Titre : L'Univers
Éditeur : L'Univers (Paris)
Date d'édition : 1878-03-04
Contributeur : Veuillot, Louis (1813-1883). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, Pierre (1859-1907). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, François (1870-1952). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34520232c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 04 mars 1878 04 mars 1878
Description : 1878/03/04 (Numéro 3796). 1878/03/04 (Numéro 3796).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse Collection numérique : Bibliographie de la presse
Description : Collection numérique : BIPFPIG44 Collection numérique : BIPFPIG44
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7010695
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
PARIS, 3 MARS 1878
Nous recevons de Rome les dépê
ches suivantes :
Rome, 1 h. 50 m.
« La cérémonie du couronnement a
« eu lieu ce matin dans la chapelle Six-
« tine, avec une grande splendeur et
« au milieu d'une foule .considérable.
« Le Pape, a chanté la messe, produi-
« sant sur toute l'assistance une émo-
«. tion profonde. - -
« Bien qu'aucune fonction ne doive
« être faite à Saint-Pierre, il y a
« une grande foule pieusement age-
« nouillée dans la basilique. La place
« de la Colonnade est également coû
te verte de pèlerins.
Rome, 2 h. 3 m.
« La cérémonie du couronnement
« est terminée.
« Léon XIII, portant la tiare, vient
« de rentrer dans ses appartements,
« porté sur la sedia, et donnant sur son
« passage la bénédiction papale aux
« pèlerins pressés en foule daus les
« galeries du Vatican. »
En ce jour où Rome célèbre l'exalta*
tion et le couronnement de Léon XIII,
nous avons la joie d'offrir à nos lecteurs
un discours tout récent du cardinal
Pecci, archevêque de Péroùse. L'année
dernière à pareille époque, à l'occasion
du carême, il publiait une lettre pas
torale où il traite de la Religion et de
la Société et du besoin qu'a celle-ci,
pour vivre, d'écouter et de suivre les
instructions que lui donne celle-là. 11
n'y a point de travail fécond et nourri
cier, il n'y a point de repos heureux
et réparateur, il n'y a point de pain
quotidien sur la terre, ni pain étemel,
ni pain corporel, s'il n'est d'abord de
mandé au Père qui est aux deux et en
suite gagné suivant les lois qu'il ensei
gne par son Eglise, lesquelles sont à la
fois les lois de la bénédiction divine et
les lois même de la nature.
L'archevêque de Pérouse expose
puissamment cette économie divine, et
nous osons dire que, par ce temps d'é
crits et de traités de tout genre sur ce
qu'on appelle la question sociale, nulle
part cette matière si importante n'est
plus approfondie et plus clairement
démontrée. L'éveque philosophe et
théologien en sait plus long que tous
les professeurs. En quelques mo's,i il
fait l'histoire de la pauvreté boni! e et
mauvaise et de la bonne et mauvaise
richesse ; il dit d'où vient le mal et
d'où peut revenir le bien ; il résume
avec une admirable concision et une
non moins brillante sûreté de doctri
ne, ce que l'histoire, la philosophie et
la théologie n'ont cessé d'enseigner au
monde.
Hier, nous entendions saint Léon le
Grand nous dire cette parole savante et
magnifique qui contient le secret des
ambitions humaines et de la bonté de
Dieu : Le signe de la Croix fait autant de
rois de tous ceux qui ont été tégénérés m
Jésus-Christ. L'instruction donnée par
le cardinal Pecci à son peuple de Pé
rouse est une démonstration de ce
mystère que la science moderne a ren
du obscur et impénétrable, et .que l'E
glise avait expliqué depuis si long
temps. Au cinquième siècle, le même
saint Léon, parlant de la Rome païenne
dev.enue moderne à son tour et ne pou
vant qu'obscurcir ce qui lui restait des
insuffisantes vérités primitives, disait
que cette ville, qui avait commandé à
presque toutes les nations de l'univers,
. gémissait néanmoins dans les ténèbr es
. les plus grossières : Elle se flattait de
s'être fait une grande philosophie parce
qu'elle n'avait rejeté aucune erreur. C'est
notre condition actuelle. L'archevêque
de Pérouse, soulevant le bandeau que
l'orgueil nous a mis sur les yeux, nous
dit que nous sommes cependant en
fants de lumière, et nous presse de re
connaître notre dignité et la vérité.
Puisque, par la grâce de Dieu, cet
4vêque, si au courant de nos misères
est devenu Pape à la place d'un autre.
Voyant, espérons que ces constantes
miséricordes ne seront pas -perdues et
que le monde se décidera enfin à écou
ter et à suivre les guides que la Provi-
1 dence ne se lasse pas de lui envoyer.
Louis Vbuiixot.
Nous ne nous trompions pas, hier, en
supposant que la résolution prise par
le Saint-Père, de se faire couronner
dans l'intérieur même de la chapelle
Sixtine, se rapportait au dessein mani
festé par les sectes d'envoyer à Saint-
Pierre un certain nombre de leurs
émissaires, en vue de mêler leurs cris
. perfides aux acclamations des catho
liques. Si brefs qu'ils soient, les détails
que donne à ce sujet notre correspon
dant de Rome sont significatifs.
Il est facile d'en conclure que
pour Léon XI.I, comme jadis pour
Pie IX, le parti révolutionnaire, im
puissant à tromper ouvertement le
peuple catholique, s'offrirait volontiers
à semer les ovations sous les pas du
nouveau Pontife, si le Pape consentait
à sortir, et si la secte, à ce prix, pou
vait obtenir le moindre semblant du
plus petit acte, impliquant à un degré
quelconque un premier pas vers ce
qu'elle nomme la réconciliation.
A cet égard, et si fière qu'elle veuille
paraître, l'Italie nouvelle sent si bien
quelle sera son impuissance, tantqu'elle
restera la geôlière du Pape que, pour
échapper aux conséquences d'une si
tuation de plus en plus intolérable, au
cun témoignage extérieur de respect
ne lui coûterait envers le Pontife dé
pouillé. Dans les couloirs de la Cham
bre, hier, un diplomate donnait de ces
disoositions un témoignage qui paraî
trait même surprenant, si l'on n'y re
trouvait une imitation des procédés
dont jadis le. diable tentateur osa se
servir contre Jésus-Christ.
Du haut du temple où, par permis
sion divine, il avait transporté le Sau
veur, Satan lui montrait les royaumes
du monde : «Tout cela, disait-il, je
vous le donnerai, si vous vous proster
nez et m'adorez. » On dit donc que, par
une inspiration pareille, le gouverne
ment révolutionnaire de l'Italie aurait
fait savoir au Pape que, s'il voulait pa
raître à la loge extérieure donnant sur
la place Saint-Pierre, il verrait sur cette
place l'armée italienne tout entière, à
genoux, en même temps que du fort
Saint-Ange tonneraient, comme autre
fois, les* canons en signe de réjouis
sance..
D'après l'Evangile, le Seigneur ré
pondit en citant le texte des saints Li
vres : « C'est Dieu seul que tu adoreras,
et tu ne serviras que lui. » La révolu
tion italienne n'aura point d'autre ré
ponse de Léon XIII.Aujourd'hui même,
nous publions l'admirable lettre pasto
rale où le cardinal Pecci, l'année der
nière, montrait quelle est la civilisa
tion dont l'Eglise fut toujours l'initia
trice et la patronre ; quelle est celle,
au contraire, à laquelle, en exécution
des enseignements divins, le Pape ne
peut que dire anathème.. Puisqu'on
parle d'accord, les conditions en sont
posées dans cette lettre et elles sont fort
lettes ; mais qu'on ne s'imagine pas,
au moyen d'hommages hypocrites,'
pouvoir tromper le jugement de Pierre.
A ces fallacieuses promesses, Léon XIII
répond en ordonnant le couronnement
à la Sixtine, c'est-à-dire en prenant les
catholiques présents dans Rome à té
moin de la persécution que subit l'E
glise en sa personne.
En .ce jour du couronnement, les ca
tholiques ressentiront particulière
ment l'angoisse de la situation faite
ainsi au père de tous les fidèles. Mais
en même temps ils puiseront dans sa
fermeté l'invincible espoir d'une exal
tation qui ne saurait plus se faire long
temps attendre. Par leurs prières, ils
obtiendront de Dieu que sa miséricorde
hâte pour son vicaire et pour l'Eglise
l'avènement de. ces jours glorieux.
AnausTX Roussst.
En confirmation de ce que nous écrit
notre correspondant au sujet des des
seins manifestés par les italianissimes,
voici ce que nous lisons" dans le Cour
rier de Genève :
Mercredi dernier, lorsque Léon XIII fut
élu et qu'il parut & la logo intérieure do la
basilique pour bénir les fidèles, il se trouva
un groupe, conduit par l'ancien minutro
.Visiioûti-Vonoàta, qui demanda « la béné
diction et la conciliation», ainsi que je
l'apprends d'un témoin digne de foi. Ce cri
periide fut étouffé, il ott vrai, par les
pieuses acclamations des lidôioa ; mais
pourrait-il l 'être de même si le Pape tn-
t'ait professionnellement dans la basi
lique?
—,— .
A l'exception do LL. Em. les cardi
naux Donnet et Guibert, tous les car
dinaux présents à Rome pour le "con-
claVe sont restés pour assister au cou
ronnement du Pape. Presque tous les
pèlerins venus dans la Ville éternelle
pour les funérailles de Pie IX, ont voulu
de même rester pour la cérémonie
d'exaltation de son successeur.
On sait malheureusement que, par
le fait des intrigues italianissimes, il
pe leur sera pas donné de recevoir
dans Saint-Pierre la solennelle béné
diction du nouveau Pape; mais ils se-,
r ont là comme les premiers chrétiens
qui priaient aux approches de la prison
ae Pierre, et Léon XIII saura que, par
ses délégués, le monde catholique tout
jBntier, mais surtout notre France, se
tiint fidèlement au pied de son trône
aa jour de son couronnement.
Un éminent évêque étranger nous
fait l'honneur de nous adresser une
lettre dont nous détachons le passage
suivant :
« Je connais beaucoup Tè cardinal
« Pecci, étant en relations suivies avec
« lui depuis le Concile. J'ai éprouyé
« une grande joie de son exaltation.
« C'est un saint, j,rès pieux, il est très
« savant, fort agréable, • bien prudent
« et très ferme.-Il connaît tous les
« hommes de l'Europe. Je vous dis que
« ce sera un grand Papel habemus ho-
« minem ! C'est une chose rassurante et
« douce à se dire, lorsque, d'autre
« part, on sent les hommes si paralyti-
« ques et si impuissants. »
Lettres de Rome
Oi
Rome, 27 février,
ne peut empêcher les fantaisistes
de la presse révolutionnaire de se li
vrer à leurs exercices aux dépens du
Saint Siège. Cependant l'avènement
du Pape Léon XIII diminuera de beau
coup l'intérêt qu'excitaient dans une
certaine classe les mensonges de cette
presse. Il convient, toutefois, d'en re
lever quelques-uns, qui s'attaquent au
général Ivanzler, modèle de dévoue
ment et de fidélité, aux gardes nobles,
aux suisses et à leur sympathique chef,
M. de Sonrienberg, aux gardiens pala
tins, généreux volontaires de la bour
geoisie et du peuple romains. Bien loin
de vouloir les écarter, Léon XIII les a
comblés de bonté, a loué leurs servi
ces passés et a dit qu'il comptait sur
eux. Tout ce que rapportent les fantai
sistes en question est faux et indécent.
Le Pape a l'accueil le plus gracieux.
Tous ceux, qui le voient se retirent
charmés. Mgr Cataldi, qui remplit les
fonctions de pro-maitre de la Chambre,
déploie un zèle et une activité éton
nants. Ses relations avec la France et
l'Angleterre l'ont mis à même de con
naître personnellement les familles les
plus fidèles de ces nations ; il les pré
sente au Pape ; il dit leurs mérites ; il
rappelle les actes" de leur piété, et le
Saint-Père trouve aussitôt des paroles
ineffables qu'on n'oublie plus et des bé
nédictions qui viennent s'ajouter aux
bénédictions de Pie IX.
Sait-on combien d'heures durent les
audiences? Neuf heures. En un seul
jour, Léon XIII a parlé à douze cents
personnes, agenouillées une à une de
vant lui.
Quelquefois il s'arrête, accablé de fa
tigue; on lui demande de suspendre
ses audiences, et lui de s'écrier :
« Non ! non ! ces chères âmes vien
nent de si loin ! »
Et il se reprend aussitôt à son labeur
apostolique.
Trois ou quatre prêtres de Pérouse
qu'il aime l'ont suivi à Rome. Je pour
rais dire beaucoup de choses de ces prê
tres, mais j'aime mieux tout dire
en un seul mot : ce sont des saints,
modelés sur le type doux et grave de
leur ancien maître et docteur.
En ce moment le Vatican prépare la
solennité du couronnement, qui aura
lieu dimanche 3 mars, lendemain du
jour où Léon XIII accomplira sa
soixante-huitième année. Après la
messe à la chapelle Sixtine, le Pape se
rendra dans la vaste salle au-dessus
de l'atrium de la basilique, où l'autel et
le trône ont été disposés de façon à être
vus par les fidèles qui empliront les
nefs de Saint-Pierre, afin que le Vicaire
de Jésus-Christ soit vraiment couronné
in conspectu populi. Certes ce spectacle,
que j'oserai appeler« entre cieletterre»,
sera d'une incomparable grandeur (1).
Mais voici que les révolutionnaires
ont leur petit projet ; ils voudraient
faire une démonstration de leur goût,
troubler la cérémonie par des vivats à
la conciliation de l'Italie et de la Pa
pauté. Certes, on ne peut refuser aux
Italiens la science des pantalonnades.
Si j'en crois mes renseignements, il s'a
girait de déployer, à un moment donné,
des quantités de drapeaux blancs qui
symboliseraient la paix de Dieu et du
(I) On sait maintenant par suite de quelles
cir:or.stane9s, dont parla ootra correspondant h
la fia de sa lettre, cas promièrej dispositions
Oat dû êtreabandonnées.
diable^ de l'Eglise et de la révolution,
de Léon XIII et du roi subalpin.
La sagesse de Léon XIII déjouera ce
complot.
Le Pape a reçu en audience particu
lière S. A. R. Mgr le duc de Parme. De
main il recevra LL. AA. RR. Mgr le
comte de Bardi, frère de ce souverain,
et D. Miguel de Bragance.
Les représentants des universités ca
tholiques de France ont eu aussi l'hon
neur d'être rèçus en audience particu
lière.
-
Nous lisons dans le Pall Mail Ga
zette :
La résolution suivante a été votée dans,
le conseil municipal de Dublin, les mem
bres conservateurs (protestants) a'abste-
nant de prendre part au vote :
« Nous, la corporation de la métropole
de l'Irlande, nous saluons avec joie l'avé-
nement de Sa Sainteté le Pape Léon XIII
. au trône pontifical, et nousfélicitons notre
patrie et le monde de ce grand événe
ment. »
Il a été décidé que le sceau de la cité
serait attaché à la résolution, que l'on en
verra au cardinal Gullen pour ôlre présen
tée au Pape.
On nous écrit de Rome, le 27 fé
vrier :
Je vous ai parlé'de l'accueil que le sou
verain Pontife a déjà fait aux zouaves pon
tificaux qui se sont présentés à son au
dience ; le Saint-Père leur a déjà donné
et renouvelé sa bénédiction pour lo régi-
. ment entier. Ce matin, en sortant" de ses
appartements, la Saint-Père a vu devant
lui deux de ces défenseurs de la papauté,
dont l'uo, M. Joseph Aubineau, est 18 8)9
du rédacteur de l'Univers.
—- Très Saint-Père, a dit ce jeune hom
me, j'arrive de Paris envoyé par M. de
Charette, qui, dèj qu'il a appris l'élection
de Votre Sainteté, a-voulu Luî adresser un
témoignage de son dévouement et m'a
chargé de déposer îi vos pieds cette adres
se au nom de tous los zouavos français.
Ah ! dit Léon XIII, vous arrivez de
Paris? v
— Oui, Très Saint-Père, j'6n suis parti
dès que la nouvelle de l'élection de Votre
Sainteté y est parvenue.
Le Pape a pris le papier. Il a regardé un
instant le drapeau des zouaves, l'étendard
de Loigny, l'oriflamme du Sacré-Cœur, re
présenté sur la première page. Il a ensuite-
relevé les yeux sur son interlocuteur.
— Très bien ! a-t-il repris, vous direz à
M. deCharette que je le remercie des senti
ments que vous venez de m'exprimer do sa
part, et que je lui envoie une bénédiction
spéciale.
Le Pape a pissé ; il a circulé, selon l'u
sage, au milieu des assistants, adressant
. un mot à chacun et donnant sa béuédic-
tion à tous.
Au retour, comme le Saint Père allait
rentrer dans ses appartements, il retrouva,
à là p'ace où il les avait laissés, les deux
zouaves ; il le3 reconnut, s'arrêta encore
devant eux.
— N 'oubliez pas de dire à M. "do Cha
rette, a-t-il dit aves insistance, quand vous
lui écrirez, que j'ai agréé pleinement l'a
dresse que vous m'avez présentée et que
je l'en remercie bien.
Il leur donna alors sa main à baiser, et
les jeunes gens, après avoir rempli la mis
sion dont il3 étaient chargés, songèrent
alors à eux et demandèrent pour eux et
leurs familles une bénédiction particu
lière, que le Saint-Père voulut bien leur
accorder en souriant.
Circonstance qui ne sera pas indiffé
rente aux lecteurs de V Univers et que vous
me permettrez de constater, M. Joseph
Aubineau et son camarade JangotdeVille-
chaize, qui viennent de remettra l'adresse
du général de Charette au Saint-Père, ont
été les derniers soldats accourus en 1870 à
la défense de Pie IX. Ils étaient l'un
et l'autre au combat de. la Porta Pia,
Pie IX avait gardé mémoire de ces deux '
enfants, — l'un d'eux avait alors à peine
dix-huit ans, et à diverses reprises il a
rappelé le souvenir de ce fils d'un des ré
dacteurs de VUnivers qui avait été l'un des
deux derniers zouaves dont il ait béni
l'enrôlement. .
SOUSCRIPTION
pour
LE 009 DE JOYEUX AVÈNEMENT
DE SA SAINTETÉ LÉON XIII
Septième liste.
MM. '
En remerciement des paroles de
Léon XIII à l'adresse d el'Uni
vers et de M. Louis Veuillot
Un anonyme »
Joseph Roussel, à Villers-Chatel
M. et Mme A. L. de Grange-
neuve
M. et Mme Michel L. de Gran-
geneuvo
Paul, Maria, Louise, Agnès,
500
20
20
20Q
200
Tristan ~ .
A. F. de Saint-Cliamond
.Félix Tardy, à Saint- Etienne
Les oblata de Marie, desservant
la chapelle du Vœu national
L'abbé Serre, aumônier del'Hô-
tel-Dieu, à Nîmes
Marquis de Saint-Amans
Fressoncourt de Baudreu'il, &
Rozoy-sur-Sorre (Aisne) ■
M. et Mme Glotin, de Lorioct
Hyacinthe Glotin - ... l
Marie Glotin. .
Perrine Ycpiello de Lorient
Mlle Héloïse Arteaud, de Lo-
' rient
- Mlle Dorothée Gergonne,à Mont-.
pellier
F. A., à Saint-FIour
L. C.A.
Marie F. - /
Un prêtre du tiera-ordre de saint
François, à Niort . . .
A. Bacquier, à Ânet
Le curé de Cérisy-la-Forêt
Un anonyme
Au Pape, pour qu'il bénisse un
avenir
Ph. Prévôt, à Avignon
Dieu et palrio
Le commandant Le Bobinnec, à
Vannes
Nègre, à Paris
Une habitante de Versailles • • ~
L'abbé P.-C. G..., vicaire à Paris
Un abonné de Y Univers
Chevreuil
Antoine Lecornee
Mlles Eugénie, Anna et Elisa
beth Gavand
Ménard et safamîl ! o, à Paris '
Mlle Lelcu. -
Mlle Cardon
Le curé dô Saint-Brice (Seine-et-
Oiae)
L'abbé. EL B., du diocèse de La- .
val,
Tusteg, chanoine de la cathé
drale de Pamiera
Lo supérieur et les trois direc
teurs du grand séminaire de
Pamiers
Veziat, curé de Sainle-Natha-
lene
Souchet, curé do SainMïilairft. - -
de-Talmoiid
Jacques, sous-inspecteur des fo»-
rôts, à Rar-le Duô
Demaninécourt, instituteur à
Ancey
A. M. D. G. Leoni Xtlf, As. G.
presb. Ebroi'c.
Descrimes,! Fiamaruns
Cantrel, chapelain de l'orpheli
nat de Béthanie Ciboure
Narjollet, curé de Sully
A. François, duré do Bouvillet
(Vosges)
Mme Niel, à Lyon
M. Mulot, curé doyen de Saint-
d Amiens
Plusieurs familles pauvres de
marins pêcheurs l Concarneau
Mlles Jules Poitevin
Mme Barbier
Mme Georges Poitevin
50
100
100
50
20
20
2
3
5
:.Ja
,20
5
10
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10
4
1
O
tj
10
20
10
5
10
25
10
20
Total
Listes précédentes
2,386
26,800
Total général 29,180
L'iGLISE ET LA CIVILISATION
Lettre pastorale pour le carême de 1877,
adressée au clergé et au peuple de Pérouse
par l'Eme cardinal Joacliim Pecci,
aujourd'hui LÉON XIII, heureusment
régnant. '
Le devoir permanent que notre minis
tère nous impose, très chers frères, de
vous annoncer la vérité, a grandi de nos'
jours en raison de vos bosoins qui sont de
venus plus urgents dans les temps mal
heureux où nous vivons. Il est nécessaire
que nous vous parlions pour éclairer vos
intelligences que l'on cherche à obscurcir
par de fausses et séduisantes doctrines, et
pour vous mettre en garde contre des
maximes que l'on propage ouvertement,
et qui sont souverainement dangereuses.
Avant tout il faut que notre parole dé
truise la confusion que l'on s'efforce d'éta
blir dans les idées, à tel point que l'on nô
er .t plus nettement ce qui doit être ré
prouvé comme mauvais et ce qui doit être
acceptécomme bon et juste. Car.N.T.C.F.
la guerre que l'on fait à Dieu et à sa sainte
Eglise, est particulièrement redoulable,
parce qu'elle n'est pas toujours, conduite
franchement, mais plutôt avec la ruse et
l'hypocrisie. Si les impies qui vivent parmi
nous disaient toujours ouvertement le but
qu'il veulent atteindre, notre lâcïie devien
drait beaucoup plus facile, et d'autre part
les fidèles, par l'énormité même des inten
tions, seraient détournés de prêterToroillc
aux séducteurs.
Mais les choses ne se passent pas ainsi ;
on se sert de paroles qui trompont, qui
n'ont pas un sens unique et précis, et puis, -
sans les définir, on les jette en pâture à la
curiosité publique, et l'on bâtit là-dea-
sus comme autant de citadelles d'où l'on "
tire avec fureur contre l'Eglise, ses minis
tres et ses enseignements.
On pourrait citer des exemples nom
breux et palpabks de cet artifice; nuis
pour ne signaler qu'un seul mot dont lea '
*
Nous recevons de Rome les dépê
ches suivantes :
Rome, 1 h. 50 m.
« La cérémonie du couronnement a
« eu lieu ce matin dans la chapelle Six-
« tine, avec une grande splendeur et
« au milieu d'une foule .considérable.
« Le Pape, a chanté la messe, produi-
« sant sur toute l'assistance une émo-
«. tion profonde. - -
« Bien qu'aucune fonction ne doive
« être faite à Saint-Pierre, il y a
« une grande foule pieusement age-
« nouillée dans la basilique. La place
« de la Colonnade est également coû
te verte de pèlerins.
Rome, 2 h. 3 m.
« La cérémonie du couronnement
« est terminée.
« Léon XIII, portant la tiare, vient
« de rentrer dans ses appartements,
« porté sur la sedia, et donnant sur son
« passage la bénédiction papale aux
« pèlerins pressés en foule daus les
« galeries du Vatican. »
En ce jour où Rome célèbre l'exalta*
tion et le couronnement de Léon XIII,
nous avons la joie d'offrir à nos lecteurs
un discours tout récent du cardinal
Pecci, archevêque de Péroùse. L'année
dernière à pareille époque, à l'occasion
du carême, il publiait une lettre pas
torale où il traite de la Religion et de
la Société et du besoin qu'a celle-ci,
pour vivre, d'écouter et de suivre les
instructions que lui donne celle-là. 11
n'y a point de travail fécond et nourri
cier, il n'y a point de repos heureux
et réparateur, il n'y a point de pain
quotidien sur la terre, ni pain étemel,
ni pain corporel, s'il n'est d'abord de
mandé au Père qui est aux deux et en
suite gagné suivant les lois qu'il ensei
gne par son Eglise, lesquelles sont à la
fois les lois de la bénédiction divine et
les lois même de la nature.
L'archevêque de Pérouse expose
puissamment cette économie divine, et
nous osons dire que, par ce temps d'é
crits et de traités de tout genre sur ce
qu'on appelle la question sociale, nulle
part cette matière si importante n'est
plus approfondie et plus clairement
démontrée. L'éveque philosophe et
théologien en sait plus long que tous
les professeurs. En quelques mo's,i il
fait l'histoire de la pauvreté boni! e et
mauvaise et de la bonne et mauvaise
richesse ; il dit d'où vient le mal et
d'où peut revenir le bien ; il résume
avec une admirable concision et une
non moins brillante sûreté de doctri
ne, ce que l'histoire, la philosophie et
la théologie n'ont cessé d'enseigner au
monde.
Hier, nous entendions saint Léon le
Grand nous dire cette parole savante et
magnifique qui contient le secret des
ambitions humaines et de la bonté de
Dieu : Le signe de la Croix fait autant de
rois de tous ceux qui ont été tégénérés m
Jésus-Christ. L'instruction donnée par
le cardinal Pecci à son peuple de Pé
rouse est une démonstration de ce
mystère que la science moderne a ren
du obscur et impénétrable, et .que l'E
glise avait expliqué depuis si long
temps. Au cinquième siècle, le même
saint Léon, parlant de la Rome païenne
dev.enue moderne à son tour et ne pou
vant qu'obscurcir ce qui lui restait des
insuffisantes vérités primitives, disait
que cette ville, qui avait commandé à
presque toutes les nations de l'univers,
. gémissait néanmoins dans les ténèbr es
. les plus grossières : Elle se flattait de
s'être fait une grande philosophie parce
qu'elle n'avait rejeté aucune erreur. C'est
notre condition actuelle. L'archevêque
de Pérouse, soulevant le bandeau que
l'orgueil nous a mis sur les yeux, nous
dit que nous sommes cependant en
fants de lumière, et nous presse de re
connaître notre dignité et la vérité.
Puisque, par la grâce de Dieu, cet
4vêque, si au courant de nos misères
est devenu Pape à la place d'un autre.
Voyant, espérons que ces constantes
miséricordes ne seront pas -perdues et
que le monde se décidera enfin à écou
ter et à suivre les guides que la Provi-
1 dence ne se lasse pas de lui envoyer.
Louis Vbuiixot.
Nous ne nous trompions pas, hier, en
supposant que la résolution prise par
le Saint-Père, de se faire couronner
dans l'intérieur même de la chapelle
Sixtine, se rapportait au dessein mani
festé par les sectes d'envoyer à Saint-
Pierre un certain nombre de leurs
émissaires, en vue de mêler leurs cris
. perfides aux acclamations des catho
liques. Si brefs qu'ils soient, les détails
que donne à ce sujet notre correspon
dant de Rome sont significatifs.
Il est facile d'en conclure que
pour Léon XI.I, comme jadis pour
Pie IX, le parti révolutionnaire, im
puissant à tromper ouvertement le
peuple catholique, s'offrirait volontiers
à semer les ovations sous les pas du
nouveau Pontife, si le Pape consentait
à sortir, et si la secte, à ce prix, pou
vait obtenir le moindre semblant du
plus petit acte, impliquant à un degré
quelconque un premier pas vers ce
qu'elle nomme la réconciliation.
A cet égard, et si fière qu'elle veuille
paraître, l'Italie nouvelle sent si bien
quelle sera son impuissance, tantqu'elle
restera la geôlière du Pape que, pour
échapper aux conséquences d'une si
tuation de plus en plus intolérable, au
cun témoignage extérieur de respect
ne lui coûterait envers le Pontife dé
pouillé. Dans les couloirs de la Cham
bre, hier, un diplomate donnait de ces
disoositions un témoignage qui paraî
trait même surprenant, si l'on n'y re
trouvait une imitation des procédés
dont jadis le. diable tentateur osa se
servir contre Jésus-Christ.
Du haut du temple où, par permis
sion divine, il avait transporté le Sau
veur, Satan lui montrait les royaumes
du monde : «Tout cela, disait-il, je
vous le donnerai, si vous vous proster
nez et m'adorez. » On dit donc que, par
une inspiration pareille, le gouverne
ment révolutionnaire de l'Italie aurait
fait savoir au Pape que, s'il voulait pa
raître à la loge extérieure donnant sur
la place Saint-Pierre, il verrait sur cette
place l'armée italienne tout entière, à
genoux, en même temps que du fort
Saint-Ange tonneraient, comme autre
fois, les* canons en signe de réjouis
sance..
D'après l'Evangile, le Seigneur ré
pondit en citant le texte des saints Li
vres : « C'est Dieu seul que tu adoreras,
et tu ne serviras que lui. » La révolu
tion italienne n'aura point d'autre ré
ponse de Léon XIII.Aujourd'hui même,
nous publions l'admirable lettre pasto
rale où le cardinal Pecci, l'année der
nière, montrait quelle est la civilisa
tion dont l'Eglise fut toujours l'initia
trice et la patronre ; quelle est celle,
au contraire, à laquelle, en exécution
des enseignements divins, le Pape ne
peut que dire anathème.. Puisqu'on
parle d'accord, les conditions en sont
posées dans cette lettre et elles sont fort
lettes ; mais qu'on ne s'imagine pas,
au moyen d'hommages hypocrites,'
pouvoir tromper le jugement de Pierre.
A ces fallacieuses promesses, Léon XIII
répond en ordonnant le couronnement
à la Sixtine, c'est-à-dire en prenant les
catholiques présents dans Rome à té
moin de la persécution que subit l'E
glise en sa personne.
En .ce jour du couronnement, les ca
tholiques ressentiront particulière
ment l'angoisse de la situation faite
ainsi au père de tous les fidèles. Mais
en même temps ils puiseront dans sa
fermeté l'invincible espoir d'une exal
tation qui ne saurait plus se faire long
temps attendre. Par leurs prières, ils
obtiendront de Dieu que sa miséricorde
hâte pour son vicaire et pour l'Eglise
l'avènement de. ces jours glorieux.
AnausTX Roussst.
En confirmation de ce que nous écrit
notre correspondant au sujet des des
seins manifestés par les italianissimes,
voici ce que nous lisons" dans le Cour
rier de Genève :
Mercredi dernier, lorsque Léon XIII fut
élu et qu'il parut & la logo intérieure do la
basilique pour bénir les fidèles, il se trouva
un groupe, conduit par l'ancien minutro
.Visiioûti-Vonoàta, qui demanda « la béné
diction et la conciliation», ainsi que je
l'apprends d'un témoin digne de foi. Ce cri
periide fut étouffé, il ott vrai, par les
pieuses acclamations des lidôioa ; mais
pourrait-il l 'être de même si le Pape tn-
t'ait professionnellement dans la basi
lique?
—,— .
A l'exception do LL. Em. les cardi
naux Donnet et Guibert, tous les car
dinaux présents à Rome pour le "con-
claVe sont restés pour assister au cou
ronnement du Pape. Presque tous les
pèlerins venus dans la Ville éternelle
pour les funérailles de Pie IX, ont voulu
de même rester pour la cérémonie
d'exaltation de son successeur.
On sait malheureusement que, par
le fait des intrigues italianissimes, il
pe leur sera pas donné de recevoir
dans Saint-Pierre la solennelle béné
diction du nouveau Pape; mais ils se-,
r ont là comme les premiers chrétiens
qui priaient aux approches de la prison
ae Pierre, et Léon XIII saura que, par
ses délégués, le monde catholique tout
jBntier, mais surtout notre France, se
tiint fidèlement au pied de son trône
aa jour de son couronnement.
Un éminent évêque étranger nous
fait l'honneur de nous adresser une
lettre dont nous détachons le passage
suivant :
« Je connais beaucoup Tè cardinal
« Pecci, étant en relations suivies avec
« lui depuis le Concile. J'ai éprouyé
« une grande joie de son exaltation.
« C'est un saint, j,rès pieux, il est très
« savant, fort agréable, • bien prudent
« et très ferme.-Il connaît tous les
« hommes de l'Europe. Je vous dis que
« ce sera un grand Papel habemus ho-
« minem ! C'est une chose rassurante et
« douce à se dire, lorsque, d'autre
« part, on sent les hommes si paralyti-
« ques et si impuissants. »
Lettres de Rome
Oi
Rome, 27 février,
ne peut empêcher les fantaisistes
de la presse révolutionnaire de se li
vrer à leurs exercices aux dépens du
Saint Siège. Cependant l'avènement
du Pape Léon XIII diminuera de beau
coup l'intérêt qu'excitaient dans une
certaine classe les mensonges de cette
presse. Il convient, toutefois, d'en re
lever quelques-uns, qui s'attaquent au
général Ivanzler, modèle de dévoue
ment et de fidélité, aux gardes nobles,
aux suisses et à leur sympathique chef,
M. de Sonrienberg, aux gardiens pala
tins, généreux volontaires de la bour
geoisie et du peuple romains. Bien loin
de vouloir les écarter, Léon XIII les a
comblés de bonté, a loué leurs servi
ces passés et a dit qu'il comptait sur
eux. Tout ce que rapportent les fantai
sistes en question est faux et indécent.
Le Pape a l'accueil le plus gracieux.
Tous ceux, qui le voient se retirent
charmés. Mgr Cataldi, qui remplit les
fonctions de pro-maitre de la Chambre,
déploie un zèle et une activité éton
nants. Ses relations avec la France et
l'Angleterre l'ont mis à même de con
naître personnellement les familles les
plus fidèles de ces nations ; il les pré
sente au Pape ; il dit leurs mérites ; il
rappelle les actes" de leur piété, et le
Saint-Père trouve aussitôt des paroles
ineffables qu'on n'oublie plus et des bé
nédictions qui viennent s'ajouter aux
bénédictions de Pie IX.
Sait-on combien d'heures durent les
audiences? Neuf heures. En un seul
jour, Léon XIII a parlé à douze cents
personnes, agenouillées une à une de
vant lui.
Quelquefois il s'arrête, accablé de fa
tigue; on lui demande de suspendre
ses audiences, et lui de s'écrier :
« Non ! non ! ces chères âmes vien
nent de si loin ! »
Et il se reprend aussitôt à son labeur
apostolique.
Trois ou quatre prêtres de Pérouse
qu'il aime l'ont suivi à Rome. Je pour
rais dire beaucoup de choses de ces prê
tres, mais j'aime mieux tout dire
en un seul mot : ce sont des saints,
modelés sur le type doux et grave de
leur ancien maître et docteur.
En ce moment le Vatican prépare la
solennité du couronnement, qui aura
lieu dimanche 3 mars, lendemain du
jour où Léon XIII accomplira sa
soixante-huitième année. Après la
messe à la chapelle Sixtine, le Pape se
rendra dans la vaste salle au-dessus
de l'atrium de la basilique, où l'autel et
le trône ont été disposés de façon à être
vus par les fidèles qui empliront les
nefs de Saint-Pierre, afin que le Vicaire
de Jésus-Christ soit vraiment couronné
in conspectu populi. Certes ce spectacle,
que j'oserai appeler« entre cieletterre»,
sera d'une incomparable grandeur (1).
Mais voici que les révolutionnaires
ont leur petit projet ; ils voudraient
faire une démonstration de leur goût,
troubler la cérémonie par des vivats à
la conciliation de l'Italie et de la Pa
pauté. Certes, on ne peut refuser aux
Italiens la science des pantalonnades.
Si j'en crois mes renseignements, il s'a
girait de déployer, à un moment donné,
des quantités de drapeaux blancs qui
symboliseraient la paix de Dieu et du
(I) On sait maintenant par suite de quelles
cir:or.stane9s, dont parla ootra correspondant h
la fia de sa lettre, cas promièrej dispositions
Oat dû êtreabandonnées.
diable^ de l'Eglise et de la révolution,
de Léon XIII et du roi subalpin.
La sagesse de Léon XIII déjouera ce
complot.
Le Pape a reçu en audience particu
lière S. A. R. Mgr le duc de Parme. De
main il recevra LL. AA. RR. Mgr le
comte de Bardi, frère de ce souverain,
et D. Miguel de Bragance.
Les représentants des universités ca
tholiques de France ont eu aussi l'hon
neur d'être rèçus en audience particu
lière.
-
Nous lisons dans le Pall Mail Ga
zette :
La résolution suivante a été votée dans,
le conseil municipal de Dublin, les mem
bres conservateurs (protestants) a'abste-
nant de prendre part au vote :
« Nous, la corporation de la métropole
de l'Irlande, nous saluons avec joie l'avé-
nement de Sa Sainteté le Pape Léon XIII
. au trône pontifical, et nousfélicitons notre
patrie et le monde de ce grand événe
ment. »
Il a été décidé que le sceau de la cité
serait attaché à la résolution, que l'on en
verra au cardinal Gullen pour ôlre présen
tée au Pape.
On nous écrit de Rome, le 27 fé
vrier :
Je vous ai parlé'de l'accueil que le sou
verain Pontife a déjà fait aux zouaves pon
tificaux qui se sont présentés à son au
dience ; le Saint-Père leur a déjà donné
et renouvelé sa bénédiction pour lo régi-
. ment entier. Ce matin, en sortant" de ses
appartements, la Saint-Père a vu devant
lui deux de ces défenseurs de la papauté,
dont l'uo, M. Joseph Aubineau, est 18 8)9
du rédacteur de l'Univers.
—- Très Saint-Père, a dit ce jeune hom
me, j'arrive de Paris envoyé par M. de
Charette, qui, dèj qu'il a appris l'élection
de Votre Sainteté, a-voulu Luî adresser un
témoignage de son dévouement et m'a
chargé de déposer îi vos pieds cette adres
se au nom de tous los zouavos français.
Ah ! dit Léon XIII, vous arrivez de
Paris? v
— Oui, Très Saint-Père, j'6n suis parti
dès que la nouvelle de l'élection de Votre
Sainteté y est parvenue.
Le Pape a pris le papier. Il a regardé un
instant le drapeau des zouaves, l'étendard
de Loigny, l'oriflamme du Sacré-Cœur, re
présenté sur la première page. Il a ensuite-
relevé les yeux sur son interlocuteur.
— Très bien ! a-t-il repris, vous direz à
M. deCharette que je le remercie des senti
ments que vous venez de m'exprimer do sa
part, et que je lui envoie une bénédiction
spéciale.
Le Pape a pissé ; il a circulé, selon l'u
sage, au milieu des assistants, adressant
. un mot à chacun et donnant sa béuédic-
tion à tous.
Au retour, comme le Saint Père allait
rentrer dans ses appartements, il retrouva,
à là p'ace où il les avait laissés, les deux
zouaves ; il le3 reconnut, s'arrêta encore
devant eux.
— N 'oubliez pas de dire à M. "do Cha
rette, a-t-il dit aves insistance, quand vous
lui écrirez, que j'ai agréé pleinement l'a
dresse que vous m'avez présentée et que
je l'en remercie bien.
Il leur donna alors sa main à baiser, et
les jeunes gens, après avoir rempli la mis
sion dont il3 étaient chargés, songèrent
alors à eux et demandèrent pour eux et
leurs familles une bénédiction particu
lière, que le Saint-Père voulut bien leur
accorder en souriant.
Circonstance qui ne sera pas indiffé
rente aux lecteurs de V Univers et que vous
me permettrez de constater, M. Joseph
Aubineau et son camarade JangotdeVille-
chaize, qui viennent de remettra l'adresse
du général de Charette au Saint-Père, ont
été les derniers soldats accourus en 1870 à
la défense de Pie IX. Ils étaient l'un
et l'autre au combat de. la Porta Pia,
Pie IX avait gardé mémoire de ces deux '
enfants, — l'un d'eux avait alors à peine
dix-huit ans, et à diverses reprises il a
rappelé le souvenir de ce fils d'un des ré
dacteurs de VUnivers qui avait été l'un des
deux derniers zouaves dont il ait béni
l'enrôlement. .
SOUSCRIPTION
pour
LE 009 DE JOYEUX AVÈNEMENT
DE SA SAINTETÉ LÉON XIII
Septième liste.
MM. '
En remerciement des paroles de
Léon XIII à l'adresse d el'Uni
vers et de M. Louis Veuillot
Un anonyme »
Joseph Roussel, à Villers-Chatel
M. et Mme A. L. de Grange-
neuve
M. et Mme Michel L. de Gran-
geneuvo
Paul, Maria, Louise, Agnès,
500
20
20
20Q
200
Tristan ~ .
A. F. de Saint-Cliamond
.Félix Tardy, à Saint- Etienne
Les oblata de Marie, desservant
la chapelle du Vœu national
L'abbé Serre, aumônier del'Hô-
tel-Dieu, à Nîmes
Marquis de Saint-Amans
Fressoncourt de Baudreu'il, &
Rozoy-sur-Sorre (Aisne) ■
M. et Mme Glotin, de Lorioct
Hyacinthe Glotin - ... l
Marie Glotin. .
Perrine Ycpiello de Lorient
Mlle Héloïse Arteaud, de Lo-
' rient
- Mlle Dorothée Gergonne,à Mont-.
pellier
F. A., à Saint-FIour
L. C.A.
Marie F. - /
Un prêtre du tiera-ordre de saint
François, à Niort . . .
A. Bacquier, à Ânet
Le curé de Cérisy-la-Forêt
Un anonyme
Au Pape, pour qu'il bénisse un
avenir
Ph. Prévôt, à Avignon
Dieu et palrio
Le commandant Le Bobinnec, à
Vannes
Nègre, à Paris
Une habitante de Versailles • • ~
L'abbé P.-C. G..., vicaire à Paris
Un abonné de Y Univers
Chevreuil
Antoine Lecornee
Mlles Eugénie, Anna et Elisa
beth Gavand
Ménard et safamîl ! o, à Paris '
Mlle Lelcu. -
Mlle Cardon
Le curé dô Saint-Brice (Seine-et-
Oiae)
L'abbé. EL B., du diocèse de La- .
val,
Tusteg, chanoine de la cathé
drale de Pamiera
Lo supérieur et les trois direc
teurs du grand séminaire de
Pamiers
Veziat, curé de Sainle-Natha-
lene
Souchet, curé do SainMïilairft. - -
de-Talmoiid
Jacques, sous-inspecteur des fo»-
rôts, à Rar-le Duô
Demaninécourt, instituteur à
Ancey
A. M. D. G. Leoni Xtlf, As. G.
presb. Ebroi'c.
Descrimes,! Fiamaruns
Cantrel, chapelain de l'orpheli
nat de Béthanie Ciboure
Narjollet, curé de Sully
A. François, duré do Bouvillet
(Vosges)
Mme Niel, à Lyon
M. Mulot, curé doyen de Saint-
d Amiens
Plusieurs familles pauvres de
marins pêcheurs l Concarneau
Mlles Jules Poitevin
Mme Barbier
Mme Georges Poitevin
50
100
100
50
20
20
2
3
5
:.Ja
,20
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10
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10
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10
10
4
1
O
tj
10
20
10
5
10
25
10
20
Total
Listes précédentes
2,386
26,800
Total général 29,180
L'iGLISE ET LA CIVILISATION
Lettre pastorale pour le carême de 1877,
adressée au clergé et au peuple de Pérouse
par l'Eme cardinal Joacliim Pecci,
aujourd'hui LÉON XIII, heureusment
régnant. '
Le devoir permanent que notre minis
tère nous impose, très chers frères, de
vous annoncer la vérité, a grandi de nos'
jours en raison de vos bosoins qui sont de
venus plus urgents dans les temps mal
heureux où nous vivons. Il est nécessaire
que nous vous parlions pour éclairer vos
intelligences que l'on cherche à obscurcir
par de fausses et séduisantes doctrines, et
pour vous mettre en garde contre des
maximes que l'on propage ouvertement,
et qui sont souverainement dangereuses.
Avant tout il faut que notre parole dé
truise la confusion que l'on s'efforce d'éta
blir dans les idées, à tel point que l'on nô
er .t plus nettement ce qui doit être ré
prouvé comme mauvais et ce qui doit être
acceptécomme bon et juste. Car.N.T.C.F.
la guerre que l'on fait à Dieu et à sa sainte
Eglise, est particulièrement redoulable,
parce qu'elle n'est pas toujours, conduite
franchement, mais plutôt avec la ruse et
l'hypocrisie. Si les impies qui vivent parmi
nous disaient toujours ouvertement le but
qu'il veulent atteindre, notre lâcïie devien
drait beaucoup plus facile, et d'autre part
les fidèles, par l'énormité même des inten
tions, seraient détournés de prêterToroillc
aux séducteurs.
Mais les choses ne se passent pas ainsi ;
on se sert de paroles qui trompont, qui
n'ont pas un sens unique et précis, et puis, -
sans les définir, on les jette en pâture à la
curiosité publique, et l'on bâtit là-dea-
sus comme autant de citadelles d'où l'on "
tire avec fureur contre l'Eglise, ses minis
tres et ses enseignements.
On pourrait citer des exemples nom
breux et palpabks de cet artifice; nuis
pour ne signaler qu'un seul mot dont lea '
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