Titre : L'Univers
Éditeur : L'Univers (Paris)
Date d'édition : 1887-08-13
Contributeur : Veuillot, Louis (1813-1883). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, Pierre (1859-1907). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, François (1870-1952). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34520232c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 13 août 1887 13 août 1887
Description : 1887/08/13 (Numéro 7178). 1887/08/13 (Numéro 7178).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse Collection numérique : Bibliographie de la presse
Description : Collection numérique : BIPFPIG44 Collection numérique : BIPFPIG44
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k705998q
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
Samedi 48 Août 4887
R* 7178 1 — Edition craetidietra*
Samedi 43 Août 1887
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SÉDITION QUOTIDIENNE
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ÉDITION. SEMI-QUOTIDIENNE
PARIS
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5 s îîèijj; * < « C QV' lis v»
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vv< n.vi / A/M«ihJlfi /n y 'fcï ■• 1 triSi/faïQ *«svjih'#''■ *7v»
ïer tùiité .interruption'dans la réception
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■ pOStG^Z *-1: £ïj, i Jî f •. fj ■ ' }•? ' i.» i ai 1 t 'S • •' •j>rr
feEl'XWCB;:
PARIS,
f :ït;
12 AOUT
1887
Nous avions traité comme une plai-
santerie j'idée de la Lanterne réclamant
,de M. Rouyier une 1 déclaration .tout
exprès pour protester,au nom du minis
tère,contre le récent discours prononcé '
à Epinal par M. Jules t Ferry. Mais il
paraît que ce n'est^ pas risible du tout,
et voici que _le. grave — disons plutôt
le solennel ou.sombre— i M.Ranc prend
à son compte la fantaisie-de la Lan
terne., A "liai, aussi il faut. que M. Rou-
vier se Aêclare. Le ministère penche-'
t-il à - gauche', Coipme' M. Rànc est,
désireux • dB le croire? Penché-t-il à•
droite, , comme, de niauvàises langues i
l'en,, accusent ? Voila ce : sur. quoi M,.
Ranc voudrait que M. RoilVier se pro
nonçât nettement. Sinony-M. Ranc ;
menacé : le ministère d'une " sorte dé ' 1
pronunciamiento de presse, qui com-;
mencerait par les attaques de ; la Dé
pêche de Toulouse,' où M. Raric verse <
parfois ses confidences, du Petit Na
tional où il écrit plus, régulièrement,
et du Matin où il fait son jour de se
maine. C'est une artillerie tçrrible que
cette multiplicité' de boulets de pa
pier. Aussi M. Ranc ne paraît-il pas 1
douter de son succès. ' " 3
Nouâ ùvôns ' îaujourd'huL'.feetexte d,e
l'allocution du ministre :d:é la giierre
adressée à ses .« jeunes cairiaradés » de ;
Fontainebleau.' Nous n'avons riep à
dire de ce que contient ce discours jau
point de vue dê's^éformes militaires,
si ce n'est què, chez lé ministre de la
guerre, un peu plus de discrétion sur
ces renseignémentstècliniquè^riè "nui-
rait pas; mais il en est autrement de
toute la dernière partie, où le géiwal?
Ferron a parlé de la- République sùr
un ton dithyrambique peu -en rapport
-avec le sérieux de.ses fonctions. Le
ministre jje^a.guerrè ne pëut Ignorér
qu'à: l'école ïd'artill^rie les* ^lëves : ; ne :
"font pas (îè pofitiquè,mais dé^'mstmcr
tion* militaîTe. '^ëott" l&rïgàge ; -devait-^
çaise. G'e^è-^ei!3tt'àlKdpe§^g,^pour ne
pas dire un abus de pouvoir,
comme^B^faitf'-aii^isqu
chez ses leunes -'audltëurs des
3arler
l^seç.
senti 1
•tache qui lui ést-'impQ'sée. Toutefois, il
n'est pas prouvé que cësidocuments;
soient bien authentiques. Ce qui n'est
pas .douteux, comme on le verra plus
loin" par" les dépêches, c'est que lé-
prince marche vers sa capitale et .que,|
sur le .chemin, il a.eu déjà. l'occasion:
de^prononcer plusieurs petites haraji4
gués où- il- marque,-sans'forfanterie^
une certaine décision: -
Une- dépêche dé Saint-Pétersbourg;
Dar lé Temps, et qUi'.est asseffl
européenne, propose- .une révision des
frontières. Selon les -conclusions de
cette brochure,!'la' Belgigue, la HoU
lande^la Suisse, les principautés de la-
presqu'île des Balkans et la Turquie
d'Europe disparaissent, 'et sont parta
gées entre ries autres Etats. L'Allema-
gnevcoderait,;à-la Russie une large
bande de territoire comprenant Dant-
zig, 'Thorn, Kœnigsberg ; la Russie
prendrait eiicore à l'Autriche la Gali-
çâe et-la Bukovme, ,et suivra.it jus-
fu'â-ia mer Noire une ligné à l'ouest'
u Pruth, englobant une partie de la-
Roumanie. L'Allemagne [aurait.la Bo
hême* le Tyrol autrichien, la Suisse
allemande, la Hollande et une. partie
de la Belgique; L'Autriche deviendrait
une.puissance slave ayant sous sa-
dépendance la Roumanie, la Serbie,;
le Monténégro et. toute la' presqu'île
des Balkans, même Constantinôple,-
à. l'exception pourtant de la Grèce. La'
France prendrait la S uisse ' française
èt la Belgique jusqu'à Ostende ;
Metz lui;, reviendrait, mais Stras- ;
bourg resterait à l'Allemagne. Enfin ;
l'Italie aurait le Tessin et une partie
du Tyrol.
On voit que, sur le papier, l'auteur
anonyme a , bientôt fait de remanier
la cartel .d'Ënrope. Et «'est dans l'in
térêt de la paix européenne qu'il a in
venté ces belles combinaisons , donti
l'exécution coûterait à l'Europe d'ef-'
ïroyables collisions!
Unelicitation
Le conflit sign.alp par les dernières
nouvelles du Tonkin entre le résident
génprar, :; M. ; ;Bihptifâ,;' ! èt "l'envoyé • ex-
traordip^^ô .ë?t
assez .vivement ^^xnep,fe^^r4 < $ît;i
par plusieurs ! < jûurnauxi < ^ La.'.xplupart
sont loin d'être, favorables aux préten-
CîjS 2. JJÎJ JnuiT JUIX^S'UHIOA,^
pas trop
France
un singulier rôle. Il n'était i p.
tôt, en vérité', ["■Jra'ppôlé.^; ; en
ce
dont les voyagés da'fts^p.c^./ftôiônips
lointaines-^•''ont'éliv-jusqu'Aci kd^utre
s qu'Qa-luiaitr.si;, lo.ngÇèîpp^îg^rdé
a mission - d-OTitîifon;. peut; ;.
mystèrev-d'a,^aP3itè)!ê^ ;quë M-1
de'Lattesganvpslraaiiièes ■■ laète^ te j plus '
im'pyrfôM'sî- "éi'^doté'f'la.'ivillés 1 d'Hanoï
d'uiî4'l%e T I ,^^b|i^^éj";' i à ;lagùëlïé'il
a :dcainé Je*! înomje ft^iter^ijè';
noisè ))^LdS"?frWcs^maç«nSb,etàiiî-âu
pouvoir;'tbtit;s!éxpliqo;é , ; î '»'; >-•''> n.-ôr.«'ii
U > rië depêchë'âdreâsêë ,, d'ô' l Vi'enne au
Journal[ des P&bàfs ^é^ufl^e ,deu?;;docu
ments que'pubfîenttlês jpurné,U|Sjvien-'
noi'sv li çcrmiïL«r;-ayant^pourr- auteufi>le
pri'rice,; F'è'rdràaiïd s; de Coboùr£> : tTèst
ceptér i îe /! tt f tei'6ode^Balgari^ )les"?pnis-|
. sances njaye^nt fait déà'&bjeÇtïbh^iï-àujS
en
Bulgatié^t développeriies'ibieniaits
del'a i:: bîviïiëàtioîi'. U! Da& r s r l'é ,; êëddtfât do-
,c umeat,- quj]esjt! T _prp(^^çt^rg'^ c ' àu
peuple bulgare, 'if dit que, "Biei^qu'i^
n'ait pas obtenu-ilé ;consefctermént de^|-
tmissaneeft il e veut'j-rejnpjÂr^ La^inte''
i.'"-' ,'rrif'é fe piteuQ* ;0i 1-5* é*j' J
e IÎ
Les feuilles judiciaires, nous appren
nent qu'un conflit s'est élevé entre le
tribunal d'Auxetre et le tribunal de
.Paris au sujet de la licitation de la
fortune de M.s Paul Bert 4 -7-Où seront li-"
cités les immeubles estimés 427,000 fr?
Dans l'intérêt 'des'mineurs, Paris pa
raît devoir l'émporter. M. Paul Bert a
été tout ce qu'on peut être dans notre,
pays : professeur, préfet, -législateur,
ministre ; il a gouverné la France, il a
gouverné' le Tonkin, il àùrait gouver
né d'autres pays si l'occasion s'en était
présentée.-Une chose cependant lui a
manqué, - il n'a pu gouverner sa for
tune jii sa famille; Et si nous en par
lons; c'est que ce contraste ne l'a pas
frappé et ne frappe guère ses conci
toyens. Il a exercé sa puissance sur
autrui, et, on peut le dire, d'une fa
çon fort étendue. De quel droit a-t-il
rempli "tant dé fonctions diverses ? D'où
tenait-il la mission de révolutionner,
la France, de lui donner des lois? Et
d'où "tenaientj leur mission-ceux qui
l'ont, chargé de tant de soins"? .
Ett^revanche, ne sembje-t-il pas que
la ïfaïùr^ investissait M. Paul Bert du
droit et même du devoir de gouverner
^onwbiep et s^ r famille,? C'est de quoi
^ÀeU'ést Jpas s.mêi^, - ,flaî§sànt à l'Etat
toute cette sollicitude. Par contre, il
s'est ingéré à gouverner les familles
Hé"iT.^.Tit?es:;'Il « simplifié'•la pensée» de
Mv "de'Persigny : L'Ëtat est Iè père
univérsêr .des Français! 1 E,t coiùmë
EEtiili £Lfîjjl par empiéter sur l'éduc'a-
tion ; des filles, il s ensuit que les Fran-
;[çais;ojat -l'Etat pour père eti mère. Cejttè
^destitution [des pères et mères ^qui
s'est Sôpér^é^iè^^ahd" est -'le-phêno-l
s'est bfîert sa cétie éxpêrietice àvéc la :
[plus ëxtrênie faeilité.,? r îr; ,^ ,
' Le frandajis, pour taut/ce ^qui -rcon-
; cerjiei la gqstidn j;de;;$a ^mille 1 : et, de
^ses-iA^êtejpH^^^li'.^ïi-'jwWdicjaonL..
^légsçlil. ï£p°iiseill'^iidi-•
Vciairej. -qui ^e,
çopipbse: H de là loi; dxi: fIé , gislatéùr.,Tdes
' r»ii Vil n *i m ' w r\«* n Cv»«>r\ Atli 11 r\ r-ri An. ,rl a '
h"içîï,içL disperser isa fqrturîè-
-- Dans no^ré paygj quiccip'^uéJ teiiiè -i
Vait " de coiiserVér ^ son' bien ; ne serait =
! paftisfeuléimBn.t ; ^û;^ë,i^aïLvais œil,mais :
poursuivi comme" délinquant!'. Il- lui;
est iriterditide s'occuper de sa famille ;
çe souci ]?egarde''le ! i '%ô'ùVërnement.
irPar,, c.om.pensa.Upn. >ii J.es t c^toyens
-en sôi-disain't - tels ; au : nômbre. dé dix;
la; ebàsè,
!publïque^ iGe , 'ïs,ystëme' id;éjà "ànicien
'ôHe^ | iîoù's !.â jf ^it\mont'êi*Ues 'frais : .dè |
gestipn." L'état" 'gouverne lés' forturië's '
partipulières et élève ; les ; enfants. Et il
d'Aj'thèpes jn'ont' plus qu : a
.^p^peÂ'd^^^ès^&'I'^t. Ils n'y
çitojéd 1 ;^ïiyérftiti|' il est roi,
Ï' >ms(ju'il - 4 ;^ù,Gcé.dè ( : : au roi.'Assutez-
1 '
■ samment passer dans ses mains, pour
delà |reti5ùifnêr danS la'circulation sous
ïarmié'def ^ubYéntiwSr.. impôts• à^ré^
rages dé rente, travaux publics, entre
prises et spéculations de toute sorte.
Il faut donc liciter. les immeubles de
la famille, de la famille Paul Bert
comme de toutes les autres. Et nous
avons vu que deux villes se disputent
la gloire de "la licitation. On appelle'
cela réaliser une succession: Les
champs, les bois, les prés disparaissent;
ils sont réduits en fumée, en chiffons
de papier. Ces chiffons sont distribués
par égale portion aux enfants ou aux
tuteurs, après quoi la famille disper
sée devient. ee qu'elle -peut. M. Paul
Bert n'aurait-il pas eu un plus légitime
orgueil à être roi -sur sa propriété et
dans sa famille, qu'à exercer sur toute
la France et Sur tous" les Français son
dix millionnième de souveraineté po
pulaire?-En résuméiil a sacrifié à l'Etat
son droit de famille et de propriété.
Cela va loin ; déjà l'on parle d'effacer
les derniers vestiges de famille qui se
rencontrent encore dans nos lois, en
assimilant les enfants nés hors ma
riage aux enfants nés dans le mariage.
Cette formalité, du mariage civil, tem
poraire, est menacée. On voit que nous
"sommes près d'une autre formule: tous
les enfants ont droit à la même part
de succession, et tous les pères de fa
mille versent au tronc commun tout
ce qu'ils laissent en mourant. On s'a-
chèmine à cette conclusion. Par l'abo
lition projetée de l'héritage, l'Etat est
en train de devenir l'héritier universel
jie tout le monder '
Coquille.
i Lettres politiques
M. de Bismarck s'est quelquefois dé
fendu d'avoir jamais dit le mot de
venu célèbre : « La force prime le
droit. » Sans nous arrêter ici à ce que
sa conduite a été souvent en confor
mité avec, cette brutale déclaration,
un correspondant,qui passe pour être
un officieux de la chancellerie de Ber
lin; vient dé la commenter avec une
impudence qui ne laisse rien à dé
sirer.
C'est à propos de la circulaire de
Mgr Rampolla que le correspondant
berlinois de la Gazette de Cologne a-
trouvé bon d'exposer quelques vues du 1
chancelier de fer sur le droit des
gens. Peut-être aurait-il été plus mo
déré s'il avait prévu la lettre pontifi
cale qui a suivi ; mais il est bon de
saisir au passage Mes théories de cette
nature, et c'est d'autant plus ;■ utile'
qu'en réalité toute lapolitique bismarc-
kienne est en parfait accord avec l'ar
ticle auquel je fais allusion, et qui a
été envisagé en " Allemagne comme
émanant véritablement de la chancel
lerie.
' La circulaire du secrétaire d'Etat y
est qualifiée de monstrueuse, parce que
« les gouvernements auraient a s'en
tendre lire une déclaration où le
« royaume d'Italie est qualifié de bri-i
« gandage. Que dirait-on, ajoute le
« correspondant; si la fantaisie pre-
« nait à un ministre autrichien d'a-
« .dresser à sesVambasssadeurs et mi-
« nistres à l'étranger une note où il
« les prierait de faire observer aux di-
vers gouvernements que telle ou
« telle province italienne-a été vol ( ée
« à la maison impériale ou à ses plus
« proches; parents? Que les princes dé*
« trônes aient accepté ou non le nouvel
« ordre de choses, cela ne change rien à
« fa valçuiÇdnternatiùrialei du droit, iïfo-,
« me appartient aussi bien, en vertu
« du droit des gens, au royaume d'Ita-
•« lie que Naples ou Venise, aussi bien
(c que le Hanovre, Posen ou les pro-.
« vinces ;du* Rhin à la Prusse. Il n'est
[■«- contre l'action,contraire au droit des
« gens, de là diplomatie papale. Au
«.point de. vue .strictement diplomatie-
« que; ils n'y aurait , en^ ce cas rien .au-
« tré chose à faire qu'a refaser de re-
« . cevoir les notes papales qui sont en
« contradiction avec. le droit, recon-
# 'nU.-»< ,r.. ; . „ . - ' .
- .-Les exemples cités sont.habilement
mêlési pôur. confirpaer la 'singulière
idée' que,j'ai spulignée- et ,en vertu, de'
laquelle la ' résignation ou l'accepta
tion des; ' princes détrônés né. change,
rieïi' à l'affaire.. Telle- a • été trop sou-
vetit en effet,lai pratique de la politique:
moderne mais c'est précisément pour;
cela quei l'Europe actuelle: se meut ab
solument en dehors du droitdes, gens,
et:il fautjune curieuse:audace pour.in-
vçiquér j ùstemeint.à ce propos les règles
du droit iriterh.ational. On peut appeler
cela, si, l'on veut,du droit bismàrckien
ou.cavôurien 1 ; on^ppurrait aussi intitu- ;!
1er : un ouvrage -sur cette maUère ;
: Godificàtiondu. brigandageintériiatioriqi-
"êt;le faipe précéder dé la déclaration
que jé rappelais en commençant : « La :
force prime le; droit< » .Mais que vient
faire ici le droit des gens ?
' Le correspondant dé "Berlin a .soini
dé citer le Hanovre dans son énumé-|
ration,et,il a raison, puisqu'il voulait;
parler de Rome. Ni le-roi de Hanovre, i
xii son : fils le duc dè Gumberland n'ont
éù .effet accepté ou reconnu uii seul»
instant les actes de spoliation dont ils"
ont' été -les victimes. Sous ce rapport,;
ïéur situation a. de l'analogie avec
celle .'du Pape,; et lje vieux roi de Hano
vre.le sentait si bien qu'il lui est ar
rivé, Quoique protestant, d'envoyer sa'
çohtribùtiori an Denièr de Saint-Pierre.;;
il avait "fait, dirè à; Pie IX, en luiadres-i
sant un de ses dons, qu'il le considé
rait comme Je plus haut représentant
de la majesté royale, et qu'à ce titre
il reconnaissait une" certaine solida
rité dans leurs infortunes, comme i], y.
«V8.it aussi une solidarité de brigan
dage entre leurs ennemis.
11 fut un temps • aussi où les mem
bres de la Chambre des seigneurs de
Berlin envoyaient une adresse admi
rable d'énergie et de sentiments mo
narchiques au roi de Naples,, et où les
conservateurs prussiens protestaient
hautement contre les « brigandages
piémôntais ». Il paraît, que le droit des
gens a complètement changé, comme
ces messieurs :eux-mêmes, et je ne
doute pas-qu'il ne se trouve des pro
fesseurs/allemands pour enseigner de
nouvelles . doctrines. On trouvé tou
jours des professeurs : allemands pour
tout théoriser,et leurs notions de droit
international sont si subjectives (pour
arler comme eux) que, depuis l'enva-
issement du Hanovre, presque toutes
les idées reçues ont été j selon eux,
complètement modifiées.
Depuis la lettre du Pape à Mgr Ram
polla, la Gazette de. Cologne est reve
nue sur ce sujet.Elle l'a t'ait en termes
un peu plus calmes, mais tout à fait
dans le même sens,et l'on ne saurait
s'en étonner. Je viens d'en indiquer,
je crois, le principal motif ? il n'y a
de droit des gens que celui qui recon
naît la légitimité des spoliations qui
ont
pr
bî
Mais
rofité à la Prusse,
e que l'officieux berlinois
il me
semble que l'ollicieux berlinois n'a
pas réfléchi assez attentivement aux
conséquences de son principe sur la
parfaite nullité du consentement des
spoliés. Il lui paraît utile de dire que
la reconnaissance plus ou moins vo
lontaire d'un prince détrôné ne fait
rien à l'affaire ; d'autres pourraient
trouver utile d'en conclure qu'il en est
de même de toute les cessions de pro
vinces, et le-,traité de Francfort serait
annulé du' coup. Telle serait en effet
la conclusion à tirer de l'assimilation
que fait la Gazette de Cologne entre
Venise et Rome, entre les provinces
du Rhin et le Hanovre.
Mieux vautjpourtant ne pas suivre
les juristes de la chancellerie prus
sienne, sur ce terrain suspect; la con
quête de Rome et celle du Hanovre,
avec le caractère de sacrilège qu'of
fre, en outre, l'occupation romaine,
restent des actes de pur brigandage,
que rien n'est venu légitimer ; la con
quête de Venise et celle de l'Alsace,
s'appuient au contraire sur des actes
dont le droit des gens reconnaît la va
leur, car ce sont des traités en règle,
consentis par les puissances dépouil
lées. Le désir si vif qu'a la France dé
reprendre ses provinces perdues est le
désir très naturel de réparer une dé
faite par une victoire; mais, en droit
comme en fait, l'Alsace-Lorraine a
cessé de nous appartenir; tandis que
le Pape est toujours le souverain légi
time de Rome, et le duc de Cum-
berland aurait le droit, s'il le voulait,
de s'intituler roi de Hanovre.
,, L'alliance entre l'Italie ét l'Aile^
magne a donc des raisons profondes ;
elle se base sur la solidarité dont par
lait le feu roi de Hanovre, et qui pour
rait s'appeler une," .complicité. Mais
c'est ce qui rend si ridicule la préten
tion émise par les défenseurs de" l'al
liance des puissances du centre : c'est,
disent-ils, une alliance pacifique et
conservatrice. La paix et la conserva
tion veulent dire ici : « Conservation
aussi tranquille que possible du bien
mal acquis. » Aussi l'Autriche fait-
elle une singulière figure dans cette
ligue des spoliateurs.-
. B. d'Agreval.
! Nous avons signalé, il y a quelque
temps, le débat soulevé à la Chambre
des lords au sujet de l'arbitrage inter
national. La question vaut qu'on s'y
arrête, car au cours du débat il a. été'
fait des déclarations importantes/ Nous
citons le compte rendu parlemen
taire.
Le marquis de Bristol appelle l'attention
sur le sujet de l'arbitrage international, et.
propose une motion tendant à. ce.que la
Chambre haute, en présepee des arme-:..
ments; toujours croissants ! des nations de
l'Europe, décide qu'elle «st d'avis- que la
création d'un tribunal international pour
traiter;en première instance les querelles
internationales est hautement désirable. Il
remet :1a question entre les mains de Leurs
Seigneuries,avec la confiance"que les nobles
lords seront portés à soutenir la motion;
pour la grande cause de la paix et le' bon-»
heur des nations. En tout cas, et s'ils ne
se sentent pas en mesure de la soutenir, ili
espère qu'ils ne voudront : pas la rejeter,
mais:qu'ils' lui laisseront la faculté de la
retirer. .
Lord Stanley d'Alderley soutient la mu - '
tion. Pour prévenir les objections ten
dant, au .rejet de la motion, il tient à'
établir qu'une cour d'arbitrage existait'
jadis; quoiqu'elle ait été méconnue et ou-;
bliée depuis des années, elle a commencé !
de revivre récemment avec un grand succès. '
Lorsque l'Europe était tout entière catho-'
liquéf ia cour de Rome fut l'arbitre naturel
pour apaiser les conflits qui surgissaient
entre les nations, et, tout'dernièrement,
l'empire d'Allemagne a soumis au Pape sa
Suerelle avec l'Espagne au sujet des îles
larolines. Le, Pape, en acceptant l'office
d'arbitrage qui lui avait été confié, a dé
tourné une guerre qui, à un certain mo
ment, paraissait tout à fait imminente. Sur
le continent, les esprits avaient été préparés
au réveil de cette intervention de la cour de
Rome dans le but de diminuer lès maux
des guerres injustes. Pendant le concile du
Vatican de 1869-70, il a été présenté , un
postulat signé de , quarante des principaux
Ë
évêques de toutes les contrées du monde, et- ■
que -l'on trouve dans les actes- du concile;
pour prier le Pape de prendre des mesures
à l'effet de rétablir le- respect du droit-des
gens. En novembre de l'année dernière; eut
lieu un congrès à .Lille ; l'abbé Defourny et
le baron d'Avril y présentèrent des propo
sitions pour le rétablissement du droit des
gens. Plus récemment., • l'abbé Defourny
a publié une. brochure contenant un projet
de loi' pour les Chambres françaises, dans
laquelle est démontrée : la nécessité de la
création d'un corps dûment constitué pour
l'examen de toute cause de querelle entre la
France et les autres nations, et qui* devrait
émettre son avis avant toute déclaration de
guerre. . . ,
Finalement, lord Stanley exprimait
l'espoir que le gouvernement de la
reine soumettrait à l'arbitrage du Pape
la prochaine difficulté internationale
qùi pourrait éventuellement surgir, et
nous n'avons pas besoin de faire res
sortir la valeur d'une motion pareille
faite au sein de la Chambre des lords
anglaise.
Il est vrai que,dans sa réplique à
lord Stanley, le marquis de Salisbury,
sans méconnaître le caractère géné
reux de la proposition, lui a opposé;
l'attitude actuelle des nations et des
gouvernements qui ne seraient pas
rêts, quant à présent, à reconnaître
e fonctionnement d'un pareil tribu
nal d'arbitrage: Mais se rendait-il
bien compte de la situation lorsqu'il
ajoutait qu'on ne compterait pas un
homme sur cent ayant l'espoir que nos
etits-enfants verrons ce jour désira-
"e? La preuve du contraire devait
lui-être bientôt donnée.
Voici en effet qu'on annonce à cet
égard une initiative dont il faut bien
tenir compte. C'est celle de M. John
Bright,qui, avec 163 autres députés, a
signé un mémoire rédigé par lui pour
être présenté cet automne au prési
dent des Etats-Unis. Or, que réclame
ce mémoire ? Il demande la création
d'une cour internationale d'arbitrage
our le règlement des différends entre
'Angleterre et l'Amérique. Et c'est le
lendemain même du jour où parlait
lord Salisbury que cette initiative était
prise par le tiers de< la Chambre des
communes. Il ne s'agit donc plus de
un sur cent,mais de un surtrois. C'est
un commencement qui promet ; car
ce qui se tente pour l'Angleterre , et
l'Amérique peut se tenter pour d'au
tres Etats. Nous ne nous dissimulons
pas, d'ailleurs, que le résultat final ne
sera pas acquis demain, car 11 faut au
préalable combattre et détruire,dans le
domaine du droit international,les idées
révolutionnaires qui l'ont envahi dans
ces dernières années, au mépris de
toutes les règles du droit dés"gens-
Mais plus l'entreprise est rude,plus
elle apparaît nécessaire et plus il con
vient d'y donner tous ses efforts, ,
Auguste Roussel.
f:
On lit dans le Tprnps : ■
Le nouveau Livre bleu sur | les affaires
d'Egypte renferme la traduction d'une note
en turc qui aurait été envoyée au sultan
par M. de Montebello, à. la date du 19
juin. '
.Contrairement aux usages diplomatiques,
cette note, avant d'être insérée dans le
Livre bleu,, n'a pas été communiquée à no 7
tre ambassadeur à Londres, - qui n'aurait
pas manqué, assuae-t-on, d'y relever cer
taines inexactitudes. : / : \
Telle qu'elle a été publiée, voici
cette note de M. de .Montebello dont on
s'est occupé hier, au Parlement an
glais :
7/19 juin 1887.
Sire, - --
Le gouvernement français a pris : la dé
cision définitive de, ne poLnt s accepter la si
tuation qui résultera do là ratification de
la convention'égyptienne.
En cas où cette'convention serait ratifiée,
le gouvernement français consacrera son
attention à la. sauvegardé de ses intérêts
personnels, lésés par. la rupture de l'équi
libre de la Méditerranée, et prendra, dans
ce but, les mesures qu'il croira, [d'après
lui, nécessaires. . _ - '
• Dans le cas: contraire;' c'est-à-dire si Vo
tre Majesté impériale ne ratifiait pas là sus
dite convention, l'ambassadaur de ^France
est autorisé par son gouvernement à dpnner
à Votre;Majesté Impériale l'a:ssurancë for-
mèlle et catégorique que le gouvernement
français préservera et garantira Votre'Ma-;
jesté vis-à-vis 'des conséquences, qùelles
qu'elles soient, qui résulteraient de la non-
ratification en question.' '
Par conséquent, Votre Majesté Impériale,■
n'ayant plus do dpute à concevoir à cet
égard, rendrait non seulementMa joie et le
contentement aux peuples musulmans |en ne
ratifiant pas cet arrangement, qui lui : occa
sionne à juste titre de si grandefe iriqùiétu J
des èt angoisses, mais encore consacrera,et
fortifiera les liens' de-l'amitié séculaire qui
existent entre votre empire et la France.; /
Seule la politique désintéressée déûà
France pouvant sauvegarder l'empire ottor;
man en'face des empiétements et des vel
léités ambitieuses de l'Angleterre, le main
tien de l'amitié dont il s'agit sera envisagé
par Votre Majesté Impériale comme beau
coup plus avantageux. i,
Quel que jugement qu'on porte sur
la teneur de la note, il est certain
qu'ellé a produit son effet, ! puisque la
convention n'a pas été ratifiée par le
sultan.
La Semaine de- Bàyonne rend compte
du résultat de la plainte déposée près
de l'autorité militaire par son rédac
teur, à la suite de la scène de bruta
lités que l'on connaît :
Nos lecteurs n'ont pas oublié l'agres'sion
dont nous fûmes l'objet dans nos bureaux,
le 18 juin dernier, dç la part d'un officiér
d'ordonnance de M. le général'de division
Munier, à propos 'd'un article . de; notre
ami Charlés Bernadouy et qui nous força
de' rep'ousser la violence par; la > violence.
Ils n'ont ■ pas perdu non plus le ■. souvenir
de la léttre extraordinaire par laquelle. M.
le général Munier' parut revendiquer, la
responsabilité de l'agression et s'attaqua^
sans l'ombre d'un- motif et de la façon- ! la
plus grossière, à un de nos amis qui n'avait
rien à, voir-dans cet 1 incident. Nous • dépo
sâmes- line plainte- entre les- mains-des
agents du parquet -de Bayonne,- qui infor
ma et transmit dans - la huitaine à l'auLo
to ri Lé militaire le résultat de son en
quête. ........ .... ' -... '
Mercredi dernier, 3 août, nous n'avions
aucun renseignement sur la'suite donnée à
cette affaire. Nous savions bien que M. le
général Munier avait fait à Paris un voyage-
éclair ; on avait répété dans le public qu'il
n'avait échappé à "une'mise en ! disponibilité
que par l'intercession toute-puissante- de
M. le général Saussier auprès du ministre
de la guerre; on avait ajouté qu'il avait
perdu, du fait, le grade supérieur auquel il
devait 1 .être promu le 14 juillet dans la. Lé
gion d'honneur '. Mais ce n'étaient que des
bruits tout cela, et la seule chose positive
était lîenvoi d'office dans un régiment, d'A
frique du lieutenant qui vraisemblablement
avait obéi." ■■■ ., .
. C'était assez de quarante-cinq jours d'at
tente. Aussi écrivions-nous mercredi à-M.
le général Cornât une lettre dont nous ; rie
retrouvons pas copie dans-nos,: papiers,
mais qui rappelait à'M. le commandant, dn
18° corps d'armée que nous avions réclamé
justice auprès de.lui contre M. le général
Munier et contre son officier d'ordonnance.
Lundi, notre confrère recevait la
lettre suivante : •
Monsieur, ' •-
Monsieur le général commandant le 18*
corps d'armée me chargé de vous faire con
naître qu^après examen , de . la' plainte qu»
vous avez portée contre M.' le lieutenant
Odier,et du dossièr concernant -cette plainte
quilui a été transmis parlé parquet de Bayon-
-ne, il a décidé, lè 22 juillet que dans l"état il
n'y avait pas lieu à, information. . , .
s J'ai l'honneur de vous prier de youloit'
bien m'accuser réception de la présents
communication. , -
Agréez, monsieur, mes salutations. ^
Le.général commandant la 3(5°.division*
" , G. ^fUNIBR. ,.
La Semaine fait suivre cette lettre
d'une protestation qui.est absolument
légitime :
■ Ainsi c'-est là personnç.dorit 4o,u,s uviôns
à nous plaindre qui est .chargée de nous ap
prendre le rejet dé'noire .plainte; c'est
l'homme qui, ayant tant parlé et si mal
parlé, était naturellement.,le plus indiqué
pour, ne., .plus parler; en 'cette Mste^: affaire,
qui est chargé de"iioùs en'^anrioÀoer la so
lution. Et. cette solution,'qui daté du 22
juillet, il nous a, .Jfaljii ; réclarperpour,l'ap
prendre le 7 août. "Nous né voulons pas
commenter tojit cela, l'exposer sjifflU.
' Quoi iqu'iken soitj'îl reste; avéré" qu'un of
ficier français " peut., attaquer un' citoyen
français dans'-sont domicile, èt l'y frapper
sans que -la justice-militaire,'Officiellement
avertie,'".veuille seûlëment^n/brwier ; il reste
avéré surtout' qu'Un .officier général, - dans
un style. jncrbyableipeuLhauiement.couvrir
de son approbation cette-vilenie" d'un de ses
subordonnés — que peut-être il avait com
mandée — sans "qu aucun blâme intervienne
pour soulager la conscience publique.
r. /Un tel déni de justice honore-t-il un
pays? Nous en faisons juges nos confrères
de la presse conservatrice, qai ont stigma
tisé la conduite de M. le général Munier
en termes, si vifs que,, par égard;pour l'ar
mée, - nous,, ji'avôns. pas voulu .reproduire
certains de. leurs articles; Pour,eux comme
pour nous', il demeurera établi qu,e sous le
régime républicain la protection " des lois
n'existe pas en'faveur djun/jourpaliste réac
tionnaire ; maïs là répression eût été
prompte et énergique) ^n'est-ce pas ? s'il' sa
fût agi d'un journaliste'républicain.
Sous ce titre : Le Mariàgç, ' l'éditeur
P. Lethielleux, 4; rue, "Cassette,..vient
de faire pâràltrej'ën'ùf^ nïagjù.lfi^u'e vo-
lume ! pètit"in-4 , , T; ûri livre composé par
le R-. P.' Monsabré avec les conféren
ces' et 'les instructions' 1887.. C'est à la ■ sollicitation -de plu
sieurs hommes gravés,' ecclésiastiques
et laïques, riôùs-dit le.P'. Mohsahré lui-
même dans sa- pfpfaqêy qu'il a trans
formé ces -. conférences;poiir. en com
poser uti livre qii'Pnpùt offrir-a^ux gens
mariés e.t : iux ; jeunes ^£$8 .^ùjLjyë..ma-
rient. En cédant |à ces; instances, l'élo
quent-orateur ,de rNotre.-Dape, peut se
rendre, le témoi^riâge ! qu'il|a fait-.une
bonne teuvre^forTlaAfà^
du mariage a été altérée^n .un- grand
riornbrp .d'esprit,?, ". plps ; au ; moins im
prégnés dès- priéjugé's; et :: dès-erreurs
qùi" ont cours"dàhs'rppixii(|np'ttbliqiie
et Ta littéràtuiire contemporaine, et
que .lé 1 pouvbir.',ciVîl ;; av ! la prptentiQji da
légaliser.-". •' ■ _!>-»-■ r " ■
î^pus W^pnlpns. '
noncer cefcreuvrage,noh mdinsiremar-
qùablë par la Richesse et ; ,le- bôn goût
de l'exécution que par la'bauteiyale ur
des enseignements ïqu'iU-.contient.
Noùsyrêviendrbrîs.pjpiur én fairepaieux
ressortir toutesi-les beautés. -, ■ ,.
^.'alcoolisme
- « Ne vous, étonnez pas des ravage^
du genièvre parmi les ouvriers, nous
disait l'année derliiëré un; des princi
paux employés de l'usine Çockerill; il
constitue ' uné" distraction presque na
turelle» pou"r : des hommes qui .mènent
une existence- aussi dure. 1 ». "
L'alcdol. eneffet, procuré une exci
tation factice-' qui succède; à -l'abatte
ment, que cause, un dûr,labëùr. Il .dé
guise pour l'estomac lés insuffisances
de l'alimentation; C'est par l'alcool que
R* 7178 1 — Edition craetidietra*
Samedi 43 Août 1887
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■ pOStG^Z *-1: £ïj, i Jî f •. fj ■ ' }•? ' i.» i ai 1 t 'S • •' •j>rr
feEl'XWCB;:
PARIS,
f :ït;
12 AOUT
1887
Nous avions traité comme une plai-
santerie j'idée de la Lanterne réclamant
,de M. Rouyier une 1 déclaration .tout
exprès pour protester,au nom du minis
tère,contre le récent discours prononcé '
à Epinal par M. Jules t Ferry. Mais il
paraît que ce n'est^ pas risible du tout,
et voici que _le. grave — disons plutôt
le solennel ou.sombre— i M.Ranc prend
à son compte la fantaisie-de la Lan
terne., A "liai, aussi il faut. que M. Rou-
vier se Aêclare. Le ministère penche-'
t-il à - gauche', Coipme' M. Rànc est,
désireux • dB le croire? Penché-t-il à•
droite, , comme, de niauvàises langues i
l'en,, accusent ? Voila ce : sur. quoi M,.
Ranc voudrait que M. RoilVier se pro
nonçât nettement. Sinony-M. Ranc ;
menacé : le ministère d'une " sorte dé ' 1
pronunciamiento de presse, qui com-;
mencerait par les attaques de ; la Dé
pêche de Toulouse,' où M. Raric verse <
parfois ses confidences, du Petit Na
tional où il écrit plus, régulièrement,
et du Matin où il fait son jour de se
maine. C'est une artillerie tçrrible que
cette multiplicité' de boulets de pa
pier. Aussi M. Ranc ne paraît-il pas 1
douter de son succès. ' " 3
Nouâ ùvôns ' îaujourd'huL'.feetexte d,e
l'allocution du ministre :d:é la giierre
adressée à ses .« jeunes cairiaradés » de ;
Fontainebleau.' Nous n'avons riep à
dire de ce que contient ce discours jau
point de vue dê's^éformes militaires,
si ce n'est què, chez lé ministre de la
guerre, un peu plus de discrétion sur
ces renseignémentstècliniquè^riè "nui-
rait pas; mais il en est autrement de
toute la dernière partie, où le géiwal?
Ferron a parlé de la- République sùr
un ton dithyrambique peu -en rapport
-avec le sérieux de.ses fonctions. Le
ministre jje^a.guerrè ne pëut Ignorér
qu'à: l'école ïd'artill^rie les* ^lëves : ; ne :
"font pas (îè pofitiquè,mais dé^'mstmcr
tion* militaîTe. '^ëott" l&rïgàge ; -devait-^
çaise. G'e^è-^ei!3tt'àlKdpe§^g,^pour ne
pas dire un abus de pouvoir,
comme^B^faitf'-aii^isqu
chez ses leunes -'audltëurs des
3arler
l^seç.
senti 1
•tache qui lui ést-'impQ'sée. Toutefois, il
n'est pas prouvé que cësidocuments;
soient bien authentiques. Ce qui n'est
pas .douteux, comme on le verra plus
loin" par" les dépêches, c'est que lé-
prince marche vers sa capitale et .que,|
sur le .chemin, il a.eu déjà. l'occasion:
de^prononcer plusieurs petites haraji4
gués où- il- marque,-sans'forfanterie^
une certaine décision: -
Une- dépêche dé Saint-Pétersbourg;
Dar lé Temps, et qUi'.est asseffl
européenne, propose- .une révision des
frontières. Selon les -conclusions de
cette brochure,!'la' Belgigue, la HoU
lande^la Suisse, les principautés de la-
presqu'île des Balkans et la Turquie
d'Europe disparaissent, 'et sont parta
gées entre ries autres Etats. L'Allema-
gnevcoderait,;à-la Russie une large
bande de territoire comprenant Dant-
zig, 'Thorn, Kœnigsberg ; la Russie
prendrait eiicore à l'Autriche la Gali-
çâe et-la Bukovme, ,et suivra.it jus-
fu'â-ia mer Noire une ligné à l'ouest'
u Pruth, englobant une partie de la-
Roumanie. L'Allemagne [aurait.la Bo
hême* le Tyrol autrichien, la Suisse
allemande, la Hollande et une. partie
de la Belgique; L'Autriche deviendrait
une.puissance slave ayant sous sa-
dépendance la Roumanie, la Serbie,;
le Monténégro et. toute la' presqu'île
des Balkans, même Constantinôple,-
à. l'exception pourtant de la Grèce. La'
France prendrait la S uisse ' française
èt la Belgique jusqu'à Ostende ;
Metz lui;, reviendrait, mais Stras- ;
bourg resterait à l'Allemagne. Enfin ;
l'Italie aurait le Tessin et une partie
du Tyrol.
On voit que, sur le papier, l'auteur
anonyme a , bientôt fait de remanier
la cartel .d'Ënrope. Et «'est dans l'in
térêt de la paix européenne qu'il a in
venté ces belles combinaisons , donti
l'exécution coûterait à l'Europe d'ef-'
ïroyables collisions!
Unelicitation
Le conflit sign.alp par les dernières
nouvelles du Tonkin entre le résident
génprar, :; M. ; ;Bihptifâ,;' ! èt "l'envoyé • ex-
traordip^^ô .ë?t
assez .vivement ^^xnep,fe^^r4 < $ît;i
par plusieurs ! < jûurnauxi < ^ La.'.xplupart
sont loin d'être, favorables aux préten-
CîjS 2. JJÎJ JnuiT JUIX^S'UHIOA,^
pas trop
France
un singulier rôle. Il n'était i p.
tôt, en vérité', ["■Jra'ppôlé.^; ; en
ce
dont les voyagés da'fts^p.c^./ftôiônips
lointaines-^•''ont'éliv-jusqu'Aci kd^utre
s qu'Qa-luiaitr.si;, lo.ngÇèîpp^îg^rdé
a mission - d-OTitîifon;. peut; ;.
mystèrev-d'a,^aP3itè)!ê^ ;quë M-1
de'Lattesganvpslraaiiièes ■■ laète^ te j plus '
im'pyrfôM'sî- "éi'^doté'f'la.'ivillés 1 d'Hanoï
d'uiî4'l%e T I ,^^b|i^^éj";' i à ;lagùëlïé'il
a :dcainé Je*! înomje ft^iter^ijè';
noisè ))^LdS"?frWcs^maç«nSb,etàiiî-âu
pouvoir;'tbtit;s!éxpliqo;é , ; î '»'; >-•''> n.-ôr.«'ii
U > rië depêchë'âdreâsêë ,, d'ô' l Vi'enne au
Journal[ des P&bàfs ^é^ufl^e ,deu?;;docu
ments que'pubfîenttlês jpurné,U|Sjvien-'
noi'sv li çcrmiïL«r;-ayant^pourr- auteufi>le
pri'rice,; F'è'rdràaiïd s; de Coboùr£> : tTèst
ceptér i îe /! tt f tei'6ode^Balgari^ )les"?pnis-|
. sances njaye^nt fait déà'&bjeÇtïbh^iï-àujS
en
Bulgatié^t développeriies'ibieniaits
del'a i:: bîviïiëàtioîi'. U! Da& r s r l'é ,; êëddtfât do-
,c umeat,- quj]esjt! T _prp(^^çt^rg'^ c ' àu
peuple bulgare, 'if dit que, "Biei^qu'i^
n'ait pas obtenu-ilé ;consefctermént de^|-
tmissaneeft il e veut'j-rejnpjÂr^ La^inte''
i.'"-' ,'rrif'é fe piteuQ* ;0i 1-5* é*j' J
e IÎ
Les feuilles judiciaires, nous appren
nent qu'un conflit s'est élevé entre le
tribunal d'Auxetre et le tribunal de
.Paris au sujet de la licitation de la
fortune de M.s Paul Bert 4 -7-Où seront li-"
cités les immeubles estimés 427,000 fr?
Dans l'intérêt 'des'mineurs, Paris pa
raît devoir l'émporter. M. Paul Bert a
été tout ce qu'on peut être dans notre,
pays : professeur, préfet, -législateur,
ministre ; il a gouverné la France, il a
gouverné' le Tonkin, il àùrait gouver
né d'autres pays si l'occasion s'en était
présentée.-Une chose cependant lui a
manqué, - il n'a pu gouverner sa for
tune jii sa famille; Et si nous en par
lons; c'est que ce contraste ne l'a pas
frappé et ne frappe guère ses conci
toyens. Il a exercé sa puissance sur
autrui, et, on peut le dire, d'une fa
çon fort étendue. De quel droit a-t-il
rempli "tant dé fonctions diverses ? D'où
tenait-il la mission de révolutionner,
la France, de lui donner des lois? Et
d'où "tenaientj leur mission-ceux qui
l'ont, chargé de tant de soins"? .
Ett^revanche, ne sembje-t-il pas que
la ïfaïùr^ investissait M. Paul Bert du
droit et même du devoir de gouverner
^onwbiep et s^ r famille,? C'est de quoi
^ÀeU'ést Jpas s.mêi^, - ,flaî§sànt à l'Etat
toute cette sollicitude. Par contre, il
s'est ingéré à gouverner les familles
Hé"iT.^.Tit?es:;'Il « simplifié'•la pensée» de
Mv "de'Persigny : L'Ëtat est Iè père
univérsêr .des Français! 1 E,t coiùmë
EEtiili £Lfîjjl par empiéter sur l'éduc'a-
tion ; des filles, il s ensuit que les Fran-
;[çais;ojat -l'Etat pour père eti mère. Cejttè
^destitution [des pères et mères ^qui
s'est Sôpér^é^iè^^ahd" est -'le-phêno-l
s'est bfîert sa cétie éxpêrietice àvéc la :
[plus ëxtrênie faeilité.,? r îr; ,^ ,
' Le frandajis, pour taut/ce ^qui -rcon-
; cerjiei la gqstidn j;de;;$a ^mille 1 : et, de
^ses-iA^êtejpH^^^li'.^ïi-'jwWdicjaonL..
^légsçlil. ï£
Vciairej. -qui ^e,
çopipbse: H de là loi; dxi: fIé , gislatéùr.,Tdes
' r»ii Vil n *i m ' w r\«* n Cv»«>r\ Atli 11 r\ r-ri An. ,rl a '
h"içîï,içL disperser isa fqrturîè-
-- Dans no^ré paygj quiccip'^uéJ teiiiè -i
Vait " de coiiserVér ^ son' bien ; ne serait =
! paftisfeuléimBn.t ; ^û;^ë,i^aïLvais œil,mais :
poursuivi comme" délinquant!'. Il- lui;
est iriterditide s'occuper de sa famille ;
çe souci ]?egarde''le ! i '%ô'ùVërnement.
irPar,, c.om.pensa.Upn. >ii J.es t c^toyens
-en sôi-disain't - tels ; au : nômbre. dé dix;
la; ebàsè,
!publïque^ iGe , 'ïs,ystëme' id;éjà "ànicien
'ôHe^ | iîoù's !.â jf ^it\mont'êi*Ues 'frais : .dè |
gestipn." L'état" 'gouverne lés' forturië's '
partipulières et élève ; les ; enfants. Et il
d'Aj'thèpes jn'ont' plus qu : a
.^p^peÂ'd^^^ès^&'I'^t. Ils n'y
çitojéd 1 ;^ïiyérftiti|' il est roi,
Ï' >ms(ju'il - 4 ;^ù,Gcé.dè ( : : au roi.'Assutez-
1 '
■ samment passer dans ses mains, pour
delà |reti5ùifnêr danS la'circulation sous
ïarmié'def ^ubYéntiwSr.. impôts• à^ré^
rages dé rente, travaux publics, entre
prises et spéculations de toute sorte.
Il faut donc liciter. les immeubles de
la famille, de la famille Paul Bert
comme de toutes les autres. Et nous
avons vu que deux villes se disputent
la gloire de "la licitation. On appelle'
cela réaliser une succession: Les
champs, les bois, les prés disparaissent;
ils sont réduits en fumée, en chiffons
de papier. Ces chiffons sont distribués
par égale portion aux enfants ou aux
tuteurs, après quoi la famille disper
sée devient. ee qu'elle -peut. M. Paul
Bert n'aurait-il pas eu un plus légitime
orgueil à être roi -sur sa propriété et
dans sa famille, qu'à exercer sur toute
la France et Sur tous" les Français son
dix millionnième de souveraineté po
pulaire?-En résuméiil a sacrifié à l'Etat
son droit de famille et de propriété.
Cela va loin ; déjà l'on parle d'effacer
les derniers vestiges de famille qui se
rencontrent encore dans nos lois, en
assimilant les enfants nés hors ma
riage aux enfants nés dans le mariage.
Cette formalité, du mariage civil, tem
poraire, est menacée. On voit que nous
"sommes près d'une autre formule: tous
les enfants ont droit à la même part
de succession, et tous les pères de fa
mille versent au tronc commun tout
ce qu'ils laissent en mourant. On s'a-
chèmine à cette conclusion. Par l'abo
lition projetée de l'héritage, l'Etat est
en train de devenir l'héritier universel
jie tout le monder '
Coquille.
i Lettres politiques
M. de Bismarck s'est quelquefois dé
fendu d'avoir jamais dit le mot de
venu célèbre : « La force prime le
droit. » Sans nous arrêter ici à ce que
sa conduite a été souvent en confor
mité avec, cette brutale déclaration,
un correspondant,qui passe pour être
un officieux de la chancellerie de Ber
lin; vient dé la commenter avec une
impudence qui ne laisse rien à dé
sirer.
C'est à propos de la circulaire de
Mgr Rampolla que le correspondant
berlinois de la Gazette de Cologne a-
trouvé bon d'exposer quelques vues du 1
chancelier de fer sur le droit des
gens. Peut-être aurait-il été plus mo
déré s'il avait prévu la lettre pontifi
cale qui a suivi ; mais il est bon de
saisir au passage Mes théories de cette
nature, et c'est d'autant plus ;■ utile'
qu'en réalité toute lapolitique bismarc-
kienne est en parfait accord avec l'ar
ticle auquel je fais allusion, et qui a
été envisagé en " Allemagne comme
émanant véritablement de la chancel
lerie.
' La circulaire du secrétaire d'Etat y
est qualifiée de monstrueuse, parce que
« les gouvernements auraient a s'en
tendre lire une déclaration où le
« royaume d'Italie est qualifié de bri-i
« gandage. Que dirait-on, ajoute le
« correspondant; si la fantaisie pre-
« nait à un ministre autrichien d'a-
« .dresser à sesVambasssadeurs et mi-
« nistres à l'étranger une note où il
« les prierait de faire observer aux di-
vers gouvernements que telle ou
« telle province italienne-a été vol ( ée
« à la maison impériale ou à ses plus
« proches; parents? Que les princes dé*
« trônes aient accepté ou non le nouvel
« ordre de choses, cela ne change rien à
« fa valçuiÇdnternatiùrialei du droit, iïfo-,
« me appartient aussi bien, en vertu
« du droit des gens, au royaume d'Ita-
•« lie que Naples ou Venise, aussi bien
(c que le Hanovre, Posen ou les pro-.
« vinces ;du* Rhin à la Prusse. Il n'est
[■
« gens, de là diplomatie papale. Au
«.point de. vue .strictement diplomatie-
« que; ils n'y aurait , en^ ce cas rien .au-
« tré chose à faire qu'a refaser de re-
« . cevoir les notes papales qui sont en
« contradiction avec. le droit, recon-
# 'nU.-»< ,r.. ; . „ . - ' .
- .-Les exemples cités sont.habilement
mêlési pôur. confirpaer la 'singulière
idée' que,j'ai spulignée- et ,en vertu, de'
laquelle la ' résignation ou l'accepta
tion des; ' princes détrônés né. change,
rieïi' à l'affaire.. Telle- a • été trop sou-
vetit en effet,lai pratique de la politique:
moderne mais c'est précisément pour;
cela quei l'Europe actuelle: se meut ab
solument en dehors du droitdes, gens,
et:il fautjune curieuse:audace pour.in-
vçiquér j ùstemeint.à ce propos les règles
du droit iriterh.ational. On peut appeler
cela, si, l'on veut,du droit bismàrckien
ou.cavôurien 1 ; on^ppurrait aussi intitu- ;!
1er : un ouvrage -sur cette maUère ;
: Godificàtiondu. brigandageintériiatioriqi-
"êt;le faipe précéder dé la déclaration
que jé rappelais en commençant : « La :
force prime le; droit< » .Mais que vient
faire ici le droit des gens ?
' Le correspondant dé "Berlin a .soini
dé citer le Hanovre dans son énumé-|
ration,et,il a raison, puisqu'il voulait;
parler de Rome. Ni le-roi de Hanovre, i
xii son : fils le duc dè Gumberland n'ont
éù .effet accepté ou reconnu uii seul»
instant les actes de spoliation dont ils"
ont' été -les victimes. Sous ce rapport,;
ïéur situation a. de l'analogie avec
celle .'du Pape,; et lje vieux roi de Hano
vre.le sentait si bien qu'il lui est ar
rivé, Quoique protestant, d'envoyer sa'
çohtribùtiori an Denièr de Saint-Pierre.;;
il avait "fait, dirè à; Pie IX, en luiadres-i
sant un de ses dons, qu'il le considé
rait comme Je plus haut représentant
de la majesté royale, et qu'à ce titre
il reconnaissait une" certaine solida
rité dans leurs infortunes, comme i], y.
«V8.it aussi une solidarité de brigan
dage entre leurs ennemis.
11 fut un temps • aussi où les mem
bres de la Chambre des seigneurs de
Berlin envoyaient une adresse admi
rable d'énergie et de sentiments mo
narchiques au roi de Naples,, et où les
conservateurs prussiens protestaient
hautement contre les « brigandages
piémôntais ». Il paraît, que le droit des
gens a complètement changé, comme
ces messieurs :eux-mêmes, et je ne
doute pas-qu'il ne se trouve des pro
fesseurs/allemands pour enseigner de
nouvelles . doctrines. On trouvé tou
jours des professeurs : allemands pour
tout théoriser,et leurs notions de droit
international sont si subjectives (pour
arler comme eux) que, depuis l'enva-
issement du Hanovre, presque toutes
les idées reçues ont été j selon eux,
complètement modifiées.
Depuis la lettre du Pape à Mgr Ram
polla, la Gazette de. Cologne est reve
nue sur ce sujet.Elle l'a t'ait en termes
un peu plus calmes, mais tout à fait
dans le même sens,et l'on ne saurait
s'en étonner. Je viens d'en indiquer,
je crois, le principal motif ? il n'y a
de droit des gens que celui qui recon
naît la légitimité des spoliations qui
ont
pr
bî
Mais
rofité à la Prusse,
e que l'officieux berlinois
il me
semble que l'ollicieux berlinois n'a
pas réfléchi assez attentivement aux
conséquences de son principe sur la
parfaite nullité du consentement des
spoliés. Il lui paraît utile de dire que
la reconnaissance plus ou moins vo
lontaire d'un prince détrôné ne fait
rien à l'affaire ; d'autres pourraient
trouver utile d'en conclure qu'il en est
de même de toute les cessions de pro
vinces, et le-,traité de Francfort serait
annulé du' coup. Telle serait en effet
la conclusion à tirer de l'assimilation
que fait la Gazette de Cologne entre
Venise et Rome, entre les provinces
du Rhin et le Hanovre.
Mieux vautjpourtant ne pas suivre
les juristes de la chancellerie prus
sienne, sur ce terrain suspect; la con
quête de Rome et celle du Hanovre,
avec le caractère de sacrilège qu'of
fre, en outre, l'occupation romaine,
restent des actes de pur brigandage,
que rien n'est venu légitimer ; la con
quête de Venise et celle de l'Alsace,
s'appuient au contraire sur des actes
dont le droit des gens reconnaît la va
leur, car ce sont des traités en règle,
consentis par les puissances dépouil
lées. Le désir si vif qu'a la France dé
reprendre ses provinces perdues est le
désir très naturel de réparer une dé
faite par une victoire; mais, en droit
comme en fait, l'Alsace-Lorraine a
cessé de nous appartenir; tandis que
le Pape est toujours le souverain légi
time de Rome, et le duc de Cum-
berland aurait le droit, s'il le voulait,
de s'intituler roi de Hanovre.
,, L'alliance entre l'Italie ét l'Aile^
magne a donc des raisons profondes ;
elle se base sur la solidarité dont par
lait le feu roi de Hanovre, et qui pour
rait s'appeler une," .complicité. Mais
c'est ce qui rend si ridicule la préten
tion émise par les défenseurs de" l'al
liance des puissances du centre : c'est,
disent-ils, une alliance pacifique et
conservatrice. La paix et la conserva
tion veulent dire ici : « Conservation
aussi tranquille que possible du bien
mal acquis. » Aussi l'Autriche fait-
elle une singulière figure dans cette
ligue des spoliateurs.-
. B. d'Agreval.
! Nous avons signalé, il y a quelque
temps, le débat soulevé à la Chambre
des lords au sujet de l'arbitrage inter
national. La question vaut qu'on s'y
arrête, car au cours du débat il a. été'
fait des déclarations importantes/ Nous
citons le compte rendu parlemen
taire.
Le marquis de Bristol appelle l'attention
sur le sujet de l'arbitrage international, et.
propose une motion tendant à. ce.que la
Chambre haute, en présepee des arme-:..
ments; toujours croissants ! des nations de
l'Europe, décide qu'elle «st d'avis- que la
création d'un tribunal international pour
traiter;en première instance les querelles
internationales est hautement désirable. Il
remet :1a question entre les mains de Leurs
Seigneuries,avec la confiance"que les nobles
lords seront portés à soutenir la motion;
pour la grande cause de la paix et le' bon-»
heur des nations. En tout cas, et s'ils ne
se sentent pas en mesure de la soutenir, ili
espère qu'ils ne voudront : pas la rejeter,
mais:qu'ils' lui laisseront la faculté de la
retirer. .
Lord Stanley d'Alderley soutient la mu - '
tion. Pour prévenir les objections ten
dant, au .rejet de la motion, il tient à'
établir qu'une cour d'arbitrage existait'
jadis; quoiqu'elle ait été méconnue et ou-;
bliée depuis des années, elle a commencé !
de revivre récemment avec un grand succès. '
Lorsque l'Europe était tout entière catho-'
liquéf ia cour de Rome fut l'arbitre naturel
pour apaiser les conflits qui surgissaient
entre les nations, et, tout'dernièrement,
l'empire d'Allemagne a soumis au Pape sa
Suerelle avec l'Espagne au sujet des îles
larolines. Le, Pape, en acceptant l'office
d'arbitrage qui lui avait été confié, a dé
tourné une guerre qui, à un certain mo
ment, paraissait tout à fait imminente. Sur
le continent, les esprits avaient été préparés
au réveil de cette intervention de la cour de
Rome dans le but de diminuer lès maux
des guerres injustes. Pendant le concile du
Vatican de 1869-70, il a été présenté , un
postulat signé de , quarante des principaux
Ë
évêques de toutes les contrées du monde, et- ■
que -l'on trouve dans les actes- du concile;
pour prier le Pape de prendre des mesures
à l'effet de rétablir le- respect du droit-des
gens. En novembre de l'année dernière; eut
lieu un congrès à .Lille ; l'abbé Defourny et
le baron d'Avril y présentèrent des propo
sitions pour le rétablissement du droit des
gens. Plus récemment., • l'abbé Defourny
a publié une. brochure contenant un projet
de loi' pour les Chambres françaises, dans
laquelle est démontrée : la nécessité de la
création d'un corps dûment constitué pour
l'examen de toute cause de querelle entre la
France et les autres nations, et qui* devrait
émettre son avis avant toute déclaration de
guerre. . . ,
Finalement, lord Stanley exprimait
l'espoir que le gouvernement de la
reine soumettrait à l'arbitrage du Pape
la prochaine difficulté internationale
qùi pourrait éventuellement surgir, et
nous n'avons pas besoin de faire res
sortir la valeur d'une motion pareille
faite au sein de la Chambre des lords
anglaise.
Il est vrai que,dans sa réplique à
lord Stanley, le marquis de Salisbury,
sans méconnaître le caractère géné
reux de la proposition, lui a opposé;
l'attitude actuelle des nations et des
gouvernements qui ne seraient pas
rêts, quant à présent, à reconnaître
e fonctionnement d'un pareil tribu
nal d'arbitrage: Mais se rendait-il
bien compte de la situation lorsqu'il
ajoutait qu'on ne compterait pas un
homme sur cent ayant l'espoir que nos
etits-enfants verrons ce jour désira-
"e? La preuve du contraire devait
lui-être bientôt donnée.
Voici en effet qu'on annonce à cet
égard une initiative dont il faut bien
tenir compte. C'est celle de M. John
Bright,qui, avec 163 autres députés, a
signé un mémoire rédigé par lui pour
être présenté cet automne au prési
dent des Etats-Unis. Or, que réclame
ce mémoire ? Il demande la création
d'une cour internationale d'arbitrage
our le règlement des différends entre
'Angleterre et l'Amérique. Et c'est le
lendemain même du jour où parlait
lord Salisbury que cette initiative était
prise par le tiers de< la Chambre des
communes. Il ne s'agit donc plus de
un sur cent,mais de un surtrois. C'est
un commencement qui promet ; car
ce qui se tente pour l'Angleterre , et
l'Amérique peut se tenter pour d'au
tres Etats. Nous ne nous dissimulons
pas, d'ailleurs, que le résultat final ne
sera pas acquis demain, car 11 faut au
préalable combattre et détruire,dans le
domaine du droit international,les idées
révolutionnaires qui l'ont envahi dans
ces dernières années, au mépris de
toutes les règles du droit dés"gens-
Mais plus l'entreprise est rude,plus
elle apparaît nécessaire et plus il con
vient d'y donner tous ses efforts, ,
Auguste Roussel.
f:
On lit dans le Tprnps : ■
Le nouveau Livre bleu sur | les affaires
d'Egypte renferme la traduction d'une note
en turc qui aurait été envoyée au sultan
par M. de Montebello, à. la date du 19
juin. '
.Contrairement aux usages diplomatiques,
cette note, avant d'être insérée dans le
Livre bleu,, n'a pas été communiquée à no 7
tre ambassadeur à Londres, - qui n'aurait
pas manqué, assuae-t-on, d'y relever cer
taines inexactitudes. : / : \
Telle qu'elle a été publiée, voici
cette note de M. de .Montebello dont on
s'est occupé hier, au Parlement an
glais :
7/19 juin 1887.
Sire, - --
Le gouvernement français a pris : la dé
cision définitive de, ne poLnt s accepter la si
tuation qui résultera do là ratification de
la convention'égyptienne.
En cas où cette'convention serait ratifiée,
le gouvernement français consacrera son
attention à la. sauvegardé de ses intérêts
personnels, lésés par. la rupture de l'équi
libre de la Méditerranée, et prendra, dans
ce but, les mesures qu'il croira, [d'après
lui, nécessaires. . _ - '
• Dans le cas: contraire;' c'est-à-dire si Vo
tre Majesté impériale ne ratifiait pas là sus
dite convention, l'ambassadaur de ^France
est autorisé par son gouvernement à dpnner
à Votre;Majesté Impériale l'a:ssurancë for-
mèlle et catégorique que le gouvernement
français préservera et garantira Votre'Ma-;
jesté vis-à-vis 'des conséquences, qùelles
qu'elles soient, qui résulteraient de la non-
ratification en question.' '
Par conséquent, Votre Majesté Impériale,■
n'ayant plus do dpute à concevoir à cet
égard, rendrait non seulementMa joie et le
contentement aux peuples musulmans |en ne
ratifiant pas cet arrangement, qui lui : occa
sionne à juste titre de si grandefe iriqùiétu J
des èt angoisses, mais encore consacrera,et
fortifiera les liens' de-l'amitié séculaire qui
existent entre votre empire et la France.; /
Seule la politique désintéressée déûà
France pouvant sauvegarder l'empire ottor;
man en'face des empiétements et des vel
léités ambitieuses de l'Angleterre, le main
tien de l'amitié dont il s'agit sera envisagé
par Votre Majesté Impériale comme beau
coup plus avantageux. i,
Quel que jugement qu'on porte sur
la teneur de la note, il est certain
qu'ellé a produit son effet, ! puisque la
convention n'a pas été ratifiée par le
sultan.
La Semaine de- Bàyonne rend compte
du résultat de la plainte déposée près
de l'autorité militaire par son rédac
teur, à la suite de la scène de bruta
lités que l'on connaît :
Nos lecteurs n'ont pas oublié l'agres'sion
dont nous fûmes l'objet dans nos bureaux,
le 18 juin dernier, dç la part d'un officiér
d'ordonnance de M. le général'de division
Munier, à propos 'd'un article . de; notre
ami Charlés Bernadouy et qui nous força
de' rep'ousser la violence par; la > violence.
Ils n'ont ■ pas perdu non plus le ■. souvenir
de la léttre extraordinaire par laquelle. M.
le général Munier' parut revendiquer, la
responsabilité de l'agression et s'attaqua^
sans l'ombre d'un- motif et de la façon- ! la
plus grossière, à un de nos amis qui n'avait
rien à, voir-dans cet 1 incident. Nous • dépo
sâmes- line plainte- entre les- mains-des
agents du parquet -de Bayonne,- qui infor
ma et transmit dans - la huitaine à l'auLo
to ri Lé militaire le résultat de son en
quête. ........ .... ' -... '
Mercredi dernier, 3 août, nous n'avions
aucun renseignement sur la'suite donnée à
cette affaire. Nous savions bien que M. le
général Munier avait fait à Paris un voyage-
éclair ; on avait répété dans le public qu'il
n'avait échappé à "une'mise en ! disponibilité
que par l'intercession toute-puissante- de
M. le général Saussier auprès du ministre
de la guerre; on avait ajouté qu'il avait
perdu, du fait, le grade supérieur auquel il
devait 1 .être promu le 14 juillet dans la. Lé
gion d'honneur '. Mais ce n'étaient que des
bruits tout cela, et la seule chose positive
était lîenvoi d'office dans un régiment, d'A
frique du lieutenant qui vraisemblablement
avait obéi." ■■■ ., .
. C'était assez de quarante-cinq jours d'at
tente. Aussi écrivions-nous mercredi à-M.
le général Cornât une lettre dont nous ; rie
retrouvons pas copie dans-nos,: papiers,
mais qui rappelait à'M. le commandant, dn
18° corps d'armée que nous avions réclamé
justice auprès de.lui contre M. le général
Munier et contre son officier d'ordonnance.
Lundi, notre confrère recevait la
lettre suivante : •
Monsieur, ' •-
Monsieur le général commandant le 18*
corps d'armée me chargé de vous faire con
naître qu^après examen , de . la' plainte qu»
vous avez portée contre M.' le lieutenant
Odier,et du dossièr concernant -cette plainte
quilui a été transmis parlé parquet de Bayon-
-ne, il a décidé, lè 22 juillet que dans l"état il
n'y avait pas lieu à, information. . , .
s J'ai l'honneur de vous prier de youloit'
bien m'accuser réception de la présents
communication. , -
Agréez, monsieur, mes salutations. ^
Le.général commandant la 3(5°.division*
" , G. ^fUNIBR. ,.
La Semaine fait suivre cette lettre
d'une protestation qui.est absolument
légitime :
■ Ainsi c'-est là personnç.dorit 4o,u,s uviôns
à nous plaindre qui est .chargée de nous ap
prendre le rejet dé'noire .plainte; c'est
l'homme qui, ayant tant parlé et si mal
parlé, était naturellement.,le plus indiqué
pour, ne., .plus parler; en 'cette Mste^: affaire,
qui est chargé de"iioùs en'^anrioÀoer la so
lution. Et. cette solution,'qui daté du 22
juillet, il nous a, .Jfaljii ; réclarperpour,l'ap
prendre le 7 août. "Nous né voulons pas
commenter tojit cela, l'exposer sjifflU.
' Quoi iqu'iken soitj'îl reste; avéré" qu'un of
ficier français " peut., attaquer un' citoyen
français dans'-sont domicile, èt l'y frapper
sans que -la justice-militaire,'Officiellement
avertie,'".veuille seûlëment^n/brwier ; il reste
avéré surtout' qu'Un .officier général, - dans
un style. jncrbyableipeuLhauiement.couvrir
de son approbation cette-vilenie" d'un de ses
subordonnés — que peut-être il avait com
mandée — sans "qu aucun blâme intervienne
pour soulager la conscience publique.
r. /Un tel déni de justice honore-t-il un
pays? Nous en faisons juges nos confrères
de la presse conservatrice, qai ont stigma
tisé la conduite de M. le général Munier
en termes, si vifs que,, par égard;pour l'ar
mée, - nous,, ji'avôns. pas voulu .reproduire
certains de. leurs articles; Pour,eux comme
pour nous', il demeurera établi qu,e sous le
régime républicain la protection " des lois
n'existe pas en'faveur djun/jourpaliste réac
tionnaire ; maïs là répression eût été
prompte et énergique) ^n'est-ce pas ? s'il' sa
fût agi d'un journaliste'républicain.
Sous ce titre : Le Mariàgç, ' l'éditeur
P. Lethielleux, 4; rue, "Cassette,..vient
de faire pâràltrej'ën'ùf^ nïagjù.lfi^u'e vo-
lume ! pètit"in-4 , , T; ûri livre composé par
le R-. P.' Monsabré avec les conféren
ces' et 'les instructions'
sieurs hommes gravés,' ecclésiastiques
et laïques, riôùs-dit le.P'. Mohsahré lui-
même dans sa- pfpfaqêy qu'il a trans
formé ces -. conférences;poiir. en com
poser uti livre qii'Pnpùt offrir-a^ux gens
mariés e.t : iux ; jeunes ^£$8 .^ùjLjyë..ma-
rient. En cédant |à ces; instances, l'élo
quent-orateur ,de rNotre.-Dape, peut se
rendre, le témoi^riâge ! qu'il|a fait-.une
bonne teuvre^forTlaAfà^
du mariage a été altérée^n .un- grand
riornbrp .d'esprit,?, ". plps ; au ; moins im
prégnés dès- priéjugé's; et :: dès-erreurs
qùi" ont cours"dàhs'rppixii(|np'ttbliqiie
et Ta littéràtuiire contemporaine, et
que .lé 1 pouvbir.',ciVîl ;; av ! la prptentiQji da
légaliser.-". •' ■ _!>-»-■ r " ■
î^pus W^pnlpns. '
noncer cefcreuvrage,noh mdinsiremar-
qùablë par la Richesse et ; ,le- bôn goût
de l'exécution que par la'bauteiyale ur
des enseignements ïqu'iU-.contient.
Noùsyrêviendrbrîs.pjpiur én fairepaieux
ressortir toutesi-les beautés. -, ■ ,.
^.'alcoolisme
- « Ne vous, étonnez pas des ravage^
du genièvre parmi les ouvriers, nous
disait l'année derliiëré un; des princi
paux employés de l'usine Çockerill; il
constitue ' uné" distraction presque na
turelle» pou"r : des hommes qui .mènent
une existence- aussi dure. 1 ». "
L'alcdol. eneffet, procuré une exci
tation factice-' qui succède; à -l'abatte
ment, que cause, un dûr,labëùr. Il .dé
guise pour l'estomac lés insuffisances
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