Titre : L'Univers
Éditeur : L'Univers (Paris)
Date d'édition : 1905-09-08
Contributeur : Veuillot, Louis (1813-1883). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, Pierre (1859-1907). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, François (1870-1952). Rédacteur
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 08 septembre 1905 08 septembre 1905
Description : 1905/09/08 (Numéro 13678). 1905/09/08 (Numéro 13678).
Description : Note : erreur de numérotation. Note : erreur de numérotation.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
Vendredi 8 Septembre 1905
M—BMII'I llllll I Mil IIIMUUjUiJMMW " ~
Edition quotidienne. — 13.676
Vendredi 8 Septembre 1905
ÉDITION QUOTIDIENNE
' PARIS . ÉTRANGER
et dépaiitements {union postale)
Un an 25 » 36 »
Six mois." 13 » 19 »
Trois moia..... ~ 7 » 10 »
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UN NUMÉRO ; "Paris & Départements 10 cent
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Ji
ÉDITION SEMI-QUOTIDIENNE
' . - PARIS " " ' ÉTRANGER
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Six mois. ;c':.. 7 » ' 11 »
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ET
LE MONDE
Les abonnemënts partent des l« r et 10 de^chaque mois
L'UNIVERS ne répond pas des manuscrits qui lui sont adressft,
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SOCIÉTÉ OE PUBLICITÉ RELIGIEUSE, 6, placé de la Bourid
TÉLÉPHONE 704—27
»r± •
SOMMAIRE
Les leçons î>e la guerre. .— Vice-amiral de
Cuyervill». . ' " , _
Au jop'à .xB ^our. — Suppression du service
despostesi —J. Mantenay., . ...
A l'ie.xtéhusuii. — Une., victoire de l'Allema
gne. — M. C.'
Plusde soldats de plomb . — G. d'A. ' '
La vie catholique a Bergame . IV*. — L. G.
Les affaires du Maroc,
Le congrès des libres-penseurs. .
Les grandes manœuvres: 5 •
■I^EunxBTON. — L'invasion scientifique dans
l'enseignement littéraire. C. .Huit..
—.1. .assaassi. mi. ,.,1 j i ■ , . jaaaaaat
PARIS, 7 SEPTEMBRE 1905 .
LES LEÇONS DE LA GUERRE
ii(i)-
, PORT-ARTHUR <— TSOU-SHIBIA
Situation des belligérants v n> -
à - la veille des hostilités.
. Dans les premiers -jours do février
1004, à la,, veille des hostilités, les for
ces navales de la Russie en Extrême-
Orient comprenaient : "
7 cuirassés d'escadre, d'une vitesse
de 1.6 à. 18 nœuds ; 1 croiseur-cuirassé,
7\ croiseurs-protégés, et 25 eontre^sor-
mlleurs, A_ çette flotte, concentrée à
FortrArthur,étaient "annexés quelques
-avisos, des canonnières, des croiseurs
auxiliaires et des .navires spéciaux af
fectés au transport des torpillés et au
mouillage des mines sous-marines. '
En. outre,; un-. croiseur-protégé, Je,
Variag , se trouvait avec l'aviso Ko-
rieits en observation à Chemiilpo
./cote ouest de Corée), et- la canonnière
Sivootch stationnait à Nev-Chwang
IfMandchourie).
" En rie comptant que les bouches à
J 6 .! 1 du calibre de 15 cent, et au-dessus,
cette force- navale ..disposait de : 20
canons r de 30 cent. ; canons de 25
cent. ; 2 canons de 20 cent, et 118 ca
nons de, 15 cent. / .- •
Enfin, et non compris dans ce total,
trois croiseurs-cuirassés et 1 croiseur-
protégé,—accompagnés d'un certain
nombre - de torpilleurs,- étaient à Vla-
disvostofc, disposant de 12 canons de
20 cent, et.de 60 "canons de 15 cent.
La flotte japonaise corriprenait :
6 cuirassés di'escadro de "construc
tion récente ayant donné aux essais dès
vitesses de 18 à 19 nœnds, — et'un
petit cuirassé^ 'le'Chm-Yen, pris aux
Chinois," bien - protégé mais' n'ayant
qu'une vitesse de 14 noeuds ; — 8 croi
seurs-cuirassés ; 18 croiseurs-protégés ;
19 contre-torpilleurs ; 58 torpilleurs de
~l iC " classé et 27 2° classe ; 10 avisos ;
plus des, navires spéciaux affectés au
transport des torpilles et au service
des mines sous-marines ; des ateliers
flottants ; dés navires-hôpitaux et des
transports/ • • ' - '
L'armement de cette flotte présen
tait un total,dè : 28 canons de 30 cent.",
.1 canon de 25. cent., 32 canons de
20 cent, et 174 canons de 15 cent.
' La supériorité de la flotte japonaise
on - croiseurs-cuirassés, en croiseurs-
protégés, en bouches à feu de gros et
de -moyen calibres était, on le voit,
considérable; mais si l'on compare
entre eux les cuirassés d'escadre qui,
seuls, peuvent assurer la maîtrise' de
la mer, la supériorité japonaise appa
raît encore. plus grande en raison de
la vitesse, de l'homogénéité et de la
puissance individuelle des urfttés de
combat ■ qui, toutes, disposaient des
plus récents perfectionnements. Quatre
cuirassés de 15.000 tonnes, construits
nières. années, égalaient en force of
fensive et en protection les types les
mieux réussis de la flotte anglaise, et
leur- vitesse n'était pas inférieure à
, ! 18 nœuds. A ces quatre cuirassés tout
modernes qui présentaient sur les ty
pes antérieurs, lé très important avan
tage d'une plus grande stabilité après
avaries à la flottaison, venaient s'ad
joindre deux cuirassés de 12.300 ton
nes construits en 1897 et ayant obtenu
19 nœuds à leurs essais; à deux canons j
de 15 centimètres- près, leur artillerie
était identique à celle des autres cui- ,
rassés. Deux cuirassés de là flotte
russe pouvaient être comparés à ces
derniers bâtiments, sauf ■ pour la vi
tesse-qui était inférieure ; les 5 autres 3
cuirassés russes/construits de 1898 à
1901, leur étaient, légèrement inférieurs
comme vitesse et, comme puissance
d'artillerie; la vitesse variait dé l'6 à
18 nœuds : or la vitesse d'une esca-
. dre se réduit a celle du plus mauvais
marcheur.
L'infériorité de la flotte russe d'E.x-
trème-Oriont, par rapport à la flotte
japonaise, aurait pu être compensée, '
en partie, par dés renforts envoyés
d'Europe en temps utile, et on a pu re
gretter que les escadres de Rôd-
jestvensky et de Nebogatolf n'aient
. pas été - amenées plus tôt sur le théâ
tre des opérations ; mais, c'est le, cas
de rappeler qu'il ne suffit pas, pour
vaincre, d'avoir des navires;-il faut;
- des équipages instruits et entraînés ; il
faut aussi des points d'appui pourvus
" de tout l'outillage 'et de tous les ap
(1) Voir l'Univers du 23 août.
provisionnements nécessaires pour vi
siter,, réparer et ravitailler les bâti-,
ments ; c'est ici qu'apparaissait surtout,
l'infériorité des moyens d'action dont,
la ■ Russie disposait- en . Extrême-
Orient.
Lorsque la..tension pplitiq.ue entre
les/deux puissances prit un caractère
aigu, l'arsenal de Port-Arthur était
loin d'être terminé; ses défenses fixés
étaient à peine ébauchées et la seule
.forme de radoub disponible ne pou
vait recevoir-, les grands cuirassés.
Or, les fréquents passages au bassin
.pour la visite, la réparation „et le net
toyage dès carènes en .acier,' sont une
des nécessités de la marine moderne.
Hélas t cette considération primordiale
est trop souvent perdue de vue, non
seulement dans nos prôprés colonies,
mais même dans nos arsenaux métro
politains; partout nous constatons l'in
suffisance de nos formes de radoub !
• Vladivostok "possédait, il est vrai, une
magnifique forme dans laquelle, à l'au
tomne de 1903, six grands cuirassés
avaient été carénés en 15 jours ; mais
Vladivostok allait être bloqué et vir
tuellement isolé de Port-Arthur. Cette
situation pourrait se reproduire demain
en Indo-Chine où nous ne disposons
qng d'une seule forme de radoub, de
dimensions'insuffisantes, dans l'arsenal
de Saigon, le Tonkin n'offrant même.
pas un point d'appui !
Il n'en était point ainskdela marine'
japonaise ; elle disposait, à proximité
de ses opérations, de quatre arsenaux
dont deux pouvaient recevoir les plus
grands cuirassés dans leurs formes de
radoub ; des formes de mêmes dimen
sions étaient en achèvement dans les
deux autres". En outre," l'industrie pri
vée"'pbiWait "m'ettre" *àu service .dé la'
flôtte quatre établissements bien outil
lés pour la construction et pour la ré
paration des grands navires.
• Dès le mois de décembre 1903 toute
la flotte japonaise ayait été mobilisée
èt concentrée'en prévision des événe
ments. Dans l'appréciation des faits il
ne faut pas perdre de vue que .toutes
les forces du Japon se trouvaient à
48 heures au plus de la Mandchourie,
alors que la Russie en'était vingt-cinq
fois plus éloignée par mer, et douze
fois plus éloignée par le trans-sibé-'
rien ! On conçoit, dès lors, qu'avèc une
armée bien et depuis longtemps prépa
rée, ayee une flotté entraînée et large
ment approvisionnée, — assuré d'ail
leurs de la supériorité numérique au
début des opérations; — on conçoit,
dis-je, que le Japon, fort de son'al
liance avec l'Angleterre et aiissi. da
certaines sympathies étrangères, ap
puyé sur le sentiment national d'un;
peuple brave jusqu'au mépris de lai
mort/'ait voulu tenter la fortuné dés;
armes. Confiante dans sa forcé et n'ap- >
préciant peut-être pas à sa valeur l'ad
versaire qu'elle devait rencontrer, la !
Russie ne s'attendait pas à voir cet i
adversaire prendre résolument l'offen
sive ; sonsouverain, l'un des plus paci- !
tiques" de l'Europe, celui-là même qui '
avait pris l'initiative de la réunion du
congrès de la Haye, nourrissait encore
l'espoir d'un arrangement à l'amiable
lorsque l'attaque survint, justifiant une
fois de plus l'adage; Si v(s,pacem,
para bellum. . "
Vice-amiral de C uverville.
(A suivre.)
BULLETIN
La rentrée des Chambres parait de
voir être fixée au 7 novembre, et les
officieux commencent à expliquer que
le gouvernement, à cause du voyage de
M. Loubet en Espagne, ne peut convo
quer avant cette date le Parlement; '
Toujours des scènes de pugilat au
congrès' des libres-penseurs; n'empêche
qu'urne êomntfssion s'occupe de ' « l'uni
fication des diverses Libres-Pensées
françaises». -
On a beaucoup parlé contre le « mili
tarisme» et chanté encore ^'Internatio
nale.
MM. Ferdinand Buisson et Pastre,
députés, se sont rendus au ministère de
la justice pour demander la mise en li
berté-provisoire de MM. Malato et Caus-
sanel. ■■■-. *••• ••>•; • "•••••• •'
L'effervescence continue en Meurthe-
et-Moselle; les conflits se multiplient
entre Rouges et Jaunes.
Un groupe de ces derniers, entourant
M. Biétry, a été injurié et assailli; une
grave bagarre s'est engagée, au cours
de laqxielle il y a eu plusieurs blessés.
Le gouvernement marocain donne
pleine et entière satisfaction aux récla
mations de to France; le grand-x&zir
s'est rendu à la légation pour présenter
des excuses et annoncer la révocation
du caid coupaMe du. meurtre de Si-
Bouzian.
Nôtre ministre a arrêté ses prépara
tifs de départ.
• Les membres des deux missions ont
quitté Portsmouth et sont en route
pour New-York ; ils ont télégraphié au
président lîoosevelt pour l'inform er of
ficiellement delà signature du traité.
Il se confirme qii'il n'y a pas de clause
secrète.
AU JOUR LE JOUR
SUPPRESSION PU SERVICE P.ES POSTES
■ C'est entendu le service de la poste va
fort mal. Les employés de M. Berard ne
s'oj;cupent .pas assez du public ; ou bien
ils s'en occupent trop. C'est ainsi qu'ils
appliquent, par exemple, ùne surtaxe à
une cafte qui ëtajt en règle et ne compor
tait aucun supplément: mais il est inutile
de dresser une. liste ae nos griefs. Les
contribuable^ qui, maintes fois, ont fait
le pied de grue dans un bureau où un
"seul commis fonctionnait, ce pendant que,
derrière les- autres guichets, était appèn-
due la pancarte : << Fermé » — les contri
buables savent à quoi s'en tenir.
;Et pourtant, ne nous plaignons pas
trop... II y a cent ans, au mois de sep
tembre 1805, un ukase de Napoléon sup
prima purement et simplement, pendant
plusieurs jours, le service, des postes.
Avouons tout de même que M. Loubet
n'oserait prescrire une pareille mesure!...
Je Vous vois venir : vous allez insinuer
que si le chef actuel de l'Exécutif est in
capable dé prendre une tellé décision,
nombre dp blqcards seraient plus résolus,
et que M..Emile .Gombes, notamment...
D'accord ! mais tout le monde sait que
l'ex-président du conseil est bonapar
tiste.
Donc, l 'empereur, qui n'y allait pas par
quatre chemins, supprima pendant plu
sieurs jours le service ,des postes. II ve
nait de se rendre au Luxembourg dans le
plus fastueux équipage, — précédé de.
•pages et.de hérauts d'armes, escorté de
son grand-veneur, de ses chambellans,
de ses écuyers, suivi par la garde impé
riale, — pour faire ses adieux au Sénat
avant de commencer l'immortelle cam
pagne qui devait se terminer par le coup
de tonnerre d'Austerlitz ; et il n'entendait
pas 'que l'ennemi eût trop tôt connais
sance du discours- qu'il avait adressé-aux]
pères conscrits. De fait, jamais, depuis le
Roi-Soleil, urt souverain n'avait tenu un
"si hautain langage. La harangue impé
riale débutait en ces termes : « Sénateurs,
dans les - circonstances présentes^ j'é
prouve le besoin.de me trouver au milieu
de vous et de vous faire connaître mes
sentiments, je vais quitter ma capitale
pour me mettre à la tête de mes armées,
porter un prompt secours à mes alliés et
défendre les intérêts les plus chers de mes
peuples. »
,lJ,n monarque de droit divin se serait-il
exprimé autrement? « Ma » capitale,
'« mes » alliés, << mes » armées, « mes »
peuples... Et pourtant, personne ne fut
choqué (en France, du moins) de ce dis
cours; C'est que, W à ce moment, —Na
poléon pouvait tout faire de « son »
. peuple. ...
- La popularité extraordinaire dont il
jouissait alors tenait-elle — uniquement
— à son prestige militaire"? Non. Ce sol-
dat de trente -six ans, qui venait .de créer
.des maréchaux de France et qui allait
créer une noblesse, donnait aux "plus
humbles plébéiens honneurs et fortuné...
II. avait récemment fondé un Ordre de
chevalerie qu'il ouvrait aux plus obs-
curssérviteurs de l'Etat, soldats illettrés
mais braves* commis modestes, mais
probes/ C'était là la causé profonde de
son" succès...
En sortànt du Luxembourg, et avant de
montér en. chaise de poste pour se rendre
à Strasbourg, l'empereur écrivit à FoucHé
le billet suivant, daté du 2 vendémiaire :
' «il faut prendre des mesures pour que
d'ici au 6 vendémiaire, aucun-courrier ne
soit expédié, de 'manière que ce qui trans
pirera de la séance' ne soit pas répété au
dehors. On ne fournira de chevaux ni à
la poste, ni aux frontières, : sauf pour les
courriers du ministre de la guerre. »
L'ordre était arbitraire, mais d'une exé
cution facile. Il n'en irait plus de même
aujourd'hui... —J. M antenay.
, -, ■ •. , - ,■ * # *
Un palais qui menace ruine. — Le con
servateur général du palais de l'Alhambra
à Grenade, don Miguel Gomez Tortosa,
vient d'aviser, paraît-il, le gouvernement
espagnol que la demeure célèbre des
vieux rois maures menace de s'écrouler à
bref délai.
Dans la plupart des salles du palais,
des lézardes significatives se sont déjà
produites, et il est probable qu'on va être
obligé d'en interdire l'accès aux visiteurs
qui viennent en très grand nombre de
toutes les parties du monde admirer les
merveilles achitecturales du célèbre édi
fice.^ • " • ' '
On sait que l'Alhambra fut construit
par le calife Abou-Abdallah-ben-Naser,qui
régna de 1231 à 1273. L'extérieur n'offre
que l'aspect d'un ensemble lourd et in
forme; mais on n'a pas plutôt franchi,
Centrée principale, dite porte du jugement,
que l'Ceil reste ébloui des magnificences
de cette royale demeure; de la grâce in- :
comparable de son ornementation, de
l'inépuisable variété des dessins, de la ri- ;
chesse et de la profusion des sculptures. ?
C'est le triomphe lé plus pur et le plus ;
somptueux de l'art arabe. Toutes les mer- ;
veilles s'harmonisent, dans cet intérieur ;
-éblouissant, avec une grâce délicate. Une 5
imagination féerique semble avoir présidé
à sa construction.Parmi les chefs-d œuvre
de. l'Alhambra, on distingue surtout la
cour des Abencérages ou s'accomplit, ;
suivant la tradition, le massacre des prin- !
ces de ce nom, et la fameuse cour des ;
Lions, qui n'a pas moins de 30 mètres de ;
long sur 16 mètres de largeet qui est pavée
de marbre blanc. Elle est entourée d'une
galerie soutenue par 128 colonnes, égale
ment en marbre blanc ; au centre de la
cour, se trouve la fontaine qui lui a donné
son nom; elle est formée d'un bassin
d'albâtre porté par douze lions en marbre
noir... ' . ■ " .
Le cri d'alarme jeté par don Miguel
trouvera sa répercussion non seulement
en Espagne, mais dans tout l'univers, car
il importe que ce glorieux vestige- d'une
civilisation disparue nefneure pas.
aventure. Le héros du roman, puisque
roman il y a, est un M: Wagner, de Luc-
kenwalde, officier à bord, du paquebot
Axenfels, et qui vient ' de 'conquérir le
.cœur d'une demoiselle dans des circons
tances peu ordinaires.
Pendant le dernier voyage de Y Axen
fels, de Rio-de-Janeiro à Hambourg, ce
jeune officier fit la connaissance d'un pro
priétaire de mines de diamants du Brésil
et de sa fille, une jeune beauté. :
Un jour, comme la mér était houleuse,
une vague emporta du pont la belle jeune
fille. Wagner s'élança aussitôt à son se^
cours.et parvint, en déployant une force
presque incroyable, à la maintenir au-
dessus de l'eau, jusqu'à ce qu'un canot
pût arriver à leur secours. 1
Le père, reconnaissant, a présenté au
jèune'officier unè merveilleuse collection
de brillants ; sa fille lui a donné'son cœur.
Le Sénat de Hambourg lui accordera une
médaille de sauvetage; ■
—
A L'EXTÉRIEUR
UNE VICTOIRE DE L'ALLEMAGNE
Comme il fallait s'y attendre, Abd-el-
Aziz, cédant aux objurgations de M. de
.Tattenbacli, s'est décidé a donner pleine et
entière satisfaction à la France pour l'ar-
'restaiion et l'emprisonnement d,e l'Algé
rien Si Bouzian El Miliani.
L'Allemagne avàit trop intérêt à ce
qu'une action directe de la France ne vînt
pas entraver la manœuvre savamment
■combinée, par laquelle elle noiis'a amenés
aux'portes de là conférence, pour qu'elle
n'usât pas de tout son crédit à Fez en vue
d'obtenir le règlement amiable de l'inci
dent Si Bouzian El Miliani.
Car, supposons que le sultan se fût en
têté dans :son -refus primitif de nous don
ner satisfaction snr ce point : unejnter-
vention militaire ou navale devenait né
cessaire et... légitime aux yeux des puis-!
sances même , les moins disposées a voir
's'accroître notre influence au Maroc.
Or l'Allemagne sait par expérience où
peut conduire une intervention militaire
ou navale." Après s'être installée comme
on le sait à Kiaô-Tcheou, où elle n'avait
pourtant aucun intérêt spécial à défendre,
ni aucune frontière menacée à protéger,
elle eût eu par trop mauvaise grâce à
nous empêcher de suivre son exemple au
Maroc ; car elle ne peut faire, et l'Europe
entière est d'accord sur ce point, que le
souci le plus élémentaire dé notre sécu
rité ne nous commande de veiller à ce
que l'anarchie où les divisions des puis
sances ont plongé l'empire chérifien ne se
propage pas jusqu'aux portes de l'Algérie.
Voilà pourquoi la presse allemande,-
toujours bien stylée, a reconnu dès le
premier jour que des satisfactions de
vaient être accordées à là France pour le
règlement de l'affaire Bouzian el Milani.
Ce qu'il importait, c'était d'empêcher que
diplomatie, -entortillée dans -le . pro
gramme de la conférence, ne recouvrât sa
liberté d'action. On y a d'ailleurs mer
veilleusement réussi, et, cette fois encore,
M. de Tattenbach a obtenu ce qu'il deman
dait.
Cela n'empêchera pas d'ailleurs nos offi
cieux du quai d'Orsay de chanter victoire
et de s'attribuer tout le mérite do la capi
tulation du sultan. Laissons-leur le mérite
s'ils y tiennent ; mais des victoires comme
celle-là, il ne faudrait pas beaucoup pour
que c'en soit fait à jamais dé notre in
fluence au Maroc.
M. C.
PLUS DE SOLDATS DE PLOMB
Mariage romanesque, — L'Evening
News se fait l'écho d'une assez singulière
La cinquième commission du congrès
delà libre-pensée a exprimé un vœu sen
sationnel. : -
Elle voudrait la mort des soldats de
plomb, qui donnent aux enfants des idées
militaristes.
Il va sans dire que les casques, cuiras
ses, panoplies, tambours, clairons, de
vraient subir lemême sort.
Ce qu'il faut à nos mioches, ce sont des
jouets « pacifistes ».
On pourrait; par exemple, remplacer les
petits soldats par de petits grévistes armés
de gourdins 1 , que l'on représenterait fai
sant le geste d'assommer des camara
des.
Les fusils pourraient être; tolérés comme
étrennes, à conditibn 'que les enfants, en
se servant -de ces ustensiles à double
"emploi, 1 aient bien soin de spécifier entre
eux qu'ils ne tirent pas' sur des soldats
d'une nation étrangère, mais bien sur des
ouvriers de la même usine ayànt refusé
d'abandonner le travail.
A cette condition j mais à celle-là seule,
le simulacre des fusillades-pourrait être
maintenu dans les jeux de l'enfance.
* On sait d'ailleurs que lé congrès libre-
penseur a proclamé sublimes les idées de
M. Gustave Hervé sur la grève des réser
vistes en cas de guerre.
Soit : la chose n'est pas pour nous sur
prendre. Ce qui nous surprend, c'est de
voir de bonnes âmes si énergiquement,
pacifistes se réunir au Trocadéro pour y
entendre, avec une admiration religieuse,
l'exécution... du Chant du départ !
Tout le monde sai t que les couplets du
Chant du départ respirent le patriotisme
et le carnage. Les jeunes, filles ont même
un couplet, où elles disent :
Et nous, soeurs 4e héros, et qui de l'hyménée
» : Ignorons les aimables dueuds, <
Si, ponr a'anir un jour à notre destinée
Des oitoyons forment des TœnXj
Qu'ils descendent dans la carrière,
PleinB de gloire et de liberté,
Et que lear sang dans la poussière
Ait coulé ponr l'égalité 1 .
Traduit de la langue du dix-huitième
siècle dans celle du vingtième, ce mor
ceau veut dire que les jeunes filles ne doi
vent épouser qvœ des jeunes gens ayant
fait leur service militaire et ayant reçu
des blessures pendant leurs campagnes.
Cet état d'âme est-il bien celui d'un con
grès qui veut supprimer tous les soldats,
même de plomb?
G. d'A.
LA m CATH0LJP0E A BERfiÂME
.(d'un cb nos correspondants, particuliers)
- IV: ' ' -
UNE FÊTE FÉDÉRALE
Co que sont les -fêtes fédérales, r- Un bref du
Pape aux Bêrgamasques. « .Prendre exemple
surBcrgàino. »
Bergame, 4 septembre.
La fête fédérale .est entrée dans les habi
tudes de la vie catholique, chez les Ita
liens du Nord.
Chaque année, de tous les points du dio
cèse accourent dans la localité choisie les
représentants des associations catholi
ques. ." :■";■■■>! " :• t
Hier,tandis que Bergame,célébrait à Al-
zano Maggiore sa 18 e fête fédérale, les Mi
lanais tepaient la leur, la ,15 e , à Gallerate,
sous la présidence effective du cardinal
.archevêque de Milan ; et à Vicençe avait
lieu la 17 e fédérale'.
On comprend ce que cette revue an
nuelle apporte d'accroissement de vie, de
bonne entente aussi dans lés associations
d'un diocèse.
Le programme en est uniforme : défilé
des sociétés avec leurs drapeaux 'et leurs
musiques ; messe sur un autel érigé en
plein air au lieu même de la réunion; as
semblée générale de deux ou trois heures;
banquet populaire avec brindisi de cir
constance ; 7'e Deum et bénédiction du
Saint-Sacrement à l'église!
C'est ce programme qui s'est déroulé
hier sous nos yeux à Alzano Maggiore.
Alzàno Maggiore est une grosse bour
gade de 3 à 4.000 habitants, au débouché
dans la plaine de la vallée du Serio. Elle
a plusieurs établissements industriels
d'une certaine, importance. Jusqu'en ces
derniers temps, l'administration munici
pale était entre les mains des socialistes ;
ils en ont été délogés à' force -d'action ca
tholique." Les'patrons eux-mêmes com
mencent à revenir de leurs préventions
antérieures contre le mouvement social.
" Dès le matin, les trains qui se succè
dent. tous les quarts d'heure r déversent
dans les rues de la petite cité une foule
toujours grossissante. Bergame, dont Al-
zamo est éloigné d'environ deux lieues a
pris elle-même un air de fête. Tandis que
je vais attendre à la station centrale les
Lyonnais qui viennent, assister à là fête
bergamasque, je croise deux ou trois fan
fares qui font retentir les rues de leurs
notes allègres, et attirent l'attention des
plus indifférents sur cette f nouvelle mani
festation de la vie catholique;
Vers neuf heures, le cortège s'organise;
il n'est formé que d'hommes ; environ
150 drapeaux ; une vingtaine de fanfares ;
quelques groupes de sport et de gym
nase.
Pendant une heure, le cortège passe
sous les yeux de l'évêque de Bergame qui,
d'une des fenêtres de la mairie; bénit les
drapeaux etlesfronts qui s'inclinent.
La réunion a lieu dans la cour d'un
nouveau patronage à peine achevé. Au
centre s'élève une estrade pour les chefs
et les orateurs ; en face, de l'autre côté de
la cour, l'autel. La messe y commence
aussitôt que l'évêque est arrivé. Le clai
ron' donne les signaux. ■
Mgr Radini récite le rosaire alternative
ment avec la foule ; puis on chante rapide
ment les litanies de la sainte Vierge ;
quand la messe est achevée, la fanfare ac
compagne lo chant de l'Hymne social des
ouvriers bergamasques.
La réunion s'ouvre aussitôt; les assis
tants, debout, n'ont qu'à se retourner de
l'autel vers l'estrade.
J'aperçois alors ces visages bronzés ou
pâlis par le travail des champs ou de l'u-
: sine; les visages ne sont point beaux, mais
une iâme pleine de vie, de foi, d'enthou
siasme se reflète dans les yeux. Il y a là
une foule de cinq à six mille hommes, qui
vibrent admirablement sous la parole des
orateurs ; on voit à leur attitude, à leurs
applaudissements, à leur émotion» que
tes ouvriers comprennent et sentent admi
rablement.
C'est le comte Medolago-Albani, prési
dent du comité diocésain, et petit-fils,
comme on le sait, de Joseph de Maistre,
qui prend le premier la parole. C'est pour
souhaiter la ' bienvenue; ' Il rappelle les
circonstances qui caractérisent la 18 e fête
fédérale; c'est la : première revue passée
par le nouvel évêque, Mgr Radini ; c'est;
la première réunion depuis l'Encyclique
"du 11 juin où le Pape a prodigué ses
éloges et donné ses conseils à„l'action ca
tholique : enfin des étrangers, des' Fran
çais particulièrement, assistent à cette
réunion. Le comte Medolago invite au
travail commun pour la restauration du
règne de-Dieu. ■' -
• Lecture est donnée de l'adresse envoyée
au Pape, et de la réponse écrite par le
Saint-Père lui-mêmé.~L'une et l'autre de-,
vraient être citées en entier ; il faut nous
contenter de ces extraits
« Le 3 septembre, disait au Pape M.
Rezzara, les œuvres sociales catholiques
bergamasques, célébrant pour la 18° fois
leur fête fédérale," se trouveront réunies;
dans*une sainte joie autour de leur nouvel'
évêque; Mgr Radini-Tedeschi, pour la :
première fois, aura"l'a consolation dé pas
ser en revue les troupes de ses fils organi
sés et prêts à l'action, en conformité aux
enseignements du Saint-Siège. ■'
« Poussés par le désir de connaître de
plus près notre mouvement catholique,
arriveront de France, du littoral, de l'Is-
trie,' et d'autres régions d'Italie, plusieurs
confrères de foi et d'action pour participer
à notre fête, et visiter ensuite les princi
pales œuvres localés.
! « Chacune de nos fêtes fédérales a com
mencé ou consacré une œuvre ou institu
tion nouvelle d'action catholique. La 18 e
affirmera la volonté de fonder, sous la di
rection de notre Union des œuvres socia
les catholiques, une Université populaire,
d'esprit chrétien, ayant pour but d'ins
truire le peuple en toutes 'les sciences qui
aident à l'élever religieusement et morale
ment, en développant sa culture litté
raire, scientifique et technique.
« La Maison du Peuple dont la cons
truction s'achève abritera dignement ce
nouvel Institut. Ce projet a reçu l'appro- •
bation et- les encouragements .de notre
évêque; '.»■•" " ' " " " 'C ; ' ' ' ■
« C'est ainsi que notre Union cherche
à faire chaque année un pas en avant, en
y mettant la pondération nécessaire ; .elle
enchaîné les œuvres existantes avec les
nouvelles, par des liens de chrétienne iii-
timité et de services mutuels ; elle appli
que, à travers les' témps qui cliaôgerit fet
les besoins qui croissent^ lés sages enisei-
fements du Vicaire du Christ, dont^avec
grâce de Dieu, nos -associations ne s'é
carteront jamais. 1 »
M. Rezzara terminait en'implorant la
bénédiction du. Pape, « a,fln que tous : res
tent toujours étroitemènt serrés àla chaire
infaillible, de vérité, qui est en même
temps cliairè d'amour et dé justice So
ciale;» '' ' ' ' '*' '" '- ; ■'
La lettre est datée dû 18 août, et dès le
ai, le Pape répondait de sa 1 propre main,
«heureux, disait-il, d'èxprîmèr pour".la
premièré fois les sentiments bienveillants,
qu'en de multiples occasions" déjà; mais
privées, il avait manifestés pour lès insti
tution^ sociàlés catholiques beïgàrnas-
ques. » .
a Certes; dit encore le Pape, 1 alors que
récemment' Nous avons recommandé' l'ac
tion catholique,Nous nè pouvônsque Nous
réjouir en voyant aveô qùel zélé lés asso
ciations .nées et grandies sous la'bienfai
sante influencé de la religion ! catholique,
pourvoient au bien-être moral et matériel
des individus et des familles, les unissant
en une sainte ligue et puisant le courage
dans les aspirations de notre foi et les in
dustries de la chrétienne charité ». ' ' ^
La « sàtisfaction et'la"'haute complai
sance » que Pie X éprouvé pour les- œu
vres bergamasques s'accroît encore au
spectacle de leur développement incessant
et rapide. Il bénit « de grand cœur l'Uni-
versité populaire : par elle, l'instruction
' donnée dans toutes les branches de la
science assùrera davantage encoré la pros
périté du peuple ».
Ort remarquera toute l'importancè du
passage suivant : « Dieu veuiHe que toit!?,
ceux qui prendront part à la fête ? non seu
lement de l'Italie, mais des : autres pays,
relèvent leS immenses avantages que pro
duisent les associations de catholiques-
francs et fervents, qu'ils prennent exem
ple sur Bergame ; et • qu'ils ; remportent
phez eux la semence féconde d'entreprises
semblables ; afin que partout les oreilles
se'ferment aux Suggestions des' semeurs
de discordes, et qu'on ait en horreur cet
esprit irréligieux de turbulence - et de dé
sordre qui bouleverse la société. » 1 1 '
« Nous vous recommandons, .ajoute en
core le Pape, dans l'esprit de Jésus-Christ
l'union, parce que de l'union naît là force,
et que,l'union et la force assurent la vic-
.tpire. » ■ ■ ■ . ■ ( , ,
M. Rezzara propose alors de remercier
le Pape,par une dépêche de) tels'élogès et
de tels encouragements; .comme, .aussi
d'.envoyer des dépêches de . sympathie ét
d'union aux fêtes fédérales; de Milan et.de
Vienne.' 11 donne lecture d'un télégramme
de M. Bonoini président, du consoil géné
ral de la province de Bergame. ■ •
•. -, L. G ;
LES AFFAIRES DU MAROC
■j. - • - - ' —■......
SATISFACTION DONNÉE A LA FRANCE' :
Un télégramme de M. Saint-René-Tail-
landier, parvenu ce matin àu ministère
des affaires étrangères, annonce que le
gouvernement marocain vient de don
ner complète satisfaction,aux réclama
tions de la France dans l'affairé de
l'Algérien Si Bouzian. •=. ? „
Sur l'ordre du sult.an, le grand-vizii'
SiFeddoul Garnit s'est rendu lui-même à
la légation de France, où, en présence du
personnel dé la mission, de'Si Bouzian et
d'un groupe de membres de la colonie
européenne, il a présenté à notre ministre
les excuses de son gouvernement, dans
les termes suivants : . . . : 1
— Le gouvernement chérifien. m'a
chargé de vous présenter ses excuses
pour l'arrestation et l'emprisonnement
de l'Algérien Si-Bouziari èl Miliani,
sujet français: Le maghzen a révoqué
lë caïd coupable, et je v'oïis remets pour
la victime l'indemnité convenue. Le
gouvernement chérifien se fera un de
voir de veiller à ce que, de^pareilles in
fractions aux traités et aux coutumes
ne se renouvellent pas à l'avenir. '
Le grand-vizir a remis £n outre à M.
. Saint-René-Taillandier deux .lettres--, ^dp
'ministre des affaires étrangères chéri lien.,
renouvelant par êcTît'îes excuses du gou
vernement et confirmant la révocation du
caïd. • ■ ' ' ' ' ^ „
L'indemnité demandée pour Si. Bouzian
lui a été immédiatement versée. ^, 1
' M. Saint-René-Taillandier a répondu au
grand-vizir qu'il acceptait^ àu ribni dn
gouvernement de la Républiqué, les excu
ses du maghzeii et les actes de réparation
qui les sanctionnent. Il a pris acte, èn ou
tre, des assurances données pour l'avenir -
par le gouvernement chérifien'. ^
-Notre ministre'a immédiatement' arrêté
ses préparatifs de départ/ :i
La France reçoit 'ainsi satisfaction sur
tous les points et sans aucunes réservés, ?
jt'anarebie à Tanger.
Tanger, G septembre, r— La ,mcre d'Krru ûj -
sali,.qùi assistait à un mariage de Kakylpis^à
Bonimsuar, a été laite captive. I
Le l'rère d'Erraissuli, accompagné d'un dé
tachement de troupe, - est parti pour Benîni-
suar, dans le but de la délivrer. * ''
Tanger, 6 ' septembre (source anglaise). —
Des sentinelles ont été postées là nuit pa'ss'ée
aux abords de la ville et le longidirrivagfc.
La nuit a été calme, mais la surexcitation
continue. ,fî
.« On annonce quelques portes, mais il n'y a
pas eu de combats importants.
Londres, C septembre. — On mande de Ma-
drid au Moming Posl : '
D'après un télégramme de Tanger, le sul
tan aurait fait connaître à M. Saint-I'ené-
Taillandier" que la ^mise én liberté de Bou-
M'Zian était provisoire et que la conférence
aurait à décider sur cette affaire. » - ■ ' -
Fonctionnaire français
assailli à Tanger. -i
Tanger, 6 septembre. — Des gens de 'Rai-
suli ont assailli ce -matin l'agent de la posts
M—BMII'I llllll I Mil IIIMUUjUiJMMW " ~
Edition quotidienne. — 13.676
Vendredi 8 Septembre 1905
ÉDITION QUOTIDIENNE
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Six mois." 13 » 19 »
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LE MONDE
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TÉLÉPHONE 704—27
»r± •
SOMMAIRE
Les leçons î>e la guerre. .— Vice-amiral de
Cuyervill». . ' " , _
Au jop'à .xB ^our. — Suppression du service
despostesi —J. Mantenay., . ...
A l'ie.xtéhusuii. — Une., victoire de l'Allema
gne. — M. C.'
Plusde soldats de plomb . — G. d'A. ' '
La vie catholique a Bergame . IV*. — L. G.
Les affaires du Maroc,
Le congrès des libres-penseurs. .
Les grandes manœuvres: 5 •
■I^EunxBTON. — L'invasion scientifique dans
l'enseignement littéraire. C. .Huit..
—.1. .assaassi. mi. ,.,1 j i ■ , . jaaaaaat
PARIS, 7 SEPTEMBRE 1905 .
LES LEÇONS DE LA GUERRE
ii(i)-
, PORT-ARTHUR <— TSOU-SHIBIA
Situation des belligérants v n> -
à - la veille des hostilités.
. Dans les premiers -jours do février
1004, à la,, veille des hostilités, les for
ces navales de la Russie en Extrême-
Orient comprenaient : "
7 cuirassés d'escadre, d'une vitesse
de 1.6 à. 18 nœuds ; 1 croiseur-cuirassé,
7\ croiseurs-protégés, et 25 eontre^sor-
mlleurs, A_ çette flotte, concentrée à
FortrArthur,étaient "annexés quelques
-avisos, des canonnières, des croiseurs
auxiliaires et des .navires spéciaux af
fectés au transport des torpillés et au
mouillage des mines sous-marines. '
En. outre,; un-. croiseur-protégé, Je,
Variag , se trouvait avec l'aviso Ko-
rieits en observation à Chemiilpo
./cote ouest de Corée), et- la canonnière
Sivootch stationnait à Nev-Chwang
IfMandchourie).
" En rie comptant que les bouches à
J 6 .! 1 du calibre de 15 cent, et au-dessus,
cette force- navale ..disposait de : 20
canons r de 30 cent. ; canons de 25
cent. ; 2 canons de 20 cent, et 118 ca
nons de, 15 cent. / .- •
Enfin, et non compris dans ce total,
trois croiseurs-cuirassés et 1 croiseur-
protégé,—accompagnés d'un certain
nombre - de torpilleurs,- étaient à Vla-
disvostofc, disposant de 12 canons de
20 cent, et.de 60 "canons de 15 cent.
La flotte japonaise corriprenait :
6 cuirassés di'escadro de "construc
tion récente ayant donné aux essais dès
vitesses de 18 à 19 nœnds, — et'un
petit cuirassé^ 'le'Chm-Yen, pris aux
Chinois," bien - protégé mais' n'ayant
qu'une vitesse de 14 noeuds ; — 8 croi
seurs-cuirassés ; 18 croiseurs-protégés ;
19 contre-torpilleurs ; 58 torpilleurs de
~l iC " classé et 27
plus des, navires spéciaux affectés au
transport des torpilles et au service
des mines sous-marines ; des ateliers
flottants ; dés navires-hôpitaux et des
transports/ • • ' - '
L'armement de cette flotte présen
tait un total,dè : 28 canons de 30 cent.",
.1 canon de 25. cent., 32 canons de
20 cent, et 174 canons de 15 cent.
' La supériorité de la flotte japonaise
on - croiseurs-cuirassés, en croiseurs-
protégés, en bouches à feu de gros et
de -moyen calibres était, on le voit,
considérable; mais si l'on compare
entre eux les cuirassés d'escadre qui,
seuls, peuvent assurer la maîtrise' de
la mer, la supériorité japonaise appa
raît encore. plus grande en raison de
la vitesse, de l'homogénéité et de la
puissance individuelle des urfttés de
combat ■ qui, toutes, disposaient des
plus récents perfectionnements. Quatre
cuirassés de 15.000 tonnes, construits
fensive et en protection les types les
mieux réussis de la flotte anglaise, et
leur- vitesse n'était pas inférieure à
, ! 18 nœuds. A ces quatre cuirassés tout
modernes qui présentaient sur les ty
pes antérieurs, lé très important avan
tage d'une plus grande stabilité après
avaries à la flottaison, venaient s'ad
joindre deux cuirassés de 12.300 ton
nes construits en 1897 et ayant obtenu
19 nœuds à leurs essais; à deux canons j
de 15 centimètres- près, leur artillerie
était identique à celle des autres cui- ,
rassés. Deux cuirassés de là flotte
russe pouvaient être comparés à ces
derniers bâtiments, sauf ■ pour la vi
tesse-qui était inférieure ; les 5 autres 3
cuirassés russes/construits de 1898 à
1901, leur étaient, légèrement inférieurs
comme vitesse et, comme puissance
d'artillerie; la vitesse variait dé l'6 à
18 nœuds : or la vitesse d'une esca-
. dre se réduit a celle du plus mauvais
marcheur.
L'infériorité de la flotte russe d'E.x-
trème-Oriont, par rapport à la flotte
japonaise, aurait pu être compensée, '
en partie, par dés renforts envoyés
d'Europe en temps utile, et on a pu re
gretter que les escadres de Rôd-
jestvensky et de Nebogatolf n'aient
. pas été - amenées plus tôt sur le théâ
tre des opérations ; mais, c'est le, cas
de rappeler qu'il ne suffit pas, pour
vaincre, d'avoir des navires;-il faut;
- des équipages instruits et entraînés ; il
faut aussi des points d'appui pourvus
" de tout l'outillage 'et de tous les ap
(1) Voir l'Univers du 23 août.
provisionnements nécessaires pour vi
siter,, réparer et ravitailler les bâti-,
ments ; c'est ici qu'apparaissait surtout,
l'infériorité des moyens d'action dont,
la ■ Russie disposait- en . Extrême-
Orient.
Lorsque la..tension pplitiq.ue entre
les/deux puissances prit un caractère
aigu, l'arsenal de Port-Arthur était
loin d'être terminé; ses défenses fixés
étaient à peine ébauchées et la seule
.forme de radoub disponible ne pou
vait recevoir-, les grands cuirassés.
Or, les fréquents passages au bassin
.pour la visite, la réparation „et le net
toyage dès carènes en .acier,' sont une
des nécessités de la marine moderne.
Hélas t cette considération primordiale
est trop souvent perdue de vue, non
seulement dans nos prôprés colonies,
mais même dans nos arsenaux métro
politains; partout nous constatons l'in
suffisance de nos formes de radoub !
• Vladivostok "possédait, il est vrai, une
magnifique forme dans laquelle, à l'au
tomne de 1903, six grands cuirassés
avaient été carénés en 15 jours ; mais
Vladivostok allait être bloqué et vir
tuellement isolé de Port-Arthur. Cette
situation pourrait se reproduire demain
en Indo-Chine où nous ne disposons
qng d'une seule forme de radoub, de
dimensions'insuffisantes, dans l'arsenal
de Saigon, le Tonkin n'offrant même.
pas un point d'appui !
Il n'en était point ainskdela marine'
japonaise ; elle disposait, à proximité
de ses opérations, de quatre arsenaux
dont deux pouvaient recevoir les plus
grands cuirassés dans leurs formes de
radoub ; des formes de mêmes dimen
sions étaient en achèvement dans les
deux autres". En outre," l'industrie pri
vée"'pbiWait "m'ettre" *àu service .dé la'
flôtte quatre établissements bien outil
lés pour la construction et pour la ré
paration des grands navires.
• Dès le mois de décembre 1903 toute
la flotte japonaise ayait été mobilisée
èt concentrée'en prévision des événe
ments. Dans l'appréciation des faits il
ne faut pas perdre de vue que .toutes
les forces du Japon se trouvaient à
48 heures au plus de la Mandchourie,
alors que la Russie en'était vingt-cinq
fois plus éloignée par mer, et douze
fois plus éloignée par le trans-sibé-'
rien ! On conçoit, dès lors, qu'avèc une
armée bien et depuis longtemps prépa
rée, ayee une flotté entraînée et large
ment approvisionnée, — assuré d'ail
leurs de la supériorité numérique au
début des opérations; — on conçoit,
dis-je, que le Japon, fort de son'al
liance avec l'Angleterre et aiissi. da
certaines sympathies étrangères, ap
puyé sur le sentiment national d'un;
peuple brave jusqu'au mépris de lai
mort/'ait voulu tenter la fortuné dés;
armes. Confiante dans sa forcé et n'ap- >
préciant peut-être pas à sa valeur l'ad
versaire qu'elle devait rencontrer, la !
Russie ne s'attendait pas à voir cet i
adversaire prendre résolument l'offen
sive ; sonsouverain, l'un des plus paci- !
tiques" de l'Europe, celui-là même qui '
avait pris l'initiative de la réunion du
congrès de la Haye, nourrissait encore
l'espoir d'un arrangement à l'amiable
lorsque l'attaque survint, justifiant une
fois de plus l'adage; Si v(s,pacem,
para bellum. . "
Vice-amiral de C uverville.
(A suivre.)
BULLETIN
La rentrée des Chambres parait de
voir être fixée au 7 novembre, et les
officieux commencent à expliquer que
le gouvernement, à cause du voyage de
M. Loubet en Espagne, ne peut convo
quer avant cette date le Parlement; '
Toujours des scènes de pugilat au
congrès' des libres-penseurs; n'empêche
qu'urne êomntfssion s'occupe de ' « l'uni
fication des diverses Libres-Pensées
françaises». -
On a beaucoup parlé contre le « mili
tarisme» et chanté encore ^'Internatio
nale.
MM. Ferdinand Buisson et Pastre,
députés, se sont rendus au ministère de
la justice pour demander la mise en li
berté-provisoire de MM. Malato et Caus-
sanel. ■■■-. *••• ••>•; • "•••••• •'
L'effervescence continue en Meurthe-
et-Moselle; les conflits se multiplient
entre Rouges et Jaunes.
Un groupe de ces derniers, entourant
M. Biétry, a été injurié et assailli; une
grave bagarre s'est engagée, au cours
de laqxielle il y a eu plusieurs blessés.
Le gouvernement marocain donne
pleine et entière satisfaction aux récla
mations de to France; le grand-x&zir
s'est rendu à la légation pour présenter
des excuses et annoncer la révocation
du caid coupaMe du. meurtre de Si-
Bouzian.
Nôtre ministre a arrêté ses prépara
tifs de départ.
• Les membres des deux missions ont
quitté Portsmouth et sont en route
pour New-York ; ils ont télégraphié au
président lîoosevelt pour l'inform er of
ficiellement delà signature du traité.
Il se confirme qii'il n'y a pas de clause
secrète.
AU JOUR LE JOUR
SUPPRESSION PU SERVICE P.ES POSTES
■ C'est entendu le service de la poste va
fort mal. Les employés de M. Berard ne
s'oj;cupent .pas assez du public ; ou bien
ils s'en occupent trop. C'est ainsi qu'ils
appliquent, par exemple, ùne surtaxe à
une cafte qui ëtajt en règle et ne compor
tait aucun supplément: mais il est inutile
de dresser une. liste ae nos griefs. Les
contribuable^ qui, maintes fois, ont fait
le pied de grue dans un bureau où un
"seul commis fonctionnait, ce pendant que,
derrière les- autres guichets, était appèn-
due la pancarte : << Fermé » — les contri
buables savent à quoi s'en tenir.
;Et pourtant, ne nous plaignons pas
trop... II y a cent ans, au mois de sep
tembre 1805, un ukase de Napoléon sup
prima purement et simplement, pendant
plusieurs jours, le service, des postes.
Avouons tout de même que M. Loubet
n'oserait prescrire une pareille mesure!...
Je Vous vois venir : vous allez insinuer
que si le chef actuel de l'Exécutif est in
capable dé prendre une tellé décision,
nombre dp blqcards seraient plus résolus,
et que M..Emile .Gombes, notamment...
D'accord ! mais tout le monde sait que
l'ex-président du conseil est bonapar
tiste.
Donc, l 'empereur, qui n'y allait pas par
quatre chemins, supprima pendant plu
sieurs jours le service ,des postes. II ve
nait de se rendre au Luxembourg dans le
plus fastueux équipage, — précédé de.
•pages et.de hérauts d'armes, escorté de
son grand-veneur, de ses chambellans,
de ses écuyers, suivi par la garde impé
riale, — pour faire ses adieux au Sénat
avant de commencer l'immortelle cam
pagne qui devait se terminer par le coup
de tonnerre d'Austerlitz ; et il n'entendait
pas 'que l'ennemi eût trop tôt connais
sance du discours- qu'il avait adressé-aux]
pères conscrits. De fait, jamais, depuis le
Roi-Soleil, urt souverain n'avait tenu un
"si hautain langage. La harangue impé
riale débutait en ces termes : « Sénateurs,
dans les - circonstances présentes^ j'é
prouve le besoin.de me trouver au milieu
de vous et de vous faire connaître mes
sentiments, je vais quitter ma capitale
pour me mettre à la tête de mes armées,
porter un prompt secours à mes alliés et
défendre les intérêts les plus chers de mes
peuples. »
,lJ,n monarque de droit divin se serait-il
exprimé autrement? « Ma » capitale,
'« mes » alliés, << mes » armées, « mes »
peuples... Et pourtant, personne ne fut
choqué (en France, du moins) de ce dis
cours; C'est que, W à ce moment, —Na
poléon pouvait tout faire de « son »
. peuple. ...
- La popularité extraordinaire dont il
jouissait alors tenait-elle — uniquement
— à son prestige militaire"? Non. Ce sol-
dat de trente -six ans, qui venait .de créer
.des maréchaux de France et qui allait
créer une noblesse, donnait aux "plus
humbles plébéiens honneurs et fortuné...
II. avait récemment fondé un Ordre de
chevalerie qu'il ouvrait aux plus obs-
curssérviteurs de l'Etat, soldats illettrés
mais braves* commis modestes, mais
probes/ C'était là la causé profonde de
son" succès...
En sortànt du Luxembourg, et avant de
montér en. chaise de poste pour se rendre
à Strasbourg, l'empereur écrivit à FoucHé
le billet suivant, daté du 2 vendémiaire :
' «il faut prendre des mesures pour que
d'ici au 6 vendémiaire, aucun-courrier ne
soit expédié, de 'manière que ce qui trans
pirera de la séance' ne soit pas répété au
dehors. On ne fournira de chevaux ni à
la poste, ni aux frontières, : sauf pour les
courriers du ministre de la guerre. »
L'ordre était arbitraire, mais d'une exé
cution facile. Il n'en irait plus de même
aujourd'hui... —J. M antenay.
, -, ■ •. , - ,■ * # *
Un palais qui menace ruine. — Le con
servateur général du palais de l'Alhambra
à Grenade, don Miguel Gomez Tortosa,
vient d'aviser, paraît-il, le gouvernement
espagnol que la demeure célèbre des
vieux rois maures menace de s'écrouler à
bref délai.
Dans la plupart des salles du palais,
des lézardes significatives se sont déjà
produites, et il est probable qu'on va être
obligé d'en interdire l'accès aux visiteurs
qui viennent en très grand nombre de
toutes les parties du monde admirer les
merveilles achitecturales du célèbre édi
fice.^ • " • ' '
On sait que l'Alhambra fut construit
par le calife Abou-Abdallah-ben-Naser,qui
régna de 1231 à 1273. L'extérieur n'offre
que l'aspect d'un ensemble lourd et in
forme; mais on n'a pas plutôt franchi,
Centrée principale, dite porte du jugement,
que l'Ceil reste ébloui des magnificences
de cette royale demeure; de la grâce in- :
comparable de son ornementation, de
l'inépuisable variété des dessins, de la ri- ;
chesse et de la profusion des sculptures. ?
C'est le triomphe lé plus pur et le plus ;
somptueux de l'art arabe. Toutes les mer- ;
veilles s'harmonisent, dans cet intérieur ;
-éblouissant, avec une grâce délicate. Une 5
imagination féerique semble avoir présidé
à sa construction.Parmi les chefs-d œuvre
de. l'Alhambra, on distingue surtout la
cour des Abencérages ou s'accomplit, ;
suivant la tradition, le massacre des prin- !
ces de ce nom, et la fameuse cour des ;
Lions, qui n'a pas moins de 30 mètres de ;
long sur 16 mètres de largeet qui est pavée
de marbre blanc. Elle est entourée d'une
galerie soutenue par 128 colonnes, égale
ment en marbre blanc ; au centre de la
cour, se trouve la fontaine qui lui a donné
son nom; elle est formée d'un bassin
d'albâtre porté par douze lions en marbre
noir... ' . ■ " .
Le cri d'alarme jeté par don Miguel
trouvera sa répercussion non seulement
en Espagne, mais dans tout l'univers, car
il importe que ce glorieux vestige- d'une
civilisation disparue nefneure pas.
aventure. Le héros du roman, puisque
roman il y a, est un M: Wagner, de Luc-
kenwalde, officier à bord, du paquebot
Axenfels, et qui vient ' de 'conquérir le
.cœur d'une demoiselle dans des circons
tances peu ordinaires.
Pendant le dernier voyage de Y Axen
fels, de Rio-de-Janeiro à Hambourg, ce
jeune officier fit la connaissance d'un pro
priétaire de mines de diamants du Brésil
et de sa fille, une jeune beauté. :
Un jour, comme la mér était houleuse,
une vague emporta du pont la belle jeune
fille. Wagner s'élança aussitôt à son se^
cours.et parvint, en déployant une force
presque incroyable, à la maintenir au-
dessus de l'eau, jusqu'à ce qu'un canot
pût arriver à leur secours. 1
Le père, reconnaissant, a présenté au
jèune'officier unè merveilleuse collection
de brillants ; sa fille lui a donné'son cœur.
Le Sénat de Hambourg lui accordera une
médaille de sauvetage; ■
—
A L'EXTÉRIEUR
UNE VICTOIRE DE L'ALLEMAGNE
Comme il fallait s'y attendre, Abd-el-
Aziz, cédant aux objurgations de M. de
.Tattenbacli, s'est décidé a donner pleine et
entière satisfaction à la France pour l'ar-
'restaiion et l'emprisonnement d,e l'Algé
rien Si Bouzian El Miliani.
L'Allemagne avàit trop intérêt à ce
qu'une action directe de la France ne vînt
pas entraver la manœuvre savamment
■combinée, par laquelle elle noiis'a amenés
aux'portes de là conférence, pour qu'elle
n'usât pas de tout son crédit à Fez en vue
d'obtenir le règlement amiable de l'inci
dent Si Bouzian El Miliani.
Car, supposons que le sultan se fût en
têté dans :son -refus primitif de nous don
ner satisfaction snr ce point : unejnter-
vention militaire ou navale devenait né
cessaire et... légitime aux yeux des puis-!
sances même , les moins disposées a voir
's'accroître notre influence au Maroc.
Or l'Allemagne sait par expérience où
peut conduire une intervention militaire
ou navale." Après s'être installée comme
on le sait à Kiaô-Tcheou, où elle n'avait
pourtant aucun intérêt spécial à défendre,
ni aucune frontière menacée à protéger,
elle eût eu par trop mauvaise grâce à
nous empêcher de suivre son exemple au
Maroc ; car elle ne peut faire, et l'Europe
entière est d'accord sur ce point, que le
souci le plus élémentaire dé notre sécu
rité ne nous commande de veiller à ce
que l'anarchie où les divisions des puis
sances ont plongé l'empire chérifien ne se
propage pas jusqu'aux portes de l'Algérie.
Voilà pourquoi la presse allemande,-
toujours bien stylée, a reconnu dès le
premier jour que des satisfactions de
vaient être accordées à là France pour le
règlement de l'affaire Bouzian el Milani.
Ce qu'il importait, c'était d'empêcher que
diplomatie, -entortillée dans -le . pro
gramme de la conférence, ne recouvrât sa
liberté d'action. On y a d'ailleurs mer
veilleusement réussi, et, cette fois encore,
M. de Tattenbach a obtenu ce qu'il deman
dait.
Cela n'empêchera pas d'ailleurs nos offi
cieux du quai d'Orsay de chanter victoire
et de s'attribuer tout le mérite do la capi
tulation du sultan. Laissons-leur le mérite
s'ils y tiennent ; mais des victoires comme
celle-là, il ne faudrait pas beaucoup pour
que c'en soit fait à jamais dé notre in
fluence au Maroc.
M. C.
PLUS DE SOLDATS DE PLOMB
Mariage romanesque, — L'Evening
News se fait l'écho d'une assez singulière
La cinquième commission du congrès
delà libre-pensée a exprimé un vœu sen
sationnel. : -
Elle voudrait la mort des soldats de
plomb, qui donnent aux enfants des idées
militaristes.
Il va sans dire que les casques, cuiras
ses, panoplies, tambours, clairons, de
vraient subir lemême sort.
Ce qu'il faut à nos mioches, ce sont des
jouets « pacifistes ».
On pourrait; par exemple, remplacer les
petits soldats par de petits grévistes armés
de gourdins 1 , que l'on représenterait fai
sant le geste d'assommer des camara
des.
Les fusils pourraient être; tolérés comme
étrennes, à conditibn 'que les enfants, en
se servant -de ces ustensiles à double
"emploi, 1 aient bien soin de spécifier entre
eux qu'ils ne tirent pas' sur des soldats
d'une nation étrangère, mais bien sur des
ouvriers de la même usine ayànt refusé
d'abandonner le travail.
A cette condition j mais à celle-là seule,
le simulacre des fusillades-pourrait être
maintenu dans les jeux de l'enfance.
* On sait d'ailleurs que lé congrès libre-
penseur a proclamé sublimes les idées de
M. Gustave Hervé sur la grève des réser
vistes en cas de guerre.
Soit : la chose n'est pas pour nous sur
prendre. Ce qui nous surprend, c'est de
voir de bonnes âmes si énergiquement,
pacifistes se réunir au Trocadéro pour y
entendre, avec une admiration religieuse,
l'exécution... du Chant du départ !
Tout le monde sai t que les couplets du
Chant du départ respirent le patriotisme
et le carnage. Les jeunes, filles ont même
un couplet, où elles disent :
Et nous, soeurs 4e héros, et qui de l'hyménée
» : Ignorons les aimables dueuds, <
Si, ponr a'anir un jour à notre destinée
Des oitoyons forment des TœnXj
Qu'ils descendent dans la carrière,
PleinB de gloire et de liberté,
Et que lear sang dans la poussière
Ait coulé ponr l'égalité 1 .
Traduit de la langue du dix-huitième
siècle dans celle du vingtième, ce mor
ceau veut dire que les jeunes filles ne doi
vent épouser qvœ des jeunes gens ayant
fait leur service militaire et ayant reçu
des blessures pendant leurs campagnes.
Cet état d'âme est-il bien celui d'un con
grès qui veut supprimer tous les soldats,
même de plomb?
G. d'A.
LA m CATH0LJP0E A BERfiÂME
.(d'un cb nos correspondants, particuliers)
- IV: ' ' -
UNE FÊTE FÉDÉRALE
Co que sont les -fêtes fédérales, r- Un bref du
Pape aux Bêrgamasques. « .Prendre exemple
surBcrgàino. »
Bergame, 4 septembre.
La fête fédérale .est entrée dans les habi
tudes de la vie catholique, chez les Ita
liens du Nord.
Chaque année, de tous les points du dio
cèse accourent dans la localité choisie les
représentants des associations catholi
ques. ." :■";■■■>! " :• t
Hier,tandis que Bergame,célébrait à Al-
zano Maggiore sa 18 e fête fédérale, les Mi
lanais tepaient la leur, la ,15 e , à Gallerate,
sous la présidence effective du cardinal
.archevêque de Milan ; et à Vicençe avait
lieu la 17 e fédérale'.
On comprend ce que cette revue an
nuelle apporte d'accroissement de vie, de
bonne entente aussi dans lés associations
d'un diocèse.
Le programme en est uniforme : défilé
des sociétés avec leurs drapeaux 'et leurs
musiques ; messe sur un autel érigé en
plein air au lieu même de la réunion; as
semblée générale de deux ou trois heures;
banquet populaire avec brindisi de cir
constance ; 7'e Deum et bénédiction du
Saint-Sacrement à l'église!
C'est ce programme qui s'est déroulé
hier sous nos yeux à Alzano Maggiore.
Alzàno Maggiore est une grosse bour
gade de 3 à 4.000 habitants, au débouché
dans la plaine de la vallée du Serio. Elle
a plusieurs établissements industriels
d'une certaine, importance. Jusqu'en ces
derniers temps, l'administration munici
pale était entre les mains des socialistes ;
ils en ont été délogés à' force -d'action ca
tholique." Les'patrons eux-mêmes com
mencent à revenir de leurs préventions
antérieures contre le mouvement social.
" Dès le matin, les trains qui se succè
dent. tous les quarts d'heure r déversent
dans les rues de la petite cité une foule
toujours grossissante. Bergame, dont Al-
zamo est éloigné d'environ deux lieues a
pris elle-même un air de fête. Tandis que
je vais attendre à la station centrale les
Lyonnais qui viennent, assister à là fête
bergamasque, je croise deux ou trois fan
fares qui font retentir les rues de leurs
notes allègres, et attirent l'attention des
plus indifférents sur cette f nouvelle mani
festation de la vie catholique;
Vers neuf heures, le cortège s'organise;
il n'est formé que d'hommes ; environ
150 drapeaux ; une vingtaine de fanfares ;
quelques groupes de sport et de gym
nase.
Pendant une heure, le cortège passe
sous les yeux de l'évêque de Bergame qui,
d'une des fenêtres de la mairie; bénit les
drapeaux etlesfronts qui s'inclinent.
La réunion a lieu dans la cour d'un
nouveau patronage à peine achevé. Au
centre s'élève une estrade pour les chefs
et les orateurs ; en face, de l'autre côté de
la cour, l'autel. La messe y commence
aussitôt que l'évêque est arrivé. Le clai
ron' donne les signaux. ■
Mgr Radini récite le rosaire alternative
ment avec la foule ; puis on chante rapide
ment les litanies de la sainte Vierge ;
quand la messe est achevée, la fanfare ac
compagne lo chant de l'Hymne social des
ouvriers bergamasques.
La réunion s'ouvre aussitôt; les assis
tants, debout, n'ont qu'à se retourner de
l'autel vers l'estrade.
J'aperçois alors ces visages bronzés ou
pâlis par le travail des champs ou de l'u-
: sine; les visages ne sont point beaux, mais
une iâme pleine de vie, de foi, d'enthou
siasme se reflète dans les yeux. Il y a là
une foule de cinq à six mille hommes, qui
vibrent admirablement sous la parole des
orateurs ; on voit à leur attitude, à leurs
applaudissements, à leur émotion» que
tes ouvriers comprennent et sentent admi
rablement.
C'est le comte Medolago-Albani, prési
dent du comité diocésain, et petit-fils,
comme on le sait, de Joseph de Maistre,
qui prend le premier la parole. C'est pour
souhaiter la ' bienvenue; ' Il rappelle les
circonstances qui caractérisent la 18 e fête
fédérale; c'est la : première revue passée
par le nouvel évêque, Mgr Radini ; c'est;
la première réunion depuis l'Encyclique
"du 11 juin où le Pape a prodigué ses
éloges et donné ses conseils à„l'action ca
tholique : enfin des étrangers, des' Fran
çais particulièrement, assistent à cette
réunion. Le comte Medolago invite au
travail commun pour la restauration du
règne de-Dieu. ■' -
• Lecture est donnée de l'adresse envoyée
au Pape, et de la réponse écrite par le
Saint-Père lui-mêmé.~L'une et l'autre de-,
vraient être citées en entier ; il faut nous
contenter de ces extraits
« Le 3 septembre, disait au Pape M.
Rezzara, les œuvres sociales catholiques
bergamasques, célébrant pour la 18° fois
leur fête fédérale," se trouveront réunies;
dans*une sainte joie autour de leur nouvel'
évêque; Mgr Radini-Tedeschi, pour la :
première fois, aura"l'a consolation dé pas
ser en revue les troupes de ses fils organi
sés et prêts à l'action, en conformité aux
enseignements du Saint-Siège. ■'
« Poussés par le désir de connaître de
plus près notre mouvement catholique,
arriveront de France, du littoral, de l'Is-
trie,' et d'autres régions d'Italie, plusieurs
confrères de foi et d'action pour participer
à notre fête, et visiter ensuite les princi
pales œuvres localés.
! « Chacune de nos fêtes fédérales a com
mencé ou consacré une œuvre ou institu
tion nouvelle d'action catholique. La 18 e
affirmera la volonté de fonder, sous la di
rection de notre Union des œuvres socia
les catholiques, une Université populaire,
d'esprit chrétien, ayant pour but d'ins
truire le peuple en toutes 'les sciences qui
aident à l'élever religieusement et morale
ment, en développant sa culture litté
raire, scientifique et technique.
« La Maison du Peuple dont la cons
truction s'achève abritera dignement ce
nouvel Institut. Ce projet a reçu l'appro- •
bation et- les encouragements .de notre
évêque; '.»■•" " ' " " " 'C ; ' ' ' ■
« C'est ainsi que notre Union cherche
à faire chaque année un pas en avant, en
y mettant la pondération nécessaire ; .elle
enchaîné les œuvres existantes avec les
nouvelles, par des liens de chrétienne iii-
timité et de services mutuels ; elle appli
que, à travers les' témps qui cliaôgerit fet
les besoins qui croissent^ lés sages enisei-
fements du Vicaire du Christ, dont^avec
grâce de Dieu, nos -associations ne s'é
carteront jamais. 1 »
M. Rezzara terminait en'implorant la
bénédiction du. Pape, « a,fln que tous : res
tent toujours étroitemènt serrés àla chaire
infaillible, de vérité, qui est en même
temps cliairè d'amour et dé justice So
ciale;» '' ' ' ' '*' '" '- ; ■'
La lettre est datée dû 18 août, et dès le
ai, le Pape répondait de sa 1 propre main,
«heureux, disait-il, d'èxprîmèr pour".la
premièré fois les sentiments bienveillants,
qu'en de multiples occasions" déjà; mais
privées, il avait manifestés pour lès insti
tution^ sociàlés catholiques beïgàrnas-
ques. » .
a Certes; dit encore le Pape, 1 alors que
récemment' Nous avons recommandé' l'ac
tion catholique,Nous nè pouvônsque Nous
réjouir en voyant aveô qùel zélé lés asso
ciations .nées et grandies sous la'bienfai
sante influencé de la religion ! catholique,
pourvoient au bien-être moral et matériel
des individus et des familles, les unissant
en une sainte ligue et puisant le courage
dans les aspirations de notre foi et les in
dustries de la chrétienne charité ». ' ' ^
La « sàtisfaction et'la"'haute complai
sance » que Pie X éprouvé pour les- œu
vres bergamasques s'accroît encore au
spectacle de leur développement incessant
et rapide. Il bénit « de grand cœur l'Uni-
versité populaire : par elle, l'instruction
' donnée dans toutes les branches de la
science assùrera davantage encoré la pros
périté du peuple ».
Ort remarquera toute l'importancè du
passage suivant : « Dieu veuiHe que toit!?,
ceux qui prendront part à la fête ? non seu
lement de l'Italie, mais des : autres pays,
relèvent leS immenses avantages que pro
duisent les associations de catholiques-
francs et fervents, qu'ils prennent exem
ple sur Bergame ; et • qu'ils ; remportent
phez eux la semence féconde d'entreprises
semblables ; afin que partout les oreilles
se'ferment aux Suggestions des' semeurs
de discordes, et qu'on ait en horreur cet
esprit irréligieux de turbulence - et de dé
sordre qui bouleverse la société. » 1 1 '
« Nous vous recommandons, .ajoute en
core le Pape, dans l'esprit de Jésus-Christ
l'union, parce que de l'union naît là force,
et que,l'union et la force assurent la vic-
.tpire. » ■ ■ ■ . ■ ( , ,
M. Rezzara propose alors de remercier
le Pape,par une dépêche de) tels'élogès et
de tels encouragements; .comme, .aussi
d'.envoyer des dépêches de . sympathie ét
d'union aux fêtes fédérales; de Milan et.de
Vienne.' 11 donne lecture d'un télégramme
de M. Bonoini président, du consoil géné
ral de la province de Bergame. ■ •
•. -, L. G ;
LES AFFAIRES DU MAROC
■j. - • - - ' —■......
SATISFACTION DONNÉE A LA FRANCE' :
Un télégramme de M. Saint-René-Tail-
landier, parvenu ce matin àu ministère
des affaires étrangères, annonce que le
gouvernement marocain vient de don
ner complète satisfaction,aux réclama
tions de la France dans l'affairé de
l'Algérien Si Bouzian. •=. ? „
Sur l'ordre du sult.an, le grand-vizii'
SiFeddoul Garnit s'est rendu lui-même à
la légation de France, où, en présence du
personnel dé la mission, de'Si Bouzian et
d'un groupe de membres de la colonie
européenne, il a présenté à notre ministre
les excuses de son gouvernement, dans
les termes suivants : . . . : 1
— Le gouvernement chérifien. m'a
chargé de vous présenter ses excuses
pour l'arrestation et l'emprisonnement
de l'Algérien Si-Bouziari èl Miliani,
sujet français: Le maghzen a révoqué
lë caïd coupable, et je v'oïis remets pour
la victime l'indemnité convenue. Le
gouvernement chérifien se fera un de
voir de veiller à ce que, de^pareilles in
fractions aux traités et aux coutumes
ne se renouvellent pas à l'avenir. '
Le grand-vizir a remis £n outre à M.
. Saint-René-Taillandier deux .lettres--, ^dp
'ministre des affaires étrangères chéri lien.,
renouvelant par êcTît'îes excuses du gou
vernement et confirmant la révocation du
caïd. • ■ ' ' ' ' ^ „
L'indemnité demandée pour Si. Bouzian
lui a été immédiatement versée. ^, 1
' M. Saint-René-Taillandier a répondu au
grand-vizir qu'il acceptait^ àu ribni dn
gouvernement de la Républiqué, les excu
ses du maghzeii et les actes de réparation
qui les sanctionnent. Il a pris acte, èn ou
tre, des assurances données pour l'avenir -
par le gouvernement chérifien'. ^
-Notre ministre'a immédiatement' arrêté
ses préparatifs de départ/ :i
La France reçoit 'ainsi satisfaction sur
tous les points et sans aucunes réservés, ?
jt'anarebie à Tanger.
Tanger, G septembre, r— La ,mcre d'Krru ûj -
sali,.qùi assistait à un mariage de Kakylpis^à
Bonimsuar, a été laite captive. I
Le l'rère d'Erraissuli, accompagné d'un dé
tachement de troupe, - est parti pour Benîni-
suar, dans le but de la délivrer. * ''
Tanger, 6 ' septembre (source anglaise). —
Des sentinelles ont été postées là nuit pa'ss'ée
aux abords de la ville et le longidirrivagfc.
La nuit a été calme, mais la surexcitation
continue. ,fî
.« On annonce quelques portes, mais il n'y a
pas eu de combats importants.
Londres, C septembre. — On mande de Ma-
drid au Moming Posl : '
D'après un télégramme de Tanger, le sul
tan aurait fait connaître à M. Saint-I'ené-
Taillandier" que la ^mise én liberté de Bou-
M'Zian était provisoire et que la conférence
aurait à décider sur cette affaire. » - ■ ' -
Fonctionnaire français
assailli à Tanger. -i
Tanger, 6 septembre. — Des gens de 'Rai-
suli ont assailli ce -matin l'agent de la posts
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