Titre : L'Univers
Éditeur : L'Univers (Paris)
Date d'édition : 1897-01-14
Contributeur : Veuillot, Louis (1813-1883). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, Pierre (1859-1907). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, François (1870-1952). Rédacteur
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 14 janvier 1897 14 janvier 1897
Description : 1897/01/14 (Numéro 10589). 1897/01/14 (Numéro 10589).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse Collection numérique : Bibliographie de la presse
Description : Collection numérique : BIPFPIG44 Collection numérique : BIPFPIG44
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7093707
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
Jeudi 14 Janvier 1897
Edition quotidienne. — 10,589
Jeudi 14 Janvier 189?
fiDITI ON QUOT IDIENNE
. PARIS - ÉTRANGER ;
EX DÉPARTEMENTS (u«rQN ( POSTAIS)
Un an 40 » N 51 »•
Six mois.....■; 21 » 26 50
Trois mois..... 11 » 14 »
lîeg abonnements partent des 1 er et 18 de. chaque moia-
ÙN NUMÉRO j, 52 ° eIlfc *
f Départements...;.' 15 —
BUREAUX .: Parjs, f rue Cassette; 17 -I ?
On s'abonne à Rome, placé du Gfesà, 8
/ ÉDITION SEMI-QljOTrDXENNB
. ; , . - Mtaë _
. DÉPARTEMENTS. (UNION POSTALE)
On an........20' »'■
Six mois. 10 »
Trois njois;..',.' ;- ; 5- »
23* »
13 »
6 «O
ET
Les abonnements' partent de» 1 er et 1G dé' chaque mois
L'UNIVERS né ri'pàiidpus des rtianuscriïs iuiUui éciiit ddreszéè '
ANNONCES H
, .MM. IAGRANGE,; GERF et 0!«, 6, place, de la Bourse,
4-
PARIS, 13 JANVIER 1897
éOMMAlKE "
Max. t'URw^N:
Gabriel de Triors.
J. M àntenay.
fttal informé
AlaÇhambrç......
Au Sénat., .....
Correspondance ro-
maine.......:y t .._ " W N __ j
Les nouveaux cburi" '
"à l'Institut' c'atlio-' "
lique . E doù X rd ALEXANDRisf
Bulletin du jour. Rectification et .avis.
— La Gazette triomphe. — Attestations eé
protestation.— Le Kulturkampf suisse.
•*-* Ghristophobie: — Informations po
litiques; et parlementaires. Le bureau
de la Ghambre. — Sénat. — Madagascar.
—' La bienfaisance officielle. Pour pro
téger lès enfantsi ■— Les obsèques do
Mgr Ttégaro;'— Obsèques; de M; l'abbé
Roussel. — A travers la presse. — Chro
nique. — Le corps astral. — Le général
— Boulanger, sur la* scèner^*- Au cercle." ca^
tholique. — La question ouvrière. — La
comité de défense et de progrès social.
— Dépêches de l'étranger. — ! La peste:
-^Lesanarcblstes. — Bulletin bibliogra
phique. Tribunaux. — Mouvement dans,
la magistrature. — Guerre et marine: —
-Nécrologie; Histoire-d'un magistrat,
d'un armurier et de deux Ipistolets. —
Nouvelles diverses. ^ Dernière heure.
— Calendrier.- — Bourse et bulletin fi
nancier. •
MAL INFORME
Il est assez d'usage,, dans certains-
milieux, de prétendre que Léon Xlir
est- « mal informé ».
En ce qui touche à la politique, la
chose ne saurait souffrir de doute.
Le Pape, eii;effet, ne çroit-il pas en-,
coré que la majorité djés citoyens
français tient a garder " ïa Républi
que...! Si .le, Saint-Père, avait pris
ses renseignements a bonne source,
s'il.avait-consulté M., de Cassagnac
sur les multiples élections, législa
tives ou dëparmentales, qui-, depuis
quinze ou vingt ans, ont eu lieu aans
notre péiys, bien certainèment'
Léon. Xlir ne professerait' pas une
aussi formidable .et-aussi regretlahle
erreur. Le fait d'élire - un- nombro
toujôursxroissant de candidats ré
publicains ne prouve-t-il pas, en
effet, que la nation manifeste une
horreurtoujours croissante pour la
« Gueuse » ? Cela est de toute évi
dence, foi de réfraetaire ! et, pour
oser le nier, il faut l'outrecuidante
obstination des « constitutionnels » .
En matière sociale', toujours si
l'on- en croit' ces catholiques, meme
inexactitude d'information. Ainsi
Léon XIII n'a-t-il pas écrit' que
« les hommes des classes inférieu
res étaient, pour la plupart, dans
une situation d'infortuné' et de mi
sère imméritée a:.. Ahl si un siiïi-
ple démocrate chrétien-eûlf faife'une
si catégorique déclaration, comme
on l'aurait accusé de socialisme !
II eût été traite de brutale façon, ,ua
Ïieu comme dernièrejnent Mgr Ire-
and, ou comme aujourd'hui M.
l'abbé Gayraud. ■ ,,>
Mais .envers le Pape,on ne pouvait'
agir avec une aussi cavalière désin-,
voiture. On se contenta d'insinuer,
tout- doucettement* qu'il ne fallait
pas. faire dire au Saint-Père plus
qu'il n'avait voulu dire; puis, soûs
le louable prétexte de ne point exa
gérer la pensée pontificale, on rat- ,
tënua,,onla diminùà, on la' muti
la, au point de la travestir complè
tement.
Et cependant, n'en déplaise- aux.
réfractaires, en signalant à la chré
tienté; en ' termes énergiques, ; cet
état général d'infortune, le Chef de
l 'Eglise ne faisait que conatater la
navrante réalité. Chaque jour, les
faits viennent confirmer ce que
l 'Encyclique >de Conditioneopificum
affirme de la misère du grand- nom
bre. Lisez; par exefrfple, 'la si inté
ressante et si curiéùs e Etïduêté so-
cialè'de'M! Jules'Hûret (1), feuilletez
les très précises statistiques dç l'Of
fice difc;trayail^ devë^^ vous-même
enquêteur — et toujours, de ces lec
tures et,,de. ces- observations, vous
sortirez convaincu qù'ouvriers- -et
employés-sont, en grande majorité,
dans une situation vraiment misé
rable. *
Prenons; si voùs lé voiliez; là
question du logement. Nous. noyons,
pas' besoin d'en faire ressortir ï'JLixir;".
p.ortance au .ppint. de vue de l'hy-
giène,. de la. moralité et du bon-
eur de la vie familiale. Il n'est
donc pas tout à : fait sans intérêt'ni*
utilité ' de - se - rendrè- un compte 1
exact de la façon dont sont*" logéë's ;
les classes ouvrières—
Le recensement de 1891 nous ren
seigne à -cet égard; pour Paris du
moins(2). M. le docteur Jacques Ber-
tillon, chefdes travaux statistiques
municipaux; à publié sùr ce sujet
une étude très claire et fort sug^-.
gestive ( à • làquelïe nous emprûnte-
rôns chiffrés et' conclusions (3J.
Ori. constaté "d'abor'd, âit'-ll, qu'il y T
aurait a Piaris assez d'appartements 1
'(1) 1 vol. iPèrrin'édltétir. '
(2) Les chiffres du rebensement' de 1896,.
pour * ce ; qui concerne l'haîjitatfonv n'ont -
pas encore été publiés-;'
(3) Essai de statistique comparée J du'
surpfiuplement; des habitations k lPa.ris. et
dqns les grandes capitales européenne#. .
et de pièces pour loger confortable
ment tous les habitants de la çapi-
; taie;- Mais,_«4brsqjj'on mçtt;haque ca
tégorie dé, logements (â 2, 3,, .4, .5.,.
pièces), .en reçgçira de çÈiaque ^çatégo^
rie de ïamilles (<îe 2^ 3, 4, 5... per
sonnes). on voit à quel point iV n.'en
est pas ainsi, : beaucoup de ména
ges ayant plus de logement qu'il ,]ae
leur en faut, tandis^,.qu'un grand
nombre' d'autres souffrent d'encom?
brement. ». - _ . .
..Ainsi,, jpoûr citer quelques faits*,
sur. cent ménages, parisien^.cpjnpre-
nant, sept ?i huit' ou,, neû.f personnes,
il y en a, en moyenne, seize,,ç'ést-à-
dïre.le sixiènie,. qui, Habitent, un lo
gement composé, de deux uniquès
pièces çt deux autres mèna -geS;. qui,
arrivent, — inutile , de. : dire , dans
quelles atroce^ conditions rjr.à gîter
dans une seule chambre S Pour les.
ménages de. sjx personnes-,. 1% pro
portion' des mal loges est encore,
plu# forte : sur cent, a,'entre çuXj. il y.
i en a qua,trç,qui ont à leurdïsposition
une seule pièce, où l'on côuclie, où
l'on cuisine, et où. Mon vit constam-
ment; vingt-deux autres ménages,
c.'est:à-dire plus- du cinquième,,
n'ont que deux, chambres pour tout
logis.,..
- -Nous pouril^/is-^atimiefc'eôtte.
.attristante énumération, mais nous
préférons donner un.chiffre, qui, à
lui seul, résume le; côté douloureux
de cette statistique : il y avait, en
1891, à Paris, 72,705 ménages comr
prQnant 33.1,976 personnes c'est-à-
dire 44 OjO de? Parisiens —. vivant
« dans un ; état d'encombrement.ex-
cessif, aussi ifâcheux pour lîhygiêne
que pour,la morale »...
Quand on a. constaté pareille
chose, quiienjaisse pressentir bien
d!autrçs,.il est difficile de mettre en s
doute cette misère du grand nom
bre que signale et. déplore
Léon XIII ; et, qviandpn-se-souvient
que le ; Saint-Père qualifie cette mi
sère d 'imméritée (ce qui indique
que la justice doit intervenir et non,
pas seulement la charité),on: ne cpn-.
teste plus qu'il ne faille, comme le
demande le Chef de l'Eglise, y por
ter remède « par des mesures
promptes, et efficaces
Décidément, le.Pape n'est, pas si,
mal informé,que. le prétendent les
attardés du conservatisme. .
; - ■ Max; T urmann. ;
. a -.v-^ • ,
BULLETIN DU JOVft
Hier,M. Ha.notaux, ministre des affai
res étrangères, & rendu> visite h Mgr-
:Clari, le. nouveau, nonce s^postoliqVie,. ,
, Mgr Clafi sera reçu samedi proçhain
à, deux heures en, audience, officielle,
par le président dè l'a République.
i Un télégramme du. général Galjliem,
annoncé que l'insurrection ' des Hôvàs
peut être considérée corrime terminée.
Au conseil municipal de : Paris, le
nient lepréfét' de laBeiné'sur des scan-,
dales qui ont eu lieu dans l'Assistance'
publique, au XIV' arrondissement.
; La nomination du comte,Mouravief,
ministre plénipotentiaire k Copenhague,
comme ministre elès affaires étrangères
tdè'Russie ,'ësf annoncée bfficièllémérit? ""
I Lé .massacre delà misàiqn anglaise dû
Bénin r 'è'st ' aiijoûrd'fïui ' offici^lléfrcent.
confirmé. ' - 1 - - î; 1
Le goutoerhèmént britannique pré
pare Une-nouvelle expéditions
L'ÉLECIIDH DE BREST .
i Nous recevons la dépêche sui
vante :
| ^ Lan'nilis, 13 janvier, 2-h. 40.
| Congrès électoral exceptionnellement
nombreux., - ■ ,
{ Jluit cent^ assistants parmi lesquels
jtQli .s lep prè,tre3ide lai>cirçonsçi;iption.
M. ï'abbé Gayraùd a prononcé' un dis
cours admirable.
Sa candidature à ?été acclamée par
toute l'assigtance debout. . v , t ....
L'éleçtion dé M. l'abbé-, Gayraud est
certaine!
RÎCTIFICJTION ET AVIS
La Vérité reproche -à Y Univers
(d'avoir : dit> que le Figaro ayant dé-
jfendu les directions'.du Pape 1 méri
tait 1 'le compliment qu'à ce sujet il a
!reçu, du Notice. Dans cette parole '
telle veut voir le désaveu de. nos
vieilles luttes' contré le journal -des
« petites î cqrresp ,Qndances 1 o) et.elle
s'indigne de ce changement,..
■ La Vérité fait au moins ici acte
d'irréflexion.* Reconnaître.- que Fi
garo défend aujourd'hui lapolitiqu© ■
pontificaleiconfcre les réfractaires et
ajoutei? qu'en cela il agit bien, est-ce
excuser les-« petites correspondan
ces » et renier quoi- que ce- soit ^des
jugements que nous avons portés
jadis sur le figarisme? Ces juge
ments, œuvre de.Louis Veuillot,-de
Mgr Preppel et de. nous-même,
noua les; maintenonst;. Qui. donc en ^
doute!
Cela entendu, nous, ferons remar
quer à la, Vérité, pour l'-empêcher de-
s'égarer davantage, , que son ; repro
che passe par-dessus...nous.- L' Uni- ■
versf n'a pas loué de but en? blanc -
Figaro - ; il %/ dit; en répondant à
la Gazette, que S. Exc. le Nonce'
avait, "eu. de justes raisons ;3e
le complimenter de sa campagne -en
faveur des directions do Rome et
d'afoutér que le Pape lui en-savait
g m '
Dire après le Nonce, qui parlait
d'après lePape, que cette fois Figaro
a bien agi, est-ce agir mal?
_ Qu'on nous accorder au moins les
circôristànces atténuantes.
La- Gazette dé France reproduit
une partie des paroles que lé' Saint-
Père, a dites au R. P. Emmanuel
Bailly, frère du « Moine ». Elle cite
notamment le passage suivant, où
Léoiï XIII, se plaint de ceiïx qui ne
vèùlént pas suivrè "ses « direc
tions » :
Le Pape ajouta aveo un.air préoccupéy
fin, réservé : « Et puis, ce sont ces- mes-
< sieur?, ces, ees? (il - cherchait le mot)
« chrétiens qui refusent
ir — Votre' Samteté, dis-je, veut sans
« doute parler de .ceux qu'on appelle
« les réfractaires ?
«; rrr- Enfinj dij le Pape v sans répéter ce
« mot, ceux qui sont rebelles & mes di-
« rections. »
Là Gazette de France souligne .'4"
force, comme on voit, cap elle triom
phe.
Eh oui, elle triomphe ! Le Pape
n'a pas voulu employer le mot « ré
fractaires » ; donc II condamne ceux
qui l'emploient; donc II condamne,;
par extension, toute l'attitude des
catholiques constitutionnels'. Voilà 1 .
La Gazettë oublie ou feint d'oublier
que le mot « réfràctâireâ. » nous a été
dicté en quelque sorte par le Pape
Lui-même, qui s'en est servi le pre
mier. Nous ne l'avons employé qu'au
près le Saint-Père. "'■■■
Et puis à quel jeu puéril, sans di
gnité comme sans respect^ se livre
la Gazette en prenant une mine sa
tisfaite et victorieuse, quand une"
fois de plus le Souverain Pontife
blâme « ceux qui sont rebelles à ses
directions».
Qui espère-t-elle tromper? :
P.-S. — Toujours, pas un mot de
la Gazette sur .la phrase de M. le duc
d'Orléans, reiatiyé iaux « Eglises ».
ATTESTATION ET PROTESTATION
M. de La Tour du Pin a écrit la
lettre suivante à la Gazette de
France :
Monsieur le directeur de la
Gazette de France,
La Gazette dû 7 janvier' cite lôngùé-
ment.le discours prononcé par M. de Mup
au ; 25 e anniversaire de la fondation de
l'Gîuvre des cercles catholiques d'ou
vriers, et: y. trouve «. l'étalage fait- avec
une impudence naïve de l'inconscience
du rallié ».
Elle attribue ensuite « à. la. complicité
plus ou moins consciente de M. de Mun
et de ses amis » le» progrès des socia
listes.': " ■
Or, le témoignage' de lïdélitë à"sés ori-"
ginesTendu à l'Œuvre des^cerclés ■par'M;
de Mun, je le signé ici apurés-lui, comme
j'ai.signé . avec lui l'appel d'où l'Œuvre
est née, ; car jamais elle n'à dévié du ter
rain chrétien et uniquement chrétien sur
lequel nous l'avions fondée.
Et quant à l'accusation d'avoir fait le
jeu du socialisme, je la renvoie à ceux
dès catholiques qui n'ont pas su rappeler
à la société égoïste et matérialiste de'Ce
temps les droits'du travail et : les devoirs
de la propriété, parce que là où il n'y a
ni droit ni devoir, il ne reste, place qu'à
la force et recours qu'à la vengeance.
Je la renvoie à ceux des royalistes qui
n'ont pas su. montrer que, dans la France
monarchique, m les petits seraient pro
tégés contre les grands et l'argent ne
serait pas tout. » . ,
Vous.ne serez pas surprismonsieur le
directeur,, que, nommé dans le discours
incriminé et atteint: publiquement ainsi
par sa critique, je fasse appel pour y ré
pondre^ votre' courtoisie accoutumée,
sans que cet incident diminue d'ailleurs
le' sentiment de confraternité" politique
dans lèquel j'ai l'honneur d'être
.. - yotre .dévoué' serviteur,
La Tour nu Pin. Chambly, >.
; ' Marquis de La ghanée.
, Arrancy, ce 9 janvier' 1897.
A LA CHAMBRE
- Elections.
| "■ " '
I Dans cette cérémonie un' , peu
^triste de'la rentrée des Chambres,
par le temps pluvieux et sombre
d'hier, le grand burnous blanc du
nouveau député musulman a jeté la
note claire et gaie.
Se3 agenouillements devant les
portes, ses prosternations au bas
faes degrés de la tribune, toutes ces
jmânifestations, d'un culte , que lé
[commandeur des croyants lui-même
pratiqué avec moins de rigueur ont
permis de se divertir quelque peu
durant l'interminable formalité des
scrutins à la tribune...
Rien n'est changé d'ailleurs ; il
n'y a-qu'un mufti de plus au Palais-
Bourbon ; Allah g est Allah et M.
Brisson demeure président de la
Chambre...
Le comte Lemérçier qui occu-
piiit le fauteuil, par le 1 bénéfice d,è
l'âge,, a ditj dans son discours,., de i
fOrt bonnes, choses : on à' affecté 'de
ne lés, ..vouloir pas entendre; les
gamins de l'Extrême^Gauche n'ont
même point redouté de manquer à
la plus yùlgaire courtoisie ; leurs
murmurés couvraient la voix dê
leur président d'un jour. — Serait-
ce que - frf, Çaçnaud. çt.ies.amjs ont
reçu mandat de leurs électeurs d'ê
tre mal élevés?...
C'est donc Mv Brissoiï qui conti
nuer^ de diriger les débats, parte-
mentàïrés de.çette année ;. MMv Sar-
rien» Poincaré, Deschanel et Isam-
bert occuperont encore le fauteuil,
lorsque le réélu d'hier éprouvera le
besoin de se reposer.
Et maintenant;* tout en laissant; le
fantaisiste député de Pontarlier à
ses révéteneek et à ses ablutions, ~
pendant que M. Doùmer ira s'assa
girchezlés Indo-Chinois, laChambre
va voir se dérpjiler lq, suite, des, in
terpellations multiples qui grèvent
son ordre du jour.
Gn se retrouvera jeudi pour, en
tendre les rémercïèments et peut*-
être les conseils dè M. Brisson.
Gabriel de Triors.
AU SÉNAT
lie discours de M. Wallqn.. -r- ; Lé cas
de M. Constans.. — Le bureau du
Sénat.
On s'attendait à : une allocution de
circonstance. On Savait, point prévu
mes heureuXj, parfois piquants, et" il
a obtenu un très?vif succès sur pres-
que tous: les bancs de .la, haute as
semblée. Lorsqu'il a proclamé que
le Sénat sortait', comme la Chambre
des députés, du suffrage- universel
— et, de fait, il est inexact de pré
tendre que' la Chambre haute est
nommée au suffrage restreint —-des
bravos prolongés o.n,t souligné cette,
constatation- Et lorsque M. Wallon
a parlé des nombreux députés qui
n-'ont pas cru déchoir en renonçant!
à leur mandat pour solliciter un
siège au Luxembourg, il a soulevé-
l'hilarité générale.
Après ce discours, l'a séance n'of
frait plus d'intérêt. Celui-ci était
dans les couloirs; où l'on' commen
tait avec passion le cas de M. Cons
tans et où l'on discutait l'élection du
bureau; laquelle aura lieu demain.
Il résulte des renseignements que
nous avons, recueillis, que la majo
rité de la haute asse'mblée-est' dis
posée à considérer l'ancien ministre
de l'intérieur comme dûment élu.
Du reste la composition du premier
bureau, qui est chargé de compul
ser - les f aossiérs de cette élection,»
permet de croire que l'examen en
sera fait' sans parti-pris contre M.
Constans. En effet, ce bureau
comprend six, droitiers, sept radi
caux, dix-neuf républicains - et un;
indépendant : M. J. . Fabre, qui
est' lié avec M. Constans.- Toute
fois, M. de Résumât ne paraît pas
disposé à céder la place à son rivaht
Il est-venu hi'ér au Luxembourg et
il a déclaré nettement à plusieurs]
de ses amis et à nombre de journa-.-
listes qu'il soutiendrait, au sein de
.la-commission sénatoriale, la vali
dité de.son élection.
Quant aux élections qui ont lieu
demain, voici;-à quelles résolutions
les-divers groupes-se sont arrêtés r
la- ! Droite maintient comme - secré--.
taires MM. Olivier et Merlet ; le cen
tre ga,uche porjte M. Decauville ;
quant à - la gauche démocratique,
elle voulait exiger deux secrétaires,
en raison de son importance numé
rique ; mais les autres: groupes s'y
sont opposés, en se fondant sur ceci:
c'est que la Droite qui compte, en,
effet, deux : secrétaires, n'a point de
vice-président* tandis que la gauche ,
démocratique en a un : M, Pey- .
tral.
M. Loubet'sera réélu président II
jn'a point de compétilteur.
: Entre temps, l'union républicaine
ia voté cinq cents franespour le mo
nument de M. Spulïer.
J. Mantenay; '
'r-r-, —1_"
; CORRESPONDANCE ROMAINE
] .->■ ^ R'omé, ie 10janvier.«
| Notre Saint-Père le Pape, très
jbiènportant, a admis aujourd'hui,
iprëmier dimanche de .l'Epiphanie,:
june soixantaine de.' catholiques "
(marquants-de diverses nations,.^
[assister à la messe qu'il a célébrée
'dans sa c-hapelle _ privée. Il y avait
ê'arnii eux quelques" Polonais. Le
àint-Pèré a,eu ! pour eux des n^àr-
3ùés de grande.bontè pendant l'a\i-,
ierice qui a suivi et au cours de la
quelle Léon"XîII'a voulu que tous
? les assistants passent approcher de
lui pour recevoir-sa bénédiction.
A l'une-: des., récentes audiences
pontificales, M. Vasquez. de. Mello,
député catholique aux Cortès espa-,
gnoles, recevait de Sa Sainteté les
plus, vifs encouragements. pour .la;
motion, .qu'il aprésentée aux Cortès.
et qui vise à exclure les francs-ma
çons • d^ tous- les emplois publics.
— A là suite' du décret par lecjuel
le Souverain PontiÏ4^ proclame, le
jour de. l'Epiphanie,^ l'authenticité
des miracles obtenus à- l'interces
sion du Bienheureux Pourier de
Mattaincourt, il y aura le 19 courant
une séance plénière do la Sacrée
Congrégation des Rites, en présence
du Saint-Père, pour le vote, qui doit
précéder le déçr'ét final dè la cano
nisation du Bienheureux Pourier.
C'est aussi le 19 courant qùe lés
EEni.es cardinaux et les RRiïies pré
lats et consùltëùrs delà"Sacrée Con
grégation des -Rites seront^ appe
lés, à donner- leur vote définitif,
en présence du Souverain Pontife,
sur les -miracles, proposés pour la
canonisation du Bienneureux Zac-
caria, fondateur des Barnabites.
— Les commentaires faux ou
dénaturés qui. ont eu pour4 au sujet
de la venue, à .Rome de l'ancien
recteur'de l'Université de Washing
ton, Mgr Keane, tombent d'eux-
mêmes devant le fait qu'il est appelé
par la bienveillance au, Saint-Père
et en considération des services
qu'il doit rendre en s'établissant à
Rome, au, brillant avenir . que luit
présageait la lettre bien connue de.
S.; Erà. v le cardinal Satolli. " Le*
Sâint'Perè" a "daigné déjà' honorer'
Mgr Keane en l'agrégeant parmi les
évêques assistants au trône ponti
fical: On , assure, en outre,:que;Mgr
Keane, actuellement évêque titu
laire do Jasso (après avoir été évê
que résidentiel de Richmond), re
cevra le; titre et le rang, d'arche
vêque et qu'il sera nommé chanoine
de l'une dès basiliques patriarcales,
' probablement de celle de Saint-
Jean-de-Làtran, dont l'Eme Sa
tolli est archiprêtre. De. plus, Mgr
Keane. sera appelé à faire partie,
: comme consulteur,. des Sacrées
Congrégations., de la Propagande
et des Etudes. C'est assez dire
qu'il aura à Rome sa résidence.
. —c Le rioùveau rtonce apostolique
à Lisbonne, S. Exc. Mgr Ajuti, a,
reçu des instructions complètes afin"
de pouvoir mèrier à terme les négo-*
ciatiôns commencées par., son préf
décesseur, l'Em'e cardinal Jacobini,,
concernant le Concordat spécial qui
doit pourvoir au règlement de la
hiérarchie catholique dans les colo
nies portugaises d Angola et de Mo* ;
zambique.
~ Une circulaire, de la Sacrée
Congrégation dé ; la Propagande au
clergé grec-uni de la Hongrie con»
firme, pour toutes les églises où
ce clergé officie, dans le royaume
dé saint Etienne, l'usage et. les .prir
vilègès du rite gréco-slave, à 1 ex-.,
clusion de tout rituel propre, du*
clergé latin de Hongrie. Ce rituel'
tendait en effet à s'introduire dans (
lesdites .églises au détriment du'
clergé grec-uni, et c'est pour faire 1
droit aux justes réclamations de ce-"
lui-ci, que lè Saint-Siège en. a con-;;
firme les.= anciens privilèges. Tout
autre commentaire à ce sujet porte
à faux.
Le nouveau volume de la Gera.rch.ia,
cattolica ou Annuaire .pontifical qui;
vient de paraître pour 1897. Sous le
pontificat actuel, lés patriarcats, ar
chevêchés, évêchés nouvellement'
érigés ainsi que les délégations, les
vicariats et les préfectures -aposto
liques institués'-par Léori XIlI por
tent à" 206 le nombre dés nouveaux
titres de la hiérarchie catholique.
Celle-ci comprend -actuellement un
•total de 1,004 titres conférés-, dépuis
le Sacré-Collège." et 1-épi'scopat de
tous les rites, jusqu'aux évêques
titulaires et aux iviciaires apostoli
ques. Le Sacré-Collège se. : (com
pose actuellement de v 62.. ^cardi-
naux, à. savoir 5 dont Jà ^fMtion .
remonte au pontificat de,- ' Pie - .ÏX,
55 créés par Léon XIII; plus -2
réservés in petto ■ depuis le con--
sistoire dù 22 juin 1#9&,. de sorte ;
qu'il reste 8 chapeaux vacants pour
il e plénum du Sacré-Collège, qui est,
jde 70 .membres. J e tiens compte dans *
jcès chiffres, dè. la mort récente du.
jcardinal. Sanfelice,. survenue lors
que déjà le volume de la Gerarchia
létait souspresse.
| — L'action catholique se déploio
iaussi à Rome sur le terrain social,
! sous la'direction des maîtres' les-
iplus compétents,; tels .que l'é.minent
[professeur Toniolo, de l'Université
de Pise,' qui reprend demain en ve-H
nant tout exprès à Rome, aux jours J
fixés, les conférences dont il a,été
chargé pour la jeunesse des cercles
catholiques.- :
— Le gouvernement italien vient'
de sévir ici contre les socialistes avec
une vigùeur dont on ne - le croyait
guèrë capable, étant donné les'
alliances, hybridés que le cabinet Di
Rudini avait conclues, à: son origine,
avec les radicaux de la Chambre.
Hier, tous les cercles socialistes de
iRomé ;et de la province ont été dis-
! sous et l'on assure qu'il en,sera de
Imême bientôt dans les autres villes..
Ici on; a allégué à l'appui l'agitation;
reritretenùe par les'cercle,?' soçialis-
tes-parmi les ouvriers.-sans: travail.,
1 Mais", aufondplxa là une revanche-
de M. Di Rudini contre l'opposition
que les députés du parti socialiste,
lui ont faite à-la Ghambre", avant les
i vacances: de, N.oël, a^. coùréydféV _ JaT'
discussion suf lâpolitique .ïntériéùrë:
et sùr l'apanage du prince de Naples.
Céfut à propos de .cet apanage que
lé député, Co&fô _ prît •vivéméftf à
partiè ïa ; monârcr)ie,. la . traitant
«d'institution inutile et ruineuse ».
Dès lôrs M. Dî Rudini décidà dé
lâcher, ces radjcaùx' qiiij soiis,, la
conduite^,e M. Câvâllotti, i-Tavaieni
appuyé pendant la période où il-
s'agissait d'empêcher le retour au
pouvoir.du,fatal Çrispî. Malhétitéu-
s.ément. au co'nnubïo Di Rud:ïni-Cà-
vallotti, en succède un autre qui ne
vaut; guère mieux. C!est -le grand
Zanardelli qui offre ses services au'
président du conseil. Oi 1 l'acharne
ment du chef de ce groupe ne pré
sage rien'de bon, ét il ést a craindre
que, sous de tels auspices, l'a disso
lution récente des cerclés, socialistes,
n'ait' son cpntré-côup dans uiié
mesure analogue; projetée»; dit-on,
contre les associations catholiques.
LÉ ItULTtÏRKiMPf SUISSE
Il Continue de sévir. Le gôuve'r^
nëiheht de Bèr|ié, qiiTai uxi intrus à 1
installer pôûr, la pâroi^sè, t deLaufon,
AVI fVA /■*!! A î « il n m J- l'à ...
de tous les objets' appartenant au
cultej . e
Un .recours est adressé par les
catholiqtiés"' aUx autorité# fédérales.
: : +. : ;
CHRISTOPHOBIE
On nous décrit de Loir-et-Cher ;.
A Marchenoir, cliér-lieu de canton de
Loir-et-Ohèr^a été ^construit,' ces années
dernières,,iin hôpi^JL p,o,ur ],çs ; vieillards
j etmalâdés.du QàntQh ,,nii.moyjeii.d.'un legs.
fai^.par une dame Hes^' Oçt, irôpj'tàl est";
laïc et le' plus , Habile invësj^gâteyï-, n'y
découvrirait pas trace du plus ,petlt ob
jet religieux. Lôrs de la construction,
qui, fut faite dans de fort belles coridi- '
; tiphSt.M. .le ouré-dçvyen ^vait proposé' dè
: fo.uynir les. frais d'ùne^chapëlie, attendu,
que l'églisei de là pàrqisse, est éloignée!
; de plusieurs. centaines r de'.mètre8 et à'
l'extréjpité opposée à. l'hôpital. La pro
position n'a pas été acceptée,: et lia messe
du dimanche, au npm d,e la liberté de
conscience, se tro uva refusée' a dè p^ù-'
vres gens .qui ne.peuvent aller à l'église.
La communé- s'est dbnn^ pour niaire un
M. Legras,: docteur-médecin, conseiller
d'arrondissement,.atteint, d'.unp christo?*
phobie chronique qui relève ; de. la méde.*j,
cine aliéniste spécialfi^.La vue d'un christ
produit syr.luiJe .même effet.que,le blanc
, sur Ohioh-Ducôllet oûlë rougé sur d'au-
trës bêtes. A la suite-d'une mission don-
; née dans la :: pàroi6se i 'pèndant le dernier '
? Avent; une distribution' de christs 1 avait :
I été faite. Les femmes pensionnaires 1 de*
■îl'hôpïtal l'ayant appris,-avaient-d'elleè-
ïmé'niies et spôntànéméïit fait demander^
idestorucifîx à M.'le curé-doyen s qui n'a-».
3vait pas* crli pouvoir leùr'en refuseraOes "
ibraves-' femmes 1 les «vaientureçus avec ;
|reconnaissance et les avaient placés cou^
àchés sur la petite table qui^est au-chevet
;de leur lit; : ' ■ - '
s Ailleurs'pe'ut^étre eût-on trouvé bon de'
L fix'ér- ces crucifix à la mutaill^ au- moyen»
;;d'ùn clou-,-on- ne l'ài pas fait. Pensez';
donc, un clou enfoncé dans un mur d'hô
pital laïc ! pôur"y"susp'eridre un christ !
( L'hôpital en eût croulé ! Bon, s'il se fût
agi de;quelquechoâe représentant Danton,
: Gâmbetta-ôùbien... M. Legras.M. le doc
teur, maire, conseillèr et* omnipotent
'vient faire sa visite;
Youg savezy l'iippçessiçn produite par
la vue de l'eau sur les sujets atteints
d'hydrpphobie, vulgairement rage ; c'est
tout pareil'po"ur Iè chrîstô^hobe,' quand:
•,îU ! -vc(it'-iili'?«o.iisii'-DeK» christsîDes christs !'
ici ! ici ! enlevez-les ! c'est le cri du Juif ;
idéicide à la : Passion de Jésus-Christ; La?
imort dans l'âme, Mlle la directrice, per-v
î sonne : d'ailleurs très honorable, a dû
iobliger ces femmes à les faire- 1 disparaîtrai
■ces christs, ; elles qui- les- avaient désirés,
(et demandés ! Oh ! libres-penseurs, escla-»
jves'plutôt, guo libres,- à force d'être
;odieuxJ vous finissez par être trop bêtes !
• : : , UN " DE VOS 'ABONHÉSi
LA BIENFAISANCE OFFICIELLE
... ' 'V a
Un pot aux roses.
. Un nouveau, scandale vient d'éclater
dans l'assistance pûbliqùë. C'est "dans letv
mairie du Xiy arrondissemerit qu'on, a
découvert le pôt aux roses . ,
Voici les faits, tels que' le do'ctèùr '
Emile Dubois, conseiller municipal radi-
cal-socialisfe, lès--5a raeontés à'Jun repbr-
ter du Matin :
Voici donc ;les faits !! Un chef s der bureau
du ; service :dea .eaùx . abandonnait plus -ou :
moins volontairement ses fonctions,'à la '
suite de certaines irrégularités. - j m
Recueilli- par M. Lazies,. alors maire du -
quatorzième arrondièsement," il' fut pçis
comme « égyptien c'est-à-dire " aù nom- *
bre des'employés' exerçant' dés fonctions -à : *
côté. On le chargea notamment du- Service^
des secours ne dépendant pas du bureau d»
bienfaisance .(secours ,de .loyer, secours
pour les réservistes; été:}*" '
A.la mairie,, on commit: l'imprudenee de
i remettre à pet.auxiliaire les ..bonf .de^e- 1 -:
^cours en bl^nc. ;Et,.. naturellement, = 11 enu
.' disposait d'une façon ppur le mçlns arbi-
traire. ■ ' .<,* .
Nous avons acquis la pretivë 'qûé' ies J
fonds n'allaient que rarement aux ayants
droit. Entre lemps, cp. fonçtio.nnaire pre
nait dans la: mairie" une in.fluénbe'extraor
dinaire qui-faisait "dé" lui ' tine véritable
«Eminence grise », „tant<.et si bien, qu'il
pouvait-unvjour d re à un ,conseiller„nou7 ;
vellement.élu.: « Vp.usL.save^, à la majrjie,',
« 'je suis tout ; quand' vous? aUrez besoin'
\
Edition quotidienne. — 10,589
Jeudi 14 Janvier 189?
fiDITI ON QUOT IDIENNE
. PARIS - ÉTRANGER ;
EX DÉPARTEMENTS (u«rQN ( POSTAIS)
Un an 40 » N 51 »•
Six mois.....■; 21 » 26 50
Trois mois..... 11 » 14 »
lîeg abonnements partent des 1 er et 18 de. chaque moia-
ÙN NUMÉRO j, 52 ° eIlfc *
f Départements...;.' 15 —
BUREAUX .: Parjs, f rue Cassette; 17 -I ?
On s'abonne à Rome, placé du Gfesà, 8
/ ÉDITION SEMI-QljOTrDXENNB
. ; , . - Mtaë _
. DÉPARTEMENTS. (UNION POSTALE)
On an........20' »'■
Six mois. 10 »
Trois njois;..',.' ;- ; 5- »
23* »
13 »
6 «O
ET
Les abonnements' partent de» 1 er et 1G dé' chaque mois
L'UNIVERS né ri'pàiidpus des rtianuscriïs iuiUui éciiit ddreszéè '
ANNONCES H
, .MM. IAGRANGE,; GERF et 0!«, 6, place, de la Bourse,
4-
PARIS, 13 JANVIER 1897
éOMMAlKE "
Max. t'URw^N:
Gabriel de Triors.
J. M àntenay.
fttal informé
AlaÇhambrç......
Au Sénat., .....
Correspondance ro-
maine.......:y t .._ " W N __ j
Les nouveaux cburi" '
"à l'Institut' c'atlio-' "
lique . E doù X rd ALEXANDRisf
Bulletin du jour. Rectification et .avis.
— La Gazette triomphe. — Attestations eé
protestation.— Le Kulturkampf suisse.
•*-* Ghristophobie: — Informations po
litiques; et parlementaires. Le bureau
de la Ghambre. — Sénat. — Madagascar.
—' La bienfaisance officielle. Pour pro
téger lès enfantsi ■— Les obsèques do
Mgr Ttégaro;'— Obsèques; de M; l'abbé
Roussel. — A travers la presse. — Chro
nique. — Le corps astral. — Le général
— Boulanger, sur la* scèner^*- Au cercle." ca^
tholique. — La question ouvrière. — La
comité de défense et de progrès social.
— Dépêches de l'étranger. — ! La peste:
-^Lesanarcblstes. — Bulletin bibliogra
phique. Tribunaux. — Mouvement dans,
la magistrature. — Guerre et marine: —
-Nécrologie; Histoire-d'un magistrat,
d'un armurier et de deux Ipistolets. —
Nouvelles diverses. ^ Dernière heure.
— Calendrier.- — Bourse et bulletin fi
nancier. •
MAL INFORME
Il est assez d'usage,, dans certains-
milieux, de prétendre que Léon Xlir
est- « mal informé ».
En ce qui touche à la politique, la
chose ne saurait souffrir de doute.
Le Pape, eii;effet, ne çroit-il pas en-,
coré que la majorité djés citoyens
français tient a garder " ïa Républi
que...! Si .le, Saint-Père, avait pris
ses renseignements a bonne source,
s'il.avait-consulté M., de Cassagnac
sur les multiples élections, législa
tives ou dëparmentales, qui-, depuis
quinze ou vingt ans, ont eu lieu aans
notre péiys, bien certainèment'
Léon. Xlir ne professerait' pas une
aussi formidable .et-aussi regretlahle
erreur. Le fait d'élire - un- nombro
toujôursxroissant de candidats ré
publicains ne prouve-t-il pas, en
effet, que la nation manifeste une
horreurtoujours croissante pour la
« Gueuse » ? Cela est de toute évi
dence, foi de réfraetaire ! et, pour
oser le nier, il faut l'outrecuidante
obstination des « constitutionnels » .
En matière sociale', toujours si
l'on- en croit' ces catholiques, meme
inexactitude d'information. Ainsi
Léon XIII n'a-t-il pas écrit' que
« les hommes des classes inférieu
res étaient, pour la plupart, dans
une situation d'infortuné' et de mi
sère imméritée a:.. Ahl si un siiïi-
ple démocrate chrétien-eûlf faife'une
si catégorique déclaration, comme
on l'aurait accusé de socialisme !
II eût été traite de brutale façon, ,ua
Ïieu comme dernièrejnent Mgr Ire-
and, ou comme aujourd'hui M.
l'abbé Gayraud. ■ ,,>
Mais .envers le Pape,on ne pouvait'
agir avec une aussi cavalière désin-,
voiture. On se contenta d'insinuer,
tout- doucettement* qu'il ne fallait
pas. faire dire au Saint-Père plus
qu'il n'avait voulu dire; puis, soûs
le louable prétexte de ne point exa
gérer la pensée pontificale, on rat- ,
tënua,,onla diminùà, on la' muti
la, au point de la travestir complè
tement.
Et cependant, n'en déplaise- aux.
réfractaires, en signalant à la chré
tienté; en ' termes énergiques, ; cet
état général d'infortune, le Chef de
l 'Eglise ne faisait que conatater la
navrante réalité. Chaque jour, les
faits viennent confirmer ce que
l 'Encyclique >de Conditioneopificum
affirme de la misère du grand- nom
bre. Lisez; par exefrfple, 'la si inté
ressante et si curiéùs e Etïduêté so-
cialè'de'M! Jules'Hûret (1), feuilletez
les très précises statistiques dç l'Of
fice difc;trayail^ devë^^ vous-même
enquêteur — et toujours, de ces lec
tures et,,de. ces- observations, vous
sortirez convaincu qù'ouvriers- -et
employés-sont, en grande majorité,
dans une situation vraiment misé
rable. *
Prenons; si voùs lé voiliez; là
question du logement. Nous. noyons,
pas' besoin d'en faire ressortir ï'JLixir;".
p.ortance au .ppint. de vue de l'hy-
giène,. de la. moralité et du bon-
eur de la vie familiale. Il n'est
donc pas tout à : fait sans intérêt'ni*
utilité ' de - se - rendrè- un compte 1
exact de la façon dont sont*" logéë's ;
les classes ouvrières—
Le recensement de 1891 nous ren
seigne à -cet égard; pour Paris du
moins(2). M. le docteur Jacques Ber-
tillon, chefdes travaux statistiques
municipaux; à publié sùr ce sujet
une étude très claire et fort sug^-.
gestive ( à • làquelïe nous emprûnte-
rôns chiffrés et' conclusions (3J.
Ori. constaté "d'abor'd, âit'-ll, qu'il y T
aurait a Piaris assez d'appartements 1
'(1) 1 vol. iPèrrin'édltétir. '
(2) Les chiffres du rebensement' de 1896,.
pour * ce ; qui concerne l'haîjitatfonv n'ont -
pas encore été publiés-;'
(3) Essai de statistique comparée J du'
surpfiuplement; des habitations k lPa.ris. et
dqns les grandes capitales européenne#. .
et de pièces pour loger confortable
ment tous les habitants de la çapi-
; taie;- Mais,_«4brsqjj'on mçtt;haque ca
tégorie dé, logements (â 2, 3,, .4, .5.,.
pièces), .en reçgçira de çÈiaque ^çatégo^
rie de ïamilles (<îe 2^ 3, 4, 5... per
sonnes). on voit à quel point iV n.'en
est pas ainsi, : beaucoup de ména
ges ayant plus de logement qu'il ,]ae
leur en faut, tandis^,.qu'un grand
nombre' d'autres souffrent d'encom?
brement. ». - _ . .
..Ainsi,, jpoûr citer quelques faits*,
sur. cent ménages, parisien^.cpjnpre-
nant, sept ?i huit' ou,, neû.f personnes,
il y en a, en moyenne, seize,,ç'ést-à-
dïre.le sixiènie,. qui, Habitent, un lo
gement composé, de deux uniquès
pièces çt deux autres mèna -geS;. qui,
arrivent, — inutile , de. : dire , dans
quelles atroce^ conditions rjr.à gîter
dans une seule chambre S Pour les.
ménages de. sjx personnes-,. 1% pro
portion' des mal loges est encore,
plu# forte : sur cent, a,'entre çuXj. il y.
i en a qua,trç,qui ont à leurdïsposition
une seule pièce, où l'on côuclie, où
l'on cuisine, et où. Mon vit constam-
ment; vingt-deux autres ménages,
c.'est:à-dire plus- du cinquième,,
n'ont que deux, chambres pour tout
logis.,..
- -Nous pouril^/is-^atimiefc'eôtte.
.attristante énumération, mais nous
préférons donner un.chiffre, qui, à
lui seul, résume le; côté douloureux
de cette statistique : il y avait, en
1891, à Paris, 72,705 ménages comr
prQnant 33.1,976 personnes c'est-à-
dire 44 OjO de? Parisiens —. vivant
« dans un ; état d'encombrement.ex-
cessif, aussi ifâcheux pour lîhygiêne
que pour,la morale »...
Quand on a. constaté pareille
chose, quiienjaisse pressentir bien
d!autrçs,.il est difficile de mettre en s
doute cette misère du grand nom
bre que signale et. déplore
Léon XIII ; et, qviandpn-se-souvient
que le ; Saint-Père qualifie cette mi
sère d 'imméritée (ce qui indique
que la justice doit intervenir et non,
pas seulement la charité),on: ne cpn-.
teste plus qu'il ne faille, comme le
demande le Chef de l'Eglise, y por
ter remède « par des mesures
promptes, et efficaces
Décidément, le.Pape n'est, pas si,
mal informé,que. le prétendent les
attardés du conservatisme. .
; - ■ Max; T urmann. ;
. a -.v-^ • ,
BULLETIN DU JOVft
Hier,M. Ha.notaux, ministre des affai
res étrangères, & rendu> visite h Mgr-
:Clari, le. nouveau, nonce s^postoliqVie,. ,
, Mgr Clafi sera reçu samedi proçhain
à, deux heures en, audience, officielle,
par le président dè l'a République.
i Un télégramme du. général Galjliem,
annoncé que l'insurrection ' des Hôvàs
peut être considérée corrime terminée.
Au conseil municipal de : Paris, le
nient lepréfét' de laBeiné'sur des scan-,
dales qui ont eu lieu dans l'Assistance'
publique, au XIV' arrondissement.
; La nomination du comte,Mouravief,
ministre plénipotentiaire k Copenhague,
comme ministre elès affaires étrangères
tdè'Russie ,'ësf annoncée bfficièllémérit? ""
I Lé .massacre delà misàiqn anglaise dû
Bénin r 'è'st ' aiijoûrd'fïui ' offici^lléfrcent.
confirmé. ' - 1 - - î; 1
Le goutoerhèmént britannique pré
pare Une-nouvelle expéditions
L'ÉLECIIDH DE BREST .
i Nous recevons la dépêche sui
vante :
| ^ Lan'nilis, 13 janvier, 2-h. 40.
| Congrès électoral exceptionnellement
nombreux., - ■ ,
{ Jluit cent^ assistants parmi lesquels
jtQli .s lep prè,tre3ide lai>cirçonsçi;iption.
M. ï'abbé Gayraùd a prononcé' un dis
cours admirable.
Sa candidature à ?été acclamée par
toute l'assigtance debout. . v , t ....
L'éleçtion dé M. l'abbé-, Gayraud est
certaine!
RÎCTIFICJTION ET AVIS
La Vérité reproche -à Y Univers
(d'avoir : dit> que le Figaro ayant dé-
jfendu les directions'.du Pape 1 méri
tait 1 'le compliment qu'à ce sujet il a
!reçu, du Notice. Dans cette parole '
telle veut voir le désaveu de. nos
vieilles luttes' contré le journal -des
« petites î cqrresp ,Qndances 1 o) et.elle
s'indigne de ce changement,..
■ La Vérité fait au moins ici acte
d'irréflexion.* Reconnaître.- que Fi
garo défend aujourd'hui lapolitiqu© ■
pontificaleiconfcre les réfractaires et
ajoutei? qu'en cela il agit bien, est-ce
excuser les-« petites correspondan
ces » et renier quoi- que ce- soit ^des
jugements que nous avons portés
jadis sur le figarisme? Ces juge
ments, œuvre de.Louis Veuillot,-de
Mgr Preppel et de. nous-même,
noua les; maintenonst;. Qui. donc en ^
doute!
Cela entendu, nous, ferons remar
quer à la, Vérité, pour l'-empêcher de-
s'égarer davantage, , que son ; repro
che passe par-dessus...nous.- L' Uni- ■
versf n'a pas loué de but en? blanc -
Figaro - ; il %/ dit; en répondant à
la Gazette, que S. Exc. le Nonce'
avait, "eu. de justes raisons ;3e
le complimenter de sa campagne -en
faveur des directions do Rome et
d'afoutér que le Pape lui en-savait
g m '
Dire après le Nonce, qui parlait
d'après lePape, que cette fois Figaro
a bien agi, est-ce agir mal?
_ Qu'on nous accorder au moins les
circôristànces atténuantes.
La- Gazette dé France reproduit
une partie des paroles que lé' Saint-
Père, a dites au R. P. Emmanuel
Bailly, frère du « Moine ». Elle cite
notamment le passage suivant, où
Léoiï XIII, se plaint de ceiïx qui ne
vèùlént pas suivrè "ses « direc
tions » :
Le Pape ajouta aveo un.air préoccupéy
fin, réservé : « Et puis, ce sont ces- mes-
< sieur?, ces, ees? (il - cherchait le mot)
« chrétiens qui refusent
ir — Votre' Samteté, dis-je, veut sans
« doute parler de .ceux qu'on appelle
« les réfractaires ?
«; rrr- Enfinj dij le Pape v sans répéter ce
« mot, ceux qui sont rebelles & mes di-
« rections. »
Là Gazette de France souligne .'4"
force, comme on voit, cap elle triom
phe.
Eh oui, elle triomphe ! Le Pape
n'a pas voulu employer le mot « ré
fractaires » ; donc II condamne ceux
qui l'emploient; donc II condamne,;
par extension, toute l'attitude des
catholiques constitutionnels'. Voilà 1 .
La Gazettë oublie ou feint d'oublier
que le mot « réfràctâireâ. » nous a été
dicté en quelque sorte par le Pape
Lui-même, qui s'en est servi le pre
mier. Nous ne l'avons employé qu'au
près le Saint-Père. "'■■■
Et puis à quel jeu puéril, sans di
gnité comme sans respect^ se livre
la Gazette en prenant une mine sa
tisfaite et victorieuse, quand une"
fois de plus le Souverain Pontife
blâme « ceux qui sont rebelles à ses
directions».
Qui espère-t-elle tromper? :
P.-S. — Toujours, pas un mot de
la Gazette sur .la phrase de M. le duc
d'Orléans, reiatiyé iaux « Eglises ».
ATTESTATION ET PROTESTATION
M. de La Tour du Pin a écrit la
lettre suivante à la Gazette de
France :
Monsieur le directeur de la
Gazette de France,
La Gazette dû 7 janvier' cite lôngùé-
ment.le discours prononcé par M. de Mup
au ; 25 e anniversaire de la fondation de
l'Gîuvre des cercles catholiques d'ou
vriers, et: y. trouve «. l'étalage fait- avec
une impudence naïve de l'inconscience
du rallié ».
Elle attribue ensuite « à. la. complicité
plus ou moins consciente de M. de Mun
et de ses amis » le» progrès des socia
listes.': " ■
Or, le témoignage' de lïdélitë à"sés ori-"
ginesTendu à l'Œuvre des^cerclés ■par'M;
de Mun, je le signé ici apurés-lui, comme
j'ai.signé . avec lui l'appel d'où l'Œuvre
est née, ; car jamais elle n'à dévié du ter
rain chrétien et uniquement chrétien sur
lequel nous l'avions fondée.
Et quant à l'accusation d'avoir fait le
jeu du socialisme, je la renvoie à ceux
dès catholiques qui n'ont pas su rappeler
à la société égoïste et matérialiste de'Ce
temps les droits'du travail et : les devoirs
de la propriété, parce que là où il n'y a
ni droit ni devoir, il ne reste, place qu'à
la force et recours qu'à la vengeance.
Je la renvoie à ceux des royalistes qui
n'ont pas su. montrer que, dans la France
monarchique, m les petits seraient pro
tégés contre les grands et l'argent ne
serait pas tout. » . ,
Vous.ne serez pas surprismonsieur le
directeur,, que, nommé dans le discours
incriminé et atteint: publiquement ainsi
par sa critique, je fasse appel pour y ré
pondre^ votre' courtoisie accoutumée,
sans que cet incident diminue d'ailleurs
le' sentiment de confraternité" politique
dans lèquel j'ai l'honneur d'être
.. - yotre .dévoué' serviteur,
La Tour nu Pin. Chambly, >.
; ' Marquis de La ghanée.
, Arrancy, ce 9 janvier' 1897.
A LA CHAMBRE
- Elections.
| "■ " '
I Dans cette cérémonie un' , peu
^triste de'la rentrée des Chambres,
par le temps pluvieux et sombre
d'hier, le grand burnous blanc du
nouveau député musulman a jeté la
note claire et gaie.
Se3 agenouillements devant les
portes, ses prosternations au bas
faes degrés de la tribune, toutes ces
jmânifestations, d'un culte , que lé
[commandeur des croyants lui-même
pratiqué avec moins de rigueur ont
permis de se divertir quelque peu
durant l'interminable formalité des
scrutins à la tribune...
Rien n'est changé d'ailleurs ; il
n'y a-qu'un mufti de plus au Palais-
Bourbon ; Allah g est Allah et M.
Brisson demeure président de la
Chambre...
Le comte Lemérçier qui occu-
piiit le fauteuil, par le 1 bénéfice d,è
l'âge,, a ditj dans son discours,., de i
fOrt bonnes, choses : on à' affecté 'de
ne lés, ..vouloir pas entendre; les
gamins de l'Extrême^Gauche n'ont
même point redouté de manquer à
la plus yùlgaire courtoisie ; leurs
murmurés couvraient la voix dê
leur président d'un jour. — Serait-
ce que - frf, Çaçnaud. çt.ies.amjs ont
reçu mandat de leurs électeurs d'ê
tre mal élevés?...
C'est donc Mv Brissoiï qui conti
nuer^ de diriger les débats, parte-
mentàïrés de.çette année ;. MMv Sar-
rien» Poincaré, Deschanel et Isam-
bert occuperont encore le fauteuil,
lorsque le réélu d'hier éprouvera le
besoin de se reposer.
Et maintenant;* tout en laissant; le
fantaisiste député de Pontarlier à
ses révéteneek et à ses ablutions, ~
pendant que M. Doùmer ira s'assa
girchezlés Indo-Chinois, laChambre
va voir se dérpjiler lq, suite, des, in
terpellations multiples qui grèvent
son ordre du jour.
Gn se retrouvera jeudi pour, en
tendre les rémercïèments et peut*-
être les conseils dè M. Brisson.
Gabriel de Triors.
AU SÉNAT
lie discours de M. Wallqn.. -r- ; Lé cas
de M. Constans.. — Le bureau du
Sénat.
On s'attendait à : une allocution de
circonstance. On Savait, point prévu
mes heureuXj, parfois piquants, et" il
a obtenu un très?vif succès sur pres-
que tous: les bancs de .la, haute as
semblée. Lorsqu'il a proclamé que
le Sénat sortait', comme la Chambre
des députés, du suffrage- universel
— et, de fait, il est inexact de pré
tendre que' la Chambre haute est
nommée au suffrage restreint —-des
bravos prolongés o.n,t souligné cette,
constatation- Et lorsque M. Wallon
a parlé des nombreux députés qui
n-'ont pas cru déchoir en renonçant!
à leur mandat pour solliciter un
siège au Luxembourg, il a soulevé-
l'hilarité générale.
Après ce discours, l'a séance n'of
frait plus d'intérêt. Celui-ci était
dans les couloirs; où l'on' commen
tait avec passion le cas de M. Cons
tans et où l'on discutait l'élection du
bureau; laquelle aura lieu demain.
Il résulte des renseignements que
nous avons, recueillis, que la majo
rité de la haute asse'mblée-est' dis
posée à considérer l'ancien ministre
de l'intérieur comme dûment élu.
Du reste la composition du premier
bureau, qui est chargé de compul
ser - les f aossiérs de cette élection,»
permet de croire que l'examen en
sera fait' sans parti-pris contre M.
Constans. En effet, ce bureau
comprend six, droitiers, sept radi
caux, dix-neuf républicains - et un;
indépendant : M. J. . Fabre, qui
est' lié avec M. Constans.- Toute
fois, M. de Résumât ne paraît pas
disposé à céder la place à son rivaht
Il est-venu hi'ér au Luxembourg et
il a déclaré nettement à plusieurs]
de ses amis et à nombre de journa-.-
listes qu'il soutiendrait, au sein de
.la-commission sénatoriale, la vali
dité de.son élection.
Quant aux élections qui ont lieu
demain, voici;-à quelles résolutions
les-divers groupes-se sont arrêtés r
la- ! Droite maintient comme - secré--.
taires MM. Olivier et Merlet ; le cen
tre ga,uche porjte M. Decauville ;
quant à - la gauche démocratique,
elle voulait exiger deux secrétaires,
en raison de son importance numé
rique ; mais les autres: groupes s'y
sont opposés, en se fondant sur ceci:
c'est que la Droite qui compte, en,
effet, deux : secrétaires, n'a point de
vice-président* tandis que la gauche ,
démocratique en a un : M, Pey- .
tral.
M. Loubet'sera réélu président II
jn'a point de compétilteur.
: Entre temps, l'union républicaine
ia voté cinq cents franespour le mo
nument de M. Spulïer.
J. Mantenay; '
'r-r-, —1_"
; CORRESPONDANCE ROMAINE
] .->■ ^ R'omé, ie 10janvier.«
| Notre Saint-Père le Pape, très
jbiènportant, a admis aujourd'hui,
iprëmier dimanche de .l'Epiphanie,:
june soixantaine de.' catholiques "
(marquants-de diverses nations,.^
[assister à la messe qu'il a célébrée
'dans sa c-hapelle _ privée. Il y avait
ê'arnii eux quelques" Polonais. Le
àint-Pèré a,eu ! pour eux des n^àr-
3ùés de grande.bontè pendant l'a\i-,
ierice qui a suivi et au cours de la
quelle Léon"XîII'a voulu que tous
? les assistants passent approcher de
lui pour recevoir-sa bénédiction.
A l'une-: des., récentes audiences
pontificales, M. Vasquez. de. Mello,
député catholique aux Cortès espa-,
gnoles, recevait de Sa Sainteté les
plus, vifs encouragements. pour .la;
motion, .qu'il aprésentée aux Cortès.
et qui vise à exclure les francs-ma
çons • d^ tous- les emplois publics.
— A là suite' du décret par lecjuel
le Souverain PontiÏ4^ proclame, le
jour de. l'Epiphanie,^ l'authenticité
des miracles obtenus à- l'interces
sion du Bienheureux Pourier de
Mattaincourt, il y aura le 19 courant
une séance plénière do la Sacrée
Congrégation des Rites, en présence
du Saint-Père, pour le vote, qui doit
précéder le déçr'ét final dè la cano
nisation du Bienheureux Pourier.
C'est aussi le 19 courant qùe lés
EEni.es cardinaux et les RRiïies pré
lats et consùltëùrs delà"Sacrée Con
grégation des -Rites seront^ appe
lés, à donner- leur vote définitif,
en présence du Souverain Pontife,
sur les -miracles, proposés pour la
canonisation du Bienneureux Zac-
caria, fondateur des Barnabites.
— Les commentaires faux ou
dénaturés qui. ont eu pour4 au sujet
de la venue, à .Rome de l'ancien
recteur'de l'Université de Washing
ton, Mgr Keane, tombent d'eux-
mêmes devant le fait qu'il est appelé
par la bienveillance au, Saint-Père
et en considération des services
qu'il doit rendre en s'établissant à
Rome, au, brillant avenir . que luit
présageait la lettre bien connue de.
S.; Erà. v le cardinal Satolli. " Le*
Sâint'Perè" a "daigné déjà' honorer'
Mgr Keane en l'agrégeant parmi les
évêques assistants au trône ponti
fical: On , assure, en outre,:que;Mgr
Keane, actuellement évêque titu
laire do Jasso (après avoir été évê
que résidentiel de Richmond), re
cevra le; titre et le rang, d'arche
vêque et qu'il sera nommé chanoine
de l'une dès basiliques patriarcales,
' probablement de celle de Saint-
Jean-de-Làtran, dont l'Eme Sa
tolli est archiprêtre. De. plus, Mgr
Keane. sera appelé à faire partie,
: comme consulteur,. des Sacrées
Congrégations., de la Propagande
et des Etudes. C'est assez dire
qu'il aura à Rome sa résidence.
. —c Le rioùveau rtonce apostolique
à Lisbonne, S. Exc. Mgr Ajuti, a,
reçu des instructions complètes afin"
de pouvoir mèrier à terme les négo-*
ciatiôns commencées par., son préf
décesseur, l'Em'e cardinal Jacobini,,
concernant le Concordat spécial qui
doit pourvoir au règlement de la
hiérarchie catholique dans les colo
nies portugaises d Angola et de Mo* ;
zambique.
~ Une circulaire, de la Sacrée
Congrégation dé ; la Propagande au
clergé grec-uni de la Hongrie con»
firme, pour toutes les églises où
ce clergé officie, dans le royaume
dé saint Etienne, l'usage et. les .prir
vilègès du rite gréco-slave, à 1 ex-.,
clusion de tout rituel propre, du*
clergé latin de Hongrie. Ce rituel'
tendait en effet à s'introduire dans (
lesdites .églises au détriment du'
clergé grec-uni, et c'est pour faire 1
droit aux justes réclamations de ce-"
lui-ci, que lè Saint-Siège en. a con-;;
firme les.= anciens privilèges. Tout
autre commentaire à ce sujet porte
à faux.
Le nouveau volume de la Gera.rch.ia,
cattolica ou Annuaire .pontifical qui;
vient de paraître pour 1897. Sous le
pontificat actuel, lés patriarcats, ar
chevêchés, évêchés nouvellement'
érigés ainsi que les délégations, les
vicariats et les préfectures -aposto
liques institués'-par Léori XIlI por
tent à" 206 le nombre dés nouveaux
titres de la hiérarchie catholique.
Celle-ci comprend -actuellement un
•total de 1,004 titres conférés-, dépuis
le Sacré-Collège." et 1-épi'scopat de
tous les rites, jusqu'aux évêques
titulaires et aux iviciaires apostoli
ques. Le Sacré-Collège se. : (com
pose actuellement de v 62.. ^cardi-
naux, à. savoir 5 dont Jà ^fMtion .
remonte au pontificat de,- ' Pie - .ÏX,
55 créés par Léon XIII; plus -2
réservés in petto ■ depuis le con--
sistoire dù 22 juin 1#9&,. de sorte ;
qu'il reste 8 chapeaux vacants pour
il e plénum du Sacré-Collège, qui est,
jde 70 .membres. J e tiens compte dans *
jcès chiffres, dè. la mort récente du.
jcardinal. Sanfelice,. survenue lors
que déjà le volume de la Gerarchia
létait souspresse.
| — L'action catholique se déploio
iaussi à Rome sur le terrain social,
! sous la'direction des maîtres' les-
iplus compétents,; tels .que l'é.minent
[professeur Toniolo, de l'Université
de Pise,' qui reprend demain en ve-H
nant tout exprès à Rome, aux jours J
fixés, les conférences dont il a,été
chargé pour la jeunesse des cercles
catholiques.- :
— Le gouvernement italien vient'
de sévir ici contre les socialistes avec
une vigùeur dont on ne - le croyait
guèrë capable, étant donné les'
alliances, hybridés que le cabinet Di
Rudini avait conclues, à: son origine,
avec les radicaux de la Chambre.
Hier, tous les cercles socialistes de
iRomé ;et de la province ont été dis-
! sous et l'on assure qu'il en,sera de
Imême bientôt dans les autres villes..
Ici on; a allégué à l'appui l'agitation;
reritretenùe par les'cercle,?' soçialis-
tes-parmi les ouvriers.-sans: travail.,
1 Mais", aufondplxa là une revanche-
de M. Di Rudini contre l'opposition
que les députés du parti socialiste,
lui ont faite à-la Ghambre", avant les
i vacances: de, N.oël, a^. coùréydféV _ JaT'
discussion suf lâpolitique .ïntériéùrë:
et sùr l'apanage du prince de Naples.
Céfut à propos de .cet apanage que
lé député, Co&fô _ prît •vivéméftf à
partiè ïa ; monârcr)ie,. la . traitant
«d'institution inutile et ruineuse ».
Dès lôrs M. Dî Rudini décidà dé
lâcher, ces radjcaùx' qiiij soiis,, la
conduite^,e M. Câvâllotti, i-Tavaieni
appuyé pendant la période où il-
s'agissait d'empêcher le retour au
pouvoir.du,fatal Çrispî. Malhétitéu-
s.ément. au co'nnubïo Di Rud:ïni-Cà-
vallotti, en succède un autre qui ne
vaut; guère mieux. C!est -le grand
Zanardelli qui offre ses services au'
président du conseil. Oi 1 l'acharne
ment du chef de ce groupe ne pré
sage rien'de bon, ét il ést a craindre
que, sous de tels auspices, l'a disso
lution récente des cerclés, socialistes,
n'ait' son cpntré-côup dans uiié
mesure analogue; projetée»; dit-on,
contre les associations catholiques.
LÉ ItULTtÏRKiMPf SUISSE
Il Continue de sévir. Le gôuve'r^
nëiheht de Bèr|ié, qiiTai uxi intrus à 1
installer pôûr, la pâroi^sè, t deLaufon,
AVI fVA /■*!! A î « il n m J- l'à ...
de tous les objets' appartenant au
cultej . e
Un .recours est adressé par les
catholiqtiés"' aUx autorité# fédérales.
: : +. : ;
CHRISTOPHOBIE
On nous décrit de Loir-et-Cher ;.
A Marchenoir, cliér-lieu de canton de
Loir-et-Ohèr^a été ^construit,' ces années
dernières,,iin hôpi^JL p,o,ur ],çs ; vieillards
j etmalâdés.du QàntQh ,,nii.moyjeii.d.'un legs.
fai^.par une dame Hes^' Oçt, irôpj'tàl est";
laïc et le' plus , Habile invësj^gâteyï-, n'y
découvrirait pas trace du plus ,petlt ob
jet religieux. Lôrs de la construction,
qui, fut faite dans de fort belles coridi- '
; tiphSt.M. .le ouré-dçvyen ^vait proposé' dè
: fo.uynir les. frais d'ùne^chapëlie, attendu,
que l'églisei de là pàrqisse, est éloignée!
; de plusieurs. centaines r de'.mètre8 et à'
l'extréjpité opposée à. l'hôpital. La pro
position n'a pas été acceptée,: et lia messe
du dimanche, au npm d,e la liberté de
conscience, se tro uva refusée' a dè p^ù-'
vres gens .qui ne.peuvent aller à l'église.
La communé- s'est dbnn^ pour niaire un
M. Legras,: docteur-médecin, conseiller
d'arrondissement,.atteint, d'.unp christo?*
phobie chronique qui relève ; de. la méde.*j,
cine aliéniste spécialfi^.La vue d'un christ
produit syr.luiJe .même effet.que,le blanc
, sur Ohioh-Ducôllet oûlë rougé sur d'au-
trës bêtes. A la suite-d'une mission don-
; née dans la :: pàroi6se i 'pèndant le dernier '
? Avent; une distribution' de christs 1 avait :
I été faite. Les femmes pensionnaires 1 de*
■îl'hôpïtal l'ayant appris,-avaient-d'elleè-
ïmé'niies et spôntànéméïit fait demander^
idestorucifîx à M.'le curé-doyen s qui n'a-».
3vait pas* crli pouvoir leùr'en refuseraOes "
ibraves-' femmes 1 les «vaientureçus avec ;
|reconnaissance et les avaient placés cou^
àchés sur la petite table qui^est au-chevet
;de leur lit; : ' ■ - '
s Ailleurs'pe'ut^étre eût-on trouvé bon de'
L fix'ér- ces crucifix à la mutaill^ au- moyen»
;;d'ùn clou-,-on- ne l'ài pas fait. Pensez';
donc, un clou enfoncé dans un mur d'hô
pital laïc ! pôur"y"susp'eridre un christ !
( L'hôpital en eût croulé ! Bon, s'il se fût
agi de;quelquechoâe représentant Danton,
: Gâmbetta-ôùbien... M. Legras.M. le doc
teur, maire, conseillèr et* omnipotent
'vient faire sa visite;
Youg savezy l'iippçessiçn produite par
la vue de l'eau sur les sujets atteints
d'hydrpphobie, vulgairement rage ; c'est
tout pareil'po"ur Iè chrîstô^hobe,' quand:
•,îU ! -vc(it'-iili'?«o.iisii'-DeK» christsîDes christs !'
ici ! ici ! enlevez-les ! c'est le cri du Juif ;
idéicide à la : Passion de Jésus-Christ; La?
imort dans l'âme, Mlle la directrice, per-v
î sonne : d'ailleurs très honorable, a dû
iobliger ces femmes à les faire- 1 disparaîtrai
■ces christs, ; elles qui- les- avaient désirés,
(et demandés ! Oh ! libres-penseurs, escla-»
jves'plutôt, guo libres,- à force d'être
;odieuxJ vous finissez par être trop bêtes !
• : : , UN " DE VOS 'ABONHÉSi
LA BIENFAISANCE OFFICIELLE
... ' 'V a
Un pot aux roses.
. Un nouveau, scandale vient d'éclater
dans l'assistance pûbliqùë. C'est "dans letv
mairie du Xiy arrondissemerit qu'on, a
découvert le pôt aux roses . ,
Voici les faits, tels que' le do'ctèùr '
Emile Dubois, conseiller municipal radi-
cal-socialisfe, lès--5a raeontés à'Jun repbr-
ter du Matin :
Voici donc ;les faits !! Un chef s der bureau
du ; service :dea .eaùx . abandonnait plus -ou :
moins volontairement ses fonctions,'à la '
suite de certaines irrégularités. - j m
Recueilli- par M. Lazies,. alors maire du -
quatorzième arrondièsement," il' fut pçis
comme « égyptien c'est-à-dire " aù nom- *
bre des'employés' exerçant' dés fonctions -à : *
côté. On le chargea notamment du- Service^
des secours ne dépendant pas du bureau d»
bienfaisance .(secours ,de .loyer, secours
pour les réservistes; été:}*" '
A.la mairie,, on commit: l'imprudenee de
i remettre à pet.auxiliaire les ..bonf .de^e- 1 -:
^cours en bl^nc. ;Et,.. naturellement, = 11 enu
.' disposait d'une façon ppur le mçlns arbi-
traire. ■ ' .<,* .
Nous avons acquis la pretivë 'qûé' ies J
fonds n'allaient que rarement aux ayants
droit. Entre lemps, cp. fonçtio.nnaire pre
nait dans la: mairie" une in.fluénbe'extraor
dinaire qui-faisait "dé" lui ' tine véritable
«Eminence grise », „tant<.et si bien, qu'il
pouvait-unvjour d re à un ,conseiller„nou7 ;
vellement.élu.: « Vp.usL.save^, à la majrjie,',
« 'je suis tout ; quand' vous? aUrez besoin'
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