Titre : L'Univers
Éditeur : L'Univers (Paris)
Date d'édition : 1878-04-19
Contributeur : Veuillot, Louis (1813-1883). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, Pierre (1859-1907). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, François (1870-1952). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34520232c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 70622 Nombre total de vues : 70622
Description : 19 avril 1878 19 avril 1878
Description : 1878/04/19 (Numéro 3842). 1878/04/19 (Numéro 3842).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse Collection numérique : Bibliographie de la presse
Description : Collection numérique : BIPFPIG44 Collection numérique : BIPFPIG44
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7011157
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
Vendredi 19 Avril 1878
N* 3842. — Edition quotidienne. ~ Vendredi 19 Avril 1878
PARIS
tîn'an.'V......... . -. .--*■■.-■• 58 fr."
Sis .mois . ........... o . ? 30
ïrois^s^ss ■• ••*••••»•• 16
Sâ Numéro, à Paris....... 15 cent»
-*» Départements.. 20 —
;■ BUREAUX
Paris, 10, rue des Saints-Pères
On s'abonne, à Rome, via delle Stimate, 22,23,24
FRÀNCZS
PARIS, 18 AVRIL 1878
DÉPARTEMENTS
Un an.. • » •
■•Sixmoi9r 80 -
Trois mois 1Q . .
Édition semi-quotidienne -
Un an, 32 fr. — Six mois, 17 fr. — Trois mois,' 9 Sèi ■
L'UNIVERS ne répond pas des manuscrits qui lui sont adressés
AKKOIÏGE8
11. CI. UCM!tGE, CEM et (X 6, pli» il la ton».
Un accès de franchise d'un des com
missaires inquisiteurs de la Chambre
nous a révélé, comme on a pu le voir,
un des projets du parti républicain. M.
Gambette-.et ses amis se proposent,
après l'Exposition universelle, ou plu
tôt à la prochaine session, de suspen
dre l'inamovibilité de la magistrature
pour procéder à « l'épuration » de ses
membres. Les attaques de la presse ré
publicaine contre le corps des magis
trats préparent les esprits à cette me
sure. Le mot d'ordre est de décrier la
magistrature pour justifier d'avance la
loi qui doit la frapper en masse. C'est
le procédé ordinaire. Grâce à la com
plaisance du ministre de la justice, la
manœuvre s'exécute. Le public se fait à
l'idée que le personnel des magistrats,
suspect d'opinions rétrogrades et hosti
les au régime actuel, a besoin d'un re
nouvellement, et que l'inamovibilité ne
saurait le protéger davantage contre
les nécessités delà politique. La mesure
qui aurait froissé les plus modérés n'au
ra bientôt plus que des approbateurs
ou des indifférents. Tout sera prêt pour
l'exécution.
Ce que nous savons par l'un des
comparses de la politique républicaine
n'est qu 'unpoint du programme. L'op
portunisme a dissimulé jusqu'ici les
véritables desseins du parti révolution
naire. Belleville a fait crédit à M . Gam
betta. Celui-ci n'était pas un traître.
Opportunistes et intransigeants se sont
toujours entendus sur le fond. Les im
patients, les violents n'étaient que les
inhabiles. Moins pressés, moins cas
sants, les politiciens ont mieux réussi
que n'eussent fait les autres. M. Gam
betta a su, malgré les intempérances
de plusieurs de ses amis, mener les
choses au but. Peu à peu le parti répu
blicain se dépouille de l ? opportunismé,
«t le moment approche où il pourra
enfin se montrer tel qu'il est, s'appeler
de; son. vrai nom et faire t ses œuvres
propres. Ce jour-là le programme de
Belleville recevra son accomplisse-
jnent.
Mais ce jour, les optimistes ont long
temps cru qu'il n'arriverait jamais. Ils
en payaient comme d'une vaine mena
ce, eucoiïuae d'une éventualité impos
sible. Nous y touchons cependant, et
l'illusion doit cesser, Oui, quelque im-
■ portune que soit cette pensée, nous ap
prochons du moment où le programme
démocratique va s'exécuter à la lettre.
II n'y a plus que l'Exposition qui nous
«a sépare, l'Exposition, une de ces
grandes folies, présage ordinaire de
grands châtiments !
Malgré les élections qui leur assu-
ra ;ept la prépondérance en mettant le
gouver7 iemen * ; ^ * eur discrétion, les ré
publicains ^'étaient pas encore assez
maîtres pour ioa \ ce <î u,iIs vou ;
iaient. De là est veu*© e î
cette modération de coZ 11 ®^" 6 *î, ul
rassurait les naïfs. Mais l'épô4 tu ® J™
renouvellement du Sénat a toujoùr*
été indiquée aux impatients comme
l'échéance extrême des réformes répu
blicaines. Dans huit mois, juste le
temps de s'amuser de l'Exposition, le
terme sera venu. Le Sénat, où les inté
rêts conservateurs ont pour dernier
rempart une ombre de majorité, aura
été réélu en partie. Les radicaux comp
tent que les élections tourneront à leur
avantage. Toute leur politique est fon
dée sur cette prévision. Se trompent-
œ I s? Leurs projets devrQnt-ils être en
core une fois ajournés ? Le renouvelle-
aoent du Sénat y maintiendra-t-il une
majorité de résistance contre les en
treprises de la gauche?
L'état des conseils généraux et des
conseils d'arrondissement, la compo
sition des municipalités, que M. de
Marcère a eu soin de former à l'imagé
de la république, favorisent singuliè
rement les calculs des radicaux. Les
conservateurs n'ont plus qu'un espoir :
e'est que les élections sénatoriales
pourraient bien n'être pas aussi favo
rables aux gauches que ne l'annoncent
tes apparences. Un « peut-être » est
leur dernière chance contre le radica
lisme. Mais que l'autre alternative est
bien plus probable !
Supposons les républicains maîtres, i
àa^s huit mois, de la première Cham
bre Comme ils le sont de la seconde. Ils
ont'tout & pouvoir en main. Le gouver
nement eb? à leurs ordres, les minis
tres sont leurs serviteurs. Lois, institu-
lions, libertés, 4r«ts, fonctions, mté*
rêts publics et privés, tout est à leur
discrétion^ Déjà iis annoncent qu îls
vont suspendre l'inamovibilité pour
faire des révocations en masse de ma
gistrats. Le pouvoir judiciaire leur ap
partiendra comme le pouvoir exécutif.
Aprèsla magistrature viendra l'armée,
^t après l'armée le clergé. La suppres-
s ion du budget des cultes suivra la sue*
pension de l'inamovibilité, et les chefs
de Farrat" auront le sort des magis
trats. Ce sera t renversement de tous
les droits, la désorga£* S8 ^ on complète
du pays.
Que n'oseront-ils pas, quand déjà,
inalgré:les conseils de l'opportunisme,
ils ne se tiennent pas d'annoncer les
[projets les plus révolutionnaires? L'en-
qiîète électorale, qui se poursuit dans
les départements au milieu de l'inat
tention du public, sera Je point de dé'
part des entreprises radicales^ Le ftap-
gft @it qu'on pr'épkref déjà
ra| pori geucTal, qui fourmra^les él£-'
monts de l'acte d'aceusation\e6^re<|és-
haioisttc» du 16 mai. Mais qui^BSJSûBK'
prend que le procès à MM. de Broglie
et de Fourtou, c'est le procès au maré
chal Mac-Mahon lui-même? Car cette
entreprise du 16 mai, que les radicaux
appellent couramment « une crimi
nelle aventure, » c'est lui qui en est
l'auteur, et rien ne s'est fait que par
lui. Jamais M. de Mac-Mahon, maré
chal de France, ne commettrait la vile
nie d'abriter sa responsabilité derrière
la fiction constitutionnelle, en livrant
ses ministres à la justice des radicaux.
On voit où mène le succès du parti
républicain aux futures élections. S'ils
l'emportent dans le Sénat, une mise en
accusation du président de la Républi
que et de ses anciens ministres est im
minente. Voit-on où mènerait un tel
acte? Quel réveil après l'Exposition!
Quel lendemain à cette folle entreprise
déplaisir et de lucre!
N'y a-t-il denc plus rien à faire, soit
pour préparer les élections du Sénat,
soit pour prévenir,' dès maintenant,
l'effet d'un résultat favorable aux radi
caux? Nous posons la question. Aux con
servateurs qui disposent d'une influen
ce électorale, et surtout aux membres
conservateurs du Sénat, à aviser, s'il
n'est pas trop tard.
Artsuk LOTI.
La nouvelle que nous donnions il y a
quelques jours, du voyage à Berlin de
M. Gambetta, n'a pas été démentie par
la République française. Hier soir, le
lemps déclarait, il est vrai, que M.
Gambetta, en ce moment à Vienne,
après avoir été en Italie, n'était pas allé
en Prusse. Mais on peut supposer que
Berlin doit être précisément la dernière
étape du voyage de l'ex-dictateur. En
tout cas, le silence de la République
française est un indice qu'il n'est pas
permis de négliger: Les choses en sont
au point que certaines feuilles radicales
elles-mêmes ont senti le besoin de rap
peler à la pudeur le chef de l'opportu
nisme, jugé capable d'entrer, à l'heure
qu'il est, en pourparlers avec M. de
Bismarck dans des vues qui paraîtront
justement suspectes.
Après avoir rappelé que, sur la seule
annonce d'un projet pareil, M. Gam
betta aurait dû faire publier, sans re
tard, un démenti catégorique, la. Presse
ajoute, pour ce qui se rapporte à la
nouvelle même du fait dont il s'agit :
Le démenti que l'on n'a pas opposé à
l'intention sera-t-il opposé au fait? Noub ne
gavons ; mais notre sentiment sur le carac
tère inopportun et même imprudent d'un
tel voyage n'a pas changé.
11 est possible que M. de Bismarck sé
duise M. Gambetta comme il a séduit d'au
tres personnages historiques. Mais le mo
ment est venu de rappeler que ces séduc
tions ont toujours été fatales à ceux qui
s'y exposaient et les subissaient.
Il est à présumer que l'avertissement
de la Presse est ici en pure perte, car
M. Gambetta en est arrivé depuis long
temps à ce degré d'infatuation qui ne
tolère plus, non-seulement une opposi
tion quelconque, mais la moindre con
tradiction. Il faut .bien dire d'ailleurs
le patriotisme, chez certaines gens,
est un b^tjrjjçnt qui subit d'étranges
défaillances. Ainsi ne voyons-nous pas
aujourd 'hui le Constitutionnel, s'inspi-
rantdeM, de Girardin, donner à enten
dre que le deuii de la patrie a peut-être
assez duré, depuis SSpt ^ns qu'on le
porte. Il paraît, au dire de l'écrivain du
Constitutionnel , qu'il est temps d'amor
tir « les premières saillies de la sensi
bilité gémissante» qui ont pu se faire
jour après l'annexion à l'Allemagne de
l'Alsace et de la Lorraine
,te lettre, il l'avertit qu'il lui deman
da à lui poser une question dès que
les Chambres seront de retour. Le trop
ardent sénateur ajoute : -
Si, d'ici là, la mesure qui frappe mes
deux concitoyens n'est pa3 rapportée, je
profiterai de l'occasion qui se présentera
pour démontrer qu'on révoque deB répu
blicains, alors que l'on maintient dans les
cadres des hommes qui ont manqué à leurs
devoirs pendant la guerre en se cachant
derrière les baïonnettes ennemies ; qu'on
refuse & de bons citoyens qui n'ont d'antre
tort que d'aimer la république les hon
neurs que l'on accorde à des réfractaires.
M. Gambetta aurait dû corriger la
lettre du citoyen Scheurer - Kestner
avant de la laisser publier dans son
journal. II est imprudent de parler dans
un journal républicain des « réfractai
res » pendant la dernière guerre. Si,
dans les partis monarchistes, quelques
individualités plus ou moins compro
mises ont refusé de marcher à l'enne
mi, la grande masse des partis monar
chiques a fait son devoir et plus que
son devoir. M. Gambetta le constatait
lui-même dans l'appel désespéré qu'il
adressait aux légitimistes au moment
de la capitulation de Paris, alors que,
pour prolonger la « dictature de l'inca
pacité », il n'hésitait pas à provoquer à
la guerre civile en face de [l'ennemi,
maître de la moitié de la France.
Et pendant que les partis monarchi
ques, par amour pour la France, se
pressaient £ous le drapeau de la Répu
blique, que les zouaves pontificaux,
auxquels on avait dénié leur qualité de
Français, devenaient lés volontaires de
l'Ouest et sauvaient l'armée à Orléans,
à Patay,au Mans, que des princes pros
crits servaient sous des noms d'em-
fluents, se mettaient à l'abri des dé
crets de M. Gambetta, dans les sous-
préfectures, dans les mairies, dans les
justices de paix et jusque dans les an
tichambres du dictateur.
Comment donc M. Scheurer-Kestner
et la République française osent-ils par
ler de réfractaires ? L'histoire de ces
dernières années n'est pas encore com
plètement oubliée.
A. R astool.
Notons que, pour se ménager à iôu
hasard une retraite, l'écrivain qui
parle de la sorte proclame, d'autre part, '
qu'il serait « impie d'oublier ». A la
bonne heure; mais que veulent dire
alors ces « prédications pacifiantes »
dont il s'honore, en se rangeant parmi
les « sages » qui ont compris qu'il se
rait « im prudent et impolitique de trop
se rappeler ». On nous parle de ce qui
s'est passé pour l'Angleterre, et on se
complaît à ridiculiser les « émotions fa
rouches et inhumaines « dont tout
Français était possédé jadis à l'endroit
des insulaires d'outre-Manche. Tout
cela, nous dit-on, n'est plus qu'un sou
venir ; aujourd'hui « les deux peuples
semblent n'en plus faire qu'un », et
l'on ajoute : Qui empêche que nous
n'en venions là aussi avec les Alle
mands « quand nos nerfs auront leurs
vibrations diminuées ? »
On pourrait demander à l'écrivain
qui établit cette analogie quelle est la
portion du territoire français qui se
trouve actuellement aux mains de l'An-
Les journaux conservateurs de Lon
dres commentent avec une grande vi
vacité le discours par lequel lord Derby
a l'autre jour, à la Chambre des lords.,
mis le comble à ses maladresses mi
nistérielles et oratoires. Le télégraphe
nous a déjà signalé une affirmation de
ce discours : nous voulons parler de la
phrase où l'ancien ministre des affaires
étrangères d'Angleterre, s'occupant des
bruits d'alliance entre le gouverne
ment de la reine et l'Autriche, a dé
claré qu' «on ne pouvait se fier à l'ar
mée autrichienne pour combattre les
Slaves.»
C'est cette déclaration que. lord Sa-
lisbury avait en vue, entre autres cho
ses, quand, avant-hier, il a traité le
discours de lord Derby de «discours
sans précédents. » Lord Salisbury a
ensuite ajouté que cette opinion sur
l'armée autrichienne était l'opinion per
sonnelle de lord Derby et que le cabi
net ne la partageait nullement. Les
journaux conservateurs voient dans ce
retour oratoire offensif de lord Salis
bury la quasi-preuve d'une entente
austro-anglaise, et l'un des organes"
ministériels croit que l'intervention de
l'ambassade d'Autriche n'est pas étran
gère à l'incident.
Au lieu de voir dans la déclaration
de lord Salisbury la quasi-preuve d'un
accord entre l'Autriche et l'Angleterre,
n'y faudrait-âl pas voir seulement un
effarftver à cet accord ?
ls à l'univarait é de Bruxelles. On voit à
quelles édifiante s fréquentations ces jeunes
geus sont voués.
Une autre feuille de trottoir s'exprime
ainsi :
Renseignements pris, le fait du bruit noctur
ne, débris 4e lanternes et d'arrachement de
sonnettes est exact. Des, .jeunes gens, des ttw
diants, qnl avaient c nooé, » ont éprouvé la be
soin de oasser quelques ohose. La police, con
tre laquelle ils se sont naturellement révoltés,
en a arrêté onze : dix sont accusés de tapage
nocturne et comparaîtront en simple polioe;
le onzième est aoousé de résistance à la polioe,
et est réclamé par le tribunal correctionnel.
La Gazette est plus explicite ; sous pré
texte de rectifier nos informations, elle les
confirme et les complète. Nous citons :
Comme nous l'avons dit, il y avait fête, ce
soir-là, à la Société générale des étudiants, et
la fête s'était terminée par un punch flamboyant,-
auquel un plaisant avait trouvé très facétieux
de mêler, & l'insu de ses camarades, toute une
bouteille d'aloool pur.
On devine aisément dans quel état s'est trou
vée toute la bande, sous l'influence de oette
boisson d'Assommoir. Le dooteur Barella vous
dira qu'un punch ainsi assaisonné est capable
d'affoler les tempéraments les plue flegmati
ques.
Quant aux faits qui se sont passés rue d'Assaut,
ils sont bien tels que nous les avons racontés
— ni plus, ni moins — sauf qu'en les attribuant
aux étudiants seuls, nous avons oommis une
erreur, l'enquête ayant établi que plusieurs
jeunes gen3 étrangers à l'université y avaient
pris part.
Quoi qu'il en soit, et tout en faisant une part
très large aux exagérations du Courrier de
BruxeUeSf OBs faits n'en sont pas mains profon
dément regrettables.
L'université de Bruxelles a déjà assez fort à
faire de se défendre contre les calomnies du
parti clérical, sans que ceux qni devraient pren
dre à tâohe de prouver l'excellenoe de son en-
saignement par leur respeot de la liberté, s'en
aillent compromettre son nom dans des vio
lences qui font la joie de ses adversaires.
On la voit, ce qui préoccupe ces honnê
tes journaux, ce n'est pas la dépravation
précoce des officiers de la Jeune garde, c'est
le discrédit que leurs exploits trop ébrui
tés doivent jeter sur l'université de Bru
xelles.
Aussi la Chronique elle-même affecte-
t-elle de livrer les coupables au bras sécu
lier... qui les a formés.
Il faut les punir, gémit-elle. Mais oomment
se fait-il qu'on n'entende point parler en oette
aventure du oonseil académique de l'Univer
sité?
Nous ne voulons pas insinuer que les élèves
coupables devraient être renvoyés de l'Univer
sité; nous entendons seulement qu'il serait peut-
Être bon — et .utile pour l'avenir — que le con
seil aoadémique, en séance solennelle, leur in
fligeât devant tous leurs oondisoiples un blâme
sévère.
Le conseil académique de l'Université li
bre blâmer cette libre et libérale jeunesse!
Jamais!
Et de quel droit? Chacun ne prend-il pas
son plaisir où il le trouve, à l'Université
libre? A quoi donc servirait la morale...
indépendante?
Nous comptons davantage sur le tribu
nal correctionnel de Bruxelles.
SOUSCRIPTION
FOUS
LE DON DE JOYEUX AVÈNEMENT
DS SA. SAINTETÉ LÉON XIH
(Vingt-troisième liste.)
que ee Français oublieux de l'Alsace-
Lorraine, qui trouve que M. de Girar
din « a montré les solutions bienfaisan
tes » en exhortant les deux peuples à se
tendre la main par-dessus ces malheu
reuses provinces dont on insinue que
le sort, a% dô ménager « la sensibilité
gémissante » du Constitutionnel, ne doit
plus nous inquiéter désormais.
kvivwm Sobsssî».
M. Scheurer-Kestner, sénateur radi
cal, annonce, dans une lettre à la Répu
blique française, qu'il a adressé une let
tre au ministre de la guerre à l'occa
sion de la révocation de deux officiers
de l'armé territoriale de pelfort, Pans
Les fruits de l'éducation irréligieuse
sont parlout les mêmes. On vient d'en
avoir de nouveau la preuve à Bruxelles,
où les élèves de l'Université de l'Etat
ont assailli les bureaux du cercle catho
lique. Le Courrier de Bruxelles a relaté
les faits, et cette relation, naturelle
ment, a eu le don*d'irriter les organes
du libéralisme. Le Courrier de Bruxelles
en prend occasion de noter les aveux
que lui fournissent ainsi les journaux
libéraux eux-mêmes sur les mœurs
universitaires. C'est tristement ins
tructif, et l'on en jugera par la citation
du Courrier de Bruxelles.
Nous avons cru, dit-il, devoir raconter
avec quelque détail l'attaque dirigée danB
la soirée du 11 de ce mois contre le cercle
catholique de Bruxelles. Ce récit a eu le
don d'irriter profondément les organes du
libéralisme en général et de l'université de
Bruxelles en particulier. Ils auraient voulu
taire ces faits scandaleux; notre relation
ayant déjoué leur tactique, ils se sont don
né le mot pour crier à l'exagération. Nous
allons montrer, par leurs propres témoi
gnages, non-seulement que nous n'avons
pas aggravé les torts des c miliciens de
l'avenir, » mais que nous avons omis cer- I
taines particularités où la vertu de ces
preux de nuit apparaît avec un nouveau
lustre.
La Chronique nous apprend ça qui suit :
'Il résulte des procès^verbaux de police que
les faits les plus répréhecsibles, commis par
certains gamins ivres, dans la nuit de jeudi V
vendredi, l'ont été dans une rue borgne où se
trouvent des établissements... tolérés.
Pournuei diable! dès lors, les journaux oléri*
eaux se plaignéîiy-ils si
Les établissements auxquels nous faisons al
lusion n'apportiennent pouriant pas au olergé.
Cstt? révélation écœurçnffl SwiS
étonne pas ; mais npuç la signàlpris aux fa
milles qui croient pouvoir c oniier leurs
■ . • . — rr|
MM.
Ecole libre de l'Immaculée-Con-
ceplion de Vaugirard
Quelques prêtres et fidèles de
Montauban, dévoués de cœur
au Saint-Siège
Mme ia comtesse'de la Ville
neuve
Un professeur du diocèse de Va
lence
Ascendisti in altum... accepisti dona
in hominibm. Deux Poitevins
Une famille qui demande la bé
nédiction du Saint-Père
Adolphe Delacourt, à Cousan-
celles
L. J. Jeambon, curé de Saint-
André de Lidon
Pergot, curé de Montignac-Tou-
pinerie
Bourguignon, aumônier à Go- ,
doncourt
Une anonyme de Boulogne-sur-
Mer, qui demande la bénédic
tion du Saint-Père
II. L.
Carpenlier Louis
Le comte de Reverseaux
Berthet, curé à Draillant
Lefèvre, curé de Pormerie '
Le curé de Pont-Levoy
Logez, curé de Saint-Martin, à
Boulogne. — Une bénédiction
pour sa paroisse
Paul Lecoq, curé de Pagny
Garin, curé arcîiiprêtre. à Bozel
Souscriptions recueillies par la
■Revue catholique , de Troyès
Un curé du canton du Chesne
(Ardeoues)
Thévenard, curé de Citry
Duprey, à Jersey
M. et Mme Augustin Vassal de
Perpignan(parM.FrantzBlon-
del)
Da Despense de Pomblain, à Ail-
lant sur-Tholon (Yonne)
A. D., pour la bénédiction de sa
famille
Th. Poindron, curé de Saint-Go-
bain
A. Poindron, curé de Liez-Me-
nessis
Mlles de Grammont
M. C.
Ilusson, curé de Rancourt
On prêtre de Senlis et deux per
sonnes de sa famille
Justin Mazaudier, curé de Saint-
Etienne-Lardezal
Le Dauphin, à Rennes
Un prêtre du dtoclse û'Agen
P?osper Basier, à Saint-Amand-
les-Eaiix
Mme là baronne de Blaisel
Mlle Mahuz'.ç?.
Ua ï>?Storè vendéen, infirme, qui
demande' linç bénédiction d\\
Saint-Père ( **
\ .... v.'l
500
150
100
1 50
m
5
5
80
5
20
10
10
34
15
20
50
10
50
80
.10
w
50
10
42
100
9r\
&
f Un saldat vendéen du 137 e , qui
demande une bénédiction de
Léon XIII
Mme P. Chandon de Briailles, il
Epernay
Mme Lecaron, au Havre -
Thoroaasin, curé de Taillette
Anonyme de la Sarthe
Marreau, de Sillé-le-Guillaume
Mlle Fréiaont, de Rouen
Garnier, cueé de Ghemellier
Joseph Raunheim, petit enfant de
trois ans, au Greusot^
Hommage à S. S. Léon XIII,
Saint-Brieuc
Comtesse de Solare
Docteur J.Jacob
Bouquilliard, curé de Preigney
De la Borie d'Ebrard, à Saint-
Hilaire de la Grâce
Deux tertiaires
Mme veuve Gavary
Pieulle, curé à Thoard et sa
nièce
Anonyme
L'abbé Samson Fourcade
M. et Mme Eugène de Barrau à
Rodez
Loriot, curé de Vandieux
Leroux, curé d'Aignay-le-Duc
(Côte-d'Or)
Loubes, à. Pamiers
L'abbé Ernest Percie du Sert, à
Yiïïevocance
Mlle Pauline de la Bassemoûte-
rie, de Sainte-Menehould
Dardenne, curé de Beaupuy
Un chapelain d'honneur de Sa
Saintteté
Mme Perrault, à Valliôres, pour
obtenir une grande grâce
Emitte lucem etveritatem
L'abbé Gœury
Gœury, avocat, et ses sœurs
J. Lombrail, curé de Saint Cyr
M. Mercièr, curé de Gurçay
(Vienne).
Le curé d'Erise-la-Brûlée
Le curé de Lavallée (Meuse)
Un frère tertiaire minime de
Marseille
Ro doujûz eun noter Da sturier bag
sant Per
Le curé de Genneville, Bayeux
Un prêtre tertiaire de Tulle
Picart, recteur de Plougar (dio
cèse de Quimper)
Morvan, vicaire, ib.
La sœur Marie de Saint-Louis,
supérieure des filles du Saint-
Esprit, ib.
Marie-Anne Le Roux, ib.
Larie Le Goff, ib.
En souvenir de Pie IX et en.
l'honneur de Notre-Dame de
Lourdes
Martin, curé de Romagnieu
P. Rostang, curé de Pressins ,
Barruel, aumônier des ursulines
Gadoud, curé de Saint-Bueil
D'Huet-Pompée, curé archi-
prêtre
Les religieuses de la paroisse de
Saint-Samson (Côtes-du-Nord)
Trois prêtres de la même ça-
Àisse
La domestique du presbytère de
la même paroisse
Lo curé-doyen de Sains et une
famille chrétienne de sa pa
roisse
Gonon, curé de Saint-Laurent
d'Andenay
Blanchot, curé de Saint-Eusèbe
Mathieu, curé de Montchanin
Guilland, vicaire, ib.
Les frères des écoles, ib.
La congrégation des Enfants de
Marie, ib.
L'abbé Allard, élève au grand
séminaire de Rouen
Gousset, curé à Ghevigney
Une famille quimpéroise
Andrieu, aumônier à Manosque
Un professeur du P. S. de Mon
tauban, demandant la béné
diction du Saint-Père pour lui
et ses chers élèves
Les tertiaires de Saint-François
de Toul
Les prêtres du canton de Saint-
Renan (diocèse de Quimper)
Pro defuncto (Basses-Pyrénées)
Un prêtre vendéen
L'abbé Thomas , vicaire aux
Epesses (Vendée)
Callerin, curé de Saint-Boys
(Ain), bénédiction pour lui et.
les premiers communiants de
sa paroisse
L'abbé Goussinard, vicaire à
Bellême
J. S., à Vionvïlîc (Lorraine)
1 50
200
GO
10
in
5
20
10
50
10
10
3
5
5
4
6
1
10
50
10
10
3
10
.10
5
5
20
12
5
S
5
10
10
30
10
5
ù
5
5
5
5
5
1
10
20
15
1
20
iO
5
iO
5
9
10
20
5
:>.o
5
10
30
100
10
5
5
10
5
5
50
Total
Listes précédentes
Total général
2,644 50
63,636 20
66,280 70
d'hui voué aux explorations scientifi
ques en Afrique. Ce savant, homme de
mérite, était accompagné du Xi. P. Do
minique, capucin, gardien du couvent
de Carcassonne et chef de la mission
au pays des Gallas. Us apportaient au
Pape une lettre et des présents du roi
de Schoa, Ménélik, ainsi que des let
tres de l'excellent Mgr Massaia, vicaire
apostolique de l'Afrique équatoriale.
Parmi les présents se trouvaient une
grande croix processionnelle d'un style
original, des livre sacrés et des coupes
en corne da bœuf. Bien qu'eutychéen,
le roi Ménélik est l'ami et le protecteur
des missionnaires ; il les honore en
toute rencontre et voudrait sans eesse
les avoir près de lui.
Léon XIII s'est intéressé aux rela
tions de M. Martini et du P. Dominique
et a dit que le seul moyen de civiliser
l'Afrique était de la christianiser. A
quoi serviraientles découvertes si elles
n'étaient pas accompagnées de la dif
fusion de l'Evangile? Est-ce que les
savants sont entres dans aucune con
trée de la terre sans y trouver la trace
déjà ancienne des missionnaires catho
liques? Ici, en Italie, le gouvernement
s'est emparé des bibliothèques et des
manuscrits de tous les couvents. Il
y a là des trésors de science que les so
ciétés géographiques seront toujours
impuissantes à accroître.
Ce matin le Pape a célébré une messe
basse dans la chapelle Sixtineeta don
né la sainte communion pascale aux
prélats jde la cour et aux gardes-
nobles.
Les exilés de Sibérie ont fait parve
nir à Rome l'adresse qu'on avait an
noncée.
M. le prince Adam Sapieha et les
prêtres uniates échappés à ces con
trées glacées de l'extrême Europe et de
l'Asie moscovite remettront cette
adresse au Pape après Pâques. Les exi
lés peignent leurs souffrances ; les prê
tres sont au nombre de quatre cents»
lef laïques près de cent mille.. Tous
souffrent pour la foi ; la Russie n*a
pour les persécuter que des prétextes
politiques. Mais, pour les persécuteurs
moscovites, célébrer les divins mystè
res est un crime politique, refuser
d'accepter dans la liturgie la langue
russe est un autre crime. Et ces persé
cuteurs prétendent s'intéresser au sort
des peuples chrétiens de la Turquie l,
M. l'abbé Àlbouy, curé de Saiïit-Se^
nin, à Toulouse, vient d'obtenir par
bref la confirmation pour son église du
titre de basilique dont elle jouit ab an-
tiquo.
M. le marquis de Gabriac, nouvel
ambassadeur de France près le Saint-
Siège, est attendu.
Il paraît que M. le baron Baude. a
l'intention de se fixer à Rome,auro.oins
pour quelque temps.
Nous lisons dans la Voce AeUa Jeritè :
Dana l'après-midi du 14 avril, Sa Sain
teté a reçu les représentants de la com
mune de Garpinets, sa ville natale, qui
venaient lui offrir au nom de la ville leurs
meilleurs vœux à l'occasion de la fête de
saint Léon. Cette députation se composait
du syndic (maire), M. Picca, et de ses as
sesseurs, MM. Joseph Coluzzi, Leuis Sa-
lina, Louis Rotoîini et Piatrosanti. Gea
messieurs ont remis k Léon XIII un®
adresse d'affection et de dévouement* Ln
Saint-Père a paru très touché de c^s té
moignages d'attachement de ses C'jrriyja-
triotes, et a fait à leurs représentants
l'accueil le plus aimable.
On nous écrit de Rome le 15 avril
187S :
Il n'y aura point, cette année enco
re, de fonctions à la chapelle Sixtine.
C'est à tort que l'on avait prêté à Léon
XIII le dessein de célébrer.la semaine
sainte avec l'assistance des cardinaux,
des prélats et des chefs d'ordres reli
gieux ayant rang dans les chapelles
papales. Le Pape tient à se conformer
à l'abstention pratiquée par son véné
rable et glorieux prédécesseur. Aucun
changement n'est survenu entre le
Saint-Siège et l'usurpation, qui motive
une attitude différent du Souverain-
Pontife.
Nous devons être reconnaissants en- !
ver?, Léon XIII qui déploie, dans son
suprême ministère, un aèle et une ac
tivité admirables, mais nous devons
faire des vœux pour qu'il consente à
prendre quelque peu de repos. Ses mé
decins le lui conseillent, et l'on dit que
les audiences seront suspendues, cette
semaine.
Sa Sainteté a pourtant reçu hier
M. Descemet, qui ^ apportait avec
une adrçss" UQe r * iche offrande du
de Saint - Pierre , de Paris.
Elle a reçu, aussi M. le comte Mar
tini, ancien officier italien, aujour-
La férocité du libéral B^arrios, prési
dent du Guatemala, a jvassé à l'état de
légende. Nous avons cité plus d'un
crime de ce républicain. Voici un nou
veau trait de brutalité bien dig&a de
lui:
Ayant, pour solenniser sa fête, invité h
dîner plusieurs dames da ïa capitale, cel
les-ci refusèrent unanimement. Une d'eHes ?
blessée probablement tla l'invitation qui
lui* était adressée, &''a*visa de répondra
qu'elle aimerait mi^ux dîner avec son che
val qu'avec lui. ïîarrios, donnant un spé
cimen da la douceur des mœurs républi
caines, ordonna que la dame fût attachée
avec de& tordes dans l'écurie et qu'elie
tînt compagnie à son cheval pendant la
dîrier. Les autres dames qui s'étaiaat aussi
excusées furent enfermées dans une
chambre et fustigées.
La Défense publie la lettre, suivante ;
Monsieur le directeur.,
On m'informe qu'un cor;re5>pon<&nt berlinois
de YJJnivers prétend, m\ numéro du ISavriï,
que la Dèfcnse est le seul journal catholique
qui entre en Alsa^e.Lorraiue, Ce c'est paa
exaot.
J'ai vu ou lu personnellement en Alsace ou
en Lorraine, <•& 1877 et en 1878, tous les jour
naux cathodiques de Paris, le Sien public de
Gand, le 'Çaterland de Vienne, les journaux ca
tholiques de Cologne, de Mayence,-de Garî-
srut.e', de Stuttgard.
"La dictature, l'arbitraire font loi en Alsaoe-
Lorraine,
Quelques journaux arrivent régulièrement.,
d'antres ne sont distribués qu'arbitrairement!,.
Mais il paraît difficile de découvrir des ex«
clusions ou des admissions systématiques.
J'ajoute une remarque générale. Geux 'qui
connaissent et s'occupent de l'Alsaoe-Lorr.' jùna
pourront constater avec une grande doi jlen r .
qu'amis et ennemis parlent, discutent, éc e \ V e
sur oes pauvres pays sans rien y conn' ^( r r ^
savoir.
Ge n'est pas de cette manière qu'r a . m61 j Q .
rera leur sort.
Je ne puis qu'applaudir M. W iIldttl0E st qu i
veut aller mm 'lie tournée en A î sace>
i v snn &nc§ 1* même correspon Jant de YU , nivevS ,
un y
.ai DE L ALS.'.C! i.
j Cette lettre nécessite quelques ob serva-
tions. • .
Notre correspondant n'a pas pr^ ilenaa
N* 3842. — Edition quotidienne. ~ Vendredi 19 Avril 1878
PARIS
tîn'an.'V......... . -. .--*■■.-■• 58 fr."
Sis .mois . ........... o . ? 30
ïrois^s^ss ■• ••*••••»•• 16
Sâ Numéro, à Paris....... 15 cent»
-*» Départements.. 20 —
;■ BUREAUX
Paris, 10, rue des Saints-Pères
On s'abonne, à Rome, via delle Stimate, 22,23,24
FRÀNCZS
PARIS, 18 AVRIL 1878
DÉPARTEMENTS
Un an.. • » •
■•Sixmoi9r 80 -
Trois mois 1Q . .
Édition semi-quotidienne -
Un an, 32 fr. — Six mois, 17 fr. — Trois mois,' 9 Sèi ■
L'UNIVERS ne répond pas des manuscrits qui lui sont adressés
AKKOIÏGE8
11. CI. UCM!tGE, CEM et (X 6, pli» il la ton».
Un accès de franchise d'un des com
missaires inquisiteurs de la Chambre
nous a révélé, comme on a pu le voir,
un des projets du parti républicain. M.
Gambette-.et ses amis se proposent,
après l'Exposition universelle, ou plu
tôt à la prochaine session, de suspen
dre l'inamovibilité de la magistrature
pour procéder à « l'épuration » de ses
membres. Les attaques de la presse ré
publicaine contre le corps des magis
trats préparent les esprits à cette me
sure. Le mot d'ordre est de décrier la
magistrature pour justifier d'avance la
loi qui doit la frapper en masse. C'est
le procédé ordinaire. Grâce à la com
plaisance du ministre de la justice, la
manœuvre s'exécute. Le public se fait à
l'idée que le personnel des magistrats,
suspect d'opinions rétrogrades et hosti
les au régime actuel, a besoin d'un re
nouvellement, et que l'inamovibilité ne
saurait le protéger davantage contre
les nécessités delà politique. La mesure
qui aurait froissé les plus modérés n'au
ra bientôt plus que des approbateurs
ou des indifférents. Tout sera prêt pour
l'exécution.
Ce que nous savons par l'un des
comparses de la politique républicaine
n'est qu 'unpoint du programme. L'op
portunisme a dissimulé jusqu'ici les
véritables desseins du parti révolution
naire. Belleville a fait crédit à M . Gam
betta. Celui-ci n'était pas un traître.
Opportunistes et intransigeants se sont
toujours entendus sur le fond. Les im
patients, les violents n'étaient que les
inhabiles. Moins pressés, moins cas
sants, les politiciens ont mieux réussi
que n'eussent fait les autres. M. Gam
betta a su, malgré les intempérances
de plusieurs de ses amis, mener les
choses au but. Peu à peu le parti répu
blicain se dépouille de l ? opportunismé,
«t le moment approche où il pourra
enfin se montrer tel qu'il est, s'appeler
de; son. vrai nom et faire t ses œuvres
propres. Ce jour-là le programme de
Belleville recevra son accomplisse-
jnent.
Mais ce jour, les optimistes ont long
temps cru qu'il n'arriverait jamais. Ils
en payaient comme d'une vaine mena
ce, eucoiïuae d'une éventualité impos
sible. Nous y touchons cependant, et
l'illusion doit cesser, Oui, quelque im-
■ portune que soit cette pensée, nous ap
prochons du moment où le programme
démocratique va s'exécuter à la lettre.
II n'y a plus que l'Exposition qui nous
«a sépare, l'Exposition, une de ces
grandes folies, présage ordinaire de
grands châtiments !
Malgré les élections qui leur assu-
ra ;ept la prépondérance en mettant le
gouver7 iemen * ; ^ * eur discrétion, les ré
publicains ^'étaient pas encore assez
maîtres pour ioa \ ce <î u,iIs vou ;
iaient. De là est veu*© e î
cette modération de coZ 11 ®^" 6 *î, ul
rassurait les naïfs. Mais l'épô4 tu ® J™
renouvellement du Sénat a toujoùr*
été indiquée aux impatients comme
l'échéance extrême des réformes répu
blicaines. Dans huit mois, juste le
temps de s'amuser de l'Exposition, le
terme sera venu. Le Sénat, où les inté
rêts conservateurs ont pour dernier
rempart une ombre de majorité, aura
été réélu en partie. Les radicaux comp
tent que les élections tourneront à leur
avantage. Toute leur politique est fon
dée sur cette prévision. Se trompent-
œ I s? Leurs projets devrQnt-ils être en
core une fois ajournés ? Le renouvelle-
aoent du Sénat y maintiendra-t-il une
majorité de résistance contre les en
treprises de la gauche?
L'état des conseils généraux et des
conseils d'arrondissement, la compo
sition des municipalités, que M. de
Marcère a eu soin de former à l'imagé
de la république, favorisent singuliè
rement les calculs des radicaux. Les
conservateurs n'ont plus qu'un espoir :
e'est que les élections sénatoriales
pourraient bien n'être pas aussi favo
rables aux gauches que ne l'annoncent
tes apparences. Un « peut-être » est
leur dernière chance contre le radica
lisme. Mais que l'autre alternative est
bien plus probable !
Supposons les républicains maîtres, i
àa^s huit mois, de la première Cham
bre Comme ils le sont de la seconde. Ils
ont'tout & pouvoir en main. Le gouver
nement eb? à leurs ordres, les minis
tres sont leurs serviteurs. Lois, institu-
lions, libertés, 4r«ts, fonctions, mté*
rêts publics et privés, tout est à leur
discrétion^ Déjà iis annoncent qu îls
vont suspendre l'inamovibilité pour
faire des révocations en masse de ma
gistrats. Le pouvoir judiciaire leur ap
partiendra comme le pouvoir exécutif.
Aprèsla magistrature viendra l'armée,
^t après l'armée le clergé. La suppres-
s ion du budget des cultes suivra la sue*
pension de l'inamovibilité, et les chefs
de Farrat" auront le sort des magis
trats. Ce sera t renversement de tous
les droits, la désorga£* S8 ^ on complète
du pays.
Que n'oseront-ils pas, quand déjà,
inalgré:les conseils de l'opportunisme,
ils ne se tiennent pas d'annoncer les
[projets les plus révolutionnaires? L'en-
qiîète électorale, qui se poursuit dans
les départements au milieu de l'inat
tention du public, sera Je point de dé'
part des entreprises radicales^ Le ftap-
gft @it qu'on pr'épkref déjà
ra| pori geucTal, qui fourmra^les él£-'
monts de l'acte d'aceusation\e6^re<|és-
haioisttc» du 16 mai. Mais qui^BSJSûBK'
prend que le procès à MM. de Broglie
et de Fourtou, c'est le procès au maré
chal Mac-Mahon lui-même? Car cette
entreprise du 16 mai, que les radicaux
appellent couramment « une crimi
nelle aventure, » c'est lui qui en est
l'auteur, et rien ne s'est fait que par
lui. Jamais M. de Mac-Mahon, maré
chal de France, ne commettrait la vile
nie d'abriter sa responsabilité derrière
la fiction constitutionnelle, en livrant
ses ministres à la justice des radicaux.
On voit où mène le succès du parti
républicain aux futures élections. S'ils
l'emportent dans le Sénat, une mise en
accusation du président de la Républi
que et de ses anciens ministres est im
minente. Voit-on où mènerait un tel
acte? Quel réveil après l'Exposition!
Quel lendemain à cette folle entreprise
déplaisir et de lucre!
N'y a-t-il denc plus rien à faire, soit
pour préparer les élections du Sénat,
soit pour prévenir,' dès maintenant,
l'effet d'un résultat favorable aux radi
caux? Nous posons la question. Aux con
servateurs qui disposent d'une influen
ce électorale, et surtout aux membres
conservateurs du Sénat, à aviser, s'il
n'est pas trop tard.
Artsuk LOTI.
La nouvelle que nous donnions il y a
quelques jours, du voyage à Berlin de
M. Gambetta, n'a pas été démentie par
la République française. Hier soir, le
lemps déclarait, il est vrai, que M.
Gambetta, en ce moment à Vienne,
après avoir été en Italie, n'était pas allé
en Prusse. Mais on peut supposer que
Berlin doit être précisément la dernière
étape du voyage de l'ex-dictateur. En
tout cas, le silence de la République
française est un indice qu'il n'est pas
permis de négliger: Les choses en sont
au point que certaines feuilles radicales
elles-mêmes ont senti le besoin de rap
peler à la pudeur le chef de l'opportu
nisme, jugé capable d'entrer, à l'heure
qu'il est, en pourparlers avec M. de
Bismarck dans des vues qui paraîtront
justement suspectes.
Après avoir rappelé que, sur la seule
annonce d'un projet pareil, M. Gam
betta aurait dû faire publier, sans re
tard, un démenti catégorique, la. Presse
ajoute, pour ce qui se rapporte à la
nouvelle même du fait dont il s'agit :
Le démenti que l'on n'a pas opposé à
l'intention sera-t-il opposé au fait? Noub ne
gavons ; mais notre sentiment sur le carac
tère inopportun et même imprudent d'un
tel voyage n'a pas changé.
11 est possible que M. de Bismarck sé
duise M. Gambetta comme il a séduit d'au
tres personnages historiques. Mais le mo
ment est venu de rappeler que ces séduc
tions ont toujours été fatales à ceux qui
s'y exposaient et les subissaient.
Il est à présumer que l'avertissement
de la Presse est ici en pure perte, car
M. Gambetta en est arrivé depuis long
temps à ce degré d'infatuation qui ne
tolère plus, non-seulement une opposi
tion quelconque, mais la moindre con
tradiction. Il faut .bien dire d'ailleurs
le patriotisme, chez certaines gens,
est un b^tjrjjçnt qui subit d'étranges
défaillances. Ainsi ne voyons-nous pas
aujourd 'hui le Constitutionnel, s'inspi-
rantdeM, de Girardin, donner à enten
dre que le deuii de la patrie a peut-être
assez duré, depuis SSpt ^ns qu'on le
porte. Il paraît, au dire de l'écrivain du
Constitutionnel , qu'il est temps d'amor
tir « les premières saillies de la sensi
bilité gémissante» qui ont pu se faire
jour après l'annexion à l'Allemagne de
l'Alsace et de la Lorraine
,te lettre, il l'avertit qu'il lui deman
da à lui poser une question dès que
les Chambres seront de retour. Le trop
ardent sénateur ajoute : -
Si, d'ici là, la mesure qui frappe mes
deux concitoyens n'est pa3 rapportée, je
profiterai de l'occasion qui se présentera
pour démontrer qu'on révoque deB répu
blicains, alors que l'on maintient dans les
cadres des hommes qui ont manqué à leurs
devoirs pendant la guerre en se cachant
derrière les baïonnettes ennemies ; qu'on
refuse & de bons citoyens qui n'ont d'antre
tort que d'aimer la république les hon
neurs que l'on accorde à des réfractaires.
M. Gambetta aurait dû corriger la
lettre du citoyen Scheurer - Kestner
avant de la laisser publier dans son
journal. II est imprudent de parler dans
un journal républicain des « réfractai
res » pendant la dernière guerre. Si,
dans les partis monarchistes, quelques
individualités plus ou moins compro
mises ont refusé de marcher à l'enne
mi, la grande masse des partis monar
chiques a fait son devoir et plus que
son devoir. M. Gambetta le constatait
lui-même dans l'appel désespéré qu'il
adressait aux légitimistes au moment
de la capitulation de Paris, alors que,
pour prolonger la « dictature de l'inca
pacité », il n'hésitait pas à provoquer à
la guerre civile en face de [l'ennemi,
maître de la moitié de la France.
Et pendant que les partis monarchi
ques, par amour pour la France, se
pressaient £ous le drapeau de la Répu
blique, que les zouaves pontificaux,
auxquels on avait dénié leur qualité de
Français, devenaient lés volontaires de
l'Ouest et sauvaient l'armée à Orléans,
à Patay,au Mans, que des princes pros
crits servaient sous des noms d'em-
fluents, se mettaient à l'abri des dé
crets de M. Gambetta, dans les sous-
préfectures, dans les mairies, dans les
justices de paix et jusque dans les an
tichambres du dictateur.
Comment donc M. Scheurer-Kestner
et la République française osent-ils par
ler de réfractaires ? L'histoire de ces
dernières années n'est pas encore com
plètement oubliée.
A. R astool.
Notons que, pour se ménager à iôu
hasard une retraite, l'écrivain qui
parle de la sorte proclame, d'autre part, '
qu'il serait « impie d'oublier ». A la
bonne heure; mais que veulent dire
alors ces « prédications pacifiantes »
dont il s'honore, en se rangeant parmi
les « sages » qui ont compris qu'il se
rait « im prudent et impolitique de trop
se rappeler ». On nous parle de ce qui
s'est passé pour l'Angleterre, et on se
complaît à ridiculiser les « émotions fa
rouches et inhumaines « dont tout
Français était possédé jadis à l'endroit
des insulaires d'outre-Manche. Tout
cela, nous dit-on, n'est plus qu'un sou
venir ; aujourd'hui « les deux peuples
semblent n'en plus faire qu'un », et
l'on ajoute : Qui empêche que nous
n'en venions là aussi avec les Alle
mands « quand nos nerfs auront leurs
vibrations diminuées ? »
On pourrait demander à l'écrivain
qui établit cette analogie quelle est la
portion du territoire français qui se
trouve actuellement aux mains de l'An-
Les journaux conservateurs de Lon
dres commentent avec une grande vi
vacité le discours par lequel lord Derby
a l'autre jour, à la Chambre des lords.,
mis le comble à ses maladresses mi
nistérielles et oratoires. Le télégraphe
nous a déjà signalé une affirmation de
ce discours : nous voulons parler de la
phrase où l'ancien ministre des affaires
étrangères d'Angleterre, s'occupant des
bruits d'alliance entre le gouverne
ment de la reine et l'Autriche, a dé
claré qu' «on ne pouvait se fier à l'ar
mée autrichienne pour combattre les
Slaves.»
C'est cette déclaration que. lord Sa-
lisbury avait en vue, entre autres cho
ses, quand, avant-hier, il a traité le
discours de lord Derby de «discours
sans précédents. » Lord Salisbury a
ensuite ajouté que cette opinion sur
l'armée autrichienne était l'opinion per
sonnelle de lord Derby et que le cabi
net ne la partageait nullement. Les
journaux conservateurs voient dans ce
retour oratoire offensif de lord Salis
bury la quasi-preuve d'une entente
austro-anglaise, et l'un des organes"
ministériels croit que l'intervention de
l'ambassade d'Autriche n'est pas étran
gère à l'incident.
Au lieu de voir dans la déclaration
de lord Salisbury la quasi-preuve d'un
accord entre l'Autriche et l'Angleterre,
n'y faudrait-âl pas voir seulement un
effarftver à cet accord ?
ls à l'univarait é de Bruxelles. On voit à
quelles édifiante s fréquentations ces jeunes
geus sont voués.
Une autre feuille de trottoir s'exprime
ainsi :
Renseignements pris, le fait du bruit noctur
ne, débris 4e lanternes et d'arrachement de
sonnettes est exact. Des, .jeunes gens, des ttw
diants, qnl avaient c nooé, » ont éprouvé la be
soin de oasser quelques ohose. La police, con
tre laquelle ils se sont naturellement révoltés,
en a arrêté onze : dix sont accusés de tapage
nocturne et comparaîtront en simple polioe;
le onzième est aoousé de résistance à la polioe,
et est réclamé par le tribunal correctionnel.
La Gazette est plus explicite ; sous pré
texte de rectifier nos informations, elle les
confirme et les complète. Nous citons :
Comme nous l'avons dit, il y avait fête, ce
soir-là, à la Société générale des étudiants, et
la fête s'était terminée par un punch flamboyant,-
auquel un plaisant avait trouvé très facétieux
de mêler, & l'insu de ses camarades, toute une
bouteille d'aloool pur.
On devine aisément dans quel état s'est trou
vée toute la bande, sous l'influence de oette
boisson d'Assommoir. Le dooteur Barella vous
dira qu'un punch ainsi assaisonné est capable
d'affoler les tempéraments les plue flegmati
ques.
Quant aux faits qui se sont passés rue d'Assaut,
ils sont bien tels que nous les avons racontés
— ni plus, ni moins — sauf qu'en les attribuant
aux étudiants seuls, nous avons oommis une
erreur, l'enquête ayant établi que plusieurs
jeunes gen3 étrangers à l'université y avaient
pris part.
Quoi qu'il en soit, et tout en faisant une part
très large aux exagérations du Courrier de
BruxeUeSf OBs faits n'en sont pas mains profon
dément regrettables.
L'université de Bruxelles a déjà assez fort à
faire de se défendre contre les calomnies du
parti clérical, sans que ceux qni devraient pren
dre à tâohe de prouver l'excellenoe de son en-
saignement par leur respeot de la liberté, s'en
aillent compromettre son nom dans des vio
lences qui font la joie de ses adversaires.
On la voit, ce qui préoccupe ces honnê
tes journaux, ce n'est pas la dépravation
précoce des officiers de la Jeune garde, c'est
le discrédit que leurs exploits trop ébrui
tés doivent jeter sur l'université de Bru
xelles.
Aussi la Chronique elle-même affecte-
t-elle de livrer les coupables au bras sécu
lier... qui les a formés.
Il faut les punir, gémit-elle. Mais oomment
se fait-il qu'on n'entende point parler en oette
aventure du oonseil académique de l'Univer
sité?
Nous ne voulons pas insinuer que les élèves
coupables devraient être renvoyés de l'Univer
sité; nous entendons seulement qu'il serait peut-
Être bon — et .utile pour l'avenir — que le con
seil aoadémique, en séance solennelle, leur in
fligeât devant tous leurs oondisoiples un blâme
sévère.
Le conseil académique de l'Université li
bre blâmer cette libre et libérale jeunesse!
Jamais!
Et de quel droit? Chacun ne prend-il pas
son plaisir où il le trouve, à l'Université
libre? A quoi donc servirait la morale...
indépendante?
Nous comptons davantage sur le tribu
nal correctionnel de Bruxelles.
SOUSCRIPTION
FOUS
LE DON DE JOYEUX AVÈNEMENT
DS SA. SAINTETÉ LÉON XIH
(Vingt-troisième liste.)
que ee Français oublieux de l'Alsace-
Lorraine, qui trouve que M. de Girar
din « a montré les solutions bienfaisan
tes » en exhortant les deux peuples à se
tendre la main par-dessus ces malheu
reuses provinces dont on insinue que
le sort, a% dô ménager « la sensibilité
gémissante » du Constitutionnel, ne doit
plus nous inquiéter désormais.
kvivwm Sobsssî».
M. Scheurer-Kestner, sénateur radi
cal, annonce, dans une lettre à la Répu
blique française, qu'il a adressé une let
tre au ministre de la guerre à l'occa
sion de la révocation de deux officiers
de l'armé territoriale de pelfort, Pans
Les fruits de l'éducation irréligieuse
sont parlout les mêmes. On vient d'en
avoir de nouveau la preuve à Bruxelles,
où les élèves de l'Université de l'Etat
ont assailli les bureaux du cercle catho
lique. Le Courrier de Bruxelles a relaté
les faits, et cette relation, naturelle
ment, a eu le don*d'irriter les organes
du libéralisme. Le Courrier de Bruxelles
en prend occasion de noter les aveux
que lui fournissent ainsi les journaux
libéraux eux-mêmes sur les mœurs
universitaires. C'est tristement ins
tructif, et l'on en jugera par la citation
du Courrier de Bruxelles.
Nous avons cru, dit-il, devoir raconter
avec quelque détail l'attaque dirigée danB
la soirée du 11 de ce mois contre le cercle
catholique de Bruxelles. Ce récit a eu le
don d'irriter profondément les organes du
libéralisme en général et de l'université de
Bruxelles en particulier. Ils auraient voulu
taire ces faits scandaleux; notre relation
ayant déjoué leur tactique, ils se sont don
né le mot pour crier à l'exagération. Nous
allons montrer, par leurs propres témoi
gnages, non-seulement que nous n'avons
pas aggravé les torts des c miliciens de
l'avenir, » mais que nous avons omis cer- I
taines particularités où la vertu de ces
preux de nuit apparaît avec un nouveau
lustre.
La Chronique nous apprend ça qui suit :
'Il résulte des procès^verbaux de police que
les faits les plus répréhecsibles, commis par
certains gamins ivres, dans la nuit de jeudi V
vendredi, l'ont été dans une rue borgne où se
trouvent des établissements... tolérés.
Pournuei diable! dès lors, les journaux oléri*
eaux se plaignéîiy-ils si
Les établissements auxquels nous faisons al
lusion n'apportiennent pouriant pas au olergé.
Cstt? révélation écœurçnffl SwiS
étonne pas ; mais npuç la signàlpris aux fa
milles qui croient pouvoir c oniier leurs
■ . • . — rr|
MM.
Ecole libre de l'Immaculée-Con-
ceplion de Vaugirard
Quelques prêtres et fidèles de
Montauban, dévoués de cœur
au Saint-Siège
Mme ia comtesse'de la Ville
neuve
Un professeur du diocèse de Va
lence
Ascendisti in altum... accepisti dona
in hominibm. Deux Poitevins
Une famille qui demande la bé
nédiction du Saint-Père
Adolphe Delacourt, à Cousan-
celles
L. J. Jeambon, curé de Saint-
André de Lidon
Pergot, curé de Montignac-Tou-
pinerie
Bourguignon, aumônier à Go- ,
doncourt
Une anonyme de Boulogne-sur-
Mer, qui demande la bénédic
tion du Saint-Père
II. L.
Carpenlier Louis
Le comte de Reverseaux
Berthet, curé à Draillant
Lefèvre, curé de Pormerie '
Le curé de Pont-Levoy
Logez, curé de Saint-Martin, à
Boulogne. — Une bénédiction
pour sa paroisse
Paul Lecoq, curé de Pagny
Garin, curé arcîiiprêtre. à Bozel
Souscriptions recueillies par la
■Revue catholique , de Troyès
Un curé du canton du Chesne
(Ardeoues)
Thévenard, curé de Citry
Duprey, à Jersey
M. et Mme Augustin Vassal de
Perpignan(parM.FrantzBlon-
del)
Da Despense de Pomblain, à Ail-
lant sur-Tholon (Yonne)
A. D., pour la bénédiction de sa
famille
Th. Poindron, curé de Saint-Go-
bain
A. Poindron, curé de Liez-Me-
nessis
Mlles de Grammont
M. C.
Ilusson, curé de Rancourt
On prêtre de Senlis et deux per
sonnes de sa famille
Justin Mazaudier, curé de Saint-
Etienne-Lardezal
Le Dauphin, à Rennes
Un prêtre du dtoclse û'Agen
P?osper Basier, à Saint-Amand-
les-Eaiix
Mme là baronne de Blaisel
Mlle Mahuz'.ç?.
Ua ï>?Storè vendéen, infirme, qui
demande' linç bénédiction d\\
Saint-Père ( **
\ .... v.'l
500
150
100
1 50
m
5
5
80
5
20
10
10
34
15
20
50
10
50
80
.10
w
50
10
42
100
9r\
&
f Un saldat vendéen du 137 e , qui
demande une bénédiction de
Léon XIII
Mme P. Chandon de Briailles, il
Epernay
Mme Lecaron, au Havre -
Thoroaasin, curé de Taillette
Anonyme de la Sarthe
Marreau, de Sillé-le-Guillaume
Mlle Fréiaont, de Rouen
Garnier, cueé de Ghemellier
Joseph Raunheim, petit enfant de
trois ans, au Greusot^
Hommage à S. S. Léon XIII,
Saint-Brieuc
Comtesse de Solare
Docteur J.Jacob
Bouquilliard, curé de Preigney
De la Borie d'Ebrard, à Saint-
Hilaire de la Grâce
Deux tertiaires
Mme veuve Gavary
Pieulle, curé à Thoard et sa
nièce
Anonyme
L'abbé Samson Fourcade
M. et Mme Eugène de Barrau à
Rodez
Loriot, curé de Vandieux
Leroux, curé d'Aignay-le-Duc
(Côte-d'Or)
Loubes, à. Pamiers
L'abbé Ernest Percie du Sert, à
Yiïïevocance
Mlle Pauline de la Bassemoûte-
rie, de Sainte-Menehould
Dardenne, curé de Beaupuy
Un chapelain d'honneur de Sa
Saintteté
Mme Perrault, à Valliôres, pour
obtenir une grande grâce
Emitte lucem etveritatem
L'abbé Gœury
Gœury, avocat, et ses sœurs
J. Lombrail, curé de Saint Cyr
M. Mercièr, curé de Gurçay
(Vienne).
Le curé d'Erise-la-Brûlée
Le curé de Lavallée (Meuse)
Un frère tertiaire minime de
Marseille
Ro doujûz eun noter Da sturier bag
sant Per
Le curé de Genneville, Bayeux
Un prêtre tertiaire de Tulle
Picart, recteur de Plougar (dio
cèse de Quimper)
Morvan, vicaire, ib.
La sœur Marie de Saint-Louis,
supérieure des filles du Saint-
Esprit, ib.
Marie-Anne Le Roux, ib.
Larie Le Goff, ib.
En souvenir de Pie IX et en.
l'honneur de Notre-Dame de
Lourdes
Martin, curé de Romagnieu
P. Rostang, curé de Pressins ,
Barruel, aumônier des ursulines
Gadoud, curé de Saint-Bueil
D'Huet-Pompée, curé archi-
prêtre
Les religieuses de la paroisse de
Saint-Samson (Côtes-du-Nord)
Trois prêtres de la même ça-
Àisse
La domestique du presbytère de
la même paroisse
Lo curé-doyen de Sains et une
famille chrétienne de sa pa
roisse
Gonon, curé de Saint-Laurent
d'Andenay
Blanchot, curé de Saint-Eusèbe
Mathieu, curé de Montchanin
Guilland, vicaire, ib.
Les frères des écoles, ib.
La congrégation des Enfants de
Marie, ib.
L'abbé Allard, élève au grand
séminaire de Rouen
Gousset, curé à Ghevigney
Une famille quimpéroise
Andrieu, aumônier à Manosque
Un professeur du P. S. de Mon
tauban, demandant la béné
diction du Saint-Père pour lui
et ses chers élèves
Les tertiaires de Saint-François
de Toul
Les prêtres du canton de Saint-
Renan (diocèse de Quimper)
Pro defuncto (Basses-Pyrénées)
Un prêtre vendéen
L'abbé Thomas , vicaire aux
Epesses (Vendée)
Callerin, curé de Saint-Boys
(Ain), bénédiction pour lui et.
les premiers communiants de
sa paroisse
L'abbé Goussinard, vicaire à
Bellême
J. S., à Vionvïlîc (Lorraine)
1 50
200
GO
10
in
5
20
10
50
10
10
3
5
5
4
6
1
10
50
10
10
3
10
.10
5
5
20
12
5
S
5
10
10
30
10
5
ù
5
5
5
5
5
1
10
20
15
1
20
iO
5
iO
5
9
10
20
5
:>.o
5
10
30
100
10
5
5
10
5
5
50
Total
Listes précédentes
Total général
2,644 50
63,636 20
66,280 70
d'hui voué aux explorations scientifi
ques en Afrique. Ce savant, homme de
mérite, était accompagné du Xi. P. Do
minique, capucin, gardien du couvent
de Carcassonne et chef de la mission
au pays des Gallas. Us apportaient au
Pape une lettre et des présents du roi
de Schoa, Ménélik, ainsi que des let
tres de l'excellent Mgr Massaia, vicaire
apostolique de l'Afrique équatoriale.
Parmi les présents se trouvaient une
grande croix processionnelle d'un style
original, des livre sacrés et des coupes
en corne da bœuf. Bien qu'eutychéen,
le roi Ménélik est l'ami et le protecteur
des missionnaires ; il les honore en
toute rencontre et voudrait sans eesse
les avoir près de lui.
Léon XIII s'est intéressé aux rela
tions de M. Martini et du P. Dominique
et a dit que le seul moyen de civiliser
l'Afrique était de la christianiser. A
quoi serviraientles découvertes si elles
n'étaient pas accompagnées de la dif
fusion de l'Evangile? Est-ce que les
savants sont entres dans aucune con
trée de la terre sans y trouver la trace
déjà ancienne des missionnaires catho
liques? Ici, en Italie, le gouvernement
s'est emparé des bibliothèques et des
manuscrits de tous les couvents. Il
y a là des trésors de science que les so
ciétés géographiques seront toujours
impuissantes à accroître.
Ce matin le Pape a célébré une messe
basse dans la chapelle Sixtineeta don
né la sainte communion pascale aux
prélats jde la cour et aux gardes-
nobles.
Les exilés de Sibérie ont fait parve
nir à Rome l'adresse qu'on avait an
noncée.
M. le prince Adam Sapieha et les
prêtres uniates échappés à ces con
trées glacées de l'extrême Europe et de
l'Asie moscovite remettront cette
adresse au Pape après Pâques. Les exi
lés peignent leurs souffrances ; les prê
tres sont au nombre de quatre cents»
lef laïques près de cent mille.. Tous
souffrent pour la foi ; la Russie n*a
pour les persécuter que des prétextes
politiques. Mais, pour les persécuteurs
moscovites, célébrer les divins mystè
res est un crime politique, refuser
d'accepter dans la liturgie la langue
russe est un autre crime. Et ces persé
cuteurs prétendent s'intéresser au sort
des peuples chrétiens de la Turquie l,
M. l'abbé Àlbouy, curé de Saiïit-Se^
nin, à Toulouse, vient d'obtenir par
bref la confirmation pour son église du
titre de basilique dont elle jouit ab an-
tiquo.
M. le marquis de Gabriac, nouvel
ambassadeur de France près le Saint-
Siège, est attendu.
Il paraît que M. le baron Baude. a
l'intention de se fixer à Rome,auro.oins
pour quelque temps.
Nous lisons dans la Voce AeUa Jeritè :
Dana l'après-midi du 14 avril, Sa Sain
teté a reçu les représentants de la com
mune de Garpinets, sa ville natale, qui
venaient lui offrir au nom de la ville leurs
meilleurs vœux à l'occasion de la fête de
saint Léon. Cette députation se composait
du syndic (maire), M. Picca, et de ses as
sesseurs, MM. Joseph Coluzzi, Leuis Sa-
lina, Louis Rotoîini et Piatrosanti. Gea
messieurs ont remis k Léon XIII un®
adresse d'affection et de dévouement* Ln
Saint-Père a paru très touché de c^s té
moignages d'attachement de ses C'jrriyja-
triotes, et a fait à leurs représentants
l'accueil le plus aimable.
On nous écrit de Rome le 15 avril
187S :
Il n'y aura point, cette année enco
re, de fonctions à la chapelle Sixtine.
C'est à tort que l'on avait prêté à Léon
XIII le dessein de célébrer.la semaine
sainte avec l'assistance des cardinaux,
des prélats et des chefs d'ordres reli
gieux ayant rang dans les chapelles
papales. Le Pape tient à se conformer
à l'abstention pratiquée par son véné
rable et glorieux prédécesseur. Aucun
changement n'est survenu entre le
Saint-Siège et l'usurpation, qui motive
une attitude différent du Souverain-
Pontife.
Nous devons être reconnaissants en- !
ver?, Léon XIII qui déploie, dans son
suprême ministère, un aèle et une ac
tivité admirables, mais nous devons
faire des vœux pour qu'il consente à
prendre quelque peu de repos. Ses mé
decins le lui conseillent, et l'on dit que
les audiences seront suspendues, cette
semaine.
Sa Sainteté a pourtant reçu hier
M. Descemet, qui ^ apportait avec
une adrçss" UQe r * iche offrande du
de Saint - Pierre , de Paris.
Elle a reçu, aussi M. le comte Mar
tini, ancien officier italien, aujour-
La férocité du libéral B^arrios, prési
dent du Guatemala, a jvassé à l'état de
légende. Nous avons cité plus d'un
crime de ce républicain. Voici un nou
veau trait de brutalité bien dig&a de
lui:
Ayant, pour solenniser sa fête, invité h
dîner plusieurs dames da ïa capitale, cel
les-ci refusèrent unanimement. Une d'eHes ?
blessée probablement tla l'invitation qui
lui* était adressée, &''a*visa de répondra
qu'elle aimerait mi^ux dîner avec son che
val qu'avec lui. ïîarrios, donnant un spé
cimen da la douceur des mœurs républi
caines, ordonna que la dame fût attachée
avec de& tordes dans l'écurie et qu'elie
tînt compagnie à son cheval pendant la
dîrier. Les autres dames qui s'étaiaat aussi
excusées furent enfermées dans une
chambre et fustigées.
La Défense publie la lettre, suivante ;
Monsieur le directeur.,
On m'informe qu'un cor;re5>pon<&nt berlinois
de YJJnivers prétend, m\ numéro du ISavriï,
que la Dèfcnse est le seul journal catholique
qui entre en Alsa^e.Lorraiue, Ce c'est paa
exaot.
J'ai vu ou lu personnellement en Alsace ou
en Lorraine, <•& 1877 et en 1878, tous les jour
naux cathodiques de Paris, le Sien public de
Gand, le 'Çaterland de Vienne, les journaux ca
tholiques de Cologne, de Mayence,-de Garî-
srut.e', de Stuttgard.
"La dictature, l'arbitraire font loi en Alsaoe-
Lorraine,
Quelques journaux arrivent régulièrement.,
d'antres ne sont distribués qu'arbitrairement!,.
Mais il paraît difficile de découvrir des ex«
clusions ou des admissions systématiques.
J'ajoute une remarque générale. Geux 'qui
connaissent et s'occupent de l'Alsaoe-Lorr.' jùna
pourront constater avec une grande doi jlen r .
qu'amis et ennemis parlent, discutent, éc e \ V e
sur oes pauvres pays sans rien y conn' ^( r r ^
savoir.
Ge n'est pas de cette manière qu'r a . m61 j Q .
rera leur sort.
Je ne puis qu'applaudir M. W iIldttl0E st qu i
veut aller mm 'lie tournée en A î sace>
i v snn &nc§ 1* même correspon Jant de YU , nivevS ,
un y
.ai DE L ALS.'.C! i.
j Cette lettre nécessite quelques ob serva-
tions. • .
Notre correspondant n'a pas pr^ ilenaa
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 73.76%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 73.76%.
- Collections numériques similaires Arts de la marionnette Arts de la marionnette /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "Pam1"Paris, Sèvres, Saint-Cloud, Versailles, Saint-Germain, Fontainebleau, Saint-Denis, Chantilly : avec la liste des rues de Paris / par Paul Joanne... /ark:/12148/bd6t5774757r.highres La comédie à la cour : les théâtres de société royale pendant le siècle dernier, la duchesse du Maine et les grandes nuits de Sceaux, Mme de Pompadour et le théâtre des petits cabinets, le théâtre de Marie-Antoinette à Trianon / Adolphe Jullien /ark:/12148/bd6t5773930r.highres
- Auteurs similaires Veuillot Louis Veuillot Louis /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Veuillot Louis" or dc.contributor adj "Veuillot Louis")Veuillot François Veuillot François /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Veuillot François" or dc.contributor adj "Veuillot François")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k7011157/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k7011157/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k7011157/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k7011157/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k7011157
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k7011157
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k7011157/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest