ans
revendications que sur le terrain électo^
ral l'Union catholique exigera des divers
candidats aux élections législatives.
Le compte rendu officiel sera, publBS
dans quelques jours. . , .
R. D.
: «5--0 <>♦♦♦♦»♦♦♦»< > » '♦ » ♦»
Lii'e en 2 0 page :
A LA CHAMBRE, de GABBIEI*
TRIORS.
FEUILLETON:Chronique théaioglga^
. de P. DONCŒUR.
Lire en S 8 , page
LA CHRONIQUE, de.H.-G. FROîât,
Lire en te page :
NOTRE DERNIÈRE HEURE,
VARIÉTÉS : Les empreintes rie® doigta.
Lire en 5 e page : ...
FEUILLETON : Le Livre du Jour,
. .LE GAY. . ..
Chez les catholiques belges
. EISTQTJÊÎXEÎ
PAR M. EDOUARD BERNAERT
Interview «le M» Charles Wocste
Au bureau.de tabac.
— Mon intention est d'acheter une pipe...
mais une pipe.originale... de caractère... .
— Oh! alors, c'est dè la bruyère qu'il
vous faut, dit la marchande qui connaît
ses auteurs.
Four l'assassinat
Dans la Guerre Sociale, le sieur Her
vé fait carrément l'apologie du crime;
commis par l'apache qui a assassiné l'a
gent Deray. Il cite ce crime comme un
exemple à'imiter. L'article a même pour;
titre : « L'exemple de l'apache ».
il supposé que l'apache est une vic
time de la misère, des tribunaux et de
la police. De cette supposition, il déduit
que la « vengeance » préparée par l'a
pache était légitime. Il conclut que l'as
sassinat des gardiens de la paix est.
chose tout à fait louable et nécessaire.
' Le sieur Hervé dit notamment-, à pro
pos de l'infâme Liabeuf : « Je trouve
« que, dans notre siècle d'aveulis et d'a-
« vachis, il a donné une belle leçon d'é-
« riergie, de persévérance et de cou-
« rage, à la foule des honnêtes gens (!) ;
« à nous-mêmes, révolutionnaires, il a
« donné un bel exemple., » 1
Le même' numéro de là Guerre So
ciale contient une gravure représentant
l'assassin, muni de ses brassards à .pi
quants et déployant une pancarte où
on lit : « Mort aux vaches ». La gra
vure a un titre : « le paraflic ».
Rappelons que le sieur Hervé, apôtre
de l'assassinat, prononçait, il y a quinze
jours environ, au milieu d'une grande,
réunion publique, un discours dans le-
i quel il s'écriait : « L'école laïque est
' notre école »...
Le premier homme politique à qui 5 e
m'adressai après-mon voyage a Mal me s
fut M. Charles Woeste, un des vainqueurs
de 1884, aujourd'hui ministre d'Etat.
•; Je" n'ai pas à tracer; ici la biographie
d'un tel homme, objet de haines violentes
et d'admirations enthousiastes, comme
tous les êtres supérieurs créés et mis au
monde pour servir de guide a un
M. Woeste a soixante-treize ans dage,
cinquante ans de barreau et trente>-six ans
de Parlement. Il fut, avec Victor Jacobs,
auteur du grand avant-projet qui devait
devenir, la -loi scolaire Ciu 29 ^
1884. Ï1 est l'auteur dune loi simplifiant
les 'formalités du mariage civil en vue cte
diminuer le nombre des unions ^ri'^u-
lières (1887) ; d'une autre, réfienant les
abus commis dans l'attribution des s-
cours par les bureaux de bienfaisance
(1888) ; et de deux amendements îameux,
l'un en vue de sauvegarder la moralité des
ateiiers et d'assurer aux ouvriers le loisir
d'accomplir leurs devoirs religieux (1JUU),
et l'autre décrétant uiï repos, partiel du di
manche (1905).
« Èn 1885, date à laquelle il succéda dans
ce poste à M. Beernaert, il est le président
de la Fédération des Cercles "^-Associa
tions- catholiques belges, à. laquelle il de
vons sa vie. ' . . .
C'est un protestant converti. C est peut-
être à cela qu'il doit la manière sèche et
pôremptoire qu'on lui a souvent reprochée.
Mais nul n'est plus romain que lui, et
personne, dans la politique, n est plus qu
lui guidé exclusivement par la foi.
11 n'est pas populaire, et n'a jamais rien
fait pour tenter de le devenir. Cest 1 nom
me du devoir, austère peut-être, mais
fidèle. Aussi bien, sa circonscription, de
puis trente-six ans, ne s'est pas séparée de
lui. Travailleur d'une activité véritable
ment- étonnante, et doué à la fois d une
intelligence précise et d'une mémoire pro
digieuse, il est, au Parlement-, un de ces
orateurs qu'on ne peut pas écouter et
contre lesquels on trépigne, faute d avoir
à leur répondre. ,
Ajoutez ii cela iju'il est, sans "change-
ment, le même qu'il a toujours été, et vous
comprendrez mieux encore, pourquoi u
.exaspère, autour de lui, plus quil nen-
tr l r On peut, dît un écrivain belge de ceux
qu'il n'a pas entraînés, on peut n'être point
de son avis ; mais on doit s'incliner aevant
sa sincérité et son désintéressement. Si 1 on
peut souhaiter, à beaucoup d'égards, plus
de largeur de vues et plus de conformité an
mouvement des idées, il faut toutefois con
venir qu'un chef d'état-major a Je droit de
réclamer une forte discipline ; il lui fain.
non. seulement de la décision, mais aussi
de la volonté : vouloir, sait-on. tout ce que
cela veut dire ? Charles Woeste possédé ce
don à un d"grér éminent, à l'exces meme,
et c'est l'excuse de ses erreurs (1).
(1) Ladislas Van Hoorebeeke, Histoire de la
bolitique contemporaine de Bel-nique depuis
1884. Ggiid. Sl2ôr'19ûr», t. I, p. 86
Tout cela se résume en trois moi9 ï c?e§S
un chef.
A peine l'huissier de service était-il 're- "
venu de lui avoir porté ma carte, qu'au
fond du grand salon d'attente s'ouvrit uns
très haute porte, et dans l'encadrement du ■
chambranle, il parut. Petit, maigre, te;
geste bref, la face tout en triangles, enca#
drée de favoris blancs et éclairée d'un re
gard vif mais si nu qu'il paraissait froid^.
il vint vers moi, qui m'avançais :
— Vous me demandez, me ditril, de vbuas
accorder un rendez-vous, soit uu Palais
quelque matin, soit chez moi après la,
séance. Je crois que, dans votre intérêt, si
vous avez à me parler, il vaut, mieux qu©
ce soit ici, et maintenait. La séance d'au
jourd'hui n'est pas du tout intéressante, eÇ
votre temps, je pense, est aussi compté qu®-
le mien. Que désirez-vous ?
— Je voudrais, Monsieur le Ministres
prendre, pour l'Univers, vos impressions et,
votre avis sur la situation présente. Ou, si
vous préférez, sur ce qu'il faut penser des
chances du parti catholique aux prochaines
élections.
Les sourcils de l'homme d'Etat sa fron
cèrent un moment, tandis que se pinçaient
ses lèvres et qu'il fixait sur moi ses yeux. ; '
puis il hocha la tête, et, d'un ton sec :
— Les chances du. parti catholique ? ré*
péta-t-il. Vous savez bien, Monsieur,
qu'avec le suffrage universel on ne peut
répondre de rien. Je suis donc dans l'in
certitude. Mais, s'il y a demain, il ne noug
faut pas oublier qu'il y aura après-demain.
C'est donc, en fin de compte, dans la pers
pective d'une victoire qu'il nous faut tou
jours raisonner. La droite catholique est,
malheureusement divisée. Il y la vieilla
droite, dont je suis, et la jeune, qui, trop
absolue, veut aller jusqu'au bout de tout.
Dans les choses humaines, il faut en pren
dre son parti, on ne va jusqu'au bout da
rien. Nous savons cela, nous, les vieux. Les
autias ont besoin de l'apprendre... Ils l'ap
prendront. La situation, en attendant, est
nette. Nous gouvernons dans ce paya de
puis déjà un quart de sièciie.' Notre pro-.
gramme est épuisé. Nous avons résolu tou
tes les questions primordiales co'pme nous
avons pu les résoudre. Notre œu/re est là
qui en témoigna La liberté, d'enspignempï; .
j our laquelle nous avons lutté contre; ceuj.
qui nous précédaient, est désonriais inscrit^
da.ns la Constitution; devant l'Etat, .1 en
seignement libre ~ est, sous le rappoir, .dea .
subventions,. sur un pied d'égaiite stricto
avec l'enseignement officiel. Dans. lensfa.g
enement supérieur, les universités
confèrent elles-mêmes leurs grades...Ltc.*..
eic Je ne vais pas émimérer ai détail tout
ce nui s'est fai. au com'j de ces vmgt-SiX
années. Et tout ce qui s'est ^it, noua
l'avons, nous la. droite, fait t ous d-a^cora,
comme il fallait. Mate il reste des ques-
^ Par exemple, hasarda^-je, la queotiorï
m —""oui, par exemple, celle là.
terrain, il arrive ce qui futaiemcnu ^ïîi\6
/ ^L-ifev
jj§- , -, * .Éjitîlwà'^^^ptîi^è ii* ti*f*y
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TÉLÉPHONE 163-IB
"I!
Usage d'un droit
■ h ne s'étonnera pas que tout ce que
'. îu _écrit en ce moment M. RenéBes-
• i m'intéresse, ' le député d'Indre-et-:
' ■«-'<} se proposant .d'interpeller très pro-
. i-n-ement sur mon compte. Il veut sa-
de mon ministre ce qu'il pense de
. [présence au sein de l'Université d'un
-Mt officieux du Vatican ». M. Dod-
• -gne lui répondra sans doute qu il
* *. : pense rien, attendu qu'on n'est rien
- îs que fixé sur la réalité de cette
' >jj!ÔYantable catastrophe. Des catholi-
Xjj$Ès, politiciens et ^libéraux, ayant vou
lu mettre en mouvement le bras ; sécu-
' lier pour qu'il les débarrassât d'un core
ligionnaire dont la, liberté de langage
est gênante, ont monté aux gobeurs du
Bloc ce « bateau », le plus fantastique
/, de notre époque.
En attendant, l'Action vient de publier
de M; René Beshard un article autre
ment important, préparatoire peut-être
"d'une partie de son interpellation, et sur;
lequel j'aurais deux mots à d"'re. Il s'a-:
\git du droit reconnu .aux universitaires,
en dehors de leur servi ce,'d'exprimer li
brement leur opinion sur les questions
fiolitiques du jour.
Sur le principe, M. René Besnard pen-
•aa comme tout le monde, que le droit
des universitaires est absolu :
« Les professeurs, dit-il, de l'enseigne
ment secondaire et de l'enseignement su
périeur jouissent, à juste titre, de garan
ties et de droits ; personne ne veut leuT
enlever celui d'exprimer librement leur
p'pinion sur les grands problèmes poli
tiques, philosophiques et sociaux de no
tre temps. Il est, au contraire, souhaita
ble que 3a pensée universitaire, si forte
et si cultivée dans notre pays, puisse
rayonner sur toutes les discussions de la
politique moderne... »
- Voilà qui est parfait, et je crois que
jusque-là M. René Besnard aura obtenu
l'approbation unanime.
Il ne l'obtiendra pa3 aussi infailli
blement sur la réserve dont il aôcompa-
gne l'affirmation du principe. Il dit, èn
effet,, que si notre droit est « certain,
absolu », «. l'usage qu'on en fait peut
'Mi® délicat,», et que. la fonction réagis
sait sur le citoyen qui la remplit, « 1 y
fehc,.
fonctionnaire de pènser ce qu'il veut et
.^"exprimer Ce qu'il pense, une certaine
snesure à garder ».
Je connais beaucoup d'universitaires
<[ui nè sont pas de cet avis. Ils estiment
eue,, passé la porte du lycée ou de la
faculté, personne n'a plus rien à voir à
. ce qu'ils disent ni à ce qu'ils font. Chose
curieuse, ce sont presque tous des .li
bre-penseurs comme M. Besnard. C'est
moi, le « clérical », qui ma trouve ap
prouver. ses réserves. Je. pense comme
lui que le caractère de notre fonction
nous suivant un peu partout, nous n'a-
•soins la droit de l'oublier jamais.
" ***
Toute la question consiste donc, selon
çioi, dans, l'exacte délimitation de notre
droit. Et ici, je ne sais plus si je suis
d'accord avec M. René Besnard, parce
qu'il, cessa d'être clair et précis, et qu'il
a noyé son idée sous un mauvais ver
biage de tribune et de barreau. Voici le
passage le plus positif de son article :
• « Oh dépasse la mesure incontestable-
nient, quand,, méthodiquement, conti
nuellement, avec opiniâtreté, on agit;
fort du prestige de la fonction publique,
contre.les instituteurs de son pays. » .
. Contre les instituteurs de son pays ? Il
rte manquerait plus que cela, en effet,
qu'un universitaire menât campagne
contre.les instituteurs! N'est-il pas le
fonctionnaire le plus semblable à eux?
Maître d'école, professeur de lycée, -pro
fesseur de faculté, ne sommes-nous pas,
è des degrés différents, tous des institu
teurs? Et qu'y a-t-il. de pluà honorable
que cette profession ? A qui faut-il plus
de dignité, de dévouement, d'abnéga
tion? J'en connais beaucoup, et pas un
que je n'estime. Sans compter que j'ai
fait l'expérience personnelle de la supé
riorité fréquente; pour les enfants, "te
leurs méthodes sur celles des classes élé
mentaires des lycées.
Le professeur qui, suivant l'expres
sion 1 de M. Besnard, « agirait contre les
instituteurs de son pays », surtout s'il
îe faisait avec cette continuité, et cette
• méthode dont il parle, serait un mons
tre, et pour ma part je n'en connais pas
un seul.
Mais autre chose est d' « agir contre
les. instituteurs », autre chose.contre un
courant-,d'idées qui se manifeste parmi
eux.' Distinction élémentaire, négligée
dé M. Besnard. Plus qu'aucune autre
corporation, l'Université, à l'intérieur
de se3 trois ordres, est exposée- à la di
versité, h,l'entrecroisement et au con-
Êit. même des doctrines. Hors de la pré
sence . des élèves, chaque maître a le
droit, oralement ou par écrit, de défen
dre la sienne, sans qu'on ait pour cela le
droit d'alléguer qu'il attaque la per
sonne dè ses adversaires ou l'institution
dont ils font partie. Et ce n'est pas de
défendre son opinion « méthodiquement,
continuellement, avec opiniâtreté .»* qui
change les choses ; on fait preuve de
qualités d'esprit et de caractère que tout
Je m§r}de n'a pas, voilà tout, et on ho-
ïR-'FQ îû système d'éducation qui a su
vwas les donner.
H y a eu au Temps et aux Débats une
çftrspagnô assez vive contre les institu
teurs (Wîtip&triotes et sectaires. On éton-
beaucoup les universitaires qui
|V"4 menée, do prétendre, qu'ils ont
contro les instituteurs de leur
», la iivro de M, Bocquillon &-t-il
ne M ont manqué. Or, est-il supposable
que M. Bocquillon ait voulu dénigrér le
corps auquel il appartient? Et le jour
nal l'Instituteur patriote est-il assez ca
tégorique contre les instituteurs qui of
fensent la patrie et la neutralité.? et as
sez méthodique, assez opiniâtre, puis
qu'il paraît tous les vingt jours ? Or son
directeur est un directeur d'école, et la
feuille s'intitule. « organe des intérêts
dé l'enseignement primaire ».
Moi-même, si j'ose me sentir visé à
travers le silence de M. Besnard, qu'ai-
je fait autre chose que d'attaquer l'an-
tipatriotisme ou l'athéisme militant de
certains' instituteurs ? Jamais, jamais je
n'ai dénigré la corporation elle-même ;
et si, comme, je le suppose; M. Besnard
est loyal, s'il .ne. pratique pas dans mes
articles dés coupures trop perfides, je le
mets au . défi de me démentir valable
ment.
*** .
Je vais plus loin. Ce n'est pas un
blâme qui est dû aux universitaires
dont je parle, et par conséquent à moi-
même, ce sont des félicitations que nous
méritons. En attaquant lès instituteurs
antipatriotes et sectaires,, nous sommes
si peu de ceux que M. René Besnajd ac
cuse d' « agir contre la. République et
ses lois que c'est nous qui sommes
leurs meilleurs serviteurs.
Veiit-on me. montrer, en effet, le pro
gramme scolaire où est recommandée
la critique du patriotisme et de la mo
rale spiritualiste ? Il n'y en a. pas. Au
contraire, ouvrez les programmes de
1882, voU3 y trouvez en toutes lettres
que l'instituteur doit inspirer à ses élè
ves l'amour de la patrie- et lui' ensei
gner les « devoirs envers Dieu ».
Alors,- des instituteurs infidèles aux
programmes, ou de nous tous, universi
taires rédacteurs au Temps, aux Dé
bats, à l' Instituteur patriote , à Vlhiïvers,
peu importe, qui les avons rappelés à
l'ordre, lesquels sont les ennemis de la
République et de ses lois ? D'Hervé, de
Morizot, de Dufrenne, de tous. les ins
tituteurs qui ont paradé aux vacances
dernières dans le congrès des Jeunesses
laïques,, ou des rédacteurs du Temps et
des Débats, de Bocquillon, de Théodo-
■ric Legrand, de votre serviteur, et d'au
tres encore, lesquels sont les insurgés et
les réfractaires ? J'attends là-dessus l'o
pinion de M, Besnard. Avant d'être auto
risé à nous traiter d'ennemis de la Répu
blique et de ses lois, il faut qu'il 'change
les programmes Tfle.JyJes ; Ferry.,.-c'&?t-à?
dire les lois de la République.
Catholique, j'ai peût-etre été plus sen
sible que las autres aux offensas contre
la neutralité scolaire, j'ai bataillé sur ce
point avec plus d'opiniâtreté, je l'ai fait
dans les journaux religieux, la Croix
(quand j'y étais encore) et VUnivers, les
seuls qui le tolérassent. Mais en aucun
cas, pas plus contre les instituteurs pro
pagandistes d'athéisme que d'antipatrio-
tisme, je n'ai visé la corporation elle-
même, ni commis la moindre illégalité.
Trois ouvrages sur la matière en témoi
gnent, ainsi qu'une centaine d'articles.
! Jacques R ocaforx.
iï'UJf JOUR 'jT rjftfZKB
— A la Chambre, M. P. Constant inter
pelle sut les retards du vote pàx le Sénat,
de la loi sur la sincérité du vote. Ordre
du jour de confiance*
— Les courts-circuits continue-rit ; c'était
hier le . toiir d'une portion du bou
levard Saint-Germain. On croit de plus, en
flus à la malveillance.
— M. Briand fait annoncer urbi et orbi
qu'il ne sera candidat que dans la pre
mière circonscription de. Sq-int-Etienno.
— V'i/i incidents de grève . dans la
Somme ; six cents ouvrières d'usines ont
manifesté et. brisé des carreaux. '■
— Les délégués du comité exécutif du
parti radical se sont occupés du différend
Clemencea.u-Vallé ; ils n'ont pas encore
pris de décision.
— On discute toujours la question .de
savoir si-le Négus est ou n'est point mort.
— La situation reste grave dans les
mines du Nord-Est de l'Angleterre ; une
grève monstre est. toujours à,redouter
— En Turquie, Hakki-Beij forme un ca
binet i là crise est donc dénouée. '
— Nouvelles . inquiétudes touchant la
Crète ; la Porte ne tolérera point le ser
ment au roi de Grèce.
«FfiS EST m HOSTE...»
% j9 L à seule excuse que l'on puisse
tlMl avo * r quand on réédite une ci-
4tée tatio.ii très connue, c'est de ne
point là reproduire entièrement. Du
moins, l'on prouve ainsi que l'on fait
confiance à la mémoire des lecteurs et
qu'on n'a pas la prétention de leur ap
prendre du nouveau. C'est pourquoi
nous laissons ce titre inachevé. .
Mais, s'il est devenu banal, le pro
verbe latin qui nous enseigne à imiter
parfois l'exemple d'un ennemi, sa vérité
n'en reste pas moins entière et l'actua
lité le rend parfois très opportun.
Cette opportunité nous a frappés ce
matin en lisant le compte rendu de la
démarche accomplie par le comité di
recteur de l'Alliance démocratique au
près du comité exécutif du Parti radi
cal et radical-socialiste.
Ces deux puissances, inégalement bio
cardes, n'ont pas toujours été d'accord
et demeurent encore divisées sur des
questions importantes. L'Alliance démo
cratique a souvîat condamné la mé-
.tîîode ,
que 1© parti radical et radical-socialiste
a toujours élevée à la hauteur d'un prin
cipe intangible. Le parti radical et radi-
cat-socialiste, ,en vertu même de cette
tactique, a plus d'une fois soutenu les
candidats révolutionnaires, que l 'Al
liance démocratique repoussait avec
énergie. Enfin, entre les deux comités,
il y a cette sourde antipathie qui naît
de la concurrence.
■ Tous ces motifs n'ont pas empêché les
dirigeants de l'Alliance de proposer, en
vue des élections législatives, un pacte
amical ët public aux meneurs du parti
d'en face. Au pre-imer tour, les deux as
sociations pourraient présenter leurs
candidats respectifs. Mais, au ballottage,
elles inviteraient leurs électeurs à faire
bloc autour des plus favorisés dés deux
candidats,, alors même qu'un socialiste
unifié, venant en tête du scrutin, vou
drait se prévaloir de la discipline répu
blicaine.
Nous ignorons quelle sera la réponse
du comité exécutif et si la frénésie cam
biste ira jusqu'à préférer l'accord éven
tuel en faveur d'un révolutionnaire, à
ce pacte formel avec des radicaux xm
peu moins avancés. Mais, quoi qu'il ad
vienne, l'initiative de l'Alliance, . au
point de vue des intérêts blocards, est
habile. Les politiciens qui l'ont résolu?
paraissent avoir compris que les néces
sités'dé la discipline et les lois de l'u
nion ne s'imposaient pas seulement en
tre les membres d'une même associa
tion, mais encore entre les associations
qui poursuivent un-même but suprême.
On peut tendre à ce but par des voies
différentes ; on n'en doit pas moins éta
blir une certaine convergence et même
un certain accord officiel et. public en
tre tous les efforts dirigés vers ce but.
Encore une fois, c'est une leçon que
les catholiques auraient quelque avan
tage à méditer.
une!?PÎJMJC QmffrMidgrM-nt . t e-
tentit : « Battes, tambours 1 » ■
. Le Roi-Martyr est mort. On jette son
corps dans une fosie. remplie de chaux.
Quel contraste entre la. scène sinistre,
mais non sans grandeur, de White-Hall
et le lâche égorgement de la place de là
Révolution! _ ■ ■-
Franchement, les régicides anglais font
une autre figure que les régicides fran
çais devant la postérité...
: j. M antenay .
du jour le jour
Oe y^Thite-Malî
h- la place
""a -t ' "&& 2®. At ■
(^à et là
Le centenaire de Bismarck, — A l'occa
sion du centenaire du premier chancelier
de l'empire allemand, une statue gigan
tesque sera érigée en 1915 sur les bords
du Rhin, non loin' du monument du Nie-
dervvaid.. Les Allemands nous annoncent
dès maintenant une manifestation gran
diose à l'occasion de cette cérémonie. Or,
nous sommes en 1910. Bien des événements
peuvent surgir d'ici cinq ans. Qui sait ce.
qui restera, en 1915, de l'œuvre de Bis
marck cimentée, selon sa propre exprès^
eion, avec le fer et le sang f
Seule, la postérité pourra porter sur leJ
chancelier fer un jugement définitif. Si
son œuvre n'a pas duré, l'histoire sera
sans pitié pour lui.
* ■
* * ■
iue
Tes
Les Unions diocésaines
a Si Von. écarte, écrivait hier-M. G.
LenÔtre dans le Temps, si l'on écarte la
successions d'événements politiques qui
amenèrent la déposition de ces deux mo
narques (Chartes I" d'Angleterre et
Louis XI'/), événements auxquels ils ne
comprirent rien ni l'un ni Vautre, on re
connaît, ■dans les détails de leur fin tra
gique, vrne similitude singulière. »
Cette « similitude », f avoue que je ne
la vois pus... Charles 1°* s'est paré pour
marcher à l'échafaud. M. E. Defrqnce
nous décrivait dernièrement son costu
me diiris une substantielle Etude : 'pour
point et culotte de. velours noir, col en
point de Gênes, manchettes de dentelles,
bas de soie, souliers à boucle d'or. Le
roi., s'est fait parfumer les cheveux et
a donné l'ordre d'emporter le bonnet de
soie dont il a coutume de se couvrir la
tête pendant la nuit. Sur son manteau,
il. a agrafé lui-même le. collier de saint
Georges.
Ltchef des hallebardiers vient annon
cer -respectuevsement. que « l'heure a
sonné ». Charles, qui s'entretenait avec
l'évëque Juxon, répond qu'il est prêt.-A.p-,
puyê sur sa canne, il se rend à White-
Ilall, escorté par les hallebardiers, entre
les troupes qui forment la . haie. Il pé
nètre dans le palais, entre dans son an
cienne chambre à coxicher.
. En arrivant sur l'échafaud tendu de
drap noir, Charles adresse un discours au
peuple. Il explique sa conduite, proteste
qu'il n'a eu en vue que le bien public
et déclare qu'il pardonne à ses ennemis.
Nul ne l'interrompt. On l'écouté en
Icnce. Quand il a terminé, le roi s'appro
chant du bourreau — qui, le visage cou
vert d'un loup de velours noir, se tient
debout près du billot — dit à cet hom
me : « Je ferai une courte prière, et
quand j'étendrai lés mains, tu frapperas,
mais pas avant ! » >
L'exécuteur s'incline sans répondre. Le
roi dégrafe alors son manteau, ôte son
collier de Saint-Georges et enferme avec
soin ses cheveux dans son bonnet de soie;
puis il s'agenouille, la tête..posée sur le
billot et prie avec fei-veur., .après avoir
répété au bourreau : « Attends le si
gnal I » — « J'attendrai, Sire ! » Quelques
instants après, Charles étendait les
mains, et l'exécuteur masqué abattait
sa hache.
Voilà comment est mort Charles l".
Avouons que si les Anglais ont cor/nrii.s
un crime en tuant leur souverain,- ils-
n'ont pas été' abjects. Quelle différence
entre eux et les révolutionnairer, fran
çais! Avec quelle bassesse et quelle igno
ble lâcheté agirent- les tueurs de
Louis XVI ! On refuse même au roi un
rasoir et des couteaux de table. Quand le
'malheureux prince veut confier à un
des commissaires'son anneau de maria
ge et une boucle de ses cheveux pour que
ce legs sacré soit transmis à la reine,
il est- brutalement repoussé.
Au -pied de l'échafaud, les aides du
bourreau veulent lui lier les mains. Le
petit-fils, de saint Louis a tout accepté,
mais il se révolte devant cet ultime ou
trage, et il ne le subit que sur les suppli
cations de son confesseur. Il mante sur
l'échafaud et il veut parler, — car pas
plus que Stuart, ce Bourbon ne tremble
-.devant la mort — et il veut pardonner à
sis assassins. Voilé ce que le peuple ne
Les élections anglaises. A masure, qi
le j our du scrutin approche, les murs et»
palissades se tapissent de plus en plus de
gigantesques'imageries d'Epinal agrémen
tées de légendes dont l'énormité au point
de vue de l'économie politique arrive à
dépasser celle môme des dimensions de
l'affiche. ,
Comme contre-partie on se dispose a ou
vrir des boutiques dans certains quartiers,
ou plutôt des musées électoraux dont les
vitrines et les ravons contiendront des ar
ticles anglais, à côté desquels seront placés
les mêmes articles produits en France,
en Allemagne et- aux Etats-Unis. On y verra
des chapeaux, du saucisson de cheval, des
chemises ,du pain noir, des mouchoirs, du
pain blanc, des chaussettes, etc. Chaque
article portera son étiquette en chiffres
connus et les électeurs pourront se con
vaincre que les prix des marchandises dans
les pays protectionnistes sont de beaucoup
inférieurs à ceux des articles correspon
dants dans un pays libre échangiste comme
l'Angleterre pendant que la qualité des
produits anglais, est presque toujours de
beaucoup supérieure.
En attendant l'ouverture de ces musées
comparatifs, les journaux publient à côté
•d«a grands- discours jfc» lea ders des parus
en présence, les prix courants des épiciers
die Paris, de l.ondres, de Berlin et de Ham
bourg ; ces prix courants montrent qu'il n'y
a guère que la confiture d'abricots qu'on
puisse acheter meilleur marché' à Paris
qu'à. Londres.
■ S*
•XJn ambassadeur à l'hôtel. — Dans les
cercles politiques romains on assure que le
mouvement diplomatique italien, annoncé
officiellement hier, a été provoqué par une.
question bien curieuse.
Lorsque le comte Gallina arriva, il y a.
un an et demi, à Paris, pouT prendra la
place du comte Torïiielli, les héritiers de*
son prédécesseur avaient fait/disparaître 3
des salona de l'ambassade jusqu'à la der
nière chaise. La maison étant inhabitable,
le comte Gallina demanda à son gouver
nement des fonds pour s'y installer.
Oh lui objecta qu'on s'occupait de l'achat"
d'une maiscai, où l'ambassade d'Italie, qui
n'avait rue de Grenelle qu'une location,
pourrait définitivement s'établir, et on con
seilla à l'ambaasa.deu.r de s'installer pro-.
visoirement à l'hôtel.
Le comte Gallina se résigna. Après un
an, le ministère dea affaires étrangères de
Rome se décida à acheter pour un million
huit cent, mille francs le même hôtel de
la rue de Grenelle,, occupé en location paît
l'ambassade. Mais les fonds pour le mettre
en état et pour le mobilier manquaient
encore. .
Le cornte Gallina, après les avoir encore
réclamés quelque temps, s'est décidé à
offrir sa démission. :.la vie à l'hôtel épuisait
non seulement ses mensualités, d'ambassa
deur; mais son patrimoine même. Aussi il'
a été très satisfait, lorsque dans «on der
nier voyage à Rome, il a pu obtenir sa-
mise en disponibilité.
RENNES ET MQNTAUBAN
Comme l'écrit la Correspondance de
Rome, dans sa Revue internationale du*
Monde catholique en 1909 : « L'union
des catholiques français pour la défense
religieuse, et la lutte scolaire ont été les*
deux points saillants de l'action catholi
que en France pendant l'année passée.
■— L'union est encore à faire : elle s'im
posera d'elle-même avec le temps qui
emportera certains préjugés et certains
intérêts qui, aujourd'hui, souvent de tou
te bonne foi, empêchent l'union de se
faire ou au moins en retardent, la mar
che. — En attendant, l'année de Jeanne
d'Arc a marqué un réveil continuel des
consciences et des énergies catholiques
èn France, dont on attend à bon droit
des résultats toujours meilleurs. »
L'Union, partout réalisée et consoli
dée, sera donc l'œuvre principale de
1910. De toutes parts, la fondation d'al
liances diocésaines nous est annoncée
comme.- imminentes, et les premiers es
sais ont réussi au-delà de toute espé
rance. C'est le fruit de la bonne volonté,
du zèle ordonné et clairvoyant.
Partout, les bases de ces Unions sont
essentiellement les mêmes. Quelques lé-
tails changent seulement selon l'opportu
nité des lieux, des esprits et des circons
tances. Le chef du diocèse en est juge.
Mais le programme général émane
des directions du Souverain Pontife, et
il comporte au premier plan une union
confessionnelle catholique ouverte à tou
tes les bonnes volontés, — sur le terrain
religieux, en dehors de toutes les divi
sions politiques, — autour des évêques,
arbitres et promoteurs de ce grand mou
vement de délivrance comme des reven
dications nécessaires, jusque sur le ter
rain électoral.
■ ***■ ■
Un communiqué officiel de l'archevê
ché de Rennes, après avoir donné les
meilleures nouvelles de la lutte scolaire
dans le diocèse, aborde cette question de
l'Union catholique : -
Nous ne pouvons nous dêfètidre d'un es-
poir. plus vaste. Sans vouloir faire pren
dre d!engagement ultérieur aux pères • de
famille qui se sont groupés en vue d'un
objet défini, et tout, en respectant scrupu
leusement leurs .préférences' -politiques,
pourquoi ne . trouverions-nous pas, dans
ces associations où dans dea groupements
similaires, les cadres de celte union des
catholiques autour de'leur archevêque que
le Saint-Père a tant désirée et recom
mandée ? Ils-, seraieot. torts- potnrfj*$
ciser et pour soutenir dans la vie pubUqufi
leurs revendications et leurs droits essens
tieJs de catholiques. Cette idée dont le S
bases ont été jetées .dans les diocèses dÀ
Totdouse, d'Aiich, de Rodez, de Montant
ban,, nous croyons qu'elle ■ fera également
son chemin chez nous, parce que dau3
l'émiettement où fondent nos forces, eli^
répond à un immense besoin. Nolré catho«
ligue Bretagne ne pourrait-ette, aussi bieri
que le Midi, lui servir de chamrp. d'essaims
L'autorité diocésaine de Rennes ..seœa
peut-être assez prochainement amenée >d£
définir les conditions auxquelles ce grou«
pement des catholiques serait à la foiq
conciliant et fort, imposant le respect da
sa foi et respectueux lui-même des.libets»
tés et d&3 droits que l'Eglise a ±aùjaïp§
reconnus.. "■ ■ -
En effet, l'Ouest, l'Est, le. NordV ®3r
sont-ils pas, comme le Midi, dévoués au
Saint-Père? N'offrent-ils pas autant dqt
ressources, et n'ont-iîs pas le même $>g»
soin de briser lé joug radical?
Mardi dernier a eu lieu à Montaubaft*
salle du Jubilé, la réunion de l'Union
catholique de Tarn-et-Garonfte, que nou$
avions annoncée. Mgr Marty présidai#,
entouré de ses vicairès généraux et d'un
.nombreux clergé. Presque toutes lea
communes du diocèse avaient envoyé-dea
délégués. - .
" Sa Grandeur a rappelé éloquemrneïïÈ
les appels du Pape à l'uniop des catho
lique sur le terrain religieux autour do
la hiérarchie : « Républicains, monar
chistes et bonapartistes, a-t-il dit, noua
avons tous un nom commun : catholi*
ques. Faisons taire nos préférences ou*
du moins, inclinonsrles devant le dra
peau de Dieu. »
Après Monseigneur, M. Henri Deï-
breil, ancien sénateur, M. Dubois-Godia
et M. de Cruzy ont déclaré adhérer $
l'appel de leur évêque et ont souscrit ans
revendications que sur le terrain électo^
ral l'Union catholique exigera des divers
candidats aux élections législatives.
Le compte rendu officiel sera, publBS
dans quelques jours. . , .
R. D.
: «5--0 <>♦♦♦♦»♦♦♦»< > » '♦ » ♦»
Lii'e en 2 0 page :
A LA CHAMBRE, de GABBIEI*
TRIORS.
FEUILLETON:Chronique théaioglga^
. de P. DONCŒUR.
Lire en S 8 , page
LA CHRONIQUE, de.H.-G. FROîât,
Lire en te page :
NOTRE DERNIÈRE HEURE,
VARIÉTÉS : Les empreintes rie® doigta.
Lire en 5 e page : ...
FEUILLETON : Le Livre du Jour,
. .LE GAY. . ..
Chez les catholiques belges
. EISTQTJÊÎXEÎ
PAR M. EDOUARD BERNAERT
Interview «le M» Charles Wocste
Au bureau.de tabac.
— Mon intention est d'acheter une pipe...
mais une pipe.originale... de caractère... .
— Oh! alors, c'est dè la bruyère qu'il
vous faut, dit la marchande qui connaît
ses auteurs.
Four l'assassinat
Dans la Guerre Sociale, le sieur Her
vé fait carrément l'apologie du crime;
commis par l'apache qui a assassiné l'a
gent Deray. Il cite ce crime comme un
exemple à'imiter. L'article a même pour;
titre : « L'exemple de l'apache ».
il supposé que l'apache est une vic
time de la misère, des tribunaux et de
la police. De cette supposition, il déduit
que la « vengeance » préparée par l'a
pache était légitime. Il conclut que l'as
sassinat des gardiens de la paix est.
chose tout à fait louable et nécessaire.
' Le sieur Hervé dit notamment-, à pro
pos de l'infâme Liabeuf : « Je trouve
« que, dans notre siècle d'aveulis et d'a-
« vachis, il a donné une belle leçon d'é-
« riergie, de persévérance et de cou-
« rage, à la foule des honnêtes gens (!) ;
« à nous-mêmes, révolutionnaires, il a
« donné un bel exemple., » 1
Le même' numéro de là Guerre So
ciale contient une gravure représentant
l'assassin, muni de ses brassards à .pi
quants et déployant une pancarte où
on lit : « Mort aux vaches ». La gra
vure a un titre : « le paraflic ».
Rappelons que le sieur Hervé, apôtre
de l'assassinat, prononçait, il y a quinze
jours environ, au milieu d'une grande,
réunion publique, un discours dans le-
i quel il s'écriait : « L'école laïque est
' notre école »...
Le premier homme politique à qui 5 e
m'adressai après-mon voyage a Mal me s
fut M. Charles Woeste, un des vainqueurs
de 1884, aujourd'hui ministre d'Etat.
•; Je" n'ai pas à tracer; ici la biographie
d'un tel homme, objet de haines violentes
et d'admirations enthousiastes, comme
tous les êtres supérieurs créés et mis au
monde pour servir de guide a un
M. Woeste a soixante-treize ans dage,
cinquante ans de barreau et trente>-six ans
de Parlement. Il fut, avec Victor Jacobs,
auteur du grand avant-projet qui devait
devenir, la -loi scolaire Ciu 29 ^
1884. Ï1 est l'auteur dune loi simplifiant
les 'formalités du mariage civil en vue cte
diminuer le nombre des unions ^ri'^u-
lières (1887) ; d'une autre, réfienant les
abus commis dans l'attribution des s-
cours par les bureaux de bienfaisance
(1888) ; et de deux amendements îameux,
l'un en vue de sauvegarder la moralité des
ateiiers et d'assurer aux ouvriers le loisir
d'accomplir leurs devoirs religieux (1JUU),
et l'autre décrétant uiï repos, partiel du di
manche (1905).
« Èn 1885, date à laquelle il succéda dans
ce poste à M. Beernaert, il est le président
de la Fédération des Cercles "^-Associa
tions- catholiques belges, à. laquelle il de
vons sa vie. ' . . .
C'est un protestant converti. C est peut-
être à cela qu'il doit la manière sèche et
pôremptoire qu'on lui a souvent reprochée.
Mais nul n'est plus romain que lui, et
personne, dans la politique, n est plus qu
lui guidé exclusivement par la foi.
11 n'est pas populaire, et n'a jamais rien
fait pour tenter de le devenir. Cest 1 nom
me du devoir, austère peut-être, mais
fidèle. Aussi bien, sa circonscription, de
puis trente-six ans, ne s'est pas séparée de
lui. Travailleur d'une activité véritable
ment- étonnante, et doué à la fois d une
intelligence précise et d'une mémoire pro
digieuse, il est, au Parlement-, un de ces
orateurs qu'on ne peut pas écouter et
contre lesquels on trépigne, faute d avoir
à leur répondre. ,
Ajoutez ii cela iju'il est, sans "change-
ment, le même qu'il a toujours été, et vous
comprendrez mieux encore, pourquoi u
.exaspère, autour de lui, plus quil nen-
tr l r On peut, dît un écrivain belge de ceux
qu'il n'a pas entraînés, on peut n'être point
de son avis ; mais on doit s'incliner aevant
sa sincérité et son désintéressement. Si 1 on
peut souhaiter, à beaucoup d'égards, plus
de largeur de vues et plus de conformité an
mouvement des idées, il faut toutefois con
venir qu'un chef d'état-major a Je droit de
réclamer une forte discipline ; il lui fain.
non. seulement de la décision, mais aussi
de la volonté : vouloir, sait-on. tout ce que
cela veut dire ? Charles Woeste possédé ce
don à un d"grér éminent, à l'exces meme,
et c'est l'excuse de ses erreurs (1).
(1) Ladislas Van Hoorebeeke, Histoire de la
bolitique contemporaine de Bel-nique depuis
1884. Ggiid. Sl2ôr'19ûr», t. I, p. 86
Tout cela se résume en trois moi9 ï c?e§S
un chef.
A peine l'huissier de service était-il 're- "
venu de lui avoir porté ma carte, qu'au
fond du grand salon d'attente s'ouvrit uns
très haute porte, et dans l'encadrement du ■
chambranle, il parut. Petit, maigre, te;
geste bref, la face tout en triangles, enca#
drée de favoris blancs et éclairée d'un re
gard vif mais si nu qu'il paraissait froid^.
il vint vers moi, qui m'avançais :
— Vous me demandez, me ditril, de vbuas
accorder un rendez-vous, soit uu Palais
quelque matin, soit chez moi après la,
séance. Je crois que, dans votre intérêt, si
vous avez à me parler, il vaut, mieux qu©
ce soit ici, et maintenait. La séance d'au
jourd'hui n'est pas du tout intéressante, eÇ
votre temps, je pense, est aussi compté qu®-
le mien. Que désirez-vous ?
— Je voudrais, Monsieur le Ministres
prendre, pour l'Univers, vos impressions et,
votre avis sur la situation présente. Ou, si
vous préférez, sur ce qu'il faut penser des
chances du parti catholique aux prochaines
élections.
Les sourcils de l'homme d'Etat sa fron
cèrent un moment, tandis que se pinçaient
ses lèvres et qu'il fixait sur moi ses yeux. ; '
puis il hocha la tête, et, d'un ton sec :
— Les chances du. parti catholique ? ré*
péta-t-il. Vous savez bien, Monsieur,
qu'avec le suffrage universel on ne peut
répondre de rien. Je suis donc dans l'in
certitude. Mais, s'il y a demain, il ne noug
faut pas oublier qu'il y aura après-demain.
C'est donc, en fin de compte, dans la pers
pective d'une victoire qu'il nous faut tou
jours raisonner. La droite catholique est,
malheureusement divisée. Il y la vieilla
droite, dont je suis, et la jeune, qui, trop
absolue, veut aller jusqu'au bout de tout.
Dans les choses humaines, il faut en pren
dre son parti, on ne va jusqu'au bout da
rien. Nous savons cela, nous, les vieux. Les
autias ont besoin de l'apprendre... Ils l'ap
prendront. La situation, en attendant, est
nette. Nous gouvernons dans ce paya de
puis déjà un quart de sièciie.' Notre pro-.
gramme est épuisé. Nous avons résolu tou
tes les questions primordiales co'pme nous
avons pu les résoudre. Notre œu/re est là
qui en témoigna La liberté, d'enspignempï; .
j our laquelle nous avons lutté contre; ceuj.
qui nous précédaient, est désonriais inscrit^
da.ns la Constitution; devant l'Etat, .1 en
seignement libre ~ est, sous le rappoir, .dea .
subventions,. sur un pied d'égaiite stricto
avec l'enseignement officiel. Dans. lensfa.g
enement supérieur, les universités
confèrent elles-mêmes leurs grades...Ltc.*..
eic Je ne vais pas émimérer ai détail tout
ce nui s'est fai. au com'j de ces vmgt-SiX
années. Et tout ce qui s'est ^it, noua
l'avons, nous la. droite, fait t ous d-a^cora,
comme il fallait. Mate il reste des ques-
^ Par exemple, hasarda^-je, la queotiorï
m —""oui, par exemple, celle là.
terrain, il arrive ce qui futaiemcnu ^ïîi\6
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