Titre : L'Univers
Éditeur : L'Univers (Paris)
Date d'édition : 1889-11-23
Contributeur : Veuillot, Louis (1813-1883). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, Pierre (1859-1907). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, François (1870-1952). Rédacteur
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 23 novembre 1889 23 novembre 1889
Description : 1889/11/23 (Numéro 7995). 1889/11/23 (Numéro 7995).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k706815s
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
Samedi 23 Novembre 1889
N # 7995 »— Edition quotidienne
Samedi 23 Novembre 1889
gPITION QTTOTI DXENNE
*' ; " ; paeis"" ' 'éirasses*•' ;
.'STIltrARTEKiaWt '* ' {OKION POSTAIS)
0n an. i ;»» » ' 55» =. V-icr; - -68 »
'Six moi».,'o 28 50 -r .34 . ■
TroismoiSku —
nnements partent 4èa i". et'ie de chaquoniol*
UN NTJMÉIIO { '^^moni:,,SO
cent.
BUREAUX.: "PgçÀB, .; io, -ru é, ^ea.gainta -Pères
• On s'abonnir! .Rome, plaça" da Oesii, S
ÉDITION EEMI-QUOTiriIENNB
paris étranger
BT DÉPARTEMENTS ■ (UNION POSTil»)
Un an. • 0 . . GO » 36 »
Sixmo.â. ... £3 * 19 »
Trois mois. . . 8 50 10 »
Les ebonuements partent des t" et 18 £e chnqae moH
L'UNIVERS ne répond pas dos manuscrits qui loi sont adressés
ANNONCES
MM. Ch. LAGRÀNGE, CERF et C 1 », 6, place de la Bourse
«iratsufc&eaBaj
FRANCE
PARIS, 23 NOVEMBRE 1889
La nouvelle Chambré est à peine
constituée^ et déjà ; nous .ayons Jailli
avoir une crise ministérielle; M. Rou-
vier, battu dans la question du Mono
pole des alliimetfes^javaiV'Hpnne Jtiiér,
sa démission, qu'il a retirée sur lésons?
tances de M. 1 Tirard;. Ce n'est ^qu'une
fausse sortie, mais'e!lé "suffit pour
montrer combien la situation, du mi-:
nistère Tirard est précaire.-Ça ^màtin,'
un officieux disait que c'était son in
signifiance' seuîe" (jui maintenait ce
cabinet. On '"tfèstjugé
que par les sîeiis.V >V ! "."I. -
Hier, après avoir validé quelques
élections, les. députés .ont,abordé la
question des allumettes, qué..M, lejni T ,
nistre des finances aurait bien voulu-
ajourner. La discussion a été longue
et chaude. MM. Leydet et Peytral d'un
côté, Jules Roche et Rouvier.de, l'autre?
se sont livrés à un tournoi oratoire
pour et contre le monopole. M. Jules
Roche a proposé/; aVec"' /l'assentiment
du ministèrey un ordre diï. jour .quia
été repoussé", ^eil'artiole. 1™ de la'pro
position Leydet à été voté à une soi
xantaine de voix dé majorité, malgré
la déclaration de M. Rouvier que le
gouvernement repoussait absolument
ledit article.
: Ce vote a produit une assez grande
impression, sur laquelle a été levée la
séance. On verra demain.
• Au Sénat on a continué la discus
sion du code rural et voté encore une
vingtaine d'articles.
Il est à croire que la création des
grandes commissions parlementaires
n'aboutira pas. Hier,' on - a nommé
les commissaires dans les bureaux ;
vingt ont été élus sur vingt-deux, et
sur ces vingt, douze sont contre la
création et huit seulement pour, avec
plus ou moins de réserves;; Le grand
argument, c'est.que ces grandes com
missions parlementaires accapare
raient tous les pouvoirs.
La démission annoncée de M. Mau-
jan est démentie ; la lettre publiée
par l'Agenne Havas esl un. faux, M,
Maujan l'a lui-même déclaré. Il en-»;
tend bien conserver le mandat de dé
puté après lequel il soupirait depuis
longtemps.
« C'est fait, le successeur de l'amiral
Kraniz s'est exécuté, le commande
ment militaire est èntièrement subor
donné à un fonctionnaire civil de ha
sard, [dans un pays comme le Tonkin
qui est loin d'être pacifié. C'est ainsi
que nos gouvernants, dans leur haine
de l'armée, comprennent la colonisa-
lion. ' : *
On trouvera plus loin le tèxte d'une
déclaration du prince Victor, commu
niquée au Figaro. Elle se résume à
dire que le relèvement de la France
sè fera par le rétablissement de « l'au
torité dans la démocratie ». C'est le
prince Victor qui est appelé à faire ce
rétablissement.
;...I1 se trouvera bien des incrédules.
La campagne continue plus violente
contre M; Tisza ; ses adversaires, loin
de désarmer à la suite de leurs pre
miers insuccès, ee montrent plus ar
dents que jamais, tîne dépêche de l'A
gence Havas nous raconte que l'opposi
tion a empêché le ministre de parler.
Certes, nous'n'avons aucune sym
pathie pour- le,ministre ; .calviniste, de
la Hongrie .; inaiâ, il,, iwus . sembla,
qu'une minorité qur-n» permet -même
pas au ministréj -quî a ; iamajorité, de :
prendre la paroiê, :a ; ù^è;manière sin^
gulière d'entendre? Je" • régime parle-"
mentaire. * ^ •• -j* ^ a ^
On annonce :flu ^résil/'^e^, jBçrësta.- 1
tion» ; ce ne 'sont pa^ les ( .ficielles, toujours' d'un- imperturbable
optimisme, qui.. ; f ont * ; connaître ; : ces
faltS. a, - .
Les allumettes-'bnt ^faillis incendier
le ministère ; des"'fmanees'. ' Pendant',
quelques heures^.M.^Rquvier/est reste
dehors, déclarant pe-plus : youkur-ren-,
t ■ «4 . . .* • 1 ï ■ *, % j-r«
revenu coucher àu^Lo'ùvri.,,,;./; ^
C'est qu'en ..'.effet',: les. dépités - ont
passé toute leur séance à remuer un e
énorme quantité de j màtfërtes inflam
mables. Ml Leydet â' longuement ex-"
posé sa combinaison qui consiste à
supprimer le monopole- de la compa
gnie des allumettes.; àialsser' la don?*
currence s'etablîf. éntr^ieffaîjjicanis.;,;.
St. frapper les produits, d'ua^impêt da
ô centimes par 400 allumettes» pour;
retrouver Jjss 17 millions, qùe : paW J, ac^
tuellement au /ifésor '-.là vCompagnie/'
fermière. ' «r« ** «?:»* niii
M. Jules Roeiie a combattu énergie
qusment cette théorie'qu'il jugeim-^
praticable et ruineuse. Il a souteniî
que la liberté de la, concurrence dé
clarée en principe" aboutirait en fait
à un autre monopole au profit des fa
bricants syndiqués, comme pour la
raffinerie «t la distillerie. Il a présenté
des calculs desquels ilrésulterait
des dépenses nouvelles'; les '25 mil
lions payés^èn 1871, àui ; anciens "fa
bricants .pour. les : dédommager; ides
conséquences- du monopole établi
contre eux, seront perdus; « jetés à la
mer ». Il a même cité Montesquieu :
« Lorsqu'un objet se trouve frappé d'un
impôt qui dépasse sa propre valeur,
le prince doit vendre lui-même cette
marchandise "et ne pas permettre que
le peuple puisse aller Racheter ail-
leurs, a Au fond- M. Roche, tout en
prenant la défense, de îa : compagnie
actuelle, est partisan du 'monopole de
l'Etat.^: .'
M. Peytral a soutenu M. Leydet et
traité principalement des moyens de
contrôle." ; . "j
^M. Rouvier, qui avait longtemps
hésité à prendre part an débat, s'y est
jeté à la fin avec ardeur.ll a combattu
le projet d'un "ton véhément : augmen
tation du prix dés allumettes, fraudes
au préjûdice dù Trésor, «' substitution
à ! un ! 'monopole dont l'Etat profite,
d'un monopole virtuel dont ' profite
ront ceux-là. mêmes qui ont été si
largement indemnisés il y a dix ans, »
voilà ce qu'il : prévoit.'-a -
M. Dreyfus a amené le ministre à
déclarer qu'il admettrait le monopole
exercé, non plus par une compagnie
fermière, mais par l'Etat.
- Par 269 voix contre 210, la Chambre
à adopté l'article "prèmiér : dii";prdjet
portant : « La fabrication des allumet
tes chimiques est libre ».
M. Reuvier est parti de très mé
chante humeur. Les ministériels, na
vrés, constataient. avéc. : inquiétude
qu!ils sont toujours, maintenant com
me dans l'ancienne Chambre, ' <à la
merci d'un incident.
EU0ÈN3 T ÀVEKNIBS.
La lettre suivante que nous avons
adressée à plusieurs journaux, est pu
bliée dès ce matin-par la plupart d'en
tre eux, notamment Y Autorité.
t,"- - v : î '«t-') i
; - Paris, le 2i novembre 1889. :
Monsieur le rédacteur,
Vous avez reproduit l'article du Fi
garo. contre moi, et vous n'avez pas
donné ma réponse. J'aurais le droit de
réclamer l'insertion intégrale de celle-
ci. Je vous demande seulement d'en
publier ce résumé :
Il est faux que l'article de l'Univers,
cause ou prétexte de toute cette affaire,^
attaquât le moins du monde la mora
lité de Mgr Bougaud, qui n'a jamais
été l'objet d'un soupçon ; c'était unique
ment la critique d'un épisode trop ro
manesque d'un de ses ouvrages.
Il est faux qu'au lieutenant Paim-
blant, invoquant l'autorité de Son Ex
cellence le Nonce, j'aie répondu : « Le
Nonce, je. m'en f...! » Je ne parle ja
mais ainsi. J'ai dit que la rédaction de
Y Univers ne relevait pas du Nonce.
Il est faux qu'aux -mots grossiers
du lieutenant Paimblant (seul nom;
que lui donne l'Annuaire militaire) j'aie
riposté én traitant lui et soxi second
de canailles et de cochons. Il a pu.:
m'arriver dans ma vie d'employer le
mot canaille, jamais celui de cochon.
J'ai traité, mes agresseurs de polis
sons.
Il est vrai que j'ai refusé péremptoi
rement de livrer le nom d'un collabo-;
rateur et de cesser devant des mena
ces la publication d'un travail com- :
mencé. Quel directeur d'un journal
n'eût pas, en pareil cas,agi de même?
Il est vrai aussi que j'ai refusé de
me" rendre à des conseils et à 'des'avis'
non publics de l'autorité diocésaine,
me demandant de ne pas publier ' ce
mêi&e travail. J'ai cru et je crois encore,
qùe, vu les circonstance? et ls pa-
ractère littéraire-des articles en.ques-
tion, mon refus ne dépassait- pas la
liinit^ de mon devoir et de mon droit.
J'ajoute que j'étais décidé à publier;
çés articleè lorsque l'auteur, g.êné pir
sqn anonyme pt son caractère' ecclé
siastique, les a retirés;'Je.na pouvais
en user : mâlgré lui.-- .' 1 •• y •
.'Quant à la sçene de pugilat;, ellè.n'a
pas été d® mfiîi fait. Frappé, par" sur-.,"
prisent sans phrase avec-un journal,'
je me"«uis précipité sur mo„n insulteur. ;
N'était,-ce pas naturel t Figaro ditque
j'ai frappé Te cômtë dé. GQlômh..C'est
vrai. Il est- vrai - aussi que je ne son
geais pas lui et. ne le visais point.
Pourquoi voulut-il m ; eî^*p,êcÎ23r â'am-
vérau neveu par alliance de'MgrBou-
gâud,que jepus néanmoins atteinte?
,;I1 est faux' enfin 'que mes'colîabora-
tshrs, accourus àiibruit de cettg lutte,
soient restés : silencieux devant;, les-
grossièretés que le lieutenant Paim
blant Jâcha en prenant la.,porte. .Ils
li}i' enjoignirent ds se tftî.re et de sortir
au plus vite. Ce qu'y.\ fit, Je me retins
de dénoncer alors. la voie dé fait, afin
d'éviter une lutte digne de nos adver
saires, mais non de npus.
Je compte," Monsieur, sur l'insertion
de pette ; lettre, et v'ou^ priè d,'agré.er
l'assuranee de ma" considération très
distinguée.:^,'' $■*'.; Z ! ^ "
\ E ugène V euelloî -'.'
• Enfin, tenant- justement à prouver,
au double titre de prêtre et d'écrivain,
que sa critique de l'œuvre littéraire,
apologétique, historique de Mgr Bou
gaud n'avait pas le caractère qu'on a
voulu lui donnerai en prépare la publi
cation en brochure. Et ce sera bien sa
première version qu'il donnera. II.
n'est pas homme à modifier en vue
des circonstances les deux articles qui
n'ont, pu paraître' dans nos colonnes.
- Nous voulions ' faire connaître dès
aujourd'hui, par une analyse et quel
ques extraits, la littérature du lieute
nant Max, pseudonyme* du lieutenant
Paimblant. Mais que c'est donc diffi
cile dans un journal qui se respecte et
dont les lecteurs veulent être respec
tés 1 Cependant il faudra essayer.
D'abord,il y a un rapprochement, à
faire entre ce mauvais livre et la ,ré?
cente conduite, de son auteur, voulant
voir des- .attaques. contre Ja moralité
d'un-'évêque dans une critique litté
raire et doctrinale. Dé plus; il pourra
sortir de là un enseignement sur le
fruit des doctrines libérales et sur les
passions qui qnt porté ..certains repré
sentants de ces. doctrines ,à exciter
contre l'Univers . ce neveu — par al
liance seulement — d&Mgr Bougaud.
Quel champion nos adversaires ont
trouvé là! Nous les engageons, puis
qu'ils sont libéraux, à lire les Joyeuse-
tés , et nous les prévenons que ce livre
a paru sous le patronage d'un écri
vain condamné, à cause du caractère
de sa littérature, pour outrages aux
mœurs.
Les journaux officieux annoncent
que des instructions modifiant la ré
partition des pouvoirs ont été trans
mises par dépêche au gouvernement
général de l'Indo-Chine; le gouverne
ment a décidé, sur la proposition du
président du conseil, ministre,du com
merce et des colonies, et du ministre
de la mariné, de revenir purement et
simplement aux termes du* décret dii
27 janvier 1886, qui réglait' les attri
butions du premier résident général,
M. Paul" Bert. Voici les articles de ce
décret qui visent les pouvoire mili
taires :. " ; ;
Art. 3. — Il (le résident général) a sons
ses ordres le commandant.des troupes de
terre et de mer, la flottille et tous les.ser
vices da protectorat.
Art. 6. — Le résident général a seul le
droit de correspondre avec le gouvernement
de la répnbliqne.
Art. 7. — La commandant des troupes
de terre et de mer et de la flottille peut
correspondre directement avec les ministres
de la guerre et de la marine pour les ques
tions techniques.
Art. 8. — Aucune opération militaire,
sauf le cas d'urgence, où il s'agirait de
repousser une agression, ne peut être en
treprise sans l'assentiment du résident gé
néral. , .-
: C'est la subordination absolue du
commandement militaire au pouvoir
civil, "qui est parfois étrangement re
présenté. La colonie" pourra en souf
frir, mais qu'importe à nos républi
cains?
jî'ajotite à cette lettre un mot qui la
cojSp.îète ëtque je regrette de n'y avoir
paS'mis avant de l'envoyer aux-jour-
naux : vi l'auteur; du .tra^f relatif, à
Mgr Bougaud ne J'a pas 1 rëtiré seule-
ment parce, que l'c'blig'atidft où il était
de 1 garder l'anonyme le gênait, niàïs
aussi, comme il l'a déclaré, parce qu'il
craignait ^ compromettre l 'Univers..
Le publie la note suivante,
évidemment officieusè :
La Gazette du Peuple de Cologne, organe
clérical, annonce que M. Spuller a adressé
uni long télégramme de félicitations au co
mité des pèlerins français qui se sont ren
dus- à Rome,- Il-remeroierait le comité d 'a
voir su mener à bonne fin cette éclatante
manifestation.de,ia France en Italie, et dé.-
-'•clarerait:;.,que, ce .pèlerinage fait le plus
' grand honneur à là France.
Nous sommes en mesure d'affirmer que
cette nouvelle n'a aucun fondement. Notre
ministre des affaires étrangères n'a adressé
aucun télégramme, au comité des pèlerins,
français,et il n'a échangé avec lui, ni avant
çon-départ, nj après son retour, aucune
cçrrespondance. .. .. !
Aussi bien, nous pouvons: ajouter qu'à";
la réception ' diplopaatique qui a eu lieu
..au quai d'Orsay 7 le général Menabrea s'est
entretenu avec M. Spullér dû même pèle- :
rinage. L'ambassadeur d'Italie a exprimé •
•l'qj)iniçn que l'attitude des pèlerins n'avait-
'.pas. .toujours très sympathique au gou
vernement d'Italie. ; ' • -
; 'Le ministre des affaires étrangères a'as
suré au représentant de l'Italie que, si vrai
ment l'attitude des pèlerins français' avait
été telle qu'il le.disait,...il,ne saurait les .
approuver et que, tout "en.respectant leur,
foi «.( leur -ardeur •Qalhoiiquè, -» rie ■ saurait i
qué ;blimer toute-manifestation d'hostilité ;
au gouvernement italien. E a ajouté que là "
.gouvernement de. Rome et la nation ita-
ilierine auraient tort d'attribuer à ces faits
isplés une importance qu'ils.jç'ant pas,,sur r
tout quand il est avéré'" que/ le goyverng-.
ment français actuel a pour le gouverne - ;
'njeiit.et le 'peuple italiens les plus sincères ;
sympathies;. - ,
Nous croyons encore que dans la visite
qu'a rendue hier le nonce du Pape à notre
ministre des affaires étrangères, une con
versation p'ast engages sr,? le. mên+e syjej,
pour aboutir à uné'conclusion analogue. *
,';,.Tous ces Renseignements 1 prouvent l'in-n
içakita.d^de rinfar^^tj.on .à» jonmal .al
lemand-et laissent voir aussi h quel senti-
■ irsent il a ofcéi en fa publiait,
■ -Nous n'avons jamais cru à l'infor
mation de la Gazette du Peuple , que
notre correspondant de Berlin nous si
gnalait hier comme plus que hasar
dée ; n» aia nous n'aurions " pas ima
giné (jue M. le ministre Spuller, à cette
Occasion, ferait publier ùhe note aussi
plate que celle que nous venons de re--
produire. L'ancien familier de M. Gam-
betta.jàrcind des « postures » q[ue son
patron n'aurait certainement pas ac
ceptées ; il se ressent trop de sa lon
gue situation subalterne et sans doute
aussi de son origine badoise.
Une déclaration
du prince victor
On lit dans le Figaro.'.
Les comités impérialistes de là Seine
ayant fait remettre une adresse au prince
Victor-Napoléon, le prince a chargé M. le
général du Baraili président du comité
central impérialiste de l'appel au peuple,
de réunir les bureaux des comités et de
leur donner connaissance de sa réponse..
Cette réunion- a eu lieu hier; voici le
texte de la communication du prince :
Je vous remercie, messieurs, des témoigna
ges de dévouement que vous m'avez tait parve
nir au nom des comités, impérialistes de la
Seine., ;. .... v
Défensaurs convainous de là cause de'l'em
pire, .ils ne varieront jamais, je le sais. . !
L'œuvre que nous poursuivons est une œuvre
d'apaisement et dô conciliation.
Quelle est, ea effet, la doctrine du parti im
périaliste ? " ;
Confiant dans.le suffrage universel, dont il a
toujours revendiqué les droits, il entend que la
nation elle-même limite les prérogatives des
pouvoirs publics, qu'elle a seule qualité, pour
établir.
Il ne restreint pas sa "souveraineté au choix
de délégués qui, s'arrogeant tous les pouvoirs,
ne tardent pas ii constituer une oligarchie sans
frein et à imposer leur volonté au pays. ,
Il veut que, consacré par les suffrages popu
laires, le chef de l'Etat cesse d'être le chef d'une
faction pour dsvenir le premier représentant
de la nation, l'arbitre impartial entre tous les
intérêts.
Il veut que ce représentant de la nation, res
ponsable devant le peuple, puisse en appeler
directement au peuple, quand l'avenir même
du pays est en jeu. C'est ce que fît le premier
consul en 1802; c'est ce que fit l'empereur en
1804; c'est es que fit en 1851 l'élu du 10 décem
bre; et le droit primordial d'intervention du
peuple dans le gouvsrnoment, droit que. les
assemblées avaient confisqué à leur.profit, resta,
en dépit des menées parlementaires, inscrit en
tête de la Constitution de 1852. ,
Notre doctrine, la doctrine des Napoléons, est
donc essentiellement démocratique.
■ Aussi, tous ceux qui se réclament de la sou-,
veraineté du peuple, tous les démocrates sin
cères, sont-ils appelés à devenir nos alliés et
nos auxiliaires. Nous marchons dans la même
voie : c'est à nous, dépositaires de la tradition
nationale, à leur tendre la main.
Plus que jamais je demeure convaincu que
seul l'exercice direct de la souveraineté du peu
ple peut donner au pouvoir-la force nécessaire
pour accomplir son œuvre bienfaisante de paci
fication sociale. La constante préoccupation d'un
gouvernement doit être en effet d'améliorer le
sort des petits et des humbles, de tous ceux'
qui, par leur travail, contribuent & la grandeur
et à la prospérité de la France,
Seul, un pouvoir- issu des suffrages de |tous
peut assurer le respect.de& droits de tous.
J'ai la ferme confiance que, Dieu aidant, nous
atteindrons le but constant de nos efforts : le
relèvement de la Francs par l'autorité dans la
démocratie.
Victor Napoléon.
" Cette déclaration, que le général du Ba-
raii a lue hier soïr auu bureaux des comi
tés, a été accueillie avec enthousiasme. - ■
Le général du Barail-a recommandé aux
comités impérialistes, la fermeté.dans leurs,
principes et. leurs convictions. Il a fait re
marquer, en quelques paroles éloquentes,
que « les Napoléons-étaient les véritables
« représentants delà démocratie; que tou-
« jours ils en avaient été les serviteurs dé ;
« voués et que leur nom devait rayonner
« d'une pure gloire sur iout le siècle. »
Le général a été très applaudi.
Le Congrès catholique de Lille
•• ' II - ' t;
' Lille, 21 novembre.
La séance générale d'hier ,SQir ..aYaU attiré
dans la salle Ozanam une assistance consi
dérable, qui n'a pas ëu & se repentir de "sa
peine; car le programme-^tait 'plein de-
promesses, qui ont été tenues et au delà.
La présidence était occupée par Mgr Den-
nel, évêque d'Arras, et M.- le comte de
Caulainçourt avait reparu au bureau, en
touré de . tous les .personnages qui;, la,
veille, y avaient pris place. , i
Le premier rapport a été lu par M. : l'abbé:
Gvyot de Laval, qui dirige à Versailles des'
oeuvres militaires florissantes. Le vénéra
ble ecclésiastique a examiné,' au point.de'^
vue lé'gal, la situation présente et les espé- ;
raaces d'avenir de l'aumônerie. militaire'
paroissiale; De cet examen, il résulte qup-i
■si, avant la loi du 8 juillet 1880., le service
religieux de l'armée, était organisé à l'inté
pieur des casernes, il'n'a pas, depuis cette,
loi,, cessé do pouvoir librement fonctionner-
.dans les paroisses.
; En fait, l'aumânerie militaire paroissiale'
n'est généralement pas contrariée par les
autorités administratives, dont les abus de
pouvoir pourraient d'ailleurs toujours être'
déférés aux Chambres.' C'est' dofle au zèle
du clergé et des hommes: d'œuvres que re
vient le soin d'assurer, par là propagation
: de ces aumôneries paroissiales, la conser- ;
ivation de la doctrinè et des pratiques Garé- :
tiennes parmi les hommes " appelés sous les
kirapeaux f 'Finalement, Jtf.. Gnyo.t ,de ' La-val '
émet le voau que les vices de la nouvelle
loi militaire soient atténués par la multiplia
cation des œuvres d'aumônerie paroissiale
légalement constituée?,,
Mgr l'évêque d'Arras a remercié le digne
rapporteur d'avoir rendu quelque légitime
espoir aux âmes qn'ont si vivement'.alar-,
mées les restrictions apportées èi la liberté ;
religieuse des soldats, et Sa Grandeur a
donné la parole à M. l'abbé Variot, profes
seur de littérature latine à la faculté catho
lique des lettres de Lille, pour une savante
étude sur le maintien des langues anciennes
dans le programme de l'enseignement se
condaire. Chaque année, l'excellent profeg-
seijr examine ainsi l'une des questions sou
levées par les fauteurs de révolutions péda
gogiques. En venant aujourd'hui plaider
la cause des langues anciennes, M. Variot
a rendu un nouveau service aux véritables
éludes, si compromises par les bouleverse
ments périodiques, qu'y introduit l'Univer
sité de France.
S'appuyant sur les conclusions qu'à, lui-
même a émises le récent congrès interna
tional de pédagogie réuni à Paris, M. Va
riot s'est attaché à définir le but des études
classiques et à montrer qu'elles tendent à
donner aux esprits ..d'une même société,
l'empreinte d'une formation commune, sauf
à réserver pour un temps ultérieur la for
mation spéciale aux carrières respectives
que.chaoun pourra choisir. dans le champ"
si vaste de l'activité humaine. Or, pour
cette formation commune, les études classi
ques, comportant en première ligne la con
naissance du grec et dnlatin,isont tellement
propices, qu'il serait malaisé d'imaginer
quoi que ; c#., soit .qui les pût remplacer.
Outre en effet que ces langues sont vivan
tes dans. l'Eglise, elles demeurent la clef
de notre formation môme comme Français/
car notre race est latine, notre civilisation
latine ; sans l'étude des langues anciennes;
il est difficile de faire un pas sûr dans notre
histoire, notre littérature, notre langue ;
; aucune méthode n'est.. .plus appropriée aù
génie de notre race, aucune n'est plus fé
conde pour nous. Gomme l'a fait observer
Mgr Dennel, après la lecture do ce très
remarquable rapport, M; Variot -a mer
veilleusement joint l'exemple au ; précepte,
et cette étude elle-même' est la preuve de'
l'aptitude des langues anciennes à former
des lettrés délicats et forts, dont' le style
sobre et nerveux met en relief les vues les
plus judicieuses.
C'est un régal - analogue que nous a
donnéensuite M: Amédée deMargerie, doyen
de la même faculté, en- présentant un' rap
port sur les congrégations de la sainte
Vierge. Avec la finesse qu'il sait mettre en
tous ses écrits, et qui n'exclut pas l'éléva
tion des, vues, l'orateur a su fleurir un su-,
jet qui ne semblait guère prêter à, d'aussi-
intéressants développements.
Il a montré comment ces pieuses asso»
ciations, en. étendant et en .perpétuant le
culte de la sainte Vierge dans toutes les;
conditions et à tous les âges; forment des
générations de chrétiens actifs et persévé
rants. Et M. de Margemn'a pas eu .de;
peine à démasquer I'Evpocrisie des hom-.
mes auxquels il plut, pendant la Restaura-^
tion, de se servir de la « Congrégation» com- j
me d'un épouvantail pour l'opinion publia
que. Au. passage, le distingué rapporteur
avait rendu à M. Henri Bernard, qui fut-
membre de la congrégation de Lille, uni
hommage auquel Mgr Dehnel a voulu s'as
socier par quelques mots émus sur « çe ;
grand chrétien dont la ville de Lille pleu
rera longtemps l'irréparable perte. ..."
La séance s'est brillamment terminée par.
un,discours de il/. Ilenry Cochin- L'ovation
qui lui a été faite avant même qu'il ne prît
la parole lui a prouvé qu'on n'avait pas ou
blié à Lille, sa participation au congrès de?
l'an dernier, lorsqu'il y vint parler de l'es-,
clavage 'africain. Cette fois, c'est'la cause;
des frères des. Ecoles chrétiennes: qu'a plai- j
dée M. Henry Cochin, et il l'a fait en des ;
termes d'une éloquence convaincue et en
thousiaste. Son exorde était une, hypothèse
pleine . d'à-propos. Désirez-vçus, a de-j
mandé • l'orateur, que l'enseignement pri-l
maire soit donné aux enfants du peuple
Si oui, que .feriez-yous d'une association*
dont on vous annoncerait l'existence, et.
dont on vous dirait qu'elle "compte douée'
mille professeurs, donnait- -avec Succès
l'instruction primaire à trois cent-,mille
élèves? Vous l'éncourageriez, n'est-ce pas?
Vpus traiteriez ces -maîtres en bienfaiteurs
publics?.;: .,". .. ,, ,....
t, Eh bien j en ce moment; dans-ce pays,"
on les traite en malfaiteurs publhs ! Après'
les entraves apportées par la : loi dtt 30 oc
tobre 18S0.au .recrutemsflt. des frères et bq
la fondation des écoles libres, voici que la
loi militaire, dont l'application â commencé^
pour eux il y a huit jours, jette leurs now
vices au milieu de3 difficultés de iavle,avëc"
l'abominable espoir de leur enlever leur
yo.calion.ZEq -regard de,..cette iniquité, M;
Henry Cochin a placé le-tableau , des bien-,
faits,prodigués au peuple .par cette-adlni- t
rable congrégation enseignante. Les hum-
-bles débuts de l'Institut,' la 'glorieuse et ' 1
sainte initiative : du bienhenreux d» \- A g a u 0?
l'accroissenqent,,. des icolas chrétiennes
a^ant et après la Révolution, l'admirable
impulsion donnée-à l'œuvre, par le frère
Philippe, Ja multiplication des, écoles '.des
.frères à l'étranger,services dans les cblôriies i françaises, oît41s""
;opt été'rappelés après qu'on les'avait.', êx-
pulsés .et faute ;de leur trouver "des rem
plaçants,. leur conduite héroïque, pendant.
>la guerre de 1870, le téinoignaget queiléur
a rendul iQ;. célèbre docteur Ricprd,- voilà
autant-de traits de la. belle harangue que
'M- Ilénry Çochin a prononcée hier; et\qui
lui a valu.des applaudissementsxhalèrràux-.
et ininterrompus. h- < ■'
■ Mgr l'évê^j. d'Arras s'est associé > aux
jvœux qu'en terminant Tardent•■•conférôn-
■cier avait formés pour que llœuvre des frè
res ne succombe pas 'aux-gr'aves-.périls- qui
la menacent, et pour que justiée -enfin leur;
soit soleniellemsnt rendue. Et Sa Grandeur
a clos la soirée par la prière d'usage.
Paul Tailliez.
.des cinq Facultés, et tous les professeurs,
dans leur costume di'apparat.
Six rapports ont été Ins.: par Mgr le rec
teur ; par M. l'abbé Moureau, doyen de 1$
Faculté de théologie ; par M. le comte de
Vareilles-Sommières, doyen de la Faculté
de droit; par M. le docteur Desplats,
doyen de la Faculté de médecine; par MJ
Amédée de Margerie, doyeq. de Ja. Faculté
des lettres; par M. Villié, doyen de la
Faculté des sciences.
Puis, 1 M.'le vice-recte'ur a 'appelé lès lau
réats des médailles d'argent et de bronza
décernées à la suite des concours ouverts
pendant l'année.
Mgr Thibaûdier a prononcé" alors une
courte allocution pour applaudir- à la pros»
périté ; des facultés catholiques et pour leur
promettre ?on appui bienveillant, notanw
ment en ce qui regarde le nombre, des élô»
yes ecclésiastiques réclamés par les facul
tés de théologie,des lettres et des sciences»
Cette séance, qui. avait commencé à trois
heures, et qui avait .attiré une assistance,
considérable,.s'est terminée à .cinq'heures
et demie, :après avoir été fréquemment in*
terrompue par les applaudissements de l'as*
sistance, heureuse de constater les. succès
croissants de l'université catholique.
Nous recevons de Lille la dépêche
suivante :
Lille, 22no'venibre'l'.inalin;^
Hier après midi a eu lieû à î la salle Oza-
nam la séance solennelle de rentrée dés.
Facultés catholiques. -
Au bureau les membres du conseil des
^vêques : Mgr Thibaûdier^ • archevêque - de
Cambrai; Mgr Dennel,' évêque d'Arras;
Mgr Monnier, évêque de Lydda; Mgr
-HautccBur, chancelier des Facultés ;.■ pui8
Mgr Baunard, recteur; M. le châînûine
Henri Didio, vice-reçteur; MM. les doyeps
Solennité de là ! Béatification ;
'. DU SERVITEUR DE DIKU - ' i
: PIERRE-LOUIS-MARIE CHANEL
C'est par le sang du Rédempteur que la
religion chrétienne a été -établie ; c'est pap
le sang des martyrs qu'il a voulu l'affermir
et la propager (i). [ r , .....
Ainsi, en a-t-il été au - premier moment ;
ainsi, dans tous les temps et dans tous les
pays, à mesure qu'elle avancé. Ainsi en est-
il de nos jours : hier, dans la basilique Va-
tiçanej , c'étaient les lies longtemps oubliées
au sein du grand océan,"- « les hommes sé
parés de nous par tout l'univers'», qui of
fraient à leur tour l'hommage de la recon
naissance à leur jnartyr. : _ • ■ •
Léon XIII avait' -.dàigné TaccueiUîr, en
cûnstaterl'autheïiticité'etla valeur.; et, par.
un bref.qui consacrait les magnifiques do
cuments de la procédure apostolique, il dé
cernait î.-les 1 ■ honneurs' célestes ' à Pierre-
Lo«is-Marie Chanel, du diocèsé de Belley,
un. des yingt premiers pères,qni t -le 24 sep-j
tembre.1836, firent les .vœux de religion
dans la Société de- Marie', que le bref
Omnium genlium venait d'approuver. Moins
de cinq ans après, .il' succombait à Fatuna ;
et sa.yia, écoulée dans.unelongus série de»
privations et de souffrances iapuiés, « sup*
portées aveevune admirable douceur et une-
ardente'charité » (2)j était.couronnée par le
"martyre,,.. .• i
-Done-le 17 -novembre 1 dernier, huit jours
après que, dans la-salle supérieure de la
: basilique tie .Saint-Pierre,- le serviteur d$
Dieu Jean-Gabriel Perboyre, eut été le pre-
mier proclainé Biehheureux^au mémo saint
lieu et avec la-même'pompe, c'était le tour
du vénérable-- Pierre : Louis-Mariè Chanel.
jUne précieuse relique était' déposée sur
l'autel: Bn.fragment-du- crâne—tombé da,
l'endcpit v; même .où... la hachai .avait, frappé»
A droite^ fn entrant,le -tableau: de-son mar—
tyro;-«u -moment où, le bras-fracassé parle
■cassertêteetayant déjà reçu-plusieurs- coupa
;Sur le som.ine.t v du front,..jiiSelpji .le, jyjfe da
l'immôlaïiôri des victimes-antiques (3)" », tt
tombait,,^'..'fOQriànt à la mori\qu'il*^yaifc
"dfsiré^ ; ',et.«êu. disant ■:■.« C.'tst' Jjianî i> .Sa
pauvre.-gardé;robe : est pillée : par Ies'pom-
plices, .des meurtrxéfï:'' Mais., jsur ,"sa ,iête»
éclaté lë 'miraculeux éclair ; on croit enten
dre le~cOupibrm'ida'blè qui fut ' lè signal "dei
Ja.soudaine et-lotale'xqaversion ule l'île*.
Eâcor.e-'qUelques jours-..et, da : ses persécu
teurs .'frappés - dnnQ':'.;mort inyalériause et
terribls, le dernier qui survit demandera,
-de.sa.voîx-JBxpiratite, à être -transporté sur
île lieu même;pît il a ; yersé le sang puPf qui
;Ië régénéré et lai ouvre le ciel, comme;
Jésus au bon larron. - .
La, ; Eran.ee. était là ;. c'était, son droit,. Ne
sont-ce pas ses fils qui, en plus grapà nom
bre, s-'élanoent.'à-la conquête- âes âmes &
travers les mers inexplorées, les sables .de
àes- Jtropiques, "-lès .-"glaces des "deux "
pôles? Ils-tJtaieht'donc à'ia féte,vènus ëh pè-j'
lerins apostoliques, r ces ouvriers français,'
dans ;la .race desquels l'Eglise ;ée ; pïatt à
choisir ?es |tp,ôtr'es.'Et grâces leur én.soïent
rendues î .-(yest à cause d eux qiié le Saint-'
iPîsre àViit ptâ p.ù ;di.manch'é-;(ia dernier pè-,
lerinagale .jour de la solennité. Léon-XIIÏ;'
'comme.ïé'diyip' Ma.it|è : , méconnu,"délaissé,;
trahi çàr Jès _ posants,, popan>e Lui" se plaît
ayep lestu^bjes., tâ.yeille, pour lai messe, -
.qu'U avait voulu "çéldbrer .en 'leur présence'
cette-cqùrtolsie qui-est'- daïss, le sang' fran
çais, 1 avaient fàiÇ' àuX dam'ss' l'honneur du
premier rang, sur 1 le passage,du v Pape: Au'
jnbm'enï : i 'd'ê^rerj t, 'un ordre : es},:! envoyé
•wlLès : 'iouvriers l' lés ouvriers Hlè Saint-
'Père-'vèpt 'voir lés ènvriprs}j>!;Et):en av^n-"'
îrint^quels regàrds'dans 5as-yeux:ot..quels
feoturires'sur ses lèvres, quând il jes béiiis-
sâit,, f : - ' ;;
; Après les ouvriers de la France, c'était,
un de ses beaux diocèses, le diocèse de'
Belley. Il a le privilège de posséder à Guet*'"
dans'la Bresse, "le lieu' d,e naissance du
Bienheureux." Son évêque," ,Mgr Laçon,
était accouru avec l'élite de son 'clergé ; à
Sa Grandeur a été délégué par le chapitra
de Sàint-Pierrel'insigne honneur d'enton-
,nér l'hymne du Iriom'php'.'eli de célébrer la
messe solennelle. On se peuvait faire un
choix meilleur.' Quelle vraie et'.'profonda
joie sur .son visage i Quéis accents' de foi et
dé cœçr quand il à chanta, l'oraison da
martyr 1 Parmi les diocésains qui avaient
■ '(1) Bref Queh.admodwn Chnstiana ' rdi'aia. da
le. novembre 1889.
(2) De la Collecte de la messe du Bienheureux.
(3) Bref Qncmadmodum.
' il-
N # 7995 »— Edition quotidienne
Samedi 23 Novembre 1889
gPITION QTTOTI DXENNE
*' ; " ; paeis"" ' 'éirasses*•' ;
.'STIltrARTEKiaWt '* ' {OKION POSTAIS)
0n an. i ;»» » ' 55» =. V-icr; - -68 »
'Six moi».,'o 28 50 -r .34 . ■
TroismoiSku —
nnements partent 4èa i". et'ie de chaquoniol*
UN NTJMÉIIO { '^^moni:,,SO
cent.
BUREAUX.: "PgçÀB, .; io, -ru é, ^ea.gainta -Pères
• On s'abonnir! .Rome, plaça" da Oesii, S
ÉDITION EEMI-QUOTiriIENNB
paris étranger
BT DÉPARTEMENTS ■ (UNION POSTil»)
Un an. • 0 . . GO » 36 »
Sixmo.â. ... £3 * 19 »
Trois mois. . . 8 50 10 »
Les ebonuements partent des t" et 18 £e chnqae moH
L'UNIVERS ne répond pas dos manuscrits qui loi sont adressés
ANNONCES
MM. Ch. LAGRÀNGE, CERF et C 1 », 6, place de la Bourse
«iratsufc&eaBaj
FRANCE
PARIS, 23 NOVEMBRE 1889
La nouvelle Chambré est à peine
constituée^ et déjà ; nous .ayons Jailli
avoir une crise ministérielle; M. Rou-
vier, battu dans la question du Mono
pole des alliimetfes^javaiV'Hpnne Jtiiér,
sa démission, qu'il a retirée sur lésons?
tances de M. 1 Tirard;. Ce n'est ^qu'une
fausse sortie, mais'e!lé "suffit pour
montrer combien la situation, du mi-:
nistère Tirard est précaire.-Ça ^màtin,'
un officieux disait que c'était son in
signifiance' seuîe" (jui maintenait ce
cabinet. On '"tfèstjugé
que par les sîeiis.V >V ! "."I. -
Hier, après avoir validé quelques
élections, les. députés .ont,abordé la
question des allumettes, qué..M, lejni T ,
nistre des finances aurait bien voulu-
ajourner. La discussion a été longue
et chaude. MM. Leydet et Peytral d'un
côté, Jules Roche et Rouvier.de, l'autre?
se sont livrés à un tournoi oratoire
pour et contre le monopole. M. Jules
Roche a proposé/; aVec"' /l'assentiment
du ministèrey un ordre diï. jour .quia
été repoussé", ^eil'artiole. 1™ de la'pro
position Leydet à été voté à une soi
xantaine de voix dé majorité, malgré
la déclaration de M. Rouvier que le
gouvernement repoussait absolument
ledit article.
: Ce vote a produit une assez grande
impression, sur laquelle a été levée la
séance. On verra demain.
• Au Sénat on a continué la discus
sion du code rural et voté encore une
vingtaine d'articles.
Il est à croire que la création des
grandes commissions parlementaires
n'aboutira pas. Hier,' on - a nommé
les commissaires dans les bureaux ;
vingt ont été élus sur vingt-deux, et
sur ces vingt, douze sont contre la
création et huit seulement pour, avec
plus ou moins de réserves;; Le grand
argument, c'est.que ces grandes com
missions parlementaires accapare
raient tous les pouvoirs.
La démission annoncée de M. Mau-
jan est démentie ; la lettre publiée
par l'Agenne Havas esl un. faux, M,
Maujan l'a lui-même déclaré. Il en-»;
tend bien conserver le mandat de dé
puté après lequel il soupirait depuis
longtemps.
« C'est fait, le successeur de l'amiral
Kraniz s'est exécuté, le commande
ment militaire est èntièrement subor
donné à un fonctionnaire civil de ha
sard, [dans un pays comme le Tonkin
qui est loin d'être pacifié. C'est ainsi
que nos gouvernants, dans leur haine
de l'armée, comprennent la colonisa-
lion. ' : *
On trouvera plus loin le tèxte d'une
déclaration du prince Victor, commu
niquée au Figaro. Elle se résume à
dire que le relèvement de la France
sè fera par le rétablissement de « l'au
torité dans la démocratie ». C'est le
prince Victor qui est appelé à faire ce
rétablissement.
;...I1 se trouvera bien des incrédules.
La campagne continue plus violente
contre M; Tisza ; ses adversaires, loin
de désarmer à la suite de leurs pre
miers insuccès, ee montrent plus ar
dents que jamais, tîne dépêche de l'A
gence Havas nous raconte que l'opposi
tion a empêché le ministre de parler.
Certes, nous'n'avons aucune sym
pathie pour- le,ministre ; .calviniste, de
la Hongrie .; inaiâ, il,, iwus . sembla,
qu'une minorité qur-n» permet -même
pas au ministréj -quî a ; iamajorité, de :
prendre la paroiê, :a ; ù^è;manière sin^
gulière d'entendre? Je" • régime parle-"
mentaire. * ^ •• -j* ^ a ^
On annonce :flu ^résil/'^e^, jBçrësta.- 1
tion» ; ce ne 'sont pa^ les ( .
optimisme, qui.. ; f ont * ; connaître ; : ces
faltS. a, - .
Les allumettes-'bnt ^faillis incendier
le ministère ; des"'fmanees'. ' Pendant',
quelques heures^.M.^Rquvier/est reste
dehors, déclarant pe-plus : youkur-ren-,
t ■ «4 . . .* • 1 ï ■ *, % j-r«
revenu coucher àu^Lo'ùvri.,,,;./; ^
C'est qu'en ..'.effet',: les. dépités - ont
passé toute leur séance à remuer un e
énorme quantité de j màtfërtes inflam
mables. Ml Leydet â' longuement ex-"
posé sa combinaison qui consiste à
supprimer le monopole- de la compa
gnie des allumettes.; àialsser' la don?*
currence s'etablîf. éntr^ieffaîjjicanis.;,;.
St. frapper les produits, d'ua^impêt da
ô centimes par 400 allumettes» pour;
retrouver Jjss 17 millions, qùe : paW J, ac^
tuellement au /ifésor '-.là vCompagnie/'
fermière. ' «r« ** «?:»* niii
M. Jules Roeiie a combattu énergie
qusment cette théorie'qu'il jugeim-^
praticable et ruineuse. Il a souteniî
que la liberté de la, concurrence dé
clarée en principe" aboutirait en fait
à un autre monopole au profit des fa
bricants syndiqués, comme pour la
raffinerie «t la distillerie. Il a présenté
des calculs desquels ilrésulterait
des dépenses nouvelles'; les '25 mil
lions payés^èn 1871, àui ; anciens "fa
bricants .pour. les : dédommager; ides
conséquences- du monopole établi
contre eux, seront perdus; « jetés à la
mer ». Il a même cité Montesquieu :
« Lorsqu'un objet se trouve frappé d'un
impôt qui dépasse sa propre valeur,
le prince doit vendre lui-même cette
marchandise "et ne pas permettre que
le peuple puisse aller Racheter ail-
leurs, a Au fond- M. Roche, tout en
prenant la défense, de îa : compagnie
actuelle, est partisan du 'monopole de
l'Etat.^: .'
M. Peytral a soutenu M. Leydet et
traité principalement des moyens de
contrôle." ; . "j
^M. Rouvier, qui avait longtemps
hésité à prendre part an débat, s'y est
jeté à la fin avec ardeur.ll a combattu
le projet d'un "ton véhément : augmen
tation du prix dés allumettes, fraudes
au préjûdice dù Trésor, «' substitution
à ! un ! 'monopole dont l'Etat profite,
d'un monopole virtuel dont ' profite
ront ceux-là. mêmes qui ont été si
largement indemnisés il y a dix ans, »
voilà ce qu'il : prévoit.'-a -
M. Dreyfus a amené le ministre à
déclarer qu'il admettrait le monopole
exercé, non plus par une compagnie
fermière, mais par l'Etat.
- Par 269 voix contre 210, la Chambre
à adopté l'article "prèmiér : dii";prdjet
portant : « La fabrication des allumet
tes chimiques est libre ».
M. Reuvier est parti de très mé
chante humeur. Les ministériels, na
vrés, constataient. avéc. : inquiétude
qu!ils sont toujours, maintenant com
me dans l'ancienne Chambre, ' <à la
merci d'un incident.
EU0ÈN3 T ÀVEKNIBS.
La lettre suivante que nous avons
adressée à plusieurs journaux, est pu
bliée dès ce matin-par la plupart d'en
tre eux, notamment Y Autorité.
t,"- - v : î '«t-') i
; - Paris, le 2i novembre 1889. :
Monsieur le rédacteur,
Vous avez reproduit l'article du Fi
garo. contre moi, et vous n'avez pas
donné ma réponse. J'aurais le droit de
réclamer l'insertion intégrale de celle-
ci. Je vous demande seulement d'en
publier ce résumé :
Il est faux que l'article de l'Univers,
cause ou prétexte de toute cette affaire,^
attaquât le moins du monde la mora
lité de Mgr Bougaud, qui n'a jamais
été l'objet d'un soupçon ; c'était unique
ment la critique d'un épisode trop ro
manesque d'un de ses ouvrages.
Il est faux qu'au lieutenant Paim-
blant, invoquant l'autorité de Son Ex
cellence le Nonce, j'aie répondu : « Le
Nonce, je. m'en f...! » Je ne parle ja
mais ainsi. J'ai dit que la rédaction de
Y Univers ne relevait pas du Nonce.
Il est faux qu'aux -mots grossiers
du lieutenant Paimblant (seul nom;
que lui donne l'Annuaire militaire) j'aie
riposté én traitant lui et soxi second
de canailles et de cochons. Il a pu.:
m'arriver dans ma vie d'employer le
mot canaille, jamais celui de cochon.
J'ai traité, mes agresseurs de polis
sons.
Il est vrai que j'ai refusé péremptoi
rement de livrer le nom d'un collabo-;
rateur et de cesser devant des mena
ces la publication d'un travail com- :
mencé. Quel directeur d'un journal
n'eût pas, en pareil cas,agi de même?
Il est vrai aussi que j'ai refusé de
me" rendre à des conseils et à 'des'avis'
non publics de l'autorité diocésaine,
me demandant de ne pas publier ' ce
mêi&e travail. J'ai cru et je crois encore,
qùe, vu les circonstance? et ls pa-
ractère littéraire-des articles en.ques-
tion, mon refus ne dépassait- pas la
liinit^ de mon devoir et de mon droit.
J'ajoute que j'étais décidé à publier;
çés articleè lorsque l'auteur, g.êné pir
sqn anonyme pt son caractère' ecclé
siastique, les a retirés;'Je.na pouvais
en user : mâlgré lui.-- .' 1 •• y •
.'Quant à la sçene de pugilat;, ellè.n'a
pas été d® mfiîi fait. Frappé, par" sur-.,"
prisent sans phrase avec-un journal,'
je me"«uis précipité sur mo„n insulteur. ;
N'était,-ce pas naturel t Figaro ditque
j'ai frappé Te cômtë dé. GQlômh..C'est
vrai. Il est- vrai - aussi que je ne son
geais pas lui et. ne le visais point.
Pourquoi voulut-il m ; eî^*p,êcÎ23r â'am-
vérau neveu par alliance de'MgrBou-
gâud,que jepus néanmoins atteinte?
,;I1 est faux' enfin 'que mes'colîabora-
tshrs, accourus àiibruit de cettg lutte,
soient restés : silencieux devant;, les-
grossièretés que le lieutenant Paim
blant Jâcha en prenant la.,porte. .Ils
li}i' enjoignirent ds se tftî.re et de sortir
au plus vite. Ce qu'y.\ fit, Je me retins
de dénoncer alors. la voie dé fait, afin
d'éviter une lutte digne de nos adver
saires, mais non de npus.
Je compte," Monsieur, sur l'insertion
de pette ; lettre, et v'ou^ priè d,'agré.er
l'assuranee de ma" considération très
distinguée.:^,'' $■*'.; Z ! ^ "
\ E ugène V euelloî -'.'
• Enfin, tenant- justement à prouver,
au double titre de prêtre et d'écrivain,
que sa critique de l'œuvre littéraire,
apologétique, historique de Mgr Bou
gaud n'avait pas le caractère qu'on a
voulu lui donnerai en prépare la publi
cation en brochure. Et ce sera bien sa
première version qu'il donnera. II.
n'est pas homme à modifier en vue
des circonstances les deux articles qui
n'ont, pu paraître' dans nos colonnes.
- Nous voulions ' faire connaître dès
aujourd'hui, par une analyse et quel
ques extraits, la littérature du lieute
nant Max, pseudonyme* du lieutenant
Paimblant. Mais que c'est donc diffi
cile dans un journal qui se respecte et
dont les lecteurs veulent être respec
tés 1 Cependant il faudra essayer.
D'abord,il y a un rapprochement, à
faire entre ce mauvais livre et la ,ré?
cente conduite, de son auteur, voulant
voir des- .attaques. contre Ja moralité
d'un-'évêque dans une critique litté
raire et doctrinale. Dé plus; il pourra
sortir de là un enseignement sur le
fruit des doctrines libérales et sur les
passions qui qnt porté ..certains repré
sentants de ces. doctrines ,à exciter
contre l'Univers . ce neveu — par al
liance seulement — d&Mgr Bougaud.
Quel champion nos adversaires ont
trouvé là! Nous les engageons, puis
qu'ils sont libéraux, à lire les Joyeuse-
tés , et nous les prévenons que ce livre
a paru sous le patronage d'un écri
vain condamné, à cause du caractère
de sa littérature, pour outrages aux
mœurs.
Les journaux officieux annoncent
que des instructions modifiant la ré
partition des pouvoirs ont été trans
mises par dépêche au gouvernement
général de l'Indo-Chine; le gouverne
ment a décidé, sur la proposition du
président du conseil, ministre,du com
merce et des colonies, et du ministre
de la mariné, de revenir purement et
simplement aux termes du* décret dii
27 janvier 1886, qui réglait' les attri
butions du premier résident général,
M. Paul" Bert. Voici les articles de ce
décret qui visent les pouvoire mili
taires :. " ; ;
Art. 3. — Il (le résident général) a sons
ses ordres le commandant.des troupes de
terre et de mer, la flottille et tous les.ser
vices da protectorat.
Art. 6. — Le résident général a seul le
droit de correspondre avec le gouvernement
de la répnbliqne.
Art. 7. — La commandant des troupes
de terre et de mer et de la flottille peut
correspondre directement avec les ministres
de la guerre et de la marine pour les ques
tions techniques.
Art. 8. — Aucune opération militaire,
sauf le cas d'urgence, où il s'agirait de
repousser une agression, ne peut être en
treprise sans l'assentiment du résident gé
néral. , .-
: C'est la subordination absolue du
commandement militaire au pouvoir
civil, "qui est parfois étrangement re
présenté. La colonie" pourra en souf
frir, mais qu'importe à nos républi
cains?
jî'ajotite à cette lettre un mot qui la
cojSp.îète ëtque je regrette de n'y avoir
paS'mis avant de l'envoyer aux-jour-
naux : vi l'auteur; du .tra^f relatif, à
Mgr Bougaud ne J'a pas 1 rëtiré seule-
ment parce, que l'c'blig'atidft où il était
de 1 garder l'anonyme le gênait, niàïs
aussi, comme il l'a déclaré, parce qu'il
craignait ^ compromettre l 'Univers..
Le publie la note suivante,
évidemment officieusè :
La Gazette du Peuple de Cologne, organe
clérical, annonce que M. Spuller a adressé
uni long télégramme de félicitations au co
mité des pèlerins français qui se sont ren
dus- à Rome,- Il-remeroierait le comité d 'a
voir su mener à bonne fin cette éclatante
manifestation.de,ia France en Italie, et dé.-
-'•clarerait:;.,que, ce .pèlerinage fait le plus
' grand honneur à là France.
Nous sommes en mesure d'affirmer que
cette nouvelle n'a aucun fondement. Notre
ministre des affaires étrangères n'a adressé
aucun télégramme, au comité des pèlerins,
français,et il n'a échangé avec lui, ni avant
çon-départ, nj après son retour, aucune
cçrrespondance. .. .. !
Aussi bien, nous pouvons: ajouter qu'à";
la réception ' diplopaatique qui a eu lieu
..au quai d'Orsay 7 le général Menabrea s'est
entretenu avec M. Spullér dû même pèle- :
rinage. L'ambassadeur d'Italie a exprimé •
•l'qj)iniçn que l'attitude des pèlerins n'avait-
'.pas. .toujours très sympathique au gou
vernement d'Italie. ; ' • -
; 'Le ministre des affaires étrangères a'as
suré au représentant de l'Italie que, si vrai
ment l'attitude des pèlerins français' avait
été telle qu'il le.disait,...il,ne saurait les .
approuver et que, tout "en.respectant leur,
foi «.( leur -ardeur •Qalhoiiquè, -» rie ■ saurait i
qué ;blimer toute-manifestation d'hostilité ;
au gouvernement italien. E a ajouté que là "
.gouvernement de. Rome et la nation ita-
ilierine auraient tort d'attribuer à ces faits
isplés une importance qu'ils.jç'ant pas,,sur r
tout quand il est avéré'" que/ le goyverng-.
ment français actuel a pour le gouverne - ;
'njeiit.et le 'peuple italiens les plus sincères ;
sympathies;. - ,
Nous croyons encore que dans la visite
qu'a rendue hier le nonce du Pape à notre
ministre des affaires étrangères, une con
versation p'ast engages sr,? le. mên+e syjej,
pour aboutir à uné'conclusion analogue. *
,';,.Tous ces Renseignements 1 prouvent l'in-n
içakita.d^de rinfar^^tj.on .à» jonmal .al
lemand-et laissent voir aussi h quel senti-
■ irsent il a ofcéi en fa publiait,
■ -Nous n'avons jamais cru à l'infor
mation de la Gazette du Peuple , que
notre correspondant de Berlin nous si
gnalait hier comme plus que hasar
dée ; n» aia nous n'aurions " pas ima
giné (jue M. le ministre Spuller, à cette
Occasion, ferait publier ùhe note aussi
plate que celle que nous venons de re--
produire. L'ancien familier de M. Gam-
betta.jàrcind des « postures » q[ue son
patron n'aurait certainement pas ac
ceptées ; il se ressent trop de sa lon
gue situation subalterne et sans doute
aussi de son origine badoise.
Une déclaration
du prince victor
On lit dans le Figaro.'.
Les comités impérialistes de là Seine
ayant fait remettre une adresse au prince
Victor-Napoléon, le prince a chargé M. le
général du Baraili président du comité
central impérialiste de l'appel au peuple,
de réunir les bureaux des comités et de
leur donner connaissance de sa réponse..
Cette réunion- a eu lieu hier; voici le
texte de la communication du prince :
Je vous remercie, messieurs, des témoigna
ges de dévouement que vous m'avez tait parve
nir au nom des comités, impérialistes de la
Seine., ;. .... v
Défensaurs convainous de là cause de'l'em
pire, .ils ne varieront jamais, je le sais. . !
L'œuvre que nous poursuivons est une œuvre
d'apaisement et dô conciliation.
Quelle est, ea effet, la doctrine du parti im
périaliste ? " ;
Confiant dans.le suffrage universel, dont il a
toujours revendiqué les droits, il entend que la
nation elle-même limite les prérogatives des
pouvoirs publics, qu'elle a seule qualité, pour
établir.
Il ne restreint pas sa "souveraineté au choix
de délégués qui, s'arrogeant tous les pouvoirs,
ne tardent pas ii constituer une oligarchie sans
frein et à imposer leur volonté au pays. ,
Il veut que, consacré par les suffrages popu
laires, le chef de l'Etat cesse d'être le chef d'une
faction pour dsvenir le premier représentant
de la nation, l'arbitre impartial entre tous les
intérêts.
Il veut que ce représentant de la nation, res
ponsable devant le peuple, puisse en appeler
directement au peuple, quand l'avenir même
du pays est en jeu. C'est ce que fît le premier
consul en 1802; c'est ce que fit l'empereur en
1804; c'est es que fit en 1851 l'élu du 10 décem
bre; et le droit primordial d'intervention du
peuple dans le gouvsrnoment, droit que. les
assemblées avaient confisqué à leur.profit, resta,
en dépit des menées parlementaires, inscrit en
tête de la Constitution de 1852. ,
Notre doctrine, la doctrine des Napoléons, est
donc essentiellement démocratique.
■ Aussi, tous ceux qui se réclament de la sou-,
veraineté du peuple, tous les démocrates sin
cères, sont-ils appelés à devenir nos alliés et
nos auxiliaires. Nous marchons dans la même
voie : c'est à nous, dépositaires de la tradition
nationale, à leur tendre la main.
Plus que jamais je demeure convaincu que
seul l'exercice direct de la souveraineté du peu
ple peut donner au pouvoir-la force nécessaire
pour accomplir son œuvre bienfaisante de paci
fication sociale. La constante préoccupation d'un
gouvernement doit être en effet d'améliorer le
sort des petits et des humbles, de tous ceux'
qui, par leur travail, contribuent & la grandeur
et à la prospérité de la France,
Seul, un pouvoir- issu des suffrages de |tous
peut assurer le respect.de& droits de tous.
J'ai la ferme confiance que, Dieu aidant, nous
atteindrons le but constant de nos efforts : le
relèvement de la Francs par l'autorité dans la
démocratie.
Victor Napoléon.
" Cette déclaration, que le général du Ba-
raii a lue hier soïr auu bureaux des comi
tés, a été accueillie avec enthousiasme. - ■
Le général du Barail-a recommandé aux
comités impérialistes, la fermeté.dans leurs,
principes et. leurs convictions. Il a fait re
marquer, en quelques paroles éloquentes,
que « les Napoléons-étaient les véritables
« représentants delà démocratie; que tou-
« jours ils en avaient été les serviteurs dé ;
« voués et que leur nom devait rayonner
« d'une pure gloire sur iout le siècle. »
Le général a été très applaudi.
Le Congrès catholique de Lille
•• ' II - ' t;
' Lille, 21 novembre.
La séance générale d'hier ,SQir ..aYaU attiré
dans la salle Ozanam une assistance consi
dérable, qui n'a pas ëu & se repentir de "sa
peine; car le programme-^tait 'plein de-
promesses, qui ont été tenues et au delà.
La présidence était occupée par Mgr Den-
nel, évêque d'Arras, et M.- le comte de
Caulainçourt avait reparu au bureau, en
touré de . tous les .personnages qui;, la,
veille, y avaient pris place. , i
Le premier rapport a été lu par M. : l'abbé:
Gvyot de Laval, qui dirige à Versailles des'
oeuvres militaires florissantes. Le vénéra
ble ecclésiastique a examiné,' au point.de'^
vue lé'gal, la situation présente et les espé- ;
raaces d'avenir de l'aumônerie. militaire'
paroissiale; De cet examen, il résulte qup-i
■si, avant la loi du 8 juillet 1880., le service
religieux de l'armée, était organisé à l'inté
pieur des casernes, il'n'a pas, depuis cette,
loi,, cessé do pouvoir librement fonctionner-
.dans les paroisses.
; En fait, l'aumânerie militaire paroissiale'
n'est généralement pas contrariée par les
autorités administratives, dont les abus de
pouvoir pourraient d'ailleurs toujours être'
déférés aux Chambres.' C'est' dofle au zèle
du clergé et des hommes: d'œuvres que re
vient le soin d'assurer, par là propagation
: de ces aumôneries paroissiales, la conser- ;
ivation de la doctrinè et des pratiques Garé- :
tiennes parmi les hommes " appelés sous les
kirapeaux f 'Finalement, Jtf.. Gnyo.t ,de ' La-val '
émet le voau que les vices de la nouvelle
loi militaire soient atténués par la multiplia
cation des œuvres d'aumônerie paroissiale
légalement constituée?,,
Mgr l'évêque d'Arras a remercié le digne
rapporteur d'avoir rendu quelque légitime
espoir aux âmes qn'ont si vivement'.alar-,
mées les restrictions apportées èi la liberté ;
religieuse des soldats, et Sa Grandeur a
donné la parole à M. l'abbé Variot, profes
seur de littérature latine à la faculté catho
lique des lettres de Lille, pour une savante
étude sur le maintien des langues anciennes
dans le programme de l'enseignement se
condaire. Chaque année, l'excellent profeg-
seijr examine ainsi l'une des questions sou
levées par les fauteurs de révolutions péda
gogiques. En venant aujourd'hui plaider
la cause des langues anciennes, M. Variot
a rendu un nouveau service aux véritables
éludes, si compromises par les bouleverse
ments périodiques, qu'y introduit l'Univer
sité de France.
S'appuyant sur les conclusions qu'à, lui-
même a émises le récent congrès interna
tional de pédagogie réuni à Paris, M. Va
riot s'est attaché à définir le but des études
classiques et à montrer qu'elles tendent à
donner aux esprits ..d'une même société,
l'empreinte d'une formation commune, sauf
à réserver pour un temps ultérieur la for
mation spéciale aux carrières respectives
que.chaoun pourra choisir. dans le champ"
si vaste de l'activité humaine. Or, pour
cette formation commune, les études classi
ques, comportant en première ligne la con
naissance du grec et dnlatin,isont tellement
propices, qu'il serait malaisé d'imaginer
quoi que ; c#., soit .qui les pût remplacer.
Outre en effet que ces langues sont vivan
tes dans. l'Eglise, elles demeurent la clef
de notre formation môme comme Français/
car notre race est latine, notre civilisation
latine ; sans l'étude des langues anciennes;
il est difficile de faire un pas sûr dans notre
histoire, notre littérature, notre langue ;
; aucune méthode n'est.. .plus appropriée aù
génie de notre race, aucune n'est plus fé
conde pour nous. Gomme l'a fait observer
Mgr Dennel, après la lecture do ce très
remarquable rapport, M; Variot -a mer
veilleusement joint l'exemple au ; précepte,
et cette étude elle-même' est la preuve de'
l'aptitude des langues anciennes à former
des lettrés délicats et forts, dont' le style
sobre et nerveux met en relief les vues les
plus judicieuses.
C'est un régal - analogue que nous a
donnéensuite M: Amédée deMargerie, doyen
de la même faculté, en- présentant un' rap
port sur les congrégations de la sainte
Vierge. Avec la finesse qu'il sait mettre en
tous ses écrits, et qui n'exclut pas l'éléva
tion des, vues, l'orateur a su fleurir un su-,
jet qui ne semblait guère prêter à, d'aussi-
intéressants développements.
Il a montré comment ces pieuses asso»
ciations, en. étendant et en .perpétuant le
culte de la sainte Vierge dans toutes les;
conditions et à tous les âges; forment des
générations de chrétiens actifs et persévé
rants. Et M. de Margemn'a pas eu .de;
peine à démasquer I'Evpocrisie des hom-.
mes auxquels il plut, pendant la Restaura-^
tion, de se servir de la « Congrégation» com- j
me d'un épouvantail pour l'opinion publia
que. Au. passage, le distingué rapporteur
avait rendu à M. Henri Bernard, qui fut-
membre de la congrégation de Lille, uni
hommage auquel Mgr Dehnel a voulu s'as
socier par quelques mots émus sur « çe ;
grand chrétien dont la ville de Lille pleu
rera longtemps l'irréparable perte. ..."
La séance s'est brillamment terminée par.
un,discours de il/. Ilenry Cochin- L'ovation
qui lui a été faite avant même qu'il ne prît
la parole lui a prouvé qu'on n'avait pas ou
blié à Lille, sa participation au congrès de?
l'an dernier, lorsqu'il y vint parler de l'es-,
clavage 'africain. Cette fois, c'est'la cause;
des frères des. Ecoles chrétiennes: qu'a plai- j
dée M. Henry Cochin, et il l'a fait en des ;
termes d'une éloquence convaincue et en
thousiaste. Son exorde était une, hypothèse
pleine . d'à-propos. Désirez-vçus, a de-j
mandé • l'orateur, que l'enseignement pri-l
maire soit donné aux enfants du peuple
Si oui, que .feriez-yous d'une association*
dont on vous annoncerait l'existence, et.
dont on vous dirait qu'elle "compte douée'
mille professeurs, donnait- -avec Succès
l'instruction primaire à trois cent-,mille
élèves? Vous l'éncourageriez, n'est-ce pas?
Vpus traiteriez ces -maîtres en bienfaiteurs
publics?.;: .,". .. ,, ,....
t, Eh bien j en ce moment; dans-ce pays,"
on les traite en malfaiteurs publhs ! Après'
les entraves apportées par la : loi dtt 30 oc
tobre 18S0.au .recrutemsflt. des frères et bq
la fondation des écoles libres, voici que la
loi militaire, dont l'application â commencé^
pour eux il y a huit jours, jette leurs now
vices au milieu de3 difficultés de iavle,avëc"
l'abominable espoir de leur enlever leur
yo.calion.ZEq -regard de,..cette iniquité, M;
Henry Cochin a placé le-tableau , des bien-,
faits,prodigués au peuple .par cette-adlni- t
rable congrégation enseignante. Les hum-
-bles débuts de l'Institut,' la 'glorieuse et ' 1
sainte initiative : du bienhenreux d» \- A g a u 0?
l'accroissenqent,,. des icolas chrétiennes
a^ant et après la Révolution, l'admirable
impulsion donnée-à l'œuvre, par le frère
Philippe, Ja multiplication des, écoles '.des
.frères à l'étranger,
;opt été'rappelés après qu'on les'avait.', êx-
pulsés .et faute ;de leur trouver "des rem
plaçants,. leur conduite héroïque, pendant.
>la guerre de 1870, le téinoignaget queiléur
a rendul iQ;. célèbre docteur Ricprd,- voilà
autant-de traits de la. belle harangue que
'M- Ilénry Çochin a prononcée hier; et\qui
lui a valu.des applaudissementsxhalèrràux-.
et ininterrompus. h- < ■'
■ Mgr l'évê^j. d'Arras s'est associé > aux
jvœux qu'en terminant Tardent•■•conférôn-
■cier avait formés pour que llœuvre des frè
res ne succombe pas 'aux-gr'aves-.périls- qui
la menacent, et pour que justiée -enfin leur;
soit soleniellemsnt rendue. Et Sa Grandeur
a clos la soirée par la prière d'usage.
Paul Tailliez.
.des cinq Facultés, et tous les professeurs,
dans leur costume di'apparat.
Six rapports ont été Ins.: par Mgr le rec
teur ; par M. l'abbé Moureau, doyen de 1$
Faculté de théologie ; par M. le comte de
Vareilles-Sommières, doyen de la Faculté
de droit; par M. le docteur Desplats,
doyen de la Faculté de médecine; par MJ
Amédée de Margerie, doyeq. de Ja. Faculté
des lettres; par M. Villié, doyen de la
Faculté des sciences.
Puis, 1 M.'le vice-recte'ur a 'appelé lès lau
réats des médailles d'argent et de bronza
décernées à la suite des concours ouverts
pendant l'année.
Mgr Thibaûdier a prononcé" alors une
courte allocution pour applaudir- à la pros»
périté ; des facultés catholiques et pour leur
promettre ?on appui bienveillant, notanw
ment en ce qui regarde le nombre, des élô»
yes ecclésiastiques réclamés par les facul
tés de théologie,des lettres et des sciences»
Cette séance, qui. avait commencé à trois
heures, et qui avait .attiré une assistance,
considérable,.s'est terminée à .cinq'heures
et demie, :après avoir été fréquemment in*
terrompue par les applaudissements de l'as*
sistance, heureuse de constater les. succès
croissants de l'université catholique.
Nous recevons de Lille la dépêche
suivante :
Lille, 22no'venibre'l'.inalin;^
Hier après midi a eu lieû à î la salle Oza-
nam la séance solennelle de rentrée dés.
Facultés catholiques. -
Au bureau les membres du conseil des
^vêques : Mgr Thibaûdier^ • archevêque - de
Cambrai; Mgr Dennel,' évêque d'Arras;
Mgr Monnier, évêque de Lydda; Mgr
-HautccBur, chancelier des Facultés ;.■ pui8
Mgr Baunard, recteur; M. le châînûine
Henri Didio, vice-reçteur; MM. les doyeps
Solennité de là ! Béatification ;
'. DU SERVITEUR DE DIKU - ' i
: PIERRE-LOUIS-MARIE CHANEL
C'est par le sang du Rédempteur que la
religion chrétienne a été -établie ; c'est pap
le sang des martyrs qu'il a voulu l'affermir
et la propager (i). [ r , .....
Ainsi, en a-t-il été au - premier moment ;
ainsi, dans tous les temps et dans tous les
pays, à mesure qu'elle avancé. Ainsi en est-
il de nos jours : hier, dans la basilique Va-
tiçanej , c'étaient les lies longtemps oubliées
au sein du grand océan,"- « les hommes sé
parés de nous par tout l'univers'», qui of
fraient à leur tour l'hommage de la recon
naissance à leur jnartyr. : _ • ■ •
Léon XIII avait' -.dàigné TaccueiUîr, en
cûnstaterl'autheïiticité'etla valeur.; et, par.
un bref.qui consacrait les magnifiques do
cuments de la procédure apostolique, il dé
cernait î.-les 1 ■ honneurs' célestes ' à Pierre-
Lo«is-Marie Chanel, du diocèsé de Belley,
un. des yingt premiers pères,qni t -le 24 sep-j
tembre.1836, firent les .vœux de religion
dans la Société de- Marie', que le bref
Omnium genlium venait d'approuver. Moins
de cinq ans après, .il' succombait à Fatuna ;
et sa.yia, écoulée dans.unelongus série de»
privations et de souffrances iapuiés, « sup*
portées aveevune admirable douceur et une-
ardente'charité » (2)j était.couronnée par le
"martyre,,.. .• i
-Done-le 17 -novembre 1 dernier, huit jours
après que, dans la-salle supérieure de la
: basilique tie .Saint-Pierre,- le serviteur d$
Dieu Jean-Gabriel Perboyre, eut été le pre-
mier proclainé Biehheureux^au mémo saint
lieu et avec la-même'pompe, c'était le tour
du vénérable-- Pierre : Louis-Mariè Chanel.
jUne précieuse relique était' déposée sur
l'autel: Bn.fragment-du- crâne—tombé da,
l'endcpit v; même .où... la hachai .avait, frappé»
A droite^ fn entrant,le -tableau: de-son mar—
tyro;-«u -moment où, le bras-fracassé parle
■cassertêteetayant déjà reçu-plusieurs- coupa
;Sur le som.ine.t v du front,..jiiSelpji .le, jyjfe da
l'immôlaïiôri des victimes-antiques (3)" », tt
tombait,,^'..'fOQriànt à la mori\qu'il*^yaifc
"dfsiré^ ; ',et.«êu. disant ■:■.« C.'tst' Jjianî i> .Sa
pauvre.-gardé;robe : est pillée : par Ies'pom-
plices, .des meurtrxéfï:'' Mais., jsur ,"sa ,iête»
éclaté lë 'miraculeux éclair ; on croit enten
dre le~cOupibrm'ida'blè qui fut ' lè signal "dei
Ja.soudaine et-lotale'xqaversion ule l'île*.
Eâcor.e-'qUelques jours-..et, da : ses persécu
teurs .'frappés - dnnQ':'.;mort inyalériause et
terribls, le dernier qui survit demandera,
-de.sa.voîx-JBxpiratite, à être -transporté sur
île lieu même;pît il a ; yersé le sang puPf qui
;Ië régénéré et lai ouvre le ciel, comme;
Jésus au bon larron. - .
La, ; Eran.ee. était là ;. c'était, son droit,. Ne
sont-ce pas ses fils qui, en plus grapà nom
bre, s-'élanoent.'à-la conquête- âes âmes &
travers les mers inexplorées, les sables .de
àes- Jtropiques, "-lès .-"glaces des "deux "
pôles? Ils-tJtaieht'donc à'ia féte,vènus ëh pè-j'
lerins apostoliques, r ces ouvriers français,'
dans ;la .race desquels l'Eglise ;ée ; pïatt à
choisir ?es |tp,ôtr'es.'Et grâces leur én.soïent
rendues î .-(yest à cause d eux qiié le Saint-'
iPîsre àViit ptâ p.ù ;di.manch'é-;(ia dernier pè-,
lerinagale .jour de la solennité. Léon-XIIÏ;'
'comme.ïé'diyip' Ma.it|è : , méconnu,"délaissé,;
trahi çàr Jès _ posants,, popan>e Lui" se plaît
ayep lestu^bjes., tâ.yeille, pour lai messe, -
.qu'U avait voulu "çéldbrer .en 'leur présence'
cette-cqùrtolsie qui-est'- daïss, le sang' fran
çais, 1 avaient fàiÇ' àuX dam'ss' l'honneur du
premier rang, sur 1 le passage,du v Pape: Au'
jnbm'enï : i 'd'ê^rerj t, 'un ordre : es},:! envoyé
•wlLès : 'iouvriers l' lés ouvriers Hlè Saint-
'Père-'vèpt 'voir lés ènvriprs}j>!;Et):en av^n-"'
îrint^quels regàrds'dans 5as-yeux:ot..quels
feoturires'sur ses lèvres, quând il jes béiiis-
sâit,, f : - ' ;;
; Après les ouvriers de la France, c'était,
un de ses beaux diocèses, le diocèse de'
Belley. Il a le privilège de posséder à Guet*'"
dans'la Bresse, "le lieu' d,e naissance du
Bienheureux." Son évêque," ,Mgr Laçon,
était accouru avec l'élite de son 'clergé ; à
Sa Grandeur a été délégué par le chapitra
de Sàint-Pierrel'insigne honneur d'enton-
,nér l'hymne du Iriom'php'.'eli de célébrer la
messe solennelle. On se peuvait faire un
choix meilleur.' Quelle vraie et'.'profonda
joie sur .son visage i Quéis accents' de foi et
dé cœçr quand il à chanta, l'oraison da
martyr 1 Parmi les diocésains qui avaient
■ '(1) Bref Queh.admodwn Chnstiana ' rdi'aia. da
le. novembre 1889.
(2) De la Collecte de la messe du Bienheureux.
(3) Bref Qncmadmodum.
' il-
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