Titre : L'Univers
Éditeur : L'Univers (Paris)
Date d'édition : 1889-11-21
Contributeur : Veuillot, Louis (1813-1883). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, Pierre (1859-1907). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, François (1870-1952). Rédacteur
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 21 novembre 1889 21 novembre 1889
Description : 1889/11/21 (Numéro 7993). 1889/11/21 (Numéro 7993).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
Jeudi 21 Novembre 1889
N* 7993 — Edition gcotidierne
Jeudi 21 Novembre 1889
SSIIION OUOTIPIENNÉ •
: J * '* *!. "" # " \J '': Varb ' ,*C; 5 lÊnûaws» '£* ;
. . - ETDfe-AMKKÏSTS (tlMIOS POBTAMj ' ' -
Un an. , .,. . £5 » , 63 »
Siimoi». . . V '28 50 •' 34 ».
- - Trois moi». i& »-- - --18/ : '»/. ; , "-
'^•bonnement* partent des l" et i6 de ck'aqaa moto
-..lu f Paria . . .... 1S cent. •
UN NUMERO { Départements. 20 -
BUREAUX : Pâtis, .10;.rue-des Saints-Pères
. On s'abonne, à Komej place da iGesù, 8
-*P
ÉDITION SEKI -QUOTISIENNS
Un su* ..i 4 « «
Six ino.â* i • •
Trois mois* . .
PARIS
ST DSPAKIE11ENI* .
30 »
16 »
8 50 i i
t
, ÉTRANGER
(ONÏOH POSIAtî)
36 »
19 »
.. 10 » .
tes abonnements partent des t « et 16 de chaque nri(
L'CKIYERS ne répond pas des manuscrits ' ; ; ANNONCES
MM. CE. LAGRANGE, CERF et C'V'6, place de la Bourse
SiSfSSïïÈS
FRANGE
PARIS, 20 NOVES1BRB 1.88?
%m es 4£
f.Ri&i
Nous avons $u -Mer le' discours de
M. FloqueteU la déelaration.%ministê-
rielle. Ces deux -pièees^ô-complètent-
elles l'une parT-autref'Gir'lé dit assez
couramment. On voit dans le discours
présidentiel,un .commentaire radical
de la déclaration-ministérielle, destiné
à faire accepter par les impatients
du radicalisme une pièce trop effacée.
Le caractère de la pièce se 'trouverait
ainsi un peu modifié:
Comme !npûs donnbnâ plus.loin les
appréciations des, journaux^,il serait
superflu. d'en > parler!, ici *, . il suffira
de dire que ni la déclaration ni \lô dis
cours; de ; MoFloquet ne .disent grand'
chose et que la questionde, l'attitude
de la droite vis-à-vis du gouvernement
n'a pas fait un pas". La minorité doit
attendre, et elle'attendra;
Dè3 là séance d'hier,' il s'est posé à
la Chambre une espèce de question de
confiance. Un révisionniste non bou-
langiste, M. Ma'ujaii, â déposé une
proposition de revision pour laquelle
il demandait l'urgence ; M. Tirard s'y
est opposé, et la Chambre, par 342
voix contre 114, lui a donné raison.
. Voilà la revision enterrée pour quel
ques mois.
D'autres députés ont été plus heu
reux que M. Maujan.: M- Lockroy, M.
de Lanessan, M. Siegfried, ont obtenu
la déclaration d'urgence pour divers
projets, dont ceux relatifs aux grandes
commissions parlementaires; M. Ley-
detl'a également eue au sujet du mo
nopole des allumettes. La séance s'est
terminée par quelques validations. I
Séance demain.
Au Sénat, après la lecture de la dê-
elaration, plus applaudie qu'à la Cham
bre, on "sest 'occupé du codé rural:;
une vingtaine d'articles ont été votés ;■
puis on s'est ajourné à lundi.
Si nous en croyons les dépêches of
ficielles, tout irait pour le mieux au
' Brésil ; la république fédératiye à la
quelle ne pensait guère l'immense
majorité des Brésiliens serait acclamée
avec enthousiasme. Seulement, il ne
faut pas oublier que le télégraphe est
entre les mains des vainqueurs, qui
en usent d'après leurs désirs et leurs:
intérêts.
Le télégraphe nous communique le
- manifeste adressé au peuple brésilien"
par le général Deodoro de Fonseca,
«hef du gouvernement., provisoire.
C'est banal.
s La Chambre a encore entendu célé
brer lé centenaire, l'Exposition, les
élections, comme si on n'avait pas
suffisamment exploité: ces sujets de
discours solennel. Outre tout - ce qui
s'est dit de pareil pendant des mois,
nous avions eu, ces jours derniers, la
harangue du doyen d'âge ; puis une
allocution de M. Floquet, nommé pré
sident provisoire; ce n'était pas assez
évidemment : aussi M. Eloquet étant
proclamé président définitif, la Cham
bre étant « constituée », M. Tirard
ayant besoin de revernir le cabinet;on
a recommencé d'exalter le centenaire,
l'Exposition, les élections. Il est pos
sible que cela ne finisse jamais. Sans
doute, à chaque incident désagréable,
on se dédommagera en rappelant ces
manifestation?. .D'ailleurs, ces thèmes
sont inépuisables et ils sont les seuls.
Avec quelle facilité les orateurs révo
lutionnâmes dissertent' 1 à-dessus, ain-
plifiest 1 ,' ■ iecomDaènc.çiii: £ M.!,, Tirard
pourrait parler «■. ainsi » ( q.uaranterhu|t
heures d'horlog'e " sans ' avoir besoin
d'être remonté. Ce résultat jnaërveîl-
leux tient à ce g^pja a pu s^'jSraçjchir
du cbesoin de. penser. -Àj ustez~deux feu-
mules et glisse? entre belles nn -mot
quelconque': ça .marc]ie,,Tl est;;bien
digne deiietre époque d'aivolr inventé
le discours mécanique.- am t:,-, -- »..
MM. -Floquet -«ti Tirard r < chantent
donc le.'centeiiaipe,; ' l'Exposition, - les
élections, mais ils ont un ton et des
manières contraires.- L ? un>;et . l'autre
soni.tout .entiers à la pompe^mais
leuç' pompe' [fl'és't. jtea M.
Floqueti est. tout •jeeluigMv; i^àgzpfi-
comme une casserolà,.en', cuivré passée
(M* tripoli..' M. - Tirard à "toujours l>ir
d'une srqlgaire casserole en fer blanc,
étamée au rabais* La voix de M. Flo
quet est un, peu épaissç^aai.s elle yibre
tout de -même celle 5 de M/ ^Tirard
pleufîïic^ô, nasille, fait pitié. Tousles
genres do pocapai toutes Jes espèces
' de .triompha., .V: > M. Floquet- Sar> donc exprimé ; .son
émotion débPMante, de irfaJeBté.'- Il 'est
heureux; jl est iler, il sebk\impârtial,
il restera.j"açdbln>:nier&.uhe ëffroyàhle
consommation^emétaphorespesplan-
àissa»ïS£f r %tMncbiùpïéhêri'sibles.' « Un
éclair delà fraternité de 89," venant de
Paris,.a passé' suris' ponds. -»- Gela
veut dire fi&ns doute qii'ofi ya! entën-
dre tonner ; et, en effet, la 1 foudre
gronde, et bientôt' ôri verra d'autres
éclairs, ceux de « la fraternité » de 63.
J3n dehors du centenaire, de l'Ex-
poisition et des élefctio^Sj M. Tirard n'a
exhibé que d'autres.clichés, prodigieu
sement démodés, il avait fouillé au
hasard dans les rebuts : équilibre bud
gétaire, « justice, plus prompte et
« moins coûteuse; enseignement élé-
« mentaire ; caisses d'épargne ; im-.
« pôt des boissons.» étamagej-Vc-'est-
à-dire réparation de la fameuse « as
siette » l'impôt ; ■la ^France - « -sûre
de sa' force et sûre de son droit », etc..
La.ïnàjorité-n'a-pas réussi à ; s'échauf
fer ; elle s'en est téime attix Eipplaudiâ-'
sem'ents de convenance..."
La déclaration ministérielle est im-t
portante par ce qu'elle ne contient
pas : elle est muette sur la revision de
la constitution. "■
ï,:.Toujiï le .monde . s'attendait à ce
qu'elle* eût -cette' éloquences-Même à
l'extrême gauche,on ne veut pas abor
der tout de suite ce sujet redoutable ;
et : on a-laissé M. Maujan, l'ancien offi
cier. d'ordonnance de M. Thibiaudin,
faire .à peu,près tout seul 'la manifes
tation eihnqncée..Ii n'y.a guère que les
boulangistès qui l'aient applaudi. M*,
de Cassagnac a déclaré ne pas voulbir
marcher à la remorque de Textrême
gauche. M. Naquet^ au. contraire, à
nettement réclamé la revision. La pré
sence à la tribune d'un des chefs du
boulangisme a produit un peu d'émo-
tion, mais pour deux minutes seule
ment ; il a parlé au milieu du brou
haha. M. Millerand (encore un inven
teur radical à la recherche de parti
sans) a disserté sur les politiques à.
suivre ; il ajourne ses espérances révi
sionnistes pour éviter que la droite et,
la gauche ne se confondent ; il reven
dique pour les radicaux le mérite -d'a
voir accompli la laïcisation scolaire et
se propose de faire arriver plus tard les
modérés à la revision; La majorité n'a
pas semblé comprendre grand'chose à
ces raisonnements; mais elle a vu avec
plaisir que les radicaux dissidents
étaient d'accord avec elle et avec le
ministère pour écarter la revision; et
elle s'est hâtée d'en profiter, malgré
les réclamations de M.de BerniSï Done
la grosse affaire est retardée. Pour
combien de temps ? Qui sait ?
Notons que M. Lockroy, ^ui fut mi
nistre et qui veut que la postérité s'en
souvienne, a porté à la- tribune tout
un ballot de propositions, élaborées
jadis par ses employés lorsqu'il tenait
le pouvoir. ITuna de ces propositions
concerne la pharmacie. On a trouvé
que l'ancien vaudevilliste était tou-,
jours gai. Mais, lui, il a fait entendre
qu'il veut, àii contraire," ne plus l'ê
tre, et qu'il prétend a d'autres gloires,;'
moins faciles'à gagner. ' *
• M: dé Lanessan a réussi à faire
prononcer,l'urgence en faveur de son*
projet, c'est-à-dire des grandes com
missions permanentes qui doivent en
arriver peu à peu à se substituer aux
mihistères.Qiiànd fonctionnera ce sys
tème, emprunté à la Convention, nous
verrons probablement, en fait d'admi-,
nistration, des choses inouïes. t
L'affaire des allumettes s'est enga^
gée aussi. Malgré M. Rouvier, on. a
décidé de discuter jeudi le mono
pole. . -
On a validé ensuite plusieurs élec
tions, notamment celles de MM. Ter-' 1
rail-Mermeix et Boissy d'Anglas. Cette
dernière était combattue par M. le
comte d6 Lanjuinais. .
E ugénie T avernibr.
exemple connu "de tout lé monde,
pourrait méditer utilement ce qui se
passe au Brésil. La maçonnerie n'est
guère moins active et puissante à
Rome qtfà Rio-de-Janeiro. En ce mo
ment même, le Grand-Orient d'Italie
a des émissaires qui parcourent tous
les Orients d'Europe, dans lë but- de
l'evër^ùne contribution, de guerre,' d'àv
masser des -subsides pour un dernier'
effort, suprême, décisif, qui "doit jeter
la" Papauté hors dé Rome.' M le roi
Humbért, ni .son.' « cousin » : Crispi"
n'y voient le moindre inconvénient.
La Révolution maçonnique d'Italie,
si elle se voit- maîtresse de Rome,
verra bien moins d'inconvénients en
core à proclamer son rêve, la répu
blique italienne, et à envoyer Hum
bért délaissé, de, Crispi. lui-même,, re- ;
joindre le Saint-Père en exil. Est-ce
seulement pour combattre le Pape, ;
qui n'a point .d'armée ni même de-
gendarmerie, qu'on lève de3 contri
butions de guerre? Il nous semble
qu'à la place du trop confiant roi
Humbert, nous ne serions point tran
quilles. ï -
- - 4 G. B. f
Presque tous les journaux parlent
au long de l'article anonyme et men
teur publié par Figaro pour justifier et
glorifier la conduite du lieutenant
Paimblaût. Beaucoup lè 1 font sans
loyauté. D'autres -ont voulu attendre
les déclarations de l'Univers avant de
donner leur avis. Nous aurons à nous
occuper de tout cela et nous y met
trons lé plus de brièveté possible!
A prppos de la révolution qui vient
d'éclater au Brésil, il ést peut-être'
utile de .rappeler que ,ce pays n'a ces-]
sé d'être, depuis longtemps^ le refuge 4
de prédilection de la maçonnerie ré-
^volutionnaire. On peut voir à l'An
nuaire du ' Grand-Orient pour 1882,
,que, ce malheureux empire. .du trop
libéral dom Pedro ne compte pas
moins de 390 centres : maçonniques,
dont 210 loges et 180 Chapitres ou
loges de hau,ts grades. /, , - • ■ ;
..Le grand maître officiel de cette
maçonnerie était, bien- entendu, et se- 1
lpn la coutume invariable en'pareille
.occurrence, un fonctionnaire élevé d.6;
l'administration -impériale, sénateur ét"
membre du conseil d'Etat de dom- Pe
dro. L'histoire conteriipûraine : èst
pleine de ces exemples qui ne- servent
'arien..,:. " L" ; : :
. Dom Pedro pouvait aisément, ts'en
ihforiïier,' pour son bieil et pour celui
de ses sujets, s'il, avait;compris qu'il
devait connaître autre, chose que les
sornettes die professeurs, les.bavarda-.
gea ; d'institut, et« apporter chez nous ~
:une ambition plus impériale qùe eelle
d'être fait officier d'Académie. par un
[successeur 4u petitGoblët. -
. Les. professeurs, -lesacadémiciens
et les francs-maçons leurs -bons, amis
qnt 'ppussé le pauvre empereur dans
la voie des concessions libérales plus
.loin,qu'aucun de ses confrères,.,en:
nptre temps', notait. àllé. Â Tie parler
qu^humainement, ses ennemis actuels',
qui âvaiént ,toiit'ôbtenu~de lui, lui de-
ivaient, semble-t-il,- aù moins quelque
•réqpnïiaisâancé, -On [présumait /qu'ils -
le laisseraient; au paoins empereur iu^- :
qu'à sa mort: En- témaignaiiï; jaizisi
leur ingratitude, ils se sont rîgôureu-
; sement mis d'accord avec leur prin
cipe! t Là ;P.éyplvition.;né çonnait pas
; les'vulgaires vertus qui' peuvent re-
• tarder sa marche vers, son but..ElIe
pourquoi ne l 'aurait -elle pas.fait?.
Ce nouvel exemple sera -t -il un aver
tissement entendu ? Il semble que le
roi Humbert^ pour ne .citer
.. Voici le texte, de la 'déclaration mi-
nistérièlle lue hier aux deux.Cham
bres ; - r
Messieurs lés sénateurs, ' ?
Messieurs les députés, 1
Le cabinet qui a 1'hoimetir d'adresser
aujourd'hui la parole aux représentants de
la natiqn est celui qui, au mois de février
dernier,.répondantau confiant appel de M.
le président de , la République, dans une
heure difficile, a exercé le gouvernement
sous les yeux du pays, avant la solennelle
consultation qu'il, vient de rendre.
. . Pénétrés.du sentiment de nos devoirs en
vers la République et déterminés à les
remplir, nous croyons avoir mené .à bonne
fin, grâce au concours du Sénat et de ïa
Chambre, la, tâche .que nous avons 'assu
mée. , . r
C'est ainsi, que, par la simple, application
des lois, nous avons déjoué les tentatives
des factieux; que,l'ordre intérieur étant as
suré, la France a pu ofFrir, au milieu des
merveilles de l'art et de l'industrie, ga sym-?
pathique hospitalité à des millions d'étran-:
gers venus de tous les points du giobe pour
saluer, dans le glorieux centenaire de notice
Révolution, la nation qui a donné au
monde laDéclaration.des droits de l'hoinmie
et du citoyen; c'est ainsi que, suivant les
promesses d'une politique large, tolérante
et sage, le suffrage universel,en pleine pos
session de lui-même, a pu couronner ce
grand triomphe de notre démocratie par
des élections qui invitent tous les Français
à la reconciliation et à la concorde, sous le
drapeau de la république élevé au-dessus
des partis et désormais placé hors de toute'
atteinte. " ' 1
La France a parlé : non-seulement elle
a signifié une fois de plus qu'elle entend
maintenir, fortifier et développer les insti
tutions fondées par elle ; maïs elle entend
que la république ait ; à sa tête un gouver
nement .stable. et assuré du lendem ain, gar
dien de l'ordre et initiateur du progrès,
entouré ..de tous les respects au. dedans
comme, au dehors, modéré pour être puis
sant,ouvert et généreux pour être vraiment
juste et national. ' -
"Instruits: par une expérience, récente,
nous pensons qu'un tel gouvernement ne
doit ni faiblir ni rester désarmé dans la
lutte à soutenir contre ceux qui. persiste
raient à ne. l pas< s'incliner devant la volonté
tariti dafois manifestée par le pays. . * ' •
A : nos yeux,; la France, par] les dernières
"élections,, a surtout manifesté là'résolulion
Centrer dans une ..ère ...définitive d'apaise
ment et: de travail, et c'est à présent notre
préoccupation - dominante de satisfaire, à
joes vœux.' ^
Tout "d'abord "npus nous proposons d'é-
earter les questions qui irritent et divisent
les esprits, et de diriger tonte'notre atten
tion -'sur la solution des prob]èmes J d'écqno-
mie,publique et de justice, sociale qui, pror
voqùant à juste titre l'étude^-des hommes
éclairés 'de tous les partis, intéressent ja
natipn tout entière. - Sans parler des 'lois
destinées à réformer ^administration de là
justice en la rendant plus prompte et
moins coûteuse; ou de celles qui, en toute
matière, doivent "favoriser l'amélioration
morale et matérielle du plus grand nombre,
les questions financières nous paraissent
appelées à figurer au premier rang des tra
vaux des Chambres/ V'V
Le. budget de 1?91 aura. pour, caractéris
tique de présenter un équilibre financier
tout ensemble réel et solide, sans perdre de
vue les réformes attendues par le pays. ' ;
M ; iJe ces! réformes nous trouverons l'élé r
ment sérieux dans -les' Tésultats 1 - du- grand
travail de l'évaluation, des' propriétés bâ
ties, aujourd'hui terminée Nous vous pro
poserons des solutions ayant à Ja fois pour
but d'assurer une meilleure répartition de
l'impôt direct .et d'alléger ,les chargés de.
•l'agriculture, objet de notre plaa -vjve solli
citude, que nous nous attacherons à amé
liorer de plus en plus en créant d'après les
données de l'expérience scientifique un en
seignement vraiment élémentaire et en lui
coriUttflaut 'bous toutes les formes les en
couragements qui lui sont nécessaires.
C'est dans le même esprit que nous
comptons vous soumettre un projet de ré
forme de l'impôt des boissons,tendant à un
adoucissement des formes de sa percep
tion par la suppression de l'exercice chez
les débitants ; ûn projet de loi sur les cais
ses d'épargne; enfin, un autre projjef dè loi
qui atirà pour.objet la déduction,des"dettès
de,succession. ' .... >.
"Dans le domaine des travaux publics,
tdut'èn'pbnrsuivaht'.'ràchèvcmenl de nos
ports maritîmeSjdè rios voios navigables ét
de nos chemins de fer 'd'intérêt général,
nous accorderons notre concours le plus
actif au développement des lignes, affluen-.
tes dès grands réseaux. "
Les traités de commerce actuellement
en vigueur arrivent à échéance en 1892.
L'élude du régime économique de la France
occupera; nécessairement une'place considé
rable dans les travaux de là législature." Lé
conseil supérieur, et les chambres, de .com
merce, les chambres consultatives et des
arts et manufactures seront prochainement
consultés et invités k préparer les éléments
d'information propres à éclairer les pou
voirs publics-et à: les guider dans la tâche
difficile et compliquée que leur impose là
solution dès questions douanières, qui inté
ressent à un si haut degré toutes les bran
ches du travail national. * ; : i"
Messieurs, en . soumettant, jtoutes ces
questions & vos délibérations, nous donnons
une preuve nouvelle et éclatante des senti
ments inébranlables qui animent Ja France
et son gouvernement.
Après l'Exposition universelle de 1889,
personne dans le monde n'est en droit de
suspecter les intentions pacifiques de.notre
pays et, tout en travaillant .à. "compléter
notre organisation militaire,-nous pouvons
déclarer hautement que la République
française /veut la paix, une paix ferme et
digne, celle qui convient à une grande nar
tion sûre de sa force . Travaillons donc tous ensemble à l'orga
nisation de votre démocratie. Pour l'accom
plissement ■ d'une si grande tâche, vous avez
le droit d'exiger de nous une fermeté- per
sévérante, comme de notre, côté [nous
avons besoin de .toute, votre confiance." ;
; Nous vous ayons rappelé■Vnos.'t,actes ét
fait connaître nos piojetà, nou3 ne craj-
gnons pas de vous demander, votre con
cours au nom de la République et de la
France. - .
Ce qu'il y a dé plus, remarquable
dans, la séance d'hier,, ce n'est ni l'al
locution dé M, le président Floquet, ni
là déclaràtioA du ministre Tirard: c'est
l'escamotage en un -tour : de, main_d©
la question de la révision.
Avant les élections, la revision était
tout; après, elle n'a pkrs rien été. Un
des nouveaux élus, fidèle à son man
dat, est venu cependant déposer une
proposition sur la revision des lois cons
titutionnelles. On eût dit d'un reve
nant,. A peine l'eut-on entendu que de
tous les côtés on lui,.a fait, voir qu'il
n'était qu'un fâcheux. Qui songe au
jourd'hui à la revision ? Qui parle de
recommencer lès élections pour nom
mer une Assemblée constituante ? Qui
voudrait subir de nouveau l'épreuve
du suffrage universel?
Parmi les nouveaux députés, il y -èn
,a plus de trois, qénts qui ont démandé
la revision, plus de trois cents qui se
sont engagés à la soutenir. Hier, au
voté sur la proposition de M. Maujan,
il ne s'en est plus retrouvé que-123. Et
les autres? '
Voilà les élections, voilà le suffrage
universel, voilà là souveraineté du peu
ple 1 N'a-t-on pas raison de dire que
tout cela n'est que fiction et farce?
Quelque . insignifiante, que eoit en
elle-même la déclaration "ministérielle,
même appuyée du discours de-M. Flo
quet, qui, d'après certains journaux;"
en serait un' commentaire autorisé, il
n'est pas inutile de montrer comment,
elle a été accueillie par la presse. Tou-^
tefois l'insignifiance du document offi
ciel aura cet avantage qu'il nous per
mettra d'être brefs. ^ "
Voici d'abord le Journal aés 'Débats ;
Ce n'est pas un programme de gouver»'
neiaent : c'est un programmé d'affaires as-,
sez incolore pour ne mécontenter personne.
Les radicaux n'ont pas & Se plaindre, puis
qu'on leur a fait le plaisir, de ne mention-,
ner, en termes exprès, pi la revision, ni la
séparation de l'Eglise et de l'Etat-parmi les
réformes irréalisables qui doivent être écar
tées. ; " ; ' *•/ ;: /
■ Les membres de l'ancienne union des
gàuches'n'ont pas lieu rionpktë de [muraux- 1
rer, -pnisque le ministère propose dé. met
tre de côté les questions - qui. s. irritent et
divisent les esprits ».
■■■ Les partisans de.' la politique/tolérante
et modérée trouveront dans la déclaration
deux ou trois adjectifs faits pour leur
plaire. '' : *'■' •"
' L'es amateurs de la politique-de. combat
se réjouiront d'entendre le gouvernement
demander, dans une phrase menaçante,
mais vague, des armes pour latter-« contre
ceux qui persisteraient à ne pas s'incline! 1 '
devant la volonté du pays ». Du moment
où M. Tirard, M. Constans et M. Yves
Guyot entreprenaient de rédiger 'ensemble
une déclaration ministérielle, ils ne pou
vaient guère arriver à quelque, chosf de
plus précis. , ' " ï
La Chambre a accueilli ce document
comme il convenait de l'accueillir, avec fa
veur et sans enthousiasme.
Il faut ajouter, pour avoir l'opinion
complète de l'organe de M. Léon Say,
qu'il'figure au premier rang de ceux
qui voient dans le discours de M. Flo
quet le commentaire radical de la dé
claration, et que cela le rend soucieux.'
Passons à l'Estafette : ,■
Dans la situation très nette que le cabinet
a eu la sagesse de. prendre, tin sera heu-,
reux 4e constater qu'il a recueilli l'assenti
ment de la majorité républicaine. ; ; ! •
Rien n'a manqué à sa victoire." La droite,
fortement décontenancée; "a pu s'oublier
jusqu'à applaudir aux fermés déclàrations
dfl ministère,'et les ràdicaux irifransigeantq
loi ont donné l'occasion d.'accentuer, encore
ses déterminations et de courir sus au fan
tôme .des-questions métaphysiques et_by-
zantines,. * • r.-n-t o-:
Donc M. Jules Ferry est satisfait, si
satisfait que son journal a .entendu^
droite des applaudissements qui n'ont
pas été donnés. Se verrait-il. déjà ren-,;
tré à la Chambre et sur 'le point,de :
reprendre le pouvoir ? . . .. ' '
. .. Par contre, Je radicalisme de. la Lan-:
tèrne se révolte V j '* ; :1
L'effet a été ce qu'il pouvait être. De sim
plement vide qu'elle /était,- la' déclaration
est devenue passablement ridicule. OnpoU-t'
vait aisément faire l'économie de. cette for-*
malité peu triomphante. -
Ridicule ! MM, Constans - et Tirard
n'ont pas lieu? d'être : contents. Il est
vrai que la Lanterne parle beaucoup
pour agir peu ; on la laissera parler.
JLé Mappel se placé'à.égale "distancé
de la satisfaction de l'Estafette et du
mécontentement de la Lanterne :
La première curiosité était de.,voir l'at
titude' du minîstèrë devant deux qpêstiôns;
la revision et la séparation de TEtai. èVdes 1 ,
Eglises.' Les uns lui conseillaient de n'en
pas parler; les .autres de "les "rejeter nette-:
ment. Ceux- ci ' trouveront-ils ' ' satisfaction
entière dans cette phrase de la déclaration:;
« Nous nous proposons d'écarter toutqs
les questions qui irritent et divisent les es
prits »? , i , - i
' La majorité' dè la.Chambre èn a'paru
satisfaite, car, un moment après, l'urgence
de la revision, demandée par M. Mànjàn, :
a élé'repônssée par 345 voix~contre 12&
Il 1 est vraisemblable queirurgence de' la
séparation" dç. l'Etat., et des Eglises, si .'elle
avait été demandéôi aurait eu le même
succès. ; ■
Ce n'est pas le cas de repéter ici le
fâmeîhfàdagë : ' Irt medio veritas ;. la vé
rité n'est; guères avec.le Rappel;- toute
fois il juge bien lorsqu'il conclut que
la question de la dénonciation du Con
cordat est' ' momentanément écartée,
cOmme celle, de' la je vision. Hélas 1
cela ne veut pas dire que nous de
vions "compter sur TapâisèmenYdàns
la politique rèligièùUse lé Concordait
n'a guere jusqu'ici gêné les ministres
persécuteurs. " * ' ;
Le Figaro, qui'pose pour ' là sagesse,
lorsque c'est M. Magnard qui pontifie-et
qui fait depuis un certain- temps "cam
pagne pour ! un© "soumission dè la
droite au fait accompli,'conclurait yor
loritiérs qùô la déclaration'va a amèhër ,
cette soumission: •
.11 faut, «uppsserj dit-il, <- que 4'extrêinfl
gauche comprendra, ce que parler ,veut dire
et nous fera désormais grâce des ,soi-disant
progrès dont ella veut no updater. .On.yoî£
très clair dans son jeu. En poussant aux
invalidations, elle espère exaspérer la droite,
étouffer dans l'œuf les germes d'apaisement
et imposer ses conditions au ministère d'au
jourd'hui, ou de demain,-pour-lequel ell'è
constituera- l'appoint nécessaire à faire une-
majorité. = i
La tactique n'est pas màladrditç.; sêuler,,
ment elle est trop visible.,-Ei.iine partie, de *
la droite l'a fort bien compris,/puisqu'elle
a refusé de faire le jeu des ultra-radicaux-
ot de voter pour la revision. Comme l'a très.;
justement dit M.'Dugué de la^fauconhei- :
rie, cette question" a' été' tranchée 'par le 5
pays; qui l'a repbussée. Il n'y a £ y *
revenir pouî s lft iaoçqent^ M .-^^^ ; .;"s
Oni demande £ es gages, mais"il semblë"
WI Sans renier les croy&ncus.,pas
sées, sans sacrifier aucun principe essentiel, ;
droite et gauche- peuvent donner "ainsi-
rexepiple_de l'abnégation, la preuve du dé- -
sir qu'elles ont d'éviter les tournants où,
leurs chars - peuvent se- : choquer et briser i
leurs brancards. "
-La vraie conciliation,'si"des deux côtés'
on y met de la bonne volonté, se fera mal-,
gré les effort? des violents pour se cram- *
.'.ponner à,une politique dont l'abandon leur.
'.ôtèràit' '.toute importance et toute in-:
"fluence.-' ' - ,.î
."[ Réellement M. MagnaTd se moqué j
de ses lecteurs, lorsqu'il/parle, dest
« gages » que donne jla déclaration f,
en 'tait, il n'y en a^pa?. Le- ministèré'-
. pourrait, sans se-contredire, puisqu'il
n'a rien dit,donriër des gages aux-con
servateurs, aux. catholiques^ mà'iï ces
gages "n'ont pasençore etédonnés.f ; ?■_
( Quant'aux « invalidations i>, lés op-
' pcrtûnistes ne se sont guère'montres
plus conciliants; que i Tes [radicaux ;
c'fest un opportuniste 1 qui "a fait ajourf £
ner 'la validation de l'élection de Ml
' de' Lamartlnière [en | invoquant - le;
spectre clérical. . ; ' $ i ; f r
Terminons par 'la nofe du Gflîf/oîs
Les électeurs n'ont.pas nommé jîos amis ;
pour gouverner. Le gouvernement appa'r4//
tient aux' républicaica. Si les républicains'
gouvernent mieux qu'ils n'ont.fait jusqu'à
présent, le pays leur en .tiendra cosipte.- ■ ' "
S'ils retombent dans la politique qu'ils qui i
suivie depuis qu'ils sont au pbuvoir, le njé?
contentement reprendra,, sous^lafortes-se^
visionniste ou sous une autre forme, qu'imj ;
porte! mais il reprendra,.et plus for,t, que
jamais, parce qu'il se greffera.eur une ; dé
ception de plus; et les républicains pour 1 ;:
ront, cette fois, être "moins heureux, îl?
tiennent leur sort entre leurs m.ain3. " [ -
Dose, messieurs les républicains, gou*
vernez bien, si vous pouvez; quant à ; nons^.
-ni trop-sceptiques, nï trop croyants, - no»°
regardons et nous attendons. • v. " j.
Demander aux républicains de «gou^-
verner bie^» ^ n'est-ce pas, si l'on en
par le çassé, leur demander plus
qu'ils ne peuvent donner? Ne gouverna
pas bien qui veut. ^
Voici encore dés témoignages de l'a*
que de Lùço'n publie la note, suivante ^
Lor-Libéral de mercredi: dernier publie un
louant 1,000.fr..aux.écoles libres et 5,001)
francs aux frères de" Saint-Gabriel.
Le même journal annonce,.dans le titra
de l'article, l'annulation de l'allocation faite
par la conseil général à Mgr l'évêque; mait
il n'en est nullement 'question dans le dé
cret..... _ . ;
.. î n , -r i. C-i. - ■ - -- -,
. C'est. la . répétition de la comédie
qui-s'est jouée dans le Morbihan jet
dans le Gers ; ; et pendant qu'on annula
iainsi les .décisions les mieux justifiées,
on. laisse le conseil municipal de Paris
gaspiller lès fonds des contribuable®
, parisiens. .. *
' Àûtré'.symptôjne, d'apaisement :J la
Semaine'reliffïeûse d'Albi dit :
■Nous : apprenons- que le conseil- muniôipai
d'Albi a, par 17 voix contre "3, t supprimé
le traitement de MM- les vicaires de .cett^
ville. ' r ; / . 1' _ .. /'■ .' [ ; ...
Que'la Loge se réjouisse ! Elle - en » bien
le droit. . .. . „ i; .
Et les catholiques' désarmeraient,
après des-actes' pareils, sur la foi -de
la banale- déclaration lue hier, ans
deux Ôhatnbresl ' *
: Nous . avons reçû'/ corùmirnîcaiion
d'ilnô lettre de S. Efri'.ilë cardinal La-«
viçerie, « faisant hommagë à,S. Mi I»
roi Lèopoïd "Iï';dés;.3pcuinents sur la
.5
dé Bruxelles. » .. ,,
, Nous;donnerons;, dés extraits de ca
remarquable et important docûrhent.
Le Congrès catholique .dç,
s ; Nous recevons "de Lille, là -dépêche
Suivante": . ; , s
/■ ".'.'.7-; . 2 0^yei|bre,''S i b?àû
. ..Eier.SQir, séance.d'ouverture. t?u eongrèa
oatholique de LUle> sous la présidence ; da
Mgr Thibaudier, arc^v.êque de Caifis
brai. '
_ ,Lectuç« .a. été donnée d'ùn.télëgraraïia
de MgrBoccali, .apportant Ja .béné$qtjûn
pontificale. , ,
IVr. le comte de' Nicôlaï â prononcé-^ dis-
çaùrs" d'bùvefture,["dans lequel it.âîri5suin€,
l'ac^o^ l^holïqa^depuis* lè-detHier" con
grès, , . .. ^ ï "- î-' -S .
,- JMl^uueneau de Mussy a parlé sur l'es-
jslavagç africain tt annoncé lç/ppoch^in dé^
f P. ar t d^à .expédition '^/kjr^herché.^du
capitaih'^Joubert v .' ' , J,
Lè R'. c P.' Mazôyer, -d0/lai. Compagnie da
Jésus,/â3e'xposé. les . moyens^ de. maintenir
l'influence catholique et française à Jérusa*
lem-et dans , les-écEelles*'du ^Levairtr.^ *
Le Ri P. :Voirm-,- supérf§ur des ob'!ats : h
la basilique de, Montmartre,, a inriiquff la,'
s-i.tùatiqn dé Tœuvre du Vœu national, et
[présenté lèp"progrès de ;la dévotion.au::Saï
"crô^Cceur de Jésus:' : " i *~ " * r f
. Mgr j rybaùdiQr i 'à ^erininé.ïàV^iieôeà'
enconrageant «t iénissant '•iesmembpaS'd a
icongrèsv! a.-A s ■ . ■
SÏVW6T c
u*D «c.noas igf/Mfj iMy
,j. g?, .-pû'.
niversité., catholique naissante d®
(Washington : - y, . i.-.,-. ,
-•AH'miver-tité^uth>.ve)'sit.é çatholiqufdeLyon.
1 C'est ave© un vif sentîment- de joia qua
nou§ àvôrisl reètf de S/Eûf. le bârdinàl ïHb-
bons et de. S. Mgr Keane 'l'honorabla
message qui nous- conviait à votreonaugu«
ration 1 . L'un de-nos amis,'fils de l'Église da'
Lyon, M."le vicomta de Meaux, -gendre 'da
- M... le comte ;,$e. : Montalembert,. :d ; illuatra
champion, de la liberté d'enseignemei&veufc
bien se charger! dé riousïréprésènte^auprôs
dè.voùs-;-1,1:,vous,portera pos.féiicftations'èti
nos vœux... ■ ■- - ■■ ■ - • [."' :■ ;
Nous' ialuons : dàùs-vbtre nâissaïfjé' ï'ua
des " pliiv.'h'enrfiux .événements [ôq [ noïre
temps,'l'un des plus glorieux pour l'Eglise
romsiiné ët'ïort auguste. Chef. . ■
, 1 N'êtes-vdps'-pas.Tîniouveaù^ ■ gagaldala
haute et incëssanitei[solïicitud& da.LéûnXIII
pour 1s progrès des ^lettres et des «denees
chrétiennes;, qu'une, crufeEe oppression, ne
peutJ^i-fftire publier.f,['....T
• .[Vbus'êtesjla preuve i 'vivante de ïa fésea-
ditédff l'Eglise,"notfei' mère, qui, en si peu
dé [temps,Xtttfajnté tant ' de merveiUes'.par-
mi[.hojUS. ',; j ~ f . •: . .
«Vinna r\rvTtaAri.nwaAà!
lai vrais Jiberié.v Nous / >soupirons *aprèff-J«
jour, où notre vieiile Europe, prenant' iào-.
dèle sur- la -jeune Amérique, reconnaîtra!
avec elle que l^.jibërjé p'a pas, .de: meillegra,
amie ni de.plûs sûrQi garantie que la reli-
"rrînh Ha flolnî l T n *tnnnwÛA
de* planteB suffvofre^sbl: généréux croître et
se développer 1 'Qu'if' se couvre prôàipte*
meiit de" fruits ![,. Qua, les Etats-Unis,'que
l'Alan(jie.: tofiientière en profitent et qua
notre -foi-«a reçoive^-un nouveau;lusira
dans l'univers, entiei;' 1\ ; 'Qus l'ancien ' et,[le
nouveiaii [monde, unis dans la même foi «t
dans* le même amoij?; travaillent de con
cert à la gloire de' f Dîëu !) ët à l'ëxtènsiok!l^
son règtiB s'ur la terré. .
JTels fMHt iles - vœux -fràternêîa que ftiui-
versité. catholique de Lyon forme "pour «a
jeune sœur d'Amérique; daigne la divifta
bonté les exaucer ! ;
"Gêtte adresse a été signée de S. Em,
N* 7993 — Edition gcotidierne
Jeudi 21 Novembre 1889
SSIIION OUOTIPIENNÉ •
: J * '* *!. "" # " \J '': Varb ' ,*C; 5 lÊnûaws» '£* ;
. . - ETDfe-AMKKÏSTS (tlMIOS POBTAMj ' ' -
Un an. , .,. . £5 » , 63 »
Siimoi». . . V '28 50 •' 34 ».
- - Trois moi». i& »-- - --18/ : '»/. ; , "-
'^•bonnement* partent des l" et i6 de ck'aqaa moto
-..lu f Paria . . .... 1S cent. •
UN NUMERO { Départements. 20 -
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L'CKIYERS ne répond pas des manuscrits
MM. CE. LAGRANGE, CERF et C'V'6, place de la Bourse
SiSfSSïïÈS
FRANGE
PARIS, 20 NOVES1BRB 1.88?
%m es 4£
f.Ri&i
Nous avons $u -Mer le' discours de
M. FloqueteU la déelaration.%ministê-
rielle. Ces deux -pièees^ô-complètent-
elles l'une parT-autref'Gir'lé dit assez
couramment. On voit dans le discours
présidentiel,un .commentaire radical
de la déclaration-ministérielle, destiné
à faire accepter par les impatients
du radicalisme une pièce trop effacée.
Le caractère de la pièce se 'trouverait
ainsi un peu modifié:
Comme !npûs donnbnâ plus.loin les
appréciations des, journaux^,il serait
superflu. d'en > parler!, ici *, . il suffira
de dire que ni la déclaration ni \lô dis
cours; de ; MoFloquet ne .disent grand'
chose et que la questionde, l'attitude
de la droite vis-à-vis du gouvernement
n'a pas fait un pas". La minorité doit
attendre, et elle'attendra;
Dè3 là séance d'hier,' il s'est posé à
la Chambre une espèce de question de
confiance. Un révisionniste non bou-
langiste, M. Ma'ujaii, â déposé une
proposition de revision pour laquelle
il demandait l'urgence ; M. Tirard s'y
est opposé, et la Chambre, par 342
voix contre 114, lui a donné raison.
. Voilà la revision enterrée pour quel
ques mois.
D'autres députés ont été plus heu
reux que M. Maujan.: M- Lockroy, M.
de Lanessan, M. Siegfried, ont obtenu
la déclaration d'urgence pour divers
projets, dont ceux relatifs aux grandes
commissions parlementaires; M. Ley-
detl'a également eue au sujet du mo
nopole des allumettes. La séance s'est
terminée par quelques validations. I
Séance demain.
Au Sénat, après la lecture de la dê-
elaration, plus applaudie qu'à la Cham
bre, on "sest 'occupé du codé rural:;
une vingtaine d'articles ont été votés ;■
puis on s'est ajourné à lundi.
Si nous en croyons les dépêches of
ficielles, tout irait pour le mieux au
' Brésil ; la république fédératiye à la
quelle ne pensait guère l'immense
majorité des Brésiliens serait acclamée
avec enthousiasme. Seulement, il ne
faut pas oublier que le télégraphe est
entre les mains des vainqueurs, qui
en usent d'après leurs désirs et leurs:
intérêts.
Le télégraphe nous communique le
- manifeste adressé au peuple brésilien"
par le général Deodoro de Fonseca,
«hef du gouvernement., provisoire.
C'est banal.
s La Chambre a encore entendu célé
brer lé centenaire, l'Exposition, les
élections, comme si on n'avait pas
suffisamment exploité: ces sujets de
discours solennel. Outre tout - ce qui
s'est dit de pareil pendant des mois,
nous avions eu, ces jours derniers, la
harangue du doyen d'âge ; puis une
allocution de M. Floquet, nommé pré
sident provisoire; ce n'était pas assez
évidemment : aussi M. Eloquet étant
proclamé président définitif, la Cham
bre étant « constituée », M. Tirard
ayant besoin de revernir le cabinet;on
a recommencé d'exalter le centenaire,
l'Exposition, les élections. Il est pos
sible que cela ne finisse jamais. Sans
doute, à chaque incident désagréable,
on se dédommagera en rappelant ces
manifestation?. .D'ailleurs, ces thèmes
sont inépuisables et ils sont les seuls.
Avec quelle facilité les orateurs révo
lutionnâmes dissertent' 1 à-dessus, ain-
plifiest 1 ,' ■ iecomDaènc.çiii: £ M.!,, Tirard
pourrait parler «■. ainsi » ( q.uaranterhu|t
heures d'horlog'e " sans ' avoir besoin
d'être remonté. Ce résultat jnaërveîl-
leux tient à ce g^pja a pu s^'jSraçjchir
du cbesoin de. penser. -Àj ustez~deux feu-
mules et glisse? entre belles nn -mot
quelconque': ça .marc]ie,,Tl est;;bien
digne deiietre époque d'aivolr inventé
le discours mécanique.- am t:,-, -- »..
MM. -Floquet -«ti Tirard r < chantent
donc le.'centeiiaipe,; ' l'Exposition, - les
élections, mais ils ont un ton et des
manières contraires.- L ? un>;et . l'autre
soni.tout .entiers à la pompe^mais
leuç' pompe' [fl'és't. jtea M.
Floqueti est. tout •jeeluigMv; i^àgzpfi-
comme une casserolà,.en', cuivré passée
(M* tripoli..' M. - Tirard à "toujours l>ir
d'une srqlgaire casserole en fer blanc,
étamée au rabais* La voix de M. Flo
quet est un, peu épaissç^aai.s elle yibre
tout de -même celle 5 de M/ ^Tirard
pleufîïic^ô, nasille, fait pitié. Tousles
genres do pocapai toutes Jes espèces
' de .triompha., .V: >
émotion débPMante, de irfaJeBté.'- Il 'est
heureux; jl est iler, il sebk\impârtial,
il restera.j"açdbln>:nier&.uhe ëffroyàhle
consommation^emétaphorespesplan-
àissa»ïS£f r %tMncbiùpïéhêri'sibles.' « Un
éclair delà fraternité de 89," venant de
Paris,.a passé' suris' ponds. -»- Gela
veut dire fi&ns doute qii'ofi ya! entën-
dre tonner ; et, en effet, la 1 foudre
gronde, et bientôt' ôri verra d'autres
éclairs, ceux de « la fraternité » de 63.
J3n dehors du centenaire, de l'Ex-
poisition et des élefctio^Sj M. Tirard n'a
exhibé que d'autres.clichés, prodigieu
sement démodés, il avait fouillé au
hasard dans les rebuts : équilibre bud
gétaire, « justice, plus prompte et
« moins coûteuse; enseignement élé-
« mentaire ; caisses d'épargne ; im-.
« pôt des boissons.» étamagej-Vc-'est-
à-dire réparation de la fameuse « as
siette » l'impôt ; ■la ^France - « -sûre
de sa' force et sûre de son droit », etc..
La.ïnàjorité-n'a-pas réussi à ; s'échauf
fer ; elle s'en est téime attix Eipplaudiâ-'
sem'ents de convenance..."
La déclaration ministérielle est im-t
portante par ce qu'elle ne contient
pas : elle est muette sur la revision de
la constitution. "■
ï,:.Toujiï le .monde . s'attendait à ce
qu'elle* eût -cette' éloquences-Même à
l'extrême gauche,on ne veut pas abor
der tout de suite ce sujet redoutable ;
et : on a-laissé M. Maujan, l'ancien offi
cier. d'ordonnance de M. Thibiaudin,
faire .à peu,près tout seul 'la manifes
tation eihnqncée..Ii n'y.a guère que les
boulangistès qui l'aient applaudi. M*,
de Cassagnac a déclaré ne pas voulbir
marcher à la remorque de Textrême
gauche. M. Naquet^ au. contraire, à
nettement réclamé la revision. La pré
sence à la tribune d'un des chefs du
boulangisme a produit un peu d'émo-
tion, mais pour deux minutes seule
ment ; il a parlé au milieu du brou
haha. M. Millerand (encore un inven
teur radical à la recherche de parti
sans) a disserté sur les politiques à.
suivre ; il ajourne ses espérances révi
sionnistes pour éviter que la droite et,
la gauche ne se confondent ; il reven
dique pour les radicaux le mérite -d'a
voir accompli la laïcisation scolaire et
se propose de faire arriver plus tard les
modérés à la revision; La majorité n'a
pas semblé comprendre grand'chose à
ces raisonnements; mais elle a vu avec
plaisir que les radicaux dissidents
étaient d'accord avec elle et avec le
ministère pour écarter la revision; et
elle s'est hâtée d'en profiter, malgré
les réclamations de M.de BerniSï Done
la grosse affaire est retardée. Pour
combien de temps ? Qui sait ?
Notons que M. Lockroy, ^ui fut mi
nistre et qui veut que la postérité s'en
souvienne, a porté à la- tribune tout
un ballot de propositions, élaborées
jadis par ses employés lorsqu'il tenait
le pouvoir. ITuna de ces propositions
concerne la pharmacie. On a trouvé
que l'ancien vaudevilliste était tou-,
jours gai. Mais, lui, il a fait entendre
qu'il veut, àii contraire," ne plus l'ê
tre, et qu'il prétend a d'autres gloires,;'
moins faciles'à gagner. ' *
• M: dé Lanessan a réussi à faire
prononcer,l'urgence en faveur de son*
projet, c'est-à-dire des grandes com
missions permanentes qui doivent en
arriver peu à peu à se substituer aux
mihistères.Qiiànd fonctionnera ce sys
tème, emprunté à la Convention, nous
verrons probablement, en fait d'admi-,
nistration, des choses inouïes. t
L'affaire des allumettes s'est enga^
gée aussi. Malgré M. Rouvier, on. a
décidé de discuter jeudi le mono
pole. . -
On a validé ensuite plusieurs élec
tions, notamment celles de MM. Ter-' 1
rail-Mermeix et Boissy d'Anglas. Cette
dernière était combattue par M. le
comte d6 Lanjuinais. .
E ugénie T avernibr.
exemple connu "de tout lé monde,
pourrait méditer utilement ce qui se
passe au Brésil. La maçonnerie n'est
guère moins active et puissante à
Rome qtfà Rio-de-Janeiro. En ce mo
ment même, le Grand-Orient d'Italie
a des émissaires qui parcourent tous
les Orients d'Europe, dans lë but- de
l'evër^ùne contribution, de guerre,' d'àv
masser des -subsides pour un dernier'
effort, suprême, décisif, qui "doit jeter
la" Papauté hors dé Rome.' M le roi
Humbért, ni .son.' « cousin » : Crispi"
n'y voient le moindre inconvénient.
La Révolution maçonnique d'Italie,
si elle se voit- maîtresse de Rome,
verra bien moins d'inconvénients en
core à proclamer son rêve, la répu
blique italienne, et à envoyer Hum
bért délaissé, de, Crispi. lui-même,, re- ;
joindre le Saint-Père en exil. Est-ce
seulement pour combattre le Pape, ;
qui n'a point .d'armée ni même de-
gendarmerie, qu'on lève de3 contri
butions de guerre? Il nous semble
qu'à la place du trop confiant roi
Humbert, nous ne serions point tran
quilles. ï -
- - 4 G. B. f
Presque tous les journaux parlent
au long de l'article anonyme et men
teur publié par Figaro pour justifier et
glorifier la conduite du lieutenant
Paimblaût. Beaucoup lè 1 font sans
loyauté. D'autres -ont voulu attendre
les déclarations de l'Univers avant de
donner leur avis. Nous aurons à nous
occuper de tout cela et nous y met
trons lé plus de brièveté possible!
A prppos de la révolution qui vient
d'éclater au Brésil, il ést peut-être'
utile de .rappeler que ,ce pays n'a ces-]
sé d'être, depuis longtemps^ le refuge 4
de prédilection de la maçonnerie ré-
^volutionnaire. On peut voir à l'An
nuaire du ' Grand-Orient pour 1882,
,que, ce malheureux empire. .du trop
libéral dom Pedro ne compte pas
moins de 390 centres : maçonniques,
dont 210 loges et 180 Chapitres ou
loges de hau,ts grades. /, , - • ■ ;
..Le grand maître officiel de cette
maçonnerie était, bien- entendu, et se- 1
lpn la coutume invariable en'pareille
.occurrence, un fonctionnaire élevé d.6;
l'administration -impériale, sénateur ét"
membre du conseil d'Etat de dom- Pe
dro. L'histoire conteriipûraine : èst
pleine de ces exemples qui ne- servent
'arien..,:. " L" ; : :
. Dom Pedro pouvait aisément, ts'en
ihforiïier,' pour son bieil et pour celui
de ses sujets, s'il, avait;compris qu'il
devait connaître autre, chose que les
sornettes die professeurs, les.bavarda-.
gea ; d'institut, et« apporter chez nous ~
:une ambition plus impériale qùe eelle
d'être fait officier d'Académie. par un
[successeur 4u petitGoblët. -
. Les. professeurs, -lesacadémiciens
et les francs-maçons leurs -bons, amis
qnt 'ppussé le pauvre empereur dans
la voie des concessions libérales plus
.loin,qu'aucun de ses confrères,.,en:
nptre temps', notait. àllé. Â Tie parler
qu^humainement, ses ennemis actuels',
qui âvaiént ,toiit'ôbtenu~de lui, lui de-
ivaient, semble-t-il,- aù moins quelque
•réqpnïiaisâancé, -On [présumait /qu'ils -
le laisseraient; au paoins empereur iu^- :
qu'à sa mort: En- témaignaiiï; jaizisi
leur ingratitude, ils se sont rîgôureu-
; sement mis d'accord avec leur prin
cipe! t Là ;P.éyplvition.;né çonnait pas
; les'vulgaires vertus qui' peuvent re-
• tarder sa marche vers, son but..ElIe
pourquoi ne l 'aurait -elle pas.fait?.
Ce nouvel exemple sera -t -il un aver
tissement entendu ? Il semble que le
roi Humbert^ pour ne .citer
.. Voici le texte, de la 'déclaration mi-
nistérièlle lue hier aux deux.Cham
bres ; - r
Messieurs lés sénateurs, ' ?
Messieurs les députés, 1
Le cabinet qui a 1'hoimetir d'adresser
aujourd'hui la parole aux représentants de
la natiqn est celui qui, au mois de février
dernier,.répondantau confiant appel de M.
le président de , la République, dans une
heure difficile, a exercé le gouvernement
sous les yeux du pays, avant la solennelle
consultation qu'il, vient de rendre.
. . Pénétrés.du sentiment de nos devoirs en
vers la République et déterminés à les
remplir, nous croyons avoir mené .à bonne
fin, grâce au concours du Sénat et de ïa
Chambre, la, tâche .que nous avons 'assu
mée. , . r
C'est ainsi, que, par la simple, application
des lois, nous avons déjoué les tentatives
des factieux; que,l'ordre intérieur étant as
suré, la France a pu ofFrir, au milieu des
merveilles de l'art et de l'industrie, ga sym-?
pathique hospitalité à des millions d'étran-:
gers venus de tous les points du giobe pour
saluer, dans le glorieux centenaire de notice
Révolution, la nation qui a donné au
monde laDéclaration.des droits de l'hoinmie
et du citoyen; c'est ainsi que, suivant les
promesses d'une politique large, tolérante
et sage, le suffrage universel,en pleine pos
session de lui-même, a pu couronner ce
grand triomphe de notre démocratie par
des élections qui invitent tous les Français
à la reconciliation et à la concorde, sous le
drapeau de la république élevé au-dessus
des partis et désormais placé hors de toute'
atteinte. " ' 1
La France a parlé : non-seulement elle
a signifié une fois de plus qu'elle entend
maintenir, fortifier et développer les insti
tutions fondées par elle ; maïs elle entend
que la république ait ; à sa tête un gouver
nement .stable. et assuré du lendem ain, gar
dien de l'ordre et initiateur du progrès,
entouré ..de tous les respects au. dedans
comme, au dehors, modéré pour être puis
sant,ouvert et généreux pour être vraiment
juste et national. ' -
"Instruits: par une expérience, récente,
nous pensons qu'un tel gouvernement ne
doit ni faiblir ni rester désarmé dans la
lutte à soutenir contre ceux qui. persiste
raient à ne. l pas< s'incliner devant la volonté
tariti dafois manifestée par le pays. . * ' •
A : nos yeux,; la France, par] les dernières
"élections,, a surtout manifesté là'résolulion
Centrer dans une ..ère ...définitive d'apaise
ment et: de travail, et c'est à présent notre
préoccupation - dominante de satisfaire, à
joes vœux.' ^
Tout "d'abord "npus nous proposons d'é-
earter les questions qui irritent et divisent
les esprits, et de diriger tonte'notre atten
tion -'sur la solution des prob]èmes J d'écqno-
mie,publique et de justice, sociale qui, pror
voqùant à juste titre l'étude^-des hommes
éclairés 'de tous les partis, intéressent ja
natipn tout entière. - Sans parler des 'lois
destinées à réformer ^administration de là
justice en la rendant plus prompte et
moins coûteuse; ou de celles qui, en toute
matière, doivent "favoriser l'amélioration
morale et matérielle du plus grand nombre,
les questions financières nous paraissent
appelées à figurer au premier rang des tra
vaux des Chambres/ V'V
Le. budget de 1?91 aura. pour, caractéris
tique de présenter un équilibre financier
tout ensemble réel et solide, sans perdre de
vue les réformes attendues par le pays. ' ;
M ; iJe ces! réformes nous trouverons l'élé r
ment sérieux dans -les' Tésultats 1 - du- grand
travail de l'évaluation, des' propriétés bâ
ties, aujourd'hui terminée Nous vous pro
poserons des solutions ayant à Ja fois pour
but d'assurer une meilleure répartition de
l'impôt direct .et d'alléger ,les chargés de.
•l'agriculture, objet de notre plaa -vjve solli
citude, que nous nous attacherons à amé
liorer de plus en plus en créant d'après les
données de l'expérience scientifique un en
seignement vraiment élémentaire et en lui
coriUttflaut 'bous toutes les formes les en
couragements qui lui sont nécessaires.
C'est dans le même esprit que nous
comptons vous soumettre un projet de ré
forme de l'impôt des boissons,tendant à un
adoucissement des formes de sa percep
tion par la suppression de l'exercice chez
les débitants ; ûn projet de loi sur les cais
ses d'épargne; enfin, un autre projjef dè loi
qui atirà pour.objet la déduction,des"dettès
de,succession. ' .... >.
"Dans le domaine des travaux publics,
tdut'èn'pbnrsuivaht'.'ràchèvcmenl de nos
ports maritîmeSjdè rios voios navigables ét
de nos chemins de fer 'd'intérêt général,
nous accorderons notre concours le plus
actif au développement des lignes, affluen-.
tes dès grands réseaux. "
Les traités de commerce actuellement
en vigueur arrivent à échéance en 1892.
L'élude du régime économique de la France
occupera; nécessairement une'place considé
rable dans les travaux de là législature." Lé
conseil supérieur, et les chambres, de .com
merce, les chambres consultatives et des
arts et manufactures seront prochainement
consultés et invités k préparer les éléments
d'information propres à éclairer les pou
voirs publics-et à: les guider dans la tâche
difficile et compliquée que leur impose là
solution dès questions douanières, qui inté
ressent à un si haut degré toutes les bran
ches du travail national. * ; : i"
Messieurs, en . soumettant, jtoutes ces
questions & vos délibérations, nous donnons
une preuve nouvelle et éclatante des senti
ments inébranlables qui animent Ja France
et son gouvernement.
Après l'Exposition universelle de 1889,
personne dans le monde n'est en droit de
suspecter les intentions pacifiques de.notre
pays et, tout en travaillant .à. "compléter
notre organisation militaire,-nous pouvons
déclarer hautement que la République
française /veut la paix, une paix ferme et
digne, celle qui convient à une grande nar
tion sûre de sa force
nisation de votre démocratie. Pour l'accom
plissement ■ d'une si grande tâche, vous avez
le droit d'exiger de nous une fermeté- per
sévérante, comme de notre, côté [nous
avons besoin de .toute, votre confiance." ;
; Nous vous ayons rappelé■Vnos.'t,actes ét
fait connaître nos piojetà, nou3 ne craj-
gnons pas de vous demander, votre con
cours au nom de la République et de la
France. - .
Ce qu'il y a dé plus, remarquable
dans, la séance d'hier,, ce n'est ni l'al
locution dé M, le président Floquet, ni
là déclaràtioA du ministre Tirard: c'est
l'escamotage en un -tour : de, main_d©
la question de la révision.
Avant les élections, la revision était
tout; après, elle n'a pkrs rien été. Un
des nouveaux élus, fidèle à son man
dat, est venu cependant déposer une
proposition sur la revision des lois cons
titutionnelles. On eût dit d'un reve
nant,. A peine l'eut-on entendu que de
tous les côtés on lui,.a fait, voir qu'il
n'était qu'un fâcheux. Qui songe au
jourd'hui à la revision ? Qui parle de
recommencer lès élections pour nom
mer une Assemblée constituante ? Qui
voudrait subir de nouveau l'épreuve
du suffrage universel?
Parmi les nouveaux députés, il y -èn
,a plus de trois, qénts qui ont démandé
la revision, plus de trois cents qui se
sont engagés à la soutenir. Hier, au
voté sur la proposition de M. Maujan,
il ne s'en est plus retrouvé que-123. Et
les autres? '
Voilà les élections, voilà le suffrage
universel, voilà là souveraineté du peu
ple 1 N'a-t-on pas raison de dire que
tout cela n'est que fiction et farce?
Quelque . insignifiante, que eoit en
elle-même la déclaration "ministérielle,
même appuyée du discours de-M. Flo
quet, qui, d'après certains journaux;"
en serait un' commentaire autorisé, il
n'est pas inutile de montrer comment,
elle a été accueillie par la presse. Tou-^
tefois l'insignifiance du document offi
ciel aura cet avantage qu'il nous per
mettra d'être brefs. ^ "
Voici d'abord le Journal aés 'Débats ;
Ce n'est pas un programme de gouver»'
neiaent : c'est un programmé d'affaires as-,
sez incolore pour ne mécontenter personne.
Les radicaux n'ont pas & Se plaindre, puis
qu'on leur a fait le plaisir, de ne mention-,
ner, en termes exprès, pi la revision, ni la
séparation de l'Eglise et de l'Etat-parmi les
réformes irréalisables qui doivent être écar
tées. ; " ; ' *•/ ;: /
■ Les membres de l'ancienne union des
gàuches'n'ont pas lieu rionpktë de [muraux- 1
rer, -pnisque le ministère propose dé. met
tre de côté les questions - qui. s. irritent et
divisent les esprits ».
■■■ Les partisans de.' la politique/tolérante
et modérée trouveront dans la déclaration
deux ou trois adjectifs faits pour leur
plaire. '' : *'■' •"
' L'es amateurs de la politique-de. combat
se réjouiront d'entendre le gouvernement
demander, dans une phrase menaçante,
mais vague, des armes pour latter-« contre
ceux qui persisteraient à ne pas s'incline! 1 '
devant la volonté du pays ». Du moment
où M. Tirard, M. Constans et M. Yves
Guyot entreprenaient de rédiger 'ensemble
une déclaration ministérielle, ils ne pou
vaient guère arriver à quelque, chosf de
plus précis. , ' " ï
La Chambre a accueilli ce document
comme il convenait de l'accueillir, avec fa
veur et sans enthousiasme.
Il faut ajouter, pour avoir l'opinion
complète de l'organe de M. Léon Say,
qu'il'figure au premier rang de ceux
qui voient dans le discours de M. Flo
quet le commentaire radical de la dé
claration, et que cela le rend soucieux.'
Passons à l'Estafette : ,■
Dans la situation très nette que le cabinet
a eu la sagesse de. prendre, tin sera heu-,
reux 4e constater qu'il a recueilli l'assenti
ment de la majorité républicaine. ; ; ! •
Rien n'a manqué à sa victoire." La droite,
fortement décontenancée; "a pu s'oublier
jusqu'à applaudir aux fermés déclàrations
dfl ministère,'et les ràdicaux irifransigeantq
loi ont donné l'occasion d.'accentuer, encore
ses déterminations et de courir sus au fan
tôme .des-questions métaphysiques et_by-
zantines,. * • r.-n-t o-:
Donc M. Jules Ferry est satisfait, si
satisfait que son journal a .entendu^
droite des applaudissements qui n'ont
pas été donnés. Se verrait-il. déjà ren-,;
tré à la Chambre et sur 'le point,de :
reprendre le pouvoir ? . . .. ' '
. .. Par contre, Je radicalisme de. la Lan-:
tèrne se révolte V j '* ; :1
L'effet a été ce qu'il pouvait être. De sim
plement vide qu'elle /était,- la' déclaration
est devenue passablement ridicule. OnpoU-t'
vait aisément faire l'économie de. cette for-*
malité peu triomphante. -
Ridicule ! MM, Constans - et Tirard
n'ont pas lieu? d'être : contents. Il est
vrai que la Lanterne parle beaucoup
pour agir peu ; on la laissera parler.
JLé Mappel se placé'à.égale "distancé
de la satisfaction de l'Estafette et du
mécontentement de la Lanterne :
La première curiosité était de.,voir l'at
titude' du minîstèrë devant deux qpêstiôns;
la revision et la séparation de TEtai. èVdes 1 ,
Eglises.' Les uns lui conseillaient de n'en
pas parler; les .autres de "les "rejeter nette-:
ment. Ceux- ci ' trouveront-ils ' ' satisfaction
entière dans cette phrase de la déclaration:;
« Nous nous proposons d'écarter toutqs
les questions qui irritent et divisent les es
prits »? , i , - i
' La majorité' dè la.Chambre èn a'paru
satisfaite, car, un moment après, l'urgence
de la revision, demandée par M. Mànjàn, :
a élé'repônssée par 345 voix~contre 12&
Il 1 est vraisemblable queirurgence de' la
séparation" dç. l'Etat., et des Eglises, si .'elle
avait été demandéôi aurait eu le même
succès. ; ■
Ce n'est pas le cas de repéter ici le
fâmeîhfàdagë : ' Irt medio veritas ;. la vé
rité n'est; guères avec.le Rappel;- toute
fois il juge bien lorsqu'il conclut que
la question de la dénonciation du Con
cordat est' ' momentanément écartée,
cOmme celle, de' la je vision. Hélas 1
cela ne veut pas dire que nous de
vions "compter sur TapâisèmenYdàns
la politique rèligièùUse lé Concordait
n'a guere jusqu'ici gêné les ministres
persécuteurs. " * ' ;
Le Figaro, qui'pose pour ' là sagesse,
lorsque c'est M. Magnard qui pontifie-et
qui fait depuis un certain- temps "cam
pagne pour ! un© "soumission dè la
droite au fait accompli,'conclurait yor
loritiérs qùô la déclaration'va a amèhër ,
cette soumission: •
.11 faut, «uppsserj dit-il, <- que 4'extrêinfl
gauche comprendra, ce que parler ,veut dire
et nous fera désormais grâce des ,soi-disant
progrès dont ella veut no updater. .On.yoî£
très clair dans son jeu. En poussant aux
invalidations, elle espère exaspérer la droite,
étouffer dans l'œuf les germes d'apaisement
et imposer ses conditions au ministère d'au
jourd'hui, ou de demain,-pour-lequel ell'è
constituera- l'appoint nécessaire à faire une-
majorité. = i
La tactique n'est pas màladrditç.; sêuler,,
ment elle est trop visible.,-Ei.iine partie, de *
la droite l'a fort bien compris,/puisqu'elle
a refusé de faire le jeu des ultra-radicaux-
ot de voter pour la revision. Comme l'a très.;
justement dit M.'Dugué de la^fauconhei- :
rie, cette question" a' été' tranchée 'par le 5
pays; qui l'a repbussée. Il n'y a £ y *
revenir pouî s lft iaoçqent^ M .-^^^ ; .;"s
Oni demande £ es gages, mais"il semblë"
WI Sans renier les croy&ncus.,pas
sées, sans sacrifier aucun principe essentiel, ;
droite et gauche- peuvent donner "ainsi-
rexepiple_de l'abnégation, la preuve du dé- -
sir qu'elles ont d'éviter les tournants où,
leurs chars - peuvent se- : choquer et briser i
leurs brancards. "
-La vraie conciliation,'si"des deux côtés'
on y met de la bonne volonté, se fera mal-,
gré les effort? des violents pour se cram- *
.'.ponner à,une politique dont l'abandon leur.
'.ôtèràit' '.toute importance et toute in-:
"fluence.-' ' - ,.î
."[ Réellement M. MagnaTd se moqué j
de ses lecteurs, lorsqu'il/parle, dest
« gages » que donne jla déclaration f,
en 'tait, il n'y en a^pa?. Le- ministèré'-
. pourrait, sans se-contredire, puisqu'il
n'a rien dit,donriër des gages aux-con
servateurs, aux. catholiques^ mà'iï ces
gages "n'ont pasençore etédonnés.f ; ?■_
( Quant'aux « invalidations i>, lés op-
' pcrtûnistes ne se sont guère'montres
plus conciliants; que i Tes [radicaux ;
c'fest un opportuniste 1 qui "a fait ajourf £
ner 'la validation de l'élection de Ml
' de' Lamartlnière [en | invoquant - le;
spectre clérical. . ; ' $ i ; f r
Terminons par 'la nofe du Gflîf/oîs
Les électeurs n'ont.pas nommé jîos amis ;
pour gouverner. Le gouvernement appa'r4//
tient aux' républicaica. Si les républicains'
gouvernent mieux qu'ils n'ont.fait jusqu'à
présent, le pays leur en .tiendra cosipte.- ■ ' "
S'ils retombent dans la politique qu'ils qui i
suivie depuis qu'ils sont au pbuvoir, le njé?
contentement reprendra,, sous^lafortes-se^
visionniste ou sous une autre forme, qu'imj ;
porte! mais il reprendra,.et plus for,t, que
jamais, parce qu'il se greffera.eur une ; dé
ception de plus; et les républicains pour 1 ;:
ront, cette fois, être "moins heureux, îl?
tiennent leur sort entre leurs m.ain3. " [ -
Dose, messieurs les républicains, gou*
vernez bien, si vous pouvez; quant à ; nons^.
-ni trop-sceptiques, nï trop croyants, - no»°
regardons et nous attendons. • v. " j.
Demander aux républicains de «gou^-
verner bie^» ^ n'est-ce pas, si l'on en
par le çassé, leur demander plus
qu'ils ne peuvent donner? Ne gouverna
pas bien qui veut. ^
Voici encore dés témoignages de l'a*
que de Lùço'n publie la note, suivante ^
Lor-Libéral de mercredi: dernier publie un
louant 1,000.fr..aux.écoles libres et 5,001)
francs aux frères de" Saint-Gabriel.
Le même journal annonce,.dans le titra
de l'article, l'annulation de l'allocation faite
par la conseil général à Mgr l'évêque; mait
il n'en est nullement 'question dans le dé
cret..... _ . ;
.. î n , -r i. C-i. - ■ - -- -,
. C'est. la . répétition de la comédie
qui-s'est jouée dans le Morbihan jet
dans le Gers ; ; et pendant qu'on annula
iainsi les .décisions les mieux justifiées,
on. laisse le conseil municipal de Paris
gaspiller lès fonds des contribuable®
, parisiens. .. *
' Àûtré'.symptôjne, d'apaisement :J la
Semaine'reliffïeûse d'Albi dit :
■Nous : apprenons- que le conseil- muniôipai
d'Albi a, par 17 voix contre "3, t supprimé
le traitement de MM- les vicaires de .cett^
ville. ' r ; / . 1' _ .. /'■ .' [ ; ...
Que'la Loge se réjouisse ! Elle - en » bien
le droit. . .. . „ i; .
Et les catholiques' désarmeraient,
après des-actes' pareils, sur la foi -de
la banale- déclaration lue hier, ans
deux Ôhatnbresl ' *
: Nous . avons reçû'/ corùmirnîcaiion
d'ilnô lettre de S. Efri'.ilë cardinal La-«
viçerie, « faisant hommagë à,S. Mi I»
roi Lèopoïd "Iï';dés;.3pcuinents sur la
.5
dé Bruxelles. » .. ,,
, Nous;donnerons;, dés extraits de ca
remarquable et important docûrhent.
Le Congrès catholique .dç,
s ; Nous recevons "de Lille, là -dépêche
Suivante": . ; , s
/■ ".'.'.7-; . 2 0^yei|bre,''S i b?àû
. ..Eier.SQir, séance.d'ouverture. t?u eongrèa
oatholique de LUle> sous la présidence ; da
Mgr Thibaudier, arc^v.êque de Caifis
brai. '
_ ,Lectuç« .a. été donnée d'ùn.télëgraraïia
de MgrBoccali, .apportant Ja .béné$qtjûn
pontificale. , ,
IVr. le comte de' Nicôlaï â prononcé-^ dis-
çaùrs" d'bùvefture,["dans lequel it.âîri5suin€,
l'ac^o^ l^holïqa^depuis* lè-detHier" con
grès, , . .. ^ ï "- î-' -S .
,- JMl^uueneau de Mussy a parlé sur l'es-
jslavagç africain tt annoncé lç/ppoch^in dé^
f P. ar t d^à .expédition '^/kjr^herché.^du
capitaih'^Joubert v .' ' , J,
Lè R'. c P.' Mazôyer, -d0/lai. Compagnie da
Jésus,/â3e'xposé. les . moyens^ de. maintenir
l'influence catholique et française à Jérusa*
lem-et dans , les-écEelles*'du ^Levairtr.^ *
Le Ri P. :Voirm-,- supérf§ur des ob'!ats : h
la basilique de, Montmartre,, a inriiquff la,'
s-i.tùatiqn dé Tœuvre du Vœu national, et
[présenté lèp"progrès de ;la dévotion.au::Saï
"crô^Cceur de Jésus:' : " i *~ " * r f
. Mgr j rybaùdiQr i 'à ^erininé.ïàV^iieôeà'
enconrageant «t iénissant '•iesmembpaS'd a
icongrèsv! a.-A s ■ . ■
SÏVW6T c
u*D «c.noas igf/Mfj iMy
,j. g?, .-pû'.
niversité., catholique naissante d®
(Washington : - y, . i.-.,-. ,
-•AH'miver-tité^uth
1 C'est ave© un vif sentîment- de joia qua
nou§ àvôrisl reètf de S/Eûf. le bârdinàl ïHb-
bons et de. S. Mgr Keane 'l'honorabla
message qui nous- conviait à votreonaugu«
ration 1 . L'un de-nos amis,'fils de l'Église da'
Lyon, M."le vicomta de Meaux, -gendre 'da
- M... le comte ;,$e. : Montalembert,. :d ; illuatra
champion, de la liberté d'enseignemei&veufc
bien se charger! dé riousïréprésènte^auprôs
dè.voùs-;-1,1:,vous,portera pos.féiicftations'èti
nos vœux... ■ ■- - ■■ ■ - • [."' :■ ;
Nous' ialuons : dàùs-vbtre nâissaïfjé' ï'ua
des " pliiv.'h'enrfiux .événements [ôq [ noïre
temps,'l'un des plus glorieux pour l'Eglise
romsiiné ët'ïort auguste. Chef. . ■
, 1 N'êtes-vdps'-pas.Tîniouveaù^ ■ gagaldala
haute et incëssanitei[solïicitud& da.LéûnXIII
pour 1s progrès des ^lettres et des «denees
chrétiennes;, qu'une, crufeEe oppression, ne
peutJ^i-fftire publier.f,['....T
• .[Vbus'êtesjla preuve i 'vivante de ïa fésea-
ditédff l'Eglise,"notfei' mère, qui, en si peu
dé [temps,Xtttfajnté tant ' de merveiUes'.par-
mi[.hojUS. ',; j ~ f . •: . .
«Vinna r\rvTtaAri.nwaAà!
lai vrais Jiberié.v Nous / >soupirons *aprèff-J«
jour, où notre vieiile Europe, prenant' iào-.
dèle sur- la -jeune Amérique, reconnaîtra!
avec elle que l^.jibërjé p'a pas, .de: meillegra,
amie ni de.plûs sûrQi garantie que la reli-
"rrînh Ha flolnî l T n *tnnnwÛA
de* planteB suffvofre^sbl: généréux croître et
se développer 1 'Qu'if' se couvre prôàipte*
meiit de" fruits ![,. Qua, les Etats-Unis,'que
l'Alan(jie.: tofiientière en profitent et qua
notre -foi-«a reçoive^-un nouveau;lusira
dans l'univers, entiei;' 1\ ; 'Qus l'ancien ' et,[le
nouveiaii [monde, unis dans la même foi «t
dans* le même amoij?; travaillent de con
cert à la gloire de' f Dîëu !) ët à l'ëxtènsiok!l^
son règtiB s'ur la terré. .
JTels fMHt iles - vœux -fràternêîa que ftiui-
versité. catholique de Lyon forme "pour «a
jeune sœur d'Amérique; daigne la divifta
bonté les exaucer ! ;
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