Titre : L'Univers
Éditeur : L'Univers (Paris)
Date d'édition : 1887-09-02
Contributeur : Veuillot, Louis (1813-1883). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, Pierre (1859-1907). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, François (1870-1952). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34520232c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 70622 Nombre total de vues : 70622
Description : 02 septembre 1887 02 septembre 1887
Description : 1887/09/02 (Numéro 7197). 1887/09/02 (Numéro 7197).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse Collection numérique : Bibliographie de la presse
Description : Collection numérique : BIPFPIG44 Collection numérique : BIPFPIG44
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7060172
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
Vendredi 2 Septembre 4887
H' 7197 — Edition cratUdlann»
Vendredi 2 Septembre 188?
. tDITION QUOTI DIENNE - ..
">1.^ ",ik ■ ÉTRANGER,
, , ' ET'DÉPAKTBHIÎNTé' .(OMIOfTPOBTALB) V
Ûn an,' , ' ; . .55 » ; 60- .1
Sixmois ; ' 28 ëQ; 34, »
Troi^moisi". ."15*' '? "*18 "
JLe» abonneinectM partent . *: cm l" ot 4B do ehiiquo mois
UN v 'NUM^^O, .| '- D ép^tbmente! '-20 — ■
BUItEAtJX : Paris,^10, xuei des Saints-Pères
; Ou, s'abonne, à Rome, place du Gesù, 8 >
ÉDITION SEMI-QUOTIDIENNE
Un an. .
Sixmojg. . . ,
Trois mois, , .
PARIS
ET DÉPARTEMENTS
. 30 »
16' »
8 50
ÉTRANGER
(mnoNPosriLB)
" 36 »
19 •
10 »
IL cm abonnement* partent de» 1» et IO de chaque moM
.. . L'UNIVERS ne répond pas des manuscrits qui lui sont adressé*
'* : ANNONCES
"MM. Ch: LAGRAJVGE, CERF et C'", 6, place dfe laBourSO
Pour la saison des ççuxet des: vacances, ;
lAdministration < clé /[Univers: accorde
des abonnements d'un mois à l'édition
quotidienne au prix de. 5 fr.)5Q. — Le
tournai 'sera envoyé dès le lendemain de
îa réception de là depiahde atcùmpagnée
d'un mandat-postè. , -
" • '1 -V* /" V* * * * -
! - ' SVVftïJi vrtVW-viCtVA
paris, 1887
'ïsl-.v'a'kï..
'
La nfobiÏÏsatioiv^
ment an planadopté.par le ministre
de* là gùerfe'et sans incident «notable.
Signalons - seulement'lé rêtaur offensif
qu'ont 1 essayé' ! dé faife à ce stijet'les,
journaux les pllus ardemment attachés,
à la fortune du général Boulanger.:
Ces journaux "nous font "savoir quç si
leur général favori avait présidé à la.
mobilisation, .cette opération eût été
tout autre chose ; on n'a}ip.ait- pas ,eu
l 'indiscrétion du ; Figaro*, èt tout se,sô-
rait passé à merveille. L k Lanterne se
■fait partidulièremént,remarquer dans
ce concert,où- elle tient la grosse caisse
avêë une aisance qui dénote 5 " une cer-;
taine' habitude des spèctacles forains.
C 'est, sa façon dé.ge,.divertir,et il n'y a
cas lieu de s'en inquiéter, autrement.
Lë" fameux! projet' d'un congrès des
conseils municipaux^ de France, ima
giné par le conseil municipal dé Paris, ;
ne sémble—pas-*' destiné à un grand
succès malgré les fières-déclarations,
du journal dé M. Michelin,annonçant'
qûê~ ledit "congrès aurait lieu même'
apreà l'interdiction de M.- Fallières;
En tout, cas, il est certain qu'il ne pro
voque pas daiis les'communes un grand 1
enthousiasme, ,Le, Journal des Débats,
croit savoir, en effet* que cinq répon-'
sotèT&éul&iîient -sont- jusqu'ici arrivées:
à Paris"'Or, de "ces - réponses, - quatre,
sëkaifent' négatives,et celle qui est favo
rable est* faite * au- - r nom d'une com
mune de 900 âmes.Que va dire l'Action
de M-Michelin? " ' '
-Les nouvelles données par lés jour
naux russes au sujet d'une'promenade
militaire turque en Bulgarie étaient
toùWiSiinaplëmiént, on le sait aujour
d'hui des .imaginations de - nouvel-;
listes désireux d'exciter l'opîniort.Nous;
avions doTïc" taiëdn d'émettre des!
doutes sur > vraisemblance de ces'
racontars. Aujourd'hui, par contre, pn!
annonce que l'Italie, l'Autriche et 1 An-;
eleterre "insisteraient-- auprès de .lai
Porte pour faire valoir les raisons qur
leur font considérer comme légaiesde»
élections d'où est sortie la proposition,
d'offrir àù prince de Cobourg le trônes
4ë JBffig&rlô'.. jpéîa est moins invrai-;
semblable. , ' .
Les journaux d'Alger signalent l'é-,
motion causée en ce pays par un inci
dent qui', s'il est exact, devait en effet
"orôvoquer cette émotion, d.autant
plus qu'il se reproduirait pour la deu
xième fois depuis un-an. On dit donc 1
crue f-escadre. anglaisé commandée par*
le duc d'Edimbourg,étant arrivée dans;
la rade de Bougie le 23 août au soir,
le lendemain matin les saluts d usage?
furent échangé;'Après quoi le sous^
préfet, >le mairû et le commandant!
S'armes se sont rendus à bord de;
VAlexandra, pour'rendre visite au duc,
d'E'dimbourg. Mais ce$ autorités
raient- été . reçues par . le coiafflandant^
du—vaisseau,qui aurait excusé 1 amiral;
én disant qu'il était encore couché.
Le fàit mérite è?pliçations.,
Les évictions viennent de com
mencer en Irlande eti d'après une dé
pêche de l' Indépendance bèlge\ de ven-«
fables horreurs* Sô tsbnt'.passées à Her-;
berstown, où la police et la-troupe ont
fait l'assaut d'une ferme occupée par
la Vëuve Cremens^Finalemeiït les gens
dé là:'ferme saccagée, après une résis
tance désespérée à coups dé Bsrre dg
fer et de flots d eau bouillante, oat dûs
céder. Cinq hommes et quatre femnje^
coiîtrô "-'qui avaient* été . déployées
toutes ces' forces, ont "été arrêtés et
emmenés eiî.prison. L05 prisonniers,;
Conduits -sous, forte .escorte, ont en
tonné pendant la route l'air national :
« Dieu saute l'Irlande ! » Toute la con»
. irée .est dans .une grande agitation.
Nous publions plu^ loin un impor-
tâîit article de YOsssrvatofsBornanOff)^,
à propos du fait de la violation desse-
cretâ.cîes correspondances, i'éxcellent
iournaJ romain expose la situation in
tolérable- feite au Saint-Pfere par . la
loi des. garanties. Il en'ï-ésulte, comme:
le rdit très bien l'auteur, de l'article,
que," grâce aux procédés du gouver
nement italien,dont la publication do
la circulaire.du cardinal Rampolla a
fourni un nouveau spécimen, le
Papa, prétenduement' garanti , est
moins libre qu'un simple eiiôyen. Nous
' le-répétons," c'ost là Une si.tuàtiçn mto -
lérabie, et les catholiques du. monde
entièr ne sauraient avoir de cesse dans
leurs revendications, du domaine
temporel pour le Pape/qui ne.peut au
trement assurçr d'uoâ.. manière,, effi
cace Texercice régulier à'QDS liberté
jiepd4sairie > au''gouvernement de 'l'E
glise,
I
t.e libéralisme est iin péché !
' On ' sgit l'histoire dé cet excellent
volume (1). Composé, par don Félix
Sarda y Salvany, rédacteur de la Re-
vista popular à Barcelone, il fut dé
noncé à "l'Index une première, fois.
Bientôt, un..,chanoine du, diocèse de
Vichvdon dé Pazos, vint à la rescousse,
avec pièces à l'appui. Là Saerée Con
grégation,' après avoir 1 mûrement exa
miné l'affaire, renvoya, l'ouvragé de
don rFélix Sarda y Sâlvariy indemne,
en le couvrant d'éloges. ; Don' de Pazos
ne s l en tira pas à si bon marché ; car
il eut le désagrément"tie voir son mé
moire censuré, donec corrigatur.
L'ouvragé" dê 'dùn • Sarda n'a plus
besoin d'étté "Mcommandé, 'après
l'aventure de' v ses détracteurs. Le titrer
seul en révèle - l'esprit et en donne la
note:~L'aiitëur va droit au but, par le:
plus court chemin ; en parlant à l'in-i
telligence, il s'adresse surtout aux
consciénces, ca>" il place la quéstion
sûr le;'' terrairi pratique. En, France,
nous, sommes accoutumés # voir dans
le libéralisme une-doctrine purement
spéculative} que les dilettanti de 'la'
philosophie'et de la politique peuvent
traiter à leur-gré,pour faire, ©rr toute;
liberté, leur choix entre les nuances
de cette théorie ondoyante. Le grande
bon sens 'èspagn ol la* rainène à des:
termes plùs pressants : « Le libéralisme
est un péché «. Déjàles Uasus. conscientise,■
ui nous viennent aussi de l'autre côté
es Pyrénées, l'avaient' envisagé de là*
même manière. Ainsi lô' catholique,;
pris au collet 1 sans plus de façon, est:
tiré de ses'rêves vaporeux, et s'entend
meriacér du refus' des sacrements s'il;
est libéral. * j
Volontiers ^appellerai : l'ouvrage de
don ■ Sarda : le Catéchisme contre le
libéralisme, à - l'usage des catholiques
qui n'ont pas le temps de parcourir de :
gros volumes. Il est divisé en qua
rante-quatre articles^ qui ne sont pas ;
dés'chapitres'; ces articles embrassent
là .matière ' sous tous' ses aspects ; ils
sont courts et substantiels, ce qui
i>ermet d© porter avéc soi cette amu-
ette, comme on porte du camphre sur;
tses habits pour les préserver de la
mite, ou un flacon d'acide- phéniqué
dans sa poche quand 1 on visite les
salles d'un hôpital et qu'on' craint les>
'miasmes. Tout.ce qu'on a écrit sur le
libéralisme en Europe s'y trouve con
densé sous une forme sobre et vigou-*
.reuse. Ce n'est cependant pas un lieu
(commun : la personnalité y perce à
■ chaque page,.autant pour le .caractère;
que pour le génie. : A la suite d'aperçus;
.de haut vol, après des définitions;
techniques très-précises,' j le côte pra-'
ttique de -la situation qu«f le libéralisme;
nous a faite est abordé dé front, avec<
le courage, particulier que .demande ce :
.genre de polémique. L'auteur est un'
théoloigieii de race, qui va- chercher
.dans la doctrine les éléments de «olu-ï
;tion des problèmes qu'il, pose et les
armes avec lesquelles 1 il combat victo-:
rieusement le pnilistin. Le casuiste ne
le cède pas au théologien, car il pour
suit les" espèces jusqu'aux dernières
ramifications : ses décisions sont sans
réplique.. - . . , - , i
i , L'ouvrage de don Sarda . contient;
beaucoup, de physiologie ; je parle de
«physiologie' morale.- Les partis politi-i
ques et religieux qui occupent la, scènei
en Espagne et dans le i*este du monde 1
occidental, y sont dessinés d'une main'
sûre. On sent què-'l'auteur* homme';
d'ép^e dans le' sens le pjiis distingué,!
est encore journaliste. La gravité ha-j
ibitueller n'étouffe pas chez i lui l'hu-
tnQur\. il se passe le mot, de façon-à»
prouver que tout l'esprit n'est pas à
Paris, sur le boulevard, et qu'il y en!
a â Barcelone. C'est ainsi que,voulant
.caractériser par uii trait Tes trois es-|
péçes de libéraux auxquels il s'adresse,î
il a écrit « Le libéral exalté rugiâ
son libéralisme ; le libéral-modéré le
pérore ; le libéral teinté le soupire et le!
gémit. » C'est charmant.' ^
,. Don garda exoelle encore par le dia-|
gnostic. H poursuit l'erreur protéi-
forme dû libéralisme da^sTa littérà-!
tifre, dans la vie privée, dans la yiej
EjubHque, dans la parolé, dans le si-s
ence, dans le§ sympathies*, dans les®
antipathies, dans les formules équi-î
voques et en quelque sorte pharma
ceutiques. Il saisit merveilleusement
- jgs symptômes qui, pour, le menu?
.frëtift 4 j ? s observateurs,'restent vagues 1
quand ils m passent pas-ïnaperçus.;
Voulez-vous eavoip si te? journal, dit
-catholique et presque dévot, est libç-j
p&l ; si tel personnage, qui communie;
fpé<|ùéffîiî}eîît et porte le cierge .à.«.l&î
pr'oeeSBÎon, est piq.ijé 4u même vers,'
interroge?- tiens sont aussi* '^s que gratuites^ i
C'est assez dire que iê J?urflftliste
de Barcelone — toujours courtois
ne ménage pa^ s'on monde. Avec toute:
la fierté d'un Catalan etTindép.eïidftn-
; ce du ch r e tien en possession, de la vé
rité, il frappe .d'estoc et de taille ; et en;
. écartant a.e droite et de gauche tous
des assaillants, il va droit son cheoîin ;
si
Voir les DERNIÈRES NOUÏEUES ^
' i
sa logique empoignej son allure
entraîne. Il ne recule pas devant les
questions de la veille, questions en?
• côrè cbaùdes, où il met ijaaw^sans;
crainte de se brûler,- Pour ne -citjep;
u'un exemple : il , défend lfî;S ^FQits;
es ' laïques dans l'Eglise, au milieu
l^s clameurs intéressées d'une certaine
école , outre les droits de l'auto-
■ (i) Le libéralisme est yn pèd}é, mf Sardà>
m Salvayy. Un vol, inrl8. (Traduction française)
j .ftet^usr^raj', éditeurs, 1
ritê, '"malgré l'autorité ellë-mêmé,* afin
^.'annuler ceux que les simples fidèles ■
tiennent de Dieu et de l'Eglise qu'i|s
servent'vaillamment. A ce propos^ il
énûm'ère lès grande laïques qui ont
combattu le bon combat dans l'anti
quité et dans les temps modernes;
parmi" ces derniers ', en, magnifique
Compagnie, on trouve, sans surprise;
et avec un légitimé orgueil quand oh
ést Français, le nom de Louis Veuil-.
lot".' "Pour lé coup, la* campagne est
bien menée.- Les. Ultra-obéissants du
libéralisme : auront sans doute perdu
l'envié de.se frotter à ce. rude contro-
versiste. Ils'n'ont d'autre consolatioii
que d'aller le dire à Rome ; il est vrai
que dôâ dé Pazos rie s'en est pas bien
trouvé'. ..... ,
Ceux que l'opinion d'un seul piibli-
ciste trouverait défiants ou réfrac-.,
taires',—i quoique ' ce. publiçiste s'ap
puie, sur la|. tradition et sur J'ensei-
gneinent de l'Eglise moderne r— liront
avec fruit,, a la fin du "volumé, une
lettre.', des évêques de l'Equateur,
réunis en concile national a Quito, en:
1885. Dans cette lettre," tous les priri-
par l'autorité des juges
la, fo.i. Ce supplément est mis, là avec;
beaucoup d'opportunité, s
; Il "est permis dé .croire "que l'ouvrage
dont je viens de donner une faible es-,
quisse a déjà obtenu et continué d'ob-
tenir un grand succès en Espagne et
dans ses lointaines, colonies. En
France, en Belgique et chez d'autres
nations similaires, on lui en souhaite
un pareil; on n'ose pas l'espérér. Chez
nous* lé mal a pénétré les esprits jus-;
qu'aux' moelles; nous;avons cessé.de
le> sentir, ce qui est un- signevbien.
grave." L'intégrisme, selçm l'expressiori
dp don Pazos de Vich, reste ;à ta porte
r des instituts, des parlements, et des
agences de publicité où - des catholi
ques énervés et des politiciens finauds
savourént'avéc complaisance les dou
ceurs de l'hypothèse, cette Capoue des
âmes qui ne veulent pas, vaincre pour
n'avoir pas a combàttrè. ;A la porte du !
mauvais riche, le Lazare rencontra des
sympathies chez les ct^iens, qui ve
naient lécher ses plaies. L'intégrisme &
•moins de chance.: les chiens qui pas-!
sent le méprisént ou le mordillent. Les 1
chiens'sont comme leurs maîtres : ils
sonl libéra'ux.; ' ■ '
' 4 ^ * P.'AT,'
: -, prêtrê du Sacré-CoEur.
Lès complots sanguinaires
" DE L4. FRANC-MAÇONNERIE ^ ^
parmi les soldats d'avenir. Nous nous attendons
à le voir figurer arec éclat dans .les événements
qui se préparent et dont nous vous donnerons
des nouvelles détaillées^ - .
. Il est bon d'ajouter qu'une mesure d'éco
nomie récemment prise à Santa-Fé de Bo
gota a çapprimé les légations de Colombie-
en France et en Allemagne, ainsi que les?
consulats généraux de Londres et de Bruxel-
les. Le correspondant du Précurseur estime
que cette mesure a un -caractère dè ven
geance, « le gouvernement sachant l'on
bien ,que les titulaires des postes qui vont
être supprimés;appartiennent au parti libé- :
ral »., Il n'est pas difficile de lire entre les
lignes. ■ - *- ■
Nous craignons bien, qu'il ne se prépare
un mauvais coup — maçonnique; naturel- ;
lement, —• en Colombie. Trois semaines
environ avant l'assassinat de l'illustré Gar-
cia-Moreno, un grand journal libéral belge
annonçait, d'un air entendu, qu'il' y aurait
prochainement du nouveau à l'Equateur.:
Voici maintenant qu'un autre organe des
loges laissé prédire, dans ses colonnes,
avec une désinvolture parfaite, la révolu
tion qui doit renverser le président Rafaël
Nunpz. ,
Nous avouons que nous connaissons im
parfaitement l'honorable président de la
Colombie, en fonctions depuis peu dè temps.;
Il n'est pas étoimant que M. lé général 'Pi-'
neros ne"se soit pas emp'rèssé de nous faire
conriattre'les qualités de son chef pour' les-:
quelles nous §ommes surtout disposés à luii
rendre hommage. Il ; est cependant unej
chose que nous savons : c'est que naguère
la Chambre colombienne, à l'unanimité,- et'
«srçr l'initiative du président âe la, Républi-;
que, a Voté un subside destiné à offrir un
don à Léon XIIÏ, au nom du peuple colom
bien, à l'occasion de son jubilé. (On sé sou-'
vient que la Chambre équatoriale," qui se
réunissait quelques jours après, fidèle ' aux,
. traditions de don Rafaël Garcia Moreno,;
.s'est honorée par un vote du, même genre.)'
J Nous ne savons quel attentat politique se;
.prépare dans ces lointain.es régions,.avec la
.complicité des loges du monde entier - ,;
.mais, en notre qualité ,de .catholiques : bel-|
■ges, nous croyons. devoir élever une ,éner- ;
^gique protestation contre la prophétie de
'malheur qui, douze ans après l'assassinat
de Moreno, prend son essor dans le vesti-l
bula des loges belges pour annoncer un !
.mauvais coup contre un gouvernement cà-:
jtholique issu du suffrage iuniversel. , :
'. Le Courrier * de Bruxelles a 5 relevé-
dans certaines feuilles libéra,les,belges
des" indications curieuses qu'il estbo'n;
de : méditer.' Il fait, à ce propos.des
rapprochements qui's'imposent d'eux-
mêmes, et qui jettent une précïéuse
lumière sûr les àbominablés projets si
opportunément dénoncés par le Cour
rier deBruxelles: ... '
4 4 , /* t.» o \ t . f ' ' < - * » >
Sous ce titre : « Imminence d'une révo
lution en Colombie », le Précurseur d'An-
yers publie - des informations ; de Santa-Fé
de Bogota, en tête desquelles , nous lisons
w Le gouvernement fait de suprêmes' 'efforts
pour trouver en ' Europe le matériel "de guerre
nécesiaire, j^in d'être à mêrpe de ^combattre la
révolution.. qui se . prépare,',et menace d'avoir,
bientôt raison du'régime clérical et oppresseur,"
introduit depuis deux ans par le président de lai
République, le'docteur-RataeUNunez, un trans-'
t'uge du .partit, libéral,,, parti; auquel -il doitSQni
avènement au pouvoir et qu'il a complèteme,nt;
renié depuis lors, pour, se livrer corps et àmej
au clergé,dont il est aujourd'hui, l'instrument,eti
qui a > fait en deux ans de la Colombie l'égale]
de cette-, triste, >capucinière ; qu'on appelle la ré-i
publique de l'Equateur. ■, ■,
> Dans un journal aussi maçorlnique que ; }ei
Preneur, nos lecteurs sauront, sans que;
nous ayops.besoin d'y ' insister, comment-il!
faut traduire les dernières , lignes de céltej
première citation.. • ,, ■' i
: En voici'une seconde qui, au point de vuei
belgç, ne,manque. paS'd'intérêt.: , i
[ La conscience publique, 'dit'lei.correspondant'
du Précurseur, se soulève de plus en plus contre'
les actes de ce gouvernement impopulaire, qui;
n'a; pas même se trouver de l'appui auprès du!
Cabinet clérical-actuel de la Belgique. En effet,:
jl résulte de l'échange de notés «et des conféreh-;
ces qui qnt eu lieu en mai dernier entre notre dé-:
partement des affaires étrangères d'une part etM.-
de Santa Maria, ministre président, et M. À. Pi-
RBros, consul général de Golombfe en Belgique
d'autre part, que la Belgique a énergiquement!
retusé d'empêcher 'Fembarquement et l'expédi-'
t ion.des armes achetées-- à Liège par le oomité
révolutionnaire colombien .ayant sbn siège. ;à
Lonilres. Ces armes, parties des ports d'Anvers
et d'Ostende,font aujourd'hui route pour'la côte-
colombienne, le cacinet belge ayant-répondu:
3H?i le comiperce des armes étant ■ libre dans:
'votre'pâyVilne p'.q^y^t empêcher 1,'exportatiqn-
du'matériel acheté par ce cbmit&'èt "qu'il iqcqii}:'
bait A 1,a Colombie de saisir ces armes à leur
débarquèment' dans un port" cokmbien pour
autant qu'elles < seraient dç'stfnéeg à yn but.
5
Pour, parier franchement, nous avaiis^
bieii peur que notre gouvernement n'ait 1 ,
par ignorance du véritable état des choses, i
fournie des armes (c'est bien le. cas: de le <
cfipp) de misérables révolutionnaires aux.
gages 4e «Çptp Kifl-gonnique, qui a" tenu'
pendant! plus flW déi^i-sièp^ I3..Colombie
sous sa domination. . ■
- .ÇfaifLtes étaient. fondées — et
nous avouj fi.epi 4.6- lë -ppflirp ^ fifltre gour.
■ vernement.ne manquerait pas d'unp excel
lente excuse, en: dehors " des 1 arguments
puisés dans la « liberté .du commerce ».
<3'est le Précurseur qui prend soin de la
suggérer. îfojis -citons l'organe des logés
fl.uy,ers,ojsçs ; -' ■
Le général Pinéros, notamment, consul.géné
ral à Bruxelles,'est un des plus fermes défen-
1 seurs de l'opinion libérale dans son pays ; il iît
avec distinction son devoir dans la, dernière
guerre civile-qui nous ravagea,et par ses'remar
quables qualités d'hon»roe d'action il compte
• Nous lisons 1 dans ' l 'Osservatùre Ro->
>mano du 31 août :
-, Piar billet de la secrétairerie d'Etat, en
date d'aujourd'hui, le Saint-Père a daigné;
bienveillamment nommer conseiller de la'
nonciature apostolique de Paris Mgr ,Ni-
colas Averardi, précédemment auditeur de
jladito nonciature; , ' ;
- Il n'est personne, en France, parmi
les catholiques, à qui cette nouvelle
n'apporte une véritable joie. Elle séra.
plus profonde encore pour ceux' gui,f
ayant eu le .précieux avantage d'être
,ëii rapports directs et fréquents avec!
Mgr Averardil,: ont. été. mieux à,mê-j
me de goûter toutes les qualités qui
lui ont mérité, de la part du. Souve ;
rain-Pontife, 'cette haute distinction.;
1 Intelligence ouverte, esprit vif et pé-r
nétrant, doué au service de l'Eglise,
d'un zèle infatigable, d'une sûreté de;
doctrine égale à sa ; grande érudition'
et d'une rare ardeur- tempérée' par.
une bienveillance qui ne se lasse
pas ; ayant,- en maintes circonstances
déli'cates,- fait preuve d'autant de tact
que d'activité, Mgr Averardi s'est!
promptement créé en France de, vives;
sympathies,mises tout entières par le
distingué ' diplomate au' : . service., desj
intérêts de l'Eglise et de là France ca-|
tholique. . . :
Ces qualités,qui ont paru avec éclat:
sous la nonciature de S. Em. le car-:
dinal di Rende, nous faisaient crain-J
dre de perdre M. Averardi, qu'elles ,dé-|
signaient pour de plus hautes fonc-j
tions: Rendons grâces à S. Exc. Mgr]
Rotelii: Ayant tout de.suite non moins]
apprécié ces. qualités que .son illustre i
précédesseur,il s'est ingénié, avec unej
délicatesse exquise, à conserver au--
pr ès de lui le. i précieux, i collaborateur s
qui avait, • pour ainsi dire, conquis;
en France droit de cité. C'est, en effet, j
sur la proposition de Son Excellence
que Sa Sainteté, voulant reconnaître
les services de Mgr l'auditeur,a daigné;
promouvoir Mgr Averardi à la dignité i
de> conseiller de La nonqiati}?^ apostoli
que..
C'est une; rare distinction que cette •
dignité, 11 n'en est d'exemple, çrqyons- ;
nous, en ces (Jeriiiers temps, ; que
celui de S. Em. le cardinalftamnojla, ■
qui reçut le même honneur-, lorsqu'il f
était auditeur à Madrid; sous le Nonce ;
qui fut plus tard le cardinal Simeoni, ;
•Mgr Averardi* en cette circo^aUnce,
voudra bien receyqi^i ips compliments
4évoués et faire agréer, à S. Exc, b i
Nonce Apostolique les humbles :
remerciem9Ut§ îiQiUs avons ton- :
sôiôîiôe çjs pôûvoir exprimer, ; au'
nom des catholiques militants, pour
la' 1 nomination qui place au . rang
dès conseillers d ambassade l'ancien
auditeur-de la nonciature apostolique.
. • A uguste R oussel. .
Le âu^menage scolaire
§ous ee titre \"nqs ~enfants, M. Jules
Siqaon publie dans le^ Matin une inté
ressante étude sur le système d'éduca
tion présentement en faveur dans les
régions officielles:. Voici sa peinture
de l'écolier- tpl qùé lé font les program
mes universitaires: , .
-4. „ < ,î* « y * " * ' .tv,
. Il en coûte très cher pour produire votre
idéal. Le programme est très' long et très
compliqué, parce qu'il comprend tous le§
programmes. Prenez votre petit b.^nhora^e
de "bonne heure, presque à la bavette", et
dites-lui tous les matins : « Moii garçon; tu
as vingt numéros à apprendre dans ta jour
née. » Il faudra le faire lever avant l'aurore.
A peine aura-t-il les yeux ouverts, qu'il
vous entendra dire : Premier .numéro. Il
répétera ce numéro* après vous, jusqu'à ce
qu'il puisse le dire sans bégayer. Second
numéro ! Il voudrait bien se lever un peu
de sa chaise, mettre le nez dehors pour:
Voir s'il fait de la pluie ; mais il y a encore
dix-huit numéros pour aujourd'hui. Il ar
rive au- vingtième sur le soir. Il les sait
tous sur le bout du doigt. Il se traîne comme
il peut jusqu'à, son lit, où il a la satisfaction
dé penser, que le perroquet le mieux.doué
n'apprendrait pas autant de numéros dans
le même espace de temps. On lui explique-
que cela prouve la supériorité de la nature
humaine. Il recommence cet èxercice 365
fois, et cela fait une année. L'année firiie, il
entame l'année -suivante de la même façon,
et à chaque nouvelle année, il a plus de nu
méros à sa disposition parce que les-numé
ros de l'année courante s'ajoutent dans ses
magasins aux numéros des' années précé
dentes. En revanche, comme il.a v^cu sans
penser, et qu'il a besoin. d'une attention
persévérante pour garder lapt 'de précieux
échantillons^sa'ns en rien perdre, il dévient:
de moins en moins capable 'de réfléchir et,
de vouloir. La grande affairé pour nous,;
c'est do le m ener sans aventure jusqu'à la-
fin de la dixième année d'études, et de lui'
faire déballer sa marchandise devant les:
examinateurs sans perdre un moment, carj
si une fois.il s'arrête,,,anémique .comme il;
est, il ne pourra plus recommencer ; .il ; r.es-(
tera là au milieu de ses' paquets* répandus,'
et' confondus, n'ayant plus le courage ni la.
force d'essayer de s'y reconnaître. C'est l'é-;
ducation connue sous lè nom de bourrage.
On en trouve de jolis échantillons dans les
Chambres de députés où j'ai passé ma vie : t
des gens qûi savent tout et qui.ne compren-i
nent rien. ; . . ■ ■, ;
Le dernier mot est joli autant que
vrai. M. Jules Simon poursuit : r - .; 1
:• Au contraire, travaillez-vous pour faire:
.dés hommes? Vous vous gardez, bien ; de!
négliger la mémoire ; > mais: vous, ,yQus.„gar- :
dez encore plus de ne cultiver qu'elle. D'à-;
bord, vous donnez à votre'écolier le temps;
de dormir. D'ors, mon brave! Si tune dors,
pas la nuit à poings fermés, coipme' là hà-S
ture te l'ordonne, tu ne seras, lé jour, qu'un
oiseau so mnolent et clignoiant; A présent ;
-que tu as fait un bon: somme , lève-toi et'
mange de bon appétit. Viens-t!en voir ie:
soleil levant. Gambade un' peu dans.ces
prés, pour voir si ,tu sais courir. A présent;
que tu es un peu fatigué et très éveillé,!
je vais te-parler de la France';- C'est top
pays,-mon enfant, un beau pays, àvèc de
belles moissons, des'fruits, du vin, un clair;
soleil, de beaux fleuves ét. de grands ports,
sur les deux mers; un peuple sociablèy'ai-
mable, gai, travailleur et .brave ; toujours
prêt aux enthousiasmes; fait po.ur la-guerre
et pour les arts ; .parlant; une .belle langue,
claire et solide, la. langue de la logique et
du bon sens. Nous lirons ensemble ses
grands auteurs et ses glorieuses annales;Tii
ne comprends pas ces vers? Dis-moi ce qui
t'arrête. Tu ne connais pas ce détail ? 'Il est|
important; le voici. Toute l'instruction que
vous lui donnez est une conversation où
vous le dirigez toujours, où il ne cesse de
chercher, d'interroger^ de % penser,., de. se
sentir, de sé fortifier. Vous yous réjouissez
plus des progrès dé son imaj»ina$pn ; .ét : (le!
sonjugemenf que dés ' acquisitions "dè sa
mémoire. Le voisin sait toutes les dates de
l'histoire et ne sait guère que cela." Pour
lui, il en a une centaine dans la tête,'mais
il a vu de ses yeux les grandés scènes
de l'humanité ; il les juge- à sa façon; aveo
l'indépendance. Il se promet dO'les' étudier
de nouveau. lise fait indiquér.lesisources.
Il ne sait pas l'Iliade par pœur, mais s'il lit
l'entrevue de Priam et d'Achille,il.g. lè cœur
• remué et îes yeux pleins'ae larmes. Il arrive
.à la virilité avec un corps et'* un esprit'vi
goureux; 'un esprit pas' tbop suroKargé ; une
cuxûo'sité très éveillée sur les belles choses, i
A présent, dit-il, je vais étudier ! Et le *voi- 1
sin dit : A présent qàe mon instruction est
terminée, je vais bâiller et dormir. j
J'avoue que votre épolier .et mon.homme
trouveront, l'un et l'autre,.; .au. seuil da da i
vie, le baccakur^at, , Mon élève, est plusj
prêt à affronter la vie : ;'lé vôtre esjt plus prêt 1
à. subir l'examèn. je l'àvpue,! et ' je, m'en i
console en pensant que, 'si les jù'gé^ s^o^t j
autre chose 'que des ânes cfyiygéà da rili» i
ques, ils devineront (je que nous'valons i
ce quo.noua sommes; Quand i'&va^ V'hnn 1
neur d'être professeur à l'Koo'-j normale et
examinateur. ,d'«W^ on ,
fois un homnebri lisant l philosophie. .Le; jour .venu de réunir les!
examinateurs et de comparer les notes pour'
f£ ir .§ Vitte moyenne, j'appris que mon pro- i
dige ne savait ni grec, ni latin, ni histoire, 1
et que, malgré le numéro 1 que je lui don- f
nai, il -n'avait aùcuno chance d'être classé. 1
4® poussai de. tels oris, je fis un tel tapa'ge, |
~ue 1q fi» recevoir, à la queue de la liste, i
"était Prévost-Paradol
?
4u point dô vue spécial de la mé
thode des études où se.place M. Jules!
Simon, l'exemple, de. Prévost-Paradol j
n'est, pas. pialheureusement- choisi;
mais au point de.yue' moral,- il ..laissé!
çlésirer, car on sait que le. malheu-
reux PrévpstTP.aradôJ, >\cet « hommel » i
si vanté,, s'est .. .misérablement jeté
hors de, la vie,par un suicide; ■;
Après cette réflexion nécessaire, .re
prenons la,suite désintéressantes re
marques de M- Jules Simon. 11 a sur
tout nien raison de dire : ,, \.. „
Il m'est resté'dé cet exemple, et de plu
sieurs-autres qiie je 'pourrais donner, un
certain dédain pour lés examens.' Chose fâ
cheuse pour moi j' pendant que je m'en dé
goûte de pjus.en,plus,vilsdeviennent dé plus,
en plus à la.mode. - C'est justice :,.,au sys-
'tè'me éducatifjdù bourrage, : correspond na
turellement.lé système : électif du mandarin
nat. De mon temps, iï y a cinquante ans,
nous ne connaissions pas toutes ces'finesses.
On était bachelier, et après cela docteur en.
médeoine, ou docteur; e,a .droite selon la
carrièrc v A présent, il y a tant de bacca
lauréats, de licences, de doctorats, da bre
vets et de diplômes que jo sais hpFS d'état
d'en faire la nQR^onçilaitftre, m,ajgf-é ma qua
lité, cfà r^emb,ra dij conseil sup'érieu,ç- ^(4'
V\nçtr.uçtioji, publique. 11. y a ^ iispfâme
qui ,m'a étpnnéj cju,qi.^i\% 4a« jivétojjnf
plus de rien : ' c'est celui de professeur de
coupe. •J'ai'demandé ce que c'était ; : je l'ai
appris, je le sais; mais je ne vous le dirai
pas. Tenez seulement pour certain qu'on
n!arrive plus à rien sans examen , c'est
pour cela que la faveur est plus que jamais
maîtresse de toutes' les carrières.
Si encore on n'avait fait que multi
plier les chiffres des examens ! ;
v ,Et- non seulement nos pauvres enfants
ont à subir dix: examens au lieu d'un ; mais
quels jrajïineiçaentsjclans- les examens.!,.Sa
vez-voii^,comment, on nous transformait en
bacheliers aux environs de, 1830 ? On nous
cbnvoqu'ait du nombre de dix' ou quinze
poùr une fournée. Le dbyen appelait l'un de
nous. L'appelé -s'approchait de la table et
se tenait-debout devant les trois professeurs.
(Ils n'étaient qu-e trois.) L'un d'èux disait :
Prenez un Virgile, ou-un Horace, pelui qu'il
voulait. Ouvrez à la page 50. Ou : Prenez
les .premiers vçrs du second livre. ; Ejçpli-
quez.les. .Qri^.expliquait. Analysez-moi... le
Pohjeucte,' de Corneille, On analysait. Sa
vez-vous la date'de la bataille d'Azincourt ?
On -l'avait 'dnblié'e. Dites-nous 'au' nlôins
quelques mots de là bataille et d.e ses con
séquences. On disait quelques mots. Le se
cond professeur entrait alors , en-scène. Pre
nez, un Esopa.", La.quatrième fable, du se
cond. livre. Tradui^'e^-la sans taire de mot;à
mot.) Dites-moi les , temps -des verbes. : Cola
durait bien,.po^r ïes deux professeurs, vingt
riiinutps. iLe troisième vous- disait : Allez.aja
tableau?, Un homme . m'a lo'uS un chè,vaî à
raison, de ' 1 -franc* pour les cinq premiers
kilomètres, de 75 centimes pour les kilomè
tres suivants jusqu'au douzième, etc : . Vous
-faisiez votre petit calcul. Allez vous asseoir.
Les camarade», disaient aussitôt à demi-
.voipç., ppyr éclairer,ou?,guider la: conscience
des juges,,: Reçu I reçu 1 Pendant ce temps-
lè^.les trois Iêtes se rapprochaient, chucho
taient un moment", moment redouta
ble : et "le président disait héglîgeam-
ment :'M! X 1 .. .-est reçu. Uiie demi-heure
Savait suffi pour faire'd'un petit écolier ua
'bachelier èsrsoienoes; Le nouveau bachelier
,ne se.sentait pas de- joie. ! 0n lûi serrait la
main, en faisaitle simulacre de l'applaudir.
- Il,courait, ou vplait. pouE annoncer, la bonne
t nouyejle... -,. ,- -n
! , jNlai^ ^à présent, combien de jouvûéesi
_Et combien d'heures dans chaque journép!
"Et quellès précautions pour qu'on ne puisse
pas connaître ses juges à l'avance et lés
"séduire l-'Et que dé numéros "entre lesquels
-il- faut tirér au- sort'"- pour éviter jusqu'à
,l'apparence. dfr; la 'faVeur ! 'Cent numéros
ipeut-être ! Et sur.-les- oént ! miméros, il n'y
-.en. & peut-être qu'un" seui que■ le candidat
..ne sache pasl Et/clest-peut-être'sur c'elui-îà
qu'il tombe! ■ Messieurs,'«je puis jurer que
je sais les quatre vingt-dixrneuf autres aussi
bien que vous, Rien n'y fait. : II.ne sera paa
bachelier. Ses dix années de bourrage squI
perdues. Il ne pourra pas être avocat, ni
médecin, ni? Siirnuiiiéraire dans .l'enregis
trement.-Il n'est bon'à rièn; par oe malheur
'd'être tombé sur ce numéro. Il faudra qa'oa
le fasse préfet, ou qu'il, se fasse député.
La satiré esfr charmante, et ce n'est
pas .'seulement 'une -boutadâ, car tout
lè inondé ,est à même de voir ce qu©
sont aujourd'hui les préfets et les dé
putés.
i , Arrivons à A îa conclusion . ,
,-. v Changez-moi tout c'êlâ.x Laissez à la Chine
ifi bourrage et les faiandarins. II faut que la
Chine elle-même- "ait' trouvé le : moyen de
, passer , entre. : les mailles, car Lir-Ung-
Tschàn'g, quoique, mandarin, est un homme
après, tout. Faites-des hommes: dans jvos
collèges ! S'il vous faut à toutes .forces des
' fexamens, n'en ; faites pas ' trop !. Simplifiez
ceux que vois' ferez! Ayez des Jrômmas
pour examinateurs ! Ne "les astreignez pas
aux numéros! Dorinez- des chances rtu ta
lent,;- Trouyez-le, fdrmez-le, émancipez-le.
Déhàrrassez-yous de 'Jérôme' Paturot dans
. Jes,«Édttiini^ràtiôns:!e,tjde Thomas 1 Qiafoirus.
!^ans les écoles ! ' -
Voila des conseiJ.a.qui jie, roquent
guêpes d'être mis'en pràtiqi],e"-par,nos
républicains.* ' ' • Y -Y'
: ,y*'/';' - V. ,-
Le Congirè^ de TrèVes -
' . ; ' il = ' *
-1..-.,1, - .... Trêves, pO 'août. -.,
La ville dé Trêves,,son histçire ,et; ses. monu-
' 'toents. ^ 'Mgr le prince da. Lce.wenstéin. ■*-
! ' Le yî co'i!ûmi'ssaire géiiéral du congrès; -—.Mgr
Korumj évêque de 'frèvesi iu La «aile du
Congrès.— Le discours de M. Windthoi-st,—•
. .Les premiers ; travaux. < ; ,,
"5î La ville la plus.ancienne de l'Allemagne,
Ttèvesvl'reiiirmetmpbliSfûrb&atncenissirnà,
•a'été choisie, cette anné^-.pour servir de lieti
.de ; réunion au 3,4° icôngrès annuel des ca
tholiques allemands. Trêves est une mer
veilleuse, cité elle ééait Ja principale ville
des TréviresV tribu des^ Gaulois belges,
soumis ;à la dôiriinâtiQp romaine < par Jules
eésar,:l!an r 56,ayai)t Jisus-Christ. ; -
'..Claude y,fonda, lâ. Colohia fin/gusta 'Çre-
ti irorutn, «qui servit à plusièurssr^prisesn de
- Résidence à, des, ^mpereuris romains ;et 'de^
•\fint la'.capitale de, la - Belgique! première.
Las - monuments* de' épodii^ encor'a
existants, .rivalisentavec ceux dc^itÀix.'AK
les"et-Nîmes 1 soiit'si. Oèrés:; ■ ï
i Le christiapiçàpe y fut introduit de bomië
heuije, Agrictûs' d'Antioche fut; en< \é
premier évâque ,'do Trèyes, Saint Materne»
lîapôtre de l'Alsace en fut le troisième; Dii
f t'empsjdes pcrsécutionsviè sang des rnartyra'
y éoula à' flats; .une..partie .de la légion'
thébaineVy, ;fuHnimo|é,e et; les eaux-de la:
Moselle furent .rpugies. par le sang des mfia^'
tyrSi ,La'mère de Constantin, Sainte-Hélèiï& t
y) avait sa rési.denee!,et y. applapit la voie
christianisme jusqu'au trône des Césars.
Saint'Athanasé '.d'Alexandrie passa.ic','.
■ i-Saînt:Martin, Saint A.taWoi'sfe • 'èt -tant-
d'autres saints" oiil'séjiQu'rHé daas -Vër murs/
Des milliers' de martyrs y^ ov\ versé leur
sang pour.la ®£>i et, lors du,'massacre d'un.®
partie' ; dô la légion thô^ a i ne à.Trêves.-ia
prét&ur' chrétien 1 de "i a ville, Paltaàtiu? / e t
neuf membres" ebr-étiens du Sénat tré ',virais
fumt égaletaeni immolées.
■Da loute^.pâVt's» on" rencontre d r ^ foines.
et ilc^ 'nionuraents qui. rappelléi ^ ^ gi 0 .
. rf6ïïx'pdssé;àiais une seul.e-chose^ / î i , SL ^ am ais
H' 7197 — Edition cratUdlann»
Vendredi 2 Septembre 188?
. tDITION QUOTI DIENNE - ..
">1.^ ",ik ■ ÉTRANGER,
, , ' ET'DÉPAKTBHIÎNTé' .(OMIOfTPOBTALB) V
Ûn an,' , ' ; . .55 » ; 60- .1
Sixmois ; ' 28 ëQ; 34, »
Troi^moisi". ."15*' '? "*18 "
JLe» abonneinectM partent . *: cm l" ot 4B do ehiiquo mois
UN v 'NUM^^O, .| '- D ép^tbmente! '-20 — ■
BUItEAtJX : Paris,^10, xuei des Saints-Pères
; Ou, s'abonne, à Rome, place du Gesù, 8 >
ÉDITION SEMI-QUOTIDIENNE
Un an. .
Sixmojg. . . ,
Trois mois, , .
PARIS
ET DÉPARTEMENTS
. 30 »
16' »
8 50
ÉTRANGER
(mnoNPosriLB)
" 36 »
19 •
10 »
IL cm abonnement* partent de» 1» et IO de chaque moM
.. . L'UNIVERS ne répond pas des manuscrits qui lui sont adressé*
'* : ANNONCES
"MM. Ch: LAGRAJVGE, CERF et C'", 6, place dfe laBourSO
Pour la saison des ççuxet des: vacances, ;
lAdministration < clé /[Univers: accorde
des abonnements d'un mois à l'édition
quotidienne au prix de. 5 fr.)5Q. — Le
tournai 'sera envoyé dès le lendemain de
îa réception de là depiahde atcùmpagnée
d'un mandat-postè. , -
" • '1 -V* /" V* * * * -
! - ' SVVftïJi vrtVW-viCtVA
paris, 1887
'ïsl-.v'a'kï..
'
La nfobiÏÏsatioiv^
ment an planadopté.par le ministre
de* là gùerfe'et sans incident «notable.
Signalons - seulement'lé rêtaur offensif
qu'ont 1 essayé' ! dé faife à ce stijet'les,
journaux les pllus ardemment attachés,
à la fortune du général Boulanger.:
Ces journaux "nous font "savoir quç si
leur général favori avait présidé à la.
mobilisation, .cette opération eût été
tout autre chose ; on n'a}ip.ait- pas ,eu
l 'indiscrétion du ; Figaro*, èt tout se,sô-
rait passé à merveille. L k Lanterne se
■fait partidulièremént,remarquer dans
ce concert,où- elle tient la grosse caisse
avêë une aisance qui dénote 5 " une cer-;
taine' habitude des spèctacles forains.
C 'est, sa façon dé.ge,.divertir,et il n'y a
cas lieu de s'en inquiéter, autrement.
Lë" fameux! projet' d'un congrès des
conseils municipaux^ de France, ima
giné par le conseil municipal dé Paris, ;
ne sémble—pas-*' destiné à un grand
succès malgré les fières-déclarations,
du journal dé M. Michelin,annonçant'
qûê~ ledit "congrès aurait lieu même'
apreà l'interdiction de M.- Fallières;
En tout, cas, il est certain qu'il ne pro
voque pas daiis les'communes un grand 1
enthousiasme, ,Le, Journal des Débats,
croit savoir, en effet* que cinq répon-'
sotèT&éul&iîient -sont- jusqu'ici arrivées:
à Paris"'Or, de "ces - réponses, - quatre,
sëkaifent' négatives,et celle qui est favo
rable est* faite * au- - r nom d'une com
mune de 900 âmes.Que va dire l'Action
de M-Michelin? " ' '
-Les nouvelles données par lés jour
naux russes au sujet d'une'promenade
militaire turque en Bulgarie étaient
toùWiSiinaplëmiént, on le sait aujour
d'hui des .imaginations de - nouvel-;
listes désireux d'exciter l'opîniort.Nous;
avions doTïc" taiëdn d'émettre des!
doutes sur > vraisemblance de ces'
racontars. Aujourd'hui, par contre, pn!
annonce que l'Italie, l'Autriche et 1 An-;
eleterre "insisteraient-- auprès de .lai
Porte pour faire valoir les raisons qur
leur font considérer comme légaiesde»
élections d'où est sortie la proposition,
d'offrir àù prince de Cobourg le trônes
4ë JBffig&rlô'.. jpéîa est moins invrai-;
semblable. , ' .
Les journaux d'Alger signalent l'é-,
motion causée en ce pays par un inci
dent qui', s'il est exact, devait en effet
"orôvoquer cette émotion, d.autant
plus qu'il se reproduirait pour la deu
xième fois depuis un-an. On dit donc 1
crue f-escadre. anglaisé commandée par*
le duc d'Edimbourg,étant arrivée dans;
la rade de Bougie le 23 août au soir,
le lendemain matin les saluts d usage?
furent échangé;'Après quoi le sous^
préfet, >le mairû et le commandant!
S'armes se sont rendus à bord de;
VAlexandra, pour'rendre visite au duc,
d'E'dimbourg. Mais ce$ autorités
raient- été . reçues par . le coiafflandant^
du—vaisseau,qui aurait excusé 1 amiral;
én disant qu'il était encore couché.
Le fàit mérite è?pliçations.,
Les évictions viennent de com
mencer en Irlande eti d'après une dé
pêche de l' Indépendance bèlge\ de ven-«
fables horreurs* Sô tsbnt'.passées à Her-;
berstown, où la police et la-troupe ont
fait l'assaut d'une ferme occupée par
la Vëuve Cremens^Finalemeiït les gens
dé là:'ferme saccagée, après une résis
tance désespérée à coups dé Bsrre dg
fer et de flots d eau bouillante, oat dûs
céder. Cinq hommes et quatre femnje^
coiîtrô "-'qui avaient* été . déployées
toutes ces' forces, ont "été arrêtés et
emmenés eiî.prison. L05 prisonniers,;
Conduits -sous, forte .escorte, ont en
tonné pendant la route l'air national :
« Dieu saute l'Irlande ! » Toute la con»
. irée .est dans .une grande agitation.
Nous publions plu^ loin un impor-
tâîit article de YOsssrvatofsBornanOff)^,
à propos du fait de la violation desse-
cretâ.cîes correspondances, i'éxcellent
iournaJ romain expose la situation in
tolérable- feite au Saint-Pfere par . la
loi des. garanties. Il en'ï-ésulte, comme:
le rdit très bien l'auteur, de l'article,
que," grâce aux procédés du gouver
nement italien,dont la publication do
la circulaire.du cardinal Rampolla a
fourni un nouveau spécimen, le
Papa, prétenduement' garanti , est
moins libre qu'un simple eiiôyen. Nous
' le-répétons," c'ost là Une si.tuàtiçn mto -
lérabie, et les catholiques du. monde
entièr ne sauraient avoir de cesse dans
leurs revendications, du domaine
temporel pour le Pape/qui ne.peut au
trement assurçr d'uoâ.. manière,, effi
cace Texercice régulier à'QDS liberté
jiepd4sairie > au''gouvernement de 'l'E
glise,
I
t.e libéralisme est iin péché !
' On ' sgit l'histoire dé cet excellent
volume (1). Composé, par don Félix
Sarda y Salvany, rédacteur de la Re-
vista popular à Barcelone, il fut dé
noncé à "l'Index une première, fois.
Bientôt, un..,chanoine du, diocèse de
Vichvdon dé Pazos, vint à la rescousse,
avec pièces à l'appui. Là Saerée Con
grégation,' après avoir 1 mûrement exa
miné l'affaire, renvoya, l'ouvragé de
don rFélix Sarda y Sâlvariy indemne,
en le couvrant d'éloges. ; Don' de Pazos
ne s l en tira pas à si bon marché ; car
il eut le désagrément"tie voir son mé
moire censuré, donec corrigatur.
L'ouvragé" dê 'dùn • Sarda n'a plus
besoin d'étté "Mcommandé, 'après
l'aventure de' v ses détracteurs. Le titrer
seul en révèle - l'esprit et en donne la
note:~L'aiitëur va droit au but, par le:
plus court chemin ; en parlant à l'in-i
telligence, il s'adresse surtout aux
consciénces, ca>" il place la quéstion
sûr le;'' terrairi pratique. En, France,
nous, sommes accoutumés # voir dans
le libéralisme une-doctrine purement
spéculative} que les dilettanti de 'la'
philosophie'et de la politique peuvent
traiter à leur-gré,pour faire, ©rr toute;
liberté, leur choix entre les nuances
de cette théorie ondoyante. Le grande
bon sens 'èspagn ol la* rainène à des:
termes plùs pressants : « Le libéralisme
est un péché «. Déjàles Uasus. conscientise,■
ui nous viennent aussi de l'autre côté
es Pyrénées, l'avaient' envisagé de là*
même manière. Ainsi lô' catholique,;
pris au collet 1 sans plus de façon, est:
tiré de ses'rêves vaporeux, et s'entend
meriacér du refus' des sacrements s'il;
est libéral. * j
Volontiers ^appellerai : l'ouvrage de
don ■ Sarda : le Catéchisme contre le
libéralisme, à - l'usage des catholiques
qui n'ont pas le temps de parcourir de :
gros volumes. Il est divisé en qua
rante-quatre articles^ qui ne sont pas ;
dés'chapitres'; ces articles embrassent
là .matière ' sous tous' ses aspects ; ils
sont courts et substantiels, ce qui
i>ermet d© porter avéc soi cette amu-
ette, comme on porte du camphre sur;
tses habits pour les préserver de la
mite, ou un flacon d'acide- phéniqué
dans sa poche quand 1 on visite les
salles d'un hôpital et qu'on' craint les>
'miasmes. Tout.ce qu'on a écrit sur le
libéralisme en Europe s'y trouve con
densé sous une forme sobre et vigou-*
.reuse. Ce n'est cependant pas un lieu
(commun : la personnalité y perce à
■ chaque page,.autant pour le .caractère;
que pour le génie. : A la suite d'aperçus;
.de haut vol, après des définitions;
techniques très-précises,' j le côte pra-'
ttique de -la situation qu«f le libéralisme;
nous a faite est abordé dé front, avec<
le courage, particulier que .demande ce :
.genre de polémique. L'auteur est un'
théoloigieii de race, qui va- chercher
.dans la doctrine les éléments de «olu-ï
;tion des problèmes qu'il, pose et les
armes avec lesquelles 1 il combat victo-:
rieusement le pnilistin. Le casuiste ne
le cède pas au théologien, car il pour
suit les" espèces jusqu'aux dernières
ramifications : ses décisions sont sans
réplique.. - . . , - , i
i , L'ouvrage de don Sarda . contient;
beaucoup, de physiologie ; je parle de
«physiologie' morale.- Les partis politi-i
ques et religieux qui occupent la, scènei
en Espagne et dans le i*este du monde 1
occidental, y sont dessinés d'une main'
sûre. On sent què-'l'auteur* homme';
d'ép^e dans le' sens le pjiis distingué,!
est encore journaliste. La gravité ha-j
ibitueller n'étouffe pas chez i lui l'hu-
tnQur\. il se passe le mot, de façon-à»
prouver que tout l'esprit n'est pas à
Paris, sur le boulevard, et qu'il y en!
a â Barcelone. C'est ainsi que,voulant
.caractériser par uii trait Tes trois es-|
péçes de libéraux auxquels il s'adresse,î
il a écrit « Le libéral exalté rugiâ
son libéralisme ; le libéral-modéré le
pérore ; le libéral teinté le soupire et le!
gémit. » C'est charmant.' ^
,. Don garda exoelle encore par le dia-|
gnostic. H poursuit l'erreur protéi-
forme dû libéralisme da^sTa littérà-!
tifre, dans la vie privée, dans la yiej
EjubHque, dans la parolé, dans le si-s
ence, dans le§ sympathies*, dans les®
antipathies, dans les formules équi-î
voques et en quelque sorte pharma
ceutiques. Il saisit merveilleusement
- jgs symptômes qui, pour, le menu?
.frëtift 4 j ? s observateurs,'restent vagues 1
quand ils m passent pas-ïnaperçus.;
Voulez-vous eavoip si te? journal, dit
-catholique et presque dévot, est libç-j
p&l ; si tel personnage, qui communie;
fpé<|ùéffîiî}eîît et porte le cierge .à.«.l&î
pr'oeeSBÎon, est piq.ijé 4u même vers,'
interroge?-
C'est assez dire que iê J?urflftliste
de Barcelone — toujours courtois
ne ménage pa^ s'on monde. Avec toute:
la fierté d'un Catalan etTindép.eïidftn-
; ce du ch r e tien en possession, de la vé
rité, il frappe .d'estoc et de taille ; et en;
. écartant a.e droite et de gauche tous
des assaillants, il va droit son cheoîin ;
si
Voir les DERNIÈRES NOUÏEUES ^
' i
sa logique empoignej son allure
entraîne. Il ne recule pas devant les
questions de la veille, questions en?
• côrè cbaùdes, où il met ijaaw^sans;
crainte de se brûler,- Pour ne -citjep;
u'un exemple : il , défend lfî;S ^FQits;
es ' laïques dans l'Eglise, au milieu
l^s clameurs intéressées d'une certaine
école , outre les droits de l'auto-
■ (i) Le libéralisme est yn pèd}é, mf Sardà>
m Salvayy. Un vol, inrl8. (Traduction française)
j .ftet^usr^raj', éditeurs, 1
ritê, '"malgré l'autorité ellë-mêmé,* afin
^.'annuler ceux que les simples fidèles ■
tiennent de Dieu et de l'Eglise qu'i|s
servent'vaillamment. A ce propos^ il
énûm'ère lès grande laïques qui ont
combattu le bon combat dans l'anti
quité et dans les temps modernes;
parmi" ces derniers ', en, magnifique
Compagnie, on trouve, sans surprise;
et avec un légitimé orgueil quand oh
ést Français, le nom de Louis Veuil-.
lot".' "Pour lé coup, la* campagne est
bien menée.- Les. Ultra-obéissants du
libéralisme : auront sans doute perdu
l'envié de.se frotter à ce. rude contro-
versiste. Ils'n'ont d'autre consolatioii
que d'aller le dire à Rome ; il est vrai
que dôâ dé Pazos rie s'en est pas bien
trouvé'. ..... ,
Ceux que l'opinion d'un seul piibli-
ciste trouverait défiants ou réfrac-.,
taires',—i quoique ' ce. publiçiste s'ap
puie, sur la|. tradition et sur J'ensei-
gneinent de l'Eglise moderne r— liront
avec fruit,, a la fin du "volumé, une
lettre.', des évêques de l'Equateur,
réunis en concile national a Quito, en:
1885. Dans cette lettre," tous les priri-
par l'autorité des juges
la, fo.i. Ce supplément est mis, là avec;
beaucoup d'opportunité, s
; Il "est permis dé .croire "que l'ouvrage
dont je viens de donner une faible es-,
quisse a déjà obtenu et continué d'ob-
tenir un grand succès en Espagne et
dans ses lointaines, colonies. En
France, en Belgique et chez d'autres
nations similaires, on lui en souhaite
un pareil; on n'ose pas l'espérér. Chez
nous* lé mal a pénétré les esprits jus-;
qu'aux' moelles; nous;avons cessé.de
le> sentir, ce qui est un- signevbien.
grave." L'intégrisme, selçm l'expressiori
dp don Pazos de Vich, reste ;à ta porte
r des instituts, des parlements, et des
agences de publicité où - des catholi
ques énervés et des politiciens finauds
savourént'avéc complaisance les dou
ceurs de l'hypothèse, cette Capoue des
âmes qui ne veulent pas, vaincre pour
n'avoir pas a combàttrè. ;A la porte du !
mauvais riche, le Lazare rencontra des
sympathies chez les ct^iens, qui ve
naient lécher ses plaies. L'intégrisme &
•moins de chance.: les chiens qui pas-!
sent le méprisént ou le mordillent. Les 1
chiens'sont comme leurs maîtres : ils
sonl libéra'ux.; ' ■ '
' 4 ^ * P.'AT,'
: -, prêtrê du Sacré-CoEur.
Lès complots sanguinaires
" DE L4. FRANC-MAÇONNERIE ^ ^
parmi les soldats d'avenir. Nous nous attendons
à le voir figurer arec éclat dans .les événements
qui se préparent et dont nous vous donnerons
des nouvelles détaillées^ - .
. Il est bon d'ajouter qu'une mesure d'éco
nomie récemment prise à Santa-Fé de Bo
gota a çapprimé les légations de Colombie-
en France et en Allemagne, ainsi que les?
consulats généraux de Londres et de Bruxel-
les. Le correspondant du Précurseur estime
que cette mesure a un -caractère dè ven
geance, « le gouvernement sachant l'on
bien ,que les titulaires des postes qui vont
être supprimés;appartiennent au parti libé- :
ral »., Il n'est pas difficile de lire entre les
lignes. ■ - *- ■
Nous craignons bien, qu'il ne se prépare
un mauvais coup — maçonnique; naturel- ;
lement, —• en Colombie. Trois semaines
environ avant l'assassinat de l'illustré Gar-
cia-Moreno, un grand journal libéral belge
annonçait, d'un air entendu, qu'il' y aurait
prochainement du nouveau à l'Equateur.:
Voici maintenant qu'un autre organe des
loges laissé prédire, dans ses colonnes,
avec une désinvolture parfaite, la révolu
tion qui doit renverser le président Rafaël
Nunpz. ,
Nous avouons que nous connaissons im
parfaitement l'honorable président de la
Colombie, en fonctions depuis peu dè temps.;
Il n'est pas étoimant que M. lé général 'Pi-'
neros ne"se soit pas emp'rèssé de nous faire
conriattre'les qualités de son chef pour' les-:
quelles nous §ommes surtout disposés à luii
rendre hommage. Il ; est cependant unej
chose que nous savons : c'est que naguère
la Chambre colombienne, à l'unanimité,- et'
«srçr l'initiative du président âe la, Républi-;
que, a Voté un subside destiné à offrir un
don à Léon XIIÏ, au nom du peuple colom
bien, à l'occasion de son jubilé. (On sé sou-'
vient que la Chambre équatoriale," qui se
réunissait quelques jours après, fidèle ' aux,
. traditions de don Rafaël Garcia Moreno,;
.s'est honorée par un vote du, même genre.)'
J Nous ne savons quel attentat politique se;
.prépare dans ces lointain.es régions,.avec la
.complicité des loges du monde entier - ,;
.mais, en notre qualité ,de .catholiques : bel-|
■ges, nous croyons. devoir élever une ,éner- ;
^gique protestation contre la prophétie de
'malheur qui, douze ans après l'assassinat
de Moreno, prend son essor dans le vesti-l
bula des loges belges pour annoncer un !
.mauvais coup contre un gouvernement cà-:
jtholique issu du suffrage iuniversel. , :
'. Le Courrier * de Bruxelles a 5 relevé-
dans certaines feuilles libéra,les,belges
des" indications curieuses qu'il estbo'n;
de : méditer.' Il fait, à ce propos.des
rapprochements qui's'imposent d'eux-
mêmes, et qui jettent une précïéuse
lumière sûr les àbominablés projets si
opportunément dénoncés par le Cour
rier deBruxelles: ... '
4 4 , /* t.» o \ t . f ' ' < - * » >
Sous ce titre : « Imminence d'une révo
lution en Colombie », le Précurseur d'An-
yers publie - des informations ; de Santa-Fé
de Bogota, en tête desquelles , nous lisons
w Le gouvernement fait de suprêmes' 'efforts
pour trouver en ' Europe le matériel "de guerre
nécesiaire, j^in d'être à mêrpe de ^combattre la
révolution.. qui se . prépare,',et menace d'avoir,
bientôt raison du'régime clérical et oppresseur,"
introduit depuis deux ans par le président de lai
République, le'docteur-RataeUNunez, un trans-'
t'uge du .partit, libéral,,, parti; auquel -il doitSQni
avènement au pouvoir et qu'il a complèteme,nt;
renié depuis lors, pour, se livrer corps et àmej
au clergé,dont il est aujourd'hui, l'instrument,eti
qui a > fait en deux ans de la Colombie l'égale]
de cette-, triste, >capucinière ; qu'on appelle la ré-i
publique de l'Equateur. ■, ■,
> Dans un journal aussi maçorlnique que ; }ei
Preneur, nos lecteurs sauront, sans que;
nous ayops.besoin d'y ' insister, comment-il!
faut traduire les dernières , lignes de céltej
première citation.. • ,, ■' i
: En voici'une seconde qui, au point de vuei
belgç, ne,manque. paS'd'intérêt.: , i
[ La conscience publique, 'dit'lei.correspondant'
du Précurseur, se soulève de plus en plus contre'
les actes de ce gouvernement impopulaire, qui;
n'a; pas même se trouver de l'appui auprès du!
Cabinet clérical-actuel de la Belgique. En effet,:
jl résulte de l'échange de notés «et des conféreh-;
ces qui qnt eu lieu en mai dernier entre notre dé-:
partement des affaires étrangères d'une part etM.-
de Santa Maria, ministre président, et M. À. Pi-
RBros, consul général de Golombfe en Belgique
d'autre part, que la Belgique a énergiquement!
retusé d'empêcher 'Fembarquement et l'expédi-'
t ion.des armes achetées-- à Liège par le oomité
révolutionnaire colombien .ayant sbn siège. ;à
Lonilres. Ces armes, parties des ports d'Anvers
et d'Ostende,font aujourd'hui route pour'la côte-
colombienne, le cacinet belge ayant-répondu:
3H?i le comiperce des armes étant ■ libre dans:
'votre'pâyVilne p'.q^y^t empêcher 1,'exportatiqn-
du'matériel acheté par ce cbmit&'èt "qu'il iqcqii}:'
bait A 1,a Colombie de saisir ces armes à leur
débarquèment' dans un port" cokmbien pour
autant qu'elles < seraient dç'stfnéeg à yn but.
5
Pour, parier franchement, nous avaiis^
bieii peur que notre gouvernement n'ait 1 ,
par ignorance du véritable état des choses, i
fournie des armes (c'est bien le. cas: de le <
cfipp) de misérables révolutionnaires aux.
gages 4e «Çptp Kifl-gonnique, qui a" tenu'
pendant! plus flW déi^i-sièp^ I3..Colombie
sous sa domination. . ■
- .ÇfaifLtes étaient. fondées — et
nous avouj fi.epi 4.6- lë -ppflirp ^ fifltre gour.
■ vernement.ne manquerait pas d'unp excel
lente excuse, en: dehors " des 1 arguments
puisés dans la « liberté .du commerce ».
<3'est le Précurseur qui prend soin de la
suggérer. îfojis -citons l'organe des logés
fl.uy,ers,ojsçs ; -' ■
Le général Pinéros, notamment, consul.géné
ral à Bruxelles,'est un des plus fermes défen-
1 seurs de l'opinion libérale dans son pays ; il iît
avec distinction son devoir dans la, dernière
guerre civile-qui nous ravagea,et par ses'remar
quables qualités d'hon»roe d'action il compte
• Nous lisons 1 dans ' l 'Osservatùre Ro->
>mano du 31 août :
-, Piar billet de la secrétairerie d'Etat, en
date d'aujourd'hui, le Saint-Père a daigné;
bienveillamment nommer conseiller de la'
nonciature apostolique de Paris Mgr ,Ni-
colas Averardi, précédemment auditeur de
jladito nonciature; , ' ;
- Il n'est personne, en France, parmi
les catholiques, à qui cette nouvelle
n'apporte une véritable joie. Elle séra.
plus profonde encore pour ceux' gui,f
ayant eu le .précieux avantage d'être
,ëii rapports directs et fréquents avec!
Mgr Averardil,: ont. été. mieux à,mê-j
me de goûter toutes les qualités qui
lui ont mérité, de la part du. Souve ;
rain-Pontife, 'cette haute distinction.;
1 Intelligence ouverte, esprit vif et pé-r
nétrant, doué au service de l'Eglise,
d'un zèle infatigable, d'une sûreté de;
doctrine égale à sa ; grande érudition'
et d'une rare ardeur- tempérée' par.
une bienveillance qui ne se lasse
pas ; ayant,- en maintes circonstances
déli'cates,- fait preuve d'autant de tact
que d'activité, Mgr Averardi s'est!
promptement créé en France de, vives;
sympathies,mises tout entières par le
distingué ' diplomate au' : . service., desj
intérêts de l'Eglise et de là France ca-|
tholique. . . :
Ces qualités,qui ont paru avec éclat:
sous la nonciature de S. Em. le car-:
dinal di Rende, nous faisaient crain-J
dre de perdre M. Averardi, qu'elles ,dé-|
signaient pour de plus hautes fonc-j
tions: Rendons grâces à S. Exc. Mgr]
Rotelii: Ayant tout de.suite non moins]
apprécié ces. qualités que .son illustre i
précédesseur,il s'est ingénié, avec unej
délicatesse exquise, à conserver au--
pr ès de lui le. i précieux, i collaborateur s
qui avait, • pour ainsi dire, conquis;
en France droit de cité. C'est, en effet, j
sur la proposition de Son Excellence
que Sa Sainteté, voulant reconnaître
les services de Mgr l'auditeur,a daigné;
promouvoir Mgr Averardi à la dignité i
de> conseiller de La nonqiati}?^ apostoli
que..
C'est une; rare distinction que cette •
dignité, 11 n'en est d'exemple, çrqyons- ;
nous, en ces (Jeriiiers temps, ; que
celui de S. Em. le cardinalftamnojla, ■
qui reçut le même honneur-, lorsqu'il f
était auditeur à Madrid; sous le Nonce ;
qui fut plus tard le cardinal Simeoni, ;
•Mgr Averardi* en cette circo^aUnce,
voudra bien receyqi^i ips compliments
4évoués et faire agréer, à S. Exc, b i
Nonce Apostolique les humbles :
remerciem9Ut§ îiQiUs avons ton- :
sôiôîiôe çjs pôûvoir exprimer, ; au'
nom des catholiques militants, pour
la' 1 nomination qui place au . rang
dès conseillers d ambassade l'ancien
auditeur-de la nonciature apostolique.
. • A uguste R oussel. .
Le âu^menage scolaire
§ous ee titre \"nqs ~enfants, M. Jules
Siqaon publie dans le^ Matin une inté
ressante étude sur le système d'éduca
tion présentement en faveur dans les
régions officielles:. Voici sa peinture
de l'écolier- tpl qùé lé font les program
mes universitaires: , .
-4. „ < ,î* « y * " * ' .tv,
. Il en coûte très cher pour produire votre
idéal. Le programme est très' long et très
compliqué, parce qu'il comprend tous le§
programmes. Prenez votre petit b.^nhora^e
de "bonne heure, presque à la bavette", et
dites-lui tous les matins : « Moii garçon; tu
as vingt numéros à apprendre dans ta jour
née. » Il faudra le faire lever avant l'aurore.
A peine aura-t-il les yeux ouverts, qu'il
vous entendra dire : Premier .numéro. Il
répétera ce numéro* après vous, jusqu'à ce
qu'il puisse le dire sans bégayer. Second
numéro ! Il voudrait bien se lever un peu
de sa chaise, mettre le nez dehors pour:
Voir s'il fait de la pluie ; mais il y a encore
dix-huit numéros pour aujourd'hui. Il ar
rive au- vingtième sur le soir. Il les sait
tous sur le bout du doigt. Il se traîne comme
il peut jusqu'à, son lit, où il a la satisfaction
dé penser, que le perroquet le mieux.doué
n'apprendrait pas autant de numéros dans
le même espace de temps. On lui explique-
que cela prouve la supériorité de la nature
humaine. Il recommence cet èxercice 365
fois, et cela fait une année. L'année firiie, il
entame l'année -suivante de la même façon,
et à chaque nouvelle année, il a plus de nu
méros à sa disposition parce que les-numé
ros de l'année courante s'ajoutent dans ses
magasins aux numéros des' années précé
dentes. En revanche, comme il.a v^cu sans
penser, et qu'il a besoin. d'une attention
persévérante pour garder lapt 'de précieux
échantillons^sa'ns en rien perdre, il dévient:
de moins en moins capable 'de réfléchir et,
de vouloir. La grande affairé pour nous,;
c'est do le m ener sans aventure jusqu'à la-
fin de la dixième année d'études, et de lui'
faire déballer sa marchandise devant les:
examinateurs sans perdre un moment, carj
si une fois.il s'arrête,,,anémique .comme il;
est, il ne pourra plus recommencer ; .il ; r.es-(
tera là au milieu de ses' paquets* répandus,'
et' confondus, n'ayant plus le courage ni la.
force d'essayer de s'y reconnaître. C'est l'é-;
ducation connue sous lè nom de bourrage.
On en trouve de jolis échantillons dans les
Chambres de députés où j'ai passé ma vie : t
des gens qûi savent tout et qui.ne compren-i
nent rien. ; . . ■ ■, ;
Le dernier mot est joli autant que
vrai. M. Jules Simon poursuit : r - .; 1
:• Au contraire, travaillez-vous pour faire:
.dés hommes? Vous vous gardez, bien ; de!
négliger la mémoire ; > mais: vous, ,yQus.„gar- :
dez encore plus de ne cultiver qu'elle. D'à-;
bord, vous donnez à votre'écolier le temps;
de dormir. D'ors, mon brave! Si tune dors,
pas la nuit à poings fermés, coipme' là hà-S
ture te l'ordonne, tu ne seras, lé jour, qu'un
oiseau so mnolent et clignoiant; A présent ;
-que tu as fait un bon: somme , lève-toi et'
mange de bon appétit. Viens-t!en voir ie:
soleil levant. Gambade un' peu dans.ces
prés, pour voir si ,tu sais courir. A présent;
que tu es un peu fatigué et très éveillé,!
je vais te-parler de la France';- C'est top
pays,-mon enfant, un beau pays, àvèc de
belles moissons, des'fruits, du vin, un clair;
soleil, de beaux fleuves ét. de grands ports,
sur les deux mers; un peuple sociablèy'ai-
mable, gai, travailleur et .brave ; toujours
prêt aux enthousiasmes; fait po.ur la-guerre
et pour les arts ; .parlant; une .belle langue,
claire et solide, la. langue de la logique et
du bon sens. Nous lirons ensemble ses
grands auteurs et ses glorieuses annales;Tii
ne comprends pas ces vers? Dis-moi ce qui
t'arrête. Tu ne connais pas ce détail ? 'Il est|
important; le voici. Toute l'instruction que
vous lui donnez est une conversation où
vous le dirigez toujours, où il ne cesse de
chercher, d'interroger^ de % penser,., de. se
sentir, de sé fortifier. Vous yous réjouissez
plus des progrès dé son imaj»ina$pn ; .ét : (le!
sonjugemenf que dés ' acquisitions "dè sa
mémoire. Le voisin sait toutes les dates de
l'histoire et ne sait guère que cela." Pour
lui, il en a une centaine dans la tête,'mais
il a vu de ses yeux les grandés scènes
de l'humanité ; il les juge- à sa façon; aveo
l'indépendance. Il se promet dO'les' étudier
de nouveau. lise fait indiquér.lesisources.
Il ne sait pas l'Iliade par pœur, mais s'il lit
l'entrevue de Priam et d'Achille,il.g. lè cœur
• remué et îes yeux pleins'ae larmes. Il arrive
.à la virilité avec un corps et'* un esprit'vi
goureux; 'un esprit pas' tbop suroKargé ; une
cuxûo'sité très éveillée sur les belles choses, i
A présent, dit-il, je vais étudier ! Et le *voi- 1
sin dit : A présent qàe mon instruction est
terminée, je vais bâiller et dormir. j
J'avoue que votre épolier .et mon.homme
trouveront, l'un et l'autre,.; .au. seuil da da i
vie, le baccakur^at, , Mon élève, est plusj
prêt à affronter la vie : ;'lé vôtre esjt plus prêt 1
à. subir l'examèn. je l'àvpue,! et ' je, m'en i
console en pensant que, 'si les jù'gé^ s^o^t j
autre chose 'que des ânes cfyiygéà da rili» i
ques, ils devineront (je que nous'valons i
ce quo.noua sommes; Quand i'&va^ V'hnn 1
neur d'être professeur à l'Koo'-j normale et
examinateur. ,d'«W^ on ,
fois un homnebri lisant l
examinateurs et de comparer les notes pour'
f£ ir .§ Vitte moyenne, j'appris que mon pro- i
dige ne savait ni grec, ni latin, ni histoire, 1
et que, malgré le numéro 1 que je lui don- f
nai, il -n'avait aùcuno chance d'être classé. 1
4® poussai de. tels oris, je fis un tel tapa'ge, |
~ue 1q fi» recevoir, à la queue de la liste, i
"était Prévost-Paradol
?
4u point dô vue spécial de la mé
thode des études où se.place M. Jules!
Simon, l'exemple, de. Prévost-Paradol j
n'est, pas. pialheureusement- choisi;
mais au point de.yue' moral,- il ..laissé!
çlésirer, car on sait que le. malheu-
reux PrévpstTP.aradôJ, >\cet « hommel » i
si vanté,, s'est .. .misérablement jeté
hors de, la vie,par un suicide; ■;
Après cette réflexion nécessaire, .re
prenons la,suite désintéressantes re
marques de M- Jules Simon. 11 a sur
tout nien raison de dire : ,, \.. „
Il m'est resté'dé cet exemple, et de plu
sieurs-autres qiie je 'pourrais donner, un
certain dédain pour lés examens.' Chose fâ
cheuse pour moi j' pendant que je m'en dé
goûte de pjus.en,plus,vilsdeviennent dé plus,
en plus à la.mode. - C'est justice :,.,au sys-
'tè'me éducatifjdù bourrage, : correspond na
turellement.lé système : électif du mandarin
nat. De mon temps, iï y a cinquante ans,
nous ne connaissions pas toutes ces'finesses.
On était bachelier, et après cela docteur en.
médeoine, ou docteur; e,a .droite selon la
carrièrc v A présent, il y a tant de bacca
lauréats, de licences, de doctorats, da bre
vets et de diplômes que jo sais hpFS d'état
d'en faire la nQR^onçilaitftre, m,ajgf-é ma qua
lité, cfà r^emb,ra dij conseil sup'érieu,ç- ^(4'
V\nçtr.uçtioji, publique. 11. y a ^ iispfâme
qui ,m'a étpnnéj cju,qi.^i\% 4a« jivétojjnf
plus de rien : ' c'est celui de professeur de
coupe. •J'ai'demandé ce que c'était ; : je l'ai
appris, je le sais; mais je ne vous le dirai
pas. Tenez seulement pour certain qu'on
n!arrive plus à rien sans examen , c'est
pour cela que la faveur est plus que jamais
maîtresse de toutes' les carrières.
Si encore on n'avait fait que multi
plier les chiffres des examens ! ;
v ,Et- non seulement nos pauvres enfants
ont à subir dix: examens au lieu d'un ; mais
quels jrajïineiçaentsjclans- les examens.!,.Sa
vez-voii^,comment, on nous transformait en
bacheliers aux environs de, 1830 ? On nous
cbnvoqu'ait du nombre de dix' ou quinze
poùr une fournée. Le dbyen appelait l'un de
nous. L'appelé -s'approchait de la table et
se tenait-debout devant les trois professeurs.
(Ils n'étaient qu-e trois.) L'un d'èux disait :
Prenez un Virgile, ou-un Horace, pelui qu'il
voulait. Ouvrez à la page 50. Ou : Prenez
les .premiers vçrs du second livre. ; Ejçpli-
quez.les. .Qri^.expliquait. Analysez-moi... le
Pohjeucte,' de Corneille, On analysait. Sa
vez-vous la date'de la bataille d'Azincourt ?
On -l'avait 'dnblié'e. Dites-nous 'au' nlôins
quelques mots de là bataille et d.e ses con
séquences. On disait quelques mots. Le se
cond professeur entrait alors , en-scène. Pre
nez, un Esopa.", La.quatrième fable, du se
cond. livre. Tradui^'e^-la sans taire de mot;à
mot.) Dites-moi les , temps -des verbes. : Cola
durait bien,.po^r ïes deux professeurs, vingt
riiinutps. iLe troisième vous- disait : Allez.aja
tableau?, Un homme . m'a lo'uS un chè,vaî à
raison, de ' 1 -franc* pour les cinq premiers
kilomètres, de 75 centimes pour les kilomè
tres suivants jusqu'au douzième, etc : . Vous
-faisiez votre petit calcul. Allez vous asseoir.
Les camarade», disaient aussitôt à demi-
.voipç., ppyr éclairer,ou?,guider la: conscience
des juges,,: Reçu I reçu 1 Pendant ce temps-
lè^.les trois Iêtes se rapprochaient, chucho
taient un moment", moment redouta
ble : et "le président disait héglîgeam-
ment :'M! X 1 .. .-est reçu. Uiie demi-heure
Savait suffi pour faire'd'un petit écolier ua
'bachelier èsrsoienoes; Le nouveau bachelier
,ne se.sentait pas de- joie. ! 0n lûi serrait la
main, en faisaitle simulacre de l'applaudir.
- Il,courait, ou vplait. pouE annoncer, la bonne
t nouyejle... -,. ,- -n
! , jNlai^ ^à présent, combien de jouvûéesi
_Et combien d'heures dans chaque journép!
"Et quellès précautions pour qu'on ne puisse
pas connaître ses juges à l'avance et lés
"séduire l-'Et que dé numéros "entre lesquels
-il- faut tirér au- sort'"- pour éviter jusqu'à
,l'apparence. dfr; la 'faVeur ! 'Cent numéros
ipeut-être ! Et sur.-les- oént ! miméros, il n'y
-.en. & peut-être qu'un" seui que■ le candidat
..ne sache pasl Et/clest-peut-être'sur c'elui-îà
qu'il tombe! ■ Messieurs,'«je puis jurer que
je sais les quatre vingt-dixrneuf autres aussi
bien que vous, Rien n'y fait. : II.ne sera paa
bachelier. Ses dix années de bourrage squI
perdues. Il ne pourra pas être avocat, ni
médecin, ni? Siirnuiiiéraire dans .l'enregis
trement.-Il n'est bon'à rièn; par oe malheur
'd'être tombé sur ce numéro. Il faudra qa'oa
le fasse préfet, ou qu'il, se fasse député.
La satiré esfr charmante, et ce n'est
pas .'seulement 'une -boutadâ, car tout
lè inondé ,est à même de voir ce qu©
sont aujourd'hui les préfets et les dé
putés.
i , Arrivons à A îa conclusion . ,
,-. v Changez-moi tout c'êlâ.x Laissez à la Chine
ifi bourrage et les faiandarins. II faut que la
Chine elle-même- "ait' trouvé le : moyen de
, passer , entre. : les mailles, car Lir-Ung-
Tschàn'g, quoique, mandarin, est un homme
après, tout. Faites-des hommes: dans jvos
collèges ! S'il vous faut à toutes .forces des
' fexamens, n'en ; faites pas ' trop !. Simplifiez
ceux que vois' ferez! Ayez des Jrômmas
pour examinateurs ! Ne "les astreignez pas
aux numéros! Dorinez- des chances rtu ta
lent,;- Trouyez-le, fdrmez-le, émancipez-le.
Déhàrrassez-yous de 'Jérôme' Paturot dans
. Jes,«Édttiini^ràtiôns:!e,tjde Thomas 1 Qiafoirus.
!^ans les écoles ! ' -
Voila des conseiJ.a.qui jie, roquent
guêpes d'être mis'en pràtiqi],e"-par,nos
républicains.* ' ' • Y -Y'
: ,y*'/';' - V. ,-
Le Congirè^ de TrèVes -
' . ; ' il = ' *
-1..-.,1, - .... Trêves, pO 'août. -.,
La ville dé Trêves,,son histçire ,et; ses. monu-
' 'toents. ^ 'Mgr le prince da. Lce.wenstéin. ■*-
! ' Le yî co'i!ûmi'ssaire géiiéral du congrès; -—.Mgr
Korumj évêque de 'frèvesi iu La «aile du
Congrès.— Le discours de M. Windthoi-st,—•
. .Les premiers ; travaux. < ; ,,
"5î La ville la plus.ancienne de l'Allemagne,
Ttèvesvl'reiiirmetmpbliSfûrb&atncenissirnà,
•a'été choisie, cette anné^-.pour servir de lieti
.de ; réunion au 3,4° icôngrès annuel des ca
tholiques allemands. Trêves est une mer
veilleuse, cité elle ééait Ja principale ville
des TréviresV tribu des^ Gaulois belges,
soumis ;à la dôiriinâtiQp romaine < par Jules
eésar,:l!an r 56,ayai)t Jisus-Christ. ; -
'..Claude y,fonda, lâ. Colohia fin/gusta 'Çre-
ti irorutn, «qui servit à plusièurssr^prisesn de
- Résidence à, des, ^mpereuris romains ;et 'de^
•\fint la'.capitale de, la - Belgique! première.
Las - monuments* de' épodii^ encor'a
existants, .rivalisentavec ceux dc^itÀix.'AK
les"et-Nîmes 1 soiit'si. Oèrés:; ■ ï
i Le christiapiçàpe y fut introduit de bomië
heuije, Agrictûs' d'Antioche fut; en< \é
premier évâque ,'do Trèyes, Saint Materne»
lîapôtre de l'Alsace en fut le troisième; Dii
f t'empsjdes pcrsécutionsviè sang des rnartyra'
y éoula à' flats; .une..partie .de la légion'
thébaineVy, ;fuHnimo|é,e et; les eaux-de la:
Moselle furent .rpugies. par le sang des mfia^'
tyrSi ,La'mère de Constantin, Sainte-Hélèiï& t
y) avait sa rési.denee!,et y. applapit la voie
christianisme jusqu'au trône des Césars.
Saint'Athanasé '.d'Alexandrie passa.ic','.
■ i-Saînt:Martin, Saint A.taWoi'sfe • 'èt -tant-
d'autres saints" oiil'séjiQu'rHé daas -Vër murs/
Des milliers' de martyrs y^ ov\ versé leur
sang pour.la ®£>i et, lors du,'massacre d'un.®
partie' ; dô la légion thô^ a i ne à.Trêves.-ia
prét&ur' chrétien 1 de "i a ville, Paltaàtiu? / e t
neuf membres" ebr-étiens du Sénat tré ',virais
fumt égaletaeni immolées.
■Da loute^.pâVt's» on" rencontre d r ^ foines.
et ilc^ 'nionuraents qui. rappelléi ^ ^ gi 0 .
. rf6ïïx'pdssé;àiais une seul.e-chose^ / î i , SL ^ am ais
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 79.18%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 79.18%.
- Collections numériques similaires Babinet Jacques Babinet Jacques /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Babinet Jacques" or dc.contributor adj "Babinet Jacques")[Analyse de l'ouvrage de M. Roche, intitulé "Réflexions sur la théorie des phénomènes cométaires"] / par J. Babinet /ark:/12148/bd6t53703655.highres Exposé des nouvelles découvertes sur l'électricité et le magnétisme de MM. Oersted, Arago, Ampère, H. Davy, Biot, Erman, Schweiger, de La Rive, etc., par MM. Ampère,... et Babinet,... /ark:/12148/bpt6k53233964.highres
- Auteurs similaires Babinet Jacques Babinet Jacques /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Babinet Jacques" or dc.contributor adj "Babinet Jacques")[Analyse de l'ouvrage de M. Roche, intitulé "Réflexions sur la théorie des phénomènes cométaires"] / par J. Babinet /ark:/12148/bd6t53703655.highres Exposé des nouvelles découvertes sur l'électricité et le magnétisme de MM. Oersted, Arago, Ampère, H. Davy, Biot, Erman, Schweiger, de La Rive, etc., par MM. Ampère,... et Babinet,... /ark:/12148/bpt6k53233964.highres
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k7060172/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k7060172/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k7060172/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k7060172/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k7060172
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k7060172
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k7060172/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest