Titre : L'Univers
Éditeur : L'Univers (Paris)
Date d'édition : 1887-08-21
Contributeur : Veuillot, Louis (1813-1883). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, Pierre (1859-1907). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, François (1870-1952). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34520232c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 21 août 1887 21 août 1887
Description : 1887/08/21 (Numéro 7185). 1887/08/21 (Numéro 7185).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse Collection numérique : Bibliographie de la presse
Description : Collection numérique : BIPFPIG44 Collection numérique : BIPFPIG44
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k706005z
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
Dimanche %i Août 1887
H* 7185^— Editlonanetidlenii»'
Dimanche %\ Août 188X
ÉDITION QUOTIDIENNB
Un p; . .
Six mois. .
Trois mois.
PARIS
■T BÉPAKT?VSN7* '
. 55 »
. . 28 50
. . 15 »
ÉTRANGER'
(uiaoiri»0ETA»s) ■
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- ™ NUMÉRO { ggffrtVmem»: H"-*'
BUREAUX : Paris, .10, rue des Saints-Pèrea
On s'abonne % Rome,.place du Gesù, 8 -
ÉDITION SEMI-QUOTIDI&NNB
Un an. „ .
Six mois. .
Trois mois:
paris
. *T- DÉPARVBMSHrt
, . 30 ' »
46 »
. . 8 50
ÈTfiATîGm.
tonoN postais)
36 *
19 »
10 »
tel abonnement* partent des fi" et HO de chaque mol»
L'PIYEaS ne répond pas d?3 manuscrits qui lui sont adressé -.J
ANNONCES ' J
MM. Ch. LA.GRÀNGE, CERF. et C' 0 , j, place de iaëottratf
FRANGE
PARIS, 20 AOUT 1887
Par le langage des journaux dont
nous donnons plus loin divers extraits,
il apparaît; que le discours de M. Rou-
vier n'apporte aucun changement es
sentiel « la situation des partis. Pen
dant qu'à droite on se tient générale
ment sur une réserve justifiée par des
actes récents en opposition avec les
promesses d'impartialité du minis
tère, les opportunistes se sentent plus
raffermis dans leur confiance à la du
rée du ministère. Il faut même cons
tater un certain ébranlement dans les
troupes radicale^: De ce côté, on atta
quait le ministère avant le discours;
après, on se défend, non sans quelque
embarras : =pour quelques-uns. Ce
Chahgementde tactiqu e ? nécessité par
les circonstances n'est pas sans signi-
ôcatiçn. . -
On parle d'un nouveau mouvement
administratif, mais qui ne doit avoir
aucun-caractère politique; il s'agirait
seulement de quelques sous-préfec
tures que l'on continue de pourvoir
pomme si. la Chambre, jadis, n'^ri
avait pas. décidé la suppression. Mais
on sait que, dans son discours, JVL Rou-
vier, tout en se prononçant d'une façon
générale pour la décentralisation, a
fait une distinction; Il veiit bien de là
décentralisation financière et compte
én faire bientôt l'eSsai; mais il nç
veut pas de la décentralisation poli
tique, en sorte quel'ùnité départemen
tale reste àse.s yeux une organisation
parfaite. Ge n'est pas notre avis, tant
s'en faut. Mais, pour le moment, nous
n'avons qu'à constater la situation
telle qu'elle ressort des déclarations
ministérielles."
La presse étrangère a entrepris une
discussion rétrospective sur certain
projet plus ou moins arrêté entre la
Russie et la Turquie, avant.les der
niers événements de Bulgarie, en vue
•de rétablir^ un pouvoir régulier dans
la principauté. En signalant cette dis-
•eussion, nous nous garderons de nous
y arrêter, cair elle est; désormais oi
seuse. .A supposer même que le prince
^Ferdinand de Cobourg dût avoir plus
«ou moins prochainement le sort du
jprince de Battenberg, il est certain
raient pas repris dans leur teneur ac
tuelle.
\ * i > - . 7 r ' • . ' J " * '
S'il faut en croire une dépêche
adressée à l'Indépendance belge, lès
longuè'-s discussiôns ' consacrées à la
loi de répression irlandaiseayant rendue
stérile la session, du Parlement anglais,
,1e gouvernement* pour reconquérir sa
popularité et échapper au reproche de
n'avoir rien fait, aurait décidé, dans
tin consul des ministres teiiu à Dow-
ning street, de reunir les Chambres en
session extraordinaire d'automne,
après de courtes vacances. ,
J1 II est vrai qu'interrogé à la Chambre
sùr le programme des derniènes séan
ces de la cession actuelle, M. W.-H.
Smith, premier, lord de . la tréi 3Ôrerie>
n ? a fait, dans sa réponse, aucvme al
lusion à-eette session extraordinaire]
Mais, d'après ^Indépendance belge , cela
vient de ce que lè .gouvernement ne
veut pointtrop vite montrer son ji'îu.La
.session d'automne serait donc for inelt
Jement décidée et l'on peut d'au.tant
■mieux le croire que de graves évé ue-
rments. seront sans doute le résultat dç
lia mesure arrêtée hier par le gouvei*-r
nement contre la Ligue national irlan
dais. \ ' ■ \
; La discussion continue dans les jour
naux belges sur le caractère et lés con
séquences du discours royal. jL'Amide
l'Ordre;- qui réclame de la part.desca-
tholiques un,e vigoureuse attitude dans
la, réclamation de leurs droits,, rapr
pelle qué de ces droits les catholiques
belges, depuis quelques années, ont
beaucoup perdu : ils ont peçdu»- leurs
fondations de charité et potiV Rensei
gnement, ils ont perdu leurs.Ciipetiè-
res, ils n)ont la. liberté' d'enseignement
que pour payet et les écoles, blficielles,
dont ils ne se. servent pas, etleprs éco
les, qu'ils sont obligés de fonder et
d'entre|enir :à leurs frais/ .etc., etc.
Est-ce 'que les fortes générations du
moyen âge, conclut le journal catho
lique, auraient supporté de semblables
atteintes 1 leurs droits avec? autant de
patience que nous? La réponse n'est
pas un. instant douteuse, et, sans nul
doute, les catholiques belges s'en ins
pireront aux prochaines élections; Dès
à présent, plusieurs journaux procla
ment la, nécessité d'imposer aux can
didats un programme aussi net que
court, qui ne permettra plus d'éluder
après coup les réclamations du corps
catholique électoral. ^ •
-. La première séance de la,conférence
des évêques à Fulda, commencée après
tine messe dite devant le tombèau de
de' Cologne, e$ les fonctions, dé;, secré
taires éiaient'remplies par -Mgr Képp,
'évoque de Fulda, et le docteur Schul-
té, chanoine . Les questions' à l'ordre
du jour concernaient la rédaction
d'une adressé ati.Pape et l'entente au
sujet d'un règlèinent sur la question
de présentation, .question dont nous
n'avons pas besoin de faire ressortir
1'importa.nce. Il a été décidé' que des
conférences auraient lieu chaque an
née et' qu'elles se tiendraient à Fulda,
à moins de circonstances particuliè
res. Au banquet, des toasts ont été por
tés au Pape, "à l'archevêque de Cologne
et à l'évêque de Ful«la..
Le jubilé pontifical
Eh la fête dé saint Joachim, patron
onomastique de Sa Sainteté,- les fidè
les du- monde entier ont accoutumé,
depuis bientôt dix ans, d'adresser du
fond de leur cœur au Pape glorieuse
ment régnant les; souhaits que leur
suggère leur piété filiale envers le
Souverain-Pontife. Mais demain, ces
souhaits seront plus fervents encore,
et les prières montèrent avec plus de
.force vers le Ciel, à-la pensée: que Léon
'XÏII, Père de nos âmes, célèbre cette
' année le cinquantième anniversaire de
son sacerdoce !
. , On pourrait dire que, depuis deux
ans déjà, le monde catholique est re
mué par les préparatifs de Gette grande
solennité ; cependant, plus le terme
est proche; et plus puissant, de toutes
parts, se fait l'élan qui a provoqué en
tre les nations, entre les diocèses,en
tre les paroisses,pour la célébration de
cette fête, une si généreuse éiùulation.
Déjà, dans le palais du Vatican ou
vert pour l'exposition universelle qui
rassemblera les tributs de la grande
tfamillachré tienne, on a vu défiler, ap
portés par les ambassadeurs des. puis
sances, les cadeaux princiers, hom
mage des gouvernements de ce monde
à Celui qui doit nous guider , vers l'au
tre. Il semble au'on ait comme une
nouvelle.vision au psalhiistè, s'écriaht :
RegesTharsis et insulte mimera offerent'.
reges Àrabum et Safya dona adducènt( 1 ).,
Mais ce n'était pas assez.decet hopa«
mage officiel des souverains'; les peu
ples et les familles se pressent àleur
tour. Omnes venienl, tous Viendront,
disait Isaïe en renchérissant surleproV
phêt'eroyal..Ôui,il en est ainsi,et noué
voyons seïerioùvëlér avec une émo
tion nouvelle ee grand spectacle qu'il
nous était-donné de voir il v a dix
ans* quand Pie IX, presque à la veillé
de finii? soii glorieux Pontificat, célé
brait , lui aussi j sa cinquantaine
épiscopâle au 'milieu de l'ipcimense
foule, de. pëlériïis' qui àcçlàmaient lè
Pontife-Roï. <
Les générations nouvelles ne sont
pas moins ' privilégiéés . Au milieu
des angoisses publiques, quand l'es
prit et le cœtir se sentent égale
ment oppressés à la vue de tout ce qui
se fait' partout en haine' de Dieu, de
son Eglise et de son Christ, quel sou
lagement et quelle joie dé pouvoir, en
levant les yeux vers Borne, y contemr
plètjdans la majesté de son pontificat,
ce Pape successeur de tant de Ponti
fes illustres et qui couronne la tiare
d'une-gloire nouvelle! N'est-ce pas de
lui, en effet, qu'on pourrait 1 dire en
core avec Te psalmiste t Orietur in diè-
bus ejus justifia et çibundantia pacis,
donec. auferatur luna. Et dominabitur
.à mâre usque ad mare et à flumihe usque
ad terminas orbis terne. Léon XIJL en
•effet n'oflre-t-il pas au monde,en abon
dance, la justice' et la paix ? Sa voix
pacificatrice ne domine-t-eîle pas d'une
mer à l'autre et de ! chaque fleuVe jus
qu'aux confins de là terre? N'est-il pas,
pour tous, lé porte :Voix divin d'une
vérité qui ne connaît point de défail
lance ? Faut-il donc s étonner que le
monde tressaille à l'appel des évêques,
et que, jusque dans les moindres ha
meaux, là fête du jubilé pontifical
aille solliciter là ma nifestation de cœur
des plus humbles comme en haut il
appelle toutes les générosités?
L'Exposition Vaticane, en concen
trant tous ces témoignages, inscrira
dans les annales de l'Eglise une page
magnifique.,Quand on verra dàns ces
galeries' superbes, rangés dans un
ordre admirable, tous les produits de
la terre, transformés par : des mains,
habiles en autant de riches, chefs-
d'œuvre ; quand on verra le fruit de
l'humble - travail de l'orpheline à côté;
de joyaux princiers* et l'obole du pau
vre accueillie du même cœur que lés
offrandes royales -par celui qui, Vicaire
de Jésus-Christ,est un même père pour
tous,, ne semble-t-il pas que de ces
objets il s'élèvera une grande voix —
lapides clamabunt — la voix immense
du peuple catholique criant vers Dieu :
Seigneur, gardez Notre Père*, le Sou
verain Pontife Léon,vivifiez-le,donnez-
lui le bonheur sur terre, et ne per
mettez pas qu'ils soit livré plus long--
temps aux mains des ennemis dont
il doit triompher pour l'exaltation de
l'Eglise et la paix du monde!
A uguste R oussel.
Le cabinet Salisbury précipite sa
course vers la> catastrophe finale.
Les dépêches et les journaux de
Londres nous renseignent ce matin
sur la double maladresse qu'il vient
de commettre. \
En premier lieu,il a décidé ses parti
sans de la Chambre des communes à
accepter les amendements introduits
par la Chambre des lords dans la loi
agraire. En second lieu, après avoir
longtemps tâtonné, longtemps tergi
versé, il a annoncé hier qu'il << procla
mait » la Ligue nationale irlandaise
comme un danger public.
(1) Les rois dp Tpbarsis et les îles offriront des
présents, les rois des Arabes et de Saba appor-
terent des dons. . • - , J
• Nos lecteurs. n'ont pas oublié que
cette fameuse loi agraire avait été pro
posée au Parlement par le ministère
lui-même. Il s'agissait de prouver que
si lord Salisbury et ses collègues
étaient décidés à maintenir même par
la forcé l'acte d'union, du moins ils n'é
taient pas , insensibles aux souffrances
des tenanciers irlandais. A ies, entent
dre, l'Irlande n'avait jamais connu
une l©i aussi large, aussi généreuse
que. celle dont lè cabinet actuel pre
nait l'initiative. '
La loi fut soumise d'abord aux délir
bérations de la Chambre des lords*
Elle sortit de la discussion assez amen:
dée, assez émondee pour rassurer les
landlordS d'Irlande et pour méconte'n-
ter le parti irlandais.La Chambre des
communes, sans la remanier complèr
tement, y introduisit à son' tour des
amendements sérieux. Il y eut entre
autres un amendement sur la ques
tion de révision de loyers et un autre
sur la question des towns parks, que lè
gouvernement fut obligé d'admettre
moins encore sur les revendications du
parti irlandais que sur celles des libé-
raux'Unronistes qui ; étaient ses parti
sans. Le projet de loi ainsi amendé re
tourna à la Chambre des lords, qui
s'empressa de repousser les amende
ments comme contraires aux intérêts
des landlords d'Irlande,
II'restait maintenant à faire accep
ter par la Chambre des communes lâi !
loi raccourcie et modifiée dé. nouveaijf
paYla Chambre des lords. Lè gou
vernement, qui avait naguère encore
reconnu l'importance et l'utilité des
amendements repoussés par la Cham
bre des lords^ demanda à la majorité
de sè contenter de leur projet mutilé.
J1 a: eu gain de cause ; mais il a tourné
contre lui la moitié des unionistes pré-
sents a la séance. Sa majorité,déjà di
minuée de 16 voix,a baissé bien da
vantage. ,
Peu content encore de ce retour of
fensif en faveur des'landlords d'Irlande:
contre le-parti national irlandais, lord
Salisbury et ses collègues n'ont pas
voulu rester à moitié chemin. — Les
voici qui, utilisant en grand les pou
voirs à eux conférés' par le vote de la
loi de coercition, proclament là « Ligue
i nationale irlandaise » comme dange
reuse pour l'ordre public et la mettent
à la merci de l'administration anglaise;
en Irlande. '
La communication officielle de la
résolution du ministère a été faite à la
Chambre des lords par lord Salisbury,
à la Chambre des comrnunes par M.
Balfourpe neveu du premier ministre,
qui est secrétaire d'Etat pour l'Ir
lande.
Dans la Chambre haute, il ne sem
ble pas que la mesure ait provoqué de
discussion, malgré l'opposition que
"certains membres des plus distingués^
lord Ripoh, lord Granville, lord Rose-
berry, lord Spencer, lord Aberdéen
font à la politique désastreuse du ca
binet..
A la Chambre des communes, M.
Balfour a dû faire face au mécontente
ment assez vif de l'opposition et même
à celui de ses partisans unionistes. M.
Russell, un député orangiste d'Ulstèr,
a déclaré que pouf le coup il abandon-
na.it définitivement le gouvernement.'
Le fait est que le gouvernement ne
semble pas devoir aller bien loin dé
sormais; Les dernières élections par
tielles ont prouvé que les électeurs ré
clamaient un peu moins de coercition
et plus de concessions.' Le cabinet re
tire dans son Xanrf bill le semblant de
concessions qu'il avait accordé et se
lance bravement, dans la coercition.
La Pall Mail Gazette , qui sur la « capi
tulation » de la Chambre des commu
nes devant la Chambre des lords ré
clamait la dissolution, va la réclamer
maintenant avec un redoublement
d'énergie, et comme, à n'en pas dou-
1er, ses réclamations vont soulever
dans le pays une. agitation assez vive,
le cabinet Salisbury pourra difficile
ment résister à la pression publique.
Et la dissolution, c'est probablement
le fossé où, culbutera lë gouverne-*
ment. . '
Quant à la coercition, qui a si mal
réussi aux Anglais jusqu'ici en Irlan
de; elle est aujourd'hui plus insuffi
sante que jamais. Elle ne dissoudra
point le parti national [irlandais, main
tenant surtout que l'alliance entre les
gladstoniens et les parnellistes est fsi
étroite.: Il'suffira qu'une poignée ' d'é
députés anglais aille faire en Irlande
une campagne "de meetings pour faire
du cabinet actuel la fable et la risée
du Royaume-Uni.
L. Nemours Godré.
■: LE: .. • ...
Bienheureux Grignion de Montfort
On nous'écrit de la Vendée :
• Le jeudi .J8 août 1887,, à. Sairit-Laurent-
sur-Sèvre' "(Venâ'ée-), dans l'église parois
siale et à la maison-mère des Filles de là
Sagesse,ont é|é faites; avec les-formalités
requises, l'exhumation et la reconnaissance
des reliques du bienheureux p ère Louis-
Marie Grignion de Montfort, instituteur des
missionnaires- de la compagnie de Marie
et des Filles de la Sagesse.
Mgr Clo.vis-Joseph Gatteau, évêque de
Luçon^ spécialement délégué par le Saint-
Siège à cet effet, présidait ;
. Assisté de M. Georges Simon,. son vicaire
général, faisant fonction de sous-promoteur
de la Foi ;
" Et de M.' Charles Giraud, son secrétaire
général, faisant .fonction de ! notaire ecclé
siastique ; ,
A la requête du T. R. père Vincent
Ligiez, dominicain, postulateur de la
cause
En présence de Mgr Kersu?an, évêque du
Cap-Haïtien; , , . ,
Du T. R. père M aurille,. supérieur géné
ral des missionnaires de la compagnie de
Marie et des Filles de la Sagesse ; , i
De la Très Honorée [mère Marie-Pau
line, supérieure générale dés Filles de la
Sagesse; ' ••
Du Très Honoré frère Hubert-Marie, su
périeur général des frères de fc'aint-Ga-
briel ; , • ; - ,
Avec le concours de M, le docteuf .Paul
Bourgeois, député de la Vendée,;
Et de M.'le docteur Claude Gouratid {de
la Roche-sur-Yon)j .^ '
Témoins du tombeau 1
i° M. Michel Gelot, archiprêtre. de là
Roche-sur ; Yon, ancien curé de Saint-Lau-
rent-surr-Sèvre;' : y ...•*« •
2° Et le T. R. pè re Rigaudeau, delà com
pagnie de Marie, curé actuel de Saint-
Laurent.
Témoins instrumentai!^' - ,
1° M. l'abbé Gervais, vicaire général de
Bordeaux; ' . ,
2' M, l'abbé' Lûsson, çurô de Cholet;' :
3° M. Charles Lapierre, maire de Saint-
Laurent; . ; ,
4° M- Gustave Constant, président de la
fabrique.
L'Agence Ilavas publie le résumé
suivant d'un article que vient de pu
blier la Gazette de Moscou , ancien or
gane de Katkoff, et sur lequel nous
serions bien aises d'avoir l'avis de M.
Déroulède et de tous ceux qui ont pris
feu pour des manifestations en l'hon
neur du publiciste, ennemi acharné de
la Pologne.
Saint-Pétersbourg, 19 aotyt.
L'article de la Gazette de Moscou peut se
résumer ainsi :
Katkoff il'aimait, à proprement» parler,l
d'une manière fanatique que la Russie.
Daus : sa politique internationale: il; étaitr
guidé par cette conviction, que le bien derlsu.
patrie doit être placé ' au-dessus du tout,
qu'on ne doit faire à l'étranger le. sacrifice'
d'aucun des intérêts de cette patrie,) et que-
les circonstances étant yerpéiuellement i vas
riables, notre .ennemi:d'aujourd'hui'pou-,
vant devenir demain notre ami, il qonvèndit
enpolitique de s'abstenir de toutehaine
aveugle.
Katkoff n'a j amais été infldèle à ces prin^
cipes. Dire qû'il a détesté les -Allemands' et
qu'il était épris des Français, c'est .fairejun
conte ridicule qui ne tient pas debout. J^s*
qu'à la fin de sa vie, Katkoff a hautement
révéré la science et l'art-allemands ;• .il. le»
à présentés à la Hussie comme des rnodèlos
à suivre> il n'avait pas do haine tii pour
l'Allemagne ni pour les Allemands., Il-ape
préciait au contraire ces derniers pour'leur
application au -travail,^ leur persévérance',
leur bonté de cœur.- ■ . >.. ■
Mais, depuis les; événements qui ont
placé la Prusse à la tête de l'Allemagne, il
est arrivé que cette dernière seul&a su tirer
profil de l'amitié établie entre elLe et la
Russie. La diplomatie, russe s'est amère
ment trompée'quand èlle-a cru pouvoir'en
tretenir cette amitié sans que ?; lé9 intérêts
•russes en-souffrissent, il était donc;deyenu
nécessaire que la Russie reprît sa liberté
d'action. Katkoff ne voulait qu'une chose:
c'est que, dans toutes lés questions interna
tionales, la Russie eût sa' pleine • indép'en*
dance, une liberté absolue. ' ■=:■:,> '
Une àlliancé avec la France était imi)o^-
sible, pour cette raison surtout quéVaaris
l'état actuel de ce pays, il n'y ' avuît per
sonne avec qui on pût la conclure:; ens'uité,
une àliiancefaussi bien avec la France qu'a
vec l'Allemagne, aurait engagé fa'liberté
de la Russie.. ;'••••' '.
Une guerre avec l'Allemagne est a'ussi
peu à souhaiter qu'aucun autre malheiir
national. De toutes façons,la France ne'lan-
rait présenter un caractère d'iniérêt pplifî-
que pour la Russie que si elle avait ufl gou-
vernëment fort,énergique et stable,qiielléqûe
soit d'ailleurs sonongine.Ce n'est qu'à cette
condition indispensable.que ,1a France aura
lè droit de prétendre jouer dans' le cbîjcërt
européen le rôle qui lui revient, et qu'elle
pourrait compter sur le concours sympa
thique delà Russie. • .;>*.«•
LA PRESSE
ET
le Discours ministériel
. Nous continuons à noter les diver
ses impressions produites dans les
divers groupes politiques par les dé
clarations de M. Bouvier. -. - ' ;
Voici la concinsion de l'article du
Monde : c.
An demeurant, rien de changé du côtéde
l'extrême gauche, rien de changé popir' la
.droite ; ; rien de 1 changé non plus dans' la
situation parlementaire. ^ f ^ •
« Nous sommes libres! » s'est écrié; M.
Rouvier. Oui, libres de vous foire renverser
si vous dépasser certaines .limites, en.- deçà
desquelles la droite vous' laisse ' vivré^ non
./que vous lui plaisiez, mais parce que ;d'au-
frés lui déplaisent davantage. — Ac ■ de
Ctoye. . .
, V- ^ 1 ■ • • •. -• / .
i lï'Aùtoritê esi satisfaite : .
Totite la doctrine du président du 1 conseil
se résume ainsi : « Nous n'introduirons ja
mais .dans le gouvernement des hommes
qui -n'acceptent pas la république ' iïais
nous n'admettons pas d'exception.,Tous les
Français, quelles que soient ' leurs ■ opi-
i nions, ont droit d'être traités dè la même
façon. »
C'est honnête, .c'estloyal.
Depuis bien des années, nous il'avions^ pas
entendu un chef de. cabinet de là république
ytenir un pareil langage. y
.Par cdntre, on lit dans le PetitCapo
ral j
■ ;3i le^ « purs » ne sont pas sàtisfa{tsjûou&
ne saurions l'être "davantage. Pour 'nous,
non plus^ l'équivoque n'est pas dissipée. M.-
Rouvier a déclaré qu'il n'avait jamâis pensé
à intxodiiire la droite dans le gouvernement.
V
^FEUILLETON DE L'UNIVERS
■: v : fitT SI A.ÛUT 1887
CAUSERIE SClEHflFlQUË
DEUX INVENTION# -
La première ions \nent de Belgique et
fait, saaez-«OMs,du bruit dans la plupart des
armées européennes.'H s'agit cK'in instru
ment qff« ses inventeurs;, ; MM. /e colonel
Renard, commandant en second l't^pole de
guerre, et Lucien Noth'omb, professi"*!^ de
télégraphie 1 militaire à la cnêine éçole, a P"
pellent 1© téléphone-télégraphe. . i
• : Cet appareil, d'une extrême simplicité,
est appelé à rendre les phisfjgrands services
non seulement à la télégraphie militaire,,
encore si conipliqiiëe et d'une installation si
eoûteuse, mais à la téléjphonie civile et in
dustrielle; .. " '
Il est renférijié'dans uin'e gaîne en cuir' et
peut s'appliquer instantanément à tou
tes les installations télégraphique^ exis
tantes. Il est «indétraquable».Il fon. ctionne
même quand les poteaux télégrap biques,
ont été renversés ; il' suffît qu'il n'y a *it pas
de solution: de continuité dans le fil. Dans
les expériences qui viennent'd'être faik » en
Belgique, lé fil n'était pas isolé; il traî -nait.
sur' les chemins et reposait même sur le
ï'ond des étaiigs d'Ixélles. Malgré l'énori *ie
déperdition du courant dans - de pareill. s. s.,
conditions y la sensibilité de l'instrument
esttellequeles-signaaxeHes-parolesétaie nt -, -
perçue avee une netteté extraordinaire. * ^ trique efi ponamunicatioD
U En quoi consiste.le système.de MM. Re-
" nard etNolhomb?' C'est ce qùe le' Journal
de Bruxelles, à qui nous empruntons les
détails qui'précèdent, ne nous explique pa3.
I II ajoute que le nouvel instrument, outre
' son indestructibilité, est d'un bon marché
remarquable. Lorsque, par suite de la dis- 4
ta nce ou de la grande déperdition du cou
rant, le téléphoné est trop affaibli, on trans
forme, par un simple changement d'aiguillé,
le téléphone en télégraphe phonétique, quj,
grâce à un alphabet d'une extrême simpli
cité, peni être nlanipulé et compris par le
plus ignorant. |
Toutes les commissions militaires q^iï
l'oàt .examiné ont été ,'unanimës dans leurs
conclusions favorables.. Elles" ont particu
lièrement été frappées de l'extrême facilité '
de la manipnlatioii et:de ce fait' capital que,
ce fil n'a pas-besoin'..d'être isolé. | t
• — La seconde invention nous vient d'A
mérique ; il est presque inutile de dire que
g^nn auteur est le fameux Edison. Cette ïo-
ven»tion, si elle est menée â bonne fin,.ept
appelé® à reindré les plus grands sérvices; à
la navigation. , , s j
Il s'agit de la transmission des sons dais
l'eau. ■ , ,
M. Edison aurait inventé un appareil des
plus simples, an moyen duquel les capi
taines de navires pourraient correspondre
t>n mer avec la plus. grande facilité à sept
m.illes de distance au iaoins, ,et cela en se,
servant tout bonnement de l'eau de mpr
comi ."ne conductrice du son. S
L 'appareil, très facile à manier, seréip
•placé ians la cabine du capitaine. (C'est ûn '
sifflet èt" vapeur, communiquant avec les
chaudières^ que Uon met .en mouvement |n
' tournant pn. robinet. Le son est transmis
dans l'eau au inoyen d'un conducteur élqc-
* —avec ûû" eorriet
acoustique placé ,sur la coque dn navire,
au-déssous de la ligne de flottaison. '
On sait que le son'se propage dans les li
quidés'et dans lés solides avec beaucoup
plus d'intensité que dans l'air. Il ne faut
pas avoir lu un roman de cape et d'épée ni
des histoires de Peaux-Ronges pour igno
rer que l'homme subtil qui se méfie du guet
ou le trappeur qui redoute une attaque des
Sioux applique son oreille sur le sol pour
entendre ce que l'air seul serait impuissant
à lui apprendre. . • "
Le coup dp sifflet lancé par le capitaine
se transmet de vague en vague avec une
extrême rapidité.
Lorsque la vague portant le son heurte le
cornet .acoustique du navire auquel le.mes
sage est.destiné, elle met en mouvement
une sonnerie électrique, placée dans la ca-
rbine du commandant du bord.
Des expériences ont déjà été faites sur la
rivière de Càlvosahatchie et ont bien réussi.
. Le grand; avantage de là nouvèlle iriven-
tion d'Edison,—r si ellè réuèsit — serait de
.diminuer .considérablement les cas d'abor
dage et aussi de permettre à un nâvW en
détresse d'indiquer l'endroit précis où il se
irouv». ■ ' ', . . '' 1 -i ■
Dans, ma , dernière Causerie, j'ai eu l'oc
casion,de signaler une. sorte de mirage du
son en pleine mer, quand les navires font
usage de la sirène. Avec le système d'Edi-
son, ces -dangereux effets de réfraction ne
pourraient se produire. ,
, ^ LE MICROBS DE LA. PHTISIE . A .
Il a la vie très dure, ce microbe. Et s'il
tue les geùs avec facilité, ii ne se laisse pas
occire sans opposer à ses persécuteurs uhe
résistance icharnée.
' M. Galtîér a fait de nombreuses expérien*
ces sur le microbe de la phtisie, lesquelles
sont loin d'être rassurantes.
Sans entrer dans le détail de ces expé
riences, signalons les conclusions de l'au-
' teur :
La cuisson d'une viande provenant d'un
animal tuberculeux doit toujours être com
plète. Pas de viande saignante, par consé
quent, à moins qu'on ne soit absolument
sûr que l'animal était sain. Comment le sa
voir?': ■ ■■ ■■
. Ni la dessiccation ni la salaison des vian
des ne détruisent le virus tuberculeux.Elles
le conservent plutôt. ' ' j
Le' séjour dans les eaux courantes 1 ou
'non courantes, la putréfaction même, laisse'
toujours intacte la virulence tubercu
leuse. ., ' : •
La congélation, même à 8° au-dessous de
zéro, ne tue pas cet abominable microbe. ;
M. Galtier cite, à ce propos, quelques ex
périences et dit : « J'ai obtenu sur des lapins
' de très bel/es tuberculoses généralisées en
leur inoculant par injection intraveineu
se, » etc..
' Ces savants ont vraiment un vocabulaire*
sinistre. Vous êtes poitrinaire : un médecin
; très savant vous ausculté : a Joli cas, mon-
. sieurrjVous pouvez vous'vanter d ? avoir une
de ces belles tuberculoses 5 comme on en
voit peu.' Cas unique I ' Félicitez-vous de
donner à la scienûe cette occasion rare de
pouvoir étudier très prochainement, ^
dans la quinzaine, les effets rapides d'une
belle tuberculose généralisée. Je vous de-
•manderai d'avoir l'extrême obligeance de
m'auteriser à vous soutirer, quand-vous
serez mort, quelques sucs — dont le détail
suit ~ et qui me seront très utiles pour
empoisonner , des lapins et des cochons
d ? Inde, à l'effet d'envoyer un beau rapport;
à-l'académie.'» . ; ' <
On ne peut que féliciter M. Galtier de
s'être livré, pour l'amour des belles tuber
culoses, à des travaux qui ont dû lui don
ner quelques nausées, s'il possède un nerf,
olfactif un peu sensible. Ces travaux, d'ail
leurs, ont une utilité, un mérite incontesta
bles ; ils constituent ce qu'on appelle des
documents. Mais la conclusion ? Puisqu'il,
faut 100" au moins pour tuer le microbe de
la phtisie, và-t-on plonger les poitrinaires
dans l'eau bouillante ? M. Galtier ne va pas
si loin. Mais il dit, concluant : -
« Si l'on considère que les malades excrè
tent des quantités considérables de matière
virulente, qu'ils en rejettent dans les mi
lieux extérieurs, non seulement avac leurs
produits de sécrétion pathologique,■>mais
encore avec certains produits de sécrétion
physiologique, on est bien forcé de ne .pas .
méconnaître les dangers que créent pour
l'hygiène de l'homme et des animaux les
diverses.matières .qui peuvent contenir des .
agents de la maladie, telles que les immon-,
dices provenant. de maisons pù se trouvent,
des phtisiques et les litières,.fumiers ,et
purins des étables où sont logés des ani
maux tuberculeux, etc., etc. »'
Dès îors, je ne vois qu'un remède. Jeter ,
tous les poitrinaires dans-un four, bêtes!et
gens, et tuef ainsi le microbe dans l'œuf.; H
l'antipyrine '
Vous connaissez le problème des dçùze
apôtres. Quant Notre-Seig'neur eut dit :
« Les premiers seront les derniers et |es
derniers les premiers «v unelutte s'engagea,
au dire des algébristes. Il s'agissait "d'être,
à tour de rôle, le premier ouJe dernier du
rang, et cette compétition dans la modestie ■
donne, liea à une série de pernaut^tioûs,
dont la loi pourrait s'énonepr Ainsi : : j
Copibiea peut-on former eje-groupe^ dif
férents avec .12 personnes alignées, de telle
sorte que pas un groupe ne soit.pareil à
l'autre ? Et un'e formula bien connue'nous
apprend qu'il y ft tout prèi^ de 180 millions
de manières d'aligner ces douze .personnes.
D'après ce petit calcul,; vous pouvez jùger
des innombrables cqçabinaiçopty^'^ - P eu . 1
obtenir avec les corps simples,,s 1 l'9 n consi
dère surtout qu'ils figurent da,nsL'°s conipo-
sés chimiques, soit avec des col^ficients,
soit avec des exposants variés. . « ;* '
. Je crois bietn qu'il faut absolument; rènon-:
cer, à l'idée de créer une nomenclat.iirel Le
seul moyen de sortir de ce dédalè - consis
terait peut-être ;_à composer uhe ^ sfartè de
table de logarithmes à double eijti'ée où;
soit par le nom du corps à étudier, ♦•soit par
sa formule, on pût immédiatémen t.. se re
porter aux études déjà faites.... ■' .; j '
Voici,par exemple, un .liquide ^ nouveau
découvert en 188,4 par Knorr. Il l'a nèiimé
Anlipijrine et sa formule est C 11 A*' Ài* 0.
Âvec ma table.logarithmo-çhimirju^ , J'irais
à la colon/ie des C u et je .troùv^paiii immé
diatement mon affaire. Je si^uraisl que, le
18 avril 1887, M, Germain .'ôée.a eB-usé de
l'antipyrine à l'Académie et, qu'jVy e;it reve
nu le il juillet. , , .< , i 1 !
L'antipyrine, comipa ' son. nom, l'itndique
,(voir le jardin des racines^ tp-ecquès de Lan-
celot), est un réfrigérant rossant.
Le travail de M. Sée occupe, une^place
si considérable dans le» s comptes rendus de
l'Académie des soiénf , e s. que je ne' puis,
malgré l'intérêt qu'il 'p r é se nte, qu 'en signa
ler les conclusions \ e ^ p j U s intéressantes.
Son action da»^ | es; fièvres est très ra
pide, mais pas^agèr^ ■ _EH e ne saurait lutter
.cqntre la .. ' ''
- Dans l^ rhum; A tismet. i fébriles, elle pedt
sôutenjr ] a copjparaisoa ) avec l'e.salicylate
d? ^P.ade. Pana, les cas.,* ?rayes, ce ; dernier
H* 7185^— Editlonanetidlenii»'
Dimanche %\ Août 188X
ÉDITION QUOTIDIENNB
Un p; . .
Six mois. .
Trois mois.
PARIS
■T BÉPAKT?VSN7* '
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. . 28 50
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ÉTRANGER'
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- ™ NUMÉRO { ggffrtVmem»: H"-*'
BUREAUX : Paris, .10, rue des Saints-Pèrea
On s'abonne % Rome,.place du Gesù, 8 -
ÉDITION SEMI-QUOTIDI&NNB
Un an. „ .
Six mois. .
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ÈTfiATîGm.
tonoN postais)
36 *
19 »
10 »
tel abonnement* partent des fi" et HO de chaque mol»
L'PIYEaS ne répond pas d?3 manuscrits qui lui sont adressé -.J
ANNONCES ' J
MM. Ch. LA.GRÀNGE, CERF. et C' 0 , j, place de iaëottratf
FRANGE
PARIS, 20 AOUT 1887
Par le langage des journaux dont
nous donnons plus loin divers extraits,
il apparaît; que le discours de M. Rou-
vier n'apporte aucun changement es
sentiel « la situation des partis. Pen
dant qu'à droite on se tient générale
ment sur une réserve justifiée par des
actes récents en opposition avec les
promesses d'impartialité du minis
tère, les opportunistes se sentent plus
raffermis dans leur confiance à la du
rée du ministère. Il faut même cons
tater un certain ébranlement dans les
troupes radicale^: De ce côté, on atta
quait le ministère avant le discours;
après, on se défend, non sans quelque
embarras : =pour quelques-uns. Ce
Chahgementde tactiqu e ? nécessité par
les circonstances n'est pas sans signi-
ôcatiçn. . -
On parle d'un nouveau mouvement
administratif, mais qui ne doit avoir
aucun-caractère politique; il s'agirait
seulement de quelques sous-préfec
tures que l'on continue de pourvoir
pomme si. la Chambre, jadis, n'^ri
avait pas. décidé la suppression. Mais
on sait que, dans son discours, JVL Rou-
vier, tout en se prononçant d'une façon
générale pour la décentralisation, a
fait une distinction; Il veiit bien de là
décentralisation financière et compte
én faire bientôt l'eSsai; mais il nç
veut pas de la décentralisation poli
tique, en sorte quel'ùnité départemen
tale reste àse.s yeux une organisation
parfaite. Ge n'est pas notre avis, tant
s'en faut. Mais, pour le moment, nous
n'avons qu'à constater la situation
telle qu'elle ressort des déclarations
ministérielles."
La presse étrangère a entrepris une
discussion rétrospective sur certain
projet plus ou moins arrêté entre la
Russie et la Turquie, avant.les der
niers événements de Bulgarie, en vue
•de rétablir^ un pouvoir régulier dans
la principauté. En signalant cette dis-
•eussion, nous nous garderons de nous
y arrêter, cair elle est; désormais oi
seuse. .A supposer même que le prince
^Ferdinand de Cobourg dût avoir plus
«ou moins prochainement le sort du
jprince de Battenberg, il est certain
tuelle.
\ * i > - . 7 r ' • . ' J " * '
S'il faut en croire une dépêche
adressée à l'Indépendance belge, lès
longuè'-s discussiôns ' consacrées à la
loi de répression irlandaiseayant rendue
stérile la session, du Parlement anglais,
,1e gouvernement* pour reconquérir sa
popularité et échapper au reproche de
n'avoir rien fait, aurait décidé, dans
tin consul des ministres teiiu à Dow-
ning street, de reunir les Chambres en
session extraordinaire d'automne,
après de courtes vacances. ,
J1 II est vrai qu'interrogé à la Chambre
sùr le programme des derniènes séan
ces de la cession actuelle, M. W.-H.
Smith, premier, lord de . la tréi 3Ôrerie>
n ? a fait, dans sa réponse, aucvme al
lusion à-eette session extraordinaire]
Mais, d'après ^Indépendance belge , cela
vient de ce que lè .gouvernement ne
veut pointtrop vite montrer son ji'îu.La
.session d'automne serait donc for inelt
Jement décidée et l'on peut d'au.tant
■mieux le croire que de graves évé ue-
rments. seront sans doute le résultat dç
lia mesure arrêtée hier par le gouvei*-r
nement contre la Ligue national irlan
dais. \ ' ■ \
; La discussion continue dans les jour
naux belges sur le caractère et lés con
séquences du discours royal. jL'Amide
l'Ordre;- qui réclame de la part.desca-
tholiques un,e vigoureuse attitude dans
la, réclamation de leurs droits,, rapr
pelle qué de ces droits les catholiques
belges, depuis quelques années, ont
beaucoup perdu : ils ont peçdu»- leurs
fondations de charité et potiV Rensei
gnement, ils ont perdu leurs.Ciipetiè-
res, ils n)ont la. liberté' d'enseignement
que pour payet et les écoles, blficielles,
dont ils ne se. servent pas, etleprs éco
les, qu'ils sont obligés de fonder et
d'entre|enir :à leurs frais/ .etc., etc.
Est-ce 'que les fortes générations du
moyen âge, conclut le journal catho
lique, auraient supporté de semblables
atteintes 1 leurs droits avec? autant de
patience que nous? La réponse n'est
pas un. instant douteuse, et, sans nul
doute, les catholiques belges s'en ins
pireront aux prochaines élections; Dès
à présent, plusieurs journaux procla
ment la, nécessité d'imposer aux can
didats un programme aussi net que
court, qui ne permettra plus d'éluder
après coup les réclamations du corps
catholique électoral. ^ •
-. La première séance de la,conférence
des évêques à Fulda, commencée après
tine messe dite devant le tombèau de
de' Cologne, e$ les fonctions, dé;, secré
taires éiaient'remplies par -Mgr Képp,
'évoque de Fulda, et le docteur Schul-
té, chanoine . Les questions' à l'ordre
du jour concernaient la rédaction
d'une adressé ati.Pape et l'entente au
sujet d'un règlèinent sur la question
de présentation, .question dont nous
n'avons pas besoin de faire ressortir
1'importa.nce. Il a été décidé' que des
conférences auraient lieu chaque an
née et' qu'elles se tiendraient à Fulda,
à moins de circonstances particuliè
res. Au banquet, des toasts ont été por
tés au Pape, "à l'archevêque de Cologne
et à l'évêque de Ful«la..
Le jubilé pontifical
Eh la fête dé saint Joachim, patron
onomastique de Sa Sainteté,- les fidè
les du- monde entier ont accoutumé,
depuis bientôt dix ans, d'adresser du
fond de leur cœur au Pape glorieuse
ment régnant les; souhaits que leur
suggère leur piété filiale envers le
Souverain-Pontife. Mais demain, ces
souhaits seront plus fervents encore,
et les prières montèrent avec plus de
.force vers le Ciel, à-la pensée: que Léon
'XÏII, Père de nos âmes, célèbre cette
' année le cinquantième anniversaire de
son sacerdoce !
. , On pourrait dire que, depuis deux
ans déjà, le monde catholique est re
mué par les préparatifs de Gette grande
solennité ; cependant, plus le terme
est proche; et plus puissant, de toutes
parts, se fait l'élan qui a provoqué en
tre les nations, entre les diocèses,en
tre les paroisses,pour la célébration de
cette fête, une si généreuse éiùulation.
Déjà, dans le palais du Vatican ou
vert pour l'exposition universelle qui
rassemblera les tributs de la grande
tfamillachré tienne, on a vu défiler, ap
portés par les ambassadeurs des. puis
sances, les cadeaux princiers, hom
mage des gouvernements de ce monde
à Celui qui doit nous guider , vers l'au
tre. Il semble au'on ait comme une
nouvelle.vision au psalhiistè, s'écriaht :
RegesTharsis et insulte mimera offerent'.
reges Àrabum et Safya dona adducènt( 1 ).,
Mais ce n'était pas assez.decet hopa«
mage officiel des souverains'; les peu
ples et les familles se pressent àleur
tour. Omnes venienl, tous Viendront,
disait Isaïe en renchérissant surleproV
phêt'eroyal..Ôui,il en est ainsi,et noué
voyons seïerioùvëlér avec une émo
tion nouvelle ee grand spectacle qu'il
nous était-donné de voir il v a dix
ans* quand Pie IX, presque à la veillé
de finii? soii glorieux Pontificat, célé
brait , lui aussi j sa cinquantaine
épiscopâle au 'milieu de l'ipcimense
foule, de. pëlériïis' qui àcçlàmaient lè
Pontife-Roï. <
Les générations nouvelles ne sont
pas moins ' privilégiéés . Au milieu
des angoisses publiques, quand l'es
prit et le cœtir se sentent égale
ment oppressés à la vue de tout ce qui
se fait' partout en haine' de Dieu, de
son Eglise et de son Christ, quel sou
lagement et quelle joie dé pouvoir, en
levant les yeux vers Borne, y contemr
plètjdans la majesté de son pontificat,
ce Pape successeur de tant de Ponti
fes illustres et qui couronne la tiare
d'une-gloire nouvelle! N'est-ce pas de
lui, en effet, qu'on pourrait 1 dire en
core avec Te psalmiste t Orietur in diè-
bus ejus justifia et çibundantia pacis,
donec. auferatur luna. Et dominabitur
.à mâre usque ad mare et à flumihe usque
ad terminas orbis terne. Léon XIJL en
•effet n'oflre-t-il pas au monde,en abon
dance, la justice' et la paix ? Sa voix
pacificatrice ne domine-t-eîle pas d'une
mer à l'autre et de ! chaque fleuVe jus
qu'aux confins de là terre? N'est-il pas,
pour tous, lé porte :Voix divin d'une
vérité qui ne connaît point de défail
lance ? Faut-il donc s étonner que le
monde tressaille à l'appel des évêques,
et que, jusque dans les moindres ha
meaux, là fête du jubilé pontifical
aille solliciter là ma nifestation de cœur
des plus humbles comme en haut il
appelle toutes les générosités?
L'Exposition Vaticane, en concen
trant tous ces témoignages, inscrira
dans les annales de l'Eglise une page
magnifique.,Quand on verra dàns ces
galeries' superbes, rangés dans un
ordre admirable, tous les produits de
la terre, transformés par : des mains,
habiles en autant de riches, chefs-
d'œuvre ; quand on verra le fruit de
l'humble - travail de l'orpheline à côté;
de joyaux princiers* et l'obole du pau
vre accueillie du même cœur que lés
offrandes royales -par celui qui, Vicaire
de Jésus-Christ,est un même père pour
tous,, ne semble-t-il pas que de ces
objets il s'élèvera une grande voix —
lapides clamabunt — la voix immense
du peuple catholique criant vers Dieu :
Seigneur, gardez Notre Père*, le Sou
verain Pontife Léon,vivifiez-le,donnez-
lui le bonheur sur terre, et ne per
mettez pas qu'ils soit livré plus long--
temps aux mains des ennemis dont
il doit triompher pour l'exaltation de
l'Eglise et la paix du monde!
A uguste R oussel.
Le cabinet Salisbury précipite sa
course vers la> catastrophe finale.
Les dépêches et les journaux de
Londres nous renseignent ce matin
sur la double maladresse qu'il vient
de commettre. \
En premier lieu,il a décidé ses parti
sans de la Chambre des communes à
accepter les amendements introduits
par la Chambre des lords dans la loi
agraire. En second lieu, après avoir
longtemps tâtonné, longtemps tergi
versé, il a annoncé hier qu'il << procla
mait » la Ligue nationale irlandaise
comme un danger public.
(1) Les rois dp Tpbarsis et les îles offriront des
présents, les rois des Arabes et de Saba appor-
terent des dons. . • - , J
• Nos lecteurs. n'ont pas oublié que
cette fameuse loi agraire avait été pro
posée au Parlement par le ministère
lui-même. Il s'agissait de prouver que
si lord Salisbury et ses collègues
étaient décidés à maintenir même par
la forcé l'acte d'union, du moins ils n'é
taient pas , insensibles aux souffrances
des tenanciers irlandais. A ies, entent
dre, l'Irlande n'avait jamais connu
une l©i aussi large, aussi généreuse
que. celle dont lè cabinet actuel pre
nait l'initiative. '
La loi fut soumise d'abord aux délir
bérations de la Chambre des lords*
Elle sortit de la discussion assez amen:
dée, assez émondee pour rassurer les
landlordS d'Irlande et pour méconte'n-
ter le parti irlandais.La Chambre des
communes, sans la remanier complèr
tement, y introduisit à son' tour des
amendements sérieux. Il y eut entre
autres un amendement sur la ques
tion de révision de loyers et un autre
sur la question des towns parks, que lè
gouvernement fut obligé d'admettre
moins encore sur les revendications du
parti irlandais que sur celles des libé-
raux'Unronistes qui ; étaient ses parti
sans. Le projet de loi ainsi amendé re
tourna à la Chambre des lords, qui
s'empressa de repousser les amende
ments comme contraires aux intérêts
des landlords d'Irlande,
II'restait maintenant à faire accep
ter par la Chambre des communes lâi !
loi raccourcie et modifiée dé. nouveaijf
paYla Chambre des lords. Lè gou
vernement, qui avait naguère encore
reconnu l'importance et l'utilité des
amendements repoussés par la Cham
bre des lords^ demanda à la majorité
de sè contenter de leur projet mutilé.
J1 a: eu gain de cause ; mais il a tourné
contre lui la moitié des unionistes pré-
sents a la séance. Sa majorité,déjà di
minuée de 16 voix,a baissé bien da
vantage. ,
Peu content encore de ce retour of
fensif en faveur des'landlords d'Irlande:
contre le-parti national irlandais, lord
Salisbury et ses collègues n'ont pas
voulu rester à moitié chemin. — Les
voici qui, utilisant en grand les pou
voirs à eux conférés' par le vote de la
loi de coercition, proclament là « Ligue
i nationale irlandaise » comme dange
reuse pour l'ordre public et la mettent
à la merci de l'administration anglaise;
en Irlande. '
La communication officielle de la
résolution du ministère a été faite à la
Chambre des lords par lord Salisbury,
à la Chambre des comrnunes par M.
Balfourpe neveu du premier ministre,
qui est secrétaire d'Etat pour l'Ir
lande.
Dans la Chambre haute, il ne sem
ble pas que la mesure ait provoqué de
discussion, malgré l'opposition que
"certains membres des plus distingués^
lord Ripoh, lord Granville, lord Rose-
berry, lord Spencer, lord Aberdéen
font à la politique désastreuse du ca
binet..
A la Chambre des communes, M.
Balfour a dû faire face au mécontente
ment assez vif de l'opposition et même
à celui de ses partisans unionistes. M.
Russell, un député orangiste d'Ulstèr,
a déclaré que pouf le coup il abandon-
na.it définitivement le gouvernement.'
Le fait est que le gouvernement ne
semble pas devoir aller bien loin dé
sormais; Les dernières élections par
tielles ont prouvé que les électeurs ré
clamaient un peu moins de coercition
et plus de concessions.' Le cabinet re
tire dans son Xanrf bill le semblant de
concessions qu'il avait accordé et se
lance bravement, dans la coercition.
La Pall Mail Gazette , qui sur la « capi
tulation » de la Chambre des commu
nes devant la Chambre des lords ré
clamait la dissolution, va la réclamer
maintenant avec un redoublement
d'énergie, et comme, à n'en pas dou-
1er, ses réclamations vont soulever
dans le pays une. agitation assez vive,
le cabinet Salisbury pourra difficile
ment résister à la pression publique.
Et la dissolution, c'est probablement
le fossé où, culbutera lë gouverne-*
ment. . '
Quant à la coercition, qui a si mal
réussi aux Anglais jusqu'ici en Irlan
de; elle est aujourd'hui plus insuffi
sante que jamais. Elle ne dissoudra
point le parti national [irlandais, main
tenant surtout que l'alliance entre les
gladstoniens et les parnellistes est fsi
étroite.: Il'suffira qu'une poignée ' d'é
députés anglais aille faire en Irlande
une campagne "de meetings pour faire
du cabinet actuel la fable et la risée
du Royaume-Uni.
L. Nemours Godré.
■: LE: .. • ...
Bienheureux Grignion de Montfort
On nous'écrit de la Vendée :
• Le jeudi .J8 août 1887,, à. Sairit-Laurent-
sur-Sèvre' "(Venâ'ée-), dans l'église parois
siale et à la maison-mère des Filles de là
Sagesse,ont é|é faites; avec les-formalités
requises, l'exhumation et la reconnaissance
des reliques du bienheureux p ère Louis-
Marie Grignion de Montfort, instituteur des
missionnaires- de la compagnie de Marie
et des Filles de la Sagesse.
Mgr Clo.vis-Joseph Gatteau, évêque de
Luçon^ spécialement délégué par le Saint-
Siège à cet effet, présidait ;
. Assisté de M. Georges Simon,. son vicaire
général, faisant fonction de sous-promoteur
de la Foi ;
" Et de M.' Charles Giraud, son secrétaire
général, faisant .fonction de ! notaire ecclé
siastique ; ,
A la requête du T. R. père Vincent
Ligiez, dominicain, postulateur de la
cause
En présence de Mgr Kersu?an, évêque du
Cap-Haïtien; , , . ,
Du T. R. père M aurille,. supérieur géné
ral des missionnaires de la compagnie de
Marie et des Filles de la Sagesse ; , i
De la Très Honorée [mère Marie-Pau
line, supérieure générale dés Filles de la
Sagesse; ' ••
Du Très Honoré frère Hubert-Marie, su
périeur général des frères de fc'aint-Ga-
briel ; , • ; - ,
Avec le concours de M, le docteuf .Paul
Bourgeois, député de la Vendée,;
Et de M.'le docteur Claude Gouratid {de
la Roche-sur-Yon)j .^ '
Témoins du tombeau 1
i° M. Michel Gelot, archiprêtre. de là
Roche-sur ; Yon, ancien curé de Saint-Lau-
rent-surr-Sèvre;' : y ...•*« •
2° Et le T. R. pè re Rigaudeau, delà com
pagnie de Marie, curé actuel de Saint-
Laurent.
Témoins instrumentai!^' - ,
1° M. l'abbé Gervais, vicaire général de
Bordeaux; ' . ,
2' M, l'abbé' Lûsson, çurô de Cholet;' :
3° M. Charles Lapierre, maire de Saint-
Laurent; . ; ,
4° M- Gustave Constant, président de la
fabrique.
L'Agence Ilavas publie le résumé
suivant d'un article que vient de pu
blier la Gazette de Moscou , ancien or
gane de Katkoff, et sur lequel nous
serions bien aises d'avoir l'avis de M.
Déroulède et de tous ceux qui ont pris
feu pour des manifestations en l'hon
neur du publiciste, ennemi acharné de
la Pologne.
Saint-Pétersbourg, 19 aotyt.
L'article de la Gazette de Moscou peut se
résumer ainsi :
Katkoff il'aimait, à proprement» parler,l
d'une manière fanatique que la Russie.
Daus : sa politique internationale: il; étaitr
guidé par cette conviction, que le bien derlsu.
patrie doit être placé ' au-dessus du tout,
qu'on ne doit faire à l'étranger le. sacrifice'
d'aucun des intérêts de cette patrie,) et que-
les circonstances étant yerpéiuellement i vas
riables, notre .ennemi:d'aujourd'hui'pou-,
vant devenir demain notre ami, il qonvèndit
enpolitique de s'abstenir de toutehaine
aveugle.
Katkoff n'a j amais été infldèle à ces prin^
cipes. Dire qû'il a détesté les -Allemands' et
qu'il était épris des Français, c'est .fairejun
conte ridicule qui ne tient pas debout. J^s*
qu'à la fin de sa vie, Katkoff a hautement
révéré la science et l'art-allemands ;• .il. le»
à présentés à la Hussie comme des rnodèlos
à suivre> il n'avait pas do haine tii pour
l'Allemagne ni pour les Allemands., Il-ape
préciait au contraire ces derniers pour'leur
application au -travail,^ leur persévérance',
leur bonté de cœur.- ■ . >.. ■
Mais, depuis les; événements qui ont
placé la Prusse à la tête de l'Allemagne, il
est arrivé que cette dernière seul&a su tirer
profil de l'amitié établie entre elLe et la
Russie. La diplomatie, russe s'est amère
ment trompée'quand èlle-a cru pouvoir'en
tretenir cette amitié sans que ?; lé9 intérêts
•russes en-souffrissent, il était donc;deyenu
nécessaire que la Russie reprît sa liberté
d'action. Katkoff ne voulait qu'une chose:
c'est que, dans toutes lés questions interna
tionales, la Russie eût sa' pleine • indép'en*
dance, une liberté absolue. ' ■=:■:,> '
Une àlliancé avec la France était imi)o^-
sible, pour cette raison surtout quéVaaris
l'état actuel de ce pays, il n'y ' avuît per
sonne avec qui on pût la conclure:; ens'uité,
une àliiancefaussi bien avec la France qu'a
vec l'Allemagne, aurait engagé fa'liberté
de la Russie.. ;'••••' '.
Une guerre avec l'Allemagne est a'ussi
peu à souhaiter qu'aucun autre malheiir
national. De toutes façons,la France ne'lan-
rait présenter un caractère d'iniérêt pplifî-
que pour la Russie que si elle avait ufl gou-
vernëment fort,énergique et stable,qiielléqûe
soit d'ailleurs sonongine.Ce n'est qu'à cette
condition indispensable.que ,1a France aura
lè droit de prétendre jouer dans' le cbîjcërt
européen le rôle qui lui revient, et qu'elle
pourrait compter sur le concours sympa
thique delà Russie. • .;>*.«•
LA PRESSE
ET
le Discours ministériel
. Nous continuons à noter les diver
ses impressions produites dans les
divers groupes politiques par les dé
clarations de M. Bouvier. -. - ' ;
Voici la concinsion de l'article du
Monde : c.
An demeurant, rien de changé du côtéde
l'extrême gauche, rien de changé popir' la
.droite ; ; rien de 1 changé non plus dans' la
situation parlementaire. ^ f ^ •
« Nous sommes libres! » s'est écrié; M.
Rouvier. Oui, libres de vous foire renverser
si vous dépasser certaines .limites, en.- deçà
desquelles la droite vous' laisse ' vivré^ non
./que vous lui plaisiez, mais parce que ;d'au-
frés lui déplaisent davantage. — Ac ■ de
Ctoye. . .
, V- ^ 1 ■ • • •. -• / .
i lï'Aùtoritê esi satisfaite : .
Totite la doctrine du président du 1 conseil
se résume ainsi : « Nous n'introduirons ja
mais .dans le gouvernement des hommes
qui -n'acceptent pas la république ' iïais
nous n'admettons pas d'exception.,Tous les
Français, quelles que soient ' leurs ■ opi-
i nions, ont droit d'être traités dè la même
façon. »
C'est honnête, .c'estloyal.
Depuis bien des années, nous il'avions^ pas
entendu un chef de. cabinet de là république
ytenir un pareil langage. y
.Par cdntre, on lit dans le PetitCapo
ral j
■ ;3i le^ « purs » ne sont pas sàtisfa{tsjûou&
ne saurions l'être "davantage. Pour 'nous,
non plus^ l'équivoque n'est pas dissipée. M.-
Rouvier a déclaré qu'il n'avait jamâis pensé
à intxodiiire la droite dans le gouvernement.
V
^FEUILLETON DE L'UNIVERS
■: v : fitT SI A.ÛUT 1887
CAUSERIE SClEHflFlQUË
DEUX INVENTION# -
La première ions \nent de Belgique et
fait, saaez-«OMs,du bruit dans la plupart des
armées européennes.'H s'agit cK'in instru
ment qff« ses inventeurs;, ; MM. /e colonel
Renard, commandant en second l't^pole de
guerre, et Lucien Noth'omb, professi"*!^ de
télégraphie 1 militaire à la cnêine éçole, a P"
pellent 1© téléphone-télégraphe. . i
• : Cet appareil, d'une extrême simplicité,
est appelé à rendre les phisfjgrands services
non seulement à la télégraphie militaire,,
encore si conipliqiiëe et d'une installation si
eoûteuse, mais à la téléjphonie civile et in
dustrielle; .. " '
Il est renférijié'dans uin'e gaîne en cuir' et
peut s'appliquer instantanément à tou
tes les installations télégraphique^ exis
tantes. Il est «indétraquable».Il fon. ctionne
même quand les poteaux télégrap biques,
ont été renversés ; il' suffît qu'il n'y a *it pas
de solution: de continuité dans le fil. Dans
les expériences qui viennent'd'être faik » en
Belgique, lé fil n'était pas isolé; il traî -nait.
sur' les chemins et reposait même sur le
ï'ond des étaiigs d'Ixélles. Malgré l'énori *ie
déperdition du courant dans - de pareill. s. s.,
conditions y la sensibilité de l'instrument
esttellequeles-signaaxeHes-parolesétaie nt -, -
perçue avee une netteté extraordinaire. * ^ trique efi ponamunicatioD
U En quoi consiste.le système.de MM. Re-
" nard etNolhomb?' C'est ce qùe le' Journal
de Bruxelles, à qui nous empruntons les
détails qui'précèdent, ne nous explique pa3.
I II ajoute que le nouvel instrument, outre
' son indestructibilité, est d'un bon marché
remarquable. Lorsque, par suite de la dis- 4
ta nce ou de la grande déperdition du cou
rant, le téléphoné est trop affaibli, on trans
forme, par un simple changement d'aiguillé,
le téléphone en télégraphe phonétique, quj,
grâce à un alphabet d'une extrême simpli
cité, peni être nlanipulé et compris par le
plus ignorant. |
Toutes les commissions militaires q^iï
l'oàt .examiné ont été ,'unanimës dans leurs
conclusions favorables.. Elles" ont particu
lièrement été frappées de l'extrême facilité '
de la manipnlatioii et:de ce fait' capital que,
ce fil n'a pas-besoin'..d'être isolé. | t
• — La seconde invention nous vient d'A
mérique ; il est presque inutile de dire que
g^nn auteur est le fameux Edison. Cette ïo-
ven»tion, si elle est menée â bonne fin,.ept
appelé® à reindré les plus grands sérvices; à
la navigation. , , s j
Il s'agit de la transmission des sons dais
l'eau. ■ , ,
M. Edison aurait inventé un appareil des
plus simples, an moyen duquel les capi
taines de navires pourraient correspondre
t>n mer avec la plus. grande facilité à sept
m.illes de distance au iaoins, ,et cela en se,
servant tout bonnement de l'eau de mpr
comi ."ne conductrice du son. S
L 'appareil, très facile à manier, seréip
•placé ians la cabine du capitaine. (C'est ûn '
sifflet èt" vapeur, communiquant avec les
chaudières^ que Uon met .en mouvement |n
' tournant pn. robinet. Le son est transmis
dans l'eau au inoyen d'un conducteur élqc-
* —avec ûû" eorriet
acoustique placé ,sur la coque dn navire,
au-déssous de la ligne de flottaison. '
On sait que le son'se propage dans les li
quidés'et dans lés solides avec beaucoup
plus d'intensité que dans l'air. Il ne faut
pas avoir lu un roman de cape et d'épée ni
des histoires de Peaux-Ronges pour igno
rer que l'homme subtil qui se méfie du guet
ou le trappeur qui redoute une attaque des
Sioux applique son oreille sur le sol pour
entendre ce que l'air seul serait impuissant
à lui apprendre. . • "
Le coup dp sifflet lancé par le capitaine
se transmet de vague en vague avec une
extrême rapidité.
Lorsque la vague portant le son heurte le
cornet .acoustique du navire auquel le.mes
sage est.destiné, elle met en mouvement
une sonnerie électrique, placée dans la ca-
rbine du commandant du bord.
Des expériences ont déjà été faites sur la
rivière de Càlvosahatchie et ont bien réussi.
. Le grand; avantage de là nouvèlle iriven-
tion d'Edison,—r si ellè réuèsit — serait de
.diminuer .considérablement les cas d'abor
dage et aussi de permettre à un nâvW en
détresse d'indiquer l'endroit précis où il se
irouv». ■ ' ', . . '' 1 -i ■
Dans, ma , dernière Causerie, j'ai eu l'oc
casion,de signaler une. sorte de mirage du
son en pleine mer, quand les navires font
usage de la sirène. Avec le système d'Edi-
son, ces -dangereux effets de réfraction ne
pourraient se produire. ,
, ^ LE MICROBS DE LA. PHTISIE . A .
Il a la vie très dure, ce microbe. Et s'il
tue les geùs avec facilité, ii ne se laisse pas
occire sans opposer à ses persécuteurs uhe
résistance icharnée.
' M. Galtîér a fait de nombreuses expérien*
ces sur le microbe de la phtisie, lesquelles
sont loin d'être rassurantes.
Sans entrer dans le détail de ces expé
riences, signalons les conclusions de l'au-
' teur :
La cuisson d'une viande provenant d'un
animal tuberculeux doit toujours être com
plète. Pas de viande saignante, par consé
quent, à moins qu'on ne soit absolument
sûr que l'animal était sain. Comment le sa
voir?': ■ ■■ ■■
. Ni la dessiccation ni la salaison des vian
des ne détruisent le virus tuberculeux.Elles
le conservent plutôt. ' ' j
Le' séjour dans les eaux courantes 1 ou
'non courantes, la putréfaction même, laisse'
toujours intacte la virulence tubercu
leuse. ., ' : •
La congélation, même à 8° au-dessous de
zéro, ne tue pas cet abominable microbe. ;
M. Galtier cite, à ce propos, quelques ex
périences et dit : « J'ai obtenu sur des lapins
' de très bel/es tuberculoses généralisées en
leur inoculant par injection intraveineu
se, » etc..
' Ces savants ont vraiment un vocabulaire*
sinistre. Vous êtes poitrinaire : un médecin
; très savant vous ausculté : a Joli cas, mon-
. sieurrjVous pouvez vous'vanter d ? avoir une
de ces belles tuberculoses 5 comme on en
voit peu.' Cas unique I ' Félicitez-vous de
donner à la scienûe cette occasion rare de
pouvoir étudier très prochainement, ^
dans la quinzaine, les effets rapides d'une
belle tuberculose généralisée. Je vous de-
•manderai d'avoir l'extrême obligeance de
m'auteriser à vous soutirer, quand-vous
serez mort, quelques sucs — dont le détail
suit ~ et qui me seront très utiles pour
empoisonner , des lapins et des cochons
d ? Inde, à l'effet d'envoyer un beau rapport;
à-l'académie.'» . ; ' <
On ne peut que féliciter M. Galtier de
s'être livré, pour l'amour des belles tuber
culoses, à des travaux qui ont dû lui don
ner quelques nausées, s'il possède un nerf,
olfactif un peu sensible. Ces travaux, d'ail
leurs, ont une utilité, un mérite incontesta
bles ; ils constituent ce qu'on appelle des
documents. Mais la conclusion ? Puisqu'il,
faut 100" au moins pour tuer le microbe de
la phtisie, và-t-on plonger les poitrinaires
dans l'eau bouillante ? M. Galtier ne va pas
si loin. Mais il dit, concluant : -
« Si l'on considère que les malades excrè
tent des quantités considérables de matière
virulente, qu'ils en rejettent dans les mi
lieux extérieurs, non seulement avac leurs
produits de sécrétion pathologique,■>mais
encore avec certains produits de sécrétion
physiologique, on est bien forcé de ne .pas .
méconnaître les dangers que créent pour
l'hygiène de l'homme et des animaux les
diverses.matières .qui peuvent contenir des .
agents de la maladie, telles que les immon-,
dices provenant. de maisons pù se trouvent,
des phtisiques et les litières,.fumiers ,et
purins des étables où sont logés des ani
maux tuberculeux, etc., etc. »'
Dès îors, je ne vois qu'un remède. Jeter ,
tous les poitrinaires dans-un four, bêtes!et
gens, et tuef ainsi le microbe dans l'œuf.; H
l'antipyrine '
Vous connaissez le problème des dçùze
apôtres. Quant Notre-Seig'neur eut dit :
« Les premiers seront les derniers et |es
derniers les premiers «v unelutte s'engagea,
au dire des algébristes. Il s'agissait "d'être,
à tour de rôle, le premier ouJe dernier du
rang, et cette compétition dans la modestie ■
donne, liea à une série de pernaut^tioûs,
dont la loi pourrait s'énonepr Ainsi : : j
Copibiea peut-on former eje-groupe^ dif
férents avec .12 personnes alignées, de telle
sorte que pas un groupe ne soit.pareil à
l'autre ? Et un'e formula bien connue'nous
apprend qu'il y ft tout prèi^ de 180 millions
de manières d'aligner ces douze .personnes.
D'après ce petit calcul,; vous pouvez jùger
des innombrables cqçabinaiçopty^'^ - P eu . 1
obtenir avec les corps simples,,s 1 l'9 n consi
dère surtout qu'ils figurent da,nsL'°s conipo-
sés chimiques, soit avec des col^ficients,
soit avec des exposants variés. . « ;* '
. Je crois bietn qu'il faut absolument; rènon-:
cer, à l'idée de créer une nomenclat.iirel Le
seul moyen de sortir de ce dédalè - consis
terait peut-être ;_à composer uhe ^ sfartè de
table de logarithmes à double eijti'ée où;
soit par le nom du corps à étudier, ♦•soit par
sa formule, on pût immédiatémen t.. se re
porter aux études déjà faites.... ■' .; j '
Voici,par exemple, un .liquide ^ nouveau
découvert en 188,4 par Knorr. Il l'a nèiimé
Anlipijrine et sa formule est C 11 A*' Ài* 0.
Âvec ma table.logarithmo-çhimirju^ , J'irais
à la colon/ie des C u et je .troùv^paiii immé
diatement mon affaire. Je si^uraisl que, le
18 avril 1887, M, Germain .'ôée.a eB-usé de
l'antipyrine à l'Académie et, qu'jVy e;it reve
nu le il juillet. , , .< , i 1 !
L'antipyrine, comipa ' son. nom, l'itndique
,(voir le jardin des racines^ tp-ecquès de Lan-
celot), est un réfrigérant rossant.
Le travail de M. Sée occupe, une^place
si considérable dans le» s comptes rendus de
l'Académie des soiénf , e s. que je ne' puis,
malgré l'intérêt qu'il 'p r é se nte, qu 'en signa
ler les conclusions \ e ^ p j U s intéressantes.
Son action da»^ | es; fièvres est très ra
pide, mais pas^agèr^ ■ _EH e ne saurait lutter
.cqntre la .. ' ''
- Dans l^ rhum; A tismet. i fébriles, elle pedt
sôutenjr ] a copjparaisoa ) avec l'e.salicylate
d? ^P.ade. Pana, les cas.,* ?rayes, ce ; dernier
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