Titre : L'Univers
Éditeur : L'Univers (Paris)
Date d'édition : 1887-03-04
Contributeur : Veuillot, Louis (1813-1883). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, Pierre (1859-1907). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, François (1870-1952). Rédacteur
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 04 mars 1887 04 mars 1887
Description : 1887/03/04 (Numéro 7020). 1887/03/04 (Numéro 7020).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse Collection numérique : Bibliographie de la presse
Description : Collection numérique : BIPFPIG44 Collection numérique : BIPFPIG44
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
Vendredi 4 Mars 1887
N* 7020. — Edition ouotidienne.
Vendredi 4 Mars -1887
ÉDITION QUOTIDIENNE
On an,' ,..
Six mois.
Trois mois.
PARIS
1T DÉPARTEMENTS
. . 55 »
. . 28 50
. . 15 »
. étranger ,
(UNION P»8TALKj
66 »
34 »
18 w
ÉDITION SEMI-QUOTIDIENNE
lu abonnements partent des l" et• - t W- Paris •' • • • . . : 15 cent. .
TJN NUMERO J Départements. 20 —
BUREAUX
Paris, 10, rue des Saints-Pères
Un an, '. .
Six mois. .
Trois m'ois.
paris .
«I DÉPARTEMENT»
, . 3ff » '
; . 16 *
, . 8 50
étranger
. (UNION POSTALE) '.
' 36 » - .
19 »
10 »
On s'abonne & Rome; place du Gesù, 8
les Abonnements partent des 4" et 16'de chaque mol*
L 'UNIVERS ne répond pas des manuscrits qui lui sont adressé»
ANNONCES
MM. Ch. LAGRÀNGE, CERF et C'V1> place de laBourso
FRANCE
PARIS, 3-MARS 1887
Aujourd'hui, à la Chambre, conti
nuation de la discussion sur les droits
des céréales ; on n'entendrait pas en
core M. le ministre Develle, qui ne
doit, paraît-il, parler que lundi; ce
serait M. Mélinè, un ancien'[ministre^
qui répondrait a son ancien collègue,
M. Rouvier; ensuite viendrait M.
Peytràljl'ex sous-secrétaire d'Etat des
finances.
, Ayant voté en principe, à la faible
majorité de deux voix, la séparation
immédiate de l'Eglise et de 1 Etat, la
commission du Concordat s'oceupe des
moyens d'exécution ; hier, ellea anordé
la discussion du projet de M. Yves.
Guyot,qui donne aux conseils munir
cipaux et même aux simples contri--
buables des droits singulièrement
étendus au sujet des frais duculte.On
trouvera plus loin le résupié, d'après
la Justice , de la discussion,à laquelle
a pris part Mgr Freppel et qui n a pas
abouti. „
M. Flourens était bien candidat sé
natorial en Saône-et-Loire ; .nous don
nons plus loin les pièces adressées à
cette occasion aux électeurs de ce dé
partement. On verra que M. le minis
tre des affaires étrangères, pour mieux
s'assurer les suffrages; s'était déclaré
radical. Gela ne lui a pas réussi ; il lui
a fallu fair,e :une piteuse retraiteront
triomphent' non sans raison les jour
naux radicaux. Décidément, M. Flou
rens n'a pas gagné à passer au pre
mier rang : il s'est promptement
« éclipse ». ,
Nous avons et reproduisons la cir
culaire; do M. Ribot aux électeurs du
Pas-rde-Calais, elle est .tout à fait cen
tre-gauche, c'est-à-dire bien incolore;
elle n'a guères que le mérite de la
brièveté; M. Ribot sera le seul candi
dat républicain ; il n'aura pas officiel
lement de concurrent conservateur ;
M. Georgi a bien posé sa candidature,
comme nous l'avons [annoncé, mais
le comité conservateur a décidé de
garder une réserve que nous compre
nons peu.. Gomment ! il se trouve un
candidat de bonne volonté, et on ne
l 'appuierait pas, en lui posant des cbn-
• ditions et lui faisant prendre des en
gagements, si cela est nécessaire ! Ce
n'est pas par des abdications de cette :
nature que le parti conservateur con
servera dans le Pas-de-Calais le terrain
qu'il avait gagné.
On n'a pas encore le résultat de
tous les nallottages. en Allemagne,
mais .dès à présent la. majorité est
acquise à M. de Bismarck pour son.
Îjroiet de septennat militaire. C'était
à le point capital.
Par exemple, il est douteux que le
grand chancelier conserve sa majo
rité pour ses projets économiques.
En annonçant, il y a quelques jours,
des révoltes en Bulgarie, les dépêches
n'avaient fait qu'anticiper sur les évé
nements. Une révolte a -éclaté à Si-
listrie, et il n'est pas certain que - la
régence parvienne à la réprimer im
médiatement. Ce qu'il y a de grave
dans .ee lait, c'est que>si la révolte s'é
tend ou seulement se maintient, la
Russie alà un prétexte tout trouvé
pour entrer en Bulgarie,et l'on craint,
non sans raison, qu'à l'occupation:
russe, ne réponde l'occupation autri
chienne.' ;
Le Pape et l'Italie
, il y a deux m'ois l'épiscopat espagnol
protestait sans phrases,mais en termes
précis, nets et énergiques contre la
situation qui est faite à Rome au Sou
verain-Pontife. Presque à la même,
heure, Léon XIII poussait devant le
Sacré-Collége un nouveau cri d'alar-'
me, non pas en vue des dangers qu 'il;
court personnellement. Ceux-là- ne
l'effrayent guères . 11 n'éprouve ni
affliction ni amertume pour tout ce qui
«st commis contre sa personne, atta
quée tous les jours par les offenses et
3es outrages les plus sanglants.
Ce qui l'afflige, ce qui lui serre le
cœur, c'est la guerre acharnée faite à
\I'Eglise, c'est l'enfance livrée à l'athéis-
uvé, c'est la vie . religieuse tarie dans
s«s sources, c'est la haine de la Pa-
paxité, « Les assauts Jes plus furieux
« et les haines les plus, implacables
« des 1 isectes et/le ceux qui les secon-
« dent sont diriges de préférence con-
« tre le SouVerain-Pontife, pierre fon-
« damentale sur laquelle repose le su
ce blime édifice de l'Eglise. Qu'il suffise
« de dire qu'on a "osé le dénoncer pu-
« bliquement comme l'ennemi de l'I-
« tajie dans tous les temps et le dési-
« gner par de tels noms d'opprobre et
« de mépris que la langue a horreur
« de les répéter. »
Le Pape ennemi de 1'Ilalie M dans
tous les temps !!! Mais if y a quatorze
siècles,. l'Italie était morte. Les débris
pourris de l'empire, romain écroulé au
raient été avalés par les barbares sans
la Papauté. Elle a préservé Rome,prise
et reprise je ne sais combien de fois
du sort de Babylomé et Jérusalem
elle a pris soùs sa tutelle les malheu
reiix envahis; elle a discipliné, civilisé
les envahisseurs en les initiant; aux
principes du christianisme ; elle a fondu
ensemble les uns et les autres, et elle
a refait, recréé l'Italie. Et depuis qua
torze siècles l'Italie a vécu de la gloire
et des bienfaits de.la Papauté, et au
jourd'hui l'Italie révolutionnaire veut
rejeter la Papauté. C'est une fille qui
s'est prostituée et rougit de la vertu
de sa mère et . veut s'en débarrasser
L'ingratitude chez elle touche à d'in
sondables profondeurs. L'Italien,qui de
vant tout à la Papauté, l'insulte et la re
nie,est le dernier des hommes. Sa haine
de l'Eglise est plus diabolique, il émet
contre elle desblasphèmes plus horri
bles qu'on ne le peut ailleurs. Cet
honyne est totalement maîtrisé par la
génie du mal. Les sociétés secrètes,
qui sont l'église du diable,le possèdent
absolument; il est leur instrument
aveugle, opérant à l'abri de toute
crainte sous la bienveillante protec
tion de la monarchie révolutionnaire.
Et il y a encore d'honnêtes esprits
férus de libéralisme qui s'imaginent
qu'à un moment donné, il y a un
rapprochement possible entre la Pa
pauté dépouillée et lé gouvernement
antisocial qui l'a volée, un baiser pos
sibleentre Dieu et Bélial; ils se font
les plus étranges et peut-être les plus
coupables illusions.
Il-y aura bientôt vingt ans que le
Pape est prisonnier et que les buzurri
ont pris possession de Rome et du Qui-
rinal. Où est l'amélioration? Le mal
ne fait gue pulluler sous l'œil tutélaire
d'un roi qui est censé représenter une
autorité sociale. Mais ce descendant
de la vieille maison de Savoie est bien
l'homme que le diable a ébloui et à qui
il à dit, en lui présentant la couronne
d'Italie à^ec tous ses faux diamants :
Je te donnerai toutes ces choses si, .te
prosternant,tu m'adores. Et il s'est pros
terné la face contre terre et il a adoré.
Peut-être, de temps à autre, trouve-t-
il le régime dur/mais il faut.le subir,
et aller au fond, dût-on au fond trou
ver l'enfer, al fondo. •
A l'heure présente, il n'y a pas d'in
famie, quand elle n'est dirigée que
contre Dieu et son vicaire,qui ne puis
se se commettre à Rome avec la per
mission,ou tout au moins avec la to-
érançe plus que bienveillante des au
torités constituées. Il est impossible de
tout dire, mais un exemple suffit,Sans
en chercher d'autre, pour éclairer sur
''état moral de Rome révolutionnaire.
Rappelons donc que VAbbèsse de Jou-
arre, , expectorée par un échappé de
séminaire audacieux et lubrique, a
trouvé à Rome des acteurs' et des
spectateurs. Et le spectacle était payé,
le spectateur n'était pas cette brute
populaire qui beugle : A bas le Pape !
Et vivent les femmes! Et l'on sait ce qu'il
entend par |femmes. VAbbesse de Jou-
arre, q,ui est de plusieurs degrés au-
dessous de là femme de la rue, \'Ab-
besse de Jouarre et son triste héros, ex
posés sur la scène, ont été accueil
lis, applaudis par le meilleur monde
officiel de Rome,de Romepiémontisée,
.bien en tendu.Ces nobles,ces bourgeois
qui, après avoir déchiré le serment
prêté au Pape et à l'Eglise, se sont
faits les valets de l'étranger qui est
venu, avec sa nichée de toute prove
nance, se coucher dans le lit du Pape,
ce sont eux qui ont senti battre leur
cœurbestialisé devant;les ardeurs ba
chiques sorties de : la graisse de M.
Renan. # Ils sont tombés aussi bas que
lui. Renan, en somme, est un phéno
mène en France, et Loyson lui-même
ne lui'va pas à la cheville. Mais dans :
la Rome ; révolutionnaire, Renan pul
lule, Cela doit être. Tous ces nobles et>
ces bourgeois ont vécu comme 1 -lui des
bienfaits de l'Eglise, ils sont apostats
comme lui. Ils devaient avoir la même:
fin. Ils l'ont. Ces Ilotes montrent à
l'univers jusqu'où peut descendre la
dégradation humaine, corruptio optimi 1
pessima. ", : .
Voila où • en "fcst le Romain, voilà où
en est l'Italien qui a commis le crime
de.l'apostasie. Il vocifère, le blasphème
à la bouche j: Vive l'Italie une ! Son
unité, elle n'est qu'en placage; Raclez,
un peu, vous trouverez la division et
la haine.
D'ailleurs les Piémontais, en entrant
dans Rome par la brèche de la porte
Pie, ont introduit avec eux une lèpre
qui s'étend de Rome sur toute l'Italie,
et la ronge sur toutes ses faces, la'ma
lédiction. On parle de ses finances; dit-
on qu'elles ont été alimentées jusqu'à
présent par le. vol et l'impôt écrasant !
Mairie vol a une fin, parce que les
biens de l'Eglise île sont pas inépuisa
bles. Et après... Elle est fière de son
armée et de sa flotte. Majs en face de
vrais soldats et de vrais marins, que
deviendra son armée, que deviendront
même ses lourds cuirassés ?
Cette Italie scandaleuse, que l'Eu
rope tolère plutôt qu'elle riel'accepte,
bien qu'elle ne soit pas féroce sur les
principes, appelle de nouveaux barbai
res. Ce jour-là, la Papauté sera encore
debout, et elle se vengera,comme Dieu
se venge, par des bienfaits. Elle arrê
tera l'invasion, elle régénérera ce peu
ple ingrat .et, avili, elle le rendra à la
vraie liberté, c'est-à-dire à l'Eglise.
Nous recevons de Rome la dépêche
suvante:
; Rome. 3 mars, 1 h. 20 du soir.
Aujourd'hui, neuvième anniversaire du
couronnement de Sa Sainteté, une cérémo
nie solennelle a eu Jieu à la chapelle Six-
tine. C'est le cardinal Bianchi qui a chanté
la messe. • , .
Dans l'assistance on remarquait les mem
bres du corps diplomatique, de la noblesse
romaine, de l'ordre de Malte et de nom
breux invités.
A l'aller et au retour, le-Pape était porté
sur la sedia gestatoria, , tiare en tête, avec
les flabelli des deux çôtés, précédé par un
.imposant cortège de camériers, de prélats,
d'évêques et de cardinaux, tous en grand
costume.
1 Les gardes nobles et les hallebardier^
suisses faisaient escorte; la garde palatine'
formait la haie.
On nous écrit de Rome, le 1" mars
Le Vatican se fondant sur la base des
négociations avec la Prusse et sur un mé
moire collectif des évêques .prussiens,a en
voyé à Mgr Kopp des instructions pour
l'amélioration de la loi religieuse au moyen
de divers amendements; Le projet de loi
actuel ne contient pas toutes les révisions
concertées entre le Vatican et Berlin. Les
amendements de Mgr Kopp porteront sur
les trois points suivants : 1° détérminer
avec précision la forme et l'étendue duvéto.
pour la nomination des curés, $vec la der
nière instance en cas de conflit entrel'évêque
et le président de la province ; 2° modifica-
du cinquième article concernant les ordres
religieux, puisque la rédaction actuelle est
incomplète; D'après les dernières négocia
tions,tous les ordres devraient pouvoir ren
trer, à l'exception des jésuites, dont la ques
tion est de la compétence du Reichstag ;
introduction .de dispositions nouvelles
concernant une révision plus complète des
lois actuelles.
Le Vatican a reçu la nouvelle de l'issue
prochaine de la question diocésaine du.Tes-
sin. Le statu quo, c'est-à-dire l'indépen
dance de l'administration apostolique du
diocèse, sera maintenu comme sous Mgr
Lâchât. ■
Je vous confirme qu'il n'y a aucune négo
ciation . en cours sur la question romaine..
La nouvelle d'une prétendue conciliation
est considérée comme une manœuvre de
parti pour préjuger la solution complète de
cette question vitale pour le Saint-Siège.
Il est faux que.l'empereur d'Allemagne ait
envoyé une lettre au Souverain-Pontife sur
l'interventiou du Vatican en faveur du sep
tennat et qu'une nonciature doive être éta
blie à Berlin.
Les difficultés principales que rencontre
la formation d'un nouveau ministère italien
tiennent aux dissentiments qui existent à.la
cour et entre les hommes politiques impor
tant^ sur la question de savoir si l'Italie
doit s'unir étroitement à l'Allemagne ou se
rapprocher, de la France.
Comme morceau de fond, le Vol
taire sert à ses lecteurs une déclama-
ion furibonde de M. le.professeur Ri
vet contre le catholicisme. Ce M. Gus-
ave Rivet est député et il se croit
ibre-penseur. Son article, inspiré par
'enterrement civil du citoyen Canta-
grel, tient du délire. L'auteur s'em
porte jusqu'à dire en parlant de l'E
glise : « Et c'est pour imposer la pré
sence de ses prêtres et leurs cérémonies
à toutes les époques de l'existence,
pour s'immiscer dans tous les actes
ae l'humanité, que cette religion abo
minable a englouti la tert-e !» M. Ri
vet oublie que la Révolution, dont il
est le fervent disciple, s'est faite par
''échafaud ; il oublie surtout ou il
ignore qu'il n'y a pas dans le monde
dîautre civilisation que la civilisation
chrétienne, et que l'Eglise qu'il mau
dit comme un sauvage a été le soleil
de la pensée j du génie, des arts et de
'a liberté dans les temps modernes.
Avec ses violences, M. Rivet veut
encore se donner des airs de libéral.
« Pour nous, dit-il, qui sommes pour
la liberté vraie et ne voulons ni tuer,
ni brûler, ni emprisonner ceux qui
n'ont pas la même idée que nous sur
ce qui se passe dans l'autre monde...
nous n'empêchons pointlescatholiques
d'avoir à leurs funérailles autant de
prêtres qu'il leur .plaît. »
Mais si, vous,et vos semblables vous
nous„ en empêchez ! Hier, vous avez
pu enterrer civilemennt, avec les in
signes de la libre-pensée, votre ami
Cantagrel; et nous,au contraire, vous
nous défendez d'inhumer nos morts
selon les rites religieux. Il y a quel
ques mois à peine, aux obsèques de
l'archevêque ae Paris lui-même, il a'
été interdit, à la croix de paraître. C'est
ainsi que ces furieux ennemis de l'E
glise, ces libéraux de l'échafaud prati
quent la liberté! Pour eux,les enter-
renients civils et maçonniques, avec
immortelles rouges, bannières de la
'ibre-pensée, tabliers, triangles etau-
res emblèmes de la Loge ; mais pour
nous, pas d'enterrements catholiques
à Paris, , pas de, clergé accompagnant
",e cercueil, pas de croix devant la dé
pouille mortelle, ni de prières publi
ques
• -I. ifr .... j... ri' -
Nous recevons de M. de Gavardle la
ettre suivante :
. Paris, Je % mqrs J887,
Cher et honoré directeur, =
Les vérités ont été tellement diminuées,
selon J'énergiqW expression de l'Esprit'--
Saintj qu'on ne peut plus dire toute sa pen
sée devant une Chambre française. J'ai je
cours à; votre excellent et dévoué Journal
pour v ajouter un mot, à mon dernier discours
relatif aux écoles militaires. Le Sénat n'est
pas assez avancé , dans le bon sens, pour
supporter *le vœu hardi, et pourtant bien
patriotique, qu'il, me restait à émettre
Henri IV, enfondantl'Ecole militaire de la
Flèche, en avait, confié, par une dé"ces
merveilleuses intuitions qui lui étaient fa-
milières, la direction aux jésuites. Pour
faire du Prytanée militaire actuel de, la
Flèche une école incomparable dans le
monde et une pépinière de vrais hommes
de guerre, le général Boulanger (il est assez
intelligent pour cela) devrait avoir la har
diesse d'appeler de nouveau cette admi
rable race d'éducateurs à la Flèche.
Les petits journaux et même les grands
vont rire. Gela m'est complètement indiffé
rent. J'ai fait mon devoir et je signe :
E d. de G avardie, sénateur,
ancien élève de la Flèche.
LE JUBILÉ SACERDOTAL
DE
SA SAINTETÉ LÉON XIII (1)
R ome . — Voici en quels termes
S. Em. le cardinal Parocchi, vicaire
général de Sa Sainteté, s'exprime en
son mandement du carême sur l'heu
reux événement qui doit marquer les
derniers mois de 1887 :
■Un rayon de joie, nos très chers frères;
vient éclairer - cette année les tristesses du
carême : ,je veux parler de l'attente du Ju
bilé sacerdotal de notre Pontife et Père
Léon XIII. D'un bout du monde à l'autre,
les catholiques déploient une sainte émula
tion à préparer les témoignages de leur
amour et de leur filialo gratitude envers
l'auguste chef de la chrétienté. do telle
sorte qu'en dépit des ennemis de l'Eglise et
du Pontificat romain, l'unité dont on s'est
tant efforcé de rompre le faisceau se ma
nifeste dans son plus bel éclat, joignant
par d'étroits liens, selon 1 ordre établi par
Jésus : Christ, les peuples- aux évêques et
les évêques au Saint-Siège.
_Rome, et nous ne le voyons pas sans ad
miration, Rome faisant écho à l'allégresse
du monde, médite dés solennités dignes
d'elle-même et de celui qu'elle prétend ho
norer; mais, nos très chers frères, nous
manquerions à l'obligation de notre charge
si,après nos éloges pourle travail accompli,
nous ne vous adressions nos avertissements
pour celui qui vous sollicite encore.
Les fêtes du genre de celles que nous
nous disposons à .célébrer sont entrées au
jourd'hui dans les habitudes, communes de*
la vie chrétienne ; sous quoique pontificat
■que ce pût être, elle s'imposeraient comme
un devoir. .
Alors en effet que dans sa pauvre pa
roisse perdue au fond des vallées ou oubliée
sur d'inaccessibles hauteurs, le plus hum
ble curé de campagne goûte la joie de ces
sacrés anniversaires et voit son peuple em
pressé lui décerner de rustiques triom
phes ; alors que dans son diocèse chaque
évêque reçoit les hommages respectueux
de ses fils, seul l'évêque des évêques, le
père dont la famille embrasse l'univers en
tier, le prêtre souverain de qui l'autorité
du sacerdoce dérive comme de sa source
par toute l'Eglise, le Pape, en un mot,
sera-t-il condamné à célébrer dans le. si
lence les grandes époques de sa vie ?
Considérez cependant, ô Romains, qu'en
outre de la dette générale, vous en avez
contracté une autre qui vous est particu
lière ; car Léon XIII n'a pas laissé que
d'accroître le patrimoine de gloire dont les
siècles vous ont enrichis à l!envi. Souffrez
que je vous rappelle les actes principaux de
notre Pontife. Dès le début de son règne,
il s'est appliqué à réformer les études, et il
a établi le génie incomparable de saint
Thomas comme la pierre angulaire de l'ins
truction philosophique et théologique. Dans
les écoles qu'il a multipliées, les enfants et
les jeunes gens,nourris deieçons saines et
solides, apprennent tout ensemble la civili
sation et la foi ; dans les séminaires dont il
a augmenté le nombre, les,nations étrangè
res, s'il peut toutefois exister des nations
étrangères par rapport à la métropole du
monde chrétien, entretiennent des lévites
choisis,dont la piété et la pure doctrine fe
ront un jour leur orgueil. Pour venger à
l'aide des monuments authentiques la mé
moire de ses magnanimes prédécesseurs,
il a ouvert les secrets des archives pontifi
cales; pour perfectionner le jeune clergé
dans ia connaissance des lettres, il a fondé
des cours de haute littérature grecque, la
tine et italienne ; il a môme, par un exem
ple nouveau, dans .vos murs, institué une
chaire spéciale pour ^explication du Dante.
Des académies où la théologie, le droit ca
non et la métaphysique fleurissent avec
tant de succès, il a créé les unes et pro
fondément remanié les autres. L'étude des
langues orientales, de l'assyriologie et des
caractères cunéiformes a reçu une forte im
pulsion, et neuf ans ont suflî à Léon XIII
pour accomplir une série de réformes qui
eussent honoré lé Pontificat le plus pro
longé. La grande abside de la basilique du
Latran et la salle des Candélabres rendent
témoignage de sa munificence envers les
'artsj quant à sa compassion pour les pau-,
vres, elle se révèle suffisamment par les au
mônes fréquentes qu'il leur prodigue, par
les divers établissements de bienfaisance
qu'il leur a ouverts, qar la création du ma
gnifique hôpital des- cholériques, qu'il a
pourvu de tous les appareils de la spienoe,
de toutes les - ressources do la civilisation,
moderne.
. L'Eglise universelle , forme néanmoins
1 objet principal do ses soins. Il n'avait pas;
ceint la tiare, que déjà,par un heureux au
gure, il établissait la hiérarchie catholique
en Ecosse, comme il vient, naguère'de l'éta
blir dans }es {ndps; fi a multiplié dans des
proportions considérables les sipges épisco-
paux et les vicariats apostoliques; il $ en-'
tretenu les jeunes espérances qp l'Amérique
et de l'Australie,
Jl# ?èle de l'Eglise l'enflamme ; la poli-I
tique ne tient pas attachés sur l'Orient des
(1) V. l'Univers des 15, 20 et 30 janvier,. 25 et
3S févrjer, ■
regards plus attentifs que les siôns. À l'Eu
rope près de succomber sous le poids de
la civilisation tant vantée, il tient, dans la
condamnation des erreurs et des, sectes et
dans l'affirmation de la vérité,. le même
langage, que ses prédécesseurs les plus
illustres. Arbitre entre deux nations, il
dicte des sentences de paix. Aux immenses
régions de l'Afrique il députe des mission
naires; aux Eglises il rend la sécurité ; à. la
fille aînée de l'Eglise il conserve, en atten
dant son réveil, la charte de ses droits; à
l'Espagne il assure la concorde, au Portu
gal il rappelle cette foi antique qui lui valut,
tant de gloire; à l'Angleterre il continue de
faciliter le retour par de sages mesures et
les efforts incessants de l'apostolat.
Que rendrez-vous à Léon XIII, 6 Ro
mains, pour l'honneur dont il vous couvre?
Répondez à l'appel des chrétiens zélés qui
ont pris l'initiative de nos fêtes ; veillez à
ce qu'à l'exposition du Vatican Rome pa
raisse avec avantage ; donnez plus qu'au
cun autre peuple catholique, car, ce n'est
pas à vous qu'il faut l'apprendre, le P.ape,
privé de ses ressources temporelles, met
son seul espoir dans la générosité de ses
fils,; surtout priez de cette incessante:prière
que les premiers chrétiens adressaient à
Dieu pour la délivrance du premier Pon
tife : priez, le Père des miséricordes dai
gnera peut-être entendre enfin nos gémisse
ments.
Le,comité français du Jubilé sacer
dotal de Léon XIII nous adresse la
communication suivante':
C'est au mois de décembre prochain que
sera ouverte^ au Vatican l'exposition géné
rale des dons qui auront été offerts à Léon
XIII à'l'occasion de son jubilé sacerdotal.
Un vaste emplacement a été'concédé à la
France. Les catholiques doivent redou
bler de zèle pour que la fille aînée de l'E
glise y soit dignemént- représentée.. Déjà
deux beaux produits de la manufacture de
Sèvres" ont été remis à Sa Sainteté par l'en
tremise du comte de Béhaine, ambassadeur
de France.
Il a été indiqué par erreur,-daus le Bul
letin n° 16(2),que les dons de notre pays se
raient, exposés seulement à Paris; tout sera
expédié à Rome. Nous avons appris, du
reste, que plusieurs gouvernements ont
t'ait des démarches auprès du roi Ilumbert
à l'effet d'obtenir que les envois des catho
liques, dont la haute et spéciale destination
aura été constatée, ne soient pas grevés de
la taxe douanière. ;■
Un nouveau crime, dont le récit
s'étale au long dans les journaux du
matin, met à.nu la plaie qu'ont signa
lée dès longtemps tous ceux qui ob
servent les causes générales du déve
loppement de là criminalité. Il s'agit
cette fois d'un jeune homme de vingt
ans, nommé Ducret, dont les pareats,
concierges de l'hôtel Fould, étaient
lies avec d'autres domestiques,.. les
époux Chauvillier, très anciennement
au service de Mme Fould. Ceux-ci pas
saient pour avoir quelque fortune, fruit
de leurs économies. Le jeune Ducret
ne l'ignorait pas, et; profitant du mo
ment où la femme Chauvillier était
retenue dans sa chambre par la mala
die, pendant que son mari dînait à
l'office avec les autres domestiques, il
l'a surprise et assassinée. Puis, ayant
vainement tenté de fracturer un meu
ble où il supposait que l'argent devait
être, il s'est enfui, n'ayant pu ' empor
ter- qu'une petite somme contenué
dansîe porte-monnaie de sa victime.
.Tels sont en substance les-détails
matériels du crime. Mais les.premières
investigations du juge ont fourni une
indication qu'il est bon de noter. Le
Temps dit ce qui suit :
L'instruction a établi que . Ducret avait
l'imagination exaltée par la lecture de ro
mans de Gaboriau et: de Ponson du Ter
rait. Lui-même se piquait de littérature, et
la perquisition pratiquée dans sa chambre
a fait découvrir une collectionde récits d'exé
cutions capitales , plusieurs manuscrits de
romans intitulés : Histoire de ma vie. His
toire de mes voyages, A Joséphine, Histoire
vraie, etc.'
■La Gazette des Tribunaux confirme
ce détail et . dit qu'il « lisait avec avi
dité les romans dramatiques ». Voilà
donc, saisie sur le vif, la détéstable in
fluence des mauvaises leotures sur les
jeunes imaginations. Il est bien diffi
cile, en tout état de cause, d'échapper
à cette influence; mais conçoit-on ce
u'elle devient lorsqu'elle opère sur
_es imaginations qui n'ont pas été
sauvegardées par une éducation chré
tienne et qui offrent, par suite, UH
champ naturel et tristement fécond à
cette action pernicieuse ! C'est le dan
ger que dénonçait naguères très op
portunément Mgr l'évêque de Nîmes,
en avertissant à nouveau ses diocé
sains du péril tant de fois signalé par
l'épiscopat à propos des mauvaises leo. r
;ures. J-
mune, ,1a pius dangereuse, la plus perfide,
'c'est celle du mauvais, journal. C'est par la
curiosité que le journal, s'impose, il s'im
pose à tout le monde, tout le monde veut le
lire, et c'est pourquoi il n'est presque per
sonne* que le journal ne séduise et. n«
perde.
Celui-ci,de la premièreligneàla dernière,
n'est qu'nn long tissu de blasphèmes et de
scandales. Il commence sous la rubrique
du calendrier révolutionnaire et il' se ter
mine par des offres de débauche. Là, tout
est mensonge et calomnie : l'article sorti de
la plume de la rédaction, dans lequel l'E
glise est' déchirée et mise en pièces; les
nouvelles, entre lesquelles on donne une-
place distinguée à tous les faux bruits ré
pandus contre le clergé, les couvents; les'
écoles chrétiennes ; le feuilleton, roman-
honteux, dont on ne saurait lire une page
sans souiller son âmedesplus salesima-
ges ; les faits divers, où il n'y a plus
de diversité que celle du vice ; la chronique
des tribunaux , et des cours d'assises, qui
donne au crime le relief séduisant de la cé
lébrité. Tout, jusqu'aux annonces, est d'une
grossièreté, d'une audace, d'un cynisme
qui auraient révolté, en d'autres temps, le .
goût le moins délicat. Mais on s'est accou- .
tumé au poison, on le boit à longs traits, et
on ne sent pas les atteintes, mortelles qu'il
donne à la conscience jusque dans les pro
fondeurs de l'âme. ' .
- A côté des petits journaux qui se ven
dent par millions, voici les grands qui dis-;
tillent d une plume plus : savante l'immora
lité et 1 irréligion. Les lecteurs choisis qui
forment leur clientèle veulent bien être-per
vertis, mais avec plus d'art et de mesure.
Souvent ils plaignent l'Eglise, quelquefois
même ils la vantent ; mais si son passé est
glorieux-, elle est sans crédit dans le présent
et l'avenir ne lui appartient pas. La science
l'a tuée; l'humanité affranchie ne la sup
porte plus; il faut cependant la laisser
mourir tranquillement et lui faire de belles
obsèques. Quant à la morale, une fois sor
tie des mains de l'JEglise, elle n'aura plus.
4e règle certaine. Qui sait si tel vice n'est
déjà pas une vertu; si telle vertu n'est
déjà pas un commencement de vice 1 Le
jeu, le duel, le suicide, -le divorce, l'adul
tère sont tantôt excusés avec habileté, tan
tôt glorifiés avec audace. Le vol excite
encore - quelque aversion, et l'assassinat
quelque horreur; mais déjà cette aversion
diminne, cette horreur s'affaiblit. On veut
biense défendre contre les voleurs et conUva
les assassins, le jour où ils menaceronL nos
biens et notre vie; mais le'récit de leurs '
prouesses a de l'intérêt, on leur reconnaît,
une certaine habileté,, même une certaine
grandeur, et tant qu'ils né s'en prennent
qu'à notre prochain, nous faisons de leurs
exploits nos plus chères délices.
Voilà pourquoi les chroniques, des cours
d'assises sont des pages recherchées, et,
quand les médecins se contredisent sur la
responsabilité des criminels, quand les avo
cats s'enflamment pour les défendre jusqu'à ,
nier leur .liberté morale,- les assassins se
drapent en victimes, la mauvaise presse'les
rend intéressants en décrivant, leur costume;
leurs allures, leur air qui < semble un ironi
que défi à. l'honnêteté publique. • On les
plaint plutôt qu'on ne les bldme, en dépit de
leur culpabilité bien démontrée, et dans
cette foulo immense de lecteurs qui va re-
paître ses yeux du spectacle de cette cour,
d'assises, il y- a des jeunes gens qui s'exal- ;
tent au point, de se persuader qu'il vaut
mieux se faire un nom par le crime que de
vivre ignoré dans la pratique de la vertu ; il
y a des femmes que ce speotacle enivre jus-
qu à la folie ; il y a des scélérats précoces
qui viennent éoouter les débats pour pré
parer avec habileté leurs desseins crimi
nels et s'assurer d'avance comment - ils
pourront échapper à la justice. Ce qu'on a
vu en cour d'assises, ce qu'on a lu dans les
journaux, on le reproduira sans honte et
sans remords. Mauvaise leoture ! mauvaise -
école ! Nous ne sommes plus ce peuple ques
le spectacle d'un homme ivre dégoûtait de
l'intemporanoe, et qu'on amenait a\» pied
de l'échafaud pour former sa consoience eh
contemplant le châtimeut du criminel. Le
crime n'inspire plus d'horreur; plus on Fë-
tale, plus on lui donne d'imitateurs et de
complices,
Exagération, auraient peut-être été
tentés de dire bien des gens qui s'ac
cordent à eux-mêmes cette déplorable
liberté de tout lire. Eh bien, le crime
de la rue de Trévise est là pour ré
pondre en accusant les dramaturges
et les romanciers de nos jours.-Voilà
les premiers coupables, car, trop sou
vent, c'est" dans leurs œuvres que les
criminels, en quêterie ihoyens propres
à satisfaire leurs passions ou leurs vi
ces, prennent 1 idée de faire le coup
qui les désigne pour /une triste célé
brité.
» ' --
, A uguste R oussel. .
On a cherche'au fond des convoitises de
.'homme, dit l'éloquent prélat, ce je ne sais
quoi de vil et de grossier que l'on n'osait
pas s'avouer et qui n'avait pas été satisfait
jusqu'à nos jours. Une école nouvelle s'est
formée pour répondre à ce besoin de la
bassegsp humaine. La peinture, au lieu
d'idéaliser les traits, les ravale jusqu'au ri
dicule; la sculpture, au lieu de pétrir
l'ivoire, le marbre et l'airain d'une main
délicate, les a rendus odieux à l'œil et rudes
au toucher. La'prose lutte avec la poésie
pour hérisser, d'images grotesques, de
mots crus, de tours abruptes. Tou,t autre
qu'un homme corrompu ne supporterait pas
une telle lecture eVjettoreit le livre au feu.
C'est le fôngftge du bagne mêlé à celui-de
1^ Uwev-no, C'est l'argot des joueurs, des
ivrognes et des courtisanes. C'est le der«
nier .-degré. de la, bassesse et de
sement. - ■
Mais de toutes les} ^aç^ures, la plus com-
(2} fi §'-agit du Bulletin mensuel fondé spécia
lement eu vue du'JubUé de Sa Sainteté,
S. Em. le cardinal Lavigerie, arche
vêque de Carthage et* d'Alger, vient
d'adresser la lettre pastorale suivante
aux prêtres français de sa juridic
tion, sur lasituation faite aux sémi
naires et: au clergé ' de l'Afrique du
Nord :
Messieurs et chers coopérateurs,
A la suite d'un -incident inattendu çt qui
ne peut être sorti de vos mémoiïes, les
prêtres du diocèse de Cartilage, me sup
pliaient, au commencement de l'année qui
vient de finir, de renoncer, en ce qui les
concernait,, au 'crédit de cent • mille -francs
qui leur était, en pai'tie, destiné. Dans une
adresse, depuis rendue publique, ils me di
saient « qu'ils aimaient , mieux mourir de
faim que de mourir de honte, » et qu'ils;
mourraient de, honte « s'ils acceptaient ira
pain qui ne leur serait donné qu'au prix
«-de la liberté et de la.dignité de notre com-
« mun mini stère.» «Nousmendieirons, ajou
taient-ils, et, comme vous nous ; l'avez dit
vous-même, un jour» Te pain quenou-^ don
nera la- « cho ; T , H'J eatholique n'aura , pas, du
« moinsu V^tiaertume qu'ont, pou^ teux qui,
« bous, servent au loir,, leur pays,.
u, tes outrages qui leur ea viennent, en
« retour de leur dévouwôflt et de leur-
« amour\ » '
Au mois de. dernier, le ciergé
d'Alger, rQvœi fcaut entier pour la retraite-
ecclësia^iiKjiiia et pour la consécration épis- ■
I co^ate de l'un, de ses membres les plus, vé-
N* 7020. — Edition ouotidienne.
Vendredi 4 Mars -1887
ÉDITION QUOTIDIENNE
On an,' ,..
Six mois.
Trois mois.
PARIS
1T DÉPARTEMENTS
. . 55 »
. . 28 50
. . 15 »
. étranger ,
(UNION P»8TALKj
66 »
34 »
18 w
ÉDITION SEMI-QUOTIDIENNE
lu abonnements partent des l" et
TJN NUMERO J Départements. 20 —
BUREAUX
Paris, 10, rue des Saints-Pères
Un an, '. .
Six mois. .
Trois m'ois.
paris .
«I DÉPARTEMENT»
, . 3ff » '
; . 16 *
, . 8 50
étranger
. (UNION POSTALE) '.
' 36 » - .
19 »
10 »
On s'abonne & Rome; place du Gesù, 8
les Abonnements partent des 4" et 16'de chaque mol*
L 'UNIVERS ne répond pas des manuscrits qui lui sont adressé»
ANNONCES
MM. Ch. LAGRÀNGE, CERF et C'V1> place de laBourso
FRANCE
PARIS, 3-MARS 1887
Aujourd'hui, à la Chambre, conti
nuation de la discussion sur les droits
des céréales ; on n'entendrait pas en
core M. le ministre Develle, qui ne
doit, paraît-il, parler que lundi; ce
serait M. Mélinè, un ancien'[ministre^
qui répondrait a son ancien collègue,
M. Rouvier; ensuite viendrait M.
Peytràljl'ex sous-secrétaire d'Etat des
finances.
, Ayant voté en principe, à la faible
majorité de deux voix, la séparation
immédiate de l'Eglise et de 1 Etat, la
commission du Concordat s'oceupe des
moyens d'exécution ; hier, ellea anordé
la discussion du projet de M. Yves.
Guyot,qui donne aux conseils munir
cipaux et même aux simples contri--
buables des droits singulièrement
étendus au sujet des frais duculte.On
trouvera plus loin le résupié, d'après
la Justice , de la discussion,à laquelle
a pris part Mgr Freppel et qui n a pas
abouti. „
M. Flourens était bien candidat sé
natorial en Saône-et-Loire ; .nous don
nons plus loin les pièces adressées à
cette occasion aux électeurs de ce dé
partement. On verra que M. le minis
tre des affaires étrangères, pour mieux
s'assurer les suffrages; s'était déclaré
radical. Gela ne lui a pas réussi ; il lui
a fallu fair,e :une piteuse retraiteront
triomphent' non sans raison les jour
naux radicaux. Décidément, M. Flou
rens n'a pas gagné à passer au pre
mier rang : il s'est promptement
« éclipse ». ,
Nous avons et reproduisons la cir
culaire; do M. Ribot aux électeurs du
Pas-rde-Calais, elle est .tout à fait cen
tre-gauche, c'est-à-dire bien incolore;
elle n'a guères que le mérite de la
brièveté; M. Ribot sera le seul candi
dat républicain ; il n'aura pas officiel
lement de concurrent conservateur ;
M. Georgi a bien posé sa candidature,
comme nous l'avons [annoncé, mais
le comité conservateur a décidé de
garder une réserve que nous compre
nons peu.. Gomment ! il se trouve un
candidat de bonne volonté, et on ne
l 'appuierait pas, en lui posant des cbn-
• ditions et lui faisant prendre des en
gagements, si cela est nécessaire ! Ce
n'est pas par des abdications de cette :
nature que le parti conservateur con
servera dans le Pas-de-Calais le terrain
qu'il avait gagné.
On n'a pas encore le résultat de
tous les nallottages. en Allemagne,
mais .dès à présent la. majorité est
acquise à M. de Bismarck pour son.
Îjroiet de septennat militaire. C'était
à le point capital.
Par exemple, il est douteux que le
grand chancelier conserve sa majo
rité pour ses projets économiques.
En annonçant, il y a quelques jours,
des révoltes en Bulgarie, les dépêches
n'avaient fait qu'anticiper sur les évé
nements. Une révolte a -éclaté à Si-
listrie, et il n'est pas certain que - la
régence parvienne à la réprimer im
médiatement. Ce qu'il y a de grave
dans .ee lait, c'est que>si la révolte s'é
tend ou seulement se maintient, la
Russie alà un prétexte tout trouvé
pour entrer en Bulgarie,et l'on craint,
non sans raison, qu'à l'occupation:
russe, ne réponde l'occupation autri
chienne.' ;
Le Pape et l'Italie
, il y a deux m'ois l'épiscopat espagnol
protestait sans phrases,mais en termes
précis, nets et énergiques contre la
situation qui est faite à Rome au Sou
verain-Pontife. Presque à la même,
heure, Léon XIII poussait devant le
Sacré-Collége un nouveau cri d'alar-'
me, non pas en vue des dangers qu 'il;
court personnellement. Ceux-là- ne
l'effrayent guères . 11 n'éprouve ni
affliction ni amertume pour tout ce qui
«st commis contre sa personne, atta
quée tous les jours par les offenses et
3es outrages les plus sanglants.
Ce qui l'afflige, ce qui lui serre le
cœur, c'est la guerre acharnée faite à
\I'Eglise, c'est l'enfance livrée à l'athéis-
uvé, c'est la vie . religieuse tarie dans
s«s sources, c'est la haine de la Pa-
paxité, « Les assauts Jes plus furieux
« et les haines les plus, implacables
« des 1 isectes et/le ceux qui les secon-
« dent sont diriges de préférence con-
« tre le SouVerain-Pontife, pierre fon-
« damentale sur laquelle repose le su
ce blime édifice de l'Eglise. Qu'il suffise
« de dire qu'on a "osé le dénoncer pu-
« bliquement comme l'ennemi de l'I-
« tajie dans tous les temps et le dési-
« gner par de tels noms d'opprobre et
« de mépris que la langue a horreur
« de les répéter. »
Le Pape ennemi de 1'Ilalie M dans
tous les temps !!! Mais if y a quatorze
siècles,. l'Italie était morte. Les débris
pourris de l'empire, romain écroulé au
raient été avalés par les barbares sans
la Papauté. Elle a préservé Rome,prise
et reprise je ne sais combien de fois
du sort de Babylomé et Jérusalem
elle a pris soùs sa tutelle les malheu
reiix envahis; elle a discipliné, civilisé
les envahisseurs en les initiant; aux
principes du christianisme ; elle a fondu
ensemble les uns et les autres, et elle
a refait, recréé l'Italie. Et depuis qua
torze siècles l'Italie a vécu de la gloire
et des bienfaits de.la Papauté, et au
jourd'hui l'Italie révolutionnaire veut
rejeter la Papauté. C'est une fille qui
s'est prostituée et rougit de la vertu
de sa mère et . veut s'en débarrasser
L'ingratitude chez elle touche à d'in
sondables profondeurs. L'Italien,qui de
vant tout à la Papauté, l'insulte et la re
nie,est le dernier des hommes. Sa haine
de l'Eglise est plus diabolique, il émet
contre elle desblasphèmes plus horri
bles qu'on ne le peut ailleurs. Cet
honyne est totalement maîtrisé par la
génie du mal. Les sociétés secrètes,
qui sont l'église du diable,le possèdent
absolument; il est leur instrument
aveugle, opérant à l'abri de toute
crainte sous la bienveillante protec
tion de la monarchie révolutionnaire.
Et il y a encore d'honnêtes esprits
férus de libéralisme qui s'imaginent
qu'à un moment donné, il y a un
rapprochement possible entre la Pa
pauté dépouillée et lé gouvernement
antisocial qui l'a volée, un baiser pos
sibleentre Dieu et Bélial; ils se font
les plus étranges et peut-être les plus
coupables illusions.
Il-y aura bientôt vingt ans que le
Pape est prisonnier et que les buzurri
ont pris possession de Rome et du Qui-
rinal. Où est l'amélioration? Le mal
ne fait gue pulluler sous l'œil tutélaire
d'un roi qui est censé représenter une
autorité sociale. Mais ce descendant
de la vieille maison de Savoie est bien
l'homme que le diable a ébloui et à qui
il à dit, en lui présentant la couronne
d'Italie à^ec tous ses faux diamants :
Je te donnerai toutes ces choses si, .te
prosternant,tu m'adores. Et il s'est pros
terné la face contre terre et il a adoré.
Peut-être, de temps à autre, trouve-t-
il le régime dur/mais il faut.le subir,
et aller au fond, dût-on au fond trou
ver l'enfer, al fondo. •
A l'heure présente, il n'y a pas d'in
famie, quand elle n'est dirigée que
contre Dieu et son vicaire,qui ne puis
se se commettre à Rome avec la per
mission,ou tout au moins avec la to-
érançe plus que bienveillante des au
torités constituées. Il est impossible de
tout dire, mais un exemple suffit,Sans
en chercher d'autre, pour éclairer sur
''état moral de Rome révolutionnaire.
Rappelons donc que VAbbèsse de Jou-
arre, , expectorée par un échappé de
séminaire audacieux et lubrique, a
trouvé à Rome des acteurs' et des
spectateurs. Et le spectacle était payé,
le spectateur n'était pas cette brute
populaire qui beugle : A bas le Pape !
Et vivent les femmes! Et l'on sait ce qu'il
entend par |femmes. VAbbesse de Jou-
arre, q,ui est de plusieurs degrés au-
dessous de là femme de la rue, \'Ab-
besse de Jouarre et son triste héros, ex
posés sur la scène, ont été accueil
lis, applaudis par le meilleur monde
officiel de Rome,de Romepiémontisée,
.bien en tendu.Ces nobles,ces bourgeois
qui, après avoir déchiré le serment
prêté au Pape et à l'Eglise, se sont
faits les valets de l'étranger qui est
venu, avec sa nichée de toute prove
nance, se coucher dans le lit du Pape,
ce sont eux qui ont senti battre leur
cœurbestialisé devant;les ardeurs ba
chiques sorties de : la graisse de M.
Renan. # Ils sont tombés aussi bas que
lui. Renan, en somme, est un phéno
mène en France, et Loyson lui-même
ne lui'va pas à la cheville. Mais dans :
la Rome ; révolutionnaire, Renan pul
lule, Cela doit être. Tous ces nobles et>
ces bourgeois ont vécu comme 1 -lui des
bienfaits de l'Eglise, ils sont apostats
comme lui. Ils devaient avoir la même:
fin. Ils l'ont. Ces Ilotes montrent à
l'univers jusqu'où peut descendre la
dégradation humaine, corruptio optimi 1
pessima. ", : .
Voila où • en "fcst le Romain, voilà où
en est l'Italien qui a commis le crime
de.l'apostasie. Il vocifère, le blasphème
à la bouche j: Vive l'Italie une ! Son
unité, elle n'est qu'en placage; Raclez,
un peu, vous trouverez la division et
la haine.
D'ailleurs les Piémontais, en entrant
dans Rome par la brèche de la porte
Pie, ont introduit avec eux une lèpre
qui s'étend de Rome sur toute l'Italie,
et la ronge sur toutes ses faces, la'ma
lédiction. On parle de ses finances; dit-
on qu'elles ont été alimentées jusqu'à
présent par le. vol et l'impôt écrasant !
Mairie vol a une fin, parce que les
biens de l'Eglise île sont pas inépuisa
bles. Et après... Elle est fière de son
armée et de sa flotte. Majs en face de
vrais soldats et de vrais marins, que
deviendra son armée, que deviendront
même ses lourds cuirassés ?
Cette Italie scandaleuse, que l'Eu
rope tolère plutôt qu'elle riel'accepte,
bien qu'elle ne soit pas féroce sur les
principes, appelle de nouveaux barbai
res. Ce jour-là, la Papauté sera encore
debout, et elle se vengera,comme Dieu
se venge, par des bienfaits. Elle arrê
tera l'invasion, elle régénérera ce peu
ple ingrat .et, avili, elle le rendra à la
vraie liberté, c'est-à-dire à l'Eglise.
Nous recevons de Rome la dépêche
suvante:
; Rome. 3 mars, 1 h. 20 du soir.
Aujourd'hui, neuvième anniversaire du
couronnement de Sa Sainteté, une cérémo
nie solennelle a eu Jieu à la chapelle Six-
tine. C'est le cardinal Bianchi qui a chanté
la messe. • , .
Dans l'assistance on remarquait les mem
bres du corps diplomatique, de la noblesse
romaine, de l'ordre de Malte et de nom
breux invités.
A l'aller et au retour, le-Pape était porté
sur la sedia gestatoria, , tiare en tête, avec
les flabelli des deux çôtés, précédé par un
.imposant cortège de camériers, de prélats,
d'évêques et de cardinaux, tous en grand
costume.
1 Les gardes nobles et les hallebardier^
suisses faisaient escorte; la garde palatine'
formait la haie.
On nous écrit de Rome, le 1" mars
Le Vatican se fondant sur la base des
négociations avec la Prusse et sur un mé
moire collectif des évêques .prussiens,a en
voyé à Mgr Kopp des instructions pour
l'amélioration de la loi religieuse au moyen
de divers amendements; Le projet de loi
actuel ne contient pas toutes les révisions
concertées entre le Vatican et Berlin. Les
amendements de Mgr Kopp porteront sur
les trois points suivants : 1° détérminer
avec précision la forme et l'étendue duvéto.
pour la nomination des curés, $vec la der
nière instance en cas de conflit entrel'évêque
et le président de la province ; 2° modifica-
du cinquième article concernant les ordres
religieux, puisque la rédaction actuelle est
incomplète; D'après les dernières négocia
tions,tous les ordres devraient pouvoir ren
trer, à l'exception des jésuites, dont la ques
tion est de la compétence du Reichstag ;
introduction .de dispositions nouvelles
concernant une révision plus complète des
lois actuelles.
Le Vatican a reçu la nouvelle de l'issue
prochaine de la question diocésaine du.Tes-
sin. Le statu quo, c'est-à-dire l'indépen
dance de l'administration apostolique du
diocèse, sera maintenu comme sous Mgr
Lâchât. ■
Je vous confirme qu'il n'y a aucune négo
ciation . en cours sur la question romaine..
La nouvelle d'une prétendue conciliation
est considérée comme une manœuvre de
parti pour préjuger la solution complète de
cette question vitale pour le Saint-Siège.
Il est faux que.l'empereur d'Allemagne ait
envoyé une lettre au Souverain-Pontife sur
l'interventiou du Vatican en faveur du sep
tennat et qu'une nonciature doive être éta
blie à Berlin.
Les difficultés principales que rencontre
la formation d'un nouveau ministère italien
tiennent aux dissentiments qui existent à.la
cour et entre les hommes politiques impor
tant^ sur la question de savoir si l'Italie
doit s'unir étroitement à l'Allemagne ou se
rapprocher, de la France.
Comme morceau de fond, le Vol
taire sert à ses lecteurs une déclama-
ion furibonde de M. le.professeur Ri
vet contre le catholicisme. Ce M. Gus-
ave Rivet est député et il se croit
ibre-penseur. Son article, inspiré par
'enterrement civil du citoyen Canta-
grel, tient du délire. L'auteur s'em
porte jusqu'à dire en parlant de l'E
glise : « Et c'est pour imposer la pré
sence de ses prêtres et leurs cérémonies
à toutes les époques de l'existence,
pour s'immiscer dans tous les actes
ae l'humanité, que cette religion abo
minable a englouti la tert-e !» M. Ri
vet oublie que la Révolution, dont il
est le fervent disciple, s'est faite par
''échafaud ; il oublie surtout ou il
ignore qu'il n'y a pas dans le monde
dîautre civilisation que la civilisation
chrétienne, et que l'Eglise qu'il mau
dit comme un sauvage a été le soleil
de la pensée j du génie, des arts et de
'a liberté dans les temps modernes.
Avec ses violences, M. Rivet veut
encore se donner des airs de libéral.
« Pour nous, dit-il, qui sommes pour
la liberté vraie et ne voulons ni tuer,
ni brûler, ni emprisonner ceux qui
n'ont pas la même idée que nous sur
ce qui se passe dans l'autre monde...
nous n'empêchons pointlescatholiques
d'avoir à leurs funérailles autant de
prêtres qu'il leur .plaît. »
Mais si, vous,et vos semblables vous
nous„ en empêchez ! Hier, vous avez
pu enterrer civilemennt, avec les in
signes de la libre-pensée, votre ami
Cantagrel; et nous,au contraire, vous
nous défendez d'inhumer nos morts
selon les rites religieux. Il y a quel
ques mois à peine, aux obsèques de
l'archevêque ae Paris lui-même, il a'
été interdit, à la croix de paraître. C'est
ainsi que ces furieux ennemis de l'E
glise, ces libéraux de l'échafaud prati
quent la liberté! Pour eux,les enter-
renients civils et maçonniques, avec
immortelles rouges, bannières de la
'ibre-pensée, tabliers, triangles etau-
res emblèmes de la Loge ; mais pour
nous, pas d'enterrements catholiques
à Paris, , pas de, clergé accompagnant
",e cercueil, pas de croix devant la dé
pouille mortelle, ni de prières publi
ques
• -I. ifr .... j... ri' -
Nous recevons de M. de Gavardle la
ettre suivante :
. Paris, Je % mqrs J887,
Cher et honoré directeur, =
Les vérités ont été tellement diminuées,
selon J'énergiqW expression de l'Esprit'--
Saintj qu'on ne peut plus dire toute sa pen
sée devant une Chambre française. J'ai je
cours à; votre excellent et dévoué Journal
pour v ajouter un mot, à mon dernier discours
relatif aux écoles militaires. Le Sénat n'est
pas assez avancé , dans le bon sens, pour
supporter *le vœu hardi, et pourtant bien
patriotique, qu'il, me restait à émettre
Henri IV, enfondantl'Ecole militaire de la
Flèche, en avait, confié, par une dé"ces
merveilleuses intuitions qui lui étaient fa-
milières, la direction aux jésuites. Pour
faire du Prytanée militaire actuel de, la
Flèche une école incomparable dans le
monde et une pépinière de vrais hommes
de guerre, le général Boulanger (il est assez
intelligent pour cela) devrait avoir la har
diesse d'appeler de nouveau cette admi
rable race d'éducateurs à la Flèche.
Les petits journaux et même les grands
vont rire. Gela m'est complètement indiffé
rent. J'ai fait mon devoir et je signe :
E d. de G avardie, sénateur,
ancien élève de la Flèche.
LE JUBILÉ SACERDOTAL
DE
SA SAINTETÉ LÉON XIII (1)
R ome . — Voici en quels termes
S. Em. le cardinal Parocchi, vicaire
général de Sa Sainteté, s'exprime en
son mandement du carême sur l'heu
reux événement qui doit marquer les
derniers mois de 1887 :
■Un rayon de joie, nos très chers frères;
vient éclairer - cette année les tristesses du
carême : ,je veux parler de l'attente du Ju
bilé sacerdotal de notre Pontife et Père
Léon XIII. D'un bout du monde à l'autre,
les catholiques déploient une sainte émula
tion à préparer les témoignages de leur
amour et de leur filialo gratitude envers
l'auguste chef de la chrétienté. do telle
sorte qu'en dépit des ennemis de l'Eglise et
du Pontificat romain, l'unité dont on s'est
tant efforcé de rompre le faisceau se ma
nifeste dans son plus bel éclat, joignant
par d'étroits liens, selon 1 ordre établi par
Jésus : Christ, les peuples- aux évêques et
les évêques au Saint-Siège.
_Rome, et nous ne le voyons pas sans ad
miration, Rome faisant écho à l'allégresse
du monde, médite dés solennités dignes
d'elle-même et de celui qu'elle prétend ho
norer; mais, nos très chers frères, nous
manquerions à l'obligation de notre charge
si,après nos éloges pourle travail accompli,
nous ne vous adressions nos avertissements
pour celui qui vous sollicite encore.
Les fêtes du genre de celles que nous
nous disposons à .célébrer sont entrées au
jourd'hui dans les habitudes, communes de*
la vie chrétienne ; sous quoique pontificat
■que ce pût être, elle s'imposeraient comme
un devoir. .
Alors en effet que dans sa pauvre pa
roisse perdue au fond des vallées ou oubliée
sur d'inaccessibles hauteurs, le plus hum
ble curé de campagne goûte la joie de ces
sacrés anniversaires et voit son peuple em
pressé lui décerner de rustiques triom
phes ; alors que dans son diocèse chaque
évêque reçoit les hommages respectueux
de ses fils, seul l'évêque des évêques, le
père dont la famille embrasse l'univers en
tier, le prêtre souverain de qui l'autorité
du sacerdoce dérive comme de sa source
par toute l'Eglise, le Pape, en un mot,
sera-t-il condamné à célébrer dans le. si
lence les grandes époques de sa vie ?
Considérez cependant, ô Romains, qu'en
outre de la dette générale, vous en avez
contracté une autre qui vous est particu
lière ; car Léon XIII n'a pas laissé que
d'accroître le patrimoine de gloire dont les
siècles vous ont enrichis à l!envi. Souffrez
que je vous rappelle les actes principaux de
notre Pontife. Dès le début de son règne,
il s'est appliqué à réformer les études, et il
a établi le génie incomparable de saint
Thomas comme la pierre angulaire de l'ins
truction philosophique et théologique. Dans
les écoles qu'il a multipliées, les enfants et
les jeunes gens,nourris deieçons saines et
solides, apprennent tout ensemble la civili
sation et la foi ; dans les séminaires dont il
a augmenté le nombre, les,nations étrangè
res, s'il peut toutefois exister des nations
étrangères par rapport à la métropole du
monde chrétien, entretiennent des lévites
choisis,dont la piété et la pure doctrine fe
ront un jour leur orgueil. Pour venger à
l'aide des monuments authentiques la mé
moire de ses magnanimes prédécesseurs,
il a ouvert les secrets des archives pontifi
cales; pour perfectionner le jeune clergé
dans ia connaissance des lettres, il a fondé
des cours de haute littérature grecque, la
tine et italienne ; il a môme, par un exem
ple nouveau, dans .vos murs, institué une
chaire spéciale pour ^explication du Dante.
Des académies où la théologie, le droit ca
non et la métaphysique fleurissent avec
tant de succès, il a créé les unes et pro
fondément remanié les autres. L'étude des
langues orientales, de l'assyriologie et des
caractères cunéiformes a reçu une forte im
pulsion, et neuf ans ont suflî à Léon XIII
pour accomplir une série de réformes qui
eussent honoré lé Pontificat le plus pro
longé. La grande abside de la basilique du
Latran et la salle des Candélabres rendent
témoignage de sa munificence envers les
'artsj quant à sa compassion pour les pau-,
vres, elle se révèle suffisamment par les au
mônes fréquentes qu'il leur prodigue, par
les divers établissements de bienfaisance
qu'il leur a ouverts, qar la création du ma
gnifique hôpital des- cholériques, qu'il a
pourvu de tous les appareils de la spienoe,
de toutes les - ressources do la civilisation,
moderne.
. L'Eglise universelle , forme néanmoins
1 objet principal do ses soins. Il n'avait pas;
ceint la tiare, que déjà,par un heureux au
gure, il établissait la hiérarchie catholique
en Ecosse, comme il vient, naguère'de l'éta
blir dans }es {ndps; fi a multiplié dans des
proportions considérables les sipges épisco-
paux et les vicariats apostoliques; il $ en-'
tretenu les jeunes espérances qp l'Amérique
et de l'Australie,
Jl# ?èle de l'Eglise l'enflamme ; la poli-I
tique ne tient pas attachés sur l'Orient des
(1) V. l'Univers des 15, 20 et 30 janvier,. 25 et
3S févrjer, ■
regards plus attentifs que les siôns. À l'Eu
rope près de succomber sous le poids de
la civilisation tant vantée, il tient, dans la
condamnation des erreurs et des, sectes et
dans l'affirmation de la vérité,. le même
langage, que ses prédécesseurs les plus
illustres. Arbitre entre deux nations, il
dicte des sentences de paix. Aux immenses
régions de l'Afrique il députe des mission
naires; aux Eglises il rend la sécurité ; à. la
fille aînée de l'Eglise il conserve, en atten
dant son réveil, la charte de ses droits; à
l'Espagne il assure la concorde, au Portu
gal il rappelle cette foi antique qui lui valut,
tant de gloire; à l'Angleterre il continue de
faciliter le retour par de sages mesures et
les efforts incessants de l'apostolat.
Que rendrez-vous à Léon XIII, 6 Ro
mains, pour l'honneur dont il vous couvre?
Répondez à l'appel des chrétiens zélés qui
ont pris l'initiative de nos fêtes ; veillez à
ce qu'à l'exposition du Vatican Rome pa
raisse avec avantage ; donnez plus qu'au
cun autre peuple catholique, car, ce n'est
pas à vous qu'il faut l'apprendre, le P.ape,
privé de ses ressources temporelles, met
son seul espoir dans la générosité de ses
fils,; surtout priez de cette incessante:prière
que les premiers chrétiens adressaient à
Dieu pour la délivrance du premier Pon
tife : priez, le Père des miséricordes dai
gnera peut-être entendre enfin nos gémisse
ments.
Le,comité français du Jubilé sacer
dotal de Léon XIII nous adresse la
communication suivante':
C'est au mois de décembre prochain que
sera ouverte^ au Vatican l'exposition géné
rale des dons qui auront été offerts à Léon
XIII à'l'occasion de son jubilé sacerdotal.
Un vaste emplacement a été'concédé à la
France. Les catholiques doivent redou
bler de zèle pour que la fille aînée de l'E
glise y soit dignemént- représentée.. Déjà
deux beaux produits de la manufacture de
Sèvres" ont été remis à Sa Sainteté par l'en
tremise du comte de Béhaine, ambassadeur
de France.
Il a été indiqué par erreur,-daus le Bul
letin n° 16(2),que les dons de notre pays se
raient, exposés seulement à Paris; tout sera
expédié à Rome. Nous avons appris, du
reste, que plusieurs gouvernements ont
t'ait des démarches auprès du roi Ilumbert
à l'effet d'obtenir que les envois des catho
liques, dont la haute et spéciale destination
aura été constatée, ne soient pas grevés de
la taxe douanière. ;■
Un nouveau crime, dont le récit
s'étale au long dans les journaux du
matin, met à.nu la plaie qu'ont signa
lée dès longtemps tous ceux qui ob
servent les causes générales du déve
loppement de là criminalité. Il s'agit
cette fois d'un jeune homme de vingt
ans, nommé Ducret, dont les pareats,
concierges de l'hôtel Fould, étaient
lies avec d'autres domestiques,.. les
époux Chauvillier, très anciennement
au service de Mme Fould. Ceux-ci pas
saient pour avoir quelque fortune, fruit
de leurs économies. Le jeune Ducret
ne l'ignorait pas, et; profitant du mo
ment où la femme Chauvillier était
retenue dans sa chambre par la mala
die, pendant que son mari dînait à
l'office avec les autres domestiques, il
l'a surprise et assassinée. Puis, ayant
vainement tenté de fracturer un meu
ble où il supposait que l'argent devait
être, il s'est enfui, n'ayant pu ' empor
ter- qu'une petite somme contenué
dansîe porte-monnaie de sa victime.
.Tels sont en substance les-détails
matériels du crime. Mais les.premières
investigations du juge ont fourni une
indication qu'il est bon de noter. Le
Temps dit ce qui suit :
L'instruction a établi que . Ducret avait
l'imagination exaltée par la lecture de ro
mans de Gaboriau et: de Ponson du Ter
rait. Lui-même se piquait de littérature, et
la perquisition pratiquée dans sa chambre
a fait découvrir une collectionde récits d'exé
cutions capitales , plusieurs manuscrits de
romans intitulés : Histoire de ma vie. His
toire de mes voyages, A Joséphine, Histoire
vraie, etc.'
■La Gazette des Tribunaux confirme
ce détail et . dit qu'il « lisait avec avi
dité les romans dramatiques ». Voilà
donc, saisie sur le vif, la détéstable in
fluence des mauvaises leotures sur les
jeunes imaginations. Il est bien diffi
cile, en tout état de cause, d'échapper
à cette influence; mais conçoit-on ce
u'elle devient lorsqu'elle opère sur
_es imaginations qui n'ont pas été
sauvegardées par une éducation chré
tienne et qui offrent, par suite, UH
champ naturel et tristement fécond à
cette action pernicieuse ! C'est le dan
ger que dénonçait naguères très op
portunément Mgr l'évêque de Nîmes,
en avertissant à nouveau ses diocé
sains du péril tant de fois signalé par
l'épiscopat à propos des mauvaises leo. r
;ures. J-
mune, ,1a pius dangereuse, la plus perfide,
'c'est celle du mauvais, journal. C'est par la
curiosité que le journal, s'impose, il s'im
pose à tout le monde, tout le monde veut le
lire, et c'est pourquoi il n'est presque per
sonne* que le journal ne séduise et. n«
perde.
Celui-ci,de la premièreligneàla dernière,
n'est qu'nn long tissu de blasphèmes et de
scandales. Il commence sous la rubrique
du calendrier révolutionnaire et il' se ter
mine par des offres de débauche. Là, tout
est mensonge et calomnie : l'article sorti de
la plume de la rédaction, dans lequel l'E
glise est' déchirée et mise en pièces; les
nouvelles, entre lesquelles on donne une-
place distinguée à tous les faux bruits ré
pandus contre le clergé, les couvents; les'
écoles chrétiennes ; le feuilleton, roman-
honteux, dont on ne saurait lire une page
sans souiller son âmedesplus salesima-
ges ; les faits divers, où il n'y a plus
de diversité que celle du vice ; la chronique
des tribunaux , et des cours d'assises, qui
donne au crime le relief séduisant de la cé
lébrité. Tout, jusqu'aux annonces, est d'une
grossièreté, d'une audace, d'un cynisme
qui auraient révolté, en d'autres temps, le .
goût le moins délicat. Mais on s'est accou- .
tumé au poison, on le boit à longs traits, et
on ne sent pas les atteintes, mortelles qu'il
donne à la conscience jusque dans les pro
fondeurs de l'âme. ' .
- A côté des petits journaux qui se ven
dent par millions, voici les grands qui dis-;
tillent d une plume plus : savante l'immora
lité et 1 irréligion. Les lecteurs choisis qui
forment leur clientèle veulent bien être-per
vertis, mais avec plus d'art et de mesure.
Souvent ils plaignent l'Eglise, quelquefois
même ils la vantent ; mais si son passé est
glorieux-, elle est sans crédit dans le présent
et l'avenir ne lui appartient pas. La science
l'a tuée; l'humanité affranchie ne la sup
porte plus; il faut cependant la laisser
mourir tranquillement et lui faire de belles
obsèques. Quant à la morale, une fois sor
tie des mains de l'JEglise, elle n'aura plus.
4e règle certaine. Qui sait si tel vice n'est
déjà pas une vertu; si telle vertu n'est
déjà pas un commencement de vice 1 Le
jeu, le duel, le suicide, -le divorce, l'adul
tère sont tantôt excusés avec habileté, tan
tôt glorifiés avec audace. Le vol excite
encore - quelque aversion, et l'assassinat
quelque horreur; mais déjà cette aversion
diminne, cette horreur s'affaiblit. On veut
biense défendre contre les voleurs et conUva
les assassins, le jour où ils menaceronL nos
biens et notre vie; mais le'récit de leurs '
prouesses a de l'intérêt, on leur reconnaît,
une certaine habileté,, même une certaine
grandeur, et tant qu'ils né s'en prennent
qu'à notre prochain, nous faisons de leurs
exploits nos plus chères délices.
Voilà pourquoi les chroniques, des cours
d'assises sont des pages recherchées, et,
quand les médecins se contredisent sur la
responsabilité des criminels, quand les avo
cats s'enflamment pour les défendre jusqu'à ,
nier leur .liberté morale,- les assassins se
drapent en victimes, la mauvaise presse'les
rend intéressants en décrivant, leur costume;
leurs allures, leur air qui < semble un ironi
que défi à. l'honnêteté publique. • On les
plaint plutôt qu'on ne les bldme, en dépit de
leur culpabilité bien démontrée, et dans
cette foulo immense de lecteurs qui va re-
paître ses yeux du spectacle de cette cour,
d'assises, il y- a des jeunes gens qui s'exal- ;
tent au point, de se persuader qu'il vaut
mieux se faire un nom par le crime que de
vivre ignoré dans la pratique de la vertu ; il
y a des femmes que ce speotacle enivre jus-
qu à la folie ; il y a des scélérats précoces
qui viennent éoouter les débats pour pré
parer avec habileté leurs desseins crimi
nels et s'assurer d'avance comment - ils
pourront échapper à la justice. Ce qu'on a
vu en cour d'assises, ce qu'on a lu dans les
journaux, on le reproduira sans honte et
sans remords. Mauvaise leoture ! mauvaise -
école ! Nous ne sommes plus ce peuple ques
le spectacle d'un homme ivre dégoûtait de
l'intemporanoe, et qu'on amenait a\» pied
de l'échafaud pour former sa consoience eh
contemplant le châtimeut du criminel. Le
crime n'inspire plus d'horreur; plus on Fë-
tale, plus on lui donne d'imitateurs et de
complices,
Exagération, auraient peut-être été
tentés de dire bien des gens qui s'ac
cordent à eux-mêmes cette déplorable
liberté de tout lire. Eh bien, le crime
de la rue de Trévise est là pour ré
pondre en accusant les dramaturges
et les romanciers de nos jours.-Voilà
les premiers coupables, car, trop sou
vent, c'est" dans leurs œuvres que les
criminels, en quêterie ihoyens propres
à satisfaire leurs passions ou leurs vi
ces, prennent 1 idée de faire le coup
qui les désigne pour /une triste célé
brité.
» ' --
, A uguste R oussel. .
On a cherche'au fond des convoitises de
.'homme, dit l'éloquent prélat, ce je ne sais
quoi de vil et de grossier que l'on n'osait
pas s'avouer et qui n'avait pas été satisfait
jusqu'à nos jours. Une école nouvelle s'est
formée pour répondre à ce besoin de la
bassegsp humaine. La peinture, au lieu
d'idéaliser les traits, les ravale jusqu'au ri
dicule; la sculpture, au lieu de pétrir
l'ivoire, le marbre et l'airain d'une main
délicate, les a rendus odieux à l'œil et rudes
au toucher. La'prose lutte avec la poésie
pour hérisser, d'images grotesques, de
mots crus, de tours abruptes. Tou,t autre
qu'un homme corrompu ne supporterait pas
une telle lecture eVjettoreit le livre au feu.
C'est le fôngftge du bagne mêlé à celui-de
1^ Uwev-no, C'est l'argot des joueurs, des
ivrognes et des courtisanes. C'est le der«
nier .-degré. de la, bassesse et de
sement. - ■
Mais de toutes les} ^aç^ures, la plus com-
(2} fi §'-agit du Bulletin mensuel fondé spécia
lement eu vue du'JubUé de Sa Sainteté,
S. Em. le cardinal Lavigerie, arche
vêque de Carthage et* d'Alger, vient
d'adresser la lettre pastorale suivante
aux prêtres français de sa juridic
tion, sur lasituation faite aux sémi
naires et: au clergé ' de l'Afrique du
Nord :
Messieurs et chers coopérateurs,
A la suite d'un -incident inattendu çt qui
ne peut être sorti de vos mémoiïes, les
prêtres du diocèse de Cartilage, me sup
pliaient, au commencement de l'année qui
vient de finir, de renoncer, en ce qui les
concernait,, au 'crédit de cent • mille -francs
qui leur était, en pai'tie, destiné. Dans une
adresse, depuis rendue publique, ils me di
saient « qu'ils aimaient , mieux mourir de
faim que de mourir de honte, » et qu'ils;
mourraient de, honte « s'ils acceptaient ira
pain qui ne leur serait donné qu'au prix
«-de la liberté et de la.dignité de notre com-
« mun mini stère.» «Nousmendieirons, ajou
taient-ils, et, comme vous nous ; l'avez dit
vous-même, un jour» Te pain quenou-^ don
nera la- « cho ; T , H'J eatholique n'aura , pas, du
« moinsu V^tiaertume qu'ont, pou^ teux qui,
« bous, servent au loir,, leur pays,.
u, tes outrages qui leur ea viennent, en
« retour de leur dévouwôflt et de leur-
« amour\ » '
Au mois de. dernier, le ciergé
d'Alger, rQvœi fcaut entier pour la retraite-
ecclësia^iiKjiiia et pour la consécration épis- ■
I co^ate de l'un, de ses membres les plus, vé-
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