Titre : L'Univers
Éditeur : L'Univers (Paris)
Date d'édition : 1905-12-05
Contributeur : Veuillot, Louis (1813-1883). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, Pierre (1859-1907). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, François (1870-1952). Rédacteur
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 05 décembre 1905 05 décembre 1905
Description : 1905/12/05 (Numéro 13764). 1905/12/05 (Numéro 13764).
Description : Note : erreur de numérotation. Note : erreur de numérotation.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7123606
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
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Six mois 7 » 11 »
Troismois.,... 4 » ■ 5 60
Lea >bonnemënta partent des 1" et 10 de chaque mois
5 - v ' • - 1 """T," ... *-■ *■ , „ _
L'UNIVERS fie répond pàs des manuscrits qui lui sont adressé»
ANNONCES
; SOCIÉTÉ 01 PUBLICITÉ RELIS|EUSE, 6, place de la Bour »e
TELEPHONE 704-27
SOMMAIRE
M onsieur " le R ecteur ! t - Eugène,Tavernler.
l^s vkàis ennemis .Pierre Veuillot.
A b'joub lb jour.: -r- Paris apprend la nou
velle de la victoire d'Austerlitz. — J.
Mantenay.
;• A' ' l'kxt&ubor. -7 La politique colonialeaù
' Reichstag. — M. C. :
lya.quekrk religieuse aux colonies. — robsrt
Ouval, ■
A utour dk la .séparation.
E huillbton. — Une Anglaise à Paris...—
■ Geoffroy de Grandmalson.
-•WH.II i'mm i iu . , ... ssasBsaaasaasscBâ.
PARIS, 4 DÉCEMBRE 1905 * ,
MONSIEUR LE RECTEUR
.■ Depuis quelque, temps, j'ai beaucoup
négligé- la lecture du - Volume,V\m
des recueils pédagogiques où les ins
tituteurs apprennent à déraisonner
contre le- dogme et contre Dieu et
aussi contre: la vieille conception de
la patrie..
J'ai eu tort ; d'autant plus que dans
un des numéros que je n'avais pas ou
verts se trouvent des « explications»
'données par M.. Payot, recteur d'Aca
démie et directeur du Volume. Là
(dans la livraison. du 4 novembre),
M. Fayot a noté les attaques dont son
enseignement est l'objet.
/ Que répond -le liaut pédagogue ?
Qu'il n'éprouve aucun 1 désir de rien ré-
jpqndre. Puis (et à ce trait on recon
naîtra la logique qui lé distingue), il
■entreprend longuement de se justifier,
du moins sur la question dé la patrie.
Il se déclare "patriote pacifiste.
. "En qualité de pacifiste, il continue
de rabaisser l'esprit et les exploits mi
litaires. ; En-qualité-de patriote, il ré
clame l'augmentation de notre ar
mée ; et l'ardeur ; militaire, nouvelle
chez lui, l'entraîne. à des exigences
dont on né voit pas l<*e limites.
• Ainsi, . M- Payot souhaite "que la
force défensive »' de la France, c'est-
«rdiro l'armée, soit, « d'année en an-
iiée », portée « au plus haut point...
tant que les grandes puissances n'au-
■ ront pas, au, même moment et toutes
Ensemble,[ réalisé le désarmement ».
Comme cette réjouissante unanimité
ïi'est'pas à espérer avant 'une époque
très'él.oignée ; e.t comme, jusque-là, les
préparatifs belliqueux doivent s'accroî
tre « d'année en àiinée», il faut con
clure que M! le-Recteur prévoit et ac
cepte, pour notre puissance militaire,
une extension fantastique'.'
i ' Ce pacifiste serait donc essentielle
ment animé d'un zèle militaire insa
tiable. «'
; Mais n'oublions pas que le pédago
gue belliqueux déborde de mépris à
l'égard du militarisme u Ainsi, précé
demment, M. Payot rie se reposait
pas de répudier presque toute l'histoire
•héroïque de la France; et, dans le Vo
lume, le nommé Napoléon passait de
; bien cruels quarts d'heure.
Maintenant, impressionné quelque
.peu (quoi qu'il' en dise), par les re
proches que lui ont valus ses prédica
tions débilitantes, M. le Recteur paci
fiste se met à guerroyer contre l'Alle
magne. Il la semonce et l'objurgue, en
lui notifiant qu'elle n'est pas digne d'a-
; voir produit Goethe et Fichte. Même,
il lui adresse la plus grave injure qui
puisse être aujourd'hui proférée. Cette
nation, dit-il, est « très dépourvue d'es
prit critique ». Souhaitons que l'Alle
magne ne ; se sente pas offensée par
Aine telle flétrissure; car alors, il.n'y
aurait plus rien à espérer de la pacifi
cation; l'ère de la lutte sanglante
s'ouvrirait de nouveau; et, sans doute,
M. le Rfecteur'monterait à cheval. ;
S-'-/"
^ •'"t % ' . . .
; ■ Et sur la question religieuse que
lïoùs apprènd-il ?
; Rien. Car il se vante de ne tenir àu-
'cun compte.des criiiques qu'on lui
^adresse. C'est sa manière de pratiquer
ia.méthode critique.
'. Pour le haut pédagogue, la raison se
résume.. dans la loi des phénomènes
nerveux. Il a des nerfs qui le garantis
sent contre toute émotion et contre
toute hésitation. M.- Payot le déclare
"lui-même, en'.faisant l'éloge" de son tem
pérament. « Jamais a,ucun article, quel
que veaimèùx qu'il spit, n'a ému mon
grand sympathique. » Son «grand sym
pathique » .est de prëmière qualité.
Jules Ferry n'était pas aussi bien orga
nisé; et la fréquente excitation des
nerfs le conduisit à « Tangine de poi
trine «. Cette intéressante analyse, où
l'on rétrôuve uni écho de Diàfoirus, fi~
"gûre dans le Volume, au'sujet de là
morale laïque et dô la morale de M.
'Payot, éxposéés par M. Payot eà per
sonne.
Mais enfin que veut dire M. le Rec
teur, pourvu ou non d'« un bon nerf
sympathique »?
Ce qu'il dit depuis toujours et ce
qu'il dira jusqu'à la fin, puisque, d'a
près lui, l'esprit critique doit essentiel
lement posséder l'impassibilité d'une
borné ; à savoir : que « les morales reli-
« gieuses sont fondées sur une théorie
a de Dieu, sur une doctrine des fins su-
•« prêmes de la vie et sur une croyance
(< de saliïfc inacceptables „pour nos
, On se rappelle cè qu'il' a très sou
vent écrit sur Dieu., Il 'l'â accusé; d'im
puissance et de cruauté. XI prêche iine
morale dont,l'homme est le, seul juge
et le seul auteur. M. Payot .demeure
en extase devant l'humanité, où il re
connaît principalement M. Payot : et
vous pouvez être sûrs que ça - lui
suffit. — — ; —■
M. le Recteur vante encore lui-même
son Cours de morale, qu'il a publié
après avoir déclaré que tous les au
tres manuels de morale laïque ne sup
portaient pas la, lecture.-* Enfin, il y
avait donc : au moins un Cours de mo
rale, le sien.- Hélas ! celui-là, iqui :*de
vait tenir lieu de tout, est pitoyable et
grertesqué. ' •• * >-
Là, le haut pédagogue reconnaît et
bafoue la « puissance souveraine.».
Celle-ci a prô.duit ( la conscience ^hu
maine et ainsi.introduit l'idée de* jus
tice dans lè'monde. "C'est M. Payot
qui le dit.Mais, à la fin du mêmè livre,
le monde ne représënte plus qu' « unë
force énorme, a qui les notions dé "mo
ralité et de justice paraissent absolu
ment étrangères» ; et c'est toujours
M. Payot qui enseigne. • ...
Son « boa nerf sympathique..» lui
permet de se contredire perpétuelle-^
ment sans éprouver aucun embarras.
Il y a une justice; il n'y a pas de jus
tice. L'homme est souverain; et cepen
dant il a été créé ou quelque chose
comme cela. La vie déborde de lu
mière ; et peut-être que. l'origine des
choses'est absurde.Là "puissance souve
raine a : engendréla conscience, tout en
demeurant elle-même inconsciente. Au
sein de cette cacophonie funambules
que, M. le Recteur trouve l'équilibre,. la
joie, la fierté ; sa philosophie 'et-sa pé
dagogie n'ayant besoin que d'une
pleine incohérence.
. a ï,
Seulement, M ; le Recteur est très mal
renseignç. - ,
Qu'il ne tienne pas compte des ob
jections que lui adressent les catholi
ques, soit; m'ais il pourrait du moins
faire attention aux idées nouvelles qui
envahissent le milieu dans , lequel j.1
croit exercer la principale influénce.
Or, parmi les laïcisateurs, M. Payot
"occupe maintenant une place d'artière-
garde. On l'a joliment dépassé. Il con
tinue de moraliser (et quelle éducation
est la- sienne !)... tandis que là péda
gogie du Bloc a laissé en routé la mo
rale. .. - : " ' .. -,
v : Qu'il lise donc 'la Revue de l'ensei
gnement primaire ét 'primaire supé
rieur (1 er octobre). 'Il y. découvrira
que le grand progrès de la laïcisation
consiste à ne plus s'occuper de mora
liser. La révue blo carde juge ridicule
la prétention de savoir' « ce que c'ést
qu'un..honnête homme ». EÛe veut
'débarrasser les instituteurs « de l'ob
session de l'enseignement moral ».
Elle fait cette promesse : « Toute
« l'attention'que nous méttions à mo-
« raliser. nous la mettrons désormais
« • à éviter de moraliser. » Alors, que
deviendront la société et la morale ?■
C'est très simple, répond la revue pé
dagogique avancée .• « Elles dévien-
■dront ce qu'elles pourront. » '. .. : .
M. Payot n'a pas, Uair de se .douter
de la transformation qui s'opère dans
les régions laïques: Il'ne voit que lui,
né s'occupe que de lui. et pérore im
perturbablement. Avec son Volume,
qui n'est plus qu'iine vieillerie laïque
il croit répondre à tous les besoins de
la société. Il n'écoute rién, ni à droite,
ni à gauche, et dit tout Ge qui lui
passe par la tête. C'est ainsi qu'il en
seigne, lui,Recteur l ■ .
Naturellement, ses; subordonnés
concilient qu'ils auraient bien tort, eux,
à leur tour, r de se gêner lé m'oins du
monde. Et l'on bavarde du haut. ,en
bas, à tort et à travers, comme s'il
n'y avait désormais rien de mieux que
de précipiter le détraquement des cer
veaux. - ■ - - • - ■ .
- Eugène T avernier.
BULLETIN
Une seule des deuœ élections législa
tives d'hier a donné un résultat défini
tif : à Châlons-suriMarne, M. Bour
geois, devenu sénàteiir, est remplacé au
Palais-Bourbon par un ministériel;
rien n'est changé. . 7
Dans là seconde circonscription de
Reims, oit l'on devait pourvoir au
siège de M. Mirman, il y a ballottage;
le « socialiste indépendant » tient. la
corde. • ■ ^ -i...
Partout ou il y a lieu au renouvelle
ment sénatorial en janvier, lés délér
gués ont été désignés hier; aucun incir
dent ne s'est produit. , " -
A Toulouse, parmi les délégués sup?
plémentalres, figuraient deux socia
listes nouvellement élus conseillers mu
nicipaux; ils ont refusé le mandat et
ont été remplacés par deux radicaux
proclamés au bénéfice de l'âge.
La Chambre s'est occupée ce matin
àes fraudes sur les beurres ; on ^'at
tend, à la séance de l'après-midi, à un
gros incident au sujet du discours pro
noncé vendredi par M. Semiat.
Au Sénat, reprise de la discussion
sur la séparation; on aborde l'arti
cle %5. . - - ......
' La Russie est, grâce à la grève des
postes et des- télégraphes, séparée .■Au
reste du vnortde ron est sans nouvelles
depuis deux jours, sauf quelques pares
•courriers arrivés par la-frontière alle
mande;-la situation resté fort grave.
: Au. cours d'un banquet à Londres,
l'ambassadeur >d'Allemagne, .en Angle
terre a exprimé l'espoir de voir se dis
siper les malentendus entre les deux
peuples. -
" À Consianïinople, la majorité des re
présentants des. puissances paraît dis' r
poséeaccepter, la proposition de la
Porté'relative au changement de titre
des,contrôleurs financiers;. ï'ambassa-
dèur d'Autriche est opposé à.toute con
cession.
NOS DÉPÊCHES
: Le nouveàu-ministère espagnol.
. '■ '• •• t ' » . •',1. *. ' , . ' . .
Madrid, 4 décembre, 11 h. 15.
On assuré que M. Moret, le nouveau prési
dent du conseil, se propose dé nommer M.
Montero,Rios comme représentant de d'Espa
gne à la conférence d'Al^ésiras, afin qu'il en
préside les débats au mois de janvier.
Le gouvernement proclame hautement son
intention de continuer là politique de son pré
décesseur! notamment èn ce qin ooncerne f en
tente et les, engagements .contractés envers-la
France et l'Angleterre en 1904, tout en se
maintenant on relations amicales avec les au»
très pays. ■ ' -
La crise anglaise.
Londres,'4 décembre, midi,
. Le roi vient de rentrer à Londres et s'est
rendu directement au palais de Buckingham.
Dans l'après-jni'di, il visitera le concours agri
cole organisé chaque année par le Smithfleld
Club à TAgricnltural 'Hall; Demain il tiendra
coriseil à Buckingham Palace pour la proro
gation du Parlement.
. C'est dans ce conseil que sera décidé le sort
du cabinet Balfour,.-Bien que; les.,a vis. restent
encore partagés, t l'opinion, la plus générale
ment accréditée est .que' le gouvernement
olfrira sa démission qui sera agréée..
. Si .les libéraux prennent'le pouvoir, on
assùre que lord'Rosebery ne fera pas partie de
la nouvelle combinaison.
LES VRAIS ENNEMIS,
... AU JOURyLE. JOUR
.PARIS APPREND LA NOUVELLE
DE LA VICTOIRE D'AUSTERLITZ
Depuis bien deç jours, les. Parisiens
sont dans la rué. Après le brillant succès
d'Austetten et d'Hqllabrun, après l'en
trée de nos;soldats à Vienne, on s'attend
à un choc formidable entre nos. troupes
et les Austro-Russes—- et l'on ne'doute
pas de la victoire,:La'grande ville : està 1%
fois fiévreuse et gaie. Bien que le then
momètre Chevalier marque deux degrés
au-dessous, de zéro, les flâneurs , -^ont
nombreux dans .-les jardins publics. Les
élégants viennent d'inaugurer Ics ; redinr
gotes couleur tabac d'Espagne bouton
nées aux manches et au col. Seuls, les
petits maîtres sont restés fidèles au spen
cer,—pour ne pas paraître frileux, dit
malicieusement le Journal de Paris. Un
dauphin ayant été vu dans la Seine près
du Pont-Neuf, cinquante millé badauds
couvrent les quais et assistent aux évo-
lutions du cétacé que des pêcheurs es-
saient-vainement d'atteindre et qui finit
par disparaître. Un dauphin ! le nom qui t
peu d'années auparavant, était encore por
té par l'héritier du trône, le titre qui avait
été celui de tant de fils de France, semble
ne plus rien rappeler à ce peuple. On di
rait, en mérité," qu'il s'agit d'une vieille
légende, comme celle d Arion, le poète
grec qu'un dauphin prit sur son dos et
porta jusqu'au cap Tenare.
Enfin, lé '21 frimaire, le canon des In
valides retentit. Le colonel Lebrun, aidé
de camp de l'empereur, qui est venu-en
dix jours du fond de la Moravie, est ar
rivé aux Tuileries, apportant la grande
nouvelle. . .
Le soir, le « trentième bulletin » est lu
sur chaoue théâtre par le principal acteur
de .l'enaroit. Les. journaux reproduisent
ce document, mais en troisième page,
car la mode'n'est pas encore aux «titres
en manteau », aux « manchettes » dont
on abuse tant aujourd'hui. - -; 1
Quelques jours'après le colonel Lebrun} 1
arrivent d'autres messagers apportant les
drapeaux ennemis que, Napoléon a dé
cidé de confier au chapitre de Notre-
Dame; et les rapports'qui relatent par le
menu cette grande journée. Le public pa-
On s'occupe encore du discours de
M. Marcel Sémbat. Et même on le
discute. C'est accorder un excès d'hon
neur à cette indignité. L'élève de
lil:. flevvè ne peut manquer de sé ré
jouir en'ypyânt qu'il a. si' bien^rêussi A
se placer en ; vedette. .Les innocents
d'autrefois coupaient- la-queue de. leur
chien'pour faire parler d'eux, et admi
raient leur ingénietise audace. -De nos
jours,. on orache sui* la patrie. Cela
prouvé ' que nos assoiffés de réclame
sont déverius beaucoup plus dégoûtants .
Le progrès en tout. Mais M. Sembàt
n'g, pas même le mérite dé l'inven
tion. . ■■
Un seul passage de la diatribe vaut
d'être retenu. C'est celui où l'insul-
teuria dit aux membres de la Gauche
radicale et de. l'Union démocratique:
— Ne faites donc pas tant les effarou
chés, les pudibonds, 'et je crois vrai
ment, les révoltés! Jé n'admets point
que Vous préniez, des airs de ne pas me
connaître. Vous nous connaissez fort
bien, mçs pareils les autres- sans-pa-
trip et moi. 'Et. vous êtes "venus très
■humblement nous chercher, sans nous
demander de renoncer à aucune de nos
idées antiéofciales fet antifrançaises,
quand' vous avez eu besoin, : .de nous
pour sauver la 'République jacobine et
persécutrice...,
"Il était bon -que cela fût dit/Ê'est
juste et voilà qui soulage. Quant au
reste, il ne faut pas s'en plaindre; -on
devrait plutôt s'estimer ifort heureux que
pareil discours, déchiranttotis lès voiles,
soit téhù;' Les Seinb^t et'les Hervé -nous
sauvéront, sàuvéront là patrie,- dés Jau-
rès et des Préssénsé. ' ,.
Deux empoisonneurs en' veulent à
vos jours. Mais l'un, plus terrible en
apparence, vous versera d'un coup une
telle dose de poison que votre estomac
Certainement ne pourra pas la suppor
ter; à-là minute même,- vous rejette
rez lè'toùt. L'autré, au contraire, pate
lin, habile, insinuant, vous infiltrera là
mort goutté à goutte, après l'avoir su
crée. A peine si vous sentirez, que. le
cœur vous défaille et que tout douce
ment le froid vous envahit. Auquel
des deux praticiens préférezrvous avoir
affaire ?..
— Gardons la patrie, et > servons-la,
au moins jùsqu'à : nouvel ordre, disent
d'un .ton amène...les. Jaurès et les
Prèçsensé. Mais', ! iT f^ut, .pn, retour,
qu'elle accepte, nos conditions. N'-est-
ce pas juste l Donnant, donnant. X ; a pa
trie sera donc socialiste . ou. elle, ne
sera pas, Et d'ailleurs, quand elle isçra
devenue ce que nous voulonis, elle
cessera d'avoir toute raison d'être, et
cessera par conséquent d'exister...'. '
— Non, non, plus de patrie du tout,
ét tout dé suite ! lïurlënt les Hervé et
les Sembat. Organisons , ia grève des ;
réservistes, la désertion dessoldiats de
l'active, le massacre des chefs, et ou
vrons nos frontières
A ce langage, le pays qui commen-.
çait à.s'assoupir, sursaute. C'est la sa- ;
lùtaire réaction. Nous adressons tous
nos remerciements à ceux qui l'ont pro
voquée.
Pierre V euillot.
raît surtoutTier d'apprendre que le repré
sentant d'une des plus vieilles maisons
souveraines du monde.s'est rendu au bi-
voUac du soldat couronné pour solliciter
un armistice.
. L'aigle est encore dans le secret des
dieux; Bien d'autres victoires suivront
cette grande bataille d'Austerlitz qui coû
teront terriblement chef à. la nation !, Eh
bien ! même lorsque viendront'les tristes
-jours, lorsque les revers succéderont à
cès radieuses journées, les soldats
« vainqueurs par lui, vaincus une fois en
lui » ne maudiront .point sa mémoire.
Comme l'a dit Louis ; Veuillot. dans une
de ses plus.puissàntés pages:"« Le" nom
des conquérants reste cher àux peuples.
On dirait qu'unjnstinct sublimé leur fait
reconnaître la main de Dieu qui les fla
gelle, mais qui les purifie... » —J. M an-
tenay. h
■ *
* *
. Le théâtre d'Amiens. — Les Amiénois
aiment fort le théâtre. Voici le spectacle
extraordinaire d'hier dimanche :
i° Patrie, grand drame historique en
cinq actes et huit tableaux, de M. Victo
rien Sardou, de l'Académie française;
2° A huit heures, Rip, opéra-comique
en trois actes et-six tableaux, de MM.
Meilhac, Gille et Farnis; musique de M.
Plànquette;
3° Le Paradis, comédie vaudeville en
trois actes, du Palais-Royal, de MM. Hen-
néquiri, P. Bilhaudet A. Barré.
'Bureaux: 4 heures; rideau - 4 heu
res 314. ; .
Tout cèla pour 3 francs aux fauteuils
eto fr. 25 au «poulailler». C'est moins
cher que d'aller au café I ■ .
- - - - " ♦ • ' 4 '
'' --
Le percepteur est sàns\pitié. — La per
ception d'un impôt quel qu'il soit est
chose sacrée pour un percépteur, et ni lé
ridicule,'riiT'illogisme ne peuvent àfrêter
la gamme des poursuites.
Un malheureux contribuable connaît
actuellement lés ennuis dé ce rigorisme
quelque peu exagéré.. "
11 habite Paris et possédé dans l'Eure
line part dans un droit dé pêche sur une
rivière. Les frais de garde de sa conces
sion sont à. sa charge.
:te percepteur lui a dernièrement en
voyé un « avis » d'avoir à payer de çë
chef la somme dé deux centimes en un
seul versement.
< Le fervent pêcheur a offert de se ; libérer
par la poste, mais le percepteur, 'qui a le
droit de ne pas accepter ce mode dé paie
ment, a déjà envoyé une .« sommation
avec frais »; la.'contrainte suivra dans
huitjours, si le contribuable né se décide
à quitter Paris pour aller payer ses deux
centimes qui ont déjà « fait des petits ». .
*
* «
• Que sera l'année i.906? r- .Mme de
Thébes, pythoriisse- ordinaire de' .-la troir
sième République, nous l'apprend.'-,- ;
- Ce ne sera ni une,année grise, comme
1904, ni.une année, rouge, , comme 1905.
Casera.une •année/o//e,i année -de : «ia-
-laise universel, comportant une suite de
coups imprévus et de contretemps trour
bUnt les institutions établies.
,. En France; de.douloureux « accidents
financiers », dans le nord, de l'Europe des
bouleversementSi en Allemagne des ca
taclysmes: la puissance allemande,
losse aux pieds d'argile, - sera singulière
ment menacée. « Les jours de plus d'un
prince y sont comptés. » Qyant à « la pe
tite Belgique », elle jouera un rôle
« étrange et important » ettie « notables
changements y sont proches » qui au
ront « la plus redoutable influence sur
la situation respective des nations euro
péennes». —'
« Aurons-nous la guerre ? s'écrie la si
bylle. Tout raùnonce .dansj le? jeù'des
hommes. Rien ne l'assure .inévitable
daiis Le liyre. du destin... Mais cela ne
veut pas dirç que l'Eurppe restera en
paix. Les .présages sont alarmants. »
Cependant, << la "France, pour sa part,
ressentira plus de bien que de mal, après
dé rudes épreuves morales et p.oliti-
ques.» "" "■ ' " ' 1 .. :
Allons, taut mieux ! ..
r -■
. On parle ,de deux associés.,d^une ban
que vereuse qui ont levé lé pied,:
Il paraît qu'ils ont filé chacun de son
côté. -
— Ah i àlorSj ils se sont divisés pour
se soustraire...
r "'-a- —4-r-——;—, ■■
A L'EXTÉRIEUR
LA POLITIDUE COLONIALE AU REICHSTAG
La'discussion des crédits affectés à la
construction du chemin dé fer dé'.la baie
de Luderitz à Kubub, dans le sud-oiiest
africain allemand, a .donné lieu au
Reichstag à des débats intéressants....
L'Allemagne n'a connu jusqu'ici que
des déboires en matière de politique colo
niale^ La dernière venue des grandes
puissances colonisatrices, elle n'a trouvé
que le rebut des terres disponibles que
l'Angleterre ou la France avaient dé-
daignées'comme insalubres ou infécondés.
"L'Allemand, toujours avide, mais, pasidîf-
ficilé, s'y est installé; mais il s'est touvé
que, cette fois, son avidité lui a rapporté
plus d'ennui que de profit.
Les quelques îles de l'Océanie où flotte
le pavillon germaniquesont arides et sans
valeur. Kiao-Tcheou a perdu beaucoup dé
son importance depuis que sa possession
dépend d'un caprice du Japon, allié de
l'Angleterre. Quand aux. deux colonies
africaines, l'une, l'Est africain, est rava
gée par la mouche tsé-tsé,.tandis que l'au
tre, celle du Sud-Ouest, est un foyer d'in
surrection permanente dont la répression
a déjà coûté à l'Empire allemand plus de
2.000 soldats et près,de 400 millions.
Et comme on ne saurait prétendre que
l'Allemand ne soit pas colonisateur —ses
succès en Amérique, en Chine, dans le Le
vant sont la preuve du contraire— on
fait tout naturellement remonter au gou-
vernement la responsabilité de ces échecs
successifs. C'est, dit-on, l'esprit bureau
cratique de l'administration allemande qui
est la cause de tout le mal. Toujours èst-il
que l'on a tour- à tour réformé l'office co
lonial à Berlin, changé les gouverneurs,
essayé même d'une dictature militaire
dans l'Ouest africain : le résultat est par
tout resté le même.
Il fallait donc s'attendre à ce que le
Reichstag né fit pas à : la nouvelle de
mande de crédits pour les colonies dépo
sée par le gouvérnement un accueil bien
chaleureux.; Mais icefc accueil a été plus
réft'igérant encore qu'on ne s'y. attendait.
Et chose;grave,.ii ra été surtout du côté
du Centre, dont ie gouvernement à cepen
dant plus que.jamais besoin,à la veille de
l'ouverture des ; débats sur le nouveau
programme naval. -,
Cette attitude persistera-t-elle ? Le Cen
tre ira-t-il jusqu à refuser le vote des cré
dits ou bien préférera-t-il négociér dans
les couloirs en pratiquant cette politique
du do ut des qui lui a si souvent réussi?
Nous pencherions plutôt pour la seconde
alternative. Mais la générosité du Centre
en matière de budget a des limites, car il
ne faut pas oublier que le Centre est un
parti démocratique s'appuyant sur le sen
timent populaire, et que ses chefs n'iront
dans la voie des compromis avec le gou
vernement , impérial qu'a,utant qu'ils en
auront reçu mandat formel de : .leurs com
mettants. • ( .
Et c'est bién ce qui rend la situation du
gouvernement allemand prése«itement
embarrassée, ; êt grosse surtout d'incerti
tudes pour l'avenir. ^ '
• ,:M. C. •
i 011 B LE
AORIGOLE
Un rédacteur de l'Eclair a déniché ces
deux savoureuses anecdotes. "
" Lés journaux de Senlis avaient relevé
naguère avec stupëur, dans le Journal
officiel, là mention 'suivante au milieu
d'une liste de nouveaux chèvaliers'du Mé
rite agricolé : - ■ • '
"M. Rogcr.Tr'oussellc, propriétaire âi Senlis
(Oise) : amélioration de méthodes culturales ;
quinze ans de pratique Agricole, ' • ;
Qui donc, à Serilïs, demandaient^-ils|
çohnaît ee Roger Trousselle, qui a honoré
notre ville p'ai; quinze années de .pratiqué
agricole ^Etnulne répondait.
,. Â quelque temps delà, le même Officiel
donna le mot. de l'énigme. Il annonçait
qué M. Roger Trousselle, chef dù cabinet
du ministre de l'intérieur, était nommé
chef du cabinet civil du ministre de la
guerre., '
On sut par là que, si M. Trousselle né
faisait pas beaucoup d'agriculture 'à Sen
lis, il cultivait du moins les « grosses lé";
gùmes » à Paris. , . ,
. Passons maintenant à l'autre bput de la
France. :
} Une des circonscriptions de Perpignan
est représenté — jusqu'aux prochaines
élections par .M., Bdurrai. Celui-ci. n'at-
iendméiHfl pas qu'on Lui dejuaaudô dé-
corations, il en fait' proposer à ses. élec
teurs. Témoin, la cU'culaire suivante, qué
son-agent électoral,.M . Escande., commis
au greffe du tribunal de Perpignan,
adresse sur papier portant l'en-téte de la
Chauibro : ,
Perpignan, le„.
Mon cher ami", . .. .*;
- Vous me feriez "plaisir d'accepter la croix de
chevalier du Mérite agricole. Pour cela vous
n'avez qu'à vous rendre à la mairie où l'on
vous donnera les indications nécessaires. Je
me charge du reste.
Bien cordialement...
■ . , Escande;
Et, en effet, à 'la mairie, les documents
sont tout prêts; il n'y manque, que les si
gnatures des candidats au Mérite agri
cole. . .......
LEURS ^PROCÉDÉS
Cette fois, là lanterne est révoltée con
tre la canaillerie des « ratichons*».
Elle a découvert une formule de prières,
qui contient, paraît-il, des choses mons
trueuses." La rouerie des prêtres et la stu
pidité des dévots s'y étale avec une abon
dance inouïe. :
Et, pour .que ses lecteurs n'aient aucun
doute, elle apporte des preuves ; elle pro
duit des noms-
Cette abominable et grotesque prière a
été placée sous les yeux de l'évèque do
Daiïèze ; elle a été répandue à Saint-
.Eliifff. Ainsi! ,
Emus d®. ces révélations, nous avons
fièvronviiaent. cherché dansle Diction
naire ues communes la localité do Saint-
Elloff. Introuvable!"
.Nous.avons compulsé avec ardeur la
liste des archevêchés et évêchés "résiden
tiels, des archevêchés et évêchés .titulai
res, des vicariats et des préfectures apos
toliques. Inconnu totalement, le siège de
Dairèze I : :: ■ " r .
^ Mais les lecteur^ de la Lanterne,
éblouis par cette documentation, seront
convaincus.'Que faut-il de plus au journal
franc-maçon 1 ; • '
LA GUERRE RELIGIEUSE?
AUX COLONIES
Fondation d'an comité d'action laïque ?
aux colonieB. — Une campagne ma
çonnique contre les missions chré
tiennes. fr- Quelques faits. — La dé
lation.
En déposant son rapport sur le budget
des colonies, M. Lé Hérissé ne put s'em
pêcher de dénoncer,, très superficielle
ment.nous le voulons bien, tout le -régime
administratif colonial actuel. Une enquête
personnel le. nous a permis de préciser les
abus auxquels faisait allusion le' rappor
teur du budget. Et en rapprochant quel
ques-unes .des informations que nous
avons pu recueillir d'un certain nombre de
faits qui nous ont été communiqués par.
plusieurs personnages très au courant do
la manière dont se passent les choses loin
de la métropole, nous en sommes arrivés
aux stupéfiantes constatations que l'on va
lire.
Au congrès de la Libre-Pensée..
Le 7 septembre dernier, M. Nicole» vé
nérable de la loge Cosmos , déposait sur le,
bureau du congrès de. la Libre-Pensée son
rapport sur la suppression des missions, -.«j
Chrétiennes. .?
; Le 9 septembre suivant, nous appre- • '
nions la fondation d'un noiivnau comité.
portant ,1e titre de Comité d'action laique
aux colonies- françaises. M. Nicole
était nommé secrétaire général de ce co-
, mité; : ' ■■■.;■. ■' .■/■■■
.. Mais .poursuivons. Le 31. octobre der
nier, le bureau du comité dont il vient
d'être parlé était définitivement constitué.
Nous avons pu jeter un regard sur cette
listé, où figurent les noms deMM.Guieys-
se, Mascuraud, Magnaud, Knight, Bouf-
fiindeàu et plusieurs autres anticléricaux
notoires..
On devine aisément le but que se propo
se le nouveau comité. Il ne s'agit de rien
'moins que d'instituer, . sur.. une vaste
échelle, le régime de la délation aux colo-
, nies est do centraliser toutes les informa
tions reçues au siège du comité métropoli
tain. "
. Des faits. :
Dès lors, on perçoit aisément à quelles
fins désire aboutir la nouvelle administra
tion. Mais nous, ne yoùlons pas nous en
tenir au Seul signalement de ce nouveau
bureau dé casserolage. colonial. Il vient
de se produire un fait qui justifie ample
ment l'exactitude de nos informations :
Il y a quelques jours à peine, Un institu
teur colonial se présentait à M. Clémen-
tel, ministre des colonies, avec un énorme
paquet de fiches concernant des fonction
naires de la colpnio où il réside. G© déla
teur zélé, "appuyé et chaudement recom
mandé par les loges de sa résidence, ve
nait réclamer à Paris, én récompense de
ses petits travaux, un peu d'avancement...
Lequel fut le plus ahuri du ministre ou
du fonctionnaire, c'est ce . que nous no
sommes pas parvenus à Savoir. -
Dernièrement un autre fait non moins
significatif's'est produit - Un honorable
fonctionnaire colonial résidant au Séné
gal, fort étonné dé né pas recevoir l a:
vancement auquel, légitimement, il avait
droit, alla s'informer des motifs de ce re
tard auprès de- l'administration coloniale
qui lui répondit textuéllement, nous dit-
on, ceci :
— Vous nous êtes signalé comme un
clérical notoire. Votre fille vient de faire,
paraît-il,sa première communion. On vous
a vu à l'église .et vous avez, me dit-on,
communié ce joui-Tà. .. • .
' Il n'en fallait pas tant pour désigner cet
honorable fonctionnaire aux foudres ad
ministratives.
" Application e;ux .colonies des lois
contre lasf congrégations.
La même, organisation dont nous avons
parlé à inscrit en tête dé son programme :
l'application des lois .contre les congréga
tions. On se rappelle que M. Maxime Lè-
çomJ$, :rapporteur_de la commission de la ,
séparation devant le Séjiat, affirmait à ses '
jQollsègues qu'il n'avait d'autre but, en pré
sentant le nouveau projet de loi, que d'as-
surér, parallèlement à là liberté de l'E
glise, celle de l'Etat. Or, sait-on que la
plupart de nos oolonies françaises de fon
dation récente telles que lé Sénégal, le
Soudan,. Ié Congo, l'Indo-Chine. sont déjà
soumises au régime de la séparation,? Les
missionnaires, remplissent -quotidienne
ment leur ministère en dehors de toute
préoccupation politique puisque très sou
vent. il. n'existe là ni divisions, ni partis.
Il semble donc que, en ces pays, où le ré
gime séparatiste existe déjà de'fait, on
pourrait laisser tranquilles les catholiques
efc-laureétablissements. Il n'en est rien.
L© coBiité,dont nous dénonçons aujour-
d'hui ^"programme et là propagande ma-
' M f» '
SDmON fôTIOTlélENNE
} *r £ / i i- a .îi^ ^ j <>j
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L'UNIVERS fie répond pàs des manuscrits qui lui sont adressé»
ANNONCES
; SOCIÉTÉ 01 PUBLICITÉ RELIS|EUSE, 6, place de la Bour »e
TELEPHONE 704-27
SOMMAIRE
M onsieur " le R ecteur ! t - Eugène,Tavernler.
l^s vkàis ennemis .Pierre Veuillot.
A b'joub lb jour.: -r- Paris apprend la nou
velle de la victoire d'Austerlitz. — J.
Mantenay.
;• A' ' l'kxt&ubor. -7 La politique colonialeaù
' Reichstag. — M. C. :
lya.quekrk religieuse aux colonies. — robsrt
Ouval, ■
A utour dk la .séparation.
E huillbton. — Une Anglaise à Paris...—
■ Geoffroy de Grandmalson.
-•WH.II i'mm i iu . , ... ssasBsaaasaasscBâ.
PARIS, 4 DÉCEMBRE 1905 * ,
MONSIEUR LE RECTEUR
.■ Depuis quelque, temps, j'ai beaucoup
négligé- la lecture du - Volume,V\m
des recueils pédagogiques où les ins
tituteurs apprennent à déraisonner
contre le- dogme et contre Dieu et
aussi contre: la vieille conception de
la patrie..
J'ai eu tort ; d'autant plus que dans
un des numéros que je n'avais pas ou
verts se trouvent des « explications»
'données par M.. Payot, recteur d'Aca
démie et directeur du Volume. Là
(dans la livraison. du 4 novembre),
M. Fayot a noté les attaques dont son
enseignement est l'objet.
/ Que répond -le liaut pédagogue ?
Qu'il n'éprouve aucun 1 désir de rien ré-
jpqndre. Puis (et à ce trait on recon
naîtra la logique qui lé distingue), il
■entreprend longuement de se justifier,
du moins sur la question dé la patrie.
Il se déclare "patriote pacifiste.
. "En qualité de pacifiste, il continue
de rabaisser l'esprit et les exploits mi
litaires. ; En-qualité-de patriote, il ré
clame l'augmentation de notre ar
mée ; et l'ardeur ; militaire, nouvelle
chez lui, l'entraîne. à des exigences
dont on né voit pas l<*e limites.
• Ainsi, . M- Payot souhaite "que la
force défensive »' de la France, c'est-
«rdiro l'armée, soit, « d'année en an-
iiée », portée « au plus haut point...
tant que les grandes puissances n'au-
■ ront pas, au, même moment et toutes
Ensemble,[ réalisé le désarmement ».
Comme cette réjouissante unanimité
ïi'est'pas à espérer avant 'une époque
très'él.oignée ; e.t comme, jusque-là, les
préparatifs belliqueux doivent s'accroî
tre « d'année en àiinée», il faut con
clure que M! le-Recteur prévoit et ac
cepte, pour notre puissance militaire,
une extension fantastique'.'
i ' Ce pacifiste serait donc essentielle
ment animé d'un zèle militaire insa
tiable. «'
; Mais n'oublions pas que le pédago
gue belliqueux déborde de mépris à
l'égard du militarisme u Ainsi, précé
demment, M. Payot rie se reposait
pas de répudier presque toute l'histoire
•héroïque de la France; et, dans le Vo
lume, le nommé Napoléon passait de
; bien cruels quarts d'heure.
Maintenant, impressionné quelque
.peu (quoi qu'il' en dise), par les re
proches que lui ont valus ses prédica
tions débilitantes, M. le Recteur paci
fiste se met à guerroyer contre l'Alle
magne. Il la semonce et l'objurgue, en
lui notifiant qu'elle n'est pas digne d'a-
; voir produit Goethe et Fichte. Même,
il lui adresse la plus grave injure qui
puisse être aujourd'hui proférée. Cette
nation, dit-il, est « très dépourvue d'es
prit critique ». Souhaitons que l'Alle
magne ne ; se sente pas offensée par
Aine telle flétrissure; car alors, il.n'y
aurait plus rien à espérer de la pacifi
cation; l'ère de la lutte sanglante
s'ouvrirait de nouveau; et, sans doute,
M. le Rfecteur'monterait à cheval. ;
S-'-/"
^ •'"t % ' . . .
; ■ Et sur la question religieuse que
lïoùs apprènd-il ?
; Rien. Car il se vante de ne tenir àu-
'cun compte.des criiiques qu'on lui
^adresse. C'est sa manière de pratiquer
ia.méthode critique.
'. Pour le haut pédagogue, la raison se
résume.. dans la loi des phénomènes
nerveux. Il a des nerfs qui le garantis
sent contre toute émotion et contre
toute hésitation. M.- Payot le déclare
"lui-même, en'.faisant l'éloge" de son tem
pérament. « Jamais a,ucun article, quel
que veaimèùx qu'il spit, n'a ému mon
grand sympathique. » Son «grand sym
pathique » .est de prëmière qualité.
Jules Ferry n'était pas aussi bien orga
nisé; et la fréquente excitation des
nerfs le conduisit à « Tangine de poi
trine «. Cette intéressante analyse, où
l'on rétrôuve uni écho de Diàfoirus, fi~
"gûre dans le Volume, au'sujet de là
morale laïque et dô la morale de M.
'Payot, éxposéés par M. Payot eà per
sonne.
Mais enfin que veut dire M. le Rec
teur, pourvu ou non d'« un bon nerf
sympathique »?
Ce qu'il dit depuis toujours et ce
qu'il dira jusqu'à la fin, puisque, d'a
près lui, l'esprit critique doit essentiel
lement posséder l'impassibilité d'une
borné ; à savoir : que « les morales reli-
« gieuses sont fondées sur une théorie
a de Dieu, sur une doctrine des fins su-
•« prêmes de la vie et sur une croyance
(< de saliïfc inacceptables „pour nos
vent écrit sur Dieu., Il 'l'â accusé; d'im
puissance et de cruauté. XI prêche iine
morale dont,l'homme est le, seul juge
et le seul auteur. M. Payot .demeure
en extase devant l'humanité, où il re
connaît principalement M. Payot : et
vous pouvez être sûrs que ça - lui
suffit. — — ; —■
M. le Recteur vante encore lui-même
son Cours de morale, qu'il a publié
après avoir déclaré que tous les au
tres manuels de morale laïque ne sup
portaient pas la, lecture.-* Enfin, il y
avait donc : au moins un Cours de mo
rale, le sien.- Hélas ! celui-là, iqui :*de
vait tenir lieu de tout, est pitoyable et
grertesqué. ' •• * >-
Là, le haut pédagogue reconnaît et
bafoue la « puissance souveraine.».
Celle-ci a prô.duit ( la conscience ^hu
maine et ainsi.introduit l'idée de* jus
tice dans lè'monde. "C'est M. Payot
qui le dit.Mais, à la fin du mêmè livre,
le monde ne représënte plus qu' « unë
force énorme, a qui les notions dé "mo
ralité et de justice paraissent absolu
ment étrangères» ; et c'est toujours
M. Payot qui enseigne. • ...
Son « boa nerf sympathique..» lui
permet de se contredire perpétuelle-^
ment sans éprouver aucun embarras.
Il y a une justice; il n'y a pas de jus
tice. L'homme est souverain; et cepen
dant il a été créé ou quelque chose
comme cela. La vie déborde de lu
mière ; et peut-être que. l'origine des
choses'est absurde.Là "puissance souve
raine a : engendréla conscience, tout en
demeurant elle-même inconsciente. Au
sein de cette cacophonie funambules
que, M. le Recteur trouve l'équilibre,. la
joie, la fierté ; sa philosophie 'et-sa pé
dagogie n'ayant besoin que d'une
pleine incohérence.
. a ï,
Seulement, M ; le Recteur est très mal
renseignç. - ,
Qu'il ne tienne pas compte des ob
jections que lui adressent les catholi
ques, soit; m'ais il pourrait du moins
faire attention aux idées nouvelles qui
envahissent le milieu dans , lequel j.1
croit exercer la principale influénce.
Or, parmi les laïcisateurs, M. Payot
"occupe maintenant une place d'artière-
garde. On l'a joliment dépassé. Il con
tinue de moraliser (et quelle éducation
est la- sienne !)... tandis que là péda
gogie du Bloc a laissé en routé la mo
rale. .. - : " ' .. -,
v : Qu'il lise donc 'la Revue de l'ensei
gnement primaire ét 'primaire supé
rieur (1 er octobre). 'Il y. découvrira
que le grand progrès de la laïcisation
consiste à ne plus s'occuper de mora
liser. La révue blo carde juge ridicule
la prétention de savoir' « ce que c'ést
qu'un..honnête homme ». EÛe veut
'débarrasser les instituteurs « de l'ob
session de l'enseignement moral ».
Elle fait cette promesse : « Toute
« l'attention'que nous méttions à mo-
« raliser. nous la mettrons désormais
« • à éviter de moraliser. » Alors, que
deviendront la société et la morale ?■
C'est très simple, répond la revue pé
dagogique avancée .• « Elles dévien-
■dront ce qu'elles pourront. » '. .. : .
M. Payot n'a pas, Uair de se .douter
de la transformation qui s'opère dans
les régions laïques: Il'ne voit que lui,
né s'occupe que de lui. et pérore im
perturbablement. Avec son Volume,
qui n'est plus qu'iine vieillerie laïque
il croit répondre à tous les besoins de
la société. Il n'écoute rién, ni à droite,
ni à gauche, et dit tout Ge qui lui
passe par la tête. C'est ainsi qu'il en
seigne, lui,Recteur l ■ .
Naturellement, ses; subordonnés
concilient qu'ils auraient bien tort, eux,
à leur tour, r de se gêner lé m'oins du
monde. Et l'on bavarde du haut. ,en
bas, à tort et à travers, comme s'il
n'y avait désormais rien de mieux que
de précipiter le détraquement des cer
veaux. - ■ - - • - ■ .
- Eugène T avernier.
BULLETIN
Une seule des deuœ élections législa
tives d'hier a donné un résultat défini
tif : à Châlons-suriMarne, M. Bour
geois, devenu sénàteiir, est remplacé au
Palais-Bourbon par un ministériel;
rien n'est changé. . 7
Dans là seconde circonscription de
Reims, oit l'on devait pourvoir au
siège de M. Mirman, il y a ballottage;
le « socialiste indépendant » tient. la
corde. • ■ ^ -i...
Partout ou il y a lieu au renouvelle
ment sénatorial en janvier, lés délér
gués ont été désignés hier; aucun incir
dent ne s'est produit. , " -
A Toulouse, parmi les délégués sup?
plémentalres, figuraient deux socia
listes nouvellement élus conseillers mu
nicipaux; ils ont refusé le mandat et
ont été remplacés par deux radicaux
proclamés au bénéfice de l'âge.
La Chambre s'est occupée ce matin
àes fraudes sur les beurres ; on ^'at
tend, à la séance de l'après-midi, à un
gros incident au sujet du discours pro
noncé vendredi par M. Semiat.
Au Sénat, reprise de la discussion
sur la séparation; on aborde l'arti
cle %5. . - - ......
' La Russie est, grâce à la grève des
postes et des- télégraphes, séparée .■Au
reste du vnortde ron est sans nouvelles
depuis deux jours, sauf quelques pares
•courriers arrivés par la-frontière alle
mande;-la situation resté fort grave.
: Au. cours d'un banquet à Londres,
l'ambassadeur >d'Allemagne, .en Angle
terre a exprimé l'espoir de voir se dis
siper les malentendus entre les deux
peuples. -
" À Consianïinople, la majorité des re
présentants des. puissances paraît dis' r
poséeaccepter, la proposition de la
Porté'relative au changement de titre
des,contrôleurs financiers;. ï'ambassa-
dèur d'Autriche est opposé à.toute con
cession.
NOS DÉPÊCHES
: Le nouveàu-ministère espagnol.
. '■ '• •• t ' » . •',1. *. ' , . ' . .
Madrid, 4 décembre, 11 h. 15.
On assuré que M. Moret, le nouveau prési
dent du conseil, se propose dé nommer M.
Montero,Rios comme représentant de d'Espa
gne à la conférence d'Al^ésiras, afin qu'il en
préside les débats au mois de janvier.
Le gouvernement proclame hautement son
intention de continuer là politique de son pré
décesseur! notamment èn ce qin ooncerne f en
tente et les, engagements .contractés envers-la
France et l'Angleterre en 1904, tout en se
maintenant on relations amicales avec les au»
très pays. ■ ' -
La crise anglaise.
Londres,'4 décembre, midi,
. Le roi vient de rentrer à Londres et s'est
rendu directement au palais de Buckingham.
Dans l'après-jni'di, il visitera le concours agri
cole organisé chaque année par le Smithfleld
Club à TAgricnltural 'Hall; Demain il tiendra
coriseil à Buckingham Palace pour la proro
gation du Parlement.
. C'est dans ce conseil que sera décidé le sort
du cabinet Balfour,.-Bien que; les.,a vis. restent
encore partagés, t l'opinion, la plus générale
ment accréditée est .que' le gouvernement
olfrira sa démission qui sera agréée..
. Si .les libéraux prennent'le pouvoir, on
assùre que lord'Rosebery ne fera pas partie de
la nouvelle combinaison.
LES VRAIS ENNEMIS,
... AU JOURyLE. JOUR
.PARIS APPREND LA NOUVELLE
DE LA VICTOIRE D'AUSTERLITZ
Depuis bien deç jours, les. Parisiens
sont dans la rué. Après le brillant succès
d'Austetten et d'Hqllabrun, après l'en
trée de nos;soldats à Vienne, on s'attend
à un choc formidable entre nos. troupes
et les Austro-Russes—- et l'on ne'doute
pas de la victoire,:La'grande ville : està 1%
fois fiévreuse et gaie. Bien que le then
momètre Chevalier marque deux degrés
au-dessous, de zéro, les flâneurs , -^ont
nombreux dans .-les jardins publics. Les
élégants viennent d'inaugurer Ics ; redinr
gotes couleur tabac d'Espagne bouton
nées aux manches et au col. Seuls, les
petits maîtres sont restés fidèles au spen
cer,—pour ne pas paraître frileux, dit
malicieusement le Journal de Paris. Un
dauphin ayant été vu dans la Seine près
du Pont-Neuf, cinquante millé badauds
couvrent les quais et assistent aux évo-
lutions du cétacé que des pêcheurs es-
saient-vainement d'atteindre et qui finit
par disparaître. Un dauphin ! le nom qui t
peu d'années auparavant, était encore por
té par l'héritier du trône, le titre qui avait
été celui de tant de fils de France, semble
ne plus rien rappeler à ce peuple. On di
rait, en mérité," qu'il s'agit d'une vieille
légende, comme celle d Arion, le poète
grec qu'un dauphin prit sur son dos et
porta jusqu'au cap Tenare.
Enfin, lé '21 frimaire, le canon des In
valides retentit. Le colonel Lebrun, aidé
de camp de l'empereur, qui est venu-en
dix jours du fond de la Moravie, est ar
rivé aux Tuileries, apportant la grande
nouvelle. . .
Le soir, le « trentième bulletin » est lu
sur chaoue théâtre par le principal acteur
de .l'enaroit. Les. journaux reproduisent
ce document, mais en troisième page,
car la mode'n'est pas encore aux «titres
en manteau », aux « manchettes » dont
on abuse tant aujourd'hui. - -; 1
Quelques jours'après le colonel Lebrun} 1
arrivent d'autres messagers apportant les
drapeaux ennemis que, Napoléon a dé
cidé de confier au chapitre de Notre-
Dame; et les rapports'qui relatent par le
menu cette grande journée. Le public pa-
On s'occupe encore du discours de
M. Marcel Sémbat. Et même on le
discute. C'est accorder un excès d'hon
neur à cette indignité. L'élève de
lil:. flevvè ne peut manquer de sé ré
jouir en'ypyânt qu'il a. si' bien^rêussi A
se placer en ; vedette. .Les innocents
d'autrefois coupaient- la-queue de. leur
chien'pour faire parler d'eux, et admi
raient leur ingénietise audace. -De nos
jours,. on orache sui* la patrie. Cela
prouvé ' que nos assoiffés de réclame
sont déverius beaucoup plus dégoûtants .
Le progrès en tout. Mais M. Sembàt
n'g, pas même le mérite dé l'inven
tion. . ■■
Un seul passage de la diatribe vaut
d'être retenu. C'est celui où l'insul-
teuria dit aux membres de la Gauche
radicale et de. l'Union démocratique:
— Ne faites donc pas tant les effarou
chés, les pudibonds, 'et je crois vrai
ment, les révoltés! Jé n'admets point
que Vous préniez, des airs de ne pas me
connaître. Vous nous connaissez fort
bien, mçs pareils les autres- sans-pa-
trip et moi. 'Et. vous êtes "venus très
■humblement nous chercher, sans nous
demander de renoncer à aucune de nos
idées antiéofciales fet antifrançaises,
quand' vous avez eu besoin, : .de nous
pour sauver la 'République jacobine et
persécutrice...,
"Il était bon -que cela fût dit/Ê'est
juste et voilà qui soulage. Quant au
reste, il ne faut pas s'en plaindre; -on
devrait plutôt s'estimer ifort heureux que
pareil discours, déchiranttotis lès voiles,
soit téhù;' Les Seinb^t et'les Hervé -nous
sauvéront, sàuvéront là patrie,- dés Jau-
rès et des Préssénsé. ' ,.
Deux empoisonneurs en' veulent à
vos jours. Mais l'un, plus terrible en
apparence, vous versera d'un coup une
telle dose de poison que votre estomac
Certainement ne pourra pas la suppor
ter; à-là minute même,- vous rejette
rez lè'toùt. L'autré, au contraire, pate
lin, habile, insinuant, vous infiltrera là
mort goutté à goutte, après l'avoir su
crée. A peine si vous sentirez, que. le
cœur vous défaille et que tout douce
ment le froid vous envahit. Auquel
des deux praticiens préférezrvous avoir
affaire ?..
— Gardons la patrie, et > servons-la,
au moins jùsqu'à : nouvel ordre, disent
d'un .ton amène...les. Jaurès et les
Prèçsensé. Mais', ! iT f^ut, .pn, retour,
qu'elle accepte, nos conditions. N'-est-
ce pas juste l Donnant, donnant. X ; a pa
trie sera donc socialiste . ou. elle, ne
sera pas, Et d'ailleurs, quand elle isçra
devenue ce que nous voulonis, elle
cessera d'avoir toute raison d'être, et
cessera par conséquent d'exister...'. '
— Non, non, plus de patrie du tout,
ét tout dé suite ! lïurlënt les Hervé et
les Sembat. Organisons , ia grève des ;
réservistes, la désertion dessoldiats de
l'active, le massacre des chefs, et ou
vrons nos frontières
A ce langage, le pays qui commen-.
çait à.s'assoupir, sursaute. C'est la sa- ;
lùtaire réaction. Nous adressons tous
nos remerciements à ceux qui l'ont pro
voquée.
Pierre V euillot.
raît surtoutTier d'apprendre que le repré
sentant d'une des plus vieilles maisons
souveraines du monde.s'est rendu au bi-
voUac du soldat couronné pour solliciter
un armistice.
. L'aigle est encore dans le secret des
dieux; Bien d'autres victoires suivront
cette grande bataille d'Austerlitz qui coû
teront terriblement chef à. la nation !, Eh
bien ! même lorsque viendront'les tristes
-jours, lorsque les revers succéderont à
cès radieuses journées, les soldats
« vainqueurs par lui, vaincus une fois en
lui » ne maudiront .point sa mémoire.
Comme l'a dit Louis ; Veuillot. dans une
de ses plus.puissàntés pages:"« Le" nom
des conquérants reste cher àux peuples.
On dirait qu'unjnstinct sublimé leur fait
reconnaître la main de Dieu qui les fla
gelle, mais qui les purifie... » —J. M an-
tenay. h
■ *
* *
. Le théâtre d'Amiens. — Les Amiénois
aiment fort le théâtre. Voici le spectacle
extraordinaire d'hier dimanche :
i° Patrie, grand drame historique en
cinq actes et huit tableaux, de M. Victo
rien Sardou, de l'Académie française;
2° A huit heures, Rip, opéra-comique
en trois actes et-six tableaux, de MM.
Meilhac, Gille et Farnis; musique de M.
Plànquette;
3° Le Paradis, comédie vaudeville en
trois actes, du Palais-Royal, de MM. Hen-
néquiri, P. Bilhaudet A. Barré.
'Bureaux: 4 heures; rideau - 4 heu
res 314. ; .
Tout cèla pour 3 francs aux fauteuils
eto fr. 25 au «poulailler». C'est moins
cher que d'aller au café I ■ .
- - - - " ♦ • ' 4 '
'' --
Le percepteur est sàns\pitié. — La per
ception d'un impôt quel qu'il soit est
chose sacrée pour un percépteur, et ni lé
ridicule,'riiT'illogisme ne peuvent àfrêter
la gamme des poursuites.
Un malheureux contribuable connaît
actuellement lés ennuis dé ce rigorisme
quelque peu exagéré.. "
11 habite Paris et possédé dans l'Eure
line part dans un droit dé pêche sur une
rivière. Les frais de garde de sa conces
sion sont à. sa charge.
:te percepteur lui a dernièrement en
voyé un « avis » d'avoir à payer de çë
chef la somme dé deux centimes en un
seul versement.
< Le fervent pêcheur a offert de se ; libérer
par la poste, mais le percepteur, 'qui a le
droit de ne pas accepter ce mode dé paie
ment, a déjà envoyé une .« sommation
avec frais »; la.'contrainte suivra dans
huitjours, si le contribuable né se décide
à quitter Paris pour aller payer ses deux
centimes qui ont déjà « fait des petits ». .
*
* «
• Que sera l'année i.906? r- .Mme de
Thébes, pythoriisse- ordinaire de' .-la troir
sième République, nous l'apprend.'-,- ;
- Ce ne sera ni une,année grise, comme
1904, ni.une année, rouge, , comme 1905.
Casera.une •année/o//e,i année -de : «ia-
-laise universel, comportant une suite de
coups imprévus et de contretemps trour
bUnt les institutions établies.
,. En France; de.douloureux « accidents
financiers », dans le nord, de l'Europe des
bouleversementSi en Allemagne des ca
taclysmes: la puissance allemande,
losse aux pieds d'argile, - sera singulière
ment menacée. « Les jours de plus d'un
prince y sont comptés. » Qyant à « la pe
tite Belgique », elle jouera un rôle
« étrange et important » ettie « notables
changements y sont proches » qui au
ront « la plus redoutable influence sur
la situation respective des nations euro
péennes». —'
« Aurons-nous la guerre ? s'écrie la si
bylle. Tout raùnonce .dansj le? jeù'des
hommes. Rien ne l'assure .inévitable
daiis Le liyre. du destin... Mais cela ne
veut pas dirç que l'Eurppe restera en
paix. Les .présages sont alarmants. »
Cependant, << la "France, pour sa part,
ressentira plus de bien que de mal, après
dé rudes épreuves morales et p.oliti-
ques.» "" "■ ' " ' 1 .. :
Allons, taut mieux ! ..
r -■
. On parle ,de deux associés.,d^une ban
que vereuse qui ont levé lé pied,:
Il paraît qu'ils ont filé chacun de son
côté. -
— Ah i àlorSj ils se sont divisés pour
se soustraire...
r "'-a- —4-r-——;—, ■■
A L'EXTÉRIEUR
LA POLITIDUE COLONIALE AU REICHSTAG
La'discussion des crédits affectés à la
construction du chemin dé fer dé'.la baie
de Luderitz à Kubub, dans le sud-oiiest
africain allemand, a .donné lieu au
Reichstag à des débats intéressants....
L'Allemagne n'a connu jusqu'ici que
des déboires en matière de politique colo
niale^ La dernière venue des grandes
puissances colonisatrices, elle n'a trouvé
que le rebut des terres disponibles que
l'Angleterre ou la France avaient dé-
daignées'comme insalubres ou infécondés.
"L'Allemand, toujours avide, mais, pasidîf-
ficilé, s'y est installé; mais il s'est touvé
que, cette fois, son avidité lui a rapporté
plus d'ennui que de profit.
Les quelques îles de l'Océanie où flotte
le pavillon germaniquesont arides et sans
valeur. Kiao-Tcheou a perdu beaucoup dé
son importance depuis que sa possession
dépend d'un caprice du Japon, allié de
l'Angleterre. Quand aux. deux colonies
africaines, l'une, l'Est africain, est rava
gée par la mouche tsé-tsé,.tandis que l'au
tre, celle du Sud-Ouest, est un foyer d'in
surrection permanente dont la répression
a déjà coûté à l'Empire allemand plus de
2.000 soldats et près,de 400 millions.
Et comme on ne saurait prétendre que
l'Allemand ne soit pas colonisateur —ses
succès en Amérique, en Chine, dans le Le
vant sont la preuve du contraire— on
fait tout naturellement remonter au gou-
vernement la responsabilité de ces échecs
successifs. C'est, dit-on, l'esprit bureau
cratique de l'administration allemande qui
est la cause de tout le mal. Toujours èst-il
que l'on a tour- à tour réformé l'office co
lonial à Berlin, changé les gouverneurs,
essayé même d'une dictature militaire
dans l'Ouest africain : le résultat est par
tout resté le même.
Il fallait donc s'attendre à ce que le
Reichstag né fit pas à : la nouvelle de
mande de crédits pour les colonies dépo
sée par le gouvérnement un accueil bien
chaleureux.; Mais icefc accueil a été plus
réft'igérant encore qu'on ne s'y. attendait.
Et chose;grave,.ii ra été surtout du côté
du Centre, dont ie gouvernement à cepen
dant plus que.jamais besoin,à la veille de
l'ouverture des ; débats sur le nouveau
programme naval. -,
Cette attitude persistera-t-elle ? Le Cen
tre ira-t-il jusqu à refuser le vote des cré
dits ou bien préférera-t-il négociér dans
les couloirs en pratiquant cette politique
du do ut des qui lui a si souvent réussi?
Nous pencherions plutôt pour la seconde
alternative. Mais la générosité du Centre
en matière de budget a des limites, car il
ne faut pas oublier que le Centre est un
parti démocratique s'appuyant sur le sen
timent populaire, et que ses chefs n'iront
dans la voie des compromis avec le gou
vernement , impérial qu'a,utant qu'ils en
auront reçu mandat formel de : .leurs com
mettants. • ( .
Et c'est bién ce qui rend la situation du
gouvernement allemand prése«itement
embarrassée, ; êt grosse surtout d'incerti
tudes pour l'avenir. ^ '
• ,:M. C. •
i 011 B LE
AORIGOLE
Un rédacteur de l'Eclair a déniché ces
deux savoureuses anecdotes. "
" Lés journaux de Senlis avaient relevé
naguère avec stupëur, dans le Journal
officiel, là mention 'suivante au milieu
d'une liste de nouveaux chèvaliers'du Mé
rite agricolé : - ■ • '
"M. Rogcr.Tr'oussellc, propriétaire âi Senlis
(Oise) : amélioration de méthodes culturales ;
quinze ans de pratique Agricole, ' • ;
Qui donc, à Serilïs, demandaient^-ils|
çohnaît ee Roger Trousselle, qui a honoré
notre ville p'ai; quinze années de .pratiqué
agricole ^Etnulne répondait.
,. Â quelque temps delà, le même Officiel
donna le mot. de l'énigme. Il annonçait
qué M. Roger Trousselle, chef dù cabinet
du ministre de l'intérieur, était nommé
chef du cabinet civil du ministre de la
guerre., '
On sut par là que, si M. Trousselle né
faisait pas beaucoup d'agriculture 'à Sen
lis, il cultivait du moins les « grosses lé";
gùmes » à Paris. , . ,
. Passons maintenant à l'autre bput de la
France. :
} Une des circonscriptions de Perpignan
est représenté — jusqu'aux prochaines
élections par .M., Bdurrai. Celui-ci. n'at-
iendméiHfl pas qu'on Lui dejuaaudô dé-
corations, il en fait' proposer à ses. élec
teurs. Témoin, la cU'culaire suivante, qué
son-agent électoral,.M . Escande., commis
au greffe du tribunal de Perpignan,
adresse sur papier portant l'en-téte de la
Chauibro : ,
Perpignan, le„.
Mon cher ami", . .. .*;
- Vous me feriez "plaisir d'accepter la croix de
chevalier du Mérite agricole. Pour cela vous
n'avez qu'à vous rendre à la mairie où l'on
vous donnera les indications nécessaires. Je
me charge du reste.
Bien cordialement...
■ . , Escande;
Et, en effet, à 'la mairie, les documents
sont tout prêts; il n'y manque, que les si
gnatures des candidats au Mérite agri
cole. . .......
LEURS ^PROCÉDÉS
Cette fois, là lanterne est révoltée con
tre la canaillerie des « ratichons*».
Elle a découvert une formule de prières,
qui contient, paraît-il, des choses mons
trueuses." La rouerie des prêtres et la stu
pidité des dévots s'y étale avec une abon
dance inouïe. :
Et, pour .que ses lecteurs n'aient aucun
doute, elle apporte des preuves ; elle pro
duit des noms-
Cette abominable et grotesque prière a
été placée sous les yeux de l'évèque do
Daiïèze ; elle a été répandue à Saint-
.Eliifff. Ainsi! ,
Emus d®. ces révélations, nous avons
fièvronviiaent. cherché dansle Diction
naire ues communes la localité do Saint-
Elloff. Introuvable!"
.Nous.avons compulsé avec ardeur la
liste des archevêchés et évêchés "résiden
tiels, des archevêchés et évêchés .titulai
res, des vicariats et des préfectures apos
toliques. Inconnu totalement, le siège de
Dairèze I : :: ■ " r .
^ Mais les lecteur^ de la Lanterne,
éblouis par cette documentation, seront
convaincus.'Que faut-il de plus au journal
franc-maçon 1 ; • '
LA GUERRE RELIGIEUSE?
AUX COLONIES
Fondation d'an comité d'action laïque ?
aux colonieB. — Une campagne ma
çonnique contre les missions chré
tiennes. fr- Quelques faits. — La dé
lation.
En déposant son rapport sur le budget
des colonies, M. Lé Hérissé ne put s'em
pêcher de dénoncer,, très superficielle
ment.nous le voulons bien, tout le -régime
administratif colonial actuel. Une enquête
personnel le. nous a permis de préciser les
abus auxquels faisait allusion le' rappor
teur du budget. Et en rapprochant quel
ques-unes .des informations que nous
avons pu recueillir d'un certain nombre de
faits qui nous ont été communiqués par.
plusieurs personnages très au courant do
la manière dont se passent les choses loin
de la métropole, nous en sommes arrivés
aux stupéfiantes constatations que l'on va
lire.
Au congrès de la Libre-Pensée..
Le 7 septembre dernier, M. Nicole» vé
nérable de la loge Cosmos , déposait sur le,
bureau du congrès de. la Libre-Pensée son
rapport sur la suppression des missions, -.«j
Chrétiennes. .?
; Le 9 septembre suivant, nous appre- • '
nions la fondation d'un noiivnau comité.
portant ,1e titre de Comité d'action laique
aux colonies- françaises. M. Nicole
était nommé secrétaire général de ce co-
, mité; : ' ■■■.;■. ■' .■/■■■
.. Mais .poursuivons. Le 31. octobre der
nier, le bureau du comité dont il vient
d'être parlé était définitivement constitué.
Nous avons pu jeter un regard sur cette
listé, où figurent les noms deMM.Guieys-
se, Mascuraud, Magnaud, Knight, Bouf-
fiindeàu et plusieurs autres anticléricaux
notoires..
On devine aisément le but que se propo
se le nouveau comité. Il ne s'agit de rien
'moins que d'instituer, . sur.. une vaste
échelle, le régime de la délation aux colo-
, nies est do centraliser toutes les informa
tions reçues au siège du comité métropoli
tain. "
. Des faits. :
Dès lors, on perçoit aisément à quelles
fins désire aboutir la nouvelle administra
tion. Mais nous, ne yoùlons pas nous en
tenir au Seul signalement de ce nouveau
bureau dé casserolage. colonial. Il vient
de se produire un fait qui justifie ample
ment l'exactitude de nos informations :
Il y a quelques jours à peine, Un institu
teur colonial se présentait à M. Clémen-
tel, ministre des colonies, avec un énorme
paquet de fiches concernant des fonction
naires de la colpnio où il réside. G© déla
teur zélé, "appuyé et chaudement recom
mandé par les loges de sa résidence, ve
nait réclamer à Paris, én récompense de
ses petits travaux, un peu d'avancement...
Lequel fut le plus ahuri du ministre ou
du fonctionnaire, c'est ce . que nous no
sommes pas parvenus à Savoir. -
Dernièrement un autre fait non moins
significatif's'est produit - Un honorable
fonctionnaire colonial résidant au Séné
gal, fort étonné dé né pas recevoir l a:
vancement auquel, légitimement, il avait
droit, alla s'informer des motifs de ce re
tard auprès de- l'administration coloniale
qui lui répondit textuéllement, nous dit-
on, ceci :
— Vous nous êtes signalé comme un
clérical notoire. Votre fille vient de faire,
paraît-il,sa première communion. On vous
a vu à l'église .et vous avez, me dit-on,
communié ce joui-Tà. .. • .
' Il n'en fallait pas tant pour désigner cet
honorable fonctionnaire aux foudres ad
ministratives.
" Application e;ux .colonies des lois
contre lasf congrégations.
La même, organisation dont nous avons
parlé à inscrit en tête dé son programme :
l'application des lois .contre les congréga
tions. On se rappelle que M. Maxime Lè-
çomJ$, :rapporteur_de la commission de la ,
séparation devant le Séjiat, affirmait à ses '
jQollsègues qu'il n'avait d'autre but, en pré
sentant le nouveau projet de loi, que d'as-
surér, parallèlement à là liberté de l'E
glise, celle de l'Etat. Or, sait-on que la
plupart de nos oolonies françaises de fon
dation récente telles que lé Sénégal, le
Soudan,. Ié Congo, l'Indo-Chine. sont déjà
soumises au régime de la séparation,? Les
missionnaires, remplissent -quotidienne
ment leur ministère en dehors de toute
préoccupation politique puisque très sou
vent. il. n'existe là ni divisions, ni partis.
Il semble donc que, en ces pays, où le ré
gime séparatiste existe déjà de'fait, on
pourrait laisser tranquilles les catholiques
efc-laureétablissements. Il n'en est rien.
L© coBiité,dont nous dénonçons aujour-
d'hui ^"programme et là propagande ma-
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